
Shiniki no Campiones – Tome 5
Table des matières
- Chapitre 1 : Compte à rebours jusqu’à zéro : Partie 1
- Chapitre 1 : Compte à rebours jusqu’à zéro : Partie 2
- Chapitre 1 : Compte à rebours jusqu’à zéro : Partie 3
- Chapitre 1 : Compte à rebours jusqu’à zéro : Partie 4
- Chapitre 2 : Athéna enragée : Partie 1
- Chapitre 2 : Athéna enragée : Partie 2
- Chapitre 2 : Athéna enragée : Partie 3
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Chapitre 1 : Compte à rebours jusqu’à zéro
Partie 1
Il s’agissait d’un monde avec un océan de couleur d'un bleu pur qui s’étendait partout.
De petites îles flottaient sporadiquement sur cette toile bleue telle des tâches.
Le monde mythologique d'une mer et des îles, Hyperborea. Toba Riona voyageait dans le domaine de la mythologie qui était également appelé le monde des Héros avec Rokuhara Ren et d’autres camarades.
« On est de retour ! Regarde, Cassandre ! »
Ren pointa du doigt depuis le pont du voilier qui naviguait sur la mer avec agilité.
Il y avait une petite île devant eux. La verdure dense des arbres poussant de manière luxuriante sur cette montagne était remarquablement belle pour les yeux alors qu’elle était la seule chose visible sur cette immense mer.
C’était la résidence de la femme importante qui avait offert à Ren et à son groupe le bateau à propulsion magique sur lequel ils étaient montés.
Le propriétaire du navire pouvait se déplacer avec un pilote automatique juste en imaginant la destination. Naturellement, Ren n’avait pas oublié son nom.
« C’est l’île de Byakuren Ou — Luo Hao-oneesan qui est aussi le grand patron du groupe de pirates ! »
« C’est la personne qui est devenue le maître de Riona-sama, n’est-ce pas ? Je suis vraiment excitée ! » déclara Cassandre avec un sourire sincère.
« Un grand maître face à qui même un prodige comme Riona-sama ne peut pas se rebeller — de penser qu’une telle personne existe dans ce monde ! Je me demande quel genre d’individu elle est. »
« Dois-je dire que tu le comprendras si tu la rencontres, ou bien dois-je dire qu’en vérité, si possible, je ne veux pas la rencontrer… ? »
Riona marmonna d’un ton feutré.
Contrairement à Ren et Cassandre qui étaient de bonne humeur, elle était assise tout en serrant ses genoux avec un air lourd et sombre. Son visage semblait indiquer qu’elle était vraiment déprimée.
« Le bon sens ne marche pas du tout contre cet honorable maître, alors c’est fatigant de lui tenir compagnie… »
« Mais tu sais, Riona. Tu as été loin de Luo Hao-oneesan pendant ces quelques jours, n’est-ce pas ? N’as-tu pas pu te détendre pendant ce temps ? »
Ren l’avait fait remarquer. La distorsion spatiale qu’ils avaient l’habitude d’aller et venir entre la Terre et le monde mythologique d’Hyperborea, la porte qu’ils avaient franchie en venant ici était devenue inutilisable maintenant.
Ren et son groupe avaient voyagé jusqu’ici afin de chercher un nouvel itinéraire.
Ils arrivaient à l’île de la déesse, la Vierge de l’Eau qui était l’épouse du dieu guerrier, le Guerrier des Flammes.
La mystérieuse déesse leur avait fait une demande. Puis Ren avait rencontré un « tueur de dieux senior », l’avait confronté, et ils avaient formé une brève équipe — .
« Tu as également argumenté contre cette Kusanagi-senpai avec une bonne intensité. »
« Pour le dire franchement, c’est parce que même s’ils sont tous les deux tueurs de dieux, leur “intensité” est à un niveau différent. Rokuhara-san et Kusanagi-san sont comme le plus faible des quatre rois célestes devant l’honorable maître… »
« Hahahaha. »
Ren avait ri légèrement, même à l’égard de cette phrase impolie.
En fait, c’était exactement comme elle l’avait dit, alors il n’avait rien à redire. D’autre part, Riona qui était assise avec un regard sombre tout en serrant ses genoux avait finalement poussé un lourd soupir et s’était levée.
« Eh bien, je dois rassembler mes forces. »
Elle se dirigea vers la proue du bateau d’un pas ferme et fixa du regard l’île de son maître.
Riona leva le poing avec force et cria héroïquement.
« Faisons de notre mieux ! Je ne céderai absolument pas contre le harcèlement du pouvoir tyrannique ! »
« Quels mots fiables… ! Je vais t’encourager, Riona-sama ! »
Cassandre avait envoyé son soutien par-derrière.
Et puis, une petite déesse avait surgi sur l’épaule de Riona qui brûlait d’esprit combatif.
« Cette fille-oiseau s’enflamme inutilement, hein… Ne vaudrait-il pas mieux le faire avec modération ? »
Sa taille qui était seulement d’environ 30 centimètres la faisait ressembler à une poupée.
Elle était Stella, ou la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite. Elle souriait et riait cruellement sur l’épaule du génie Onmyouji qui agissait comme une reine en temps normal.
« Vu que tu es moins bien classée que cette femme grossière, tu es aussi assez semblable, tu sais ? »
« Tais-toi, Stella ! »
En outre — .
À ce moment, Riona et Stella regardaient devant elles vers l’endroit où le navire avançait. Elles avaient le dos tourné vers Ren et Cassandre. Ren regarda Cassandre à côté de lui.
La belle princesse de Troie lui rendit un sourire heureux.
L’amour envers Rokuhara Ren qui ne pouvait être dissimulé suintait des yeux de Cassandre.
Cet attrait réservé était vraiment charmant. Ren l’avait rapidement embrassé. C’était un baiser où leurs lèvres ne touchaient que légèrement, une bêtise qui se faisait furtivement.
Lorsque leurs lèvres se séparèrent, Cassandre lui sourit d’une manière encore plus joyeuse.
Ils n’avaient pas pu prendre le temps de passer du temps tous les deux seuls au milieu de ce voyage.
Mais, il avait parfois fait ce genre de contact de peau à peau avec Cassandre et les deux individus avaient déterminé leur sentiment l’un envers l’autre comme ça.
« C’est un secret pour tout le monde, d’accord ? »
« Oui ♪ ! »
Leurs sentiments s’étaient transmis l’un à l’autre par le simple contact visuel. Ils n’avaient même pas besoin de chuchoter.
Même s’ils communiquaient comme ça à l’instant, Riona était brûlante d’esprit combatif. Elle s’était enflammée, et à la fin, elle avait même commencé à faire de la boxe de l’ombre contre un « maître honorable imaginaire ».
« Shih, shih ! Pour le bien de demain ! Visons légèrement le coin intérieur avec un coup de poing, puis donnons un coup de gouge ! Un coup flamboyant ! »
Il semblerait qu’elle n’ait pas du tout remarqué le changement dans la relation entre Ren et Cassandre.
Bien que ce genre de pensée soit aussi envoyé par la petite déesse dont le dos était tourné vers eux tout comme Riona.
{Ren ~. Peut-être que je devrais te poignarder d’un jour à l’autre maintenant…}
Ton instinct est vraiment bon dans ce genre de situation. Comme on s’y attend de la part de Stella.
{Comme on s’y attendrait aussi de la part de Ren. Tu n’essaies pas du tout de le nier. En mettant de côté le fait que ce soit une bonne ou une mauvaise chose…}
En tout cas, Rokuhara Ren était finalement revenu, dans le but de récupérer Toba Fumika qu’ils avaient laissé avec le tueur de dieux Luo Hao, aussi connu sous le nom de Luo Cuilian. Puis ils retourneraient chez eux grâce à la distorsion de l’espace qu’ils avaient découverte sur l’île de la Vierge de l’Eau.
Bientôt, la « fin du monde » commencerait à se produire sur leur terre.
.
La réincarnation de Yatagarasu, Toba Riona.
Afin de former ce seul et unique talent exceptionnel, la fondatrice de la secte magique, Luo Cuilian, lui avait confié l’entraînement des chutes d’eau. Son but était de lui imposer un fardeau physique et mental.
« Cette fille va certainement devenir un phénix parmi les humains — bien qu’elle soit encore un petit poussin. »
Luo Cuilian avait souri à côté du bassin de la cascade où l’eau éclaboussait sans fin.
Plusieurs jours d’agonie étaient nécessaires dans ce lieu d’entraînement où elle instruisait une fille onmyouji japonaise du 21e siècle.
« Elle est également dotée de l’intelligence qui convient à ce talent. Cependant, je crois que c’est quelque chose qui est un peu “excessif” pour elle. »
« Je vois. Et là, tu as forcé cette Yatagarasu à passer par un dur entraînement. »
Celui qui avait fait ce commentaire était un jeune noble svelte.
Contrairement à Luo Cuilian qui portait la tenue Han, cet homme portait une tenue du Japon ancien.
Une robe à col rond portée par les membres de la cour impériale de couleur orange semblable au soleil du matin, une couleur qui était traditionnellement portée par le prince héritier. Casquette Shinto noire, hakama blanc. Cet homme portait des vêtements qui n’étaient autorisés que pour le prince héritier de la lointaine période Asuka et même d’une période plus ancienne.
Umayado no Ouji. Son autre nom était Shoutoku Taishi.
Il avait une belle allure qui convenait au prince impérial qui était réputé pour son raffinement. De plus, c’était un fantôme. Cependant, à l’heure actuelle, il était assis sur une chaise comme une personne vivante.
Luo Cuilian était également assise. Ils étaient face à face avec une table ronde entre eux.
« Le discernement de Luo Hao-dono est vraiment splendide. Pour être honnête, j’ai aussi eu une impression similaire. »
Umayado no Ouji se couvrit la bouche avec la manche de sa robe en parlant.
« La sœur aînée de ma prêtresse excellait dans l’onmyoudou et l’apprentissage, mais son dévouement dans d’autres domaines que celui-là laisse encore à désirer. Bien sûr, pour ceux qui ont peu de talent, la maîtrise de leur seul point fort est une voie possible. Cependant, avec un tel talent, c’est l’amour parental d’une personne âgée que de vouloir la guider vers le chemin à suivre… »
« Fufufufufu. Le jour où Riona me sera reconnaissante viendra un jour. »
« Umu. Quand nous rentrerons à la maison, je devrais l’instruire encore plus sévèrement. Après tout, il n’existe pas de raccourci vers un lendemain radieux — »
Luo Cuilian et Umayado no Ouji, tous deux étaient de grands compagnons qui pouvaient se vanter d’être incomparables.
C’est peut-être pour cette raison qu’ils avaient pu converser tranquillement avec une profonde compatibilité l’un envers l’autre. Ils dégageaient même l’élégance d’un sage qui appréciait une conversation raffinée dans un ermitage construit au milieu d’un bosquet de bambous.
Mais, il y avait une voix qui ne convenait pas à l’atmosphère des deux. Cette voix était audible depuis un certain temps déjà.
« Ji, Ji-Ji-Jiga Toku Butsurai, buheh, Shoukyou Shoukotsu Shuu, Muryou Hyakusenman, nn, gehoh, Okusai Asougi — fu, fueeeeeeeeennn ! »
Il s’agissait de l’incarnation de Tamayori Hime qui partagait le sang de la fille qui était devenue le sujet de ces deux-là, Aoba Fumika. La voix semblait faire penser qu’elle pleurait.
