Shiniki no Campiones – Tome 1
Table des matières
- Guide Culturel du Sanctuaire de Troie
- Prologue
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 1
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 2
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 3
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 4
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 5
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 6
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 7
- Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes : Partie 8
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 1
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 2
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 3
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 4
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 5
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 6
- Chapitre 2 : Guerre de Troie : Partie 7
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 1
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 2
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 3
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 4
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 5
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 6
- Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna : Partie 7
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 1
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 2
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 3
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 4
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 5
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 6
- Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée : Partie 7
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 1
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 2
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 3
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 4
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 5
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 6
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 7
- Chapitre 5 : Mont Olympe : Partie 8
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 1
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 2
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 3
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 4
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 5
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 6
- Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois : Partie 7
- Épilogue : Partie 1
- Épilogue : Partie 2
- Illustrations
***
Guide Culturel du Sanctuaire de Troie
Guerre de Troie
L’un des plus grands épisodes de la mythologie grecque.
Afin de faire tomber la ville de Troie en Asie Mineure, divers pays de la Grèce ont formé une force alliée sous le commandement d’Agamemnon, le roi de Mycènes. Ils ont traversé la mer en créant une grande expédition.
Non seulement il y avait des héros légendaires, y compris le héros Achille, qui se serait battu avec eux, mais même les dieux de l’Olympe auraient participé à la guerre lors de ce combat acharné.
Ce qui aurait mis fin à cette bataille prolongée fut le cheval de Troie.
Il s’agirait du plan élaboré par un célèbre héros, Ulysse.
***
Cité de Troie
Cette ville s’appelait aussi Ilios ou Troia. Elle était extrêmement prospère.
Le roi qui le gouverna serait censé descendre de Zeus.
L’archéologue Heinrich Schliemann, qui croyait en l’existence de Troie, a investi ses fonds privés pour partir à la découverte de la ville et a obtenu un grand succès qui est entré dans l’histoire.
***
La confrontation des dieux
La force défensive de Troie et la force attaquante des Grèces, les deux camps étaient soutenus par les dieux. La déesse de la sagesse et de la guerre Athéna, le dieu de la mer Poséidon et Héra, l’épouse du dieu principal Zeus, avaient aidé les forces grecques.
D’autre part, le dieu du soleil Apollon, le dieu de la guerre Arès et le dieu de la beauté et de l’amour Aphrodite avaient soutenu la force de Troie.
Le dieu en chef Zeus ne soutenait aucun camp, il veillait sur les deux factions de la même manière ─.
***
Mont Olympe
Une haute montagne qui s’élève à près de 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il s’agit de la terre sacrée où vivaient les dieux de la mythologie grecque.
***
Prologue
{Le monde est rempli de dieux.}
Face à l’ordinateur portable posé sur le bureau, le clavier avait été tapé avec le son d’un tapotement régulier.
L’ébauche d’un rapport de recherche était en cours de rédaction.
{Dieu de lumière, dieu du ciel, dieu de la terre, dieu du feu, dieu de la moisson, dieu de la guerre, dieu de la mort — }
{Les dieux manipulent la nature, détruisent notre civilisation et le monde en lui-même, ou peut-être qu’ils le refont et règnent en maîtres absolus. Nous, les hommes, nous ne possédons aucune force qui pourrait nous opposer à eux.}
{C’est cette puissance qui « fait d’un dieu, un dieu ».}
{Ce pouvoir est appelé « Autorité ». Cependant...}
{Si cette Autorité — pouvait être possédée par nous, humains... si sa saisie pouvait être accomplie par la volonté et la vivacité d’esprit d’un individu, il n’est même pas exagéré de dire qu’une telle personne aurait obtenu un pouvoir égal à celui d’un Dieu.}
{Cette personne devrait être appelée « Seigneur-Démon » par nous.}
{Dans le passé, un ancêtre dans ma famille, César Blandelli portait ce titre. C’était une époque où on lui donnait carte blanche avec l’admiration et la subordination du peuple.}
{Cependant, en échange de l’acceptation de son règne et de son arrogance, il accomplissait souvent le grand exploit de « tuer des Dieux » pour les faibles humains. Quand les portes du monde de la mythologie se sont ouvert, il avait sauté de l’autre côté et avait même accompli la réécriture du récit de la mythologie — .}
Alors que le rapport avait été rédigé jusque-là...
L’ordinateur portable — son application de communication — avait notifié l’arrivée de l’appel téléphonique.
L’identité de l’appelant n’était pas familière. Cependant, Julio César Blandelli avait reçu l’appel avec une certaine conviction.
« Julio. Ici Rokuhara Ren, est-ce le bon moment pour le contact régulier ? »
« ... Ren. Utilises-tu encore un objet emprunté ? » demanda Julio.
L’appelant était, comme il s’y attendait, son vieil ami japonais.
Possédant une diligence et une ponctualité excessives — Julio avait toujours véhiculé une telle image qui était presque un préjugé envers les Japonais. Cependant, cet homme avait pulvérisé cette vue.
« Julio, tu dois aussi connaître ça, n’est-ce pas ? L’autre jour, mon smartphone a été trempé et cassé. Mais j’ai demandé à Éric, qui est devenu mon colocataire dans la maison d’amis, de me prêter son PC. »
« On dirait que tu t’amuses bien en y retournant après si longtemps. »
« Hahahaha. Mais je ne passerai même pas chez moi à Tokyo. »
Rokuhara Ren avait éclaté de rire de l’autre côté du haut-parleur de son PC connecté sur le réseau sans fil du coin.
En ce moment, il se trouvait dans un endroit situé à dix mille kilomètres de la maison de Julio en Espagne — .
« Plus important encore, à propos de l’incident ici... à Kobe. La situation n’est pas bonne. Le site de Port Island est scellé par la JSDF, je ne peux même pas m’en approcher. »
« Donc tu avais juste un pas de retard. Bien, alors Ren. Je vais préparer un passe de mon côté, » déclara Julio.
« Julio, tu peux faire quelque chose comme ça !? »
« Ne sous-estime pas le pouvoir de ma famille et de l’association. Les connexions et le pouvoir politique devraient être utilisés tant qu’ils peuvent l’être, » déclara Julio.
« Même si ce n’est même pas l’Europe —, alors même que c’est la région du Kansai au Japon ? » demanda l’autre.
« Je peux le faire. J’ai fait la connaissance de plusieurs vieilles familles au Japon. Je les contacterai, » déclara Julio.
« Notre société est vraiment géniale, hein ? »
« Ce n’est pas une société. C’est l’association des “Campiones”. Rappelle-toi que c’est l’une des guildes qui a le plus d’influence dans notre cercle d’affaires. Toi aussi, tu en fais déjà partie, » déclara Julio.
Campiones. Il possédait la nuance qui signifiait vainqueurs ou guerriers.
Il était dit que le nom venait de l’un des titres qui avaient fait l’éloge de l’ancêtre de la maison Blandelli qui avait jadis construit la pierre angulaire de l’association. C’était un Seigneur-Démon, et un vainqueur absolu.
Et puis le Japonais qui était devenu le nouveau camarade de la glorieuse association avait légèrement ri. « Hahahahahaha. Je ne connais pas du tout le monde des magiciens. Vraiment désolé. »
« Plus important encore ! Quelle est l’humeur de Stella ? Cette question est beaucoup plus importante, » demanda Julio.
« Je lui ai posé une question sur le dieu qui pourrait être “invoqué” de l’autre côté. L’“autre côté” cette fois-ci est dans la mythologie grecque, donc les vieux repaires de Stella n’est-ce pas ? Elle a mentionné divers noms. »
Plusieurs noms surgissaient dans l’esprit de Julio.
Le dieu du ciel Zeus, sa femme Héra, le dieu du soleil Apollon, le dieu du forgeron Héphaïstos, le dieu de la guerre Arès, Dionysius, la nymphe Harmonia, le héros Énée, etc.
Ils étaient les personnages qui coloraient la magnifique mythologie grecque — mais...
« ... D’abord, il n’y a pas de problème avec le dieu Apollon. Alors Arès, peut-être que ça ira si c’est juste pour l’appeler. Alors il vaut mieux ne pas essayer d’appeler l’Héphaïstos déformé autant que possible. Si possible, elle ne veut pas rencontrer la déesse hautaine Héra. Elle n’est pas non plus d’accord avec un tête-à-tête avec Artémis... »
« Si j’avais la bonne impression..., » après avoir écouté le grand discours, Julio murmura. « Ne t’attends à rien d’autre qu’Apollo, c’est comme si c’était ce qu’elle disait. »
« Alors toi aussi, Julio. En fait, j’avais aussi vaguement ce sentiment. »
« Stella est après tout aussi une femme bizarre. Elle doit avoir beaucoup d’ennemis. Quoi qu’il en soit, je te souhaite bonne chance. Avec la façon dont nous ne devrions même pas mettre notre espoir sur quelque chose comme la protection de Dieu, la chance est exactement notre plus grand allié. »
Après une courte pause, Julio avait déclaré avec clarté. « Écoute-moi bien Ren. Change le récit de la mythologie sans faute. Si c’est nécessaire — tue même un dieu. »
C’était un encouragement pour l’homme qui était actuellement le plus proche d'être un « Seigneur-Démon. »
***
Chapitre 1 : La Porte du Monde des Mythes
Partie 1
« Votre Excellence connaît-elle l’histoire populaire de l’expédition orientale de l’empereur Jinmu ? »
Toba Riona avait demandé ça dès qu’elle s’était assise en face du gouverneur de la préfecture de Hyogo.
« Lorsque le légendaire empereur fondateur du Japon, l’empereur Jinmu, est parti en expédition dans le pays de l’Est... il fut guidé par un oiseau appelé “Yatagarasu” qui fut envoyé par les cieux. C’est la période où l’empereur a traversé un territoire ennemi. Et puis Yatagarasu est aussi un oiseau sacré qui est profondément lié au plus célèbre onmyouji de l’histoire du Japon, Abe no Seimei — c’est un oiseau saint, » déclara Toba Riona.
Sa façon de parler était féminine. De plus, son visage et sa silhouette étaient également appropriés pour une telle personne.
Eh oui, Toba Riona, qui souriait devant le gouverneur de la préfecture de Hyogo, était la propriétaire d’une beauté et d’un raffinement exceptionnels. Ses cheveux possédant une douce ondulation étaient aussi magnifiques. Elle était grande et débordante de grâce. Le blazer qu’elle portait était aussi l’uniforme d’une école de filles qui était considérée comme la plus prestigieuse ou la deuxième plus prestigieuse même au Kansai.
Cependant, le gouverneur avait l’air déconcerté.
Il avait certainement entendu parler de l’occupation de Riona, qui était semi-fonctionnaire.
« Mademoiselle... Conseillère Toba. C’est une histoire intéressante. Mais pour l’instant, permettez-moi de confirmer la demande de la préfecture de Hyogo concernant l’opération de secours pour un cas de catastrophe, » déclara le gouverneur.
« Non, ce n’est pas bon, » Riona refusa facilement la demande et gloussa. « Avez-vous l’intention de me faire taire et de saisir l’initiative de cette conversation ? Même si vous êtes son Excellence, le gouverneur de la préfecture, c’est impoli. »
Une jeune fille de dix-sept ans disait cela à un adulte dans la première moitié de sa cinquantaine. Cependant, le gouverneur n’était que renfrogné. Il n’avait pas été en mesure de prendre des mesures efficaces pour contrer le grand désastre qui se produisait actuellement à Kobe. Cette situation l’avait forcé à être patient.
Ils étaient dans la salle du gouverneur de la préfecture. Elle faisait face au propriétaire de la pièce avec une imposante table en bois entre les deux individus.
Riona s’était assise sur le canapé en cuir en entrant dans le vif du sujet.
« Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. J’ai entendu les nouvelles. — Avant-hier au petit matin, une distorsion spatiale est apparue à Port Island, une île artificielle dans la ville de Kobe, dans la préfecture de Hyogo. Le diamètre est d’environ 100 mètres. Il n’y a toujours aucun signe de disparition de la distorsion spatiale... Votre Excellence, vous avez fait une erreur de jugement en négligeant notre organisation et en demandant au ministère de la Défense de mener une opération de secours en cas de catastrophe, » déclara-t-elle.
« Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demanda-t-il.
« Il est fort probable que le fait que votre Excellence ait ordonné à un drone d’explorer l’intérieur de la distorsion spatiale ait été la cause de l’apparition des créatures volantes à Port Island. Je crois que ces harpuias poursuivaient le drone qui revenait de “ce côté-là” et arrivait à Kobe, » expliqua la jeune femme.
« Ha, harpu — quoi ? D’ailleurs, vous avez dit “de ce côté-là” ? » demanda-t-il.
« C’est le mot en grec pour harpie, un monstre-oiseau. Avec l’âge de votre Excellence, avez-vous déjà joué à un JDR ? Je les utilisais souvent comme matériel en combinaison avec des démons. Et aussi, ce que j’entends par là, c’est..., » déclara Riona.
Riona avait parlé d’une manière appropriée en tant que « conseillère ».
« Propagé de l’autre côté de la distorsion spatiale — le soi-disant autre monde, » acheva-t-elle.
« Autre mon — !? » demanda le gouverneur.
« Je parle de cette chose qui est bien connue dans les mangas, les animes et les romans. La créature mi-humaine et mi-oiseau nommée harpuia est sortie de là. Donc “de ce côté-là” cette fois-ci doit être comme prévu un monde de mythologie qui est basé sur la mythologie grecque, » déclara-t-elle.
« ... »
« Mon Dieu ! » déclara-t-elle. « Lorsque j’ai regardé sur Internet en utilisant le nom de votre Excellence, l’article d’une interview intitulée “Approbation du projet de loi réglementant la publicité sur les mangas” est sorti. Pour qu’un monstre mythologique apparaisse sur le territoire d’une telle personne et agisse ensuite avec une violence extrême... Le destin aussi est vraiment sarcastique, n’est-ce pas ? »
« Vous ! Il y a une limite même si vous faites la maline ! » s’écria le gouverneur.
Cela devait être parce que Riona naviguait sur Internet en utilisant son smartphone. Le gouverneur avait fini par crier en étant en colère.
Mais Riona n’y avait pas fait attention. Ses doigts fins continuaient à danser sur l’écran tactile — .
« Je ne plaisante pas. Sur les lieux de l’incident, ces harpuias continuent leur “chasse à l’homme” même aujourd’hui. La détermination et le dévouement de Votre Excellence seront nécessaires pour y faire face... Ah, je suis contente. Votre Excellence, la devise préférée du gouverneur, c’est “l’effort total”, n’est-ce pas ? “Quelle que soit la difficulté, je ne perdrai jamais courage, je ne m’enfuirai pas, je me heurterai de front au problème et j’ouvrirai la voie sans faute. Tous les efforts seront faits, c’est ce que je crois”, disait-il ici, » déclara-t-elle.
Riona avait souri d’une manière accusatrice qui mettrait n’importe qui sur les nerfs.
C’est la déclaration de foi du gouverneur qui avait été affichée sur le site officiel de la préfecture de Hyogo.
« Splendide. Ça ira si c’est comme ça. Votre Excellence, vous êtes désigné comme le “maître” de ce moi — la conseillère de l’Institut des Divinités Toba Riona. Partons ensemble sur la ligne de front. Un leader qui libérera tout mon pouvoir est nécessaire, » déclara-t-elle.
« Att-Attendez un peu. J’ai pris contact avec vous en raison des conseils de la JSDF, vous savez ? » demanda le gouverneur.
Cela s’était passé il y a quelques heures. Répondant à la demande du gouverneur de la préfecture, une unité avait été dépêchée de la base maritime d’autodéfense de Hanshin. Il semble que quelqu’un l’ait dit à ce moment-là. « Si nous sommes confrontés à une “catastrophe spatiale étrange”, il y a une limite à ce que nous pouvons faire. Demandez d’envoi d’un spécialiste », que quelqu’un avait dit — .
« Ils m’ont dit de vous demander que l’Institut des Divinités envoie l’équipement appelé shikigami ou shikiouji que vous avez. Bien que je ne comprenne pas du tout de quoi il s’agit, » déclara le gouverneur.
« En onmyodo, on les appelle shikigami et shikiouji, » déclara-t-elle. « Dans le Shugendo, on les appelle gohoudouji. Si c’est dans Harry Potter qu’on les appelle des créatures magiques. En bref, il s’agit d’une expression pratique et familière. Exorcisme démoniaque, ménage, génie civil et construction, ils peuvent être utilisés pour diverses choses. Et maintenant, vous avez vraiment de la chance, votre Excellence le gouverneur. Votre demande d’opération de secours en cas de catastrophe est acceptée sans problème. »
Riona avait souri avec une fausse gaieté.
« Celle envoyée ici est celle qui a surpassé tous les familiers — la reine de tous les shikigamis, » déclara-t-elle.
« C-Chanceux ? Qu’est-ce que vous entendez par reine... ? » demanda-t-il.
« Je parle de moi, de Toba Riona. Bien que j’aie cette apparence, je suis une existence qui a été envoyée dans ce monde par Dieu. Pour ainsi dire, je suis semblable à un ange. Si j’atteins l’illumination, alors peut-être même devenir comme Jésus-Christ ne sera pas un rêve irréaliste, » déclara-t-elle.
« C’est absurde..., » déclara-t-elle.
« C’est une réponse idiote. Avez-vous oublié mon histoire tout à l’heure ? Yatagarasu qui guidait l’empereur Jinmu. En fait, je suis la réincarnation de ce Yatagarasu, cette Toba Riona... Ne l’oubliez pas à partir de maintenant, » déclara-t-elle.
« Non, mais, franchement vous n’êtes... pas un oiseau, hein ? » demanda-t-il.
« Fufufufufufu. Votre Excellence n’a pas assez étudié le classique, » déclara-t-elle. « Yatagarasu est la représentation du soleil, c’est-à-dire l’esprit du soleil, le dieu Kamo Taketsunumi. C’est écrit dans l’ancien document Engi-Shiki, vous savez ? »
« Ka, Kamo Taketsu... ? »
« C’était un dieu — qui s’est incarné pour être Yatagarasu afin de protéger l’empereur Jinmu à la suite de l’ordre de la déesse du soleil Amaterasu. Il fut aussi l’ancêtre du nom de famille Kamo qui a produit Kamono Tadayuki, le maître d’Abe no Seimei. Il semble que j’étais en quelque sorte ce dieu dans ma vie antérieure. Mais je n’ai pas le droit d’utiliser librement cette force excessivement puissante..., » chuchota Riona d’une voix diaboliquement envoûtante.
« C’est pourquoi un “maître” est nécessaire. Un maître qui donnera l’ordre “Faites usage de toute votre puissance spirituelle, afin de m’envoyer à destination” comme lorsque Yatagarasu guidait l’empereur Jinmu. Maintenant. Donnez-moi vite l’ordre. Dites “Exécutez l’ordre d’y aller dans la plus grande hâte, conformément aux anciens codes légaux”. J’exécuterai cet ordre en mettant mon corps et ma vie en jeu, » déclara-t-elle.
Kyu-Kyu Nyo Ritsu Ryo. Avec la plus grande hâte, conformément à la loi. C’était l’une des incantations qui était particulièrement puissante dans l’onmyodo.
Après avoir parlé de la signification de cette incantation, Riona en informa le gouverneur froidement.
« Mais pour le dire franchement, Yatagarasu n’est qu’un guide. Il fauchera l’ennemi qui se tient sur le chemin et ouvrira la voie... seulement en guidant son maître. Je veux que vous veniez aussi avec moi. Votre Excellence le gouverneur, s’il vous plaît, accompagnez-moi jusqu’en première ligne, mettant ce corps et cette vie en jeu, » déclara-t-elle.
Toba Riona était l’incarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu, l’onmyouji le plus en vue au Japon.
Même sans utiliser aucun sort, ses yeux et ses mots possédaient le pouvoir mystique pour séduire les gens ordinaires. Le gouverneur avait perdu la raison sans qu’il s’en aperçoive et il marmonna dans un état de choc.
« Je... vous l’ordonne. Exécutez mes ordres dans l’urgence..., » déclara le gouverneur.
« Comme vous voulez, maître. Je vous guiderai jusqu’au terrain de chasse où dansent le sang et la fumée, » répondit-elle.
En ce moment, les deux yeux de Riona brillaient en bleu.
La partie blanche du globe oculaire et la partie de la pupille du globe oculaire brillaient toutes d’un bleu profond. C’était la preuve — que le sceau qui liait l’oiseau sacré doré s’était désactivé.
Si c’était elle en ce moment, elle pourrait rivaliser avec Abe no Seimei.
Oui. Maintenant, elle était l’égale de cette grande figure qui rivalisait avec le champion en titre du patinage artistique japonais, le grand onmyouji qui était sans conteste le plus célèbre au monde, ce célèbre « légendaire grand onmyouji ».
Riona gloussa après avoir finalement obtenu sa liberté.
***
Partie 2
Et deux heures plus tard.
Après avoir emprunté, un hélicoptère antichar à la JSDF, Riona et le gouverneur étaient finalement « arrivés sur place ».
« Votre Excellence. Ce vortex qui ressemble à la nébuleuse M78, c’est la distorsion spatiale, » déclara Riona.
D’innombrables lumières convergeaient et formaient un « vortex ».
Cela possédait un diamètre d’environ 100 mètres. La forme était similaire à celle d’une nébuleuse. Mais, l’endroit où le vortex avait surgi n’était pas dans l’espace. C’était dans le parc public nord, situé à l’extrémité nord de Port Island de Kobe.
C’était un lieu de détente avec une pelouse et un parcours de promenade. Il faisait face à la baie d’Osaka — .
« Co-Conseillère Toba, » déclara le gouverneur.
« Qu’est-ce qu’il y a, Votre Excellence ? J’accepte deux de vos questions, » déclara Toba.
« Arrêtez de plaisanter à ce sujet. Oh, comment se déplace cet hélicoptère ? » demanda-t-il.
Il y avait deux places pour l’équipage. Les sièges étaient alignés verticalement.
Riona était assise sur le siège du pilote à l’avant, tandis que le gouverneur était assis sur le siège arrière. Cependant, Riona ne tenait pas le manche. En échange, il y avait un « talisman » collé sur le manche.
Le talisman avait un croquis qui ressemblait à un motif avec le kanji de « démon » et « lune » dessiné dessus.
« Comme vous pouvez le voir, c’est le miracle produit par le charme que j’ai placé ici. L’art de l’onmyodo pour contrôler le shinigami peut aussi être utilisé de cette façon. Eh bien, d’après mes informations limitées... il n’y a pas d’autre onmyouji que moi qui puisse faire ça au Japon, » répondit-elle.
Le manche de contrôle qui avait un charme se balançait lentement de lui-même.
Riona ne le contrôlait pas. C’était un pilote automatique. L’hélicoptère antichar (plus le charme) décidait de la direction dans laquelle il transportait automatiquement ses deux passagers.
« Je-Je comprends. Je ne veux pas le comprendre, mais je comprends, » déclara-t-il.
« Mon Dieu. Vous vous répétez trop souvent, Votre Excellence, » déclara-t-elle.
« Mais plutôt que ça, conseillère Toba. Vous devriez déjà le savoir que trop bien !? Les équipements de la JSDF — sont complètement inefficaces contre ces créatures ! »
*KIiiiAAAAAaaaaaaa- !*
Une voix hurlante qui déchirait l’oreille se faisait entendre. C’était criard. On aurait dit le cri d’une femme, mais cela ressemblait aussi au cri d’un oiseau monstrueux. D’énormes organismes en forme d’oiseaux s’approchaient à quelques centaines de mètres devant eux. Ils étaient neuf. Ils criaient sans arrêt en battant des ailes.
Riona murmura. « Harpuia. »
Ces neuf créatures étaient — mi-humains mi-oiseux.
Leur visage et le haut de leur corps ressemblaient à une femme humaine. De leurs épaules, il n’y avait pas de bras, mais une aile d’oiseau à la place. Le bas de leur corps avait une forme étrange, comme un oiseau. Leurs plumes étaient noires comme ceux d’un corbeau.
« Toba-kun. Avant votre arrivée, j’ai vu qu’ils s’étaient fait frapper par tout un bombardement — venant de la JSDF. Mais, pas un seul n’a pu être abattu — ! » déclara le gouverneur.
« Alors, on en arrive à ça, » à l’instant où Riona murmura quelques choses, des obus volèrent vers les neuf harpuias.
*GUAANN ! GUAANN ! GUAANN ! GUAANN !*
Cela devait provenir des forces terrestres de la JSDF. Ils alignaient des véhicules blindés légers armés d’obusiers automoteurs et de mortiers en plus pour la préparation du bombardement.
Le bombardement avait été effectué à plusieurs reprises — et cela avait été fait en plein sur les neuf harpuias. Et pourtant...
Juste après l’impact, tous les obus disparaissaient avec le son de *Hyuh !* comme un tour de magie. Le corps des monstres-oiseaux ne brillait que faiblement. Ils étaient sains et saufs !
« C’est inutile d’utiliser ça. Si vous attaquez ces choses qui ne sont pas de ce monde sans que l’attaque ait d’abord suivi les étapes requises de la sorcellerie, l’attaque deviendra “inexistante”, » expliqua-t-elle.
Riona avait commencé à agir devant le gouverneur qui tremblait.
« Grandis pour devenir le paradis. Le ciel ne s’arrête pas sur place, la vertu travaille pour son propre avantage —, » déclara Riona.
C’était le sort pour la défense et le triomphe du pays. L’hélicoptère antichar avait craché des tirs *GAGAGAGAGAGAGAGA — !*. L’autocanon de gros calibre installé sur son nez commençait à tirer rapidement.
« Ohh ! » Le gouverneur avait regardé ça avec des yeux brillants.
C’était ainsi parce que l’essaim de harpuias avait été blessé sous cette pluie de balles. Les balles de 20 mm avaient entaillé et pulvérisé la chair des monstres-oiseaux. Du sang frais s’était répandu partout. Un tir rapide. Des morceaux de viande et des plumes, du sang et des os s’étaient dispersés dans l’air. Les démons qui ne parlaient pas le langage humain poussèrent des cris d’oiseaux monstrueux.
*KUEEEEE- ! KUEEEEE- ! KUEEEEE- !*
Sept harpuias avaient été couvertes de leur sang et changées en viandes hachées. Elles s’écrasaient bruyamment au sol.
« C’est donc ça, votre pouvoir !? » demanda le gouverneur.
« Je suis la reine de “ceux qui volent”. Je peux transformer tout ce qui voyage dans le ciel en mon shikigami. C’est pourquoi je peux simplement insérer une “formule” dans l’équipement de l’hélicoptère. Je ne peux pas comprendre ces gens qui ne peuvent pas lâcher le passé et qui aiment utiliser l’épée magique afin de tuer des démons, mais utiliser une mitrailleuse pour de l’exorcisme de démon n’est pas un mauvais choix, » déclara-t-elle.
« C’est exactement comme vous le dites ! » déclara le gouverneur.
Cependant — . Le tir rapide de la mitrailleuse s’était soudainement arrêté.
De plus, les deux autres harpuias qui avaient survécu avaient attaqué l’hélicoptère antichar avec leur corps. Elles s’étaient agrippés au châssis de l’hélicoptère et avaient frappé *gan, gan !* avec leurs ailes.
La harpuia possédait un grand corps. Il était trois fois plus grand que les humains. Leur grande bouche — la bouche qui avait la même forme et la même construction que celle d’un humain mordait la structure de l’hélicoptère antichar !
*Gishi — , gishi —, gishi — !*
L’hélicoptère grinçait à cause de la force extraordinaire de leur mâchoire et de la solidité de leurs dents. Il grinçait énormément.
De plus, l’hélicoptère antichar perdait rapidement de l’altitude. Il tombait. Les deux harpuias s’amusèrent de cela et commencèrent à battre des ailes pour accélérer la chute.
Elles s’étaient joyeusement rapprochées du sol alors que l’hélicoptère les accompagnait. Elles avaient prévu de faire s’écraser l’hélicoptère au sol !
« Pourquoi l’hélicoptère ne bouge pas, Toba-kun !? » demanda le gouverneur.
« Le temps est écoulé. La durée de l’ordre que j’ai reçu de votre Excellence est arrivée à la fin. Si vous avez besoin du maintien de mes capacités, alors ordonnez-moi de continuer à me battre de la même manière qu’avant —, » déclara-t-elle.
« D-Dans tous les cas, faites-le ! Je vous le permets ! » déclara-t-il.
« Par votre volonté, j’agirais. J’ai bien reçu votre ordre, maître, » déclara-t-elle.
*ZUGAAAAAAAAAAN- !*
L’hélicoptère antichar allait finalement s’écraser au sol. Cependant, Riona chantait son sort juste avant que cela n’arrive.
« Ô étoile de bon augure, venez à moi. Dispersez-vous, étoile sinistre, » déclara Riona.
C’étaient les paroles du pouvoir qui permettait à un shikigami de les protéger. Grâce à cela, bien que l’hélicoptère antichar se soit écrasé au sol — sur l’asphalte, ils n’avaient été secoués que par l’impact.
La tragédie comme l’explosion du moteur ou l’incendie de l’essence ne s’étaient pas produits.
Eh bien. Le gouverneur à l’arrière avait quand même crié « UWAAAAAAAAH !? ». Il avait fait ça bien qu’il ait porté la ceinture de sécurité serrée et qu’il ait aussi porté un casque. Il s’en était tiré avec seulement une blessure au degré « un léger accident de la circulation ». D’un autre côté, Riona avait donné un coup de pied dans la porte du siège du pilote pendant l’impact.
Le cadre qui avait été transformé en shinigami avait reçu la volonté de son maître et cela avait automatiquement soufflé sa porte avec son de *bon — !*
Riona avait ainsi sauté dehors. Elle n’avait pas bouclé sa ceinture de sécurité pour pouvoir sortir rapidement. Dans son cas, il était plus dangereux d’avoir son corps retenu par une telle chose. Et puis, elle avait sauté au sol tout en tirant sur la détente d’un pistolet.
L’arme de poing était cachée sous sa jupe à l’intérieur d’un étui de jambe se trouvant sur sa cuisse.
« Maintenant — vol. Kyu-Kyu Nyo Ritsu Ryo! » déclara-t-elle.
Bien qu’elle ait chanté son sort, elle ne pointait pas son arme vers un endroit particulier. Ce n’était pas nécessaire.
Les balles étaient aussi au service de Toba Riona, son shikigami. Elles volaient automatiquement vers la proie. Même le recul des tirs avait été absorbé.
Elle était restée allongée sur le sol en tirant dix coups de feu d’une main comme si elle tirait avec un fusil à air comprimé.
Les balles de 9 mm parabellum qui avaient été transformés en shikigami avaient percé les deux harpuias survivantes, cinq balles pour chacune d’elles. Elles avaient démontré l’effet miraculeux de conquérir le démon et d’écraser le mal.
Les monstres-oiseaux qui n’étaient pas de ce monde avaient instantanément explosé.
Du sang et des morceaux de chair avaient été dispersés alors qu’elles avaient été facilement tuées.
« Magn-Magnifique Toba-kun — . Non, maintenant, aidez-moi à sortir d’ici — ! » demanda le gouverneur.
« On n’a pas le temps. J’effectuerai la reconnaissance tant que l’ordre de votre Excellence est encore valable, » déclara-t-elle.
« Qu’est-ce que vous avez dit !? » demanda le gouverneur.
« Normalement, la distorsion spatiale commence à rétrécir après 48 heures. Mais le point de distorsion de Kobe ne montre toujours pas ce signe. Une reconnaissance forcée de l’entrée est nécessaire de toute urgence, » déclara-t-elle.
Même quand son « Goshujin-sama » la suppliait de l’intérieur de l’hélicoptère écrasé, Riona n’avait même pas regardé vers lui.
En échange, elle avait rapidement chanté « Transformation » et elle s’était transformée en hirondelle bleue. Une fille de 160 cm s’était rapidement transformée en oiseau d’une envergure de 30 cm. L’oiseau avait rapidement battu des ailes et s’était envolé rapidement dans le tourbillon de lumières qui était apparu à l’extrémité nord de Port Island.
Elle se dirigeait vers ce que les personnes autorisées appelaient la distorsion spatiale — l’entrée vers un autre monde.
***
Partie 3
Après s’être transformée en hirondelle, elle était entrée dans le tourbillon de lumière.
Une lumière éblouissante dansait bruyamment dans le champ de vision de Riona. Lumière. Lumière. Lumière. Lumière. Lumière. C’était comme entrer dans le kaléidoscope. Mais, elle avait enduré ça et avait continué d’avancer droit devant — .
Soudain, elle traversa le territoire de lumières chaotiques.
« Mer ! »
Un océan s’étirait devant elle. Il y avait aussi plusieurs petites îles. Cependant, elle n’avait pas du tout pu trouver de grandes terres. Et par-dessus tout, la mer était bleue. C’était du bleu marine qui avait l’air bien trop vif. Ce n’était évidemment pas le paysage de Kobe dans la préfecture de Hyogo.
« Est-ce un navire... ? » se demanda-t-elle à voix haute.
Plusieurs voiliers avançaient sur l’océan se trouvant sous Riona.
La structure des navires possédait une forme profilée, ils étaient faits de bois et leur longueur atteignait dix mètres. On aurait dit qu’ils avaient été créés à l’aide d’une technologie ancestrale, avant que l’humanité n’invente la galère.
« Si ce monde est basé sur la mythologie grecque, on peut conclure que la technologie et la culture se situent au niveau de la civilisation mycénienne..., » déclara-t-elle.
Le ciel à l’opposé de la direction vers lequel se dirigeait le groupe de navires — était d’une noirceur totale.
Le ciel était rempli d’un épais nuage de pluie. Riona étendit complètement ses ailes d’hirondelle et s’avança dans le vent. Elle avait foncé vers l’avant en direction de l’endroit où se trouvait un nuage de pluie. Elle avançait régulièrement dans le vent fort.
« Y a-t-il quelqu’un dans ce genre d’endroit !? » demanda-t-elle.
Sous le nuage de pluie, il y avait une île remarquable faite de roche. En son centre, il y avait une montagne qui s’élevait abruptement.
Au sommet de la montagne, un homme dans la fleur de l’âge se tenait debout de façon imposante.
Il portait un vêtement blanc qui ressemblait à une toge. Il avait les cheveux bouclés et la barbe qui poussait abondamment.
Et puis, ce qui était le plus remarquable, c’était l’aura divine. De ce corps émanait un éclat blanc rempli de solennité. Il dégageait de la majesté — ce qui donnait à tout le monde l’envie de se prosterner devant lui.
« Il n’y a aucune chance qu’il soit humain ! Ne me dis pas que c’est... !!? »
La lumière blanche était émise par le barbu. Cela avait soudainement augmenté et était devenu une colonne de lumière, reliant le sommet de l’île isolée et le nuage de pluie.
L’homme barbu cria soudain dans un langage que Riona ne connaissait pas.
« X X X X X X, X X X X X X X X X X ! X X X X X X, X X X X X X X ! »
Même la voix présentait un côté divin. Elle était remplie d’une profondeur magnifique.
Riona avait immédiatement aiguisé son âme. Elle avait « sychroniser » la langue inconnue avec son sens du langage pour apprendre la langue en peu de temps — elle avait utilisé le « sort de traduction ».
« Langue indo-européenne... La protolangue de la Grèce ? Comme je le pensais ! » s’écria-t-elle.
Heureusement, c’était vraiment similaire avec une langue ancienne qu’elle connaissait. Grâce à cela, elle était devenue capable de comprendre rapidement la langue. L’homme barbu disait ceci.
« Je connais mon nom... L’agacement d’Eos, o ciel (Uranus). Enfant de Chronos qui fait résonner le tonnerre, appelant des nuages, l’orageux n’est autre que moi. Viens ô vent du nord (Boréas), hâte-toi ici de la terre de l’extrême nord. Le vent du sud (Notos) qui porte la tempête, court rapidement afin de participer. Vent de l’ouest (Zephyrus) et vent de l’est (Eurus), vous aussi, ne soyez pas en retard ! »
De fortes pluies étaient tombées soudainement en grosses gouttes.
La neige était également tombée avec une grande intensité. Le vent avait également augmenté en puissance. Le corps de Riona, qui n’était rien de plus qu’une petite hirondelle, fut facilement emporté par le vent.
C’était le début d’une tempête. Il n’y avait aucun doute que c’était causé par l’homme barbu.
« Le roi des dieux désire le caprice des rafales ici pour une diversion momentanée de l’ennui ! »
L’homme barbu — non. Il n’y avait aucun doute. Riona était convaincue.
Cet homme n’était nul autre que la plus haute existence de la mythologie grecque. Le dieu de la tempête. La racine du nom de ce dieu vient du mot « dyeus » en langue proto-indo-européenne qui signifie ciel.
« Le roi des dieux, Zeus... ! »
Elle ne pouvait pas s’opposer à la tempête avec les ailes d’une hirondelle. Elle avait été projetée au loin, impuissante.
Malgré tout, Riona avait augmenté sa force mystique avec tout ce qu’elle avait pour retrouver sa liberté de mouvement. Même si c’était impossible avec le corps d’une petite hirondelle, son atout serait — .
« Habitante de surface. Laissez-moi vous arrêter là ! »
Une voix résonnait dans le ciel comme le tonnerre. C’était la voix d’une femme, et pourtant c’était une voix terriblement impressionnante. L’instant d’après, la conscience de Riona s’était rapidement évanouie...
***
Goutte à goutte. Alors qu’elle sentait des gouttes de pluie sur sa joue, Riona s’était réveillée.
Sa transformation en hirondelle s’était dissipée et elle était couchée face contre terre sur le sol en béton sous forme humaine. Elle s’était immédiatement levée. Devant elle, il y avait la mer. Cet endroit était le port.
« C’est le port de Kobe — »
Une « île » flottait sur la mer un peu plus loin devant elle. C’était l’île artificielle de la Cité de Kobe, Port Island.
Il y avait aussi un tourbillon de lumière qui ressemblait à une nébuleuse. C’était la distorsion spatiale dans laquelle elle était entrée. Elle avait vérifié la montre-bracelet sur son poignet gauche. Il ne s’était pas écoulé trente minutes depuis qu’elle s’était introduite dans l’autre monde.
« Je n’aurais pas pensé que je rencontrerais ce dieu entre toutes autres choses..., » murmura-t-elle.
Riona avait tremblé dès qu’elle avait murmuré ça. C’était parce qu’elle sentait une aura puissante.
Le palmier qui avait été planté sur le bord de la mer — un hibou était perché sur la cime de l’arbre.
Bien qu’il fasse nuit à cause des nuages de pluie qui se trouvaient dans le ciel, il n’était même pas encore trois heures de l’après-midi. Il était trop tôt pour qu’un rapace nocturne soit actif.
De plus, cette chouette parlait un langage humain.
« Vous êtes mal élevée, habitante de la surface. Vous avez pénétré ainsi dans notre “Sanctuaire” sans autorisation. »
Une voix de fille. La voix était la même avec la voix qu’elle avait entendue juste un instant avant de perdre conscience de « l’autre côté ».
Une intuition s’était répandue. Il n’y avait aucun doute que cette chouette et le barbu — le dieu de la tempête tout à l’heure — étaient tous les deux du même genre. En d’autres termes — des Dieux.
Riona avait avalé sa salive. Mais elle avait renforcé sa résolution et avait répondu.
« Alors, si je peux obtenir la permission... ce serait acceptable pour moi d’y aller ? » demanda-t-elle.
« Cela serait de toute façon un voyage inutile. Laissez tomber. Après tout, c’est le destin de ce Sanctuaire que de faire face à la destruction... Il n’est pas nécessaire de plonger dans le maelström de son propre gré, » déclara la chouette.
La chouette avait énoncé une sinistre prédiction avec la voix d’une fille.
« Et puis, cette destruction... atteindra aussi jusqu’à la surface de votre monde. Elle deviendra la clé qui causera une catastrophe sans précédent. Vous voyez, juste comme ça, » déclara-t-elle.
Frappée sur la joue par une goutte de pluie, Riona avait été surprise et avait levé les yeux.
Les pluies qui commençaient à venir s’étaient finalement renforcées en intensité, arrosant le sol avec de l’eau en quantité.
Un vent fort soufflait aussi. Le tonnerre résonnait aussi. De fortes pluies, du vent fort et du tonnerre avaient soudain dansé de façon fulgurante.
La tempête était arrivée.
La surface de la mer de la baie d’Osaka sous ses yeux avait été secouée par des vagues furieuses. C’était une grosse tempête.
Riona se souvient alors même qu’elle était trempée par la pluie. La même chose se produisait dans le monde de la mythologie !
« Cette tempête, c’est la même — que la tempête causée par Zeus de l’autre côté !? » s’écria Riona.
« Vous êtes maligne, fille de la surface. » La chouette l’avait confirmé. « En effet. Les esprits du vent et de la pluie que le grand dieu, le roi du ciel appelait... ces esprits sont aussi arrivés de ce côté en traversant le temps et l’espace. Mais vous pouvez vous sentir soulagé. Ce n’est rien de plus qu’un jeu de dieu, pas de la colère. Ça ne durera pas longtemps... Pas tout de suite pour le moment. »
La chouette qui faisait une sinistre prédiction la regardait fixement.
Et avec ce simple fait, tout le corps de Riona était devenu froid. Non, pas seulement le froid, son corps se transformait en pierre à partir de la taille !
Ce n’était pas seulement son corps, mais même le tissu de ses vêtements et de ses chaussures en cuir !
« Que me faites-vous... ? » s’écria Riona.
« Oh ? Excusez-moi, petite fille. On dirait que votre corps est tourmenté sans que je m’en rende compte. Le pouvoir de mes yeux devient plus fort sous cette forme, on ne peut rien y faire, » déclara la chouette.
La pétrification attaquant Riona s’était déplacée de la taille vers le haut, la zone touchée s’étendait davantage.
En ce moment, elle se transformait en pierre froide jusqu’à ce que cela soit juste en dessous de son cou. À ce rythme, elle ne ferait qu’une statue de pierre. Quand Riona était sur le point de se résoudre à ça.
« Vous deux, attendez une seconde. »
Un tiers s’était soudain interposé entre la chouette et Riona.
C’était un garçon qui était encore jeune, qui semblait être un universitaire. Il protégea Riona qui avait failli se transformer en pierre derrière lui et fixa la chouette du regard.
« Je suis surpris de voir un hibou qui parle. Mais, quelle que soit la situation, je ne peux pas ignorer n’importe qui faisant une chose terrible à une jeune fille, » déclara le jeune homme.
Les cheveux du jeune homme étaient teints d’une couleur vive. Il avait l’air d’être bien élevé, son discours et son attitude étaient aussi amicaux. En d’autres termes, il était criard. Cependant, il avait un regard beau et bien ordonné qui rendait un tel mot inapproprié pour lui. La façon dont il parlait contenait aussi du raffinement.
Le jeune homme s’adressa doucement à la chouette qui, apparemment, était un dieu.
« Je suis Rokuhara Ren. Si ça ne vous dérange pas, pourquoi ne pas avoir un peu de conversation avec moi, » déclara le jeune homme.
« Pourquoi, jeune homme de la surface ? » demanda la chouette.
« Peut-être pouvons-nous devenir amis en faisant cela, » déclara Ren.
Quelle suggestion stupide... ! À l’instant où elle sentit cette exaspération, la conscience de Riona s’évanouissait.
Bien qu’elle soit dans cette situation, elle avait vu que l’épaule droite du jeune homme semblait floue. C’était comme si quelque chose de spirituel hantait cette zone. C’était peut-être une hallucination provoquée par sa transformation en statue de pierre.
Et puis, la chouette avait regardé le jeune homme insouciant pendant un moment avant —
« ... fuh. » La chouette lâcha un rire et s’envola avec les battements de ses ailes.
Elle s’envolait vers le ciel orageux sans même se soucier du vent fort et de la pluie qui se trouvaient dans la zone.
Juste après, la pétrification de Riona avait également été dissipée. Son corps et ses vêtements qui devenaient des pierres étaient redevenus normaux. On l’avait négligée. Et pourtant...
« Ooii ! Tiens-moi compagnie encore un peu ! » déclara le jeune homme.
Le jeune homme avait poursuivi le hibou et courut jusqu’au bord de la mer qui était encore orageux.
Mais une grosse vague déchaînée était descendue à cet instant sur la côte.
« UWAAAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
Le jeune homme avait été traîné et avalé dans la mer par le contre-courant de la vague. Riona avait vraiment vu tout ce qui s’était passé pendant ce temps.
***
Partie 4
C’était une matinée par temps clair — . La nuit orageuse était passée.
Une nouvelle avait été diffusée depuis les écrans présents dans les rues de Sannomiya jusqu’à la Cité de Kobe.
« ... L’alerte quant à la catastrophe spatiale annoncée officiellement dans la Cité de Kobe n’a toujours pas été retirée — . »
« Les dommages dans la région du Kansai en raison de la forte pluie localisée la nuit dernière — a déjà atteint 172 victimes... »
« La procédure d’évacuation se poursuit toujours dans la zone touchée... »
« Actuellement dans la préfecture de Hyogo — il y a des villages isolés... »
Tout ce qui se trouvait dans la ville était détrempé, des objets emportés par la tempête étaient également éparpillés partout.
Feuilles, branches, papier, enseigne, etc. De plus, il y avait aussi des arbres en bordure de route qui avaient été déracinés ou des voitures qui avaient été renversées.
Riona marchait seule dans la ville en fronçant les sourcils. Elle avait l’air amère.
« Je me demande ce qui est arrivé à l’incompréhensible fouineur d’hier... ? » demanda-t-elle.
Riona avait vérifié son smartphone et avait haussé les épaules.
« Il y a deux cas d’hommes d’une vingtaine d’années morts par noyade. L’un d’entre eux pourrait être ce fouineur..., » déclara-t-elle.
Pour parler franchement, ce jeune homme était idiot et manquait cruellement de bon sens.
Mais c’était aussi la vérité qu’elle avait échappé de justesse à la mort grâce à lui. Et par-dessus tout, le danger n’aurait pas dû l’atteindre s’il ne pensait pas à essayer de sauver Riona — .
La conscience de cela et le sentiment de culpabilité avaient fait que Riona était devenue de mauvaise humeur.
« L’ordre d’évacuation avait été annoncé dans cette zone, il ne devrait donc pas y avoir de civils, et pourtant ! »
Cette personne était-elle un spectateur vraiment imprudent ?
Riona grogna en passant sous une grande arche de sanctuaire. Il y avait un grand sanctuaire ainsi qu’une forêt à distance de marche du centre-ville de Sannomiya.
***
« C’est — tout ce dont j’ai été témoin de l’autre côté, Votre Excellence, » déclara Riona.
« D-D’accord. C’est génial que vous soyez rentrée saine et sauve de là-bas, bien que mon état de santé soit comme vous pouvez le voir, » déclara le gouverneur.
« J’ai entendu dire que les os de votre Excellence sont fracturés. C’est génial. S’il ne s’agit que d’une blessure de ce degré, votre excellence peut encore se forcer. Faisons de notre mieux ensemble avec la détermination de travailler jusqu’à ce que nous devenions poussière ♪, » déclara Riona.
« Eh bien. Le médecin m’a recommandé d’être hospitalisé d’urgence..., » déclara le gouverneur.
Riona était assise en position de seiza à l’intérieur d’une spacieuse pièce de style japonais qui était un bureau présent dans le sanctuaire.
Devant elle se trouvait le gouverneur de la préfecture, agité, assis en tailleur. Sa tête et son bras droit étaient bandés. C’était surtout son bras qui était dans un état déplorable.
Il y avait plus de dix photos entre eux. Les photos décrivaient le dieu de la tempête, les navires anciens, le hibou volant, etc. Les données avaient été créées à l’aide d’un sort de photographie de l’esprit — cela avait transcrit une image de ce que le lanceur avait vu ou de leur mémoire en film photo ou autre.
Au fait, à une petite distance de Riona et du gouverneur,
Les collègues de Riona, les membres de l’Institut des Divinités parlaient. Certains étaient des prêtres shintoïstes ou des jeunes filles de sanctuaire portant un kimono blanc et un hakama, tandis que d’autres portaient un costume ou une tenue de prêtre. Tout le monde regardait les mêmes photos.
« Le dieu dont la jeune chef de la famille principale de Toba a été témoin là-bas... »
« Comme prévu, toutes ses caractéristiques correspondaient à “Zeus”. »
« N’y a-t-il pas d’autre distorsion spatiale liée à la mythologie grecque ailleurs qu’à Kobe... ? »
Le gouverneur avait froncé les sourcils en entendant la conversation des collègues de travail.
« Je crois que j’ai entendu le nom de Zeus mentionné là..., » déclara le gouverneur.
« Je pense que c’est indubitablement le même Zeus à qui pense votre Excellence. C’est cette personne bien connue dans la mythologie grecque et présente sur l’autocollant gratuit de cette collation au chocolat, » déclara-t-elle.
« ... Oh. »
« Et puis, la distorsion spatiale au sein de Kobe est toujours aussi forte. C’est donc connecté avec le monde où réside le “dieu de la tempête le plus célèbre du monde Zeus”. Donc chaque fois qu’il se déchaîne, il est aussi possible qu’une grosse tempête comme hier arrive, » déclara-t-elle.
« ... »
« Au fait, le grand frère de Zeus est le dieu de la mer qui a causé le tsunami et le séisme, Poséidon. Ce sont des frères qui sont comme l’ennemi naturel des équipes d’intervention en cas de catastrophe. Maintenant que nous avons confirmé la présence du petit frère, nous devrions aussi nous demander où se trouve son grand frère..., » continua-t-elle.
« C’est peut-être un peu trop tôt pour y penser. Ne pensez-vous pas que cette considération est un peu pessimiste ? » demanda le gouverneur.
« Je suggère ceci en tant que conseillère. Votre Excellence, le gouverneur et moi devrions nous infiltrer une fois de plus dans le monde de la mythologie et enquêter là-bas. Nous devons chercher un moyen de détruire la distorsion spatiale, » déclara-t-elle.
« Je-Je suis blessé ! Quelqu’un d’autre devrait aller à ma place ! » déclara le gouverneur.
« Pouvez-vous appeler quelqu’un de la classe d’un ministre de la Défense ? Un chef de section des préventions des catastrophes d’une préfecture ne sera pas digne d’être mon Goshujin-sama, » déclara Riona.
« Euh, il n’y a aucune chance que je puisse faire quelque chose comme ça ! » déclara le gouverneur.
S’il n’y avait pas une personne qui assumait un « statut » qui était comme un destin ou une sorte de grand devoir, il lui serait impossible de devenir le maître de Yatagarasu. C’était la règle pour libérer le pouvoir de Riona.
Lorsque l’argumentation était entrée dans une impasse, il y avait eu un appel entrant sur le smartphone de Riona.
« ... Oui. Hein ? Un nouveau maître a été obtenu ? De l’Association des Campiones ? Aah, ce vétéran du sud de l’Europe... un membre de cette association — un Japonais qui est revenu d’Europe !? »
C’était un contact de la haute direction de l’Institution des Divinités.
***
Partie 5
Le matin de beau temps après la fin de la nuit orageuse.
Rokuhara Ren regardait la baie d’Osaka depuis le port de Kobe tout en se sentant perdu.
« C’est troublant. La route est fermée comme d’habitude, et le train ne fonctionne pas non plus. Il n’y a aucun moyen de traverser jusqu’à Port Island. Je ne sais pas non plus ce qui est arrivé à la fille hier... »
Ren errait aussi sans but dans cette zone hier. Il avait aperçu par hasard « une fille qui avait failli se transformer en pierre par le pouvoir d’une chouette trop méfiante » et il l’avait donc aidée, mais à la fin il était tombé dans une mer agitée.
Malgré cela, il avait nagé jusqu’à la terre avec ses propres forces et était retourné dans un hôtel bon marché à la périphérie de Cité de Kobe en étant entièrement détrempé.
Sa vitalité et sa ténacité qui lui avaient permis de survivre ainsi l’avaient étonné.
« Si c’est ainsi, mettons tout mon espoir dans le fait que la connexion de Julio se réalisera, » murmura-t-il.
Dans ce cas, il aurait besoin de faire son appel régulier.
C’était ainsi depuis qu’il avait commencé son travail à temps partiel à la « La société secrète du sud de l’Europe ! » En raison d’un destin étrange, n’importe quel outil de type smartphone qu’il possédait devait faire face à la tragédie d’être submergé ou détruit. Dans ce cas, il vaudrait mieux ne pas en avoir dès le début — avec une telle pensée, il avait cessé de porter un tel outil sur son corps.
Quand c’était nécessaire, il l’empruntait à quelqu’un.
Cependant, il n’y avait personne d’autre ici que lui-même. Ce devait être l’effet de l’ordre d’évacuation qui avait été diffusé dans les environs de Port Island. C’est pour ça que Ren parlait dans le vide.
« Stella. Stella. Peux-tu me prêter le smartphone que Julio t’a laissé ? » demanda-t-il.
« Ren, arrête de m’appeler comme ça, » répliqua une voix.
Du sol devant lui — la voix emplie de déplaisir d’une fille résonnait.
« La grande honte produite par la gaffe embarrassante que tu as commise devant cette femme chouette — j’ai tout vu. Bon sang, il y a une limite même à l’embarras. Je ne veux pas être appelé par un tel homme, » déclara Stella.
« Se pourrait-il que la chouette d’hier soit de tes connaissances ? » demanda Ren.
« Pour parler avec les paroles des minables, c’est une relation indésirable, mais inséparable que nous avons. S’il te plaît, n’en reparle plus jamais. Plus important encore, Ren, que dirais-tu de sauter dans la mer une fois de plus si tu veux gâcher ta vie ? Si tu fais ça, je serai libérée de cette vulgaire affaire où je dois te protéger..., » déclara Stella.
Comme toujours, il n’y avait que la voix de la fille à qui il parlait. Ren s’était immédiatement excusé.
« On dirait que je t’ai fait peur. Désolé, Stella, » déclara Ren.
« ... Je me demande comment tu peux en arriver à cette conclusion d’après ce que j’ai dit tout à l’heure. Es-tu un idiot ? » demanda Stella.
« À propos de ça, tu sais. J’ai ressenti ton véritable sentiment avec mon sixième sens, enfin, quelque chose comme ça. J’ai touché le mile, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Ne décide pas ça comme tu le veux, » s’écria Stella. « Eh bien, c’est que, même si tu es un humble serviteur qui ressemble à un animal, nous avons un destin qui nous unit, je ne suis pas si réticente à me sentir concernée pour toi... »
« Et à propos de ce que j’ai dit tout à l’heure. Peux-tu me prêter le smartphone ? » demanda Ren.
« Penses-tu que je prendrai soin d’un tel outil qui est taché de désirs mondains avec le plus grand soin ? » demanda Stella.
« Bien sûr que oui. Stella, tu ne jetteras jamais quelque chose dont j’ai besoin, » répliqua Ren.
« ... Bon sang. Quel homme vraiment ennuyeux ! » s’écria Stella.
Un smartphone étanche était soudain apparu près du pied de Ren.
Peu importe ce qu’elle avait dit, sa partenaire était tendre envers Rokuhara Ren. Ren avait pris le smartphone avec un sentiment de gratitude et avait démarré l’application de communication.
Le visage de son « patron » qui était affiché sur l’écran LED était gracieux comme d’habitude.
Un bel homme latino aux cheveux noirs qui ressemblait à un jeune noble. Il n’était autre que le commandant en chef de l’Association des Campiones.
« Yo Julio. Comment ça se passe avec la demande de laissez-passer ? » demanda Ren.
« Pas de problème. J’ai exercé mon influence sur l’Agence de la Maison Impériale et l’Institution des Divinités avec l’intermédiation de la vieille maison du Japon qui a des liens avec ma famille, et tout s’est bien passé, » déclara Julio.
« Euh, qu’est-ce que tu as dit ? L’autre que l’Agence de la Maison Impériale, » demanda Ren.
« C’est l’agence religieuse qui réglemente secrètement la magie, les affaires divines et le rituel religieux au Japon — mais tu ne te souviendras pas de ça même si je te le dis. Vois ça comme la guilde des magiciens au Japon, » déclara Julio.
« Compris. Il y a donc aussi des magiciens comme toi, Julio et d’autres au Japon, » déclara Ren.
« Il faut savoir que le Japon est l’un des “centres” de l’occultisme. Et heureusement, l’as de l’Institut des Divinités travaille déjà à résoudre la situation. Cet as est le descendant du nom de famille de Kamo — la lignée du grand maître de l’onmyouji Abe no Seimei. Grâce à la négociation, j’ai également réussi à obtenir la jeune fille en tant que guide, » déclara Julio.
« J’y ai pensé il y a quelque temps, mais Julio, tu connais mieux la culture japonaise que moi, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Je suppose que oui. Et très probablement, tu ne sais pas, mais, la fille est l’avatar de l’oiseau sacré Yatagarasu, elle est aussi sa réincarnation. Pour faciliter la compréhension, elle est un “phénix”, » expliqua Julio.
« On dirait que c’est une personne vraiment incroyable, hein... Au fait, j’ai aussi quelque chose à signaler, » déclara Ren.
Ren avait soudain changé de sujet.
« J’ai fait une gaffe hier et Stella s’est mise en colère. Elle ne veut pas se montrer devant moi, » déclara Ren.
« Fais quelque chose à ce sujet. Eh bien, nous parlons d’elle qui est douce avec toi. Le moment venu, elle te donnera peut-être un coup de main comme si de rien n’était..., » déclara Julio.
« J’aimerais que tu aies raison. Sans Stella, je ne suis qu’une personne inutile, » déclara Ren.
Ren avait pris son bloc-notes. C’était son objet favori qui avait été submergé avec lui à plusieurs reprises au cours de ces quelques mois.
Les papiers étaient déjà amidonnés depuis longtemps. Mais grâce à l’encre résistante à l’eau, le mémo écrit à l’intérieur a pu être lu. La phrase « Les dieux répondront à un certain acte et à leur tendance ! » avait été écrite dans l’une des pages. C’était ce qu’il avait rapporté à Julio hier.
« Ce qui me fait me souvenir d’un truc, Julio. Quel genre d’endroit le monde est cette fois-ci ? » demanda-t-il.
« C’est la Grèce antique telle que la décrit le poète Homère... la scène est son poème épique Illias et Odyssée. Demande aux onmyoujis du Japon de te guider jusqu’à la ville de Troie qui en est le centre, » déclara Julio.
L’appel avait ainsi été terminé. L’écran LED du smartphone qui s’était éteint reflétait désormais le visage de Ren.
Son visage avait un style élancé et souvent décrit par la femme comme « Celui d’un prince ! »
Parce qu’une amie à lui qui était apprentie esthéticienne l’utilisait pour s’entraîner aux décolorations et aux soins capillaires, sa couleur de cheveux était vraiment tape-à-l’œil.
Et puis, il avait été un agent de la société de magie Campione qui était basée dans le sud de l’Europe.
C’était le titre de Rokuhara Ren, le Japonais qui était en train d’étudier à l’étranger en Espagne.
***
Deux heures plus tard, Ren était arrivé dans le lieu de son rendez-vous.
Une fille familière l’attendait sur le sol d’un grand sanctuaire situé à Sannomiya dans la ville de Kobe.
Bien qu’elle fût une lycéenne portant le blazer d’un lycée pour jeunes filles de grande classe, elle possédait de la dignité et de la force — ce qui aurait fait que d’autres voulaient l’appeler « reine » à la place.
« Ah. Tu es donc la guide dont Julio a parlé, » déclara Ren.
« Salut – C’est donc vous ! » s’écria la fille.
« Alors, on se retrouve. Je suis Rokuhara Ren. S’il te plaît, prends soin de moi à partir de maintenant, » déclara Ren.
C’était le moment des retrouvailles de jeunes experts d’onmyodo, Toba Riona et Rokuhara Ren.
***
Partie 6
Même s’ils avaient pu avoir des retrouvailles fortuites sous la direction de l’étrange chaîne du destin, Toba Riona fronça les sourcils en étant de mauvaise humeur et parla froidement.
« Alors Rokuhara-san. Il y a quelque chose dont nous devons d’abord parler, » déclara-t-elle.
« Tu peux m’appeler Ren. Après tout, je t’appelle Riona, » déclara-t-il.
« ... Vous m’appelez soudainement sans honorifique comme ça..., comme on l’attendrait d’un magicien revenant d’Europe. De plus, vous avez été teint par le style qu’ils avaient, » répliqua-t-elle.
Ren remarqua le malentendu de Riona et parla en souriant.
« Non, non, ce n’est pas ça. Certes, je reviens tout juste d’Espagne, mais j’étais comme ça avant même d’y aller, » répondit-il.
« Vous dites que vous avez été aussi désinvolte et informel depuis le début ? » demanda-t-elle.
« Ouaip. De plus, je ne peux pas utiliser quelque chose comme la magie, » répondit-il.
« ... C’est certain que vous, Rokuhara-san, vous donnez complètement l’impression d’être un amateur, » déclara-t-elle.
« Je te dis que c’est bien de m’appeler sans honorifique. En tout cas, Riona, comme tu l’as dit, je suis vraiment un amateur pour tout ce qui touche à la magie. Si on me demande quelle est ma spécialité, je fuis un peu plus rapidement que les gens normaux, c’est tout. J’ai confiance en mon endurance et mes jambes, » déclara Ren.
« J’ai du mal à comprendre pourquoi quelqu’un comme vous avez été envoyé dans cette mission dangereuse, » déclara la jeune femme.
« C’est parce qu’une “certaine personne” m’apprécie. Mais j’ai mis cette personne en colère hier, alors en ce moment, je suis peut-être un peu incompétent..., » répondit-il.
« ... Très bien. Je comprends tout, » déclara-t-elle.
Riona avait soudain souri avec grâce. Ses cheveux avec leur douce ondulation étaient également brillants, dégageant une élégance qui lui donnait l’air d’une jeune femme de grande classe venant de quelque part de lointain. Et pourtant, ses yeux dégageaient une aura comme « un faucon chassant une souris »...
« Dès le début, j’ai prévu d’emmener de force le gouverneur qui est un total amateur. Même si le nouveau Goshujin-sama est un incompétent insouciant comme lui, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Si vous êtes un envoyé qui est validé par une association du niveau des Campiones, alors vous êtes assez qualifié pour devenir un maître pour moi, » déclara-t-elle.
« Dis-moi Riona. Tu as parlé du maître et du Goshujin-sama, que veux-tu dire par là ? » demanda-t-il.
« Je vous apprendrai ça plus tard. Dire que vous êtes un amateur qui ne le sait même pas, c’est à la place rafraîchissant... ah, c’était moi qui parlais avec sarcasme, » déclara-t-elle.
« Hahahahahaha, tu es quelqu’un qui est assez sarcastique, Riona, » répliqua Ren.
« D’ailleurs, même moi, je ressens du respect depuis un certain temps déjà à l’égard de l’activité de votre association, » répondit Riona.
Cette fois, Riona avait complètement changé et avait parlé sur un ton sérieux.
« Après tout, en ce qui concerne les distorsions spatiales qui sont apparues partout dans le monde ces dernières années et... le monde de la mythologie qui a existé avant cela, c’est l’association des Campiones qui les étudie avec le plus de passion. Les informations que votre association a publiées sur Internet nous ont également été très utiles à titre de référence cette fois-ci, » déclara-t-elle.
« Ah. Tu veux parler de la base de données avec le système d’adhésion que nous sommes en train de mettre en place, » demanda-t-il.
« Alors, Rokuhara-sama, permettez-moi d’aller droit au but : à quel monde de la mythologie la distorsion spatiale apparue ici à Kobe est-elle liée ? » demanda-t-elle.
