Shiniki no Campiones – Tome 2
Table des matières
- Guide Culturel
- Prologue
- Chapitre 1 : Vacances à Valence : Partie 1
- Chapitre 1 : Vacances à Valence : Partie 2
- Chapitre 1 : Vacances à Valence : Partie 3
- Chapitre 1 : Vacances à Valence : Partie 4
- Chapitre 1 : Vacances à Valence : Partie 5
- Chapitre 2 : Libération de Fenrir : Partie 1
- Chapitre 2 : Libération de Fenrir : Partie 2
- Chapitre 2 : Libération de Fenrir : Partie 3
- Chapitre 2 : Libération de Fenrir : Partie 4
- Chapitre 3 : L’Ombre des Loups : Partie 1
- Chapitre 3 : L’Ombre des Loups : Partie 2
- Chapitre 3 : L’Ombre des Loups : Partie 3
- Chapitre 3 : L’Ombre des Loups : Partie 4
- Chapitre 4 : Contrat d'Ailes : Partie 1
- Chapitre 4 : Contrat d'Ailes : Partie 2
- Chapitre 4 : Contrat d'Ailes : Partie 3
- Chapitre 4 : Contrat d'Ailes : Partie 4
- Chapitre 4 : Contrat d'Ailes : Partie 5
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 1
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 2
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 3
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 4
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 5
- Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok : Partie 6
- Chapitre 6 : Le rugissement du loup démoniaque : Partie 1
- Chapitre 6 : Le rugissement du loup démoniaque : Partie 2
- Chapitre 6 : Le rugissement du loup démoniaque : Partie 3
- Chapitre 6 : Le rugissement du loup démoniaque : Partie 4
- Épilogue
- Annexe : La mythologie nordique
- Illustrations
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Guide Culturel du Sanctuaire de « Midgard »
Mythologie nordique
Il s’agissait des mythes que les peuples germaniques de l’Europe antique ont transmis.
Mais, les éléments qui sont restés jusqu’à ce jour ont été compilés sur la base d’un folklore qui a été présent chez les Vikings du Moyen Âge (IXe siècle jusqu’au XIIIe siècle) Europe du Nord.
Pour cette raison, on pourrait aussi dire qu’il s’agissait plus précisément de la mythologie de la tribu des Vikings.
À cette époque, l’Europe était un monde chrétien. Il a été considéré que cela a également donné une certaine influence à la transmission de la mythologie nordique.
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Midgard
La région où la race humaine vivait dans la mythologie nordique.
Elle était située dans l’arrière-pays d’un vaste continent et était entourée d’une barrière qui servait de frontière. En passant à travers cette barrière, au nord et à l’est, il y avait une terre désolée où vivaient des géants, des loups et des monstres. L’endroit s’appelait Jotunheim.
Midgard était un monde abondant avec de l’eau claire et produisait aussi beaucoup de récoltes.
D’autre part, Jotunheim a été dépeint comme un monde désolé et extrêmement dangereux.
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Dieux et Géants
Les dieux de la mythologie nordique étaient divisés entre le clan Aesir et le clan Vanir.
Les deux clans divins s’opposèrent l’un à l’autre et entrèrent même en guerre, mais ils furent alors unis dans la paix lorsque le clan Vanir fit une concession. Le roi du clan Aesir qui apparaît dans le camp des vainqueurs était le dieu principal Odin. Cependant, dans la mythologie nordique, il y avait aussi d’autres races que les dieux qui possédaient le pouvoir divin. Les elfes qu’on appelait Alf, les nains qui excellaient dans la forge et l’artisanat des Dvergr, puis les géants.
Les géants étaient divisés en plusieurs races. Leur position allait de neutre à antagoniste envers les dieux.
Il y avait aussi beaucoup de géants qui étaient mariés aux dieux d’Aesir et de Vanir et qui avaient eu des enfants.
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Fenrir
Un des monstres qui ont été mis au monde par la géante Angrboda.
Son fils aîné était le loup démoniaque Fenrir, son deuxième fils était le serpent du monde Jormundgand, son troisième enfant, une fille était la déesse du pays des morts, Hel.
De nombreux monstres « loups » sont apparus dans la mythologie nordique. Le plus fort d’entre eux était celui qui était considéré comme le tueur du dieu principal Odin. Les fils de Fenrir, le loup Sköll poursuivait le soleil tandis que Hati poursuivait la lune pour l’avaler. Lorsque la fin du monde arriva, on dit que Fenrir et ses enfants réalisèrent enfin leur vœu le plus cher et mirent le soleil et la lune dans l’oubli…
En considérant que Fenrir était le fils d’une géante, il y avait aussi un point de vue qui le voyait comme « un géant en forme de loup ».
***
Prologue
L’humain qui a pu tuer un Dieu renaîtrait en une bête tueuse de dieux.
Cependant, un humain qui a pu accomplir ce miracle n’apparaissait pas très souvent.
C’était dans la mesure où si l’on apparaissait dans quelques centaines d’années ou dans mille ans, on pouvait la considérer comme « plus propice ». Mais depuis l’aube de l’histoire, il ne s’est jamais avéré non plus qu’il n’y en avait pas eu du tout.
Peu importe combien d’humains avaient été empoisonnés par la civilisation, l’humain était après tout aussi une bête.
Ils étaient propriétaires d’une sauvagerie qui persisterait avec leur propre égoïsme même s’ils devaient tuer un dieu, mais ils ne naissaient que rarement. Poussés en avant par chance et par miracle, ils avaient pu accomplir ce grand exploit.
Pour cela, ils avaient pillé le pouvoir, et l’autorité du dieu qu’ils avaient assassiné…
***
On ne savait pas en quelle année de l’ère chrétienne un gamin de la rue émacié l’avait accomplie.
Il était né dans une péninsule qu’on appellera plus tard « le fût de poudre de l’Europe ».
C’était une époque de guerres. Les pays européens, à commencer par l’Autriche et l’Empire ottoman, avaient livré un combat acharné pour l’hégémonie de la péninsule.
Un garçon errant, sans maison ni parent, qu’on appelait d’une manière méprisante un « chien » ainsi que d’autres termes peu glorieux — .
Mais un jour, il avait assassiné un dieu.
En obtenant l’autorité de ce Dieu, cet orphelin vivant dans la rue avait obtenu la qualification de Roi-Démon.
Et puis, il avait alors utilisé sa force d’une manière agressive. Par exemple, lorsqu’il voyagea en Hongrie, il attaqua un château sur le territoire d’un certain marquis et s’approcha du seigneur féodal.
« Donne-moi ton titre et ton territoire. »
C’était la première fortune qu’il avait obtenue depuis sa naissance. Ce résultat l’avait beaucoup satisfait.
C’était ainsi parce que c’était quelque chose qu’il n’avait pas obtenu de quelque chose de stupide comme l’héritage, mais quelque chose qu’il avait pris avec sa propre force et son ambition. De plus, le marquis précédent gardait un chien costaud et sauvage.
« Ce chien, c’est peut-être mon parent. Dans le passé, on m’appelait aussi un chien. »
Le tueur de dieux qui était un gamin de rue dans le passé avait ordonné au marquis précédent. Il devait s’occuper correctement du parent du marquis actuel — en d’autres termes, le chien sauvage qui serait son serviteur.
En fin de compte, il s’était lassé de la position de marquis après plusieurs années et l’avait abandonné.
Après cela, il y avait eu une succession de batailles. Au début, il cherchait la confrontation avec un pays puissant. Il s’était « battu » avec l’armée de l’Empire ottoman qui régnait à l’époque sur l’Europe de l’Est.
Mais après avoir grandi, il souhaitait ardemment la confrontation avec les dieux et ses compagnons d’infortune.
« Je ne veux combattre qu’avec un ennemi digne de ce nom — . Le simple fait de jouir d’un tel luxe ne m’infligera pas un châtiment divin. »
Il avait souri avec effronterie, puis il avait ajouté ceci.
« S’il y a un dieu qui viendra ici me donner sa punition divine, alors je le rencontrerai simplement avec joie en tant qu’ennemi. »
C’était un Roi-Démon des plus atroces qui était extrêmement arrogant.
Il était sorti du devant de la scène de l’histoire de l’Europe, mais en contrepartie, il avait reçu la peur et un culte dans le monde des magiciens ainsi qu’une carte blanche des membres du clergé.
Cependant…
Le rideau s’abaissa soudainement les jours de bataille d’un certain jour.
Il avait subi une défaite embarrassante dans un duel contre ses frères et avait perdu la vie. Bien que, celui qui avait tué beaucoup de dieux jusqu’à présent était un tueur de dieux — il était particulièrement puissant même parmi les bêtes qui étaient l’ennemi juré des dieux.
Il avait perdu son corps de chair et était devenu une âme solitaire.
Dans cet état, il avait alors attendu l’occasion avec vigilance, comme un faucon, pour qu’à un moment donné le jour de son réveil arrive.
Après de nombreux mois et années d’attente, « ce temps » était enfin arrivé.
***
Chapitre 1 : Vacances à Valence
Partie 1
C’était une ville qui s’était classée à côté même de la capitale Madrid et Barcelone en Espagne.
Il s’agissait de Valence. C’était la capitale provinciale de la province de Valence qui faisait face à la mer Méditerranée. C’était un port qui occupait une place importante même en Europe.
C’était une ville de mer où le soleil du sud de l’Europe brillait de mille feux.
Et maintenant, c’était en début d’après-midi à Valence, avec un temps automnal clair.
« Pour un Japonais comme moi, la première chose à laquelle j’ai pensé était “La maison de l’orange de Valence”, » Toba Riona qui venait de la préfecture de Nara dans la région du Kansai marmonna ainsi.
« C’est la première fois que j’apprends que la production de riz est numéro un en Espagne. »
Riona se trouvait en ce moment dans un restaurant de Valence.
De plus, c’était un restaurant qui proposait une cuisine locale et des ingrédients locaux. Beaucoup d’assiettes avaient été placées devant elle. Deux hommes étaient assis de l’autre côté de la table.
L’un des hommes, Julio Blandelli avait alors dit. « Après tout, il y a aussi des personnes qui disent que la paella n’est pas un plat espagnol, et que c’est un plat valencien. »
« Il y aura une rizière outrageusement grande si tu vas à la périphérie, vous savez ? »
C’était le commentaire de Rokuhara Ren. Ils étaient en plein déjeuner en ce moment.
Le menu était l’authentique paella à la valencienne qui « n’utilisait pas de fruits de mer et de bouillon de viande », un énorme steak de porc noir ibérique, une soupe froide à la tomate, une salade de thon au jambon et sardine marinée, une citrouille grillée, etc.
Cela fait un jour depuis le retour de Toba Riona et Rokuhara Ren de « l’autre monde » — .
Le Sanctuaire de Troie…
Ils étaient allés dans le monde de la guerre de Troie qui avait été un grand événement qui avait été proéminent même dans la mythologie grecque, et ils avaient changé la conclusion de « l’armée grecque a gagné et la ville de Troie a été détruite » que le monde devrait connaître.
On pouvait aller et venir de la surface de la Terre et du monde mythologique à travers un point de singularité appelé distorsion spatiale.
À leur retour, le point de liaison qu’ils utilisaient était relié à l’île sicilienne de la mer Méditerranée.
La distance entre l’île méridionale de l’Italie jusqu’à la Valence à l’est de l’Espagne était d’environ 1200 km. Là, Julio avait fait une suggestion.
« Vous pouvez prendre des vacances ici avant de retourner au Japon. Nous prendrons la responsabilité de vous divertir pendant ce temps, peu importe combien de temps cela prendra, que ce soit plusieurs jours ou plusieurs semaines, » voilà ce qu’il avait proposé.
Ainsi, Riona s’était arrêtée à Valence.
Il faut aussi dire que Ren et Riona avaient voyagé à travers les pays avec des « routes surnaturelles » qui ne passaient pas par les douanes, mais Julio s’était occupé de toutes les procédures gênantes qui accompagnaient habituellement une telle chose.
Ou plus exactement, ce n’était pas lui, mais l’association magique des Campiones où il servait de leader qui l’avait fait — .
Il venait d’une famille noble éminente en Europe qui utilisait la ville de Valence comme base, et le fondateur de sa famille était un « Roi-Démon » qui était craint comme étant quelqu’un qui avait même tué un Dieu.
Et là, un nouveau Roi-Démon régnait sur l’association des Campiones.
« Riona, y a-t-il un endroit où tu veux aller ? » Le nouveau Roi-Démon, Rokuhara Ren, demanda joyeusement. « Julio est très occupé, mais je suis fondamentalement quelqu’un qui a beaucoup de temps libre, donc je peux t’accompagner autant que tu le souhaites. Si tu le souhaites, je peux aussi appeler ici mon ami à Valence et lui demander de t’emmener faire du tourisme. »
« Temps libre — Rokuhara-san, n’avez-vous pas dit cela avant ? » demanda Riona. Riona se remémora de sa rencontre avec ce jeune insouciant.
Si elle s’en souvenait bien, son profil quand il parlait de lui à l’époque était —
« Ne m’avez-vous pas dit que vous étiez un étudiant étranger étudiant en Espagne ? Ne devez-vous pas aller en cours ? » demanda Riona.
« Hahahahahaha, » ria Ren.
« Je vais vous l’expliquer, » déclara Julio. « D’abord Ren est venu ici avec un visa de touriste, vous voyez. Quand il a été accepté dans l’association des Campiones, j’ai pris des dispositions pour renouveler son visa en visa étudiant. C’est pour qu’il puisse rester ici plus facilement pendant une longue période. Mais, Rokuhara Ren qui est aussi un tueur de dieux peut apprendre les langues très rapidement — . »
Julio parlait indifféremment à côté de la personne en question qui riait.
« La vérité est qu’il a été inscrit dans une école de langue afin d’apprendre l’Espagnole… il n’est vraiment pas nécessaire pour lui de s’inscrire là-bas, » expliqua Julio. « Et donc ce type erre sans but partout pendant son temps libre. »
« On ne sait pas non plus quand le travail de Campione arrivera, » déclara Ren.
Ren avait souri joyeusement et leva le pouce. « Donc je suppose que c’est comme si j’étais en attente juste au cas où un travail arriverait ? »
« C’est une histoire étonnante quant à l’activité du “démon-roi” -sama qui est comme “une célébrité impopulaire qui recevra parfois une offre d’emploi”…, » répliqua Riona.
Riona hocha la tête à moitié exaspérée et à moitié admirative.
D’ailleurs, vu qu’elle était en vacances, elle avait finalement enlevé son blazer d’uniforme qu’elle portait tout le temps au Japon jusqu’à Troie. Elle portait en ce moment une robe tricotée. Elle l’avait combiné avec un foulard à carreaux, des leggings noires et un chapeau tricoté avec bord attaché.
Ren portait un T-shirt à manches longues et une veste.
Julio portait une chemise blanche, une veste noire et un pantalon.
D’ailleurs, le bouclier d’Achille qu’ils avaient obtenu à Troie — avait disparu. Il semblait impossible de ramener sur Terre un objet doté d’une forte divinité.
En tout cas, Riona demanda à son « Goshujin-sama ». « Ainsi, Rokuhara-san, êtes-vous venu en Europe pour faire du tourisme ? »
« Il y a aussi cela, mais ce n’est pas tout. À cette époque, un ami à Tokyo qui travaillait comme cuisinier m’a dit qu’il voulait étudier la cuisine en Espagne, mais qu’il ne se sentait pas à l’aise de vivre à l’étranger, alors j’ai dit : “Alors je vais vivre avec toi un moment là-bas”, » répondit Ren.
« Étiez-vous avec lui !? » demanda Riona.
« Ouaip. Mais mon ami a eu le mal du pays au bout de quatre ou cinq jours et est rentré chez lui. Je me suis dit : “Je suis déjà venu ici, alors…” et j’ai été laissé ici tout seul. Puis j’ai rencontré Stella, » expliqua Ren.
« Donc, que ce soit maintenant ou dans le passé, vous vivez toujours en laissant tout au hasard comme ceci…, » déclara Riona.
La raison d’aller en Europe était tout simplement trop légère. Cependant, c’était vraiment « typique » pour Rokuhara Ren d’agir ainsi.
Riona avait changé de sujet après avoir compris cela.
« Dans ce cas, on dirait que je n’ai pas besoin d’être réservée. Bien sûr, je peux aussi faire du tourisme toute seule. Mais pour le moment, je vais vous demander de m’accompagner, » déclara Riona.
« Bien sûr que oui. Où veux-tu aller pour le moment ? » demanda Ren.
« Je veux couvrir les visites touristiques liées à l’orange lors de ces vacances à Valence. Allons aussi manger des churros et de la glace après ça. Et puis nous nous rafraîchirons au marché central, et nous regarderons dans des monuments historiques du Moyen Âge, le musée d’art, le muséum, l’aquarium… ah, c’est vrai. Je veux aussi aller à une arène, et le spectacle de flamenco est aussi indispensable. Je veux aussi voir la mer. Je suis déjà là, donc je veux aller à la mer Méditerranée et avoir ma dose de loisirs nautiques en un clin d’œil. Et puis peut-être, aller jusqu’au détroit de Gibraltar pour voir le pilier d’Hercule…, » déclara Riona.
« Ça ne me dérange pas du tout d’arranger tout ça juste pour que tu le saches, » déclara Ren.
Julio s’était interposé. « Est-ce que c’est d’accord ? Si vous avez l’intention d’avoir des vacances avec un parcourt complet comme ça, alors je pense que vous devriez rester ici pendant environ un mois, vous savez ? »
« C’est exactement ce que je veux. Allons-y avec ça, c’est tout à fait normal, » déclara Riona.
« Roger. Mais je dirai ceci d’abord, l’Institut des Divinités du Japon — votre supérieur nous a demandé de “faites revenir Toba Riona ici rapidement”, » déclara Julio.
« Bien sûr qu’ils le feront… Ce genre d’instruction m’a après tout aussi contactée au téléphone, » déclara Riona.
Riona appuya son menton sur sa main avec un regard las. Elle regardait par la fenêtre.
C’était un paysage urbain qui débordait de l’atmosphère de l’Europe du Sud, qui était complètement différente de la zone urbaine « familière » comme Kyoto ou Kobe, ou de son lieu de naissance, la région montagneuse de Nara.
Il y avait beaucoup de bâtiments en pierre qui avaient été construits à l’époque médiévale.
Et pourtant, le nombre de constructions et de bâtiments modernes et créatifs n’était pas en reste. Ils se fondaient naturellement à l’intérieur de la ville traditionnelle. La vitesse des allées et venues était aussi de mise.
Elle possédait également un port, ce qui en faisait une ville étonnamment ouverte, ce qui se reflétait dans les yeux de Riona.
C’est pourquoi, inconsciemment, elle grogna.
« Peut-être parce que j’ai joui d’une longue liberté au Sanctuaire de Troie… pour le dire franchement, le retour au Japon me dérange. Là-bas, c’est agaçant. »
« Ho ! » Les yeux de Julio brillaient d’un vif intérêt.
***
Toba Riona était l’onmyouji le plus en vue au Japon. C’était la réincarnation d’un dieu.
Elle était l’incarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu, celui qui avait guidé l’empereur Jinmu. Elle était plus proche d’un dieu que d’un être humain, une existence que l’on pourrait déjà qualifier de demi-dieu — .
Mais en même temps, elle possédait aussi les limites de l’humain.
« Après tout, je ne peux pas libérer tout mon potentiel toute seule finalement, » déclara Riona.
Riona haussa les épaules.
À Kobe, elle avait fait du gouverneur de la préfecture son « Goshujin-sama », tandis qu’à Troie, c’était Rokuhara Ren qui avait pris le rôle.
Sans leur permission « Exécutez mon commandement en toute hâte », Toba Riona n’avait pas été en mesure de montrer la capacité réelle du Yatagarasu.
« Il est nécessaire que je m’implique avec d’autres personnes. En plus de cela, je ne peux pas vraiment faire ce que je veux, » déclara Riona. « En outre… mon collègue de travail dont la capacité ne peut pas m’égaler et les personnes âgées en possession des intérêts acquis utilisent “la logique d’une organisation — vote majoritaire — du pouvoir politique” comme bouclier et ils tentent de limiter mon activité. Comprenez-vous ».
Riona parlait à Ren qui était aussi japonais comme elle.
« Vous connaissez cela, n’est-ce pas ? » demanda Riona. « Un cas où un entraîneur de sumo professionnel a fait combattre son élève contre un yokozuna et quand il l’a critiqué, le conseil d’administration et le conseil des yokozunas lui ont répondu : “Pourquoi ne caches-tu pas tout ça”. Les détails sont différents, mais j’ai déjà vécu quelque chose de semblable. »
« Riona, tu as aussi la vie dure, hein ? » déclara Ren.
Rokuhara Ren avait parlé sérieusement. Riona ne l’avait pas nié.
« Il y a beaucoup d’individus à l’Institut des divinités qui sont des exemples de cas concrets de personnes âgées qui font des problèmes, donc c’est vraiment troublant là-bas. Mon supérieur direct est une personne droite, donc ça aide, » déclara Riona.
« Pour vous, Riona, j’ai une suggestion à vous faire. » Julio avait soudain parlé.
Riona s’était interrogée « … ? » et elle avait incliné sa tête.
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Dans la Cathédrale de Valence — .
Cette conversation s’était déroulée dans un terrain catholique consacré qui avait été construit dans le centre de la ville.
Après le déjeuner dans un restaurant, ils étaient venus ici pour la première partie des vacances. Rokuhara Ren et Julio Blandelli marchaient aux côtés de Riona.
Comme on pouvait s’y attendre, c’était cet endroit qui devrait être appelé le symbole de Valence.
Une cathédrale qui avait été construite au 13e siècle. D’une manière assez étonnante après cela, la reconstruction et l’agrandissement de ce bâtiment avaient été faits à plusieurs reprises jusqu’au XVIIIe siècle. C’est pourquoi il s’agissait d’une architecture fondamentalement gothique, mais diverses techniques comme le baroque ou l’art roman pouvaient être vues partout à l’intérieur.
Riona demanda en observant le bâtiment parmi les autres touristes. « C’est quoi votre suggestion, Julio ? »
« Vous pouvez être transféré à notre association de Campione sans leur dire. Le principe de notre association est d’être un rassemblement d’élite. Nos échelons supérieurs ne sont composés que de personnes ayant une pensée rationnelle. Et le commandant en chef qui les réunit, eh bien, je peux dire avec fierté qu’il n’est certainement pas du tout un idiot, » répondit Julio.
« Donc, le commandant en chef d’une famille réputée m’observe personnellement…, » déclara Riona.
« De notre position, vous êtes un talent exceptionnel que nous “voulons” désespérément. C’est idiot d’irriter quelqu’un comme vous avec des relations humaines stupides. Et par-dessus tout, vous êtes la meilleure partenaire que l’on puisse demander pour le Roi-Démon Rokuhara Ren, » affirma avec force Julio.
« L’association des Campiones vous promet le meilleur traitement et le meilleur travail qui soit, » déclara Julio.
« C’est gentil Julio. C’est une excellente suggestion, » déclara Riona.
Le jeune noble né dans le sud de l’Europe avait parlé de cette réalité. À côté de lui, le Roi-Démon, tueur de dieux, avait largement souri.
Riona soupira après avoir reçu l’invitation inattendue. « Pour le dire honnêtement, je suis tentée, mais ce n’est pas bon. »
« Pourquoi ? » demanda Julio.
« Ma vraie nature est Yatagarasu… un esprit divin du Japon ancien. Ce n’est pas vraiment un problème si je ne fais qu’étirer mes ailes à l’étranger comme ça, mais un acte de rupture de mon lien régional et de mon lien spirituel avec la terre des dieux japonais — je pense que peut-être, cela va avoir un effet négatif sur mon identité, » déclara Riona.
« … ? Comment ça, Riona ? » demanda Ren.
« Plus précisément, je m’attends à devenir mentalement instable, à ce que ma condition physique se détériore et à ce que ma force spirituelle diminue, » déclara Riona.
« Je vois. C’est un souci exactement parce que vous êtes un esprit divin avec un lien fort avec les terres du Japon, » déclara Ren.
Les yeux de Ren se tournèrent alors que Julio faisait preuve d’une grande compréhension et d’un esprit vif.
Cependant, le jeune noble qui avait hérité du sang latino avait soudainement murmuré ceci. « Dans ce cas, une façon de vous garder, Toba Riona, affiliée au Japon tout en résolvant votre situation enchaînée et qui plus est d’une manière qui apportera des bénéfices à l’association des Campiones — existe-t-elle ou non… »
« Oh. Julio, il le fait encore, » déclara Ren.
« Il s’est soudain arrêté de marcher, c’est quoi le problème ? » demanda Riona.
« Faut-il appeler ça penser ou intriguer ? Julio est vraiment doué pour ce genre de choses, » déclara Ren.
Julio n’avait même plus prêté attention aux deux Japonais qui l’accompagnaient. Il regarda l’air vide et s’immergea dans sa pensée. Riona avait été surprise de voir que, pendant ce temps, Ren souriait d’un air insouciant.
***
Partie 2
« Désolé, je vous ai fait attendre. Par ici, » après avoir réfléchi pendant deux minutes, Julio avait recommencé à être un guide calmement.
Riona et Ren le suivirent et entrèrent dans la chapelle de la cathédrale de Valence.
Il y avait des fenêtres avec vitraux ainsi que la statue de Jésus Christ crucifié. Et puis, il y avait le « calice » en agate noire qui était conservé dans une vitrine dans les profondeurs de la salle.
Riona avait ouvert en grand ses yeux.
« Est-ce la sainte relique qui a été transmise à Valence… ? » demanda Riona.
« Tout à fait. Avant la crucifixion du Christ, ce calice a été utilisé pour le dernier souper. Des articles similaires existaient dans le monde entier, mais c’est seulement ce calice qui est considéré comme un article fabriqué en Syrie ou en Palestine au premier siècle à partir du résultat d’une évaluation scientifique, » Julio avait parlé jusque-là et avait fait un sourire cruel et froid. « Bien sûr, cela ne garantit pas que ce soit la “vraie chose”. »
« C’est vrai, Julio. Avant, tu m’as montré “l’autre calice” au sous-sol de cet endroit, n’est-ce pas ? Et si tu le montrais aussi à Riona ? » demanda Ren.
« Ouais. C’est certainement une bonne chose, » répondit Julius.
Le fils aîné de la Maison Blandelli avait souri face aux mots de Rokuhara Ren.
***
Après cela, ils passèrent secrètement par une porte cachée et un sombre passage qui s’enfonçait dans les profondeurs — .
Riona avait ainsi été guidée dans le sous-sol de la cathédrale de Valence. N’importe quel type de guide n’aurait pas d’information sur l’existence de ce type d’espace sous la fameuse attraction touristique.
Il était fort probable que cela ait été construit et entretenu dans le plus grand secret.
Riona avait alors fait un éloge. « Une chapelle souterraine secrète, c’est vraiment scandaleux… »
« Vous êtes la première personne autre que les personnes liées à l’association des Campiones à entrer ici, » Julio, leur guide, lui avait répondu ça.
Des murs de briques se trouvaient dans les quatre directions. C’était un vaste sous-sol.
Il n’y avait pas de plancher de pierre en dessous, mais une surface de terre nue.
Il y avait une masse de roche de couleur rose pâle couchée. Aux yeux de Riona, cela ressemblait à une vache ou à une femelle ronde qui s’affaissait pour une raison ou une autre — .
« Ce n’est pas seulement un rocher, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
Une atmosphère divine extraordinaire et une force mystique s’échappaient de la masse rocheuse d’un rose pâle.
Julio avait parlé à Riona qui l’avait ressenti. « Correct. C’est probablement le cadavre d’un dieu qui est mort d’une mort violente il y a plus de mille ans. Tout comme l’homme est mort et s’est transformé en os blanc, le cadavre d’un dieu a aussi changé de forme pour devenir une pierre. Contrairement aux os humains, cette sainte relique contient une force mystique énorme. »
« C’est certainement comme vous dit…, » déclara Riona.
Le cadavre d’un dieu faisait toujours partie du Dieu même avec une mort pareille.
La masse de roche pourrait aussi être considérée comme l’incarnation d’un miracle. Riona remarqua qu’il y avait un symbole magique compliqué et mystérieux sculpté sur le sol. C’était très probablement issu de la sorcellerie de l’Europe — .
« Notre association a extrait ce pouvoir et l’a ajusté pour qu’il puisse être utilisé pour les rituels magiques, » déclara Julio.
« Avez-vous extrait la force mystique du cadavre d’un dieu !? » Riona avait été choquée.
Julio continua plus loin. « Oui. En d’autres termes, c’est une réserve de force mystique qui peut se vanter d’avoir une puissance énorme. C’est l’atout de l’association des Campiones. Nous l’avons appelé le Saint Graal avec un sentiment de révérence… Eh bien, c’est un objet afin d’utiliser le rituel secret qui est notre atout, donc nous ne pouvons pas vraiment abuser de son utilisation. »
« Je pense que ce Saint Graal ne s’asséchera pas, quel que soit le grand rituel auquel il est utilisé, » répondit Riona.
« Ce n’est pas vrai. Après tout, cette chose est un mécanisme qui est supposé être pour “l’épreuve de force contre les Dieux”, » répondit Julio.
« … ! »
Le magicien européen avait parlé de sorcellerie, et l’onmyouji japonais l’avait tout de suite compris.
C’était une rencontre fortuite inexplicable entre les sages de l’Ouest et de l’Est. Mais, même si ses connaissances en la matière étaient inexistantes, l’existence plus extraordinaire que quiconque, Rokuhara Ren avait largement souri.
« Julio. D’après ta façon de parler, puis-je penser que tu as trouvé la réponse ? » demanda Ren.
Ren avait fait une tête de Monsieur je-sais-tout, comme l’assistant d’un célèbre détective.
« Je parle de la chose à laquelle tu pensais tout à l’heure. La meilleure méthode pour résoudre les problèmes de Riona, » continua Ren.
« Tu es perspicace, Ren. Ouais, si toi et Riona pouvez vous accepter de faire ce que j’ai prévu, alors son problème peut être bien résolu, » déclara Julio.
« Vraiment ? Mais, pourquoi ce n’est pas seulement moi, et Rokuhara Ren est aussi impliqué là-dedans — ? » demanda Riona.
« C’est très simple. J’ai seulement pensé que ça irait si vous faisiez tous les deux un “mariage politique”, » déclara Julio.
« Hein — ? » Riona était devenue sans voix face aux paroles de Julio.
***
« Pour résumer, il suffit de renforcer la position et l’influence de Toba Riona, » déclara Julio.
Ils étaient retournés à la surface, avaient quitté la cathédrale et étaient entrés dans un bar voisin.
Des cafés qui servaient également de bar se trouvaient partout en Europe du Sud. Julio s’était soudain mis à parler de son plan sur la terrasse d’un tel lieu.
« Comme prévu, le moyen le plus rapide est de préparer un puissant bailleur de fonds. Ren peut donc être utilisé dans un tel cas, » déclara Julio. « Sa popularité dans le monde entier n’est toujours pas si grande, mais si vous êtes lié avec cet homme, alors même l’Institut des Divinités du Japon comprendra tout de suite. Ils savent bien que même si tous les magiciens de la Terre unissaient leurs forces, ils ne seraient toujours pas à la hauteur de Rokuhara Ren — . »
« C’est après tout un humain qui a usurpé l’autorité d’un dieu…, » Riona l’avait également admis avec un ton exaspéré.
« Eh bien, s’il y a une chance de montrer l’autorité de Rokuhara-san au Japon, cela serait mieux, car c’est là qu’il y aura divers litiges. Mais à la fin, je pense que tout le monde dira avec reconnaissance : “C’est l’émergence soudaine d’un Roi-Démon qui a même tué un Dieu” avant de se protester. Mais, ai-je besoin de devenir son épouse ? Ce sera bien s’il devient simplement mon maître ou mon Goshujin-sama…, » demanda Riona.
« Non, ce ne sera pas suffisant, » Julio l’avait aussitôt nié. « Si vous n’êtes que sa vassale, il y aura une ouverture dont ils pourraient profiter. Ceux qui veulent contrôler Toba Riona peuvent juste flatter le Roi-Démon qui est au-dessus d’elle et recevoir la faveur du roi. Mais, si vous vous placez comme la reine, alors la place pour faire une telle chose sera presque inexistante. »
« … »
« Bien sûr, c’est la norme dans une cour royale qu’une maîtresse autre que la reine puisse apparaître, » déclara Julio. « Cependant, même si cela se produit, une reine sera toujours une reine. L’autorité sera toujours dans sa main. Il y aura un risque d’assassinat, mais vous êtes “Toba Riona”. Ce ne sera pas difficile de vous protéger, n’est-ce pas ? »
« Et, pour compensation, je devrai coopérer pleinement avec vous tous… ? » demanda Riona.
« C’est bien ça. Pour le bien de l’association des Campiones et de notre Roi-Démon Rokuhara Ren. Ne pensez-vous pas que c’est un plan parfait ? » demanda Julio.
« J’ai une grande objection sur le fait que mon conjoint sera Rokuhara-san ! » Riona désigna son « futur possible époux » et rugit.
À côté de Julio Blandelli, Rokuhara Ren buvait de la sangria avec un visage insouciant alors même que c’était ce genre de sujet !
« Même si ce type ressemble à ça, Ren est un homme populaire parmi les femmes, » répondit Julio d’un air déconcerté.
C’était un bel homme. Il possédait à la fois l’intelligence et l’élégance raffinée. Il possédait même un sex-appeal viril avec une allure exotique que ses cheveux noirs et ses yeux noirs avaient fait ressortir.
Et puis, même en tant que magicien et aussi en tant que chef d’organisation, il était vraiment excellent. Cependant.
Ce jeune noble…, se pourrait-il qu’il ait été « un excentrique qui est vraiment sans espoir » quand il s’agissait d’émotion… ?
« Je peux croire qu’il y a peut-être des gens qui aiment quelqu’un comme Rokuhara-san, mais ce n’est pas mon type. Et puis ! » s’écria Riona.
Jambon sec haché, omelette coupée, fritto de calamar, etc.
Riona tourna les yeux vers le « goshujin-sama » qui grignotait de « petits encas ».
« S’il vous plaît, ne faites pas comme si c’était l’affaire des autres quand ce sujet vous concernait aussi, » s’écria Riona. « Êtes-vous d’accord qu’un discours scandaleux comme celui du mariage politique progresse tout seul comme ça sans votre participation ? »
« C’est un plan que Julio a recommandé, donc je pense qu’il est assez acceptable, » répondit Ren.
« Vraiment ? De toute évidence, vous ne voulez pas non plus — hein ? » s’exclama Riona.
Riona n’en croyait pas son oreille, pensant que si elle l’avait mal entendue. Mais Rokuhara Ren avait légèrement souri.
« C’est le moyen le plus pratique pour toi et pour moi. Alors, même ce genre d’acte criminel est acceptable, n’est-ce pas ? C’est ce qu’on appelle la fin qui justifie les moyens, » déclara Ren.
Peut-être fallait-il dire que c’était normal venant d’un Roi-Démon qui avait tué un dieu. Le bon sens ne s’appliquait tout simplement pas à lui.
Le jeune homme fit calmement une remarque scandaleuse.
« En plus, c’est un “mariage politique”, non ? Dans ce cas, même si nous ne faisons semblant d’être un couple marié qu’à la surface en cherchant notre vrai partenaire respectif à un autre endroit, cela devrait être correct. Les mariages simulés ou contractuels, qui ne sont que sur papier, sont fréquents, » déclara Ren.
« C’est… ce n’est pas “Nigehaji”, est-ce quelque chose de normal dans la réalité !? » Riona avait spontanément demandé ça.
C’était une conduite inconvenante pour une « incarnation de dieu » qui possédait une connaissance approfondie et de l’arrogance.
Puis Rokuhara Ren avait souri en voyant Riona déconcerter et perdre la tête. Son expression était inhabituellement digne d’un aîné plus âgé et débordante d’ouverture d’esprit.
« Même mes amis, Tatsuaki-san, un gay, et Yumi-san, une lesbienne, se sont mariés, vous savez ? Après tout, c’est plus pratique pour mes deux amis. Bien sûr, il n’y a pas d’amour entre eux deux. À la fin, ils sont simplement des amis proches et des partenaires. Mais, si cette façon de faire leur facilite la vie, n’est-ce pas bien ? » demanda Ren.
« E-Est-ce vraiment correct… ? » demanda Riona.
« Ouaip. Tant que tu es d’accord, Riona, je n’ai pas non plus de problème. Faisons de notre mieux pour surmonter ensemble les adversités de la société et le danger du monde ! » déclara Ren.
C’était une acclamation de son « goshujin-sama » extrêmement désinvolte.
***
Partie 3
Le séjour de Toba Riona à Valence commença.
L’association des Campiones lui avait préparé une chambre dans un hôtel de luxe.
Et puis, Rokuhara Ren était aussi membre de l’association. Alors en tant que « nouveau venu et Roi-Démon », il avait travaillé dur pour escorter Riona.
Bien sûr, Ren avait aussi sa propre vie privée.
Il était retourné à Valence en passant par le Japon et Troie. Il avait également fait des efforts pour nettoyer sa chambre laissée vide pendant plusieurs semaines, rencontrer les amis qu’il s’était faits en Espagne, etc. Et puis.
« Rokuhara-san, votre chambre est étonnamment exiguë, » Riona avait regardé à l’intérieur de la pièce et avait déclaré ça.
Elle était venue chez Ren le troisième jour de son séjour à Valence.
Ce n’était pas comme s’il y avait une raison érotique à sa venue ici. Ils avaient promis de déjeuner ensemble.
Selon les standards japonais, c’était une chambre exiguë pour une personne.
Si on la comparait aux environs d’Asagaya à Tokyo, cette chambre serait la même qu’un appartement ancien et compact avec un loyer de 60 000 yens. Il y avait aussi une cuisine commune pour plusieurs pensionnaires à l’extérieur de la chambre.
« Au début, Julio m’a préparé une chambre plus splendide, » répondit Ren.
« Bien sûr qu’il le ferait… Rokuhara-san, vous êtes après tout le Roi-Démon qui est adoré par l’association des Campiones, » déclara Riona.
« Mais c’était trop spacieux et je n’arrivais pas à me calmer, » répondit Ren. « C’est pour ça que j’ai commencé à travailler dans la chambre de Julio. Mais les amis que je me suis faits ici venaient souvent jouer, alors il s’est fâché. »
« Cette personne semble être quelqu’un de sensible, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
« Hahahaha. C’est pour cela que j’ai cherché une pension de famille où je peux faire la fête et boire sans réservation et rester ici, » répondit Ren. « Il y a aussi beaucoup d’étudiants étrangers ici, et il y a aussi la famille du propriétaire. Je peux parler à beaucoup d’individus, alors c’est amusant. »
Ren avait souri à Riona qui s’était assise sur une chaise.
Au début, Rokuhara Ren était « sans le sou et impuissant ». Il n’avait que le minimum de biens ménagers nécessaires. Sa chambre contenait très peu de choses et c’était vraiment le style minimaliste.
« Une pièce qui n’a même pas la télévision semble cependant trop extrême…, » déclara Riona.
« C’est très bien ainsi. Yan-san de Chine qui vit à côté en a un. Yan-san adore les films et les animes américains. Parfois, on regarde la télé ensemble tout en faisant de l’exercice, » répondit Ren.
« Rokuhara-san, vous vous entraînez donc aussi en comptant sur les objets des autres dans votre vie quotidienne, » marmonna sérieusement Riona.
Elle devait se souvenir de l’autorité du Cercle de l’Amitié de Rokuhara Ren et Stella. Soudain, la voix d’une jeune fille très jeune et pourtant charmante résonna d’un commun accord.
« Tu as remarqué une bonne chose, la fille oiseau, » déclara Stella.
Aphrodite était apparue derrière Ren.
Son surnom était Stella. Elle avait une taille de poupée avec ses 30 cm de hauteur.
Alors qu’elle avait l’air enfantine, sa proportion était ondulée. Son corps était enveloppé dans le vêtement blanc de déesse. Ses cheveux dorés qui étaient attachés en une double queue montraient son éclat.
« Ce ne sera pas si mal si c’est un cadeau de biens extravagants d’un être divin comme moi, » Stella se plaça là vigoureusement. « Mais quand il s’agit de Ren, il ferait tout pour emprunter quelque chose à un roturier. Quel acte vraiment peu scrupuleux ! »
« Mais Stella. D’abord, il n’y a pas de dieu sur Terre ici, tu sais ? » répliqua Ren.
« Dans ce cas, tu devrais juste endurer ça. Et pourtant, quand il s’agit de Ren, il va courtiser des filles étranges pour qu’elles lui montrent de la sympathie — regards ! » s’écria Stella.
Soudain, Stella avait disparu. À l’instant d’après, elle était apparue sur la table en un éclair.
Elle pouvait se téléporter si la distance était courte. Et puis, Stella avait montré du doigt la lettre qui était placée devant elle avec une indignation qu’elle ne pouvait pas effacer.
« C’est aussi une lettre d’une femme que Ren a bernée. Hmph. C’est une odeur piquante de passions vulgaires qui convient vraiment à un roturier d’origine modeste, » annonça Stella.
« Une lettre adressée à Rokuhara-san… ? » demanda Riona.
Riona fixa du regard la lettre qui était posée sur la table.
Sur la colonne adresse, il était écrit « Pour Ren-kun ♡ » avec des caractères japonais arrondis.
« Cela a-t-il été envoyé ici depuis le Japon ? » demanda Riona.
« Non. Ça vient aussi d’Espagne. Je crois que c’est de Séville, non ? » demanda Ren à voix haute.
Riona avait réfléchi après que Ren ait dit ça. Elle était en train de vérifier la carte dans sa tête.
Séville était la capitale provinciale de la province d’Andalousie. Il semble qu’elle soit devenue célèbre grâce à un opéra appelé « Andalous Barbier d’Andalousie » ou quelque chose comme ça.
« C’est Takako-san avec qui je suis devenu ami après mon arrivée en Espagne. C’est une Japonaise qui est venue ici pour étudier le flamenco. Il semble qu’elle soit venue dans cette pièce pendant mon absence. Elle a attendu plusieurs heures, mais comme je ne suis pas rentré à la maison, elle n’a remis qu’une lettre à Yan-san —, » expliqua Ren.
« Lui, hee. Elle a attendu plusieurs heures devant la chambre de Rokuhara-san…, » déclara Riona.
« Ah. Juste pour que tu saches, nous n’avons pas de “relation profonde”, tu sais ? Takako-san donnait parfois ce genre d’atmosphère, mais je dois dire qu’en ce moment, je n’en ai pas vraiment envie, » déclara Ren.
« !? » Riona semblait avoir des soupçons injustes à son égard, alors Ren avait donné des explications supplémentaires.
La génie onmyouji de dix-sept ans qui devrait être plus sage que son âge indiquait avait fait un « Gyoh ! » et Stella soupira sur la table.
« Fille oiseau, il semble que toi aussi, tu as enfin remarqué les ennuis causés par Ren…, » déclara Stella.
***
Quelques dizaines de minutes plus tard, ils s’étaient dirigés vers un bar du quartier et avaient déjeuné.
Ren avait parlé à la fille qui l’accompagnait. « Mais Riona. Recevoir les avances d’une femme, c’est plein d’ennuis inattendus, tu sais ? »
Le plat standard de l’Espagne, l’omelette farcie aux pommes de terre, était devant eux.
Il y avait aussi du porc rôti, des poulpes frits, des croquettes farcies à la morue séchée, etc.
Tout cela remplissait les assiettes devant eux et cela débordait des plats. Et bien sûr, ils étaient tous faits à la main. Ren avait parlé pendant qu’il goûtait ça.
« C’est la même chose avec la Takako-san dont j’ai parlé tout à l’heure, » continua-t-il. « Le vrai motif au fond de son cœur est de détourner rapidement sa solitude de la vie dans un pays étranger inconnu en m’utilisant moi qui parle japonais avec elle. Bien sûr, répondre à ses sentiments pour qu’on puisse se consoler l’un et l’autre pendant une courte période peut aussi être une bonne chose, mais… »
« Rokuhara-san, vous avez dit qu’en ce moment vous n’en avez pas envie…, » Riona le regarda fixement de l’autre côté de la table alors qu’elle lui répondait. « D’après ce libellé, Rokuhara-san, cela signifie que vous avez beaucoup d’expérience dans la réception des avances des femmes, n’est-ce pas ? »
« Bien sûr, j’en ai autant que n’importe qui d’autre, » répondit Ren.
« Oh, vous le reconnaissez si facilement !? » s’exclama Riona.
« Mais tu sais, c’est devenu sérieux quand j’ai fait ça avec une femme mariée à ma troisième année du lycée, » déclara Ren. « C’est après cet incident que j’ai commencé à penser qu’à partir de maintenant, je devrais peut-être me retenir, sauf dans une relation sérieuse. »
« Étiez-vous avec une femme mariée en troisième année de lycée !? » s’exclama Riona.
Riona se tordait après avoir repensé à ce qu’elle venait d’entendre.
Elle semblait encaisser un choc considérable en entendant ça. Elle avait un visage et une silhouette séduisants, une grande confiance en elle, une individualité et un charme profonds, même si elle était encore inexpérimentée en matière d’histoire d’amour.
Et dans tous les cas, Ren trouvait Riona vraiment mignonne. Il avait envie de sourire.
D’un autre côté, la jeune Japonaise en question avait haussé sa voix avec agitation. « Comment puis-je faire un mariage politique avec quelqu’un qui veut se retenir dans tout ce qui n’est pas sérieux ? »
« N’est-ce pas l’inverse ? C’est parce que ce n’est pas sérieux que je peux considérer “ce genre de relation” comme un simple outil, » répondit Ren.
« Non, maintenant que vous l’avez dit, c’est vrai, » déclara Riona.
« Riona, si tu n’as pas envie de le faire, je ne te forcerai pas à le faire. Réfléchis bien sans te presser. Plus important encore, le plat de ce restaurant est excellent, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« C’est comme vous l’avez dit, Rokuhara-san, je les trouve superbes. Mais…, » déclara Riona.
Riona jeta un coup d’œil vers la cuisine.
Il y avait le propriétaire du bar qui était aussi une connaissance de Ren. Elle était occupée à cuisiner. Avant cela, elle était sortie de la cuisine et servait personnellement de la cuisine jusqu’à sa table.
« En plus, ils sont bon marché. Si tu commandes à boire ici, le prix de la nourriture deviendra presque comme si elle était gratuite, » déclara Ren.
« C’est un système qui est bon pour les étudiants. Je trouve que c’est très joli. Mais Rokuhara-san. Comparé aux autres clients… n’est-ce pas seulement cette table où les “portions” sont extrêmement grandes ? » demanda Riona.
Ren acquiesça à la question de Riona. « C’est parce que je m’entends bien avec la tante. C’est un service de sa part. »
« Cette dame n’a pas vraiment l’air d’une “tante”… Malgré son âge, sa peau est très lisse. Elle est dans le niveau de Tante May du film Spiderman où “Elle est incroyablement sexy pour une tante avec un neveu au lycée que ce ne sera pas déplacé même si elle sort avec Robert Downey Jr.” vous savez ! » déclara Riona.
« Aah. C’est peut-être comme tu l’as dit, Riona, » répondit Ren.
Ren avait largement souri et il parla doucement. « Son mari est mort quand elle était jeune. C’est peut-être l’effet d’être veuve pendant tout ce temps. »
« Comment avez-vous appris ce genre d’informations personnelles ? » demanda Riona.
« C’est cette tante qui me l’a dit. C’était quand on buvait du vin ensemble dans le bar après sa fermeture, » répondit Ren.
« Ce talent de communication étrangement sincère est-il à l’origine des nombreuses avances de femmes… ? » demanda Riona.
C’était alors arrivé quand Riona était vraiment très impressionnée.
Son smartphone avait joué la mélodie d’un appel entrant dans son sac. Riona ne l’avait pas ignoré et avait immédiatement répondu. En voyant sa réaction, cela n’avait pas eu l’air d’être un appel du Japon.
« Oui. Oui… Je suis aussi avec Rokuhara-san, » Riona avait terminé l’exposé brièvement et s’était ensuite tournée vers un visage sérieux.
« Vous souvenez-vous de ce que Julio a dit le jour de notre retour de Troie ? Je parle du fait qu’il pourrait y avoir un autre tueur de dieux autre que vous sur cette terre, Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Ah, cette conversation ! » s’exclama Ren.
Une personne vêtue d’une aura peu commune était apparue devant Julio Blandelli.
C’était plus un loup ou un tigre qu’un humain. Son aura était vraiment similaire à celle d’un carnivore — .
C’était difficile à croire si soudainement, cependant, vu que le rapport venait de Julio, il n’y avait pas d’autre choix que d’y croire. Pour Ren, c’était ce genre d’histoire.
Et là, Riona lui avait dit solennellement.
« L’état-major de renseignement de l’association des Campiones a déterminé l’emplacement de “cette personne”, » déclara Riona.
« Hee ! » Ren ressentait de l’admiration, mais il avait vite incliné la tête. « Mais, il n’y a pas d’autre personne qui a tué Dieu que moi jusqu’à présent, n’est-ce pas ? Est-ce que tuer Dieu est quelque chose qui peut arriver deux fois si rapidement ? »
« Il semble que vous ayez oublié. L’ancêtre de Julio était aussi un tueur de dieux, » répondit Riona.
« Maintenant que tu l’as dit, c’est vrai, » répondit Ren.
« Il n’y avait même pas un seul tueur de dieux du 20e siècle jusqu’au 21e siècle — . Mais, même cela peut être quelque chose que “nous, les individus liés à la magie” ne le sachions tout simplement pas, alors qu’un tueur de dieux agit en vérité derrière la scène de l’histoire — . »
Riona réfléchissait en murmurant.
« Si un tueur de dieux est à égalité avec le Roi-Démon, alors il y a aussi une autre possibilité plus possible…, » déclara Riona.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Ren.
« Le Roi-Démon est quelque chose qui ressuscite, n’est-ce pas ? Même dans les RPG, une histoire qui apparaît souvent est “le Roi-Démon qui aurait dû être vaincu par le héros ressuscite après plusieurs centaines d’années et réforme l’armée du Roi-Démon”, » déclara Riona.
« Aah ! Je connais aussi ce genre de scénario ! » s’exclama Ren.
« Depuis l’époque de Dark Schneider et Hudler, la réincarnation du Roi-Démon est le développement cliché, » déclara Riona.
Le second tueur de dieux pourrait donc être l’ancien Roi-Démon.
Riona qui avait proclamé la nouvelle théorie avait soudain déclaré. « Et, il semble que cette personne soit toujours en Espagne. Cela aussi pourrait être une sorte de destin. Et si nous deux… allions voir l’homme qui pourrait être un tueur de dieux ? »
***
Partie 4
Il y avait un manoir occidental dans le quartier de Valence qui n’était pas vraiment animé.
À l’intérieur du terrain du manoir, nous pouvions trouver le bâtiment principal et trois autres bâtiments séparés. Et puis Julio Blandelli était à l’intérieur d’une petite chapelle qui avait été discrètement construite dans le jardin.
Une horloge de trois mètres de diamètre avait été placée sur le piédestal devant lui — .
Même s’il était encore midi, l’heure de l’horloge indiquait qu’il était tard le soir.
Julio avait alors parlé. « Donc, l’heure actuelle est 23 h 10. »
Lorsque cette horloge pointerait à 0 h, une grande calamité ou quelque chose du genre frapperait le monde.
C’était le pouvoir de l’outil rituel du mystère divin, l’Horloge du Jugement dernier. Il y a quelques jours, l’horloge indiquait qu’il était 22 h 55 juste après le retour de Rokuhara Ren de Troie.
« Le temps a radicalement progressé…, » murmura Julio.
« La cause est sans doute “cet homme”, » la voix digne d’une femme lui murmura à l’oreille.
Il s’agissait d’un message télépathique de la gardienne qui protégeait cette horloge et la famille Blandelli.
« Ô descendant de mon roi, soyez prudent. Bien qu’il s’agisse d’un être humain, il a tourné le dos à la loi et à l’ordre public. C’est un monstre qui aspire ardemment à la destruction et au chaos. C’est-à-dire qu’il est un Roi-Démon parmi les Rois-Démons, » continua-t-elle.
« Si possible, afin d’éviter la destruction qui arrive, » murmura Julio. « Je voudrais aussi demander à cet homme de se battre avec nous. Si “un autre tueur de dieux” que Ren se joint à nous, alors la perspective de succès pour notre défi insouciant s’améliorera légèrement. »
« Hahahahahahahaha, » répliqua la femme.
« Qu’est-ce qui est drôle ? » demanda Julio.
« Arrêtez avec ces calculs futiles. Le tueur de dieux est “l’imbécile qui a même dû tuer Dieu pour persister avec sa propre volonté”, vous vous en souvenez ? Son caractère déraisonnable a ébranlé le ciel et la terre. Si ce genre de groupes se rencontraient, alors ce serait d’abord une dispute qui remettra en question leur force ! » La voix digne de la gardienne était emplie de confiance.
« La rencontre entre un dieu et un tueur de dieux sera encore plus pacifique, » répliqua la femme.
« Cet homme avait-il l’air de quelqu’un à qui on peut parler jusqu’à un certain point ? » demanda Julio.
« Ça ressemblait à ça. La vraie nature de cet homme est une bête, en plus c’est une bête qui a soif de sang et de combat, » déclara la femme.
« … Compris… Les paroles de la “Reine Blanche” ont le poids de mille ors. Je suivrai les préceptes de ma famille Blandelli et je croirai en vous, » déclara Julio.
« Voici un bon enfant, ô, cher enfant, » répondit la femme.
Un « chevalier » se tenait à côté de Julio, et il venait de le remarquer.
Le chevalier était grand, aussi grand que le successeur de la Maison Blandelli. Une cotte de mailles lui couvrait le haut du corps jusqu’à la taille. Il était également vêtu de gantelets, de cretons, d’un casque blanc et d’un tabard qui était également blanc. Bien sûr, il y avait une longue épée accrochée à sa taille.
Cependant, parce que son corps était spirituel, tout son corps était transparent — .
Un masque était également attaché à son casque. C’était un type qui couvrait complètement son visage.
Mais, d’après son voluptueux renflement thoracique, il était évident que c’était une femme chevalière,
« J’ai vu la “fin du monde” à cette époque avec Ren. Si c’est pour éviter ça, je ferai tout ce que je peux, » déclara Julio.
« Hmm. Vous pouvez aussi utiliser ma lance et mon cheval sans retenue, » la gardienne blanche répondit avec force au monologue de Julio.
***
Une lumière bleue s’éleva dans le ciel, scintilla et descendit sur la partie sud-est de l’Espagne.
La lumière avait décollé de l’intérieur de la ville de Valence. Elle s’était ensuite dirigée vers le sud dans un arc de cercle, puis elle avait atterri sur la côte de la province de Murcie qui faisait face à la mer Méditerranée.
Et, la lumière transportait deux voyageurs.
« Comme attendu de toi, Riona, c’est rapide. Ça devrait prendre plusieurs heures si on y va en voiture, » déclara Ren.
« Ce n’est pas quelque chose qu’on peut utiliser trop ouvertement, mais on ne peut rien y faire parce qu’il s’agit d’une situation d’urgence, » répliqua Riona.
Rokuhara Ren avait fait l’éloge de sa partenaire, tandis que Toba Riona se vantait avec un visage indifférent.
Les deux Japonais utilisèrent la magie du voyage, la magie du vol, qu’ils utilisèrent également avec beaucoup d’efficacité dans le Sanctuaire de Troie. Avec ça, ils avaient volé jusqu’ici.
Riona regarda autour d’elle et marmonna. « Même si nous sommes près de la mer, l’endroit est très sec. »
« L’Andalousie voisine est aussi un lieu comme ça. Il fait chaud et sec, » répondit Ren.
Même si la mer elle-même n’était pas encore visible, le sol était recouvert de sable.
Quand le vent soufflait, le sable blanc tourbillonnait dans l’air. Il n’y avait pas de grand arbre, seulement de petits buissons et des broussailles qu’on pouvait voir ici et là. Des rochers effilochés se détachaient dans cet endroit.
Ren demanda en regardant ce paysage. « Cette personne est près d’ici, n’est-ce pas ? Comment allons-nous le trouver ? »
« Il y a plusieurs façons de le faire, alors ne vous inquiétez pas. Mais, il y a aussi quelque chose qui me tracasse, » Riona avait parlé en regardant son smartphone. « D’après les données que Julio a reçues, il y a une distorsion spatiale à proximité. »
« Hee. Ce truc pour aller et venir dans le monde de la mythologie, hein ! » s’exclama Ren.