La chute d’eau frappait son corps. Elle avalait parfois l’eau en récitant désespérément un passage du Sutra du Lotus.
Elle était en train de s’entraîner sans fin à la dure formation qui était aussi assignée à Riona. Elle portait une tenue d’entraînement que sa sœur aînée portait également. L’eau qui tombait continua à frapper son corps.
Incapable de supporter la douleur, Fumika plaida pour arrêter.
« Ta, Taishi-sama ! Luo Hao-sensei ! Je, je pense qu’il est encore trop tôt pour moi de suivre la même formation qu’Onee-chan ! Ça — Puis-je déjà arrêter ? »
« Ce n’est pas bon, Fumika. »
Uyamado no Ouji avait parlé à la miko de Tamayori qui l’avait amené jusqu’ici.
« En effet, votre capacité est bien trop différente de celle de votre sœur aînée. Votre problème est simplement votre faible force d’esprit, votre volonté et votre courage qui sont la pierre angulaire de toute chose. Dans ce cas, plutôt que de vous éduquer à la légère, la discipline qui consiste à traiter votre corps et votre cœur très durement jusqu’à la fin est la meilleure — . »
Même s’il n’était même pas son mentor, Uyamado no Ouji lui parlait avec un air de je-sais-tout.
« J’admire les yeux perspicaces de Luo Hao-dono qui a vu clair dans tout ça. Permettez-vous d’être poussé à l’extrême dans le coin. Pour le dire dans les termes de votre génération, “Arrêtez de râler et rassemblez vos tripes !”. »
« Fu, fueeeeeeennn ! »
« Comme attendu de Taishi-dono. Vous avez donc déjà appris le discours vulgaire de la populace. »
Luo Cuilian avait ignoré les pleurnicheries de Fumika et l’avait louée avec admiration.
En réponse, Uyamado no Ouji afficha son sourire gracieux et magnanime.
« Ha, ha, ha, ha. Vraiment, c’est embarrassant. Alors que j’ai été ressuscité à l’époque de Fumika, diverses choses me paraissent curieuses. J’ai involontairement appris beaucoup de choses qui ne sont pas appropriées pour quelqu’un de mon statut. Et à cette occasion, je suis entré dans le sanctuaire d’Hyperborea… »
Uyamado no Ouji leva les yeux vers le ciel bleu qui s’étendait au-dessus de lui.
Doucement, il parla avec un « visage de quelqu’un plongé dans un monde à lui » dans une humeur joyeuse.
« Contrairement à l’époque où j’étais en vie, à l’heure actuelle, aucun pays ni aucune cour ne m’a attaché. Peut-être sera-t-il aussi agréable de voyager dans ce soi-disant monde des héros seulement accompagné de la miko de Tamayori. »
« Je, je pars aussi ? — Bu, bubah ! »
Fumika cria depuis le bassin de la cascade vers Uyamado no Ouji qui murmurait alors qu’il semblait joyeux.
Fumika répliqua alors que l’eau de la violente chute d’eau entrait dans sa bouche. En revanche, le sourire d’Uyamado no Ouji garda son calme jusqu’à la fin.
« Bien sûr. Après tout, vous pourriez dire que vous êtes mon assistante. »
« Ta-Ta-Taishi-sama, est exactement comme le fait mon Onee-chan, bubabah ! »
« En fait, depuis mon retour du fond de la terre d’Hyperborea — de la terre de la mort où nous avons rencontré le Dieu Apollon, je me sens vraiment bien. Mon âme est pleine de vitalité, à tel point que j’en oublie presque que je suis déjà mort. Ça me donne envie de faire un voyage… »
Uyamado no Ouji avait ignoré Fumika qui souffrait de l’entraînement de la cascade et avait parlé avec indifférence.
C’est vrai. Pendant tout ce temps, Uyamado no Ouji possédait Tamayori Hime dans ce voyage jusqu’à présent. Cependant, à l’heure actuelle, il se manifestait sans même utiliser le moindre médium et errait avec son corps fantomatique.
Le prince impérial de l’ancien Japon avait fait face à la grande héroïne de la Chine et avait parlé franchement.
« Luo Hao-dono. J’ai une requête. Pouvez-vous me prêter une carte ? »
***
Partie 2
« Veux-tu partir en voyage avec Fumi-chan à la traîne ? »
Ren avait été déconcerté par cette soudaine déclaration.
Il s’agissait de la première chose qu’Umayado no Ouji avait dite lors de leur réunion après plusieurs jours.
« En d’autres termes, Taishi-san veut voyager dans cette Hyperborea ? »
« En effet. »
Umayado no Ouji avait parlé avec désinvolture.
Ils étaient arrivés il y a quelques heures sur l’île qui était la demeure de Byakuren Ou. Mais quand ils avaient visité le manoir du propriétaire de l’île, on leur avait dit qu’elle et Toba Fumika étaient sur une autre île pour s’entraîner.
Alors qu’ils attendaient dans la chambre d’amis, Uyamado no Ouji y était venu seul à l’improviste.
« Je pensais au moins vous informer à l’avance de ça. »
« Si Fumi-chan est aussi d’accord, alors ça ne me dérange pas vraiment. »
« Ha, ha, ha, ha. Vous n’avez pas vraiment besoin de vous inquiéter pour ça. »
Le prince avait ri avec élégance et de façon aristocratique avant de continuer.
« Vous êtes également en plein voyage urgent. C’est bien si vous rentrez rapidement chez vous. »
« En d’autres termes, Fumi-chan est réticente. Taishi-san est aussi assez maléfique. »
Ren avait remarqué l’arrière-pensée de l’autre partie et avait murmuré.
Si Fumika était séparée de Rokuhara Ren et de sa sœur aînée, elle ne pourrait compter sur personne dans ce monde mythologique qu’est Hyperborea. Elle penserait qu’il n’y aurait pas d’autre choix que de suivre Uyamado no Ouji — .
« Il n’y a après tout aucune chance que cette fille veuille rester avec l’honorable maître. »
Riona fit un signe de tête afin de démontrer qu’elle comprenait.
« Je comprends. Suivons ce plan. Je vais moi-même convaincre Fumika. »
« Hein ? Es-tu d’accord avec ça, Riona ? »
« Oui, ce sera vraiment pitoyable pour Fumika-sama si elle est laissée seule ! »
Cassandre avait également plaidé aux côtés d’un Ren surpris.
Cependant, Riona les avait ignorés calmement.
« En y repensant, même si nous ramenons Fumika sur Terre comme ça, elle ne finira que comme Chiaotzu de Dragon Ball. »
« Chi, Chiao, qui ? »
Cassandre était confus. D’un autre côté, Ren l’avait immédiatement compris.
« Ah. Tu veux dire, “Tu ne peux pas suivre ce combat, alors reste derrière”. »
« Oui. L’ennemi cette fois-ci est très probablement Athéna. D’après l’histoire de Rokuhara-san, elle a changé de classe et en plus, elle a même obtenu une compétence supplémentaire de l’élément feu d’Apollo… Ce sera vraiment une dernière bataille de boss, et il est possible que cela devienne même une calamité à l’échelle mondiale. Rester derrière dans l’hyperboîte et entrer dans la “chambre hyperbolique” sera plus sûr. »
Riona avait parlé longuement et de façon très logique.
Elle avait considéré les choses jusqu’à ce point en un instant. Elle avait eu l’esprit vif comme prévu. Ren avait été impressionné. Au contraire, Umayado no Ouji souriait avec ironie pour une raison quelconque.
« Taishi-san, qu’est-ce qu’il y a ? »
« Je pense juste, comme prévu. Toba Riona est vraiment un phénix parmi les humains, c’est une sagesse magnifique. »
« Plutôt que de me donner des mots de louange, aidez-moi en me donnant de bons mots pour mon propre cas, afin que ce maître démoniaque permette aussi mon retour sur Terre… Cette personne a l’intention de me retenir ici de toute façon, n’est-ce pas ? »
« Compris. »
Umayado no Ouji répondit à la demande de Riona avec un sourire méchant.
.
Grâce à la discussion secrète et à l’accord d’arrière-salle, tout s’état déroulé sans problème à partir de là.
« Voici la situation. Vas-tu affronter la fin du monde sur la Terre où le dernier boss le plus fort t’attend, ou resteras-tu ici ? Fais comme tu le souhaites. »
« Uuuu. Comment peut-il n’y avoir que ces deux choix… ? »
Fumika avait été facilement menée par le bout du nez par sa sœur aînée et avait choisi de rester en arrière dans l’Hyperborea.
Et puis, du côté de ce maître obstiné,
« Faire en sorte que Uyamado-dono me soit redevable, c’est ça ? Très bien. Riona, compte tenu de cette vivacité d’esprit, je vais vous permettre de rentrer chez vous. »
« Merci beaucoup pour votre générosité ! »
Elles étaient en quelque sorte arrivées à un tel accord après un tel échange.
Rokuhara Ren et la petite déesse Stella qui habitait dans son corps. Toba Riona. La Princesse Cassandre. Le groupe avait ainsi quitté l’île de Byakuren Ou.
Ils étaient entrés dans la distorsion spatiale qu’ils avaient découverte dans l’île de la déesse de la Vierge de l’Eau et ils s’étaient dirigés vers la Terre.
Quant à ce passage vers ce monde alternatif, l’intérieur était rempli à ras bord d’innombrables lumières. C’était éblouissant comme un kaléidoscope, mais — .
« Hein ? Cette personne, qui est-ce ? »
Ren avait remarqué une personne suspecte.
L’entrée de la distorsion spatiale était un grand amas de lumière. Il y avait un vieil homme portant une cape à capuche juste devant.
La cape était vraiment usée et poussiéreuse, comme si elle avait fait un long voyage.
Par-dessus tout, il y avait le visage du vieux. Il était vraiment froissé. Son visage débordait de fatigue et de tristesse, comme s’il avait traversé de nombreuses épreuves.
Le vieil homme marmonnait avec des lèvres desséchées.
« La révélation de Jésus-Christ… que Dieu lui a donné afin de montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt arriver. Il l’a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean — . »
Le vieil homme n’avait pas cessé de marmonner même après que Ren et le groupe soient arrivés tout près.
Loin de là, il ne leur avait même pas jeté un coup d’œil.
« Excusez-moi, bonjour ? Avez-vous peut-être quelque chose à nous dire, monsieur… ? »
Il n’y avait pas eu de réaction, même lorsque Cassandre s’était adressé à lui d’une voix douce.
Le vieil homme regardait fixement la distorsion spatiale avec des yeux non concentrés. C’était comme s’il regardait quelque chose derrière cette lumière.
« J’ai regardé l’Agneau ouvrir le premier des sept sceaux. Puis j’ai entendu l’une des quatre créatures vivantes dire d’une voix de tonnerre : “Viens !”… J’ai regardé, et là devant moi, il y avait un cheval blanc ! Son cavalier tenait un arc, et il a reçu une couronne, et il est parti comme un conquérant déterminé à conquérir — . »
« … Monsieur. Serait-ce possible que vous soyez John-san ? »
Au moment où Riona demanda ça.
Le vieil homme cessa complètement son étrange marmonnement et fixa sérieusement l’incarnation de Yatagarasu.
« Me connaissez-vous, jeune fille ? »
« Ah, non. Vous récitez la Révélation de Jean encore et encore, alors je tente ma chance afin de voir si vous êtes un maniaque enthousiaste de la Révélation de l’Apocalypse ou la personne elle-même, c’est tout… »
Riona répondit maladroitement. Ren l’interrompit.