« Sanctuaire de Troie. Notre Julio a dit ça, » répondit Ren.
Dès que Ren avait répondu, Riona avait acquiescé de la tête.
« ... J’ai lu le rapport de votre groupe. Le monde de cette mythologie possède trois distorsions spatiales confirmées qui lui sont actuellement liées. Si vous passez à travers les distorsions spatiales qui sont apparues sur l’île italienne de Sicile, sur l’île de Chypre en Turquie et sur celle d’Indonésie, toutes se connecteront au monde de la guerre de Troie —, » déclara Riona.
Riona semblait satisfaite et avait fait un sourire sans peur.
***
C’est ainsi que Rokuhara Ren était finalement entré dans le Port Island de Kobe.
Ils étaient dans le parc public du nord, à l’extrémité nord de cette île artificielle. Devant le tourbillon de lumière, la distorsion spatiale qui était une porte vers un autre monde, il demanda à son compagnon dans ce voyage.
« Au fait, Riona. Ce monde de Troie, pourrait-il être lié à ce cheval de Troie ? » demanda-t-il.
« Je vous en parlerai trop tard, Goshujin-sama. À partir de maintenant, suivez absolument mes instructions sans faute. Veillez à ne rien faire du tout d’inutile. Est-ce que vous comprenez ? » demanda-t-elle.
Bien qu’elle l’appelait maître, la façon dont elle parlait montrait qu’elle ne le pensait pas du tout.
Ren avait immédiatement réagi en souriant à Riona qui ne pouvait pas être traitée par des moyens ordinaires.
Puis il avait répondu. « Je ne peux pas le promettre. Ma force est vraiment peu importante, et je ne sais presque rien. Mais peut-être... il y aura un moment où ma force et mon jugement pourront être utiles, ne le penses-tu pas ? »
« Mon Dieu, quel habile Goshujin-sama ! Je ne sais pas si vous pouvez parler en dormant, même éveillé, » répliqua-t-elle.
Rokuhara Ren et Toba Riona, au fil des tours et des torsions, les deux s’étaient retrouvés dans une relation de maître et de serviteur.
Il était enfin temps de partir.
Riona avait alors déclaré. « Maintenant, Rokuhara-san. Donnez-moi l’ordre, à moi — l’avatar de Yatagarasu. Donnez-moi l’ordre de vous guider jusqu’au centre du Sanctuaire de Troie, avec le sort de Kyu-Kyu Nyo Ritsu Ritsu Ryo. »
« D’accord. Alors, je te laisse les différentes questions concernant tout ça, Riona ! » déclara Ren.
« Laissez-moi m’en occuper. Alors —, c’est parti, » déclara Riona.
Les yeux de Riona libèrent instantanément un éclat bleu.
Ren fut surpris par le mystère de cette lumière. Puis son poignet droit — fut soudain saisi par Riona.
Juste après, ils furent enveloppés par la lumière bleue, et ils avaient volé vers la masse de lumières qui se tenait devant eux, dans la distorsion spatiale qui ressemblait à une nébuleuse !
« Waaah!? »
« C’est de la magie de vol. C’est mieux de se transformer en oiseau parce que c’est moins fatigant, mais cette fois-ci, Rokuhara-san, vous venez aussi, alors j’utilise cette méthode, » déclara Riona.
Lumière. Lumière. Lumière. La vision de Ren était occupée par la lumière qui dansait abondamment et qui ressemblait à un kaléidoscope.
Ils traversèrent ce territoire d’un seul coup — .
« Ah, incroyable. C’est comme si nous arrivions à la mer Méditerranée ! » déclara Ren.
Ren était empli d’admiration. Au-dessous, il y avait la belle mer avec la couleur bleu-marine. Le ciel qu’ils traversaient en ce moment était aussi merveilleusement bleu. C’était le ciel et la mer d’un autre monde qui étaient différents de la Terre.
D’ailleurs, Riona, qui avait attrapé le poignet de Ren tout à l’heure, avait disparu de sa vue.
La fille était devenue une boule de lumière bleue qui volait à grande vitesse tout en transportant Ren.
« Je peux voir la terre et — le port là-bas. Allons regarder, » déclara-t-elle.
La voix chuchotante de Riona entra dans son oreille. Ils avaient accéléré encore plus. La lumière de Riona volait droit vers une certaine direction. Cependant, Ren n’avait pas été tourmenté par la pression du vent et le froid de la haute altitude.
Et puis, une ville portuaire était finalement apparue.
Il y avait plusieurs centaines de maisons construites avec des matériaux qui semblaient être de la brique séchée au soleil.
C’était une ville côtière. Plusieurs douzaines de navires en bois étaient ancrés dans le port. L’échelle de l’endroit ne convenait pas du tout pour être appelée un port du point de vue du Japon moderne.
Cependant, il n’y avait qu’un seul voilier qui était horriblement grand et qui était ancré près de la ville.
« On dirait qu’il y a une bataille en cours, » déclara-t-elle.
« Bataille... quand même, ça a l’air vraiment à sens unique, » déclara-t-il.
Au sol, des personnes qui semblaient être les résidents se faisaient massacrer les uns après les autres.
Cependant, le côté qui avait tué n’était pas humain, mais comprenait plus de dix « monstres à forme humaine ».
Tous avaient un corps énorme avec une hauteur d’environ deux mètres et demi jusqu’à trois mètres. Ils balançaient de tout leur cœur des haches et des gourdins avec cet énorme corps — abattant et aplatissant les gens de façon atroce !
Les géants féroces et cruels avaient tous la tête d’un taureau. De plus, c’était la tête du taureau de combat. Leur visage était celui d’une bête sauvage féroce et brutale. Et puis, ils n’avaient pas la moindre armure ou casque.
Ils ne portaient que du tissu autour de la taille, exposant une silhouette et des muscles nus et épais — .
« Un monstre à tête de taureau, un Minotaure. Se sont aussi des monstres de la mythologie grecque. »
***
Partie 7
Ren et Riona qui étaient du côté des humains avaient atterri sur le toit d’une maison.
Il s’agissait d’une maison de plain-pied de forme simple. Le matériau avec lequel il avait été construit semblait comme prévu être de la brique séchée au soleil. Il semblait que ce matériau soit beaucoup utilisé dans les régions où il y avait peu de bois ou de roches.
Le massacre était pratiqué dans toute la ville par les géants à tête de taureau.
Les féroces Minotaures étaient éparpillés un peu partout. Ils chassaient leurs proies comme bon leur semblait, tuant les humains de la ville comme s’ils fauchaient de l’herbe.
Ils ouvraient le crâne de faible humain avec leur lourde massue en utilisant leur force stupidement puissante.
Ils déchiraient l’estomac d’un autre homme avec une force brute à l’aide d’une hache qui n’avait pas l’air tranchante.
Ils avaient littéralement fait des frappes mortelles à deux ou trois humains avec un simple coup de pied violent.
Les Minotaures, au nombre de plus de dix, étaient tous monstrueusement forts sans exception, sans compter qu’elles possédaient aussi le corps physique qui se vantait de l’agilité et de la souplesse des bêtes sauvages. Ils se soûlaient brutalement et sauvagement de ce bain de sang — .
La violence. Du sang. Massacre. Du sang. Massacre.
Ren baissa les yeux vers la vue atroce du haut du toit et marmonna. « Si c’était au Japon, cela serait comme une meute déchaînée d’ours apparaissant dans une ville qui n’a pas d’arme... »
« Pourtant, si les humains ne s’y opposent pas, les bêtes qui ont soif de sang seront de plus en plus exaltées, » Riona marmonna aussi.
Oui. Les humains d’en bas ne restaient pas simplement inactifs de quelque façon que ce soit.
Il y avait aussi des hommes qui risquaient désespérément leur vie pour se dresser contre les Minotaures. Cela devait être les hommes de la ville. Ces hommes qui semblaient être des pêcheurs et des fermiers avaient tous une allure bronzée et musclée.
Leurs vêtements n’étaient que de simples vêtements civils, mais tout le monde portait une arme ou alors quelque chose qui pouvait être utilisé comme remplacement.
Épée, lance, arc et flèches, houe, bêche, bêche, harpon, etc. — . Cependant, même s’ils pouvaient blesser les Minotaures avec ces derniers, ils n’étaient pas vraiment capables d’aller jusqu’à les faire tomber.
La différence de force était trop grande. C’était exactement comme comparer un ours en colère avec un faible humain.
« Euh. Ces types, qu’est-ce qu’ils font ? » demanda-t-il.
« Il a été dit que même le Minotaure qui a été emprisonné dans le labyrinthe par le roi Minos... avait après tout reçu un jeune homme et une jeune fille comme nourriture..., » répondit-elle.
Il y avait un Minotaure qui avait massacré une femme et des enfants impuissants.
Il semblait attiré par la douceur de la proie qu’il abattait. Il avait rapidement mordu les membres, arrachant la chair et rongeant l’os. Et puis il avait avalé ce qu’il avait mis dans sa bouche.
En y regardant de plus près, le nombre de géants à tête de taureau faisant la même chose n’était pas négligeable.
Riona regarda autour d’elle la ville qui s’était transformée en lieu de tragédie — et déclara d’un air aigre.
« ... Et qu’est-ce que vous allez faire, Goshujin-sama ? Si vous avez l’intention d’éviter le danger, alors nous devrions partir d’ici bientôt, » déclara-t-elle.
« ... Tu as raison. Alors, nous devrions tous les deux agir avec discrétion à partir d’ici, » déclara-t-il.
Ren l’avait dit à la fille dont le rôle était de le protéger et de le guider.
« Riona. Tu — veux faire quelque chose, c’est pour ça que tu es venue ici, non ? Parce que si ce n’est pas le cas, tu aurais après tout pu simplement passer au-dessus de cette ville sans t’arrêter, » déclara-t-il.
« Rokuhara-san, vous êtes d’une perspicacité inattendue, » répliqua-t-elle.
« Se pourrait-il que tu veuilles les sauver ? » demanda-t-il.
« Nous sommes après tout plus ou moins des humains. De plus, à quel point Rokuhara-san sera dérangé par la ligne de front sanglante — je pensais y jeter un coup d’œil. C’est un moyen rapide de confirmer si vous avez des tripes, » Riona l’avait informé avec indifférence.
« Sachant cela, il sera après tout plus facile de planifier l’avenir. »
« Ah. C’est donc là votre intention. »
Quand Ren avait souri ironiquement, une respiration sauvage « Fuuuuuh ! » entra dans leur oreille. Un unique Minotaure montait sur le toit où ils se tenaient !
Riona avait immédiatement sorti l’arme de poing de sous sa jupe.
« Raiten Taisou, fait naître la justice ! » déclara-t-elle.
*Gang an — !* des paroles de puissance et de formule furent insérées dans les deux balles et Riona fit explosé presque instantanément le corps géant du Minotaure.
« Rokuhara-san, ne quittez pas cet endroit et attendez mon retour. Je m’occuperai des taureaux déchaînés dans le — Rokuhara-san ? » demanda-t-elle.
Riona avait fait un discours pompeux. Cependant, Ren ne l’avait pas écoutée jusqu’à la fin.
En vérité, il avait sauté du toit dès qu’il avait senti la présence du Minotaure.
« Désolé, désolé, désolé. Je sais que je n’ai pas à m’inquiéter pour toi, Riona, alors j’ai sauté inconsciemment, » répondit-il.
Ren appela sa talentueuse compagne se tenant sur le toit, depuis le sol.
« Je ne serai qu’un fardeau ici, alors je vais errer au hasard. Fais juste du bon boulot en t’occupant des monstres ! » déclara-t-il.
***
« ... Manifestation. »
Dès qu’elle avait été devenue seule, Riona avait chanté une simple parole de pouvoir.
Elle avait commencé à se transformer. Ce n’était pas comme une petite hirondelle, mais comme un phénix en or — .
Elle avait déployé ses ailes et avait dansé vers le ciel une fois de plus.
L’envergure de ses ailes dépassait les vingt mètres. Ses plumes brillaient d’un or brillant, contenant la divinité qui l’avait fait s’appeler en tant qu’oiseau à plumes d’or. Tout son corps était mince avec une silhouette semblable à celle d’un paon. Ses yeux largement fendus étaient teintés d’une séduction qu’aucune femme humaine ne pouvait égaler, si belles soient-elles...
Elle avait trois pattes. C’était exactement la forme de l’oiseau sacré Yatagarasu.
C’était une forme plus proche d’un dieu qu’une humaine, la « vraie nature » de Toba Riona.
Le ciel du Sanctuaire de Troie dans le territoire de la mythologie grecque était d’un bleu rafraîchissant, en échange le sol était une scène de massacre.
Riona se transforma en Yatagarasu et chanta les paroles de puissance des saintes flammes.
« Shinka Seimei — »
Honnêtement, il serait plus rapide de brûler les Minotaures avec la ville et le port jusqu’à ce que tout soit en cendres.
Cependant, même pour une envoyée de Dieu, cela serait trop tyrannique. Dans ce cas...
« Cet être humble désire affirmer avec révérence en présence de Sume-Mikami... par la malédiction, le feu ardent et cet être te supplie d’exorciser, cet être te supplie de purifier —, » déclara-t-elle.
Riona se déplaça en douceur vers le ciel en adoptant la silhouette d’un oiseau à plumes d’or tout en chantant.
En même temps que le chant progressait « — le jugement du ciel » — descendait vers la terre. Des particules de feu tombaient lentement depuis les ailes d’or que Riona déployait largement.
La mer et la ville portuaire, les habitants de la ville, leurs cadavres, puis les monstres à tête de taureau avaient été submergés par les flammes.
Quand les étincelles de flamme tombaient sur quelque chose, elles se disparaissaient d’une manière éphémère comme de la neige poudreuse. Cependant, seuls les Minotaures s’enflammaient instantanément.
Les énormes corps des créatures à tête de taureau et à corps humain étaient devenus des piliers de feu et plusieurs zones à travers la ville avaient commencé à brûler !
« Recevez le châtiment divin de l’Oiseau de feu ! »
Riona dansait dans le ciel en tant qu’avatar de Yatagarasu en annonçant solennellement cela.
Selon Jingi-Shiki et Engi-Shiki, Yatagarasu était la représentation du soleil. Cela voulait dire que c’était l’esprit du soleil. C’était une existence qui manipulait librement la flamme et la lumière.
Ne brûler que la « cible » désignée par Riona n’était rien de plus qu’un jeu d’enfant pour elle.
Et puis, les étincelles de flamme — étaient également descendu sur le voilier ancré sur la côte.
***
Partie 8
Tout comme les pirates, les Minotaures devraient être venus jusqu’à cette ville portuaire en étant montés à bord de ce navire. Et puis, naturellement, le voilier avait aussi immédiatement brûlé.
« Avec cela, les monstres sont annihilés... ou pas, semble-t-il, » déclara-t-elle.
Riona avait ri d’une manière cruelle alors qu’elle était sous la forme de Yatagarasu.
Elle était ainsi parce qu’un Minotaure avait couru de l’intérieur des flammes du voilier en feu.
De plus, ce Minotaure avait utilisé sa propre force — pour détruire les flammes du ciel. Il s’était débarrassé de la flamme ardente en sprintant à toute vitesse comme un taureau de combat !
« Woooooooooooh ! »
Il rugissait comme un taureau de combat. Juste après, le Minotaure qui sortait du bateau était devenu gigantesque.
Au début, il avait déjà un grand corps qui était plus haut que trois mètres. Et puis il s’était soudain transformé en un corps gigantesque dix fois plus grand.
« Mon Dieu. Sa taille est devenue comme dans les films d’Ultraman ou de kaiju ! » s’exclama Riona.
Même sans libérer son sceau, Riona était une sorcière extrêmement puissante.
Cependant, comme prévu, la permission du maître était nécessaire pour qu’elle puisse utiliser la magie dans le niveau le plus ésotérique comme se transformer en Yatagarasu.
Riona était brûlante d’esprit combatif pour célébrer sa liberté obtenue après si longtemps.
Le bec de l’oiseau sacré Yatagarasu s’était légèrement ouvert. C’était un acte de sourire en forme d’oiseau.
« Je me demande si ce taureau géant est un général qui est envoyé de l’île de Crète, afin d’attaquer et de détruire la ville de Troie —, » demanda-t-elle.
« Woooooooooooh ! »
Le Minotaure géant hurlait vers Yatagarasu qui souriait élégamment dans le ciel.
Le sol s’était secoué juste à cause de ça. Les briques qui formaient la ville portuaire s’effritaient. Ce grondement avait secoué l’air et provoqué un tremblement de terre localisé. En outre...
Au-dessus de Riona — Yatagarasu, une forte pression l’alourdissait.
Même si elle planait tranquillement dans le ciel jusqu’à présent, ses ailes s’étaient soudain alourdies.
Chute. Chute. Son altitude diminuait rapidement. À ce rythme, elle s’écraserait au sol !
« Comment osez-vous être impudent ! » s’écria-t-elle.
Riona qui s’était transformée en Yatagarasu avait augmenté le pouvoir mystique dans son corps.
C’était pour briser la sorcellerie qu’on lui appliquait. Tout comme Yatagarasu contrôlait le feu, le Minotaure géant devait aussi contrôler l’esprit de la terre. L’ennemi lançait une malédiction contre l’oiseau sacré qui volait dans le ciel.
« Que tu tombes vers notre grande mère la terre », chantait-il...
« Woooooooooooooooh ! »
« Que les paroles secrètes du feu et du soleil purifient et nettoient la myriade d’impuretés pécheresses ! » déclara-t-elle.
Les paroles de puissance de la terre, et les paroles de puissance du feu.
C’était une compétition de force entre le général Minotaure et l’oiseau du soleil Yatagarasu.
Riona s’opposa désespérément à la force mystique qui tentait de la faire tomber au sol. Elle allait surmonter cela et lancer une contre-attaque sans faute — c’était son intention. Cependant...
« Rokuhara-san... ? »
Elle avait trouvé la silhouette de son maître à l’aide de ses « yeux d’oiseau » qui dominait le sol d’en haut dans le ciel.
Son maître par commodité, Rokuhara Ren, était arrivé sur le quai du port sans qu’elle s’en aperçoive.
« De tous les endroits où aller, il erre dans l’endroit le plus dangereux ! » s’écria Riona.
Malheureusement, la colère de Riona ne l’avait pas atteint.
« Woooooooooooooooh ! »
Le Minotaure géant hurlait. En réponse à cela, le sol tremblait. C’était comme un tremblement de terre. Les survivants de la ville portuaire étaient tous allongés sur le sol et priaient.
Cependant, Rokuhara Ren était un Japonais habitué aux tremblements de terre.
« Je pense que ce tremblement de terre est d’environ 3 sur l’échelle de Richter..., » déclara-t-il.
Il marmonna cela en courant jusqu’au quai, afin de s’approcher du Minotaure géant.
Le monstre à tête de taureau avait d’une manière étonnante atteint la hauteur d’environ 30 mètres. Il se tenait d’une manière imposant sur un haut-fond tout en rugissant vers le grand oiseau doré qui volait dans le ciel.
« mmmWoooooooooooooooh! mmmWoooooooooooooooh! mmmWoooooooooooooooh! »
« Stella. Stella. Ça m’aiderait beaucoup si tu arrêtais de bouder d’un moment à l’autre, » déclara Ren.
Il n’y avait personne à proximité. Ren avait appelé vers le vide.
« J’ai vraiment besoin de ton aide, » déclara Ren.
« Hmph. Je suis étonnée que tu puisses dire des choses aussi louables, et cela même après avoir essayé d’attirer les faveurs de cette étrange fille-oiseau. Il est sage de compter sur moi plutôt que sur ce genre de sorcière, » déclara Stella.
Il semblerait que son sentiment de rivalité ait été provoqué par l’arrivée de Toba Riona.
Inopinément facilement — sa partenaire s’était montrée.
Une fille avait jailli du sol devant lui comme de la mousse. Elle devait avoir douze ou treize ans. Bien qu’elle ait eu des traits enfantins, elle avait un beau visage qui était digne d’être appelé sans pareil ou un chef-d’œuvre. Elle était incontestablement la partenaire de Rokuhara Ren, Stella.
Cependant — .
Sa taille était d’environ 30 cm. C’était une taille qui ressemblait à celle d’une poupée.
« Alors Stella... Je compte encore sur toi pour le tu-sais-quoi, » déclara-t-il.
« Quelqu’un avec le statut social d’un minable comme toi ne devrait pas me dire avec désinvolture ce que je dois faire —, » répliqua Stella.
Stella n’était habillée que de tissu blanc enroulé autour de son corps. Son apparence était similaire à celle d’une statue de déesse dans un musée d’art. Sa proportion qui gonflait à divers endroits était facilement visible. On peut dire qu’elle était vraiment développée malgré son look jeune.
Ren souleva ce petit et beau corps et la plaça sur son épaule droite.
Puis la ceinture blanche qui était enroulée autour de sa taille — avait commencé à briller d’une couleur rose.
« Dépêche-toi, Ren. Chante le vrai nom... de la princesse que vous, humains, avez appelée l’“Étoile de la Mer” (Maris Stella). Et alors, que le miracle soit apporté au monde, » déclara Stella.
« D’accord. Alors..., » commença Ren.
Ren avait mis de l’ordre dans sa respiration en prenant une profonde respiration et puis il avait soudainement chanté. « Déesse Aphrodite. Utilisez votre “cercle d’amitié” pour moi. Pour me sauver, moi, cette fille et les habitants de cette ville. »
« Ce n’est pas un cercle d’amitié, mais la “Ceinture de l’Amitié et de l’Amour”, l’un des vêtements nobles d’une déesse ! » s’écria Stella.
Tout le corps de Stella émettait un éclat rose même pendant qu’elle lançait des insultes.
C’était la preuve que le pouvoir de Dieu — une Autorité — était activé. Stella se plaignait avec colère.
« Comment oses-tu appeler l’outil divin d’Aphrodite avec ce genre de surnom, tu es vraiment un homme superficiel ? Dire que je ne peux pas utiliser mon Autorité sans la permission de ce genre d’abruti — ! » s’écria Stella.
La « déesse de la beauté et de l’amour » dans la mythologie grecque, Aphrodite.
Son nom en langue anglaise, Vénus s’appelait aussi « Maris Stella ». Ren avait été exposé à la colère de la belle déesse tout en riant.
« Je pense que le cercle d’amitié convient mieux. Après tout, c’est un objet pour faire venir ton ami, » déclara-t-il.
« Bon sang — . — Vient ici Dieu du soleil Apollon, ô dieu des tirs de flèches. Dépêche-toi ici si tu n’as pas oublié ton amitié avec la déesse de l’amour, et accorde-moi une aide momentanée ! » déclara Stella.
Le soleil brillait brillamment dans le ciel. Cette brillance s’était soudain renforcée en intensité. Avant qu’on ne s’en aperçoive, un beau grand homme se tenait à côté de Ren et Stella.
Des cheveux d’or éblouissants, un regard latéral teinté de séduction, des lèvres malicieusement souriantes.
Tout était beau et envoûtant chez lui. De plus, son corps était la définition même d’un homme musclé. Il tenait un arc long en argent dans une main, et une flèche avec une pointe de flèche en or y était emboîtée — .
« Ô reine de Chypre, la princesse née de l’écume. Je viens en visite en réponse à ton invitation, mais... laisse-moi d’abord m’occuper de cette nuisance grossière, » déclara-t-il.
Le beau dieu du soleil Apollon avait alors tiré.
La flèche d’or projeté par l’arc d’argent volait avec légèreté.
Il poignarda d’une manière splendide la poitrine du Minotaure géant qui se tenait d’une manière imposante un peu plus loin. Le monstre à tête de taureau brilla d’un éclat doré et il fut anéanti — . C’était le moment de la victoire pour Ren et les autres.
Dans le ciel, l’oiseau sacré doré — Toba Riona — commençait à voler à nouveau dans les airs.
La force mystique qui la liait avait également disparu et elle avait été libérée.
L’oiseau d’or avait gracieusement plané dans le ciel ─.
Cependant, les yeux de l’oiseau sacré regardaient le sol avec beaucoup de suspicion.
***
Chapitre 2 : Guerre de Troie
Partie 1
« Ô Lady Aphrodite qui gouverne sur la beauté et l’amour. Cela fait longtemps. »
Le dieu Soleil Apollon la salua avec un sourire éblouissant.
« Il semble que tu aies quitté ce sanctuaire il y a quelque temps déjà, mais... en as-tu fini avec tes affaires à l’extérieur ? » demanda Apollon.
« Ce n’est rien d’exagéré qui pourrait être traité comme une grosse affaire. J’étais simplement fatiguée de la guerre qui ne présente rien d’autre que l’odeur de la sueur et du sang, alors je suis allée prendre une bouffée d’air à la surface, » répondit Stella.
La fille de taille réduite Stella, qui était aussi la déesse Aphrodite, avait répondu depuis l’épaule droite de Ren.
Elle affichait un regard vif qui présentait un air vaniteux. Sa façon autoritaire de parler était la même, même lorsqu’elle parlait avec un dieu qui était son égal. Apollon fixa son regard sur la déesse alors qu’il lui souriait.
« Hmm. Ainsi, ton corps rétrécit aussi beaucoup pendant que tu te détends ? » demanda Apollon.
« Ça ! Il y a une certaine circonstance liée à ce fait. Sache que ce n’est pas nécessaire de poser d’autres questions ! » déclara Stella.
« En plus de ça, tu as même trouvé un nouvel amant, » déclara Apollon.
« Ne — ne te méprends pas ! Ren ici présent n’est qu’un humble roturier et un idiot, cet homme n’est rien d’autre qu’une personne ordinaire de basse naissance ! Il n’a même pas la moindre qualification pour devenir l’amant d’une déesse ! » s’écria Stella.
Stella était agitée, alors qu’Apollon souriait.
Ses lèvres et ses pupilles fendues contenaient une qualité tordue quelque part en eux. Il dégageait une forte atmosphère d’un ruffian qui ne pouvait pas être traité par des moyens normaux.
« Fufufufufufu. Restons-en là pour l’instant. Quoi qu’il en soit, j’ai ainsi rempli mes obligations envers mon amie Aphrodite. Je vais prendre mon —, » commença Apollon.
« Ah. Peux-tu attendre une seconde ? En ce moment, nous allons commencer un voyage dangereux, » Ren l’avait immédiatement coupé. « Si possible, ce serait formidable si tu pouvais nous prêter quelque chose d’utile pour le voyage et cela par respect pour Stella. »
« ... Toi..., » pour la première fois depuis son arrivée ici, Apollon regarda Ren.
Jusqu’à présent, il devait être reflété dans les yeux d’Apollon comme n’étant rien d’autre que « la place sur laquelle la déesse Aphrodite était posée ». Mais il n’était pas intéressé à l’humain qu’on appelle Ren.
Cependant, en ce moment, le dieu Soleil Apollon avait enfin perçu Ren comme « une personne » — .
« Humain. Tu interromps la conversation des dieux avec ton statut de personne ordinaire, et tu appelles même une déesse avec un nom intime. En plus de cela, tu harcèles même celui qui brille, Apollon, pour un cadeau d’adieu..., » déclara Apollon.
« Je fais ça justement par ce que ce n’est pas une grosse affaire pour toi, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Il y avait un truc pour quand on empruntait ou harcelait quelqu’un pour quelque chose.
C’était en changeant la façon dont on faisait la demande en fonction de la personnalité, de la richesse et de la situation de l’autre partie. La décision devait être prise en un seul instant, en utilisant l’improvisation. Parmi les multiples choix de « demander sincèrement », « incliner la tête », « se prosterner », etc., Ren avait choisi « mendier un petit peu sans vergogne ».
Il avait eu le sentiment que ce choix serait bon après avoir vu la discussion d’Apollon avec Stella.
Bien sûr, Apollon avait souri de tout son cœur comme un « magnat somptueux du pétrole venant du Moyen-Orient ».
« Et bien, c’est certainement vrai. D’ailleurs il semble que — la force originelle de la belle déesse est dans un état scellé. Je suppose qu’il n’y a rien de mieux si elle a un moyen de se protéger, » déclara Apollon.
« U-Une telle chose, il n’y a aucune chance que ce soit vrai — ! » s’écria Stella.
Stella était agitée. Dans tous les cas, elle restait encore une grande déesse.
Et pourtant, avec sa personnalité, elle était incapable de garder un secret. Apollon avait légèrement souri.
« Très bien. J’apporterai mon aide pour ta sécurité et celle de la déesse. En y repensant, la princesse Aphrodite est quelqu’un qui a toujours reçu un hommage de tous les hommes des cieux, » déclara Apollon.
« On dirait que oui. Stella s’en est aussi vantée devant moi tout à l’heure, » déclara Ren.
« Ren ! » s’écria Stella.
« Hahahahahaha. Cette fois-ci, permets à cet Apollon de te présenter ma flèche du soleil — trois exemplaires, » déclara Apollon.
Apollon avait présenté trois flèches. La pointe de chaque flèche était en or.
Au moment où Ren les avait reçus, toutes les flèches — furent absorbées dans sa main. Comme on pouvait s’y attendre des flèches du monde de Dieu, elles étaient miraculeuses.
« Alors, cette fois, il s’agit d’une vraie séparation. Revoyons-nous, ô déesse qui est née de l’écume, » déclara Apollon.
La figure galante d’Apollon, le dieu du soleil, avait disparu avec le son *chu* cette fois pour de vrai.
Toute cette scène était observée avec un regard de suspicion par Toba Riona qui était retournée à son corps humain...
☆☆☆
« Ce Rokuhara-san n’est pas complètement incompétent, » murmura Riona avec son expression fronçant les sourcils de mauvaise humeur. « Vous possédez l’atout qu’est la déesse Aphrodite et son outil divin, n’est-ce pas ? »
« Il est plus approprié de dire : “elle est devenue une avec mon corps”, non ? Quand je voyageais en Espagne, j’ai rencontré Stella qui, par coïncidence, venait dans notre monde. À ce moment-là, elle a failli être kidnappée, » expliqua Ren.
« Une déesse qui est l’un des douze dieux de l’Olympe, kidnappée ? » demanda Riona.
« Celui qui essayait de kidnapper Stella était après tout aussi un dieu, » répondit Ren.
Ren parlait calmement de ce qui s’était passé il y a quelques mois.
Juste après la destruction du groupe de Minotaures, ils s’étaient assis tous les deux et s’étaient réunis au quai qui avait été transformé en champ de bataille.
« Le but de ce dieu était la “ceinture”. N’est-ce pas, Stella ? » demanda Ren.
« Oui. En parlant de la ceinture qui est en ma possession, moi, la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite, c’est un outil divin pour contrôler l’amour et l’amitié comme tu le souhaites. Même les dieux ne peuvent résister à son effet miraculeux... Tu le sais, la fille oiseau ? » demanda Stella.
Stella était apparue juste à côté de Ren.
Alors que sa taille n’était que d’environ 30 cm, elle parlait avec arrogance à Riona.
« Dans le passé, la femme du roi des dieux Zeus, la déesse aux bras blancs Héra a emprunté ma ceinture pour séduire son mari. Cet outil divin qui est puissant et mon corps — sont caché à l’intérieur du corps de Ren qui se trouvait être présent à ce moment, et après le danger passé..., » déclara Stella.
« Elle est devenue incapable de se séparer de mon corps. Hahahahahaha, » ria Ren.
« Votre relation est devenue comme la grenouille et le T-shirt..., » déclara Riona [1].
Riona soupira « haa ».
En revanche, Stella était furieuse contre Ren.
« Ce n’est pas drôle, Ren. Je ne peux même pas retourner dans le monde de Dieu avec ce genre de corps embarrassant ! » s’écria Stella.
« Alors, on ne peut rien y faire. Tu peux rester à mes côtés jusqu’à ma mort, » déclara Ren.
« Quoi !? Un simple roturier désire recevoir la déesse de l’amour et de la beauté en tant qu’épouse — en tant qu’épouse ? Comme c’est impudent. Oh, bien sûr, avec mon état actuel où je suis incapable de me séparer de toi, même à partir d’ici... Le jour où j’envisage ce genre de situation futur pourrait venir, mais, ce n’est toujours pas —, » déclara Stella.
« Ah, non. Ça n’a pas une signification si profonde. D’abord, tu es déjà une femme mariée, » déclara Ren.
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Pfff, je suis un peu fatiguée aujourd’hui. Au revoir, Ren, et la fille-oiseau, » déclara Stella.
Stella avait soudain joué à l’imbécile et avait disparu.
Ren était complètement un amateur en termes de magie et de mythologie. Il se souvint néanmoins d’avoir entendu dire que la déesse Aphrodite avait un mari.
Quand ce sujet avait été abordé, Stella s’était immédiatement cachée. Ren haussa les épaules.
« Normalement, je devais vivre la vie d’un étudiant pauvre en Espagne. Mais grâce à Stella, j’ai pu trouver un emploi à temps partiel dans l’entreprise de magie — je veux dire l’association des Campiones, » déclara Ren.
« À propos de ça, Rokuhara-san, » Riona fusillait du regard Ren. « J’ai cru comprendre que vous avez un atout qui est Aphrodite. Mais, pourquoi un amateur comme vous est-il envoyé pour agir en solo comme ça ? Il vaudrait sûrement mieux qu’il y ait un magicien de plus que vous connaissiez pour vous accompagner. »
« C’est pour ça que Julio t’a contactée, » déclara Ren.
« ... Je pense qu’il vaudrait mieux que les Campiones envoient leur propre membre..., » répliqua Riona.
« À propos de ça. Notre patron, Julio, possède cette doctrine d’élire que très peu d’élite. Donc nous manquons toujours de main-d’œuvre. On dirait qu’ils n’ont aucune marge de manœuvre pour envoyer quelqu’un de l’autre côté de la planète pour être mon conseiller, » expliqua Ren.
« ... C’est donc bien ce que je pensais, » déclara Riona.
« Au fait, Riona. C’est comme si tu étais de mauvaise humeur depuis tout à l’heure, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« En ce moment, Rokuhara-san, je me sens exactement comme vous l’avez dit. Je me sens vaguement “forcée de protéger un agent qui est vraiment problématique dans ses connaissances et son jugement malgré un atout absurde” — je me sens incroyablement irritée par mon insouciance qui m’a astucieusement pris au piège dans cette position désagréable..., » déclara Riona.
Riona marmonnait d’une vexation qui venait du fond de son cœur.
« Même si normalement c’est moi qui joue avec d’autres personnes — dans la position de reine ! » déclara Riona.
« Hahahahahaha. Toi aussi, tu as une personnalité de merde, n’est-ce pas ? Ce côté de toi est le même que Julio. Je me sens en affinité avec toi. Occupe-toi bien de moi à partir de maintenant, » déclara Ren.
Ren riait de façon décontractée.
« Arrêtons ensemble la destruction de ce monde de Troie, » déclara Ren.
« Eh ? » Riona, toujours débordante d’ardeur, avait l’air exceptionnellement abasourdie.
Ren avait dit. « Tu sais... Hier, l’étrange hibou l’a bien dit ? Ce monde est destiné à être détruit un jour, et cette destruction sera ressentie jusqu’à la Terre, devenant une clé qui cause une calamité sans précédent — c’est ce qu’elle a dit. »
« Maintenant que j’y pense, elle a dit cela..., » déclara Riona.
Ren fit un pas en avant et regarda de près le beau visage de Riona.
« Dans ce cas, si nous pouvons arrêter la destruction de ce monde — le Sanctuaire de Troie, la calamité ne descendra pas sur notre monde. C’est vrai, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Notes
- 1 Référence au manga Dokonjo Gaeru/The Gutsy Frog
***
Partie 2
« O, déesse de la poésie, la Muse, chante ma rage — la rage d’Achille, fils de Pélée. » Le héros Achille murmura ça d’une voix tremblante.
Il se tenait à l’avant d’un navire naviguant sur la mer et regardant la terre qui l’attendait devant lui.
Ce corps viril était revêtu d’une armure et d’un casque de bronze, avec une longue épée qui était aussi faite de bronze suspendu à sa taille. Il était totalement armé. Et puis, sa belle apparence avait été entachée de rage et de haine.
« La rage de perdre mon seul et unique ami Patrocle, la rage contre l’ennemi qui a mis la pointe de sa lance dans mon ami, et aussi la rage contre les habitants de Troie qui continuent leur résistance futile et qui ne savent pas quand abandonner contre notre attaque, nous, les forces réunies de la Grèce —, » déclara Achille.
Il y a quelques jours, son meilleur ami était mort au combat.
Les forces alliées de la Grèce auxquelles Achille appartenait — leur cible était la « capitale de l’or » Troie. C’était arrivé quand ils avaient attaqué cette ville forteresse imprenable.
Son ami s’était engagé dans un duel avec le commandant suprême de la force de Troie, son ennemi juré. C’était son meilleur ami qui n’avait pas eu de chance dans ce duel.
« Ah, Patrocle, Patrocle, mon autre moitié. Mon ami de confiance qui ne peut même pas être comparé à une femme ou à un petit frère. Je ne peux pas oublier les jours où je t’ai embrassé chaque soir... ! » déclara-t-il.
C’était une existence qui surpassait celle d’un simple ami et égalait déjà celle d’un amant ou d’un conjoint.
L’agonie provoquée par cette perte avait fait qu’Achille était à moitié fou de rage et cela l’avait vraiment enragé.
« Écoutez, mes soldats d’élite. Je vous donnerai tout ce que contient la ville sous nos yeux. Tuez par douzaines jusqu’à ce que vous vous fatiguiez du sang et lâchiez le feu. Voler les richesses et la nourriture, violer les femmes. Vous serez pardonné sous mon nom — Achille, le soleil de la déesse Thétis. Organisons le service commémoratif pour mon ami Patrocle... ! » déclara Achille.
Ce n’était pas un guerrier ordinaire. Il était le prince du pays de Phthie et un héros descendant de Dieu.
La voile recevait la brise de mer et le navire de guerre avançait avec force. Le corps d’armée des Myrmidons, qui étaient des soldats d’élite, était à bord du navire, attendant le début du massacre.
Ils étaient les descendants d’un peuple de fourmis qui, dans le passé, par la volonté divine de Zeus, avait pu renaître en humains.
Ils se vantaient de posséder la solidarité de l’acier comme un essaim de fourmis. Ils attaquaient l’ennemi comme un groupe de fourmis ouvrières qui partaient à la chasse et combattaient jusqu’au bout sans craindre même la mort — .
« Réchauffons-nous avant de faire tomber la ville de Troie. Battez-vous avec moi ! » cria Achille.
***
Partie 3
« Si nous devons changer le récit d’un mythe, » Riona avait soudainement parlé. « Alors Rokuhara-san, je vais devoir vous enseigner ce qui se passe lors de la guerre de Troie. »
« S’il te plaît... Au fait, Riona. Il est temps que tu m’appelles Ren —, » déclara Ren.
« Je ne le ferai pas. Alors, Goshujin-sama, je vais vous faire un résumé de tout ça, » déclara Riona.
Même si elle l’appelait Goshujin-sama, il n’y avait pas le moindre respect dans son ton.
Ils s’étaient réunis pour leur première nuit depuis leur arrivée au Sanctuaire de Troie. Ils se trouvaient dans un endroit qui n’était pas trop loin de la ville portuaire qui était devenue à midi un champ de bataille.
Ils se trouvaient sur le dessus d’une colline — où poussait un grand olivier vraiment splendide.
Ils avaient l’intention de camper à l’ombre de l’arbre. De plus, la silhouette de Stella avait disparu depuis longtemps.
« La guerre de Troie est — la bataille entre les forces alliées de divers pays en Grèce et la ville-état de Troie, » la présentation de Riona avait commencé.
Ren avait commencé à prendre des notes.
Il était tombé dans l’eau plusieurs fois pendant ces quelques mois, et le papier de son carnet était donc déjà raide depuis longtemps. Mais grâce à l’encre résistante à l’eau, le mémo qu’il avait écrit jusqu’à présent avait pu être lu d’une manière ou d’une autre.
« Cette guerre a été une grande guerre qui a duré dix ans. Mais, la plupart du temps, il s’agissait de la répétition de petites escarmouches. L’armée grecque a attaqué les environs de Troie en tant que pirate, tandis que l’armée de Troie était sur la défensive. Mais à l’étape finale, les durs efforts du héros Achille ont produit un développement rapide, » déclara Riona.
« C’est un nom que j’ai déjà entendu, » déclara Ren.
« Ça doit venir de l’expression “Talon d’Achille”. En fait, Achille boycottait la bataille parce qu’il pensait que la récompense n’était pas suffisante. Mais son meilleur ami est parti au front en tant que remplaçant et il est mort au combat et Achille est devenu furieux. De là, il a laissé sa colère le contrôler et il s’est déchaîné. Il a amené la situation d’une guerre bloquée jusqu’à presque obtenir la victoire des Grecs à lui seul, » déclara Riona.
« C’est incroyable. N’est-il pas vraiment le personnage principal ? » demanda Ren.
« Mais les hommes de Troie ont aussi contre-attaqué avec désespoir. La bataille s’est finalement poursuivie jusqu’à ce que les Grecs lancent l’attaque-surprise à l’aide du plan du cheval de Troie, le Troyen, » déclara Riona.
« Troyen —, » répéta Ren.
« Ce n’est pas le nom d’un virus informatique. C’est le piège qui est à l’origine de ce nom. Les forces alliées de la Grèce ont fait semblant de battre en retraite et ont laissé derrière elles un cheval de bois géant devant la ville de Troie. Et, le peuple de Troie a baissé la garde en pensant que la paix est revenue..., » déclara Riona.
« Je m’en souviens. Les soldats qui se cachaient à l’intérieur du cheval de bois ont attaqué la ville, » déclara Ren.
« Tout à fait. C’est comme ça que Troie allait tomber. Mais les actes inhumains qui ont été répétés par les humains pendant la guerre ont mis les dieux en colère et ils ont lancé un châtiment divin. Ils ont causé des tsunamis et des tempêtes, et la ville de Troie et les navires de l’armée grecque — ont été coulés dans la mer, » déclara Riona.
« Donc ce monde – Le Sanctuaire de Troie sera donc détruit ainsi... Alors, si nous pouvons protéger Troie jusqu’à la fin, nous devrions être en mesure d’empêcher la destruction, » déclara Ren.
« Le problème est que les dieux participent aussi à cette guerre, » répliqua Riona.
Riona s’adressa avec anxiété à Ren qui hochait la tête.
« La déesse Athéna et Héra, et le dieu de la mer Poséidon sont du côté des Grecs. Ils soutenaient parfois l’armée grecque depuis l’ombre, et parfois ils se tenaient personnellement sur les champs de bataille —, » déclara Riona.
« Les dieux... se sont mêlés intentionnellement de la guerre entre humains ? » demanda Ren.
« D’autre part, le dieu Soleil Apollon et le dieu de la guerre Arès, ainsi que la déesse de l’Amour Aphrodite sont les alliés de Troie, » déclara Riona.
« Par Aphrodite, tu veux dire Stella ? » demanda Ren.
☆☆☆
Le feu de camp brûlait en provoquant un crépitement.
La nuit dans le monde des mythes. Les étoiles scintillaient au-dessus de la tête de Ren et Riona.
L’éclat des étoiles était évidemment plus brillant que sur la Terre. Ils pouvaient voir la constellation avec encore plus de clarté. Le ciel parfaitement clair et une certaine puissance s’enroulaient autour de la constellation — peut-être parce que c’était un monde où la force de la mythologie grecque était plus forte.
« À midi, Apollo l’a dit, » Riona grignotait un biscuit qui était son dîner tout en parlant.
Il semblait qu’elle l’avait sorti depuis l’intérieur du petit sac à bandoulière qu’elle portait déjà sur Terre.
« Le pouvoir de Stella — l’autorité en tant que dieu est limitée, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
« Il semble qu’en vérité, elle peut répandre autour d’elle le pouvoir de l’amour et faire que toutes les personnes dans le monde entier soient captivées par elle. Mais, pour l’instant, le mieux qu’elle puisse faire, c’est seulement “demander” aux dieux qui sont son vieil ami de venir et de recevoir un cadeau de départ. C’est pourquoi j’appelle ce pouvoir le Cercle de l’Amitié, » déclara Ren.
*Guuuuu* L’estomac de Ren pleurait à cause de la faim.
Riona l’avait sans doute entendu. Et pourtant, elle avait élégamment gloussé et avait gracieusement porté le biscuit dans sa bouche.
La jeune fille transportait aussi de la « nourriture portable à haute valeur nutritionnelle » comme des bonbons ou du chocolat...
« Cercle de l’Amitié. C’est un peu trop courant, mais facile à comprendre, » déclara Riona.
« Il échouera aussi souvent si tu veux invoquer à nouveau un dieu qui a été invoqué une fois, et il n’est pas sûr non plus qu’ils donneront quelque chose, donc le moment pour l’utiliser est compliqué, » déclara Ren.
« Plutôt que compliqué, n’est-ce pas une capacité sur laquelle on ne peut pas vraiment compter ? » demanda Riona.
Riona avait parlé sans ménagement.
« Même si vous appelez un dieu, ça dépendra d’eux s’il vient ou non. Et même s’ils viennent, cela dépend aussi d’eux s’il va donner quelque chose d’utile ou non... J’ai l’impression que ce n’est pas différent avec la roulette d’un jeu social qui donne des objets au hasard, » déclara Riona.
« Comme je m’y attendais, tu es très perspicace. En fait, c’est comme tu dis, — dis-moi Riona, » déclara Ren.
« Qu’est-ce que c’est ? Et si on allait se coucher bientôt ce soir ? » demanda Riona.
Riona parlait comme une secrétaire compétente qui s’occupait même des aspects privés de son employeur.
« Bien sûr, nous dormirons séparément. Si vous vous approchez pour me faire quelque chose d’étrange, alors laissez-moi d’abord déclarer que je vais devoir utiliser dans ce cas ce jouet pour une utilisation d’autodéfense, » déclara Riona.
« J’aimerais que tu ne dises pas quelque chose comme ça en montrant ton arme... et plus important encore, » déclara Ren.
Ren mendiait tout en ressentant une grande faim. « Ce serait super si tu pouvais partager ta nourriture avec moi. Malheureusement, je n’ai rien apporté. »
« Fufufufu »
« C’est aussi vraiment charmant de voir que tu m’ignores qu’en riant, mais si tu as la gentillesse de réveiller ton esprit d’entraide, je t’en serai reconnaissant et je me prosternerai devant toi, » déclara Ren.
« Il ne suffira pas de se prosterner, » répliqua Riona.
Riona gloussa d’un air méchant.
« Pouvez-vous vous retourner trois fois et aboyer “Woof” pour moi, Goshujin-sama ? » demanda Riona.
« C’est une tâche facile. Regarde, » déclara Ren.
Tous les deux étaient assis devant un feu de camp pour se réchauffer, mais...,
Ren s’était levé, puis il avait tourné trois fois sur place comme un athlète de patinage artistique avant de s’arrêter sur place. Il se tenait sur un pied et tournoyait en utilisant ses orteils comme point d’appui. C’était un mouvement de ballet qu’il imitait d’un spectacle qu’il avait vu dans le passé.
« Woof — ! Comment c’est, ma reine ? » demanda Ren.
« ... J’y pensais depuis la bataille de midi, mais Rokuhara-san, vous êtes vraiment agile, n’est-ce pas ? » Le beau visage galbé de Riona s’était transformé en un regard aigre et elle avait déclaré ça. « Le mouvement de tout à l’heure est aussi d’une élégance inutile. »
« Je te suis reconnaissant pour tes éloges. Même si je ressemble à ça, je suis quelqu’un qui a de bons réflexes et de l’endurance, » déclara Ren.
« Ce n’est pas un éloge. La reine est mécontente de la présence de mouvements non autorisés. C’est troublant que vous ne puissiez pas vous en tenir aux instructions pour le spectacle, » déclara Riona.
« Voilà, comme tu peux le voir. S’il te plaît, partage la nourriture avec moi, » demanda Ren.
« ... Rokuhara-san, vous êtes capable de vous agenouiller immédiatement sans hésitation. Vous pourriez bien être une personne importante, » déclara Riona.
« Je te remercie ! » déclara Ren.
Il semblait que le mouvement fluide et régulier de se mettre à genoux avait eu un effet.
Riona avait présenté une barre de chocolat à moitié avec exaspération et à moitié avec admiration.
Ren avait reçu avec respect le chocolat. Il était agenouillé en ce moment, alors on aurait dit que la reine lui offrait une récompense.
« Je pense que c’est bien de ne plus faire de spectacle après le genou à terre, » déclara Riona.
« Ce n’est pas possible. Les gens seront parfois contents quand j’agis “comme un prince” comme ça, » déclara Ren.
« Ah, sans aucun doute. La façon dont vous parlez, Rokuhara-san, est légèrement raffinée, et votre visage aussi — je peux croire qu’il y a beaucoup de femmes qui seront satisfaites de cette atmosphère. Certes, c’est “comme un prince”, » déclara Riona.
« Je te remercie. Je suis heureux de l’entendre, » déclara Ren.
« Mais, votre visage n’est pas dans mes préférences. Et aussi, à cause de votre acte stupide qui est tout le contraire d’un beau prince comme dans un film, à la fin, l’atmosphère que vous dégagez est seulement “comme un prince”, » déclara Riona.
« Hahahahahaha. J’aime vraiment ce genre de grossièreté venant de ta bouche, tu sais ? » déclara Ren.
Ren avait immédiatement cassé une partie du chocolat de la récompense et l’avait lancée dans sa bouche.
La douceur et l’amertume se répandirent sur sa langue. L’apport calorique après une demi-journée était comme prévu délicieux.
« Maintenant que j’y pense, je me souviens que lorsque je suis allé dans un autre monde de mythes, le petit pain sucré que j’avais apporté est devenu du charbon de bois..., » déclara Ren.
Riona répondit immédiatement au murmure désinvolte de Ren. « C’est un phénomène qui se produit parfois dans un monde de mythes qui ont une faible connexion avec la Terre. C’est un ajustement qui remplace un élément qui à l’origine n’existe pas dans ce monde dans un autre élément afin qu’aucune incohérence ne soit créée. »
« Mais il semble que tu puisses aussi utiliser une arme dans ce Troie, » déclara Ren.
« C’est parce que la connexion de ce monde avec la Terre est assez forte. Mais, dans ce monde, il n’y a aucun moyen de réapprovisionner mes balles. Quand j’ai vérifié que le smartphone fonctionnait aussi, il n’y a pas de réseau sans fil ou de prise de courant ici, donc comme prévu, on ne peut pas s’y fier... Arme, nourriture, outil. Il est essentiel est de “se le procurer sur place” dès à présent. En ce qui concerne la nourriture, il est possible qu’il y ait une lutte pour l’obtenir, donc cela pourrait être un peu difficile, » déclara Riona.
« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Riona ? » demanda Ren.
C’est à ce moment-là qu’un héron blanc était descendu du ciel.
Dès qu’il avait atterri juste devant Riona, l’élégante silhouette blanche s’était rapidement transformée en une grue en origami. Ça aussi, c’était un shikigami.
Riona avait fait une grue-shikigami avant de commencer le feu de camp et l’avait lancée vers le ciel.
Cela s’était immédiatement transformé en « héron blanc bien vivant ». Il était allé faire le point de la géographie de la région ainsi que la situation environnante pour le bien de Ren et Riona.
« Rokuhara-san. Voici un rapport du shikigami. Il semble qu’il y ait eu une bataille à une certaine distance d’ici. Une escouade différente de celle des Minotaures de tout à l’heure s’y déchaînait, » déclara Riona.
***
Partie 4
Riona avait utilisé la magie du vol déjà utilisé précédemment et avait emmené Ren vers le lieu de la tragédie.
C’était un village de pêcheurs se trouvant sur la côte. Le ciel étoilé et la luminosité de la lune partielle illuminaient le sol. Grâce à cela, il n’y avait pas de problème, même sans préparer de l’éclairage tel que des torches.
« ... C’est vraiment horrible, » déclara Ren.
Ren se promenait seul dans le village de pêcheurs et fronçait les sourcils.
C’était comme si un gros incendie venait d’arriver ici. Les maisons dans tout le village avaient été brûlées par des flammes déchaînées et la plupart des choses s’étaient transformées en masse noire. Une partie du village avait été transformée en une terre désolée brûlée. Les briques utilisées comme matériaux de construction étaient encore teintées de chaleur, il y avait aussi des endroits qui couvaient telle des braises vivantes.
Et en plus, les habitants du village – Il y avait beaucoup de cadavres qui étaient éparpillés.
Mais, des victimes qui avaient été brûlées dans les flammes étaient en vérité peu nombreuses. C’était évident en regardant les blessures. Il n’y avait eu que des personnes tuées avec une lame, une lance ou alors qui avait été battue à mort avec violence.
« J’ai parlé avec les rares personnes qui ont survécu, » déclara Riona.
Riona était venue auprès de lui. Même pendant qu’elle fronçait les sourcils à cause du désagrément, on pouvait voir comment elle essayait de garder son calme en utilisant toute sa volonté.
« Dans la soirée —, des soldats grecs sont venus depuis un navire et ont attaqué le village. Normalement, ils ne tueraient que quelques villageois et ne feraient que piller de la nourriture et les objets de valeur avant de battre en retraite et pourtant... aujourd’hui, c’est comme vous pouvez le voir, ils ont tué tous les villageois présents et même déclenchés des feux un peu partout, » déclara Riona.
« Normalement, tu dis... Je vois. Tu parles de l’approvisionnement en nourriture sur place, » déclara Ren.
Ren soupira. Avant qu’une méthode de transport ne soit mise au point et qu’une armée ne puisse compter sur une ligne de ravitaillement, les soldats attaquant l’autre pays avaient besoin d’acheter le matériel nécessaire sur place, sinon, ils emporteraient le matériel par la violence ou la menace.
Cependant, cette fois, l’armée grecque avait donné la priorité au massacre plutôt qu’à l’approvisionnement sur place — .
C’était un petit village. La population était d’une centaine de personnes. Mais les survivants n’en représentaient même pas un dixième. Ren avait entendu une voix sanglotante « U... h U... h U... h » venant de quelque part à proximité.
Mais il n’avait pas intentionnellement cherché le propriétaire de la voix ni essayé de consoler cette personne.
Parmi les quelques villageois survivants, il y avait aussi une femme. Il y avait aussi une femme qui semblait avoir reçu un traitement violent de la part d’un soldat grec. C’est pourquoi il avait laissé la collecte d’informations à Riona. Celui qui était un homme ne devrait pas y aller. Cela l’avait sûrement fait exprimé d’une autre manière sa rage et ses sentiments de tristesse à l’égard de la victime.
Ren s’agenouilla et sa main droite toucha le sol.
Il avait constaté tout le sang et le désespoir qui avaient été absorbés dans cette terre avec sa main. C’était son intention. Il brossa doucement le sol sec avec son index et son majeur, puis lorsqu’il joignit silencieusement ses mains,
« ... Hm ? »
« Rokuhara-san, attention ! » cria Riona.
Quand la voix de Riona était arrivée, Ren criait déjà « Uwah !? » et il bondit vers l’arrière.
L’homme qui s’était effondré à proximité — quelqu’un qui n’était manifestement pas un villageois — était un soldat grec et il était encore armé. Il n’avait pas l’air mort. Le type se tenait là, débout et avait enfoncé sa lance !
Grâce à Ren qui s’était déplacé rapidement, la pointe de la lance fila à travers l’air vide.
*GAaaaAAAAAN- !*
Un coup de feu. Le soldat avait été abattu par-derrière et s’était effondré une fois de plus.
Cette fois, il était tombé dans un sommeil éternel pour de vrai. Riona s’était approchée sans qu’il le remarque et c’était la tireuse.
La fille avec une arme de poing à la main parla avec exaspération. « Jusqu’où allez-vous vous enfuir, Rokuhara-san ? »
« Hahahaha. Je pense à m’abriter dans un endroit aussi sûr que possible, » répliqua Ren.
« Vous me l’avez déjà dit, mais en fait, vous fuyez très vite. Ah, c’est trente pour cent d’éloges et le reste est du sarcasme, » déclara Riona.
Ren s’était enfui de toutes ses forces et avait parcouru une distance de dix mètres en un instant.
Ren avait souri ironiquement en allant sur le côté de sa sauveteuse avant qu’ils ne regardent ensemble le cadavre de l’agresseur.
« ... C’est un soldat grec qui a attaqué ce village, non ? » demanda Ren.
« Peut-être qu’il s’est laissé emporter par le déchaînement et qu’un villageois a pris le dessus sur lui et l’a assommé, » déclara Riona.
Ren acquiesça face aux paroles de Riona.
Il y avait aussi plusieurs autres soldats grecs en équipement complet similaire couchés sur le sol.
Armure et casque en bronze. Des boucliers ronds ainsi qu’une épée plutôt courte et une lance courte. Ils avaient une peau de couleur brune sur tout le corps. La teinte rougeâtre de la peau était trop forte pour venir d’un coup de soleil. Et par-dessus tout, le visage sous le casque...
Au cours de sa vie, Ren n’avait jamais vu quelqu’un d’autre avec la même structure squelettique que ce soldat grec.
« Son visage ressemble à celui d’une fourmi. Son visage dans l’ensemble est long et étroit, et la distance entre ses yeux est vraiment importante, son nez est extrêmement bas... ou plutôt il n’a pas de nez ? » demanda Ren.
« C’est probablement la race des Myrmidons, » déclara Riona.
« Serait-ce un monstre de la mythologie grecque ? » demanda Ren.
« Leur type est plus proche de l’elfe ou du nain. Ce sont les membres de la minorité de l’île d’Égine dont l’ancêtre était une fourmi. Je pense que les Minotaures à midi pourraient participer à la force alliée grecque de l’île de Crète... Ces soldats aussi sont très probablement —, » commença Riona.
« Comme on s’y attendait d’un monde de mythes. Il y a donc aussi ce genre de races, » déclara Ren.
« ... Rokuhara-san. Les Myrmidons sont une tribu qui vénère le héros Achille en tant que roi. Il semble que le guerrier le plus fort de Grèce soit à proximité, » déclara Riona.
☆☆☆
« Si nous marchons vers le nord d’ici le long de la côte... nous atteindrons Troie en une demi-journée, » déclara Riona.
Ils étaient dans le village de pêcheurs qui avait été victime d’un massacre par les subordonnés d’Achille.
Un pêcheur d’une cinquantaine d’années était celui qui menait les quelques survivants. Il avait remercié Ren et Riona qui avaient aidé à « faire le ménage » et leur avait montré le chemin.
« Que feront ces personnes après ça ? » demanda Ren.
« Pour l’instant, nous comptons sur nos parents qui vivent dans le village et la ville voisins..., » déclara le pécheur.
Quand Ren avait posé des questions sur leur plan d’avenir, le pêcheur avait répondu avec impuissance.
Les survivants avaient pris un peu de repos avant de quitter le village à l’aube.
Au fait, ils n’avaient pas soupçonné l’identité de Ren et Riona. Ils pouvaient communiquer avec eux parce que les individus à l’apparence étrange n’étaient pas rares dans le monde des mythes.
« Maintenant, c’est cette fois à notre tour de partir, » déclara Riona.
Riona l’incita à avancer alors que la lueur matinale de l’aube les couvrait.
Tous deux commencèrent à marcher. Il n’y avait pas de sentier entretenu comme une route, mais cette zone autour de la côte était une plaine indûment large qui continuait à perte de vue, donc c’était vraiment facile de marcher là.
Riona semblait aussi avoir prédit le voyage à pied. Elle avait changé de chaussures et avait mis des baskets.
« Je suis quelqu’un qui ne sera pas gêné en bougeant mon corps, donc je vais bien, » déclara Ren.
À mi-chemin, Ren demanda à son compagnon. « Riona, tu ne peux pas voler ? Tu sais, cette magie de vol que tu utilisais avant ça. »
« Ce chemin est fatigant à sa façon, et on se démarque aussi beaucoup avec ça. Il y a aussi ce hibou qui semble être un dieu. Il vaut mieux éviter de prendre les airs autant que possible, » répondit Riona.
Heureusement —, ils avaient réussi à se procurer de la nourriture. Lorsqu’ils avaient aidé les villageois à préparer leur voyage, les villageois avaient partagé avec eux la nourriture qui avait été rassemblée dans le village en ruines.
Il y avait du pain simple utilisant d’anciennes recettes, de la viande séchée, des fruits secs, des œufs, etc.
De plus, ils transportaient aussi des flasques en cuir remplis d’eau de puits et de vin de raisin, ainsi que des objets comme des petits carreaux de porcelaine, etc.
Ils avaient marché une certaine distance avant de se reposer, où Ren avait allumé un feu avec son briquet. Il avait cuit des œufs au plat en utilisant le carreau de porcelaine enduit d’huile et les avait partagés avec Riona.
Ils avaient mis l’œuf sur un pain plat qui ressemblait à de la pâte à pizza et l’avaient mangé en tant que petit-déjeuner et déjeuner.
« Tu sais, parfois ce monde me ressemblait beaucoup à celui de la mer d’Aegea, » Ren fixait l’océan qui s’étendait jusqu’à la direction qui semblait être l’ouest et marmonnait ça
L’œuf au plat qui avait été grillé possédait une texture assez dure et il avait également été assaisonné avec de l’huile d’olive et du sel. La cuisine était trop simple, mais ils mangeaient dehors, alors c’était bien comme ça. C’était assez délicieux.
Puis Riona déclara doucement. « Celui qui a compilé la guerre de Troie dans le poème épique Iliade est le poète de la Grèce antique Homère. Croyant que ce poème est absolument un fait historique — un archéologue du 19e siècle, Schliemann “déterra Troie pour de vrai”. Connaissez-vous cette histoire ? »
« Ahh... ! J’en ai peut-être déjà entendu parler, » répondit-il.
« En fait, il a été dit que la poésie d’Homère a été créée à partir d’une “vraie guerre” qui s’est déroulée en 13 av J-C. Parce qu’il y a trop de représentations qui sont similaires à la coutume de l’époque, il n’est donc pas étrange que la Troie dans le monde des mythes soit semblable à la “Terre en réalité”, » déclara Riona.
« Je vois. Je vais le mettre dans mon mémo, » déclara Ren.
Et cinq heures après leur départ, ils pouvaient voir une petite colline devant eux.
Au sommet de la colline, ils pouvaient voir les remparts dans les environs — une silhouette qui semblait être une ville ancienne.
« C’est probablement Troie. Ce devrait être notre destination, » déclara Riona.
Dès qu’elle avait dit cela, Riona avait plié un papier japonais en forme de grue.
Quand elle l’avait laissé partir en l’air, il était immédiatement devenu un héron blanc vivant et s’était envolé. C’était le shikigami d’avant.
« Ce que cet oiseau voit sera projeté tel qu’il est dans ce miroir en utilisant la technique de photographie spirituelle, » déclara Riona.
Riona avait pris un miroir dans une main. Une projection d’images commença là.
C’était la vision d’un oiseau regardant d’en haut dans le ciel — .
L’image était une « ville forteresse construite sur une colline côtière ». La distance de la mer était d’environ trois ou quatre kilomètres. Les environs étaient entourés d’un puissant rempart.
« ... Il y a une armée, » déclara Riona.
Les environs de Troie qui avait été construit sur une colline étaient une plaine tentaculaire.
Une grande armée de dizaines de milliers d’hommes y prenait position. La force était alignée en forme de croissant de lune, assiégeant à moitié la ville de Troie.
« Serait-ce l’armée alliée de la Grèce ? » demanda Ren.
« Sans aucun doute... Je ne sais pas si notre choix du moment est bon ou mauvais. Cette scène est l’un des tournants du poème épique d’Homère — un acte célèbre s’y déroule actuellement, » répondit Riona.
