Pensiez-vous qu’un autre monde motiverait un NEET? – Tome 1

***

Prologue : Pas de travail, pas avant de perdre

Ce monde était vraiment le meilleur endroit possible.

Il était allongé sur un lit luxueux tout en dégustant des délices alignés sur la table d’appoint. Et pour agrémenter le tout, il recevait un massage venant d’une jolie fille à peine vêtue assise sur lui.

Reiji Houbami murmura tout en savourant ce confort. « Ahh... C’est vraiment la meilleure des choses... L’Autre Monde. »

Lui, qui ressemblait à la surface à un simple lycéen, avait été convoqué en tant que héros du Paradis Universel (Le Domaine d’Aquatera) il y a un mois.

Trois lunes blanches flottaient dans le ciel. D’énormes dragons y volaient en toute liberté.

L’existence des elfes, du peuple des bêtes, des esprits et de la magie, tout cela était réel. Il s’agissait bel et bien d’un monde fantastique comme dans un manga ou un jeu.

Il profitait pleinement de ce monde.

Sans amis ni famille, et pas même un smartphone ou Internet.

Le sens commun et la morale qu’il avait accumulés pendant de nombreuses années étaient tout simplement inutiles ici, il n’y avait même pas d’institution publique afin de garantir son identité.

En d’autres termes...

Toutes les restrictions gênantes (et ennuyeuses) n’étaient pas présentes.

Il s’agissait d’un environnement où il n’avait pas à étudier à l’école, ou tout était garanti quant à ses nécessités de la vie courant, et il pouvait même obtenir tout ce qu’il voulait.

Utopia… Elysium… Tír na nÓg...

Eh bien, le nom n’avait pas d’importance, ce n’était rien d’autre que le paradis.

« Tu ne le penses pas ? Maîtresse, » Reiji avait parlé à l’autre personne avec une voix décontractée.

Il avait parlé à la jolie fille à peine vêtue lui faisant actuellement le massage. Il s’agissait d’une fille aux longues oreilles, une « Elfe », dont les mains tremblaient déjà à cause de la honte. Il fit alors claquer le collier de mauvais goût présent autour de son cou.

Du fond de son cœur... elle avait crié de toutes ses forces. « Je ne pense pas que ce soit si vrai !! »

Elle avait la peau blanche comme neige et un visage aux traits parfaits.

En raison de sa tenue fine et si réduite, ses seins généreux malgré son corps mince étaient facilement révélés, et son visage était teinté du rouge de la honte. De frustration, elle se mordait les lèvres et avait les larmes aux yeux.

Même si elle était clairement de noble naissance, elle avait maintenant un collier et elle faisait à Reiji un massage avec dévouement.

C’était elle, l’invocatrice, qui avait invoquait Reiji dans ce monde en tant que maître. Même si Reiji était censé devenir son serviteur selon le contrat du maître-serviteur, mais cela ne s’était pas déroulé ainsi.

« Ah... De toute façon, peux-tu appuyer un peu plus fort ? » demanda Reiji.

« ... »

« Aah, un peu plus bas. C’est vrai, juste là. Ça fait du bien, » dit Reiji.

« ... »

Étant traitée comme une servante, elle avait continué à appuyer sur le corps de Reiji.

« Eh bien, on dirait que tu t’es un peu améliorée pour ça, Maîtresse, » déclara Reiji.

Comme Reiji avait souligné le « pour ça » dans ce qu’il venait de dire, la fille avait serré son poing, et elle avait marmonna. « Hmm... La prochaine fois... La prochaine fois, c’est sûr... que je gagnerais dans “L’Épreuve de Force” et je changerais cette relation pour qu’elle soit de la façon dont elle était censée être dès le départ. »

Sa maîtresse, la treizième héritière de Granlem (le Royaume des Elfes), Tifalycia Cleargreen, pensait en massant le corps du Héros, qui était censé être son collaborateur ainsi que son serviteur : comment cela a-t-il pu se terminer comme ça ?

« Ne viens-tu pas de penser à l’instant “Comment cela a-t-il pu se terminer comme ça” ? » demanda Reiji.

« Hein !? » s’exclama Tifalycia.

« “Pourquoi mes pensées... ?” et “C’est après tout bien de la télépathie... ?” et “Hein... alors ce que je pensais jusqu’à maintenant était bien vrai... !”. »

« ... Hii... a-a-ah ! » cria Tifalycia.