« J’ai déjà entendu ce nom, l’Apocalypse. Mais je ne sais rien du tout de son contenu. »
« C’est le passage de la prophétie qui a décoré la fin du Nouveau Testament. Pour résumer, il est fort probable qu’un prêtre chrétien du premier siècle, John-san, ait obtenu une vision de la fin du monde. Il a écrit le détail de la façon dont le monde allait atteindre sa fin — . »
« La révélation de John-san ? »
« Oui. Comme prévu de l’autre côté de la distorsion spatiale. Je n’aurais jamais pensé que nous pourrions rencontrer l’auteur de la plus célèbre prophétie de fin du Monde, c’est vraiment absurde. »
Riona avait parlé avec un sentiment sincère.
Par contre, Cassandre, qui était aussi prophète, demandait avec hésitation.
« Vous avez obtenu une vision de la destruction du monde… ? Serait-ce possible que vous puissiez voir la destruction même maintenant ? Devant cette lumière — . »
« Vous comprenez tout à fait. »
John qui semblait être l’auteur de l’Apocalypse. Il l’avait admis clairement avec une franchise qui ressemblait plus à un oncle sympathique qu’à un prophète.
La porte de lumière qu’il regardait fixement. La Terre de Ren et des autres se trouvait de l’autre côté.
« En ce moment, l’heure de la fin approche de ce monde. — Trois grandes capitales seront déchirées, des villes de nombreux pays s’écrouleront, la grande Babylone sera rappelée en présence de Dieu, la coupe remplie du vin de la grande fureur sera donnée… »
« Uwaa. Le voilà, le compte à rebours vers la fin. »
« On dirait que c’est déjà au stade où on ne peut plus rire. Soyons forts, Rokuhara-san. »
« Maintenant — . La fin. Je dois en être le témoin direct avec ces yeux, de la façon dont ça se passe… »
Le corps de John avait légèrement flotté et avait avancé doucement dans les airs.
Tout son corps devint légèrement transparent. Semblable à Uyamado no Ouji, il devait aussi être un fantôme. L’auteur de l’Apocalypse entra dans la porte de lumière et disparut.
Il était entré dans le monde de Ren.
« … Allons-y aussi. »
Ren proclama ça et partit derrière John.
Bien sûr, Riona et Cassandre avaient également suivi.
S’ils avaient franchi la porte de lumière, elle devrait être près de la montagne Ararat en Turquie. Ce serait la Terre qu’ils n’avaient pas visitée depuis longtemps, leur lieu de naissance qui approchait de sa destruction — .
***
Partie 3
Julio Blandelli n’avait pas de passe-temps pour se souvenir du passé.
C’était parce qu’il pensait qu’une telle activité n’était qu’une perte de temps. Cependant, en ce moment, Julio se plongeait dans des réminiscences qui ne lui ressemblaient pas.
+++
« Hé Julio. Qu’est-ce que c’est que ça ? »
Qu’est-ce que ça peut bien être ? Il faisait quelque chose qui fit que Rokuhara Ren fut abasourdi.
L’homme qui avait toujours été chaleureux et sympathique tout en suivant son propre rythme. Cependant, Julio lui-même était aussi exceptionnellement agité. Il répliqua d’une voix qui était embourbée dans la détresse.
« C’est mieux que tu ne demandes pas. Si ma supposition est correcte, je devrai donner une réponse qui n’est pas du tout bonne… ! »
Le paysage que les deux regardaient. Cela devrait être un spectacle familier pour beaucoup de Japonais.
Rokuhara Ren et Julio regardaient cela clairement depuis le toit d’un immeuble.
Le bâtiment était le siège d’une certaine chaîne de télévision. Rainbow Bridge. Un tas de gratte-ciel devant lui. Odaiba — c’était la zone de la baie du Tokyo du 21e siècle.
Cependant, l’eau de mer affluait dans cette zone sous forme d’une série de vagues déferlantes.
— C’était un tsunami géant qui arrivait de la baie de Tokyo.
Il n’y avait pas qu’Odaiba qui avait été avalée par l’inondation. Presque toutes les zones urbaines qui étaient près de la mer, en plus du centre-ville, et même la zone résidentielle qui était plus à l’intérieur des terres, toutes avaient été noyées par de grandes vagues.
De plus, un son lourd *GOUUUUUUUUUUUUNNN* secouait l’air.
« Le Mont Fuji est… »
« Je crains que le Mont Fuji n’entre en éruption… »
La fumée et les cendres volcaniques s’élevaient vers le ciel. Le monde s’est terriblement assombri.
Mais, même alors, la lumière du soleil perçait à travers le voile de poussière et de cendres, illuminant le sol qui était entièrement recouvert d’eau de mer. Mais —
Ren regarda le ciel et chuchota dans un état d’hébétude.
« Le soleil est… avalé par une ombre noire. »
« Ce n’est pas une simple éclipse solaire. Si je dois dire, c’est “la mort du soleil”. Le soleil du matin ne se lèvera pas pour la deuxième fois… »
Les paroles de Julio étaient devenues une « prophétie ».
Même après qu’un jour se soit écoulé, deux jours s’étaient écoulés, le soleil ne s’était pas levé une fois de plus.
La lune avait également disparu du ciel.
Qu’il soit midi ou soir, il n’y avait qu’un rideau gris qui couvrait entièrement le ciel.
Les gratte-ciel de Tokyo avaient été complètement engloutis par une grande inondation.
Il n’y avait aucun signe de baisse du niveau de l’eau.
Julio avait utilisé la magie pour vérifier la situation d’autres endroits.
Non seulement l’archipel du Japon, toute la région de l’Asie, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe — même le pôle Nord et le pôle Sud, une tragédie similaire se produisait dans le monde entier.
« Il n’y a plus de doute. La fin du monde — c’est le début du malheur. »
Marmonna Julio.
Un monde où la lune et le soleil étaient morts. Les esprits divins qui étaient irrités par ce ciel gris s’étaient alors manifestés les uns après les autres. Même les démons et les bêtes divines étaient venus.
Rouge, bleu, noir, vert, or, argent, etc, des dragons de différentes couleurs étaient également présents.
C’était peut-être les 666 bêtes qui étaient écrites dans la Bible. Cette gigantesque baleine était un Léviathan. Cette énorme bête qui ressemblait à un éléphant pourrait être Béhémoth.
Il y avait aussi un grand serpent argenté qu’on n’avait vu que pendant un moment. Une fille aux cheveux argentés était sur sa tête.
Tout le monde était descendu pour apporter la destruction sur terre.
.
×××
.
Cela s’était produit après qu’un Japonais ait tué Némésis —, il avait réussi à tuer son premier dieu.
Julio avait fait connaissance avec Rend à cause d’un étrange destin. Ils avaient alors entamé une enquête. Ils avaient tenté de résoudre le mystère des distorsions spatiales qui s’étaient produites les unes après les autres.
… Au milieu de cette enquête, cela avait fait des ravages.
L’autorité de la Justice rétributive de Rokuhara Ren avait fait des ravages.
Quand Ren s’était enfui avec la vitesse de la Déesse Némésis, ce n’était pas en augmentant sa vitesse physique. C’est le « temps lui-même » lors du voyage du point A au point B qui avait été raccourci.
Raccourcissement du temps. Pour ainsi dire, il voyageait légèrement vers l’avenir.
… Alors qu’il n’était pas encore habitué à utiliser cette autorité, Rokuhara Ren activa la vitesse du dieu en s’échappant avec ces pieds tout en portant Julio, puis il sauta.
Vers un avenir de plusieurs mois ou plusieurs années plus tard — .
Il semblerait que lorsqu’il avait activé la vitesse divine tout en amenant d’autres humains, le destin des deux s’était enchevêtré et ils étaient partis vers un avenir inattendu.
Mais, le monde futur dans lequel ils avaient glissé était au bord de la destruction.
… Comme ça, le tueur de dieux et son meilleur ami avaient eu un aperçu de la fin du monde.
Et puis, quand ils s’étaient sentis terrifiés à l’idée de mourir eux aussi dans ce monde qui se dirigeait vers la destruction, l’enchevêtrement du destin avait été miraculeusement réglé — ils étaient retournés à leur époque d’origine.
« Ça ne deviendrait pas comme ça si c’est juste une autorité pour se déplacer à grande vitesse… »
Julio s’était parlé à lui-même.
D’innombrables dieux et bêtes divines étaient descendus au stade final de la fin du monde.
En y repensant maintenant, la plupart d’entre eux étaient le type de dieu de basse classe qui n’avait même pas de nom ou d’ange de basse classe. À cette époque, leur expérience face aux dieux était encore peu importante et ils étaient incapables de juger correctement.
Si c’était un face à face, ils pourraient ne pas être un adversaire valable pour Rokuhara Ren.
Cependant — .
« S’il y a autant de présents, il est impensable que Ren puisse se débrouiller seul. »
Bien sûr, c’était un tueur de dieux parce qu’il avait réussi l’impossible, mais…
Et puis par-dessus tout, le grand serpent d’argent qu’ils avaient vu juste un instant. La fille sur sa tête, pourrait-elle être la déesse Athéna… ?
En tout cas, cette tragédie approchait.
« Ce sera bientôt le cas, hein. »
En ce moment, Julio était dans une petite chapelle.
Il faisait face à une grande horloge qui était plus grande que son corps.
L’horloge du Jugement dernier. L’heure affichée était exactement à 23 h 59.
Le manoir occidental construit à la périphérie de la troisième plus grande ville d’Espagne, Valence — .
C’était une propriété qui appartenait depuis la fondation de l’association Campiones. A l’origine, c’était un manoir pour cacher la « beauté endormie du saint Graal ».
Il y avait une petite chapelle sur son terrain.
« La fin du monde commencera quand elle montrera douze heures. » L’outil magique avait été placé ici.
— Il pleuvait abondamment dehors.
Le vent était également intense. En ce moment, Valencia était frappée par une tempête.
Mais, cette tempête n’avait pas seulement touché le sud de l’Europe, elle était si grosse qu’elle avait même englouti toute l’Europe. De plus, cette nuit était humide. Même s’il sera bientôt le milieu de l’hiver.
C’était la partie orientale de l’Espagne dans le sud de l’Europe. Mais, la température ressemblait à la saison des pluies de la zone tropicale.
En fait, le taux de fortes pluies et la température n’avaient cessé d’augmenter depuis plusieurs jours. Une anomalie météorologique à l’échelle de la Terre commençait à se manifester.
« Tôt ou tard, même la glace de l’Antarctique fondra et la surface de la mer s’élèvera également. Et puis — ça deviendra un tsunami géant. »
Julio avait imaginé ce sombre avenir. C’était à ce moment-là que…
Son smartphone vibra dans la poche de sa veste. Un message venait d’arriver.
— La préparation pour démonter le Saint Graal est terminée. En voyant cette courte phrase, Julio changea d’humeur. D’ici, il était temps d’affronter le danger pour ce monde.
« Après tout, il a été dit qu’à l’origine l’association Campiones a été créée par mon ancêtre César pour sauver le monde. Ce n’est pas mauvais de revenir au point de départ comme ça. »
Julio tourna les talons et quitta l’horloge du Jugement dernier.
Il ne s’était plus retourné. A ce moment-là, l’aiguille de l’horloge atteignant 12 heures n’était devenue qu’un problème insignifiant après tout.
Il conduisit sa voiture bien-aimée sous la pluie battante et le vent furieux.
Les avions et les navires cessaient de servir non seulement en Espagne, mais aussi dans presque toute l’Europe. Il n’y avait presque pas de voiture qui conduisait dehors.