« Pour être plus précise, c’est une ancienne distorsion spatiale. C’est un point qui a déjà disparu depuis longtemps. D’après le rapport des enquêteurs des Campiones qui s’est infiltré à l’intérieur, elle était reliée au Sanctuaire du Midgard, » expliqua Riona.
« De quel monde mythologique s’agit-il ? » demanda René.
« C’est la mythologie nordique, » Riona avait tout de suite répondu, puis elle avait froncé les sourcils. « L’intérieur du monde de Midgard est un monde extrêmement stable. Il n’y a pas de grande guerre, le crépuscule des dieux n’est pas non plus proche, et donc, cela semble être dans une situation raisonnablement paisible. Il est également mentionné que la distorsion spatiale qui est apparue ici a commencé à se réduire après une vingtaine d’années. Mais — . »
« Même avec cela, l’individu qui semble être mon collègue est venu tout près, » déclara Ren.
« Tout à fait. Il y a peut-être quelque chose à voir avec le Sanctuaire du Midgard, » acheva Riona.
Et un peu plus de dix minutes plus tard.
Riona avait plié du papier japonais en forme de héron pour créer des shinigamis. Elle envoya plus de trente shikigamis dans le ciel, puis, suivant le rapport de l’un d’eux, Ren et Riona apprirent la direction qu’ils devaient prendre.
Ainsi, ils étaient arrivés dans une zone rocheuse. La mer était juste à côté.
Les vagues déferlaient les unes après les autres, frappant la falaise rocheuse. L’eau éclaboussait d’une blancheur qui ressemblait à de la neige.
Le vent était également fort. L’eau pulvérisée se mélangeait à l’air, humidifiant l’air sec. Là, un jeune homme à l’air distingué se tenait debout. Il avait l’air d’être au milieu de la vingtaine.
Il portait un costume gris foncé avec un mince manteau noir sur le dessus.
« J’ordonne au nom du dieu qui a transmis la sagesse interdite, » il chantait quelque chose avec une voix de baryton profonde.
C’était un caucasien aux cheveux argentés. Alors qu’une partie de ses cheveux étaient coupés court, les cheveux présents à l’arrière de sa tête étaient hérissés.
« Ô grimoire sculpté avec un savoir abominable, viens à moi. Invoque le mystère divin comme je le désire, pour manifester un émerveillement, » déclara l’homme.
Un énorme « livre » était soudain apparu juste à côté du jeune homme.
La hauteur du centre du livre était étonnamment haute comme celle d’un enfant de dix ans. Son épaisseur était aussi à peu près la même que la largeur des épaules d’un enfant. Et puis sa reliure avait été faite en cuir noir. Le livre flottait dans les airs — .
Cependant, le jeune homme déclara avec arrogance devant le livre surnaturel. « Je ne le répéterai pas, alors souviens-t’en bien. Ce que je cherchais d’un outil, c’est deux choses. Une obéissance absolue à mon égard. Et puis, ne me dérange pas inutilement. Tu n’es qu’un simple livre, il n’y a aucune chance que tu me dises de tourner tes pages péniblement, compris ? »
C’était un ordre vraiment déraisonnable. Cependant…
L’énorme livre s’était immédiatement transformé en une fille humaine — âgée d’environ douze ans.
Elle avait les cheveux blonds et les yeux bleus, vêtus d’une robe violette à froufrous et d’une cape noire, avec une adorabilité semblable à celle d’une poupée classique. Elle portait un chapeau noir avec un large bord sur la tête.
La fille née d’un livre s’inclina avec élégance.
Elle fit face au jeune homme aux cheveux argentés qui était son maître. Il avait tout de suite éclaté de rire.
« Hahahahahaha ! Alors tu t’es transformée pour répondre à mon intention ! Très bien, je reconnaîtrai ton obéissance. Alors, ouvre encore une fois la porte fermée du sanctuaire pour moi ! » ordonna l’homme.
« Comme… comme vous le souhaitez, Votre Excellence le marquis, » la jeune fille qui semblait être un esprit du grimoire avait laissé échapper une voix fragile de ses lèvres adorables.
Ensuite, les lèvres de la jeune fille se mirent à prononcer « les mots de la puissance de la sorcellerie » comme si elle chantait.
« Recherche orthographique terminée. Le sort jugé nécessaire pour la situation actuelle est la “Résurrection du Sacrement”. Voici cette pensée, » déclara la jeune fille.
La fille s’était arrêtée un instant, puis elle avait soudain dit. « Sorcellerie, la “Résurrection du Sacrement”, chant terminé. »
Tout de suite après, au bord de la mer, dans la zone rocheuse où se tenait le jeune homme qu’on appelait marquis ainsi que l’esprit du grimoire — une assemblée d’innombrables lumières comme une nébuleuse était soudainement apparue !
Une distorsion spatiale. Même Ren l’avait reconnu.
« Riona ! Tu comprends ce qu’ils faisaient !? » demanda Ren en murmurant.
« Je pense qu’il a ordonné à son familier d’utiliser la sorcellerie qui fait revivre une distorsion spatiale qui a disparu auparavant…, » répondit Riona.
Ce n’était pas comme s’ils avaient besoin de baisser d’un ton.
Mais Ren et Riona, qui avaient été témoins du moment décisif, se chuchotèrent inconsciemment l’un à l’autre d’une petite voix. Cependant…
« Eh bien — cette interprétation est fondamentalement correcte, » le jeune homme surnommé « marquis » avait commencé à parler avec le dos tourné vers Ren et Riona.
Il semblait avoir remarqué la présence des deux Japonais depuis longtemps. Son ouïe était comme celui d’une bête sauvage. Ren n’avait pas pu s’empêcher d’être impressionné.
« Mais, permettez-moi d’ajouter une chose. Cette chose en premier lieu est une autorité que j’ai usurpée en tuant un dieu maléfique qui était adoré par des chevaliers hérétiques. Toute la sorcellerie qui existe dans ce monde est transcrite dans mon grimoire que je peux utiliser librement… c’est ce genre de pouvoir. Cependant, il est selon moi ennuyeux de devoir tourner moi-même les pages d’un livre, » déclara l’homme.
Le jeune homme se retourna. Il avait regardé Ren et Riona droit dans les yeux.
Il ne les regardait pas fixement. Il avait raison, c’était comme s’il n’était pas méfiant envers les deux. En fin de compte, il les percevait simplement comme des objets de peu d’intérêt.
« J’ai pensé depuis longtemps à améliorer son confort d’utilisation. C’est pour ça que j’ai essayé d’improviser une méthode. Je crois que ça a assez bien marché, mais qu’en pensez-vous ? » demanda l’homme.
« C’est, je pense que ça a parfaitement bien marché, monsieur, » répondit Ren en souriant tout en réfléchissant.
Le jeune homme avait clairement dit « autorité ». Sa formulation était pleine d’intelligence.
Et pourtant, son regard et son comportement étaient féroces comme ceux d’une bête sauvage. De plus, il n’avait jeté un coup d’œil qu’à Riona avant de se concentrer rapidement sur Rokuhara Ren.
Très probablement, il avait vu à travers « Quel est le tueur du dieu ? » en un instant.
Était-ce à cause de son instinct animal, ou à cause de son expérience qui avait été éduquée par l’adversité au cours de nombreuses batailles ? De toute façon, c’était terrifiant.
« Est-ce que monsieur est aussi quelqu’un qui a tué un dieu ? » demanda Ren afin d’approcher le cœur du problème. « Je suis Rokuhara Ren. Je peux vous demander votre nom ? »
« Fuh. Si je suis face à un “collègue”, alors je dois bien donner mon nom. Alors, laissez-moi vous dire mon nom de famille, c’est Voban, » déclara l’autre.
« Voban… Le Marquis Voban ? » demanda Ren.
« C’est ce que vous avez entendu. Votre ouïe est assez aiguisée, » répondit Voban.
Le marquis Voban avait largement souri. Il regarda Rokuhara Ren avec ses yeux d’émeraude.
« C’est l’un de mes titres. Eh bien, il n’est pas nécessaire de s’en souvenir, mais utilisez-le comme bon vous semble si vous trouvez plus facile de m’appeler comme ça. Je me fiche de comment on m’appelle, » déclara Voban.
« Roger. Alors Voban-san, j’ai une suggestion à vous faire, » déclara Ren.
Bien que son apparence soit digne d’un gentleman, son intérieur semblait vraiment déformé — .
Ren avait parlé pendant que ce doute se transformait peu à peu en conviction. « J’aimerais que nous puissions devenir amis. Et alors nous pourrions faire face au danger pour le monde… »
« Ensemble ». Quand il allait dire ça,
« Tu ne dois pas Ren ! Tu ne dois pas faire ce genre de proposition à cette bête ! » Le cri de Stella était entré dans son oreille.
Cependant, sa charmante partenaire n’avait pas montré sa silhouette comme elle le faisait d’habitude.
Se pourrait-il que Stella ait eu peur du marquis tueur de dieux et qu’elle se cachait derrière le dos de Rokuhara Ren… ?
« Gamin. Je vais d’abord vous dire, je n’ai pas envie de jouer avec vous ici. Mais…, » Voban gloussa comme s’il avait remarqué la peur de Stella. « Si vous pouvez vaincre mon serviteur et me pourchasser — alors ça ne me dérangera pas de jouer avec vous une fois de plus à ce moment-là ! »
« Serviteur ? » demanda Ren.
« Rokuhara-san, ça ! » Riona, qui était restée silencieuse tout ce temps, l’avait prévenu.
Sous le marquis Voban — dans la zone rocheuse au bord de mer qui avait été emportée par les vagues, deux loups gris étaient apparus. Tous les deux étaient si grands et si costauds qu’ils pouvaient être confondus avec des taureaux de combat.
Les deux loups s’étaient placés devant Ren et Riona et les avaient intimidés férocement « Gurururu — ! »
« Vous n’avez aucun moyen de le savoir. C’est pour ça que je vais au moins me présenter, » déclara Voban. Le marquis Voban se vantait alors que ces deux loups féroces lui obéissaient.
« Les dieux m’appelaient Tueur de dieux, les humains de mon pays natal me craignaient comme Roi-Démon. Et puis, il y a eu aussi le temps où on m’appelait le roi des loups. Parce que ma première autorité — c’est le pouvoir d’appeler une meute de loups et de les contrôler comme je le souhaite. »
Le marquis Voban regarda un Ren surpris en sautant en arrière d’un pas léger.
Cette agilité était identique à une bête à quatre pattes — c’était exactement comme un loup. Il avait bondi haut et loin vers la mer. Il plongeait à reculons.
Cependant, le marquis ne se dirigeait pas vers la surface de la mer, mais vers la lumière de la distorsion spatiale — .
« Si vous en avez envie, poursuivez-moi ! Mais je ne sais pas si j’aurai le temps de jouer avec vous ! » déclara Voban.
Le jeune homme tueur de dieux avait disparu dans la lumière, laissant derrière lui l’arrogance issue de sa vantardise.
***
Partie 5
*GAaaaAAAAAAAAAAAH !*
*GAaaaaaaaaAAAAAAAAAAAH !*
Les deux loups abandonnés par le marquis tueur de dieux sautèrent vigoureusement dans les airs. Ils avaient attaqué Ren et Riona en hurlant.
Même si leur corps était énorme comme un taureau de combat, ils étaient agiles comme la foudre. Cependant…
« Riona, agissons tous les deux de notre côté ! » déclara Ren.
« C’est mon intention ! » répliqua Riona.
À ce moment-là, ils avaient déjà fini d’esquiver.
Les loups se jetaient sur eux. Cependant, leur mouvement était comme un ralenti vu par les yeux de Rokuhara Ren. Il avait activé l’autorité de la déesse Némésis avec sang-froid.
Avec une vitesse divine qui dépassait l’agilité d’une bête sauvage, il sauta sur plus de dix mètres en un instant.
Riona s’était également transformée en une petite hirondelle bleue et s’était échappée vers le ciel, faisant que les crocs du loup mordirent le vide.
« Ces loups ne sont pas si forts, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Si c’est le cas, alors ce sera facile, mais…, » après le murmure de Ren, l’hirondelle bleue qui volait à côté de lui lui répondit.
Cependant, l’événement ne s’était pas déroulé comme ils l’espéraient. Les deux loups gris — soudain, ils avaient commencé à grossir !
Le premier et le deuxième loup devenaient rapidement énormes alors qu’ils se tenaient debout sur leurs pattes arrière.
Leurs pattes avant s’allongeaient aussi et devinrent deux bras. Ainsi, le corps des deux loups devint vraiment semblable à celui de l’homme.
Mais leur cou en haut était encore celui d’un loup. Tout leur corps était densément couvert de poils épais. C’était la forme dite du « loup-garou ».
« Incroyable, c’est un monstre loup-garou ! » s’écria Ren.
« Comme on s’y attendait d’une autorité qui a été volée à un Dieu, il ne s’agit pas simplement d’une invocation de loup ! » déclara Riona.
Deux loups-garous géants étaient apparus devant eux.
*GAaaaaaaAAAAAAAAAH ! GAaaaaaAAAAAAAAAAAAAH !]
Les deux monstres peu communs rugirent férocement en même temps. Voyant cela, l’hirondelle bleue fit entendre sa voix qui était celle de Toba Riona.
« Je vais affronter ces monstres. Rokuhara-san, faites-le ! » demanda Riona.
« Compris ! Utilise la totalité de ta force comme bon te semble ! » répondit Ren.
En réponse à la permission de Ren, le petit corps de l’hirondelle bleue s’était enflammé.
Une flamme cramoisie et un éclat d’or avaient été émis par tout son corps. Et puis, l’hirondelle s’était incarnée dans un Yatagarasu volant dans le ciel bleu de l’Espagne.
« La flamme sacrée pure et claire… Les paroles secrètes du feu et du jour, exorcisez et purifiez ! » déclara Riona.
Riona qui se transformait en oiseau sacré Yatagarasu chantait les mots de la puissance des flammes.
Le grand phénix aux ailes de 20 mètres de long dansait dans le ciel en faisant tomber des étincelles de flammes comme des papillons de nuit qui tombèrent de ses plumes. Les loups-garous géants qui venaient tout juste de naître s’y étaient baignés — .
*GAaaaaaaAAAAAaaaaaaAAAAAAAAAH !*
*GAaaaaaaaaAAAAAaaaaaaaaAAAAAAAAAH !*
Comme prévu, même les loups-garous géants s’arrêtèrent de bouger au même moment et poussèrent un hurlement d’agonie. Ils regardaient l’oiseau aux plumes d’or qui s’envolait avec des yeux injectés de sang.
Mais les crocs et les griffes des loups qui ne pouvaient que frapper depuis le sol et donc, ils ne pouvaient pas atteindre l’oiseau de feu se trouvant dans le ciel.
« Ce sera peut-être une victoire facile grâce à Riona ? » demanda Ren.
C’était alors arrivé quand Ren avait commencé à être optimiste.
Venant de la terre aride du bord de la mer — des loups arrivèrent en nombre. Ils étaient environ 80 en tout.
Ils n’étaient pas de la taille d’un monstre, mais de la même taille qu’avant, ce qui équivalait à un taureau de combat. Cependant, il semblait qu’ils étaient agiles en raison de leur petite taille. Ils s’étaient précipités vers Ren en même temps que leur apparition.
*GAAH ! GAAH ! GAAH ! GAAH ! GAAH ! GAAH !*
« Leur cible, c’est moi ! » s’écria Ren.
C’était une attaque d’une meute de loups. Ren avait alors utilisé une fois de plus son autorité.
« Que la déesse de la vengeance vous frappe d’un châtiment divin pour avoir fait du tort à la vie — ! » s’écria Ren.
Même l’athlète le plus agile de l’humanité ne serait pas à la hauteur du loup moyen.
Cependant, la vitesse d’évasion de la déesse Némésis avait facilement renversé cette logique. Les crocs et les griffes qui devraient déchirer la chair et les os de Rokuhara Ren n’avaient fait que couper l’air vide. Et puis…
« Je souhaite que justice soit faite ici…, » déclara Ren.
La Némésis s’activa.
Les loups qui avaient attaqué Rokuhara Ren consécutivement et avaient mordu à vide avaient été anéantis juste après.
Des cicatrices se firent sur leur trachée qui était recouverte de fourrure, infligeant une blessure mortelle à chacun d’eux. Les griffes et les crocs qui devaient déchiqueter Ren avaient été renvoyés vers la meute de loups.
*Kyaun ! Kyaun ! Kyaun ! Kyaun !*
Les cris douloureux se succédèrent. Le nombre de loups-démons nés de la terre avait été réduit à moins de vingt en moins de deux minutes.
Mais, pendant ce temps, la bataille entre les loups agrandis et Yatagarasu fut — .
C’était clairement en train de s’inverser.
« Eh !? »
Riona chancelait en ce moment.
Il y avait deux loups-garous géants. Quand l’un d’eux avait hurlé « GUAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! », les flammes enveloppant son corps avaient soudainement disparu.
L’hurlement semblait tout à l’heure contenir le miracle de l’exorcisme.
Et puis, le loup-garou géant — marcha vers son camarade qui était brûlé par les flammes de Yatagarasu juste à côté de lui et il avait balancé son bras comme une épée. *Zan*. La tête du loup-garou avait été décapitée.
La tête coupée avait tourné dans les airs et elle avait volé jusqu’à ce qu’elle atteigne Yatagarasu qui était loin au-dessus du ciel.
*GAAAAAAAAAAH !*
Le loup monstre géant qui n’était devenu qu’une tête avait attaqué l’aile de l’oiseau sacré — en mordant dans son aile droite !
« KYAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
Le cri de Riona résonna dans le ciel.
Son choc et sa douleur devinrent un cri qui jaillit du bec de Yatagarasu.
Et puis à cet instant, le loup géant qui avait tranché la tête de son camarade sauta de toutes ses forces et se précipita dans le ciel comme un obus de canon. Il s’était accroché à l’oiseau sacré dans le ciel et avait mordu en plein sur la main gauche ou plutôt dans l’aile gauche du Yatagarasu.
L’aile droite était encore mordue par la tête du loup.
Maintenant, ses deux ailes étaient mordues. Un Yatagarasu de couleur dorée tomba vers la mer.
Même pendant cette période, la tête du loup et le loup géant mordirent les deux ailes de l’oiseau sacré. Ils n’avaient montré aucun signe de vouloir libérer leur proie capturée — .
« Riona ! » Ren avait crié en voyant la chute de son allié.
***
« Bon sang ! Il y a une limite à être incorrigible, tueur de dieux ! »
L’esprit gardien de la Reine Blanche riait beaucoup. « Une bête appartenant à la terre s’est précipitée jusqu’au ciel et a planté ses crocs dans l’Oiseau de feu. C’est un événement étrange sans précédent ! »
« Certes, je pense aussi que c’est une situation tellement absurde que c’est ridicule, » Julio commenta sans passion face la protectrice qui se tenait le ventre en riant encore maintenant.
« C’est pourquoi le roi de notre association et sa partenaire sont dans le pétrin. C’est maintenant le moment où le Saint-Graal et votre force doivent être utilisés, » déclara Julio.
« Umu. Laissez-moi m’en occuper, mon cher enfant, » répondit la gardienne.
Ils étaient tous les deux sous un ciel bleu.
Dans la cathédrale de Valence — . Le clocher qui avait été construit à l’intérieur d’une hauteur de 50 mètres s’appelait la tour Miguelete. La tour était aussi le symbole de la ville. Il avait grimpé sur son toit et avait regardé fixement vers le sud.
Il pouvait avoir une vue parfaite de Valence d’ici.
De nombreux bâtiments avaient utilisé la couleur orange pour leur toit et leurs murs, donnant au paysage urbain un sentiment d’unité.
Parce qu’il n’y avait pas vraiment d’autre grand bâtiment dans cette ville qui était commun pour une vieille ville d’Europe, cette vieille tour n’était autre que l’emblème de la ville de Valencia.
Mais, bien sûr — .
Il ne pouvait pas voir la bataille de Ren et Riona qui se déroulait à 200 km d’ici.
En ce moment même, Julio s’emparait des sens des familiers — les hérons qui avaient été créés à partir de papier japonais par Toba Riona et qui volaient actuellement dans le ciel du site de la bataille. Il regardait de loin la scène qui se reflétait dans leur vision.
Utilisant le lien du mystère divin, il transmettait aussi cette information à la Reine Blanche.
Julio chantait les paroles de pouvoir du rituel. « Ô dieu de la guerre de l’ancienne lance. Recevez la bénédiction du Saint-Graal. »
« Bien reçu. Obéissant à l’ancien serment, c’est le moment pour moi de brandir ma lance, » répondit la femme.
À côté de Julio, la reine blanche s’était finalement matérialisée.
Jusqu’à présent, elle n’existait qu’en tant que corps spirituel qui restait proche du descendant de la Maison Blandelli. C’est pourquoi tout son corps était transparent. Mais à l’heure actuelle, la figure d’une femme chevalière portant une cotte de mailles, un casque et un manteau blanc avait obtenu un corps physique défini et avait réussi à se manifester dans ce monde — .
C’était le résultat de l’immense force mystique qui s’engouffrait dans la Reine Blanche depuis le Saint-Graal au sous-sol de la grande cathédrale.
La foudre s’enroulait autour de tout le corps de la chevalière avec un crépitement.
« Ma lance. Nous deviendrons la foudre à partir de maintenant. Viens avec moi ! » Juste après que la reine blanche eut chanté les paroles de puissance, un nuage noir avait soudain jailli dans le ciel.
Ce nuage couvrait le ciel au-dessus de Valence sans laisser d’espace. Le tonnerre grondait à l’intérieur du nuage, des éclairs et des étincelles se dispersaient, attendant le temps de la libération.
Le ciel bleu clair de tout à l’heure semblait être un mensonge. C’était un phénomène surnaturel.
Et puis, une longue lance était apparue soudainement dans la main droite de la reine.
« Que cette attaque de toutes mes forces transperce la bouche du loup ! »
La reine avait envoyé la lance devant elle.
La lance avait volé dans le ciel et s’était transformée en éclair. Elle volait vers le sud comme une étoile filante tout en répandant un tonnerre réverbérant sur la terre et le ciel.
La direction vers laquelle elle se dirigeait était bien sûr là où se trouvait le loup monstrueux — .
***
*GOoooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONN !*
Un très gros éclair vola en produisant un énorme coup de tonnerre.
Cela avait frappé Riona qui tombait à la mer. Pour être plus précis, cela avait heurté le dos du loup géant qui rongeait son aile gauche — .
*GUuuuuuaaaaAAAAAAAAAAAAAAAH !?*
Le loup géant avait rapidement manqué de force à la suite de l’attaque de foudre qui s’était abattue depuis loin de là.
À mi-chemin, il s’était transformé en cendre pendant que le corps d’un demi-homme et d’un demi-loup tombait dans la mer.
D’autre part, Riona avait déployé l’aile qui s’était finalement libérée et avait capté le courant ascendant afin d’arrêter sa chute.
« Avec cette malédiction, mes flammes ardentes purifieront et exorciseront — ! » déclara Riona.
Elle fit entendre les paroles de puissance des flammes vers la tête de loup qui rongeait encore son aile droite.
La tête de loup était déjà enveloppée dans le feu d’avant, mais avec cela en plus, l’intensité des flammes devint encore plus féroce et ses crocs furent finalement enlevés de l’aile dorée.
Riona avait immédiatement déployé ses deux ailes et s’était éloignée de la tête du loup.
« Alors Julio m’a aidé ! » Ren était ravi. Il regardait la scène du début à la fin depuis le sol.
C’est le « rituel secret de la foudre » que l’association des Campiones avait gardé caché comme carte maîtresse. C’était un miracle qui avait été activé en utilisant le pouvoir magique mis en commun dans le Saint-Graal. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu.
« On a ça quand on se bat sur Terre, donc c’est très utile, » déclara-t-il.
Ren avait souri. Cependant, son visage redevint immédiatement sérieux.
Dans le ciel, la tête de loup qui faisait face à Riona hurla.
Puis le monstre absurde qu’était la tête d’un loup géant flottant dans les airs avait commencé à voler en douceur.
Il le faisait même s’il était encore en train d’être brûlé par les flammes de Yatagarasu !
« Les flammes de Riona ne sont-elles pas vraiment efficaces !? » s’écria Ren.
« Cette bête magique a l’air un peu gênante…, » Stella avait soudainement fait une interjection. Elle était apparue en un éclair sur l’épaule gauche de Ren.
Peut-être s’était-elle sentie soulagée que le tueur de dieux qui s’était présenté comme marquis ait disparu. La déesse de la beauté et de l’amour qui était un peu une mauviette avait commenté avec suffisance.
« Mais, si c’est juste un contre un, alors je pense qu’elle sera capable de se débrouiller d’une façon ou d’une autre, » déclara Stella.
« Ce loup qui s’est transformé en tête seulement, est-ce que c’est vraiment fort ? » demanda Ren.
« Bien sûr que oui. C’est un sous-fifre créé à partir de l’autorité d’un tueur de dieux. Comme prévu, l’oiseau ne perdra pas contre ça. Mais cette bête est trop tenace donc elle pourrait avoir du mal à s’y opposer…, » déclara Stella.
En plus, Ren avait été attaqué par plusieurs douzaines de loups jusqu’à très récemment.
Ces loups étaient déjà partis. Il les avait annihilés sans trop d’efforts en utilisant l’autorité de la déesse Némésis. Le fait de voir qu’ils avaient été annihilés sans laisser de cadavre était tout à fait normal de la part d’un monstre surnaturel — .
En tout cas, Ren n’avait plus rien à faire.
En revanche, Yatagarasu et la tête de loup continuaient à se battre dans les airs.
L’oiseau sacré doré déploya ses deux ailes et commença à planer. La tête de loup qui avait été brûlée par une flamme cramoisie alors qu’elle flottait dans les airs comme un feu follet — tournait autour d’elle comme pour la tenir en échec.
Pour l’instant, les dommages causés par la morsure sur ses ailes semblaient être minimes.
Mais, elle n’était plus aussi agressive qu’avant. Elle devait être prudente.
La tête de loup attendit silencieusement l’attaque de Yatagarasu. Elle avait jugé qu’il ne serait pas capable de suivre l’adversaire dans les airs et elle avait attendu l’instant où la proie se précipitera vers elle — pour attaquer la proie à ce moment-là.
« Ne peut-on pas appeler un dieu avec ton pouvoir, Stella, pour nous aider ? » demanda Ren.
« C’est la Terre, tu sais ? Il n’y a aucun dieu ou quoi que ce soit à proximité, » répliqua Stella.
« Comme prévu, hein » murmura Ren.
Avec le champ de bataille situé dans les airs, il ne pouvait pas non plus être un renfort avec l’autorité du châtiment.
Parce qu’il ne pouvait déjà rien faire d’autre que l’encourager, Ren pria pour la sécurité et la victoire de Riona tout en regardant fixement Yatagarasu.
« C’est normalement le moment de prier la déesse de la victoire, mais…, » déclara Ren.
Même si un homme qui avait tué un dieu avait fait quelque chose comme ça, il n’avait pas l’impression que la prière serait exaucée…
Au moment où Ren avait abandonné, il avait murmuré. « Hm ? »
Il avait l’impression comme si quelque chose s’ouvrait au fond de son cœur et de son corps. Une clé avait été insérée dans une porte qui était verrouillée jusqu’à présent, *clac* — .
Quelque chose qui débordait de là s’éleva vers le ciel où son alliée jurée se battait avec acharnement.
***
« Hein ? »
Riona qui s’était transformée en Yatagarasu avait soudain ressenti un sentiment étrange.
L’esprit du soleil, l’Oiseau doré de feu. Son corps, qui était l’oiseau sacré le plus connu dont le Japon était fier, avait soudain été rempli d’une puissance magique extrêmement intense.
C’était tout à fait soudain, sans aucun avertissement préalable.
De plus, une conviction de « C’est maintenant que la victoire est à moi », qui ressemblait même à un sentiment de toute-puissance, s’était emparée d’elle.
« Avec ce pouvoir — ! »
Riona avait spontanément battu ses deux ailes.
Elle avait fortement battu ses ailes droite et gauche et avait créé du vent. La rafale qui avait été créée à partir de cette flamme blanche bleutée avait submergé la formidable tête de loup !
Il s’agissait d’une attaque qu’elle avait immédiatement déclenchée suite à sa conviction de victoire, avec tout l’esprit combatif qui l’animait.
Et puis…
*GUuuuuuuuAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
La tête de loup qui avait supporté toutes les flammes cramoisies dont elle avait été couverte jusqu’à maintenant, elle avait facilement été réduite en cendres par le feu blanc bleuté.
Elle s’était transformée en cendres qui s’étaient dispersées dans l’air.
Les flammes de tout à l’heure étaient incomparables avec le feu que Riona avait déchaîné jusqu’à maintenant — Elles étaient flamboyantes et remplies du miracle de l’exorcisme.
« Mais franchement, que s’est-il passé… ? » demanda Riona pour elle-même.
Bien qu’elle ait obtenu la victoire, la pensée de Riona était complètement remplie de doutes.
***
Chapitre 2 : Libération de Fenrir
Partie 1
Un violent blizzard soufflait dans ce monde.
Le vent était vraiment fort. Il n’avait montré aucun signe de vouloir s’arrêter, apportant d’innombrables flocons de neige avec lui. La neige qui ne cessait de tomber avait peint la terre en blanc, créant un champ de neige sans fin.
C’était vraiment un monde de blizzard et de glace.
« C’est donc le monde de la mythologie nordique… » un homme marchant tout seul dans la neige marmonna. De plus, sa voix était ravie.
Il s’agissait du tueur de dieux qui s’était présenté à son jeune collègue, le marquis Voban, il y a peu de temps.
Normalement, il serait impossible de sortir dans un blizzard intense comme celui-ci. Mais, il n’était pas du tout dérangé par le vent et la neige qui soufflaient fortement et il avait marché sur une longue distance.
Les vêtements qu’il portait étaient les mêmes que ceux qu’il portait en Espagne.
Mais le marquis tueur de dieux agissait sans être affecté par le froid glacial de ce pays.
Le vent, la neige et même le froid intense qui lui faisait face ne pouvait pas devenir un obstacle pour lui. C’était l’inverse. Tous étaient les serviteurs de Dejanstahl Voban.
Le vent enneigé l’avait complètement plongé dans l’eau. Il marchait fermement sur la neige.
Mais ses vêtements et ses chaussures n’étaient pas du tout mouillés. Ses pieds n’avaient pas non plus été ralentis par la neige.
C’était aussi un miracle de la part d’« une certaine autorité » que Voban possédait. C’est pourquoi il avançait dans le champ de neige avec la désinvolture comme s’il faisait une promenade en vacances au bord d’un lac.
Cependant, le féroce tueur de dieux avait souri soudainement d’un air ironique.
« Je suis une personne fantaisiste, mais je suis fatigué de ce paysage qui n’a que de la neige… Et si tu te dépêchais ? » Il avait demandé cela vers le vide.
Une réponse était venue comme si c’était tout à fait naturel. « Sorcellerie “Recherche de la Majesté de Dieu”, terminée. Emplacement actuel de la cible de recherche, confirmation. »
Ce qui était apparu dans le vent enneigé était l’esprit du grimoire — .
C’était une belle fille mignonne et à la peau claire portant une robe à froufrous violets et un chapeau noir avec un large bord qui était extrêmement mal assorti dans ce champ de neige qui s’étendait à perte de vue.
Elle était l’avatar de l’autorité « Livre des sorts » que possédait Voban.
« Bien. Alors, amène-moi jusque là, » ordonna Voban.
« … Comme vous le souhaitez. En utilisant la magie de la sorcellerie de Vol Magique, » déclara-t-elle.
Tous deux furent enveloppés d’une lumière dorée et s’envolèrent vers le ciel couvert par le blizzard.
Et ainsi, ils avaient traversé le champ de neige, franchis plusieurs montagnes enneigées, et ils étaient finalement arrivés à un canyon. Il y avait un « monstre » au fond.
« Alors, c’est tout pour aujourd’hui, » déclara Voban.
Voban avait plissé ses yeux au-dessus de la falaise où il pouvait regarder en bas.
Au fond du canyon, en contrebas, un « loup » d’une longueur de corps de 50 mètres était couché. La fourrure de tout son corps était d’un noir de jais inquiétant.
Le cou épais du loup géant était attaché par de nombreuses cordes.
Et puis, ces cordes étaient reliées au sol par des cales…
« Grimoire. Quel est le détail du mythe de cette bête ? » demanda-t-il.
« C’est le loup démoniaque Fenrir — . Un enfant de la géante Angrboda. Il est extrêmement féroce et puissant. Même si les dieux veulent appréhender ce loup, il ne peut être bloqué par aucune chaîne. Sa liberté lui est finalement enlevée à l’aide de la corde magique qui a été créée par les nains. Cependant comme prix, le dieu de la guerre Tyr a perdu son bras droit…, » la fille répondit doucement.
Voban ria d’une voix grave. « Ah, c’est ça. J’y ai réfléchi tout ce temps depuis que je l’ai entendu pour la première fois. Un jour, je veux comparer ma force avec celle de Fenrir. Lequel de nous deux est le loup le plus fort ? C’est puéril même si je le dis moi-même. C’est une idée absurde, mais le jour où elle se réalisera arrive enfin. »
Cette voix semblait attirer son attention. Le loup noir au fond du canyon avait commencé à bouger.
Le loup ne s’était toujours pas levé. Cependant, les yeux du loup démoniaque Fenrir s’étaient ouverts et son regard s’était tourné vers Voban qui le regardait de la falaise…
« Ne sois pas impatient. L’affaire cruciale n’est pas encore terminée. » Voban ricana. « Fenrir. Cette corde magique qui t’a capturé, je vais la couper. Il se trouve que j’ai obtenu la bonne autorité avant de venir dans ce monde. »
Il avait sorti un couteau gainé de la poche intérieure de son manteau.
Il l’avait dégainé. La lame d’acier exposée avait été levée vers le ciel et Voban avait parlé. « Quelque chose comme une épée ne peut abattre qu’un seul homme, une seule bête avant que cela soit fini. Mais cette lame de Voban est différente. Quand mon épée est utilisée, ce qui ne devrait pas se décomposer se décomposera en ruine, ce qui ne devrait pas se séparer se dispersera en morceaux. Le nœud protecteur sera coupé et la ruine arrive également — . »
Il s’agissait des mots de pouvoir pour invoquer une autorité.
Le pouvoir divin de détruire une chose immortelle et indestructible se trouvait à l’intérieur du couteau. Voban avait souri et lança cette lame vers le canyon.
Le couteau tomba comme une étoile filante, poignardant la « corde » qui liait Fenrir.
La corde était si lisse qu’on aurait dit de la soie. Elle était mince et lisse. Cependant, elle ne serait pas coupée, peu importe la force que le loup démoniaque exerçait. C’était ce genre d’objet divin.
Le couteau de Voban avait profondément entaillé ce cordon — .
« À l’origine, c’est une autorité qui a détruit un pays qui devrait être inattaquable et tuer un dieu et un monstre immortels. Mais comme ça, c’est utile pour te libérer. C’est le moment de dissiper les souffrances de ta longue détention, Fenrir. Ce moi acceptera toute ta rage ! » déclara Voban.
Le loup géant noir s’était levé dans le canyon que Voban observait.
Avant que personne ne s’en rende compte, le cordon reliant Fenrir s’était fendu.
— GURURURURURURUuuuuuuuuUUUUUUUUU- !
Le loup démoniaque de la mythologie nordique avait alors laissé sortir un grognement bas.
Au même moment, le sol trembla et même l’air mélangé à la neige gronda.
La libération du loup démoniaque Fenrir avait ébranlé le ciel et la terre. C’était une affaire grave qui menaçait même la paix de la planète. Les deux yeux sinistres de la bête fixaient le tueur de dieux. L’intention meurtrière débordait de lui.
Voban avait ri avec force et avait crié avec un esprit combatif mis à nu. « Hahahahahaha ! Très bon Fenrir. Soyons clairs : lequel d’entre nous est le loup le plus fort ! »
Instantanément, le corps du tueur de dieux se transforma en loup.
Ce n’était pas qu’un simple loup. Il s’était transformé en loup gris avec une taille et une férocité qui n’étaient en rien inférieures à celles de Fenrir. Et puis le loup qui était le Voban transformé avait sauté au fond du canyon — .
*GAaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
* GAaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
Noir et gris, les deux loups géants s’étaient affrontés de face. Ils se déchiraient simultanément l’un et l’autre avec leurs pattes avant et leurs griffes, afin de dévorer avidement la chair et le sang de l’autre avec leurs crocs pointus et puissants.
Le grondement de la terre et du ciel devenait de plus en plus violent.
***
« Oo. Athéna des yeux brillants. »
Une belle et jeune déesse et un beau dieu avaient souri au sommet d’une certaine montagne enneigée.
Leurs yeux inhumains avaient clairement capté la vue de l’intense bataille qui se déroulait dans le canyon entre plusieurs montagnes devant elle. La confrontation entre le loup démoniaque noir Fenrir et le loup gris qui avait assassiné des dieux…
Même le blizzard qui ne montrait encore aucun signe de vouloir s’arrêter n’était pas une obstruction aux yeux d’un puissant dieu.
« Pour toi qui es débordante de sagesse et l’imbécile de tueur à gages à supporter le même schéma… Ne penses-tu pas que c’est un développement vraiment intéressant ? »
« Fufu. »
La déesse Athéna marmonna en réponse aux paroles de son compagnon Dieu grec. « C’est certainement comme tu l’as dit, ô Apollon radieux.... Moi qui suis aussi une déesse de sagesse, je le sais. Quand la destruction du monde commencera dans ce lieu qui est situé plus au nord que notre sanctuaire, ce loup démoniaque Fenrir se réveillera — . »
Bien qu’elle ressemblait à une jeune fille, elle était aussi une déesse puissante.
C’était la déesse de la sagesse et de la guerre Athéna. Elle avait quitté le sanctuaire de Troie en raison d’une certaine pensée et elle voyagea jusqu’à ce sanctuaire du nord hivernal.
Elle l’avait fait bien que cet endroit et Troie ne soient pas contigus l’une à l’autre.
Elle avait traversé l’intervalle et était effectué un voyage surnaturel qui avait traversé l’écart entre les mondes. Et cette fois, le beau dieu du Soleil Apollon l’accompagnait pour une raison quelconque.
Athena avait parlé à son compagnon. « Ô dieu rayonnant Phoibos. Mon objectif d’“apporter la destruction au sanctuaire du nord” a été atteint de manière inattendue. J’ai l’intention d’aller au prochain sanctuaire à la recherche d’un nouveau bourgeon de destruction. »
Celle qui souhaitait la destruction de Troie plus que quiconque avant cela était — .
Si le dieu principal Zeus était exclu, il n’y avait aucun doute que ce serait sa fille, Athéna.
Apollo s’en était souvenu. Et maintenant, la déesse princesse aux yeux brillants avait quitté la Grèce. Elle avait parcouru des sanctuaires qui à l’origine n’étaient pas du tout liés à elle pour tenter de les détruire sans discernement…
Cependant, Apollon n’avait pas l’intention de l’arrêter.
Ils étaient des « dieux ».
Comment pourraient-ils s’appeler dieu s’ils ne pouvaient pas détruire un ou deux mondes comme ils le voulaient ? Peu importait que le motif soit un simple caprice, pour le plaisir ou à cause de circonstances plus profondes — .
Et par-dessus tout, Apollon lui-même était aussi dans un voyage « pour accomplir son propre désir ».
« Que vas-tu faire, Apollon ? » demanda Athéna.
« Je resterai quand même ici. Il y a quelque chose qui m’intrigue un peu, » répondit Apollon.
« … Hein ? » demanda Athéna.
« Qu’est-ce qu’il y a, fille divine de Zeus ? » demanda Apollon en réponse.
« Non, ce n’est rien. Maintenant que j’y pense, tu es un dieu né en dehors de la Grèce. D’après le ouï-dire, tes terres natales sont au nord. As-tu un lien avec cette terre ? » demanda Athéna.
« Non, » Apollon avait souri ironiquement au regard pénétrant d’Athéna. « Ma patrie n’est pas une terre aussi au nord. Mais, ce que ce maudit tueur de dieux essaie d’accomplir — ça m’a inquiété. J’ai l’intention de le vérifier par moi-même… Même ainsi, je me demande combien de dieux il a tués jusqu’à maintenant. »
Les loups s’étaient battus au loin. Pour l’instant, il n’y avait aucun signe que le combat mortel prendrait fin.
Et puis, le loup gris avait contrôlé le vent et le blizzard tout en expirant le tonnerre de sa bouche, affichant une bataille égale contre le loup démoniaque scandinave Fenrir — .
« Ce tueur de dieux… il semblerait qu’il ait vaincu un “dieu de la tempête” ou un “dieu du blizzard”… Et puis il a aussi tué un “dieu qui a coupé même la destinée qui devait être éternelle”… Il y a aussi un “dieu de la magie noire” qui vient de quelque part. Mais ce qui l’a rendu puissant par-dessus tout, c’est —, » déclara Athéna.
« L’autorité qu’il a usurpée à un terrifiant “dieu loup”, » compléta Apollon.
Athéna hocha la tête. « Ce devrait être un loup qui possédait une puissance divine qui n’est pas du tout inférieure contre l’annonceur de la fin du monde, le loup démoniaque Fenrir. Je me demande quelle bête divine il a tuée…, » déclara Athéna.
« Oo. Regarde cela, Athéna, les loups se dirigent vers le “mur”, » déclara Apollon.
Apollon désignait le monde d’en bas depuis le sommet de la montagne enneigée.
Curieusement — il y avait un territoire entouré d’un mur de protection dans ce monde mythologique. En ce moment, le Fenrir noir de jais et le loup gris se battaient près d’un mur.
Leur corps gigantesque s’était heurté l’un à l’autre. Ils avaient frappé avec leurs griffes et mordu avec leurs crocs.
Au milieu de tout ça, ils s’écrasaient aussi assez sur le mur. Le mur avait l’air très solide, mais il ne pouvait pas résister à la façon dont les deux loups démoniaques se déchaînaient.
Certains endroits du mur de protection se brisèrent donc.
Apollon murmura. « L’autre côté de ce long mur semble être très vaste. »
« L’autre côté est probablement le pays des humains. Tu vois, il semble que dans le sanctuaire du nord, les humains vivent dans un royaume qui a été construit “derrière un mur”. Et puis…, » répondit Athéna.
Alors qu’il s’agissait d’une situation d’un pays étranger lointain, Athéna informa Apollon comme si c’était tout naturel.
« Pour être plus précis, ce n’est pas un mur. Peut-être faudrait-il plutôt l’appeler la clôture, » déclara Athéna.
« Maintenant que tu le dis, ça y ressemble, » Apollon acquiesça.
C’était un long mur dont la fin ne pouvait être vue même avec la vue d’un dieu. Cependant, le mur était fait de « piliers de pierre » collés l’un à côté de l’autre au point qu’il n’y avait pas d’espace entre les deux.
Certes, il s’agissait plus d’une clôture que d’un mur. On devrait peut-être l’appeler une clôture de protection.
« Tu vois, la première vie qui est née dans ce sanctuaire… était le géant d’origine Ymir. Il semble que le mur soit ses “cils”. Elle clôture la terre et protège les humains, » déclara Athéna.
« Je vois. Comme on s’y attendait de la part d’Athéna. Tu es bien informée, » répondit Apollon.
« Assez de flatteries. Je m’en vais maintenant. Adieu, enfant des ténèbres envoyé par le ciel et couronné par le soleil, » annonça Athéna.
La déesse Athéna avait dit ça en tant que derniers mots et avait disparu.
Apollon, laissé seul, avait souri un voyou. Il regarda à nouveau le monde en bas. La bataille des féroces loups démoniaques n’avait toujours pas l’air de s’achever.
« Oh ? »
Il arpenta l’au-delà, dans la « partie intérieure du mur » où l’on disait que les humains vivaient.
Apollo avait senti qu’il y avait une vieille connaissance là-bas. C’était la fille qu’il avait essayé d’employer comme prêtresse. Grâce à cela, il avait pu sentir sa présence même s’il y avait autant de distance.
« C’est surprenant, il y a un autre voyageur du sud comme nous… Cette fille aussi est devenue très intéressante, » le dieu du soleil qui était venu du sud souriait en se parlant à lui-même.
***
Partie 2
Le Sanctuaire du Midgard.
Dans ce monde que l’homme de la Terre appelait la mythologie nordique, le territoire où vivait la race humaine s’appelait Midgard. C’était l’origine du nom du sanctuaire.
Midgard. Elle contenait une nuance indiquant le pays du centre.
Après tout, elle était située sur une terre qui s’étendait en plein milieu de l’océan, et de plus, elle était située au milieu de cette terre.
D’ailleurs, le pays où vivaient les dieux s’appelait Asgard et Vanaheimr. Et puis, la terre où vivait le géant était sur une autre terre, Jotunheimr — .
Le pays des géants était une terre désolée. C’était une terre où il n’y avait que des forêts sombres et des marécages. Elle était gelée en permanence.
En revanche, le Midgard des humains était une terre fertile avec des récoltes abondantes.
***
« Mon Dieu. En d’autres termes, le pays du Midgard où résident les humains et la terre où vit la race des géants sont séparés par “ce mur”, » la fille aux cheveux argentés murmurait les connaissances qu’elle venait « d’obtenir ».
Une demi-journée s’était écoulée depuis son arrivée dans le monde mythologique du Sanctuaire du Midgard.
Pendant ce temps, elle s’était déplacée sans aucune destination en tête en suivant son intuition.
Il y avait beaucoup d’arbres verts dans Midgard. Il y avait des bosquets d’arbres et des forêts partout. Des champs avec ses épis de blé dorés mûrissants étaient aussi beaux et vastes. Et puis ce qui frappait par-dessus tout, c’était le « mur ».
Le mur était si long — à tel point qu’il avait l’air de continuer jusqu’à la fin de ce monde.
Des piliers de pierre épais et massifs étaient regroupés l’un à côté de l’autre comme des cheveux, formant une structure gigantesque en forme de mur de protection. C’était dix fois plus haut que la fille.
Même le rempart protégeant la ville où elle était née ressemblait à un jouet comparé à celui-ci.
« Les géants sont sauvages et extrêmement dangereux en plus… ils sont monstrueux ! Alors, soyons prudents pour qu’ils ne me trouvent pas ! »
La fille qui voyageait seule hocha la tête.
Tandis qu’une trace d’innocence restait dans son beau visage, sa silhouette était complètement mature.
De plus, sa tenue vestimentaire était très mince — c’était quelque chose qui avait été tissé dans un pays qui était loin au sud d’ici. Mais, elle se défendait correctement contre le froid avec un manteau épais de voyageur.
C’était parce qu’elle s’attendait à ça, non, sa « prévoyance » lui avait indiqué qu’elle voyagerait dans un pays enfermé dans la neige.
Elle avait donc préparé des manteaux épais comme « préparatif de voyage ». En plus, elle avait emprunté un certain trésor sacré dans le trésor du palais de Troie, sa maison.
C’était un objet divin, une plume d’Hermès qui est le dieu protecteur des voyages dans la mythologie grecque.
Elle l’avait mis dans un sac en cuir qui était accroché à son corps.
C’était vraiment le plus grand trésor pour tout voyageur, de plus si la plume était touchée en se trouvant sur un sac, diverses connaissances concernant la destination du voyage afflueraient — .
« Si les géants envahissaient l’intérieur du mur à cause d’un hasard… les géants qui ont faim de sang vont se déchaîner sans discernement et tuer beaucoup de gens !? Quelle histoire terrifiante ! Même si ce pays de Midgard est si beau, cela pourrait se produire ! »
La fille était née et avait grandi près de la mer.
Cependant, l’air de son lieu de naissance était plus sec. Il y avait aussi peu d’arbres. L’arbre qui avait poussé jusqu’à avoir une telle longueur était précieux. Mais à Midgard, c’était un monde d’arbres.
Cette zone était abondante de verdure, la rivière qui coulait à travers la terre était limpide, et l’air était rafraîchissant.
Contrairement au sanctuaire gouverné par les dieux de l’Olympe, le vent qui soufflait dans ce monde était terriblement froid.
Mais, même cette froideur contenait du plaisir qui serrait le corps — . La princesse Cassandre de Troie respira profondément et goûta l’air d’un autre monde.
« Comme prévu, ce voyage après si longtemps est agréable ! » déclara Cassandre.
Mais il n’y aurait pas que du plaisir dans ce voyage. Elle l’avait su grâce à sa clairvoyance.
En fait, Cassandre l’avait immédiatement localisée.
La grande muraille qui devait séparer la terre de la race humaine Midgard et le territoire des géants — une partie de celle-ci s’effondrait, créant un passage qui devenait une voie de contournement.
En outre, il y avait aussi plusieurs autres endroits qui s’effritaient.
***
Le long rempart qui séparait Midgard du pays extérieur.
Il y avait des monstres qui le détruisaient ici et là — deux pour être exacte.
Le loup démoniaque noir de jais, le roi Fenrir qui avait été libéré à la fin de la mythologie nordique, et un loup gris géant et puissant qui rivalisait avec lui.
La bagarre des deux loups avait détruit le mur ici et là. Les géants qui l’avaient remarqué avaient — traversé le mur un par un.
Attirés par le bruit tonitruant des deux loups en furie ainsi que par leur présence, la puissance divine et l’esprit combatif qui s’en dégageaient, des géants particulièrement féroces, même parmi leur race, se rassemblèrent par groupes de deux ou trois juste avant d’aller de l’autre côté du mur.
Ils avaient trouvé le passage et avaient traversé le mur.
De l’autre côté se trouvait déjà la terre des humains, la belle Midgard.
Mais de leur côté du mur, il n’y avait que des terrains vagues. Il n’y avait même pas de végétation. Il y avait aussi beaucoup d’endroits qui n’arrêtaient pas d’être recouverts par la neige tout au long de l’année. Et pourtant…
Midgard avait la chance d’avoir de l’eau claire et du vent. Elle possédait une forêt abondante et des terres arables — .
L’errance dans ce paysage était gigantesque.
Cependant, bien qu’ils aient tous été appelés géants, leur taille était variable. Alors qu’il y avait des géants de deux ou trois fois la taille d’un homme, il y avait aussi ceux qui étaient seulement aussi grands qu’un grand humain.
À l’inverse, il y avait aussi un géant stupidement énorme qui ressemblait à une « petite montagne en mouvement ».
Bref, tous les géants présentaient une expression sans intelligence.
Les grognements qui s’échappaient de leur bouche étaient ternes et inintelligibles. C’était difficile de les qualifier d’intellectuels.
***
*GUuuuuAAAAAAAAAH !*
*GUuuuuAAAAAAH ! GUuuuuAAAAAAH !*
*GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH !*
.
Les géants avaient fait entendre des grognements idiots tout en s’éparpillant un peu partout.
Les géants intelligents qui avaient agi en tant que groupe étaient peu nombreux. Pour la plupart, leurs vêtements étaient déchirés. Il valait mieux les appeler tous à moitié nus.
Mais, en retour — .
Leur « puissance rugissante » lorsqu’ils avaient découvert les établissements humains était énorme.
« KYAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
« Faites partir les femmes et les enfants ! Les géants attaquent ! »
« Bon sang, d’où viennent-ils !? »
« Père, père, père ! »
« Ne tuez pas ce gamin, s’il vous plaît — AAAAAAAAAAAAAH ! »
Partout où les géants allaient, ils s’approchaient des humains avec des mouvements relativement rapides pour leur taille.
Leurs bras puissants fauchaient le faible troupeau de proies.
Les cous se tordirent facilement, les membres furent arrachés du torse.
Les corps remplis d’entrailles et la tête attachée avaient été écrasés sous le pied avec une éclaboussure, puis il avait été laissé là. Les grosses dents et la mâchoire séparèrent les humains. Les coups de tête et les plaquages de corps avaient écrasé les maisons avec les humains à l’intérieur.
Il y avait aussi des géants qui ramassaient au hasard des morceaux de grand arbre ou de rocher pour s’en servir comme arme.
Mais c’était la même chose, qu’ils aient une arme ou non.
La taille des géants était variée, mais chacun d’entre eux partageait le point commun de « posséder une force physique ainsi qu’une taille énorme qui pouvait freiner un simple humain sans avoir besoin de réfléchir ».
Bien que…
Midgard avait aussi sa part de guerriers et de héros.
Les guerriers de la race humaine qui avaient continué à polir leurs arts martiaux pendant de longues années avaient été — …
« aaaaAAAAAAaaaaaaAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, géants ! Je donnerai ma vie en échange ! »
« Uwahahahahahaha ! Crois-tu que je vais mourir parce qu’on m’a arraché les tripes !? Même si je meurs, je ne mourrai pas avant d’avoir fendu ta sale tête et de t’emmener dans la mort ! »
« Ô, Dieu Odin, regarde bien comment nous sommes morts ! »
Les humains étaient vêtus de cuir durci, d’armure de fer et de fourrure.
Armés de longue épée, de hache de guerre et de longue lance, ils avaient affronté les géants. Leur façon intense de se battre était évidemment peu commune.
Le fait d’être blessé — non, même la mort ne les effrayait pas. Ils avaient attaqué l’ennemi de face.
Ils avaient foncé vers l’avant face à une race géante qui avait un physique écrasant et une supériorité évidente. Ils avaient attaqué de front avec leur épée et leur lance, ils n’avaient fait que charger en avant quoiqu’il arrive. Ils ne se souciaient pas de savoir si c’était impossible ou imprudent, ils se contentaient d’attaquer.
En fait, même lorsqu’ils avaient été blessés en faisant cela, les humains n’avaient pas hésité le moins du monde.
« GAaaaaaAAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, crève, crève, crève, c’est vous, les géants, qui allez tomber en enfer ! »
Avec une vigueur et un rugissement qui ne permettaient pas de savoir lequel d’entre eux était géant, ils firent entendre des voix étranges et firent face de tout leur cœur aux géants qui se tenaient devant eux.
Eh bien, beaucoup d’humains s’étaient retournés contre eux et avaient payé leur dû inesthétique.
Mais, parmi eux, il y avait aussi ceux qui avaient fait tomber le géant avec eux par cette témérité. Il y avait aussi ceux qui avaient vaincu les géants par la force.
Ils étaient fous, des berserkers dont se vantait le sanctuaire scandinave.
De plus, il y avait aussi des berserkers qui possédaient une épée magique et une lance magique forgées par les nains dans les profondeurs de la terre, les Dvergrs, et qui avaient réussi à tuer tous les géants qu’ils avaient rencontrés.
Et puis, il y avait aussi les Valkyries qui veillaient sur le combat des humains qui étaient aussi là…
« Regarde. Gudmund du clan Gimli est mort ! »
« C’est une mort splendide. Même notre père Odin lui ferra sûrement des applaudissements. »
« C’est vraiment louable qu’il ait massacré le vil géant en échange de sa vie. À cet égard, il peut profiter d’un bref repos dans le Valhalla. »
« Ce brave défunt deviendra un guerrier du ciel, un Einherjar, et il se tiendra un jour sur le champ de bataille du Ragnarok ! »
Les belles demoiselles célestes se chuchotaient cela à l’oreille.
Monté sur des chevaux de guerre qui galopaient dans le ciel, ce groupe de Valkyries volait dans tout le Midgard qui s’était soudain mis à puer le sang.
Ces femmes étaient les déesses du champ de bataille qui servaient le dieu suprême, Odin.
Quand un brave digne d’être accueilli dans les cieux mourait, elles allaient chercher son cadavre.
Chaque valkyrie portait une armure et un casque en cuir avec une plume attachée. Leur long manteau battait sur le dessus de leur cheval. Leur main portait une lance.
En ce moment, elles se précipitaient vers le héros qui avait abattu un géant en échange de sa vie.
Un champ de blé doré s’était largement répandu — et dans un coin de ce champ.
Gudmund du clan Gimly était allongé face contre terre et avait respiré son dernier souffle.
Devant lui, il y avait un géant deux fois plus grand que lui qu’il avait tué.
Le brave Gudmund avait sauté vers la poitrine du géant, prêt à mourir, puis il avait poignardé sa lance, perçant le plexus solaire du géant.
Mais même avec son point vital creusé, le géant balança son bras et écrasa la tête du brave guerrier…
En conséquence, ils étaient morts tous les deux. Les valkyries se précipitèrent simultanément vers le sol pour pleurer le brave guerrier et marchèrent sur la terre avec leurs propres pieds.