Ren l’avait réalisé à partir de la réponse de Riona.
C’était étrange. Pour une guerre, l’endroit « en contrebas » était très calme.
Aucun des soldats grecs ne se battait. Les soldats entièrement armés concentraient leur attention sur quelque chose qui se passait juste en dessous du rempart de Troie.
Devant le regard de toute l’armée, il y avait un lancier triomphal et un épéiste vaincu.
« Au fait, c’est quoi ce genre de scène ? » demanda Ren.
« C’est après que le héros Achille ait vaincu le général suprême de l’armée troyenne Hector dans un duel. Dans cet acte, poussé par sa haine, le héros Achille... humilie ce cadavre, » déclara Riona.
***
Partie 5
À la fin d’un duel acharné, Achille enfonça sa lance dans la gorge de son ennemi détestable.
C’était le prince de Troie et le général suprême Hector. C’était aussi l’homme qui avait tué son meilleur ami Patrocle. Après avoir poignardé ce point vital, le héros Achille avait pris un sombre plaisir.
« Hector, déclare tes dernières paroles avant de partir pour le royaume d’Hadès. Tu devrais pouvoir parler, » déclara Achille.
« Kukukuku. » Achille avait laissé échapper un rire implicite.
Grâce à un maniement de maître de sa lance, la trachée n’avait pas été blessée, même après avoir déchiré la gorge. Il avait laissé à son ennemi le strict minimum pour pouvoir parler. Ce n’était pas par gentillesse.
C’était pour faire goûter au mourant le désespoir d’Hector jusqu’à la fin de sa vie.
L’ennemi acharné qui s’était effondré dans un nuage de poussière avait fusillé du regard Achille avec des yeux affaiblis.
« ... Votre victoire est ainsi assurée, je n’ai pas besoin de laisser des paroles derrière moi. Donnez-moi le coup de grâce, » déclara Hector.
« Avant ça, je vais t’apprendre le destin qui attend ton cadavre, » déclara Achille.
Du sang frais coulait de la trachée de son ennemi.
Sa vengeance était terminée. Les yeux d’Achille se rétrécirent et apprécièrent la rougeur du sang.
« Ô chien éhonté Hector. Je te ferai payer à mon grand plaisir pour le grand péché d’avoir tué l’ami qui était mon autre moitié. Après cela, je me moquerai de ton cadavre comme il me plaira — je laisserai le chien errant et l’oiseau sauvage dévorer ton cadavre après qu’il aura été réduit en un morceau de viande et de sang... ! » déclara Achille.
« Ne faites pas ça, Achille, » déclara Hector.
Hector avait fait appel. Il s’agissait plus d’une exhortation que d’une plaidoirie.
« Livrez mon cadavre à mes parents, le roi et la reine de Troie qui attendent derrière le rempart, et acceptez la rançon qui vous est due ! Ce n’est pas pour moi. C’est pour votre honneur ! » déclara Hector.
« Hahahahaha »
Achille avait brandi sa lance et avait ri d’un grand éclat de rire.
La trachée de l’ennemi général Hector avait été coupée horizontalement. Sa vie était terminée cette fois-ci, c’était sûr.
C’était à cet instant que les soldats et les généraux de Grèce qui regardaient autour d’eux avaient soudainement lancé des acclamations et des rires bruyants.
« Comme c’est beau, ô, Achille, cela a été fait si rapide ! »
« Le jour de la victoire de notre armée grecque approche ! »
« Achille ! Achille ! Achille ! Achille ! »
« Avez-vous compris notre rage, Hector, espèce de fils de rat et de cochon ! »
Achille s’agenouilla au milieu des acclamations et tendit la main vers Hector.
Le prince de Troie se vantait d’un corps robuste et d’un bel aspect. Le casque de bronze, les gantelets, les cretons et le plastron avaient été retirés du cadavre. Le bouclier avait également été retiré. Non, il avait été récupéré.
« Tout d’abord, c’est quelque chose qui m’appartient – à moi, Achille. Je l’ai prêté à mon meilleur ami Patrocle quand il est parti en tant que mon remplaçant, » déclara Achille.
La voix d’Achille tremblait de rage en disant cela.
« Ce n’est pas quelque chose qui peut être utilisé par des salauds comme toi ! »
C’était la coutume des guerriers d’enlever l’armure d’un brave guerrier et général vaincu sur les champs de bataille et d’en faire leur propre armure.
Néanmoins, cela ne signifiait pas qu’il pouvait permettre à l’ennemi de garder le souvenir de son ami bien-aimé. Achille retira toute l’armure avec une telle pensée.
Le très beau corps nu d’Hector avait ainsi été exposé.
Si ce n’était pas le corps de son ennemi juré, alors une sorte de passion pourrait s’installer en lui.
« Ô enfants de Grèce. Vous pouvez faire ce que vous voulez avec ce type ! »
Entendant la voix d’Achille, les soldats des environs étaient arrivés en courant.
Il y avait des douzaines de soldats. Ils avaient lancé des coups de pied sur le corps d’Hector et son beau visage, l’avaient poignardé avec leur épée, et avaient fait ce qu’ils voulaient.
Même les soldats avaient gardé leur ressentiment jusqu’au plus profond de leur moelle à l’égard de ce puissant général ennemi.
« Comment cela va-t-il, Hector, maintenant que ton corps est devenu très facile à transporter ? »
Achille écoutait les insultes des soldats comme si c’était une chanson céleste.
De plus, il n’avait pas été négligent dans la touche finale. Il avait ouvert un trou dans les pieds d’Hector — par le talon jusqu’à la cheville. Il avait mis une corde dans les trous et l’avait attachée à son char.
Il avait fait venir deux chevaux rapides pour tirer le char et il s’était déplacé tout autour de la forteresse ennemie de Troie.
Il s’agissait de faire une exposition devant les personnes de la famille de Troie et d’Hector qui s’étaient enfermés derrière les remparts. C’était pour montrer la victoire et la vengeance d’Achille.
*Cliquetis Cliquetis Cliquetis !* les roues tournaient avec un grondement de tonnerre.
C’était le bruit d’un char qui avançait vite avec deux chevaux qui le tiraient. Achille avait pris personnellement les rênes et plaça l’armure qu’il avait prise à Hector sur le poste de conduite.
Le cadavre du général ennemi qui était traîné par un char était devenu empli de blessures comme un vieux chiffon.
C’était le résultat des roches, d’un nuage de poussière et d’un sol dur qui frappaient tout le temps le corps.
***
Partie 6
« Même un duel légendaire est quelque chose de désagréable, n’est-ce pas... »
« C’est déjà une scène cruelle, même en lisant le poème d’Homère. Mais ça donne vraiment une mauvaise sensation quand on regarde la scène se dérouler en personne comme ça... »
Ren murmura ça d’un ton agacé, tandis que Riona commentait avec mécontentement.
La ville forteresse de Troie était sur une colline près de la mer. Autour d’elle, il y avait une plaine dégagée avec seulement de l’herbe courte qui remplissait la zone. Ils se cachaient tous les deux derrière un rocher.
Ils regardaient les actions d’Achille à travers des lorgnettes qui avaient été apportées de Kobe.
« Cette personne appelée Achille vient par ici, » déclara Ren.
« Plus la distance qu’il a parcourue est longue, plus les dégâts sur le cadavre traîné seront importants. C’est peut-être son but. Bien qu’il soit aussi possible que ce soit seulement son excitation qui ne s’est pas encore calmée, » déclara Riona.
Achille conduisait son char rapidement tout en traînant le corps de son ennemi juré.
Au début, il avait avancé autour de Troie. Mais il s’était finalement séparé de l’armée grecque et avait été jusqu’à la plaine où se trouvaient Ren et Riona.
Même maintenant, les cris d’admiration étaient encore audibles de Troie jusqu’ici.
Des milliers ou des dizaines de milliers de personnes pleuraient et criaient à l’intérieur du rempart de cette ville. Ils pleuraient le prince et le général suprême de Troie, Hector, mort au combat — .
« Le général tué est très apprécié, semble-t-il..., » déclara Ren.
« Dans le poème épique qui décrit les événements de la guerre de Troie — il est la personne avec la meilleure personnalité parmi les personnages. Eh bien ! La façon dont il a été tué, c’est “ainsi”..., » déclara Riona.
« Les soldats grecs, dont Achille, semblent avoir un très mauvais caractère..., » déclara Ren.
« ... Dans le fait historique, la guerre de Troie a eu lieu en 13 av. À cette époque, il semble que l’Égypte et l’Empire hittites, qui avaient fait progresser la civilisation, étaient en proie à des actes de piraterie de la part du sauvage “peuple de la mer”. De nos jours, on dit que ces gens de la mer sont les gens qui vivent en Grèce et dans la péninsule italienne, » déclara Riona.
« Ah, c’est donc ça, » déclara Ren.
Ren avait deviné ce que Riona avait essayé de dire.
« L’invasion de Troie par Achille et d’autres, la force alliée de la Grèce — est en vérité un acte de piraterie historique qui a été glorifiée dans le mythe et la légende... ? » demanda Ren.
« Il y a plusieurs opinions, mais, personnellement, je pense qu’il n’y a pas de problème à voir les choses de cette façon, » déclara Riona.
« Hahahaha, » Ren se mit à rire.
Ce n’était pas vraiment une histoire drôle, mais Ren riait. Il avait estimé qu’après les occasions sanglantes et tragiques qui s’étaient succédé, il devrait plutôt rire afin de maintenir son équilibre émotionnel. Et puis il avait remarqué.
« Hein ? Il y a quelqu’un, » déclara-t-il.
Cette personne devait être allongée sur le sol et se cacher dans les fourrés de la plaine jusqu’à maintenant.
Mais, cette personne s’était soudainement levée et avait préparé un arc long en bois. C’était un magnifique arc long et épais qui pouvait être perçu comme un arc long d’un coup d’œil. Cependant.
La propriétaire de l’arc était une très belle fille.
Elle possédait de longs cheveux argentés et un beau visage élancé qui avait l’air vraiment éphémère. On pourrait peut-être même dire que son visage était envoûtant. Mais en ce moment, la jeune fille avait un visage courageux et digne.
Devant son regard charmant se trouvait le héros Achille.
Actuellement, il conduisait un char qui était tiré par deux chevaux rapides.
« Avec cet arc —, c’est le souvenir de mon frère aîné. Je me vengerai sans faute ! » déclara la fille.
La jeune fille aux cheveux argentés cria d’une voix frêle, mais résolue.
Le bout de ses deux oreilles était légèrement pointu. Peut-être était-elle membre d’une race mythologique comme les Myrmidons — pensait Ren. Et devant lui,
La belle fille avait placé une flèche sur le long arc et avait désespérément tiré sur la corde de l’arc !
Et puis elle avait tiré. Les bras de la fille étaient minces. Ils n’avaient pas l’air entraînés aux arts martiaux. Et pourtant, avec le son *hyun*, la flèche — volait droit vers Achille qui montait son char rapidement. Peut-être l’âme ou la volonté du « frère mort » aidait-elle sa petite sœur.
Cependant, Achille contrôlait le char tout en déplaçant sa main gauche de façon décontractée.
*Kin !* la flèche avait été déviée par un gantelet de bronze.
Le célèbre héros avait crié « Haah ! » et il donna un ordre aux chevaux de guerre avec un coup de fouet utilisant ses rênes. Le char qui courait comme l’éclair avait ralenti et s’était finalement arrêté après avoir parcouru une certaine distance. Le cadavre du célèbre général Hector qui avait été traîné s’était finalement arrêté de bouger.
Achille était descendu du char et s’approcha de la fille aux cheveux argentés.
« Tu veux te venger de moi — cet Achille..., » déclara Achille.
Le héros vêtu d’une armure et d’un casque de bronze parlait d’une voix grave.
La jeune fille avait immédiatement essayé d’encocher la deuxième flèche. Cependant, ce bras mince était trop faible pour manier l’arc long. Cela avait permis à Achille de s’approcher alors qu’elle luttait avec l’arc.
La fille aux cheveux argentés avait abandonné et avait jeté un regard aiguisé sur le casque de bronze.
« Oui. Tout comme mon frère aîné a tué votre ami, vous avez aussi tué mon frère aîné. Vous devriez comprendre mon sentiment issu de mon désir de me venger... ? » demanda-t-elle.
« Kukukuku. Je vois, » déclara Achille.
Achille regarda la fille. Et puis il avait regardé derrière son char.
Le héros de Troie, Hector. Son cadavre qui était plein de blessures et s’était transformé en un morceau de viande attaché à son char.
« Il y a certainement une trace du regard d’Hector en toi. Je ne sais pas qui tu es, mais tu dois être la fille du roi de Troie. Princesse, ton nom, s’il te plaît, » demanda Achille.
« Mon nom... est Cassandre, » répondit-elle.
« J’ai déjà entendu ce nom. La princesse qui, selon la rumeur, aurait attiré l’attention d’Apollon, le dieu tombeur de dames célèbre. Mais, même ainsi, c’est étrange. Tu étais couchée pour me faire une embuscade — comme si tu savais que j’irais seul par là..., » Achille marmonna avec suspicion.
Son grand corps imposant et robuste, ses nombreux et beaux équipements, chacun d’eux n’avaient pas fait honte à son statut de héros.
La fille appelée Cassandre tremblait visiblement de l’affronter de près comme ça. Cependant, elle avait courageusement empêché sa peur de remonter à la surface et s’était mordu la lèvre avec force.
« Eh bien, ça n’a pas d’importance. Pour l’instant, ce qui est important, c’est ta beauté, » déclara Achille.
« Kyaah!? »
Achille dégaina soudain la longue épée qu’il avait à la taille et il avait frappé avec.
Cassandre avait été abattue..., ce n’était pas ce qui s’était passé en réalité. La seule chose qui avait été coupée, c’était sa robe blanche, la ficelle d’épaule.
C’était le même type de tenue qui était porté par la statue de la déesse grecque, comme Stella.
Seule une partie de l’épaule gauche avait été coupée, naturellement les vêtements de Cassandre s’étaient ouverts. Sa peau éblouissante et son buste voluptueux avaient failli être exposés. Contrairement à sa beauté éphémère et à ses membres minces, son corps était d’une maturité étonnante en tant que femme.
Cassandre cacha immédiatement sa poitrine des deux mains et fixa à nouveau Achille.
« J’ai... J’ai entendu la rumeur. La conduite qui ressemble à une bête que le guerrier de Grèce montrera sur le champ de bataille. Est-ce vraiment vous, Achille qui est un fils de Dieu... et qui agissez ainsi !? » demanda Cassandre.
« C’est la coutume sur le champ de bataille. Aujourd’hui est un jour joyeux, » déclara Achille.
Achille ricana sous son casque.
« Non seulement j’ai réussi à faire disparaître mon ennemi juré, mais je reçois même sa petite sœur comme butin de guerre, » déclara Achille.
« KYAAAAAAAAAH!? »
L’épée du héros avait frappé une fois de plus. Cette fois, elle avait coupé l’arc long que tenait la main de Cassandre. Cet acte cruel — Ren et Riona avaient été témoins de cet acte cruel de derrière un rocher légèrement éloigné.
« Hé Riona. Cet Achille, » déclara Ren.
Ren s’était inquiété pour la sécurité de Cassandre.
« Se pourrait-il qu’il n’ait rien à voir avec l’esprit chevaleresque ? » demanda Ren.
« Je pense... que non. Ce n’est que plus de deux mille ans après cette époque, en Europe, qu’est née cette mentalité de la “femme à protéger”. Les héros de la mythologie grecque prenaient parfois la femme ou la fille de l’ennemi vaincu comme “trophée de la victoire” et en faisaient des esclaves, » déclara Riona.
Le dégoût qui ne pouvait pas être réfréné s’échappait de la voix de Riona.
« Le héros Achille ajoutera des douzaines de femmes en sa possession jusqu’à la fin de cette guerre — il est un ennemi des femmes. Il y avait aussi la fille du roi de Troie parmi ces femmes. Les autres héros ont fait la même chose, mais pour cette raison, je n’ai pas l’intention de défendre ses actions, » déclara Riona.
« Bon, Riona. Alors, laisse-moi te l’ordonner, » déclara Ren.
« Allez-vous me dire de libérer toute ma puissance et de frapper Achille si fort qu’il ne s’en remettra pas ? » demanda Riona.
Riona avait souri sans crainte comme une reine devant les paroles de Ren.
« Comme je m’y attendais, même moi, je serai dans une bataille très dure contre “un héros de la même classe que le dieu de la guerre”. Mais je vais vous montrer comment j’enlève la princesse à ce salaud en utilisant tout mon pouvoir spirituel. C’est un bon ordre venant de vous, Rokuhara-san, » déclara Riona.
Beaucoup de femmes qui étaient faibles physiquement avaient reçu de la souffrance dans cet autre monde. Peut-être parce qu’elle avait vu une telle situation à plusieurs reprises depuis son arrivée ici, Riona parlait avec un ton extrêmement agressif.
Cependant, Ren secoua immédiatement la tête.
« Ah, non. Bien sûr que ça ne me dérange pas de libérer ta force. Mais j’y vais d’abord, et ensuite je veux que tu me soutiennes avec ton jugement. Si le pire des cas m’arrive, alors retourne sur Terre toute seule et cherche un nouveau Goshujin-sama, » déclara Ren.
« Eh... ? »
« Alors, j’y vais. — Ho, Achille, je vais devenir ton adversaire ! » déclara Ren.
Ren était vite sorti de derrière le rocher.
Il ramassa une pierre qui gisait sur le sol à proximité et la lança au héros entièrement armé. Et à ce moment-là, Achille essayait de pousser Cassandre avec force sur le sol.
Il avait immédiatement repoussé la fille et avait balancé son bras gauche.
Le rocher qui avait été jeté de derrière lui — avait été splendidement repoussé.
« Qui es-tu ? Un guerrier de Troie ? » demanda Achille.
« Non. Juste un Japonais de passage, Rokuhara Ren. Récemment, on m’a souvent dit que je ressemblais à un prince. J’ai donc l’intention de travailler dur pour qu’on puisse m’appeler prince, » déclara Ren.
« Je n’ai jamais entendu parler d’un pays qui s’appelle le Japon, » déclara Achille.
Achille ricana en voyant Ren qui venait sans invitation.
« Ce n’est pas une scène où l’on peut voir un enfant comme toi — un gamin qui n’a même pas de bouclier ou d’épée. Tu ferais mieux de partir tout de suite... Hm... ? » déclara Achille.
Soudain, le héros au courage sans pareil avait plissé les yeux.
Il regardait Ren avec suspicion. La taille de Ren était de 178 cm et pesait environ 60 kg. Achille fixa d’un regard extrêmement méfiant le Japonais svelte qui paraissait vraiment mince par rapport aux héros de légende.
Il avait pris son bouclier rond qu’il avait jeté au sol et s’était placé sur la défensive.
Achille et Hector avaient une taille qui dépassait les 190 cm et l’épaisseur de leur muscle était également incroyable.
En comparant leur physique, il n’avait pas besoin d’être vigilant contre Rokuhara Ren, et pourtant...
Se pourrait-il qu’il ait remarqué quelque chose ? Se demanda-t-il.
Ren avait senti une frayeur dans son cœur.
Les trois flèches qu’il avait reçues du dieu Soleil Apollon. Comme on l’attendait d’une arme de Dieu, il avait compris comment l’utiliser simplement en pensant à son existence. Les flèches fonctionneraient s’il levait simplement la main droite là où elles se trouvaient haut dans le ciel.
« Eh bien, j’ai une arme à projectiles en ce moment. Si ça se présente mal, je peux m’enfuir rapidement, » murmura Ren de façon positive et imprudente.
S’il tirait une « flèche » sur le sol sous ce héros et le retardait — l’index de sa main droite allait pointer haut vers le ciel. À cet instant précis.
« Je ne laisserai jamais un enfant comme toi faire quelque chose d’étrange, » déclara Achille.
Achille s’était déplacé devant Ren en moins d’un instant.
En plus de cela, son bouclier avait frappé. C’était peut-être son « instinct du guerrier » qui lui disait qu’il était plus rapide de frapper avec son bouclier que de sortir son épée. Ren avait goûté à un impact comme s’il avait été heurté par un gros camion et qu’il s’était fait souffler trop loin.
« Waaaaaaaaah !? »
Quelle vitesse ! Cette vitesse ressemble même à la vitesse de la lumière ou de la foudre, pensa Ren pendant que sa conscience s’éloignait de plus en plus — .
***
Partie 7
« Quel stupide Goshujin-sama ! » Riona avait presté. Rokuhara Ren avait été emporté par l’attaque du bouclier.
Il devait se moquer de l’adversaire en raison de l’existence des flèches du dieu du Soleil Apollon. Cependant, le surnom de ce héros était Achille le Rapide. Un grand coureur qui se vantait d’une rapidité qui était numéro un même dans le monde des Dieux.
« J’exécuterai au moins son dernier ordre ! »
Son maître de complaisance, Rokuhara Ren, était probablement mort sur le coup.
Le héros Achille était intervenu avec la vitesse divine tout en attaquant avec son bouclier en utilisant tout son corps comme une masse. L’impact devrait être comme une collision avec un gros camion à benne basculante. La personne qui avait été frappée par ça était naturellement — .
« Transformation ! » Riona avait chanté les paroles de puissance pour la transformation. Cette fois, elle ne s’était pas transformée en Yatagarasu, mais en une petite hirondelle bleue. Elle était passée à côté d’Achille en utilisant le petit corps et l’agilité.
Elle arriva à côté de la fille Cassandre dont l’apparence était indécente avec ses vêtements coupés en morceaux.
Riona parlait avec sa forme d’hirondelle. « Venez avec moi. Allons-y en courant ! »
« O-Oui — » déclara Cassandre.
Cassandre qui était une fille du roi de Troie semblait avoir une personnalité vraiment obéissante.
Elle avait suivi ce que l’hirondelle avait dit et avait couru derrière elle. Riona avait fait attention à ce qu’elle ne soit pas laissée pour compte en battant des ailes.
Alors, où devait-elle s’échapper ?
Légèrement en avant — il y avait une falaise abrupte. S’ils pouvaient courir jusque là, elle pourrait se transformer en Yatagarasu, prendre Cassandre dans son corps en utilisant le pouvoir spirituel, et s’envoler — .
« Par ici ! » déclara Riona.
« Ah, non ! Vous ne pouvez pas aller par là ! » Pour une raison inconnue, Cassandre s’était opposée à l’instruction de Riona.
Pour certaines raisons — cette objection avait étrangement irrité Riona. Elle n’avait même pas envie d’entendre la raison de Cassandre et s’était envolée sans paroles vers la falaise.
Cassandre, elle aussi, ne parlait pas plus que cela de son opinion et suivait sans paroles. Et puis.
« Nous sommes — rattrapées !? »
Devant la falaise abrupte, deux chevaux robustes étaient apparus. Riona était stupéfaite.
Il s’agissait de chevaux rapides qui devaient être attachés au char d’Achille jusqu’à aujourd’hui.
« À bien y penser, les chevaux du héros Achille sont les enfants de l’esprit du vent. Ils sont une existence avec une classe qui est proche de moi, un oiseau sacré..., » déclara Riona.
Les chevaux sacrés Xanthus et Balius. Elle se souvenait aussi de leur nom.
Les deux chevaux rapides étaient très intelligents, de plus ils les fixaient toutes les deux avec le regard féroce de guerrier. Pour eux, le fait de libérer leur lien avec le char par leur propre volonté était un acte simple. Ils firent même un hennissement menaçant et bloquaient Riona et Cassandre.
Cassandre avait gémi « Ah... » et avait arrêté de marcher.
Riona s’était aussi envolée vers le côté de la fille. Elle avait également dissipé sa transformation. Voyant la transformation rapide de l’hirondelle bleue en lycéenne japonaise, la princesse du monde des mythes avait regardé ça avec étonnement.
Il n’y avait pas le temps de l’expliquer, alors Riona avait chanté de nouvelles paroles de pouvoir.
« Manifestation —, » déclara-t-elle.
L’Aura dorée et la flamme rouge avaient surgi de tout le corps de Toba Riona.
L’incarnation vers l’oiseau sacré Yatagarasu. Si c’était maintenant le cas, l’« ordre » de Rokuhara Ren était toujours valable. Cependant...
« Hou. Tu es donc une sorcière... en plus de cela, tu es aussi un esprit de feu, » le soupir d’admiration du héros Achille l’avait aspergée d’une douche froide.
Il avait rattrapé lentement Riona et Cassandre qui étaient bloquées par les deux chevaux sacrés.
« Comme c’est pitoyable. Tu pourrais être en mesure d’échapper à l’enfant envoyé par le ciel ou par la terre. Mais ma mère — à moi, Achille est la déesse de l’eau. Le feu est éteint par l’eau. Ici et maintenant, je vais prier ma mère Tethys.... Ô mère, efface la flamme de cette sorcière maudite, » déclara Achille.
« Pas possible !? » s’écria Riona.
Riona était horrifiée. La silhouette d’une déesse apparaît derrière Achille.
C’était l’illusion d’une charmante déesse vêtue d’un voile bleu. Elle était à moitié transparente.
Cette illusion la dévisageait doucement — et sa technique de manifestation fut interrompue, et cela même si l’Aura dorée et la flamme qui enflaient du corps de Riona s’incarneraient dans Yatagarasu avant ça !
Riona murmura. « Je suppose que je ne devrais pas utiliser la magie du vol... ? »
Elle parlait de l’art secret de voler dans le ciel en se transformant en lumière bleue. Elle deviendrait sans défense en utilisant ça.
Le char d’Achille devrait aussi transporter son arc, ses flèches et sa lance. Avec sa compétence à l’arc et à la lance d’un grand héros, abattre une Riona volante serait un jeu d’enfant.
Elle avait été coincée dans ce qu’on appelait un échec et mat en shogi — . Quand elle était sur le point d’être rongée par un tel désespoir,
« Riona ! Et aussi l’autre fille ! Sautez avec moi ! »
« Rokuhara-san !? » s’écria Riona.
« Kyaaaaah!? »
Rokuhara Ren s’était brusquement précipité vers elles avec une magnifique rapidité. Il avait porté Riona et Cassandre avec ses deux bras puis il sauta depuis la falaise jusqu’à la mer — .
☆☆☆
*DOBOooooooOOOOOOONNNNN- !*
La distance entre la falaise et la surface de la mer était d’environ dix mètres. L’impact à l’amerrissage avait durement frappé Ren. Il s’enfonçait peu à peu dans le fond de la mer, dans l’eau de mer bleu-marine. Cependant, il avait désespérément remonté jusqu’à ce que la surface de la mer et son visage avaient finalement brisé la surface de l’eau.
Il avait enfin pu respirer.
En regardant autour de soi, les têtes de Riona et la fille aux cheveux argentés sortaient aussi de la mer.
« C’est génial. Vous allez bien aussi toutes les deux, » déclara Ren.
« Mer-Merci beaucoup, monsieur venant d’un pays éloigné ! » déclara la fille.
« Comment se fait-il que vous soyez indemne, Rokuhara-san !? » demanda Riona.
« C’était dangereux. Juste avant qu’Achille ne m’attaque, j’ai eu une mauvaise prémonition. Quand j’ai reculé pour m’échapper, mon pied a glissé, » répondit Rem.
Grâce à cela, il avait été touché par le bouclier alors qu’il tombait.
À ce moment-là, ses deux pieds étaient écartés du sol — l’ennemi l’avait chargé alors qu’il flottait dans les airs.
C’est sûrement pour ça. Bien qu’on l’ait envoyé voler très loin, cela avait réussi à neutraliser l’élan en roulant sur le sol. Se tenir sur ses jambes à ce moment-là lui aurait causé de gros dégâts.
Ren avait révélé le truc de cette manière.
Et heureusement, l’endroit où il était tombé était une prairie sans pierres ou danger.
S’il s’était écrasé sur un endroit rocheux ou sur du béton — c’était frémissant juste à l’imaginer.
« Comme prévu, j’ai failli avoir une commotion cérébrale, » déclara Ren.
Ren ria un peu et s’accrocha à un bloc de bois qui dérivait sur la mer.
Heureusement, un morceau d’épave brisé s’était présenté à eux — non, ce n’était pas un naufrage. C’est l’épave d’un affrontement de navires de guerre entre Troie et la Grèce qui avait été transformée en débris en mer.
C’est pourquoi ce n’était pas un coup de chance, mais une fatalité à cause du champ de bataille.
Riona s’accrochait aussi au même morceau. La fille aux cheveux argentés dont le nom semblait être Cassandre fit la même chose.
« Bref, je suis content que tout le monde soit en sécurité, » déclara Ren.
« ... Il semble qu’il est trop tôt pour le dire. Rokuhara-san, regardez là, » déclara Riona.
Un voilier de style ancien s’approchait depuis la direction où Riona pointait du regard.
Celui qui se tenait à l’avant du navire était — Achille. Pendant que Ren et les autres dérivaient dans la mer, Achille était monté à bord d’un bateau et les avait pourchassés !
« On n’y peut rien y faire. Je vais essayer de l’utiliser pour de bon cette fois, » déclara Ren.
« Vous ne devez pas, monsieur l’étranger ! » déclara Cassandre.
Ren était perplexe à cause de l’avertissement de Cassandre.
« Même si vous tirez la flèche d’or, le bouclier d’Achille la bloquera ! » déclara Cassandre.
« Comment... sais-tu pour la flèche ? » demanda Ren.
C’était l’atout que seuls eux deux devraient connaître.
Ren avait été surpris. Au même moment, une crainte troublante de : « Cette fille n’est-elle pas en train de mentir ? » montait en lui. C’était arrivé soudainement sans aucune raison.
Et par rapport aux doutes qui étaient apparus trop soudainement, Ren avait essayé de les ignorer avec force et il l’avait regardée.
Riona — fixait Cassandre d’un air dubitatif. Peut-être qu’elle était aussi possédée par la même appréhension que Ren.
Ren parla énergiquement pour se libérer et libérer Riona de cela. « Quoi qu’il en soit, nous devons essayer. Avancez plus vite avant d’y penser — ! »
Ren avait montré le ciel du doigt avec l’index de sa main droite cette fois-ci.
Le soleil brillait d’une manière intense dans le ciel parfaitement clair de Troie. La lumière dorée était descendue de là comme une flèche.
C’était vraiment un « pilier de lumière du soleil ».
C’était une flèche pour engloutir le héros Achille et le voilier sur la mer, afin de les brûler en cendres !
« Oh ! Comme prévu, tu cachais une véritable arme du monde des Dieux ! » Achille cria à la proue du navire qui était approché par le laser issu de la lumière du soleil.
« Fufufufufufu. Petit morveux, on dirait que le mauvais présage que j’ai ressenti de toi n’était pas seulement mon imagination. Cependant, pleurs. Achille a aussi ses propres bras célèbres ! » déclara Achille.
Le héros rapide et courageux leva son bouclier rond vers l’avant.
La lumière argentée avait instantanément enveloppé tout le navire, l’isolant de la puissance féroce de la lumière du soleil. C’était un mur de protection, une barrière caractéristique du domaine de la légende.
« Ô déesse de la poésie, chante l’honneur de mes bras. L’armure et le bouclier de cet Achille ont été forgés par le dieu du forgeron Héphaïstos à la demande de ma mère Tethys ! Cette dureté ne sera en aucun cas percée, même par cette flèche brillante — ! » déclara Achille.
Le bouclier d’Achille avait un objet solide constitué de cinq planches de bronze empilées les unes sur les autres.
L’éclat de son plastron était plus éblouissant qu’une flamme flamboyante, son casque était décoré d’or. Ses cretons d’argent étaient faits d’étain. Tout était le produit de qualité du dieu forgeron Héphaïstos.
Et puis, Cassandre qui observait la surface de la mer avec Ren et Riona avait — .
« Aah, c’est bien ce que je pensais ! » déclara Cassandre.
Elle avait déplacé son regard vers le bas. Cependant, Ren avait immédiatement crié.
« Alors le deuxième tir ! » déclara Ren.
« Nuuuuuh ! Ô, Héphaïstos, ô mère, accordez à Achille vos protections divines ! »
Ren désigna à nouveau le ciel et fit descendre les flèches d’or les uns après les autres.
Contre la colonne de lumière du soleil qui se déversait sans cesse, Achille pria le ciel à l’avant du navire de guerre. L’éclat du mur de protection argenté qui le protégeait et celui du navire augmentaient — .
L’attaque de la flèche du dieu Soleil Apollon, et l’armure protectrice du dieu forgeron Héphaïstos.
L’attaque et la défense du Sanctuaire s’affrontaient de manière égale, mais...,
« Espèce d’ennemi détestable de mon frère aîné ! Recevez cette flèche qui est remplie de la haine de nous, les membres de la royauté de Troie ! »
Un petit navire s’était approché en restant inaperçu. Un homme à l’allure radieuse et séduisante le chevauchait.
Il était sur le point de tirer avec un arc long. Achille, qui se défendait désespérément contre la flèche d’Apollon, se fit prendre de flanc par ce petit vaisseau.
Cassandre avait crié en voyant le nouvel archer au regard radieux et beau. « Grand frère Paris ! »
Le beau Paris avait tiré de multiples flèches.
Toutes les flèches avaient été déviées par le mur de protection argenté protégeant le navire, mais une flèche avait traversé la couche de lumière du héros Achille — il avait été percé !
« Nu, OOOOOOOH ! »
Un rugissement d’angoisse avait jailli de la bouche d’Achille.
Et ainsi, il était tombé sur le bateau avec un bruit de claquement. La barrière d’argent des bras d’Héphaïstos avait également disparu, et la colonne de lumière du soleil avait écrasé le vaisseau de guerre d’Achille avec toute sa puissance. Tout le vaisseau s’était évaporé presque instantanément — .
« À l’endroit où Achille s’est fait tirer dessus, c’est le talon d’Achille, non ? » murmura Ren en trempant dans l’eau de mer. À côté de lui, Riona hocha également la tête.
« Oui. À l’origine, Achille devrait avoir un trait immortel — cette zone est son seul point faible. Juste après sa naissance, sa mère Tethys plongea son fils dans la rivière Styx, dans le royaume des morts, transformant son corps en un corps immortel. Mais, à ce moment-là, sa mère lui tenait la cheville, alors —, » déclara Riona.
« Seul cet endroit n’a pas été trempé dans l’eau et est devenu le point faible du corps immortel, hein..., » murmura Ren avant de pousser un soupir de soulagement.
« Nous sommes capables de gagner contre un tel grand héros, alors c’est la victoire de l’étoile d’or. »
« Bien que de notre carte maîtresse — les flèches d’Apollon. Il n’en reste qu’une seule..., » murmura Riona.
Et puis, la princesse Cassandre envoyait un regard rempli de gratitude et d’intérêt aux deux personnes de la Terre qui avaient fait preuve d’un pouvoir et d’un accomplissement mystérieux.
***
Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna
Partie 1
Deux jours s’étaient écoulés depuis la mort du héros Achille au combat — .
Le titre de Rokuhara Ren avait été élevé de celui de « voyageur japonais » à celui de « guerrier courageux qui avait sauvé la princesse Cassandre et aidé à vaincre l’odieux Achille ».
D’une manière incroyable, en ce moment même, il logeait dans le palais de Troie en tant qu’invité.
Sa camarade Riona était aussi avec lui. Elle avait aussi reçu le titre de « sorcière qui pouvait se transformer en oiseau » et les résidents du palais de Troie lui avaient fait des regards respectueux.
... Bien sûr, il y avait une raison à ce traitement amical.
« Seigneur Ren. Les Grecs attaquent à nouveau cette ville ! »
« Ahh, ce serait génial si nous allions immédiatement quelque part à ce moment-là, » déclara Ren.
Un commandant militaire du palais vint lui rendre compte, alors il était sorti précipitamment de la ville.
L’armée grecque avait continué à assiéger Troie même après la mort d’Achille. Ils étaient venus une fois de plus afin de lancer des attaques en grand nombre.
Le moral de l’ennemi était à son comble, car ils voulaient venger la mort tragique de leur héros.
L’armée de Troie qui était dans le camp défensif était toujours incapable de se mobiliser.
Une demande d’aide de Ren était donc arrivée. Mais selon lui, cela serait un peu trop du gaspillage d’utiliser la dernière flèche d’Apollon qui restait dans une telle situation.
« Alors, je compte sur toi Stella, » déclara Ren.
« Bon sang ! Quel homme sans espoir ! » répliqua Stella. « Eh bien ! Si c’est ce genre de matière première, alors nous pourrons dépendre de cette personne d’une manière ou d’une autre... Vient à moi, Dieu de la guerre Arès, ô Dieu qui est vêtu de bronze. Si tu n’as pas oublié ton nom — l’amitié avec la déesse de la beauté, accorde-moi ton aide momentanée ! »
Pour une raison inconnue, la gorge de Stella s’était coincée au milieu pendant qu’elle utilisait son cercle d’amitié.
Un char était arrivé en provenance du ciel. Bien sûr, ce n’est pas le char qui avait été l’invention du 20e siècle, mais un char tiré par deux chevaux qui était le même que celui d’Achille.
Celui qui le montait était un général portant un casque de bronze.
« Arès, je t’en prie. Puis-je te demander de disperser cette bande d’insolents Grecs ? » demanda Stella.
« ... As-tu délibérément convoqué le roi de la guerre que je suis pour cette insignifiante affaires ? » demanda Ares.
Le dieu de la guerre Arès parlait d’un ton mécontent.
Son char s’était arrêté en plein vol. Ren l’admirait depuis le sol. Stella qui était assise sur l’épaule de Ren jetait un regard naturel vers le haut avec des yeux doux.
Eh bien, il n’y avait aucune chance qu’Arès soit ému par ça, mais —
« ... Hmph, » Arès s’était soudainement envolé plus loin avec son char.
L’armée grecque avançait vers le rempart de Troie. De plus, il y avait aussi des soldats qui attendaient le moment se faire accoster des navires grecs depuis la mer — Arès avait fait un tour héroïque de son char au-dessus de leur tête.
* Grondement grondement grondement grondement !*
Le bruit des roues de chariots qui traversaient le ciel resonnait comme le tonnerre.
Ce bruit rugissant avait tout de suite découragé les généraux et les soldats grecs. Ces gens qui, jusqu’alors, avançaient courageusement pour se venger d’Achille avaient soudain commencé à fuir !
« ... Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Ren.
« Manipuler la peur (deimo) et faire prendre la fuite (phobos) sur le champ de bataille est aussi l’autorité d’Arès, » Stella répondit à la question de Ren. Son expression était soulagée.
« C’est un dieu qui ne s’intéresse pas vraiment aux événements en dehors du champ de bataille, donc c’est une chance qu’une scène où nous pouvons lui faire une demande soit bien arrangée comme celle-ci, » déclara Stella.
Cependant, Ren se sentait mal à l’aise.
Il semblait que parfois Arès le regardait fixement avec rage depuis le chariot qui se précipitait dans le ciel avec un bruit de tonnerre.
« Ai-je fait quelque chose pour énerver ce dieu ? » demanda Ren.
« Rokuhara-san. En parlant du dieu de la guerre Arès, il est l’un des partenaires fallacieux de la déesse Aphrodite, » Riona l’en informa avec douceur.
Ren acquiesça de la tête en réponse. « Aaaa, donc c’est ça, je comprends maintenant. »
« Stu, stupide... C’est évidemment une rumeur sans fondement qui est complètement fausse ! » déclara Stella.
C’était en partie caché par le casque de bronze, mais Arès était assez beau.
Et puis Stella (Aphrodite) avait tendance à être « attirée par les apparences physiques ». Quoi qu’il en soit, l’armée des Grecs qui brûlait de vengeance avait finalement battu en retraite.
Les troupes de Troie qui s’était battue avec acharnement pouvaient enfin un peu respirer.
« Avons-nous aussi la chance de recevoir un nouveau cadeau avec ça... attendez, hein ? » demanda Ren.
Ren avait été surpris. C’était parce que le dieu de la guerre Arès qui avait mis en déroute l’armée ennemie partait dans la direction opposée de l’armée grecque en utilisant son char.
« Ne salue-t-il même pas Stella avant de partir !? » demanda Ren.
« Je viens de te le dire, Ren. Le dieu de la guerre qui est vêtu de bronze ne s’intéresse qu’à la guerre, alors n’attend plus rien après l’avoir invoqué, » répondit Stella.
« Comme prévu du dieu de la tribu guerrière des Scythes qui rivalisaient avec les Saiyan..., » Riona avait commenté avec admiration.
Dans tous les cas, c’était la victoire des hommes de Troie. Quand ils étaient rentrés dans la ville avec les soldats qui s’étaient battus avec acharnement, les gens les avaient accueillis à grands cris.
— OOOOOOOOOOOOO— !
— OOOOOOOOOOOOOOOOOOO— !
Ren et Riona s’étaient mêlés à l’armée qui avait formé des lignes et ils avaient reçu une douche de joie.
« C’est donc ce qu’on appelle un retour triomphal. C’est vraiment agréable, » déclara Ren.
« Rokuhara-san, bien que vous ayez simplement compté sur les autres, vous êtes toujours une personne qui a rendu un service distingué et sauvé la ville, enfin, plus ou moins. Je pense que vous ne recevrez pas de karma même si vous vous sentez bien, » déclara Riona.
Ils avaient tous les deux été reconnus pour leurs réalisations et avaient été mis sur un char.
La conduite du cheval avait été confiée à un cocher, tandis que les deux individus avaient eu l’impression d’être applaudis à tout rompre en réaction. Lorsqu’ils avaient agité la main, les spectateurs rassemblés élevaient la voix avec encore plus de force.
***
Et puis quelques jours s’étaient écoulés.
Ren et Riona avaient eu droit à une chambre à l’intérieur du château.
Il y avait un lit doux et propre qui était confortable. Ils avaient également reçu des esclaves exclusifs qui nettoyaient la chambre et s’occupaient des nécessités quotidiennes pour eux. Tous leurs besoins avaient été comblés. Il n’y avait pas non plus lieu de s’inquiéter pour la nourriture.
« C’est peut-être la première fois que je peux avoir la vie aussi facile quand j’arrive dans un monde de mythes, » déclara Riona.
« C’est génial que nous n’ayons pas besoin de voyager uniquement avec les vêtements que nous portons, c’est une expérience complètement différente. De plus, le bain ici... nous pouvons entrer dans la baignoire qui est remplie d’eau chaude, » déclara Ren.
« C’est un palais après tout, les domestiques ont travaillé dur pour nous apporter l’eau chaude, » déclara Riona.
Ils se parlaient l’un à l’autre dans une atmosphère détendue et calme en début d’après-midi avec un temps ensoleillé.
Ils venaient de finir leur déjeuner qu’ils avaient demandé à la cuisine de leur préparer dans le jardin du palais. D’ailleurs, ici à Troie, leur petit-déjeuner n’était composé que de choses simples comme un seul morceau de pain et un bol de bouillie d’avoine.
En retour, le repas du midi et du soir était un vrai repas.
Le menu qu’ils avaient mangé aujourd’hui était composé d’œufs durs, de fromage de chèvre, de pain coupé en triangle comme un gâteau, de viande de canard marinée et grillée, d’amandes marinées au miel, de pastèque et de jus de grenade.
« De façon inattendue, même s’ils sont en pleine guerre, de plus, dans une bataille qui est comme un siège, ils ne manquent pas de nourriture. Les rues où je suis allé jouer hier avaient aussi beaucoup de stands de nourriture, » murmura Ren.
Riona répondit calmement aux murmures de Ren. « Dans l’histoire, Troie était une ville commerciale qui est devenue un centre commercial de la terre et de la mer. On dit qu’elle était extrêmement prospère. Il devrait y avoir une abondance de nourriture. »
« Il semble que la Troie dans le mythe est aussi comme ça. Ce palais donne aussi l’impression qu’il a coûté cher, » déclara Ren.
« C’est pourquoi les armées alliées des Grecques sont venues jusqu’ici pour la piller. Eh bien, mais, dans la mythologie grecque, la raison pour laquelle ils se battent — existe en fait véritablement, » déclara-t-elle.
À ce moment-là, des voix s’approchèrent d’eux.
Ces voix appartenaient évidemment au « bavardage de flirt entre un homme et une femme ».
« Le brave beau-frère Hector est mort, cette ville ira-t-elle bien ? »
« Ne t’inquiète pas, belle Hélène. Ton mari, c’est le héros qui a fait tomber le haineux Achille, et un homme qui a juré de te protéger, même au prix de sa vie. »
« Mais Paris. Quand j’ai pensé que tu rencontreras le danger à cause de ça, j’ai... ! »
Ren et Riona s’étaient — regardé avant de se cacher immédiatement après ça derrière un arbre.
Un homme et une femme étaient arrivés. Cet homme était quelqu’un de familier, même pour Ren. C’est le Prince Paris qui avait abattu le héros Achille lors de la bataille précédente. Le grand frère de la belle princesse Cassandre.
« Quoi qu’il en soit, Hélène. Maintenant, que nous sommes que tous les deux, nous pouvons jouir ensemble du délice de l’amour ! »
« Oui ! Enveloppe-moi de ton amour. Viens, allons là-bas..., » déclara Hélène.
Le flirt du prince Paris et de sa femme Hélène n’avait pas l’air de se calmer de sitôt.
Les deux Japonais avaient quitté cet endroit. Après avoir pris assez de la distance, Riona avait soudainement parlé.
« Au fait, ce couple d’idiots... non, ce couple est la cause de la guerre de Troie, » déclara Riona.
« Eh, vraiment ? » demanda Ren.
« L’incomparable beauté Hélène est à l’origine la reine de Sparte, un pays puissant en Grèce. Mais elle est tombée amoureuse du Prince Paris qui était diplomate, puis ils se sont enfuis tous les deux jusqu’à Troie. Les pays en colère de la Grèce formèrent ensuite une armée alliée. Ils ont dit “Nous reprenons mon amoureuse !” et ont commencé une bataille pour reprendre Hélène, » expliqua Riona.
« Voilà donc la cause de la guerre de Troie..., » déclara Ren.
« De plus, le Prince Paris ne s’est pas enfui sans avoir pensé aux conséquences, » répliqua Riona.
Cela ne s’était pas arrêté là. Riona avait énuméré encore plus de faits pour Ren.
« Dans le poème épique d’Homère, l’Iliade, il a refusé de participer à la bataille en raison de la peur. Même lorsqu’il est apparu involontairement sur la ligne de front, il a volontairement déserté lors de l’attaque ennemie. Après tout, il a caché le fait qu’il s’était enfui, qu’il avait flirté avec Hélène et qu’il était entré dans la maison de son ancienne petite amie en disant que c’était pour soigner sa blessure..., » déclara Riona.
Ren avait grogné. « Uuunn. »
« Ce prince qui s’appelle Paris, il était vraiment galant quand il a battu Achille et il avait l’air très fort... D’une certaine façon, l’impression est différente, » déclara Ren.
« En fait, c’est un point très important pour nous... Rokuhara-san, » déclara Riona.
Soudain, Riona se rapprocha de son visage.
Que ce soit Cassandre ou Hélène, c’était un monde avec tant de beaux hommes et femmes.
Ces filles — n’avaient pas seulement de jolis traits faciaux. Elles étaient également revêtues d’une aura qui était hors de ce monde et qui était différente de celui des personnes normales. C’était une existence qui se distinguait et brillait d’une lumière éclatante rien qu’en étant là.
Riona avait également émis la même atmosphère en parlant.
« Rokuhara-san, se pourrait-il que vous vous sentiez optimiste après avoir vaincu le grand héros Achille ? Pensez-vous peut-être que prévenir la chute de Troie sera gérable d’une manière ou d’une autre, » déclara Riona.
« En toute honnêteté, je pense un peu à ça, » déclara Ren.
« Alors, c’est mieux pour vous de vous préparer. Achille n’était plus là avant même la dernière partie de la guerre de Troie. Cela reste donc à l’intérieur de l’intrigue établie qui a vu la défaite de Troie, » déclara Riona.
« Eh, tu mens, c’est ça !? » s’écria Ren.
Ren avait parlé avec surprise.
« Le personnage principal de la guerre de Troie est Achille. N’est-ce pas ce genre d’histoire !? » demanda Ren.
« Tout à fait. Et puis, il y a un autre personnage principal caché. C’est le Prince Paris. Il est “celui qui est destiné à vaincre le grand héros Achille”. “Tôt ou tard, le dieu Soleil Apollon et le Prince Paris uniront leurs forces pour faire tomber l’immortel Achille dans l’oubli”. Il y a même ce genre de prophétie, » déclara Riona.
Riona parlait avec pertinence. Certes, le prince Paris avait bien fait le coup de grâce après que Rokuhara Ren ait tiré la flèche d’Apollon.
L’intrigue du mythe n’avait pas vraiment changé. Ren grogna en constatant ça.
« Alors, il vaudrait mieux qu’il agisse plus “convenablement” comme ce genre de personnage. Eh bien ! Je ne déteste pas quelqu’un comme lui, car je me sens en affinité avec cette atmosphère facile à vivre chez lui..., » déclara Ren.
« Il semblerait que dans le mythe qui a précédé Homère, il y a des versets où cela ressemble davantage au prince héroïque classique. Mais les poètes grecs, en particulier Homère, ont peut-être fait du prince Paris un homme mauvais pour faire ressortir “Achille qui rencontre une mort prématurée” en tant que personnages principaux..., » déclara Riona.
Riona avait conclu qu’il y avait ce genre de théorie dans l’histoire.
« En fait, tout au long de la longue guerre de Troie, le Prince Paris s’éveillait parfois comme s’il était une personne complètement différente et montrait une puissance digne d’un héros. Mais pour le dire franchement, il semblerait que cet éveil n’ait pas duré longtemps, » déclara Riona.
« C’est peut-être une trace de son caractère avant le changement de force qui reste dans l’histoire, ici et là, hein ? », demanda Ren.
« Tout d’abord, pensez-vous que le héros immortel soit si faible qu’il se ferait tuer par un homme bon à rien qui n’a qu’une belle allure ? » demanda Riona.
« Non, en effet, » répondit Ren.
Ils avaient gagné exactement parce que les flèches du Prince Paris contenaient assez de puissance.
C’était ce qu’avait dit Riona. À ce moment-là, la barrière protectrice du bouclier d’Achille était après tout encore très forte...
Les épaules de Ren s’étaient affaissées. Riona le regarda avec un peu de joie.
Alors qu’ils retournèrent tous les deux dans leur chambre dans le palais, un valet troyen les attendait.
« Lady Cassandre aimerait vous rencontrer toutes les deux aujourd’hui..., » déclara le valet.
Il s’agissait donc d’une convocation de la belle princesse.
Depuis ce jour-là, elle s’était particulièrement intéressée aux deux étranges étrangers.
***
Partie 2
La ville forteresse de Troie avait été construite au sommet d’une colline.
Elle était entourée dans les quatre directions par un rempart construit en briques séchées au soleil qui avaient été empilées en une muraille massive.
La hauteur était d’un peu moins de dix mètres. La longueur de la défense sur les côtés Est et Ouest était d’environ 250 mètres, tandis que la longueur des côtés Sud et Nord était d’environ 200 mètres.
L’intérieur de la ville était relativement animé malgré la poursuite de la longue guerre.
... En fin de compte, la théorie de « les armées alliées grecques = pirates » préconisée par Riona devait être correcte.
Ils s’apparentaient à un fouillis de groupes de pirates. Même s’ils étaient assez nombreux, mais alors que leur conflit interne n’avait pas pris fin, la direction de l’alliance était chancelante. C’est pourquoi ils n’avaient attaqué Troie et sa sphère d’influence que sporadiquement.
Grâce à cela, Troie, qui était dans le camp défensif, avait eu beaucoup de marge de manœuvre — .
« Après tout, Paris et Hélène peuvent encore agir ainsi..., » murmura Ren avec sérieux.
Il regardait la ville depuis le balcon du palais qui avait été construit à l’endroit le plus élevé de la ville. À part le palais, il n’y avait que des bâtiments d’un seul étage, donc la vue était merveilleusement impressionnante. De plus, la mer d’un bleu vif s’étendait sans fin de l’autre côté de la colline — .
Et puis, la princesse du palais qui se vantait d’avoir une vue superbe était juste à côté de lui.
« Quelque chose ne va pas... avec mon grand frère et Hélène ? » demanda-t-elle.
« Ah. Nous les avons vus s’entendre très bien tous les deux tout à l’heure, » répondit Ren.
« Alors, c’est bien. Surtout pour Hélène — avec la mort de mon grand frère Hector, sa position devrait devenir après tout très difficile..., » la gentille princesse Cassandre l’avait dit avec un ton de soulagement.
Le Prince Hector. Le général suprême qui avait été tué par Achille avant cela.
Riona s’était mêlée à ça d’une manière désinvolte. « Le noble prince Hector a toujours traité Hélène qui s’est enfuie avec son petit frère en gentleman — il est l’une des rares personnes à le faire. Après tout, elle est “la cause principale de la guerre”... »
« Aah, c’est certain que faire quelque chose comme ça n’est pas facile du tout, » déclara Ren.
« Son caractère est tel que la génération suivante l’a loué comme “le modèle du chevalier”, laissant tout le monde dans le deuil après qu’Achille soit le vainqueur, » déclara Riona.
Les individus qui maltraitaient les femmes dans ce genre de situation étaient peut-être majoritaires.
C’était la coutume d’un monde d’hommes. Mais surtout, dans un environnement très stressant, c’était encore pire et c’était le cas, vu que c’était la guerre. Ren sentait vraiment qu’une personne trop bien pour ce monde était morte.
Cassandre avait doucement souri en voyant l’homme étranger agir ainsi.
« J’ai l’impression... que vous, Monsieur Ren, vous êtes un peu comme mon grand frère Hector, » déclara Cassandre.
« Vraiment ? Je suis heureux si c’est le cas. Si vous voulez, vous pouvez m’appeler “Onii-sama”, ce qui veut dire la même chose dans ma langue —, » déclara Ren.
« Rokuhara-san. Dans ce cas, vous devriez plutôt le considérer comme les paroles polies ou les élucubrations momentanées de la princesse Cassandre, » déclara Riona.
« Riona, je ne pensais pas non plus que ce serait le cas. Mais n’est-ce pas bien pour moi de rêver un peu ? » demanda Ren.
« Les graines de l’incompréhension et du délire sauvage doivent être éliminées tout de suite, » répliqua Riona.
« Fufufufufufu. La conversation entre vous deux est vraiment amusante. Est-ce que tous les habitants du pays s’appelant le Japon sont comme vous deux ? » demanda Cassandre.
« En tant que Japonais, je crois que cette personne est un cas extrêmement spécial, » déclara Riona.
« Je te renvoie les mêmes mots exacts, » répliqua Ren.
« Mon Dieu. Vraiment ! »
Cassandre avait ri en ayant l’air vraiment ravie.
Sa réaction avait été vraiment honnête et vertueuse. Et puis, cela avait aussi l’air un peu exagéré, comme si elle voulait être courageuse. La tristesse et le sentiment de perte liée à la disparition de son grand frère fiable — elle agissait délibérément avec joie pour ne pas montrer à la surface ses émotions.
Le fait qu’elle voulait rencontrer Ren et Riona tous les jours devait être lié à son envie d’avoir un changement d’humeur.
D’ailleurs —, les oreilles de Cassandre, du prince Paris et d’Hélène étaient curieusement pointues. On disait qu’ils descendaient tous des Dieux.
Peut-être que cette lignée sacrée était visible au niveau de leurs oreilles.
Cependant, l’« originalité » de la magnifique princesse d’un autre monde ne s’était pas limitée à cela — .
« Dites-moi, Cassandre. N’avez-vous pas des moments où votre jugement est particulièrement bon ? » demanda Ren.
Lorsqu’ils s’étaient coincés par Achille, Cassandre avait fait preuve de « prévoyance » à chaque fois. Ren ne l’avait certainement pas oublié. La princesse en question hésitait à y répondre.
Ce fut Riona qui avait répondu à sa place. « Rokuhara-san. La princesse Cassandre possède une capacité de précognition. »
« Précognition ? C’est fantastique ! » déclara Ren.
« Attiré par la beauté de la princesse, le dieu Soleil Apollon lui accorda ce pouvoir. Mais quand il s’approcha d’elle pour devenir son amant et que la princesse refusa l’indemnisation, il lui jeta une malédiction. On dit que n’importe qui sur Terre devient incapable de croire les précognitions de la Princesse Cassandre..., » déclara Riona.
« Mon Dieu — ... C’est incroyable que vous le sachiez, Lady Riona ! » s’exclama Cassandre.
La princesse Cassandre envoya un regard admiratif sur la jeune Japonaise.
« Comme on s’y attendait de la part de la personne qui possède le pouvoir de la sorcière ! » déclara Cassandre.
« Je suis honorée... En fait, j’aurais dû le remarquer tout de suite. L’histoire de la “Prophétesse de Troie” est après tout célèbre, » déclara Riona. « Mais, à l’époque, j’ai aussi été affectée par la malédiction d’Apollon. À cause de cela, je ne pouvais pas croire les paroles de la princesse et même ma présence d’esprit a été perturbée... »
« Ce généreux Apollo a jeté une telle malédiction ? » Ren avait incliné la tête.
Il lui restait encore une flèche qu’il avait reçue d’Apollon.
Ren se demandait si c’était vraiment la vérité qu’un dieu aussi jeune et radieux, avec un éclat qui ressemblait exactement à celui d’un soleil, aurait ce genre d’épisode qui n’était manifestement pas adapté — malveillant pour lui.
« Ah, non. Cette personne, c’est certainement l’odeur d’un ruffian qui venait fortement de lui..., » déclara Ren.
Ren se souvint alors de la conversation d’Apollo avec Stella et il s’était tout seul convaincu de ça.
« Quand je le rencontrerai la prochaine fois, je me plaindrai de votre situation, Cassandre, » déclara Ren.
« Non, Monsieur Ren. C’est une punition qui m’a été donnée à cause de — mon imprudence, » déclara Cassandre.
La princesse de Troie avait soudain parlé d’une manière solennelle.
« Comme j’ai tourné le dos à sa volonté de m’ajouter au rang de ses amantes et de me nommer prêtresse, il est naturel qu’une punition divine me soit infligée. De plus, le Seigneur Apollo, en ce qui concerne Troie où vit une femme comme moi — il a gardé sa protection sans aucun changement malgré tout cela..., » déclara Cassandre.
Cassandre avait joint les bras devant sa poitrine et parla pieusement de ce qu’il y avait dans son cœur.
Maintenant qu’elle l’avait dit, Ren s’était souvenu d’un fait. Le dieu du soleil Apollon, le dieu de la guerre Arès et la déesse de l’amour Aphrodite devraient soutenir la ville de Troie.
D’un autre côté, les dieux soutenant le côté du Grec s’il s’en souvenait correctement étaient —
« Sans la présence du brillant Seigneur Apollon, nous ne pourrons pas contester la force terrifiante de la Grèce. Parce qu’après tout est dit et fait, de ce côté, la fille bien-aimée du grand dieu Zeus, la déesse princesse aux yeux resplendissants est présente donc..., » déclara Cassandre.
« Des yeux resplendissants — quoi ? » demanda Ren.
« La princesse dont le beau visage contenait l’éclat d’une étoile. La déesse de la guerre Athéna, » Cassandre avait récité le nom de la déesse avec crainte et admiration.
Le nom d’Athéna était trop célèbre. Comme prévu, même Ren le connaissait.
***
« Oui, c’est exact. Comparé à cette femme à double visage qui prétendait être innocente, quelqu’un comme Achille n’est finalement qu’un menu fretin. »
Ce gars était l’homme le plus faible, même parmi les quatre rois célestes — .
C’était Stella, la « partenaire » de Ren, qui avait été affligé d’une telle humeur.
« Est-ce que tu m’écoutes ? Les forces de la Grèce qui attaquent Troie sont aussi nombreuses que les étoiles. Mais l’ennemi le plus rusé, brûlant d’esprit combatif et troublant est — sans aucun doute la déesse Athéna ! » déclara Stella.
Après s’être retirés de la présence de Cassandre, ils étaient allés dans le jardin du palais.
Il faisait déjà nuit. Quand Ren l’avait appelée sous la demi-lune, Stella était sortie du sol comme une écume. Là, elle avait mentionné le nom d’Athéna.
« Cette femme dont on parle est la favorite du Seigneur Zeus. Pendant la guerre, cette fois encore, elle avait agi comme une reine et fut le fer de lance des héros de la Grèce qui était le territoire d’origine du seigneur. Même si elle s’est comportée comme une déesse vierge au cœur pur, elle a fait que les hommes aient servi ses caprices et se soient emplis de suffisance. C’est vraiment risible, » déclara Stella.
La mini belle fille de 30 cm de haut avait ri avec mépris et sarcasme.
Ses paroles étaient vraiment pleines d’épines. Riona était admirative tandis que Ren était surpris.
« Comme prévu de la déesse Aphrodite qui est une femme qui fait tourner de tête éminente même dans le monde des déesses de tous les temps, de tous les pays et de la miss stoïque. Leur relation est mauvaise, c’est évident... Même si elles sont toutes les deux des filles de Zeus, » déclara Riona.
« Alors, c’est une querelle de sœurs ? » demanda Ren.
« ... Aah, nous sommes officiellement sœurs selon une certaine mode, n’est-ce pas ? » demanda Stella.
Stella parlait avec des mots qui contenaient un sens caché avant de rire d’une manière encore plus méprisante. C’était peut-être la première fois que Ren voyait sa partenaire exprimer son antagonisme jusqu’ici.
« Une déesse que Stella déteste autant. Je veux essayer de la rencontrer, » murmura Ren.
« Tu es aussi stupide que je le pensais, Ren. Tu l’as déjà rencontrée face à face, » déclara Stella.
« Eh ? » s’exclama Ren.
« Parlez du diable et elle apparaîtra... Comme c’est honteux. Pour une déesse sans modestie comme celle-ci que tous les peuples écoutaient..., » déclara Stella.
Stella fixa soudain froidement derrière Ren.
Ren s’était immédiatement retourné. Il y avait là un frêne avec une forme splendide. Sur sa cime — une chouette simple était perchée.
« Ça fait longtemps, princesse de l’île de Chypre. Tu n’as donc pas oublié mon nom, » déclara la chouette.
Il s’agissait de la mystérieuse chouette qu’il avait rencontrée il y a quelques jours à la Cité de Kobe.
Cette mystérieuse chouette était apparue devant Ren et les autres qui l’avaient remarquée à ce moment-là.
***
Partie 3
« Comment vas-tu ? Déesse protectrice d’Athènes, et la princesse salope qui remue la queue devant le Seigneur Zeus, » déclara Stella.
« Tu es comme d’habitude toujours une princesse ignorante, » la chouette avait parlé avec la voix d’une fille en réponse au sarcasme de Stella.
« Les bêtes servantes qui sont mes serviteurs — à moi, Athéna, sont les oiseaux de l’espèce des hiboux, et aussi les serpents. Et puis il y a aussi les bêtes de la forêt. Je crois que je ne suis pas particulièrement apparenté au chien, » déclara Athéna.
« Mon Dieu. Ainsi la dame qui est la déesse de la sagesse ne comprend même pas quand quelqu’un lui parle avec sarcasme ! » déclara Stella.
« ... Fuh. Alors, c’est tout. Pardonne-moi. Je ne pouvais pas imaginer que la princesse Aphrodite avec sa tête vide puisse faire un tel jeu de mots, » déclara Athéna.
C’était une guerre surnaturelle de mots faits par une fille de la taille d’une poupée et un hibou suspect.