Tout le monde avait senti le signe d’une grande anomalie. Tout le monde tremblait de peur, mais à des degrés différents.
Grâce à cela, il pouvait conduire rapidement sans aucune réserve. Il arriva au centre de Valence en un temps record — .
Julio descendit dans le souterrain de la cathédrale.
L’espace souterrain avait été créé intentionnellement lors de la création de l’association Campiones. Il n’y avait pratiquement pas de décoration ici. C’était une « salle secrète » qui n’était entourée que d’un mur de pierre.
C’était aussi grand qu’une salle de classe. Plus de dix personnes, hommes et femmes, s’y réunissaient.
Tout le monde était membre de Campiones. Ils attendaient leur chef Julio. La nationalité, la race et l’âge des membres étaient divers et variés. Cependant, tout le monde était humain.
Quand Julio était arrivé, « quelqu’un de pas humain » était aussi apparu de nulle part.
« J’ai attendu, ô enfant bien-aimée. »
Une femme chevalier portant une armure et un tabard.
Elle était la protectrice de la Maison Blandelli, la Reine Blanche. Les membres de l’association avaient été stupéfaits par la majesté divine de cette femme qui s’était soudainement matérialisée et ils avaient reculé en toute hâte.
Julio et la reine s’étaient fait face tout en étant observés par tout le monde.
« Ce temps est enfin arrivé, reine. »
« Umu. Plus de cent ans ont passé depuis que j’ai accompagné pour la première fois cet objet gênant appelé le saint Graal — . En y repensant, cela semble long, mais aussi court. »
La reine affichait un sourire ironique sur son beau et galant visage.
Si elle était l’esprit gardien de la Maison Blandelli, elle était aussi la deuxième génération à diriger l’association des Campiones.
Tout comme Rokuhara Ren, le fondateur César était apparemment aussi un voyageur de mondes divers. Lorsqu’il était parti pour un monde nouveau, il avait confié les affaires futures à son esprit gardien.
Trois ans plus tard, la mort de César sera rendue publique et le chef de la deuxième génération sera annoncé.
C’était le plan au début.
Mais, comme prévu, l’effet quant à l’absence de l’homme qui était le roi démoniaque et le tueur de dieux était grand. Esprit gardien, la Reine Blanche avait agi comme le double du corps du fondateur César pendant près de vingt ans.
La troisième meneuse était Monica Blandelli.
Elle était la fille du fondateur César et une magicienne extraordinaire. Monica n’avait pas d’enfant. Le quatrième chef était son neveu. Julio était son descendant.
La lignée du clan Blandelli avait caché un grand trésor pendant des générations.
Ce n’était rien d’autre que le Saint Graal de Valence. Elle était profondément liée à la ligne de Ley de cette région, un trésor sacré qui insufflait vie et vitalité à la terre. D’autre part, il avait absorbé une grande quantité d’énergie vitale provenant de la terre fertile.
Cette énergie vitale n’était autre que la source d’énergie de la Reine Blanche.
Elle était un dieu autrefois, et en plus elle était un puissant dieu de la guerre. Sans « l’énergie du Saint Graal », elle ne pourrait pas exercer son autorité de façon satisfaisante.
150 ans depuis la fondation de l’association. La reine n’avait que rarement utilisé toutes ses forces.
Si elle le faisait à plusieurs reprises, comme prévu, même le Saint Graal épuiserait en peu de temps ses réserves d’énergie et la terre de Valence serait asséchée.
De plus, les dommages causés à la ligne de Ley qui était liée au Saint Graal seraient incommensurables.
Cependant, à l’heure actuelle, une « hache » avait été remise à Julio. C’était l’outil magique qui était préparé par les disciples des Campiones. Cette hache très lourde — avait été balancée avec force en tant que leader de l’association.
Il avait été basculé sur le Saint Graal qui avait été protégé depuis longtemps.
La masse de roche qui brillait d’une couleur rose avait été fracassée pour de bon cette fois-ci. Elle était devenue des centaines de fragments de roche qui s’étaient éparpillés partout.
« Reine ! Vous pouvez tout prendre comme si c’était le vôtre ! »
« Laissez-moi faire. Je vous montrerai à quel point mes prouesses martiales sont puissantes, au plus grand plaisir de votre cœur ! »
Julio cria. La reine répliqua courageusement quant à son assurance.
Les fragments roses de la pierre brisée, tous avaient été absorbés dans le corps de la Reine blanche.
… Maintenant que la fin du monde approchait, ça ne servait à rien de s’inquiéter des dégâts vers la ligne de Ley. Plutôt que cela, s’ils pouvaient avoir la Reine après qu’elle ait absorbé tout le Saint Graal qui avait été séparé de la terre —
Jusqu’à présent, la Dame blanche n’avait pas pu s’éloigner longtemps de Valence.
Maintenant, la pièce la plus forte sous son contrôle était devenue capable d’agir de façon indépendante. C’était l’une des mesures préparées par Julio pour faire face au danger du monde.
***
Partie 4
Rokuhara Ren et ses compagnons étaient finalement rentrés chez eux sur Terre.
Leur point d’arrivée était l’extrémité est du territoire turc, près de la frontière nationale de l’Arménie ainsi que de l’Iran. Un vent fort et des pluies abondantes, et une humidité hors saison les attendaient.
C’était la nuit. De plus, c’était dans une plaine située au pied d’une montagne où il n’y avait pas de lumière.
« C’est comme l’été au Japon ! Une journée d’été quand un typhon est arrivé ! »
« Ren-sama ! Avec cette tempête qui fait rage, on ne peut pas mettre les voiles ! »
Ren et Cassandre parlaient fort pour que leur voix ne soit pas noyée par le bruit de la pluie et du vent.
Riona les avait également comparées et avait crié avec un volume vocal similaire.
« Les vols en avion doivent aussi avoir été annulés dans cette situation. Argh, gênant ! Tout le monde, s’il vous plaît, venez de mon côté ! »
Ils étaient juste à côté d’un cratère que l’on croyait être le site où un météore était tombé, c’était un endroit touristique près de la montagne Ararat.
Tout le monde avait été frappé par la forte pluie. Ils s’étaient rassemblés pour que Toba Riona puisse utiliser sa magie spéciale pour voler librement. Le groupe avait été enveloppé dans une touffe de lumière bleue et s’était envolé.
« Si la situation est si urgente, alors il n’y aura pas de problème même si on est vu et qu’on pense qu’on est un OVNI ! »
Ils avaient été portés par Riona qui avait jeté la prudence au vent — .
Ils étaient retournés au centre de ville de Valencia.
Le reste était simple. Ils avaient contacté leur camarade de Campiones et avaient demandé un ramassage en voiture jusqu’à la cathédrale de Valence.
« C’est une bonne chose que tu aies pu revenir, Ren. Il est bon de voir que la Princesse Cassandre est aussi en sécurité. »
« Julio-sama ! Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer une fois de plus ! »
« Nous avons réussi à accomplir la mission d’une manière ou d’une autre. Il y a aussi d’autres choses à discuter, mais nous sommes tous trempés en ce moment. Peut-on prendre une douche d’abord ? »
Cassandre se réjouissait de ses retrouvailles avec Julio, tandis que Ren parlait avec aisance.
Pour l’instant, ils se dirigeaient vers la résidence principale de la Maison Blandelli. Outre la pièce où Julio vivait seul, c’était aussi une maison de maître qui appartenait à sa famille depuis des générations.
Rokuhara Ren, Princesse Cassandre, Toba Riona — .
Les trois avaient finalement pu enlever leur tenue trempée et s’étaient sentis rafraîchis après avoir pris une douche.
Bien que leur anxiété d’avant soit toujours là, ils avaient décidé de faire une pause pour ce soir. Tous les trois étaient entrés dans leur chambre respective.
Ils avaient dormi profondément en préparation de la journée de demain — ou bien cela aurait dû être ça.
.
« Ren-sama. Il y a quelque chose dont je voudrais parler… »
« Cassandre. »
Tard dans la nuit, une fille s’était faufilée dans la chambre de Rokuhara Ren.
Il n’avait pas verrouillé la porte. La princesse de Troie avait ouvert la porte sans même frapper et elle s’était glissée à l’intérieur comme si c’était naturel.
… Il y a peu de temps, Cassandre avait fait un signe avec ses yeux quand ils s’étaient séparés.
Elle avait utilisé un contact visuel parce que Riona était encore à côté d’eux à ce moment-là. Leur relation était à un point où ils pouvaient déjà communiquer par simple signe visuel. Ren comprit immédiatement sa signification et ne ferma pas sa porte à clé. Parce qu’il savait qu’elle viendrait sûrement plus tard.
Ainsi, une réunion entre eux deux seulement avait pu être réalisée.
Ren et Cassandre étaient assis côte à côte sur le même lit. Ils avaient commencé à parler en se serrant l’un contre l’autre. Ils étaient collés l’un à l’autre et ressentaient la température du corps de l’autre.
« Il y a quelque temps, après le départ de John-sama, je l’ai vu. »
« Était-ce une sorte de situation future ? »
Si le prophète de la tragédie avait dit qu’elle avait vu quelque chose, alors c’était évidemment quelque chose comme ça.
Interrogé par Ren, Cassandre acquiesça de la tête avec une expression déprimée.
« Oui… Une grande quantité d’eau de mer s’est déversée sur la terre et a englouti presque toute la terre. Le soleil et la lune ont également disparu du ciel, en échange de quoi des milliers de dragons ont rempli le ciel. »
« Wow. Julio et moi avons déjà vu la même chose. »
Cet avenir était déjà connu. Ren sourit amèrement.
Malgré cela, récemment, son cœur ne se serait pas décomposé même en écoutant la prophétie de Cassandre. Personne ne croirait sa prophétie — qui était la malédiction du dieu soleil Apollon. Dans le passé, même Rokuhara Ren avait presque des doutes à son sujet.
C’est parce que Ren s’y était habitué, ou parce qu’Apollo a été détruit ? Ou c’était à cause des deux ?
En tout cas, ce fut une heureuse découverte. Cependant.
« Ce n’est pas tout. Moi et — Julio-sama allons être mordu par le crochet venimeux d’un monstre. J’ai même vu ce genre de futur… »
« Qu’est-ce que tu as dit ? »
Comme prévu, Ren avait désapprouvé cette prophétie.
Ren avait affiché une expression de colère. Cassandre chuchota avec un visage anxieux juste à côté de lui.
« Je ne connais pas le détail du déroulement des événements, mais nous - nous serons tous les deux avalés ensemble dans la mâchoire d’un grand serpent. Et alors, celui qui enverra le serpent sera la divine fille de Zeus… »
« Athena-san huh. »
Ren murmura.
… Il était conscient qu’il avait une personnalité optimiste. Mais en même temps, il était aussi conscient que la prophétie de Cassandre était correcte cent fois sur cent jusqu’à présent. Plutôt que de douter du futur discours de la princesse de Troie, il serait préférable pour lui de se faire aussi manger par un serpent.
C’est pourquoi Rin sourit joyeusement.
« Ça va aller. Ce n’est pas parce que vous avez été avalés en entier que vous allez mourir à coup sûr. »
« Est-ce que c’est si… »
« En plus, si Julio et Cassandre se font tuer à cause de ce — Je jure que je tuerai Athena-san avec cette main. Je le ferai même si je dois mourir avec elle. Je jure que je me vengerai même si c’est au prix de ma vie. »
Si son interlocutrice était une fille, alors il serait capable de dire des mots vantards, peu importe leur nombre, sans aucune réserve.