« Maintenant, tout le monde. Accordez une bénédiction au courage de Gudmund ! »
L’une des valkyries fit sortir une voix chantante en regardant les deux cadavres.
Quand soudain, juste après ça...
*uuuuuuuuuuuuuuaaaaaAAAAAAAAAAH !*
Le géant qui aurait dû mourir fit soudain entendre une voix étrange et leva d’une certaine manière le haut de son corps. Il avait tendu le bras. Cette main avait saisi fermement le corps mince d’une valkyrie et écrasa impitoyablement le corps en une éclaboussure.
Naturellement, cette Valkyrie était morte.
Mais, c’était splendide que les femmes n’aient pas crié face à la mort de leur camarade.
Chacune d’elles leva sa lance, dégaina sa longue épée du fourreau et se prépara au combat, afin de tuer complètement le géant mourant.
Cependant, une flèche vola à ce moment.
Elle avait profondément percé le front du géant en lutte et avait pris la vie du géant qui n’avait pas réussi à mourir avec certitude avant ça — .
« Tout le monde, vous êtes toutes saines et sauves !? »
Et puis, l’archer qui avait tué le géant s’était approché précipitamment.
Étonnamment, c’était une femme et plus exactement une belle fille aux cheveux argentés qui était encore jeune. Ses oreilles étaient légèrement pointues, montrant qu’elle descendait des dieux ou des elfes.
« Madame. Nous vous remercions de votre aide. »
La chef des valkyries avait été la représentante qui avait exprimé ses remerciements.
Puis la valeureuse femme qui montrait son talent exquis pour le tir à l’arc avait souri timidement.
« Je m’appelle Cassandre. Pardonnez-moi de m’en mêler tout à l’heure. Mais, il y a quelque chose que je souhaite demander quoiqu’il arrive, alors j’ai apporté mon aide. »
La princesse de Troie, Cassandre — .
Avec un long arc en bois qu’elle avait ramené de sa ville natale comme l’« un de ses préparatifs de voyage », elle s’était approchée des valkyries.
« Connaissez-vous un certain Rokuhara Ren ? » demanda Cassandre.
***
Partie 3
« Nous sommes donc arrivés dans ce monde de la mythologie nordique. »
« Il vaut mieux ne pas traîner ici. »
Il s’agissait bien entendu de Rokuhara Ren et de Toba Riona.
Ils avaient rencontré un tueur de dieux qui se présenta comme étant un marquis dans le sud-est de l’Espagne et ils triomphèrent d’une manière ou d’une autre contre les bêtes magiques qu’il laissa derrière lui. Juste après ça, ils sautèrent dans la distorsion spatiale se trouvant devant eux.
Il y avait une grande forêt juste à côté.
Il s’agissait d’une forêt dense, avec beaucoup d’arbres qui poussaient côte à côte. Il y avait des sapins de Momi, des hêtres de Siebold, des ormes, etc. Il y avait beaucoup de feuillus ici.
La zone où ils se tenaient tous les deux était une prairie luxuriante. Une petite rivière propre coulait lentement devant eux. Le paysage était vraiment idyllique.
Les yeux de Ren brillèrent en voyant le paysage d’une beauté inattendue.
« Quel bel endroit ! N’est-ce pas ce qu’on appelle un panorama scénique ? » demanda Ren.
« Contrairement à la région au climat méditerranéen, cet endroit possède beaucoup d’eau douce et de verdure, » répondit Riona. « Mais, pour moi, c’est un “monde mythologique dans lequel je veux si possible ne jamais venir”, autant que je ne veux pas venir dans le monde de l’amour chevaleresque du Moyen Âge. »
Contrairement à Ren, Riona avait l’air un peu sombre.
« C’est un environnement avec diverses choses qui sont difficiles à digérer. Troie, c’était aussi quelque chose, mais cet endroit est en train de dépasser tout ça… c’est après tout un monde sauvage, » continua Riona.
« … ? » Ren avait incliné la tête et son corps avait tremblé.
Le vent soufflant sur eux était excessivement froid. Peut-être fallait-il s’y attendre de la part de la mythologie nordique. Il faisait un peu froid alors qu’il portait les mêmes vêtements que quand il était au chaud en Espagne.
« Au fait, Riona. C’est quoi ces vêtements de rechange ? » demanda Ren.
« Bien sûr que je les ai ramenés de la Terre. Avec eux, il m’est facile de me déplacer avec et en plus, ils sont très fonctionnels, » répondit Riona.
Riona qui s’était déplacée derrière un arbre avait fini de changer de vêtements avant de revenir.
Il s’agissait du blazer qu’elle portait au Japon. Cela semblait être l’uniforme qui devait être le vêtement désigné d’une école de jeunes filles.
« Je n’aurai pas besoin d’apporter beaucoup de bagages en utilisant ceci, » déclara Riona.
Un talisman était soudainement apparu dans la main droite de Riona.
Le morceau de papier sur lequel était écrit un sort s’était rapidement transformé en un sac à bandoulière qui semblait être rempli de diverses choses. Il s’agissait de la technique du stockage compact qu’elle avait également utilisé dans le Sanctuaire de Troie.
Riona avait immédiatement retransformé son sac en talisman puis elle avait dit. « Maintenant. Commençons à recueillir de l’information ! »
Elle envoya beaucoup de shikigamis, des hérons blancs, voler afin de surveiller les environs.
Après plus de dix minutes, un résultat s’était fait sentir.
« Cela semble être vraiment chaotique…, » déclara Riona.
Riona marcha jusqu’à la rive de la petite rivière qui coulait à proximité.
Elle projetait toutes les informations que ses shikigamis voyaient à la surface de l’eau avec la photographie psychique. La belle petite rivière qui était transparente et dont le fond était visible devint ainsi un moniteur multiécran improvisé.
Ainsi, Rokuhara Ren pouvait observer la situation.
Il avait pu voir la scène du mur défensif de Midgard se brisant ici et là, avec les géants qui entraient par là.
« J’ai déjà vu “l’histoire de géants qui attaquent de l’autre côté du mur” comme ça quelque part alors même que pour le dire franchement, je ne devrais pas vraiment connaître le mythe scandinave, » déclara Ren.
« C’est peut-être un manga ou un anime d’attaque de titans, » déclara Riona.
« Ah, c’est ça ! » s’exclama Ren.
« La transmission de la mythologie nordique au Japon moderne en tant que travail créatif comme le roman ou le film est quelque chose de commun. Mais malheureusement, la manœuvre tridimensionnelle n’existe pas dans le Sanctuaire du Midgard, » déclara Riona.
« C’est épouvantable ! » répliqua Ren.
« En échange, il y a des berserkers qui ne craignent pas la mort dans la mythologie nordique, » déclara Riona.
« Ce nom m’est aussi familier, » déclara Ren.
« C’est à propos du berserker qu’on trouve dans les RPGs, un guerrier fou. La mythologie nordique est une montagne de sources d’inspirations pour les “RPGs fantastiques” que nous, les Japonais modernes, connaissons bien, » déclara Riona.
« Eh, vraiment ? » demanda Ren.
« Oui. Bien que je pense qu’à l’heure actuelle, de nombreux créateurs réutilisent le matériel sans se rendre compte que la source originale de ces idées vient d’ici, » déclara Riona.
Le visage de Riona devenait toujours sérieux même en tenant une conversation inutile.
Des dizaines de moniteurs avaient été installés à la surface de l’eau de la petite rivière. Dans plusieurs des moniteurs, les géants se déchaînaient brutalement avec leurs bras puissants et leur corps énorme.
Et puis, les voies de contournement qui avaient été créées dans le mur — .
D’un simple coup d’œil, il y avait huit ou neuf taches perceptibles. Les établissements humains qui se trouvaient près des failles se comptaient par dizaines environ.
Ils pourraient tous devenir la cible d’attaques des géants.
Riona murmura alors. « J’ai l’impression que le nombre de géants envahissant Midgard est d’environ 100 à 200. C’est seulement ça pour l’instant. »
« Si les trous dans le mur ne sont pas rapidement bouchés, alors le nombre augmentera encore plus, » répondit Ren.
« C’est vrai. Mais, à l’heure actuelle, sauver des vies dans chaque ville et exterminer les géants devrait être la priorité. La poursuite du marquis ne sera dans tous les cas qu’effectuée bien après ça, » déclara Riona.
Comme prévu de l’oiseau sacré représentant un guide, l’incarnation de Yatagarasu.
Riona décida facilement de leur ligne de conduite et donna des suggestions à Ren.
« Roger. J’ai l’intention d’aller voir Takako-san quand je rentrerai en Espagne. Alors, prenons les choses en main le plus vite possible, » déclara Ren.
« Allez-vous rendre visite à cette femme intentionnellement ? » demanda Ren.
C’était une situation urgente. Cependant, cela n’aurait aucun sens, même s’ils se précipitaient sans but.
Ren pensait qu’il valait mieux relâcher légèrement la tension sur leur épaule. Il avait intentionnellement parlé d’un sujet sans rapport. Riona pensait peut-être la même chose. Elle avait immédiatement sauté sur le sujet.
« Mais je pense que Rokuhara-san aurait aussi dû le remarquer. Cette fille est quelqu’un qui a tendance à tomber amoureuse facilement et elle a plusieurs amis masculins qu’elle semble bien apprécier. On dirait qu’elle va bientôt sortir avec l’un d’eux. Même sans Rokuhara-san qui fait tout cela, je pense que cela ne fera qu’accélérer les choses, n’est-ce pas ? » répondit Riona.
« Eh bien, tu as peut-être raison à ce sujet. Mais Riona…, » répondit Ren.
Ren acquiesça d’un signe de tête face aux conseils précis, même s’il était perplexe.
« T’en ai-je déjà parlé, Riona ? » demanda Ren.
« Ne me l’avez-vous pas dit ? Je ne m’en souviens pas vraiment. Plus important encore, Rokuhara-san, veuillez appeler Stella. Il y a quelque chose que je veux lui demander, » déclara Riona.
C’était devenu le tour de sa « partenaire » à la demande de Riona.
La mini déesse qui partageait son cœur et son corps avec Ren était Stella connue aussi sous le nom d’Aphrodite.
« Qu’est-ce que vous voulez, fille-oiseau ? » demanda Stella.
« Il s’agit de cette autorité, le Cercle de l’Amitié. Peut-il aussi faire appel à un ami même dans ce “monde que vous ne connaissez pas” ? La sphère culturelle de la mythologie nordique devrait être très éloignée de la zone qui est devenue le théâtre de la mythologie grecque, » demanda Riona.
« Bien sûr que si. Ne sous-estimez pas une déesse de l’amour, » répliqua Stella.
Stella s’était assise sur l’épaule gauche de Ren en faisant preuve d’arrogance.
« Dans un tel cas, vous devez simplement envoyer une pensée appropriée vers les quatre directions. En faisant cela, la prière parviendra à “un dieu qui a une bonne compatibilité avec moi” à proximité, leur demandant de venir ici en courant, » expliqua Stella.
« Alors, veuillez l’utiliser immédiatement ! Parce que cette fois, rien ne vaut d’avoir beaucoup d’aide. Peu importe qu’ils soient dieux, héros ou fées, nous accueillerons volontiers tout renforcement utile ! » déclara Riona.
Ainsi — .
Stella avait récité les mots de la puissance vers le ciel.
« Venez à moi, ô ami d’un pays étranger que je n’ai pas encore rencontré. S’il vous plaît, honorez brièvement la déesse de la beauté et de l’amour qui est née à Chypre avec votre sympathie et votre amitié — je vous en prie ! » L’adorable voix de la déesse résonna dans le ciel.
Ils avaient attendu quelques minutes après ça. Ren et Riona échangèrent un regard, se demandant si cette fois c’était un raté alors que Stella, qui était pleine de confiance, commençait à regarder autour d’elle avec un peu d’inquiétude. C’est à ce moment-là…
*Blink-!*
Quelque chose brillait de loin dans le ciel bleu.
Juste après, un coup de tonnerre avait retenti et une traînée d’éclairs tomba devant eux.
« Est-ce vous qui m’avez appelé, mon amie inconnue ? »
La fumée blanche qui se dégageait et la foudre qui tombait les empêchaient de voir quoi que ce soit pendant un certain temps, mais…,
Quand la fumée s’était dissipée, la silhouette vaillante d’un jeune homme était devenue visible. Peut-être pour atténuer l’impact de l’atterrissage, il s’était accroupi sur le sol. De plus, c’était avec une posture avec un genou à terre. Sa jambe droite, son genou gauche et sa main gauche avaient en outre touché le sol. C’était la posture de « l’atterrissage en trois points ».
Cette posture faisait absolument mal au genou, mais c’était très cool.
Ren chuchota inconsciemment en voyant la pose qu’il voyait souvent dans les films d’action. « … C’est l’atterrissage du superhéros. »
« … C’est l’atterrissage du superhéros, n’est-ce pas ? » Riona avait également ouvert en grand les yeux en parfait accord.
Le jeune homme qui venait du ciel tenait un marteau avec sa main droite qui n’avait pas été utilisée pour l’atterrissage en trois points.
Il s’agissait d’un marteau en acier à l’aspect lourd avec un manche court. On aurait dit une arme. Lui-même était musclé, ce qui lui donnait un aspect extrêmement costaud.
Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus. Ses cheveux légèrement ondulés allaient jusqu’en dessous de ses épaules.
Il était assez beau. Cependant, en raison de la dureté présente dans ses traits faciaux, il avait simplement l’air viril.
Il portait un casque à plumes, une cotte de mailles, des gantelets d’acier et une cheminée rouge, sa main tenant un marteau.
« Je suis un grand héros légitime. Je suis le protecteur du monde, le dieu de la foudre, Thor, » il se leva et se présenta fièrement.
« Vous feriez mieux de graver ce nom dans votre poitrine ! … Et, lequel d’entre vous m’appelait ? » demanda Thor.
« C’est moi, Seigneur Thor ! » Stella parlait énergiquement depuis l’épaule gauche de Ren. « C’est notre première rencontre. Mais d’un seul coup d’œil, j’ai compris que vous êtes un dieu de la guerre renommé ! Ah, quelle rencontre joyeuse ! »
Les yeux de Stella brillèrent et elle déplaça son regard vers le haut.
Sa voix sonnait plus vive que d’habitude. Il semblait qu’elle devenait sérieuse pour amadouer le dieu de la foudre, Thor, qui descendait du ciel.
Et puis, le jeune dieu de la mythologie nordique semblait aussi en profiter quelque peu.
« Oo, vraiment ? Comme je le pensais quand il s’agit d’un dieu de ma stature, quelque chose va naturellement être visible en moi. Même sans rien dire, c’est comme si mon corps parlait de lui-même…, » déclara Thor.
« Mais bien sûr ♪ ... Ren, pose-moi par terre, » chuchota Stella d’une voix grave au milieu, puis instantanément.
Les yeux de Stella brillaient d’un éclat vif comme un chasseur qui avait découvert une proie.
Ren s’était déplacé naturellement comme un serveur d’un restaurant célèbre servant le plat. Il avait présenté la petite déesse de la taille d’une poupée dans un mouvement fluide avec ses deux mains.
Stella s’était téléportée avec un pop et s’était déplacée vers l’épaule gauche massive de Thor.
« Au fait, Seigneur Thor qui est incomparable sous ce ciel, puis-je vous parler un peu ? » demanda Stella.
« Attendez, attendez. Certes, je suis un homme de valeur qui est très rare dans le monde, mais ce n’est pas au niveau que l’on peut me qualifier d’incomparable. Uwahahahahahaha, » déclara Thor.
« Quelle humilité alors même que vous avez ce corps très fort ! » déclara Stella.
« Arrêtez, arrêtez, arrêtez. Si vous me pincez le bras, ce doigt effilé risque de se casser, » déclara Thor.
« Oh mon Dieu ! Est-ce vraiment le cas ? Les muscles du bras du Seigneur Thor sont comme de l’acier. Comme vous devez être robuste et être un homme digne de confiance. Je suis vraiment surprise, » déclara Stella.
« Wahahahahaha. Je ne sais pas d’où vous venez, mais vous êtes une déesse qui sait vraiment parler, » déclara Thor.
« S’il vous plaît, ne parlez pas comme si cette Stella était une femme qui ne faisait que parler. Tout est dû à votre vertu, Seigneur Thor. Je dis simplement ce que je ressens honnêtement sans rien ajouter de plus, » répondit Stella.
« Fuhahahahahaha, » le dieu des éclairs ria tout en étant de bonne humeur. Sur son épaule gauche, Stella souriait aussi avec un sourire calculateur.
***
Partie 4
La ceinture enroulée autour de sa taille brillait d’une couleur rose alors que les autres le constataient. L’objet divin d’Aphrodite, la Ceinture de l’Amitié et de l’Amour, était en pleine activation. De plus, elle n’avait pas manqué de faire un contact corporel en touchant l’épaule, le bras, la joue et l’oreille de Thor…
Riona chuchota furtivement à côté de Ren. « L’autorité de Stella est vraiment incroyable. Lorsqu’on parle du dieu Thor, il est le personnage numéro un de la mythologie nordique. Il est assez simple d’esprit avec un sang chaud. Peut-être qu’il est le premier dans les candidats pour être un “ami facile”. Pour toucher le jackpot dans le premier rouleau de gacha comme ceci… »
« Ah. Donc il s’agit bien du genre de personne que je pensais, » chuchotant Ren.
« Bien sûr, ce n’est possible que grâce au pouvoir de Stella qui en a profité. S’il y avait du vin ici, Stella le fera absolument boire vigoureusement, » répliqua Riona en chuchotant.
« Si Stella devient sérieuse, elle donnera l’impression d’être aussi calme que la propriétaire d’un magasin à Ginza, » déclara Ren en chuchotant.
« Maintenant que j’y pense, Apollo l’a dit. Les hommes de la mythologie grecque ont tous rendu hommage à Aphrodite ou quelque chose comme ça, » répliqua Riona.
La mini déesse était vraiment rassurante en ce moment.
Ils conversaient secrètement tous les deux en regardant Stella en train de berner le dieu des éclairs qui souriait.
De plus, le dieu de la foudre, Thor, était beaucoup plus grand que Rokuhara Ren qui atteignait les 180 cm. Il était très probable que Thor devait faire environ deux mètres de haut avec un poids de plus de 120 kg.
Même à ce moment-là, il ne donnait pas l’impression d’être un individu trop imposante, tel qu’un lutteur de sumo pourrait faire ressentir, en imposant sa présence.
Son physique était vraiment proportionnel. Même s’il était un homme extraordinairement grand, il avait aussi l’air agile.
Mais ce qui était le plus étonnant, c’était la puissance de la force divine qui jaillissait de tout son corps. Ren l’avait sentie instinctivement. Le dieu de la foudre devrait être un guerrier puissant qui rivalisait avec Athéna.
« Au fait, Thor, es-tu au courant ? En ce moment, les géants sont en train de dévaster les villes humains, » demanda Stella.
« Quoi, est-ce vrai Stella !? » s’exclama Thor.
Les deux dieux étaient rapidement devenus capables de parler l’un avec l’autre de façon décontractée.
Stella parlait sur un ton décontracté au dieu de la foudre tendu.
« La fille là-bas est plus ou moins à moitié humaine, à moitié fille-oiseau et dieu. Il semble qu’elle ait l’intention d’aller aider les humains après ça. Si tu as le temps, peux-tu l’aider ? » demanda Stella.
« De toute évidence, ce n’est pas un problème ! Je suis aussi un protecteur de Midgard ! » déclara Thor.
Il valait mieux ne pas révéler le passé de Tueur de Dieux de Rokuhara Ren autant que possible — .
Riona avait fait un pas en avant afin d’agir en tant qu’actrice principale autant que possible afin de maintenir la politique en cours. Elle avait agité la main vers la petite rivière qui remplaçait le moniteur. Elle avait projeté une nouvelle photographie psychique.
« S’il vous plaît, regardez. C’est la carte de la région et l’emplacement des géants., » déclara Riona.
« Oo, c’est pratique ! » Thor avait fait l’éloge de la technique de Riona.
La carte topographique qui surplombait les environs du ciel comme une photographie aérienne montrait des pâturages verts et des forêts, des montagnes, des rivières, des champs de blé doré bien mûr, des champs de légumes, des habitations humaines, etc.
Et puis, les zones d’apparition des géants avaient été montrées avec « point rouge clignotant ».
C’était quelque chose que Riona avait préparé pendant que Stella et Thor étaient en train de discuter.
Elle avait réuni les informations des shikigamis qui volaient dans tous les sens et avait trié la situation actuelle en détail.
« Je vais commencer un “bombardement” sur les géants sur la base de ces informations. Puis-je demander à Thor-sama de s’occuper des géants que j’ai ratés ? » demanda Riona.
« Hou ! Quel type de technique allez-vous utiliser pour cela ? » demanda Thor.
« Plutôt que de le dire de ma bouche, il sera plus rapide de le voir directement. — Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Compris. Riona, anéantis les monstres tout de suite avec toute ta puissance ! » ordonna Ren.
« Bien sûr ! » répondit Riona.
Juste après que Ren l’ait permis, le corps de Riona avait été enveloppé d’une flamme dorée.
— Les cibles d’extermination étaient dispersées partout. Si elle avait agi avec des pensées superficielles, ils commenceraient à vaincre le géant qui était le plus proche d’ici.
Mais Riona avait intentionnellement attendu jusqu’à ce que toutes les informations aient été recueillies sans prendre aucune mesure.
Parce que ce moyen serait plus rapide et plus efficace pour anéantir tous les géants qui apparaissent partout. Il en résulterait que plus de vies humaines seraient sauvées.
Toba Riona avait montré une intelligence qui était impossible pour une lycéenne normale.
Elle avait souri sans crainte tout en se transformant en oiseau sacré Yatagarasu et grimpa vers le ciel.
« Fillette, alors vous êtes vraiment un Oiseau de feu ! »
Le dieu de la foudre, Thor, regarda cela avec stupéfaction.
« Flamme sacrée pure et claire —, » Riona avait chanté les paroles du pouvoir des flammes en imaginant la situation.
Elle pensait à la carte des environs et les points rouges clignotants. Elle avait exercé son pouvoir divin pour brûler tous ces points rouges en cendres !
« Ce vœu humble provenant de mon être déclare respectueusement en présence de Sume-Mikami… au moyen d’un feu ardent, je vous supplie de tenir la cérémonie de purification, de purifier l’impureté pécheresse — ! »
Le grand corps aux ailes de plus de vingt mètres d’envergure s’était enflammé. Des flammes cramoisies s’étaient dispersées dans toutes les directions.
Les flammes étaient devenues des tirs tels des projectiles volcaniques, volant vers divers endroits. Elles étaient allées sur plusieurs kilomètres pour la zone la plus proche jusqu’à 100 kilomètres au plus loin.
Le nombre de flammes volantes atteignit environ cinquante ou soixante.
Tous se dirigeaient vers les « points rouges » que les shikigamis avaient signalé, les emplacements des géants.
Et puis — le sens spirituel de Riona l’avait senti.
Elle sentait que les géants partout brûlaient après s’être fait arroser de flammes descendues du ciel.
Des géants erraient sans but.
Des géants rugissaient de toute la férocité présente dans leur cœur.
Des géants qui balançaient leur poing en l’air. Des géants qui étaient à deux doigts de déchirer des humains.
Ils étaient tous couverts de flammes et ils avaient brûlé jusqu’à devenir des cendres, ne laissant même pas leur os dans ce monde.
De plus, les humains capturés n’avaient même pas eu une seule brûlure. Même s’ils avaient été inondés par les flammes du ciel avec les géants, ils étaient indemnes. C’était vraiment un acte divin.
Mais les géants qui avaient été vaincus par les flammes tout à l’heure ne représentaient que la moitié de leur nombre total — .
L’autre moitié avait souffert d’une manière ou d’une autre, même si cela les avait brûlées violemment. Ils s’agitaient pour faire disparaître les flammes ou se roulaient sur le sol pour éteindre les flammes. Parmi eux, il y avait même des géants qui chantaient des sortilèges et évitaient le danger avec la sorcellerie permettant d’éteindre le feu.
« On n’y peut rien. Après tout, lorsqu’on parle de la race des géants des Nordiques, ils sont des parents des dieux…, » Riona avait souri sans surprise.
Bien que pour être plus précis, ce soit « la conscience de Riona qui s’était transformée en l’âme de Yatagarasu ».
Les géants qui avaient survécu étaient ceux qui avaient une grande divinité en eux. Elle les attaquerait avec la même méthode une ou deux fois de plus pour les faire tomber dans l’oubli. S’il y avait des géants qui ne pourraient pas être vaincus même avec cela, ils pourraient être un parent du géant du givre ou du géant des flammes. À ce moment-là, elle demandait donc au dieu de la foudre, Thor, d’agir.
« Ah, maintenant que j’y pense, » soudain, Riona se souvient de quelque chose.
Elle s’était souvenue de la flamme d’un blanc bleuté qui était apparue quand elle avait brûlé la tête de loup sur Terre avant cela. Si elle pouvait l’utiliser à nouveau.
Cependant, à ce moment-là, ils étaient partis en toute hâte à Midgard, alors elle avait mis de côté cette information. Mais qu’est-ce que c’était que ça !?
« Hahahahahahahaha ! Fille-Oiseau de feu, tu as réalisé un beau mouvement ! » La voix de Thor retentit soudain dans le ciel.
Le dieu jeune et viril avait grimpé vers le ciel sans qu’elle le remarque. De plus, il prenait une position plus élevée que Riona, arrivant jusqu’à un endroit où il pouvait arpenter le monde inférieur avec un regard plein de confiance.
Comme attendu du souverain suprême de la foudre qui s’élevait dans le ciel, il était aussi capable de voler librement dans le ciel.
Le dieu de la foudre riait de bon cœur.
« Maintenant que j’ai appris l’existence d’un mouvement aussi spectaculaire, il n’y a plus d’option pour ne pas l’imiter ! Je vais miser sur mon nom en tant que fils d’Odin, le tueur de géants, celui qui fait pleurer les femmes des géants, le tonnerre. Il n’y a aucune chance que ce Thor perde ! » cria Thor.
« Non, ce n’est pas comme si j’étais en compétition contre —, » commença Riona.
« C’est la voie du guerrier de rivaliser les uns avec les autres ! Tu vas me permettre d’agir maintenant ! » Thor avait déclaré ses sentiments, puis il leva le marteau de sa main droite haut dans le ciel.
« Ô mon marteau de fer Mjǫlnir, partage la bénédiction de la foudre avec la terre ! » C’était les paroles de la puissance de la foudre.
Le ciel bleu et clair s’était soudain rempli de nuages emplis d’éclairs.
Cette zone — toute la zone envahie par les géants était couverte par l’immense nuage. Ce nuage laissa tomber simultanément d’innombrables éclairs vers des douzaines d’endroits à la surface du sol.
*GOoooNNN ! GOoooNNN ! GOoooNNN !*
*GOoooooonNNN ! GOoooooonNNN ! GOoooooonNNN !*
Plusieurs centaines, milliers d’éclairs frappèrent une zone très large.
Cependant, Riona l’avait vu depuis le ciel.
L’attaque d’éclair de Thor effectué un clin d’œil semblait avoir été lancé sans discernement et avec insouciance. Mais tous ne visaient que les géants qu’elle n’avait pas réussi à vaincre.
De plus, l’attaque rapide de foudre les avait tous réduits en cendres cette fois-ci.
La grande prouesse de la divinité de la foudre pouvait être observée exactement parce qu’elle possédait la super vision de l’oiseau sacré qui pouvait tout observer de très loin et pas seulement de très près. Riona était très impressionnée.
« Comme on pouvait s’y attendre de la part du dieu de la foudre qui n’a pas son pareil sous le ciel… c’est scandaleux, » murmura Riona.
« Non, non, non. Je suis capable de le faire parce que tu m’as appris l’emplacement des géants. Je peux dire que la moitié de cette réussite, non, un tiers… ah, un dixième de ça t’appartiens fillette, » déclara Thor.
Il semblerait que le dieu des éclairs Thor n’était pas doué pour l’humilité.
***
Après ça — .
Ren et son groupe se dirigèrent vers la ville la plus proche.
Leur méthode de voyage était l’utilisation d’un « char ». Bien sûr, il ne s’agissait pas d’armes modernes comme le Tigre, le M1 Abram ou le Type 90, mais d’un char tiré par un cheval. C’était l’arme mobile avec laquelle ils s’étaient familiarisés au Sanctuaire de Troie.
Celui qui le conduisait était le dieu de la foudre, Thor.
Et puis, étonnamment, il n’était pas tiré par un cheval, mais par deux chèvres.
« Une chèvre peut être aussi rapide !? » s’exclama Ren.
« Ces deux chèvres sont des animaux magiques ! Outre dans la sphère culturelle des langues indo-européennes, la chèvre est un animal sacré qui a une relation profonde avec le dieu de la foudre ! » répondit Riona.
Ren et Riona, qui avaient le droit de faire un tour à l’arrière, s’étaient parlé avec force.
La vitesse de déplacement d’un char à chèvres était aussi rapide que ça. En raison des secousses féroces, le confort était vraiment horrible. C’était pénible, même quand il s’agissait de parler.
Ils s’accrochaient désespérément au char pour ne pas se faire éjecter.
Mais la magie était aussi à l’œuvre. Malgré les secousses, Ren et Riona n’avaient pas l’impression qu’ils allaient être éjectés du char. Le niveau de sécurité des passagers était étonnamment élevé — .
Au fait, à la place du conducteur,
« Thor, c’est vraiment merveilleux, s’il te plaît, va plus vite ! »
« Uwahahahahaha ! Tu ferais mieux de bien t’accrocher ! »
L’instigation de la mini déesse avait fait rire Thor. Elle était assise à côté de l’épaule de Thor.
Les roues du char tournaient à très grande vitesse. Le bruit produit par le char faisait penser au bruit du tonnerre.
Ren avait fait l’expérience de la vitesse du char à chèvre tout en se rappelant d’une chose. « En y repensant, j’ai aussi entendu le même son à Troie… »
Le héros Achille et le dieu de la guerre Arès. Les chars qu’ils conduisaient produisaient aussi un son similaire à celui d’un coup de tonnerre quand ils s’avançaient. Se pourrait-il que ce soit le cas ?
« Le char des dieux possède un rapport avec la foudre ou quoi !? » demanda Riona.
« C’est une bonne question de votre part, Rokuhara-san ! L’épée en fer et le char sont des symboles très liés à la foudre ! Je vous l’expliquerai dès que je le pourrais ! » déclara Riona.
Riona parlait aussi fort sans se laisser intimider par le bruit qui ressemblait à des coups de tonnerre.
Quoi qu’il en soit, ils avaient ainsi pu arriver à la ville la plus proche en quelques minutes seulement. Le char à chèvres avait fini par ralentir et il entra dans la ville.
Puis le peuple avait acclamé et s’était précipité vers le char et le dieu musclé.
« Thor-sama ! Thor-sama ! »
« C’est bien vous, qui avez sauvé notre ville, n’est-ce pas ? »
« Je n’oublierai pas la férocité des éclairs que j’ai vus pendant toute ma vie ! »
« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »
« Uwahahahahaha. Tout le monde exagère un peu trop, » déclara Thor.
« Ce n’est pas vrai du tout, Thor ! Tu es sans aucun doute le meilleur ! » déclara Stella.
« Stella, ne dis-tu pas une chose aussi embarrassante, hahahahaha, » répliqua Thor.
Un cercle d’acclamation s’était formé à côté du dieu foudre qui descendit du char.
C’était vraiment un accueil chaleureux. Parce que c’était une ultime attaque de foudre qui s’était abattue sur cette zone avant cela, tout le monde était devenu convaincu que c’était l’acte du dieu Thor, le dieu de la foudre.
« C’est vraiment devenu comme si cela n’était que l’accomplissement de Thor, » Riona avait regardé la foule de loin et avait haussé les épaules en disant ça.
C’était un peu puéril de voir comment elle avait l’air un peu vexée. Mais, elle semblait immédiatement se ressaisir et marmonner d’un air nonchalant. « Eh bien, de toute façon, je n’ai pas besoin de me démarquer. Considérons que c’est une bonne chose. »
« Hahahahahaha. Alors, je te féliciterais à leur place. Comme prévu de ta part, Riona, tu es… hein ? Ces personnes, est-ce qu’elles pourraient être valkyrie ? » demanda Ren.
Ren cligna des yeux et fixa une direction dans le ciel.
Près de dix jeunes filles s’approchaient en montant des chevaux qui volaient dans le ciel alors qu’ils n’avaient pas d’ailes.
Même si les chevaux devraient marcher sur l’air, le bruit des sabots *clap* *clap* *clap* *clap* *clap* approchait bruyamment d’ici en ligne droite — .
C’était certainement les demoiselles de la guerre. Elles étaient vraiment similaires au personnage qui apparaissait souvent dans les jeux fantasy.
« Vous pouvez les appeler valkyrie ou walkure, mais les appeler avec valkyria ou valkyrja pourrait être un son plus “authentique”, » répondit Riona.
« Je vois… attends, hein ? » s’exclama Ren.
Ren qui prêtait l’oreille à l’explication de Riona avait écarquillé ses yeux.
Le groupe de jeunes filles de la guerre portait un casque et une armure à plumes, et elles étaient armées d’une lance courte et d’autres armes. Elles descendaient lentement sur le sol. Parmi elles — .
Il avait trouvé un visage qui ressemblait vraiment à celui d’une connaissance.
« Ce visage est comme… n’est-elle pas étrangement ressemblante avec quelqu’un ? » demanda Ren.
« Qu’est-ce qu’il y a, Rokuhara-san ? » demanda Riona.
« Non, tu vois, il y a quelqu’un qui a vraiment un visage familier, » déclara Ren.
« Ren-sama, Riona-sama ! C’est vraiment génial que je puisse vous rencontrer tous les deux ! »
« « Hein ? » » Ren et Riona émirent simultanément une voix stupide.
Une belle fille aux cheveux argentés s’était présentée devant eux deux. Ses oreilles étaient légèrement pointues. Elle les voyait tous les jours au Sanctuaire de Troie où ils vivaient il y a quelques jours.
C’était la Princesse Cassandre, la prophétesse de la tragédie.
Une fille qui ressemblait exactement à cette princesse portait un costume de Valkyrie en étant tout sourire.
***
Chapitre 3 : L’Ombre des Loups
Partie 1
« Cassandre ! Pourquoi es-tu dans ce genre d’endroit ? » s’exclama Ren.
« En fait, avant notre départ, j’ai appris que Ren-sama partira pour un nouveau voyage, donc… Je suis allée en avance ici ! » répondit Cassandre.
« Hein !? » s’exclama Ren.
Cassandre avait révélé la raison surprenante de sa présence ici. Elle souriait largement.
« Heureusement, il y a ce genre d’objet dans le trésor du palais, » déclara Cassandre.
La famille royale de Troie avait amassé une fortune considérable.
L’objet que la princesse avait révélé était une plume verte. La plume semblait avoir été arrachée d’un oiseau de la taille d’un poulet — Cassandre avait alors annoncé.
« Hermès qui a créé et donné cet objet est le dieu protecteur des voyageurs, des voleurs et des magiciens. En priant cette plume, il est possible une fois par mois de s’envoler vers le pays que l’utilisateur a imaginé dans sa tête ! »
« C’est donc une porte pour aller partout, mais avec des fonctions limitées…, » Riona avait fait l’éloge avec un important sentiment.
« Si la princesse Cassandre, qui possède le pouvoir spirituel de la prévoyance, l’utilise, elle pourra facilement accéder au monde mythologique dans lequel Rokuhara-san devrait se diriger, » déclara Riona. « Comme on pouvait s’y attendre de la part de la célèbre famille royale de Troie qui est riche même dans la mythologie grecque, ils gardent un trésor scandaleux. »
« Mais, pourquoi viens-tu délibérément à Midgard ? » demanda Ren.
« L’adversaire que Ren-sama et Riona-sama poursuivent sur cette terre est le loup tueur de dieux, » répondit Cassandre. « Même si l’on en juge par les aperçus que j’ai vus dans ma clairvoyance — sa puissance est tout simplement trop grande. C’est pourquoi, en pensant à ce que je peux faire pour vous rendre la faveur que vous m’avez faite, vous qui avez sauvé notre Troie, je suis immédiatement partie à cet endroit ! »
« « … » » Ren et Riona se regardèrent l’un et l’autre sans rien dire.
Il semblait qu’elle avait pu tout voir avec son pouvoir, jusqu’à leur confrontation contre le tueur de dieux qui s’était présenté comme étant un marquis. Comme prévu, le pouvoir spirituel de Cassandre était énorme.
Ren avait souri à celle qui l’avait précédé. « Si c’est le cas, n’est-ce pas bien de l’avoir pour nous aider ? »
« Eh bien, si elle ne peut voyager dans un autre monde qu’une fois par mois, cela semble difficile même si on lui demande de revenir tout de suite… Mais, » commença Riona. Puis elle fixa la tenue de Cassandre et rajoutée. « Princesse. C’est quoi cette tenue ? »
« C’est bien que vous le demandiez ! Je l’ai reçu des valkyries que j’ai rencontrées tout à l’heure. Elles s’inquiétaient de mes vêtements qui étaient un peu trop fins face à cette météo, » répondit Cassandre.
Les jeunes filles de guerre au nombre d’une dizaine étaient présentes autour d’eux.
Elles avaient une allure assortie avec un casque à plumes, une armure et une cape.
Cassandre, qui était habillée comme elles, avait tournoyé sur place avec joie pour montrer son allure. Contrairement aux valkyries qui portaient une lance, la princesse de Troie portait un long arc et un carquois.
En parlant de ça, Cassandre était une experte en arc.
« Oo. Princesse d’un pays étranger, il semble que vous puissiez rencontrer en toute sécurité les personnes que vous cherchiez, » l’une des Valkyries avait parlé.
« Comme c’est génial. Alors, nous pouvons donc vous laisser ici. Nous devons retourner à notre travail, » déclara une autre Valkyrie.
« Merci beaucoup, tout le monde ! » déclara Cassandre.
« Ah. Puis-je vous demander quelque chose ? Si c’est possible, tout le monde peut-il rester ici pour protéger Midgard ? » Ren interrompit en douceur la joyeuse séparation des valkyries et de la princesse de Troie.
Riona avait immédiatement rajouté une chose alors qu’elle avait souri aux vierges célestes des Nordiques. « Et aussi, si possible, est-ce que vous pourriez informer les autres dieux autres que Thor de l’attaque des géants ? Si nous pouvons leur demander de renforcer la défense ici… »
La demande était venue de gens du monde de surface avec une apparence étrange.
Mais ce n’était pas la raison pour laquelle les valkyries qui étaient un rassemblement d’une beauté sans pareil secouaient la tête facilement. « Je suis désolée, mais nous ne pouvons pas faire ça. »
« Des guerriers courageux meurent ici et là à l’instant. Nous devons rapidement aller accueillir leur âme, » déclara une autre.
« Si les géants errent un peu plus longtemps, le nombre de personnes qui seront mortes au combat devrait encore augmenter, » déclara Ren.
« C’est merveilleux ! Le Valhalla deviendra encore plus vivant ! » répliqua une Valkyrie.
« Les braves guerriers qui sont morts se battront un jour pour le bien du père Odin quand la fin des temps arrivera. Le fait de choisir le plus grand nombre possible de personnes qui sont mortes dignement lors d’un combat et de les accueillir dans le manoir du Valhalla — est notre devoir, Valkyrie. Nous ne pouvons pas reporter notre devoir, aussi minime soit-elle, » déclara une valkyrie.
« Alors, Princesse Cassandre et vous deux, étrangers, adieu ! » déclara une autre valkyrie.
Les jeunes filles de la guerre avaient parlé l’une après l’autre, puis elles étaient montées sur leur cheval volant.
Elles s’étaient envolées après ça. Le cheval volant que Cassandre avait utilisé suivait aussi les valkyries.
Ren grogna. « Si elles sont comme ça, ce ne sera pas bon même si on utilise le pouvoir de Stella. »
« C’est le travail des Valkyries de rassembler les héros qui sont morts sur le champ de bataille, donc en ce moment, cela doit être la “haute saison” pour elles…, » déclara Riona.
« Elles sont comme un dieu de la mort si on n’entend que ça, » répliqua Ren.
« C’est assez proche de la vérité. En premier lieu, le monde de la mythologie nordique est après tout un “pays de carnages”, » déclara Riona.
Riona augmenta soudain le ton de sa voix. « Les hommes sont un rassemblement de gens forts, costauds et bruyants ! Les femmes sont belles et gracieuses, et en plus elles sont aussi fortes comme prévu ! Parce qu’ils sont nés hommes, ils veulent absolument devenir berserker ! Ceux qui chérissent leur vie et agissent lâchement sur le champ de bataille n’ont aucune qualification pour vivre demain ! … C’est leur vision du monde. »
« Mon Dieu ! C’est donc ça le caractère national de cet endroit !? » s’écria Ren.
« Oui. Les Grecs qui ont menacé Troie étaient aussi très mal élevés, mais la mythologie scandinave pourrait même les surpasser, » répliqua Riona.
Riona hocha la tête à Cassandre qui fut stupéfaite.
« Quoi qu’il en soit, pour l’instant, la priorité est de réparer le mur de Midgard en toute hâte. De plus, nous devons déterminer la cause des dommages du mur le plus rapidement possible, » déclara Riona.
« Je sais si c’est à propos de ça, » déclara Cassandre.
« Hein ? » Cette fois, c’était Riona qui avait été stupéfaite.
Cassandre parlait solennellement. « Je l’ai vu par le pouvoir que m’a conféré Apollon. Deux loups géants se battent férocement. La grande muraille est en train d’être détruite ici et là — c’est le spectacle que j’ai vu. L’un des loups est le tueur du dieu, un Roi-Démon qui a usurpé l’autorité de dieux tout comme Ren-sama… »
« Donc vous savez même que le marquis est un homme-loup…, » déclara Riona.
« Cassandre, tu es vraiment incroyable. Tu as tellement appris de choses, » déclara Ren.
Riona et Ren avaient fait de la même manière des « ooh » et « aah » alors qu’il admirait sa capacité de précognition.
À l’origine, les gens se méfieraient quand la princesse Cassandre parlait de l’avenir.
C’était la malédiction du dieu du Soleil, Apollon. Mais cette fois-ci, c’était quelque chose qui « était déjà arrivé ». Ren et Riona étaient facilement impressionnés par l’oracle de la prophétesse.
« Et puis princesse, quel est l’autre loup ? » demanda Riona.
« Le fils d’un géant, le loup démoniaque qui avalera l’étoile, la lune et même le soleil. Cette bête devrait être libérée quand le crépuscule des dieux commencera…, » répondit Cassandre.
« Voulez-vous parlée l’arme ultime de la mythologie nordique, Fenrir ? » cria Riona, étonnée.
***
« Je crois que les loups sont peut-être encore en train de se battre. Cherchez où ils se trouvent, » ordonna Riona.
Des shikigamis au héron blanc s’étaient envolés.
Ren déclara « Prends ça, » à Riona qui donna des ordres aux shikigamis et lui tendit une cape.
L’épaisse cape était munie d’un capuchon pour les sorties à l’extérieur. Ren portait déjà la même chose. C’était doublé de fourrure d’animal, donc c’était vraiment chaud.
« C’est pour quoi faire ? » demanda Riona.
« J’ai regardé Cassandre et j’ai pensé qu’on en aurait aussi besoin. J’ai demandé aux gens de cette ville d’en partager avec nous. Ils me les ont donnés joyeusement parce que nous sommes des “camarades de Thor”. J’ai aussi pour l’instant d’autres choses comme de la nourriture, » déclara Ren.
« Rokuhara-san, vous êtes comme d’habitude un beau parleur, » répliqua Riona.
Ainsi — .
Ren et son groupe s’étaient dirigés vers le mur qui séparait Midgard du pays extérieur.
C’était la ligne de démarcation qui séparait le monde de l’humain de celle du géant. Il s’agissait d’une clôture défensive faite de piliers épais et hauts regroupés pour former un mur. Plusieurs endroits étaient endommagés.
Ses compagnons de voyage étaient Riona, Stella, Cassandre, et puis — .
« Et maintenant, comment va-t-on arranger ça ? » Il y avait l’individu qui avait amené le char à chèvres et le groupe de Ren jusqu’ici. Il demanda ça.
Thor, le dieu de la foudre, fronça les sourcils. « Comme je m’y attendais, je n’ai pas non plus d’expérience quand il s’agit de la construction d’une maison, d’un mur de château ou autre chose du genre. »
« C’est très bien. J’ai une idée, » Riona s’avança et chanta un sort. « Suzaku, Genbu, Byakko, Koujin, Nanto, Hokuto, Sandai, Gyokujo, Seiryuuu ? »
Juste après ça, Thor avait été empli d’admiration.
D’une manière étonnante, le mur qui s’effondrait commençait automatiquement à être réparé.
Les innombrables pièces qui tombaient sur le sol flottèrent. Elles convergeaient dans l’air, s’attachaient l’une à l’autre, devenant un pilier de pierre épais et haut — .
Il avait percé le sol comme pour remplir l’endroit endommagé de la grande muraille.
Et puis la mystérieuse réparation avait été répétée plusieurs fois.
Riona gonfla sa poitrine qui se penchait sur le petit côté et parla fièrement.
« C’est aussi une compétence d’onmyouji. Mon shikigami “Les 12 Généraux Divins” peut faire n’importe quoi si c’est du travail manuel ou des travaux publics. Qu’il s’agisse de la construction de maisons, de réparations, de construction de routes ou même de la construction de berges de rivières, » expliqua Riona.
« Riona, ce sont donc les serviteurs que tu as aussi appelés à Troie avant. Ils sont vraiment pratiques ! » Ren s’en souvenait.
La malédiction de la déesse Athéna avait transformé toute l’armée grecque et la ville de Troie en pierre. Après la bataille décisive, c’était les douze généraux divins qui avaient porté les soldats grecs qui étaient devenus des statues de pierre.
Ils étaient les sous-fifres invisibles de Toba Riona.
Quand Ren aiguisait ses sens, il pouvait certainement les sentir. Un groupe d’esprit se déplaçait sans relâche en utilisant la télékinésie ou des membres invisibles pour réparer vigoureusement le mur.
« Dans le jeu ou autre, les shikigamis ne reçoivent des ordres que de se battre et rien d’autre. À l’origine, le travail qu’un shikigami devrait faire le plus était les travaux publics. C’est la convention qui est née à Abe no Seimei, » expliqua Riona.
« Vous êtes étonnamment capable, même si vous n’êtes qu’une fille-oiseau…, » commença Stella.
« Comme attendu de Riona-sama ! Je me sens émue ! » s’exclama Cassandre.
Il y avait Stella qui semblait un peu jalouse du service remarquable de son associée et Cassandre qui faisait un éloge honnête.
Riona les regarda avant de faire une supposition à partir du rythme de travail des douze généraux divins. « Peut-être que la réparation se terminera dans trois heures à ce rythme. Réparons le prochain trou quand la réparation de cet endroit sera terminée. »
« Bon, dans ce cas, » Thor frappa sa poitrine volumineuse. « Je vous prêterai mon char. Utilisez-le pour parcourir le long du mur et boucher tous les trous. Pendant ce temps, je volerai partout et massacrerai tous les géants qui sont entrés dans Midgard ! »
C’était une idée qui ressemblait vraiment aux pensées simples d’un guerrier.
Mais comme c’était très simple, c’était aussi une répartition des rôles très efficace.
Thor se sentait bien parce que personne ne s’y opposait. Il avait immédiatement sauté vers le ciel.
Mais, Ren demanda rapidement. « Attendez Thor-san. J’ai une autre demande que d’emprunter les chèvres et le char. »
« Oui. C’est pour mon bien et celui de Rokuhara Ren, » déclara Stella.
« Ce serait formidable si nous pouvions recevoir quelque chose d’utile. Je serai reconnaissant si c’est quelque chose qui peut protéger Stella si possible, » Ren avait fait correspondre sa version avec Stella qui était sur son épaule et l’avait « supplié ».
Ils avaient jugé qu’en parlant de façon détournée, cela aurait l’effet contraire avec un dieu impulsif et franc comme l’éclair. Ainsi ils l’avaient donc demandé sans ambages. Finalement, le grand Thor au grand cœur hocha facilement la tête.
« D’accord. Alors, je vous donnerai ceci, » déclara Thor.
Thor utilisa alors un pouvoir surnaturel digne d’un dieu et sortit trois objets de l’air. Il les avait tous jetés *pon, pon, pon, pon* sur le siège conducteur du char.
Puis, cette fois, il avait flotté légèrement dans les airs sans s’arrêter — .
« Ce sont toutes des choses utiles avec le sceau d’approbation de ce dieu des éclairs. Alors adieu ! » déclara Thor.
Thor s’était alors envolé vers le ciel lointain comme ça.
***
Partie 2
« Je viens déjà de le dire, mais le monde de la mythologie nordique est un monde de carnage, » Riona avait parlé devant le mur de Midgard qui pourrait certainement être appelé une grande muraille.
Elle veillait sur le travail de réparation de ses shikigamis, les douze généraux divins, tout en parlant à Ren à propos de ce monde mythologique.
« En premier lieu, les humains qui vivent dans le Sanctuaire du Midgard sont fondamentalement des Vikings — la tribu océanique de l’Europe du Nord, » continua Riona.
« Les Vikings… Ils sont célèbres comme pirates, non ? » demanda Ren.
Riona avait expliqué à Ren qui avait fait une association commune. « Oui. Si on l’explique très grossièrement, la mythologie nordique est le mythe que les Vikings ont transmis. Mais c’étaient des gens qui excellaient dans les voyages et le commerce, mais ils faisaient aussi de l’agriculture dans la terre, et ils pêchaient aussi. Et, lorsque c’est devenu “Il est plus rapide de leur enlever des choses par la force que par le commerce”, ils travaillaient avec diligence dans le commerce des pirates, en envoyant parfois des navires faire des pillages. »
« Leur changement d’attitude est très rapide, hein ? » demanda Ren.
« C’est dire à quel point ils étaient audacieux et féroces. Leur éthique et leur sens de la justice étaient aussi très différents de nous qui vivons au 21e siècle… Et puis dans ce Midgard, un cœur qui ne sera pas découragé et un esprit combatif qui ne craint même pas la mort sont la grande justice ! » déclara Riona avec force.
« Rokuhara-san, comme vous l’avez aussi vu, à l’extérieur de Midgard, c’est un monde plein d’ennemis comme de dangereux géants qui rôdent autour de nous ! Pour les hommes de ce monde, afin d’affronter ces puissants ennemis, ils rassemblent leur bravoure ! Plutôt que de se rendre pour vivre une longue vie, ils meurent héroïquement sur le champ de bataille et ils augmentent leur renommée en échange de leur vie ! » continua Riona.
Riona leva le poing. Les yeux de Ren s’ouvrirent en grand en regardant ce qu’elle faisait.
« N’est-ce pas bon s’ils s’enfuient ? » demanda Ren.
« Je ne peux pas du tout le recommander. Dans la mythologie nordique, les “guerriers morts à la fin d’une bataille héroïque” seront choisis pour être le guerrier du dieu en chef Odin. Ils seront invités dans le manoir du Valhalla après leur mort, » Riona avait parlé solennellement.
« Les guerriers morts y seront soignés par de belles valkyries. Ce sera une fête où ils pourront boire et chanter à leur guise. Ils s’entraîneront tous les jours les uns avec les autres, encore et encore. À ce moment-là, les héros goûteront la joie tout en coupant leur partenaire d’entraînement avec leur épée, » continua Riona.
« … Les gens qui sont déjà morts se battront énergiquement et s’entretueront à nouveau ? » demanda Ren.
« Oui. La nuit venue, les morts ressusciteront et se joindront aux camarades qui les ont tués lors de leur entraînement avant d’aller manger une montagne de viande et boire des tonneaux d’alcool dans une grande fête — . Cette activité se poursuivra tous les jours, » déclara Riona.
« C’est un monde qui me fait mal au ventre rien qu’en écoutant ça, » répliqua Ren.
« Exactement, » déclara Riona.
Ren et Riona ne devraient pas tous les deux être standard en tant que Japonais.
Mais les deux individus, dont la personnalité respective s’était développée dans des directions différentes, avaient exceptionnellement la même opinion.
« Ces braves guerriers morts s’appellent Einherjars. Leur mission est de combattre comme serviteurs d’Odin quand le crépuscule des dieux — le Ragnarok arrive, » déclara Riona.
« J’ai déjà entendu ce mot, Ragnarok, » déclara Ren.
« C’est parce que ce mot est souvent utilisé pour désigner la guerre finale ou la fin du monde. Dans le Ragnarok de la mythologie nordique, la guerre totale des dieux et des géants aura lieu. En fin de compte, cette bataille enveloppera le monde entier de flammes et la réduira en cendres, » déclara Riona.
« Est-ce que tout le monde va périr si tout se passe comme prévu ? » demanda Ren.
« Ce ne sera pas un anéantissement total, mais seul un nombre infime survivra. Et, celui qui a tué le plus grand dieu et le dieu principal scandinave Odin à Ragnarok sera — le loup démoniaque Fenrir, » déclara Riona.
« Mais Riona, n’est-ce pas celui dont tu parlais juste avant ? » demanda Ren.
« Oui. La légende du “loup volant qui avale la lune et le soleil” est très populaire dans la sphère culturelle de la mythologie nordique. La classe la plus forte de ce genre de monstre est Fenrir… il ne sera pas exagéré de dire cela. Et puis, » répondit Riona.
Riona avait tourné son regard vers Cassandre qui s’était concentré sur l’écoute jusqu’à maintenant.
« Un tueur de dieux comme Rokuhara-san est en train d’affronter le loup démoniaque Fenrir, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
« Oui. Lui aussi s’est transformé en loup, » répondit Cassandre.
« Pourquoi Voban-san fait-il ce genre de choses ? » demanda Ren.
« C’est peut-être comme le scénario d’un vieux jeu de combat “Je suis venu pour rencontrer quelqu’un de plus fort que moi”. Cette personne ressemble à un personnage qui fera quelque chose comme ça sans hésitation, non ? » demanda Riona.
« Aah, certainement, » Ren était totalement d’accord avec Riona.
En fait, il l’avait senti d’une façon ou d’une autre. À l’intérieur du jeune homme, qui était son compagnon « tueur de dieux », se trouvait un esprit combatif qui était vraiment insensé. C’était quelque chose que l’on devrait appeler un désir illogique qui ne cesserait pas de chercher la bataille mortelle.
Riona déclara calmement son opinion à Ren qui pensait cela. « Pour l’instant, continuons à réparer le mur en cherchant où il se trouve. »
« Tu as raison. — C’est vrai, Stella. Quel genre d’articles Thor-san nous a-t-il donné avant ça ? » demanda Ren.
« Si tu me demandes s’ils seront utiles, tu as l’impression qu’ils seront utiles, mais…, » répondit Stella.
Stella fronça légèrement les sourcils.
Il semblait qu’elle se sentait un peu insatisfaite en tant que déesse à qui l’on avait offert un grand nombre d’hommages. Elle désigna les « cadeaux estampillés par le dieu de la foudre » sur le sol en direction de Ren.
« L’image dessinée sur cette chose qui est comme “une carte à jouer en bois”… est-ce une personne ? » demanda Ren.
Il y avait un « symbole humanoïde dessiné avec des lignes » sur la carte en bois que Ren regardait fixement. Il s’agissait très probablement d’une illustration peu sophistiquée dessinée à l’aide d’une technique de dessin ancienne.
Mais il était impossible de décider quel était son modèle avec le sens du peuple japonais moderne.
Cependant, Stella déclara alors très simplement. « Quel imbécile, Ren ! C’est le portrait du dieu de la foudre, Thor. »
« Eh !? Tu arrives à voir ça, Stella ? » s’exclama Ren.
« Je te demande de ne pas mépriser la déesse de l’amour. En raison du fait que j’ai reçu tant d’hommages depuis le passé, j’ai pu en quelque sorte comprendre l’origine de l’objet, » déclara Stella.
Stella avait parlé des trois cadeaux du dieu foudre héroïque.
***
Le portrait de Thor : Une carte en bois avec le dessin du dieu du tonnerre, qui offre une grâce maximale de Dieu à son détenteur !
Paratonnerre : Vous pouvez faire du feu à un endroit où il n’y avait pas de feu. Super pratique !
Vin de la passion au miel : Après l’avoir bue, votre endurance sera incomparable et votre passion éclatera. Un alcool de choix à l’effet médicinal qui est aimé par le dieu de la foudre !
***
« Voici le portrait de Thor-san…, » déclara Ren.