Voyant que Tifalycia bloquait ses longues oreilles, laissant échapper un son « ah ah », tout essayant qu’il ne puisse pas lire dans ses pensées en faisant le vide dans son esprit, Reiji sourit amèrement comme s’il avait renoncé à faire face à ça.

« Combien de temps vas-tu être dans l’erreur à propos de tout ça ? Je l’ai déjà dit plusieurs fois, je ne peux pas lire tes pensées, » déclara Reiji.

« Ce-Cette déclaration elle-même peut être un mensonge ! » cria Tifalycia.

... Ah, c’était certainement une possibilité.

Bien que personne ne déclarerait normalement un tel mensonge si stupide, mais Reiji pourrait le faire.

Voyant qu’elle n’acceptait plus aveuglément les paroles de Reiji comme auparavant, puis qu’elle finissait par se teindre le visage du rouge de honte, il lui semblait qu’elle avait un peu grandi.

Reiji en était légèrement satisfait et continua avec un sourire.

« À quel point ai-je l’air de mentir ? » demanda Reiji.

« Toi ! Tu ressembles exactement à ça !! Je peux même déclarer qu’il n’y a pas d’existence parmi toutes les races qui peuvent être plus sournoises que toi !! » cria Tifalycia.

« Hehe, tu vas un peu trop loin là, » il répondit à son insistance avec un sourire diabolique,

Voyant cela, le visage de Tifalycia avait pâli comme un lapin attrapé par un renard. « Qu-Qu’est-ce que c’est... ? Je parle seulement de fait. »

« C’est vrai. C’est certainement un fait, » déclara-t-il en acquiesçant...

« “Puisque l’adversaire utilise les méthodes les plus sournoises parmi toutes les races, je ne peux pas gagner. Il est déjà décidé que je vais perdre, peu importe combien de fois je le défie dans ‘Épreuve de Force’. On ne peut rien y faire et je vais à coup sûr ne pas gagner une seule fois.” N’est-ce pas ça ? » demanda Reiji.

« ... ! » L’expression docile de la fille avait immédiatement changé en entendant ces paroles.

Une force habitait maintenant dans ces beaux yeux de la couleur du jade. Son expression avait changé d’une expression docile qui ne pouvait même pas tuer une mouche à celle d’une guerrière.

Sa main droite avait basculé dans un geste élégant.

De la proie vers le chasseur.

« ... Très bien, » la fille avait annoncé ça avec son ton le plus bas. « Faisons une Épreuve de Force ! »

On y va, elle a mordu à l’appât. Alors que Reiji pensait ça dans son cœur, il avait parlé avec une attitude gênante à sa maîtresse si impulsive.

« Eh, l’“Épreuve de Force” d’aujourd’hui est déjà terminée. Nous devons recommencer en décidant de la méthode..., » déclara-t-il.

« Cela ne me dérange pas que tu décides de la méthode ! » répliqua-t-elle. « Si je gagne, tu devras correctement faire ton devoir de héros et cela sans te plaindre... ! »

« Et si tu perds ? » demanda Reiji.

« Je ferai tout ce que tu me diras jusqu’à ce que tu sois pleinement satisfait ! » répondit Tifalycia.

« Ah, vraiment ? » En entendant les mots tant attendus, l’attitude de Reiji avait changé et il avait donc déclaré ça avec un sourire maléfique.

« Je ne peux pas faire grand-chose si tu es prête à aller si loin. Je vais donc accepter ton défi, » répondit Reiji.

Après avoir vérifié que le contrat magique brillait légèrement avec ces paroles inscrites dessus, il continua comme s’il voulait ramener le sujet dans la discussion.

« Juste pour le confirmer avec toi, tu es d’accord avec quoi que ce soit, n’est-ce pas ? » demanda Reiji

« ... Que veux-tu dire par là ? » demanda Tifalycia.

« “Je ferai tout ce que tu me diras jusqu’à ce que tu sois pleinement satisfait” ? » répéta Reiji.

« Ça, c’est si je perds ! Au contraire, nos relations doivent revenir à ce que cela aurait dû être si je gagne..., » répliqua Tifalycia.

« Hm, oui, oui, je sais, » dit Reiji.

Après avoir obtenu sa confirmation verbale, Reiji s’était légèrement étiré.