« L’éclat sans substance » était comme le credo de Rokuhara Ren. C’est pourquoi, dans sa tête, il avait compris qu’il serait bien de lui dire quelque chose comme « Je te protégerai sans faute ».
Mais il n’avait pas pu le dire exactement parce qu’il savait très bien à quel point Athéna était puissante.
En échange, ces mots sortaient de sa bouche. Même s’il n’avait pas pu promettre qu’il la protégerait sans faute, si c’était un serment de tuer Athéna sans faute — pour une raison quelconque, il avait eu le sentiment qu’il serait capable de tenir cette promesse.
Peut-être, c’était exactement la nature du tueur de dieux.
Et puis, Cassandre fixa le visage du vantard Ren de côté. Il semblerait qu’elle ait trouvé quelque chose dans les yeux du tueur de dieux.
« Je suis heureuse, Ren-sama ! »
La fille l’enlaça soudainement. Et puis sans pause, elle poussa Ren. Ren s’était allongé sur le lit pendant qu’il prenait Cassandre dans ses bras.
La princesse de Troie continuait à retenir Ren tout en rapprochant ses lèvres.
Le baiser était devenu soudainement plus profond. Avec leurs lèvres pressées, sucées et picorées les unes sur les autres. Leur langue s’était entremêlée, montrant leur affection.
Naturellement, le corps de Cassandre qui se trouvait au-dessus appuyait fermement sur le corps de Ren.
Il put sentir pleinement le poids et la volupté des parties abondamment charnues de la jeune fille.
Ren arrêta finalement d’embrasser tout en étant encore pressé par la fille.
En échange, il aspirait le cou de Cassandre par en dessous. Ses lèvres et sa langue avaient rampé là-dessus.
« Aa… »
L’allure qu’elle n’avait pas l’habitude de montrer en surface avait été altérée par le gémissement de Cassandre.
« Ren-sama, ça, l’éclairage… »
« Ouais. Au moins pour ce soir, juste nous deux… »
Finalement, les deux individus étaient à fond dans l’excitation, mais à ce moment précis…
*Clic*. La porte de la chambre s’était ouverte. En y repensant, après avoir invité Cassandre à entrer, il n’avait pas fermé la porte à clé. Celle qui était entrée lentement était inopinément — .
« Riona-sama… !? »
« Ah, c’est vrai. Riona avait quelque chose comme un problème de somnambulisme. »
Toba Riona était entrée dans la pièce avec un regard assoupi et des pas chancelants.
La réincarnation de Yatagarasu, et la partenaire qui était liée à Rokuhara Ren avec l’autorité du Contrat des Ailes. Souvent, elle cherchait à être en contact avec Ren et venait jusqu’à son lit.
« Riona ? »
« Nnn… »
Même quand il s’adressa à elle, Riona elle-même avait l’air somnolente.
S’il la ramenait dans sa chambre comme ça, il pourrait peut-être traverser cette épreuve sans qu’il y ait de désaccord particulier. Ren pensait fugitivement qu’en embrassant Cassandre sur le lit, mais…
« Heh — ? »
Riona reprit soudain ses esprits et regarda autour d’elle à l’intérieur de la pièce, agitée.
Après cela, elle fixa Ren et Cassandre qui étaient empêtrés l’un dans l’autre sur le lit. Ses deux yeux s’étaient ouverts en grand. Son esprit était dans un état d’étonnement et de choc,
« Hein ? Hein ? Eh !? »
Elle répéta le même mot trois fois avant de finalement prononcer des mots qui avaient un sens.
« Ro, Rokuhara-san ? Et aussi la Princesse Cassandre, pourquoi faites-vous une chose pareille ? »
« Riona-sama… »
En ce moment, Ren ressentit de l’admiration.
Contrairement à lui qui était relativement habitué à ce genre de scène de carnage, ce devrait être la première expérience de Cassandre dans ce genre de situation. Cependant, elle souriait doucement à Riona.
Elle l’avait fait en donnant un aperçu de quelqu’un de calme, debout en position haute, sans la moindre timidité.
« En d’autres termes, c’est comme vous pouvez le voir. S’il vous plaît, faites attention à partir de maintenant. Il y aura beaucoup de temps quand je passerai avec Ren-sama, juste nous deux, donc… »
« Eee — !? »
Riona avait finalement crié avec un visage qui indiquait qu’il était choqué du fond du cœur.
.
Et puis, à peu près au même moment où Rokuhara Ren faisait face à un carnage.
La déesse Athéna aussi complotait pour finalement causer des ennuis et visitait un certain endroit. Bizarrement, cet endroit n’était pas si loin de l’endroit où Ren et les autres séjournaient.
« Donc c’est ici. »
Son apparence et sa voix appartenaient à une jeune fille au début de l’adolescence.
Et pourtant, malgré cela, il n’y avait aucune beauté de sa part. Seule sa dignité de reine se faisait remarquer. Athéna qui était descendue pour détruire le monde était devant un bâtiment.
C’était un manoir occidental qui se tenait tranquillement à la périphérie de Valence.
Il y a quelques heures, Julio Blandelli faisait face à l’horloge du Jugement dernier ici.
« Donc, le principal coupable qui cause le coup du sort vit ici…, »
marmonna Athéna.
Elle était vêtue d’une robe verte. Ses cheveux argentés étaient devenus longs.
Cependant, plus de dix serpents vivants se cachaient à l’intérieur de cette splendide longue chevelure. Ils se tortillaient. Les serpents étaient vivants.
Elle n’était plus la fille divine de Zeus. Elle avait elle-même jeté son rang.
L’Athéna actuelle était une reine qui régnait sur la terre, et aussi une déesse de la terre mère en colère.
***
Chapitre 2 : Athéna enragée
Partie 1
Athéna était restée exposée au vent fort et à la pluie pendant toute la durée de l’opération.
La surface ─ la terre que les humains appelaient ainsi était dans le même état partout. Le pays insulaire à l’extrême est, le champ de glace qui s’étendait à l’extrême nord, la crête de glace qui s’élévait à l’extrême sud, le bord du continent à l’extrême ouest… La tempête faisait rage partout à ces endroits, sans fin, avec des pluies torrentielles qui tombaient du ciel.
Naturellement, Athéna était elle aussi mouillée. Elle était constamment trempée.
Ses vêtements absorbaient l’eau et s’alourdissaient. La terre était boueuse. Mais, bien sûr, il n’était pas question que des choses aussi insignifiantes donnent du fil à retordre à Athéna.
Elle continua à errer dans le monde entier sans y prêter attention.
Athéna n’avait rien fait d’autre que marcher sans s’arrêter. Elle traversa la mer, marcha, traversa la mer ─.
En ce moment même, elle constata de ses propres yeux la fureur de la pluie et du vent qui emplissaient le monde entier. Non, c’était justement à cause de la visite d’Athéna que la terre était remplie de vent et de pluie.
Quelque chose que la grande déesse portait secrètement ─ elle provoquait continuellement la « destruction par l’eau ».
De plus, la température était également en hausse dans les terres qu’elle avait visitées.
A tel point que la froideur de l’hiver avait été repoussée et que les gens avaient eu l’impression, à tort, de se trouver dans le sud du pays en été.
Sur les terres déjà chaudes à l’origine, comme le désert ou la jungle, la chaleur, la pluie et l’humidité tourbillonnaient et se transformaient en une atmosphère terriblement désagréable pour l’espèce humaine.
Même les terres qui étaient à l’origine extrêmement froides avaient été visitées par un temps chaud qui était comme un printemps éternel, faisant fondre la neige.
─ La puissance divine du feu qui réchauffait la terre et l’atmosphère.
C’était dû à la flamme qui lui avait été confiée par Apollon qui avait péri à Hyperborée. Ce miracle n’était autre que le grand feu destructeur de monde qui dormait dans le corps d’Athéna.
« Fufufufu »
Athéna s’esclaffa.
« La destruction par l’eau que j’apporte. La destruction par le feu qu’Apollon m’a confiée. Humains de la surface, résignez-vous à ces deux destructions comme au jugement des cieux… »
La surface actuelle, la soi-disant terre de la race humaine, était tout simplement trop sale.
C’était en raison de la civilisation qu’ils avaient bâti. Elle était due à leur existence même. Elle allait d’abord balayer ces créations insensées, éradiquer les humains qui se multipliaient de façon incontrôlée, puis elle créerait un nouveau ciel et une nouvelle terre.
« Fuh »
Athéna imagina l’avenir et sourit férocement.
« Il serait peut-être bon de changer la forme de la terre elle-même. Pour l’instant, elle a la forme d’une sphère, mais… il serait intéressant d’en faire une terre plate. »
Les humains appelaient cette terre « 地球 » (Note : 地球, lire « chikyuu », signifie terre. Il a été créé à partir du kanji 地/terre et 球/sphère, il signifie littéralement sphère de terre).
Cependant, même si la terre n’était pas sphérique, mais plane, les dieux n’y verraient aucun inconvénient.
C’était vraiment une possibilité qui n’était permise qu’aux dieux, mais pas vraiment pour les simples dieux, mais uniquement pour le dieu suprême et pour personne d’autre. L’actuelle Athéna avait la liberté et l’atout qui lui permettait d’imposer sa volonté même au ciel et à la terre.
Les cheveux de la déesse qui contenait l’éclat de la lune argentée étaient longs et tout simplement divins.
Plus de dix serpents avaient montré leur visage entre ses cheveux. Les longs et minces serpents tordaient leur corps. C’était la preuve qu’elle avait récupéré le pouvoir d’un ancien dieu suprême.
« Mais, avant de commencer la destruction et la création »
Après avoir voyagé partout sur la surface polluée, Athéna était arrivée à un certain endroit.
« La fin du monde est déjà inévitable grâce à mon jugement. Avec la préparation prise en charge à ce point, même le chevalier du destin ne pourra pas arrêter sa mise en œuvre. Cependant ─. »
La nuit…
Athéna s’était vantée tranquillement tout en menant avec elle un vent fort et une pluie abondante.
Elle se trouvait à la périphérie d’une ville prospère et inesthétique, devant un manoir construit autour de nombreux champs.
C’était un endroit où il y avait une forte présence de tueurs de dieux et de personnes semblables à des dieux. C’était tout à fait normal, il s’agissait d’une métropole où Rokuhara Ren avait élu domicile.
Les personnes au service de cet homme étaient également solidement établies ici. Mais, le point le plus important était ─
« Une existence qui peut éventuellement détourner le cours du destin en utilisant une sorte de “mouvement surprise qui est au-delà du divin”… est ici. Une telle existence doit être éliminée. »
Le sens spirituel d’Athéna, dieu de la sagesse, le lui avait appris.
Elle était une existence qui devait toujours être plus sage que n’importe qui d’autre, dépassant les autres par son ingéniosité et ses manœuvres. Elle avait également été dépeinte comme telle dans la mythologie grecque, où elle était considérée comme la fille de Zeus.
Elle utilisait le hibou comme messager divin. Ses yeux brillants de sagesse étaient également comparés à cet oiseau.
Cependant, à l’origine, Athéna était aussi une déesse du serpent qui débordait d’intelligence. Pour preuve, l’ombre du monstre serpentin Méduse l’avait constamment poursuivie tout au long de sa vie.
La tête de la Méduse, que le héros Persée lui dédia, fut ensuite intégrée au bouclier d’Athéna.