Cependant, mis à part la solennité du vocabulaire qu’elles utilisaient, le contenu était une « bataille de femmes » un peu vulgaire. Il l’avait vu maintenant, ces deux-là avaient de la rivalité entre elles.
Et puis, la chouette était descendue silencieusement au sol — .
À l’instant d’après, il s’était transformé en fille. Elle devait avoir environ 13 ou 14 ans. Elle portait une robe de couleur vert foncé, mais le capuchon avait été abaissé. Ses cheveux argentés, plutôt courts, avaient l’éclat d’un clair de lune liquéfié, tandis que ses yeux lui rappelaient l’onyx noir de jais.
Il va sans dire qu’elle était belle. Mais ce qui avait surpris Ren par-dessus tout, c’était son regard.
Même si ses pupilles étaient noires comme le jais, elles lui semblaient briller d’une forte brillance. La finesse et la sublimité de son regard le faisaient penser ainsi.
« Voici donc Athéna..., » déclara Ren.
La déesse de la sagesse et de la guerre. Même un Japonais ignorant de la mythologie grecque la connaissait.
À ce moment-là, Ren l’avait remarqué. Athéna tenait un bâton épiscopal, mais sa pointe était ornée d’un symbole en argent, modelé d’après « un serpent aux crocs dénudés ».
Celle qui avait silencieusement fait un pas en avant vers Athéna — c’était Riona.
« Si vous n’avez pas oublié mon impolitesse de l’autre jour, alors... pardonnez cette salutation. C’est un honneur de vous revoir, déesse Athéna, » déclara Riona.
« Je n’ai pas oublié. Je ne pense pas non plus que ce soit impoli. Je me souviens de vous, habitante de la surface, » Athéna avait parlé chaleureusement à la lycéenne en blazer.
« À la fin, vous vous êtes hâtés vers votre mort. Vous avez sauté dans un monde qui atteindra bientôt sa fin, et vous tentez de vous mêler inutilement d’une lutte à laquelle seuls les dieux et les héros peuvent participer, » déclara Athéna.
« Parce que si Troie devient celle qui sort victorieuse, même cette fin peut être évitée, » répondit Riona.
Comme prévu de la réincarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu qui était « plus proche de Dieu que de l’homme ».
Elle parlait effrontément avec une grande déesse comme partenaire de conversation. Athéna avait formé un sourire sur son beau visage immature.
« Fufufufufufu. Pensez-vous avoir influencé quelque chose après avoir enterré Achille ? Mais, cet homme, c’était après tout un humain qui a assumé le destin pour être vaincu à mi-chemin. Simplement en vainquant cette personne —, » déclara Athéna.
« Tu crois que le tableau d’ensemble ne changera pas ? Je n’aurais jamais pensé qu’Athéna aux yeux brillants entre toutes les autres personnes soit aussi naïve. »
Stella avait fait preuve de provocation.
« Penses-tu que tu devrais dire de tels mots après avoir été relégué dans l’oubli ─ Rokuhara Ren, viens ici. »
« Hein ? Tu me le lâches là, Stella ? » demanda Ren.
Ren qui était dans la position et l’humeur du spectateur avait faibli.
Tout d’abord, un homme qui s’immiscerait dans le combat des femmes n’apporterait pas un bon résultat, même s’il s’efforçait secrètement de ne faire qu’un avec l’air autant que possible — .
« Hou »
C’était comme le tonnerre dans le ciel bleu. Athéna fixait Ren.
Du point de vue d’un Japonais, son apparence n’était pas très différente de celle d’une collégienne. Mais, il n’y avait pas moyen qu’il y ait eu une fille dans son adolescence précoce avec un regard aussi aiguisé. Ren redressa le dos et salua.
« Merci pour l’autre jour. Je suis Rokuhara Ren, » déclara-t-il.
Il n’avait pas l’intention d’aggraver la situation. Il avait souri joyeusement. En revanche, Athéna se comportait avec l’arrogance d’une reine.
« Fumu. Je vous ai déjà vu avant. À cette époque —, j’ai senti la même présence que celle de la princesse que j’ai connue venant de vous et j’ai trouvé cela étrange, » déclara Athéna.
« Hahahahahaha. C’est pour ça que tu as fermé les yeux sur moi à Kobe, » déclara Ren.
Ren riait avec légèreté sans rien cacher. Cependant, Athéna fixa — Rokuhara Ren d’un regard perçant et ignora son visage souriant.
« Vous êtes un imbécile, mais ce n’est pas tout... C’est ce que je ressens à ce moment-là et aussi cette fois-ci. Et bien sûr, vous abritez la princesse Aphrodite. Vous êtes un homme très intéressant, » déclara Athéna.
Les yeux d’Athéna brillaient — comme si elle voyait à travers lui jusqu’à la zone la plus profonde de son être.
Peut-être que son instinct animaliste pour détecter le danger fonctionnait, parce qu’une sueur humide suintait de son front. Pour l’instant, il ne devrait pas se disputer avec elle. Oui, il ne devrait pas tout de suite, pas encore.
Il avait dû faire des efforts pour maintenir sa personnalité inhérente et facile à vivre.
Et alors, Athéna avait soudainement laissé échapper un sourire implicitant.
« Kukukukuku. Cette personne est donc le nouveau partenaire — adultère de la princesse Aphrodite, » déclara Athéna.
« Quoi !? Abstiens-toi de tout malentendu stupide ! Sache que cet homme est pour ainsi dire un cheval de trait, une existence qui n’est rien de plus qu’un palanquin pour me porter ! » Stella s’était opposée en pleine panique. Athéna l’avait ignorée avec désinvolture.
« Restons-en à cela, » déclara Athéna.
« Uuuuuuu-. Toi, ne me dis pas que tu as l’intention de répandre une rumeur à ce sujet dans l’Olympe !? » s’écria Stella.
« Comme c’est stupide. Penses-tu qu’Athéna fasse une telle chose ? Bien sûr, lorsqu’on m’interroge sur la relation entre vous deux, j’en parlerai de mon point de vue de façon très détaillée..., » déclara Athéna.
« Franchement ! Tu n’as pas besoin d’en parler, cette femme à tête dure, sans cervelle, à deux visages ! » s’écria Stella.
« ? Veux-tu dire que moi, la déesse de la sagesse, je ne sais rien de l’activité de l’amour entre l’homme et la femme ? Je vais vite demander d’arrêter avec cette fausse accusation. J’ai également une connaissance approfondie de ces questions, » déclara Athéna.
« Bon sang —, ça suffit. Maintenant qu’on en est arrivé là, réglons ça sur le champ de bataille ! » déclara Stella.
Stella déclara avec un ressentiment qu’on arrivait facilement à comprendre de son expression.
« J’apporterai absolument la victoire à Troie que je favorise et je battrai à mort la force de la Grèce que tu soutiens ! Prépare-toi ! » déclara Stella.
« Compris. Alors, retrouvons-nous sur le champ de bataille, » Athéna avait également répondu par un rire méprisant. « Je vais aussi faire ma proclamation ici. Je détruirai l’armée de Troie sans faute et apporterai la destruction à ce Sanctuaire. En plus, je garantirai également que la destruction — atteindra aussi la Terre sans faute. Ô personnes de la surface, les jours où votre lieu de naissance touche à sa fin sont également proches. Vous feriez mieux de vous y résoudre. »
« ... Attends un peu, » déclara Ren.
Pour la première fois ici, Ren avait regardé Athéna d’un air provocateur. « Si tu parles de “destruction” aussi facilement que ça, alors ça me donnera aussi envie de soutenir Stella. J’espère que tu ne l’oublieras pas. »
« Bien reçu, ô homme au corps mortel. Alors, c’est un adieu, » déclara Athéna.
Athéna se transforma une fois de plus en hibou et s’envola.
Elle était partie vers la limite de l’obscurité de cette nuit. Les ennuis n’étaient toujours pas terminés. Après le héros Achille, la déesse qui dirigeait ces héros attendait dans leur dos en tant qu’ennemie.
***
Partie 4
Une nuit s’était écoulée après la confrontation avec Athéna — .
Ren quitta le palais tôt le matin et se dirigea vers la ville de Troie.
Alors qu’il visitait une place où se rassemblaient de nombreux exposants, elle était bondée de monde.
« Il y a beaucoup de monde dès le matin. C’est vraiment vivant, » déclara Ren.
« La vie ici commence après tout au lever du soleil. Les gens d’ici se sont réveillés bien plus tôt que nous, » déclara Riona.
Sa compagne Riona avait commenté et Ren acquiesça de la tête.
« Ah, c’est certain. Le palais était également très fréquenté dès les premières heures du matin. Cuisiner, nettoyer, laver... Ils travaillent aussi dur pour moudre le blé en farine le matin, » déclara Ren.
Les femmes esclaves s’efforçaient de moudre le blé en farine à l’aide de mortier de pierre dans un coin du palais chaque matin.
Parce que si elles ne faisaient pas de farine de blé comme ça, elles ne seraient pas en mesure de préparer l’ingrédient de base du pain qui était l’aliment de base ici.
En passant, elles pouvaient aussi faire du porridge d’avoine en faisant bouillir la farine. Cependant, son goût n’était pas quelque chose que les personnes modernes voudraient manger de façon proactive. Il semblait que les gens riches de ce monde préféraient aussi la nourriture centrée sur le pain pour la même raison.
Et là, une odeur agréable s’était répandue dans l’air.
Du porc était grillé dans un certain étal au marché en plein air.
« Mon estomac est aussi vide en ce moment, achetons à manger, » déclara Ren.
« Je suis d’accord. Là-bas, ils vendent aussi du poulet grillé sur brochette, » répliqua Riona.
« Riona, quand il y a le choix entre la chèvre, le porc, la vache et l’oiseau, n’es-tu pas en train de choisir du poulet ? » demanda Ren.
« C’est tout simplement ma viande préférée. Pour l’instant, je ne suis pas transformée, donc ça ne compte pas comme du cannibalisme, » déclara Riona.
« Je m’interroge vraiment à ce sujet, » répliqua Ren.
Il y avait beaucoup de choix pour acheter de la nourriture.
Viande, ail et oignon en brochette et grillés ensemble. Un magasin avec des cochons rôtis entiers où seule la partie qu’ils mangeraient serait coupée pour eux. Calmars, sardines ou poissons blancs grillés avec du sel. Vendeurs de fruits qui vendaient de la pastèque, des fraises, du raisin, des figues, etc. Du pain fraîchement cuit. Pâte de blé bouillie dans une soupe, et ainsi de suite — .
Ils avaient également reçu des fonds de guerre. Ils avaient reçu de l’argent en récompense de leurs exploits au combat.
Dans ce monde — le Sanctuaire de Troie, le grain d’argent était utilisé comme « monnaie ». Il semblait que même sans papier-monnaie ni pièce de monnaie, l’économie monétaire pouvait exister.
Ren avait acheté de l’agneau grillé roulé aux herbes, et de la sardine grillée avec du sel qui avait été mis entre du pain plat.
Riona avait acheté des brochettes de viande d’oiseau sauvage avec une sauce sucrée et épicée.
Ils achetèrent chacun leur propre repas léger et les mangèrent en chemin jusqu’à ce qu’ils arrivent à la porte de la ville forteresse de Troie. La porte était fermée hermétiquement au milieu de la bataille. Et aujourd’hui aussi, c’était le cas.
Cependant, ils avaient montré une passe à la garde de la porte. Ils avaient aussi reçu ceci du palais.
Ainsi, les deux Japonais étaient finalement sortis de la ville.
Ils marchèrent un moment et arrivèrent sur une colline —, au bord de l’eau, où ils pouvaient regarder vers la mer.
« Alors, comme promis, laissez-moi vous montrer la carte, » déclara Riona.
Riona se tenait sur la falaise qui offrait une vue sur la mer et pointait rapidement son index vers le ciel.
Puis, près de dix hérons blancs descendirent l’un après l’autre du ciel. Dès qu’ils s’étaient approchés du bout de son doigt, les hérons blancs s’étaient transformés en origami de grue en un clin d’œil.
Il s’agissait des shikigamis que Riona avait relâchés juste après leur arrivée au Sanctuaire de Troie.
Elle leur avait donné l’ordre d’explorer la géographie et la situation environnante. Ils avaient finalement fini leur devoir et s’étaient rassemblés à Troie où leur maîtresse séjournait.
« Si ce que le shikigami a vu est projeté avec des photographies spirituelles comme celle-ci —, » déclara Riona.
Depuis le carnet qu’elle avait ramené de la Terre, Riona en déchira une page et caressa légèrement le sol. Là, une carte topographique s’était mise à flotter !
C’était la vue aérienne de la ville de Troie. La carte topographique des environs. Cela avait augmenté petit à petit.
Ce à quoi Ren s’était particulièrement intéressé, c’est — .
« La forme de cette mer et de ces terres, je l’ai déjà vue, » s’exclama Ren.
C’était une image comme si l’on voyait la Terre depuis les hauteurs du ciel. C’était comme une image satellite.
Ren avait pris ce papier et regarda fixement.
« Cela ressemble à la “Mer Méditerranée et Mer Égée” sur notre Terre..., » déclara Ren.
« Comme je l’ai déjà dit. C’est basé sur le fait que le poème épique de la guerre de Troie qui a été modelé d’après des faits historiques. Le monde du mythe est en réalité aussi similaire avec la Terre —, » déclara Riona.
Riona avait soudain pointé du doigt la partie côtière de la mer Égée (semblable).
« La ville de Troie est située ici, » déclara Riona.
« C’est tout près du détroit des Dardanelles ! » déclara Ren.
Le point qu’elle lui avait fait remarquer lui rappelait un coin du territoire turc qui faisait face à la mer Égée.
S’il regardait un peu vers l’est, il y avait aussi un « gouffre » qui ressemblait beaucoup au détroit du Bosphore. C’était un endroit qui était considéré comme la frontière de l’Europe et de l’Asie Mineure.
« Voilà la raison ! Il y a beaucoup de variété de races à Troie à cause de ça, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Ren était parvenu à une compréhension. Le marché tout à l’heure était aussi comme ça.
Des personnes aux cheveux noirs et aux yeux noirs qui ressemblaient à des Latino-Américains. Des personnes à la peau claire avec des cheveux et des yeux aux couleurs vives. Des personnes au visage profondément ciselé et à la barbe épaisse. Des personnes à la peau noire. Des personnes à la peau brune. Etc.
Il y avait aussi trois ou quatre langues différentes qu’ils utilisaient. C’était une ville qui donnait une impression extrêmement multinationale.
« C’est un monde de mythologie grecque, mais cet endroit est “en dehors” de ça ! » déclara Ren.
« Ou plutôt, le nom de lieu qui est sorti dans la mythologie grecque, comme la péninsule du Péloponnèse — il y a beaucoup d’endroits qui sont en dehors du territoire de la Grèce moderne, » déclara Riona.
« Ah, vraiment ? » demanda Ren.
« Par exemple, le Caucase sur la côte de la mer Noire. Thrace de l’Europe de l’Est. Le pays du roi Midas qui a changé tout ce qu’il a touché en or était à l’intérieur de la Turquie. L’île de Chypre qui est la terre de naissance de la déesse Aphrodite est également dans la mer Égée qui est près de la Turquie et la Syrie..., » Riona avait fait allusion avec aisance au nom de divers lieux.
« C’est pourquoi Stella... la déesse Aphrodite est une alliée de Troie. Elle est à l’origine une déesse mère-terre qui était vénérée dans le pays d’Orient. Elle a été “importée” dans la mythologie grecque et relocalisée en tant que déesse de la beauté et de l’amour. On peut dire qu’il est naturel que la déesse née à l’est de la Grèce soutienne ses “frères”, » déclara Riona.
En y repensant, le Japon était aussi un pays qui importait diverses religions et dieux à partir du bouddhisme.
La « relocalisation » pour les adapter au climat du Japon avait également été faite de manière proactive. La même chose s’était sûrement produite dans la Grèce antique. Riona parla encore plus.
« D’ailleurs, Apollon est aussi un “dieu extérieur” qui provient de l’extérieur de la sphère d’influence de la Grèce. Le dieu de guerre Arès était aussi un dieu vénéré par la Thrace et la tribu équestre Scythia. À l’origine, ils étaient aussi des dieux qui appartenaient à l’Orient, donc ils sont alliés avec Troie au lieu des forces grecques, » déclara Riona.
C’était la réponse en profondeur quant à l’énigme mythologique. Il y avait une bonne raison pour laquelle le dieu Soleil Apollon avait transformé l’armée grecque et Athéna en ennemies.
« Aphrodite est considérée comme une fille du dieu principal Zeus, mais à la fin elle n’est qu’une “fille adoptive”. C’est aussi une grande différence avec Athéna qui serait née de Zeus, » déclara Riona.
« C’est donc le sens de ce que Stella a dit hier, » déclara Ren.
Ren avait digéré les différentes circonstances et était parvenu à une compréhension.
***
Partie 5
Et maintenant, la cause de la guerre de Troie était la fugue d’un bel homme et d’une belle femme.
Mais, il y a eu un antépisode qui l’avait précédée.
Lorsque le prince Paris, qui était lié à la fugue, était jeune, il avait été approché par la déesse de guerre Athéna, l’épouse de Zeus, Héra, puis Aphrodite avec qui ils étaient tous familiers.
— « Qui est la plus belle déesse d’entre nous trois ? » Elles lui avaient demandé ça.
Il semblerait que les trois femmes avaient offert une « récompense » pour le Prince Paris. « Si vous me choisissez, alors un avantage spécial vous attend », disaient-elles.
Athéna avait dit : « Je ferai de vous le vainqueur de chaque guerre. »
Héra avait dit : « Je ferai de vous le roi du monde. »
Et puis Aphrodite avait dit : « Je ferai de la plus belle femme du monde votre épouse ! »
... En toute honnêteté, il s’agissait d’une question difficile qui laisserait de futurs problèmes, peu importe qui il choisissait. De plus, ce serait un choix tout à fait frauduleux au moment où elles lui offriraient une récompense pour son choix. Cependant, le prince Paris n’était pas une personne ordinaire, comme on pouvait le voir à la façon dont il choisissait facilement qui était la plus belle déesse du monde des Dieux sans esquiver la question sans engagement.
« Hmmmm... alors, c’est la Déesse Aphrodite ! » déclara Paris.
Quelques années plus tard, par hasard, le Prince Paris rencontra Hélène qui était une femme mariée. Avec la protection divine de la déesse sur lui, la flamme de l’amour s’enflamma instantanément. Ils s’étaient pris la main et avaient fini par s’enfuir...
Eh bien, mis à part l’impertinence de sa personnalité.
C’était un épisode où « une certaine personnalité » du Prince Paris pouvait être bien comprise. En d’autres termes, il était propriétaire d’un cerveau d’amoureux confus qui n’avait aucun intérêt pour l’autorité, la force ou l’accomplissement — .
Et alors, quand Ren était retourné au palais de Troie avec Riona, une rencontre avec l’homme mondain à la personnalité un peu troublante les attendait.
« Bonjour Sire Ren. Je vous cherchais justement, » déclara Paris.
Le prince Pair les avait appelés dans le jardin du palais avec un sourire enjoué.
La blancheur de ses dents était éblouissante. Elles avaient même l’air étincelantes. De plus, les esclaves qui le suivaient tenaient derrière lui « un bouclier, une armure et un casque ».
« Il a été décidé qu’à propos d’Achille — l’armure et le casque de ce type — seront distribués aux généraux de Troie. En tant que personne qui a effectué la plus grande réalisation, vous pouvez choisir tout ce que vous voulez parmi eux, » déclara Paris.
Bouclier, casque, cuirasse, gantelets et cretons gauche et droit, etc.
Chacun d’entre eux était familier. Il s’agissait de l’équipement du héros Achille qui était mort sur le navire.
Ils auraient dû s’enfoncer dans la mer, mais il semblerait qu’ils avaient été récupérés. On disait qu’il s’agissait d’excellents objets créés par la main de Dieu, donc le sentiment de vouloir les réutiliser était compréhensible.
Cependant, Ren avait demandé au beau prince Paris. « Prince, c’est vous qui avez vaincu Achille, donc vous devriez être le premier à choisir. »
Le prince devait avoir voulu dire à Ren de prendre une partie qu’il aimait que ce soit le casque, le gantelet, ou quoi que ce soit d’autre.
Cependant, l’ensemble de l’armure était encore complet sans qu’il manque aucune partie. Il était évident que Prince Paris n’avait rien choisi. Le prince lui-même parlait calmement.
« Je n’en ai pas besoin, » déclara Paris. « Ce genre de chose ne m’intéresse pas du tout, bien que ce serait une histoire différente si c’est un vêtement ou un chapeau plus élégant, ou un tissu de soie. »
Aujourd’hui, le Prince Paris portait une combinaison d’un tricorne de couleur rouge vif et d’un manteau écarlate avec un collier doré autour du cou. Ses cheveux étaient aussi peignés joliment.
Sa tenue était très voyante. Il devait être très attentif à son apparence personnelle.
« Eh bien, j’ai déjà obtenu le “trésor” qui est de toute façon la plus belle femme du monde, » déclara Paris.
« Hahahaha, je vois, » répliqua Ren.
Parce que c’était le cas, Ren avait arrêté de s’en occuper et avait dit. « Alors, celui-ci. »
« Le bouclier, hein ! D’accord. Si Sire Ren qui est béni par les dieux a aussi obtenu le bouclier, alors vous n’aurez plus rien à craindre. Je compte aussi sur vous pour la prochaine bataille ! » déclara Paris.
Le prince Paris avait ri de joie et s’en alla.
« Adieu à vous, trop belle miss sorcière ! » déclara Paris.
De son côté, il jeta à Riona un regard flirteur alors qu’il était un homme marié. Comme on s’y attendait de la part d’un célèbre play-boy. D’un autre côté, Riona avait ignoré le regard du prince et avait commenté.
« Comme prévu, ce bouclier a vraiment eu un certain effet, » déclara Riona.
« Ouaip. Sa puissance défensive était absurde, » déclara Ren.
Il parlait du bouclier rond qu’il venait de recevoir de l’esclave qui suivait le prince.
Ren l’avait regardé dans l’entrée. La base était en bois, mais cinq planches de bronze y étaient fixées. C’était vraiment lourd, et c’était le bouclier glorieux qui avait protégé le héros Achille.
C’était un précieux équipement sacré. Face à cela, Ren — l’avait présenté à Riona.
« Riona. Je veux que tu portes ce truc, » déclara Ren.
« Moi !? » demanda Riona.
« J’ai encore une flèche d’Apollon. Quand j’aurai besoin du bouclier, je te l’emprunterai. De plus, ce que je peux faire dépend après tout de l’“ami” que j’appelle à ce moment-là, » déclara Ren.
Rokuhara Ren n’était pas du tout un personnage qui s’engageait dans un combat rapproché à l’épée et au bouclier.
Il devrait agir comme un « corps de réserve » qui errait en s’appuyant sur Stella et le Cercle d’Amitiés. De cette façon, il serait en mesure de faire quelque chose qui dépassait complètement les attentes de ses ennemis et de ses alliés, enfin, peut-être.
« Quand viendra le moment où le bouclier pourrait être utile, si c’est moi, je pourrais m’enfuir dans cette situation, » déclara Ren.
« Si seulement vous ne disiez pas cela, alors j’aurais une meilleure opinion de vous, Rokuhara-san, en tant que “personne qui peut faire un jugement rationnel sans se faire prendre par le montant de l’objet sous ses yeux” comme tout à l’heure, » déclara Riona.
« Hahahaha. C’est regrettable, » déclara Ren.
« Mais, c’est certainement une suggestion appréciée. Je m’y accrocherai sans réserve, » déclara Riona.
La main de Riona avait soudain tenu un talisman.
Dès qu’il avait été fixé sur le bouclier, le bouclier d’Achille avait disparu avec une bouffée d’air. C’était une magie qui permettait de ranger un objet de façon compacte à l’aide d’un talisman. Ren admirait cette commodité.
« Au fait. Les résidents de ce monde sont passionnés par le recyclage, n’est-ce pas ? C’est aussi comme ça tout à l’heure, et Achille lui-même a aussi dépouillé Hector de son armure après l’avoir vaincu, » déclara Ren.
« Prendre possession de l’armure du brave guerrier mort est une coutume de la mythologie grecque, » Riona avait parlé sur un ton solennel. « Comme ça, ils prennent la force du héros mort pour en faire leur propre force. C’est aussi une sorte d’étiquette religieuse. C’est peut-être semblable à une cérémonie de cannibalisme. En mangeant une partie de l’humain mort, le pouvoir de cet humain devient le leur... »
« Je vois. Prendre l’armure, c’est voler la force de l’adversaire pour soi-même ! » déclara Ren.
***
Ce soir-là, sa partenaire avait commencé à parler de sa propre initiative. « Ren. J’ai besoin de te parler. »
« Qu’est-ce qu’il y a, Stella ? » demanda Ren.
Ils étaient dans le couloir du palais devant la chambre de Ren. La chambre de Riona était à côté de la sienne. Ils allaient se séparer. Il échangea un coup d’œil avec sa compagne et ils entrèrent tous les deux dans la chambre de Ren — .
« En fait, il y a ici le fils de mon “ami proche”, » déclara Stella.
Une belle fille d’une taille qui pourrait être confondue avec une poupée, Stella, était sortie du sol.
« Il — Énée est un membre de la royauté de Troie et un général, alors j’ai parlé avec cet enfant. Il a dit qu’ils lanceront bientôt une grande offensive contre l’armée grecque. L’autre camp vient de perdre son plus fort guerrier Achille, donc ça va sûrement bien se passer, » déclara Stella.
« Maintenant que tu en parles, c’est peut-être le bon moment, » déclara Ren.
« S’il vous plaît, attendez Stella. En parlant du héros Énée, c’est un enfant illégitime que la déesse Aphrodite a mis au monde avec son partenaire adultère, » déclara Riona.
« Vous ne pouvez quand même pas sérieusement croire cette étrange rumeur, la fille oiseau ? » demanda Stella.
Stella avait esquivé le commentaire de Riona et avait immédiatement plongé dans le sol. Ren s’était accroupi et essaya de toucher le sol. Il n’avait pas senti la présence de sa partenaire.
« On dirait qu’elle est déjà partie, » déclara Ren.
« Elle peut donc aussi se séparer de vous, Rokuhara-san, et agir indépendamment..., » déclara Riona.
« C’est plus sûr d’être près de moi, alors j’aimerais qu’elle ne fasse pas trop souvent de telles choses, » déclara Ren.
« Au fait, à propos du Cercle des Amitiés. Se pourrait-il qu’il — ne puisse pas être utilisé trop souvent ? » Riona avait soudain fait une telle remarque.
« Si sa capacité était utilisable d’une manière, abuse, alors le fait d’invoquer tous les dieux qui peuvent être invoqués et de leur demander des objets utiles en guise d’hommage en permanence... serait la manière intelligente de le faire, et vous pourriez également être en mesure de stocker des objets, » déclara Riona.
« Riona, tu es vraiment futée. En fait, c’est vrai, » déclara Ren.
Ren n’avait pas l’intention de le cacher. Il l’avait facilement reconnu.
« En invoquant un dieu venant de loin, le mana de Stella s’épuisera complètement. Il faudra aussi beaucoup de temps pour s’en remettre. Si possible, elle veut l’utiliser que lorsqu’elle a une rencontre coïncidente avec un dieu avec lequel elle a une connexion ou avec un dieu qui semble pouvoir devenir tout de suite son ami, » déclara Ren.
Et aussi — à cette époque, Ren se désintéressait de la sortie de sa partenaire.
Il pensait que même si elle était la déesse Aphrodite, si elle montrait son visage de nulle part avec ce genre d’apparence, elle ne pourrait exercer aucune influence considérable. Cependant, cette pensée avait été facilement trahie.
***
Partie 6
« C’est devenu quelque chose d’incroyable, » déclara Ren.
« Il semblerait que les navires et les soldats sont rassemblés non seulement de cette ville, mais aussi des villages et des villes environnantes qui sont sous la domination de Troie, ainsi que des pays voisins alliés. C’est devenu inopinément une grande flotte..., » déclara Riona.
Ren et Riona regardaient la mer depuis le balcon du palais de Troie.
Une flotte de plusieurs centaines de navires s’amassait en pleine mer près de Troie et s’y ancrait. Il y avait aussi un grand nombre de soldats et de généraux venus de l’extérieur.
Les rues et le palais de Troie étaient devenus animés en raison de ces soldats venus en renfort.
« Dire qu’il en est ainsi deux, trois jours après que Stella ait incité le fils de son “ami proche”..., » déclara Ren.
« Peut-être que le moral des hommes de Troie a augmenté plus vite que prévu. En y repensant, l’“intrigue du mythe” est en train de changer légèrement depuis la mort d’Achille, » répliqua Riona.
Riona avait parlé à côté d’un Ren impressionné.
« Dans l’histoire originale, Achille est mort au combat sur terre et son cadavre devrait être repris par les Grecs. Et pour pleurer la mort du héros, un grand enterrement et un tournoi d’arts martiaux ont été faits, » déclara Riona.
« Est-ce pour animer toute l’armée grecque comme je le pensais ? » demanda Ren.
« Oui. De plus, la récompense du tournoi est l’armure d’Achille. Les équipements ont été distribués aux généraux de Troie avant cela, mais, à l’origine, ce sont les héros de la Grèce qui devraient réutiliser ces équipements, » déclara Riona.
« Et cet avantage s’est retrouvé complètement à nos côtés..., » déclara Ren.
De façon inattendue, le flux de la guerre n’aurait-elle pas penché vers Troie à ce rythme ? Ren nourrissait de telles attentes. Un esclave troyen inconnu s’était approché de lui pendant ce temps.
« Hein ? Le roi veut nous rencontrer ? » demanda Ren.
***
Le nom du roi de Troie était Priam, et sa femme Hécuba.
Cependant, Ren les avait simplement mémorisés comme le roi et la reine. Il n’aurait de toute façon aucune chance d’appeler par leur prénom des personnes distinguées dont le statut était aussi élevé que le leur, alors c’était suffisant comme ça.
Le roi de Troie était assis sur le trône dans la salle d’audience.
Et puis il avait parlé solennellement. « Héros de l’étranger Sire Ren, et la sorcière Lady Riona. Nous ne vous avons pas encore remerciés tous les deux d’avoir sauvé nos enfants l’autre jour. »
Il avait dû avoir le cœur brisé après avoir perdu le prince Hector qui était aussi son héritier.
Il était évident d’un simple coup d’œil que le roi de Troie avait l’air vraiment hagard. Cependant, l’éclat dans ses yeux était assez net. Il était rempli de la dignité d’un roi.
« J’espère que vous resterez tous les deux dans notre palais à partir de maintenant. La précieuse flèche d’or du dieu Apollon en possession du Seigneur Ren, je souhaite de tout mon cœur qu’un jour elle soit aussi dévoilée devant ce vieil homme décrépit, » déclara le roi.
Le roi de Troie fit l’éloge de Ren avant de s’attaquer à l’affaire.
« Au fait, il y a une question dont je souhaite sincèrement discuter avec vous deux, » déclara le roi.
« Roi de Troie. Puis-je vous demander de nous permettre de participer également à la prochaine campagne ? »
Ren était allé droit au but. Il avait déjà consulté Riona et avait pris la décision.
Un sourire ravi fit surface sur le visage fatigué du roi.
« Je suis reconnaissant que le Seigneur Ren demande ça. Bien sûr, nous avons pleinement l’intention de préparer un traitement et une récompense appropriés pour la noble volonté dont vous avez fait preuve tous les deux..., » déclara le roi.
« Votre Majesté. J’ai des informations que j’aimerais que vous entendiez, » Riona avait parlé cette fois-ci. « Actuellement, l’armée grecque se trouve sur une grande île adjacente dans la mer. Mes shikigamis — familiers ont localisé l’endroit et ils sont revenus. Permettez-moi de vous donner le détail de l’emplacement et de la distance. »
« Oh ! » s’exclama le roi.
Il s’agissait d’une information importante que les officiers militaires de Troie recherchaient énormément — .
Le roi de Troie s’était penché en avant de son trône en entendant que nous leur donnions les informations.
***
Le lendemain, une flotte de quelques centaines de navires était partie de Troie avec le lever du soleil.
L’un des plus grands voiliers — parmi eux — était le « bateau » de Ren et Riona.
« Je n’aurais jamais imaginé que je deviendrais “capitaine de navire” dans le monde des mythes. Ah, attends. On me confie aussi tous ces soldats sous mon commandement, je suis donc un “général” maintenant... ? » demanda Ren.
« C’est un vaisseau de guerre, donc vous appeler “amiral” pourrait être mieux, » déclara Riona.
C’était un navire d’environ 20 mètres de long au total. C’était un navire extraordinairement grand pour un navire de l’antiquité.
Les équipages avaient servi à la fois comme marins et comme soldats de la marine, mais pas seulement. Ils deviendront de l’infanterie en arrivant sur terre et combattrons comme les mains et les pieds de Ren et de Riona.
De plus, les officiers et les soldats à bord de ce navire ainsi que huit autres navires avaient également été ajoutés sous son commandement.
C’était un commandant militaire qui dirigeait un total de 2 300 soldats troyens — .
Rokuhara Ren avait modifié cela radicalement en un clin d’œil (bien sûr, Riona était aussi incluse).
Quelques heures après le départ. Poussée par le vent de l’est, la flotte de Troie avait navigué à travers la mer.
Le temps était clair. Tout se passait littéralement en douceur. C’était à ce moment-là.
« Seigneur Ren. J’ai un rapport. »
« ... Il y a un passager clandestin ? Dans notre vaisseau ? » demanda Ren.
Un subordonné était venu faire un rapport. Ren avait incliné la tête.
Il était difficile de penser qu’un marin qui était aussi un soldat de la marine serait une personne douce. En fait, la personne avait l’air rude. Si quelqu’un comme lui trouvait un passager clandestin, il ne serait pas étrange qu’il le jette à la mer sans poser de question.
Cependant, quelqu’un comme lui était venu se présenter à Ren avec un regard excessivement contradictoire.
« Mon Dieu, Monsieur Ren et Lady Riona ! »
La personne qui avait été amenée dans la cabine était, de façon inattendue, quelqu’un qu’ils connaissaient bien.
La princesse Cassandre. De plus, elle portait un manteau à capuchon qui servait de cape de voyage. Elle avait l’air préparée pour un voyage. C’était la passagère clandestine susmentionnée.
« Se pourrait-il que tu te sois enfuie de chez toi ? » demanda Ren.
« En se cachant dans un vaisseau de guerre ? Je pense qu’elle prépare quelque chose de plus imprudent, » déclara Riona.
Seuls eux trois étaient restés à l’intérieur de la cabine. Ren et Riona se chuchotaient à l’oreille.
D’un autre côté, la princesse Cassandre semblait résignée. Ses épaules étaient baissées et elle avait dit ceci.
« En fait... J’ai pu voir une autre vision. Beaucoup de soldats tomberont et s’enfonceront dans la mer en regrettant —, » commença Cassandre.
Il y avait quelque chose d’obscur qui allait et venait dans la poitrine de Ren.
C’était un sentiment qui l’avait poussé à décider que la prévoyance de Cassandre mentionnait tranquillement comme étant une conversation suspecte. Riona à côté de lui fronçait aussi les sourcils. Cependant...
Avant que son compagnon japonais ne puisse dire quelque chose, Ren ferma rapidement les deux yeux.
C’était pour se vider le cœur et l’esprit. Pour l’instant, il n’avait pas tenu compte de l’émotion qui s’emparait de lui. Quand il ouvrit les yeux, Ren tourna son sourire habituel vers la prophétie tragique.
« Cassandre, comment ça se fait que tu quittes ton chez-toi ? » demanda Ren.
« E-Eh bien. Si personne ne peut croire mes paroles, alors j’arrêterai de me forcer à dire ma prédiction à quelqu’un d’autre... En échange, je pense faire de mon mieux —, je veux faire quelque chose pour empêcher ma vision de devenir réalité quoiqu’il arrive, » déclara Cassandre.
La belle princesse baissa les yeux en prononçant des paroles pleines de détermination.
« Je n’ai pas pu protéger la vie de mon grand frère Hector, mais cette fois... ! » déclara Cassandre.
« Donc c’est quelque chose comme ça, » déclara Ren.
Riona marmonna soudain avec un air de compréhension. « Je me sentais déconcerté tout ce temps. À l’époque, pourquoi la princesse Cassandre s’est-elle échappée du rempart ? Vous aviez prévu de protéger votre frère aîné, n’est-ce pas ? »
« Oui. Mais ça ne s’est pas bien passé, alors j’ai pensé à au moins me venger —, » déclara Cassandre.
Les actions de Cassandre à l’époque étaient soutenues avec une telle détermination.
Ren était également parvenu à un accord et s’était senti ému. Il savait qu’elle était une fille courageuse, mais en pensant qu’elle avait un cœur aussi fort — il ne s’en était pas rendu compte du tout.
Si elle ne pouvait pas avoir quelqu’un qui avait confiance en sa vision, elle empêcherait la vision de devenir réalité par sa propre action.
Même si elle avait l’air frêle et faible, c’était une femme avec un cœur étonnamment ferme en elle.
« Mais, comme vous le savez tous les deux, je suis quelqu’un qui manque à la fois de sagesse et de force. Cette fois, il se peut que ça ne se passe pas très bien..., » déclara Cassandre.
« C’est bon. Riona et moi vous aiderons aussi autant que possible. Tu peux te cacher dans notre vaisseau, » Ren avait immédiatement rassuré la princesse qui semblait déprimée.
« Après tout, si ta famille ou le gros bonnet t’avait trouvé ici, tu serais renvoyé à terre, » continua Ren.
« E-Est-ce bon, Monsieur Ren !? » demanda Cassandre.
« Laisse-moi m’en occuper. Ta capacité de prévoyance sera sûrement utile. En plus — en me mettant de côté, Riona est intelligente et sa magie est aussi parfaite. Elle fera quelque chose quand on aura des ennuis, » déclara Ren.
« Alors, vous me lâchez tout..., » déclara Riona.
« C’est très bien. De toute façon, je suis ton “Goshujin-sama” d’une certaine façon, » répliqua Ren.
« Bien sûr, j’ai déjà embarqué dans ce vaisseau sans retour en arrière, et notre objectif a été écrasé l’un contre l’autre, donc ça ne me dérange pas du tout, mais... Rokuhara-san, vous êtes vraiment facile à vous enthousiasmer, » déclara Riona.
« T-Tous les deux, merci beaucoup ! » déclara Cassandre.
La princesse Cassandre avait été émue aux larmes.
Ren avait légèrement souri et il enveloppa de ses deux mains la délicate main droite de la prophétesse maudite.
« Je profite de l’occasion pour dire un peu plus de mots qu’“enthousiasmer”. Tu vois, Cassandre. Ce serait génial si tes bonnes actions étaient récompensées... Je prie pour ça du fond du cœur, » déclara Ren.
Il y avait le mot karma.
C’était un concept qui s’appliquait non seulement à un acte mauvais, mais aussi à un bon acte.
Depuis leur arrivée au Sanctuaire de Troie, ils n’avaient vu que le « mal » jusqu’à présent. C’est pourquoi le « bien » que la fille courageuse leur montrait en ce moment était vraiment beau.
Puissent les paroles qui étaient chantées après cela deviennent une réalité sans failles. Ren avait parlé avec une telle volonté.
« Une personne qui agit pour sauver beaucoup de vies n’obtiendra pas toujours les bons résultats qui lui conviennent. Mais au moins, je ferai en sorte que ce sentiment soit récompensé, » déclara Ren.
« Merci beaucoup ! » déclara Cassandre.
« ... Qu’est-ce qui ne va pas chez vous, Rokuhara-san ? Vous utilisez si soudainement des mots qui ne vous ressemblent pas, » déclara Riona.
Riona le dévisageait avec un visage inhabituel et décontenancé.
Cela devait être vraiment inattendu pour elle. Ren avait légèrement ri.
« N’est-ce pas bien pour moi d’agir comme ça parfois ? Même moi, j’ai des moments où je dis des choses sérieuses. Bien sûr, je pense aussi à toi, Riona, comme ça, » déclara Ren.
« Je me sens malade quand je me retrouve à me faire dire une telle chose si soudainement, » déclara Riona.
Ren avait souri amèrement en entendant son compagnon de voyage lui parler cruellement comme ça.
***
Cependant, Ren et Riona se moquèrent de la malédiction d’Apollon.
Lorsqu’ils s’étaient préparés à ignorer le sentiment de méfiance à l’égard de la vision de Cassandre, leur esprit ne s’était à la place naturellement pas concentré sur « la vision elle-même ».
C’est pourquoi ils l’oublièrent par négligence jusqu’à ce que l’anomalie commence.
« Beaucoup de soldats tomberont — et sombreront dans la mer tout en regrettant. »
C’était l’annonce du désastre par la Princesse tragique Cassandre.
Tout avait commencé avec la tempête et les grosses vagues.
La mer devint soudain houleuse et elle commença à secouer la flotte de Troie !
***
Partie 7
« UWAAAAAAAH!? »
« Le-Le bateau coulera à ce rythme — ! » s’écria Ren.
Il n’y avait pas que les marins du navire de Ren qui faisaient du grabuge.
C’est arrivé sur tous les navires de la flotte qui étaient partis de Troie.
Même si le voyage s’était déroulé en douceur jusqu’à présent, un temps très orageux s’était installé sans aucun préavis. Le vent soufflait violemment *byuuu byuuu*, tandis que la surface de la mer ondulait de haut en bas à plusieurs reprises.
Plusieurs centaines de navires de guerre avaient été secoués simultanément par cette mer houleuse.
Le corps du navire et toutes les personnes au-dessus du navire avaient fini par se balancer à droite et à gauche comme un pendule.
Le nombre de navires qui avait chaviré n’était pas non plus faible. Naturellement, les équipages avaient été jetés à la mer.
« Cette zone est vraiment loin au milieu de l’océan, n’est-ce pas !? » s’écria Ren.
« Ce serait génial s’il y avait une île à proximité ! S’il n’y a pas d’île comme celle-là, alors la distance jusqu’à la terre ferme est quelque chose qui ne peut absolument pas être parcouru à la nage ! » s’écria Riona.
Le bateau de Ren — n’avait toujours pas coulé.
Au-dessus du pont, Ren s’accrochait au mât avec Riona.
Les embruns avaient fortement imprégné les équipages présents sur le pont et à l’intérieur du navire. On aurait dit qu’ils avaient été engloutis dans une machine à laver. Tout le monde était déjà complètement trempé depuis longtemps.
Tous les marins paniquaient ou priaient les Dieux.
Eh bien, c’était évident. Peu importe ce qu’ils essayaient de faire dans cette situation, il n’y avait rien qu’un humain faible puisse faire.
La princesse Cassandre se tenait aussi sur le même mât que Ren, mais — .
« Aah!? »
La princesse pointa soudain du doigt le ciel lointain.
Il n’y avait que des nuages noirs qui soudainement enveloppaient le ciel là-bas. Cependant...
« Monsieur Ren, Lady Riona. Là-bas, il y a la source de la force divine qui nous tourmente tous — ! » déclara Cassandre.
La jeune fille avec une capacité de précognition inégalée avait aussi un excellent sens spirituel.
C’était une révélation de la princesse Cassandre. Peut-être parce que ce n’était pas un oracle, le sentiment habituel de méfiance ne s’était pas bien développé. C’est pourquoi Riona avait immédiatement réagi.
« Le mal et l’impureté doivent être chassés et purifiés par l’eau, Kyuuukyuuu Nyo Ritsu Ryou ! » déclara Riona.
La jeune onmyouji tenait soudain un talisman dans sa main.
Le sort qui avait été écrit dessus était « les Mille Maux de la Vie éternelle », Poursuivre la Purification par l’Aspersion d’Eau. Riona avait jeté ce talisman en l’air.
« Vol ! » s’exclama-t-elle.
Le talisman d’exorcisme volait étonnamment bien sur plusieurs centaines de mètres. Il avait atteint la zone que Cassandre montra du doigt et — cela s’était transformé en lumière en pleine expansion.
Dans cette lumière, une « ombre » émergeait dans les airs.
C’était une silhouette humaine. Cependant, c’était s’il y avait un humain d’une hauteur qui atteignait 200 mètres.
Il se tenait debout au milieu d’une mer houleuse. Seul le haut de son corps à partir de la taille était sorti de la surface de la mer. Si le fait qu’il était incroyablement grand était ignoré, alors il aurait l’air d’un personnage majestueux dans la fleur de l’âge de sa vie.
Sa main tenait un trident. Il était vêtu d’un vêtement qui ressemblait à une robe.
Cependant, le haut de son corps était entièrement nu, de sorte que son corps musclé pouvait être clairement vu. Et puis sa peau était d’un noir bleuté sur tout son corps.
Riona cria. « Le Dieu des Mers, Poséidon ! Il semble que c’est lui qui crée cette mer orageuse ! C’est un dieu qui soutient l’alliance grecque comme Athéna ! »
« Alors, il n’y a pas d’autre choix ! » Ren avait immédiatement pointé son index vers le ciel.
« La dernière flèche, je vais l’utiliser maintenant, Seigneur Apollo ! » déclara-t-il.
S’il retardait plus que cela, les dommages causés aux navires par la mer déchaînée ne feraient qu’augmenter. Ren avait tiré la flèche du dieu Soleil Apollon sans même avoir un instant d’hésitation.
Une lumière dorée descendant du ciel avait déchiré le nuage sombre qui remplissait le ciel.
C’était devenu un faisceau d’un laser et s’était déversé sur le gigantesque corps du dieu de la mer Poséidon !
« Gu — NUOOOOOOOOOOOH ! »
Poséidon avait gémi d’une voix forte face à la flèche du soleil se précipitant sur sa poitrine.
Il était crié en raison de la chaleur et de la douleur. Le gigantesque dieu de la mer grimaça et secoua la tête. Puis son corps noir bleuté géant avait disparu comme de la fumée.
Ren avait incliné la tête en ressentant un sentiment étrange.
« Hein ? Il s’est retiré inopinément facilement, » déclara Ren.
« Il pourrait juger qu’il s’agit d’une interférence du dieu Soleil Apollon et a choisi de battre immédiatement en retraite, » Riona lui avait immédiatement dit.
« Les dieux de l’Olympe ont des discordes internes lors de la guerre de Troie, mais ils ont tendance à éviter la confrontation directe entre dieux semblables, » continua Riona.
Accompagnée par le retrait du dieu de la mer Poséidon, la mer agitée s’était rapidement calmée.
Les tremblements du navire s’étaient finalement calmés. Les marins du navire de Ren avaient également tapoté leur poitrine pour se soulager. Eh bien, il y avait beaucoup de gens qui avaient été jetés à la mer à cause du chaos jusqu’à maintenant — .
La personne qui avait permis la découverte du dieu de la mer, Cassandre, avait également été soulagée.
« Oh. Mon Dieu, je vous suis reconnaissante ! » déclara Cassandre.
Tous les navires de la flotte de Troie qui étaient en sécurité avaient dû voir la même chose.
Cependant, parce qu’ils avaient surmonté cette situation difficile, ils avaient baissé leur garde. Les premiers à sombrer dans le désespoir furent les marins sur le navire de guerre situé à l’extérieur de la flotte.
« Ce sont les Grecs ! Interceptez-les, les Grecs arrivent ! »
Toute la flotte semblait avoir été emportée par la mer houleuse.
La zone où ils se trouvaient était l’endroit où la flotte des armées alliées de la Grèce était ancrée ensemble. La force de Troie avait été acculée jusqu’ici par l’autorité du dieu de la mer Poséidon — c’était une embuscade.
Les vagues déchaînées du grand dieu n’étaient finalement rien d’autre que le prélude.
***
« C’est une flèche de feu ! Le vaisseau brûle... Éteignez vite le feu ! »
« De l’eau — apportez-lui de l’eau... pas bon, on n’y arrivera pas ! »
« Sautez dans la mer ! Ce vaisseau est fini ! »
Les navires des troupes amies autour de Ren et compagnie coulaient l’un après l’autre.
La cause en était le grand nombre de flèches tirées par les navires de guerre des forces grecques qui se tenaient en embuscade.
« Oups ! »
Ren sauta agilement sur le côté sur le pont de son navire.
Une flèche de feu s’était plantée à l’endroit où il se tenait debout. La flamme se propageait sur le pont de bois. Ren avait immédiatement sprinté avec agilité, fuyant les deuxième et troisième flèches qui volaient successivement vers lui.
Riona murmura en voyant cette action d’évitement. « Comme toujours, c’est un Goshujin-sama qui n’a de bon instinct qu’à ce moment-là. »
« Je t’ai dit que c’était ma caractéristique rédemptrice, n’est-ce pas ? Plus important encore, cela semble vraiment mauvais..., » déclara Ren.
Ils avaient permis aux navires ennemis d’aborder leur navire et de nombreux soldats grecs étaient montés à bord des navires de Troie.
Alors que c’était devenu comme ça, tout le monde avait dégainé leur épée et c’était devenu un combat serré sur le pont. L’armée de Troie qui était complètement épuisée après la mer déchaînée était dans un désavantage total.
Cependant — .
Le navire de guerre de Ren et de sa compagnie avait dû faire naufrage en raison d’une autre cause.
Un général à bord d’un certain navire grec avait tiré une flèche.
« Le premier-né de Laertes et le roi d’Ithaque, Ulysse est venu jusqu’ici ! Recevez l’attaque de mon arc glorieux et devenez des rebuts en mer, mangeurs de chevaux de Troie ! » déclara le général.
C’était un héros vêtu d’une armure et d’un casque de bronze avec une magnifique silhouette.
En outre, le discours de l’homme appelé Ulysse semblait rempli d’orgueil. Et bien, il était vrai que l’arc noir et or qu’il tenait à la main était un arc extrêmement puissant.
La flèche tirée avait volé comme l’éclair — elle avait transpercé le navire de Ren ainsi que d’autres navires d’une manière vraiment splendide
Une seule flèche avait creusé un grand trou sur le flanc du navire.
« U-Une puissance incroyable ! » s’exclama Ren.
« Cette force d’attaque ne peut même pas perdre contre Achille ! » déclara Ren.
« Une fois, j’ai eu des nouvelles d’Hélène, ma belle-sœur. Ulysse est un homme sage parmi les forces de la Grèce, et il est aussi un maître de l’arc ! » déclara Cassandre.
Riona fut surprise par la puissance de la flèche tandis que Cassandre criait aussi.
Avec un grand trou ouvert sur le côté du navire, cela s’était séparé en morceaux et le navire avait coulé en un clin d’œil. Les matériaux du navire étaient devenus des morceaux de bois de taille variable qui avaient été dispersés à la surface de la mer — .
Bien sûr, Ren et les deux filles étaient aussi tombés à la mer.
C’était la même chose que lors de leur précédente bataille contre Achille. Les trois individus s’étaient accrochés à un morceau d’épave à la dérive semblable à celui de l’époque pour survivre pour l’instant.
« Riona. Évadons-nous en utilisant cette magie qui va *pyu — * pour voler dans le ciel ! » déclara Ren.
« Nous serons sans défense en volant avec ça. Si Ulysse nous vise avec son arc, ce sera fini pour nous. Et plus important encore..., » déclara Riona.
L’incarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu parlait sans crainte.
« Si je peux laisser la princesse sous votre protection, Rokuhara-san, alors je pense être à l’avant-garde de la contre-attaque. Puis-je recevoir l’autorisation de libérer la totalité de mes forces ? » demanda Riona.
« Bien sûr que oui. Ça ne me dérange pas si tu te bats avec tout ce que tu as. Et aussi —, » commença Ren.
Ren concentra son esprit et chanta le nom de sa partenaire.
« Stella. Puis-je te demander quelque chose ? » demanda Ren.
« Hmph. On dirait que tu aimes bien tomber dans la mer, n’est-ce pas, Ren ? » demanda Stella.
« Mon Dieu ! » Les yeux de Cassandre s’ouvrirent en grand en voyant la mini belle fille apparaître sur l’épaule droite de Ren.
Mais ils n’avaient pas eu le temps de s’expliquer. Ren échangea d’abord un regard vers Stella.
« Moi — la déesse Aphrodite est une déesse qui est née de l’écume de la mer. C’est-à-dire que je suis l’enfant de la mer envoyée par le ciel. Tu as de la chance, Ren. Si c’est ici, il y a de bonnes chances, » déclara Stella.
Stella avait appelé dans la direction de la mer avec une expression calme.
« Viens, ma bête obéissante. Je te demande de protéger ces personnes, » ordonna-t-elle.
Un dauphin était immédiatement venu à la nage de quelque part. Il possédait une face intelligente et ne semblait pas détester le fait de les aider même quand Ren et Cassandre s’accrochaient à son corps.
« Si c’est comme ça, je peux me battre sans souci, » déclara Riona.
Les deux yeux de Riona — étaient teints d’un bleu fantastique.
C’était la preuve de la libération de son plein pouvoir magique. Le signe de sa transformation en oiseau sacré doré.
Même aux alentours, les navires de Troie, qui avaient repris pied après le choc de l’attaque-surprise de la Grèce, commençaient enfin à se transformer en contre-attaque...
Cependant, les yeux de Riona étaient soudainement revenus à leur couleur d’origine.
« Je retire mes paroles. Il me semble qu’il vaut mieux rester à vos côtés, Rokuhara-san, » déclara Riona.
L’un des vaisseaux de guerre de la Grèce s’approchait par là.
Sur la proue de ce navire, une fille vêtue d’une robe verte se tenait debout.
Elle avait des cheveux argentés qui ressemblaient au clair de lune liquéfié avec des yeux noirs brillants. Le bout du bâton que tenait sa main était gravé d’un serpent. Ce n’était nul autre que la déesse de la sagesse et de la bataille d’Athéna.
Riona soupira. « L’embuscade de l’armée grecque cette fois-ci était comme prévu sous la direction d’Athéna... »
« C’est évident. Cette femme est comme ça depuis longtemps. Elle fera un visage de “Je suis toujours ☆” comme un gros bonnet tout en formant un plan sinistre derrière la scène. »
C’était un témoignage précieux de la rivale d’Athéna depuis longtemps, Stella.
Les yeux brillants de la déesse Athéna étaient complètement concentrés sur Rokuhara Ren qui dérivait sur la mer et Stella qui était assise sur son épaule droite.
Il ne semblait pas qu’il n’y avait pas d’autre choix que de devenir prisonnier pour Ren et les autres.
***
Chapitre 4 : La Captive des Dieux, La Bête Éveillée
Partie 1
« Seulement eux ? »
« J’ai aussi vu une autre femme. Voulez-vous essayer de la chercher ? »
« Ça n’a pas d’importance. Regardez cette fille. Hahahahaha, quel beau trésor ! Je veux essayer de la goûter quoiqu’il arrive ! »
« Oh. S’amuser un peu avant qu’elle ne soit donnée à ces seigneurs devrait être — . »
Cela se déroulait sur le pont d’un navire de guerre de l’armée grecque.
Cassandre était effrayée par les regards lubriques des soldats vulgaires qui la regardaient. Elle venait juste d’être sortie de la mer, alors elle était trempée.
Ses vêtements mouillés s’accrochaient énormément à sa peau, exposant les courbes de son corps.
La taille serrée malgré les seins qui possédaient un assez gros volume avait l’air de vouloir sortir hors de ses vêtements. En conséquence, le corps de Cassandre personnifiait de splendides rondeurs.
Il semble que les ventes seraient vraiment incroyables si la collection de photos de cette fille est publiée, pensa quand même Ren alors qu’il se sentait troubler par la situation déplorable dans lequel ils étaient.
En vérité, elle stimulait à ce point la passion animale des hommes.
L’autre fille qui s’était cachée possédait un corps élancé qui ressemblait à un modèle. Si elle avait été là, les soldats se seraient encore plus échauffés.
Ren avait prié pour sa sécurité tout en réfléchissant plus loin. Il n’y a pas de Convention de Genève dans le monde. Ils n’hésiteront même pas à faire des choses comme la maltraitance, la torture, la violation des droits de l’homme, ou l’esclavage des prisonniers, n’est-ce pas...
Ren n’avait pas l’intention de terrifier la princesse. Il avait gardé ses pensées pour lui.
Rokuhara Ren s’était toujours fait passer pour quelqu’un d’impuissant et d’incompétent. Mais s’il n’y avait que lui ici, il ne refuserait pas d’endosser le rôle de chevalier. Tout comme Cassandre, ses poignets étaient attachés, donc il ne pouvait rien faire d’important, mais au moins — .
Ren était venu se placer devant la belle princesse avec un pas décontracté.
« Seigneur Ren, » demanda Cassandre.
« Cache-toi derrière moi, » déclara Ren.
Cassandre avait été surprise par ce qu’il avait dit.
Il avait baissé la voix et lui avait parlé. « Si nous étions plus, je pourrais te cacher complètement de ces gars, mais c’est impossible, alors c’est le mieux que je puisse faire. »
« D-D’accord. Je vous remercie beaucoup, » déclara Cassandre.
Il avait assumé le rôle de mur qui obstruait le regard des soldats.
Cassandre avait deviné ses intentions et elle s’était collée contre le dos de Ren.
C’était très bien ainsi. Le problème était que la douceur qui sentait *munyuuu* couplée à l’élasticité abondante se faisait sentir sur son dos. Elle s’était pressée contre son dos avec insistance.
Cassandre se collait tellement à Ren que ses collines jumelles avaient été poussées complètement sur lui.
« Hmmmm. Ce genre d’avantages secondaires ne me rend pas heureux, » murmura Ren.
« ... ? Quelque chose ne va pas, Ren ? » demanda Cassandre en un murmure.
« On en reparlera plus tard quand on ne sera plus dans cette situation. Tu es un peu trop sans défense. Je ne suis pas non plus la bonne personne pour dire ça, mais je vais le dire à la place de ton grand frère, » déclara Ren.
« Ou-Oui. Alors, s’il vous plaît, apprenez-moi plus tard, » répondit-elle en murmurant.
Ce serait formidable s’ils pouvaient vraiment avoir ce genre de marge de manœuvre plus tard.
Une expérience tragique qu’il ne voulait absolument pas que cette jeune fille pure et innocente vive pouvait attendre devant lui. Ren avait ressenti de l’appréhension à ce sujet.
Dans ce cas, il souhaitait mettre tous ses espoirs vers son « premier » dernier rayon d’espoir, mais —
Stella, pensa Ren.
Ren avait essayé d’envoyer un message télépathique à sa partenaire, mais il avait été choqué du fond du cœur.
« Eh !? » s’exclama Ren.
Une foule entourait Ren et Cassandre.
Une fille vêtue d’une robe verte s’éloignait de là à pas rapides. Elle avait des cheveux argentés et yeux noirs. C’était sans aucun doute la déesse Athéna. Et puis, la mini belle fille de 30 cm de haut — la simple ombre de la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite était tenue par elle.
« Nnnnn — ! Nnnnn — ! Nnnnnnnn — ! »
Stella avait été bâillonnée et attachée avec une corde.
Bien qu’elle ait essayé de crier quelque chose, elle n’arrivait pas à se faire entendre. De plus, aucun des soldats environnants ne remarquait les deux déesses qui semblaient vraiment se détacher — .
« ... Ne peuvent-ils pas voir Stella et Athéna ? » demanda Ren.
« Ren. Un simple camouflage est comme un jeu d’enfant pour la divine princesse aux yeux acérés, » répondit Cassandre en un murmure.
Cassandre s’accrochait à Ren tout en lui disant.
Comme on pouvait s’y attendre de la Prophétesse de Troie, elle semblait voir à travers l’identité d’Athéna en un coup d’œil.
Mais sans Stella, l’atout du Cercle de l’Amitié ne pouvait pas être utilisé. Quand Ren fut complètement à bout de souffle, un guerrier à l’apparence imposante vint se placer devant lui.
Il avait poussé les soldats grecs et était arrivé là avec force.
« Ces gens — sont faits prisonniers. Oh. Certes, cette fille semble avoir un statut élevé, l’homme possède de son côté une tenue étrange, » déclara l’homme.
Il avait des cheveux noirs, un visage barbu, un grand corps vêtu d’une armure, et un arc en métal noir.
C’était le héros Ulysse, le guerrier féroce qui avait coulé le navire de Ren avec une seule flèche. Il avait donné une impression de solidité et de force. Son expression était impertinente.
Même s’il devrait être un brave guerrier sur le champ de bataille, il donnait vraiment une impression sordide là — .
« Il a un visage désagréable, » déclara Ren.
« Qu’y a-t-il, Ren ? » demanda Cassandre en un murmure.
« Je me suis souvenu que dans le passé, il y avait cette personne entrepreneur autodidacte qui avait parlé à Gen-san, ma connaissance yakitori dans le passé, quant à l’ouverture d’une succursale ou autre. Et tu sais, cette personne a conduit Gen-san à la faillite. Peut-être, cet homme est quelqu’un qui est doué pour parler de façon complètement spéculative..., » répondit Ren.
Ren couvrait Cassandre qui était bouche bée dans la confusion derrière son dos en regardant le héros Ulysse.
L’homme d’âge moyen possédait l’aura d’un véritable ruffian et il le regardait avec un visage empli de doute.
***
Et puis, il y avait une personne qui regardait cette scène.
Cela se passait sur le mât où la voile du navire de guerre grec avait été déployée. Il y avait une hirondelle bleue qui descendait sur le sommet afin de reposer ses ailes. Bien sûr, c’était la silhouette transformée en oiseau de Toba Riona.
***
Partie 2
Après cela, Ren et Cassandre avaient été transportés sur un autre vaisseau de guerre.
Il s’agissait d’un navire qui était remarquablement grand, même au sein de la flotte grecque. Sa longueur totale avoisinait les 40 mètres.
C’était une taille qui semblait impossible avec la technologie de construction navale de l’antiquité. Mais c’était un monde mythologique. Ils avaient sûrement réussi d’une façon ou d’une autre à utiliser la protection divine des dieux, des miracles, de la sorcellerie, ou d’autres choses du genre.
Leur guide avait été le héros Ulysse.
« Je vois. Tu es un noble de Troie, et cette fille est ta petite sœur, me dis-tu ? » demanda Ulysse.
« Exactement. Je vais contacter ma maison et leur demander de préparer une énorme rançon, donc je souhaite que vous puissiez nous donner un séjour accueillant, » Ren parlait en souriant au héros barbu.
Il ne se passerait rien de bon s’il agissait avec provocation. Même entre kidnappeur et otage, une amitié passagère pouvait s’établir. Ren s’était efforcé de faire en sorte que ça arrive.
Ulysse se tenait à l’avant en marchant sur le pont du navire géant.
À côté de lui se trouvait Ren, avec Cassandre juste derrière lui. À une certaine distance, les gardes les suivaient. Avec cela, il serait difficile de trouver une chance de sauter dans la mer pour une scène d’évasion.
En ce moment, Ren et Cassandre étaient la cible de toute l’attention.
Des marins, des soldats, et même des individus qui semblaient être des généraux ou des héros avec leur belle armure les regardaient fixement. Ou, pour être plus précis, ils regardaient la belle princesse Cassandre qui, sans le vouloir, se distinguait par son corps mouillé.
Ren soupira et prononça quelques mots de modération. « Tout le monde effectue des regards passionnés vers ma petite sœur, n’est-ce pas ? Comme cet individu qui donne l’impression d’être complètement fou d’elle. »
« Ajax le petit, hein ? Ce sera différent si c’est son Ajax le grand, mais le petit n’a même pas de grandes réalisations. C’est vraiment scandaleux pour lui de ressembler à ça. » [1]
Ulysse parlait avec dégoût en descendant des escaliers.