« Je me demande quel genre de grâce cela donnera, si ce n’est d’être une aide pour se souvenir de lui… ? » demanda Stella.
« Peut-être, il y a des douzaines de types de cartes avec des images différentes ? C’est peut-être une carte à échanger spéciale — une édition mythologique du monde que vous pouvez échanger avec votre ami ou quelque chose comme ça, » déclara Riona.
Pendant que les deux Japonais et une déesse commentaient la « carte image », des étincelles bleues se dispersaient sur le côté.
« Mon Dieu !? C’est comme un petit éclair ! » s’exclama Cassandre.
Cassandre avait assemblé le « silex » de deux pierres noires.
Si l’étincelle était projetée jusqu’au bois d’allumage, cela prendrait sûrement feu. Cependant, Riona avait pris un briquet à pétrole et l’avait allumé.
« S’il ne fait qu’allumer le feu, ce sera peut-être plus rapide de l’utiliser, » répliqua Riona.
« Et dans ce bocal, il y a de l’alcool ? C’est certain qu’il dégage une odeur de miel, » déclara Ren.
C’était un petit pot qui s’adaptait parfaitement à la paume de la main de l’homme et dont l’ouverture était recouverte de cire.
Ren avait essayé de le renifler l’extérieur. Quand il le secouait, le pot faisait un son *chapo chapo*.
— Les cadeaux de Thor étaient les trois ci-dessus.
Pour le moment, Cassandre tenait la carte illustrée, Ren tenait les silex et Riona portait l’alcool de miel.
Cependant, le plus grand cadeau d’adieu de Thor était le char à chèvres. Les deux chèvres semblaient avoir reçu l’ordre de leur maître précédent de suivre les instructions de Ren et de sa bande. Ils écoutaient n’importe quel ordre avec obéissance.
Leur vitesse de course était d’environ 400 à 500 kilomètres à l’heure. Mais ce n’est pas tout.
Les chèvres ne montraient aucun signe de fatigue. Ils pouvaient courir sur de longues distances en continu.
Grâce à cela, Ren et son groupe avaient pu voyager très rapidement.
***
Le « mur le long de la ligne de démarcation » qui séparait Midgard et le territoire à l’extérieur.
Il y avait eu un total de 15 zones qui avaient été détruites. Le marquis Voban et Fenrir semblaient s’éloigner de plus en plus du mur parce que le nombre de zones cassées n’avait pas augmenté davantage.
Puis, Riona répara les zones détruites avec ses douze généraux divins shikigamis, mais — .
Étonnamment, elle réparait les dégâts à raison de quatre ou cinq places par jour.
Ce qui l’avait rendu possible, c’était le char à chèvres.
Quand Riona avait terminé la réparation d’un endroit, elle, Ren, Cassandre et Stella qui l’accompagnaient sautaient sur le char à chèvres et ils pouvaient arriver à l’endroit suivant où le mur avait été détruit en quelques dizaines de minutes seulement. Grâce à cela, Riona avait pu faire avancer la réparation à un rythme absurde.
Cependant, la nuit, l’air devenait glacial.
« Bien qu’étant une source d’inspiration pour RPG, il n’y a pas d’auberge du tout ici, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« L’économie monétaire se développe ici, vous savez ? » répliqua Riona. « D’ailleurs, cette fois-ci, nous faisons aussi le tour du bord de Midgard. Pour ainsi dire, il s’agit d’une campagne reculée le long de la frontière nationale. Dans cette région, il sera plus facile de négocier en faisant du troc plutôt que de payer avec de l’argent, donc quelque chose comme l’hôtellerie ou autre est simple… c’est difficile à trouver. »
Et donc, quand il s’agissait de chercher l’auberge la nuit…
Quand le soleil se couchait, ils cherchaient une maison et négociaient avec la résidence pour savoir s’ils pouvaient y passer la nuit.
… Et puis, la plupart du temps, ça devenait comme ça.
Le char de chèvre s’approchait bruyamment d’une maison humaine…
Il n’y avait pas de problème de surpeuplement à Midgard. Il y avait beaucoup de maisons qui étaient construites de manière isolée. La plupart des maisons étaient des maisons en bois qui ressemblaient à une cabane ou à une maison de petite taille dans le sens du japonais moderne.
Aujourd’hui aussi, ils se rendaient dans une cabane délabrée le soir.
« Thor-sama !? »
« C’est Thor-sama !? »
« Cette grande personne est en visite !? »
Les gens se précipitèrent en entendant le bruit du char qui ressemblait à celui du tonnerre.
Une famille de cinq personnes vivait dans une maison délabrée en pleine nature. La famille se composait du père et de la mère, qui étaient au début de la trentaine, d’un garçon et d’une fille, et d’un bébé qui était tenu par la mère.
Bien qu’ils aient été déçus de l’absence du dieu de la foudre qui avait été vu comme un superhéros ici,
« C’est incroyable papa ! C’est l’envoyé du Seigneur Thor ! »
« Si vous le souhaitez, vous pouvez rester dans notre maison aussi longtemps que vous le souhaitez ! Ce soir, ce sera un festin ! »
Toute la famille les avait accueillis comme ça.
Le matin, le groupe de Ren laissait derrière lui de la nourriture et de l’alcool en guise de remerciements modestes et s’en allait sur le char…
Ils avaient répété ce genre de processus d’hébergement tous les jours.
Mais, les maisons où ils séjournaient n’étaient pas non plus vraiment spacieuses. Mis à part Stella, il était souhaitable de réserver une chambre pour Ren, Riona et Cassandre, mais,
Quand il semblait que ce serait impossible pour cela, Ren avait fait une suggestion.
Riona était le même genre de personne comme Julio, quelqu’un qui était pointilleux sur les petites choses. C’est pourquoi elle avait du mal à supporter quand elle était accompagnée d’une autre personne dans sa chambre à coucher. Au lieu de cela, c’était Cassandre qui avait fait preuve de souplesse à l’égard d’un tel arrangement, même si elle avait été élevée en tant que membre de la royauté.
Dans ce cas — .
« Alors, ce soir, Cassandre et moi resterons dans la même chambre, » annonça Ren.
« Vraiment !? Je me souviens quand j’ai dormi avec mes frères quand j’étais enfant. C’était vraiment amusant. Mon cœur bat très vite ! » déclara Cassandre.
« Bien sûr que je dormirai par terre. Tu peux utiliser le lit, » déclara Ren.
« Je ne peux pas faire ça. Ren-sama, vous devriez faire attention à votre santé plutôt qu’à la mienne. Ah, dans ce cas, et si on utilisait le même lit tous les deux ? » demanda Cassandre.
À ce moment-là, Cassandre souriait d’un grand sourire.
« Ren-sama et moi sommes après tout déjà comme frère et sœur, » déclara Cassandre.
« Ah, je vois. Maintenant que tu en parles, c’est peut-être mieux comme ça, » Ren acquiesça profondément. « Faisons-le si ça ne te dérange pas. C’est bon, je ne vais rien faire d’étrange, alors ne t’inquiète pas. Quand j’en aurai envie, il me suffira de trouver une dame ou une tante qui m’invitera à une “socialisation d’adulte”. »
« Hein ? Il y a une séparation entre adultes et enfants dans la socialisation ? » demanda Cassandre.
« Si, il y en a une. J’aurai bientôt vingt ans, mais si l’autre partie est beaucoup plus âgée, il sera peut-être plus facile de l’inviter pour “ce genre de socialisation”, » répliqua Ren.
« Vraiment !? En fait, j’aurai bientôt 150 ans ! » Cassandre avait fait une confession choquante et avait demandé. « Ce qui veut dire que moi aussi, je peux faire cette “socialisation adulte” avec Ren-sama !? »
« S’il vous plaît, attendez. Ce problème sera entièrement résolu si je reste dans la même pièce que la princesse Cassandre, n’est-ce pas ? Rokuhara-san aussi, s’il vous plaît, ne dirigez pas la conversation dans une direction étrange. » Riona ne supportait pas de les entendre parler et les interrompit. « Vous n’allez pas me dire que vous avez un mauvais désir envers la princesse, n’est-ce pas ? »
« C’est un malentendu. C’est plutôt le contraire. En fait, Julio me l’a déjà dit, » Ren objecta en souriant. « Il m’a dit de me rapprocher de toi, Riona, pendant ce voyage et de faire avancer la discussion sur le mariage politique. »
« Haa !? » s’exclama Riona.
Le voyage de Ren et de son groupe se déroulait sans encombre, même si ce genre d’intermède se déroulait entre les deux.
Après quatre jours. Riona avait finalement fini de réparer tous les « points cassés du mur qui avaient besoin d’être réparés ».
***
Partie 3
La quatrième nuit depuis leur arrivée dans le Sanctuaire du Midgard.
Au soir de cette journée, les shikigamis de Riona avaient terminé en toute sécurité la réparation du « dernier trou » et avaient réussi à bloquer toutes les routes d’invasion des géants.
« Le travail de réparation simple est terminé ! » Le char à chèvres de Thor entendit la voix de Riona et se déchaîna.
Ils quittèrent le mur qui séparait Midgard du « pays extérieur » et se dirigèrent vers une ville auberge modérément animée. C’était ainsi à cause de la plainte de Stella.
« Ren ! Cela ne me dérange pas, même si c’est un endroit en désordre qui grouille d’humains, je veux dès que possible passer une nuit dans un endroit qui ressemble plus à une ville ! J’en ai déjà marre d’habiter dans une hutte miteuse loin d’une ville humaine où le courant d’air de la forêt s’infiltre bruyamment ou dans une pièce exiguë d’une ferme avec une vache qui pue ! » La déesse de la beauté et de l’amour criait dans son âme.
Et c’est ainsi qu’ils avaient visité une auberge du monde de la mythologie nordique.
Eh bien, pour Ren qui connaissait des métropoles de la Terre du 21e siècle, l’activité de ce lieu était simplement comme « un endroit avec une dizaine d’auberges traditionnelles impopulaires, un hôtel et un snack-bar destinés à lieu de rassemblement ou au touriste local, que l’on pouvait parfois voir dans la zone touristique d’une campagne en déclin ».
Jusqu’à présent, il y avait au moins trois ou quatre échoppes qui donnaient l’impression que l’auberge faisait aussi office de bar.
Après cela, il y avait un grand bâtiment en bois qui semblait être une salle de réunion, une place publique, plusieurs magasins, des maisons, etc.
Au fait, il n’y avait pas de magasin d’armes et d’armures comme dans le monde des RPG. En échange, ils avaient trouvé un atelier de forgeron à la périphérie de la ville.
C’était une ville de ce genre.
Cependant, Stella était quelque peu soulagée.
« Même ce genre de petite ville est vraiment meilleure que le taudis dans la nature sauvage où nous étions hébergés jusqu’à présent ! Bien sûr, je ne peux vraiment pas dire que c’est un endroit digne d’une déesse de la beauté ! » déclara Stella.
Ses yeux brillaient de bonheur malgré sa plainte.
Ils avaient réservé trois chambres dans une auberge qui semblait adéquate et tout le monde s’était rassemblé dans l’une des chambres. Ren s’était assis sur un lit un peu humide et avait fait un sourire agréable.
« Rester dans ce genre d’endroit est une expérience vraiment difficile à vivre, mais je me suis beaucoup amusé. En plus, la plupart du temps, Stella, tu ne te montrais pas comme il faut, » déclara Ren.
« C’est un problème de sentiment ! Ren, sois plus prévenant avec moi ! » s’écria Stella.
« Hahahaha. Compris, » répliqua Ren.
« En premier lieu, quand il s’agit de toi, Ren, tu t’en fous même s’il y a de la souris qui court dans la pièce, ou si de gros insectes répugnants rampent partout, alors tu ne comprendras même pas ! » répliqua Stella.
« Mais heureusement, Midgard est un monde froid, » dit Riona en douceur. « Bien qu’il soit plus humide que Troie ou la Grèce, il ne semble pas y avoir de cafards ici. La forêt est aussi proche, alors je me suis résolue à ne pas crier même si je les rencontre. »
« Je vous demande de ne pas dire leur nom clairement, fille-oiseau ! » s’écria Stella.
« Ah. Vous voulez parler de la bestiole noire et huileuse qu’on peut trouver au coin du château et à l’extérieur, n’est-ce pas ? » D’un autre côté, Cassandre souriait avec joie. « Dans un pays différent, les insectes qui y vivent sont aussi complètement différents, donc c’est intéressant ! »
C’était la déesse qui était plus capricieuse qu’une lycéenne du Japon moderne ou qu’une princesse qui avait été élevée comme une reine.
Ren pensait que le contraste était vraiment intéressant. Il y avait aussi le fait que Riona et Cassandre étaient des filles qui étaient vraiment hors norme…
D’ailleurs, cet endroit n’était pas une auberge qui faisait le ménage scrupuleusement par tous les moyens.
Il y avait de la terre ici et là, la pièce était humide, et il y avait aussi une faible odeur aigre. Du point de vue féminin, ce n’était pas vraiment un endroit confortable.
Cependant, c’était la première fois qu’ils séjournaient dans une auberge de ce monde.
Les trois individus autres que Stella qui avait disparu s’étaient déplacés dans le restaurant qui se trouvait à l’intérieur du même bâtiment.
Plusieurs clients mangeaient et buvaient. Les auberges du coin servaient toutes également de bar. Il y avait aussi des clients qui semblaient être des gens du coin.
« Toutes les maisons de ce pays de Midgard sont en bois, » déclara Cassandre.
« Contrairement à Troie qui est située dans une région aride, cette région possède une abondance de ressources forestières. Eh bien, mais il devrait aussi y avoir une maison faite de tourbe durcie en brique ici, » Riona indiquait cela à Cassandre qui regardait autour d’elle.
Cette auberge était une bâtisse en bois faite de rondins.
Peut-être parce que les ressources forestières étaient abondantes, ils n’avaient toujours pas trouvé de maison construite en briques dans ce Sanctuaire du Midgard.
Et puis, divers repas avaient été alignés sur la table.
Il y avait un ragoût avec beaucoup de porc bouilli dans une grande casserole, des herbes et des fruits comme garniture, du fromage au lait de vache ou de chèvre, du porridge d’orge. Et puis, le « saumon salé » qui était simplement grillé, ce qui dans un certain sens était nostalgique pour les Japonais.
Il y avait comme boisson de l’eau, du lait et de l’hydromel.
Il semblait que le vin représentait une grande valeur et cette auberge n’en avait pas. En outre, ils avaient beaucoup de bière forte qui était vraiment aigre, mais cela ne correspondait pas vraiment au goût des Japonais ou de la princesse de Troie. C’était ce qui ressortait clairement de leur séjour à Midgard jusqu’à maintenant.
« Comme prévu par rapport à Troie qui est “l’étendard de la métropole de l’Antiquité”, c’est…, » Riona marmonna devant une pomme qui était servie entière.
Il semblait qu’elle était réticente à mordre dedans ainsi. Elle avait utilisé son propre couteau pour la couper en deux sur la table.
« Le repas de Midgard est simple, ou plutôt c’est dur, » déclara Riona.
« Mais ils sont tous délicieux. Je me sens vraiment heureux, » déclara Ren.
« Certes, peu importe où nous mangeons, les légumes et la viande ont bon goût. Ils sont frais, » déclara Cassandre.
« Comme prévu, c’est parce que la ferme et l’étable sont proches. La production locale pour la consommation locale est la norme ici, » déclara Ren.
La princesse de Troie et deux Japonais avaient montré leur appétit en conversant.
Riona, qui mangeait beaucoup malgré le fait qu’elle était la plus mince, avait vu « La carte de Thor » au bord de la table qui était un cadeau du dieu foudre, Thor.
Elle avait parlé avec satisfaction. « Eh bien, ignorons les détails. En fin de compte, ils sont libres de toute façon. »
En fait, ils avaient été convenus que les frais de repas et d’hébergement étaient gratuits.
Ren et son groupe étaient arrivés en chariot à chèvres qu’ils avaient emprunté à Thor. Les habitants de la ville étaient d’humeur très accueillante, comme d’habitude.
« Thor est très populaire partout, » déclara Riona.
« Oui. Il est vraiment idolâtré par le peuple, c’est admirable, » répliqua Ren.
Ren était impressionné alors qu’il buvait de l’hydromel mélangé à de l’eau. Cassandre était aussi admirative.
Puis Riona, la spécialiste de l’onmyoudou, leur avait expliqué. « En premier lieu, c’est un dieu qui a réuni le vent et la pluie avec la foudre, permettant ainsi une bonne récolte à la terre. Rien que ce seul facteur est déjà exceptionnel pour obtenir la popularité de la population, mais c’est surtout parce qu’il est le dieu protecteur de Midgard. »
« Dieu protecteur ? » demanda Ren.
« Oui. Si les géants attaquent, il prendra l’initiative de les exterminer. Parfois, il marchera personnellement sur le territoire du géant et les éradiquera. C’est le héros de ce monde, » expliqua Riona.
« He ! » s’exclama Cassandre.
« Même maintenant, il est occupé à vaincre les géants qui entrent dans Midgard. Mais, nous avons pour le moment réparé l’entrée utilisée pour l’invasion, » déclara Ren.
Quand ils avaient tous les trois fini de manger, Riona avait changé de sujet. « Nous devrions bientôt commencer à chercher où se trouvent le marquis et Fenrir pour de bon. »
« Ne sont-ils plus aussi près du mur que prévus ? » demanda Ren.
« Bien sûr qu’ils le sont. Je crois qu’il est très probable qu’ils s’éloignent de Midgard, » répondit Riona.
« Sont-ils dans le pays des géants à l’extérieur du mur ? » demanda Ren.
« Ce serait bien si c’était le cas, mais… Le pays des Géants de Jotunheim se trouve sur un terrain attenant à celui de Midgard, il sera donc toujours facile de les y chercher. Mais, s’ils se déplacent dans des endroits comme Asgard, Vanaheim ou Helheim, cela deviendra un peu gênant, » répondit Riona.
« Ces noms de lieux, on dirait des incantations ou des virelangues, » répliqua Ren.
« Ils ne sont pas sur un terrain attenant à celui de Midgard — en d’autres termes, sont-ils de l’autre côté de la mer ? »
Ren était abasourdi par l’énumération des noms de lieux, tandis que Cassandre demandait avec curiosité.
Riona avait dessiné un « arbre » à l’aide d’un stylo sur le carnet de notes qu’elle avait apporté du Japon.
« En fait, le monde de la mythologie nordique est situé sur un grand arbre appelé Yggdrasil. C’est pourquoi ce grand arbre de classe super dreadnought est appelé “arbre monde”, » expliqua Riona.
« L’intégralité du monde est placée au sommet d’un arbre !? » s’exclama Ren.
« Oui. Le monde humain Midgard est placé sur la branche proche du milieu. La branche en haut lieu est le monde où vivent les dieux et les fées. Dans la branche inférieure se trouve le monde souterrain des nains, le monde des flammes, le monde de la glace, de l’enfer, etc. — telle est la vision du monde ici, » expliqua Riona.
« Mon Dieu ! C’est la première fois que j’entends ce genre d’histoire ! » Les yeux de la princesse Cassandre brillaient.
Riona haussa les épaules. « C’est comme ça, donc la portée de recherche sera très large. En fait, j’envoie déjà des shikigamis à l’extérieur de Midgard, mais — il n’y a toujours pas de bon rapport qui revient. »
« Je vois, » déclara Cassandre.
« Peut-être devrions-nous rassembler des informations sur le monde de Dieu avec l’intermédiation de Thor, » déclara Ren.
Riona fronça les sourcils avec une expression compliquée.
Cassandre murmura « Un monde avec différents pays placés sur un très grand arbre… » et elle avait réfléchi à quelque chose de son propre monde.
Il semblait qu’il y avait encore beaucoup d’ennuis sur le chemin qui les attendait. Ça avait aussi donné envie à Ren de soupirer.
***
Finalement, ils étaient retournés dans leur chambre après le dîner et s’étaient reposés tôt.
« Il n’y a rien de vraiment digne de mention ici, même s’ils appellent ça une rue très fréquentée, » murmura Riona alors qu’elle était seule.
… Eh bien, si elle fouillait l’allée de derrière, dans cette atmosphère, cela lui donnait l’impression de trouver un « endroit sombre » comme une petite maison de jeu ou un bordel. Elle ressentait le sentiment de vouloir chercher par curiosité.
Mais, ce serait une mauvaise influence sur l’éducation de la Princesse Cassandre à la sensibilité si esthétique, et par-dessus tout, il y avait quelque chose qu’elle devait faire.
Le drap de lit ne devait pas rester sec pendant longtemps. C’était étrangement humide. Et sur ce lit,
Riona s’assit et croisa les jambes en position de lotus.
Elle portait toujours sa jupe et son uniforme. Ses jambes nues avaient ainsi été exposées. Mais, il n’y avait personne qui regardait, donc Riona s’en fichait.
« Esprit divin du bois, du feu, de la terre, du métal, de l’eau. Bénissez l’esprit de rigueur…, » déclara Riona.
Elle ferma les yeux et médita — .
Elle contacta les shikigamis qu’elle avait envoyés à la recherche des loups.
En fait, plusieurs exemplaires étaient retournés à Riona. Ils avaient rapporté des informations qui, bien que peu nombreuses, pourraient devenir des indices.
Elle passait en revue ce que ses familiers « voyaient » dans son esprit et les inspectait.
Elle avait médité sur ça. C’était plus facile que la photographie psychique quand elle n’avait pas besoin de le montrer aux autres.
« Est-ce… l’espace ? » se demanda-t-elle.
D’innombrables étoiles étaient partout dans un espace noir.
Une telle image flottait derrière ses paupières fermées.
Elle avait aussi pu trouver la lune, le soleil, Mars, Vénus, etc. Si les étoiles à l’extérieur du système solaire ressemblaient à des « points », alors la taille des objets astronomiques au voisinage de la Terre semblait de la taille d’un ballon de football.
Cependant…
Devant les rayons du soleil ne se trouvaient pas la terre bleue, mais l’arbre du monde Yggdrasil.
C’était un grand arbre à la forme et aux branches splendides, en plus c’était un frêne. Mais, Riona avait l’impression que l’arbre n’était qu’« un magnifique bonsaï » en ce qui concerne la taille.
« C’est comme regarder l’image d’un satellite artificiel à la télévision, » Riona avait fait un tel commentaire en murmurant.
Un loup noir planait comme une comète. Il suivait la trajectoire de la lune et du soleil qui gravitaient autour d’Yggdrasil.
Et puis, comme si cela courait après la queue du loup — se trouvait un loup gris volant derrière lui !
L’intuition de Riona lui avait dit ce que c’était. Le loup gris était le marquis Voban. Elle le savait, car les yeux étincelants du loup gris avaient une couleur verte émeraude vive.
Ils avaient les mêmes yeux que le marquis tueur de dieux qu’ils avaient rencontré en Espagne, et il avait aussi la même intention meurtrière.
« Cela signifie que le noir est Fenrir…, » murmura Riona.
Il y avait le loup noir qui était devant, et le loup gris qui le poursuivait.
Contrairement à Fenrir qui s’échappait désespérément, le marquis Voban semblait un peu plus calme. La distance entre les deux était assez grande, mais « le poursuivant » donnait l’impression de pouvoir réduire la distance à tout moment… Riona avait compris.
« C’est vrai, il chasse ? »
C’était une méthode que les carnivores intelligents utilisaient parfois. Ils n’attaqueraient pas immédiatement.
Ils poursuivaient leur proie avec une certaine distance entre eux, gardant leur regard sur leur proie peu importe où ils s’échappaient, et mettaient de la pression sur eux tout en montrant un aperçu de leur corps. Ils attendirent que la proie soit fatiguée et négligente.
Puis, ils attaquaient soudainement et finissaient leur proie avec certitude — .
« Pourtant, ils volent partout… »
Le Fenrir qui s’échappait se déplaçait de branche en branche sur Yggdrasil.
Une flamme de chaleur brûlait sur une branche. Cela devait être le monde des flammes Muspelheim. Une autre branche avait été frappée par un blizzard féroce. Il n’y avait aucun doute que c’était le monde de glace de Niflheim.
La branche supérieure qui brillait de mille feux semblait être la zone de l’Asgard — .
Et puis Fenrir sautait d’une branche à l’autre sans arrêt. Il avait parcouru les mondes pour se débarrasser de son poursuivant avec de grands efforts.
Mais, le loup gris n’abandonnait pas sa poursuite, quoi qu’il arrive…
— D’ailleurs, il y avait un océan et un continent sur une branche très large au milieu. C’était le continent où se trouvaient le monde des humains, Midgard et le pays des géants, Jotunheim. Autour de ce continent, il devrait y avoir un « serpent » terriblement grand et long qui s’enroulait autour de lui…
Riona contempla en soupirant. « Ils ne restent pas au même endroit, donc même les shikigamis sont incapables de déterminer l’endroit. »
De plus, elle avait une autre appréhension.
Si Fenrir était capable de se débarrasser de la poursuite du marquis Voban, que ferait-il alors ?
Inversement, et si le marquis pouvait vaincre Fenrir, que se passerait-il ? En tuant le loup de la mythologie nordique, la possibilité qu’il collectionne la double « autorité du loup » était aussi…
« Après tout, le loup démoniaque Fenrir est une existence du même rang que les dieux, » murmura Riona.
Juste après que Riona eut pensé à la menace de ces monstres, elle murmura « Eh ? ».
Tout à l’heure, « quelque chose » s’était tortillé au fond de son cœur.
« C’est le même pouvoir qu’à l’époque… ! »
Riona avait ouvert les deux yeux qu’ils étaient fermés avant ça.
Il n’y avait pas d’erreur. C’était le pouvoir quand elle avait vaincu la tête de loup juste avant de venir à Midgard. Et il était fort probable qu’il s’agissait de quelque chose qui venait de son « goshujin-sama » qui tuait les dieux.
Sinon, il n’y avait aucune chance que ce genre de sentiment puisse se développer.
« Si c’est le moi en ce moment… avec cette force, même face à un dieu, c’est —, » murmura Riona.
Possible. Sans aucun doute.
Elle avait remarqué que son corps était déjà enveloppé d’une flamme blanche bleutée.
Mais, le lit sur lequel elle était assise dans sa position du lotus était complètement — indemne.
Cette flamme était après tout une flamme surnaturelle. Tant que Riona n’avait pas une volonté de destruction, elle ne ferait rien de mal élevé comme brûler inutilement quelque chose.
La source du pouvoir était son abdomen, pour ainsi dire le creux de son estomac.
C’était le point le plus important du corps humain en ce qui concerne la sorcellerie et le qigong. Le pouvoir magique et le QI étaient produits à partir de là.
Et puis, à l’instant où elle allait vérifier plus en détail l’origine de ce pouvoir — .
« Rokuhara-san !? »
Sa vision avait complètement changé et elle avait vu un aperçu du « passé » de ce jeune homme.
***
Partie 4
C’était à l’époque où Rokuhara Ren avait encore 18 ans.
On pourrait penser qu’il était un lycéen ordinaire qu’on pouvait trouver n’importe où, mais ce n’était pas ce qu’il semblait être.
Il vivait dans les basses terres de Tokyo sans personne qu’il pouvait appeler comme parent. Ses parents étaient morts dans un accident quand il était enfant. La grand-mère qui l’avait élevé était également décédée il y a un an.
Mais le jeune homme Rokuhara débordait de vitalité.
Il s’en sortait en utilisant l’argent de l’épargne et de l’assurance dont il avait hérité. Il avait également utilisé sa bourse d’études sportive qui l’avait exempté de payer les frais de scolarité de la prestigieuse école secondaire privée qu’il avait fréquentée pour terminer sa vie de lycéen qui était relativement insouciante.
Mais il n’avait pas eu de marge de manœuvre supplémentaire pour vivre. Naturellement, il travaillait aussi à temps partiel afin de compléter ça.
Il livrait le journal tous les matins. Il avait également fait bon usage de son temps libre entre les activités de son club très occupé afin de faire du travail à temps partiel irrégulier.
C’était pour cette raison qu’il entrait et sortait du quartier des affaires la nuit. C’était là qu’il avait fait connaissance et s’était mis d’accord avec un ami qui voulait étudier à l’étranger. Ainsi, après avoir obtenu son diplôme, il était parti en Espagne.
Il avait alors rencontré la déesse Aphrodite. Il avait affronté sa poursuivante nommée Némésis.
Il y avait aussi le temps où il avait abrité la déesse qui s’était assimilée au corps de Rokuhara Ren. Le premier tueur de dieux. La rencontre fortuite avec Julio, mais aussi la découverte de la « société secrète » qu’était l’association des Campiones…
Et puis, Ren avait appris… ce qu’était l’autorité de châtiment qu’il avait enlevée à la déesse Némésis.
Lorsque cette autorité « s’était pleinement déchaînée », une situation inattendue qui aurait pu se produire avait été — .
***
« Dis-moi Julio. Qu’est-ce que c’est que c’est… !? » demanda Ren.
« Il vaut mieux ne pas le demander. Si ma conjecture est correcte, alors je vais devoir te donner une réponse qui n’est vraiment pas satisfaisante… ! » répliqua Julio.
Qu’est-ce que ça peut bien être ? « Ce Rokuhara Ren » avait l’air abasourdi. Julio Blandelli lâchait ses mots en affichant un regard triste.
Ce qu’ils regardaient tous les deux devrait être quelque chose que beaucoup de Japonais pouvaient reconnaître.
Il s’agissait de l’immeuble du siège social d’une certaine station de télévision. Rainbow Bridge. Le groupe d’immeubles de grande hauteur.
Odaiba. Il s’agissait de la baie de Tokyo du 21e siècle.
Cependant, l’eau de mer affluait vers cette zone telle des flots déchaînés. Cette vision était prise depuis le toit d’un bâtiment où se tenaient Rokuhara Ren et Julio.
Un tsunami géant déferlait depuis la baie de Tokyo — et cela n’avait pas seulement englouti Odaiba.
Cela n’avait pas seulement affecté les quartiers qui étaient près de la mer comme ceux de Koutou ou d’Edogawa, mais aussi le centre-ville et la zone résidentielle se trouvant plus à l’intérieur de Tokyo. Cela avança jusqu’à ce que Saitama soit rempli de vagues déferlantes.
De plus, un son très lourd avait secoué l’air.
« Le Fujiyama est… »
« Le risque que la montagne Fuji ait une éruption…, »
De la fumée et des cendres volcaniques s’envolèrent vers le ciel, rendant le monde terriblement sombre.
Mais l’éclat du soleil avait quand même percé le voile de poussière et de cendres. Cela illuminait la surface qui n’était recouverte que d’eau de mer, mais — .
« Le soleil a… été avalé par une ombre noire, » déclara Ren.
« Ce n’est pas juste une éclipse de Soleil. C’est pour ainsi dire “la mort du soleil”. Le soleil matinal ne se lèvera pas pour la deuxième fois…, » répliqua Julio.
Les mots de Julio étaient corrects.
Même le lendemain, et les jours suivants, le soleil ne se leva plus.
La lune avait également disparu du ciel. Qu’il soit midi ou la nuit, il n’y avait que des rideaux de couleur grise qui couvraient entièrement le ciel. Les gratte-ciel de Tokyo avaient été complètement engloutis par la grande inondation. Il n’y avait aucun signe que le niveau de l’eau allait baisser.
Julio avait utilisé la magie et avait vérifié la situation à d’autres endroits.
Ce n’était pas seulement sur l’archipel du Japon, toute l’Asie, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Europe — .
Une tragédie similaire se produisait dans le monde entier, y compris au pôle Nord et au pôle Sud.
« Il n’y a déjà aucun doute. La fin du monde — le destin commence, » chuchota Julio.
C’était un monde où même la lune et le soleil étaient morts. Les dieux qui étaient en colère par ce ciel gris s’étaient manifestés les uns après les autres. Et ce n’était pas seulement les dieux, car même les démons et les monstres étaient venus.
Rouge, bleu, noir, vert, or, argent, etc. Il y avait aussi des dragons de différentes couleurs qui arrivaient là.
Étaient-ils « La Bête du 666 » qui étaient écrits dans la bible ? Cette énorme baleine était-elle un Léviathan ? Cette bête géante qui ressemblait à un éléphant pourrait-elle être un Béhémoth ?
Un serpent d’argent n’était visible qu’un instant — la fille aux cheveux argentés chevauchait sa tête. Pouvait-elle être la déesse Athéna ?
Tout le monde était ainsi descendu pour apporter la destruction sur cette ère.
Et puis ils avaient tout regardé.
« … »
Riona était tombée dans ses pensées sans émettre le moindre mot.
Elle se posait des questions quand à quel sens avait la scène qu’elle venait d’apercevoir,
***
Elle se trouvait dans une chambre dans une auberge de Sanctuaire de Midgard.
Riona était encore assise en position de lotus sur le lit. La flamme qui recouvrait tout son corps il y a peu de temps avait déjà disparu. Et puis, il y avait la vision qu’elle venait d’entr’apercevoir.
« Franchement…, qu’est-ce que c’était… ? » murmura Riona une fois de plus.
Il semble qu’une sorte de « connexion » avait été établie entre elle et Rokuhara Ren. C’est pourquoi elle avait reçu le pouvoir mystérieux lors de la lutte contre la tête de loup et elle avait aussi pu voir un peu son passé.
Cependant, la chose qu’elle avait vue après ça…
« La fin du monde ? Quelle absurdité… ! » après que Riona ait arbitrairement décidé cela, elle avait été effrayée.
Elle voulait le rencontrer, elle n’avait pas pu s’en empêcher de ressentir ça. C’était ce qu’elle avait ressenti au plus profond d’elle.
« Hein ? Qu’est-ce que c’est que ça ? » murmura Riona.
C’était évidemment une émotion contre nature pour elle. Elle ne pouvait s’empêcher de sentir à quel point il lui était cher. Elle voulait retrouver cette personne le plus vite possible, même si ce n’était que quelques secondes plus tôt. Alors qu’un tel sentiment s’amplifiait de plus en plus en elle, Riona répliqua à elle-même. « Entre toutes les personnes, quel genre de chose folle suis-je en train de penser… ? »
*Toc Toc*. La porte en bois avait été frappée à cet instant précis.
« Riona, es-tu là ? » demanda une voix d’homme.
« !? Q-Quoi !? » Elle pouvait entendre la voix de la personne en question. Riona sauta précipitamment du lit et répondit.
*Clac*. Rokuhara Ren entra dans la pièce.
Riona demanda alors. « Ne me dites pas que vous allez encore me parler du mariage politique !? »
« Ah, ce sera bien de faire ça, mais nous en reparlerons plus tard sans nous presser. Mais pour le moment, mettons-le de côté. »
Le visage de Rokuhara Ren était anormalement sérieux.
« Je ne trouve Cassandre nulle part, » annonça Ren.
***
Ren et Riona se dirigèrent après ça vers l’écurie.
« Cassandre fait-elle ce que je pensais ? » demanda Ren.
« Je crois que oui, » répondit Riona. « Si une personne non apparentée venait la voler alors la chèvre ferait du grabuge, et la princesse s’est souvent occupée des animaux domestiques alors elle peut même monter sur un cheval sans selle. »
Il restait le char du dieu de la foudre et l’une des chèvres.
Cependant, « l’autre chèvre » qui devrait tirer l’objet emprunté à Dieu n’avait pu être trouvée nulle part.
*Bêêêêêê*. La bête divine qui servait le dieu de la foudre hennissait d’une voix insouciante. Cette chèvre avec son visage et ses yeux très intelligents comprenait le langage humain, mais.. ,
« Elle ne peut pas parler, donc il sera inutile de lui demander où a été sa partenaire, » déclara Ren.
« Non, cette idée est bonne. Vous, pouvez-vous suivre la trace de votre partenaire ? » demanda Riona.
*Bêêêêêê*. La chèvre répondit.
Ainsi — .
Ren et Riona se précipitèrent dans un char qui n’était tiré que par une seule chèvre.
Le char quitta la ville de l’auberge et s’élança sans hésitation à travers la nature sauvage alors qu’il faisait nuit. D’ailleurs, il semblerait que les chèvres de Thor s’appelaient Tanngrisnir et Tanngnjostr.
« Il n’est pas clair lequel des deux est “lui” ! » s’exclama Ren.
« Je me demande s’il peut suivre l’odeur. Il va en ligne droite ! » répondit Riona.
Les roues du char du dieu de la foudre étaient au nombre de deux. Tous deux étaient faits de fer et tournaient légèrement. Cependant, le son n’était pas aussi fort et impressionnant que d’habitude.
La force de traction de deux chèvres avait été divisée par deux, et cela devait aussi être parce que la chèvre suivait l’odeur de son partenaire.
À cause de cela, la vitesse habituelle n’avait pas pu être atteinte, mais le confort de conduite était meilleur que d’habitude. Ren avait parlé à Riona qui se tenait à côté de lui au poste de conduite.
« Comme je pensais, cela aurait été mieux si j’étais resté dans la même pièce que Cassandre, non ? »
« Encore ça… Même s’il est aussi la question du mariage politique avec moi, Rokuhara-san, vous êtes vraiment un bon à rien de Goshujin-sama, n’est-ce pas ? » répliqua Riona.
« Mais tu sais, je ne sais pas comment c’est arrivé, mais…, » Ren avait souri avec son humeur insouciante habituelle et il lui déclara doucement. « Mon pouvoir est en train d’entrer dans toi, Riona, n’est-ce pas ? Dans ce cas, faire de toi ma partenaire officielle pourrait être une bonne chose. C’est ce que je pense vraiment. »
« Alors vous l’avez remarqué. Vous êtes perspicace sur certains sujets étranges…, » Riona soupira au-dessus du char qui roulait. « Rokuhara-san, c’est peut-être à cause de l’autorité que vous avez volé à la déesse Nike. Finalement, vous n’avez pas pu battre Athéna à Troie, mais vous avez vaincu Nike, qui était sa remplaçante, n’est-ce pas ? »
« Ah, maintenant que tu en parles ! » s’exclama Ren.
L’homme qui tuait un Dieu allait manger son âme et ainsi, il allait obtenir l’autorité du Dieu.
Dès le départ, c’était cela qui avait permis à Rokuhara Ren d’acquérir un « pouvoir qui avait largement surpassé l’humanité ».
« La partenaire ailée d’Athéna, la déesse de la victoire Nike — . Peut-être, c’est une autorité qui a créé la même existence que Nike pour vous, Rokuhara-san…, » déclara Riona.
« Je vois. Alors, maintenant Riona, tu peux aussi augmenter ta puissance, ce qui est vraiment génial, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Je m’interroge à ce sujet, » répondit Riona.
Ren accepta la situation à la légère, tandis que Riona était sombre pour une raison inconnue.
« Si j’accepte formellement votre autorité, j’ai l’impression que vous ferez irruption dans ma vie privée, alors… Je me méfie de cela, » continua Riona.
« C’est bon. Je suis une personne qui est capable de séparer clairement les affaires privées des affaires publiques, même dans une relation, » répliqua Ren.
« On dirait que oui. Je le comprends très bien quand je pense à l’état du cercle d’amis de vous avez, Rokuhara-san… surtout votre relation avec les femmes, » répliqua Riona.
« Hahahahahaha, » Ren avait ri et avait ensuite incliné la tête avec un visage sérieux. « Hein ? Est-ce que j’en ai parlé à toi avec autant de détails, Riona ? »
« Ce doit être l’influence de cet état qui est comme un contrat provisoire. Même si ce n’est pas mon intention, je peux voir des choses comme votre mémoire, Rokuhara-san. Mais c’est très fragmentaire, » répondit Riona.
« He ! » s’exclama Ren.
La nuit de Midgard, illuminée par la pleine lune, fut ce soir d’une clarté inattendue.
Et, grâce à la lune d’argent qui se levait, la route de campagne dans la plaine dégagée possédait une bonne visibilité.
Et puis Ren l’avait finalement trouvée.
Il avait trouvé la chèvre du dieu de la foudre qui courrait à une allure régulière sur la route la nuit, et la belle Cassandre aux cheveux d’argent qui chevauchait son dos nu sans utiliser de selle.
« Whoohooo. On a tout de suite rattrapé le temps perdu ! » s’exclama Ren.
« Ren-sama et Riona-sama !? » s’exclama Cassandre.
***
Ils avaient finalement réussi à trouver la princesse Cassandre.
Ren et Riona lui avaient demandé pourquoi elle voyageait seule.
« La, il y a une situation irrésistible, » la princesse de Troie avait répondu avec un visage troublé.
Cependant, la perspicacité de Riona avait deviné sa situation. « Serait-ce, princesse, que vous avez obtenu une vision de l’avenir, n’est-ce pas ? »
« Mais c’est un secret ! » Cassandre fut effrayée et tourna son regard vers une direction lointaine.
Il n’y avait aucun doute. Ren s’en souvenait. Quand la prophétesse de Troie parlait de l’avenir, les gens qui l’entendaient se sentaient dégoûtés et méfiants.
C’était à cause de la malédiction du dieu du Soleil, Apollon, qui lui avait accordé le pouvoir spirituel de la prévoyance.
« Même si ça ira si tu me le dis parce que je suis immunisé à cela, » répondit Ren.
Le tueur de Dieux Rokuhara Ren pourrait même effacer la malédiction avec sa volonté.
Mais Cassandre secoua la tête devant les grognements de Ren.
« En fait… Je n’ai pas confiance de pouvoir vous guider jusqu’à la “terre appropriée”, Ren-sama. Et donc, je pense d’abord m’en assurer par moi-même, » la prophétesse maudite avait parlé en choisissant ses paroles. « Mais, en venant ici, j’ai vu quelque chose d’autre. Si cela se produit “comme je l’ai vu” — alors je dois me dépêcher. Ren-sama, Riona-sama. »
Le visage de Cassandre était devenu sérieux et elle leur avait demandé quelque chose. « Pouvez-vous venir avec moi sans rien me demander ? »
« Rokuhara-san. Pour l’instant, nous n’avons pas la moindre idée de ce qui se passe. Je crois que c’est une aubaine pour nous, » déclara Riona.
« Je suis d’accord. Laissons tout à Cassandre, » répondit Ren.
« C’est…, merci beaucoup ! » déclara Cassandre.
Ainsi, le voyage du groupe de Ren avait repris.
Le char avait à nouveau été tiré par deux chèvres pour ce voyage à trois personnes.
Mais ils n’allaient pas à pleine vitesse cette fois-ci aussi, ils conduisaient en toute sécurité tout en étant guidés par Cassandre qui s’assurait soigneusement de la direction à suivre.
Les deux filles étaient au poste de conducteur. Ren était à l’arrière de la plate-forme.
Et puis, Cassandre étirait parfois sa main droite et son index vers un point du ciel nocturne.
« Vérifiez-vous l’angle et la vue de l’étoile du nord… ? » demanda Riona.
Riona regarda dans la même direction avec la prophétesse de Troie et hocha la tête.
« Serait-ce, princesse, que vous êtes quelqu’un qui peut apprendre votre position actuelle en fonction de la direction dont vous avez vu l’étoile ? » demanda Riona.
« Oui. Mon grand frère me l’a enseigné quand il m’emmenait occasionnellement dans une plaine ou un désert, » répondit Cassandre.
Grand frère. La réverbération de la voix de Cassandre s’accompagnait d’un sentiment de tendresse particulière.
Elle parlait sûrement du prince Hector qui était mort, de l’héritier qui devait devenir le roi de Troie et du héros qu’on louait comme « un modèle du chevalier ».
Quand ils arrêtèrent le char pour une pause, Riona et Ren chuchotèrent l’un à l’autre.
« La princesse se souvient de l’étoile du nord dans sa prophétie, » murmura Riona.
« Elle prévoit donc de nous conduire jusqu’au même endroit que dans sa prophétie, » murmura Ren.
Cependant, à mi-chemin, le mur qui séparait Midgard de « l’extérieur » était sur leur chemin. Mais dès que les deux chèvres hennirent, l’air autour d’elles vacilla — .
Le mur qui devait être juste devant eux s’était déplacé derrière eux avant qu’ils ne puissent le remarquer.
Devant eux s’étendait un terrain vague sans fin où les plantes ne poussaient que rarement ici et là. Le char à chèvres sacrés avait effectué une « téléportation instantanée » avec Ren et ses compagnons toujours dessus.
« Mon Dieu. Pour que vous puissiez tous les deux passer à travers le mur ! » s’exclama Ren.
« Maintenant que j’y pense, le dieu de la foudre a souvent attaqué le pays des géants, » répliqua Riona.
Cassandre avait été surprise. Riona aussi hochait la tête.
Cependant, comme prévu, la limite de leur endurance était arrivée, car ils n’avaient pas dormi de la nuit. Avant que le ciel nocturne ne s’illumine, Ren et son groupe avaient arrêté le char et avaient campé.
Ils firent un feu de joie, s’enveloppèrent de la couverture qu’ils placèrent sur le chariot et dormirent.
Riona avait placé quatre talismans dans les quatre directions du camp. Non seulement c’était devenu une barrière, mais cela les avertirait aussi du danger.
Le lendemain matin. Ils avaient effectué un petit déjeuner avec du pain, de la viande séchée et des fruits qu’ils avaient apportés avant leur départ.
Étonnamment, Cassandre avait pu voir l’« étoile » même quand il était midi. Elle avait continué à les guider vers « une certaine direction ». Sa vue était sûrement très bonne. À bien y penser, il y avait aussi ceux qui, parmi les nomades du désert ou des prairies, possédaient le même talent particulier.
Cela avait duré ainsi pendant environ deux jours.
Ren et son groupe avaient continué à parcourir les terres arides où « les géants vivaient ».
Ils étaient finalement arrivés au bord d’un grand lac.
Le soleil s’était presque totalement couché. C’était le soir. La moitié du ciel nocturne était déjà engloutie par l’obscurité.
« C’est ici ! C’est juste à côté de ce lac ! » Cassandre cria soudainement. « Voilà, c’est ici. Je ne peux pas parler en détail de ce qui va se passer, mais, de toute façon, nous sommes arrivés ! »
Cependant, la zone était immédiatement devenue claire.
De l’autre côté du ciel nocturne qui devenait de plus en plus sombre chaque seconde, deux bandes de lumière tombaient vers eux. Tous deux étaient des loups démoniaques qui se vantaient d’avoir un corps géant d’une longueur de plus de dix mètres.
Juste après, un tremblement de terre s’était produit.
Le loup géant noir et le loup géant gris s’étaient écrasés au sol — . Cependant, le loup gris aux yeux d’émeraude était en position de vaincre l’autre loup.
Ces yeux leur étaient familiers. S’il s’en souvenait bien, ils appartenaient au marquis Voban.
Et puis, le loup gris aux yeux verts avait enfoncé ses dents dans la trachée de son ennemi et l’avait mordu !
Du sang avait été éclaboussé.
« Ah ! Pardonnez-moi Ren-sama ! » Cassandre poussa un cri douloureux. « Nous aurions pu éviter que cela se produise si seulement nous étions arrivés un peu plus tôt ! »
« Non… C’est déjà assez que vous nous ayez amenés ici. Je vous remercie, » répondit Ren.
Ren hocha la tête face à la princesse de Troie.
Après cela, il regarda dans les yeux de la grande onmyouji japonaise qui pourrait bien devenir sa partenaire un jour. Les yeux de Riona avaient rapidement commencé à briller en bleu.
En réponse à la volonté de Ren, son « plein pouvoir » avait été libéré.
C’était rapide, même si c’était avant que Ren ne lui donne la permission avec ses mots. Mais, Ren avait mis la question de côté pour plus tard et avait dit. « Pour l’instant, je vais y aller. Je vais affronter Voban-san. Riona, ça ne me dérange pas si tu viens m’aider avec tes forces à tout moment. »
Ren s’était ensuite dirigé tout seul vers le loup gris géant.
Le loup noir était coincé par ce loup géant — Fenrir ne tremblait même pas. Après une poursuite qui avait duré si longtemps, il était totalement épuisé et avait finalement abandonné. C’était la fin du chemin pour ce monstre.
***
Chapitre 4 : Contrat d’Ailes
Partie 1
Le ciel était empli d’un nuage de rouge en raison de la lumière du coucher de soleil.
La nuit viendrait bientôt dans le monde de la mythologie nordique. Ils avaient quitté Midgard où vivaient les humains, avaient traversé la terre déserte et avaient finalement atteint un coin du pays des géants.
« Kukukukuku. Alors tu es venu, morveux, » l’un des loups géants qui était descendu brusquement du ciel pourpre —, le loup gris victorieux avait laissé sortir de sa bouche une voix rieuse et familière.
Il s’agissait juste d’un rire avec un sens caché, mais comme on pouvait s’y attendre d’une bête de taille qui pouvait être confondue avec un monstre, sa voix résonnait avec intensité dans le ciel rouge qui ressemblait à du sang frais.
Les yeux du loup qui brillaient d’une couleur émeraude étaient dirigés directement vers la surface du sol.
Il était tourné vers Rokuhara Ren qui était descendu du char à chèvres et qui s’approchait en ce moment.
« Très bien, je vais me présenter une fois de plus… Je suis Dejanstahl Voban. J’ai aussi été appelé en tant que marquis ainsi que d’autres noms à de nombreuses reprises. Tu peux te prosterner face au prestige d’un “roi” qui t’a énormément devancé, » déclara Voban.
« Merci pour cette présentation polie, » répliqua Ren.
Le grand corps du roi-loup commença à rétrécir sans attendre la réponse de Ren.
Il s’agissait d’une transformation de plus de 50 mètres de long vers un jeune homme caucasien d’une hauteur de 180 cm. Son front large et son regard aiguisé étaient intellectuels, mais féroces comme avant. Cependant…
Il y avait des taches sur le manteau noir et le costume d’affaires que le marquis portait ainsi que sur son épaule droite et sur le côté de son torse.
C’était probablement ainsi à cause d’un saignement. Son intention meurtrière bouillonnant en ce moment, mais il manquait légèrement de lustre par rapport à quand ils s’étaient rencontrés sur la côte de l’Espagne. C’était une bête blessée.
Après tout, il vient de poursuivre Fenrir pendant plus de quatre jours et n’a porté le coup de grâce qu’à l’instant, pensa Ren.
Pendant ce temps, il ne devrait même pas avoir le temps de prendre un repas décent et il semblait être totalement épuisé en ce moment.
S’il devait se battre contre Voban, n’était-ce pas l’occasion rêvée en ce moment… ?
Mais, Ren avait senti un frisson pour une raison ou une autre. À l’instant où il avait considéré une telle chose, un instinct terriblement irrationnel s’était manifesté en lui.
… C’était le contraire. La créature devant lui était encore plus dangereuse au moment exact où elle avait été blessée.
C’était ainsi parce qu’elle avait vraiment faim, qu’elle avait vraiment soif et qu’elle était fatiguée alors ces bêtes pouvaient utiliser leur puissance infernale du fond de leur être. Tout cela avait simplement renversé la logique de ce monde.
Et puis, comme s’il avait vu à travers l’instinct de Ren,
« C’est un bon instinct, morveux, » le marquis Voban avait parlé avec un regard aiguisé.
C’était logique, car c’était certainement un « collègue ». Rokuhara Ren et Voban qui s’était présenté comme un tueur de dieux partageaient sans aucun doute quelque chose qui dépassait le mur de la culture ou de l’âge.
« Et pourtant, il n’y a aucun moyen pour nous deux de devenir amis ? » demanda Ren.
« Évidemment. Nous sommes des tueurs de dieux, tu sais ? Même si la fin du monde approche, il nous est impossible de faire quelque chose comme nous entraider. Je suis tout à fait d’accord avec tout ça, » déclara Voban avec désinvolture.
« Hahahahahaha, » ria Ren.
En un coup d’œil, on pouvait penser qu’il s’agissait d’une conversation amicale et enjouée.
Mais, ce n’était rien de plus qu’une communication entre deux bêtes, entre les Rois-Démons. Il n’y avait pas d’amitié qui pourrait être présente en ce temps-là…
« Malgré tout, la liberté est une bonne chose, n’est-ce pas ? » Voban avait regardé à côté de lui et avait parlé avec satisfaction.
Là-bas, le cadavre d’un loup géant noir, Fenrir, qui venait d’être mordu à mort, se tenait.
« Je veux voyager à la recherche d’un nouveau champ de bataille selon mes désirs, à la recherche d’un ennemi digne de moi, le Marquis Voban. Je suis capable de me battre comme ça à ma satisfaction, » déclara Voban.
« Tu parles comme si tu n’étais pas libre jusqu’à récemment, » répliqua Ren.
« … Je me demande depuis combien d’années cela s’est produit… J’ai subi une défaite embarrassante sur un champ de bataille et je suis mort pendant un certain temps, » expliqua Voban.
Il avait soudainement libéré une proclamation choquante. Cependant, le marquis continua calmement.
« Mon corps a péri et même mon âme était au bord de l’anéantissement. Cependant, j’ai en quelque sorte tenu bon et j’ai peu à peu repris des forces — et j’ai célébré la cérémonie de la réincarnation. Grâce à cela, j’ai enfin pu ressusciter, » expliqua Voban.
« Par réincarnation, tu veux dire que tu es né de nouveau ? » demanda Ren.
« En effet. J’ai aussi perdu plusieurs de mes autorités, mais, en renaissant, mon esprit et mon corps ont rajeuni. Le négatif peut être équilibré avec le positif. C’est une histoire courante, » répondit Voban.
Ren grogna. « Pour ton information, c’est une histoire vraiment inhabituelle autour de moi, tu sais ? »
« Ce n’est pas vrai, » Voban avait refusé ce que disait Ren avec une conviction étrangement absolue. « Si tu es aussi l’un de mes collègues, alors tu dois avoir expérimenté le fait d’être ressuscité alors que tu es dans les profondeurs de la mort. Après tout, le fait que nous nous accrochions à la vie avec une ténacité encore plus inesthétique que les dieux immortels est bien l’une des raisons pourquoi nous sommes une créature qu’on appelle “tueur de dieux”, » déclara Voban.
« Hee. Donc Voban-san, tu es aussi comme ça ! » déclara Ren.
Il serait impensable que la discussion se fasse avec ce genre de sympathie entre eux.
Ren devenait encore plus fasciné dans la conversation avec la personne qui était comme une bête féroce se trouvant devant lui.
« À ce propos, Voban-san, on vous appelle quelque chose comme “marquis”, alors es-tu quelqu’un qui est né il y a plusieurs centaines d’années ? D’après ton apparence, tu n’as même pas dix ans de plus que moi et pourtant — j’ai l’impression que l’écart de génération entre nous est d’au moins trois ou quatre siècles, » déclara Ren.
« Fuh. Même si tu as raison, je n’ai aucune obligation de te répondre, » répliqua Voban.
La personne qui avait continué à stimuler la curiosité de Ren semblait vouloir s’en tenir à son propre chemin jusqu’au bout.
Le marquis Voban affichait un sourire qui ne pouvait pas être pris pour un sourire froid ou un sourire méprisant avec une dignité d’un grand noble des temps anciens.
Juste après, le cadavre du loup géant Fenrir derrière lui avait disparu.
Il s’était soudainement effondré et était devenu poussière avant de disparaître comme de la brume.
Cependant, le sixième sens de Ren, le tueur de Dieux, l’avait senti. Le pouvoir divin qui habitait à l’intérieur de l’immense corps et de l’âme de Fenrir avait été absorbé par son meurtrier.
« Hein ? Ce loup, n’était-ce pas un monstre !? » demanda Ren.
« Les géants et les monstres de la mythologie nordique — en particulier la bande qui joue un rôle actif dans le Ragnarök — sont considérés comme “parents de Dieu”. Par conséquent, l’autorité du loup démoniaque Fenrir est maintenant mienne. Mais, c’est assez peu inspirant de le tester soudainement. D’abord, je t’affronterai avec d’autres pouvoirs que ça, » déclara Voban.
« Hm, c’est comme ça que ça se passe., » Ren grogna.
Et puis, le corps de Voban s’était mis à flotter dans le ciel.
Soudain, un courant ascendant s’était produit. Cela avait envoyé le marquis tueur de dieux dans le ciel.
« C’est une autorité pour laquelle beaucoup d’individus qui me craignaient se sont prosternés et ont m’appeler “La Tempête”. Petit, montre-moi comment le tueur de cette génération est fort ! » déclara Voban.
Le ciel rouge du coucher du soleil s’était soudain rempli de nuages emplis d’éclairs.
Le marquis Voban avait pointé son index vers ce ciel nuageux. Instantanément, la foudre était descendue avec un grondement tonitruant. C’était allé vers Rokuhara Ren !
« Une attaque de foudre !? Alors, c’est la même autorité avec Zeus et Thor ! » s’exclama Ren.