En ce qui concerne la Méduse, elle était la plus jeune des trois sœurs gorgones. En échange de ses cheveux, d’innombrables serpents couronnaient sa chevelure. Après sa mort, on avait également dit qu’elle était une existence qui restait constamment près d’Athéna comme un bouclier. En outre, Athéna était une déesse de la sagesse, mais le nom de Méduse signifiait également sagesse….
À partir de Méduse, les déesses-serpents et Athéna constituaient une existence qui pouvait être vue comme les deux faces d’une même pièce.
« C’est maintenant que le marteau de fer de la déesse doit frapper la prospérité établie au moyen du fer et de l’épée ─. »
Athéna murmura solennellement et s’avança dans le sol du manoir, afin d’éliminer l’obstacle qui devait dormir ici.
+++
La fin du monde devrait progresser chaque seconde.
Cependant, une discussion qui n’avait rien à voir avec elle se déroulait dans la résidence principale de la maison Blandelli. Non, il était vraiment douteux que le contenu de la discussion soit digne d’être appelé discussion…
Si l’on résumait les points de vue des deux camps, on obtiendrait le résultat suivant.
.
La demande du plaignant, Toba Riona
« C-C-C-C-C, C’est vraiment effronté de la part de Rokuhara-san !? Faire une telle chose avec la princesse Cassandre ! Fu, en plus, le faire secrètement dans mon dos ─. »
.
La demande de l’accusé, Rokuhara Ren
« Désolé Riona. Il est certain que faire cela dans ton dos n’est pas bon. Par réflexe, je l’ai caché à cause de mes habitudes du passé. En y repensant, ce serait mieux de le faire effrontément. Je pense que tu t’en es déjà rendu compte, mais ma relation avec Cassandre est devenue comme ça, avec mes meilleurs sentiments ♪. »
.
Riona fit « Fuah !? » et elle perdit ses mots lorsque son Goshujin-sama déclara cela en toute décontraction.
Bien qu’il ait été pris en flagrant délit, Rokuhara Ren ne se comportait pas du tout comme un coupable et il disait cela joyeusement.
Il avait également ajouté ceci.
« Par ailleurs, je pense qu’on ne peut pas vraiment parler d’impudeur. Nous avons agi sournoisement parce que nous étions prévenants, afin de ne pas heurter les sentiments des autres. »
« Pr-Pr-Prévenants envers les autres !? »
Riona se tordit de douleur en entendant cette excuse audacieuse. Rokuhara Ren eut un sourire radieux.
« Oui. Il n’y a pas que toi, Riona, je crois que Julio et Stella seraient également offensés par quelque chose comme ça. »
« C’est certainement vrai. »
Le spectateur 1, Julio, qui était arrivé en courant lorsqu’il avait entendu l’agitation, avait acquiescé.
« Si je disais que je ne suis pas exaspéré par ce que vous faites en cette période d’urgence où la fin du monde approche, je mentirais. Cependant, c’est aussi un peu grossier d’essayer de mettre un terme aux émotions romantiques entre les individus. Vous pouvez garder cette romance tant qu’elle n’entrave pas l’accomplissement de la mission. »
« Merci, Julio ! »
Le joyeux Goshujin-sama fit un signe joyeux vers son « meilleur ami ».
Aussi, spectatrice 2 la minuscule déesse Stella qui s’était montrée dès que l’agitation avait commencé ─ elle avait soupiré « haa » profondément et avait commenté avec un ton de ras-le-bol.
« Je l’ai remarqué depuis longtemps, alors je m’en fiche… Franchement, quand il s’agit de Ren, comme on s’y attend de la part de quelqu’un qui a attiré l’attention d’Aphrodite, tu es un fonceur même sous cet aspect. Eh bien, même la fille-oiseau l’a découvert, alors fais ce que tu veux à partir de maintenant. »
« Comme on s’y attendait de la part de Stella. On peut parler avec toi. »
« Même moi, j’ai fait quelque chose de semblable plusieurs fois, alors on n’y peut rien — . Ce n’est pas vrai ! »
« Attends ! Vous êtes vraiment d’accord avec ça, Stella ? »
« Ou plutôt, qu’en est-il de toi, fille-oiseau ? Ces deux-là se regardaient, se prenaient dans les bras et s’embrassaient dès qu’ils en avaient l’occasion, tu sais ? Et dire que tu n’as rien remarqué du tout, en tant que jeune fille, il y a une limite à être pathétique. »
« C’est plutôt moi qui me suis fait dissuader !? »
Riona était abasourdie. Stella alias la déesse Aphrodite qui nourrissait de l’affection pour Rokuhara Ren, elle pensait qu’elle était sûrement à ses côtés. Et puis…
« Puis-je dire quelque chose ? »
L’autre accusée et aussi la défenderesse de Rokuhara Ren, Cassandre, ouvrit la bouche.
« D’après ce que j’ai observé… Ren-sama et Riona-sama, vous êtes certainement fiancés. Mais, en fin de compte, cette relation n’est limitée qu’à la surface. Un engagement contractuel avec la prémisse que les deux parties feront usage de la force et du statut de l’autre ─ est-ce ce que c’est correct ? »
« Uguh »
Elle avait fait mouche. Riona resta une fois de plus sans voix. En effet.
Elle et son Goshujin-sama ont échangé « ce genre de promesse » pour leurs fiançailles. D’ailleurs, lorsque les fiançailles avaient été évoquées pour la première fois, il lui avait dit ceci.
« Dans ce cas, gardons l’apparence de mari et femme seulement en surface alors que chacun d’entre nous aura une autre personne comme véritable amant ─. »
« Un faux mariage simplement pour la forme, un mariage contractuel. Quelque chose comme ça arrive souvent ─. »
Riona s’en était souvenue alors qu’elle cherchait quelque chose à dire.
Mais elle n’avait trouvé aucune plainte dont elle puisse formuler.
C’était un spectacle honteux qui ne convenait pas à Toba Riona qui était intelligente et douée pour la parole. La princesse troyenne observa son état d’un air serein tout en esquissant un sourire.
« Ne vous inquiétez pas. En fin de compte, je suis quelqu’un qui ne peut pas rester sous les feux de la rampe. Il n’y a rien à changer au fait que Riona-sama sera l’épouse légitime. Je suis satisfaite de pouvoir rester proche de Ren-sama et de lui prouver mon amour de cette manière. »
Ce qui précédait était le plaidoyer du côté de Cassandre.
C’est ce qu’elle avait déclaré avec un sourire doux et mature.
C’était un calme qui venait de la connaissance de l’amour immuable. Ou peut-être était-ce la chaleur du cœur qui provenait du sentiment de plénitude d’être aimé par lui à la fois dans son corps et dans son cœur. Quoi qu’il en soit, quelque chose comme cela soutenait fermement la Princesse Cassandre en ce moment et la rendait forte.
Riona avait été bouleversée par le sourire de la princesse.
Donc ─ quelque chose n’est pas bon dans tout ça, n’est-ce pas !?
Un sentiment inconnu de défaite et de malaise l’habitait. C’était un sentiment qu’elle ressentait pour la première fois depuis sa naissance. Ce n’est pas bon. Riona parla pour se convaincre.
Je dois rester calme… Comme l’a dit le tacticien, Vandels Grineed, « Calmez-vous… Calmez… » D’abord, pourquoi est-ce que je me sens comme ça… ?
Avait-elle vraiment commencé à aimer ce Goshujin-sama ?
***
Partie 2
Elle aimait cet esprit libre et bon à rien, Rokuhara Ren ? Non, non, ce n’était pas possible. Peut-être que ce n’était pas le cas. Il ne devrait pas en être ainsi. Mais, peut-être ─ ?
En premier lieu, nous sommes tous deux liés par l’autorité de Nike…
La déesse ailée Nike qui fut vaincue par Goshujin-sama à Troie.
Le contrat d’autorité des Ailes avait été usurpé au dieu subordonné qui servait Athéna. Il s’agissait d’un pouvoir qui renforçait l’existence d’une personne qui s’élevait dans le ciel en tant que partenaire de Rokuhara Ren.
Ce lien magique et spirituel poussait parfois Riona à prendre des mesures étranges.
Cependant, elle avait parfaitement compris cette question depuis leur voyage à Midgard…
L’autre possibilité à laquelle je pense est la suivante.
Riona avait ignoré avec force cette émotion déconcertante et avait réfléchi sérieusement.
Quoi qu’il en soit, elle se demanda avec ferveur si elle était capable de trouver une raison logique pour laquelle « il » était si présent dans son esprit avant de finalement crier.
« Rokuhara-san ! »
« Qu’est-ce qu’il y a, Riona ? On dirait que tu as réfléchi très fort. »
« Eh bien, dans tous les cas, laissons de côté la question des prétendues fiançailles pour un moment. S’il te plaît, ne flirte pas avec la Princesse Cassandre sous mes yeux… Oui… c’est un problème de “coeur de femme” très délicat ! »
« Coeur de femme ! »
Riona insista avec force auprès de son Goshujin-sama surpris.
« Même si nous ne sommes pas amants, je ne peux pas tolérer qu’un homme proche de moi dirige ses sentiments vers une autre femme que moi. C’est la même chose que l’idole du lycée Meisei ou le superviseur de la salle Ikkoku ! »(TN : Référence à Mix et Maison Ikkoku)
« Eeee, c’est juste une histoire de manga, n’est-ce pas ? »
Rokuhara Ren avait une connaissance assez approfondie des hobbies otaku, même si le fondement de sa personnalité était comparativement non-otaku malgré cela. Il s’était facilement opposé à Riona.
« De plus, tu fais référence aux mangas de l’ère Showa »
« Il n’y a rien de mal à cela… Ou es-tu en train de dire que je suis en train de me laisser distancer par Minami-chan ou Kyouko-san ? »
« Fille-oiseau. C’est un conseil de ma part en tant que déesse de l’amour… en ce moment, tu es presque en train de t’enliser dans un marécage dans lequel tu ne dois pas t’enliser. »
Ren était déconcerté, Riona était dérangée et Stella était exaspérée.
Et alors qu’ils s’étaient égarés dans ce genre d’argumentation.
Il semblerait qu’un appel téléphonique ait été reçu. Julio avait sorti son smartphone. La conversation fut brève. Le visage du responsable de l’association était terriblement sombre après avoir écouté le rapport de son subordonné ─.
« Mauvaise nouvelle. »
L’appel s’était terminé et Julio prit la parole.
« Une déesse que l’on suppose être Athéna est apparue à Valence. De plus, c’est dans une installation de l’association. C’est arrivé dans le manoir qui conserve l’Horloge du Jugement dernier. »
« Que va-t-elle faire dans ce genre d’endroit ? »
L’expression de Rokuhara Ren s’était immédiatement crispée dès qu’il entendit le nom du dieu.
Son visage était celui d’un guerrier. Le jeune noble qui soutenait ce tueur de dieux comme son plus proche assistant secoua la tête.
« Je ne sais pas. Actuellement, cette horloge n’a aucune valeur. Une possibilité à laquelle je pense, c’est peut-être ─. »
Quoi qu’il en soit, ils devaient rapidement se rendre sur place.
Riona changea également d’avis pour le moment et fit un signe de tête à son Goshujin-sama.
+++
Il y avait une petite chapelle à l’intérieur du manoir dans laquelle Athéna avait fait irruption.
C’était l’endroit où se trouvait l’Horloge du Jugement dernier depuis qu’elle avait été amenée ici il y a plusieurs mois. Cependant, la déesse ne lui accorda pas un seul regard.