Ils étaient entrés par le pont où la brise marine salée soufflait à l’intérieur du bateau géant en bois. Plusieurs portes s’alignaient dans le couloir humide. Il semblait que le navire était aussi entièrement meublé avec cabine.
Si possible, je ne veux pas entrer dans le vaisseau, pensa Ren.
S’ils étaient sous le ciel bleu, son « deuxième » dernier rayon d’espoir pourrait venir immédiatement à leur secours.
Ren voulait grogner, mais Ulysse lui avait soudainement parlé. « Cependant, cette fille. Ta petite sœur. J’ai l’impression de l’avoir vue quelque part... »
Cassandre avait tressailli à côté de Ren et avait tremblé.
Si son identité de princesse de Troie était révélée, on ne parlerait pas de rançon. Elle serait utilisée comme otage dans le cadre de négociations avec son statut de membre de la royauté. Ren avait ri de façon désinvolte.
« Après tout, c’est une beauté comme vous pouvez le voir. Le visage d’une beauté finit par ressembler aux autres de même beauté. Ne pensez-vous pas que ceux qui ont un visage un peu moins sexy auront l’air plus uniques ? » demanda Ren.
« Oho, ouais, » Ulysse acquiesça relativement calmement en riant.
Mais ses yeux ne riaient pas. Il n’arrêtait pas d’envoyer des regards inquisiteurs et regardait fixement le beau visage de Cassandre. C’était un regard collant et huileux.
La princesse de Troie baissa les yeux pour ne pas se faire regarder avec des yeux d’une luxuriance déconcertante.
Était-ce vraiment de la luxure ? Ou peut-être qu’il avait une idée de son passé ? De toute façon, ce n’était pas bon signe.
Et puis, Ulysse s’était soudain arrêté de marcher devant une certaine porte.
« Pour l’instant, vous pouvez vous reposer ici. Troie —, » déclara-t-il.
« Appelez-moi Ren. Ma petite sœur s’appelle Riona. Meilleures salutations, » déclara Ren.
« Compris, Ren. Et aussi... Riona, » déclara Ulysse.
Ulysse avait souri et leur avait parlé en faisant une pause momentanée dans sa phrase. Ren avait fait un pas vers lui avec un grand sourire et il avait fait une demande sans hésitation.
« Au fait, nous sommes trempés en ce moment. Ce serait génial si vous pouviez nous donner des vêtements de rechange. En me mettant de côté, je ne veux pas que ma petite sœur attrape froid, » déclara Ren.
« Certainement. Je vais faire immédiatement préparer ça, » Ulysse acquiesça facilement. « Mis à part toi, le traitement de ta petite sœur devra être décidé plus tard par une discussion entre nous, les généraux et les héros de la Grèce. Ce sera troublant si elle ne reste pas en bonne santé jusqu’à ce moment-là. »
***
« Comme je le pensais, on nous soupçonne, » déclara Ren.
« De quoi sommes-nous soupçonnés ? » demanda Cassandre.
« Sur le fait que nous ne sommes pas frère et sœur. Notre visage n’est pas du tout pareil, » déclara Ren.
Ils étaient seuls dans une cabane qui leur servait de prison — .
J’avais grommelé devant une Cassandre perplexe.
C’était génial qu’il ait réussi à leur demande de faire enlever la corde qui les attachait aux poignets, mais il ne pouvait pas du tout être optimiste.
Les oreilles de la princesse qui descendait de la lignée des Dieux étaient légèrement pointues à l’extrémité, et elle était d’une race différente de Ren. Et surtout, elle avait des traits d’Hector en elle — son grand frère mort et ancien général suprême de l’armée de Troie.
Sa vraie identité ne sera pas cachée devant les gros bonnets, non ? pensa-t-il.
Si la reconnaissance de l’époque moderne que la royauté = personnage public était également appliquée ici à Troie, alors quelqu’un remarquerait l’identité de Cassandre.
Mais ce serait grossier de dire ça et de la mettre mal à l’aise. Ren avait souri.
« J’ai l’impression qu’il faudra un certain temps avant que les grands noms de la Grèce ne soient réunis. Je pense donc que nous sommes en sécurité pour le moment. Reposons-nous pour l’instant. Tu dois aussi finir de te changer, » déclara Ren.
« Mais vous aussi, vous devez le faire, » déclara Cassandre.
« Bien sûr, je le ferai plus tard. Mais tu devrais d’abord te changer, » déclara Ren.
Ils portaient encore leurs vêtements trempés de l’eau de mer.
Ren portait le T-shirt et la veste qu’il avait apportés de la terre.
Il commençait à sécher, mais ce n’était pas agréable à porter. Et puis Ulysse avait envoyé un esclave leur apporter des vêtements de rechange, comme promis.
Afin d’appliquer le principe de la dame d’abord, Ren s’était assis sur le plancher de la cabine.
Comme ça, il avait fait face au mur et avait fermé les yeux. Cassandre avait deviné ses intentions.
« Merci beaucoup, Ren, » déclara-t-elle.
*froissement*. Le bruissement des vêtements. *Plop*. Ça doit être les vêtements à moitié secs qu’on enlève et qui tombent par terre.
Les yeux fermés de Ren ne pouvaient pas voir la silhouette de Cassandre qui se changeait.
*Clack, clack! Bang !* des sons pouvaient être entendus de l’extérieur de la porte.
Quelqu’un enlevait-il le bar utilisé à la place de la serrure ?
Cassandre hurla au moment où il fut empli de ce doute.
« Kyaah !? S’il vous plaît, n’entrez pas dans la pièce si soudainement — . Pouvez-vous attendre dehors un peu plus longtemps ? » s’écria Cassandre.
« Cette demande... ne peut pas être satisfaite. C’est bien ce que je pensais, » c’était la voix d’un jeune homme. Elle donnait l’impression d’être passionné.
Ren avait ouvert les yeux en toute hâte. Il y avait un guerrier devant la porte ouverte. De par son corps robuste, de par son beau visage et de la magnificence de son armure, on pouvait voir qu’il était un héros célèbre.
De plus, une longue épée était gainée dans un fourreau orné d’une décoration dorée à la taille.
Mais ce qui était le pire, c’était comment son regard suintait d’une luxure déchaînée.
Son regard était fixé sur Cassandre. Elle avait une apparence indécente après s’être déshabillée et n’avait qu’un gilet à la taille.
Elle cachait d’une façon ou d’une autre sa poitrine gonflée qui avait l’air de sortir de là — .
« Depuis que je t’ai vue, tu es restée dans ma tête tout ce temps. Je ne sais pas de quelle famille vient une princesse comme toi, mais c’est aussi un destin pour nous deux de nous rencontrer ici. Maintenant, tu appartiens à cet Ajax, » déclara-t-il.
« Puis-je vous demander d’arrêter de dire des choses étranges à ma petite sœur ? » demanda Ren.
Ren s’était immédiatement levé et avait protesté strictement.
« Les gros bonnets seront ceux qui décideront de ce qui nous arrivera donc — uwaah !? »
« Mu... ? Petit morveux, tu es inutilement agile, » s’écria Ajax.
Le héros qui s’était présenté sous le nom d’Ajax avait dégainé son épée même si Ren parlait. Il l’avait attaqué. Si Ren ne sautait pas tout de suite, il serait déjà coupé en deux.
« Ren ! » cria Cassandra.
« Je, je vais bien d’une façon ou d’une autre. Cassa — Riona, reviens un peu ici, » déclara Ren.
Ren s’en était souvenu. Ce jeune homme violent était aussi sur le pont avant cela.
Il fixa Cassandre d’un regard envoûtant, mêlé de désir. Le héros qu’Ulysse appelait « Ajax le Petit » parlait avec colère.
« Espèce de sale gosse. Cette fille est devenue mon précieux trésor maintenant. Ce n’est pas à toi de dire quoi que ce soit, » cria Ajax.
« Ne traitez pas une fille comme un objet. Ayez honte de vous, alors que vous agissez comme un animal, » répliqua Ren.
La réponse de Ren s’était immédiatement soldée par un échec.
Ajax le petit était jeune, beau et imposant. Même s’il possédait de nombreuses qualités et de virilité, il plissa ses sourcils dans la confusion devant les paroles de Ren. Il ne comprenait pas pourquoi Rokuhara Ren était en colère, même pas un peu.
Si je me souviens bien, il n’y a pas de chevalerie dans cette ère, hein.
Ren se souvint de l’exposé de Riona et cela lui donna envie de soupirer.
Maintenant que Stella avait aussi été enlevée, il ne pouvait pas utiliser le Cercle de l’Amitié pour surmonter ce problème.
Il avait vraiment été poussé dans un coin. Il était sur le point de perdre la vie, tandis que Cassandre était sur le point de perdre sa chasteté. Comme c’est problématique. Ajax le petit fixa d’un air empli de doute un tel Ren tout en levant lentement son épée.
Naturellement, c’était le mouvement préliminaire pour frapper avec son épée comme l’éclair.
Ren avait déplacé le haut de son corps gauche et droit deux fois, trois fois.
C’était pour défaire la raideur de son corps afin qu’il puisse bouger rapidement à tout moment.
« Vous ne pouvez pas faire ça, Ren ! Si vous affrontez cette personne comme ça... votre vie sera... ! » cria Cassandre.
« Uwaa. C’est ta prémonition habituelle, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Kukukukuku. Jeune fille ! Accepte-le. Ton frère ou quoi que ce soit d’autre, il se transformera en sac de viande rempli d’entrailles. Il coulera dans une mer de sang. Après ça, je jouerai affectueusement avec toi, à mon grand plaisir, » déclara Ajax.
« Ren ! » Cassandre était terriblement inquiète et criait avec un visage triste.
Ajax le petit avait craché des lignes plus adaptées aux pirates qu’aux héros en jouant avec son épée.
Et puis Rokuhara Ren avait — nié la suspicion qui s’élevait dans son cœur à cause des paroles de la princesse de Troie tout en essayant de déterminer le moment de l’attaque.
Si ce héros bougeait même un peu, il esquiverait immédiatement. Il n’avait pas le choix !
« Uwaaah!? »
« Hmmmm. Sale gosse, tu es d’une rapidité agaçante ! » s’écria Ajax.
Ajax le petit avait alors effectué une attaque. Ren avait aussi sauté et s’était éloigné de la pointe de l’épée de toutes ses forces. Le jeune héros qui était fier de sa puissance avait l’air mécontent.
Ren bluffa désespérément pour ne pas laisser Cassandre s’inquiéter. « ... La rapidité avec laquelle je m’enfuis est l’un de mes rares points positifs. Hé vous, je pense que vous et moi avec ma petite sœur, on devrait d’abord essayer de parler tranquillement ici, et après ça, on devrait commencer par devenir amis — . »
« Arrête de plaisanter, » cria Ajax.
« Non, c’est dangereux ! » s’exclama Ren.
Ajax le petit brandissait toujours son épée, puis la tragique princesse avait bondi vers l’avant.
C’était exact. Ren avait oublié quelque chose par négligence. Cassandre, dont « la clairvoyance n’est pas crédible par qui que ce soit », essayait de changer l’avenir par ses propres actions — elle était ce genre de fille.
Rokuhara Ren avait été repoussé par Cassandre qui l’avait poussé de toutes ses forces.
Ren garda en quelque sorte son équilibre et s’arrêta de tomber sur le sol, mais pendant ce temps, l’épée d’Ajax le petit avait ouvert le corps de la belle prophétesse.
La pointe impitoyable de la lame avait coupé la princesse en diagonale de son épaule jusqu’à sa taille.
« Ah... »
« Cassandre ! » cria Ren en oubliant même de cacher son nom.
En même temps, il courut à ses côtés. Cependant, la colère d’Ajax le Petit avait augmenté.
« Espèce de salaud ! À cause de toi, cette princesse d’une beauté extraordinaire est en train de mourir en vain ! »
Ajax le petit avait frappé avec son épée pour évacuer sa colère injustifiée.
La zone autour du plexus solaire de Ren était alors devenue chaude.
Il avait finalement été touché par la lame du héros dès qu’il avait oublié d’esquiver. La conscience de Ren se dirigea dans la noirceur sans même qu’il ait eu le temps de crier...
Au dernier moment, il avait certainement entendu « Rokuhara-san !? » c’était la voix de sa compagne.
Notes
- 1 Ce sont deux personnes très différentes sans lien de parenté. Il y a Ajax le petit, de son vrai nom : Ajax (fils d’Oïlée) et Ajax le grand, de son vrai nom Ajax (fils de Télamon). Leur surnom provient de leur différence de taille, ce qui a donné ce surnom pour les deux personnes présentes au même moment de l’histoire grecque. Le petit étant celui qui a violé Cassandre dans l’histoire.
***
Partie 3
Toba Riona se transforma en hirondelle bleue et échappa seul au danger. Elle avait fait ça pour qu’elle puisse tendre une main secourable depuis le ciel quand son Goshujin-sama et la princesse Cassandre étaient en difficulté.
Cependant, les deux autres individus avaient été emmenés à l’intérieur du grand navire.
Riona avait alors évité le regard des gens et entra à l’intérieur du navire en forme d’hirondelle.
Un oiseau sauvage volant à l’intérieur d’un vaisseau de guerre était trop suspect. Si elle était découverte, on ne savait pas quel type de traitement elle recevrait. Il fallait se déplacer prudemment.
Il n’y a aucune garantie qu’il n’y aura pas de héros ou de prêtre — qui puisse voir à travers ma vraie forme.
Puis elle avait trouvé ses camarades en se sentant anxieuse.
Un guerrier armé qui semblait être un héros tenait une longue épée trempée dans le sang. Il y avait une mare de sang sur le sol. Cassandre et Rokuhara Ren, à moitié nus, y étaient allongés — .
« Rokuhara-san !? Princesse Cassandre !? »
La princesse et son maître restaient couchés dans la mare de sang. Ils n’avaient pas de réactions. Ils n’avaient même pas tressailli.
« Comment osez-vous ! » Riona, l’hirondelle, avait accusé le héros qui avait commis ce meurtre.
En même temps, elle avait commencé à se transformer. Toba Riona était retournée à sa forme originale en tant que lycéenne et onmyouji tout en continuant avec une transformation en deux étapes dans sa vraie forme en tant que Yatagarasu... !
« Manifestation ! » déclara-t-elle.
« Nuoh, qu’est-ce que tu... !!? » demanda Ajax.
« Je n’ai pas envie de parler. Recevez les paroles secrètes du soleil et le châtiment de l’Oiseau de feu ! » déclara Riona.
*GOuuuuUUUUUNNNNNNN- !*
Riona se transforma en oiseau à plumes d’or avec une envergure d’aile qui dépassa les vingt mètres tout en déchaînant une flamme.
L’intérieur de la cabine n’était pas seulement rempli de flammes qui s’étendaient. La punition de la chaleur brûlante venant des paroles de pouvoir, et par-dessus tout la transformation de Riona dans le grand corps de Yatagarasu — avait brûlé le grand navire de l’armée de l’alliance grecque et l’avait détruit de l’intérieur.
« GUWAAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
Le héros qui avait poignardé Rokuhara Ren avait été brûlé de la tête au pied avant de sombrer dans la mer.
« Même pourri comme ça, c’est un héros légendaire. Il n’est sûrement pas si faiblard pour mourir juste de ça. Mais il ne devrait pas pouvoir revenir tout de suite —, » déclara Riona.
Elle s’était échappée seule du danger afin de venir tôt ou tard les sauver. C’était arrivé il y a environ deux heures.
Elle avait reçu l’ordre de libérer son plein pouvoir de Rokuhara Ren à ce moment-là. C’était donc devenu utile ainsi, ou bien, était-ce vraiment utile... ? Riona avait utilisé sa télékinésie.
Les corps inconscients de Cassandre et de son Goshujin-sama avaient été soulevés.
« Nous partons tous les trois ! » La voix normale du corps humain de Riona était sortie du bec de l’oiseau aux plumes d’or.
Cependant, la princesse de la tragédie et le jeune homme totalement inconscient n’avaient pas répondu.
***
« Nnnnnh. Nnnnnh. Nnguguuuuuuh! »
« Hmm. Princesse Aphrodite, c’est vraiment inconvenant et immodeste pour une déesse, » déclara Athéna.
« Nnguguguuuuuuuh! »
« On n’y peut rien. Après ça, tu pourras parler à cœur joie, » déclara Athéna.
« T-Tes méthodes ne sont-elles pas trop violentes même si tu es Athéna — !? » déclara Stella.
Stella s’était plainte quand son bâillon avait finalement été enlevé.
La partenaire de Rokuhara Ren, la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite était dans sa forme temporaire pour se cacher du monde. Elle se précipitait dans le ciel avec la déesse Athéna qui était vêtue d’une robe verte.
Elle était dans une calèche qui avançait dans le ciel.
Les deux chevaux qui tiraient la calèche étaient des chevaux ailés, des pégases.
Et puis, juste à côté de la voiture, la « Déesse de la Victoire » Nike, en tant que garde, volait à côté de la voiture.
Elle s’était manifestée avec la silhouette d’une belle et charmante femme. Sur son dos couvert d’un vêtement blanc, des ailes d’un blanc pur poussaient tel un cygne.
Stella fixa fixement la déesse Nike qui battait gracieusement des ailes.
« Donc cette fille est toujours ton homme de main, » déclara Stella.
« Évidemment. Il s’agissait de ma servante en tant que déesse de la guerre ainsi que de mon autre moi. Notre lien ne peut être rompu par d’autres moyens que par la “mort (Thanatos)”, » déclara Athéna.
Athéna tenait les rênes du pégase avec un visage nonchalant.
Elle était naturellement charmante. Elle avait le visage d’une adolescente tout comme Stella. Et puis, si cette Athéna devait grandir de cinq ans — .
Son visage deviendrait sûrement le beau visage de « la déesse ailée » Nike volant à côté d’elles.
Comme elle l’avait dit, cette déesse était une autre partie de la déesse de la sagesse et de la guerre Athéna.
« ... Cependant Aphrodite. En y repensant, il n’est pas nécessaire que faire que Nike m’accompagne simplement pour s’occuper de toi seule. Je la renverrai pour servir comme protectrice de l’armée grecque, » déclara Athéna.
« Hmph, » Stella avait boudé en entendant ces paroles calmes.
Bien que son bâillon ait été enlevé, son corps était toujours attaché par une corde et elle avait été couchée sur le support du chauffeur comme si elle était un bagage. Elle n’avait pas non plus la force de s’opposer à Athéna.
La déesse de la victoire Nike était partie loin de la voiture en volante.
Elle volait dans la direction opposée à celle de son maître. Elle devrait se diriger vers la flotte grecque.
« Hé Athéna. Puis-je te poser une question ? » Stella avait demandé ça toujours avec sa tête boudeuse.
« J’en ai eu assez de la guerre et quand je suis allée sur Terre, j’ai vécu une terrible catastrophe. Et toi, pourquoi t’es-tu baladée sur Terre ? Tu sais, la fois où tu as rencontré Ren et la fille-oiseau, » demanda Stella.
« Pourquoi dois-je répondre à ta question ? » demanda Athéna.
« C’est juste pour tuer le temps en chemin. En tant que personne qui a capturé la déesse de l’amour, tu as le devoir de ne pas me laisser m’ennuyer, » déclara Stella.
« Se pourrait-il que tu agisses comme ça envers ce mortel ? » demanda Athéna.
« Tais-toi... Ce n’est pas lié à Ren. Vas-y, réponds à ma question ! » demanda Stella.
En vérité, Stella ne s’intéressait pas du tout à ce qu’Athéna pensait vraiment.
Elle était simplement fatiguée de la situation actuelle où elle n’était rien d’autre que les bagages d’une voiture et cherchait un sujet de conversation. Cependant, Stella s’était empressée d’intensifier son interrogatoire quand Athéna avait parlé de Ren.
Et puis, Athéna — marmonna d’une petite voix.
« C’était parce que je sentais la présence d’impuretés, » déclara Athéna.
« Hein ? » s’exclama Stella.
« Princesse de l’île de Chypre. Y as-tu déjà réfléchi ? En ce moment, le monde des humains qui ont recouvert la Terre... est insupportablement bruyant, laid, sale et répugnant, » déclara Athéna.
« Bien sûr que j’y ai pensé, » Stella acquiesça facilement.
« Comme beaucoup d’autres déesses, je suis aussi quelqu’un qui a une relation profonde avec la mer et la terre. Et quand il s’agit des habitants de surface de cette génération, je me demande à quel point ils doivent polluer la mer et blesser la terre avant d’être satisfaits. En plus, quand il s’agit de la laideur et de la froideur de leur ville... c’est tout simplement la pire des choses, » déclara Stella.
« Fumu. Je n’ai jamais pensé que mon opinion correspondrait à celle de la déesse princesse dont la tête est trop vide comme toi, » la déesse de la sagesse et de la guerre, Athéna, marmonna en plein accord.
« Comme prévu, afin de nettoyer toute l’impureté, il est du devoir des dieux de détruire la Terre où les humains sont en train de courir jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, » déclara Athéna.
« ... Hein ? » s’exclama Stella.
Stella fut stupéfaite d’entendre cette proclamation absurde.
« Tout à l’heure, tu as dit quelque chose de vraiment incroyable, n’est-ce pas ? » demanda Stella.
« Je ne le pense pas. Pour quiconque de la lignée de la déesse qui est chargée de la vie, du ciel et de la nature de la Terre, cela devrait être la seule conclusion naturelle à laquelle quiconque parviendrait, » déclara Athéna.
« C’est impossible que ce soit vrai ! Quelle déesse violente ! » déclara Stella.
« Plus important encore, déesse Aphrodite. Nous arriverons bientôt, » déclara Athéna.
Tractée par les chevaux célestes, les pégases, la calèche approchait d’un « certain lieu ».
Il s’agissait d’une montagne extrêmement abrupte, avec un sommet plus haut que les nuages. C’était l’endroit le plus proche du ciel dans ce Sanctuaire de Troie.
Là-bas, il y avait un palais blanc à l’atmosphère magnifique et sacrée.
Stella connaissait aussi très bien l’endroit. Le dieu du ciel Zeus, sa femme Héra, Apollon, Athéna, Arès, etc., beaucoup de dieux s’étaient rassemblés dans cette terre sainte — .
« N’est-ce pas la montagne de l’Olympe ? » Stella murmura inconsciemment.
Athéna hocha la tête. « En effet ».
« Ne me dis pas que tu as l’intention de faire de moi une risée devant les dieux... !? » s’écria Stella.
« Comme c’est stupide. Un procès aura lieu par la suite, » la déesse Athéna rit avec mépris.
« C’est un procès pour juger la princesse Aphrodite. Un certain soupçon pèse sur toi. Un soupçon que, peut-être, tu as apporté un désastre sans précédent dans ce sanctuaire... le monde où mon père Zeus règne en maître -, » déclara Athéna.
« Je-Je suis suspectée !? » s’écria Stella.
« C’est exact. Les “déesses du destin” qui gouvernent le destin et voient non seulement le passé et le présent, mais aussi l’avenir l’ont annoncé, » déclara Athéna.
Stella avait été étonnée par l’accusation sans fondement, après quoi elle avait tenté de s’y opposer.
Mais à la fin, elle avait fini par se taire. Des sueurs froides coulaient sur sa joue. C’est possible, c’est ce qu’ils voulaient dire. Était-ce peut-être mauvais... ?
« On dirait que tu sais de quoi il s’agit, » la déesse de la sagesse et de la guerre fixa une Stella anxieuse et marmonna.
***
Puis, dans une grande salle du palais, les douze dieux de l’Olympe s’étaient réunis.
Les dieux proéminents étaient tous présents. Le dieu du soleil Apollon, le dieu de la guerre Arès, leur présence ici était une bonne chose puisqu’ils étaient proches de Stella. La déesse aux « bras blancs » Héra, qui était aussi la reine et la deuxième personne la plus influente dans le monde des Dieux, bien qu’elle avait une mauvaise personnalité était là et sa relation avec elle n’était pas mauvaise.
Cependant, il y avait aussi des gens dont la relation avec elle ne pouvait pas être considérée comme favorable par tous les moyens.
La petite sœur d’Apollon, la déesse de la lune Artémis. Son ancien mari et le dieu des forgerons Héphaïstos. Il va sans dire qu’Athéna, la déesse princesse des yeux brillants, était également présente — .
Les autres étaient des dieux qui maintenaient une position neutre.
Le dieu des voleurs, des messagers et de la sorcellerie Hermès. La déesse des céréales et de la moisson Demeter. Le dieu du vin et de la folie Dionysius. Le dieu de la mer Poséidon.
En dehors d’eux, il y avait même les dieux et les déesses qui n’étaient pas inclus parmi les douze dieux réunis ici.
Sur le trône qui était placé sur la position la plus haute — un homme majestueux au sommet de sa vie était assis.
Le dieu du ciel et le dieu souverain, Zeus. L’homme qui était le père adoptif de Stella semblait terriblement mécontent. Il dirigeait un regard sévère vers sa fille adoptive qui gouvernait la beauté et l’amour.
C-c’est mauvais — !
Au moment où son corps, aussi gros qu’une poupée en ce moment, s’était figé, Stella — fut secouée en sentant un « quelque chose de froid et de dur » se glisse dans son plexus solaire.
*Bomb. Bomb.* son estomac lui faisait mal. La sensation lui avait probablement été transmise.
La blessure qui avait été reçue par le jeune homme qui partageait le corps de chair avec Stella l’avait affectée. Une très petite partie de cette blessure avait traversé l’espace vers elle.
« Ren !? » Stella avait crié.
Quelque chose de mal lui était arrivé et il avait été profondément blessé. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Elle aurait dû aller tout de suite du côté de Rokuhara Ren. Cependant...
« Nous allons maintenant commencer le procès, » déclara lourdement Zeus.
Le procès de la déesse Aphrodite avait ainsi commencé.
***
Partie 4
L’oiseau sacré doré Yatagarasu.
Elle avait récupéré sa silhouette vaillante de sa vie antérieure, provenant de loin dans le passé. Riona s’envolait en ce moment vers le ciel bleu. Autour d’elle, il y avait l’océan bleu. Et puis la flotte grecque était en train de naviguer en formation sous elle.
Elle avait dû s’enfuir de cette zone et chaque seconde comptait. Elle déploya ainsi ses ailes dorées et capta le vent pour faciliter ses déplacements.
Juste après qu’il ait passé en plein dans la brise de mer, elle avait commencé à monter rapidement — .
« Putain de monstre-oiseau, prends ça ! » cria un homme.
Une flèche avait été tirée depuis le pont d’un navire de guerre.
Riona battait en ce moment fortement les ailes de Yatagarasu puis elle envoya un vent divin et usa de sa télékinésie.
La flèche qui volait à une vitesse fulgurante avait été magnifiquement repoussée avec cela.
Du ciel, son œil d’oiseau avait ainsi pu repérer le tireur.
Ulysse. Il s’agissait du héros barbu qui utilisait un arc en métal noir. Il devrait être sur le grand vaisseau que Riona avait détruit et réduit en cendres avec ses flammes, mais elle n’aurait jamais pensé qu’il s’était déjà échappé de là — .
De par son manque d’ouverture et d’intelligence, il était comme prévu un ennemi redoutable encore plus redoutable qu’Achille.
« Comme prévu par le sage et stratège grec ! »
En vérité, la force motrice de la victoire de la Grèce n’était pas Achille, mais Ulysse.
Au moment où Riona se souvint de l’intrigue de la guerre de Troie et avait ressenti de l’admiration — .*hyun hyun hyun hyun hyun hyun-!*
Ulysse avait littéralement tiré six flèches en un tir rapide.
« Je n’ai pas l’intention de vous laisser faire avec l’arc et les flèches dont vous êtes si fier ! » déclara Riona.
Riona avait déployé ses deux ailes.
Elle avait fait souffler un vent divin une fois de plus, puis elle avait capté le vent avec ses ailes et avait commencé à accélérer rapidement. De plus, elle versa toute sa puissance spirituelle pour améliorer avec succès ses capacités de vol. Elle le faisait afin de faire une distance de 1000 ri (4 km environ) une chose qui devint instantanément « zéro ».
*Gyun !*
Riona, sous sa forme de Yatagarasu, était devenue une lumière dorée.
Telle une comète qui se précipitait dans le ciel noir de la nuit, comme la première lueur de l’aube, elle quitta instantanément la portée de tir d’Ulysse et de la flotte grecque.
« Maudit sois-tu, pour que tu saches la renommée de mon arc ! » cria Ulysse.
Riona entendit clairement la voix vexée d’Ulysse.
... Pour dire la vérité, Riona se cachait en raison de la présence d’Ulysse. Ulysse était un utilisateur d’arc proéminent même dans la mythologie grecque. Si c’était avec son habileté divine, même le plus grand oiseau sacré du Japon risquait de se faire abattre. Elle était incapable de montrer sa silhouette avec négligence.
Et ainsi, le Yatagarasu d’or se précipita dans le ciel bleu — .
Elle avait réussi à s’échapper jusqu’à un endroit sûr, mais...
« Rokuhara-san ! Princesse Cassandre !? »
Elle avait envoyé sa voix par télépathie vers les compagnons qu’elle avait aspirée dans le corps de Yatagarasu pour les protéger.
Cependant, aucune réponse n’était parvenue. Étaient-ils tous les deux morts comme prévu ?
Elle devait soigner rapidement leur blessure. Elle était anxieuse. Yatagarasu s’était envolé dans le ciel comme un éclair — juste à côté d’elle, une déesse qui volait exactement à la même vitesse était apparue !
La déesse aux ailes d’un blanc pur sur le dos lui avait parlé d’une voix qui contenait une vague réverbération métallique. « Ô oiseau sacré qui est arrivé de la Terre. Où est-ce que vous allez ? »
« Athéna !? » demanda Riona.
Le regard de la déesse ailée était vraiment semblable à celui de la déesse de la sagesse et de la guerre. Elle avait l’air d’avoir environ 18 ans.
Elle pensait que la fille bien-aimée de Zeus s’était transformée en une nouvelle forme, mais contrairement à sa pensée.
« — Laissez-moi corriger votre malentendu. Je m’appelle Nike. Je suis celle qui sert la princesse-déesse aux yeux brillants, » déclara Nike.
« Donc vous êtes la déesse de la victoire, et une déesse subordonnée d’Athéna, » déclara Riona.
La voix humaine de Riona était sortie du bec de Yatagarasu.
« Avez-vous l’intention de me capturer ? » demanda-t-elle.
« — En effet. Je vous livrerai tous à mon maître ou je vous renverrai à l’armée grecque. Préparez-vous, » déclara Nike.
« Personne ici ne va suivre ce que vous dites ! » déclara Riona.
« — Alors, suivant la signification de mon nom, j’arrêterai votre avance par la victoire, » déclara Nike.
La déesse Nike avait facilement suivi le vol de Yatagarasu.
La propriétaire d’ailes blanches qui ressemblaient beaucoup à celles d’Athéna souleva silencieusement son bras droit. À cet instant, *GOUUUUUUUUUUUUUN- !* le son du tonnerre avait retenti —.
Huit éclairs tombèrent du ciel azur. Ils se dirigeaient vers le Yatagarasu doré !
« Kuh... !? »
« La déesse Athéna est un dieu qui a reçu la foudre de son père Zeus. Avec cette bénédiction, je peux aussi très bien contrôler la foudre. Vous devez vous soumettre devant cette lame de chaleur brûlante — quoi !? » s’exclama Nike.
« Le bras du Dieu Héphaïstos et... la gloire d’Achille, protégez-moi ! » déclara Riona.
Huit éclairs descendirent du ciel en même temps que retentissent huit coups de tonnerre.
Riona n’avait pas été blessée après avoir été touchée directement par les huit attaques. C’était ainsi parce qu’elle avait manifesté le bouclier qu’elle avait stocké sous forme de talisman.
Le bouclier d’Achille était apparu juste au-dessus du Yatagarasu volant !
La barrière défensive argentée s’était déployée et avait repoussé les huit attaques de la foudre. La puissance défensive était étonnante, comme prévu.
J’ai aussi pensé le rendre à Rokuhara-san, mais..., pensa-t-elle.
Si elle le faisait, elle risquait fort d’être à la fin confisquée par l’armée grecque.
Cependant, peut-être qu’elle aurait dû le laisser le porter en cas d’urgence — . Tout en se sentant frustrée, Riona avait libéré la puissance divine du feu.
« Ô paroles secrètes du feu et du soleil, veuillez purifier et exorciser ! » déclara Riona.
« — Oh !? »
Profitant de l’ouverture due à son choc, tout le corps de la déesse Nike fut englouti par une flamme brûlante.
Comme on pouvait s’y attendre, même pour la déesse ailée, dévier facilement cette explosion de flamme qui provenait de l’esprit du soleil — était quelque chose qu’elle ne pouvait faire.
Elle avait été avalée par la conflagration féroce et sa vitesse s’était émoussée. Son altitude était en chute libre.
Pendant ce temps, l’oiseau sacré du Japon avait réaccéléré. Elle avait tout de suite laissé derrière elle la déesse Nike.
***
Partie 5
... Et puis plus de dix minutes s’étaient écoulées.
Toba Riona était descendu sur une petite île avant de revenir à sa forme humaine.
C’était probablement une île sans habitants. D’après ce qu’elle avait vu du ciel, il n’y avait pas de bâtiment tel qu’une maison humaine ici. Elle avait choisi un bosquet d’arbres comprenant plusieurs essences au milieu de l’île et elle était descendue en piqué vers là.
Un homme et une femme étaient allongés en dessous d’elle.
Il s’agissait de Rokuhara Ren, trempé de sang, et de la princesse Cassandre de Troie — .
Riona avait érigé la barrière des quatre dieux.
« À l’est se trouve le dieu du fleuve, à l’ouest le dieu du chemin, au sud le dieu de la mer, au nord le dieu de la montagne. Je vous en supplie, afin que chacun d’entre vous puisse repousser une centaine d’Onis et purifier la calamité — . Kyuukyuu Nyo Ritsu Ryou! »
Quatre talismans étaient apparus dans les mains d’une Riona chantant ça.
Chacune possédait une couleur différente, le bleu, le rouge, le blanc et le noir avec un sort écrit dessus. Le talisman Seiryu, le talisman Suzaku, le talisman Byakko, et le talisman Genbu.
Riona lança les quatre talismans l’un après l’autre tel un shuriken.
Les talismans traversent l’air avec un son *shuh !*
Les talismans divins de Seiryu, Suzaku, Byakko et Genbu avaient été placés à l’est, au sud, à l’ouest et au nord de cette petite île pour protéger les quatre directions avec un rituel secret. Si c’était fait par la Riona actuelle dont la pleine puissance avait été libérée, alors c’était suffisant pour tromper les yeux de quelqu’un au niveau d’un dieu subordonné.
Un peu après, la déesse ailée Nike passa au-dessus de l’île, mais —
Comme prévu, elle n’avait détecté aucun signe de la présence des humains en dessous d’elle. Riona avait été soulagée.
« Je peux enfin reprendre mon souffle..., » déclara Riona.
Comme prévu, elle était une grande onmyouji avec une capacité qui pouvait même tromper un Dieu.
Riona avait ainsi reconfirmé qu’elle était bien la seconde venue d’Abe no Seimei. Cependant...
La « Loi du Retour de l’Âme » qu’il avait accomplie — le rituel secret pour ressusciter les morts était la seule chose qu’elle ne pouvait pas utiliser. Elle pourrait peut-être le faire si elle essayait, mais c’était un sort interdit parmi les sorts interdits.
Même si elle était une réincarnation d’un dieu, c’était un domaine qu’une résidente du monde des hommes ne devait pas atteindre...
« Rokuhara-san, c’est pitoyable. »
L’inconscient Rokuhara Ren — avait été poignardé à l’estomac.
L’hémorragie se poursuivait. Peut-être que cela continuerait jusqu’à ce que tout le sang à l’intérieur de son corps soit perdu.
Une expression surprise était fixée sur son visage princier. Ses pupilles étaient écarquillées.
« Si vous n’aviez pas fait exprès de vous mêler de tout ça malgré le fait que vous soyez un amateur, vous n’auriez pas fini comme ça... Vous étiez vraiment une personne stupide et sans espoir..., » déclara Riona.
La voix de Riona était sans force même quand elle se plaignait.
Il y avait aussi beaucoup de fois où elle était irritée par lui. Mais, peut-être, très probablement, « le Goshujin-sama de calibre insuffisant » appelé Rokuhara Ren n’était pas quelqu’un qu’elle haïssait dans tous les cas — .
Riona s’était débarrassée de sa sentimentalité et de son léger inconfort avant de s’accroupir.
Il s’agissait de vérifier l’état de « l’autre personne » autre que Rokuhara Ren.
« Où la princesse Cassandre a-t-elle été touchée ? » demanda Riona.
Elle ne pouvait même pas trouver une seule égratignure sur la peau blanche et douce de la belle princesse.
Elle avait une apparence inconvenante avec seulement un gilet qui la couvrait, de sorte que Riona pouvait le constater en un coup d’œil.
Qu’il s’agisse de ses seins bien proportionnés malgré leur volupté, de son dos rayonnant de blancheur comme si le lait coulait sur eux, ou de ses jambes bien galbées, il n’y avait aucune blessure sur eux.
« Elle ne respire plus..., » déclara Riona.
Riona avait touché les lèvres couleur cerise de Cassandre et son artère carotide pour confirmer.
La princesse Cassandre ne respirait plus. Son pouls s’était aussi arrêté. Cependant, le corps et la beauté de la princesse inconsciente étaient incroyablement vivaces, même Riona qui était du même sexe sentait qu’elle serait enchantée par la vue...
Serait-ce possible ? La main de Riona s’était étendue sur la poitrine de Cassandre.
« Ah ! »
Elle n’avait pas tendu la main à cause de quelque chose comme la convoitise envers le corps féminin. Elle avait appliqué « Sort de Vie » en utilisant sa magie et avait soufflé de la vitalité et de la force de vie dans le cœur de la princesse. Et immédiatement après ça.
« Kehoh. Kehoh. Ri-Riona ? »
La princesse Cassandre toussa et elle reprit connaissance. Elle était dans un état de mort apparente. On aurait dit qu’elle était morte.
« Votre Altesse. Se pourrait-il que vous ayez fait semblant d’être morte ? Avez-vous utilisé une sorte de magie pour tromper les yeux des autres comme ça ? » demanda Riona.
« Qu’est-ce que vous racontez ? — C’est ça, oui, c’est ça ! » s’écria Cassandre.
La princesse Cassandre souleva le haut de son corps qui était encore complètement nu et cria.
« Et Ren !? Je l’ai certainement vu —. Je parle de l’avenir où Ren se fait taillader par ce héros — ah ! »
Cassandre s’accrocha à Ren qui était allongé, trempé de sang.
Des larmes coulèrent de ses yeux tandis qu’elle laissait sortir une voix désespérée.
« C-C’est comme je l’avais vu. Il y a tellement de sang qui s’écoule ainsi..., » cria Cassandre.
« ... Qu’est-ce que vous venez de dire ? » demanda Riona.
Riona écarta la princesse perplexe.
Riona avait fait face au cadavre de Rokuhara Ren une fois de plus. Elle avait remarqué la véritable identité de son « malaise » dans les paroles de la Princesse Cassandre tout à l’heure.
« Après la mort, le saignement devrait cesser lorsque le corps subit un arrêt cardiaque. Et pourtant, Rokuhara-san saigne toujours. Même si un certain temps s’est écoulé depuis qu’il a été poignardé dans le bateau —, » déclara Riona.
Ça ne devrait pas être étrange s’il était mort à cause d’un saignement excessif. Ça devrait être comme ça.
Riona s’agenouilla sur le sol et observa de près Rokuhara Ren couché.
Ses pupilles s’ouvraient et son visage resta dans une expression choquée. Elle avait pris le poignet de son Goshujin-sama et posa son pouce sur son artère pour vérifier la pulsation. Elle avait concentré tous ses sens sur le bout de son doigt.
*B... oum. Bou... m.*
Elle l’avait senti. C’était un pouls extrêmement faible qui semblait pouvoir s’arrêter à tout moment.
« Il est vivant ? Comment !? » s’écria Riona.
Riona avait d’abord exprimé son doute plutôt que de se sentir heureuse.
Son plexus solaire qui était un point vital avait été transpercé. L’hémorragie était aussi trop abondante. Il n’avait même pas reçu rapidement les premiers soins.
Tous les faits — insistaient sur le fait que sa survie était impossible.
Et pourtant. Rokuhara Ren était encore en vie à un pas de la porte de la mort... ?
Riona se hâta de poser sa main droite sur sa poitrine, juste au-dessus de son cœur.
« Ah ! »
Elle avait utilisé le sort de vie une fois de plus. Cependant, le corps de Rokuhara Ren n’avait même pas tremblé.
Normalement, si tant de vitalité avait été envoyée intensément comme cela, le corps sauterait fortement comme quand un défibrillateur avait été utilisé.
Pourquoi le sort n’a-t-il pas marché ? Riona s’était débarrassée de ses doutes et avait essayé la méthode suivante.
« Alors, que pensez-vous de ça ? » demanda Riona.
Sur la main de Riona, un talisman qu’elle gardait en réserve était soudain apparu.
Sur le talisman, elle y avait inscrit les deux caractères de « 勅令 (édit impérial) » écrits dessus, puis elle avait dessiné trois points et un motif qui ressemblaient à des ondulations. Il s’agissait d’un dessin représentant les trois étoiles qui protégeaient l’Enceinte interdite pourpre, un groupe de constellations dans le ciel nordique associé à l’empereur, aussi connu sous le nom de Polaris, l’astérisme de la Grande Ourse.
Elle l’avait transcrite à l’encre et au pinceau, pendant que —
Riona avait chanté toutes sortes de sorts de bonheur et de prospérité.
Augmentation de la fortune, effacement des calamités, allongement de la vie et du bonheur, prospérité de sa progéniture, des récoltes abondantes, un mariage heureux, l’éradication des fantômes, etc.
Elle avait mis ce talisman sur la poitrine de Rokuhara Ren et avait récité un passage du sort.
« Dans les cieux, il est le dieu élevé Hokushin, sur Terre, il est l’esprit qui est le dieu exalté du talisman Chintaku. Accordez le miracle du mystère secret à mon charme et effacez toute calamité sans exception ! »
Elle avait appliqué le sort divin de la « Prière de Récupération » en tant que l’onmyouji le plus en vue au Japon.
Cependant, en ce moment, Riona l’avait clairement senti. L’art secret d’un grand onmyouji comparable à Abe no Seimei avait été dévié par le corps d’un amateur qui était mort à 98 % !
« Mon sort ne s’enracine pas ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » s’écria Riona.
« Ri-Riona, » s’écria Cassandre.
Et puis Cassandre marmonna vaguement.
Les beaux yeux de la prophétesse de la tragédie étaient remplis d’un éclat doré. C’était une lumière au pouvoir magique. Riona l’avait senti en tant qu’un utilisateur des techniques mystiques. La jeune fille venait d’obtenir une autre vision.
« Je-Je comprends ! Le Seigneur Ren ne peut pas être sauvé avec ce genre de méthode. S’il vous plaît, laissez-moi faire ! » déclara Cassandre.
***
Partie 6
Un procès concernant une accusation était en cours à l’intérieur de la salle d’audience du palais de l’Olympe.
C’était un rassemblement pour juger le « péché » de Stella qui était la déesse Aphrodite. En ce moment même, devant le souverain du monde de Dieu, Zeus — trois déesses étaient au milieu d’un discours.
Atropos, Clotho, Lachésis.
Elles étaient toutes les trois de vieilles femmes. Ces trois sœurs étaient appelées « Les trois déesses du destin (Moirai ou Moires) ».
Elles gouvernaient aussi le passé, le présent et l’avenir — ce qui signifiait le temps.
« Ce présage était également apparu plusieurs fois dans le passé. »
« Le présage de la “bête” qui a dénudé ses crocs vers les dieux. Nous, les trois sœurs, nous avons filé, tissé et coupé le fil du temps et du destin jour après jour, créant ainsi l’énorme tissu. Et sur ce tissu aujourd’hui, un motif se dessinait clairement. Si l’on ne s’en mêle pas, tôt ou tard, le monde des Dieux sera sûrement visité par un désastre provoqué par le signe de la “bête”... »
« Et puis, nous avons connu le passé. Quand la bête a été libérée de sa cage... »
Après le murmure de celle qui gouvernait sur le passé Atropos, celle qui gouvernait sur le Clotho actuel avait parlé, et celle qui gouvernait sur le futur Lachésis chuchota.
« Cette bête apparaît parmi les humains. »
« Les humains stupides devraient mourir. Cependant, très rarement — un humain recevra la bénédiction du miracle et de la bonne chance, et en dévorant la chair et l’âme d’un dieu... il se transformera en bête. »
« En dévorant la chair et le sang d’un dieu, la bête a surpassé l’homme et est devenue quelque chose qui est proche d’un dieu... »
Les trois sœurs du destin, les vieilles femmes parlaient les unes après les autres.
Stella qui écoutait ça était secrètement nerveuse pendant tout ce temps.
Et puis, le dieu assis sur le trône — le dieu principal Zeus regarda vers elle avec mécontentement. Il avait alors parlé à Stella d’une voix grave comme le tonnerre.
« Un humain qui mange la chair et l’âme de notre être divin, n’est-ce pas ? ... Dis-moi, Aphrodite, » déclara Zeus.
« O-Oui, » déclara Stella.
*Boum — *. Sa voix était vraiment stridente à cause de l’anxiété.
Stella s’empressa de sourire et se mit à parler rapidement.
« Oui, oui — . Qu’est-ce qu’il y a, mon seigneur Zeus ? » demanda Stella.
« Ta taille n’a-t-elle pas beaucoup diminué par rapport à celle d’avant ? C’est vraiment regrettable. En parlant de la déesse de la beauté et de l’amour Aphrodite, elle est la beauté numéro un de l’Olympe..., » déclara Zeus.
*Regard — *. Zeus fixa Stella d’un regard intense.
« Voilà pourquoi. Peux-tu me montrer ton apparence originale ? » demanda Zeus.
« E, eeeh!? »
Il ne voulait pas son corps minimisé actuel, mais sa silhouette adulte de jeune femme si unique.
Bien sûr, cette forme était exactement la vraie forme de la déesse Aphrodite.
Elle pourrait se transformer encore plus facilement sous cette forme que cette fille-oiseau qui s’incarnait dans l’oiseau sacré Yatagarasu — ce qui devrait être le cas. Cependant, Stella avait hésité. Celui qui pouvait invoquer les nuages, Zeus l’avait pressé de le faire.
« Tu ne peux pas ? » demanda Zeus.
« C’eeest... qu’aujourd’hui est un mauvais jour, vous voyez. C’est d’ailleurs une occasion spéciale où c’est à mon seigneur Zeus que je vais montrer ma “vraie forme”. Je vais devoir laver mon corps à fond, le purifier complètement, et, bien c’est vrai, j’aurai aussi besoin d’appliquer du parfum et de m’habiller avec style —, » déclara Stella.
« Hmm, hein. En d’autres termes, tu dis que tu ne peux pas retourner à ta vraie forme, » déclara Zeus.
« Je, Je veux juste dire que ce n’est pas bon de le faire tout de suite... C’est vrai. Si cela ne dérange pas mon seigneur Zeus, puis-je appeler le serviteur que j’ai ramené de la Terre ? J’aurai besoin de cette personne pour m’aider à me préparer..., » déclara Stella.
« Pourquoi as-tu besoin de cet habitant de la surface ? » demanda Zeus.
« Eerr... »
Stella n’avait pas pu trouver d’excuses appropriées et elle avait arrêté de parler. Zeus plissa ses sourcils.
« Quelle histoire étrange ! Même si tu n’as besoin que de manifester ta forme originelle en tant que dieu, tu dois demander un coup de main à un simple habitant de la surface. C’est comme si, déesse Aphrodite, on t’avait retiré quelque chose d’important — par exemple quelque chose qui qualifie un dieu comme étant un dieu. N’est-ce pas ce qu’on dirait ? » demanda Zeus.
« S-Seigneur ! E-En fait, cet homme du monde des mortels m’a pris mon outil divin, la Ceinture de l’Amitié et de l’Amour —, » déclara Stella.
« Je le sais déjà. Et puis, je sais aussi que tu ne peux pas utiliser ton Autorité d’amitié et d’amour sans la permission de cet homme, » déclara Zeus.
Stella haleta en entendant Zeus dire ça d’un air aigre.
Alors qu’elle pensait qu’il n’y avait aucun moyen de s’en sortir, elle regarda tout de suite autour d’elle, à la recherche du visage de ses anciennes connaissances. À la fin, le dieu Soleil Apollon hocha la tête en souriant, tandis que le dieu de la guerre Arès lui retournait un regard empli de doute.
D’abord, le dieu du soleil radieux parla d’une voix rafraîchissante.
« Je suis désolé. Comme je m’y attendais quand le Seigneur Zeus me l’a demandé, je ne peux rien faire d’autre que répondre honnêtement. Même si j’essaie de le cacher, mon seigneur est aussi un dieu de la sagesse. Les mensonges dans ma déclaration seront démentis par lui, » déclara Apollon.
« On me l’a demandé, donc je n’ai fait que dire que ce que je voyais sans réserve. Ai-je fait quelque chose de mal ? » C’étaient les mots du dieu de la guerre Arès. C’était un vrai idiot, en contraste avec sa beauté gracieuse.
Stella s’était résignée. C’était bien ainsi que l’avait dit Apollo. Le dieu principal Zeus qui se tenait au sommet du monde de dieu était en possession d’une capacité et d’Autorités terriblement variées.
Le pouvoir en tant que dieu de la sagesse (Métis) était aussi l’un d’eux. Un mensonge mal conçu ne fonctionnerait pas avec lui...
« Et maintenant. Si, par exemple, ce modeste habitant de la surface —, » Zeus parla sérieusement.
« Avait dévoré la chair, le sang et l’âme de la déesse de la beauté de l’amour Aphrodite, et volé... l’Autorité de l’amitié et l’amour, supposons-le. Quel genre d’existence cette personne insolente deviendrait-elle, je me le demande ? »
Le regard du dieu en chef fut envoyé aux « Muses », déesses de la poésie et de la littérature.
Elles étaient neuf. Elles avaient alors chanté de la poésie et laissé derrière elles les exploits des dieux et des héros dans le monde.
Les neuf Muses qui étaient les déesses de la poésie parlaient en chantant de leurs neuf bouches.
« Un meurtrier de dieu, dévorant sa chair sacrée, son sang et son âme, pour s’en approprier son être. Celui qui a commis ce grave péché... obtient aussi la puissance qui fait du dieu un dieu, c’est-à-dire son Autorité. »
« Il a sûrement obtenu le droit de défier les dieux. »
« Peu importe combien il est blessé ou tué, il reviendra vivant comme un dieu démon immortel, devenant un guerrier encore plus étonnant, un ennemi encore plus terrifiant. »
« Oh, dieux de l’Olympe. S’il vous plaît, écoutez l’avertissement venant de nous, les Muses. »
« Les dieux et le tueur de dieux sont des ennemis jurés qui ne peuvent pas vivre ensemble sous le même ciel. Gravez dans votre cœur qu’une telle rencontre sera le début d’une bataille où les deux parties doivent tout donner, gravez ces paroles dans votre cœur... »
Juste après que les déesses de la poésie eurent fini de réciter cela, le dieu roi Zeus poussa un soupir.
« Maintenant, Aphrodite. Laisse-moi te demander encore une fois. Ton corps et ton âme originels..., n’ont-ils pas été dévorés par cet homme du monde mortel ? »
***
Partie 7
Riona fut suppliée par la princesse de Troie, Cassandre.
Elle lui avait demandé de lui laisser s’occuper des soins sur un Rokuhara Ren mourant.
Mais la grande onmyouji venue du Japon, qui était aussi l’incarnation d’un dieu, Toba Riona, n’avait pas su dire « Oui, je vous le laisse. »
Sa tête comprenait. C’était de toute façon déjà sans espoir depuis le début.
Ce n’était pas du tout une mauvaise chose de laisser cela à Cassandre, une personne avec une capacité de prémonition suprême.
Et pourtant, la méfiance qui s’emparait de son cœur ne le permettait pas. La malédiction d’Apollon qui ne permettait à personne de faire confiance aux visions de la princesse Cassandre avait provoqué cette méfiance.
Elle voulait chasser la méfiance d’une manière ou d’une autre avec sa volonté.
Mais c’était impossible. Par un coup de malchance, le temps imparti pour « libérer tout son pouvoir » venait de s’écouler à ce moment-là. Avec cela, même pour Toba Riona, elle était incapable de se débarrasser de la malédiction qui venait directement du dieu du soleil.
La capacité de faire une telle chose — dépassait de loin le domaine des possibilités des humains mortels.
Et puis, peut-être en voyant à travers le cœur de Riona.
La princesse Cassandre arracha immédiatement le talisman de la poitrine de Rokuhara Ren.
« Princesse !? Je l’ai mis là afin de produire une guérison — ! » s’écria Riona.
« Je le sais. Mais, pour quelqu’un comme Ren... qui peut rivaliser avec les dieux et les héros, l’utiliser comme ça n’aura aucun sens, » déclara Cassandre.
« Ro, Rokuhara-san peut faire face aux dieux ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demanda Riona.
Cette fois, Riona était dans le déni qui ne venait pas d’une malédiction ou autre.
Cependant, la prophétesse de Troie ne répondit pas à sa question. Elle regarda fixement le talisman de guérison. Puis devant le beau visage de Cassandre...
Le talisman fut enveloppé d’un feu ardent et brûlé en cendres en un clin d’œil.
Elle avait dû utiliser une sorte de pouvoir magique. Riona s’était alors souvenue d’une chose. En premier lieu, la princesse Cassandre descendait de la lignée des Dieux et elle était une prêtresse avec des capacités qui avaient été reconnues par le dieu du Soleil.
Le feu créé par le talisman brûlait encore maintenant dans la main de Cassandre.
La princesse qui avait manifesté ce pouvoir mystérieux ne portait qu’un gilet. C’était la même situation que d’être nu. Le regard de Riona s’était inconsciemment fixé sur ce beau et séduisant corps nu. À cet instant.
Cassandre avait avalé le feu présent sur sa paume.
Le feu — c’est le sort sacré de la guérison elle-même qui avait été enchanté dans le talisman par l’extraordinaire grande onmyouji du Japon.
« ! ? »
« Ren. Veuillez recevoir ce sentiment de Riona et moi, » déclara Cassandre.
Le corps de la princesse Cassandre presque nue se plaça sur Rokuhara Ren qui était allongé sur le sol. Puis ses magnifiques membres s’accrochèrent à lui et elle lui offrit un baiser.
Les lèvres de la jeune fille qui étaient comme des cerises se pressaient sur les lèvres pâles du jeune mourant.
***
« Hmph. Juste au moment où je me demandais de quoi il s’agissait, c’est donc quelqu’un du groupe du “tueur de dieux”, hein. » Il s’agissait du dieu de la mer Poséidon qui avait craché ces mots avec irritation.
« Ils ont parcouru le monde entier depuis qui sait quand — les monstres qui portent de la peau humaine. Les guerriers qui sont nés en utilisant la chair et le sang des Dieux comme réceptacle de leur semence... »
Quand Stella l’avait vu dans la mer avant cela, son corps était si énorme qu’il avait percé le ciel.
Poséidon avait en ce moment un grand corps qui était à peu près de la même taille qu’un « grand corps humain ». Cependant, la peau noire bleutée sur tout son corps était la même qu’avant.
Avec son petit frère Zeus, le dieu bleuâtre de la mer était aussi un dieu très ancien.
Il parlait haut et fort comme quelqu’un qui avait une expérience qui surpassait de loin celle des jeunes dieux.
« Il serait fatal de sous-estimer les tueurs de Dieux. Cependant, il serait honteux pour nous d’ébranler le nom des Dieux dans la peur simplement parce qu’ils sont les ennemis naturels des Dieux. »
Le vétéran Poséidon avait parlé avec sa férocité inhérente.
« Eh bien, ces types sont assez tenaces, c’est aussi difficile pour nos sorts de les affecter. Leur corps et leur cœur sont aussi solides, et ils peuvent repousser avec fierté même les pouvoirs mystiques des dieux. C’est ce genre de lot impertinent. Mais le savez-vous, le truc pour tourmenter ces bêtes tueuses de dieux ? »
« Hou ? Moi, Athéna, je veux entendre ça par tous les moyens, honorable oncle, » déclara Athéna.
Interrogé par la fille de son petit frère Zeus, Poséidon jubila avec férocité.
« Kukukukuku. C’est la même chose que la chasse. Si vous attrapez ces gars, vous pouvez leur peler la peau ou leur couper le ventre et appliquer votre sort de l’intérieur de leur corps. Mais même sans aller aussi loin, c’est aussi assez efficace juste en mettant votre sort par leur bouche, » déclara Poséidon.
« Je vois. C’est une bonne chose à entendre. Mais... »
Apollo avait souri. Mais le beau dieu du soleil ajouta plus de mots avec un ton dramatique.
« Ce serait formidable si cette personne pouvait être capturée aussi facilement. Mais, c’est superficiel. En y repensant maintenant, quand il a combattu Achille qui était la personne la plus rapide dans le monde des Dieux... un guerrier valeureux qui peut probablement rivaliser même avec le grand héros Heracles, il a pu voir son art martial jusqu’à un certain degré. »
Apollon échangea un regard avec Stella.
Il ne se contentait pas de remettre les flèches du soleil, le dieu jeune et radieux observait aussi fermement la façon dont elles étaient utilisées. L’affaire de Rokuhara Ren ne pouvait plus être cachée.
Stella s’était résolue et avait immédiatement prié dans son esprit.
... Ren — ... À ce rythme, ça va devenir quelque chose de vraiment impensable !
Et puis, en même temps, elle avait aussi jeté un regard désinvolte sur Apollon.
Le tueur de dames sans pareil dans le monde de Dieu était aussi l’extraordinaire Apollon, le ruffian. Alors qu’il était un dieu du soleil, il avait mystérieusement été impliqué dans de nombreux épisodes sombres et troubles — à quoi pensait-il ?
Stella n’était pas une personne très attentionnée, mais elle avait commencé à se creuser la cervelle désespérément.
Peut-être, cela pourrait-il devenir la clé de la solution qu’elle imaginait...
***
C’était brumeux, mais il reprenait connaissance.
Il se souvient de la conversation qu’il avait échangée il y a plusieurs mois. Il parlait avec le commandant en chef de la société des Campiones. En d’autres termes, avec le patron de Rokuhara Ren, Julio Blandelli.
« Je vois. C’est donc la constitution unique — qui apparaîtrait dans “celui qui a dévoré un dieu” ».
« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Julio ? »
« En ce moment, ton esprit et ton corps débordent de pouvoirs magiques qui surpassent tous les magiciens de la Terre. Il repousse complètement le sort de toute autre personne lancé sur toi. »
« Alors, même si je peux enfin rencontrer un magicien, je ne peux pas avoir la magie appliquée sur moi !? »
« Ne t’inquiète pas. Cela fonctionnera d’une manière ou d’une autre si ce n’est pas un sort qui donne un “effet direct” à ton esprit ou à ton corps. Par exemple Ren, quelque chose comme une magie qui “te transporte avec l’air qui t’entoure par télékinésie”... Mais, si tu as envie d’y résister, même ce genre de sort sera neutralisé. »
Julio lui avait dit la suite avec un visage grave.
« Plus important encore, un sort issu de la magie de guérison ne t’affectera pas, peu importe à quel point j’ai essayé. En d’autres termes, tu ne pourras pas être sauvé par magie quand tu seras blessé. »
« C’est troublant ! »
« Eh bien, il semble que tu as aussi un corps avec un “niveau impossible de vitalité en tant que chose vivante”. Tu ne te feras pas tuer si facilement. Fais-toi une raison de te débrouiller avec ça pendant un moment. »
« Roger. Mais, je serai heureux s’il y a une faille ou quelque chose pour ça. »
« Il semble qu’il y avait quelque chose selon d’anciens documents. Je veux découvrir ce que c’est dès que possible en ce moment. »
La « faille » qui n’était pas claire pendant tout ce temps. Était-ce la réponse — .
Rokuhara Ren avait compris la réponse en se faisant embrasser par la Princesse Cassandre. Si le sort était soufflé dans le corps par un bouche-à-bouche, l’effet du sort fonctionnerait aussi sur lui. Une prière de guérison extrêmement puissante coulait dans le corps de Ren à travers les lèvres humides de Cassandre, son doux soupir et sa salive.
La princesse poursuivait le baiser avec ardeur depuis près de cinq minutes déjà.
Elle suçait les lèvres de Ren avec une extrême diligence et douceur.
Bien sûr, elle ne pouvait pas retenir son souffle tout ce temps. Parfois, ses lèvres se séparaient de lui pour prendre l’air. Mais, elle l’embrassa immédiatement de nouveau et reprenait l’envoi du sort de guérison.
C’était un baiser long et profond. Un échange de lèvres entre homme et femme.
Il y avait des moments où elle suçait légèrement *chuuu, chuu* les lèvres de Ren, il y avait aussi des moments où sa langue léchait ses lèvres avec trop d’enthousiasme, et il y avait aussi des moments où sa langue entrait dans sa bouche.
« Cassandre. Tu n’as pas besoin d’aller si loin. »
« Non, Ren. Sans l’Autorité que vous m’avez gentiment prêtée, je ne pourrais pas non plus survivre comme ça. Je souhaite rembourser cette dette de vie avec la récompense appropriée. »
Les lèvres de Cassandre ne se séparèrent de lui qu’à ce moment-là et elle lui chuchota ça.
Autorité. Elle s’en était déjà rendu compte. Comme on s’y attendait de la part de la fille avec une prémonition extraordinaire. Ren avait été profondément impressionné par la magnificence de son pouvoir.
Et puis il y avait aussi le fait que leur distance était si proche qu’il pouvait sentir la respiration de Cassandre.
La princesse mythologique le fixa d’un regard sérieux. Ren s’était senti chatouilleux à cause de ça.
« Ce n’est pas grand-chose. Ne t’inquiète pas pour ça. »
« C’est une grosse affaire. En plus, je vous aime beaucoup, Ren. Je ne veux pas que vous mouriez dans ce genre d’endroit. »
C’était ce que lui avait dit une fille, presque nue, dont le corps était collé sur lui.
C’était une situation où il avait dû épuiser toute sa chance en tant qu’homme. Bien sûr, Cassandre était une fille pure et naïve, de plus elle avait été élevée comme une princesse. Il était évident que ce qu’elle voulait dire par « aimer » n’était pas dans le sens romantique entre homme et femme.
C’est pourquoi Ren avait parlé avec un sourire ironique.
« Je te remercie. Mais je me sens un peu coupable envers ton grand frère, » déclara Ren.
On aurait dit qu’il était plaqué au sol par une princesse presque nue.
Cependant, Cassandre semblait incapable de comprendre le sens de ce que Ren disait. Elle avait l’air perplexe. Ren trouvait que sa pureté était charmante en soi.
Du plus profond de son corps, la force montait...
Le corps blessé de Rokuhara Ren allait bientôt récupérer.
Il hocha la tête à la princesse au cœur tendre. Cassandre lui sourit avec joie.
Et puis, Ren s’était finalement assis droit. Ses yeux avaient rencontré Toba Riona qui avait observé ce qui se passait pendant tout ce temps avec un regard choqué.
Étonnamment, Riona n’avait rien dit. Elle devait être vraiment déconcertée.
« Salut Riona. Puis-je te faire une demande ? »
Ren parlait comme une « bête » qui avait assassiné un Dieu.