Ren s’était servi de sa spécialité pour se déplacer rapidement tout en se sentant étonné.
Il avait reculé de dix mètres à l’instant où il ne restait que 50 cm de plus avant que la foudre ne le frappe. Le marquis Voban se mit à rire en voyant ce mouvement.
« Hahahahahaha ! L’utilisateur d’une vitesse divine est intéressant ! »
« Je souhaite que tu sois plus intéressé par ma personnalité ou autre chose que par mon pouvoir ! » répondit Ren.
Alors même qu’il se plaignait, il y avait des éclairs qui tentaient de le frapper. Il avait tout esquivé avec la capacité de mouvements rapides qu’il avait volés à la déesse Némésis.
Il avait utilisé le jeu de jambes et les mouvements défensifs qu’il avait appris en s’adonnant à la boxe dans le passé.
Grâce à son sens inné du rythme et de la finesse, la légèreté de son mouvement avait déjà atteint quelque chose proche de la danse.
Mais, encore plus de frappes de foudre descendirent du nuage d’éclairs vers Ren qui sautait magnifiquement dans la zone.
« Oups ! » s’exclama Ren.
« Kuku. Tu es agile et rapide, » déclara Voban.
Le marquis s’était vraiment moqué du jeu de jambes de Ren qui empêchait la foudre de l’effleurer.
Un ennemi calme et sérieux flottait dans les airs. Devrait-il essayer de renvoyer l’attaque de foudre en ce moment même avec l’autorité du châtiment — .
Il remarqua alors que le vent soufflait.
De plus, il faisait un froid terrifiant, un vent mélangé à de la neige. C’était peut-être le signe d’un blizzard imminent. La force du vent augmentait peu à peu, ce qui lui avait fait penser cela.
Et pourtant…
Le marquis Voban flottait dans ce vent enneigé.
Il portait un manteau noir. Mais son long tissu ne bougeait pas du tout. Le corps du marquis n’avait pas non plus été affecté par le puissant vent.
Mais c’était comme si ce n’était pas seulement la foudre, mais même la neige et les tourbillons de vent étaient aussi les serviteurs du marquis.
« Est-il capable de flotter dans le ciel en contrôlant le vent ou même l’air ? » se demanda Ren.
« C’est exact, Rokuhara-san ! »
« Riona !? » s’exclama Ren.
« C’est probablement une autorité qui contrôle l’air ou la météo ! » Une voix mentale répondit au monologue de Ren.
C’était Riona qui devrait être à l’arrière avec Cassandre.
« C’est exactement comme dans le combat avec Zeus, je crois qu’il ne sera pas vraiment efficace même si vous appliquez un châtiment de foudre qu’un utilisateur de foudre a tiré un par un. C’est pourquoi, avec mon pouvoir — ! »
C’était plus une communion entre les esprits qu’une conversation. Leur cœur communiquait entre eux.
Ren ressentait vivement ce qu’il fallait peut-être appeler le « pouvoir du lien » avec eux, puis il criait. « Vas-y à fond, Riona ! »
« Bien sûr ! »
Un oiseau sacré doré Yatagarasu survola alors Ren et Voban.
Ren infusa son propre pouvoir magique d’un seul coup vers la silhouette majestueuse aux ailes d’une vingtaine de mètres d’envergure. Ren imaginait une telle image dans son esprit. Et à ce moment-là.
Tout le corps du Yatagarasu se couvrit instantanément — avec une lumière d’un blanc bleuté flamboyant !
***
Partie 2
Rokuhara Ren, sa première autorité fut « La rétribution de Némésis ».
Sa deuxième autorité était « Le Cercle de l’Amitié ». Alors, comment devrait-on appeler sa troisième autorité ?
« Je ne comprends toujours pas le tableau complet de cette capacité…, » Toba Riona qui s’était transformée en Yatagarasu se plaignait.
Cependant, une chose était certaine. Grâce à la bénédiction de la troisième autorité, le pouvoir de Riona avait largement augmenté !
« Que les paroles secrètes de feu et de soleil purifient et exorcisent toutes sortes d’impuretés pécheresses ! » En réponse aux paroles du pouvoir, son corps d’or était devenu d’un blanc bleuté.
Ce n’était pas la flamme pourpre qu’elle avait utilisée plusieurs fois jusqu’à présent, mais une nouvelle arme qui l’avait surpassé. C’était le pouvoir qui avait même vaincu cette tête de loup tenace — .
« Morveux, donc tu as aussi un serviteur ! » s’exclama Voban.
Le Roi-Démon flottant dans les airs avait plissé ses yeux. C’était comme un chat devant une friandise.
Même l’intrusion de Riona n’était rien pour lui grâce à son expérience acquise à travers de nombreuses batailles et adversités.
Yatagarasu s’envola tout droit vers le marquis calme.
Elle avait prévu de l’attaquer en le brûlant avec son feu d’un blanc bleuté afin de le réduire en cendres.
Le grand phénix aux ailes de 20 mètres d’envergure avait attaqué un humain dont la taille n’était même pas de 2 mètres — c’était une situation comique. Mais Riona était convaincue.
Ce Roi-Démon n’était pas si faible pour qu’il soit vaincu avec ça !
« Ô vent, souffle ! » Voban chantait de courtes paroles de pouvoir. Un vent de face avait instantanément soufflé.
Yatagarasu qui devait charger droit vers le Roi-Démon flottant avait été repoussé — par le puissant coup de vent mystique.
*Gou — ! Gou — !* Le vent grogna et frappa impitoyablement avec une importante pression d’air sur les ailes ouvertes de l’oiseau sacré du Japon. Les mouvements de Riona furent facilement repoussés.
De plus, les mots de pouvoir de Voban n’avaient pas pris fin. « Ô pluie, viens. Deviens grésil, et appelle la neige. »
De l’humidité avait été ajoutée au vent de face, et cela s’était transformé en un vent qui s’était mélangé à de la neige fondue.
L’eau présente était immédiatement devenue une neige cristalline qui s’était transformée en un violent blizzard qui avait frappé Riona. Les flammes qui brûlaient sur tout le corps de Yatagarasu s’étaient légèrement affaiblies.
« Par le feu ardent, exorcisez et purifiez ! » ordonna Ren.
« J’appelle le vent, je soumets la pluie et je rassemble les éclairs. Sache que le vent brûlant et le vent glacial sont à moi. J’apporterai la fureur de la tempête et des vagues déchaînées sur cette terre ! » répliqua Voban.
Les mots de puissance du feu, et les mots de puissance de l’orage.
Quelqu’un qui servait un tueur de dieux et quelqu’un qui avait tué un dieu s’étaient affrontés.
Riona avait essayé de battre des ailes afin d’avancer et de faire tomber dans l’oubli le diable qui était bien plus petit qu’elle. Mais elle n’avait pas pu avancer. Elle ne pouvait pas bouger ses ailes.
Le grand tourbillon qui s’était finalement transformé en blizzard avait bloqué son parcours et l’avait forcée à revenir en arrière.
En plus de cela, elle avait été violemment frappée par la foudre venant du ciel. De plus, ce n’était pas qu’une seule frappe. La foudre tomba encore et encore, tourmentant l’énorme corps de l’oiseau sacré d’une chaleur et d’un impact sans égal !
« A — AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » En un rien de temps, l’âme de Riona hurlait. Cependant…
« Rokuhara-san ! Ce n’est toujours pas assez avec ça… Versez-moi plus de puissance ! » demanda Riona.
« Bien sûr ! Laisse-moi me charger de ça ! »
Riona avait supplié depuis le ciel et son Goshujin-sama au sol y avait répondu.
C’était alors que quelque chose était en train de s’accumuler.
C’était comme une pièce de puzzle qui n’entrait pas dans le jeu jusqu’à maintenant, ou comme une clé et un trou de serrure entrelacés avec le son *clic*.
Instantanément, la volonté et la force mystique de Rokuhara Ren fusionnèrent avec Toba Riona —
« Rin, Hyou, Tou, Tou, Sha, Kai, Kai, Jin, Retsu, Zai, Zen ! Ô neuf caractères du dharani, protégez-moi ! »
C’était les mots du pouvoir afin de punir le mal. Cela avait dissipé toutes les attaques de foudre.
Même le blizzard était devenu comme une brise. Riona avait déployé ses ailes en tant que l’oiseau-guide Yatagarasu.
« Que toutes sortes de malheurs soient exorcisés par la purification du feu ! » déclara Riona.
Ce qui avait répondu à la prière du feu, c’était le shikigami multiple de Riona, les douze généraux divins.
Il s’agissait des esprits de flamme rouge vif, comme l’esprit des serviteurs du soleil — ils se manifestèrent en même temps.
Bien sûr qu’il y en avait douze. C’était un grand groupe de flammes qui était aussi grand que l’oiseau sacré. Les esprits s’envolèrent également, suivant Yatagarasu qui commençait à avancer une fois de plus !
Bien sûr, le marquis Voban était devant eux.
Cependant, quelque chose était soudain apparu entre eux et le Roi-Démon, l’appelant de l’orage.
« Ô loup né dans la forêt de fer. Ô loup qui mords donc toutes les chaînes te retenant, » le chant de Voban résonnait au milieu du vent qui transportait le blizzard. « Ton nom Fenrir m’appartient maintenant. Le loup de Ragnarok convoite insatiablement la lune et le soleil. À partir de maintenant, j’apporterai la ruine à une multitude d’étoiles… »
« … !? » Riona avait été choquée.
La silhouette de Voban avait changé dans l’air. Il devenait gigantesque.
Ce n’était pas une transformation du loup qu’ils avaient vu avant. Étonnamment, il se transforma pour prendre l’apparence du cadavre de Fenrir qu’il avait égorgé avec ses propres crocs.
Riona murmura avec étonnement. « Un crâne de loup… »
Oui. Le marquis Voban s’était transformé en un crâne géant.
En plus, c’était un crâne de loup. Cela devait être la tête du loup démoniaque Fenrir. La chair avait été retirée jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un crâne. Même s’il n’avait pas de corps et encore moins d’ailes, il dérivait dans l’air comme par magie — .
Et puis…
C’était trois fois plus grand que Yatagarasu avec ses ailes déployées !
« Viens, je vais t’avaler en une gorgée ! » déclara Voban.
Le crâne du loup avait ouvert sa bouche, avant de se déplacer pour avaler en entier Yatagarasu et les douze esprits de flamme !
Riona avait exercé sa télékinésie et avait arrêté le mouvement des mâchoires supérieure et inférieure. De plus, elle chantait les paroles de puissance du feu.
« Ô esprit de feu et de soleil ! »
Riona et les douze esprits de la flamme émirent simultanément des flammes d’un blanc bleuté.
Elles enveloppèrent le crâne de Fenrir en une conflagration brûlante. C’était leur contre-attaque désespérée. Elle aurait aimé pouvoir griller le crâne jusqu’à ce qu’il ne reste même plus d’os. Cependant…
« Hahahahahaha ! Une résistance admirable ! » déclara Voban.
« Kuh — ! »
*GI —, GI —, GI —, GI —, GI —, GI —, GI — !*
L’énorme et puissant crâne de Fenrir abaissa sa mâchoire supérieure et releva peu à peu sa mâchoire inférieure pour avaler l’oiseau sacré Yatagarasu.
Elle ne pouvait plus l’arrêter. Alors que Riona était sur le point de désespérer —.
Le murmure de Rokuhara Ren lui était venu à l’oreille.
« La déesse de la vengeance, Némésis, transmet le châtiment divin à celui qui met la vie en danger… »
Une déesse déploya ses ailes blanches et descendit.
Elle avait des cheveux d’un bleu glacier, un masque noir et une robe rouge, c’était la déesse de la vengeance Némésis. Quand Rokuhara Ren avait exercé cette autorité, elle s’était matérialisée — ce fantôme.
« Je souhaite que justice soit faite ici ! » Rokuhara Ren avait chanté les paroles du pouvoir depuis le sol.
Le fantôme de la déesse Némésis tendit immédiatement sa belle main mince et des dizaines d’éclairs furent lâchés de sa paume vers le crâne de Fenrir.
Les éclairs que le marquis Voban avait lâchés avaient été renvoyés en guise de représailles.
« Oh !? » La voix emplie de surprise du marquis s’échappa du crâne du loup.
Les flammes de Yatagarasu et les éclairs de Némésis avaient explosé ensemble et cela avait fait reculer le crâne de Fenrir !
C’était l’instant où Riona et Ren avaient surpassé l’adversaire dans une compétition directe de force.
« Fuh…, » le crâne de Fenrir avait souri avant de descendre tranquillement vers le sol.
Il se dirigeait vers l’endroit où se trouvait le dieu de tueurs, Rokuhara Ren. Le jeune japonais était au bord du vaste lac… L’eau du lac était bleue et claire. C’était terriblement beau si seulement le reste avait pu être beau.
Mais, l’environnement était une terre en friche avec des roches rugueuses. Le bleuissement de l’eau du lac s’y répandait.
Cela avait l’air plutôt sombre aux yeux de Riona qui le surplombait avec le point de vue d’un oiseau.
Et puis, le crâne du loup démoniaque mort était descendu sur le bord du lac.
Quand il était arrivé sur le sol, c’était déjà la silhouette du marquis Voban dans son manteau noir et son costume d’affaires.
« Kukukukuku. Comme je le pensais, la réponse d’un autre tueur de dieux est différente…, » le tueur de dieux riant et Rokuhara Ren s’affrontèrent une fois de plus.
Riona s’était aussi déplacée rapidement vers le sol pour y participer.
***
Le marquis Voban avait exposé sa joie devant Ren.
Riona qui descendit du ciel revint à sa forme de fille et courut à ses côtés. Le jeune homme en manteau noir fixa Ren et Riona qui étaient revenus en duo. Il marmonna. « On dirait que tu es une proie qui serait un gâchis à grignoter pendant que je suis blessé comme ça. »
« Hein ? » demanda Ren.
« Sale gosse. Je reconnais ta force et celle de ton serviteur. C’est pourquoi je dirai ceci. La conclusion de ceci sera pour un autre jour. D’ici, j’attendrai que mes blessures guérissent, » annonça Voban.
Le manteau noir du marquis Voban présentait plusieurs taches de sang.
Il avait continué à combattre Fenrir pendant plus de quatre jours. Il devrait être épuisé, affamé et assoiffé. En fait, s’il était dans son meilleur état — éviterait-il de se heurter directement à Ren et s’échapperait-il vers le ciel ?
Comme Rokuhara Ren avait fait beaucoup de boxe, il savait danser comme un papillon, évitant les affrontements directs avec son ennemi.
Mais, il était convaincu. Voban était un combattant.
C’était un type qui précipitait vers l’ennemi avec la détermination d’une bête sauvage et le battait d’un coup de poing et d’un coup de pied écrasants.
« Je t’accorderai l’honneur de lutter contre ma forme parfaite, » déclara Voban.
« C’est, je devrais dire “merci pour cette attention”, mais je refuse, » répliqua Ren.
Devant l’esprit combatif de son adversaire, Ren avait relâché la tension de ses épaules.
Il n’était pas du genre à effectuer un concours de force. C’était quelqu’un qui utilisait la force de l’ennemi. C’est pourquoi il avait dit avec un sourire ironique. « De toute façon, si nous devons régler ça, il vaut mieux le faire aujourd’hui comme ça. »
« Exactement. C’est ce qu’on appelle des absurdités. Nous n’avons pas l’intention de faire un acte philanthropique comme de donner intentionnellement à un ennemi puissant le temps de se rétablir, » comme on l’attendait d’un compagnon qui pourrait devenir sa partenaire, Riona avait également parlé d’une manière provocante.
En revanche, le marquis Voban était en train d’éclater de rire. « Hahahahahaha, je n’ai pas besoin que vous soyez d’accord. Je vais le faire avec ma force ! »
Le tueur de dieux aux yeux verts et aux cheveux argentés pointa soudain son regard vers le ciel.
Un vaste pouvoir magique qui dépassait l’imagination avait été émis par son corps svelte.
« … Je déclare ici. Que tous les êtres vivants sont égaux. Qu’ils soient pécheurs ou saints, roturiers ou héros, enfants innocents ou leur mère, ils deviendront tous la nourriture pour mon feu de la même manière, » déclara Voban.
« … !? » Riona avait été choquée dès qu’elle avait entendu les chants.
« Je vous permets d’observer attentivement… le moment où le purgatoire de flammes, le royaume du feu surgira ! » continua Voban.
« Ce sont des mots de puissance du feu ! Vous aussi, vous avez tué un dieu du feu !? » s’écria Riona.
Le nuage éclair remplissant le ciel — était en train de disparaître.
Le soleil s’était couché au moment où il l’avait remarqué. La nuit de la mythologie nordique arrivait. Mais ce n’était pas une obscurité noire de jais. Au-dessus de la tête de Ren et Riona, une gigantesque boule de feu se manifestait.
En échange du nuage orageux, cette fois-ci, c’était une boule de feu qui s’étendait considérablement et couvrait le ciel.
Et puis la boule était tombée.
La masse de feu était tombée vers le sol.
C’était comme un nuage de flammes. Les flammes gigantesques avaient mis en danger non seulement Rokuhara Ren, mais son ampleur allait brûler toute cette région et la transformer en terre brûlée. Une telle calamité envahissait le ciel. Il était fort probable qu’elle atteindrait le sol en quelques dizaines de secondes de plus — .
« Je m’en vais maintenant. Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas besoin d’attendre si longtemps. Sachez que notre duel aura lieu dans quelques jours ou environ une semaine ! » déclara Voban.
« Laisser derrière soi ce genre de cadeau d’adieu, c’est trop, n’est-ce pas ? » s’écria René
« Hahaha. Si tu es quelqu’un qui mourrait juste à cause de ça, alors je n’aurais pas besoin de mes crocs pour t’enterrer, » répliqua Voban.
Le marquis tueur de démons ricana en réponse à la plainte de Ren.
Une fille en robe noire était apparue juste à côté de lui. C’était l’esprit du grimoire qu’ils avaient aussi vu avant. Comme d’habitude, elle avait utilisé ses pouvoirs magiques pour le bien du marquis Voban.
« Chant acquis. Sorcellerie de la téléportation instantanée. Votre Excellence, veuillez accepter que la magie opère. »
« Très bien, fais-le. Adieu, morveux, » déclara Voban.
À l’instant d’après, le marquis Voban et l’esprit du grimoire avaient déjà disparu.
D’un autre côté, Ren et Riona n’avaient aucune marge de manœuvre pour les poursuivre.
« On ne peut rien y faire. Je vais essayer de jeter la même flamme avec l’autorité de Némésis pour la neutraliser ! » déclara Ren.
« Vous pouvez faire une telle chose, Rokuhara-san !? Si mon observation est correcte, c’est un grand feu qui peut brûler tout Tokyo — c’est une très grande flamme, vous savez ? » s’écria Riona.
« … Ah, désolé. On dirait que c’est impossible. Il est vrai que l’échelle est trop grande, » déclara Ren.
Ren avait essayé de se venger et avait remarqué cela. « C’est impossible si je ne me concentre pas lentement comme pour ressusciter les morts à Troie. Non, même si j’avais le temps, il se peut que le feu soit trop puissant. Je pense que j’ai un risque d’échec de 50-50… »
« C’est donc sans espoir ! » s’exclama Riona.
Riona était agitée. Ren avait levé le pouce et avait répondu. « On ne peut rien y faire, alors fuyons aussi en utilisant la téléportation instantanée ! »
« C’est une magie gênante d’une très grande difficulté. Il est nécessaire de préparer le cercle magique et bien d’autres choses à destination ! C’est aussi en dehors de l’expertise d’une onmyouji comme moi donc je ne peux pas l’utiliser ! » répondit Riona.
« Eh, vraiment !? » s’exclama Ren.
« Venez, la façon de s’échapper est par là ! » déclara Riona.
Leur environnement avait commencé à briller en bleu. Ils s’étaient envolés vers le ciel avec cette lumière.
C’était la magie du vol qui les avait aidés à plusieurs reprises. Cependant, la flamme était devenue un grand tourbillon qui remplissait le ciel, de sorte qu’ils ne pouvaient pas élever en altitude. Ils volaient à grande vitesse à une hauteur qui était presque nulle.
« Le lac ! » s’exclama Ren.
« C’est un pari quant à savoir si plonger dans le lac sera suffisant pour survivre à “cette flamme”. C’est tout ou rien ! » déclara Riona.
Oui. Heureusement, ils étaient au bord d’un lac.
Riona et Ren devinrent une lumière bleue et ils bondirent dans l’eau.
Quelques secondes plus tard, le sol et la surface du lac étaient — couverts de flammes. Si la prédiction de Riona était correcte, une zone d’un rayon d’environ 20 km serait réduite à néant. C’était l’ampleur de la conflagration.
C’était le mieux qu’ils pouvaient faire ici.
Ren murmura en plongeant dans l’eau avec son compagnon. « Le mal doit être jugé par la justice. Le bien doit recevoir la bénédiction de la justice. Je souhaite la protection divine de la déesse pour sa bonne volonté… »
Et puis, l’appréhension de Riona s’était réalisée.
Les flammes n’avaient pas seulement brûlé la surface du lac, elles avaient même pénétré à l’intérieur de l’eau, apportant une chaleur brûlante aux personnes qui étaient à l’intérieur du lac.
Alors que Rokuhara Ren était un tueur de dieux, en vérité, il pourrait s’échapper en utilisant la vitesse de déplacement de fuite de Némésis, tout comme lorsqu’il avait survécu contre le dieu de la mer Poséidon sous l’eau.
Cependant, cette fois-ci, c’était impossible.
Il n’y avait aucune chance qu’il le fasse — car il ne pouvait pas emmener Riona en utilisant ce pouvoir.
***
Un peu après, quand le nuage d’éclairs appelé par le tueur de dieux s’était soudain dissipé.
« Mon Dieu ! Le ciel s’éclaircit-il soudainement ? » s’exclama Stella.
« Stella-sama ! » s’exclama Cassandre.
Cassandre appela vivement la petite déesse qui s’émerveillait de la vue depuis le poste de conduite du char à chèvres.
Toutes les deux attendaient avec le char à une certaine distance jusqu’à ce que le duel entre deux « compagnons tueurs de dieux » se finisse.
« On ne peut pas rester ici plus longtemps ! Allez, on s’en va ! » déclara Cassandre.
« Hein ? Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire, princesse ? » demanda Stella.
La princesse de la famille royale de Troie donna un signal avec la rêne et fit courir les deux chèvres.
Les roues en fer tournèrent vite.
« Ren et la fille-oiseau se battent encore contre cette bête, vous savez !? » s’exclama Stella.
« Je le sais — .. Mais, si nous ne survivons pas d’abord, nous deviendrons un obstacle pour Ren-sama et Riona-sama ! » répondit Cassandre.
Une légère lueur dorée demeurait dans les yeux de la princesse Cassandre.
Remarquant cela, Stella avait compris la situation. La princesse avait vu l’avenir avec la puissance spirituelle qui lui avait été conférée par le dieu du Soleil qui était aussi un dieu de prévoyance.
Et puis, quelques dizaines de secondes plus tard.
Une gigantesque accumulation de flamme était descendue du ciel !
« C’est une autorité qui détruit le monde à l’aide d’une conflagration — ! Penser que cette bête libérera une force ridicule à un tel degré, c’est quoi son problème !? » s’écria Stella.
« Vite ! Vite ! S’il vous plaît, accrochez-vous à moi fermement ! » déclara Cassandre.
« Ky, KYAAAAAAAAAAAH !? »
Stella avait remarqué la véritable identité de la flamme avec son intuition sacrée. Cassandre avait fait avancer le char à chèvres à pleine puissance.
Les chèvres du dieu de la foudre se précipitèrent furieusement sur la terre désolée de toutes leurs forces.
Mais le grand feu qui descendait du ciel à ce moment-là possédait la puissance qui pouvait brûler en cendres d’un seul coup un territoire équivalant à celui d’une région.
Même si c’était le chariot préféré du dieu de la foudre, leur évasion n’aurait pas eu lieu à temps… !
« Ren ! Fille-oiseau ! Tout le monde va bien, venez me sauver ! Si ce n’est pas bon alors quelqu’un, un ami ou un gentleman qui viens me protéger, rapidement — ! » s’écria Stella.
La déesse Aphrodite avec l’alias Stella priait du fond du cœur.
Mais il n’y avait personne pour lui répondre… c’était comme il se doit, et pourtant.
*GOuuuuuuuuuuuuNNN !* le tonnerre gronda.
« Tu m’appelles, Stella ? »
« Oh, mon Dieu, Thor ! » s’exclama Stella.
« Thor-sama ! » s’exclama Cassandre.
Stella et Cassandre étaient étonnées. La figure héroïque du dieu de la foudre, Thor, descendit au centre du poste de conduite où les deux femmes se tenaient debout. Tout à l’heure, il était descendu du ciel avec une traînée d’éclairs.
« Comment es-tu arrivé ici !? » demanda Stella.
Stella fut frappée d’admiration à l’entrée du dieu des éclairs musclés, trop soudaine.
L’autorité du Cercle de l’Amitié ne pourrait pas être utilisée si elle n’était pas avec Rokuhara Ren. De plus, invoquer un dieu qui avait été appelé il y a peu échouerait facilement pendant un certain temps.
L’individu qui ne devait pas venir était descendu de toute urgence ici. Cependant, la personne elle-même avait donné un sourire radieux.
« Ce n’est rien de grave. C’est toi qui as prié la carte que j’aie donné, non ? » demanda Thor.
« Carte ? » demanda Stella.
« ...!? C’est ce que Thor-sama doit vouloir dire ! » déclara Cassandre.
Cassandre avait sorti la carte de Thor du sac en cuir sur sa taille.
C’était un trésor sacré avec l’image du dieu de la foudre dessinée avec un trait simple. Stella avait regardé ça.
« La grâce divine de cette carte est donc ta protection offerte à son possesseur ! » déclara Stella.
« En effet ! Mais, pour l’instant, nous devrions donner la priorité à une fuite loin de cette situation difficile plutôt qu’à la discussion. Mes Bêtes Sacrées, incarnation de la foudre Tanngrisnir et Tanngnjostr —, » Thor appela les deux chèvres qui se précipitaient à toute vitesse sous ses yeux. « Le moment est venu de se transformer en lumière ! »
En un instant, le char avec, à bord, deux dieux et la princesse de Troie se transforma en éclair.
Le tonnerre avait rugi et le char s’avançait en une lumière rectiligne à la vitesse de l’éclair lui-même. Il avait parcouru instantanément plusieurs kilomètres de la sombre friche d’un pays des géants.
C’était vraiment une évasion fulgurante.
La petite déesse Stella et la princesse Cassandre réussirent ainsi à échapper au feu.
« Ren — ! » Stella l’appela par souci pour la sécurité du tueur de dieux qui était son autre moitié.
***
Partie 3
Riona avait sauté dans le lac avec Rokuhara Ren.
C’était un lac très vaste. Si on le compare au lac japonais, il rivaliserait avec le lac Kawaguchi ou le lac Yamanaka près de la montagne Fuji. Naturellement, la profondeur correspondait aussi à cela.
La profondeur était très probablement supérieure à 200 mètres. Même la lumière du soleil n’arrivait plus à atteindre le fond au centre.
Cependant…
La conflagration qui avait frappé la surface du lac avait pénétré jusqu’à l’intérieur de l’eau comme si c’était naturel — .
Étonnamment, le feu avait continué à brûler avec facilité. Les flammes avaient évaporé l’eau bleue du lac, brûlé les plantes et brûlé à mort les êtres vivants dans l’eau, y compris les poissons.
Et puis, Riona et Ren qui s’échappèrent dans l’eau furent aussi engloutis par ce grand feu.
Ô esprit divin du bois, feu de bois, terre, métal, eau ! Riona avait prié.
Elle avait préparé pour ce genre de situation le talisman de l’eau permettant de surmonter le feu. Peut-être qu’en raison de son effet miraculeux, elle avait échappé d’une manière ou d’une autre à la calamité du feu et avait pu atteindre une profondeur que la flamme n’avait pas atteinte.
Rokuhara-san — !? pensa Riona.
Le jeune homme qui avait plongé dans l’eau avec elle était inconscient.
Le tueur de dieux devrait avoir une résistance absurde à cette attaque magique. Avec l’autorité de Némésis, ce Roi-Démon devrait être capable de s’avancer comme un poisson, même sous l’eau. Que lui était-il arrivé ?
Sa « connexion » avec son Goshujin-sama — l’éclaira instantanément.
Cette personne a fait quelque chose de si dangereux ! pensa Riona.
Dans ce cas, c’était au tour de Riona de le protéger.
Namu Seiryuuu, manifestez-vous —, pensa-t-elle.
Elle avait sorti le talisman de la femme pieuse et du roi-dragon et pria pour la protection divine du dieu de l’eau.
Une barrière pour se protéger quant à son incapacité à respirer sous l’eau, à résister à la pression de l’eau, à faire face à la baisse de la température corporelle due à la froideur de l’eau du lac avait été levée. Toutes sortes de calamités aquatiques avaient été repoussées autour d’eux.
Riona tenait Rokuhara inconscient avec sa seule main droite.
Shikigami, viens à moi, ordonna-t-elle.
Le talisman qu’elle avait lancé d’une main s’était transformé en carpe blanche sous l’eau.
C’était un gros poisson de près de deux mètres de long. Riona avait collé son corps le long du dos de la carpe avec le jeune homme Rokuhara et avait tapoté sa surface glissante.
La carpe-shikigami avait immédiatement commencé à nager.
Elle guidait les humains qui ne pouvaient vivre que sur terre vers un lieu de repos.
Quand elle leva les yeux, la conflagration brûlait encore, non seulement à la surface du lac, mais même sous l’eau. Riona avait eu l’intuition d’incarner son Oiseau de feu.
Ce feu, il pourrait ne pas disparaître pendant toute une semaine…, pensa Riona.
Ce n’était pas une autorité banale qui se contentait de brûler l’ennemi à mort avec une flamme féroce.
C’était très probablement quelque chose à libérer quand on voulait changer tout un pays en terre brûlée — une autorité de flamme d’annihilation. Une telle chose servait de « diversion » pour s’échapper…
C’était bien une bête tueuse de dieux. Quelle absurdité sans précédent ! Riona était profondément stupéfaite.
Le seul point positif était que grâce au grand feu qui brûlait bien au-dessus, l’eau qui devait être d’un noir intense était illuminée d’une lumière vive…
***
La natation confiée à un shikigami avait été si longue qu’on aurait dit une éternité.
Mais, en réalité, moins de dix minutes s’étaient seulement écoulées.
La carpe blanche entra dans une grotte sous-marine et les amena tous les deux jusqu’à un endroit qu’il fallait appeler « bulle d’air » qui existait au fond de l’eau.
Riona s’y était approchée en portant Rokuhara Ren toujours inconscient.
« Est-ce qu’il a senti l’odeur de l’air ici… ? » demanda Riona.
C’était un acte impossible pour les poissons ordinaires.
Riona avait pleinement profité de l’oxygène après si longtemps tout en calmant sa respiration.
Elle avait jeté un talisman au-dessus d’elle. Dès qu’il s’était collé au plafond, tout le plafond avait brillé et s’était éclairé. La zone d’air était étonnamment spacieuse.
C’était un espace qui pouvait contenir trois maisons prêtes à l’emploi aligné.
Il y avait une mare d’eau dans un coin qui était reliée à l’eau du lac.
« Alors, j’aimerais qu’il y ait aussi du feu. Un feu de joie modéré…, » murmura Riona.
Les lèvres de Riona frissonnèrent et elle aspirait au feu.
Le Sanctuaire de Midgard était déjà froid en temps normal. De plus, cet endroit était une caverne souterraine que la lumière du soleil n’atteignait pas alors que tout son corps était trempé d’eau.
Elle était complètement gelée jusqu’au centre de son corps. Elle était déjà incapable de sentir le bout de ses doigts et de ses orteils.
Comment obtiendrait-elle de la chaleur ? Les allumettes et le briquet qu’elle avait apportés de la Terre étaient trempés et ne pouvaient pas être utilisés. De plus, il n’y avait pas de bois d’allumage, ce qui était essentiel — .
« Maintenant que j’y pense, » murmura Riona.
Rokuhara Ren qui était aussi mouillé. Elle avait fouillé sa veste.
Elle avait sorti une paire de silex noirs de sa poche. C’était un cadeau du dieu de la foudre, Thor. C’était une excellente chose pour faire un feu à un endroit où il n’y avait pas de feu ou quelque chose comme ça…
*Gan —, gan — *. Elle les avait frappés très fort.
Il y avait eu cinq ou six étincelles dispersées par les pierres. Pendant qu’elle les regardait, ils s’étaient réunis en un seul et étaient devenus une petite braise rougeoyante, et finalement elle avait commencé à brûler vigoureusement — .
C’était devenu un assez grand feu de joie.
Même s’il n’y avait même pas de bois d’allumage, c’était une puissance de feu florissante comme un feu de camp.
« Uuh. Le cadeau de Thor nous a sauvés d’une façon ou d’une autre…, » murmura Riona.
Elle se sentait reconnaissante de tout son cœur en s’approchant du feu.
Les vêtements mouillés faisaient baisser sa température corporelle. Riona avait ignoré qu’une personne du sexe opposé dormait à côté d’elle et avait enlevé ses vêtements, sauf ses sous-vêtements. Sa silhouette élancée avait ainsi été exposée.
Son corps était suffisamment courbé (d’après son auto-évaluation).
Mais, ce n’était pas une silhouette attrayante au niveau du modèle de maillot de bain hélio comme la princesse Cassandre qui était avec eux récemment. Elle avait une telle conscience d’elle-même. Cependant, eh bien — .
« Peut-être que Rokuhara-san ne se soucie pas vraiment d’une telle chose…, » murmura Riona.
Elle avait pu comprendre considérablement la personnalité de son Goshujin-sama.
C’était grâce à son association avec lui lors de cette succession des carnages et le « lien » de son autorité qui avait été relativement profond en peu de temps qu’elle avait pu le faire. La personne en question était allongée comme si elle était morte.
Sa respiration et aussi ses battements de cœur s’arrêtaient la plupart du temps.
Son corps était aussi froid que de la glace. Mais quand elle avait vérifié son pouls avec beaucoup d’attention, il y a eu une légère pulsation.
« C’est parce que c’est la même chose… avec le temps, il a protégé la princesse Cassandre, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
C’était un état de mort apparente. Riona le savait.
Elle connaissait la raison pour laquelle elle s’était échappée sans risque d’être exposée par la flamme qui avait tout brûlé, même sous l’eau…
Il en fut de même lorsque Cassandre s’était fait trancher par l’épée du héros Ajax le Petit — et qu’elle n’avait pas du tout été blessée. Elle était protégée par l’autorité de la déesse Némésis.
« La protection divine de la rétribution » qui avait été accordée à un humain qui avait fait une bonne action.
Quand cette personne était exposée au danger, elle recevait une récompense pour sa bonne action. Même s’il s’agissait d’une situation absolument coincée, elle serait en mesure de lutter en laissant la personne indemne ou légèrement blessée — .
« Mais la fortune et le malheur sont entrelacés. Le désastre qui nous assaille sera le receveur de la dette de Rokuhara-san qui va porter le chapeau de cette personne en temps de crise…, » déclara Riona.
Plus précisément, il s’agissait de douleurs au cœur et d’une détérioration de ses fonctions corporelles.
À cause de cela, il n’avait pas réussi à esquiver l’épée d’Ajax le Petit. Même aujourd’hui, il avait eu du mal à respirer, s’était tordu de douleur et avait perdu connaissance sous l’eau.
« Vous pourriez mourir si vous ne l’utilisez pas plus prudemment, » elle avait averti son Goshujin-sama qui était incapable de parler. La façon d’utiliser cette autorité était terriblement dangereuse.
« Même maintenant, vous mourrez si rien n’est fait, » continua-t-elle.
Il ne fallait pas l’utiliser à la légère. Mais quoi qu’il en soit, ce jeune insouciant accorderait la protection divine du châtiment à d’autres personnes étrangement facilement — .
Grâce à cela, Riona avait échappé de justesse à la mort.
« Haa. » Riona soupira et enleva les vêtements du jeune homme.
C’était un acte qu’elle voulait éviter en tant que jeune fille à sa puberté. Mais elle ne voulait pas que le corps de Rokuhara Ren, qui était dans le coma, soit refroidi davantage. Pour l’instant, elle lui enleva les vêtements du haut.
« Bon sang de bonsoir. Me faire faire quelque chose comme ça, quel outrageux Goshujin-sama ! » s’exclama Riona.
Le corps de Riona s’était légèrement réchauffé grâce au feu de joie.
Elle avait touché le corps du jeune homme avec sa main. Il était froid comme la neige. S’il n’était pas traité immédiatement, il ne retrouverait pas sa chaleur et mourrait.
Elle avait alors invoqué un talisman de guérison pour toutes sortes de maladies. Elle l’avait brûlé avec ses pouvoirs magiques et l’avait avalé.
Puis, Riona l’avait embrassé.
Un tueur de dieux qui ne devrait pas être atteint par une technique magique pourrait recevoir le sort divin de guérison par un bouche-à-bouche.
Après cela, elle se souvint de l’alcool médicinal qu’ils avaient reçu du dieu de la foudre Thor. L’hydromel de la passion. Le silex était si utile que…
Riona avait sorti un petit pot de la poche de ses vêtements qu’elle avait enlevés.
Elle but l’hydromel à l’intérieur et le garda dans sa bouche. C’était terriblement doux. De plus, la teneur en alcool était élevée. L’intérieur de sa bouche est devenu chaud comme s’il brûlait. Elle l’avait estimé tout en transférant cela avec un bouche-à-bouche — .
Ainsi, elle l’avait versé dans sa bouche, puis elle l’avait transféré dans la bouche de son Goshujin-sama, le lui faisant boire.
« Ce serait génial qu’il soit guéri avec ça, » murmura Riona.
Riona avait terminé le traitement de base et s’était sentie légèrement soulagée.
Elle avait ensuite convoqué deux talismans et les avait changés en vêtements épais. C’était pour le remplacement des couvertures. Elle en avait mis un pour elle, tandis qu’elle en enveloppait l’autre autour du jeune homme qui était allongé alors qu’il était encore nu sur le haut de son corps.
… Et quelques minutes plus tard.
Le teint était revenu sur le visage pâle de Rokuhara Ren.
Elle lui avait touché la joue. Il était un peu plus chaud qu’avant. Le pire était passé et il avait survécu.
« Comme prévu, les Tueurs de Dieux ont une force de vie absurde. D’ailleurs, quand je regarde Rokuhraa-san comme ça, son visage est vraiment mignon…, » Riona avait murmuré ça, alors qu’elle avait été surprise.
Elle se demandait pourquoi elle ressentait ça. Le Goshujin-sama qui dormait sous ses yeux — lui était terriblement cher.
« Ah, non, eh bien. Mis à part la question de savoir s’il est comme un Roi-Démon ou non, j’ai appris tout à l’heure qu’il a un côté majestueux quand il suit son propre chemin, cependant…, » murmura Riona.
Oui. S’il avait utilisé son propre pouvoir… au lieu de braver ce genre de danger, il devrait pouvoir « s’enfuir tout seul ».
Cependant, il ne l’avait pas fait que ce soit avec Riona ou avec la princesse Cassandre. Maintenant qu’elle s’en était rendu compte, elle voulait le remercier honnêtement. Mais, il devrait être comme un « camarade de voyage », alors il n’y avait aucune raison pour elle d’avoir le sentiment que sa personnalité très gênante était selon elle mignonne.
« Si c’est comme ça, c’est peut-être une personne aimable… pas ça ! » s’exclama Riona.
Quelque chose que l’on pourrait même qualifier de grande illusion était en train de se former.
Riona en était consciente et jeta un coup d’œil au sol.
Elle observa le petit pot qui était scellé avec de la cire jusqu’à tout à l’heure. Il était rempli de l’hydromel de la passion qui était un cadeau du dieu de la foudre. Si elle s’en souvenait bien…
« En le buvant, votre endurance sera incomparable et votre passion explosera en raison de ses effets médicinaux… ne me dites rien, » murmura Riona.
Elle avait pris une fois de plus le petit pot et essaya de renifler l’odeur à l’intérieur.
Cela ne sentait pas seulement l’alcool, il y avait aussi un parfum sucré comme le sirop. Elle avait l’impression qu’elle s’enivrerait juste à cause de ça. Quand elle regarda le Rokuhara Ren endormi, la tête étourdie, l’euphorie s’élevait peu à peu.
« C’est donc la faute de cette chose ! » s’exclama Riona.
Comme on pouvait s’y attendre d’un alcool de choix certifié par le dieu de la foudre, il avait un pouvoir magique outrancier.
Maintenant qu’elle y pensait, même le corps très froid de Riona lui avait donné une sensation agréablement chaude quand elle l’avait touché. Et puis, au plus profond d’elle, une puissance se tortillait, à la recherche de son « goshujin-sama »…
« Ah —, » Riona l’avait alors remarqué.
Il y avait quelque chose de différent de « l’illusion » due à l’hydromel qui se tortillait au fond de son corps.
C’était une impulsion qui désirait tirer de la puissance de son Goshujin-sama endormi, même de force pour devenir encore plus forte et un plus grand serviteur. Après tout, la réincarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu avait autant de valeur, seul le siège de la reine convenait à la personnalité appelée Toba Riona.
Le pouvoir accordé par le jeune tueur de dieux la faisait chercher encore plus de pouvoir, et cela avait réveillé Riona — .
« Rokuhara-san…, » un chuchotement, complètement différent de ce que faisait normalement Toba Riona, s’échappa de ses lèvres.
Puis elle ouvrit les vêtements blancs enroulés autour de son maître endormi qui remplaçaient une couverture, et le soutint pour qu’il s’appuie sur la surface rocheuse de la grotte.
C’était le bon moment pour qu’il dorme. Ainsi, elle pouvait…
Elle se pencha sur Rokuhara Ren, amena ses lèvres vers son cou, et quand elle allait sucer son cou.
« Riona, si tu as ce genre d’intention, alors je suis honoré et je l’accepterai avec plaisir… Mais est-ce que je peux changer légèrement de posture ? »
« … !? »
Riona était revenue à la raison et s’était sentie consternée.
Rokuhara Ren reprenait connaissance devant elle à une distance où leurs souffles pouvaient se toucher.
***
Partie 4
« En d’autres termes, Riona, tu es obtenu de la force à cause d’une faute que j’ai commise ? » demanda Ren.
« Voilà, c’est bien ça… Rokuhara-san, l’autorité que vous avez volée à la déesse Nike, je peux oser dire que c’est une capacité à “créer une partenaire volante et à lui faire partager une force qui peut certainement lutter contre un Dieu”, » expliqua Riona.
Ren avait ouvert les yeux au moment où elle était sur le point d’agresser le dormeur.
Lorsqu’il l’appela, Riona fut très agitée et commença à expliquer les circonstances.
Elle était habillée avec audace d’une lingerie de couleur cerisier avec sur son corps, un tissu blanc qui ressemblait à une serviette de bain. En raison de ça, on pouvait voir clairement son style qui ressemblait à celui d’un modèle mince et pourtant doté d’une rondeur féminine au niveau de ses seins ou pour le renflement de ses fesses.
Et puis Riona essayait désespérément de faire semblant d’avoir du sang-froid.
« Et, l’impulsion de chercher l’énergie magique du Goshujin-sama s’est déchaînée et je pense que cela a peut-être fait que j’ai essayé de prendre cette énergie sans permission…, » expliqua Riona.
« Donc ce genre de chose peut aussi arriver même quand ce n’est pas au milieu d’une bataille, hein, » demanda Ren.
« Ça, c’est la faute de l’alcool de Thor. En outre, il y avait diverses choses qui ont causé l’illusion qui s’est formée en moi ! Mais je vais vous épargner les détails ! » déclara Riona.
« Ah. Riona, tu parles donc du fait de m’avoir embrassé, » répondit Ren.
« … !? Comment savez-vous ça !? » s’exclama Riona.
« À propos de ça. J’ai trouvé ça étrange parce que je suis vivant, même si je pensais déjà être mort. Et si c’est toi, Riona, tu aurais certainement l’impression de pouvoir faire la même chose que lorsque Cassandre m’a guéri auparavant. Ah, c’est vrai. Tu m’as aussi aidé à l’époque où Athéna m’a eu à Troie, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« ... aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa- ! »
Ren avait été témoin du comportement chaotique de Riona qui ne pouvait que rarement être vu.
C’était une fille calme, cool et attentive avec un esprit vif et brillant, en plus, elle avait un tempérament de reine. Mais c’était aussi une jeune lycéenne qui commettait souvent des bévues imprudentes. En ce moment, elle avait poussé un cri de stupéfaction.
Elle avait tenu sa tête et avait laissé échapper un gémissement désespéré.
« Alors vous l’avez réalisé…, » déclara Riona.
« Je n’en étais pas vraiment sûr jusqu’à maintenant, » répondit Ren.
« S’il vous plaît, dites-moi aussi une chose pour référence. Quelle a été la base de votre assurance… ? » demanda Riona.
« Riona, tu es en train de tomber amoureuse de moi, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Quoi — ! » s’exclama Riona.
« Mon instinct pour ce genre de choses ne m’a jamais trompé, alors j’en suis sûr, » annonça Ren.
C’était une personne sensible avec une bonne volonté envers les autres depuis longtemps.
Et puis, même quand il se rendait compte que l’autre partie ne l’aimait pas, il réduisait la distance sans agir timidement. C’était l’humain appelé Rokuhara Ren. C’était peut-être grâce à cela qu’il avait acquis cet instinct.
Riona était complètement étonnée qu’elle eût même oublié de le nier. Ren lui avait souri.
Par contre, il semble que la « reine » soit inexpérimentée dans ce genre d’approche. Elle avait parlé avec panique.
« M-Même si c’est de l’amour, est-ce que vous connaissez ça ? Il n’y a pas d’émotion entre l’homme et la femme… c’est une émotion entre les humains, c’est ce qu’ils appellent le sentiment d’aimer et de détester qu’on peut ressentir — ! » s’exclama Riona, en panique.
« Ouaip ouaip. J’ai tout à fait compris, » Ren répondit avec désinvolture et expira *fuuuuuuuuuu*.
« Mon corps est pire que quand j’ai fini à Troie. Je vais me reposer encore un peu, » déclara Ren.
« Ah, alors, je vais aussi…, » balbutia Riona.
Ren s’était enveloppé dans le tissu qui était préparé à son réveil.
Riona avait agi comme lui. Elle était aussi fatiguée. Elle s’était sentie un peu somnolente.
Ainsi, ils s’assirent tous les deux à côté du feu de camp et sentirent l’air froid s’infiltrer.
« J’ai oublié de demander, mais, où est-ce qu’on est ? » demanda Ren.
« Nous nous sommes glissés dans une grotte depuis ce lac sous-marin et sommes arrivés ici, » répondit Riona. « Au début, je pensais que cet endroit n’était qu’un point d’air, mais… Il semble que l’air se déplace aussi, alors peut-être qu’il est relié à une grande caverne quelque part. »
« Se pourrait-il que ce soit un donjon ? » demanda Ren.
« C’est possible. Si nous avons de la chance, nous trouverons peut-être un chemin vers la surface, » répondit Riona.
Cependant, à l’heure actuelle, ils voulaient se reposer plutôt que d’explorer.
Ren s’appuya de nouveau sur le mur de la grotte et ferma les deux yeux.
Après plusieurs minutes ou dizaines de minutes comme ça, alors qu’il dormait… quelque chose se tortillait à côté de lui.
« Qu’est-ce que tu fais, Riona ? » demanda Ren.
« … Hein ? » Riona entrait dans le tissu qui entourait Ren.
Ses yeux avaient l’air somnolents. Et puis, elle était venue à ses côtés comme si elle était somnambule, comme un chat qui s’était glissé dans le futon de son propriétaire au milieu de la nuit à la recherche de chaleur.
Le corps élancé de Riona s’était blotti très près de Ren.
Sa chaleur était agréable.
Le feu brûlait juste à côté d’eux. Cependant, leur corps était encore très froid après avoir dormi dans un espace souterrain froid qui ressemblait à un réfrigérateur.
De plus, Riona, qui dormait encore à moitié, amena ses lèvres vers le visage de Ren.
« Riona ? » murmura Ren.
« … Ah. Que faites-vous, Rokuhara-san !? » s’exclama Riona.
« Ce n’est pas moi, on dirait que c’est toi qui viens de t’accrocher à moi, » répondit Ren.
Quand il lui avait fait cette remarque, Riona avait dit « … Hein ! » et elle était revenue à la raison. Son visage était devenu sérieux et s’était séparé de Ren sans tarder. Elle avait ramassé son propre tissu qui avait été jeté par terre.
« Toutes mes excuses. Alors, bonne nuit Rokuhara-san, » déclara Riona avec son expression tendue et son intelligente habituelle puis elle s’allongea.
Elle lui montra le dos et commença à avoir le souffle d’un dormeur. Il comprit qu’elle faisait semblant de dormir, mais il lui donna la compassion du samouraï. Ren avait aussi fermé les yeux une fois de plus. Quelques minutes plus tard.
« Tu es revenue contre moi, Riona, » murmura Ren.
« C’est…, c’est la faute de votre autorité, Rokuhara-san ! C’est la raison pour laquelle mon corps cherche inconsciemment à entrer en contact avec vous ! » répliqua Riona.
Riona s’était glissée une fois de plus dans la couverture de Ren alors qu’elle était à moitié endormie.
Elle était revenue à la raison quand il lui avait parlé et elle s’était justifiée avec un regard désespéré. Il s’appuyait sur le mur alors qu’il était collé à Riona. Ren lâcha un « C’est bon. »
Heureusement, le tissu blanc était assez long et il pouvait s’enrouler autour des deux individus.
« Alors, dormons ensemble comme ça. De cette façon, nous pourrons tous les deux nous reposer calmement, non ? » déclara Ren.
« Quoi ? Quelle suggestion absurde ! » s’exclama Riona.
« C’est bon, c’est bon. Je ne ferai rien d’étrange. Parfois, une amie ou une copine me demandait de dormir avec. J’ai l’habitude de ça, » déclara Ren.
« Dormir avec !? » s’exclama Riona.
« Parfois, il y a des gens qui se sentent seuls quand ils dorment seuls, » déclara Ren.
« Les personnes en relation avec vous, Rokuhara-san, sont un peu trop débridées ! » Riona avait dit cela et s’était séparée de lui. Elle allait s’endormir une fois de plus, mais au bout d’un moment, elle s’était rendu compte d’une chose.
« Regarde. C’est mieux de dormir avec moi comme ça, » déclara Ren.
« Ce n’est pas mon intention, mais c’est entièrement de votre faute, Rokuhara-san ! Parce qu’il y a l’impulsion en moi qui veut prendre de force le pouvoir du mon Goshujin-sama par tous les moyens possible et mon intérêt envers vous —, » répondit Riona.
« Ah, donc tu t’intéresses à moi, » s’exclama Ren.
« Oups. Ma langue a glissé…, » s’exclama Fiona.
Finalement, Riona, qui s’était glissée une fois de plus dans sa couverture, avait fini par abandonner.
Elle avait été enveloppée dans le même tissu que Ren avec une expression qui n’était pas claire si elle était en colère ou déconcertée. Ils s’appuyaient ensemble sur le mur de la grotte.
« C’est…, c’est une bonne occasion, donc je veux confirmer quelque chose, » Riona essaya de parler calmement afin de réprimer ses émotions en cours. « Rokuhara-san, quand vous courez partout en utilisant l’autorité de vengeance de Némésis — vous devez être seul ? L’autorité sera inutilisable lorsque vous serez avec quelqu’un. N’est-ce pas vrai ? »
« C’est incroyable que tu l’aies remarqué, » répondit Ren.
Les yeux de Ren s’ouvrirent en grand vers ce que le compagnon sur son côté gauche indiquait.
La chaleur de Riona en sous-vêtements, nichée à ses côtés, réchauffait le haut de son corps nu.
« L’as-tu aussi appris parce que tu es connectée à moi ? » demanda Ren.
« Oui. Si vous voulez protéger votre camarade, accordant la protection divine de la rétribution en sachant le risque — vous devez rester près de la princesse Cassandre ou de moi, » déclara Riona.
« Et, s’il semble que vous deux soyez en danger…, » répondit Ren.
« Rokuhara-san, vous pouvez instantanément devenir un bouclier pour recevoir l’attaque et activer la vitesse de fuite de Némésis. Comme ça, vous pouvez porter votre camarade et vous enfuir à toute vitesse. Si cela réussit, personne ne sera blessé — . Je pense que c’est vraiment possible. Mais Rokuhara-san, vous n’avez même pas essayé. En d’autres termes, avez-vous fini de confirmer que c’est impossible ? » continua Riona.
« Correct. Ce n’est pas comme si je ne pouvais pas le faire. Mais une fois, j’ai passé un moment terrible à cause de ça, » répondit Ren.
Les cheveux de Riona étaient lisses comme de la soie.
Ren trouvait cela agréable tout en souriant.
« Julio qui était impliqué à l’époque m’a donné son raisonnement. Le pouvoir de rétribution est en quelque sorte “un pouvoir qui permet de manipuler le temps”, et c’est pourquoi nous avons été soufflés dans ce genre d’endroit à ce moment-là, » expliqua Ren.
« Manipulation du temps — . Je comprends, » déclara Riona.
Comme je m’y attendais d’elle. Riona acquiesça d’un signe de tête.
« “Une attaque de mauvaise volonté” qui s’est produite dans le passé est manifestée et rejouée au moment de l’activation. C’est l’autorité de Némésis. De plus, la fuite à l’aide de la vitesse de fuite de némésis, c’est un peu comme voyager vers l’avenir, non ? » demanda Riona.
« C’est très proche de l’explication de Julio ! » s’exclama Ren.
« Si je deviens Yatagarasu, alors je peux aussi faire quelque chose de similaire. Rokuhara-san, votre vitesse lorsque vous vous enfuyez n’augmente pas. Vous raccourcissez le temps nécessaire pour vous déplacer d’un point A à un point B, » expliqua Riona.
« C’est vrai, c’est vrai. C’est une utilisation plus économique de l’énergie plutôt que d’augmenter ta vitesse physiquement, » répondit Ren.
« Le fardeau pour le corps sera également plus léger de cette façon. Et puis “réduire le temps de trajet est égale à se déplacer légèrement vers l’avenir”…, » continua Riona.
« Ouaip. C’est comme si j’arrivais un peu plus vite dans le futur que les autres, » répondit Ren.
« … Némésis n’est pas une déesse qui est rapide. C’est une déesse qui manipule le karma de l’humain et du monde. Rokuhara-san, si vous voyagez vers le futur avec quelqu’un d’autre au lieu d’utiliser seul cette autorité — deux karmas s’emmêleront et on ne saura pas où vous arriverez…, » expliqua Riona.
S’il s’agissait simplement d’une autorité pour se déplacer avec une super accélération, une telle situation ne se produirait pas — .
Auparavant, Julio l’avait réprimandé comme ça d’une voix tremblante.
Toba Riona qui était arrivée à la même conclusion sans en faire l’expérience était vraiment incroyable… non. Peut-être qu’elle ressentait aussi quelque chose à travers sa connexion avec Ren.
Ren avait remarqué quelque chose quand il allait lui parler. « Serait-ce que… Riona, veux-tu m’embrasser ? »
« … !? Embr…, ça n’existe certainement pas ! C’est plutôt une sombre pulsion de vouloir arracher le pouvoir divin se trouvant à l’intérieur de votre corps pour en faire le mien ! » répondit Riona.
Le visage médusé de Ren — était approché par les lèvres de Riona quand il l’avait remarqué.
Ses lèvres étaient légèrement ouvertes et séduisantes, tandis que ses yeux désiraient ardemment quelque chose. Elle avait certainement eu l’atmosphère d’une « reine sombre qui aspirait au pouvoir ». Mais l’atmosphère d’une « jeune fille qui allait céder son corps et son esprit à une passion qui ne pouvait être contenue » pouvait aussi être vue plus clairement chez elle.
« Si vous voulez maudire un tueur de dieux, il faut que cela soit fait à l’intérieur du corps. Poséidon a aussi dit ça ! » déclara Riona.
« Si ça ne dérange pas, Riona, essayons de nous embrasser une fois pour un test. Peut-être qu’en faisant cela, tu te sentiras rafraîchi et tu pourras dormir à l’aise, » proposa Ren.
« Je, ce n’est pas quelque chose à tester n’est-ce pas… ? » balbutia Riona.