D’un pas imposant, digne d’une reine, elle s’approcha du bâtiment principal à deux étages.
« Une puissance incompréhensible et redoutable ─ une puissance qui fausse le résultat du karma approprié est tapie ici, attendant le moment de sa libération… Que d’ennuis ! »
Le bâtiment était protégé par un sort magique.
C’était quelque chose qui ne permettait pas l’invasion de qui que ce soit. Ce manoir délabré était une zone confinée qui ne permettait même pas à une personne ordinaire d’en ouvrir la porte.
Mais une barrière formée par une technique humaine n’avait aucun sens devant Athéna.
Il suffisait de chanter un seul mot de pouvoir pour que tout soit réglé.
« Brûler jusqu’au néant. »
La divinité du feu qui lui avait été concédée par Apollon. Ce mot de pouvoir l’invoquait.
En un clin d’œil, le manoir fut enveloppé de flammes ardentes. Le feu commença à brûler avec force. La conflagration brûlante illuminait les ténèbres de la nuit. Même la pluie battante ne pouvait espérer affaiblir la vigueur du feu.
Le manoir était construit en briques et comportait deux étages. Ce n’était pas du tout un petit bâtiment.
Cependant, il redevint cendres en quelques secondes à l’intérieur de ces flammes ardentes. C’était le seul résultat naturel après l’utilisation des mots de pouvoir du feu divin.
Ne parlons pas du bois, même la brique solide avait fondu sous l’effet de la température élevée.
Après que tout ait été réduit en cendres jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la base du manoir, la flamme s’intensifia encore avec une force telle qu’elle brûla jusqu’au ciel ─ ou du moins c’est ainsi qu’il devrait en être.
En ce moment même, une scène qui bouleversait la logique se déroulait sous les yeux d’Athéna.
La conflagration qui anéantissait le manoir se réduisit peu à peu !
« Comme je le pensais. »
La flamme finit par disparaître complètement. Athéna la regarda jusqu’au bout et marmonna.
La terre qui devrait contenir tout ce qu’elle contient avait été détruite par le feu et s’était transformée en cendres.
Un lit s’y trouvait silencieusement. Le drap blanc était sali jusqu’à devenir noir. Mais c’était à cause de la suie. Ce n’était pas parce qu’il était brûlé.
Sur le lit noir, une jeune fille salie par la suie dormait profondément.
Sa peau était brune. Ses deux bras étaient repliés sur son ventre. Elle portait un vêtement de nuit. Son sommeil semblait très paisible. Cette fille avait enduré la conflagration d’Athéna.
Et pourtant, la flamme qui avait anéanti le manoir s’était éteinte.
Ce n’était pas un acte qui pouvait être fait par une personne ordinaire. Cependant, si c’était avec la chair d’un tueur de dieux qui possédait une grande résistance à la magie et à la puissance divine, ce ne serait pas étrange du tout ─.
« Il y en a donc un autre… »
Un autre tueur de dieux que Rokuhara Ren. Athéna acquiesça.
« Cependant, il semble qu’elle soit également emprisonnée dans un cercueil de sommeil… Dans ce cas, il me suffit d’abattre le marteau de fer du châtiment divin une fois de plus et de me débarrasser d’elle. »
« A -Attendez, s’il vous plaît, attendez une seconde ! » Soudain, une voix de jeune fille l’interrompit.
Un « esprit vivant » était apparu juste au-dessus du lit. C’était une jolie fille à la peau brune qui portait des vêtements de nuit. Son apparence ressemblait à s’y méprendre à celle de la tueuse de dieux endormie.
« Attaquer quelqu’un comme ça sans rien dire d’abord, c’est trop ! Je suppose que vous êtes une grande déesse avec une lignée extraordinaire. Ne peut-on pas discuter d’abord !? »
« Refusée. »
Athéna avait répondu de manière succincte.
« C’est comme vous l’avez dit. Je n’ai pas l’intention de dialoguer. Périssez. »
« Hieeeeeeeeh !? S’il vous plaît, épargnez-moi ! Mon corps est en train de dormir, donc je suis pratiquement impuissante, vous savez ! »
Il semblerait que son autorité ait été scellée. C’était bien pratique.
Mais elle ne l’avait pas exprimé avec des mots. Elle était rebutée par cet esprit vivant et bavard.
Le ciel nocturne était couvert d’un nuage de pluie qui tombait à verse. Athéna lança rapidement plusieurs éclairs à partir de là.
La foudre qui appartenait à Zeus. C’était l’armement familier de sa fille.
Le nuage de pluie émettait des grondements de basses lourdes qui résonnaient au-dessus d’eux deux. La tueuse de dieux à l’esprit vivant hurla de toutes ses forces.
« Je, je ne peux que tenter mon dernier recours ! Mon corps, s’il te plaît, montre ta force ! »
Sa voix était celle du désespoir. C’était le cri de son âme.
C’est alors qu’une formidable poussée d’énergie jaillit du corps allongé sur le lit.
« Les heureux, accordent la grâce à ceux qui accomplissent le bien ─ ! Les vertueux seront bénis par de bons résultats, les méchants seront confrontés à de mauvais résultats. »
« Mais… c’est ! »
Athéna avait été émerveillée.
L’ondulation du pouvoir qui déformait avec force le résultat du destin. Les gens appelaient cela de la chance, mais c’était aussi quelque chose qu’ils détestaient comme de la malchance.
L’instinct d’Athéna avait perçu l’autorité que ce tueur de dieux dissimulait.
« Bonne et mauvaise fortune, bénédiction et désastre… cette autorité augmente étrangement ces deux types de pouvoirs qui faussent la conclusion du destin. Vous provoquez une fortune commode pour vous-même tout en poussant la malchance à d’autres personnes ─. Quel pouvoir incorrigible et égoïste ! »
Son activation devait avoir été scellée. Cependant…
La peur de la mort ayant servi d’aiguillon, il avait été facilement activé.
C’était vrai. La bête tueuse de dieux était une existence sans vergogne qui faisait constamment ce genre de gâchis. Athéna claqua la langue et entendit le bruit du tonnerre.
Un éclair tomba du ciel.
Elle tomba vers le lit de la tueuse de dieux et vers l’esprit vivant.
Mais Athéna abandonna rapidement ce plan d’action, car l’attaque serait de toute façon bloquée. C’est pourquoi elle ne fut pas surprise de voir la puissance de la foudre absorbée par « quelque chose ».
Un cylindre était soudainement apparu devant la jeune fille et le lit.
C’était une épée de fer plantée dans le sol. Elle brillait comme du platine. Sa lame était aussi grande qu’un enfant. La lame épaisse rappelait celle d’une hachette.
Cette grande épée brillante absorba tous les éclairs d’Athéna et les emprisonna.
« Quelle magnifique épée ! Est-ce qu’une personne bienveillante quelque part l’a envoyée ici pour moi ? J’ai l’impression de l’avoir déjà vue quelque part ! »
Les yeux de la tueuse de dieux à l’esprit vivant s’illuminèrent d’espoir devant ce miracle soudain.
En revanche, Athéna fut complètement choquée cette fois-ci en présence de l’éclat divin de la grande épée.
« De toutes les personnes, pourquoi descendez-vous ici ? L’épée qui contient la lumière divine blanche. Le trésor sacré qui apparaît à la fin de ce monde et protège le monde ─ o L’épée divine du salut ! »
Le sauveur que la fille tueuse de dieux avait appelé avec l’autorité de la fortune ─.
Celui qui possédait cette épée était qualifié de sauveur, de héros. On lui confiait le destin de protéger le monde. C’était l’outil divin par excellence.
Personne ne devrait être chargé de cette responsabilité pendant un certain temps, mais….
Athéna l’avait immédiatement remarqué.
« Je vois… En ce moment, je suis un grand pécheur qui déforme le destin de ce monde et tente de le détruire. C’est à cause de cela que l’épée du salut est descendue. Elle est attirée ici par l’autorité de ce maudit tueur de dieux, afin de me frapper ─ ! »
« Je ne comprends pas vraiment, mais je suis sauvée ! Merci ! »
La fille à l’esprit vivant avait souri avec entrain.
Elle devait penser qu’elle allait pouvoir se sortir de cette crise avec ça. Mais Athéna gloussa. Elle avait compris qu’il n’y aurait plus de chance pour elle à partir de maintenant.
Athéna était un dieu de la sagesse. Elle devenait brusquement éclairée sur divers sujets grâce à une révélation divine.
« Comme je le pensais, la chance et la malchance sont comme une corde emmêlée. Quel malheur pour vous, tueuse de dieux. Certes, cette épée sacrée est un armement de salut légitime au pedigree étonnant. Mais il n’y a pas d’épéiste pour la manier. C’est quelque chose d’un peu trop lourd pour vous qui êtes encore plongée dans le sommeil. »
« Hein ? »
La fille à l’esprit vivant flottait dans les airs, paniquée.
***
Partie 3
Elle alla jusqu’au côté de l’épée divine plantée dans le sol et tendit les deux mains vers sa poignée. Elle l’attrapa et tenta de la retirer, mais en vain. Après tout, elle n’était qu’un fantôme. Elle ne pouvait pas toucher l’épée.
L’esprit vivant sourit largement pour cacher sa gêne.
« Ah, non, peut-être que ça ira, j’en suis sûre. Si tu te déplaces tout seul comme tout à l’heure, et que tu me protèges en pilote automatique alors ─ ».
« Moi aussi, je vous enverrai en enfer cette fois-ci, c’est sûr, de toutes mes forces. »
Athéna sourit d’un air hautain.
« Tout d’abord, je ne devrais pas utiliser l’armement d’un homme comme Zeus. C’est quelqu’un que j’ai appelé mon père, mais en réalité, cet homme n’est rien d’autre qu’un ennemi détestable pour Athéna. Après tout, c’est un homme injuste et infidèle qui a, non seulement violé la déesse Métis, qui est ma mère et aussi mon autre moi, mais qui l’a même dévorée… »
« Vous, vous ne devriez pas exposer la discorde entre les membres de la famille devant d’autres personnes…, » déclara la fille esprit-vivant en faisant semblant de sourire. « Je vais bientôt prendre congé ! Excusez-moi ! »
« Je vous donne un coup de main… N’hésitez pas à partir, au fond du sombre royaume d’Hadès. C’est le territoire où la terre mère règne en maître, le pays de la reine qui gouverne à la fois la vie et la mort. »
La bruyante fille esprit-vivante, le lit où dormait le vrai corps de la tueuse de dieux.
Le sol juste en dessous d’eux s’était soudainement effondré. Un trou ressemblant à un nid de fourmis s’était créé à la surface du sol. Il commença à engloutir la terre, la boue et le lit.
L’esprit vivant s’enfonçait lui aussi à force d’être entraîné par son « lien d’âme » avec son corps de chair.
« Hiiih ! Fait encore de ton mieux, mon corps ! »
Le corps de chair de la tueuse de dieux avait réagi en tentant d’annuler le pouvoir divin et le sort.
C’est pourquoi le lit où dormait la jeune fille s’enfonçait lentement, petit à petit, dans le sol. À l’origine, il devait disparaître à l’intérieur en un clin d’œil.
Athéna informa avec arrogance la tueuse de dieux qui résistait de toutes ses forces.
« Ne demandez plus l’impossible. Le combat acharné de votre corps mérite d’être salué. Mais, avec son âme séparée de lui, même sa résistance désespérée ne servira pas à grand-chose… »
Ce n’était pas le feu ou la foudre qui avaient été empruntés.