Au plus profond de son corps, les vies et les Autorités de la déesse Aphrodite et d’une autre déesse — avaient continué d’exister sous une forme différente.
En ce moment, c’était le moment de les utiliser. Ren avait fait un large sourire à Riona.
***
Chapitre 5 : Mont Olympe
Partie 1
Cela s’était passé lors de sa première rencontre avec Rokuhara Ren qui errait dans le sud de l’Europe dans le cadre d’un voyage en classe économique.
Il semblait que la déesse Aphrodite qui était arrivée là-bas pour parcourir la Terre lui avait dit ceci.
« Vous, l’humain là-bas. Soumettez-moi votre corps pour mon bien. »
Lorsque le jeune japonais, trop insouciant, parla au magicien Julio Blandelli, il semblait qu’il était toujours dans la continuation de cette demande absurde.
{Vous avez dit que vous vous appelez Ren ? Vous pouvez mourir pour moi. Est-ce que vous comprenez ?}
{Hmph. L’homme mortel n’est pas si différent du bétail comme le porc, la vache ou le cheval. Il est mille ans trop tôt pour qu’un simple humain insignifiant me donne son opinion. C’est différent si vous êtes un membre de la royauté ou un héros qui descend de la lignée des Dieux...}
Telles étaient ses phrases envers l’humain qui protégeait la déesse qui était poursuivie par quelqu’un. C’était pour cela qu’il avait même commencé à fuir avec elle, si bien que, comme on pouvait le voir, elle avait une mauvaise langue.
Le but de l’ennemi était l’outil divin d’Aphrodite, la Ceinture de l’Amitié et de l’Amour.
Rokuhara Ren et la déesse qui s’était présentée avec l’alias Stella pour se cacher sur Terre s’étaient déplacés d’un endroit à l’autre en Europe du Sud en une paire d’humain et de dieu qui ne devraient pas être capables de s’unir, et pendant ce temps — .
Ils avaient fait la connaissance de Julio qui poursuivait le mystère du monde de la mythologie en tant que magicien.
Et puis, il y avait même eu cette terrifiante « Déesse de la Juste Colère et du Châtiment Céleste »...
{Rokuhara Ren est un tueur de dieux}
Julio se trouvait face à l’ordinateur portable présent sur son bureau et tapait le clavier selon un certain rythme.
Il dactylographiait l’ébauche du rapport de recherche qu’il était prévu de faire connaître un jour à la société magique du monde entier.
{Aphrodite a utilisé son corps pour cacher son outil divin. Cependant, à cause d’un malheureux hasard, la déesse est tombée dans un état critique où elle était en train de vraiment mourir. Afin de ne pas laisser sa vie retourner au néant, Rokuhara Ren, à contrecœur, a « dévoré » sa chair, son sang et son âme ainsi que son outil divin.}
{Mais il avait aussi tué un dieu dans un sens plus significatif.}
{Se tenant debout sur son chemin à la fin de son vol extrêmement difficile avec Aphrodite... se trouvait être la Déesse de la Juste Colère et du Châtiment Céleste. Le poursuivant venait du sanctuaire de l’Olympe de la mythologie grecque — }
*Tap tap tap tap*. Julio tapait sur le clavier avec un rythme enjoué. Sa main s’arrêta ici et ses yeux se dirigèrent vers l’horloge du bureau, puis vers la fenêtre de la pièce.
Le rideau de la fenêtre était resté ouvert. L’extérieur était devenu complètement sombre.
Actuellement, il était 21 heures passées dans la petite ville de Taormina située sur l’île de Sicile.
Vers cette heure, cela devrait approcher de l’aube au Japon. Plus de dix heures s’étaient écoulées depuis l’entrée de Rokuhara Ren et Toba Riona au Sanctuaire de Troie.
Cependant, on ne savait pas si le même laps de temps s’écoulait dans le monde de la mythologie.
Il y avait un cas où une heure sur Terre était égale à trois jours dans le monde de la mythologie, mais il y avait aussi le cas inverse où dix jours sur Terre n’étaient rien de plus qu’une demi-journée dans le monde de la mythologie.
C’était comme le conte populaire japonais d’Urashima Taro.
La vitesse du temps coulait selon un rythme sur Terre et dans le monde des mythes et des légendes vraiment différent.
« Ce que font Ren et Stella en ce moment... »
Il n’était pas dans sa propre résidence, mais dans une villa qu’il avait choisie pour son séjour en Sicile.
Et puis, il était déjà tard la nuit. Mais Julio n’avait pas changé de vêtements. Il portait toujours une chemise blanche et un pantalon blanc de grande classe. S’il portait sa veste, il pourrait sortir tout de suite.
Oui. C’était une précaution naturelle.
Parce qu’avec le tueur de dieux Rokuhara Ren qui s’embarquait dans le monde mythologique du Sanctuaire de Troie, il ne serait pas étrange que des changements dramatiques se produisent à tout moment.
***
Partie 2
« Apollo. Tu as mentionné quelque chose d’intéressant. »
Zeus était de mauvaise humeur bien qu’il ait dit que c’était intéressant.
Le procès pour juger la déesse de la beauté et de l’amour était toujours en cours au palais de l’Olympe.
« Tu as dit que l’habitant de la surface qu’Aphrodite a amené ici a vu à travers la technique du héros Achille le Rapide, » déclara Zeus.
« En effet, mon seigneur Zeus, » déclara Apollo.
Le resplendissant Apollo avait souri.
Ce sourire ne contenait même pas une tache de trouble, mais il semblait vague comme s’il y avait une arrière-pensée derrière ça — . Alors qu’il était le dieu du soleil, son sourire convenait à une « personne tordue » qui marchait délibérément dans l’obscurité.
« Achille l’attaqua avec la célérité divine dont il est si fier. Il devrait donc être impossible pour un simple homme de la surface d’y faire face, même s’il possède beaucoup de chance. De plus, cette personne, il se leva sans aucun problème même après avoir reçu la frappe du corps d’Achille, » déclara Apollo.
« Hmmm, » Zeus plissa ses sourcils.
Le dieu du Soleil Apollon continua à lui faire son rapport.
« Et puis tout à l’heure, quand j’ai interrogé les rats que j’avais infiltrés dans le vaisseau grec en tant qu’espion, cet habitant de la surface a aussi facilement esquivé deux attaques à l’épée d’Ajax le Petit. Il a esquivé les attaques mortelles à l’épée — d’un héros qui a écrasé toute une armée de dix mille personnes à lui seul ! »
« Hmm. Je crois que sa lame peut même nous séparer, nous les dieux, si nous baissons notre garde, » déclara Zeus.
Stella était anxieuse en entendant leur exposé.
Elle pensait à la blessure de Rokuhara Ren qu’elle venait de ressentir. Il s’agissait peut-être de la blessure provoquée par l’épée d’Ajax le Petit. Elle devait aller retrouver Ren, le plus rapidement possible ! Stella regardait autour d’elle, agitée.
Cependant, il n’y avait aucun moyen de s’échapper dans le coin. Le roi souverain Zeus la regarda fixement.
« Maintenant, le fait d’entendre que l’homme de la surface s’est échappé sain et sauf d’Achille m’a fait me rappeler d’une certaine chose. Il y avait quelque temps, une déesse est partie de l’Olympe pour poursuivre Aphrodite qui errait sur Terre, » déclara Zeus.
« V... Vraiment ? » demanda Stella.
*Tressaillement* Stella avait parlé en faisant semblant d’être calme.
« Hm. Avant de disparaître, elle a dit qu’elle châtierait la déesse de la beauté et de l’amour qui a perpétré quelque chose de mauvais... ces paroles ont atteint mes oreilles, » déclara Zeus.
« Oh mon dieu... est-ce donc ça..., » demanda Stella.
« Dans le passé, cette déesse disparue, elle a montré une splendide capacité de me fuir — même quand moi, Zeus, je la poursuivais pour le plaisir. Parfois, elle se transformait en bête, et parfois en oiseau, courant dans les cieux et sur la terre. C’est exactement quand moi, Zeus, je la poursuivais qu’elle..., Némésis avait pu être capturée, » Zeus avait soudain parlé du passé. De plus, il murmura.
« S’il existe un habitant de la surface qui a volé la rapidité de la déesse Némésis à pouvoir s’échapper, alors il n’est pas étonnant que même Achille ait fini par se retrouver dans une situation vraiment difficile. L’Ajax le Petit ne sera même pas un adversaire face à lui, à moins qu’il ne puisse profiter d’une ouverture à cause d’une situation imprévue... Et alors, »
Finalement, Zeus fit retentir un rugissement tonitruant.
« Cette déesse qui gouverne la justice et le châtiment divin n’est pas dans l’Olympe, même maintenant ! Elle est partie sur Terre pour te pourchasser —, Aphrodite, et puis elle n’est même pas revenue maintenant ! »
Stella avait failli crier « Hiih ! », mais elle avait réussi à se retenir.
Comme prévu, cela concernait sa dignité de Déesse. Cependant, elle s’était peu à peu retrouvée coincée dans cette situation difficile. Elle n’aurait jamais pensé que l’existence de Ren mettrait à ce point en colère le dieu principal Zeus — .
C’était à ce moment-là.
*Giiiiiiiiiiiiiii-*
La salle d’audience du palais de l’Olympe — sa porte en fer s’était ouvert avec un son lourd.
« Mon compagnon devrait être là. Puis-je la ramener chez moi ? » demanda une voix d’homme.
« ... Ren !? » s’écria Stella.
Celui qui était entré par la porte était exactement la personne dont on parlait.
Rokuhara Ren. L’humain sans valeur que Stella avait ramené de la Terre. Il ne possédait même pas le millième de goutte de sang divin en lui. Il n’était pas non plus un héros ou une personnalité majeurs, il n’était rien de tout cela.
C’était juste une personne médiocre qui n’était pas différente du bétail. Un habitant de la surface sans aucune caractéristique rédemptrice, ça devrait être lui. Et pourtant,
Il avait dévoré deux dieux et usurpé leur Autorité.
Le jeune homme qu’on devrait appeler le monstre tueur de dieux souriait joyeusement avec une posture détendue et calme.
***
« Tu es enfin venu, Ren ! » s’écria Stella.
« Stella, c’est parce que tu m’envoyais bruyamment tes pensées. Grâce à cela, j’ai immédiatement trouvé où tu étais. Heureusement, j’ai aussi une camarade qui peut voler dans les cieux. Je lui ai demandé de m’envoyer ici, » déclara Ren.
Ren souriait face à la Stella capturée.
Cependant, la compagne qui avait partagé la moitié de sa vie avec Rokuhara Ren avait parlé avec un visage en colère.
« N’arrives-tu pas un peu tard ? Sais-tu à quel point c’est décourageant pour moi d’être seule dans ce genre d’endroit !? » s’écria Stella.
« Hahahaha, désolé, désolé, » déclara Ren.
Stella n’avait pas pu continuer à jouer la comédie et ses vrais sentiments s’étaient répandus sans réserve. Ren s’était excusé auprès d’elle.
« Je vais te sortir d’ici, alors pardonne mon retard avec ça... Bien qu’il ne semble pas que ce sera si facile de le faire..., » Ren avait mis de côté son insouciance inhérente pour le moment et avait dit ça.
Un palais blanc avait été érigé au sommet de l’Olympe qui dominait majestueusement la montagne. Il y avait beaucoup de monde dans la salle d’audience au centre de cet édifice.
Peut-être qu’ils étaient tous des dieux, ou sinon ils seraient quelque chose de semblable à cela.
Ren avait vite senti qu’une aura de splendeur remplissait cet endroit.
Et puis, un grand homme familier s’avança du milieu des dieux. Il marchait avec des pas lourds vers un Ren qui se trouvait à l’entrée du hall.
Il possédait une peau noire bleutée et un grand corps musclé. De plus, son visage arborait une barbe et présentait une allure sauvage.
Il n’y avait aucun doute. C’était le dieu de la mer Poséidon qu’il avait rencontré à la mer il y avait quelques heures.
« D’après ce que je vois, tu es le tueur de dieux qui s’est perdu dans notre sanctuaire, hein ? » déclara Poséidon.
Poséidon fixa Ren d’un air empli de doute et ricana. « Haha ! C’est ridicule. C’est vraiment ridicule. Je ne sens aucune intention meurtrière ou combativité propre à ces bêtes de ta part, et cela, pas même pour un instant. C’est vraiment une bête miteuse ! »
« C’est ce qu’on m’a déjà dit. Je pense que c’est bien d’être considéré comme faible, » Ren avait souri avec ironie. « Après tout, je ne veux pas qu’on parle de moi comme si j’étais un tueur. »
« Il n’y a aucune chance que ce soit bien, » déclara Poséidon.
Poséidon s’approcha de Ren avec une attitude hautaine et une foulée puissante.
Un trident était apparu dans sa main droite massive. Ren l’avait déjà vu dans un tableau. C’était l’arme favorite du dieu de la mer de la mythologie grecque.
« Tu vois, même avec ton apparence, tu es encore plus ou moins un démon qui nous a fait du mal, à nous, les dieux. Même si tu es un petit faiblard, si tu n’agis pas au moins d’une manière qui convient à un tel exploit, c’est troublant, » déclara Poséidon.
« Uwah !? »
Poséidon frappa soudain avec sa lance. Ren s’en était précipitamment éloigné.
La pointe du trident coupa à travers l’air vide, mais les mains du dieu de la mer ne s’arrêtèrent pas. La deuxième frappe, la troisième frappe — incroyable, dix-sept frappes avaient été faites en moins d’une seconde !
C’était une vitesse qui dépassait de loin les limites humaines.
Cependant, Ren les avait toutes vues avec sa vision dynamique anormale.
Il s’était déplacé face aux dix-sept frappes en se glissant entre les pointes de la lance.
« C’est dangereux ! » s’écria Ren.
Dès qu’il avait crié, il était déjà derrière Poséidon.
Il s’était déplacé dans le sens des aiguilles d’une montre et avait fait un mouvement circulaire pour arriver derrière lui. Il avait utilisé le jeu de pieds de la boxe qu’il avait appris continuellement au collège et au lycée en visant la bourse sportive.
La lance de Poséidon n’avait pas atteint le corps de Ren.
Son attaque n’avait pas pu rattraper l’agilité anormale de Rokuhara Ren. Tout n’avait fait que couper l’air.
« Hohou..., » murmura Poséidon avec admiration.
Il n’avait pas perdu de vue Ren qui avait tourné en rond jusqu’à arriver derrière lui. Il s’était retourné vers l’arrière et avait encore une fois pointé le bout de sa lance. Il n’avait pas été secoué du tout malgré le fait d’avoir été témoin de la vitesse surnaturelle. Il avait vraiment l’habitude de se battre.
Bien sûr, Poséidon gloussa « kukukuku ».
« Sale gosse de Tueur de Dieux. Ta fuite est vraiment rapide..., » déclara Poséidon.
« C’est après tout l’un de mes rares points forts. Mais, quand je suis venu dans ce monde, j’ai soudain rencontré quelqu’un qui semblait plus rapide que moi. J’ai perdu mon calme là-bas, » déclara Ren.
« Achille le Rapide, hein ? C’est certain que même pour toi, cela a été une très difficile lutte pour lui faire face, » déclara Poséidon.
Poséidon regarda autour de lui.
***
Partie 3
Il s’agissait de quelque chose pour faire pression — face à tous les dieux qui étaient présents ici.
Poséidon avait crié.
« Je parle à tous les dieux ! L’aide dans cette bataille entre moi et ce maudit tueur de dieu n’est pas nécessaire. Je suis le seul à pouvoir piétiner ce petit morveux ! Je le dis surtout à ma nièce insolente ! »
Il s’agissait donc d’un message pour la fille aux cheveux argentés et à la robe verte, Athéna aux yeux brillants.
Le bâton qu’elle tenait avait disparu sans que personne le remarque. En échange, sa main tenait une longue épée. Elle avait l’air d’être sur le point d’agir, même si elle s’était arrêtée à ce moment-là.
« Ne fais absolument rien d’intrusif ! » déclara Poséidon
« ... Comprise, honorable oncle, » la déesse de la sagesse et de la guerre répondit avec un peu d’insatisfaction.
Et juste après ça...
Soudain, le paysage autour de Ren changea complètement. La salle d’audience où les dieux s’étaient rassemblés s’était retrouvée dans une eau de mer bleu marine !
Ren avait été choqué « Eeh !? »
Il ne marchait pas sur un sol de marbre, mais sur du sable blanc au fond de la mer quand il s’en était finalement rendu compte.
C’était quelque chose de prévisible de la part du dieu de la mer Poséidon. Il avait transféré en un instant Rokuhara Ren dans une mer. Il ne pouvait pas respirer ainsi. Il ne pouvait pas non plus se déplacer de façon satisfaisante en raison de la résistance à l’eau.
Et puis, Poséidon avait — .
Charger vers Ren comme un épaulard ou un requin attaquant sa proie !
Le grand homme de plus de deux mètres de haut était si rapide qu’il pouvait être pris pour une torpille. Naturellement, son trident avait aussi attaqué Ren à la même vitesse !
Attends, attends, c’est injuste ! pensa Ren.
*Blub blub blub* la protestation de Ren s’était transformée en bulles qui sortaient de sa bouche.
Cependant, il faisait ce qu’il devait faire. Il regardait fixement le dieu barbu de la mer qui n’était pas un orque ou une torpille qui fonçait droit dans la mer.
Le mouvement fait par Poséidon était vu comme au ralenti dans les yeux de Ren.
Cela l’avait aidé à s’en sortir. Il pourrait le faire n’importe quand. Dès qu’il en fut convaincu, le corps de Ren nagea légèrement et glissa sur le côté de Poséidon.
{Hou ! Ainsi, la vitesse quand tu fuis ne change pas, même à l’intérieur de la mer !}
La voix du dieu de l’océan Poséidon avait été entendue clairement même dans l’eau.
Quand il s’agissait de combat sous-marin, peu importe la façon dont on le regardait, l’autre partie avait l’avantage. Ren avait concentré son esprit, afin d’augmenter la puissance du mysticisme divin qui habitait à l’intérieur de son corps et de son cœur — ce que l’on appelle le pouvoir magique ou la force mystique.
Il faisait ça afin de rejeter l’effet de la magie qui l’affectait en utilisant sa volonté.
« Je ne suis pas en accord avec ce genre de truc ! » murmura-t-il.
Juste après qu’il ait affirmé cela, l’eau de mer autour de Ren avait complètement disparu.
Il s’était une fois de plus retourné à l’intérieur de la salle d’audience du palais. Oui. Il avait brisé d’une manière magistrale le sort de Poséidon {transition vers la mer} qui l’affectait.
S’il avait été plus lent de seulement cinq secondes, le sort deviendrait quelque chose qu’il ne pourrait plus nier.
« Hmph. Comme prévu, tu es un bâtard impudent ! » Poséidon avait fusillé du regard Ren et cracha ses mots.
Même s’ils étaient tous les deux dans l’eau, leurs vêtements et leur corps n’étaient du tout pas mouillés.
« Un simple humain destiné à mourir ose rejeter d’une manière hautaine la force mystique de nous, les dieux, » déclara Poséidon.
« Évidemment. Nous, les humains, nous ne sommes pas les jouets des dieux, » déclara Ren.
« Hah. Tu es déjà quelque chose qui n’est pas humain depuis longtemps, une bête tueuse de dieux. T’entendre parler comme si tu étais le représentant des humains — c’est risible ! » déclara Poséidon.
Dès qu’il avait dit cela, Poséidon avait une fois de plus frappé avec sa lance.
De plus, cette fois, le trident était revêtu d’une splendeur dorée. La pointe divisée en trois lames et le long manche brillaient d’un doré divin.
Il s’agissait d’une attaque qui avait eu la force d’apporter une mort certaine appliquée sur l’arme.
Mais, à cet instant.
Ren avait également libéré son « arme la plus puissante ». Le majeur et l’index de la main droite de Rokuhara Ren étaient collés l’un à côté de l’autre et ils étaient placés droit devant.
Le bout de la lance qui approchait et les deux doigts de Ren s’étaient heurtés.
*GiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiNNNNN !*
Une voix métallique comme si deux morceaux d’acier s’entrechoquaient se fait entendre et un cri d’angoisse résonna dans toute la salle.
« GUuuOOOOOOOOH !? »
« Tu sais ? Je ne fais toujours que m’enfuir et je n’ai pas non plus de capacité salvatrice. Mais à cause de ça, tout le monde me comprend mal, » déclara Ren.
Ren parlait avec indifférence. Sa main droite ainsi que son index et son majeur étaient toujours tenus droits devant lui.
Et puis, le dieu de la mer Poséidon..., son corps musclé et grand, noir et bleuâtre, avait été profondément poignardé par quelque chose au niveau de son ventre. C’était un trident.
L’arme que Poséidon lui-même avait balancée s’était enfoncée dans l’estomac de son propre maître !
« Si c’est un duel ou une querelle, ce n’est pas comme si j’étais faible. Je suis plutôt assez fort... non. Peut-être, je suis très fort, enfin, je crois, » déclara Ren.
« Sale gosse... ! »
Un Poséidon en colère avait sorti la lance de son propre estomac avec force.
Mais, il avait été un peu négligent. Du sang frais s’était écoulé des trois orifices de la plaie. Le dieu de la mer avait sursauté « Guh !? » dans la douleur et s’était mis à genoux.
Ren avait regardé cette gaffe. Poséidon tourna vers lui un regard rempli de colère.
« Espèce de salaud, tu as dévié ma lance..., » cria Poséidon.
« Selon les dieux, c’est un châtiment. Si c’est ce qu’on dit, c’est du contrepoids croisé, non ? Quoi qu’il en soit, c’est une technique qui renvoie la puissance d’attaque de l’adversaire exactement comme elle est, » déclara Ren.
À cet instant —
Le trident avait perdu contre les deux doigts de Rokuhara Ren et était revenu avec le son *GIIN !*. Il s’était ensuite vigoureusement retourné une fois de plus et avait entaillé l’estomac de son propriétaire.
Ren avait fait preuve d’une performance époustouflante, mais il n’avait affiché qu’un sourire indifférent jusqu’à la fin.
« En fait, je n’ai pas l’intention de tuer un dieu. Mais, un problème m’est arrivé, alors j’ai utilisé toutes mes forces pour y faire face. Contre quiconque fera du mal à mon amie et une personne importante..., » Ren déclara cela sans hésitation et froidement.
« Je me vengerai à tous les coups de cette personne en utilisant tout ce que je peux utiliser, » finissait-il.
« Ha ! Tu parles enfin d’une façon “digne”, Tueur de Dieux ! » Un Poséidon blessé hurla férocement.
Soudain, Stella, la partenaire de Ren, avait levé la voix.
« Ô dieux, vous qui gardez le pays de Troie avec moi Aphrodite, vous venez de voir que j’avais raison !? C’est le pouvoir de mon suiv — non, le pauvre tueur de dieux qui me sert de serviteur, Rokuhara Ren ! »
La ceinture qui était enroulée autour de la taille de Stella brilla d’une couleur rose.
Non, ce n’était pas seulement sa ceinture, tout son petit corps s’était revêtu d’un même éclat.
« Parce qu’il y a le favoritisme de mon seigneur Zeus et la prostituée Athéna dans la guerre contre la Grèce, la situation penchera tôt ou tard de ce côté-là — . La chance de la renverser n’est présente que maintenant. Si vous aidez Rokuhara Ren ici, nous apporterons la victoire aux côtés de Troie sans faute ! » déclara Stella.
La partenaire de Ren avait utilisé l’autorité du Cercle de l’Amitié pour dire que c’était le moment d’agir.
Évidemment, il s’agissait de la volonté de l’autre partie qui déciderait de répondre ou non à cette question. Si l’autre ne trouvait pas assez d’attrait dans le discours de Stella, alors elle serait seulement ignorée.
Cependant, comme s’il l’avait attendue, un certain dieu avait ri.
« Hahahahaha ! Bravo, Princesse Aphrodite, et aussi la bête tueuse de dieux ! »
Celui qui riait d’exaltation, c’était un jeune d’une beauté radieuse.
Il s’agissait bien entendu du beau dieu du soleil Apollon. C’était un vieil ami de Stella et un dieu qui protégeait le royaume de Troie de l’armée grecque. Il avait fait apparaître un arc argenté dans sa main.
« En effet, vous devriez utiliser toutes vos forces pour vous débarrasser des problèmes qui vous affligent. Et puis cette fois-ci, ceux qui apportez les ennuis, c’est vous tous, les dieux qui protégez ces habitants de Grèce ! » déclara Apollon.
Le dieu du soleil tourna son arc argenté vers Athéna.
La déesse de la sagesse et de la guerre avait comme prévu également été choquée. Elle l’avait vivement interrogé.
« As-tu perdu la tête, ô brillant Apollon ? »
« As-tu oublié ? L’autorité de cet humble Apollon incluait aussi la prévoyance et la prophétie. Pour parler franchement, le fait que cette fois la guerre de Troie se terminera par une défaite pour le côté de Troie... est quelque chose que j’ai connu depuis longtemps. Cependant, quelle que soit l’intrigue, elle n’est pas amusante, » déclara Apollon.
Le beau jeune dieu avait souri héroïquement et sans peur.
Ren avait compris. En y repensant, c’est lui qui avait accordé la prévoyance et la malédiction à Cassandre. Il ne serait pas étrange qu’il ait lui-même une capacité de prévoyance.
Et puis, Apollo avait pointé sa main vers Rokuhara Ren et avait crié.
« Ô dieux venus de l’extérieur de la Grèce comme moi ! L’intrusion de ce tueur de dieux est une bonne chance. Montrons notre obstination et notre dignité aux dieux de l’Olympe ! »
***
Partie 4
« Très certainement — »
Le premier qui avait répondu à l’encouragement d’Apollon fut le dieu de la guerre Arès, un dieu d’une grande honnêteté.
« En premier lieu, le nombre de dieux qui soutiennent la Grèce est un peu trop élevé, notre désavantage ne peut être nié pour l’instant. L’existence d’un tueur de dieux est ennuyeuse, cependant... c’est bien mieux qu’une défaite, » déclara Arès.
Le dieu de la guerre, vêtu d’une armure de bronze, dégaina alors avec grâce son épée longue.
Puis, une belle déesse hocha aussi la tête en entendant les paroles d’Arès.
« Je crois que tes remarques, dieu féroce de la guerre et frère aîné, valent leur pesant d’or. Très bien, Artémis répondra aussi à cette intrigue. »
Elle parlait froidement avec sa beauté vaillante qui ressemblait beaucoup à celle du dieu du soleil.
Il s’agissait de la petite sœur d’Apollon, la déesse de la lune Artémis. Ses traits lui donnaient un air encore plus intelligent et sérieux qu’Athéna.
Elle était « la déesse du tir à longue distance » qui n’était pas du tout inférieure à celle de son frère aîné.
Elle avait fait surgir un arc d’or et une flèche d’argent dans ses bras minces et s’était aussi préparée à se battre.
« Bande de jeunes ! » Le dieu de la mer et de la terre Poséidon grinça des dents.
Parce que son estomac était blessé par sa propre lance, il était encore avec les genoux sur le sol. Mais, d’une manière ou d’une autre, il s’était levé en faisant une expression affligée.
« C’est scandaleux d’avoir l’intention de salir cet Olympe avec le sang de votre peuple... »
Le jeune visage d’Athéna était aussi devenu sévère à cause de la rage.
Un bouclier rectangulaire était apparu juste à côté de son corps délicat. Le bouclier possédait une taille qui pouvait confortablement cacher le corps de la jeune Athéna derrière lui tel un mur. De la peau de chèvre avait été mise sur sa surface.
« Ô déité gardienne Aegis que j’emprunte à mon père Zeus, défends Athéna, » déclara Athéna.
À l’heure actuelle, ils avaient été divisés en deux camps.
Le dieu Soleil Apollon, le dieu de la guerre Arès et la déesse de la lune Artémis protégeaient Troie.
La déesse Athéna, et le dieu de la mer Poséidon soutenaient les pays de la Grèce.
Dans la situation explosive, les deux parties se regardaient avec l’arme à la main, se retenant l’une et l’autre, puis la bataille commença comme si c’était tout naturel.
Arès avait frappé avec son épée. Poséidon avait poussé son trident vers sa cible.
Les frères et sœurs Apollon et Artémis avaient décoché leur flèche. Athéna avait tiré des éclairs depuis le bouclier en peau de chèvre qu’elle avait reçu de son père.
Et puis il y avait une beauté sans pareille qui regardait les Forces de Troie.
« Mon mari, Seigneur Zeus ! »
C’était la reine de l’Olympe Héra. Dans la Grèce antique, on offrait à cette déesse de la plus haute classe des offrandes tels que des armes blanches ou des yeux de bœuf. Elle était furieuse.
« Alors, mon roi, vous devriez immédiatement accorder un châtiment exemplaire envers leur comportement qui est venu de leur jeunesse et de leur folie ! Je ne peux plus être patiente ! » s’écria Héra.
Héra était la déesse qui était la mère de la terre appelée Grèce. Naturellement, c’était une ennemie de Troie.
Cependant, le dieu en chef Zeus avait simplement ignoré la voix de sa femme. Le roi des dieux faisait face à l’ennemi juré, le tueur de dieux.
***
Les autres dieux commencèrent à tenter d’être les premiers à s’éloigner de la salle qui devint le théâtre d’une bataille.
Ils devaient tous être les dieux de la faction neutre qui n’avaient fait que regarder la guerre de Troie ou qui avaient coopéré avec les deux factions dans un acte d’équilibrage. De plus, bon nombre des fugueurs étaient des femmes.
Elles étaient beaucoup plus gracieuses et plus belles que les humains, comme si elles n’avaient rien à voir avec une scène de combat aussi grossière...
Il n’y avait aucun doute qu’elles soient de douces déesses ou fées. C’est ce que Ren pensait.
À cause de cela, les dieux qui avaient été proactifs en ce qui concerne la bagarre s’étaient distingués.
Poséidon, Athéna, puis Apollon, Artémis et Arès.
Ils étaient tous des dieux célèbres dont le nom était connu même de Rokuhara Ren. Parmi eux — le roi des dieux Zeus se tenait devant lui en ce moment même.
Il portait un vêtement blanc qui ressemblait à une toge. Ses cheveux et sa barbe étaient magnifiquement frisés.
Le plus haut dieu de la mythologie grecque parla alors d’une voix très grave.
« De penser que le jour viendrait... où je serais face à un tueur de dieux dans notre sanctuaire. »
« Je n’aurais jamais pensé qu’un jour, je serais confronté à quelqu’un comme Zeus, » déclara Ren.
« Ren ! » cria Stella.
« On en reparlera plus tard, Stella. D’abord, on dirait que je dois parler à ce monsieur Zeus. Peux-tu aller te cacher ? » Sa partenaire s’était précipitée ici avec de petits pas avec difficulté, alors Ren lui avait dit ça.
Stella acquiesça immédiatement d’un signe de tête sérieux. Sa silhouette avait disparu d’un seul coup. Elle s’était « assimilée » au corps de Rokuhara Ren dont on pourrait dire qu’il était son autre moitié pour qu’elle ne devienne pas un fardeau.
Et puis, presque en même temps.
« Recevez le jugement de mon tonnerre, Keraunos ! »
Zeus avait chanté un sort et avait lancé une attaque d’éclair depuis la main gauche.
Elle se dirigea vers Rokuhara Ren qui était à moins de quatre mètres de l’autre. C’était une distance très courte. De plus, la foudre volait également à la vitesse de 150 kilomètres par seconde. Il n’y avait aucune raison de le manquer.
Cependant, juste avant qu’il n’arrive — .
Ren sauta rapidement sur le côté et évita la foudre !
La foudre de Zeus n’avait pas frappé le tueur de dieu, mais il avait soufflé la porte en fer de la salle d’audience derrière lui avec un son de tonnerre. *GOuuuOOOOOONN !*
« Hmph, comme prévu. Vous pouvez même éviter la foudre, » déclara Zeus.
Le dieu pouvant contrôler l’orage et le tonnerre, Zeus, avait plissé ses yeux devant ce fait.
« Venez à moi encore une fois, ô tonnerre ! » déclara Zeus.
Cette fois-ci, Zeus avait envoyé neuf frappes de foudre en une seule fois de sa main.
Toutes ces attaques visaient Rokuhara Ren. Et puis, alors que le danger s’approchait de lui, tout le corps de Ren déborda de pouvoirs magiques. Ses cinq sens étaient aiguisés.
La frappe de la foudre qui s’approchait de lui à la vitesse de 150 kilomètres par seconde était devenue quelque chose au ralenti.
Cela approchait, peu à peu, selon son point de vue. La foudre qui diffusait des étincelles s’approchait de lui. Il y en avait neuf. La distance jusqu’à ce qu’elles brûlent Rokuhara Ren était arrivée à 50 cm, puis à 40 cm, puis à 30 cm...
Cette fois aussi, il avait clairement vu l’attaque.
Ren murmura alors. « Dispositif d’accélération... activation. »
Il avait utilisé un mot-clé dont il se souvenait provenant d’un vieil anime en tant que sort pour activer son pouvoir.
Juste avant que les neuf frappes de tonnerre ne l’atteignent, il fonça de toutes ses forces loin de Zeus. Ren s’était instantanément précipité à travers l’entrée, ce qui avait fait que tout avait frappé la porte en fer et bien plus encore.
Les attaques utilisant la foudre avaient ainsi détruit le mur avec un bruit de tonnerre *DOON !*. Le tonnerre avait retenti neuf fois derrière lui.
« Le pouvoir de Nemesis-san possède vraiment une vitesse absurde..., » murmura Ren en courant à toute vitesse dans le couloir du palais.
Quand il avait fini de murmurer, il était déjà à l’extérieur de l’immeuble et il se tenait sous le ciel bleu.
Il se précipita à l’intérieur d’une autre pièce du palais en un clin d’œil en utilisant des réflexes et une vitesse qui permettaient d’éviter même la foudre. Il avait ainsi pu sorti « dehors » par la porte.
C’était le sommet — de la montagne sacrée et accidentée de l’Olympe.
Un palais blanc se tenait sur le sommet plat. Il doit y avoir plus de cinq kilomètres entre la salle d’audience et l’extérieur. Mais, le temps qu’il lui fallait pour traverser tout ça n’était que de quelques secondes...
Ren était déjà retourné à sa vitesse normale qui n’était que légèrement plus rapide que la moyenne des humains.
Il s’arrêta et sourit avec ironie. « Son seul défaut est qu’il ne peut pas être activé si je ne regarde pas l’attaque de l’adversaire au tout dernier moment. Mais, si j’étais capable d’utiliser cette vitesse n’importe quand, je deviendrais invincible avec ça. »
« — Haha. Tu fais un malentendu stupide, Tueur de Dieux, » un rire méprisant était soudain venu d’en haut.
Quand Ren leva les yeux, il y avait un grand aigle qui volait à quelques dizaines de mètres au-dessus de lui. C’était là que sortait la voix du dieu du ciel Zeus vers Ren.
« Il y a beaucoup de façons pour moi d’achever un simple morveux qui n’est que rapide, » déclara Zeus.
« Uwaah !? »
Zeus avait instantanément été frappé par la foudre et Ren avait crié.
Un scarabée d’or était sorti du sous-sol sans qu’il s’en aperçoive —, et il avait émis des éclairs de tout son petit corps vers Rokuhara Ren !
« A A A A A A A A A A A A A A — — ! »
Tout son corps avait ainsi été tourmenté par l’électricité. Ren se tortillait à cause d’une sensation paralysante, d’une douleur et d’une chaleur intenses.
Comme prévu, il avait été pris par surprise par l’insecte qui venait d’en dessous de lui. Mais, malgré cela, Ren possédait une forte résistance envers « la magie qui a eu un effet direct sur son esprit ou son corps ». Par conséquent, même cette attaque de foudre n’avait probablement pu lui montrer que quelques pour cent de sa puissance originelle. Il n’avait accordé qu’une agonie aiguë à Ren.
Loin de lui causer de graves blessures, il n’avait même pas été brûlé. C’était comme ça que ça devait être, mais,
« Comme prévu, vous êtes tenace. »
***
Partie 5
« Comme prévu, vous êtes tenace. » Juste après que le grand aigle dans le ciel ait dit cela, deux traînées de foudre étaient tombées.
Cette fois, l’attaque ne s’était pas faite par un petit intermédiaire comme un insecte, mais par un éclair que Zeus avait lui-même lancé. L’attaque avait fait gronder tout le ciel et elle était d’une force qui pouvait détruire même une partie de la montagne sacrée de l’Olympe.
Ren qui avait été blessé par l’électricité du sol —
Il n’avait déjà aucune marge de manœuvre pour esquiver les deux éclairs !
C’est pourquoi il avait utilisé à nouveau « l’index et le majeur » de sa main droite. Il pressa ces deux doigts l’un contre l’autre tout en étant frappé par la foudre, puis il rabattit tous les autres doigts autres que ces deux-là, et chanta le sort.
« La déesse de la vengeance, Némésis transmettra la punition divine à celui qui a blessé la vie — ! La calamité qui m’arrive n’est autre que votre propre agonie. Je souhaite que le jugement de la justice soit adopté ! »
Le résultat — les deux traînées de foudre avaient été déviées vers le ciel.
C’était ainsi arrivé vers celui qui les avait tirés, Zeus qui s’était transformé en un grand aigle et qui volait dans le ciel.
« NUOOOOOOOOOOH !? »
Le grand aigle avait été frappé par sa propre foudre et était tombé de façon instable vers le sol.
D’un autre côté, Ren, qui avait aussi été frappé par la même foudre.
« Uuuh. Comme je le pensais, ce n’est pas bon si je ne l’évite pas…, » déclara Ren.
Il pressa sa poitrine et s’accroupit.
Il avait été attaqué par une douleur comme si son poumon avait été poignardé par une lame courte.
Même une attaque qu’il n’avait pas réussi à esquiver pourrait être reflétée par l’autorité de Némésis. Mais, une douleur qui contrebalancerait ce dommage lui reviendrait comme ceci — .
Il avait également été confirmé qu’il tomberait dans un état de mort apparente lorsque la douleur dépasserait un certain seuil.
Il en résulterait une faille fatale quand il était au milieu du combat. Julio lui avait donné à plusieurs reprises un avertissement concernant son utilisation, qu’il ne devait pas l’utiliser à la légère.
« Eh bien ! Grâce à cela, Cassandre a aussi été protégée, et cette fois, j’ai aussi réussi d’une façon ou d’une autre à le faire. C’est bien de considérer que tout est bien qui finit bien, du moins, je pense ? » murmura Ren alors que ses yeux devenaient larmoyants à cause de la douleur.
Le grand aigle qui était tombé devant lui — s’était transformé en homme barbu dans sa jeunesse, la forme humaine de Zeus. Il fixa Rokuhara Ren d’un air aigre et mécontent.
« Votre capacité à vous échapper et votre utilisation du châtiment divin pour vous venger… Vous avez bien compris comment utiliser l’autorité de Némésis. »
« Je suis honoré d’entendre vos louanges, » déclara Rem.
*Boom, boom*. La douleur comme si ses poumons étaient percés ne montrait aucun signe d’accalmie dans l’immédiat.
En revanche, Zeus avait l’air en bonne santé. En y réfléchissant bien, même s’il détournait une attaque d’éclair vers un dieu qui était le patron de la foudre, il était difficile d’imaginer que cela causerait de gros dégâts.
C’est peut-être que c’est un sacré problème dans lequel je suis… ?
Ren grogna dans son cœur et Zeus le fixa calmement.
« Déesse Némésis… connaissez-vous la déesse que vous avez assassinée ? » demanda Zeus.
« Elle est appelée la déesse de la vengeance par nous, terriens, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Je suppose que cette réponse est très proche de la réalité. La déesse de la rétribution Némésis a accordé le juste jugement aux mauvaises actions, la bénédiction de la vie aux bonnes actions, l’admonestation et la ruine à l’orgueil. Ceux qui mettent la vie en danger se verront voler leur vie par la punition divine de Némésis…, » Zeus fit un regard lointain et parla avec nostalgie.
D’un autre côté, la poitrine de Rokuhara Ren avait été assaillie par une douleur comme s’il avait été poignardé, mais — ce n’était pas seulement dans son poumon, la douleur se propageait jusqu’au cœur.
C’était étouffant. Sa fonction cardio-pulmonaire diminuait et il ne pouvait plus respirer. Il manquait d’oxygène.
« Haa, haa, haa, haa. » Ren commençait à être anxieux alors qu’il était essoufflé.
En revanche, Zeus souriait avec joie.
« Et puis la déesse Némésis est aussi un maître de l’évasion. C’est compréhensible. En tant que déesse du châtiment qui accomplit la justice, elle a souvent reçu un ressentiment injustifié à son égard. Il fallait qu’elle passe à travers le danger, » expliqua Zeus.
« Elle s’est aussi échappée de toutes ses forces quand Zeus a essayé de la séduire, n’est-ce pas… ? » demanda Ren.
« Je suppose que c’est arrivé une fois. C’est une histoire du passé. Ça ne me dérange pas du tout, » déclara Ren.
« Je pense que le côté qui s’est fait harceler sexuellement parlerait différemment… Mais Zeus, pourquoi me dites-vous ceci… ? »
« Non, ce n’est rien. C’est parce que vous cherchez à beaucoup souffrir, » déclara Zeus.
Ren n’avait pas pu supporter la douleur dans son cœur et ses poumons. Sa main avait finalement appuyé sur sa poitrine — .
Zeus avant sourit et parla avec cruauté. « Qu’est-ce qui va vous arriver si j’attends comme ça ? Je pense le vérifier. »
« Vous avez une personnalité désagréable…, » déclara Ren.
« Quoi ? Si j’attaque, ça pourrait être dévié vers moi par l’autorité du châtiment. Dans ce cas, j’attendrai que vous vous affaiblissiez tout seul. Considérez-le comme la sagesse, » déclara Zeus.
Ren avait souri avec amertume en entendant le calcul déterminé de Zeus.
« Si vous avez dit une telle chose, alors moi aussi j’ai besoin de tendre la main vers mes réserves, » déclara Ren.
« Comment ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demanda Zeus.
« L’autorité de Némésis et moi n’a pas seulement détourné l’attaque quand nous avons été attaqués. En fait, nous pouvons aussi le garder de côté pour une utilisation ultérieure…, » déclara Ren.
« Quoi !?? »
Ren colla l’index et le majeur de sa main droite devant Zeus, surpris.
« Ennemis de la Rétribution, activation. » Il avait aussitôt chanté le sort pour ça. « Le phénomène du futur a sa cause dans le passé. Ô destin, incarne l’enchevêtrement du karma. »
« — Ajax, le Petit !? » Une silhouette était apparue devant un Zeus étonné.
Un héros des armées alliées de la Grèce, Ajax le Petit. C’était un féroce guerrier qui avait mis en danger Rokuhara Ren ainsi que Cassandre avec sa longue épée il y a quelques heures. C’était un fantôme transparent de lui.
Mais le fantôme d’Ajax le Petit —
Portant un masque noir de jais sur son visage.
Le fantôme masqué avait frappé de haut en bas de sa longue épée en utilisant sa lame tranchante. C’était exactement le même mouvement quand il avait impitoyablement abattu la gracieuse princesse Cassandre !
« Nuuh ! »
Le dieu du ciel Zeus avait immédiatement fait surgir un bâton de bois dans sa main.
C’est ainsi qu’il avait magnifiquement bloqué l’attaque d’Ajax le Petit. Son habileté à dévier sans hésitation une épée de bronze à l’aide d’un bâton de bois avait montré qu’il était aussi un héros vétéran.
Cependant, Ren avait aussi fini de prédire tout cela depuis longtemps — .
« Je souhaite que le jugement de justice soit porté ! » déclara Ren.
Ren gardait les deux doigts de sa main droite collés l’un sur l’autre et arrachait ses pouvoirs magiques.
À cet instant, la figure d’Ajax le Petit changea encore plus. En une jeune fille aux longs cheveux bleus glaciale, dont le visage devrait être d’une beauté incomparable était caché par un masque noir !
Elle portait une robe cramoisie et des ailes d’un blanc pur poussant sur son dos.
« Oo, Némésis ! » Les yeux de Zeus s’ouvrirent en grand et il cria.
Oui. C’était la silhouette de la déesse Némésis qui était aussi descendue sur Terre avant cela.
L’avatar de Némésis, qui ne s’était matérialisé qu’à ce moment pour utiliser l’Autorité du dieu, tenait encore l’épée longue d’Ajax le Petit dans sa main droite.
Et puis, de sa main gauche — une attaque de foudre d’une puissance inégalée avait été envoyée.
« Guoh !? »
Zeus avait crié dû à l’agonie qu’il ressentait. Il avait été frappé par la foudre de Némésis de plein fouet.
C’est exactement le même éclair qu’il avait tiré sur Rokuhara Ren au début, il y a quelques instants.
« Démontrez la connexion du karma, Némésis ! » chanta Ren un peu plus loin.
La déesse de la vengeance qui portait un masque et un vêtement cramoisi avait frappé avec son épée deux autres fois. Le mouvement était exactement le même que lorsque l’Ajax le Petit avait vaincu Rokuhara Ren il y a quelques heures.
Zeus avait aussitôt poussé son bâton de bois en avant en disant « Maudit soyez-vous ? »
Ce bâton était partout incrusté de divers joyaux tels que des rubis, des saphirs, de l’onyx, et ainsi de suite.
Cela devait être un trésor qui était la preuve du roi qui prouvait le rang du roi des dieux. La longue épée que Némésis balança brisa splendidement le bâton royal du dieu du ciel.
Les pierres précieuses avaient été dispersées et avaient émis un éclat étincelant tel des étoiles filantes.
Et puis, Ren avait crié à cet instant. « Ça suffit, Némésis ! »
La déesse masquée avait soudain disparu.
Au même moment, un oiseau sacré d’or volant depuis l’extérieur du mont arriva — .
« Rokuhara-san ! »
L’esprit du soleil à trois pieds Yatagarasu, le corps transformé de Toba Riona.
Rokuhara Ren, qui sortit du palais pour atteindre le sommet de l’Olympe, fut saisi par l’un des pieds de Yatagarasu, l’emportant vers le ciel.
« Vous vous enfuyez, humain !? » cria Zeus.
« C’est le seul mouvement qui est encore plus utile que les Trente-six Stratagèmes après tout, qu’est-ce que je vais faire ici à part m’enfuir ? » demanda Ren.
Zeus cria d’étonnement. Ren se vantait calmement de lui depuis le ciel. Avec le grand oiseau sacré doré, il avait pointé son regard au-delà du ciel pendant ce temps — .
***
Partie 6
C’était après que Rokuhara Ren ait marché sur l’Olympe.
Riona ordonna à un shikigami en forme de « souris blanche » de s’infiltrer dans le palais.
Elle partagea sa vue et son ouïe avec ce familier et observa tout ce qui se passait dans la salle d’audience où les douze dieux de l’Olympe se rassemblèrent avant de se rendre là-bas pour récupérer son Goshujin-sama.
Ainsi, l’oiseau sacré du Japon s’était précipité dans le ciel du sanctuaire.
Avec un grand corps dont l’envergure des ailes dépassait vingt mètres, elle avait saisi Rokuhara Ren de l’une de ses trois pattes, puis Riona s’envola avec puissance dans le ciel.
D’autre part, les multiples shikigamis qu’elle avait laissés près du sommet de la montagne de l’Olympe — .
J’ai envoyé leur rapport par télépathie, Riona pensait ça.
« Comme prévu, ils ont envoyé un poursuivant…, » déclara Riona.
L’autre camp avait aussi beaucoup de « personnes pouvant voler », y compris la déesse ailée de la victoire Nike.
Elle était désavantagée dans ce jeu de chasse par le fait qu’elle était en infériorité numérique.
C’est pourquoi Riona — avait décidé de sa destination d’évasion dès le début. Quand elle avait ordonné à son shikigami de servir d’éclaireur dans le Sanctuaire de Troie, elle leur avait aussi fait vérifier l’endroit.
« C’est ça ! »
Il s’agissait du point de distorsion spatiale la plus proche du mont Olympe.
C’était en plein milieu d’une plaine, et il y avait un tourbillon de lumière qui se manifestait tout seul. L’assemblage d’innombrables lumières ressemblait aussi à celles de la nébuleuse M78.
Riona avait foncé vers sa destination sans hésitation.
Le fait de retourner temporairement sur Terre pour se renforcer était le meilleur plan pour eux.
***
Comme lorsqu’ils étaient passés avant, ils avaient traversé la zone qui ressemblait à un kaléidoscope.
Le Sanctuaire de Troie était encore dans l’après-midi et cela devrait être proche de la période où il y avait encore un peu plus de temps avant que le soleil ne commence à se coucher.
Cependant, l’oiseau sacré qui avait guidé l’empereur Jinmu volait maintenant dans le ciel nocturne.
Cependant, la lumière de la ville se répandait sur son chemin. À la différence de Troie où ils ne pouvaient s’attendre à aucune vue nocturne, l’électricité et l’éclairage existaient de ce côté.
La tranquillité de l’obscurité de la nuit avait été ruinée par la lumière artificielle. Les activités des terriens avaient teint la nuit.
Et puis, il y avait une mer sombre en dessous d’eux.
Il y avait une ville côtière à quelques kilomètres de là et Riona regardait la lumière.
« Il ne fait aucun doute que nous ne sommes pas au Japon…, » déclara Riona.
La lumière de la ville ne se répandait que le long de la côte. Ça ne ressemblait pas du tout à une métropole.
Il y avait beaucoup de bâtiments en briques. Il y avait aussi un théâtre de la Grèce antique — qui était devenue une ruine au fil du temps. Elle avait aussi vu des bâtiments de l’Europe du Moyen-Âge comme une église ou une cathédrale.
Hé, Riona, pensa Ren.
Les « bagages » qu’elle avait pris dans son corps semblaient parler.
La douleur intense qui attaquait son cœur et ses poumons s’était sûrement finalement calmée.
Cet endroit pourrait être l’île de la Sicile. Je crois que c’est près du détroit de Messine, non ? Julio m’a montré la photo avant mon retour au Japon. Il a dit qu’il y a aussi une distorsion spatiale qui est liée au Sanctuaire de Troie ici.
La voix insouciante de Rokuhara Ren était audible à son oreille.
Cependant, pour une raison quelconque, Riona n’avait pas envie de lui répondre.
***
Il y avait un groupe qui leur envoyait un message télépathique depuis une plage de sable.
« C’est bon de te revoir, Ren. »
Lorsque Riona était descendue jusqu’à leur position, l’un d’eux avait parlé en tant que représentant. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années, à l’allure gracieuse.
« Et vous aussi, onmyouji-dono du Japon. Toba Riona, j’ai déjà entendu parler de vous. Je sais qu’il y a une magicienne de rang de la Sainte Patronne au pays du soleil levant à l’extrémité de l’Orient, et qu’elle est l’incarnation d’un oiseau sacré comparable à l’immortel phœnix. Il semble que la rumeur ne soit pas une erreur, » déclara Julio.
« Je vous connais aussi, Julio, » déclara Riona.
Riona avait appelé le prénom de l’autre partie avant de présenter son nom.
Lorsqu’elle était revenue de sa grande forme d’oiseau sacré doré à la forme d’une jeune fille, tous ceux qui étaient présents sur la plage avaient été témoins de sa transformation.
Tout le monde était lié à la magie, alors elle pensait que ça ne les dérangerait pas.
« Le jeune dirigeant en chef de l’association des Campiones qui est une organisation prestigieuse même dans le monde de la magie en Europe. Un jeune dont l’ancêtre est César Blandelli qu’on appelait le Roi-Démon…, » déclara Riona.
C’était un jeune prodige et un jeune noble du monde de la magie. Elle connaissait aussi son visage grâce à la photo de sa biographie.
Des cheveux noirs et des yeux noirs. Son visage gracieux et fin avait l’air un peu exotique. Il avait l’air aussi bien intellectuel qu’élégant. Il semblait résider à Valence en Espagne en raison du siège de son association, mais la racine de sa famille était l’Italie si elle s’en souvient bien.
Mais, il semblait qu’il était vraiment loin de l’image du peuple latin jovial.
Julio n’avait même pas souri jusqu’à maintenant. Il fixait Riona d’un regard fort et il avait dit cela.
« C’est apprécié que vous connaissiez mon parcours. Alors, permettez-moi de vous appeler aussi Riona. Je souhaite coopérer avec vous à partir de maintenant. »
« Je suis d’accord, Julio, » déclara Riona.
« Attends, attends. Alors même que tu m’appelles toujours d’une certaine façon jusqu’à maintenant, pourquoi tout de suite appelles-tu Julio sans aucun honorifique ? » demanda Ren.
« … Quand on est à Rome, faites comme les Romains. C’est un cas différent de vous, Rokuhara-san, qui êtes un japonais, » déclara Riona.
Son Goshujin-sama lui parla de façon ludique — elle hésita un instant à lui répondre avant de décider de parler avec indifférence pour le moment.
« S’il te plaît, tais-tu un peu. C’est un entretien entre spécialistes, » déclara Julio.
« Compris. Alors, on n’y peut rien y faire, » déclara Ren.
« Et donc Julio. Y aura-t-il un problème si je considère que les personnes qui sont avec vous sont membres de l’association des Campiones ? » demanda Riona.
En entendant la question de Riona, le jeune noble affirma « Oui ».
Une dizaine d’hommes et de femmes se tenaient derrière Julio Blandelli.
Environ la moitié d’entre eux étaient de race blanche, tandis que les autres présentaient des nationalités différentes. Cependant, tout le monde avait la particularité — l’atmosphère, ou le style de quelqu’un qui avait maîtrisé une sorte de domaine à leurs limites.
Il devait s’agir de « praticien expert de la classe Maestro » employé par l’association des Campiones.
Il y avait aussi plusieurs visages que Riona se souvenait d’avoir vus en photo et autres.
Il y avait des utilisateurs de technique de liens magiques, des utilisateurs de technique de vision spirituelle, des utilisateurs de technique de transformation, des utilisateurs de technique de tir et des utilisateurs de technique de barrière qui devraient être reconnus comme la meilleure classe en Europe.
Si ma mémoire n’est pas fausse, je pense qu’il est « L’Illusionniste » Aimar, « Baby Face » David, « L’Utilisateur de Puce » Lopez, « Le Gardien des Rats », « Le Maître de l’Horloge », « La Porte en Pierre du Pays basque » — ou autre…
Riona avait secrètement fouillé sa mémoire afin de trouver leur nom et leur pseudonyme.
En outre, il n’y avait aucun signe de personnes sur cette plage à part eux, alors même que le Yatagarasu d’or venait de descendre du ciel nocturne comme dans le film de Kaiju.
Sans doute l’association des Campiones avait-elle pris des dispositions magiques et sociales pour que les curieux ne s’approchent pas inutilement…
Le chef de l’organisation Julio avait alors déclaré. « Notre utilisateur de vision spirituelle a obtenu la vision qui dit {ce soir, une anomalie se produira à la distorsion spatiale de la Sicile}, alors j’ai convoqué les membres voisins en urgence. Je ne sais pas si ce sera un retour triomphal ou une fuite dans la défaite, mais je nourrissais l’espoir que le roi de notre association puisse revenir. »
« Oui ? »
Riona inclina la tête, se demandant si elle avait mal entendu.
« Tout à l’heure, avez-vous parlé du retour du roi ? » demanda Riona.
« Je l’ai bien dit. Eh bien ! Après avoir voyagé avec cette personne pendant si longtemps, on ne peut rien y faire si on pense que c’est incroyable. Mais cet homme, Rokuhara Ren est le seul et unique roi que notre association des Campiones vénère. Il n’est autre que le Roi-Démon qui doit régner sur tous les magiciens de la Terre… c’est ce que nous croyons, » Julio s’était agenouillé sur la plage dès qu’il avait dit ça.
Les maestros qui se tenaient derrière lui s’agenouillaient en même temps.
Ce n’est pas envers Toba Riona qu’ils inclinèrent la tête, mais face au Japonais et tueur de dieux souriant avec insouciance et frivolité à ses côtés.
Julio avait parlé à Rokuhara Ren.
« Mon roi, je me réjouis du fond du cœur de votre retour sain et sauf. Je crois que Votre Majesté doit être fatiguée de l’expédition et de la lutte mortelle dans le monde de la mythologie. Ce soir, nous tous, les disciples de Votre Majesté, nous vous servirons avec tout ce que nous avons pour la guérison de vos blessures et de vos forces —, » déclara Julio.
« Ce genre de traitement me démange tellement que j’ai des démangeaisons, arrête, s’il te plaît, » Rokuhara Ren parla en étant mal à l’aise en entendant les paroles qui étaient adressées à un roi.
« Je me sentirai plus à l’aise si tu me parles comme d’habitude, » continua-t-il.
« Compris. Alors, je reprendrai mon attitude habituelle d’ici. Ren, j’écouterai attentivement ton rapport tout à l’heure, je veux te poser immédiatement cette seule question. Cette fille qui n’est pas Toba Riona ou Stella… qui est-ce ? »
Julio Blandelli fixa la belle fille qui était restée silencieuse tout ce temps.
La belle princesse aux cheveux d’argent, la prophétesse maudite de Troie.
C’était la princesse Cassandre qui avait été amenée par Riona avec la déesse d’origine japonaise — .
Elle fut surprise par la Terre qu’elle visita pour la première fois et par la conversation des habitants de la Terre. Pendant tout ce temps, elle écarquillait les yeux tout en regardant autour d’elle avec agitation.
***
Partie 7
L’endroit où Riona et les autres étaient arrivés après ça était une petite ville côtière appelée Taormina.
On avait aussi souvent vu cet endroit comme la zone de tournage d’un film sur le thème de la plongée. Mais, la saison actuelle était l’automne, alors même la belle mer était hors saison en ce moment.
Il n’y avait pas de sensation étouffante qui était courante chez les grandes villes dans cette ville côtière où la brise d’automne soufflait.
De plus, la « maison d’hébergement » fournie par l’association des Campiones était une villa extravagante d’une station balnéaire de haut standing. C’était très spacieux.
Et puis — dans le vaste salon de la villa.
Un spectacle étrange avec Rokuhara Ren au milieu était en cours.
Même s’il était tard le soir, un banquet avait été organisé avec de la nourriture pour une vraie fête qu’ils avaient commandée à un traiteur quelque part dans le coin et une grande quantité d’alcool avait été placée sur la table.
Et puis les magiciens se présentaient à tour de rôle devant Ren.
« Comme c’est admirable que vous puissiez revenir vivant, notre roi. »
« D’abord un verre, buvez cela. »
« Oups. Avant ça, buvez d’abord ce vin de ma part. »
« C’est inimaginable. En ce qui concerne notre roi, je pense que le verre que j’offre est celui qu’il faut d’abord vider. »
« Eh bien, en tout cas. Vive le démon-roi qui n’est pas mort cette fois-ci aussi ! »
En face de Ren, beaucoup de verres avaient été remplis avec du vin jusqu’à ce que des boissons gazeuses aient été placées. Les maestros de l’association des Campiones qui les avaient conduits jusqu’ici riaient avec un large sourire, et ils avaient finalement crié « Santé » puis ils avaient commencé à festoyer dans une fête joyeuse.
Rokuhara Ren, qui était plus ou moins l’acteur principal ici, avait ri « Hahahaha », tout en se montrant très désinvolte.
« Je suis également heureux de pouvoir rencontrer à nouveau tout le monde. Je porterai aussi un toast à vous tous, les gens étranges qui traitent quelqu’un comme moi de roi ! » déclara Ren.
Fallait-il dire qu’il avançait à son propre rythme, comme d’habitude, ou fallait-il dire qu’il était quelqu’un qui avait un cœur étonnamment débridé ?
Même lorsqu’il avait été placé au centre du lieu en tant que roi et qu’il avait été entouré par des maestros qui ressemblaient à un rassemblement de ruffians bien qu’ils échangeaient des blagues, Ren n’était pas du tout timide et agissait naturellement.
Rokuhara Ren avait pris un verre rempli de boissons gazeuses de couleur dorée et l’avait soulevé haut.
Les magiciens levèrent aussi leur verre et applaudirent face au discours du roi.
D’un autre côté, Cassandre s’excusait soudainement auprès de Ren. « Toutes mes excuses, Seigneur Ren ! J’ai fait quelque chose de vraiment grossier ! »
« Eh, pas du tout ! Pourquoi penses-tu cela ? » demanda Ren.
La princesse du monde de la mythologie parlait davantage vers le « tueur de dieux » aux yeux écarquillés. « Je n’ai jamais remarqué que vous, le Seigneur Ren, vous étiez une personne qui avait ce genre de culte qui vous est offert en tant que roi d’un pays. Et j’ai moi-même osé penser que quelque chose comme si vous étiez comme mon grand-frère…, »
« Hahahahahaha. Pour moi, c’est plutôt que d’être soudainement appelé roi comme ça qui me dérange, » Rokuhara Ren avait parlé de la même façon. « Mais me faire m’appeler “grand frère” par toi, Cassandre, me rend 100 fois plus heureux. »
« Il-Il n’y a aucune chance que ce soit vrai…, » déclara Cassandre.
« Je vais être honnête. D’ailleurs, récemment, j’ai souvent été appelé en tant que roi ou Roi-Démon, mais je ne me souviens même pas d’avoir été quelque chose pour ça. Même si le vieux grand-père ou l’oncle qui a un demi-siècle de plus que moi se comporte humblement envers moi, je me sentirais mal à l’aise à la place…, » déclara Ren.
Rokuhara Ren avait dit cela et avait regardé ses « serviteurs » qui s’emportaient un peu.
« Si je dois être traité comme un roi, ce genre d’atmosphère est parfait, » déclara Ren.
Les magiciens de l’association des Campiones avaient tous ri.
Les personnes de cette sphère bien spécifiques, qu’ils soient occidentaux ou orientaux, étaient pour la plupart assez peu sociables, mais —
Dans un coin trop spacieux du salon de cette villa, Toba Riona regardait tout du début à la fin. Elle s’était murmurée à elle-même. « Rokuhara-san s’intègre très bien dans… »
« Pour le meilleur ou pour le pire, il a après tout une personnalité qui ne provoque pas la méfiance des autres. » Celui qui lui avait répondu était Julio Blandelli à côté de Riona.
Il était comme devenu une fleur murale qui observait le « Roi-Démon et ses disciples ».
« De plus, lorsqu’il s’agit de l’homme qui a tué un dieu et volé son autorité, même les gars de notre association ne peuvent s’empêcher de le reconnaître, » déclara Julio.
« Donc, il n’y a vraiment aucun doute que sa force vient d’un Dieu ? » demanda Riona.
« C’est une déclaration impensable venant de la seconde venue d’Abe no Seimei et de l’incarnation de l’Oiseau de feu. Si la rumeur à votre sujet est juste, alors Toba Riona, vous devriez être celle qui devrait être capable de comprendre la vraie nature de ce type plus que quiconque…, » déclara Julio.
« … Vous seriez détesté si vous faisiez preuve d’insouciance dans votre perception perspicace, Julio, » déclara Riona.
« Pardon, » déclara Julio.
« C’est le bon moment pour changer de sujet. L’autorité de rétribution de Rokuhara Ren-san. L’essence même de cette Autorité est de “pouvoir détourner l’attaque loin de lui au moment qu’il souhaite”, n’est-ce pas ? Sa silhouette devenant rapide n’est à la place qu’un gain additionnel, » déclara Riona.
« Correct. Il semble que “voir clairement” l’attaque de l’adversaire est important. Tant qu’il peut faire cela, il peut surmonter les difficultés sans aucun dommage et mettre de côté le pouvoir de rétribution tel un mirage, » déclara Julio.