« Alors, ce serait bien s’il y avait un moyen de couper notre “connexion” d’une manière ou d’une autre. À ce rythme, toi et moi, nous ne pourrons pas nous reposer. Essayons diverses choses, » déclara Ren.
« Hein ? » s’exclama Riona.
Riona fixait Riona d’un air perplexe tout en étant enveloppée dans le même tissu que Ren.
« Rokuhara-san, est-ce que vous dites que vous n’avez pas besoin de ma force ? » demanda Riona.
« J’en ai vraiment besoin. Mais, ce n’est pas quelque chose que je peux accepter en ignorant tes sentiments, » déclara Ren.
« A-Allez-vous abandonner une arme qui est absolument essentielle pour combattre les dieux !? Ce sont des paroles impensables venant d’une personne qui a même tué un Dieu ! » s’exclama Riona.
« Haha, je ne suis pas doué pour entraver les autres ou me faire moi-même entraver, » répondit Ren.
Quand il avait dit honnêtement ce qu’il avait en tête, Riona avait demandé de nouveau avec consternation.
« Alors pourquoi quelqu’un avec cette personnalité parle-t-il de quelque chose comme le mariage politique ? » demanda Riona.
« N’est-ce pas le contraire ? C’est parce que j’ai ce genre de personnalité que je peux exercer toute ma force au nom de l’objectif et de l’intérêt mutuel des deux parties. Au sujet du mariage avec moi, même si c’est juste pour l’apparence — si cela t’est utile, alors ce ne sera pas un problème pour moi de m’adapter, tu sais ? » répondit Ren.
« … »
« Tu as juste besoin de me soutenir dans le monde mythologique, » continua Ren.
« Intérêt mutuel, n’est-ce pas…, » Riona semblait ressentir quelque chose et elle marmonna. « Moi aussi, je m’inquiète pour l’avenir du monde, alors je veux faire tout ce que je peux. Si, ce faisant, je profite de mon lien avec le Roi-Démon pour créer un environnement facile à vivre pour moi — ce sera une affaire qui amènera de grandes félicitations. Mais, l’échange équivalent est aussi la vérité de la vie. Ceux qui souhaitent une grande récompense doivent payer le même prix… »
Riona ferma les yeux un instant. Peut-être qu’elle triait ses pensées.
« Je ne pense pas à vouloir gagner contre un Dieu. Après tout, les Dieux et l’homme ne sont pas au même niveau. Mais moi, je veux être une existence suprême parmi les humains. Si je peux recevoir la puissance nécessaire pour cela — je ne serai pas réticente à me lier à vous, Rokuhara-san, » annonça Riona.
« Vraiment ? » demanda Ren.
« Oui. Je me fiche des moins que rien. À cet égard, Rokuhara-san, vous êtes quelqu’un qui protégera vos proches sans tenir compte du risque, vous prendrez aussi un pari avec un air nonchalant… Vous êtes une personne stupide, mais je pense aussi que vous êtes un gros bonnet outrageux. Alors, je vous rejoindrai sur mon terrain, » répondit Riona.
Cette fois, Riona se rapprocha de ses lèvres, alors que c’était décidé par sa propre volonté et chuchota ceci. « Que pense Rokuhara-san d’un engagement pour le moment ? »
« Toi et moi ? » demanda Ren.
« Oui. C’est une honte d’utiliser cette méthode, mais c’est utile. Utilisons-le non pas pour un mariage contractuel, mais pour un engagement contractuel. Je pense qu’avoir une relation d’échange réciproque devrait être assez acceptable…, » répondit Riona.
« C’est une bonne idée, » déclara Ren.
Le contrat avait été formé. Leurs lèvres s’étaient rencontrées.
Ren était comme d’habitude, mais Riona était clairement maladroite. Ses épaules étaient tendues. Mais, il avait certainement ressenti — quelque chose comme un souffle de vie avait été insufflé en lui par ses lèvres.
« Je pense que mon corps va un peu mieux, » déclara Ren.
« J’ai appliqué de la magie de guérison. Rokuhara-san, vous n’aviez après tout pas l’air d’avoir guéri complètement, » expliqua Riona.
« Même si ce serait bien que tu arrêtes de m’appeler d’une telle manière, » déclara Ren.
« Non, pas question. Après tout, la question des fiançailles est un secret pour l’instant de la princesse Cassandre et Stella. Nous devrions nous abstenir de tout acte suspect, » déclara Riona.
« N’est-ce pas bien de leur dire ? » demanda Ren.
« On ne peut pas… Je vais être trop gênée, » répondit Riona.
Ils séparèrent légèrement leurs lèvres, rapprochèrent leur front et se murmurèrent à l’oreille l’un de l’autre.
Il n’y avait pas de problème avec cette distance rapprochée, donc comme prévu Riona avait ouvert son cœur beaucoup plus qu’avant. C’était à tel point que ce ne serait pas étrange même si elle développait une émotion romantique en elle.
Cependant, pour l’instant, ils voulaient dormir.
Pour la énième fois, Ren s’appuya sur le mur de la grotte et ferma les yeux.
Riona avait aussi fait la même chose de son côté. Elle posa sa tête sur l’épaule de Rokuhara Ren et s’appuya sur lui. Ils dormaient ensemble, groupés dans le même tissu.
Est-ce grâce à leur corps collé l’un à l’autre, ou grâce à l’échange contractuel ?
Riona, qui était agitée avant, ne bougeait plus et tous les deux avaient finalement pu s’offrir un bon sommeil.
***
Partie 5
Une nuit s’était écoulée.
Le char à chèvres qui était conduit par le dieu Thor, le dieu de la foudre, se précipitait dans le ciel au petit matin.
La vitesse était à peu près la même avec les oiseaux qui battaient des ailes tranquillement. Cependant, ils ne se dirigeaient pas particulièrement vers une destination, donc c’était très bien ainsi.
« Si c’est moi qui les dirige, alors ces gars peuvent même voler vers le ciel ! » Thor parlait avec vantardise. Mais ses compagnons de voyage n’avaient pas vraiment réagi.
Elles se penchèrent hors du poste de conduite pour regarder la situation en bas.
« Ce feu ne montre aucun signe de vouloir disparaître ! » s’exclama Stella.
« Est-ce que Ren-sama et Riona-sama sont en sécurité… !? » s’exclama Cassandre.
La petite déesse Stella était vexée tandis que la princesse Cassandre parlait avec inquiétude.
La surface du monde d’en bas était enveloppée de flammes. Il semble que le feu ait été déclenché par celui qui avait tué le loup démoniaque Fenrir. Ou peut-être qu’un valeureux guerrier de la race des géants du feu était apparu.
Certes, un pouvoir divin peu commun avait été ressenti de cette flamme qui avait frappé cette région…
« À propos de ça, Stella. Tu sens que ton compagnon est vivant, n’est-ce pas ? » demanda Thor.
« Oui. Ren et moi ne faisons qu’un, corps et âme après tout, donc il n’y a pas d’erreur ! Cet homme est indubitablement dans les flammes en bas ! » répondit Stella.
« Cependant, il devrait être réduit en cendres, » déclara Thor.
« Thor-sama. Je pense qu’ils sont tous les deux dans un endroit sombre quelque part. Ah, il n’y a pas de raison particulière à ma façon de penser…, » la belle princesse Cassandre parlait aussi avec hésitation, tout comme Stella.
Après ça, il avait compris. Elle parlait du sous-sol de Midgard. Les humains vivaient à Midgard et les géants vivaient à Jotunheim — mais en dessous, il y avait le monde souterrain de Nidavellir.
C’était un monde où vivaient les nains et les elfes noirs.
« Stella. As-tu une estimation de la position générale de ton autre moitié ? » demanda Thor.
« Eh… c’est possible si ce n’est qu’une direction grossière, » répondit Stella.
« Bien. Dans ce cas, dis-moi dans quelle direction c’est ! Allons-y, les gars ! » déclara Thor.
À l’instant d’après, le char du dieu de la foudre, Thor, se transforma en lumière avec ses passagers.
Il devint de la lumière et descendit à terre, coupant à travers la mer de flammes. La foudre miraculeuse — s’enfonça profondément dans le sol avant d’atteindre les profondeurs de la terre.
***
On ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait dormi avec Rokuhara Ren.
Le soleil ne pouvait pas être vu à l’intérieur de la grotte. Elle ne pouvait pas deviner l’heure. Riona regarda autour d’elle d’un œil endormi.
Goshujin-sama était juste à côté d’elle. Il s’accrochait fermement à Riona.
Les deux individus étaient enveloppés dans une seule couverture. Ils partageaient leur chaleur tout en se reposant pendant tout ce temps. Rokuhara Ren dormait encore.
Il n’y avait rien à faire. Après tout, le fardeau lui incombait en grande partie.
Riona regardait le visage endormi de son Goshujin-sama d’un regard doux qui ne lui ressemblait pas.
C’était à ce moment-là, un son de tonnerre résonna de quelque part. Cela avait grondé jusqu’à ce que la roche et le plafond s’effritent.
« Oo, je les ai trouvés ! »
C’était une voix d’un jeune homme qu’elle avait déjà entendue auparavant. C’était la voix du dieu de la foudre, Thor.
Chose choquante, le plafond s’était mis à tomber et un char recouvert d’éclairs était descendu lentement.
« Alors vous êtes en vie, la fille-oiseau ! — Oh ? » s’exclama Stella.
« Je suis vraiment contente, Riona-sama ! — Hein ? » s’exclama Cassandre.
Une grande quantité de roches tombaient du plafond. L’impact avait provoqué une rafale.
À cause de ça, le tissu avait glissé vers le bas. Le tissu blanc que Rokuhara Ren et Toba Riona utilisaient comme couverture…
C’est pourquoi elle ne pouvait même pas cacher son apparence inconvenante.
Riona qui ne portait que de la lingerie à fleurs de cerisier et son Goshujin-sama dont le haut du corps était nu dormaient en s’enlaçant — c’était vraiment un spectacle scandaleux.
Et puis, Rokuhara Ren avait ouvert les yeux à cette heure tardive.
« Eehhh ? Thor, Stella et Cassandre… tout le monde, pourquoi êtes-vous tous ici ? » demanda Ren.
« Je, c’est nous qui voulons poser la question, Ren !? » La mini déesse avait rugi vers Ren qui dormait encore à moitié.
Riona réfléchissait pendant ce temps. Non, à ce stade, c’était déjà inutile, quelle que soit l’excuse qu’elle essayait de trouver. Il y avait une limite à être honteux. C’était Toba Riona. Même si elle n’était qu’orgueilleuse ou vaniteuse, elle voulait effrayer « tout le monde » le plus possible ici. D’une manière brillante.
C’est pourquoi Riona avait souri gracieusement, tout en pensant secrètement que ce serait génial si cette situation pouvait ressembler aux suites d’une scène d’amour d’un drama qui aurait été classé R-15.
« Tout le monde, vous arrivez au bon moment, » Riona parlait calmement avec une élégance incomparable de la normale. « En fait, Rokuhara-san et moi venons de nous fiancer. Je tiens humblement à en informer tout le monde. »
« Je… c’est vrai !? » s’écria Cassandre.
« Qu’est-ce que vous avez dit !? » s’écria Stella.
La princesse Cassandre fut frappée d’admiration, tandis que Stella hurlait.
D’un autre côté, Thor avait l’air déconcerté. Les deux chèvres de montagne Tanngrisnir et Tanngnjostr hennissaient en ce moment.
Et puis, Rokuhara Ren ne sourit que vaguement et pourtant d’une manière magnanime.
***
Chapitre 5 : Hiver du Ragnarok
Partie 1
La neige s’accumulait rapidement.
Une quantité surprenante de neige tombait du ciel sombre et nuageux.
« Même s’il faisait beau il n’y a pas si longtemps, c’est soudain devenu un pays de neige, » déclara Ren en regardant le paysage enneigé qu’il n’avait presque que du blanc.
À côté de lui, la princesse de Troie faisait une louange aux yeux pétillants. « C’est la première fois que je vois autant de neige s’accumuler ! »
« Cassandre, tu viens après tout d’un pays chaud, » déclara Ren.
Trois jours s’étaient écoulés depuis la confrontation avec le marquis Voban.
Ils étaient en train de traverser la terre désolée du pays des géants sur un char à chèvres pour retourner dans le pays humain de Midgard.
Mais, de la neige poudreuse aspergeait la terre depuis hier matin. Malgré tout, ils avaient continué à faire rouler le chariot, et pourtant le temps était passé à une très forte chute de neige le soir venu.
Ren et son groupe se réfugièrent donc dans une résidence voisine.
Eh bien, au sens japonais du terme, ce n’était qu’un simple groupe de trois bâtiments qui ressemblait à trois maisons alignées. Cela semblait à la maison de géants et ils devaient vivre là jusqu’à récemment, mais maintenant c’était vide. Ils étaient probablement allés attaquer Midgard.
Ils y passèrent la nuit pour se mettre à l’abri de la neige, et le matin — .
Quand ils avaient essayé de se rendre à la façade de la maison, il y avait partout un paysage enneigé.
Beaucoup de neige tombait des branches et des feuilles des arbres qui poussaient dans la zone, faisant parfois un bruit sourd.
De plus, la chute de neige n’était toujours pas terminée.
Mais il y avait une bonne chose quand même. Beaucoup de bois sec était stocké dans la résidence.
Et puis, il n’y avait pas de plancher disposé au milieu d’une salle au sol dénudé. Ils pourraient donc faire un feu là-bas. On devrait plutôt dire que c’était un foyer primitif.
Ils y brûlaient vigoureusement le bois pour se réchauffer.
« J’espère que Thor-sama n’aura pas froid, » déclara Cassandre.
« Il avait même ce genre de silex, donc il ne sera pas inquiet quand il lui faut faire du feu, » déclara Riona.
Hier soir, Thor était sorti jeter un coup d’œil ailleurs.
Il s’était envolé seul comme un superhéros vers le ciel enneigé de la nuit.
D’ailleurs, il n’y avait pas de problème comme « la porte était trop grande, on ne peut pas l’ouvrir » dans la résidence de ces géants. Il semblait que des individus de la même taille que Ren et son groupe vivaient ici.
Selon Riona, « Le géant de la mythologie scandinave est une existence vraiment étrange. Leur taille aussi. Certains sont grands comme Ultraman, alors qu’il y a, semblait-il, aussi des géants qui sont juste un peu plus grands qu’un humain ou à peu près de la même taille qu’un humain. »
« Ce n’est plus un géant, » répliqua Ren.
« Il y a aussi beaucoup de géants qui se sont mariés avec les dieux et ont donné naissance à des enfants. Il semble que biologiquement, ils ne sont pas si différents des Dieux. En fin de compte, il n’y a qu’une définition approximative de ceux qui se sont alliés à “Odin et sa faction” est un dieu, tandis que les individus neutres et hostiles sont des “géants sans exception”, » Riona avait énoncé un fait surprenant face à la réponse de Ren.
— *Byuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu- !*
Le vent qui se mêlait à la neige devenait encore plus fort. C’était la même chose que lorsque le marquis Tueur de Dieux avait invoqué le vent enneigé, le temps se transformait en blizzard.
Ren et son groupe avaient ainsi très froid à cause du vent sur la façade de la bâtisse.
« Ren-sama — . Les doigts de ma main ne peuvent pas vraiment bien bouger ! » Cassandre avait été élevée dans le climat chaud de la mer Méditerranée, alors elle était la moins solide pour ça.
Même si elle était une princesse active qui sortait du palais avec désinvolture, elle n’avait pas l’habitude de voir ses doigts engourdis par le froid. Ren acquiesça de la tête.
« Je suis aussi dans le même cas. Il serait au moins utile que la neige s’arrête. Nous pourrons créer des skis ou des traîneaux pour jouer dans la neige, » déclara Ren.
« Mon Dieu. Je ne comprends pas vraiment, mais ça a l’air vraiment amusant. Mais, » déclara Cassandre.
Cassandre avait l’air intéressée d’entendre parler de jouer dans la neige.
Cependant, son expression s’était immédiatement assombrie. « Je ne pense pas que ce monde et nous-mêmes aurons la marge de manœuvre nécessaire pour faire quelque chose comme ça. »
« Uwaa! » Une méfiance à l’égard de Cassandre qui regardait vers le haut avec tristesse grandissait dans le cœur de Ren.
Il y pensa en ignorant cela avec sa volonté. En d’autres termes, la prophétesse maudite de Troie l’informait de l’avenir dès maintenant.
« Essayons de consulter Riona. Je crois qu’elle est près du feu, » déclara Cassandre.
« Ah, oui, oui, » répondit Ren.
« Attends une seconde Ren — . As-tu l’intention d’être à nouveau lubrique avec elle ? Laisse-moi te dire ceci en tant que personne qui partage sa vie avec toi. Je te demande de rester plus modéré devant moi —, » déclara Stella. Elle avait soudainement surgi sur son épaule gauche.
Elle devait avoir froid avec sa tenue habituelle de déesse. Elle portait une adorable cape rose. Il y avait de la fourrure sur le bord du manteau. Et puis, son expression était vraiment sinistre.
« Je ne le ferai pas. Je ne vais pas être lubrique juste en rencontrant ma “fiancée”, tu sais ? » déclara Ren.
Ren avait souri calmement à sa petite partenaire qui était de mauvaise humeur.
« Nous étions séparés avant cela, mais, normalement, nous sommes ensemble 24 heures sur 24, » continua Ren.
« Tais-toi, tais-toi, toi — . Écoute ! Sache que quelque chose comme une fiancée qui se décide sans même me consulter est encore moins précieux qu’un chiffon en lambeaux ! En plus, la fiancée, c’est cette fille oiseau ! » s’écria Stella.
« Tu penses que c’est une fille qui est trop bien pour quelqu’un comme moi, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Kiiiiiiiih ! C’est quoi ce commentaire inutile qui n’a même pas besoin d’être dit ? Princesse, vous aussi, dites quelque chose en tant que servante ! » s’écria Stella.
« Je, je pense, que… peut-être qu’ils sont tous les deux vraiment bien assortis l’un avec l’autre…, » bien qu’elle ait été ordonnée par la petite déesse, Cassandre ne répondait pas honnêtement, ce qui était inhabituel.
Elle ne pouvait pas rencontrer le regard de Stella et de Ren tout en mâchant ses mots avec hésitation. Quand cela avait bougé pour entrer dans la maison avec ceux qui agissaient comme ça,
« Ren-sama, là ! » s’exclama Cassandre.
Cassandre pointa vers le ciel enneigé.
Il y avait un grand homme qui volait par ici. Il portait un marteau et était entièrement équipé d’un casque à plumes et d’une cotte de mailles. Sa cape battait dans le vent fort. Bien sûr que c’était le dieu de la foudre, Thor.
***
« J’ai cherché partout à Midgard, mais la neige est terrible partout ! » déclara Thor.
Le feu brûlait en produisant du bruit. Thor grognait à côté.
Il tenait une grande tasse en bois. La boisson qui la remplissait à ras bord était de la bière que le dieu de la foudre avait apportée de quelque part. Il avait vidé la tasse en un instant.
Tout le monde était assis en cercle dans la pièce avec une fourrure sur le sol.
« Je pensais qu’il restait encore un peu plus de temps avant l’hiver. Cette année, la neige s’est accumulée très rapidement… Oo, c’est vrai. Je vous donne ça pour fêter vos fiançailles, » déclara Thor.
« Merci beaucoup, Thor, » répondit Riona.
Il avait présenté un pot simple de couleur terre.
Riona l’accepta avec un large sourire — et extrêmement gracieux.
« C’est un hydromel encore plus fort que l’alcool que je t’ai donné avant. En échange, l’effet est encore plus étonnant. Il n’y a pas de cadeau plus utile que celui-ci pour l’homme et la femme qui vont bientôt se marier. Uwahahahahaha, » annonça Thor.
« Fufufufufufu. J’ai hâte d’y être. N’est-ce pas trop, Rokuhara-san ? » demanda Riona.
« Je suppose que oui. Peut-être qu’on devrait l’utiliser un peu plus tard, juste pour rigoler, » répondit Ren.
« Mon Dieu. Même si tout le monde écoute, vous dites ça, quel vulgaire Goshujin-sama ! » s’exclama Riona.
Quand Ren avait fait une blague avec désinvolture, Riona avait agi de la même manière.
Contrairement à ce qu’elle lui criait avec sarcasme, elle se blottissait tout près de Ren en disant « goshujin-sama » dans une atmosphère un peu coquette.
D’un autre côté, il y avait aussi une déesse qui avait l’air de grincer des dents.
« Fu, fufufufufufu… Cette fille-oiseau dont l’esprit est rose, n’est-ce pas merveilleux… !? » murmura Stella.
Stella qui était la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite, avait renoncé à son adorabilité habituelle et avait levé le coin de ses yeux.
« On dirait que vous oubliez cette bête et aussi le danger qui s’approche de ce sanctuaire… ! » déclara Stella.
« Danger pour le sanctuaire, dis-tu ? Comment ça, Stella ? » demanda Thor.
« Répondez-lui, princesse. Quelque chose s’affiche dans vos yeux qui voient à travers le futur, n’est-ce pas ? » Stella à qui Thor avait demandé, avait dirigé la conversation vers Cassandre avec arrogance.
La princesse de Troie était toujours calme et insouciante devant Ren et les autres. Cependant, cette fois, elle avait l’impression que son esprit n’était pas là et elle ignora l’ordre de la déesse. C’était pendant qu’elle jetait un regard sur Ren et Riona qui se blottissaient l’une contre l’autre.
« Princesse ! » s’exclama Stella.
« Oui, oui, oui. Mes plus sincères excuses…, » déclara Cassandre.
« Stella. C’est cruel de demander ça à la princesse Cassandre. » Riona s’en était mêlée. Elle souriait d’une manière terriblement gracieuse.
Ce sourire était doté du sang-froid d’une reine et de l’élégance d’une maîtresse qui régnait sur la cour royale.
« J’ai une idée sur l’avenir qui inquiète la princesse. Maintenant, je vais parler de la matière qui semble être liée, alors… si je me trompe, niez s’il vous plaît, » déclara Riona.
« Oui, oui, oui, » répondit Cassandre.
Ren avait été secrètement impressionné avant l’échange entre les filles.
Riona qui faisait l’« annonce de fiançailles » comme si de rien n’était était devenue provocante et avait fait preuve d’une étonnante capacité d’actrice ou peut-être d’une capacité humaine. C’était intéressant.
« L’été n’arrivera pas. L’hiver durera plus de trois ans. Les étoiles disparaîtront du ciel, la terre tremblera et l’eau de mer affluera vers la terre. Les monstres capturés seront tous libérés et enfin les géants du feu feront une attaque — . C’est le crépuscule des dieux…, » déclara Riona.
« … » Cassandre n’avait rien dit au récital solennel de Riona.
Et puis, le dieu des éclairs, Thor, qui lui prêtait son ouïe plissa ses sourcils avant qu’on ne s’en aperçoive.
« Ô sorcière de l’Oiseau de feu. N’est-ce pas l’oracle qu’une prêtresse a raconté au roi des Asgards ? » demanda Thor.
Une autre voix avait commenté quand Thor avait dit cela avec curiosité.
« En effet, » c’était une voix — qui avait l’air vieille et réfléchie.
Ren, le dieu de la foudre, Thor, Riona, Stella, Cassandre. Tout le monde ici avait été décontenancé et avait regardé le propriétaire de la nouvelle voix.
« Je le pense aussi. Si vous le pouvez, laissez-moi écouter les détails, ô enfant de l’homme. »
Plus profondément dans le couloir, il y avait un vieil homme assis sur une chaise qui prononçait ces mots.
Il était entré jusqu’ici sans que personne, même Thor, s’en aperçoive.
Il portait une robe grise avec de nombreux plis et un chapeau à large bord. Ren pensait qu’il ressemblait à un sorcier. Cependant…
Quand il pensait que la chose appuyée sur son épaule droite était une canne — c’était en fait une lance.
Le manche en bois qui semblait provenir d’une branche d’un frêne avait plusieurs lettres qui semblaient être un symbole de sorcellerie gravé dessus. Il était muni d’un embout en acier pointu.
L’œil gauche du vieil homme avait été écrasé, peut-être l’avait-il perdu lors d’une bataille où il portait cette lance.
« Oo, mon père, roi des Asgards, et aussi le père de tous les guerriers, Odin ! Pour quelle raison êtes-vous descendue dans cette maison ? » Thor avait parlé avec le vieux borgne qui ressemblait à un sorcier.
Et puis, Riona semblait excitée par l’entrée d’un nouveau dieu et se pencha vers l’avant. « Si vous êtes Odin, j’ai une requête. Voulez-vous venir avec nous pour un bref voyage ? »
« Jusqu’où ? » demanda Odin.
« C’est juste à côté… jusqu’à la fin de Midgard, » répondit Riona.
« Quelle coïncidence ! En fait, je pense aussi à vous guider tous au même endroit… Mais, ce sera un voyage qui exigera la rapidité du tourbillon. Il vaut mieux voyager léger, » déclara Odin.
Odin parlait en jetant un coup d’œil vers Cassandre.
« Je vais appeler quelqu’un ici pour aller chercher la princesse là-bas. Elle peut venir à mon palais avant nous. Maintenant, allons-y en vitesse. Fils. Et puis la fille de Heimdallr et — le jeune homme qui rompt les relations avec Heimdallr alors qu’il est un enfant de l’homme. Embarquons-nous rapidement pour un voyage ! » déclara Odin.
Ren ne connaissait pas la signification du nom Heimdallr.
Mais, peut-être était-ce le nom de l’ancêtre de « l’humain ». C’est ce qu’il avait pensé d’une façon ou d’une autre. Après tout, le regard qu’Odin portait sur Rokuhara Ren était terriblement significatif.
***
Partie 2
Une falaise s’étirait le long de la mer.
Cette falaise qui était extrêmement abrupte s’étendait sur plus de dix kilomètres. C’était ce que les gens appelaient le littoral de Rias en japonais moderne.
Mais, cet endroit était le monde mythologique du Sanctuaire de Midgard.
Et puis, c’était la terre gigantesque — le bord extrême du continent.
Hier, ils s’étaient envolés de la maison où ils se trouvaient, s’étaient dirigés tout droit vers l’est, et finalement ils étaient arrivés à cet endroit.
« Donc cet endroit est la fin de cette terre. Nous sommes arrivés très facilement ici, » déclara Ren.
En regardant de l’autre côté de l’océan, au-dessus de la falaise…
Ren et Riona se chuchotaient à l’oreille. La chevauchée des dieux les avait amenés jusqu’ici en seulement deux ou trois heures.
Le char du dieu de la foudre, Thor, qui avait été tiré par deux chèvres.
Et puis le cheval noir à huit pattes Sleipnir. Il avait été monté par Odin qui portait un vêtement de sorcier et il avait galopé dans les airs.
Le corps du cheval était plus grand, héroïque et plus robuste que n’importe quel pur-sang sur Terre.
« Mais, comme je le pensais… la neige tombe aussi au bout du pays, » Riona parlait d’une manière lugubre.
Même au-dessus de la falaise le long de la côte — c’était paysage enneigé.
La neige ne soufflait pas violemment dans cette zone. Il n’y avait pas non plus de vent. La neige tombait silencieusement sur la falaise et sur l’océan. Mais, tout cela s’entassait beaucoup.
Ren et Riona s’étaient changés et ils portaient maintenant des bottes de cuir pour se préparer à la neige.
« Alors Riona. Qu’est-ce que vous voulez voir avec nous ? » Thor parla avec un regard perplexe.
Cependant.
Contrairement au dieu de la foudre qui était un peu simple d’esprit, le vieux dieu Odin marmonna d’un air averti. « C’est sûrement cette chose. »
*SPLASHHHHHHHHH- !*
L’eau de mer était soudainement montée le long de la falaise.
Pendant des dizaines de secondes, on pouvait apercevoir une « chose blanche » d’une épaisseur terrifiante, qui ressemblait à un poteau.
Peut-être même qu’une île, par exemple, pourrait être placée au sommet de ce poteau extrêmement épais. C’était aussi épais, long et large que ça l’était… cela se pliait d’une manière molle.
*SPLASHHHHHHHHH- !*
Le mystérieux objet blanc s’était tortillé en forme de baguette tout en disparaissant dans la mer.
« Tout à l’heure, ce qui est sorti de la mer…, » demanda Ren.
La vue de Ren était bonne. Non seulement il pouvait regarder très loin, mais sa vision dynamique était également remarquable.
C’est pourquoi il demandait ainsi sans penser qu’il voyait mal.
« N’est-ce pas un poisson bêtement énorme qui peut même avaler une île ? On dirait que sa longueur totale est supérieure à 800 mètres. Sa surface corporelle brille comme des écailles étincelantes, » déclara Ren.
« C’est dommage, Rokuhara-san. C’est un “serpent”, » répondit Riona.
« Serpent ! » s’exclama Ren.
« Il s’enroule autour de toute l’île… C’est un gros serpent vraiment redoutable. Son nom est Jormundgandr. On l’appelle aussi le serpent du monde, » Riona expliqua ça avec indifférence à un Ren décontenancé. « On dit que lorsque la fin du monde, le “Ragnarok” se réalisa, l’anéantissement de presque tous les anciens dieux de la mythologie nordique arrivera, le serpent vu tout à l’heure grimpera à terre avec l’eau de mer… et provoquera une grande crue. »
« Merde, ce maudit serpent monstrueux ! » L’homme au sang chaud Thor avait lâché une malédiction. « Même si le Ragnarok n’est pas encore arrivé, il se tortille comme ça ! Je vais le discipliner un peu et le chasser jusqu’au fond de la mer ! »
« … Ça ne se tortille-t-il pas parce que la fin est proche ? » demanda Riona.
« Quoi ? » Thor avait été surpris de ce que Riona avait dit.
Et puis, cette fois, Odin avait soudainement ouvert la bouche. « Ô enfants de l’homme, je serai le prochain guide. En fait, il y a aussi un autre présage. »
***
Le Ragnarok. La fin du monde. Le crépuscule des dieux.
Ren avait sorti son carnet préféré. Il avait fait une note au cas où.
« La guerre totale entre les dieux et les géants… Riona l’a déjà dit, » murmura Ren.
Le char à chèvres s’était élancé une fois de plus dans le ciel enneigé.
Ren et Riona étaient derrière Thor qui avait pris les rênes. C’était déjà leur positionnement standard.
« Oui. Les opinions divergent sur les détails de la guerre, mais, en bref, les géants et les monstres viendront attaquer de partout, tandis que les dieux de la mythologie nordique s’uniront et feront face à leur attaque. Le serpent du monde Jormundgand causera une grande inondation. Et le final est les flammes recouvrant la totalité du monde, » expliqua Riona.
« Ainsi, les inondations se produiront aussi lors d’une grande guerre où il s’agit d’un rassemblement de vedettes…, » murmura Ren.
« C’est un peu pareil avec la guerre de Troie, » déclara Cassandre.
« Il s’agit après tout d’un mythe du même type au point de combiner la légende de l’inondation et l’Armageddon. Mais, le Ragnarök pourrait être supérieur en termes d’événements, » déclara Riona.
« Même mon fils héroïque Thor mourra aussi dans cette grande guerre, » Odin avait alors parlé. Il chevauchait le divin cheval Sleipnir.
Un océan d’un bleu profond se répandait en dessous d’eux. C’était la mer du nord où il y avait parfois même de la glace à la dérive.
« Lui et le serpent du monde Jormungand vont s’entretuer. Alors qu’il souffrait d’empoisonnement, et il…, » déclara Odin.
« Si c’est ce que tu dis, alors, Père, pense à toi-même ! Ton destin est d’être mordu à mort par ce maudit Fenrir ! » s’écria Thor.
« … Et ainsi, la plupart des dieux de l’antiquité mourront lors du Ragnarok. Seuls quelques dieux survivront et la création d’une nouvelle ère commencera, » Riona avait alors déclaré ça.
Même s’ils étaient en plein vol, ils pouvaient entendre la voix de jeunes femmes.
« Père ! » « Odin-sama ! »
En regardant là, des guerrières chevauchant des chevaux divins les attendaient.
« Ne serait-ce pas les dames valkyries ? » demanda Ren.
« Elles sont la garde royale directe du chef des dieux, Odin… et aussi des gardiennes. Il y a aussi la fille d’Odin parmi leurs membres, » Riona avait informé Ren qui les avait remarquées.
La chef de valkyries pointa sa courte lance vers « en bas » et parla à son seigneur. « S’il vous plaît, regardez. Le “navire de la mort” Naglfar se montre enfin. »
« Hrm. » Odin hocha la tête alors qu’il se tenait sur Sleipnir.
Le bleu trop profond de l’océan qui s’étendait en dessous d’eux semblait vraiment froid. C’était d’autant plus vrai que la neige tombait abondamment du ciel.
Et puis, il y avait un « voilier » qui avançait à travers cet océan. Cependant…
« Incroyable. C’est aussi grand qu’un pétrolier…, » déclara Ren.
Ren avait été étonné. C’était incroyablement long et grand. C’était comme s’il était possible de faire un sprint de 100 mètres sur le pont. Riona hocha également la tête.
« Nous devrions plutôt l’appeler porte-avions. Ce navire est abordé par les géants du gel et l’armée des morts au temps de Ragnarok et vient attaquer la terre ferme, » expliqua Riona.
« Est-ce aussi l’un des personnages principaux de la guerre finale !? » s’exclama Ren.
Certes, c’était un navire digne de ce nom, un navire impressionnant.
Bien qu’il s’agisse d’un énorme navire de classe superdreadnought, il devrait être fabriqué à partir de bois, en pensant au niveau culturel ici. Mais, la structure du « navire de la mort » de Naglfar avait été créée à partir d’un mystérieux matériau lisse.
C’était étrangement d’un noir bleuté. Il avait l’impression qu’un frisson coulait sur son dos rien qu’en le voyant.
« D’après la légende, il est fait à partir des ongles des morts, » déclara Riona.
« Uwaa, » s’exclama Ren.
« Argh, le groupe lugubre est en train de sortir ! Ô marteau de fer de Mjǫlnir ! » Thor cria et lança fortement son marteau préféré.
La poignée était courte et ne pouvait être saisie que d’une seule main. Mais, ce marteau était revêtu d’éclairs et rugissait à la manière du tonnerre en volant en ligne droite vers le pont du navire géant Naglfar.
L’objectif était d’atteindre la zone de l’étrave du navire — le vieil homme qui semblait être le timonier.
Il était vêtu d’un long vêtement et son apparence était frêle. Cependant, un bouclier rond apparut soudain dans sa main.
*GOuuuuuuuuuuuNNN !*
Le marteau gainé de foudre avait frappé directement le vieil homme.
Mais le vieil homme était protégé par le bouclier qu’il tenait et il n’avait pas été blessé.
Le bateau géant continua ainsi à naviguer tranquillement. Le capitaine du navire jeta un coup d’œil à Thor qui était loin au-dessus du ciel et ricana…
« Arrête, fiston. Le géant Hrym et le vaisseau de la mort ne sont pas des proies faciles à abattre avec une attaque impulsive. Peu importe le nombre d’éclairs que tu invoqueras ou la puissance de ton attaque, cela ne servira à rien, » déclara Odin.
« Unununununu- , » Thor avait grincé des dents face à la réprimande d’Odin.
Le marteau volant était retourné à la main du dieu de la foudre sans apporter aucun résultat. Même pendant ce temps, le voilier, trop grand, avançait à travers l’océan enneigé et il avait disparu de leur vue…
Juste après ça. Ren avait senti une présence inquiétante. Il regarda alors l’horizon.
« C’est…, ne me dites pas que c’est une aurore !? » s’exclama Ren.
L’horizon, au loin, était d’un rouge vif.
Le ciel qui s’étendait sur l’océan était complètement couvert de flammes pourpres.
L’Aurore était « un phénomène de rayonnement lumineux dans l’atmosphère qui se produisait près de l’Arctique et de l’Antarctique ». C’était semblable à cela. C’était comme un rideau de flammes.
« C’est la flamme du géant Surtr, » Odin qui était aussi un dieu de l’omniscience se lamenta. « C’est le géant gigantesque qui brûlera en cendres le monde avec l’épée de feu lors du Ragnarök — il doit balancer son épée en plein sur Midgard. »
Le géant et l’épée de feu. Ren avait été déconcerté par ces mots.
« … Surtr arrive du sud pour attaquer en apportant du feu. Le soleil sera teint en noir, et la terre sombrera dans la mer. Les étoiles scintillantes tomberont — la flamme qui brille en hauteur léchera le ciel, » le dieu errant brandissant une lance annonça lourdement cela. « La destruction du monde est très probablement proche. »
***
Partie 3
Il existait un monde empli d’une chaleur assez importante pour brûler ce qui s’y trouvait.
Il n’y avait presque pas de fleurs ou d’arbres qui poussaient dans cette zone. La terre n’avait que des roches chaudes qui sortaient ici et là et qui brûlaient ce qui les touchait. C’était une région brûlante d’une chaleur intense.
Le pays de cette chaleur brûlante émettait des étincelles crépitantes sans fin.
De plus, il y avait même des piliers de flammes qui surgissaient partout, brûlant le ciel avec un grand éclat. Il n’y avait pas de rivière, et en échange du magma bouillant coulait.
… Neuf mondes étaient placés sur les « branches » de l’arbre du monde Yggdrasil.
Ce « monde de flammes », Muspelheim en faisait aussi partie. Le pays de la chaleur brûlante était situé au niveau le plus bas. Il y avait une immense faille au bout de cette terre.
Le fond et l’autre côté de la faille n’étaient pas visibles.
« Êtes-vous le soi-disant géant des flammes ? » demanda calmement le marquis Voban sans se soucier de la chaleur intense.
Un géant dont tout le corps était tout noir se tenait juste à côté de la faille.
Son corps qui était si grand qu’il pouvait attraper le loup géant Fenrir sans problème. Son front était couvert de flammes. Son corps s’enflammait du haut de sa tête jusqu’à la pointe de ses orteils.
Les traits de son visage se transformèrent en ombres imperceptibles. Il ne portait pas non plus de tenue ou d’armure.
Cependant, Voban était sûr. Si cet homme n’était pas le géant des flammes Surtr, celui qui amènerait la fin du monde, qui d’autre cela pourrait-il être ?
Une épée qui était égale à l’énorme corps du géant Surtr — avait été plantés dans le sol devant lui.
C’était une grande épée qu’il fallait balancer des deux mains. La lame était d’un rouge éblouissant, magnifiquement chaude, montrant la puissance magique de la flamme qui l’habitait.
*ooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO… *
Surtr avait poussé un rugissement. C’était comme le mugissement d’une tempête qui secouait le ciel.
« Réalisez-vous que c’est moi qui ai enlevé le rôle de Fenrir ? » Voban devina la signification du rugissement et gloussa.
Il avait également appris le langage du géant de feu, la Múspell, au cours de son voyage dans la mythologie nordique.
« Laissez-moi vous l’apprendre. Mon gain au combat ne vient pas seulement de Fenrir. J’ai assassiné le dieu de la sorcellerie noire Baphomet, j’ai assassiné les trois dieux de la tempête de l’Extrême-Orient — Fuhaku, Ushi, et Raikou, et aussi assassiné le dieu du feu Shukuyu. Récemment, j’ai aussi enterré le protecteur de l’oracle Gordias avec cette main… J’ai confiance que je suis la personne la plus capable en tant que quelqu’un qui change l’intrigue du mythe, » Voban parlait avec une confiance arrogante.
« C’est un peu tôt, semble-t-il, par rapport à votre plan à tous, d’effectuer le Ragnarök. Je pense que ce n’est pas un problème, même si vous le commencez n’importe quand maintenant. Ce sanctuaire est très troublé par ma victoire. Vous obtiendrez facilement la victoire si vous en profitez, » déclara Voban.
*ooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO… *
Surtr, vêtu d’un manteau de flammes, fit de nouveau trembler l’atmosphère brûlante par son rugissement.
Et puis, tout à coup, il avait sorti l’épée qui avait été poignardée sur le sol. Il l’avait ensuite balancé avec excitation. À cet instant…
Une gigantesque conflagration destructrice pour le monde avait éclaté de la pointe de l’épée.
Cela s’était précipité vers le ciel comme un dragon s’élevant, couvrant la surface du ciel d’une flamme qui se répandait.
Au-dessus de la tête de Voban et Surtr, la flamme pourpre — recouvrit tout le ciel étoilé comme l’éclat des aurores qui coloraient le ciel nocturne de la région polaire.
*ooooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOO… *
« Ho. Cette flamme atteint même la lune, le soleil et les étoiles. Tout le monde vivant dans cet arbre du monde Yggdrasil est sûrement en train de le voir —, » déclara Voban.
Le tueur de dieux avait souri en entendant la voix du géant Surtr.
« Donc vous venez de déclarer la guerre avec ce seul coup. Vous avez bon goût, mon ami, » déclara Voban.
De plus, Voban lui-même n’était pas du tout dérangé par la chaleur.
Le froid du blizzard furieux qu’il maniait à Midgard — il s’en couvrait le corps et l’entretenait tout le temps alors qu’il voyageait jusqu’ici.
La blessure de son corps avait également été complètement guérie par la vitalité trop tenace de tueur de dieux.
Sa préparation était complète avec ce rassemblement d’alliés.
« Kukukukuku. Avec cela, le Ragnarök peut commencer n’importe quand, » déclara Voban.
Naturellement, la cible qu’il devait achever en tant que remplaçant de Fenrir était — le dieu en chef Odin.
C’était quelqu’un contrôlant librement la lance de Gungnir et la sorcellerie des runes, avec les héros morts qui l’accompagnaient. Il n’y aurait aucune plainte même s’il était appelé le dieu suprême et le plus fort de la mythologie nordique.
Mais, très probablement…
Il faudrait d’abord s’occuper de son jeune collègue avant d’affronter Odin.
Cela devrait devenir deux batailles consécutives qui feraient grandement danser son cœur.
***
Partie 4
Ren et Riona, Thor et Odin, puis plus de dix valkyries étaient rassemblés et toutes ces personnes montaient à cheval ou sur un char et volaient vers l’ouest cette fois-ci.
« Je sens vraiment le signe avant-coureur du Ragnarok, » Odin se lamenta sur le divin cheval Sleipnir.
Le char à chèvres de Thor courait en parallèle à côté de lui. Comme d’habitude, Ren et Riona étaient aussi avec lui.
« C’est normal. L’impulsion a été la libération de Fenrir. Ce loup a été capturé pendant longtemps. Cependant, il sera libéré en même temps que l’arrivée du Ragnarok. Cela devrait être son destin, et pourtant… parce qu’un seul humain a libéré Fenrir, la séquence s’est inversée, » Odin qui était aussi un dieu de la sagesse affirma cela.
« Le Ragnarök fut avancé avec la libération de Fenrir, » déclara Odin.
« Ce serait encore mieux si ce sont les géants, mais vous dites que c’est l’humain frêle qui l’a fait ? Impossible ! » s’exclama Thor.
« Non. Cet individu est un tueur de dieux. » En réponse, son père secoua la tête. « Un Roi-Démon qui a assassiné de nombreux dieux et usurpé leur autorité sacrée. Cette personne possède une sorte d’autorité qui “changeait le destin déterminé” et il a libéré Fenrir — avant de le tuer. »
« C’est…, » commença Thor.
« Ce sort et l’autorité de ce terrifiant loup démoniaque sont en la possession de ce tueur de dieux. Le rôle de me tuer appartient maintenant aussi à cette personne, » déclara Odin.
« Mais…, » Ren avait jaugé le moment d’intervenir et avait ouvert la bouche à ce moment-là.
Il échangea un regard significatif avec le dieu en chef des Nordiques qui volait juste à côté de lui pendant ce temps,
« Par exemple, si ce moi peut vaincre le remplaçant de Fenrir ou le chasser, la bataille du Ragnarök sera-t-elle suspendue ? » demanda Ren.
« … Cela serait peut-être le cas, » répondit Odin.
Odin avait retourné le regard de Ren franchement et avait souri. « Cependant, cette personne est outrageusement forte, vous savez ? »
« Pour ça, je vais tenter ma chance et y arriver d’une façon ou d’une autre. Et, si ça ne vous dérange pas, il serait vraiment utile que vous me donniez un coup de main, » déclara Ren.
« Attends ! Tu t’appelles Ren, n’est-ce pas ? Ne dis rien d’étrange alors que tu n’es qu’un humain ! » s’écria Thor. Il était agité.
« Tu n’as pas encore remarqué, mon fils, », mais son père parla avec détachement. « Cet humain est aussi un tueur de dieux. C’est quelqu’un qui apporte un grand changement et un désastre à notre sanctuaire. »
« Quoiii !? » s’écria Thor.
« Mais… Je vois que celui qui a tué Fenrir a aussi un autre plan, » Odin fixa Ren avec le visage sévère d’un guerrier vétéran.
C’était le dieu à un œil. Mais, la force du regard qui habitait à l’intérieur d’un œil pouvait faire jaillir de la peur même chez des morts.
Face à ce regard, avec son attitude habituelle, Ren — avait simplement souri.
« Si ce monde mythologique est détruit, notre monde ressentira aussi son influence négative. Peut-être, non, c’est sûr que même notre monde subira…, » commença Ren.
« Le Ragnarok. La fin du monde affectera les deux mondes. C’est pourquoi, nous partageons le même lot ensemble ici, » Riona avait poursuivi les paroles de Ren en douceur.
Elle l’avait fait en regardant le visage de Ren sur le côté. Ren réalisa. Elle était aussi au courant de « cette question ». Il devait lui être transmis par la connexion susmentionnée. Dans ce cas…,
Ren avait jeté un coup d’œil. Riona avait immédiatement parlé.
« Ce Rokuhara-san, mon Goshujin-sama, n’est pas du tout quelqu’un de bien. Mais il n’est pas fou à ce point… il ne voudrait jamais tellement combattre un ennemi redoutable alors même que cela pourrait détruire le monde dans lequel il vit, » déclara Riona.
« Kukukukuku. Vous voulez donc soumettre un poison en utilisant un autre poison, enfant de l’homme, » déclara Odin.
« Ouaip, » répondit Ren alors que Riona répondit. « Tout à fait, »
Les deux Japonais avaient répondu ensemble. Ren fit un clin d’œil à sa « fiancée » qui le complétait. Riona haussa les épaules. Et puis le vieux dieu Odin avait fait un sourire suggestif.
« Très bien, très bien. J’ai aussi vérifié les dispositions de ce maudit tueur de dieu. Pariant sur mon œil unique qui a obtenu toute sagesse, formons une alliance temporaire… Eh bien…, » déclara Odin avec un léger cynisme. « Mais finalement, ce n’est que pour cette fois. Si vous restez tous longtemps dans ce sanctuaire, cela ne fera qu’entraîner une destruction différente de celle d’ici — c’est ce que je crois ! »
C’est à ce moment-là qu’un arc-en-ciel devint visible dans le ciel devant eux.
Riona cria. « Le pont arc-en-ciel Bifröst ! De l’autre côté se trouve le monde divin de la mythologie nordique Asgard ! »
Il y avait une « île dans le ciel » devant les sept couleurs de l’arc-en-ciel qui dessinait une courbe.
Elle ne flottait pas. Elle était soutenue par une « branche d’arbre » qui s’étendait dans le ciel. C’était une branche absurdement longue, grosse et épaisse.
L’île qui était située dans ce ciel était au-dessus des branches de l’arbre du monde Yggdrasil — .
C’était un beau pays, même vu de loin. Des champs verts, un lacs bleu, une montagne aux couleurs de l’automne, un magnifique palais. Mais, la neige qui annonçait la fin tombait aussi sur elle…
***
« La nuit est arrivée. Le temps de la bataille est proche. Tueur de Dieux ainsi que votre fiancée, vous pouvez vous reposer dans mon manoir jusque-là, » déclara Odin.
Ren arriva dans un grand palais avec l’invitation du maître des Asgards.
Il chuchota à Riona devant cette beauté radieuse. « Cet endroit possède vraiment une allure magnifique. Comme prévu au palais d’Odin. »
« C’est d’autant plus vrai que cette fois-ci, nous nous sommes promenés dans des régions isolées avant cela, » répondit Riona.
La bâtisse s’élevait sur environ cinq ou six étages. On aurait dit que ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas vu un bâtiment de cette taille.
La taille était digne d’être appelée « château », même dans le sens de l’homme moderne. Dans le Sanctuaire de Midgard avec son style simpliste et vigoureux, même un bâtiment qui ressemblait à une maison alignée aurait été classé comme une demeure majestueuse.
Et puis le toit du château était en or brillant.
« Eh, ça ne ressemble pas à des tuiles de toit, mais, quelle est la chose alignée là-haut ? » demanda Ren.
« Le toit en bouleau blanc de la résidence d’Odin est recouvert d’un bouclier doré, » répondit Riona.
Le scintillement du toit était rond tel un bouclier.
Et puis, la porte d’entrée de ce palais était si haute que même un géant de plus de dix mètres de haut pouvait la franchir sans difficulté. La largeur de la porte était également importante.
Les deux individus avaient ainsi été guidés à l’intérieur pendant que le propriétaire de la bâtisse, Odin, leur parlait. « Bienvenue, chers invités. C’est le palais du Valhalla. »
« « « Oh, père des guerriers Valfodr et père des dieux Odin !» » »
Plus d’une centaine de guerriers musclés étaient rassemblés dans la salle où ils entraient.
Ils parlaient de façon enjouée tout en se détendant. Il y avait aussi beaucoup de gens qui tenaient une coupe ou un bocal d’alcool, mais dès qu’ils avaient vu le dieu en chef Odin, Thor, et les valkyries, ils avaient fait entendre leur voix simultanément.
Odin détourna généreusement les acclamations. C’est à ce moment-là que…
« Ren-sama, Riona-sama, je vous attendais ! »
« Cassandre ! »
Une gracieuse et belle fille s’avança hors de la foule.
Ren avait souri en voyant que la princesse de Troie qui courait vers eux était en bonne santé.
Mais il n’y avait pas que la belle prophétesse qui s’approchait d’eux. Il y avait un jeune homme portant une magnifique cotte de mailles en argent et une cheminée rouge. De plus, c’était un homme d’une beauté radieuse.
« Ô loup de guerre Odin. Je suis arrivé en réponse à votre invitation, » déclara l’autre.
« C’est bien que tu viennes, Freyr, toi, le général qui commande les dieux, » déclara Odin.
Le beau dieu qui avait salué ne portait pas d’arme malgré son équipement.
Une chose étonnamment longue qui semblait être un « bois de cervidé » était suspendue à sa taille avec une lanière de cuir la fixant en place. On aurait dit que c’était un remplacement pour une longue épée.
Après le Dieu Freyr vint un jeune homme costaud à l’allure rustique.
« … »
« C’est bien que tu viennes, mon fils. Ô toi qui est deuxième après ton grand frère Thor en termes de puissance, Vidar, » déclara Odin.
« … »
Le jeune homme qui semblait être un membre de la famille d’Odin avait fait un sourire, mais n’avait rien dit.
Il semblait être un dieu très réticent. Mais il portait un casque, une cotte de mailles et tenait une épée. Sa préparation à la guerre était terminée.
Les gens rassemblés au palais du Valhalla étaient déjà prêts pour la guerre.
***
« … Mais dans tous les cas, un rassemblement des dieux ne peut pas être considéré comme une bonne chose, » Odin grogna au coin de la grande salle.
Riona hocha la tête. « Tout le monde ne croit pas à l’arrivée de Ragnarok comme il était prévu ? »
« En effet, » répondit Odin. « À l’origine, il devrait y avoir trois ans sans été, où la neige et l’hiver souffleront continuellement et furieusement pendant cette période. Le Ragnarok devait arriver après ça. Les humains oublieront tout sens de l’amitié et de la morale. Les parents de sang s’entretueront et ils commettront l’immoralité… il y a eu une telle prophétie. »
« Alors, mon père ! » Le dieu de la foudre, Thor, avait parlé vigoureusement. « Je volerai immédiatement pour rendre visite à chaque dieu du clan Aesir et du clan Vanir et les traîner tous jusqu’au Valhalla ! »
« Tu ne dois pas le faire. Laissons ce rôle aux valkyries. » Odin ordonna prudemment. « Ô celui qui apporte le deuil aux femmes des géants, Thor. Tu te dirigeras vers le pont arc-en-ciel Bifröst et tu monteras la garde avec Heimdall aux yeux aiguisés. S’il y a un ennemi qui s’approche — . »
« D’accord, je vais les écraser ! Je comprends, mon père ! » déclara Thor.
Comme prévu de la part d’un homme à sang chaud, Thor s’envola immédiatement de la grande salle.
De plus, une somptueuse soirée de beuverie se déroulait dans les environs. Plusieurs longues tables avaient été apportées. De grandes assiettes avec surtout des plats de viande étaient bien alignées là-dessus.
Il y avait aussi du poisson, mais c’était de la « viande » qui se détachait.
Porc, bœuf, poulet, sanglier, agneau, cerf, chèvre. Viandes grillées, ragoûts, viandes bouillies, viandes crues, viandes, viandes, viandes, viandes, viandes…
Et puis un nombre incalculable de tonneaux à vin, de bocaux à vin, de pots d’alcool — .
C’était les guerriers, et non les dieux, qui buvaient comme s’ils se baignaient dans l’alcool.
Il y avait plusieurs centaines d’Einherjars. De leur côté, les Valkyries, les vierges de la guerre parcouraient le champ de bataille et invitaient les « guerriers défunts » à se rendre sous les ordres d’Odin.
Ils riaient, buvaient, chantaient, se disputaient et parfois même se battaient à coups de poing. Ils avaient aussi dégainé leur épée à plusieurs reprises.
La table de Ren et des autres se trouvait dans un coin loin de ce bruit.
« La fête est un peu… non, elle manque vraiment d’élégance, » déclara Stella.
« Stella-sama — . Si vous voulez, s’il vous plaît, prenez ceci ! » déclara Cassandre.
La petite déesse qui s’était matérialisée après si longtemps était de mauvaise humeur.
Cassandre, qui avait été traitée comme une servante, lui avait rapidement présenté un bol qui contenait des fruits de la variété de pommes et de baies qui s’y entassaient. Mais, avant que Ren ne lui fasse signe avec son regard.
« Je pense que c’est un bon moment. Je compte sur toi, » déclara Ren..
« Eh bien, il ne semble pas non plus qu’il n’y aura pas plus de sujets de guerre à aborder que ça, » répondit Stella.
Une conversation utilisant la sagesse était le domaine de Riona et d’Odin — .
Mais c’était quand même le bon moment…
Ren avait parlé avec audace. « Hé Odin. Je vais me battre contre mon collègue. »
« Je demande humblement au dieu divin de ce pays étranger. Avec tout le respect que je vous dois, je vous prie d’avoir la gentillesse d’accorder n’importe quelle arme ou objet magique à ce pauvre Rokuhara Ren qui va se battre contre la bête tueuse de dieux…, » Stella s’était aussi mise sur la table et avait servi d’intermédiaire.
La ceinture qui était enroulée autour de la taille de la petite déesse qui s’inclinait brillait d’une couleur rose. C’était son autorité, le Cercle de l’Amitié.
Odin acquiesça d’un signe de tête digne. « Très bien, très bien. Vidar, viens ici. »
« … »
« Ô jeune tueur de dieux. Je vous confierai les chaussures de cette personne, » déclara Odin.
Le frère cadet de Thor qui fut appelé, le dieu Vidar enleva les chaussures de cuir qu’il portait.
La semelle des chaussures était épaisse, on aurait même dit qu’elle était en fer. Le propriétaire réticent fixa Ren et lui fit un sourire en coin « … » Dans ce cas,
« Alors je ne me retiendrai pas. Hee. C’est étonnamment léger ! » s’exclama Ren.
Ren enleva ses baskets et essaya les « chaussures divines ».
Même si la semelle des chaussures devait être dure comme du fer, elle était légère comme une plume. On aurait dit qu’il était pieds nus.
Odin avait parlé avec satisfaction. « Je serai tué par Fenrir lors du Ragnarok. Mais, mon fils Vidar est destiné à se venger pour moi juste après ça. Il piétinera la mâchoire du loup avec ces chaussures magiques… »
« Je vois. Alors…, » déclara Ren.
Ren tapota ses orteils droits sur le sol et vérifia la légèreté.
« Je me vengerai à la place de votre fils. Ah non, si je gagne contre mon “aîné tueur de dieux” avant qu’Odin ne soit tué — alors le destin changera ! » déclara Ren.
« En effet. Et puis le cheminement du Ragnarok changera aussi. C’est ce que je ressens. »
C’était la déclaration d’Odin en tant que dieu de la sagesse. Ainsi, Odin l’avait affirmé.