Cette fois-ci, Athéna avait sérieusement infligé un châtiment divin en usant de son autorité originelle. Oui. Athéna, qui avait repris sa forme ancienne et s’était unie au « serpent », était une déesse de la terre mère. C’était une déesse de la mort.
La jeune fille ne pouvait pas résister, son corps et son esprit n’étant pas au mieux de leur forme.
« Alors, quelque part, je vous supplie de sauver Aishaaa ! »
L’esprit vivant hurla une prière qui n’était pas digne d’une tueuse de dieux.
Il semblerait qu’elle s’appelait Aisha. Mais ce nom n’avait plus aucune valeur. Le lit et le corps endormi, y compris l’esprit vivant, la tueuse de dieux s’enfonçaient finalement profondément dans le fond de la terre. Ils ne remonteraient plus à la surface ─.
La première victoire pour le départ.
Athéna acquiesça en levant les yeux au ciel.
Le vent et la pluie soufflaient violemment dans l’obscurité. Le ciel nocturne était terriblement orageux. Cependant, une lumière dorée était apparue au loin.
C’était sans aucun doute un oiseau de feu. Un oiseau sacré qui brillait d’une couleur or.
Il semblerait que le serviteur de Rokuhara Ren transportait son maître jusqu’ici. La deuxième bataille allait bientôt commencer.
+++
« C’est très gentil à vous d’être venu, Rokuhara Ren. »
Athéna s’était transformée en une déesse aux cheveux de serpent dans le royaume des morts d’Hyperborée.
L’« ennemi juré » qui était manifestement sous tension et Ren s’étaient retrouvés de manière inattendue à la périphérie du fief de Ren, Valencia.
« J’ai presque terminé la préparation de la purification de la surface polluée. Vous êtes la seule préoccupation restante. Je m’occupe de vous immédiatement. »
« C’est tout à fait exact. »
Ren fit face à la grande déesse qui débordait d’ardeur au combat et marmonna.
« Mais, je suppose qu’il n’y a pas d’autre choix que de se battre après être venu aussi loin ─. J’accepte. Avec ma combinaison dorée et celle de Riona ! »
« Oui ! Donnons-lui une leçon, Goshujin-sama ! »
Yatagarasu volait dans le vent et la pluie de la nuit humide et orageuse.
Elle déploya entièrement ses ailes dorées et vola en traversant calmement le vent qui soufflait. Mais Ren n’était pas le seul à avoir un partenaire ailé.
Athéna avait également fait appel au ciel.
« En échange de Nike qui a été vaincue à mi-parcours ─ sers-moi, Harpyia ! »
C’était un oiseau à visage humain qu’ils avaient également rencontré à Kobe, un monstre de la mythologie grecque.
Son visage et le haut de son corps étaient ceux d’une belle fille humaine. Des ailes d’oiseau lui poussaient des deux épaules. Le bas de son corps était celui d’un oiseau. C’était Harpyia. Son plumage était noir comme celui d’un corbeau.
Mais cette fois, l’oiseau mythique invoqué par Athéna était ─.
Bien qu’elle portait également le nom de Harpyia, son plumage était d’un blanc pur. De plus, elle était énorme.
Ses ailes mesuraient plus de vingt mètres, soit presque la même taille que Yatagarasu. L’oiseau sacré du Japon brillait d’un éclat d’or, tandis que l’oiseau mythique de la mer Méditerranée brillait d’un blanc pur.
Puis, Yatagarasu tira des flammes blanches bleutées de ses deux ailes ─.
Un éclair rouge avait jailli au même moment des beaux yeux d’Harpyia.
Les flammes et les éclairs s’entrechoquèrent dans les airs et s’annihilèrent. Avec ce signal, Yatagarasu et Harpyia entrèrent dans un combat aérien.
Elles se poursuivaient l’une et l’autre tout en tirant des flammes ou des éclairs.
Yatagarasu prit le dos de son adversaire et libéra ses flammes en battant des ailes d’or.
Harpyia l’esquiva d’une roulade souple tout en tournant dans le dos de Yatagarasu et tira un éclair de ses deux yeux.
En réponse, Yatagarasu effectua un virage serré. Harpyia la poursuivit en plongeant instantanément.
Le combat des compagnons oiseaux divins n’avait pas seulement utilisé la puissance de feu pure, ils avaient également essayé de décider de la supériorité des « ailes » en tant que contrôleur du ciel.
C’est à ce moment-là que leurs camarades avaient commencé à s’affronter sur le sol boueux.
« Ô bouclier de la foudre Aegis. Le moment est venu d’écarter ta protection et d’exterminer celui qui s’oppose à moi ! »
« Encore ce truc ! C’est nostalgique ! »
Le bouclier d’Aegis qu’il avait également affronté dans le passé à Troie.
Il s’agissait d’un bouclier carré recouvert de peau de chèvre. Cependant, il flottait dans les airs même sans qu’une main le tienne. Il lança des attaques foudroyantes au-dessus d’Athéna, l’une après l’autre. Sa cible était bien sûr Rokuhara Ren.
Ren avait commencé à courir avec les pieds fuyants de la Déesse Némésis, sauta et fit un pas. Il continua d’esquiver.
Si Rokuhara Ren avait pu résister à tous les éclairs tirés à bout portant, c’était parce qu’il était un tueur de dieux qui possédait la vitesse des dieux ─ une vitesse égale à celle des éclairs.
S’il avait pu éviter l’attaque ennemie, c’était aussi grâce à son mouvement emblématique de sa période de boxeur.
Mais cette fois-ci, il y avait un obstacle qui gênait le « point fort » de Ren.
« Ce regard dans tes yeux, il me donne la chair de poule, tu sais, Athéna-san ! »
« Kukukuku. Le lien de la Méduse vous retiendra pour l’éternité. Vous ne vous transformerez en statue de pierre qu’après avoir cessé de sauter à droite et à gauche à la fin ! »
Athéna avait laissé l’offensive à Aegis.
De plus, elle continuait à regarder fixement Ren. Parce qu’il courait à la vitesse des dieux, la silhouette de Rokuhara Ren ne pouvait même pas être perçue par l’œil d’une personne ordinaire. Malgré cela, ses yeux restaient fixés sur lui ─.
Comme les yeux d’un hibou, les yeux d’Athéna brillaient dans l’obscurité.
De plus, d’autres yeux fixaient Ren. La dizaine de serpents qui poussaient sur les magnifiques cheveux argentés de la déesse, leurs yeux respectifs. Des yeux, tous leurs yeux.
Leurs regards contenaient clairement une malédiction.
Le corps de Rokuhara Ren s’était raidi et ses jambes étaient devenues lourdes.
« Kuh ─ . Alors ! »
Ren augmenta son pouvoir magique pour se débarrasser de la malédiction du regard.
Cependant, le pouvoir d’Athéna, qui s’était transformée en déesse-serpent, avait considérablement augmenté. Même sa tentative n’avait pas porté ses fruits. À ce rythme, il avait l’impression qu’il allait se transformer en pierre. Non, cela ne pouvait que se terminer ainsi.
La foudre d’Aegis était apparue lorsqu’il sentit instinctivement le danger de la pétrification.
Elle avait d’abord arrêté ses mouvements, puis elle avait ajouté une attaque à la vitesse de l’éclair. C’était une combinaison très logique. Ren fit un grand saut et esquiva l’éclair.
Sans attendre, il utilisa les pieds fuyants de Némésis et fit des pas en arrière *Tan, tan, tan !*.
Il ne s’était déplacé que brièvement de cette façon. Cependant, il était revenu dans la ville en quelques secondes. De la périphérie au centre de la ville de Valence, il avait instantanément parcouru plus de 20 km.
« C’est proche des arènes, hein… »
Le stade rond qui ressemblait au Colisée de Rome.
L’hôtel de ville et le bâtiment de la gare situés à proximité étaient des structures que les Japonais qualifieraient de palais blanc. Si c’était une nuit normale, cet endroit serait l’un des quartiers les plus animés de la cité de Valencia.
Mais il y avait un orage ce soir. Il n’y avait pas un seul passant ici ─ non.
Athéna avait jailli du dallage de pierre juste devant lui. On aurait dit une herbe ou un arbre en train de pousser. Ren avait été abasourdi.
« Est-ce que c’est de la téléportation ? »
« L’actuelle Athéna n’est pas une simple déesse. Je suis aussi une grande déesse de la terre mère. Tant que vous êtes sur un sol, je vous sentirai instantanément, peu importe où vous courez. »
Athéna sourit brusquement et fixa Ren avec intensité.
« Je peux vous rattraper en me concentrant simplement comme ceci, comme vous pouvez le voir… »
« Ta compétence spéciale ennuyeuse a augmenté, hein, vraiment ! »
Les yeux d’Athéna et ceux des serpents le regardèrent à nouveau.
Œil, œil, œil ─ Le corps de Ren commençait à se durcir une fois de plus. Plusieurs éclairs l’attaquèrent.
« Si c’est comme ça, je dois fuir à tout prix ! »
Ren s’élança à nouveau de toutes ses forces pour esquiver la foudre.
Il se dirigea vers la Plaza de la Reina qui était aussi un lieu touristique. Athéna sortit à nouveau du sol.
Le bouclier Aegis lança également des éclairs.
Il l’avait encore une fois esquivé en fuyant. Cette fois, il se dirigea vers le marché oriental, le quartier où se trouvaient le musée et l’aquarium.
Puis, Athéna et Aegis réapparurent ─ Ren esquiva le barrage d’éclairs qui pleuvait sur lui tout en courant dans le marché.
Port. Parc. Rempart de la vieille ville. Retour à la plage.
Athéna et le bouclier l’avaient poursuivi dans tous les endroits où il s’était rendu.
Ren arrêta enfin ses jambes et cessa de fuir.
La nuit, la pluie tombait bruyamment sur la plage de sable. Bien sûr, il n’y avait aucune présence humaine ici. La lumière de la ville était visible de loin.
« J’abandonne. On dirait que c’est vrai que je ne pourrai pas m’échapper. »
« Il semble que vous ayez trouvé une solution. »
Ren abandonna en souriant. La déesse-serpent Athéna à qui le bouclier Aegis obéit…
Ils s’affrontèrent une fois de plus en tête à tête. Aucun d’entre eux ne se souciait de son partenaire ailé. Ils se précipiteraient immédiatement à leurs côtés si cela s’avérait nécessaire, s’il s’agissait d’eux.
Bien sûr, le « j’abandonne » de Ren n’était qu’un discours frivole. Athéna devrait aussi le savoir.
La pluie s’était ensuite progressivement affaiblie avant de s’arrêter complètement. Et ce, bien que la pluie ait déjà duré plus d’une semaine.
Peut-être la pluie avait-elle été submergée par l’atmosphère sérieuse qui régnait entre les deux.
C’est alors qu’un bâton apparut dans la main de la grande déesse. L’extrémité était décorée d’ailes d’oiseaux. C’était l’arme préférée d’Athéna.
En ce moment même, ce bâton était lancé vers Ren telle une lance !
« Maintenant ! Il s’agit là du point culminant de la guerre à partir d’ici, Rokuhara Ren ! »
« Dans ce cas, je vais aussi devenir sérieux… Némésis infligera le châtiment divin aux mauvaises actions qui portent atteinte à la vie. Que le jugement de la justice se manifeste ici
─. »
Pour détruire le bouclier d’Aegis qui créait des éclairs et toute la puissance d’Athéna ─.
Ren chanta enfin des mots du pouvoir.
***
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