« Et puis il peut aussi protéger une personne désignée, et non pas seulement lui-même…, » déclara Riona.
« Oui. C’est une protection divine qui ne peut être utilisée qu’une seule fois avant de s’épuiser. L’utiliser n’apportera rien de bon, donc je l’ai prévenu de ne pas l’utiliser si ce n’est pas une situation qui lui donnera un très gros gain, mais…, » commença Julio.
Julio haussa les épaules. Devant ses yeux, il y avait la princesse Cassandre.
La raison pour laquelle elle avait survécu après avoir été abattue par Ajax le Petit, c’était la « protection divine de la rétribution » de Rokuhara Ren.
Riona murmura. « Peut-être que Rokuhara-san a oublié cet avertissement… »
« Il ne fait absolument pas attention à mon avertissement, » déclara Julio.
À côté de Rokuhara Ren, Cassandre essayait de goûter à une coupe de champagne.
Il semblait qu’une boisson remplie de carbonate était inhabituelle pour elle. Ils pouvaient la voir tendre la main à la suite de sa curiosité vers un verre qu’on avait mis devant Ren.
Elle avait copié les magiciens qui avalaient leurs verres à plusieurs reprises et avait vidé son verre en une seule fois.
Le beau visage de la princesse Cassandre était immédiatement devenu rouge vif d’ivresse — . Rokuhara Ren était devenu agité en essayant d’aider la belle princesse dont la conscience était rendue faible.
***
Partie 8
Et puis, plusieurs heures s’étaient ainsi écoulées.
Il n’y avait que Riona, la princesse Cassandre, Rokuhara Ren et Julio Blandeli dans la villa. Les autres magiciens étaient partis.
Chacun des quatre individus avait sa propre chambre à coucher. Ils se reposaient jusqu’au matin — mais.
Riona avait ouvert les yeux après avoir dormi pendant trois heures.
C’était encore l’aube. Le ciel commençait à peine à briller à l’extérieur de la fenêtre. Mais peut-être traversait-elle un « décalage horaire » parce qu’elle était rentrée du monde de la mythologie, alors elle n’avait pas l’impression de pouvoir dormir plus longtemps que ça.
Elle avait mis son blazer habituel et avait quitté la villa.
L’endroit où elle se tenait était sur la côte. La plage de sable avait été teintée en rose par la lumière du soleil levant. Pendant qu’elle marchait lentement là-bas — .
« Où vas-tu, Riona ? » demanda une voix d’homme.
Quand elle s’était retournée, son Goshujin-sama temporaire était là et Riona le dévisagea froidement.
« Un acte de harcèlement qui commence à l’aube, vous êtes le plus grand des pervers, Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Je t’ai vue, Riona, sortir par la fenêtre, alors ça m’a donné envie de te parler, » répondit Ren.
Même le traitement froid d’une lycéenne et d’une grande onmyouji n’avait pas du tout perturbé Rokuhara Ren.
« Et à ce propos. Puis-je te demander la raison ? » demanda Ren.
« Quelle raison ? » demanda Riona.
« La raison pour laquelle tu es froide avec moi depuis hier, » déclara Ren.
« C’est évidemment à cause de votre insensibilité comme quand vous m’avez demandé ça à cette heure-ci ! » déclara Riona.
« Aah. En d’autres termes, tu n’aimes pas la façon dont je cachais le pouvoir des Dieux, » déclara Ren.
« Vous comprenez rapidement ! » déclara Riona.
« Je ne suis pas insensible, je ne fais pas attention à l’ambiance de l’endroit. Parce que je pense qu’il y a aussi des moments où il vaut mieux parler ouvertement et sans réserve, même s’il est difficile de demander ou de dire quelque chose ! » déclara Ren.
Ren avait fait un pouce en l’air. Riona l’avait fusillé du regard d’un regard sévère.
« Cette personnalité est irritante, mais votre déclaration pleine d’absurdités l’est encore plus. Qu’entendez-vous par “je n’ai pas vraiment de fonction rédemptrice” au début ? » demanda Riona.
« Je ne mens pas. Je suis après tout un être humain sans aucune expertise ou connaissance particulière, » déclara Ren.
« Je suis étonnée que la personne qui a volé l’autorité d’un Dieu et qui peut combattre même les dieux pour de bon puisse dire cela avec un visage sérieux…, » déclara Riona.
Riona, fatiguée de se retenir, se fâcha contre Ren, cette fois-ci d’une voix grave.
Puis le jeune Rokuhara avait réfléchi avec « Hmmm ».
« Ce n’est pas comme si le pouvoir des dieux était quelque chose que j’ai appris par l’effort. Je l’ai arraché d’une manière qui ressemble à un acte criminel, donc, comme prévu, cela ne devrait pas être compté comme ma compétence spéciale. Eh bien oui ! Quand “c’est devenu comme ça”, c’était vraiment terrible, mais, à la fin, c’est quelque chose qui appartient à d’autres personnes, » déclara Ren.
« C-C’est vraiment quelque chose dit d’une bonne manière que vous me sortez là…, » déclara Riona.
« Ma grand-mère était une personne très vieille et stricte. Elle me l’a souvent dit. “Tu écoutes Ren, ne bois pas de l’eau volée même quand tu as soif”, un truc comme ça, » déclara Ren.
En disant ça, l’expression de Rokuhara Ren était devenue anormalement sérieuse. Il marmonna solennellement.
« Rien ne sera résolu par la violence. Peu importe la raison que vous avez, celui qui a levé le poing en premier est le perdant. Peu importe le genre de personne que vous rencontrez, interagissez avec eux en étant de bonne foi… tout m’a été enseigné par ma grand-mère, » déclara Ren.
« Malgré cela, Rokuhara-san vous avez…, » commença Riona.
Riona n’avait pas été trompée par son sérieux et avait répliqué calmement.
« Cependant, vous avez pris le bouclier d’Achille, tiré les flèches d’Apollon comme s’il n’y avait pas de lendemain, et fait tout ce que vous vouliez dans le monde de la mythologie. »
« À propos de ça, on ne peut pas faire une omelette sans casser des œufs, » déclara Ren.
Le Japonais qui avait même tué un Dieu avait ri sans aucune culpabilité.
« Je respecterai autant que possible l’enseignement de ma grand-mère, mais je dois aussi affronter la réalité correctement, » déclara Ren.
Quand Rokuhara Ren avait ouvert la bouche, seule une déclaration stupide était sortie.
Cependant, lorsqu’il était temps d’agir — c’était une expression qu’il ne voulait pas utiliser à la légère, mais l’acuité qu’il avait pouvait être appelée un don naturel et cela pouvait être ressenti grandement chez lui. La personne elle-même avait seulement déclaré qu’elle était relativement bonne en entraînement physique, mais que sa capacité physique n’était pas à un tel niveau.
La finesse de son mouvement, son sens du rythme, son réflexe, son agilité digne d’admiration…
Eh bien, c’était une personne qui ne provoquait pas la méfiance de l’autre et qui ne laissait pas les autres prendre conscience de cet aspect propre.
Cependant, lorsque cet extérieur avait été arraché, la vraie nature d’un « monstre » absurde avait été révélée. Riona avait un tel pressentiment,
Quand la pression venait à se faire sentir, cet homme mettait de côté même l’enseignement ou la norme morale de son parent de sang et combattait même les Dieux.
Il interagissait amicalement avec les gens d’un autre monde sans être dérangé par l’écart de la langue ou de la culture. C’était comme si l’insouciance de son rythme la trompait contre son meilleur jugement, mais… ici, Riona sursauta.
« Ah, » s’exclama Riona.
« Qu’est-ce qui ne va pas Riona ? » demanda Ren.
« Je-Je l’ai remarqué si tard. Tout d’abord, Rokuhara-san, vous parliez normalement avec les gens de l’autre monde depuis le début, n’est-ce pas — !? » demanda Riona.
« C’est vrai, mais ce n’est pas vraiment étrange, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Le jeune tueur de dieux était encore insouciant en réponse à la grande onmyouji qui demandait cela d’une manière pressée.
« Il en fut de même pour Riona, et même pour Cassandre. Cette fille, elle comprend bien le contenu du discours quand tous les gens autour d’elle parlent en espagnol, » déclara Ren.
« Dans mon cas, c’est parce que je peux utiliser la magie de l’apprentissage multilingue, alors que la princesse est un surhomme qui descend de la lignée des Dieux ! » répliqua Riona immédiatement.
« Quelqu’un qui est arrivé à un niveau spirituel aussi élevé peut apprendre une langue même inconnue en très peu de temps en aiguisant son âme. Ils peuvent facilement atteindre la communication de la culture étrangère — . C’est aussi votre cas, Rokuhara-san, qui est un tueur de dieux, non ? » demanda Riona.
« Maintenant que tu en parles, Julio m’a dit la même chose, » déclara Ren.
Ren acquiesça facilement.
« Juste après avoir gagné contre Némésis, je suis soudain devenu capable de comprendre l’Espagnole. J’ai trouvé ça étrange et j’ai essayé d’en parler, » déclara Ren.
« Si seulement je l’avais remarquée, je ne me serais pas laissé piéger par vos déclarations personnelles suspectes…, » déclara Riona.
« Hahahahahaha. Riona, parfois tu es une vraie tête d’oiseau, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Kuh... ! C’est un travail incroyable que de remarquer la chose la plus secrète que la plupart des humains ne peut pas voir à travers, même si vous n’êtes qu’un Rokuhara-san ! » s’écria Riona.
Le visage de Riona était rouge comme une betterave et elle s’était plainte. « Quel agaçant Goshujin-sama ! »
« Oui, oui, à propos de toi, Riona…, » déclara Ren.
Son visage était devenu sérieux dans un revirement complet de son insouciance jusqu’à maintenant.
« La promesse de me guider en tant que guide exclusif, est-ce toujours valable ? » demanda Ren.
Riona avait été surprise « !? » face à la question soudaine. Rokuhara Ren lui avait parlé plus longuement.
« J’ai besoin de toi. Je veux ramener Cassandre chez elle, mais je dois aussi changer l’intrigue du mythe de la chute de Troie. Je devrai affronter Zeus, Athéna et les autres sans aucun doute de l’autre côté… Je pense que je vais avoir les mains un peu trop chargées en faisant ça tout seul, » déclara Ren.
« Mais Rokuhara-san. Vous avez vos subordonnés dans l’association des Campiones, » déclara Riona.
Riona avait retrouvé son sang-froid. Mais, Ren répondit avec sérieux.
« Je m’interroge à ce sujet. Ces gens sont vraiment fiables. Ils peuvent utiliser diverses magies étonnantes. Mais, peut-être qu’ils ne sont pas la bonne personne pour ce travail, c’est mon intuition…, » déclara Ren.
« … Mais je suis différente ? » demanda Riona.
« Oui. C’est tout à fait mon instinct, mais si ma force de combat est de 100, alors je pense que toi, Riona, ta pleine puissance est d’environ 40. Mais tout le monde dans l’association me donne l’impression qu’ils ne sont au mieux que 3 ou 4, et il y a aussi beaucoup de membres dont la force est encore inférieure à 1 —, » expliqua Ren.
« … Je me contenterai de faire un commentaire, c’est tout à fait une prédiction exacte, » déclara Riona.
Le niveau de Toba Riona était exceptionnel, non seulement au Japon, mais à l’échelle du monde entier.
En vérité, y avait-il une existence qui pouvait être classée avec elle dans le « faisceau » qu’était l’humanité — . Elle pensait cela pendant tout ce temps. Mais en ce moment même, un monstre qui la regardait « d’en haut » était soudainement apparu.
Pour une raison ou une autre, elle trouvait cette situation fascinante.
Elle marmonna. « Votre performance en tant qu’observateur, Rokuhara-san, n’est pas mauvaise. »
Il en était de même pour sa capacité à juger avec une précision surprenante le score de compétences et l’aptitude de ses connaissances.
« Maintenant que j’y pense, les dieux ont appelé le tueur de dieux en tant que bête. Peut-être que la sensibilité animaliste de votre espèce pour ce genre de chose — est vraiment aiguisée, » déclara Riona.
Un sourire comparable à celui d’un rapace et d’une reine s’était formé sur les lèvres de Riona.
« Mon intérêt pour vous s’accroît légèrement. C’est dans une certaine mesure que si vous me dites de vous accompagner un peu plus, alors je suis d’accord pour l’accepter pour l’instant, » déclara Riona.
« Riona, si tu peux me soutenir, alors je suis d’accord pour me prosterner devant toi, » déclara Ren.
« Vous ne comprenez pas. C’est que cela ne suffit pas du tout, » déclara Riona.
« Alors tu veux mon obéissance absolue ? C’est très bien. Je le graverai sur mon cœur, » déclara Ren.
« Comme toujours, il n’y a rien de bon dans tout ça, » déclara Riona.
Riona ne croyait pas du tout à la déclaration d’obéissance du jeune qui avait assassiné un Dieu.
Oui, car très probablement, sa nature n’était pas si faible que son caractère serait déformé juste par le fait d’être vénéré comme roi ou Roi-Démon.
Il avait toujours caché sa force avec insouciance, gaieté et obstination.
Par conséquent, cette personne… pourrait être qualifiée de monarque. Bien que Riona ne parlerait pas à voix haute quoiqu’il arrive, elle ne le montrerait même pas sur son expression. Au lieu de cela, elle déclara froidement.
« Très bien. Mais, Goshujin-sama. L’obstacle s’est considérablement accru depuis que vous avez exposé votre véritable identité. Le tutoriel pour débutants est déjà terminé. À partir de maintenant, je vais vous faire utiliser cette Toba Riona avec seulement votre propre force et calibre, » déclara Riona.
« Il n’y avait pas de tutoriel ou quoi que ce soit jusqu’à présent, » déclara Ren.
« Ce n’est que votre manque de perception qui vous fait penser ça. Même comme ça, je suis une personne gentille, » déclara Riona.
Les deux parlaient sur la plage d’automne, tôt le matin.
Ils étaient éclairés par l’éblouissant soleil du matin. La reprise de la relation étrange entre le maître et le serviteur avait été tout à fait un cadre approprié pour une scène dramatique, mais.. ,
« … Hein ? »
« … Le temps s’est soudainement dégradé. »
Le ciel était soudain devenu nuageux. Et ce n’est pas tout. Le tonnerre grondait et des éclairs flashaient. De grosses gouttes de pluie tombaient aussi.
« La même chose s’est déjà produite à Kobe. »
« Les émotions du dieu du ciel Zeus ont traversé la distorsion spatiale et cela a affecté la Terre ici. Je crois que la cause est la même cette fois-ci. »
Est-ce que quelque chose avait commencé dans le Sanctuaire de Troie — ?
Ils devaient y retourner rapidement. Ren et Riona hochèrent la tête l’un vers l’autre.
***
Chapitre 6 : Passons à travers la nuit du cheval de bois
Partie 1
Et puis, ils étaient passés une fois de plus à travers la distorsion spatiale — .
Rokuhara Ren et ses camarades retournèrent au Sanctuaire de Troie.
C’était le soir. La ville forteresse qui se dressait sur la colline était baignée par le soleil du soir comme si elle brûlait. Elle était teinte d’une couleur pourpre écœurante. C’était comme si toute la ville était déchirée par une grande quantité de sang frais…
L’environnement de la ville était une vaste plaine. Ren regardait la ville de Troie de là-bas.
« Rokuhara-san. C’est peut-être un discours banal, mais j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, » déclara Riona.
Riona envoya un shikigami en forme de héron blanc et projeta ce qu’il voyait dans un miroir à main — .
Ren avait immédiatement répondu à Riona qui avait observé Troie avec son sort habituel. « Alors, commence par la bonne nouvelle. »
« D’abord, Troie n’est toujours pas vaincu, mais il est très probable qu’elle tombera ce soir, » déclara Riona.
« Seigneur Riona, Lady Ren ! » La princesse Cassandre fit entendre vers eux une voix tendue.
« Comment est-ce possible !? Je viens de voir un avenir terrifiant ! Ah, je dois immédiatement avertir mon père, ma mère et aussi le peuple de Troie — . Notre pays sera attaqué par une calamité sans précédent, après cette —, » déclara Cassandre.
« Vous n’avez pas besoin de le dire, princesse, » Riona posa son index sur les jolies lèvres de Cassandre.
« Si vous nous l’expliquez, la malédiction d’Apollo s’activera. Mis à part ce lourdaud de Goshujin-sama, je ne peux pas résister contre elle. Je ferai la prophétie à votre place, princesse, » déclara Riona.
« Mon Dieu, Lady Riona, vous le ferez !? » demanda Cassandre.
« Oui. Je n’ai pas le pouvoir surnaturel de la prévoyance, mais je connais l’intrigue de la mythologie. Nous sommes des résidents du monde de la surface, où nous sommes capables de lire toutes sortes de mythologies sous la forme de livres, » déclara Riona.
« C’est donc une histoire que tout le monde dans votre pays lit ! » s’exclama Cassandre.
« Et, s’il vous plaît, regardez ça. Un cheval de bois est amené à Troie, » déclara Riona.
Le miroir à main de Riona — projetait une place.
C’était un endroit qui serait également utilisé pour les événements de la ville tels que des festivals. Un gigantesque cheval de bois y avait été placé.
La longueur du corps de ce cheval de bois était d’environ 50 mètres. Sa hauteur était d’environ la moitié.
Des roues étaient attachées sur ses quatre pattes pour qu’il puisse être roulé vers l’avant.
Un grand nombre de Troyens étaient d’humeur festive autour de l’immense cheval de bois. Ils riaient, se réjouissaient, se tenaient l’épaule et s’enlaçait, buvaient de l’alcool ensemble et faisaient la fête en chantant et en dansant.
Même Ren et les deux filles qui étaient à distance pouvaient entendre l’agitation de la ville.
Cependant, le centre de cette fête était le Cheval de Troie…
Riona parla solennellement. « Permettez-moi d’abord de parler de l’histoire de la mort du héros Achille jusqu’à ce que le cheval de bois soit donné à Troie. C’est comme dans les mangas de combat hebdomadaires sérialisé. Après la mort du rival le plus fort, le manga sera dans un état fastidieux de prolongement de la série. C’est comme ça que ça se passe. »
« Comment ça, Riona ? » demanda Ren.
« Équilibrer le nombre, les petits combats entre les personnes de petite envergure comme pour gagner du temps…, cela ne deviendra qu’une répétition de batailles inutiles. Surtout le fils du défunt Achille, il ferait son apparition en fanfare, mais ensuite il ne faisait rien de vraiment remarquable, c’est vraiment…, » déclara Riona.
« Aaaa..., » s’exclama Ren.
C’était un exemple très facile à comprendre pour les jeunes du Japon moderne.
Ren murmura. « Ainsi, même les auteurs de la mythologie grecque souffraient de la prolongation de célèbres séries, n’est-ce pas ? »
« Mais, quand le maître de l’arc et le stratège Ulysse commencent à bouger, l’histoire s’accélère drastiquement, » déclara Riona.
« Le filou de l’armée grecque ! » s’exclama Ren.
« Après tout, il est le personnage principal du poème épique “Ulysse” où il fait ce qu’il veut avec sa ruse et sa cajolerie. Il fait soudain reculer toute l’armée au milieu du siège de Troie, laissant derrière lui un cheval de bois qu’il a secrètement construit, » déclara Riona.
« Les Grecs se cachent dans ce stupide gros cheval de bois, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Oui. Les gens de Troie ne s’en rendent pas compte et ils s’emportent en pensant que l’armée grecque s’est enfuie. Ils ont apporté l’énorme cheval de bois dans la ville comme trophée de guerre, » déclara Riona.
« Et, quand la nuit sera venue, depuis l’intérieur du cheval de bois…, » déclara Ren.
« Plusieurs douzaines de héros de la Grèce vont sortir, » déclara Riona.
C’était l’épisode du cheval de Troie que même Rokuhara Ren connaissait.
Grâce à cette « attaque furtive », l’armée alliée grecque avait obtenu la victoire.
C’était déjà presque le coucher du soleil pendant qu’ils parlaient. L’étoile du soir se levait déjà à l’est du ciel, c’était une période qui pouvait être appelée déjà comme la nuit.
Et puis, Cassandre, qui restait immobile en tant qu’auditeur, parla avec tristesse. « C’est exactement comme ce que j’ai vu. De plus, la ville ne sera pas la seule à tomber… »
« Je suis aussi au courant de cela. Les richesses de Troie seront pillées par la violente armée grecque et la ville sera incendiée. Les hommes seront massacrés atrocement, les femmes et les enfants seront kidnappés, quel que soit leur statut de nobles ou de roturiers, et ils seront réduits en esclavage… La princesse Cassandre ne fera pas non plus exception, elle sera violée par un héros, Ajax le Petit, deviendra l’esclave du commandant suprême de l’armée ennemie Agamemnon, et bientôt elle arrivera à une mort violente — . » Riona calma intentionnellement son cœur et elle parla sans même un soubresaut.
Cassandre n’avait pas renié ses paroles et n’avait acquiescé qu’une seule fois.
C’était une histoire de conquête et d’invasion qui était irritante à entendre. Ren sentait une indignation vertueuse qui n’avait rien à voir avec sa personnalité. Devant lui, Riona avait ainsi conclu le conte mythologique.
« Mais, même le “sentiment vaniteux” du peuple grec qui est exalté par le triomphe sera immédiatement fini. Leur insolence a mis en colère leurs dieux protecteurs, Athéna et d’autres, où ils leur donneront un châtiment divin. Zeus provoquera une tempête déchaînée, tandis que Poséidon provoquera un tsunami. Toute la Troie sombrera dans la mer, et la grande flotte de l’armée grecque — qui est en train de rentrer chez elle — sombrera dans la mer… »
« Voilà donc la conclusion de cette guerre. Nous devons retourner immédiatement à Troie, » déclara Ren.
Ren soupira.
« Mais, de ce côté aussi, beaucoup de dieux sont leurs alliés… Dis-moi Stella, » déclara Ren.
« Qu’est-ce qu’il y a Ren ? Je te le dirai à l’avance, mais…, » déclara Stella.
Quand il avait appelé sa partenaire pour la première fois depuis un certain temps, elle n’avait pas montré sa silhouette et avait répondu avec seulement sa voix.
« C’est inutile, même si tu attends quelque chose de moi pour des choses basiques comme la bagarre, tu sais ? » déclara Stella.
« Mais, c’est acceptable d’appeler Apollo et d’autres pour t’aider, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
« Je peux me débrouiller pour ça. Ces gars viennent de toute façon aussi ici pour être spectateurs. Mais si nous faisons appel à eux, Athéna, la face froide, et Poséidon le bruyant, effectueront aussi plus d’efforts que nécessaire, alors la situation de guerre ne deviendra-t-elle pas plus difficile pour nous ? » demanda Stella.
« C’est vrai, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Maintenant, ils étaient retournés au Sanctuaire de Troie sans aucune préparation, que devraient-ils faire pour franchir cette bataille décisive…
L’oiseau sacré de la guidance murmura soudain devant son Goshujin-sama troublé. « Je ne sais pas si ce sera utile, mais je me souviens de ce genre de légende. C’est la cause de la guerre de Troie. »
« Ah ! Ce beau concours de déesse où le prince Paris a choisi Aphrodite ? » demanda Ren.
« Non. Ce n’est pas ça — c’est la circonstance cachée derrière la scène, » déclara Riona.
***
Partie 2
Les gens riaient, levaient leur verre, se tenaient par les épaules et célébraient la victoire.
Ce genre de personnes joyeuses se trouvait partout après être passé par la porte du château de Troie.
C’était déjà ainsi à l’entrée de la ville. Tout Troie ce soir devait se réjouir de la paix qui avait finalement été rétablie.
Cependant, cette grande joie avait créé une ouverture dans le cœur du peuple, ce qui allait devenir la cause de la tragédie…
« Ah — ! »
La princesse Cassandre était devenue incapable de parler dès qu’elle entra dans la ville.
Elle avait dû le voir, l’avenir où son lieu de naissance avait été détruit par les armées alliées grecques. Cassandre s’était immédiatement approchée des habitants de la ville qui se trouvait à côté d’elle.
« Vous tous, arrêtez — . Beaucoup de guerriers de la Grèce se cachent dans ce cheval de bois ! L’armée qui bat en retraite reviendra aussi bientôt ! Si vous ne vous dépêchez pas de fuir de là, beaucoup de citoyens mourront, et le jour de la destruction de Troie arrivera bientôt… — »
La voix de la princesse était tristement séduisante.
De plus, elle ne l’avait pas fait qu’une seule fois. Cassandre répétait sans cesse la même chose envers le peuple. Mais, cependant…
« Cette femme, disant une chose si sinistre en ce jour propice qui est enfin arrivé ! »
« Dégagez de là ! ! Vous rendez le vin avec un mauvais goût ! »
« Voulez-vous que je vous ouvre la tête ? Cette stupide folle ! »
Il y avait même des individus qui allaient lui jeter des bouteilles de vin et des pierres.
Cassandre était agitée et effrayée. Ren l’avait protégée alors que sa tête était penchée.
« Ce doit être la faute de la malédiction si sa prophétie n’est pas crue, mais… les gens de la ville ne sont-ils pas aussi étranges ? Même si l’armée grecque s’est retirée plusieurs fois avant cela, pourquoi sont-ils si heureux cette fois-ci ? » demanda Ren.
« Ils amènent aussi le cheval de bois, évidemment suspect, si facilement, » déclara Riona.
Riona plissa ses sourcils en regardant autour d’elle.
« Je sens la présence d’une sorcellerie tout autour de moi. Le raisonnement des gens de Troie est très probablement obscurci et ils sont poussés à faire la fête — c’est l’excitation sauvage et la folie. Je pense que c’est “l’œuvre” de la déesse Héra ou Athéna, » continua Riona.
« Et si on brûlait ce cheval de bois à la main ? » demanda Ren.
« C’est une tactique valable. Mais, le poème épique comprend aussi une scène où la princesse Cassandre est repoussée par ses compagnons de Troie quand elle essaie de le faire…, » déclara Riona.
« Cassandre. Dans ce cas, Riona et moi allons essayer de faire quelque chose, » déclara Ren.
« Oui, oui…, » déclara Cassandre.
Ren avait pris la main de la princesse perplexe et marcha rapidement.
Sa destination était la place. C’était l’endroit où l’énorme cheval de Troie avait été placé. Ainsi, il s’était avancé d’une centaine de mètres à partir de la porte du château, mais…,
« Rokuhara-san. Il semble que l’obstruction numéro un va commencer, » déclara Riona à voix basse.
« Ouais. Je sens également une présence dangereuse dans les environs, » déclara Cassandre.
« Moi aussi, je le sens. C’est sans aucun doute un présage du dieu — un présage envoyé par le grand dieu qui a invoqué les nuages Zeus ! Ah ! »
Riona l’avait prévenu à voix basse. Ren répondit rapidement quand Cassandre devint désespérée.
Juste après ça.
De l’intérieur de la ville de Troie — les gens festifs qui faisaient du grabuge avaient soudainement disparu.
Instantanément, l’endroit s’était transformé en une ville déserte. C’était la plus grande route principale de Troie qui reliait la place. Cependant, à l’heure actuelle, il n’y avait que trois personnes ici, Rokuhara Ren, Cassandre et Riona.
L’incarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu avait alors immédiatement dit. « Ils doivent prévoir d’enfermer le tueur de dieux Rokuhara-san à l’intérieur d’une “barrière”. »
« Quoi, une barrière ? » demanda Ren.
« Pour le dire en terme chuunibyou, c’est une attaque magique qui “change la phase de l’espace pour enfermer la cible dans un espace isolé où elle ne peut pas interférer avec la réalité et les autres”, » répondit Riona.
Cette fois-ci, les maisons disparaissaient progressivement de leur environnement.
À ce rythme, l’espace deviendrait une zone dans laquelle il n’existerait rien d’autre que le « néant » qui s’étendrait à l’infini. Juste avant que cela ne se produise, Ren — avait augmenté le pouvoir magique qui résidait dans son corps et son esprit en pleine accélération.
C’était pour s’opposer à la sorcellerie qui essayait de l’arrêter.
« Ô dieu légitime protecteur des quatre points cardinaux. Ô dieu Chintaku de l’est, du sud, de l’ouest et du nord. Repoussez les centaines de démons et exorcisez le désastre — . Kyuuukyuuu Nyo Ritsu Ryou ! »
Riona avait aussi pris quatre talismans.
Chacun était d’une couleur différente, bleu, rouge, blanc et noir. Les quatre talismans flottaient dans les airs. Le talisman noir se tenait devant les trois, le talisman rouge derrière eux, le talisman bleu à droite et le talisman blanc à gauche. Ils avaient déployé un bouclier en utilisant un pouvoir magique.
Et puis la transformation de l’environnement vers le néant s’était arrêtée.
Les bâtiments, la rue principale, le sol sur lequel ils se tenaient revenaient à l’espace où il n’y avait que du néant qui se répandait. Mais les gens de la ville disparaissaient encore.
En échange, le ciel qui apparaissait pleinement dans la nuit était rempli de nuages noirs.
C’était un nuage de pluie. Le temps semblait indiquer qu’il allait bientôt pleuvoir. Le bruit du tonnerre grondait aussi.
Cassandre hurla avec anxiété. « Seigneur Ren, c’est le seigneur de la tempête Zeus ! »
« On dirait que c’est…, » déclara Ren.
Quand ils avaient remarqué qu’un homme se tenait sur leur chemin…
Des cheveux bouclés, visage barbu, vêtement blanc, et un sceptre royal. Le dieu du ciel Zeus. Ren avait laissé derrière lui ses camarades et s’était dirigé seul vers le chef de l’ennemi.
« Stella. Je compterai sur toi, comme on en a parlé tout à l’heure, » déclara Ren.
« C’est vraiment admirable pour un homme dont la grâce salvatrice est la fuite, » déclara Stella.
Le souverain de la mythologie grecque avait souri.
« D’ici peu, la grande bataille qui décidera du sort de Troie commencera. J’ai préparé cet endroit pour vous afin que vous ne soyez pas un obstacle à cela, Tueur de Dieux, » déclara Zeus.
« À ce propos, je pense que tu n’as pas besoin de me retenir ici, » déclara Ren aussi facilement qu’il le pouvait.
Il avait fait une déclaration aussi inattendue que possible pour attirer l’attention du grand dieu du ciel. C’était un piège pour ce qu’il voulait faire. Finalement, Zeus murmura « Ho ? » avec suspicion.
« Prévoyez-vous de sauver Troie, n’est-ce pas ? » demanda Zeus.
« C’est vrai. Mais, toi… le roi des dieux Zeus aurais dû accomplir la plupart de tes objectifs, n’est-ce pas ? Je sais, à propos de ce qu’on appelle le plan des Dieux, » déclara Ren.
C’était la connaissance que Riona lui avait apprise tout à l’heure.
Ren avait souri d’un air radieux en donnant des coups de pied au sol. C’était son signal à sa partenaire Stella.
Bon sang — . Comment ose-t-il pousser une déesse pour marchander avec le Seigneur Zeus comme ça ! Tu t’emportes trop, Ren ! pensa Stella.
Hahahaha. Je vais absolument faire comme nous en avons discuté tout à l’heure, donc je compte sur toi pour la négociation, répliqua Ren.
Il échangea une conversation télépathique avec Stella.
En conséquence, la mini belle fille qui était l’autre moitié de Rokuhara Ren était apparue sur son épaule gauche.
Stella avait souri avec son visage le plus calme. Elle n’avait pas du tout laissé entendre qu’elle avait accepté ce rôle de négociatrice à contrecœur et qu’elle s’était inclinée avec respect devant Zeus.
La ceinture qui était enroulée autour de sa petite taille — brillait d’une couleur rose.
Elle avait activé son Autorité présente dans le Cercle de l’Amitié. C’était pour faire avancer les négociations en douceur.
« Je veux le dire à mon seigneur Zeus. Nos intérêts… ne s’opposent pas nécessairement l’un à l’autre. J’ai comparu devant votre noble présence pour demander à mon seigneur de reconnaître ce fait, » déclara Stella.
« Hmm, » répliqua Zeus.
Zeus fixa du regard la Stella rétrécie qui ressemblait à une poupée et hocha la tête.
« Très bien Aphrodite. Par respect pour le fait que vous êtes une déesse, j’écouterai ce que vous avez à dire. Ne me faites pas m’ennuyer pendant ce temps, » déclara Zeus.
« S’il vous plaît, laissez-moi m’en charger, mon seigneur, » déclara Stella.
La voix de Zeus s’était transformée en quatre rafales venteuses qui s’étaient précipitées vers l’est, l’ouest, le sud et le nord.
La réponse de Stella avait été comme prévu élégante. Même si elle était un peu bonne à rien, elle était quand même toujours la déesse de la beauté et de l’amour.
« C’est quelque chose que je n’ai connu que récemment. Je parle du fait que mon seigneur Zeus n’est autre que le véritable cerveau qui a déclenché cette guerre de Troie, » déclara Stella.
« Attendez. La cause de cette guerre est due aux “méfaits” du prince de Troie, le prince Paris, » déclara Zeus.
Zeus s’y était immédiatement opposé. Cependant, Stella n’y avait pas prêté attention.
« C’est à la surface. Le véritable motif de Monseigneur semblait être de “réduire le nombre d’humains sur Terre qui a trop augmenté en provoquant une grande guerre”, quelque chose comme ça, » déclara Stella.
Un plan de réduction de l’humanité par le dieu en chef qui, disait-on, était aussi omniscient.
Il essayait de provoquer une grande guerre pour ajuster la population humaine qui avait trop augmenté. C’était un mobile à trop grande échelle. C’était un discours qu’ils venaient d’entendre de la part de Riona.
Stella parla encore plus. « C’était un bon moment pour les parents d’Achille de tenir leur cérémonie de mariage à ce moment-là. La plupart d’entre nous, les dieux de l’Olympe, ont également été invités à leur offrir notre bénédiction. Mais, mon seigneur Zeus s’est secrètement arrangé pour que seule la déesse de la Discorde Éris ne soit pas invitée… »
« C’est une fausse accusation inconcevable, » déclara Zeus.
« Éris est devenue en colère et elle a utilisé son objet divin la “Pomme de la Discorde” dans l’affaire, » déclara Stella. « Elle a rempli la pomme avec la malédiction “La plus belle déesse obtiendra ceci”. Cherchant la pomme, moi, Aphrodite, la déesse de la guerre Athéna et la reine Héra avons commencé à nous disputer. Au final, nous avons fait choisir au Prince Paris qui est la plus belle déesse… »
« … »
« Après cela, j’ai présenté la belle Hélène à Paris et, à mon tour, l’ouverture des hostilités à Troie a commencé. Tout danse sur la paume de la main de mon seigneur Zeus…, » déclara Stella.
Stella continua à parler au souverain qui avait cessé de parler.
« En y repensant, quand j’ai pensé que mon seigneur était du côté de Troie, le lendemain, vous donniez un coup de main à la Grèce. Vous avez accordé votre protection divine aux deux parties de la même manière. Pour que la guerre se poursuive longtemps, pour qu’encore plus d’humains meurent — que pense mon seigneur de cette opinion ? » demanda Stella.
« Kukukukuku, » Zeus avait finalement laissé échapper un rire désagréable qui avait indiqué son implication.
C’était la même attitude que d’avouer qu’il était le cerveau derrière tout ça. Stella avait fait une demande à son dieu paternel.
« Assez de sang humain a été versé tout au long de la longue guerre qui a duré dix ans. Et puis dans la bataille décisive à venir… mon seigneur. Nous, les dieux qui sommes du côté de Troie et de Rokuhara Ren, nous ferons en sorte que toute l’armée grecque soit frappée par le châtiment divin. Je crois qu’il n’est pas nécessaire que le grand dieu Zeus s’occupe personnellement de purger tout cela, » déclara Stella.
« Fyfy. Je suis étonné que vous ayez réalisé ce que je pensais avoir gardé secret, » Zeus avait souri et parla haut et fort. « Cependant. Il y a le fait que le tueur de dieux qui est aussi un insolent s’est introduit dans l’Olympe. Ce n’est pas amusant en soi de voir la situation progresser en suivant son plan, n’est-ce pas ? Détruire Troie et tuer ce Rokuhara Ren pendant que j’y suis… rendra la guerre encore plus éclatante qu’elle ne l’est — . »
« Zeus, à ce moment-là…, » Ren lui avait coupé la parole.
« J’utiliserai l’Autorité que j’ai volée à Némésis pour m’échapper de cet espace étrange. Et puis, la tempête déchaînée et le grand tsunami qui se produira apparemment dans “la fin de cette guerre” par vous et Poséidon — je le renverrai autant que possible en plein sur l’Olympe, » déclara Ren.
« Quoi ? » s’exclama Zeus.
« Némésis est la déesse du châtiment. Et puis elle est aussi la déesse de la justice. Plus le péché et la puissance de la cible sont grands — plus la punition divine qui est renvoyée sur sa cible deviendra également terriblement puissante. Je ne saurai pas jusqu’où mon pouvoir peut aller sans l’essayer, mais…, » continua Ren.
Le regard de Zeus qui regardait sa cible en bas devint sinistre.
Le dieu du ciel émettait actuellement une dangereuse intention meurtrière. Stella avait tenté désespérément de le convaincre par des paroles séductrices.
« Monseigneur. Par respect pour votre lien avec Aphrodite, je vous supplie de bien vouloir y repenser. L’écoute de notre demande devrait être dans l’intérêt des deux parties. Je souhaite que mon seigneur choisisse le choix qui sera le plus profitable pour vous et l’Olympe dans son intégralité —, » déclara Stella.
« Hmph. Il y a certainement matière à réflexion. Si cet individu peut vraiment repousser la tempête et la rage de nos frères. Et si c’est l’autorité de la déesse Némésis, alors peut-être… une telle pensée m’a traversé l’esprit, » déclara Zeus.
Zeus avait parlé en prenant difficilement une bouffée d’air.
« Quoi qu’il en soit, humain Rokuhara Ren, croyez-vous que vous serez vraiment capable de faire un tel exploit ? » demanda Zeus.
Le roi des dieux regarda fixement Rokuhara Ren pour mesurer son calibre.
« Le fait de repousser la puissante tempête et le tsunami qui peuvent détruire Troie… Si vous allez aussi loin, vous ne vous en sortirez pas indemne. Pour accomplir cela, vous devrez brûler toute votre vie et épuiser un pouvoir qui éteindra votre âme et votre corps tout entier après ça ! » déclara Zeus.
Ils avaient réussi à faire parler un adversaire qui était jusque-là inaccessible.
C’était le pouvoir du Cercle de l’Amitié. Mais, à partir de maintenant, cela dépendra de « l’humanité » de Rokuhara Ren. Maintenant, est-ce qu’il pourrait déclarer « je peux » en ce lieu avec résolution afin d’obtenir la confiance de Zeus...
C’était alors que Ren hésitait sur le choix de sa prochaine approche.
« E-Excusez-moi, ô grand dieu Zeus, s’il vous plaît, permettez-moi de parler humblement…, » la charmante princesse Cassandre avait attiré l’attention sur elle.
La belle princesse, jusque-là stupéfaite, éleva courageusement la voix.
« Si le Seigneur Ren accomplit vraiment ce qu’il a dit, alors le palais des dieux, la terre sainte de l’Olympe finira par s’effondrer à moitié, et le sang d’un nombre non négligeable de dieux sera versé — . Je ne veux pas être témoin d’un tel avenir quoiqu’il arrive ! » déclara Cassandre.
La princesse Cassandre avait reçu du dieu Soleil Apollon le pouvoir spirituel de la prévoyance.
La bénédiction était venue avec une malédiction qui faisait qu’aucun humain ne ferait confiance à sa prophétie. Cependant, si c’était le tueur de dieux Rokuhara Ren, alors il pourrait résister à cette malédiction.
Cela signifiait que le roi des dieux Zeus pouvait bien sûr aussi…
Le souverain du monde divin de la Grèce regarda une Cassandre terrifiée d’un air renfrogné, puis il fit claquer la langue d’un air renfrogné.
C’est à ce moment-là que leur négociation avec le dieu en chef Zeus avait réussi.
***
Partie 3
L’imprenable Troie s’était retrouvé tard dans la nuit.
En raison de leurs festivités pour célébrer la victoire, la plupart des citoyens étaient morts de fatigue. Ils étaient vraiment ivres et dormaient comme des bûches. Il y avait aussi des gens qui avaient continué à faire la fête toute la nuit, mais ils étaient peu nombreux.
Et puis…
Plusieurs douzaines de navires étaient ancrés dans l’anse la plus proche de Troie.
Les soldats chargés sur les petits navires avaient commencé à débarquer les uns après les autres.
Tout le monde veillait méticuleusement à faire le moins de bruit possible tout en agissant rapidement et de façon ordonnée.
Les troupes grecques qui débarquèrent sur la plage de sable de l’anse comptaient environ vingt mille personnes au total.
… Il y avait des gens qui observaient ce qui se passait.
Sur la ville forteresse de Troie. Ren et Riona se tenaient au-dessus des remparts.
« Les personnes qui montent à bord de ces navires sont pour la plupart des soldats normaux. Les héros éminents de la Grèce devraient se cacher là-bas, » déclara Riona.
Riona avait montré du doigt la direction opposée des troupes grecques sur la plage.
Elle avait montré du doigt la place à l’intérieur de Troie, le gigantesque cheval de bois qui avait été amené avait montré sa présence de façon impressionnante.
Ren avait incliné la tête « Hein ? »
« Quelqu’un s’approche du cheval de bois. On dirait qu’il est blessé, » déclara Ren.
« Cela doit être le Grec qui s’est rendu à Troie avec le cheval de bois. Même après avoir été torturé à mort, il a continué en disant : “L’armée grecque a perdu tout esprit combatif et a battu en retraite”, trompant les habitants de Troie. On dit que la déesse Héra lui a accordé une protection divine pour qu’il ne meure pas, même s’il était tourmenté de mille blessures, » déclara Riona.
« Une attaque furtive aidée par les dieux ne peut pas être évitée…, » déclara Ren.
Ils n’avaient pas utilisé de choses comme une torche pour ne pas être découverts par l’armée grecque.
Le ciel nocturne était enveloppé de nuages noirs. La lune et les étoiles n’étaient pas visibles. Mais les « yeux » de Rokuhara Ren qui avait tué un dieu avaient vu à travers l’obscurité de la nuit telle une bête. Riona était aussi dans le même cas.
Grâce à cela, sur le rempart qui entourait Troie…
Ils pouvaient clairement voir les vingt mille soldats grecs à l’extérieur de la ville et l’énorme cheval de bois qui avait été amené à l’intérieur de la ville.
« Rokuhara-san. L’armée grecque commence à bouger, » déclara Riona.
Environ vingt mille soldats commençaient à marcher vers Troie se trouvant sur le dessus de la colline.
Les « races hybrides », comme le Minotaure et le peuple myrmidon, étaient également mélangées au sein des troupes. Mais leur rythme et leur formation étaient ordonnés et harmonieux. L’armée était bien contrôlée.
L’armure métallique des troupes grecques devrait faire résonner normalement un certain son. *kacha kacha*.
Mais, mystérieusement, il n’y avait pas de son. Il semblait qu’ils appliquaient des astuces comme verser de l’huile dans le fourreau de l’épée ou envelopper des vêtements autour de leur armure.
Ils avaient prévu de tout parier pour régler cette guerre de Troie par cette attaque nocturne.
Cette détermination leur avait donné la discipline qui était « différente » d’eux qui n’étaient pas différents des pirates.
« Nous devrions commencer nous aussi, » déclara Ren.
« Compris. — Ô esprit de feu, envoyez les flammes de Yatagarasu sur ces personnes, » déclara Riona.
Riona jeta discrètement un talisman depuis les remparts.
Le morceau de papier sur lequel avait été inscrit un sort avait volé sur plusieurs centaines de mètres dans un arc de cercle. Il était tombé sur l’énorme cheval de bois de la place de Troie — et à ce moment-là.
L’énorme cheval de bois avait été enveloppé dans d’intenses flammes et, en outre, une grande explosion s’était également produite.
*GOUUUUUUUUUUN — !* le grand objet créé par l’armée grecque s’était cassé en petits morceaux. Riona avait regardé ce qui s’était passé tout en émettant une voix forte qui n’avait pas perdu contre le son de l’explosion.
« Normalement, il devrait être anéanti par cette explosion, mais… ! » déclara Riona.
La zone remplie par le cheval de bois avait été complètement enveloppée d’une explosion de flammes.
Cependant, des hommes étaient sortis en courant de l’intérieur des flammes — d’une manière incroyable, ils étaient près d’une dizaine. Tout le monde était couvert de suie et de brûlures, même s’ils avaient l’air prêts à se battre.
« Comme prévu des héros légendaires de la mythologie grecque ! Ils ont en quelque sorte enduré cette attaque ! » déclara Riona.
« On ne peut pas faire grand-chose face à cela. On s’occupera d’eux plus tard, d’abord on doit faire quelque chose pour les gars “dehors” ! » déclara Ren.
Ren et Riona hochèrent la tête l’un vers l’autre.
Tous deux descendirent à l’extérieur de la ville avec une corde qu’ils accrochèrent sur le rempart.
« … Mais Rokuhara-san. Est-ce que c’est vraiment bon ? » demanda Riona.
« C’est très bien ainsi. Je savais que quelque chose comme ça arriverait aussi depuis que je suis arrivé à Troie, » déclara Ren.
« Compris. Je le considérerai aussi comme la détermination de “quelqu’un qui est devenu roi démoniaque”, » déclara Riona.
Riona hocha la tête. Ren s’était accompli devant elle.
Il étendit la main droite et toucha le sol de Troie avec seulement l’index et le majeur. Ce pays était devenu le théâtre d’une guerre qui durait déjà depuis dix ans. On ne savait pas combien de sang avait été versé.
Même les choses que Rokuhara Ren n’avait « vues » qu’en si peu de temps, ne consistaient qu’un champ de bataille terriblement épouvantable — .
« La déesse de la rétribution Némésis effectue le jugement divin contre des méfaits qui mettent la vie en danger, » déclara Ren.
Ren avait activé son autorité avec le souvenir de l’injustice qu’il avait vu de ses propres yeux comme déclencheur.
Rétribution — . Fondamentalement, c’est une capacité qui allait détourner l’attaque dirigée contre Rokuhara Ren. Mais il pourrait aussi y appliquer « un petit arrangement ».
Oui, l’autorité de Ren et d’autres « le tueur de dieux » n’était pas vraiment quelque chose d’inflexible qui s’en tenait aux règles.
Pour le dire d’une manière gentille, c’était flexible, mais pour le dire clairement, c’était désordonné.
Il pouvait ajouter divers changements dans l’utilisation en fonction de son humeur et de son sens des valeurs à ce moment-là. Cela pouvait produire une méthode d’utilisation qu’il n’avait jamais imaginée jusqu’alors.
Un bon exemple était la « protection divine de la rétribution » qu’il avait accordée à Cassandre.
Le concept avait été créé à partir de l’idée qu’une attaque qui ne s’adressait pas à lui pouvait aussi être détournée. En conséquence, Ren avait appris qu’il pouvait aussi utiliser son autorité comme ça. Cette fois aussi, il y allait avec la même intuition.
« Je souhaite que justice soit faite ici, » déclara Ren.
Tout comme il souhaitait une rétribution à la bonne volonté de Cassandre, il souhaitait maintenant une rétribution à l’armée grecque qui voulait atrocement piétiner le peuple et la ville de Troie. Une bonne action devait être récompensée par un bon résultat. Une mauvaise action devrait être récompensée par un mauvais résultat.
Ren parla tranquillement au « pouvoir divin » présent en lui.
« Némésis… Je veux ramener la soi-disant punition des cieux aux individus de la Grèce qui ont commencé tout cela. La Justice rétributive, la prompte punition divine. Bien sûr, si ces individus ne font rien de mal, alors c’est correct même si tu ne fais rien. Mais, une telle chose… n’est absolument pas vraie, n’est-ce pas ? » demanda Ren.
Ren parlait tout en augmentant son pouvoir magique jusqu’au maximum.
« Le sang, puis la rage, la haine, le désespoir des gens qui ont été blessés et assassinés par les soldats grecs… cette terre de Troie a absorbé tant de choses de ce genre. Tout cela devient la force qui t’anime — la déesse de la justice et de la vengeance, Némésis, » continua Ren.
Ren s’était accroupi et posa deux doigts de sa main droite sur le sol en déclarant doucement tout cela.
« C’est pourquoi je le ferais à ta place. »
C’était des mots précis pour contrôler l’autorité du tueur de dieux, les paroles de pouvoir.
Les paroles sacrées du pouvoir de la vengeance étaient le serment de Rokuhara Ren — … Et là, l’index et le majeur de la main droite avaient finalement été soulevés du sol, parce qu’il avait versé assez de pouvoirs magiques.
« Le phénomène du futur a sa cause dans le passé. Ô destin, manifeste l’enchevêtrement du karma. »
Ennemis de la Rétribution, activation.
Des monstres s’étaient mis à ramper hors du sol en raison de l’autorité de Ren.
Si on l’expliquait de façon concise, il s’agissait de cadavres humains.
Cependant, il s’agissait de « cadavres en mouvement ». Ils marchaient correctement même si leurs mouvements étaient chancelants et difficiles. Les morts se dirigèrent lentement vers les soldats de l’armée grecque. Leur nombre était également très élevé.
Les cadavres en mouvement ne pouvaient pas être comptés par dizaines ou centaines.
Il y avait à peu près le même nombre avec l’armée grecque, environ vingt mille étaient sortis du sol — Ren qui était l’auteur de tout cela le savait. Et puis, comme un tsunami, la grande armée des morts-vivants s’était avancée sur l’armée grecque qui s’approchait actuellement de Troie…
« U, UWAAAAAAAAAAH !? »
« C’est quoi ces monstres ? »
Les soldats grecs avaient crié. Les morts les avaient attaqués les uns après les autres.
Ils avaient mordu leurs ennemis avec leur bouche muette de cadavres, avaient attrapé avec leurs bras pourris qui semblaient presque tomber ceux qui se tenaient devant eux, avaient frappé, avaient entaillé les globes oculaires des soldats ennemis avec leurs doigts. Ceux qui avaient un bâton, une épée, une lance, n’importe quel type d’arme pouvaient attaquer avec ça.
Une scène se trouvant régulièrement dans les films ou les séries de zombies avait commencé.
Bien que le mouvement des cadavres ait été ébranlé, la force de leurs bras était évidemment beaucoup plus importante que lorsqu’ils étaient vivants. Les troupes grecques qui devraient être fortes avaient été facilement submergées !
« GUAAAAAAAAH ! »
« Merde, comment oses-tu ! »
« N’hésite pas — ! Les gars, foncez ! »
Bien sûr, l’armée grecque avait aussi contre-attaqué de toutes ses forces.
Cependant, comme prévu, c’était devenu la reproduction d’une scène que l’on voyait souvent dans les films de zombies.
En premier lieu, il s’agissait de cadavres, de sorte que les morts n’y verraient pas d’inconvénient, même s’ils étaient quelque peu blessés par une épée ou une lance. Ils continuaient à se battre. Tant qu’ils n’étaient pas trop abîmés, si leurs membres n’étaient pas déchiquetés ou leur corps entier coupé en deux, l’armée des morts ne cesserait de bouger.
« Rokuhara-san. Cette grande armée de morts en mouvement —, » déclara Riona.
Tous les deux avaient grimpé une fois de plus sur le rempart surplombant le champ de bataille.
C’était pour assurer la visibilité et aussi pour qu’ils ne soient pas entraînés dans la mêlée.
« Ce sont les habitants de Troie… qui ont été tués par la Grèce pendant ces dix années de guerre, n’est-ce pas ? » demanda Riona.
« Oui. En fait, l’armée grecque n’a toujours pas accompli sa plus mauvaise action. Mais le châtiment lié à la “grandeur de leur péché” qui s’est accumulé au cours de ces dix années s’est transformé en une punition divine faite par Némésis qui est descendue sur eux, » déclara Ren.
Les morts massacraient les soldats grecs pendant que Ren et Riona regardaient.
Les armures et les vêtements qu’ils portaient étaient dans le style de Troie. Tout le monde portait des blessures qui semblaient remonter à l’époque où ils avaient été tués.
Un cadavre provenant d’un homme qui avait été abattu avec une épée. Un homme qui était mort poignardé avec une lance. Un homme qui était mort après avoir été brûlé.
Un cadavre écrasé par une pierre. Un cadavre qui s’était noyé dans l’eau de mer. Un cadavre qui avait été tabassé par un groupe et battu à mort. Cadavre à tête écrasée. Cadavre aux membres incomplets. Un cadavre. Un cadavre. Cadavre…
« Je peux seulement dire que l’autorité de Rokuhara-san et Némésis est énorme, » soupira Riona.
« Il a une condition préalable que la cible fait ou a fait une sorte de “méfait”, même pour pouvoir causer une punition divine aussi grande…, » déclara Ren.
« C’est certainement vrai, » déclara Riona.
Ren soupira aussi. « C’est encore mieux si c’est moi qui le cause — mais c’est moi qui le fais, alors ce n’est peut-être pas étrange qu’on m’appelle un roi démon. Eh bien, je suis venu à Troie en sachant que je devrais peut-être faire ça… »
À l’heure actuelle, de nombreuses vies avaient été perdues sous les yeux.
Il pourrait y voir une juste punition divine de châtiment. Cependant, il était indéniable qu’il s’agissait d’une tragédie causée par la volonté et le pouvoir de Rokuhara Ren, bien que ce soit pour éviter une « calamité encore plus grande » qui s’approchait de ce sanctuaire et de leur propre lieu de naissance…
Riona regarda Ren qui semblait un peu effondré et elle déclara. « Notre objectif est “d’empêcher la destruction de Troie pour que l’effet ne s’étende pas à la Terre”. C’est pourquoi je pense que cette évolution est inévitable. »
« Est-ce comme ça que cela se passe ? » demanda Ren.
« Oui. La guerre de Troie est une bataille longue et boueuse qui a duré dix ans. Vouloir un développement heureux comme “Tout le monde s’entend et vit en paix ♪” à partir de la médiation soudaine d’un tiers est — oui, une Autorité du lavage de cerveau sera indispensable pour une telle chose, » déclara Riona.
La voix de la lycéenne qui était aussi une grande onmyouji sonnait plus froidement que nécessaire.
Peut-être qu’elle était attentionnée envers Rokuhara Ren qui ressentait une sorte de sentiment de honte et elle avait donc indiqué qu’elle était aussi complice dans ce domaine.
Pour répondre à ce sentiment, Ren avait répondu intentionnellement avec une voix qui manquait de tension. « Lavage de cerveau, hein ? »
« Et aussi une capacité de type géospatial qui peut forcer une conformité absolue, » déclara Riona.
« Je vois. Si je peux m’éveiller à ce genre de pouvoir et passer du statut de “roi démon débutant” à celui de véritable “roi démon”, alors je serai capable de changer l’intrigue du mythe d’une manière plus intelligente, » Ren avait souri avec amertume et il marmonna cela. « Alors, j’essaierai de travailler un peu plus dur. »
« Je vous en prie, faites-le. Moi aussi, si de toute façon je dois choisir un Goshujin-sama, alors je vais vouloir choisir un grand Roi-Démon dans le niveau comme Angolmois qui peut secouer l’univers. Mais…, » la voix de Riona devint soudain aiguë.
« Vous devriez vous concentrer sur la mission qui vous attend. L’“Armée de la mort” que vous avez invoquée, Rokuhara-san, a écrasé les individus faibles, mais il leur sera difficile d’affronter un adversaire du niveau d’un héros, » déclara Riona.
« Ces gens-là se sont donc déjà joints à l’armée ! » déclara Ren.
Le héros Ulysse se tenait à l’avant comme le disait Riona.
Il avait tiré sur son arc de métal noir jusqu’à la limite et l’avait tenu avec force. La flèche de la mort certaine s’était mise à volé sur plusieurs centaines de mètres. De plus, elle avait aussi percé 50, 60 cadavres en mouvement.
Le guerrier grec qui avait facilement écrasé les cadavres — ce n’était pas seulement lui.
Une personne se déplaçait dans la zone avec une splendide lance, éparpillant les cadavres qui l’affrontaient comme s’il écrasait des insectes.
Une personne utilisait une épée, ainsi qu’une autre personne qui utilisait ses poings. Ils s’étaient également avancés amplement dans la marée ennemie.
« Ce doit être le maître de l’arc Philoctetes. Cette personne qui ressemble à Achille est peut-être son fils Néoptolème. Il y a aussi le salaud de vicelard d’Ajax le Petit, là-bas. Toute négligence est interdite ! » déclara Riona.
Ren acquiesça face à l’avertissement de Riona.
En outre, il y avait aussi les dieux de la Grèce, y compris Athéna. Le dieu en chef avait accepté à contrecœur de conclure un accord, mais il était fort probable qu’ils — .
Mais leur camp avait aussi des alliés.
Ren murmura. « Stella et Cassandre devraient également faire de leur mieux pour nous aussi. Alors, travaillons dur et surmontons cette situation. Je compte aussi sur toi, Riona. »
***
Partie 4
« À tous, il y a une attaque nocturne ! Le peuple grec a menti dans son offre de paix. Leur but est de nous attaquer en douce ! » La princesse Cassandre cria cela.
Elle était au palais de Troie. La princesse Cassandre retourna au palais pour avertir ses parents, les généraux et les braves guerriers se tenant aux côtés de Troie en danger.
À l’origine, personne ne devrait croire l’avertissement de la prophétesse maudite.
Cependant, l’armée que le « tueur de dieux » Rokuhara Ren avait appelée de l’extérieur du rempart et les armées alliées grecques avaient commencé une bataille nocturne.
« Tout le monde, s’il vous plaît, dépêchez-vous ! À la porte Scaean que mon frère Hector a protégée jusqu’à la mort, le Seigneur Ren et Lady Riona, qui sont de naissance étrangère, se battent avec acharnement d’eux-mêmes ! Ce sera notre honte éternelle si nous, les guerriers de Troie, arrivons en retard à cette bataille ! »
Cassandre avait couru partout à l’intérieur du château et criait aussi fort qu’elle le pouvait.
Les généraux de l’armée de Troie qui étaient fatigués de la fête et dormaient profondément à cause de l’alcool avaient été choqués par cette belle voix et s’étaient réveillés les uns après les autres.
Ce palais était situé à l’endroit le plus élevé de la ville de Troie. Même si c’était au milieu de la nuit, s’ils allaient sur le balcon, il leur était possible d’écouter et de voir le tumulte de la bataille.
Ainsi — .
Bien qu’un peu en retard, de nombreux généraux et soldats s’étaient mis en marche depuis le palais.
Ils avaient attaqué les soldats et les héros de la Grèce à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Et puis, à l’extérieur du rempart, l’« armée du peuple Troie mort » de Rokuhara Ren était au milieu des combats.
Si cette armée combinait ses forces avec celles de Troie qui s’enfuyait de l’intérieur de la ville…
« Nous sommes proches d’être les vainqueurs… ce serait génial si c’est le cas. De l’autre côté, il y a toujours le vieux Poséidon et Athéna, et les héros qui sont protégés par cette femme…, » déclara Sera.
« Lady Aphrodite, » déclara Cassandre.
Cassandre se tourna vers la voix qui lui parlait depuis le couloir du palais.
Quand elle remarqua que la déesse Aphrodite se tenait là dans sa « forme réduite »…
« Appelez-moi Stella quand je serai sous cette forme, » déclara Stella.
« C-Comme vous l’ordonnez. Lady Stella, » déclara Cassandre.
« Très bien. Peut-être, vous qui êtes un membre de la famille royale de Troie qui descendez de la lignée de sang des Dieux êtes apte à être nommé comme ma servante. Servez-moi correctement à partir de maintenant, » déclara Stella.
« D’accord —, » déclara Cassandre.
Cassandre acquiesça d’un signe de tête obéissant au commandement de la petite déesse hautaine.
Toutes les deux retournèrent ensemble au palais. En premier lieu, Aphrodite qui était une déesse qui protégeait Troie connaissait plusieurs héros et rois. Stella se tenait à côté de leur oreille et les invitait à agir.
Mais le rôle de Stella ne s’arrêta pas là.
Elle avait regardé dans le couloir avec agitation et elle déclara. « Vous là-bas. »
Elle ne parlait pas à Cassandre, mais à un rat sauvage se tenant dans un coin.
« Alors vous venez comme prévu, ô radieux Apollon. Puis-je vous demander d’appeler d’autres personnes aux vues similaires pour qu’elles puissent aussi participer à la bataille de ce soir qui sera la dernière bataille décisive ? En ce moment, en dehors de la ville —, » déclara Stella.
« Votre “compagnon”, le tueur de dieux montre enfin sa vraie capacité, n’est-ce pas ? »
D’une manière incroyable, le sale rat sauvage répondit d’une voix rafraîchissante issue de la jeunesse.
Cassandre avait alors dit « Mon Dieu ! » avant d’être frappée d’émerveillement. C’était la voix d’Apollon, le dieu du soleil, qui lui avait un jour conféré la capacité spirituelle de clairvoyance et même une malédiction en plus.
Oui. Le loup et le rat étaient des animaux sacrés en relation très profonde avec ce dieu du soleil.
Et là, la ceinture enroulée autour de la petite taille de Stella brillait d’une couleur rose. C’était l’activation du Cercle de l’Amitié de l’Autorité de Rokuhara Ren.
« Fufufu, très bien. Je me joindrai à vous tous dans un front uni, ô Aphrodite qui est née de l’écume. Et aussi l’une de mes enfants bien-aimées, princesse de Troie, » déclara Apollon.
Il s’était adressé à Cassandre sans avoir l’air coupable. Peut-être faudrait-il le dire, comme on peut s’y attendre de la part d’un ruffian.
Le rat sauvage jeta un coup d’œil à la prophétesse tragique stupéfaite avant de partir rapidement.
« Notre rôle est terminé pour l’instant avec cela. Il ne reste plus qu’à regarder attentivement jusqu’où Ren peut se battre contre la chienne Athéna en tant qu’adversaire —, » déclara Stella.
« La-Lady Stella, » déclara Cassandre.
La princesse Cassandre avait obtenu une révélation auprès de Stella qui soupirait de soulagement.
Le pouvoir spirituel qui lui avait été accordé par le dieu qui venait de partir lui avait montré…
« S’il vous plaît, venez avec moi sans poser de questions ! » déclara Cassandre.
« Att — attendez ! Comment osez-vous me traiter comme un bagage ? Quelles sont vos intentions !? » s’écria Stella.
Le corps de Stella était aussi gros qu’une poupée.
Cassandre souleva légèrement de ses deux mains l’existence étrange de déesse et d’assistante d’un tueur de Dieux en faisant un son de « Hyoi » et elle commença à courir dans le couloir du palais.
Elle faisait ça afin de changer l’avenir avec certitude cette fois-ci en utilisant le pouvoir de prévoyance qu’un Dieu lui avait accordé.
***
Et à l’extérieur du rempart qui protégeait Troie.
Le dieu de la mer Poséidon était arrivé comme l’avant-garde des dieux qui protégeaient l’armée grecque.
« Fuhahahahahaha ! En hommage à l’héroïque Achille qui est mort, je nettoierai le rempart et le palais de Troie ! » déclara Poséidon.
Le dieu sauvage de la mer était dans sa forme gigantesque cette fois aussi.
Le nuage sombre qui remplissait le ciel nocturne semblait s’accrocher au sommet de la tête de Poséidon.