***
Partie 5
Plus de 800 guerriers morts vivaient en ce moment dans le palais du Valhalla.
C’était l’information qu’il avait obtenue de la guide touristique, Riona.
« D’après ce que nous venons de voir, leur vie est étonnamment somptueuse. Il y a 550 portes dans le rempart protégeant le palais. Les guerriers pourront partir au front d’un seul coup lorsque la bataille éclatera, » expliqua Riona.
C’est dire à quel point cet endroit était extravagant et spacieux.
Rokuhara Ren et ses camarades avaient également reçu une chambre pour chacun d’eux. Ce n’était pas seulement le cas pour Riona et Cassandre, mais aussi pour la petite Stella.
« Il est déjà tard ce soir, préparons le match décisif de demain. Tout le monde, bonne nuit, » déclara Ren.
« Oui. Reposez-vous bien tout le monde, » répondit Riona.
Ren bâilla pendant que Riona se retirait dans sa chambre avec un sourire pudique.
Cassandre et Stella les avaient ainsi vus partir. Les deux femmes avaient pour origine la mythologique Grecque.
La princesse de Troie aux cheveux d’argent s’inclina et dit. « Je vais aussi prendre congé — Lady Stella !? »
« Tu viens avec moi — . Il y a quelque chose que j’aimerais vérifier en ce moment ! » Stella sauta sur l’épaule gauche de Cassandre avec une téléportation instantanée après lui avoir dit ça.
La petite déesse de la beauté et de l’amour ordonna à la princesse surprise avec un visage sinistre. « Cache-toi dans ce coin, là-bas. Fais attention à ne pas te faire découvrir ! »
« Oui, oui —, » répondit Cassandre.
Les chambres d’hôtes de ces quatre personnes étaient côte à côte. Si elles se dirigeaient vers l’angle du couloir, un peu plus loin, et s’y cachaient tout en regardant furtivement — alors elles pourraient regarder chaque porte en même temps.
« Pardonnez-moi, combien de temps allons-nous rester ici… ? » demanda Cassandre.
« Chut ! Tais-toi. Ah, c’est bien ce que je pensais, cette fille-oiseau — ! » s’exclama Stella.
*Clac*. L’une des portes s’était ouverte.
Toba Riona était sortie de là. Elle ne portait que les minces vêtements de nuit préparés par le palais du Valhalla. Ses pas ne faisaient que très peu de bruits. Cependant.
Elle entra sans hésitation dans la pièce voisine. C’était dans la chambre où Rokuhara Ren devait dormir…
« Kiih ! Cette fille-oiseau, elle va encore aller retrouver Ren ! » Stella cracha ses mots avec une vexation qui lui fit presque grincer des dents.
« Ce Ren, après avoir parlé de ces fiançailles insensées, a dit quelque chose comme “Je ne sais pas si nous pourrons dormir séparément la nuit”. J’ai trouvé ça étrange et maintenant… ! » s’exclama Stella.
« Je me demande ce que Riona-sama va faire dans la chambre de Ren-sama. Je pense que cela doit être pour planifier la bataille —, » commença Cassandre.
« Stupide ! C’est évident ce qu’un homme et une femme vont faire quand ils sont seuls l’un avec l’autre la nuit, n’est-ce pas ? » s’exclama Stella.
« … ? »
Cassandre ne comprenait pas pourquoi Stella se mettait en colère et elle la regardait avec perplexité.
***
Le monde de la mythologie nordique présentait un style simpliste et vigoureux.
Les maisons dans lesquelles ils séjournaient jusqu’à présent n’avaient pas de meubles dignes d’être mentionnés.
Le mobilier élégant des pays nordiques que les gens modernes connaissaient semblait être un mensonge. La plupart des gens ici n’avaient qu’une petite étagère sur le mur ou une simple chaise et table.
Mais, comme prévu de cet endroit, le palais du Valhalla était différent.
À l’intérieur de la splendide chambre en pierre, il y avait une chaise, une table, une armoire et un lit qui pouvait servir de banc. Cela avait été aménagé pour ne pas déranger l’invité.
Tous les meubles étaient en bois. Leur conception simpliste était vraiment de bon goût.
Le feu brillait d’un crépitement audible dans le foyer à l’ancienne.
Il serait dangereux d’utiliser le feu pendant le sommeil, mais la flamme ici était étonnamment une flamme magique. On leur avait dit qu’il n’y aurait pas de risque d’incendie même si la flamme était laissée seule.
Grâce à cela, il avait pu s’offrir un bon sommeil dans une chambre chaude après si longtemps…
Rokuhara Ren dormait donc tout en étant enveloppé dans une couverture. Mais, quelqu’un était venu dans la pièce.
« … Riona ? »
La fille qui s’était glissée dans sa couverture était sa partenaire et sa fiancée.
Riona semblait à moitié endormie. Ses yeux n’étaient pas complètement ouverts. Elle s’était faufilée dans cet état qui était proche du somnambulisme. Mais la question de Ren l’avait surprise et elle était revenue à la raison.
« … Hé, hé, Rokuhara-san, » s’exclama Riona.
« Il est encore tard le soir, tu sais ? Alors tu viens encore chez moi à moitié endormie, » déclara Ren.
« C’est…, ce n’est pas entièrement de ma faute. La connexion avec vous, Rokuhara-san provoque une mauvaise impulsion dans mon subconscient ! » s’exclama Riona.
Riona s’était appuyée sur lui avant qu’il ne le remarque.
Ses lèvres se rapprochaient du cou de Ren. Elle était sur le point de sucer son cou.
« À minuit, pour une raison ou une autre, j’ai “l’envie” de vous, Rokuhara-san…, » déclara Riona.
« Ouaip ouaip »
« Pourquoi hochez-vous la tête avec un visage sérieux ? Ça ne vous ressemble pas, » déclara Riona.
« Non, tu vois, c’est tout nouveau que de tels mots sortent de ta bouche, Riona, » répliqua Ren.
« S’il vous plaît, ne dites pas des choses stupides…, » le splendide numéro de « fiancée » de midi semblait être comme un mensonge.
Elle était rouge et agitée en se séparant de Ren. Mais elle n’était pas sortie du lit et elle s’enveloppa dans la même couverture pour dormir ensemble à ses côtés.
De plus, elle tournait le dos à Ren tout en se rapprochant progressivement de lui.
« As-tu l’intention de m’attaquer dans mon sommeil comme je le pensais ? » demanda Ren.
« Hé, il n’y a aucune chance que je fasse ça. Mais, pour une raison ou une autre, j’ai du mal à partir, » répondit Riona.
« Si tu le souhaites tant que ça… n’est-il pas mieux de devenir ma femme pour de bon plutôt que pour de simples prétextes ? Si notre relation devient encore plus profonde qu’aujourd’hui, nous deviendrons peut-être tous les deux le duo le plus fort, » déclara Ren.
Ren l’avait dit quarante pour cent en plaisantant, et soixante pour cent sérieusement.
« Riona, j’ai le sentiment que ma compatibilité avec toi est vraiment bonne, » déclara Ren.
« C…, ce n’est pas moi, mais mon subconscient qui le souhaite…, » répondit Riona.
Riona se retourna à l’intérieur du lit pour lui faire face et lui montra finalement son visage agité.
« Ne vous méprenez pas, s’il vous plaît. Un faux engagement est déjà suffisant ! » déclara Riona.
« Je vois. C’est malheureux. Alors, dormons comme ça jusqu’au matin, » déclara Ren.
« Rokuhara-san, vous êtes un peu étrange avec la façon dont vous pouvez dire cela calmement dans cette situation… Bien que j’accepterai vos bonnes paroles et je le ferai. À ce propos…, » Riona regarda Ren de près en lui demandant quelque chose. « Rokuhara-san, ne ressentez-vous pas le même désir pour moi, alors même que vous êtes aussi lié à moi avec l’autorité de Nike ? »
« Je pense que je ne ressens aucune émotion particulière de ce genre, » répondit Ren.
« Euh — . C’est frustrant. Même si je deviens “comme ça”, » déclara Riona.
« Mais plus précisément, qu’est-ce que tu ressens ? » demanda Ren.
« Rokuhara-san, c’est difficile à répondre, » déclara Riona. « Mon niveau relationnel envers vous lors de la première réunion était de “D —”. Puis j’ai bu l’hydromel de Thor et cela l’a fait augmenté jusqu’à environ “C+”, depuis lors, c’est devenu “B” ou “A” ou “AA”. Mes sentiments sont si instables que même moi, je ne le comprends pas vraiment… »
Comme je m’y attendais d’elle. Riona parle comme un théoricien intelligent, pensa Ren.
Elle réfléchissait tout en y versant son cœur et choisissait lentement ses mots.
« À mon avis, la magie de cet hydromel ne devrait fonctionner que pour une courte période, » déclara Riona.
« En d’autres termes, l’hydromel de Thor est devenu l’impulsion qui a poussé ton cœur à être conscient de moi comme “ce genre de cible”… Est-ce quelque chose comme ça, Riona ? » demanda Ren.
« Peut-être que c’est comme ça — qu’est-ce que vous faites comme supposition pratique ? » Riona remarqua qu’elle se laissait entraîner et reprenait ses esprits. « T-Tout à l’heure, c’est un mensonge. L’hydromel de Thor contenait une mauvaise magie — . C’était quelque chose de mauvais qui donne au buveur un effet identique à un philtre d’amour ! »
« Si tu veux, je peux boire l’hydromel qu’il t’a donné à midi pour vérifier l’effet ? » demanda Ren.
« Pas besoin — . Je m’en suis déjà débarrassée ! » s’exclama Riona.
C’était une conversation alors qu’ils étaient allongés sur le même lit, l’un en face de l’autre.
Ils avaient atteint une situation où personne ne savait quoi dire, alors ils allaient enfin se rendormir — ce qui ne s’était pas produit. Riona fixait le visage de Ren tout en remuant. Elle devait être incapable de se calmer ainsi.
Puis, Ren avait embrassé la joue de Riona avec désinvolture.
« … !? Rokuhara-san, qu’est-ce que vous… !!? » s’écria Riona.
« C’est un baiser de bonne nuit. Ce sera génial si tu peux bien dormir avec ça, Riona, » déclara Ren.
« D-D’accord. Certainement, si nous nous touchons un peu, alors ma conscience pourrait aussi être satisfaite… Ah —, » Riona hocha presque la tête, mais ses yeux changèrent soudainement.
C’était devenu le regard d’une reine qui regardait avec fierté un objet précieux. Son visage s’approcha lentement et obstrua les lèvres de Ren.
Ren avait échangé un baiser avec sa « fiancée » tout en comprenant quelque chose.
Il avait réalisé. Ce genre d’acte aurait pu l’exciter à sa place.
Alors qu’il se demandait s’il allait être agressé par elle de cette façon, les lèvres de Riona s’éloignèrent soudainement.
« Riona — . As — … as-tu mis la langue ? » demanda Ren.
« Ah, désolée. Alors que je réfléchissais, je l’ai fais par erreur —, » répondit Riona.
« J’ai aussi vécu ce genre d’expérience plusieurs fois, alors… ah, outch, » s’écria Ren.
Son épaule gauche avait été mordue par Riona. Bien qu’elle ne l’ait pas fait trop fortement, c’était très douloureux.
« Ça m’a blessé, Riona. Tu n’as pas besoin de mordre comme ça, » déclara Ren.
« Taisez-vous. C’est quoi cette déclaration problématique tout à l’heure, alors même que je vous êtes avec moi là ? » demanda Riona.
« En d’autres termes, tu n’aimes pas que ton fiancé donne un indice quand à une autre femme dans son passé ? Tu es étonnamment possessive, » déclara Ren.
« Je, je retire ma déclaration précédente. J’ai fait quelque chose d’étrange parce que mon humeur commençait à s’agiter un peu. Bonne nuit Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Appelle-moi Ren, » répliqua Ren.
« Pas question… C’est embarrassant, donc je ne peux pas le faire ! » s’exclama Riona.
Peut-être qu’elle était « inconsciemment » en train de se calmer par rapport à la séquence des événements de tout à l’heure.
Riona lui tourna le dos et commença à respirer comme une personne endormie. Ren avait fait de même.
Ainsi, ils avaient dormi plusieurs heures, tous les deux. Ils s’étaient levés en même temps quand soudain le son d’un cor avait retenti.
***
*BUooooOOOOOOOOO — . BUooooOOOOOOOO — .*
*BUoooOOOOO — . BUoooOOOOOO — . BUoooOOOOOO — .*
Le fort son du cor venait de quelque part.
Quelqu’un soufflait dans ça à l’extérieur du palais du Valhalla. Ce son retentissant était terriblement émouvant pour l’âme, mais en même temps, il était aussi vaguement sinistre.
« Qui sonne l’alarme ? » s’écria Ren.
Ren était sorti du lit et avait ouvert la fenêtre qu’il fallait soulever.
Le ciel de l’est commençait à s’éclaircir. L’aube était proche. Et puis, de la neige poudreuse tombait du ciel dans cette aube. C’était une très légère chute de neige.
La neige qui n’avait jamais cessé de tomber ces derniers jours était enfin sur le point de s’arrêter.
Mais le ciel était sombre à cause d’un épais nuage de couleur gris foncé. Cela avait l’air vraiment sinistre.
Le son du cor continuait. Il résonnait dans le ciel comme s’il était un avertissement du danger pour le monde.
« C’est peut-être la corne de Gjallarhorn, » chuchota Riona qui vint à ses côtés. « C’est un objet pour prévenir du début du Ragnarök. On dit que cette corne est soufflée lorsque l’ennemi s’approche du pont arc-en-ciel Bifröst. »
***
Partie 6
— Les loups arracheront leurs chaînes et se mettront à courir.
— L’arbre imposant d’Yggdrasil tremblera de peur, et les géants obtiendront la liberté.
— Le grand serpent Jormundgand rugira de rage et provoquera de hautes vagues.
***
« Ce satané gros serpent arrive sur la terre comme cela avait été prophétisé ! » Le dieu de la foudre, Thor avait poussé un juron.
Il arpentait le monde inférieur depuis le pont arc-en-ciel du Bifröst, c’est pourquoi il l’avait immédiatement remarqué.
Le serpent du monde, Jormundgand qui s’enroulait autour de la terre se répandait bien en dessous de ses yeux — il s’était finalement levé de l’intérieur de la mer et avait relevé la tête.
C’était un mouvement sur la côte est du continent.
Ce seul mouvement avait provoqué une forte vague qui avait déferlé vers la côte. Un tsunami avait frappé la côte.
En tête de cette gigantesque grosse vague qui était haute comme une falaise, le serpent du monde s’avançait en rampant vers la terre.
S’il y avait une ville sur le trajet, alors elle deviendrait un terrain vague rien qu’en raison de ce monstre qui rampait là. Tout avait été emporté par les eaux juste avant le passage du tsunami.
Heureusement, le nord et l’est du continent étaient le domaine des géants et il n’y avait pas d’humains.
Mais, si le serpent continuait à avancer comme ça, le monde des humains du Midgard finirait par s’aplatir atrocement.
Et puis, l’avancée du tsunami était telle une falaise et Jormungand était extrêmement rapide. Ils se déplaçaient rapidement vers l’ouest avec un élan qui ressemblait au char du dieu de la foudre !
« Ô marteau de fer de Mjǫlnir, lâche la lumière ! » Thor avait fait tomber son marteau en tant que protecteur des humains.
Son esprit combatif l’avait poussé à frapper la tête de Jormungand. Il frappa et continuait de frapper. La foudre descendait des cieux à chaque coup, frappant le serpent du monde en colère.
Un cri d’angoisse avait jailli de la bouche d’un serpent excessivement énorme.
*SHAaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH!*
*SHAaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
Le serpent du monde avait cessé d’avancer en raison de l’agonie qui l’avait frappé.
Même le tsunami géant qui était venu de la mer pour accompagner l’énorme serpent monstre était aussi l’œuvre d’un mystère divin. Il s’arrêta avec son maître, le grand serpent, et il se transforma en un mur d’eau de mer. C’était comme si le temps s’était arrêté.
« Vous n’irez pas plus loin que ça ! » Le dieu des éclairs, Thor se vanta de ça.
Mais la prophétie de Ragnarok l’avait déjà prédit.
Après que Thor, le fils d’Odin, eut abattu le serpent du monde, il fit neuf pas et mourut. Tout son corps avait été ravagé par le féroce venin de ce serpent.
Même un combat extrêmement héroïque ne serait pas capable d’arrêter l’avancée de la fin.
— Le navire de la mort Naglfar avait quitté le rivage
— Le géant Hrym arriva de l’est et leva son bouclier.
Il n’y avait de l’océan qu’à l’est de la zone côtière où Thor se battait durement.
Un arc-en-ciel de sept couleurs était né dans un coin de la vaste surface de la mer.
Il se dirigeait vers le ciel au loin, dessinant un grand arc. C’était le pont arc-en-ciel de Bifröst. Le pont du mystère divin qui s’étendait du monde inférieur vers Asgard qui existait tout en haut dans le ciel.
Si l’on escaladait cet arc-en-ciel, il serait possible d’aller rejoindre les Asgards.
Dans ce cas, l’océan qui était à l’origine de l’arc-en-ciel était « le pied de l’arc-en-ciel ».
Un navire s’y rendait.
C’était le « navire de la mort » Naglfar avec le vieux géant Hyrm à sa barre.
Plusieurs centaines de géants de glaces, les Hrimthurs, étaient à bord du navire. Ils étaient incomparables avec la bande de géants qui se déchaînaient près de la clôture de Midgard il y a quelques jours. Ils étaient féroces, excellents en pouvoirs magiques et solides.
Et puis, il y avait aussi…
— Un bateau arriva de l’est
— Les hommes de Múspell traversaient la mer et vinrent ici
Un énorme navire aussi grand que Naglfar arriva dans la zone de l’océan où se trouvait le point d’origine de l’arc-en-ciel.
Il y avait aussi plusieurs centaines de géants à bord de ce navire. Cependant, c’était l’armée de la tribu du feu du géant Múspell. Le géant qui le menait portait un vêtement rouge et un chapeau.
Son visage était beau, mais sa personnalité rusée se manifestait sur un visage tordu.
Un homme qui était le demi-frère d’Odin était son compagnon de voyage. C’était un dieu qui pouvait se transformer en n’importe quelle apparence. Il était le père du loup démoniaque Fenrir et du serpent du monde Jormundgand. Il s’appelait Loki.
Les serviteurs d’Odin se rassemblèrent aussi pour rencontrer ces ennemis.
N’importe lequel d’entre eux était un guerrier robuste monté sur un cheval rapide qui s’était envolé dans le ciel. C’était une armée d’Einherjar. Plus de huit cents guerriers morts étaient menés par les demoiselles de la guerre, les Valkyries.
En outre, les dieux qui avaient été appelés à se rassembler par les jeunes filles de la guerre étaient également présents…
Cependant, les personnes qui avaient été nommées comme survivants dans la prophétie lorsque la bataille di Ragnarok aurait pris fin n’avaient pas pu y être retrouvées.
Les dieux, les géants et tous ceux qui s’étaient rassemblés ici étaient tous destinés à mourir.
Dans cette mêlée chaotique, un géant dont tout le corps était enveloppé de flammes escaladait le pont arc-en-ciel. Sa main droite tenait une grande épée qui, à l’origine, devait être maniée à deux mains.
C’était l’épée de flamme. La lame était revêtue d’un feu qui émettait un éclat encore plus éblouissant que le soleil.
*ooooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOO… *
Celui qui poussa un gémissement grave n’était personne d’autre que le géant des flammes Surtr. Sans même avoir besoin de frapper autour de lui avec son épée, les flammes qui enveloppaient son corps suffisaient déjà à brûler en cendres les guerriers de l’armée d’Odin qui approchaient.
Surtr escalada calmement le pont arc-en-ciel Bifröst seul.
— Surtr apportera le feu du sud
— Odin défiera le loup lors d’une bataille. La main meurtrière rayonnante de Freyr s’opposera à Surtr.
— Le roi des Asgards tombera, et la tristesse assaillira sûrement sa femme…
Le géant Surtr s’approchait du palais du Valhalla des Asgards.
« On va l’arrêter à nous deux, Freyr, » déclara Odin.
« Comme vous le souhaitez. Mais vu la situation, j’ai le regret d’avoir dû lâcher mon épée en échange de mon mariage avec ma femme, » répliqua Freyr.
Le beau dieu Freyr hocha la tête face à l’appel du dieu en chef, Odin.
Son ton était calme bien qu’il ait dit que c’était regrettable. Il était d’une certaine manière très calme dans l’instant précédant la bataille décisive, même si c’était une bataille où il avait été prophétisé qu’il mourrait.
« Mais, j’ai ce truc. Je ferai tout ce que je peux, » il tapota le bois de cervidés accroché à sa taille à la place d’une épée.
Les cheveux blonds ondulés et blonds de Freyr avaient poussé depuis longtemps. Sa peau était d’un blanc clair. C’était un jeune homme d’une beauté radieuse, semblable à Apollon de la mythologie grecque.
Cependant, à la différence du dieu du soleil qui était un ruffian, il était curieusement rafraîchissant à regarder.
« … Il y a un étrange sexe-appel dans son regard, » déclara Ren.
« … Donc vous comprenez. Il est l’homme sexy numéro un et le play-boy de la mythologie nordique. Il jouera même sa vie si c’est pour l’amour. Même sa petite sœur jumelle est la cible de son aventure amoureuse. C’est un beau personnage qui est le contraire de Thor, » déclara Riona.
Ren et Riona chuchotèrent entre eux.
En les ignorant, Odin et Freyr, les deux dieux chevauchèrent le long du chemin.
Le vieux roi qui tenait la lance magique Gungnir était sur le divin cheval Sleipnir, tandis que le beau Freyr montait sur un sanglier. Il avait sauté sur son dos avec talent.
« Mon fils Vidar. Tu sors pour aider ton frère aîné Thor, » déclara Odin.
« … »
« En avant, en direction du champ de bataille décisif, la plaine du Vigrior. Allons-y Freyr ! » ordonna Odin.
« Comme vous le souhaitez. Je vais vous accompagner, » répliqua Freyr.
Le cheval divin et le sanglier divin s’étaient mis à courir alors qu’ils quittaient le palais du Valhalla. Après avoir reçu l’ordre de son père, Vidar, trop silencieux, sauta lui aussi sur son cheval et partit dans une autre direction.
Et puis, les seuls qui étaient dans le jardin du palais du Valhalla étaient —
Rokuhara Ren et Toba Riona.
« Odin, Thor, Freyr… les dieux qui sont destinés à mourir bientôt sont accompagnés d’un assistant pour chacun d’eux. Il ne reste plus que nous qui allons nous occuper de Fenrir pour obtenir la victoire. Si nous y arrivons, » murmura Ren.
« Alors même le chemin vers la destruction pourra être évité, » déclara Riona.
« Au fait, qu’arrivera-t-il au bel homme Freyr dans l’intrigue du Ragnarok ? » demanda Ren.
« Parce que son arme est un bois de cervidé, il ne peut pas comme prévu gagner contre le géant des flammes. Il sera tué au combat, » répondit Riona.
« Je le sais, » répondit Ren.
« Et puis le soleil sera avalé par Fenrir, tandis que la lune et les autres étoiles seront également avalées par la famille de Fenrir, faisant disparaître ces derniers du ciel. La Terre s’enfoncera dans la mer, et les flammes du géant Surtr réduiront tout en cendres, mettant fin au monde, » déclara Riona.
« Notre boulot est de renverser ça, hein, » Ren soupira.
« Je me demande d’où viendra le marquis, notre adversaire, » déclara Riona.
Comme pour répondre à cette question, Ren avait soudain ressenti — une intention meurtrière.
Il leva les yeux vers le ciel avec surprise.
Cela devrait être le matin, mais un sombre nuage couvrait tout le ciel. Il y avait quelque chose qui avait fendu ce nuage et qui était tombé ici comme un météore.
C’était un crâne de loup. Sa bouche était grande ouverte.
Le crâne et aussi les crocs qui remplissaient la bouche à ras bord étaient absurdement énormes. Il serait sûrement capable d’avaler facilement même le magnifique palais du Valhalla en une seule bouchée.
Ce genre d’objet descendait du ciel.
C’était une créature gigantesque qui apparaissait comme la bête de l’apocalypse qui annonçait la fin.
« Même en tombant du ciel, le marquis est aussi tape-à-l’œil dans ses actions, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« J’y vais en première, » répondit Riona.
Riona déclarait cela en étant à côté de Ren.
Sa silhouette s’était immédiatement transformée en l’oiseau-guide Yatagarasu et s’était précipitée vers le ciel. Elle l’avait fait avant que Ren ne lui donne la permission de libérer ses pouvoirs.
C’était peut-être aussi la preuve du niveau de ses capacités.
En devenant la partenaire de Ren, elle avait accompli une évolution qui lui avait permis de libérer son plein pouvoir même sans la permission de son maître.
Le crâne de Fenrir, créé sous l’autorité du marquis Voban, s’approchait dans le ciel.
Le Ragnarok commençait enfin.
***
Chapitre 6 : Le rugissement du loup démoniaque
Partie 1
« Ô flamme sacrée pure et noble —, » Riona se transforma en Yatagarasu et chanta les paroles de pouvoir. « Avec la purification du feu, exorcise toutes sortes de malheurs ! »
Il s’agissait des shikigamis, les douze généraux divins, qui avaient répondu à la prière.
Comme auparavant, ils se manifestèrent sous la forme d’un fragment de flamme rouge vif, sous la forme d’un esprit de feu.
Riona fut suivie par douze flammes et grimpa en pente raide vers le crâne de Fenrir qui tombait du ciel.
D’autre part, Rokuhara Ren qui restait sur le sol du Palais du Valhalla — .
« … Alors, mon adversaire sera directement le marquis ? » demanda Ren.
« … Alors tu l’as remarqué. Tu es un gosse avec un bon instinct. »
Il y avait 540 portes qui pouvaient être utilisées pour aller et venir depuis le palais.
Un jeune homme vêtu d’un costume d’affaires de la Terre moderne et d’un manteau noir était entré par l’une d’elles. Sa démarche était effrontée.
« Tu as dit ça, mais tu n’as même pas caché ta présence ou ton regard, » répliqua Ren.
Ren avait souri ironiquement devant le marquis Voban qui était intrépide et hautain.
« Je sens un frisson sur mon dos, comme un sentiment étrange, » déclara Ren.
« C’était impoli de ma part. Pardonne-moi. Je n’ai tout simplement pas été capable de réfréner mon excitation, » répliqua Voban.
Contrairement à ce qu’il disait, le marquis n’avait pas du tout l’air timide.
Ce qui habitait dans ses yeux d’émeraude était sans aucun doute une intention meurtrière. Cependant, Rokuhara Ren n’était pas non plus une personne qui s’en serait contentée. Ren parlait à son rythme habituel.
« Le Fenrir n’est-il pas cette fois la transformation de ta part, Marquis ? » demanda Ren.
« C’est ce que j’ai fait l’autre jour. Plutôt que d’affronter ta servante volante, je pensais aujourd’hui à… jouer directement avec toi sans me précipiter, » répondit Voban.
C’était un échange pacifique de mots.
C’était la base de toute attaque et défense en boxe. Retenir l’ennemi. Un léger coup de poing pour mesurer la distance. Ren et Voban avaient regardé l’autre afin de sonder l’état de leur adversaire avec leurs yeux.
Contrairement à, il y a quelques jours, le marquis tueur de loup était en parfaite condition physique et mentale — .
Rokuhara Ren s’était aussi suffisamment reposé. Il pourrait accélérer à plein régime n’importe quand — .
Et puis, le champ de bataille était le jardin du palais du Valhalla.
Tous les jours, les guerriers morts s’entraînaient ici dans leur art martial. C’était un endroit où l’épée et le bouclier s’entrechoquaient et où les chevaux se déchaînaient. C’était assez vaste et il n’y avait pas non plus d’obstacle. De plus, il était également protégé par la magie, donc il n’y avait pas de tas de neige ici. Il pourrait commencer n’importe quand !
Le marquis Voban avait soudain chanté. « Courez, loups et éclairs ! »
« J’utiliserai aussi mon Autorité d’accélération ici ! » s’écria Ren.
Les deux tueurs de dieux étaient instantanément passés de l’immobilité au mouvement.
En ce moment, Voban invoquait des loups démoniques. C’était les loups qui se vantaient d’être aussi grands qu’un cheval qu’il avait vu l’autre jour. Ils étaient 39 au total. La vision cinétique de Ren qui avait été accélérée jusqu’à une vitesse qui lui permettait de même voir à travers la foudre compta facilement ce nombre.
Les loups démoniaques s’étaient manifestés de l’air, directement dans une position qui l’entourait. Ils avaient soudainement sauté sur lui.
La meute de loups l’avait attaqué l’un après l’autre de toutes les directions. Les bêtes attaquaient avec leurs crocs. Cependant, entre les attaques rapides de la bête, il y avait une pause extrêmement courte, qui était même inférieure à une demi-seconde chacune. C’était suffisant.
Ren s’était glissé habilement à travers la meute de loups avec la vitesse de mouvement d’un tueur de dieux.
Mais la sauvagerie du marquis y ajouta aussi une attaque fulgurante.
Sept éclairs étaient tombés du ciel au même moment quand l’agile Ren s’était glissé à travers l’attaque en tenaille. L’espace où Ren devrait se trouver avait été carbonisé avec les douzaines de loups que le marquis avait convoqués.
Les pieds de Némésis qui s’échappaient de n’importe quoi avaient même traversé cette masse d’attaques de foudre — .
« Désolé, mais, même ça, c’est un peu lent ! » déclara Ren.
« Kukukuku. Mais, combien de temps peux-tu continuer à esquiver ? » demanda Voban.
Le marquis Voban avait alors pointé son index vers le ciel.
Du bout du doigt, de l’électricité avait surgi, brûlant la zone juste devant le marquis. L’électricité s’était alors répandue dans l’espace à droite du marquis, puis à gauche, et ensuite à l’arrière — .
Cela avait fait pleuvoir de très près des éclairs dans les environs, brûlant tout sans discernement.
N’avait nullement visé Ren qui courait partout. Il bombarda son entourage à plusieurs reprises pour atteindre la cible en temps voulu.
Et puis le marquis — sans doute, il possédait la ténacité qui lui avait permis de continuer pour l’éternité !
« C’est vraiment fort ! »
Ren continua d’éviter les nombreuses attaques de foudre qui se répandirent à plusieurs reprises partout en utilisant les pieds de Némésis qui lui permettait de s’échapper.
Il l’avait fait en riant à moitié parce qu’il se sentait excessivement exaspéré et à moitié impressionné.
Le vieux Roi-Démon avait connu l’adversité lors de nombreuses batailles, en plus il possédait aussi un corps jeune renaissant. Cet exploit était bien approprié. C’était vraiment une violence incroyable.
Ren marchait avec souplesse dans toutes les directions pour esquiver, sautant, tournant et dansant pour le faire.
Il avait continué d’esquiver les éclairs du marquis Voban avec sa danse super rapide — .
« Ne m’attire-t-il pas pour que je contre-attaque ? » Ren marmonnait tout seul.
Oui. L’ennemi le savait déjà. Son stock de représailles augmenterait s’il l’attaquait et tôt ou tard, les attaques reviendraient sur lui. Et puis, Ren le savait aussi. Pour arrêter un attaquant qui avait pris de l’élan, il n’y avait pas d’autre moyen que de contre-attaquer et de porter un coup douloureux à cet ennemi. Cependant…
« Il a l’intention de contrer ma contre-attaque, n’est-ce pas…, » murmura Ren.
Le marquis Voban déchargeait l’électricité encore et encore avec des yeux qui brillaient d’une façon pénétrante.
Mais, il y avait aussi du calme quelque part dans ces yeux qui analysaient l’autre. Il devait être en train d’observer. Quand Rokuhara Ren augmenterait son pouvoir magique au maximum et agirait pour décider du match…
Il n’y avait pas d’autre moyen pour lui que de lancer une seule attaque que même le formidable guerrier qui avait tué Fenrir « ne pouvait supporter ».
L’existence qui en était la clé — .
C’était sa « fiancée » qui se battait dans le ciel. C’était l’idée que Ren avait en tête.
***
« Je n’aurais jamais pensé être obligé d’imiter Gundam dans ce genre d’endroit… ! » Toba Riona qui personnifiait Yatagarasu cria ça pour elle-même. « Je jure que j’empêcherai cette colonie de tomber quoiqu’il arrive ! »
Le crâne du loup démoniaque Fenrir franchissait le nuage sombre suspendu dans les airs et tombait du ciel.
Il avait ouvert sa bouche gigantesque et vide si largement qu’il pouvait avaler tout le palais du Valhalla tout en s’approchant de la terre des Asgards.
La descente du crâne était aussi rapide qu’une météorite descendant dans l’atmosphère terrestre.
Dans ce cas, les dommages qui en résulteraient seraient les mêmes que ceux causés par l’impact d’une météorite et cela pourrait même être plus important.
Yatagarasu s’arrêta dans la zone entre le crâne dans le ciel et le palais au sol.
« Ô la myriade céleste de Hidama-no-mikoto ainsi qu’Ame-no-Sazuchi-no-kami, ô dieu du chien Izanagi-no-kami, je vous prie de nous protéger ! » Elle avait utilisé tout son pouvoir dans les mots du pouvoir de malédiction et de télékinésie.
Elle faisait ça pour arrêter la chute du crâne de Fenrir et le repousser vers le ciel.
Les douze esprits des flammes se rassemblèrent autour de Yatagarasu qui étendit ses deux ailes. Les douze généraux divins formèrent un cercle avec leur maître, l’oiseau sacré, au centre.
Un cercle magique de feu ressemblait à un soleil apparu dans l’air — .
Tout le corps de Riona était d’un blanc bleuté. Les esprits de flammes avaient également brûlé de la même couleur. Le pouvoir divin accru s’était transformé en télékinésie qui pourrait même arrêter les météorites.
La vitesse de chute du crâne de Fenrir avait été réduite jusqu’à la moitié par la puissance offerte par cette force brute !
« Douze généraux divins, envoyez-moi plus de pouvoir ! » Elle encouragea les généraux divins et augmenta encore plus la télékinésie de chacun.
L’élan du crâne maléfique qui tombait du ciel ralentit à nouveau, mais cela ne s’était pas complètement arrêté. Il s’approchait progressivement du palais du Valhalla.
« Comme je le pensais, il semble que ce ne sera pas bon si la source n’est pas coupée ! » s’exclama Riona.
Et puis en même temps, elle sentit la pensée de son Goshujin-sama sur le sol.
Tout comme la façon dont sa mémoire lui avait été transmise, le plan de Riona lui avait aussi sûrement été transmis. La pensée de Rokuhara Ren était d’appeler. « Commençons ce truc maintenant ! »
« Tout le monde, c’est maintenant… Nous commençons l’Exorcisme du Dieu féroce ! »
Elle avait appelé les douze généraux divins qui s’étaient transformés en flammes.
« Les ténèbres abruptes du ciel — . L’esprit doré du cerf-volant noir vient et l’arc impérial l’arrête. Ce cerf-volant noir brille de mille feux, comme un éclair… ! »
En fait, elle n’utilisait pas seulement la télékinésie. Elle accomplissait aussi une autre tâche.
Même si le ciel était nuageux et que les nuages chargés de neige bloquaient le soleil, il faisait jour en ce moment. De plus, c’était le matin. Même si le nuage le cachait, le soleil arrivait à son zénith. Sa force augmentait chaque seconde alors que le soleil se dirigeait vers midi.
Et puis, Yatagarasu et les esprits de la flamme étaient l’enfant du soleil envoyé par le ciel — .
C’était une situation appropriée pour faire rugir l’esprit du soleil en eux.
« Si l’ennemi arrive avec un “colony drop”, alors notre côté lui répliquera avec le “colony laser” ! » annonça Riona.
***
Le moment était venu de décider de la victoire ou de la défaite. Ren avait chanté les mots du pouvoir.
« Némésis transmettra la punition divine aux méfaits qui mettent la vie en danger. »
La figure pâle et transparente de la déesse Némésis — apparu derrière lui.
C’était une déesse aux ailes blanches déployées, aux cheveux d’un bleu glacier, au vêtement cramoisi avec un masque noir. Ce que cet avatar avait déclenché, c’était les nombreux éclairs que le tueur de Fenrir avait envoyés.
« La calamité que j’ai affrontée n’est autre que ton agonie. Je souhaite que justice soit faite maintenant ! »
Étonnamment, un total de 300 frappes de foudre avaient été tirées sur le marquis Voban comme punition divine.
De plus, elles avaient été faites au même moment.
Loin au-dessus de Ren, ses camarades émettaient de la lumière.
Yatagarasu qui brûlait d’un blanc bleuté et les douze esprits des flammes — devinrent éblouissant en libérant un flash d’or qui s’était avancé vers le corps au sol.
C’était une attaque de laser venant de leurs treize corps. Les lumières scintillaient en produisant une chaleur torride et elles avaient frappé le sol.
Riona et ses serviteurs avaient accumulé l’énergie du soleil et l’avaient sublimée en une arme de mort certaine !
« O, OOOOOOOOOOOH ! »
La combinaison d’éclairs et de laser avait frappé en même temps le Roi-Démon et tueur de Fenrir.
Cela avait provoqué un grondement. Le marquis Voban fit entendre un rugissement d’angoisse. La lumière dorée et la chaleur rayonnèrent, l’impact et le vent chaud envahissaient la cour du palais du Valhalla. Cela le réduisait en cendres.
Le champ de vision de Ren avait aussi été rempli d’une lumière éblouissante, mais…
Il l’avait certainement vu dans la lumière.
Le corps du marquis s’était mis à gonfler. Il se transformait en loup gris. Ce corps mesurait désormais plus de dix mètres. C’était une transformation vers le loup démoniaque dont ils avaient été témoins à plusieurs reprises jusqu’à maintenant.
De plus, le corps géant du loup gris avait — libéré une lumière blanche depuis sa fourrure !
« Comme l’étoile qui brille dans la journée… la lumière de Lykos atteint même les cieux ! » déclara Voban.
Le sort du marquis débordait d’esprit combatif. La lumière blanche émise par le corps du loup démoniaque devenait également plus forte.
La lumière du loup gris et la foudre de Némésis, puis le laser de Yatagarasu et de ses serviteurs qui avait été tiré du ciel s’étaient fusionnés, devenant un éclat de couleur platine.
C’était comme si toutes les lumières se neutralisaient l’une et l’autre…
Actuellement, le palais sacré du Valhalla et sa cour étaient illuminés d’une manière sublime.
« En d’autres termes, ce n’est pas vraiment efficace !? » s’exclama Ren.
« Ce n’est pas bon Rokuhara-san ! Si on ne se mobilise pas vite ! » s’écria Riona.
« Hahahahahahahaha ! C’est beaucoup plus puissant que je ne l’imaginais… c’est vraiment une attaque stimulante ! C’est un cadeau de retour de ma part — accepte-le, morveux ! » déclara Voban.
Ren était stupéfait et Riona l’avait averti depuis le ciel.
Le marquis Voban qui s’était transformé en loup gris hurla d’arrogance et son pouvoir magique s’éleva d’une façon massive.
Et puis, le crâne de Fenrir qui fendait avant ça le nuage sombre et qui avait été en train de tomber… l’objet tombant qui était en quelque sorte maintenu en place par la télékinésie de Yatagarasu — ce symbole de destruction du monde avait repris sa chute.
La télékinésie de Riona avait été considérablement affaiblie par l’attaque au laser qu’elle avait dû effectuer.
Le crâne du loup démoniaque Fenrir tombait. Les douze esprits des flammes étaient entrés en collision avec l’objet de mauvais augure et leur feu avait été étouffé.
« … Kuh ! » Seul l’oiseau sacré Yatagarasu s’éleva en diagonale et esquiva l’attaque.
Mais, comme prévu, même elle n’avait déjà aucun moyen d’arrêter la chute du crâne de Fenrir. Il s’approchait du palais du Valhalla avec une vitesse de chute qui ressemblait à celle d’un météore tombant dans l’atmosphère terrestre.
Ren avait naturellement décidé d’utiliser les pieds de Némésis pour fuir. Cependant…
Le marquis Voban, qui s’était transformé en loup géant, avait craché quelque chose de petit de sa bouche bestiale. Cela avait volé vers Ren. C’était une épée assez grosse et courte.
« Quand mon épée est utilisée, quelque chose qui ne devrait pas pourrir va pourrir en un rien —, » commença Voban.
« Hein ? » s’exclama Ren.
Avec l’autorité de Némésis, quelque chose comme une épée courte projetée sur lui ne vaudrait pas la peine d’être mentionné.
Il devrait être capable de l’esquiver facilement. Mais, pour une raison quelconque, sa poitrine était déjà poignardée quand il l’avait remarqué. L’épée courte était dans la poitrine de Rokuhara Ren…
« Kukukukuku. Accepte cette lame aussi sévère que le nœud gordien ! » s’exclama Voban.
« — ! ? »
Le crâne de Fenrir tomba alors même que Ren était dans un état de choc.
Ren avait enduré la douleur intense dans sa poitrine tout en utilisant les pieds de Némésis qui lui permettait de s’échapper. Il s’était enfui de toutes ses forces. Il allait mourir s’il ne s’éloignait pas le plus possible.
L’instant d’après, le magnifique palais du Valhalla fut écrasé.
Le crâne d’un loup démoniaque mort s’était écrasé dessus.
L’explosion et l’onde de choc avaient fait rage violemment.
C’était un pouvoir destructeur terrible — qui avait changé les enceintes sacrées où le palais d’Odin avait été construit en un cratère géant.
***
Partie 2
Un cratère avait été creusé dans le sol d’Asgard.
Sa taille était de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Quelque chose était sorti du sous-sol dans un coin qui était près du fond de ce trou trop grand.
C’était le loup géant gris qui était couvert de poussière — . C’était Voban.
Il avait plongé dans le sol pour échapper à l’explosion du crâne de Fenrir qu’il avait lui-même laissé tomber.
Plutôt qu’un loup, il ressemblait plus à un petit rat qui rampait dans des égouts souterrains ou dans une grotte. Il s’était profondément avancé jusqu’au fond et avait ainsi échappé au danger d’une manière ou d’une autre.
« Avec ça, le crâne de Fenrir ne peut pas être utilisé pendant un moment, » Voban était revenu d’un loup gris dans un corps humain et avait murmuré cela.
Cette autorité serait certainement nommée le Loup du Ragnarok si c’était des magiciens prétentieux qui en décidaient. C’était extrêmement puissant, mais, après tout, cela ne pouvait pas être utilisé très souvent.
« Eh bien, ça n’a pas d’importance. Même sans lui, ça ne change rien au fait que je suis le loup le plus fort, » Voban ressentait vraiment sa propre force débordée hors de lui et jubila peu après.
Le dieu du loup que Voban avait tué en premier était extrêmement fort.
Si l’on devait parler du dieu dans la légende, alors, comparé au loup de la fin du monde, Fenrir, il était — supérieur. Ce n’était même plus une comparaison entre les deux quand il s’agissait du degré de popularité.
Le nom de ce loup était connu de tous en Europe.
Ce dieu était né dans le monde souterrain avec sa petite sœur jumelle.
Sa mère était une déesse de la terre. Grâce à cette relation spirituelle, il avait pu ramper dans ce sous-sol comme s’il plongeait dans l’eau et survivre. Voban n’était pas du tout dérangé qu’il ressemblât à une souris pitoyable ou quoi que ce soit d’autre.
C’était correct tant qu’il pouvait gagner. C’était bien s’il avait survécu. C’était tout ce que j’avais à dire.
« La vue s’est améliorée, » murmura Voban.
Il avait alors grimpé la pente du cratère avec ses deux jambes et s’était retourné sur un terrain plat.
De l’air chaud étouffant recouvrait la zone et les alentours qui avaient été creusés par l’Autorité de Fenrir. Il s’agissait des séquelles persistantes de l’explosion. Le sol sur lequel il marchait était encore chaud.
Et puis, le palais du Valhalla qui était inutilement extravagant avait disparu.
Voban était satisfait et avait plissé les yeux de son corps humain.
Il était né comme un gamin de la rue et avait passé des jours à errer dans la rue même après cela.
Bien qu’il ait été longtemps considéré comme un Roi-Démon, il n’avait jamais voulu rester longtemps dans un pays. Il s’ennuya rapidement du territoire et du château de marquis qui devint la base de son titre en quelques années.
Il trouvait ça stupide de montrer sa force et son influence avec l’extravagance de sa demeure.
« Fuh — . C’est toujours compréhensible si ceux qui font ça, ce sont les membres de la royauté et la noblesse qui sont même plus basses que les bâtards. Mais c’est ridicule que les dieux s’amusent en se vantant de leur château tape-à-l’œil, » déclara Voban.
Le nom de Dejanstahl Voban était un nom improvisé qu’il avait lui-même choisi.
La maison du marquis qu’il attaqua dans sa jeunesse et qu’il prit en sa possession gardait trois chiens sauvages. Ils s’appelaient Dejan, Stahl et Voban.
Il avait utilisé les noms des chiens son propre nom en raison du sarcasme et de l’humeur de plaisanterie envers le groupe qui n’avait rien d’autre à être fier que leur nom de famille — .
« Grimoire. Dis-moi la situation d’Odin et des autres, » ordonna Voban.
« … Comme vous le souhaitez, » une fille portant un chapeau noir, une cape et une robe violette était apparue comme par magie.
Le Grimoire Chantant de l’Autorité du dieu-démon Baphomet qui était vénéré par un groupe de sorciers et chevalier templier. Cet esprit tenait une boule de cristal.
Ce qui était projeté, c’était — .
.
… Le dieu de la foudre, Thor, et son petit frère Vidar avaient enfoncé un marteau et poignardé une épée dans la tête du trop grand serpent du monde, Jormundgand. Cependant, le serpent qui s’était enroulé autour du continent avait tordu son corps géant qui était aussi grand qu’un tsunami géant. C’était toujours aussi puissant — .
.
… Deux navires géants et les géants qui étaient présents dessus se déchaînaient pour emporter le pont arc-en-ciel Bifröst. Ils tiraient des flèches et jetaient des pierres depuis le navire. Ils étaient aussi montés sur l’arc-en-ciel et avaient attaqué avec leur épée et leur lance. Les valkyries et les Einherjars qui défendaient le pont étaient peu à peu repoussés — .
.
… Le géant Surtr qui était comme une petite montagne en mouvement frappait avec son épée de feu. Des projectiles de feu avaient été tirés sans repos de tout son corps qui était couvert de flammes. Le dieu en chef Odin et le beau dieu Freyr se défendaient désespérément tout en cherchant une chance de contre-attaquer — .
.
« Et ainsi, les plaines de Vigrior sont la zone la plus proche du Valhalla d’où je suis… C’est le champ de bataille où se trouve mon ami allié Surtr. Odin et Freyr, occupons-nous d’eux ensemble, » déclara Voban.
Mais l’esprit combatif qui habitait le cœur de Voban s’était enflammé encore plus.
Le fait de briser ses relations avec le géant des flammes Surtr après avoir tué deux dieux et s’être battu pour décider qui était le plus fort dans ce sanctuaire n’était pas mal non plus — .
« … Il semble qu’il soit trop tôt pour penser à une telle chose, » Voban se moqua de sa propre hâte et leva les yeux vers le ciel.
Un oiseau d’or scintillant volait. L’arrière-plan derrière l’oiseau était le ciel nuageux couvert d’épais nuages, de sorte que cette figure majestueuse et glorieuse se détachait encore plus. C’était un oiseau sacré à trois pattes.
« Pour commencer, il faut faire tomber ça, » Voban marmonna et ajouta. « Bien que je ne sais pas si cet oiseau est le souvenir de ce morveux ou si ce morveux est encore vivant ! »
***
Et du côté de Yatagarasu qui montait en flèche — .
« Le marquis est, semble-t-il, toujours impatient…, » murmura Riona.
Toba Riona qui s’était transformée en oiseau à plumes d’or à trois pattes regardait le cratère creusé sur le sol. Sa forme avec ses ailes déployées était digne de régner dans le ciel.
Mais, Riona n’était pas du tout calme.
Elle sentait douloureusement le regard du marquis Voban survivant.
Même si c’était un loup qui courait sur le sol, il avait l’intention de sauter sur le phénix dansant dans le ciel et de la mordre à mort !
« Jusqu’où Rokuhara-san est-il allé en courant ? » demanda Riona.
Peut-être en raison du lien de l’autorité de la déesse Nike, elle ne pensait pas qu’il était mort.
Elle était sûre, même si c’était sans fondement. Elle pensait qu’il était sûrement vivant. Cependant, le crâne de Fenrir avait avalé tous ses shikigamis des douze généraux divins et les avait exterminés.
Pourrait-elle les convoquer à nouveau, même sans Rokuhara Ren à ses côtés ?
« … Ça semble impossible. »
Le sentiment de toute-puissance quand elle se battait avec lui n’était plus très fort.
Riona regarda le ciel en soupirant.
D’ailleurs, le marquis Voban avait déjà subi son attaque une fois.
L’attaque à pleine puissance qui avait été lancée par Riona et les shikigamis, les esprits du feu et du soleil n’avait servi à rien. C’est le Grand Exorcisme du Cerf-volant d’Or qui condensait la lumière du soleil et la transformait en un bombardement laser depuis leurs treize corps.
« À ce moment-là, il semblerait que notre attaque ait été neutralisée, » murmura Riona.
Il était encore compréhensible que l’attaque de foudre que Némésis ait renvoyé soit devenue comme ça.
Le marquis avait sûrement réprimé la foudre autant qu’il le pouvait avec son autorité du vent, de la pluie et du tonnerre. Il avait augmenté au maximum sa force magique en se transformant en loup et en s’agrandissant — .
« Mais, mon laser et ceux des shikigamis…, » murmura Riona.
L’a-t-il neutralisé avec l’autorité de la conflagration destructrice qu’il avait montrée auparavant ? Non, ça devrait être une autorité qui ne pourrait pas du tout être utilisée comme ça. Si ce n’était pas le cas, il n’aurait pas été en mesure de déployer instantanément une puissance de feu aussi absurde à ce point.
Il devrait y avoir d’autres facteurs spirituels qui pourraient supprimer les Saint-Esprit du feu et du soleil qui étaient le soleil lui-même — .
« … Ne me dites pas, » s’exclama Riona. Riona se souvient de quelque chose.
Le loup gris qu’était devenu le marquis n’avait pas creusé le sol. Il avait manifestement rampé profondément sous terre par une application de la puissance divine. C’était presque instantané. C’était un loup démoniaque avec une connexion profonde avec la terre.
Mais en même temps, pourrait-il aussi être lié au soleil du ciel — ?
« Par exemple, le loup bleu que la tribu équestre adore est le symbole du ciel. Il est également possible qu’il puisse exercer une grande influence sur le soleil… ? » se demanda Riona à voix haute.
Elle avait soulevé une hypothèse avant de l’effacer immédiatement par elle-même.
« Ce n’est pas ça ! La véritable identité de ce loup est — ! » s’exclama Riona.
Ce n’était pas l’instinct. Son sens spirituel en tant qu’incarnation d’un Dieu avait agi.
Un seul nom d’un dieu était apparu dans le cœur de Riona. Ce dieu était né dans les profondeurs obscures de la terre. Mais, plus tard, il était devenu un dieu soleil qui brillait dans le ciel.
« Sa Bête Sacrée est d’abord le rat… et ensuite le loup ! » s’exclama Riona.
Les paroles de Riona devinrent un coup de « Kueeeh ! » provenant du bec de Yatagarasu.
« Ce n’est pas une blague ! Évidemment, il n’y aura pas vraiment d’effet même si je lance une attaque du soleil à un tel adversaire ! Attendez… eh !? » s’exclama Riona.
Quand elle regarda, le marquis Voban se transformait à nouveau sur le terrain.
Il se transformait en loup gris qui possédait la même carrure gigantesque le loup de la fin des temps, Fenrir, dont elle avait été témoin auparavant. Le haut de son corps s’était abaissé et ses quatre membres s’étaient déformés. Il ressemblait à un loup qui était sur le point de sauter vers sa proie.
Ce serait mal si la même gaffe en Espagne se répétait… Riona se mit à chanter. « Ô chaussures du fils de la forêt Vidar, donnez-moi la force ! »
Depuis les trois jambes de Yatagarasu, l’une d’elles avait, semble-t-il, frappé dans l’air.
Le cadeau d’Odin fut jeté à terre. La paire de chaussures magiques que portait Vidar, le petit frère du dieu de la foudre Thor, s’était envolée vers le marquis Voban.
Elle lui avait été confiée de la part de son Goshujin-sama cette fois aussi, tout comme le bouclier d’Achille.
« Oo, c’est ça !? »
Un cri choqué était sorti de la bouche du marquis qui se transformait en loup.
Étonnamment, dès que les chaussures gauche et droite étaient tombées près du sol, elles s’étaient transformées en frêne géant.
Sans s’arrêter, cela s’enracina dans le sol en faisant pousser ses branches vers le loup géant. Ils l’enchevêtrèrent et scellèrent magnifiquement son mouvement !
Naturellement, le corps géant du marquis Voban s’était débattu pour secouer les branches.
*Crack — ! Crack — ! Crack — ! Crack — !*
Le frêne grinçait. Grincement. Cependant, il tenait fermement.
« Un simple arbre ose maîtriser ce Voban. Quelle force herculéenne ! » s’écria Voban.
« Évidemment ! Le dieu de la forêt Vidar est un héros qui n’est surpassé que par le dieu de la foudre Thor. Il piétinera la mâchoire de Fenrir et scellera ses mouvements avant de le tuer en le poignardant. Ce sont les chaussures magiques qui lui confèrent le pouvoir de sceller le loup — . Les chaussures que j’ai jetées tout à l’heure ! » Riona baissa les yeux vers le loup géant qui luttait sur le sol et se vantait haut et fort.
Vidar était un individu ayant le sens de forêt.
C’était un fils né entre Odin et une géante qui n’était pas sa femme légitime. Il vivait isolé dans la forêt de Vidi et possédait des chaussures que sa mère lui avait données. Bien qu’il s’agisse de chaussures créées à partir de déchets de cuir, on disait qu’elle scellait le croc et la force de Fenrir avec la dureté du fer — .
« Je vois. Dans ce cas… Je renverserai même cette légende ! » Le marquis Voban hurlait même pendant que le frêne le liait.
Le corps géant du loup gris dégageait encore plus de la majesté d’un féroce Roi-Démon. Le sang-froid des puissants pouvait aussi être vu en lui. Il avait la conviction qu’il serait capable de s’en libérer sans faute.
Le temps était son allié. D’un autre côté, Riona était — .
« Rokuhara-san, le temps que je peux tenir seule n’est pas si long que ça…, » murmura Riona.
Si possible, elle voulait enterrer le marquis tout de suite.
Mais si elle attaquait avec insouciance, le frêne se briserait et Dejanstahl Voban serait libéré. Pour l’instant, elle ne pouvait que regarder tranquillement…
Riona pensait à son Goshujin-sama qui n’était toujours pas revenu.
***
Partie 3
« Nn... Ren-sama… »
« Cassandre, hein ? » murmura Ren.
Au moment où Ren repris conscient, il constata qu’il était allongé sur la neige
En plus, la princesse de Troie était penchée sur lui. Les lèvres de Ren étaient bloquées par ses lèvres humides.
Il semblait qu’un sort de guérison lui avait été insufflé par un bouche-à-bouche.
La douleur causée par la blessure de l’épée plantée dans sa poitrine s’était estompée. À ce rythme, la douleur intense qui pourrait lui faire perdre conscience une fois de plus se stabiliserait dans quelque chose qu’il pourrait endurer.
Il ressentait la douceur et le poids réduit de Cassandre qui se penchait sur lui.
Il ne ressentit plus de douleur quand il toucha la blessure à la poitrine. L’épée courte qui devait être poignardée avait disparu et l’endroit était bandé. Il semble que le haut de ses vêtements ait été enlevé alors qu’il était inconscient.
« Me guérissais-tu ? » demanda Ren.
« Oui. J’ai réussi à arriver à temps, » répondit Cassandre.
Les lèvres de Cassandre se séparèrent enfin de Ren et elle lui sourit doucement.
Elle devait vraiment s’inquiéter, car elle avait les larmes aux yeux.
Elle a dû apprendre de sa prophétie… que j’allais m’échapper jusqu’ici, pensa Ren.
Ils étaient quelque part dans une plaine recouverte de neige. C’était la seule chose qu’on pouvait dire de cet endroit.