Ce corps gigantesque marchait à l’intérieur de l’océan avec un bruit fort *Zun — ! Zun — !*. Il avait marché sur le fond marin, avait franchi la mer à travers les vagues et s’était avancé pas à pas avec une foulée extraordinairement grande.
Il se dirigeait vers la ville de Troie, construite sur une colline côtière.
De grandes vagues étaient créées chaque fois que l’énorme dieu avancerait d’un pas à l’intérieur de la mer.
*Zazaaaan ! Zazaaaan ! Zazaaaan !*
Les vagues s’étaient élevées jusqu’à la colline de Troie. Le dieu avait secoué la terre à plusieurs reprises.
C’était vraiment le présage de « l’attaque du dieu de la mer ! »
Mais, au-dessus de la colline qui avait frappé par les grandes vagues de Poséidon — un dieu du soleil radieux était apparu.
« Pardonnez-moi mon honorable oncle. Pariant notre dignité, nous les dieux extérieurs, nous protégerons la riche cité dorée de Troie jusqu’à la mort. » Le bel Apollon avait placé une flèche d’or sur un arc argenté.
« Serez-vous capable de passer à travers ma flèche et d’approcher cette ville ou pas… ? Permettez-moi d’avoir l’honneur d’observer la capacité de Poséidon, celui qui déplace les vagues ! »
« NUUUUUUUUUH ! »
*Hyuuuu — !* la flèche avait été tirée depuis l’arc argenté.
La flèche d’Apollon, d’une grande portée, traversa même les grandes vagues créées par le dieu de la mer, traçant un arc de cercle, et s’élança vers l’énorme Poséidon.
Bien sûr, cela ne s’était pas terminé par une seule flèche. Les flèches furent rapidement tirées l’une après l’autre comme une pluie soudaine.
Ces nombreuses flèches poignardèrent la peau noire bleutée. Mais même ainsi, ces blessures qui ressemblaient à une piqûre d’aiguille ne pouvaient pas envoyer Poséidon à la mort.
Mais chaque fois que les flèches poignardaient Poséidon — .
Les flèches d’Apollon exploseraient. *GoooOOOOOOOON — !*.
La puissance divine des flammes et de l’explosion du dieu du soleil remplissait les flèches. *GOOOOON ! GOOOON !* les explosions s’étaient succédé. Poussé par ce barrage de tirs, même le gigantesque Poséidon avait été obligé de reculer.
« Maudit sois-tu, impudent gosse tordu d’Apollon ! » déclara Poséidon.
Poséidon balança le trident dans sa main — .
Il avait percé le fond de la mer. Tout de suite après, la mer et la terre commençaient à gronder de façon instable. Cela avait causé un tremblement de terre, de plus c’était un grand tremblement de terre qui pouvait changer la géographie.
Le frère aîné du dieu du ciel Zeus était un roi qui régnait non seulement sur la mer, mais aussi sur la terre.
Le tremblement de terre qu’il avait causé était aussi l’une de ses autorités !
« Oh, comme on s’y attendait de la part du vieux Poséidon, » déclara Apollon.
Apollon avait souri avec audace, même alors que la terre tremblait.
Il devenait difficile de diriger correctement son arc vers la cible. Cependant, il avait déjà prédit tout cela depuis longtemps. Le dieu de la mer qui avait secoué la terre et le dieu du soleil avec ses flèches à grandes portées avaient commencé un concours de force dans le sanctuaire.
***
Sur le champ de bataille où se déroulait une bataille féroce contre les morts.
Le héros qui était supérieur à l’arc dans toute la Grèce avait crié.
« Ooh. Une compétence que même cet Ulysse ne peut pas imiter… ? »
La flèche d’argent s’était soudain envolée de loin dans le ciel.
Le soldat qui le protégeait avait été transpercé. De plus, au moment où la flèche avait percé le cœur, tout le corps avait fondu en mercure.
C’était une étonnante capacité divine de l’arc. Une excellence de tir à l’arc avec une grâce subtile.
Ulysse, qui excellait aussi dans la technique de l’arc, avait l’œil vif tel un faucon.
Il remarqua qu’il y avait une grande et belle jeune fille debout sur le rempart de Troie. Il plaça une flèche d’argent sur un arc d’or.
« Comme je le pensais ! C’est la déesse de la lune Artémis ! » déclara Ulysse.
Ulysse avait immédiatement tiré une flèche avec son arc en métal noir, même s’il ressentait de l’admiration.
Bien sûr qu’il visait la déesse. Cependant, la déesse qui ressemblait beaucoup au beau dieu Apollon avait tiré calmement sa flèche une fois de plus depuis le rempart — .
La flèche d’Ulysse et la flèche de la déesse Artémis.
Elles étaient entrées en collision en plein vol… non.
La flèche qui avait été tirée par le roi d’Ithaque, l’homme le plus sage de l’armée grecque avait été magnifiquement touché par la tireuse d’élite, la déesse de la lune.
La flèche du héros Ulysse avait fondu en mercure.
Artémis avait tiré deux, trois flèches de plus !
« Nuo !? »
Il ne pouvait pas se soucier des apparences. Ulysse était intentionnellement tombé et s’était roulé sur le sol de Troie. Il avait survécu aux tirs de la déesse.
Il avait immédiatement rampé sur le sol et s’était caché derrière une couverture. Il retenait son souffle.
Artémis avait déjà détourné son attention d’Ulysse.
Elle avait dû découvrir une nouvelle cible — probablement un autre héros de l’armée grecque. Des flèches d’argent commençaient à être tirées dans une direction complètement différente.
« … Dois-je tirer ma flèche sur Artémis ? » se demanda Ulysse, et il décida immédiatement. C’était stupide.
S’il tirait, la déesse des flèches lointaine remarquerait sa position. Tenter quelque chose comme comparer la compétence à l’arc contre la meilleure archère du Sanctuaire qui l’avait surpassé aurait été en dehors de ses limites.
Il y avait aussi un autre dieu indiscipliné sur le champ de bataille.
*fracas fracas fracas fracas fracas fracas !*
Il s’agissait du bruit des roues qui roulaient en produisant un son proche du tonnerre. Le bruit d’un char de course tiré par deux chevaux de guerre.
« C’est Arès, le roi de l’épée d’acier revêtue de bronze ! »
Ulysse le remarqua immédiatement.
Le beau dieu de la guerre Arès conduisait son char favori et s’avançait sur le champ de bataille.
Après son passage, les cadavres des soldats grecs — et les héros qui avaient été écrasés jusqu’à la mort — avaient été abandonnés en un nombre incalculable.
Il était passé en dispersant du sang, de la chair, des entrailles et de la matière cérébrale partout.
« UuuuuuuuRARARARARARARARARARARARARARAaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
Arès avait crié d’une manière sauvage depuis son char.
Les cavaliers de Scythia, Amazone et Cimmeria criaient souvent avec passion. Arès, dieu de la guerre, était vénéré par de telles tribus — c’était un dieu de la guerre sauvage.
Beaucoup de pays de la Grèce l’avaient tenu en mépris en tant que dieu des tribus sauvages.
Cependant, Ulysse qui était un guerrier vétéran avec de vastes connaissances le savait.
Ce serait une autre histoire s’ils avaient la protection divine directe de la princesse Athéna. Dans ce territoire d’outre-mer — dans un pays comme Troie où le peuple excellait dans l’élevage du cheval, ils ne devraient pas s’opposer au dieu de la guerre au niveau de l’équitation.
Ulysse était resté par terre en attendant qu’Arès passe.
« Et où est partie cette Athéna ? » Ulysse s’était parlé tout seul.
Dans cette guerre de Troie, la déesse Athéna apparaissait souvent dans ces moments-là sous une apparence transformée pour offrir un coup de main aux héros de la faction grecque. C’était devenu la coutume.
Cependant en ce moment il n’y avait aucune présence de la déesse princesse aux yeux brillants…
***
Les cadavres des morts de Troie étaient devenus des guerriers qui piétinaient l’armée grecque.
La déesse de la lune Artémis et le dieu de la guerre Arès utilisaient leur arc et leur char pour submerger non seulement les soldats ordinaires, mais aussi les héros dont les armées alliées grecques se vantaient.
Poséidon qui était apparu dans l’eau avait été empêché de monter sur terre par l’arc de l’Apollon radiant.
La terre tremblait sous l’autorité du dieu de la mer. La mer faisait rage avec férocité. Mais, le tremblement de terre ainsi que les vagues s’éloignaient de là après un moment.
Cela devait être parce que Poséidon avait été forcé de se concentrer sur son combat de force contre le dieu du soleil.
Et puis, dans un coin de ce champ de bataille.
Rokuhara Ren faisait face à la déesse que l’on devrait appeler la meneuse de l’ennemi.
« Ça fait un bout de temps, Tueur de Dieux, » déclara Athéna.
La fille qui portait une robe verte, la déesse Athéna, souriait avec indifférence.
« Ce qui mettra fin à cette guerre… ce sera le duel entre toi et moi, semble-t-il, » déclara Ren.
« Eh bien, je pense que c’est peut-être vrai, » déclara Athéna.
« Le match pour le titre va enfin commencer, » murmura Ren.
***
Partie 5
« Viens ici, Égide, l’instrument de protection que m’a accordé mon père Zeus, » déclara Athéna.
Un bouclier rectangulaire avec de la peau de chèvre attachée dessus était apparu au-dessus d’Athéna.
Il avait une taille qui pouvait bien cacher la petite Athéna derrière lui. Ren avait vu dans l’Olympe comment la foudre pouvait être projetée depuis ce bouclier Égide.
Sous le grand bouclier flottant, la tenue d’Athéna avait soudainement changé.
« Ô bâton des ailes, ô Gorgone. Apparais là où je suis présent. Afin d’offrir le fruit de la victoire à Athéna qui gouverne sur la sagesse et la guerre, » continua Athéna.
La tenue de guerre portée par Athéna aux yeux brillants — .
Le vêtement blanc qui semblait vraiment approprié pour une déesse était accompagné d’une cape d’argent.
Une médaille en bronze était suspendue à son cou. Sur sa surface se trouvait la gravure de la Méduse — « Un monstre femelle avec d’innombrables serpents poussant de sa tête à la place des cheveux ».
Un bâton d’or était apparu dans sa main droite. Des ailes d’oiseau étaient attachées à l’extrémité du bâton.
« Rokuhara-san, je peux y aller quand je veux, » déclara Riona.
« Bien sûr que je compte sur toi Riona ! Aide-moi avec tout ce que tu as ! » déclara Ren.
C’est à ce moment qu’il avait donné la permission de « libérer la capacité » à son alliée fiable.
Toba Riona se transforma instantanément en Yatagarasu, le grand oiseau doré. Elle s’était ensuite envolée vers le ciel nocturne du Sanctuaire de Troie.
Cependant, Athéna marmonna immédiatement. « C’est irrespectueux pour un simple serviteur de s’immiscer dans la bataille sacrée entre un Dieu et le tueur de dieux. Dans ce cas, sortez, mon serviteur aux ailes noires. »
Un énorme oiseau-monstre s’était envolé du ciel lointain, enveloppé d’un nuage sombre de couleur cendre.
C’était un hibou noir dont l’envergure des ailes atteignait vingt mètres. Cependant, seul son visage était beau — c’était un visage de femme humaine. Un monstre-oiseau à visage humain !
« Avez-vous l’intention de rivaliser avec moi !? »
L’Yatagarasu doré et le hibou noir à visage humain avaient à peu près la même taille.
*KUeeeeEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !*
La chouette criait comme un oiseau-monstre, puis de son bec ou plutôt de sa bouche de femme, une flamme pourpre qui paraissait venimeuse s’échappa. Riona était un Oiseau de feu, donc quelque chose comme une flamme normale serait absorbé par elle, et pourtant — .
Elle avait battu des ailes d’or.
La rafale qui s’en était suivie avait soufflé les flammes pourpres.
C’était une défense splendide. Mais pour parler d’une autre manière, l’ennemi était un utilisateur de flamme qui menaçait même l’Oiseau de feu. De plus, l’adversaire dansait aussi dans le ciel.
« Amenez-vous ! Je vais vous vaincre ! » cria Riona.
Yatagarasu et la chouette noire s’étaient rapidement hissés de plus en plus haut avec un tel élan que cela devrait être appelé la bataille de kaiju en plein vol. Leur compétition de force avait commencé.
D’un autre côté, Athéna qui avait été laissée sur le sol était — .
« Ô, Égide, lâche le tonnerre, » déclara Athéna.
Devant le grand bouclier qui flottait au-dessus, un éclair en forme de boule avait été produit.
Ce n’était pas qu’un seul exemplaire qui était présent. Plusieurs sphères de lumière d’un diamètre atteignant un mètre se matérialisèrent et s’envolèrent avec une intense électricité crépitante.
Athéna pointa avec son bâton ailé vers Rokuhara Ren. Les sphères volaient à la vitesse de l’éclair.
« Uwah !? »
Un grand nombre de sphères de foudre s’approchaient.
Ren avait attendu le moment critique où elles l’auraient toutes frappé, puis il avait activé la vitesse d’évasion de Némésis et avait esquivé tout ça.
Il avait sauté à droite et à gauche et les avait totalement esquivées.
Cela ressemblait à un mouvement agité, mais l’équilibre de Ren n’était pas perturbé à chaque pas.
Un danseur habile ne tomberait pas d’une manière inesthétique, peu importe l’intensité de sa danse, un boxeur avec un excellent jeu de pieds sauterait librement à l’intérieur d’un ring serré, faisant tous ses déplacements pour se placer dans des espaces dégagés. Le mouvement de Rokuhara Ren possédait une élégance similaire.
Cependant, il ne gagnerait pas en s’enfuyant.
Ren avait esquivé chaque sphère de foudre en avançant à toute allure.
Il s’était dirigé vers Athéna. Il avait l’intention de frapper avec le châtiment de Némésis à bout portant — ou c’était ce qu’il avait prévu. Mais la déesse de la guerre souriait.
« Je peux le voir, Tueur de dieux si rapide ! » déclara Athéna.
Elle déplaça le bâton ailé dans sa main horizontalement.
Elle avait prédit ses mouvements qui s’avançaient à une vitesse divine et avait magnifiquement placé une attaque sur son trajet.
Ren avait fait glisser sa tête comme s’il tombait en diagonale vers l’avant juste avant d’être touché. Avec ça, il avait esquivé le bâton d’Athéna.
Si un exemple avait été fait en termes de baseball, le swing d’un frappeur avait été défié par une balle courbe qui était tombée verticalement.
Ren avait glissé par terre.
Cependant, il s’était immédiatement levé avec agilité et souplesse tel un chat.
« Un splendide mouvement du corps. Elle mérite les éloges d’Athéna, » déclara Athéna.
« En tant qu’adversaire, cet éloge condescendant ne me rend pas heureux du tout…, » déclara Ren.
« Fufu. Avez-vous peur, Tueur de Dieux ? » demanda Athéna.
Athéna l’avait provoqué. Mais Ren avait répondu avec désinvolture.
« Non. Je suis un humain qui veut en finir le plus facilement possible dans ce genre de moment. Je ne veux pas me faire frapper ne serait-ce qu’une fois, et quand je frappe, je veux le KO de l’adversaire avec un seul coup. C’est l’utilisation la plus économique de l’énergie, et si je devais l’avouer — c’est ce que j’ai fait la plupart du temps quand j’étais face à un adversaire humain jusqu’à maintenant, » déclara-t-il.
« Ho ! » s’exclama Athéna.
« Après tout, c’est cette voie qui consomme le moins de temps et de calories inutilement, tant pour moi que pour mon adversaire. Mais, quand on est l’adversaire… Je suppose que c’est impossible à faire, » déclara Ren.
« Kukukukuku. Quel homme étrange ! » Athéna ricana en entendant l’opinion de Ren.
« On dit que lorsqu’un dieu rencontre un guerrier tueur de dieux, son cœur enflera d’un esprit combatif et son corps débordera de force pour combattre. Parce que les dieux et le tueur de dieux sont des ennemis jurés qui ne peuvent pas vivre sous le même ciel. Cependant, même quand je parle avec Rokuhara Ren d’aussi près…, » déclara Athéna.
« Ne ressens-tu rien ? » demanda Ren.
« Oui. C’est vraiment mystérieux, » déclara Athéna.
« On m’a déjà dit ça aussi. Apparemment parce que je suis une “variante” qui est restée coincée avec Stella — une déesse, donc je ne suis pas un tueur de dieux normal, » déclara Ren.
« Cependant, cela ne change rien au fait que vous êtes un tueur de dieux, » Athéna l’avait dit froidement. « Rokuhara Ren. D’abord, j’apporterai la mort à cette Troie. Les séquelles de cette calamité devraient traverser la “porte” du monde de la diversité et atteindre le monde de la surface qui est votre lieu de naissance. »
Par monde de la surface, elle voulait dire la Terre.
Athéna avait souri après avoir fait cette sinistre annonce.
« Grâce à cela, la pollution sur la Terre mère issue de la folie des humains — sera effacée. Ce sera une aide pour la Terre. Fufufufu, » ria Athéna.
« Ce qui fera couler Troie, c’est le tremblement de terre, la tempête et les grandes inondations… désolé, mais je ne dirai pas merci à ce genre de cadeau ! » déclara Ren.
« Alors, combattez-moi avec force ! » Athéna hurla avec héroïsme.
En réponse, Ren avait enfin — .
Il avait libéré tout ce qu’il avait en lui. Les nombreuses inhumanités et attaques qu’il avait reçues dans ce Sanctuaire de Troie jusqu’à maintenant, il les avait tous manifestés.
L’espace autour de Ren — derrière, au-dessus, à gauche et à droite de lui.
Plusieurs objets divins étaient apparus et flottaient avec légèreté en l’air.
D’abord, il y avait la lance que le dieu de la mer Poséidon portait. De plus, il y en avait près d’une vingtaine.
Il y avait aussi la foudre que Zeus avait déchaînée. C’était une grappe d’éclairs qui crépitait en attendant le moment où elle allait se déclencher. Si leur nombre était compté, il serait d’une vingtaine.
Et puis la même chose que la sphère éclair qu’Athéna venait de tirer était également apparue et il y en avait plus de trente.
Il y avait aussi le bouclier avec lequel le héros Achille l’avait attaqué et l’épée d’Ajax le Petit. Ils étaient mélangés parmi les armements flottant dans les airs.
Et puis, toutes ces armes et ces éclairs avaient été saisis par la main de la déesse Némésis.
Plus de soixante-dix vengeurs ailés s’étaient manifestés. Tout le monde allait déclencher une attaque de représailles !
« Oh ! »
Les yeux brillants de la déesse s’ouvrirent en grand en raison de l’admiration et de l’étonnement.
« Ainsi, vous contrôlez le karma et reproduisez le passé d’antan avec tant d’audace comme ceci ! » déclara Athéna.
« Ce n’est pas le moment d’être avare. J’irai avec tout ce que j’ai ! » déclara Ren.
Ren désigna Athéna avec son index et son majeur collés ensemble.
Toutes les Némésis frappèrent simultanément avec la lance, l’épée, le bouclier, la foudre, et ainsi de suite vers la déesse de la guerre !
« Kuh... Fais tout ton possible pour me protéger, Égide ! » déclara Athéna.
Le grand bouclier qui flottait au-dessus d’Athéna jusqu’à maintenant…
La protection que le dieu du ciel Zeus lui avait offerte était descendue en face d’elle. Elle avait ensuite construit une défense en enveloppant le dieu princesse d’une lumière blanche de protection.
La lance et les éclairs que Ren avait lâchés s’étaient dirigés vers elle.
*GUON —, GUON —, GUON —, GUON —, GUON — !*
L’attaque de représailles se heurta au bouclier d’Égide ainsi qu’à la lumière sacrée de protection les uns après les autres. Des douzaines de sons de collisions avaient résonné. Cependant, la défense d’Athéna n’avait pas été percée.
Mais, Ren murmura sans hésiter. « Désolé, je mens en disant que je ne suis pas avare. J’ai ceci en réserve. »
« Quoi !? » s’exclama Athéna.
Un trident était soudain apparu dans la main droite de Ren.
Les plus de soixante-dix Némésis terminèrent leur attaque et disparurent, mais en les remplaçant, il manifesta l’attaque qu’il reçut de Poséidon — l’une de ses dernières.
Il le tenait en l’air pour le lancer vers une Athéna hébétée.
Mais, la déesse de la guerre avait soudain souri sans crainte. À cet instant, la déesse de la victoire Nike s’envola vers la lance que Ren allait lancer !
Nike. C’était une jeune fille qui ressemblait à la sœur aînée d’Athéna avec une apparence tout à fait identique. Des ailes d’oiseau blanc sortaient de son dos.
Le torse de cette belle silhouette — avait été percé *gusari* par la pointe de la lance !
« Tueur de Dieux, ne vous excusez pas pour votre mensonge. Utiliser des tactiques est aussi quelque chose que je suis en train de faire. » Déclara Athéna.
Le bâton ailé avait disparu de la main d’Athéna à ce moment-là.
Ce bâton s’était instantanément transformé en la déesse ailée Nike qui avait foncé vers l’avant. Avec Nike utilisant son corps comme bouclier, cette lance ne pouvait plus viser Athéna !
« Adieu, Rokuhara Ren, » déclara Athéna.
Après ça, la médaille accrochée au cou d’Athéna — la gravure de Méduse sur sa surface brillait mystérieusement de sa partie oculaire.
Juste après ça. Les objets qui l’entouraient devinrent instantanément « pierre ».
Même les soldats grecs qui se battaient avec acharnement devenaient pétrifiés. Ils devinrent une statue de pierre muette.
Même les morts appelés par l’autorité du châtiment étaient pétrifiés et devenaient des statues de pierre sans paroles.
Leur arme et leur armure devinrent aussi de la pierre. Le sol sur lequel se tenait Ren devenait aussi un substrat rocheux gris froid.
La médaille qu’Athéna appelait auparavant « Gorgoneion ».
La plupart des objets qui se trouvaient sous le regard de la monstrueuse Méduse, qui y fut sculptée, seraient pétrifiés par son effet miraculeux.
En fait, Rokuhara Ren — le bas du corps du tueur de dieux à partir de la taille — était pétrifié.
« Uu... ! »
Ren était sans voix. Avec cela, il n’avait pas été en mesure d’afficher sa vitesse d’évasion qui était son point fort.
« Laissez-moi vous le dire, Tueur de Dieux. Athéna est aussi une déesse qui emploie le monstre-serpent Gorgone. Sans elle, cette bataille pourrait être votre victoire…, » déclara Athéna.
La médaille de la femme-serpent accrochée au cou de la déesse.
Elle s’était soudain transformée en un serpent d’or qui avait sauté dans les airs.
Il s’étira jusqu’au cou de Rokuhara Ren qui se trouvait à dix mètres de là, afin de planter ses crochets !
Uu — !?
Si cela continuait, il serait mort sous peu. Il perdrait. Il avait refusé une telle chose même si cela lui avait coûté la vie !
Une pensée incohérente avait enflammé sa peur et son instinct de combat, intensifiant ses réflexes à l’extrême limite. Regard. Il regardait le serpent doré qui s’approchait de lui. Il observait aussi le regard d’Athéna.
Il ne restait que dix centimètres jusqu’à ce que les crochets atteignent son cou. Neuf, huit, sept —
Le regard brillant de la déesse qui était fixé sur lui regardait sinistrement tout le corps de Ren…
« Je souhaite… le jugement de justice ici ! » déclara Ren.
Il chanta les paroles de pouvoir de Némésis et augmenta son pouvoir magique autant qu’il le put.
La raideur de la partie inférieure de son corps s’était soudainement dissipée. Il avait brisé la malédiction de la pétrification. Puis il avait utilisé toutes ses forces pour sauter derrière lui, sauter, sauter, sauter, sauter.
L’instant d’après, Ren était en plein milieu d’une plaine verdoyante.
C’était un endroit qui se trouvait facilement à cinq ou six kilomètres d’Athéna et de Troie.
Il avait réussi à s’enfuir aussi loin avec sa bonne chance. Cependant, le serpent d’or avait mordu fermement le cou de Ren. Il n’avait pas pu s’échapper complètement parce que la pétrification l’avait retardé…
Le serpent d’or avait immédiatement disparu. Il devait être retourné à Athéna.
Et puis, une douleur intense et piquante avait traversé tout le corps de Rokuhara Ren.
« C’est un serpent venimeux ? C’est un peu, non, c’est vraiment mauvais…, » il marmonnait. Sa conscience s’évanouissait.
Il voyait vaguement — un grand oiseau doré descendant du ciel.
***
Partie 6
« Oo… comment cela peut-il être… ? »
Le héros Ulysse errait dans une ville de pierre froide.
La ville de Troie. C’était une ville forteresse d’une extrême splendeur grâce au commerce et c’était un pays d’élevage de chevaux qui possédait aussi des relations profondes avec le grand pays des Hittites de l’Est.
Cependant, à l’heure actuelle, tout ce qui se trouvait à l’intérieur de la ville de Troie était devenu de la pierre.
Que ce soit le sol, les arbres qui poussaient dans la rue ou le bâtiment en bois, ils étaient tous transformés en pierre.
Les soldats et les héros de la Grèce et aussi les Troyens qui se battaient dans la rue, et même les citoyens qui couraient partout pour s’échapper, avaient tous été transformés en statue de pierre sans discernement.
C’était comme s’ils étaient observés par le monstre-serpent Méduse et ils étaient tous dans une posture comme s’ils allaient tous bouger d’un instant à l’autre.
« Penser que ça va devenir ce genre de développement… ! », déclara Ulysse.
Ulysse s’était introduit par effraction dans un magasin et s’était plaint de ça.
Il n’y avait pas eu de changement dans la pierre utilisée pour la vaste demeure dès le départ. Mais, même les morceaux en bois restant avaient été totalement pétrifiés. Et puis les gens et même la nourriture et tout le reste avaient été transformés en pierre.
Mais le plus grand problème de tous était — .
Que même les trésors scintillants comme l’or, l’argent, les pierres précieuses, etc. avaient également été réduits en de simples cailloux !
Et tout cela même s’il s’était battu pendant dix ans pour piller les richesses de cette ville afin de la ramener dans son propre pays !
« Merde, merde, merde ! Qui est le coupable de tout ça ? » cria Ulysse.
Cette fois, Ulysse monta sur le rempart qui entourait Troie et cria.
Ce n’était pas seulement l’intérieur de la ville forteresse qui avait été transformée en pierre.
Même le sol et l’herbe de la plaine qui s’étendait autour de la ville avaient été transformés en pierre inorganique. Ils étaient sûrement aussi froids qu’un champ de glace. Il semblait que le charme de la pierre ne serait pas en vigueur si les personnes allaient jusqu’à la côte où l’armée grecque avait débarqué, mais…
« Hou. Comme prévu, Ulysse. Vous avez enduré l’œil de Gorgone et nous sommes les seuls à ne pas être transformés en pierre, » une voix de fille lui avait parlé alors qu’il était sur le rempart.
Ulysse se prosterna. Une Athéna en tenue de combat était arrivée.
« Tous les autres humains ont fini en pierre. Eh bien, ceux comme Achille, Hector, Paris ou Ajax le Grand, qui semblent capables de résister, ont déjà disparu sur le champ de bataille. Vous qui êtes les meilleurs parmi les individus qui restent et qui sont capables de rester en sécurité comme ça… c’est quelque chose de compréhensible, » déclara Athéna.
« Kukukuku », Athéna gloussait.
Même prostré, Ulysse ne pouvait pas ignorer ce qu’Athéna avait dit et élever la voix.
« De la divine fille de Zeus ! Par hasard, dites-vous que c’est vous qui avez causé cet événement inhabituel ? » demanda Ulysse.
« En effet, c’est ce que j’ai dit, » déclara Athéna.
« Regardez la ville ! Le trésor de Troie et aussi le peuple grec qui devrait l’apporter chez eux, même les femmes et les enfants qui devraient nous enrichir en tant qu’esclaves, à cause de vos caprices, ils —, » déclara Ulysse.
« Espèce d’imbécile. Ce n’est pas un caprice, » déclara Athéna.
« Qu’est-ce que vous venez de dire ? » demanda Ulysse.
« Fuh. Je suis aussi une déesse de la sagesse. Je sais depuis longtemps que la folie et l’orgueil de chacun d’entre vous augmenteront d’autant plus à un degré insoutenable après votre victoire dans cette guerre. Dans ce cas…, » Athéna déclara froidement face à un Ulysse étonné.
L’éclat de ses yeux ressemblait à celui d’un serpent qui n’était qu’à une seconde de sa proie. C’était aussi froid que féroce.
« Je pense que c’est également une bonne chose de faire connaître le jugement à tous les Grecs, ainsi qu’à cette Troie et à son peuple. Kukukukuku. Voyons voir, peut-être que je devrais finir ainsi, » déclara Athéna.
« S’il vous plaît, attendez, Athéna ! » supplia Ulysse.
« Oh, hautain Ulysse. J’épargnerai votre vie comme récompense pour avoir échappé à l’emprise de la pierre. Je vous permets de partir vers l’océan lointain, » déclara Athéna.
Athéna avait saisi les cheveux du héros prostré avec sa main mince.
Elle l’avait jeté haut dans le ciel comme si elle lançait un disque dans une compétition. La direction choisie était la mer. Le visage d’Ulysse resta choqué pendant qu’il s’envolait vers la mer noire au loin.
« U, OOOOOOOOOOOOH !? »
« Ne vous inquiétez pas, le moment venu, je vous permettrai de retourner dans votre pays, Ithaca. Travaillez dur jusqu’à ce moment-là, » déclara Athéna.
***
« Ô belle déesse princesse Athéna. »
La voix du dieu du soleil Apollon était venue de l’intérieur des ténèbres.
« Ce soir, vous êtes vraiment impitoyable avec votre exécution. Vous avez même libéré les yeux de la Gorgone, » déclara Apollon.
« J’étais excitée. Il n’y a pas de problème avec ça, n’est-ce pas, ô radieux, » déclara Athéna.
Ils étaient au centre de la cité de Troie, sur la place.
Le cheval de bois géant qui était la cachette des héros de la Grèce — son vestige qui était devenu de petits morceaux avait été dispersé. Mais, même ces éclats de bois soumis sous l’autorité d’Athéna étaient devenus une montagne de roche.
« Troie que vous avez tous protégé est détruit maintenant, mais… cette Athéna a aussi personnellement infligé la punition divine aux guerriers de Grèce. Réconcilions-nous avec cela quant à notre différend, » déclara Apollon.
« Certes, ce point de compromis pourrait être tout à fait juste, » celle qui hocha la tête était la déesse de la lune Artémis.
Avec un épais nuage qui couvrait le ciel, la lune qu’il fallait appeler son autre moitié ne pouvait être vue. Cependant, sur le sol, la déesse à la flèche était belle comme la lune d’argent brillante.
« Frère aîné. Ne devrions-nous pas fermer les livres sur la longue guerre de Troie avec ça ? » demanda Artémis.
« C’est peut-être le cas, petite sœur. Alors, mon ami indiscipliné, Seigneur Arès, que penses-tu de tout cela ? » demanda Apollon.
« Maintenant que les soldats qui devraient être détruits sont devenus des cailloux, on ne peut plus appeler ça une guerre, » déclara Arès.
Arès, le dieu de la guerre, était aussi descendu de son char et vint aux côtés d’Athéna.
Sa figure d’un beau jeune homme vêtu d’une armure de bronze semblait déçue. De plus, tout près de là, le dieu de la mer Poséidon faisait une expression similaire.
« Hmph ! Moi aussi, j’ai perdu la main, pour permettre à une petite fille de m’arracher la vedette comme ça. Vous pouvez faire ce que vous voulez avec ce genre de guerre, je m’en fiche ! » déclara Poséidon.
Il avait arrêté son escarmouche avec Apollon juste après que le sort de la pierre soit tombé sur Troie.
Après cela, Poséidon avait diminué son corps gigantesque jusqu’à ce qu’il atteigne la taille d’un humain avant de venir ici pour rencontrer Athéna.
Athéna avait souri sans crainte face à son oncle en colère.
« Alors, frère aîné de mon père Zeus. J’aimerais emprunter votre autorité pour un moment. Afin de nettoyer Troie ici avec une grande vague et d’emporter la flotte de la Grèce, » demanda Athéna.
« Très bien, très bien. Je vous laisse faire le ménage, » déclara Poséidon.
Le dieu de la mer Poséidon avait disparu. Arès et Artémis avaient aussi disparu.
Ils retournèrent au siège de l’Olympe des dieux. Le dieu jeune et radieux qui était seul parla d’un air souriant.
« Alors, je m’en irai aussi. Ce serait bien que vous puissiez nettoyer ça sans accident, ô divine princesse, » déclara Apollon.
« Que voulez-vous dire par là, Apollo ? » demanda Athéna.
« Quoi ? Mes yeux qui voient à travers le futur ont aperçu l’ombre de ce jeune homme, c’est tout. Il semble que l’homme se soit échappé des yeux du dieu-serpent, » déclara Apollon.
Après avoir montré le large sourire d’un ruffian, le dieu du soleil Apollo avait disparu.
Athéna, qui s’était retrouvée seule —, sourit courageusement. Si cette personne se mettait encore une fois en travers de la route de la déesse de la guerre, même après avoir été mordue par le crochet de Gorgone…
« Fuh. À ce moment-là, je le ferai céder par ma puissance divine sans faillir, » déclara Athéna.
***
Un grondement de tonnerre avait retenti.
La foudre commençait à se déplacer à l’intérieur du nuage noir qui cachait la lune.
« Rokuhara-san, vous ne pouviez donc pas vous échapper totalement, même avec ses jambes…, » déclara Riona.
Riona baissa les yeux vers son Goshujin-sama évanoui et elle soupira.
Elle avait vaincu le sous-fifre d’Athéna, le hibou noir à visage humain, mais elle était un peu en retard.
Dans une plaine à quelques kilomètres de Troie qui était devenu une ville pétrifiée — . La zone autour d’ici n’avait pas été violée par le regard maléfique de Gorgon. L’herbe était verdoyante.
Au milieu de cela, Rokuhara Ren s’était effondré le dos appuyé sur un olivier.
Il avait perdu connaissance. Son visage était pâle et ses lèvres changeaient de couleur pour devenir noires avec un soupçon de bleu. Riona avait convoqué un talisman et l’avait mis sur le front du jeune japonais.
Le talisman blanc fut instantanément teint en noir et devint cendré.
« C’est un poison mortel d’une puissance absurde. Contre les gens normaux, il pourra en tuer vingt ou trente mille, » déclara Riona.
Le talisman n’était pas un talisman de guérison, mais un talisman d’examen spirituel pour en déterminer la cause.
C’est pourquoi le talisman ne montrait aucun effet. Cependant, la magie ne fonctionnerait pas sur son Goshujin-sama. Même si elle lui faisait un traitement médical, ça finirait en vain… si elle le faisait normalement.
« On m’a montré la méthode. Il n’y a aucune chance que Toba Riona ne puisse faire la même chose, » déclara-t-elle.
Le problème, c’est qu’elle aurait dû lui faire ce genre de choses…
« Plus tard, je devrais lui faire rembourser cette faveur dix mille fois — non. Cette question devrait plutôt être enterrée dans les ténèbres de l’histoire. Il faut le traiter comme un acte qui n’a jamais existé…, » déclara Riona.
Sur le dessus de la main de Riona, le talisman de mantra Mahamayuri brûlait d’une couleur bleue.
Elle brûlait un talisman de mantra divin pour guérir toutes sortes de maladies. Elle avait ensuite avalé ce feu et la fille japonaise vêtue d’un blazer avait rapproché son visage. Elle bougeait alors que tout son corps était raide en raison de la tension.
Les lèvres douces de la jeune fille, et les lèvres du tueur de dieux qui était devenu noir bleuâtre.
Les deux s’étaient fermement unis.
***
Partie 7
« … -san. Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Hein ? Que m’est-il arrivé, Riona ? » demanda Ren.
« Quand je pense que vous vous remettrez naturellement de cet état, il semble que les tueurs de dieux comme vous, Rokuhara-san, ont une force vitale qui est hors norme. Vous pourrez même entrer dans une lutte de pouvoir contre les cafards sur Terre après que l’humanité aura été détruite par la guerre nucléaire. »
« Tu dis que mon corps a guéri du poison d’Athéna tout seul ? » demanda Ren.
« Il semble que oui. C’est génial, n’est-ce pas, Goshujin-sama, » déclara Riona.
La conscience et l’état physique de Rokuhara Ren s’étaient rétablis.
Il inclina la tête en entendant Riona lui expliquer cela avec une expression composée.
Il ne pouvait pas imaginer que son corps puisse se remettre naturellement du poison. Et pourtant, pour l’instant, il n’avait senti qu’un petit picotement dans la zone de cou qui avait été mordu. C’était vraiment déconcertant.
Cependant, il avait aussi une personnalité qui oubliait facilement à quel point c’était dangereux quand le danger lui-même était passé.
« Eh bien, c’est très bien si c’est le cas, » déclara Ren.
« C’est une bonne idée. C’est le commentaire idéal, Goshujin-sama, » déclara Riona.
« Je ne comprends pas vraiment, mais merci, Riona, » déclara Ren.
Devant Riona, Ren leva les yeux vers le ciel nocturne grondant.
Après cela, il fixa du regard la direction de Troie qui était devenu une ville pétrifiée et murmura d’un ton feutré. « On dirait que je peux encore arriver à temps pour un match de vengeance… »
« … Vous avez du cran à l’improviste, Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Ce n’est pas possible. Si je peux le laisser en utilisant les autres, je le ferai avec plaisir. C’est parce qu’il ne semble pas que d’autres personnes qui peuvent le faire que je n’ai pas d’autre choix. Mais…, » déclara Ren.
Ren grogna contre Riona qui le regardait avec émerveillement.
« J’ai aussi épuisé tout mon stock de châtiments, donc je ne sais pas si je peux gagner. Dois-je essayer avec la mentalité d’aller au-devant de la défaite — ? » demanda Ren.
Ren s’était rassis et il s’appuya contre l’olivier.
Il semblait s’être évanoui avant ça dans cette posture. Et puis, il avait eu l’impression qu’il restait une mystérieuse sensation de douceur et de fraîcheur sur ses lèvres… Il fixa le beau visage de Riona qui se tenait devant lui.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Riona.
« J’ai l’impression de me souvenir de quelque chose d’important. Quand je regarde ton visage, Riona, quelque chose est coincé dans mon esprit, » déclara Ren.
Quand Ren avait répondu, Riona avait l’air alarmée.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Riona.
« C’est peut-être lié à la grande confrontation avec Athéna. Une question très importante — je sais ! » déclara Ren.
Quand Ren avait crié la fin, Riona avait l’air effrayée du fond du cœur. C’était à ce moment-là.
Une jolie voix de fille criée de loin. « Seigneur Ren ! Lady Riona ! »
« On dirait que tu n’es pas mort cette fois aussi, Ren ! Et la fille-oiseau aussi. Je vous félicite tous les deux ! »
Cassandre et Stella s’approchaient d’eux à grande vitesse.
Toutes les deux chevauchaient étonnamment un cheval châtain à crue. Celle qui contrôlait le cheval était Cassandre qui avait été élevée au palais. Elle dirigeait habilement le cheval seulement avec ses deux jambes qui étaient sur les côtés du torse du cheval et ses bras minces qui tenaient le cou du cheval.
Maintenant que j’y pense, Ren l’avait remarqué si tard.
« Pour une raison inconnue, je n’ai jamais vu quelqu’un monter directement à cheval depuis mon arrivée ici…, » déclara Ren.
« C’est parce que l’étrier pour que les pieds puissent se placer dessus n’a toujours pas été inventé. Mais, si ce sont les nomades qui s’entendent bien avec le cheval depuis leur naissance, monter à cheval comme ça, c’est… ah, je vois, » déclara Riona.
Riona murmura avec un visage qui réalisa quelque chose.
« C’est la phrase fixe d’Homère qui décrivait Troie comme un “pays éleveur de chevaux”. En premier lieu, les tribus équestres qui considéraient le cheval comme sacré ont aussi une relation d’ami juré avec la tribu amazonienne guerrière qui est aussi un peuple équestre. Le fait que les membres de la royauté et même la princesse aient des connaissances en équitation et en tir à l’arc est tout à fait plausible…, » déclara Riona.
« En y repensant, Cassandre, tu as aussi réussi à tirer à l’arc avec précision sur Achille…, » déclara Ren.
« Seigneur Ren ! Vous êtes en sécurité ! » déclara Cassandre.
Cassandre avait finalement arrêté son cheval à côté de Ren et avait sauté.
Ren attrapa rapidement le corps mou de la princesse. La princesse pure de Troie serra Rokuhara Ren dans ses bras comme s’il était son frère aîné de sang.
« La malédiction de Gorgone descendue sur Troie et le Seigneur Ren qui avait aussi été vaincu une fois — . J’ai vu cet avenir et je me suis précipitamment échappée de la ville ! » déclara Cassandre.
« C’est moi qui ai cherché où se trouvait Ren. Sois reconnaissante, » Stella.
Cassandre parlait en étant en larmes, tandis que Stella parlait d’une manière hautaine d’en haut, au-dessus du cheval.
Ils s’étaient retrouvés en douceur, dans une forme inattendue. Et puis, avec cela, il serait capable d’utiliser « cette méthode ». Ren avait été étreint par Cassandre alors qu’il regardait sa nouvelle partenaire.
« Hé Riona. Puis-je te faire une “demande” ? » demanda Ren.
***
En ce moment, Athéna était sur une falaise abrupte qui surplombait la mer nocturne.
Elle fixa le ciel de là et appelait les nuages sombres qui couvraient le ciel nocturne.
« Le dieu dont le tonnerre rugit jusqu’au-delà du monde lointain, le plus grand dieu qui est le plus glorieux Zeus, fils de Chronos. Avec notre lien de parenté, moi, Athéna apportera le vent et la pluie dans le ciel, » déclara Athéna.
Le tonnerre gronda et les éclairs commencèrent à tomber sans interruption.
La pluie était tombée en grosses gouttes. Il devrait bientôt pleuvoir à verse. Le vent aussi. Un vent fort soufflait violemment. C’était vraiment le présage d’une tempête.
« Sous le nom du Poséidon aux cheveux noirs bleutés, je secouerai la mer. L’autorité du destructeur de navires, le roi qui possède l’océan et la terre, la surveille de près, » continua-t-elle.
Elle était sur une falaise abrupte qui était située à plusieurs kilomètres de Troie en ce moment même.
De grosses vagues déferlaient sur toute la zone côtière, y compris sur cet emplacement. De plus, les vagues venaient continuellement. Les vagues avaient frappé la falaise sans cesse et avaient éclaboussé la zone d’une couleur blanche. Un grand tsunami ne devrait pas tarder.
« La guerre de Troie s’achèvera ainsi ! Ceux qui s’opposent à ma décision peuvent se manifester ! » Athéna avait crié avec un esprit combatif et une âme sauvage.
Ren écouta cela en s’approchant lentement d’elle.
« Alors vous venez, Tueur de Dieux, » déclara Athéna.
« Je me suis accroché à ma vie, alors je suis venu en hâte pour un match de revanche, » déclara Ren.
« Très bien. Moi aussi, j’ai des regrets à cause de notre bataille incertaine. Oui… Je me demandais si la divine princesse de l’Olympe pouvait gagner uniquement par la ruse, » déclara Athéna.
Pendant qu’elle se présentait comme une princesse, sa dignité était celle d’une reine.
Athéna aux yeux brillants fixa héroïquement Rokuhara Ren.
« Réglons ça de manière décisive cette fois. Avec l’attaque majestueuse d’un dieu, » déclara Athéna.
« D’accord. Et, je vais faire face à cette attaque avec un contrepoids approprié, » déclara Ren.
« Il semble que vous ayez un plan secret. Kukukukuku. Prévoyez-vous d’utiliser le bouclier d’Achille ? » demanda Athéna.
« En fait, j’envisageais aussi sérieusement cette méthode. Mais j’ai l’impression que cette chose ne me convient pas…, » déclara Ren.
« C’est une bonne idée. Après tout, vous êtes un guerrier qui avez des pieds rapides. Un Rokuhara Ren qui s’arrête de bouger et se cache derrière un bouclier n’est en rien de spécial, » déclara Athéna.
Ils avaient échangé une bataille de mots tout en entamant finalement un combat de front.
L’objet qu’Athéna avait choisi à la fin était Gorgoneion.
« Mon serviteur qui est mon autre moi, nous allons tuer notre ennemi juré ! » déclara Athéna.
La médaille qui avait été gravée avec le visage du monstre-serpent Médusa avait été lancée vers Rokuhara Ren.
Gorgoneion avait volé dans les airs tout en — se transformant en une masse de flammes noires bleutées. De plus, c’était une flamme en forme de grand serpent qui atteignait dix mètres de diamètre !
Cette flamme noire bleutée n’avait généré aucune chaleur. Elle émettait plutôt un frisson.
« Kukukukuku. C’est la flamme de l’Hadès qui a brûlé le sol blanc gelé à la fin du royaume des morts, s’étendant au fond de la terre sombre. Une autorité qui est liée aux mystères de Gorgone et d’Athéna, goûtez-la à cœur joie ! » déclara Athéna.
La flamme noire bleutée en forme de gros serpent s’avança — .
Bien sûr, Ren avait poussé vers l’avant l’index et le majeur de sa main droite.
« Déesse de la vengeance, c’est le moment de faire tomber la punition divine. Je souhaite le jugement de justice ici même ! » déclara Ren.
Son but était simple, c’était de refléter cette flamme noire bleutée directement sur Athéna.
L’avatar transparent de Némésis était apparu derrière Ren, le protégeant. Il avait utilisé le pouvoir magique qu’il avait jusqu’à la limite et l’avait versé dans ses deux doigts.
Tout était en ordre pour accomplir le châtiment. Cependant…
« Ne sous-estimez pas la princesse de l’Olympe, tueur de dieux ! Je ne suis pas si impuissante que je vais me laisser distancer par les actions inexpérimentées dans un concours de force et d’autorité ! » déclara Athéna.
La flamme noire en forme de serpent et le bout du doigt de Rokuhara Ren s’étaient heurtés en plein vol avec les deux attaques restant sur place.
S’il s’agissait d’un combat à l’épée, alors cela serait une situation de verrouillage de l’épée l’un sur l’autre.
Mais là, c’était parce que les deux autorités luttaient pour la suprématie. La puissance divine qu’Athéna avait déversée dans cette attaque était si puissante qu’elle ne pouvait se refléter facilement même avec l’autorité du châtiment.
Et puis, les deux doigts de Ren avaient été progressivement repoussés.
C’était seulement de quelques millimètres à chaque fois, mais il perdait lentement le concours — . C’était vraiment une situation désespérée !
« Comme prévu, un dieu majeur est différent…, » Ren grogna d’une petite voix, puis il rugit fort. « En d’autres termes, c’est le moment de rester ferme ! »
« Oh !? »
Athéna regarda fixement Rokuhara Ren, émerveillée.
Le bras droit et les deux doigts que Ren avait poussés vers l’avant étaient enveloppés d’une flamme cramoisie !
« Paroles secrètes du feu et du soleil, purifiez et exorcisez toutes sortes de péchés et d’impuretés ! » déclara Ren.
« Les mots du pouvoir de la flamme !? Avez-vous une telle autorité !? » s’exclama Athéna.
« La fille que tu traitais de rang inférieur en a un peu. Je lui ai demandé d’utiliser l’autorité de Stella. Je voulais qu’elle me le prête un moment, » déclara Ren.
C’était la même chose que lorsqu’il avait reçu des flèches du dieu du Soleil Apollon.
La flamme pourpre avait jailli du bras droit et du bout des doigts de Ren. La flamme s’était immédiatement transformée en forme d’oiseau, devenant un Oiseau de feu qui battait des ailes — .
Il avait avalé le gros serpent de flamme noir bleuté de face !
« Le jugement de la justice et les paroles de la puissance du feu, écoutez-moi et aidez-moi ! » déclara Ren.
La flamme d’un froid intense qui gelait le royaume des morts, c’était une existence contradictoire.
Le serpent de flammes d’un noir bleuté — s’était éteint à l’intérieur de l’Oiseau de feu qui était d’un cramoisi flamboyant.
Sans une pause, l’Oiseau de feu s’envola vers Athéna, enveloppant de flammes la toute jeune déesse de la guerre. Sa moitié droite avait été brûlée par la flamme pourpre, tandis que sa moitié gauche avait été brûlée par la flamme noire bleutée du froid intense.
Le pouvoir de Gorgoneion avait été magnifiquement renvoyé comme châtiment à sa maîtresse Athéna !
« OOOOOOOOOOOOOOH !? »
L’héroïque grande déesse se tortillait d’agonie à cause de la chaleur torride et de froid intense qui la submergeaient.
Ren avait hoché la tête.
« Bien que tu sois prudente à l’égard du bouclier d’Achille, la force de Riona s’est échappée de ton esprit comme prévu. On aurait dit que cette fille n’était même pas dans tes plans…, » déclara Ren.
« Alors Égide ! » déclara Athéna.
Le bouclier de peau de chèvre se manifestait au-dessus d’Athéna. L’outil de Zeus qui avait déclenché la foudre. Cependant, Ren avait aussi sorti un talisman de sa poche — le morceau de papier qui lui avait été donné par Riona — et il le jeta au ciel.
« Viens, souvenir d’Achille ! » déclara Ren.
Le talisman s’était instantanément transformé en bouclier rond et avait volé comme un frisbee.
Il s’était heurté au bouclier rectangulaire en peau de chèvre Égide. Tous les deux avaient été envoyés dans le ciel lointain.
« Ku... ! Rokuhara Ren, je te rembourserai cette dette un jour ! » Athéna avait crié de colère, puis juste après ça.
L’allure de la déesse qui était à son adolescence précoce avait soudainement changé.
Elle avait grandi d’environ cinq ans de plus — pour devenir une beauté adulte. Elle était vêtue d’un vêtement blanc et avait sur le dos des ailes d’oiseau. C’était la déesse qui avait utilisé son propre corps comme bouclier pour couvrir Athéna il y a peu de temps.
« Nike !? »
Ren avait été choqué. Il se demandait si c’était une technique de substitution.
Tout le corps du Nike ailé était brûlé par la flamme cramoisie et refroidi par la flamme noire bleutée — elle s’émiettait en morceaux comme du sable.
La déesse qui avait été blessée était morte à la place de sa maîtresse.
Et puis, quand il avait levé les yeux vers le ciel nocturne.
Un Pégase plaçait Athéna sur son dos et il s’envola au loin.
***
Épilogue
Partie 1
Le lever du soleil arriva sur Troie.
Le monde avait été teint en rose par la lumière du soleil levant.
La ville et les environs à perte de vue étaient pétrifiés par la puissance d’un outil divin appelé Gorgoneion. Mais à l’heure actuelle, l’homme, l’animal, la végétation et le reste étaient complètement revenus à la normale.
Ren et Riona étaient en dehors de la ville.
Ils étaient sur la plage de sable qui était devenue le point de débarquement de l’armée grecque hier soir.
Ren fixa l’océan, puis il fixa Troie qui dominait la colline de l’autre côté. Il acquiesça d’un signe de tête de satisfaction face à ses accomplissements et fit l’éloge de son adorable partenaire.
« Riona, tu es vraiment incroyable. Tout est redevenu normal, » déclara Ren.
« C’est parce qu’Athéna est partie d’ici, donc la malédiction peut être levée facilement. Bien sûr, un onmyouji qui peut faire cela n’est que moi ou Abe no Seimei, et peut-être Ashiya Doman au mieux… seul un praticien de la classe d’un demi-dieu peut le faire, » déclara Riona.
Peut-être à cause de l’arrière-goût de la mission accomplie, la conversation frivole de Riona semblait indiqué qu’elle était ravie.
Il y a peu de temps, elle avait lancé un talisman au-dessus de Troie et avait appliqué la technique secrète de l’exorcisme des catastrophes à toute la ville. En conséquence, les gens, les choses et tout ce qui s’était transformé en pierre étaient revenus à la normale. C’était un miracle qui avait été possible grâce à son talent onmyouji. Cependant…
Riona n’avait pas appliqué l’effet à l’armée alliée grecque.
Elle ordonna aux douze généraux divins, « les shikigamis qu’ils ne voyaient pas » d’amener les soldats grecs devenus statue de pierre — jusqu’à leurs navires de guerre. Les shikigamis avaient terminé le travail de transport en une ou deux heures en utilisant leur diligence et leur force physique exceptionnelles.
Et puis, les bateaux étaient partis avec le lever du soleil.
Les navires s’étaient mis à naviguer sur les vagues créées par la technique de Riona. La flotte abordée par les soldats grecs pétrifiés avait été mise à la dérive vers la haute mer.
Qu’adviendrait-il de leur voyage à partir de maintenant ? Seul Dieu le saurait.
« Riona, on devrait aussi partir, » déclara Ren.
« Oui. La distorsion spatiale qui est liée au monde de la surface… Je sens aussi qu’elle commence à rétrécir petit à petit. Tôt ou tard, elle disparaîtra complètement. Nous devons nous retirer maintenant tant que nous le pouvons, » déclara Riona.
« Ce serait bien si on avait au moins le temps de dire au revoir à Cassandre, » déclara Ren.
La déesse de la beauté et de l’amour Stella avait été assimilée par Ren depuis longtemps.
C’est pourquoi ils pouvaient revenir tout de suite. Et puis ils avaient dû le faire avant que la « porte » de l’espace-temps qui était la distorsion spatiale ne disparaisse.
***
La princesse Cassandre était aussi sur la plage de sable fin.
Cependant, elle regardait Rokuhara Ren et Toba Riona de loin.
L’homme et la femme d’un pays étranger — non, d’un autre monde — regardaient la mer d’une manière distraite tout en se prélassant dans la lueur de la victoire.
Mais, Cassandre regardait une chose complètement différente.
Elle avait une vision de l’avenir un peu plus loin avec le pouvoir spirituel qui lui était accordé par le dieu du Soleil Apollon.
« Un nouveau voyage. Un nouveau sanctuaire. Et puis un nouvel ennemi. Sur le chemin du Seigneur Ren se tient un loup terrifiant… Le roi du loup démoniaque qui a même assassiné un Dieu…, » déclara Cassandre.
La sévérité de cette bataille, la férocité serait inimaginable.
Qu’est-ce qu’elle devrait faire ? Elle se posa la question. Puis la princesse Cassandre découvrit une réponse et fit un grand signe de tête.
***
Partie 2
{... La distorsion spatiale à Kobe est en train de disparaître.}
Cela venait du haut-parleur du système de navigation de voiture qui était connecté à un smartphone.
Une langue maternelle japonaise, d’ailleurs c’était avec la voix brillante d’une femme qui se faisait entendre là.
{Merci Julio. C’est grâce à l’agent que vous avez envoyé ici. C’est aussi grâce à notre Riona qui l’accompagne.}
« Je suis reconnaissant du fond du cœur pour la coopération de vous tous, l’Institut des Divinités du Japon, » Julio Blandelli avait répondu en japonais à l’autre partie.
Il conduisait une voiture sous la pluie. Il venait d’arriver à l’aéroport de Barcelone en provenance de l’île de Sicile il y a environ deux heures. De là, il conduisit personnellement une voiture que ses subordonnés lui préparèrent et revint jusqu’à Valence, sa ville natale.
La grande ville au bord de la Méditerranée qui était aussi une capitale provinciale située dans la partie orientale de l’Espagne — .
En ce moment, Julio était en train de conduire dans Valence.
D’ailleurs, depuis hier matin, de fortes pluies s’étaient abattues en continu sur la quasi-totalité de l’Europe du Sud. Il avait été dit que la région de l’Asie de l’Est avec le Japon au centre vivait la même chose.
La tempête soufflait violemment, la mer était aussi orageuse, et les grosses vagues déferlaient sans cesse.
La cause de ce temps orageux était naturellement le Sanctuaire de Troie. Mais le vent et la pluie s’étaient finalement affaiblis depuis environ six heures.
{La situation en Sicile est également bonne, n’est-ce pas ?}
« Oui. La distorsion spatiale commence déjà à se réduire. Il est très probable qu’elle disparaisse complètement dans les six heures. C’est la prédiction de l’utilisateur d’une vision spirituelle. Le point de distorsion lié à Troie en Indonésie existe toujours, mais je dois encore vérifier la situation là-bas, » déclara-t-il.
{De quel point de distorsion Riona et votre agent vont-ils sortir, je me demande ?}
« Qui sait ? Eh bien ! S’ils s’échappent de la distorsion de la Sicile, notre association prendra la responsabilité de les accueillir. Nous leur témoignerons notre reconnaissance pour le travail acharné qu’ils ont accompli au cours de leur périple, » déclara-t-il.
{C’est vrai, Julio. N’essayez pas d’envoyer cette fille dans la tourmente, d’accord ?}
« … Je suis désolé, mais votre voix n’est pas claire. Je vous rappellerai plus tard, » déclara-t-il.
{Ah, attendez — . Vous essayez d’esquiver la conversation quand je touche dans le mile — }
Il avait doucement touché l’écran tactile du smartphone et s’était ensuite dirigé vers sa destination.
C’était un manoir de style occidental qui avait l’air vieux. Plusieurs siècles avaient dû s’écouler depuis sa construction.
Il n’y avait personne. Il n’était que vieux, sans aucune valeur historique digne d’être mentionnée. C’était un endroit que les touristes ne voulaient pas non plus visiter. Le lieu n’était pas non plus ouvert au public.
Et puis par-dessus tout, un puissant « garde » avait été placé à cet endroit.
Dès que Julio était entré sur cette terre, « une existence qui n’était que voix » lui avait murmuré à l’oreille.
{Vous êtes donc arrivé, descendant de mon roi.}
« Un sanctuaire vient d’être résolu. Je veux vérifier la situation avec l’horloge de la fin du monde, Vigie de la Destruction. »
{Très bien. Vous pouvez entrer.}
C’était la voix d’une femme. Et puis, la voix était extrêmement digne.
Si cette belle voix avait été accompagnée d’un corps réel, la personne qui l’entendait s’attendrait sûrement à une apparence digne d’être appelée « une beauté dans les vêtements d’homme » — .
La gardienne lui avait donné la permission, Julio s’avança donc sans réserve.
Dans la propriété, il y avait un bâtiment à deux étages qui était le bâtiment principal en forme d’hôtel particulier occidental, puis il y avait trois grands bâtiments et une petite chapelle qui étaient séparés du bâtiment principal. Julio était entré dans le dernier bâtiment.
À l’intérieur de la chapelle décorée de vitraux colorés.
C’était vide. Il n’y avait presque aucun objet à l’intérieur.
Cependant, il y avait un piédestal au centre du plancher qui était recouvert de tuiles. Une horloge mécanique ronde classique d’un diamètre de trois mètres y avait été placée.
L’aiguille courte dorée et l’aiguille longue pointaient vers les chiffres romains, indiquant l’heure.
« L’heure actuelle est 22 h 55… Hier, avant le retour de Ren du Sanctuaire de Troie, il était 23 h 15. Le temps s’est réduit de vingt minutes, » déclara-t-il.
{Si je n’ai pas tort, ce serait mal si les aiguilles pointaient vers 0 h, non ?} demanda la digne voix. Julio hocha la tête.
« Ouais. Le temps des morts commencera, la rage et la lamentation des dieux tourbillonneront dans le monde —, » déclara Julia.
Juste après qu’il ait murmuré, la longue main avait bougé en faisant un claquement de doigts.
Le temps avait avancé d’une minute. Julio soupira. L’arrivée de la destruction n’avait toujours pas été stoppée, elle était en train de progresser petit à petit…
{Attention, descendant du roi. Un invité indésirable.}
« ? On va devoir les chasser comme d’habitude. C’est votre rôle. »
{C’est un homme gênant. Il sera difficile de l’affronter sans exercer toute ma force. Mais, ce sera aussi un gaspillage d’utiliser inutilement le Saint Graal ici… Occupez-vous de lui habilement.}
« Ne me dites pas qu’un dieu s’est manifesté ? »
{Non. Peu importe, si c’est vous, vous verrez immédiatement à travers sa véritable identité.}
C’était juste à ce moment-là. Il avait senti une présence anormale derrière lui.
Julio avait tremblé et s’était retourné. Son corps possédait plusieurs protections magiques appliquées sur lui comme il sied à un magicien de haut rang. Il avait fait cette magie pour observer la présence.
C’était comme si une bête sauvage s’était approchée de lui — c’était une présence sauvage avec l’intention de tuer.
… Un loup ?
Une telle image était apparue dans l’esprit de Julio pendant un instant.
Mais c’était un « humain » qui était venu ici.
Il était encore jeune. Il devait être au milieu de sa vingtaine. C’était un Caucasien aux cheveux argentés et coupés courts. Cependant, les cheveux autour du sommet de sa tête se dressaient sauvagement sur le sommet de son crâne.
Et puis, malgré sa coiffure, on peut dire que son visage était intellectuel.
Il portait un costume gris foncé bien taillé. L’éclat de ses yeux était extrêmement net.
« Hou. Donc cette chose est la soi-disant horloge de la malédiction, » déclara l’homme.
La voix du jeune qui arrivait par-derrière était grave. Elle était remplie d’une grandeur qui ne convenait pas à sa jeunesse.
« Je vois. Il vaut certainement la peine d’y jeter un coup d’œil. Et puis, il ne semble pas qu’il ait plus de valeur que ça. Espèce de magicien, ce truc est sous ta direction ? » demanda l’homme.
« Oui — mais, laissez-moi vous demander vous-même qui m’a demandé ça, qui êtes-vous ? » demanda Julio.
« C’est une question insolente. Eh bien, je te pardonne. Et puis, si le moment vient où j’apprends que tu en as la valeur, je me présenterai de nouveau à toi à ce moment-là, » déclara-t-il.
« Kukukuku », le jeune aux cheveux argentés ricanait et ses yeux de couleur émeraude fixaient Julio.
Si on le poussait à dire quel genre de corps cette personne avait, il fallait dire qu’il était quelqu’un de mince. Cependant, la vague de « force » qui avait été émise de l’intérieur de lui — avait été franchement écrasante.
Julio se souvient de l’époque où il avait affronté un dieu dans le passé. Mais, cet homme n’avait pas de sublimité propre aux dieux. Il en était venu à une incroyable réalisation.
Cet homme pourrait-il être « la même chose » que ce jeune japonais trop insouciant ? Julio avait gémi.
« Il y en a donc un deuxième… ? »
« Deuxième ? Aah, tu veux dire ce morveux qui traîne dans ce quartier ? Moi aussi, j’ai entendu la rumeur. Cependant, il y a une erreur dans ta perception, » déclara l’autre.
Les yeux du jeune qui donnaient l’impression d’un loup ou d’un tigre — ses yeux de carnivore étaient rétrécis.
« Plutôt que le second, tu devrais me considérer comme le premier, magicien, » le tueur de dieux « Bestial » avait tordu ses lèvres en un sourire profond et il lui déclara
Puis il avait tourné le dos à Julio et était parti loin de lui. Le loup s’éloignait calmement, surplombant le pitoyable herbivore. Cette situation était semblable à celle-là.
Julio était convaincu. S’il s’était approché de ce dos avec une intention malveillante — .
« Je vais immédiatement me faire mordre à mort…, » murmura-t-il.
{Vous êtes intelligent, mon cher enfant. Comme on pouvait s’y attendre de Julio Blandelli.}
Julio fut loué par la protectrice invisible pendant qu’il soupirait une fois de plus.
Parce qu’il avait été en mesure de savoir à coup sûr que des difficultés étaient encore en attente pour l’avenir de leur association des Campiones et Rokuhara Ren.
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Illustrations
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