Mais, c’était sans aucun doute à l’extérieur du palais du Valhalla. Cassandre avait prévu que Ren viendrait ici, alors elle était venue le plus tôt possible.
« Ren-sama, » Cassandre lui sourit doucement. « Cette épée courte, cette perforation était moins profonde que ce que je craignais. Je crois que la blessure va bientôt guérir. »
« Vraiment ? Alors, c’était bien que je me sois enfui ainsi, » déclara Ren.
L’épée courte du marquis Voban — était une chose absurdement difficile à esquiver.
Les jambes et le corps de Ren n’entendaient pas ses ordres et l’épée courte lui avait poignardé le cœur.
Les pieds de Némésis qui permettaient de s’échapper ne pouvaient pas être utilisés à ce moment précis. Malgré cela, Rokuhara Ren avait pleinement mobilisé ses réflexes inhérents et avait fait un bond en arrière. C’était sûrement pour cela qu’il n’avait pas poignardé profondément — . Malgré tout, il semblerait que son cœur ait été perforé.
Après qu’il ait été poignardé, la super accélération habituelle s’était activée et il s’était ainsi désespérément enfui à toute vitesse vers l’extérieur du palais du Valhalla.
« Qu’est-ce que c’était ? » demanda Ren.
« Ren-sama, afin de s’opposer à votre Autorité qui contrôle le karma, le tueur de dieux, tueur de loups a rempli l’épée courte d’une Autorité qui coupe même le destin déterminé, » déclara Cassandre.
Ce doit être son diagnostic de prêtresse qui avait reçu le pouvoir spirituel de la prémonition.
Les yeux de Ren s’ouvrirent en grand en entendant la révélation solennelle.
« Une autorité qui peut changer le destin !? Incroyable, donc même un tel pouvoir existe, » déclara Ren.
« Votre pouvoir est peut-être faible face à ce pouvoir divin, Ren-sama,… » déclara Cassandre.
« Je m’en souviendrai. Eh bien, je comprends le secret du tour, donc je pense que je pourrai l’esquiver même si le marquis réessaie…, » déclara Ren.
Cassandre hocha la tête avec soulagement.
Il s’était ensuite levé. Bien qu’il soit légèrement chancelant, Ren se tint fermement debout. Il devait retourner rapidement là où se trouvait le marquis Voban et Riona.
« Hein ? »
Une brume épaisse enveloppa soudainement la zone.
Il ne pouvait même pas voir Cassandre devant lui. Quand il allait l’appeler par son nom,
« Tu es en meilleure santé que je ne le pensais, Tueur de Dieux. »
« Apollon-san !? Pourquoi es-tu dans ce genre d’endroit !? » demanda Ren.
Il y avait un beau jeune homme aux cheveux d’or dans la brume.
C’était une vieille connaissance et le protecteur de Troie, Apollon.
***
Il portait un vêtement fin de style méridional qui ne convenait pas à la mythologie nordique enneigée.
C’était naturel. Après tout, ce dieu du soleil était un résident de la mythologie grecque. Le dieu du Soleil Apollon parla vivement à Ren qui fut surpris par les retrouvailles inattendues. « Quelque chose me trotte dans la tête et je me rends donc dans de nombreux endroits en dehors de notre sanctuaire. Que ce soit Troie ou cet endroit, le chaos de ces divers mondes est vraiment intéressant. »
Apollon avait souri. « Tu te bats durement, n’est-ce pas, Tueur de Dieux ? »
« Je pensais que j’étais sur la bonne voie avec l’attaque laser, » répondit Ren.
« On n’y peut rien. Ce loup est après tout également un avatar du soleil, » déclara Apollon.
« Hein, soleil ? » demanda Ren.
« Oui. En premier lieu, le loup est une bête qui court à travers les ténèbres et la terre. Mais, dans le domaine du mythe — parfois le loup signifie le ciel et le soleil. L’effet sera faible même si tu le frappes avec le soleil, » expliqua Apollon.
« Maintenant que tu m’as dit ça, je crois que j’ai déjà entendu parler de ce genre d’histoire, » répondit Ren.
Il pensait à la légende qui avait été transmise dans la tribu équestre de l’Asie centrale et occidentale, y compris les Mongols.
Il était dit que le loup bleu était l’envoyé du ciel. Sa connaissance qui aimait le cinéma et les romans lui avait dit une telle chose quand ils buvaient ensemble.
« Donc Voban a vaincu ce genre de dieu…, » déclara Ren.
« Et pour te dire plus, ce dieu est une divinité qui est vraiment proche de cet Apollon. Le nom du loup que cette personne a tué est Apollo Lyceus — voici ce que me dit mon sens spirituel, » déclara Apollon.
« Hein, Apollo ? » demanda Ren.
« Mon nom divin est Apollon le Brillant, ou Apollo Phœbus. Cependant, il y avait aussi des moments où je me manifestais avec un autre nom — et la nature. Par exemple la souris Apollo Smintheus. Et puis le loup Apollo Lyceus est aussi l’un d’eux. »
Apollon parla d’une belle voix qui rappelait le son de la lyre.
« Il fut aussi un temps où j’étais un dieu du loup sur la terre du nord en dehors de la Grèce. Les gens qui élevaient du bétail me vénéraient tous. Dans les terres désolées, le loup est la bête la plus atroce, car il est l’envoyé du ciel, » continua Apollon.
« Apollon-san, tu es le loup…, » murmura Ren.
« Et puis, j’ai aussi été adoré comme dieu de la lumière qui venait de l’est, » continua Apollon.
« En d’autres termes, Apollon-san, tu es comme la version grecque d’Inari-sama et l’effrayante Inari-Dai-Myoujin ? » demanda Ren.
La grand-mère qui avait élevé Ren était profondément religieuse, ce qui était inhabituel de nos jours.
Dans le passé, alors qu’il jouait dans le sanctuaire qui vénérait Inari, il s’était fait froidement réprimander par elle : « Tu seras puni par l’effrayant Bouddha, tu sais ? »
Il avait l’impression qu’elle disait des choses comme Inari-Dai-Myouji ou Dakini-sama.
Bien sûr, Apollon acquiesça d’un signe de tête.
« Je ne connais pas vraiment ce dieu, mais tu n’as pas vraiment tort. Quoi qu’il en soit, je dis que ce tueur de dieux maudit a tué un dieu qui est l’une de mes ramifications, » expliqua Apollon.
« En d’autres termes, le loup du marquis est la ramification du soleil, il est donc difficile pour le laser de l’affecter, » déclara Ren.
« Mais Rokuhara Ren. Il est logique qu’il n’y ait pratiquement aucun effet même si la lumière est opposée à la lumière, mais c’est aussi la vérité que la lumière disparaîtra lorsqu’elle sera encore plus forte. Si la lumière de ton côté est plus chaude et plus éblouissante alors —, » expliqua Apollon.
« Aïe ! » s’exclama Ren.
Apollon avait frappé là où ça faisait mal. C’était certainement comme il l’avait dit.
Ce qui effaçait l’éclat d’une étoile était une lumière encore plus brillante. C’était la norme.
Mais, Ren avait été immédiatement déconcerté par cette prise de conscience. « Attends. Cela signifie que si je peux emprunter ta flèche du soleil de l’autre jour, alors… »
Serait-il capable de vaincre le loup du soleil qu’était le marquis Voban ?
Bon sang. Il devait donc immédiatement appeler Stella dont le corps était assimilé avec lui avant de se prosterner tous les deux ensemble en demandant « s’il vous plaît » — .
« … » Il ne savait pas trop pourquoi, mais il ressentait vaguement un danger.
Le jeune homme, Apollon, d’une beauté radieuse, souriait devant lui. Son sourire était effrayant. S’il s’endettait auprès de lui sur ce genre de scène décisive, il avait l’impression de se voir demander un montant absurde d’intérêts dans un avenir lointain — .
Riona, à ce moment-là, il ne pouvait consulter qu’une personne sage.
Ren pensa à sa « fiancée ». Même s’ils étaient séparés, leur lien, l’Autorité de la déesse Nike devrait lui donner une sorte de réponse.
Oui. Le lien d’autorité qu’on devrait appeler le Contrat des Ailes était — .
Cela n’avait donné aucune réponse. C’était tout à fait anormal de ne pas avoir de réponse. Se pourrait-il que ce soit le cas ?
« … »
Ren fixa silencieusement l’éclatant Apollon. Il souriait.
« Qu’y a-t-il, Rokuhara Ren ? » demanda Apollon.
« Rien. Je me demande pourquoi Apollon-san a la gentillesse de me donner des conseils, » répondit Ren.
« Ne l’ai-je pas dit ? Un proche parent a été tué par cette personne. C’est une vengeance pour ça, » répondit Apollon.
« Je m’interroge à ce sujet. Apollon-san, tu n’as pas l’air d’être une personne qui s’en soucie…, » répliqua Ren.
« Hahahahahaha, » Apollon se mit à rire avec force avec l’expression d’un ruffian présent son visage.
« Quoi ? C’est comme je l’ai dit tout à l’heure, le grand chaos qui règne dans ces divers mondes — est extrêmement agréables pour moi, » continua Apollon. « Je souhaite que cela devienne encore plus grand et plus intense. Et puis, je crois qu’en ce moment, plutôt que ce tueur de loups… Je devrais plutôt coopérer avec toi. »
Même s’il disait ça, il avait rompu les liens entre Ren et Riona.
En plus, ce qui avait été dit par ce dieu du soleil qui jouissait du chaos du monde — .
Des divers mondes… le grand chaos de plusieurs mondes. En d’autres termes, c’est une situation qui détruira Troie, Midgard, et notre terre hein…, pensa Ren.
Ce dieu trouvait du plaisir dans une telle chose. Il lui semblait terriblement dangereux.
Ren avait vu de ses propres yeux à quel point ce serait une tragédie si la destruction continuait à progresser de la sorte.
Quand il avait emmené Julio pour s’échapper en utilisant les pieds de Némésis qui contrôlait le karma, ils s’envolèrent non pas pour « légèrement en avant », mais « encore plus en avant, plus loin qu’une demi-année dans le futur » — .
Une inondation engloutira non seulement Tokyo, mais partout sur Terre. Le soleil ne se lèvera pas pour la deuxième fois. Divers dieux et monstres apparaîtront…, Ren fixa le dieu du Soleil devant lui alors qu’il réfléchissait.
Se pourrait-il que « il » soit aussi parmi ces dieux ?
— Fuuu.
Ren avait pris une profonde respiration
Pour l’instant, il devrait battre le marquis Voban. Mais, malgré tout, il pensait que ce serait mal s’il implorait l’aide d’Apollon. Il n’y aurait aucun moyen de s’échapper s’il était pris dans un piège inattendu.
Cependant, comment combattrait-il l’ennemi redoutable qui n’avait pas été affecté par l’atout de Ren et de sa fiancée… ?
« Ah ! » s’exclama Ren.
« Je vois. Tu l’as remarqué, » déclara Apollon.
Dans le passé, Rokuhara Ren avait vu mourir le soleil de la Terre. Et puis, il venait d’entendre une histoire similaire. Cela pourrait le faire.
« Je te remercie. C’est grâce à toi, Apollon-san, qui m’a donné l’indice » déclara Ren.
« Comment ça, jeune tueur de dieux ? » demanda Apollon.
« Peut-être que je pourrai gagner contre ce Senpai. Je le vaincrais après ça, » déclara Ren.
« Hou ! »
Le dieu du soleil de la mythologie grecque fixa Rokuhara Ren avec une grande attention.
***
Avant même de l’avoir remarqué, Apollon avait déjà disparu devant lui.
Cette mystérieuse brume épaisse s’était déjà dispersée. Devant Ren, qui pouvait clairement son environnement, la princesse Troie Cassandre paniquait en raison de l’inquiétude.
« S’il vous plaît, ressaisissez-vous, Ren-sama !? » s’écria Cassandre.
« Je vais bien… Je reste sain d’esprit, d’une façon ou d’une autre » répondit Ren.
« Ren-sama ! » s’écria Cassandre.
Il semblait que pendant un certain temps, il était tombé dans l’inconscience tout en restant immobile.
Ren l’avait compris d’après la réaction de Cassandre. Pourtant, comment devrait-il interpréter l’interférence du dieu du Soleil Apollon — ?
Ren ressentait encore un doute restant dans son esprit. Mais, la priorité pour l’instant était la confrontation contre son « collègue ».
Il devait se dépêcher de rejoindre Riona, mais avant ça.
Ren s’agenouilla sur un genou et s’accroupit, puis il joignit l’index et le majeur de sa main droite. Il étira les doigts et toucha le sol enneigé en chantant.
« Le pouvoir qui a causé Ragnarok… cette fois, c’est à mon tour de l’utiliser. »
C’était différent de l’autre jour quand il avait été avalé par la conflagration qui avait ravagé le monde.
Si c’était maintenant, il était capable d’y aller doucement pour préparer la contre-attaque.
***
Partie 4
*Crack — ! Crack — ! Crack — !*
Le frêne qui avait été créé à l’aide des chaussures magiques laissait entendre un grincement évident.
Les branches qui tenaient le loup géant en lutte devenaient incapables d’y faire face et finalement, elles étaient sur le point de se briser.
La bête grise qui tentait de briser le blocage du frêne s’arrêta de bouger. Il avait alors rugi de rire avec la voix du marquis Voban.
« Hahahahahaha ! Je vais aussi te donner ça ! » s’écria Voban.
La foudre était tombée du ciel qui était complètement recouvert de nuages.
Cela tomba vers le frêne qui bloquait le marquis Voban qui était transformé en loup.
En fait, l’arbre avait reçu la même attaque plusieurs fois jusqu’à présent. Chaque fois, le frêne sacré avait repoussé l’attaque de la foudre. Mais cette fois-ci, elle ne pouvait plus durer.
L’impact violent de la foudre avait fait que le tronc du frêne avait commencé à brûler au niveau de ses racines.
« Hé, vous allez aussi vous brûler comme ça, vous savez !? » s’écria Riona.
Toba Riona qui volant dans le ciel sous la forme de Yatagarasu, regardait le loup tueur de dieux.
Elle avait crié à la bête capturée, paniquée depuis le ciel.
« Monsieur le Marquis ! Ne connaissez-vous pas le conte populaire de la montagne Kachi-kachi !? » demanda Riona.
« Je ne connais pas d’endroit comme ça. Quoi, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Tout ira bien si je casse cet arbre plus vite que le feu qui pourrait atteindre mon corps ! » répondit Voban.
« Bon sang — . C’est pourquoi je n’aime pas quelqu’un qui a le cerveau du jeu de beat-em-up et qui est en retard sur son temps ! » s’écria Riona.
Le Roi-Démon s’était enragé. Riona en avait marre de lui. C’est à ce moment-là que…
… Riona ! La pensée de Rokuhara Ren lui avait été transmise dans son cœur. Riona avait compris instantanément ses intentions.
« Très bien, très bien. Si tout se passe bien, j’annulerai le blocage pour lui permettre temporairement de quitter cet endroit. S’il vous plaît, faites-le bien, OK, Goshujin-sama ! » murmura Riona.
Elle avait réagi avec arrogance et avait commencé le plan — .
Ce sentiment de toute-puissance avait été ravivé dans l’esprit et le corps de Riona une fois de plus.
« Les chaussures d’O Vidar, merci pour votre dur labeur ! » déclara Riona.
« Oh !? » s’exclama Voban.
Le frêne géant avait soudain disparu et le loup géant tueur des dieux avait retrouvé sa liberté.
Une petite lumière monta de devant le marquis Voban surpris et elle s’envola vers Yatagarasu dans l’air. C’était une paire de chaussures qui émettaient un éclat doré.
L’oiseau sacré avait récupéré les chaussures de Vidar et avait effectué une convocation. « Mes douze généraux divins, rassemblez-vous sur moi ! »
« Encore ces gens ! » s’écrit Voban.
Les shikigamis, les douze généraux divins s’étaient manifestés en tant qu’esprits des flammes — .
Ils volèrent avec Yatagarasu et devinrent douze grappes de flammes lumineuses se tenant à ses côtés.
Et c’est alors qu’ils avaient reçu directement du soleil l’esprit saint du feu et du soleil qui devrait briller au-dessus des nuages noirs recouvrant le ciel. Puis ils avaient changé cette énergie en une lance de lumière de chaleur brûlante.
Riona avait chanté les paroles du pouvoir. « Les ténèbres abruptes dans le ciel — . L’esprit doré du cerf-volant noir vient et l’arc impérial l’arrête. Ce cerf-volant noir brille de mille feux, et comme un éclair… ! »
Yatagarasu qui déployait ses ailes et les douze flammes flamboyantes envoyèrent en même temps un rayon laser.
C’était une seule attaque qui avait regroupé treize éclairs en un seul. Cela descendait directement au sol et atteignit le loup démoniaque qui se vantait d’une taille et d’une férocité équivalentes à celles de Fenrir — .
Cependant, le monstre qui avait massacré le soleil avait également émis de la lumière de son propre corps géant.
C’était la protection divine de la lumière qui avait neutralisé le Grand Exorcisme du Cerf-volant d’Or de Yatagarasu et l’avait réduit à néant.
« Il n’y a aucune chance qu’une technique de ce niveau puisse me tuer ! » déclara Voban.
« Je le sais bien ! » répondit Riona.
Voban fixa d’émerveillement l’instant où Riona retourna un accord à son rugissement.
« Qu’est-ce que tu as dit !? » s’écria Voban.
Quelque chose avait jailli du sol juste à côté du loup tueur de dieux.
C’était le crâne du démon Fenrir, le loup qui avait invoqué la fin des temps que le marquis Voban avait lâchée du ciel il y a quelque temps.
Le crâne de loup avait ouvert sa bouche qui pouvait même avaler le palais du Valhalla.
Et en un clin d’œil, il avait sauvagement mordu le marquis Voban qui était transformé en loup géant !
« Tsk ! Une attaque de ce gosse qui contrôle le karma, hein ! » Le marquis Voban avait hurlé.
Le crâne de Fenrir était légèrement transparent. C’était une apparence qui indiquait qu’il n’était pas totalement lié à la réalité.
De plus, il y avait une déesse derrière tout ça. Une déesse ailée aux cheveux bleu glace, au vêtement rouge et au masque noir. L’avatar de Némésis que Rokuhara Ren contrôlait.
***
« Némésis transmet la punition divine pour les méfaits qui mettent la vie en danger, » déclara Ren.
Il tenait sa main droite devant son visage et joignait son index et son majeur.
Ren chantait les mots du pouvoir de la vengeance.
« La cause du phénomène futur réside dans le passé. Ô destin, manifeste l’enchevêtrement du destin… ! »
C’était différent de lorsqu’il avait été attaqué l’autre jour par l’Autorité d’une conflagration destructrice de monde.
Il avait pris le temps de se mettre d’accord, augmenta suffisamment son pouvoir magique, et manifesta le crâne de Fenrir. En outre, il avait obtenu une promenade sur le cheval divin alors que Cassandre contrôlait le cheval. Elle l’avait emmené jusqu’au site du palais du Valhalla.
Et puis, il avait demandé à Riona d’utiliser le Grand Exorcisme du Cerf-volant d’Or — .
La forme de loup du marquis Voban avait rehaussé son attribut de dieu soleil et cela lui avait permis de mettre en œuvre son autorité pour « avaler la lumière avec la lumière ». À ce moment-là, Ren avait fait attaquer le crâne de Fenrir.
Ren avait parlé à Cassandre qui était juste à côté de lui. « Riona m’a dit que Fenrir avalerait le soleil au bout du monde. »
« Oui. Moi aussi, j’ai certainement vu cet instant, » répondit Cassandre.
Comme attendu de la prêtresse qui possédait la vision du futur. Cassandre hocha la tête.
« C’est pourquoi si c’est Fenrir, il devrait pouvoir gagner même contre le marquis qui a augmenté sa puissance du soleil. Et puis parce qu’il a augmenté sa puissance du soleil, le marquis ne pourra pas non plus gagner contre Fenrir…, » expliqua Ren.
Le loup géant gris avait été bloqué par le frêne jusqu’à maintenant.
À l’heure actuelle, il avait été bloqué par le crâne de Fenrir — par cette mâchoire qui avait perdu sa chair et sa peau et qui était plus grosse que lui. Il était coincé entre les crocs supérieurs et inférieurs.
« Honnêtement, reproduire seulement l’attaque de Fenrir pourrait ne pas fonctionner contre le marquis. Cette chose a un pouvoir absurde et une énergie destructrice, mais elle n’est pas manœuvrable. Elle ne peut pas non plus être utilisée de manière intelligente, » déclara Ren.
Le marquis ne s’était pas défendu contre le bombardement laser des esprits du soleil avec l’autorité de Fenrir.
Il ne l’avait pas fait, même si c’était la méthode la plus efficace quand on pense à l’affinité. En d’autres termes, « il était incapable de le faire ». Ren, qui était maintenant du côté de Fenrir, l’avait très bien compris.
« Ren-sama, maintenant ! » cria Cassandre. Elle fixait le loup géant d’un regard effrayé.
Le loup où vivait l’âme de Voban avait cessé de se débattre. Ses yeux, remplis d’esprit combatif, étaient fixés sur Rokuhara Ren, qui était légèrement au-dessus du sol.
« Maintenant que tu l’as fait, petit morveux, mon jeune collègue ! » s’écria Voban. « Je suis désolé, mais, je suis vraiment fort, tu vois… Je vais maintenant sortir victorieux. »
« Gros bavardage. Alors moi aussi, je continuerai ma vaine lutte ! » répondit Ren.
Le vieux Roi-Démon ne vacillait pas et ne se repliait pas, même quand il était dans le pétrin.
Il hurla avec arrogance et férocité à l’aide de la gueule du loup, même lorsqu’il était tenu dans la bouche du crâne de Fenrir.
« Chute de la foudre, brise donc le loup de Ragnarok ! » s’écria Voban.
« Riona ! » s’écria Ren.
« Laissez-moi m’en occuper. Ô Chaussures de Vidar, donnez-moi la force ! » déclara Riona.
Un énorme éclair avait surgi du ciel et avait frappé le crâne de Fenrir.
Ren avait crié. Un Yatagarasu doré, qui était dans le ciel de nuages sombres et tourbillonnants —, commença à descendre en piqué.
L’oiseau sacré à trois pattes. Ses ailes puissantes et aussi ses plumes étaient d’or brillant, mais seules ses trois pattes et ses griffes étaient noires de jais.
Cependant, à l’heure actuelle, ces trois pieds étaient enveloppés d’une sorte de « protection en fer » — .
Le pouvoir des chaussures qu’Odin avait données résidait dans les jambes de Yatagarasu.
« Le loup maléfique est piétiné par les chaussures de Vidar ! Les chaussures magiques vraiment miraculeuses ont aussi l’effet divin de sceller les loups. Si c’est maintenant quand vous êtes avec Fenrir — alors elles peuvent être utilisées exactement comme dans la prophétie, marquis ! » déclara Riona.
Les jambes de Yatagarasu qui s’étaient précipitées depuis le ciel avaient fait… un saut chassé !
Le crâne du loup avait été lourdement envoyé volé par les trois pattes qui portaient des chaussures magiques. Le crâne s’effondrait en morceaux. Et puis le loup géant tueur de dieux commençait à rétrécir rapidement — .
Les deux loups-démons avaient disparu après ça.
Les chaussures de Vidar avaient reproduit avec force l’intrigue du Ragnarok malgré l’adversité !
« Cela supprime l’autorité du loup ! Tu as là un objet gênant ! » s’écria Voban.
Il n’y avait qu’une voix répugnante qui résonnait dans les lieux. La silhouette du marquis n’était nulle part. Il était en train de disparaître.
« Il devrait apparaître d’un moment à l’autre, Ren-sama ! » s’écria Cassandre.
« Merci Cassandre ! » répondit Ren.
À l’endroit que Cassandre indiquait à plus de 100 mètres devant lui, un jeune homme en manteau noir s’était envolé dans le ciel. Il avait échappé à la situation difficile en retournant dans son corps humain.
Le marquis était sur le point de s’enfuir avec la vitesse d’une bête à quatre pattes.
Sa retraite temporaire pourrait se réaliser sans la prophétie. Mais c’est alors qu’ils devraient endurer la vengeance du marquis après qu’il se soit rétabli, retournant la situation à son avantage. Mais si c’était maintenant, il était encore possible… de l’achever !
Ren avait choisi son atout parmi ses « actions » qui n’avaient pas encore été utilisées.
La dernière fois, la force était trop grande et il ne pouvait pas bien la manifester, mais s’il le faisait — .
« Je souhaite le jugement de la justice ! » s’écria Ren.
« Kuh — ! L’autorité de la conflagration destructrice de monde !? » s’écria Voban.
Il joignit ses deux doigts et un tourbillon de flammes se créa à l’endroit où il se touchait ses doigts.
C’était la conflagration que le marquis Voban avait déclenchée. Ren n’en avait manifesté qu’une infime partie en utilisant l’autorité de Némésis.
Contre sa propre conflagration, le marquis augmenta pour la première fois son pouvoir magique pour y résister.
Il avait repoussé l’attaque magique en utilisant sa constitution et sa volonté de tueur de dieux. C’était la même chose que ce que Ren faisait toujours. Mais, étonnamment, le marquis — l’avait arrêté immédiatement.
« Hein ? » s’écria Ren.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda Cassandre.
Ren était déconcerté, tandis que Cassandre était étonnée.
Le corps du marquis Voban brûlait en ce moment comme du papier devant les deux individus. Il était devenu des cendres, sans même laisser d’os derrière lui. Il était tombé au sol. Se pourrait-il qu’il ait renoncé à se battre et à s’échapper ?
Mais, le tas de cendre qui avait résulté du cadavre du tueur de dieux était — .
Soudain, cela avait été emporté par le vent fort qui soufflait bien au-delà.
« Kukukukukuku. Tu es tout à fait formidable. Je t’en félicite, morveux. Par respect pour cela, je vais me retirer cette fois-ci. Quand nous nous réunissons un jour quelque part… Je rembourserai cette dette sans faute, »
« Eeehhh !? »
La voix du marquis venait des cendres emportées par le vent qui soufflait.
Ren le réalisa. Le marquis s’était laissé intentionnellement brûlé pour prendre Ren par surprise. La masse de cendres était déjà en train de disparaître du champ de vision de Ren et de Cassandre.
« Maintenant que j’y pense, c’était une personne qui a repris vie même après être devenue une âme…, » murmura Ren.
« Il y a donc ce genre de personne parmi les humains qui n’est même pas un dieu ou un héros… Comme prévu par le collègue de Ren-sama, » Cassandre prononça un éloge réfléchi à côté du murmure de Ren.
Quoi qu’il en soit, s’il était réduit en cendres, il ne pourrait pas contre-attaquer tout de suite — .
Rokuhara Ren et ses camarades triomphèrent ainsi du loup de Ragnarok. Cela ne devrait pas changer.
***
Épilogue
Le scénario du Ragnarok avait ainsi changé.
Thor, le dieu de la foudre, avait obtenu l’aide de son petit frère Vidar. Bien qu’il n’ait pas réussi à vaincre le serpent du monde Jormundgand, le serpent avait été repoussé à nouveau dans la mer.
Sous l’impulsion de leurs élans, les frères s’étaient rendus sur le pont arc-en-ciel Bifröst.
Ils encouragèrent les valkyries et les Einherjars, et coulèrent le navire de la mort Nalgfar avec le marteau du dieu de la foudre Mjǫlnir. Le navire du dieu maléfique Loki et le clan du géant des flammes Múspell s’enfuirent au-delà de la mer.
Et puis, le beau dieu Freyr qui maniait une corne de cerf et le dieu en chef Odin…
Les deux dieux, jeunes et vieux, avaient fait tomber le géant des flammes Surtr après une dure bataille.
Cependant, l’épée de feu utilisée par le géant avait disparu avant qu’ils ne s’en aperçoivent. Même en utilisant l’œil d’Odin, on ne savait pas où il se trouvait — .
***
« Peut-être… » Odin fixa le ciel à l’ouest qui était teinté par la lueur du soir et parla.
Il était à côté du cratère qui avait été creusé sur le site du palais du Valhalla. Comme d’habitude, il ressemblait à un sorcier avec sa robe grise et son chapeau à large bord.
« Le Ragnarök pourrait se reproduire un jour. Un nouveau navire de la mort sera construit et le jour où apparaîtra celui qui héritera de l’épée de la flamme…, » continua-t-il.
« Le Ragnarök de cette fois-ci était comme la version courte, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Riona hocha la tête et répondit. « Il se produira lorsque l’hiver continuera pendant trois ans et que le cœur de la population se dégradera complètement. Voici ce que sera le Ragnarök original. Avec les géants et les monstres non détruits, le bourgeon de la réapparition existe certainement. »
« Mais, c’est très bien. Pour l’instant, nous avons pu la repousser aujourd’hui, » déclara Odin.
Contrairement aux sages, Ren avait souri sans souci. « On dit que demain s’arrangera tout seul. Vous pouvez juste vous inquiéter quand il semble que la prochaine fin du monde arrivera vraiment. »
« C’est exactement ce que vous dites, Tueur de Dieux ! »
Celui qui avait été d’accord de tout son cœur était l’homme au sang chaud, Thor, le dieu des éclairs.
« Ce soir, on s’offre une fête pour célébrer la victoire ! Quoi ? Même sans le Palais du Valhalla, on peut juste allumer des feux sur ce terrain vide et griller de la viande ! » déclara Thor.
« C’est une bonne idée, » répliqua Ren.
C’était bien deux personnes simples d’esprit. Ren avait levé son pouce face à l’idée du dieu de la foudre. Mais…,
« Non. C’est mieux si vous ne restez pas longtemps dans ce pays, » Odin secoua la tête prudemment. « L’influence de l’existence de ce sanctuaire n’est pas négligeable, vous savez ? »
« C’est vrai. Nous ne savons pas quand la distorsion spatiale reliant la Terre et ce sanctuaire reviendra à la normale. Je serais à côté de Rokuhara-san, » Riona lui avait fait un regard significatif.
La fille qui était devenue sa partenaire incomparable utilisait « ce mot ».
« Nous n’avons pas vraiment le temps. En vue de comment est proche la destruction du monde, nous ne pouvons pas trop nous détendre, n’est-ce pas ? » déclara Riona.
« Hahahaha, bien reçu, » Ren ne s’y était pas opposé et avait répondu sans s’en inquiéter.
Il semblerait que le souvenir du jour de mort que Rokuhara Ren et Julio Blandelli avaient rencontré ait été pleinement transmis à Riona…
Ainsi, Ren et les autres membres de leur groupe étaient montés à bord du char à chèvres que leur allié Thor conduisait.
Ils descendirent de l’Asgard vers le monde inférieur et arrivèrent au « point de départ ».
C’était la distorsion spatiale qu’ils avaient franchie depuis la province espagnole de Murcie jusqu’ici il y a environ une semaine, les amenant à l’époque dans le sanctuaire du Midgard.
Ren et son petit groupe avaient ainsi sauté dans la lumière brillante qui ressemblait à une nébuleuse.
Le bon Thor leur avait envoyé ses mots par-derrière. « Adieu mes camarades de voyage. Mon camarade d’armes temporaire, un homme qui devrait être notre ennemi inconciliable et ses compagnons. J’espère que même si nous sommes réunis une fois de plus un jour, ce sera toujours en tant qu’amis ! »
C’était une séparation qui était tout le contraire de celle du marquis tueur de dieux.
***
Et puis, il y avait le ciel étoilé de la Terre au-dessus de Rokuhara Ren.
La vue des constellations ici était vraiment différente de celle du sanctuaire de la mythologie nordique. C’est le ciel nocturne de l’Espagne du sud de l’Europe qu’ils avaient vu dans un endroit rocheux de la province de Murcie, face à la mer Méditerranée.
La brise de mer était fraîche. Cependant, il faisait vraiment chaud par rapport au vent enneigé du Ragnarok.
« Pour l’instant, Rokuhara-san, » la première chose que Riona avait dite. « Dans quelques jours, je retournerai au Japon. J’annoncerai nos fiançailles et je m’occuperai de la procédure de prêt. Rokuhara-san, s’il vous plaît, venez aussi avec moi. »
« Ça ne me dérange pas, mais, par prêt, que veux-tu dire ? » demanda Ren.
« Plutôt que d’aller chez vous, Rokuhara-san, depuis le Japon chaque fois qu’il y a quelque chose, rester ensemble jusqu’à ce que tout soit réglé est plus raisonnable. Je pense qu’il serait préférable de rester membre de l’Institut des Divinités du Japon tout en étant temporairement transféré ou prêté à l’Association des Campiones, » répondit Riona.
« D’accord. Allons-y ainsi, » répliqua Ren.
Ren avait souri face à la suggestion de sa fiancée.
« Alors, je vais peut-être appeler Stella et lui demander de prendre le téléphone. Je dois appeler Julio, » déclara Ren.
« Et aussi, Ren-sama. Que doit-on faire de moi ? » demanda Cassandre
« Voyons voir, Cassandre est…, » Ren pencha la tête alors qu’il allait répondre.
Il fixait la belle princesse de Troie qui n’était ni lui ni sa fiancée.
C’était exact. Il était devenu naturel d’être avec elle qu’il ne pensait pas que c’était particulièrement problématique, même quand elle était avec eux, retournant sur Terre et suivant le mouvement…
« J’oublie complètement de renvoyer la princesse Cassandre à Troie…, » Riona marmonna en affichant un visage qui disait « Merde ! »
À bien y penser, Cassandre était terriblement silencieuse depuis que la bataille avait été réglée.
Serait-ce possible — qu’elle ait fermé délibérément la bouche pour que Ren et Riona ne mettent pas l’existence de la princesse dans leur esprit.
Cassandre elle-même souriait gracieusement avec un regard vaguement espiègle.
***
« Le temps pour la prophétie de fin du monde est à onze heures, hein…, » murmura Julio Blandelli.
Cela se passait dans un manoir occidental à la périphérie de Valence. Il regardait l’horloge de l’apocalypse qui était cachée dans la chapelle.
« Les aiguilles ont tourné jusqu’à 23 h 30 après l’entrée des deux tueurs de dieux dans le sanctuaire de Midgard. D’une façon ou d’une autre, elles ont rebroussé chemin…, » déclara Julio.
La destruction de ce monde commencerait quand l’horloge indiquerait l’heure de minuit.
Et puis, ce temps se rapprochait de plus en plus, petit à petit. Julio l’avait vivement ressenti et s’était senti un peu mélancolique. Mais…
« La possibilité que Ren revienne sain et sauf existe, vu que le temps jusqu’à la destruction a reculé de trente minutes, » déclara Julio.
Il avait sorti un smartphone de la poche de sa veste.
Il avait appelé le numéro du téléphone qu’il avait confié à Stella, la partenaire de Rokuhara Ren.
Il n’avait pas la personnalité facile à vivre qui pourrait se convaincre de laisser l’affaire de demain pour demain. Mais il ne pourrait pas non plus passer sa vie quotidienne s’il n’abandonnait pas ce problème trop grave dans une certaine mesure.
***
Au moment où Julio avait commencé à appeler.
L’existence qu’il appelait la Reine Blanche — était au centre de Valence.
Cela se passait à la cathédrale. La tour Miguelete était la structure la plus haute de l’édifice. Il semble que ce nom soit dérivé de l’Archange Michel en langue valencienne.
La Reine Blanche qui était armée comme d’habitude monta sur le toit de la tour.
Une longue épée était suspendue à sa taille. Elle était vêtue d’un casque avec un masque, d’une cotte de mailles et d’une cape comme touche finale.
« Et maintenant… Quel genre de perturbation se produira ensuite avec l’entrée du nouveau tueur de dieux… ? »
La reine enleva son masque et leva les yeux vers le ciel nocturne.
Ses cheveux courts de couleur miel présentaient aussi une allure vaillante. Le beau visage de la chevalière avait été exposé.
***
Annexe : La mythologie nordique
La neige tombait lourdement sur les terres en friche.
Le soleil s’enfonçait dans l’horizon.
« La neige s’accumule vraiment, » Rokuhara Ren parlait doucement.
À côté de lui, Toba Riona hocha également la tête. « Faisons brûler le feu et réchauffons la maison. À ce rythme, nous allons mourir de froid. »
« Ren-sama, Riona-sama. Beaucoup de bois sont entassés à l’extérieur de la cabane ! » la belle fille aux cheveux argentés, Cassandre, entra par la porte avec des pas rapides.
Elle était originaire de la ville de Troie de la mythologie grecque. C’était une princesse née d’une famille royale avec une lignée ancienne et honorable. Mais, l’emplacement de Ren et de son groupe n’étaient pas à Troie ou même dans la mythologie grecque.
C’était le monde de la mythologie nordique, le sanctuaire du Midgard — .
De plus, c’était en dehors du pays de Midgard où vivaient les humains. Ils se trouvaient dans une région où il n’y avait partout que des terres en friche peuplées de géants et de monstres féroces.
— Il avait soudainement neigé abondamment alors qu’ils se déplaçaient dans ces terres désolées en direction d’une ville humaine.
Ils avaient accidentellement trouvé une maison vide, alors ils avaient décidé de passer la nuit ici.
« S’il y a du bois ici, est-ce que ça veut dire que cette maison était habitée par quelqu’un jusqu’à récemment ? » Ren se demandait où étaient passés ses résidents.
Cependant, Riona répondit facilement. « Cet endroit est le pays du géant Jotunheim. Une famille de géants a dû vivre ici. Ils sont peut-être allés attaquer une installation humaine du Midgard ? Le mur défensif qui sert de frontière est également proche d’ici. »
« Mon Dieu. Alors c’est comme ça ! » Cassandre avait parlé avec discernement. « Peut-être ont-ils été vaincus par Thor-sama et Riona-sama lors de la bataille de l’autre jour… »
« C’est comme ça que ça se passe. Utilisons sans réserve les articles stockés ici. Le bois et aussi la nourriture peuvent donc être utilisés. Je ne veux pas mourir de froid, mais je veux encore moins mourir de faim ! »
Cette maison vide ressemblait à une petite maison au Japon.
C’était une maison en bois de forme longue et étroite. Le nombre de pièces était peu élevé, et la pièce centrale était dans un état de « salon trop spacieux = un lieu pour une famille assise en cercle heureux + un lieu d’activité ».
Et puis, il y avait une « cheminée enfoncée » au milieu de cette pièce.
« Je l’ai vu une fois dans le passé dans une auberge traditionnelle faite à partir d’une vieille maison rénovée de style japonais. »
Ce dont Ren se souvient, c’était bien sûr de son expérience au Japon moderne.
Une installation qui était vraiment similaire à l’époque — existait dans le monde mythologique de la fantaisie scandinave.
Il n’y avait pas de plancher de bois seulement à cet endroit, mais un sol en terre battue. La zone était entourée de pierres rectangulaires comme séparation du sol en bois. L’endroit devait fréquemment accueillir du feu parce qu’il était couvert de suie.
« La grand-mère qui dirigeait l’auberge cuisinait quelque chose comme de la viande de sanglier sur le foyer, » déclara Ren.
« Cette chose est là pour être exactement utilisé dans le même but. Avec ce chauffage, l’éclairage et même la cuisson peuvent être faits ici. C’est ce qu’on appelle l’ancêtre du poêle, le foyer, » déclara Riona.
« Même la cuisine peut se faire avec ça !? » demanda Cassandre.
« Je vois. Le pot sera accroché ici. »
Proche du foyer couvert de suie, il y avait une corde suspendue au plafond et un crochet y était fixé. C’était sûrement utilisé pour accrocher un pot avec poignée attachée ou une bouilloire.
En regardant de plus près, il y avait un petit trou ouvert au plafond. C’était pour faire sortir la fumée qui évacuait ainsi du foyer.
Ainsi — .
Ils avaient brûlé du bois sec dans cette installation, ce qui était vraiment semblable à un foyer enfoncé dans le sol, sans se retenir, et ils s’étaient réchauffés.
De plus, ils avaient couru vers une hutte à l’extérieur qui semblait être un entrepôt extérieur sous la neige qui tombait et avaient commencé à fouiller pour trouver de la nourriture. Cependant, il n’y avait pas eu de récolte abondante dans la hutte.
Riona avait parlé avec un froncement de sourcils. « Un peu de viande et divers légumes et restes de légumes qui n’ont pas l’air très frais. Et puis il y a le poisson salé qui ressemble au saumon ou à la morue… »
« Essayons de faire du ragoût ou des plats chauds avec eux, » déclara Ren.
Parmi les membres ici, Rokuhara Ren était celui qui avait le plus de compétences ménagères.
Ren avait ri avec l’intention de faire de la cuisine avec les ingrédients disponibles. D’un autre côté, Riona marmonnait avec l’air d’une femme talentueuse avec une connaissance et une sagesse étendues.
« Contrairement à Midgard avec ses champs et ses ranchs abondants, la situation alimentaire de Jotunheim qui n’a que des terrains vagues partout n’est pas aussi bonne que prévu, » déclara Riona.
« Oh ? Qu’est-ce que c’est ? » Cassandre inclinait la tête dans un coin de l’entrepôt.
Il y avait plusieurs grands sacs. Et puis, ce que la princesse avait ramassé dans l’un des sacs, c’était une grande quantité de poudre brun clair.
Environ deux heures s’étaient écoulées et c’était l’heure du dîner.
Le menu était un ragoût de fruits de mer et de légumes aromatisé au sel. Ils ne trouvaient pas d’autre assaisonnement que le sel, alors c’était naturellement devenu un plat simple. Mais, dans le but d’obtenir au moins un bon bouillon, les parties osseuses restantes du saumon salé et de la morue — la tête, l’os, les intestins, etc. avaient été soigneusement bouillis avant que les autres ingrédients soient ajoutés.
Si le corps et la viande du poisson, ainsi que les légumes, étaient introduits par la suite, ils pourraient éviter que les ingrédients ne soient trop cuits.
Un grand pot en fer à fond rond était suspendu au-dessus du feu ardent de l’âtre. L’intérieur mijotait correctement. Puis le contenu avait été divisé en plusieurs bols en bois et tout le monde s’était mis à manger.
L’excès de sel contenu dans les poissons salés s’écoulait dans le ragoût, qui devenait alors un assaisonnement agréable.
« Ren-sama. La nourriture est vraiment délicieuse et rend le corps chaud et moelleux ! » déclara Cassandre.
« Comme prévu, le ragoût est meilleur que la nuit froide, » déclara Ren.
« Nous sommes assis à côté du foyer. Cela me rend nostalgique du Japon, » déclara Riona.
« Alors, essayons de faire un autre truc japonais, » déclara Ren.
Cassandre souriait joyeusement et Riona semblait également satisfaite.
Ils avaient étendu de la fourrure sur le sol pour s’asseoir, et tout le monde était assis autour de la chose qui ressemblait à un foyer enfoncé dans le sol. C’était certainement une situation qui ressemblait à celle du Japon rural.
Ren avait temporairement retiré les ingrédients de la marmite et y avait mis quelque chose.
Il ajouta de l’eau à la poudre que la princesse de Troie avait découverte il y a quelque temps, la malaxa bien et l’arrondit — et fit des boulettes.
« Je crois que tout va bien maintenant, » déclara Ren.
Il avait mis la boulette chauffée dans le bol, y avait répandu de l’herbe et s’était fini.
« C’est quoi comme nourriture ? » demanda Riona.
« Du Suiton. S’il est bien créé, il devrait être vraiment délicieux. Je peux relever le défi de le faire grâce à Cassandre qui a trouvé la “farine de blé”, » répondit Ren.
Ces sacs étaient remplis de poudre brun clair.
Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait d’épis de blé broyés en poudre à l’aide d’un mortier de pierre. Et puis…
« Cela a absorbé la soupe et le goût est vraiment délicieux, » s’exclama Cassandre.
Cassandre porta la boulette dans sa bouche et lui fit un grand sourire.
Mais, Ren qui goûtait aussi le produit d’essai avait incliné la tête.
« Il a bon goût, mais… ne devrait-il pas être plus élastique ? » demanda Ren.
« Rokuhara-san. C’est seulement quand il est créé uniquement avec de la farine de blé. L’élasticité de la nourriture faite de farine provient du gluten à l’intérieur du blé, » déclara Riona.
Riona mangeait aussi en parlant. « La farine qu’on vient de trouver contenait des trucs noirs, non ? Le son de blé y a aussi été mélangé. Peut-être aussi, de la farine de millet, d’orge, d’avoine ou de seigle s’est-elle mélangée. Cette possibilité est élevée… »
« Argh —, » murmura Ren.
« Ou plutôt, peut-être que le rapport du blé est moins élevé à la place. La farine de blé pure devrait être plus blanche même si le son de blé est enlevé, » déclara Riona.
« Maintenant que tu l’as dit, je pense que c’est vrai, » déclara Ren.
Ren se souvint de la couleur brun clair de la farine et hocha la tête. Riona parla un peu plus.
« Le blé est la culture la plus gênante parmi les variétés que j’ai mentionnées tout à l’heure. Il est difficile de le cultiver par temps froid, et le sol deviendra rapidement stérile si le champ continue à être planté avec lui. Et la quantité de récolte par mètre carré n’est pas non plus si importante… Dans l’Antiquité, en particulier dans les Alpes du nord de l’Europe, la culture du mil et d’autres variétés de céréales était la sagesse de l’agriculteur, » déclara-t-elle.
« Hee! »
« Eh bien ! Contrairement à l’époque actuelle, les pains du passé n’utilisaient pas seulement du blé, mais aussi beaucoup de farine de millet ou de sarrasin. Peut-être que nous pouvons donc à la place dire que ce goût est plus proche de l’original. Je pense que c’est tout un exploit en soi, » déclara Riona.
« Hahahahahaha. Je suis heureux d’entendre cela de la part de Votre Majesté la reine, » déclara Ren.
« Aussi Rokuhara-san. Pouvez-vous cuisiner “ça” aussi pendant que vous y êtes ? » demanda Riona.
« Euh… du mochi complètement desséché ? » demanda Ren.
« Riona-sama, c’est l’objet que vous avez trouvé en fouillant partout dans le dépôt, n’est-ce pas ? Cette chose pourrait-elle être mangée !? » demanda Riona.
C’était quelque chose de brun clair qui ressemblait à un mochi rond qui était étiré à plat, puis séché jusqu’à ce qu’il soit dur.
La surface était fissurée et il y avait même une coupure en forme de croix. Riona montrait un objet si étrange et elle souriait avec audace.
« Quand la princesse a trouvé cette farine, j’ai pensé qu’il y aurait la “levure” quelque part. »
La nuit passa et le matin arriva.
La neige tombait comme d’habitude. Ren et les autres étaient restés enfermés à l’intérieur de la maison et avaient commencé à préparer le petit déjeuner.
« Ooo, c’est comme Riona l’a dit, ça gonfle ! » Ren avait parlé avec enthousiasme.
Hier soir. Il avait mis de l’eau tiède sur ce mochi sec, l’avait badigeonnée avec la farine de blé mélangée dans un rapport inconnu, et l’avait trempé. Et puis ce matin, il y avait ajouté encore plus de farine et les avait malaxés ensemble.
Il l’avait ensuite laissée tranquille pendant un moment et — .
La pâte avait gonflé jusqu’à l’éclatement.
« C’est devenu comme ça tout seul ! C’est de la magie ! » s’exclama Cassandre.
Les yeux de Cassandre brillaient pendant qu’elle regardait fixement la « pâte ».
D’autre part, Riona qui donnait des instructions pour ce travail avait souri de satisfaction.
« Ce n’est pas de la magie, mais de la fermentation. Avec le pouvoir de la levure, le composé organique va affecter le sucre. Cela va être décomposé et transformé en alcool, et ainsi de suite. C’est un phénomène de chimie qui a grandement développé la cuisine de l’humanité, » déclara Riona.
« Riona, c’est donc ce que tu as mentionné quand on a créé la crêpe à Troie ! » déclara Ren.
Ren regarda de près la « pâte à pain ».
« Alors, si on a fait ça, le pain de petit déjeuner va…, » murmura Ren.
« Être possible. Eh bien, il y a aussi le choix de le griller légèrement pendant qu’il n’est pas encore fermenté en crêpe ou en emballage de gyoza comme avant. Mais cette fois, j’ai trouvé de la levure qui va stimuler la fermentation avec beaucoup de difficulté, alors j’ai essayé ceci. »
« Par levure, tu veux dire cette chose qui ressemblait à du mochi sec, non ? » demanda Ren.
« Oui. Cela a été créé en le laissant sur un pain qui a été fait à l’avance. Puis ils ont attendu qu’il soit sur le point d’être pourri avant de le sécher complètement. S’il se dessèche ainsi, le champignon cessera son activité. Sa fermentation ainsi que la décomposition seront arrêtées. En d’autres termes, il devient possible de le conserver pendant longtemps, » Riona gonfla sa petite poitrine et le dit fièrement. « Mais, ce mochi séché contiendra encore beaucoup de cellules de levure et de bacilles d’acide lactique. Si on y ajoute de l’eau pour stimuler l’activité du champignon et qu’on y étale de la farine de blé, elle gonflera comme de la pâte à pain ! »
« Et donc, Riona-sama, si on le met dans la cuisinière après ça… ! » Quand Cassandre avait dit ça,
Ren l’avait aussi remarqué. Il n’y avait pas de cuisinière ni de four dans cette maison. L’ustensile de cuisson au feu n’était que le foyer — « cet endroit » qui ressemblait à un foyer dans le sol.
« … Il est devenu noir et brûlé, » déclara Ren.
« Il est donc impossible de le griller directement au feu comme prévu, » Riona fronça les sourcils pendant que Ren grognait.
La pâte à pain arrondie avait été poignardée dans un harpon que les géants semblaient utiliser pour la pêche. Ils avaient ensuite essayé de le mettre sur le feu ardent de l’âtre pour le griller. En utilisant le foyer qui n’était pas en mesure d’ajuster la puissance de feu, la pâte qu’ils avaient créée avec beaucoup de difficulté ne pouvait que brûler. C’était un échec total.
Cassandre soupira. « Faire du pain est vraiment difficile, n’est-ce pas… Si je rentre chez moi à Troie, je féliciterai le personnel de la cuisine. »
« Mais il y aura une bonne cuisinière là-bas. » Riona marmonna avec mortification. « Il ne devrait pas être si difficile de griller du pain plat que l’on trouve facilement au sud. Mais faire cuire du pain au feu directement à partir d’un foyer enfoncé, c’est — tout simplement trop dur… »
« Ou plutôt, j’ai aussi le sentiment que ce n’est pas quelque chose à griller directement… » déclara Ren en regardant le feu crépitant.
La suie recouvrait le foyer. C’était le seul outil pour cuisiner au chaud dans cette maison. Dans ce cas, les résidents de cette maison qui laissait derrière elle des levures avaient sûrement effectué sa cuisson en n’utilisant que cet endroit…
« Je vois, » une intuition s’était répandue dans l’esprit de Ren. Faisant confiance en ça, Ren avait pris la pâte à pain ronde et — .
Je l’avais jeté dans la cendre du foyer.
« Ren-sama, si vous faites une telle chose !? » s’exclama Cassandre.
« Il sera couvert de cendres et ne pourra pas être mangé, vous savez !? » s’écria Riona.
« C’est bon, c’est bon. Laissez-moi m’en occuper, » Ren l’avait garanti aux filles inquiètes.
Il l’avait fait en remuant la cendre avec un poteau de fer qui traînait à proximité.
Ainsi, des dizaines de minutes plus tard — .
L’odeur merveilleuse quand un pain était cuit se leva dans la pièce.
« Bon, c’est fini, » déclara Ren.
Ren repoussa les cendres avec la baguette de fer et sortit le pain fraîchement cuit. Oui. Il enterra la pâte à pain dans les cendres empilées — et la laissa seule pendant un moment.
« Ren-sama ! C’est vraiment duveteux avec un peu d’amertume dedans ! C’est la première fois que je mange ce genre de pain ! C’est vraiment délicieux ! » déclara Cassandre.
« Je suis heureux que tu le dises, » déclara Ren.
Ren avait souri à Cassandre qui faisait une critique élogieuse du pain.
Il avait également mordu dans le pain fraîchement cuit. La pâte à pain qui était « cuite dans une casserole couverte » en l’enterrant dans les cendres était délicieuse.
« Dans l’auberge traditionnelle issue d’une maison de style vieux japonais rénovée à Yamanashi dont j’ai parlé plus tôt, je me suis souvenu de la grand-mère qui y cuisinait aussi avait un foyer en creux. À cette époque, elle avait enveloppé de la pâte de haricots rouges autour de la pâte à pain et l’avait cuite comme ceci… »
« La pâte à pain et la cendre ne collent étonnamment pas l’une à l’autre, n’est-ce pas…, » déclara Riona.
Riona grignotait le pain en regardant le foyer.
Le pain cuit depuis peu qui était enterré dans les cendres avait été nettoyé des cendres avec une méthode simple de frottage de la surface du pain par Ren. Le pain était devenu propre juste en faisant cela.
« La grand-mère qui m’a montré ça m’a dit que c’est à peu près ça. Je ne sais pas si les résidents de cette maison le faisaient aussi comme ça, » déclara Ren.
« Eh bien, je pense que c’est peut-être la bonne réponse, » Riona déclara ça. « Il n’y a pas de four adéquat ou quoi que ce soit pour faire cuire un pain rond et gonflé. S’ils cuisaient à la marmite ou à la poêle à frire, ils devraient arriver à la recette qui consiste simplement à étirer la pâte à plat sans la faire fermenter. Ils ne garderaient pas expressément de la levure si c’était le cas. »
« Je vois, » déclara Ren.
D’ailleurs, l’accompagnement du pain était du beurre qu’ils avaient découvert dans ce stockage.
C’était du beurre fait maison qui semblait être fait à partir de lait de bétail fermenté. Il avait été conservé à l’intérieur d’une boîte en bois. Bien que ça sentait un peu mauvais, c’était assez bon à sa façon.
« Fufufufufufu, » Cassandre avait souri malicieusement.
Elle avait pris l’un des pains ronds et l’avait coupé en deux.
« C’est la première fois que j’ai un pain qui a une couleur noire à l’intérieur, » déclara Cassandre.
Le pain fraîchement cuit au four avait la forme d’un petit pain chinois cuit à la vapeur. L’intérieur qui avait été exposé était d’un brun clair et vaporeux.
Ren avait parlé sérieusement. « Est-ce que la caractéristique locale de cette région est le “pain noir” ? »
« La farine mélangée n’est pas faite seulement avec du blé. Le rapport du seigle dedans doit être élevé. C’est le meilleur type de grain qui permet de faire du pain après le blé, et aussi l’ingrédient principal du pain noir. Mais si nous trouvions la maison d’une riche, il y aura peut-être du pain blanc que nous connaissons…, » répondit Riona.
« Seulement avec les riches ? » demanda Ren.
« Oui. Dans l’Europe médiévale, on dit que le pain noir était la nourriture de la masse commune, et les gens nobles et riches aimaient le pain blanc. Comme je l’ai déjà dit, le blé est une culture difficile à faire. Mais c’est aussi l’ingrédient idéal pour le pain, c’est pourquoi il a aussi été cultivé malgré la difficulté, » déclara Riona.
Riona avait pris une assiette en bois.
Cette fois, la farine brune claire — la farine de blé qui servait à faire du pain — avait été mise dessus.
« Les épis de blé récoltés sont broyés avec un mortier de pierre pour les transformer en farine, mais, lors de la création du pain idéal, cette farine sera minutieusement tamisée. De cette façon, le son de blé et le mélange dans les grains assortis seront enlevés. Et avec le reste de la farine blanche, on obtient un pain blanc moelleux…, » Riona parlait en faisant un geste de tamisage de la farine.
Cassandre avait déclaré en admirant ça. « Mon Dieu ! »
« Rien qu’en écoutant l’histoire, on voit qu’il y avait beaucoup de travail à faire ! » déclara Cassandre.
« C’est vrai. Depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque médiévale, le broyage de la farine se faisait avec la force de l’homme, ce qui était encore plus gênant à l’époque. Eh bien, quand la roue hydraulique a été inventée dans l’Europe médiévale, le fardeau pour faire cela a été grandement allégé. Mais c’est encore loin d’être le cas dans ce monde de la mythologie nordique, » expliqua Riona.
La roue hydraulique — .
C’est peut-être l’apparition d’un nouveau mot-clé après la « fermentation » qu’il entendit à Troie.
Alors que c’était un monde mythologique plein de miracles, la sagesse de la civilisation de l’humanité en matière de nourriture semblait comme d’habitude être un obstacle et cela semblait aussi être très instructif pour Ren et son groupe.
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Illustrations
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