« Maintenant, je me demande ce que je devrais te faire faire après ça, » se demanda Reiji. « Peut-être, prendre un repas sur une elfe nyotaimori [1]... Le fait d’ajouter un “nyaa” comme fin de phrase a déjà été fait avant, avec des oreilles de chat se chevauchant avec les oreilles d’elfe... Non, attends. Cela ne va-t-il pas si je choisis à l’improviste ? »

En disant de telles choses, il réfléchissait déjà de la demande après avoir remporté l’Épreuve de Force.

« Tu me traites comme une idiote..., » L’elfe lui lança un regard noir alors qu’elle tremblait de colère et que cela la colorait en rouge.

Ce regard de frustration ne fit que rendre plus heureux Reiji, il parla avec une expression lugubre. « Tu n’as qu’à gagner si tu te sens frustrée... Contre ce héros NEET, Reiji ! Fuhahahahaha, » après quoi, Reiji avait ri exprès face à elle.

Voyant cette apparence, Tifalycia fronça douloureusement le sourcil. « M-Même s’il est supposé être le héros... supposé être le Héros... de penser qu’il est qu’un NEET ! »

Sans précédent, absurde, incompréhensible...

Il n’y avait aucun mot qui pouvait décrire cette horrible situation.

Donc.

Par conséquent, Tifalycia avait pensé pour la énième fois. Comment cela s’est-il terminé comme ceci... ?

Et, elle s’était alors souvenue de ce moment en même temps.

Le jour où tout avait commencé...

Notes

  • 1 Nyotaimori : (女体盛り) (littéralement « présentation sur le corps d’une femme »), plus connu sous le nom de « corps sushi », consiste à manger des sashimis ou des sushis présentés sur le corps d’une femme nue.

***

Chapitre 1 : NEET, inversion du maître et du serviteur

Partie 1

Situé à l’est de l’un des trois continents principaux, le Continent Zestis, qui s’étendait le long de la direction est-ouest, avec des forêts occupant la majorité du pays, était le Pays des Elfes, Granlem.

La septième province, Tistel, située à l’extrémité nord-ouest, dont une grande partie était reliée à l’Union « Béastia » voisine, Entara, jouait le rôle de porte de Granlem.

Quatre-vingt-dix pour cent de la province déjà étroite était occupé par la forêt, donc il n’y avait pas de ville-château ou de large cité.

Il n’y avait qu’un petit château et un nombre minimum de serviteurs, ainsi qu’un candidat au trône de nom seulement.

C’est pourquoi ─ le rituel secret de la Convocation du Héros était littéralement la carte maîtresse de Tifalycia Cleargreen, Seigneur de Tistel, treizième héritier du trône de Granlem.

─ Il y a quelques années, le Royaume d’Aquatera s’était lancé dans une guerre magique qui impliquait toutes les races, la Septième.

Les six races possédaient des systèmes magiques individuels. Grâce à eux, qui détenaient l’hégémonie du monde, ils avaient lancé une puissante magie qui pouvait détruire le monde sept fois, ils avaient alors vu le danger d’extinction de toutes les races et avaient trouvé une solution.

C’est ainsi que fut construite la loi absolue, la Magie du Grand Contrat, qui possédait le pouvoir de faire appliquer par magie tous les contrats.

Toutes les races avaient promis sur Le Cube, qui avait été créé en assemblant les systèmes magiques complexes de chaque race, d’être non violentes. Ainsi, les conflits chaotiques et barbares avaient disparu du monde.

Ils s’étaient ainsi engagés à avoir une belle paix, pour vivre une harmonie éternelle.

Cependant, aussi idéal soit-il, les problèmes entre les pays continuaient de se poser.

Conscients de la limite de la non-violence, afin de résoudre les problèmes, les races avaient imaginé un système pour rendre la violence possible sous certaines exceptions.

Cette exception était une guerre autorisée lorsque les deux races opposées préparaient des règles détaillées et décidaient d’un champ de bataille, puis s’engageaient sous la Magie du Grand Contrat que leur race entière se conformerait strictement à ces règles ─ la Guerre des Gages.

Désormais, tous les conflits politiques entre pays interdisaient l’assassinat de l’opposition, puis permettaient un usage limité de la magie offensive. Tous avaient été désormais décidés à l’aide de la Guerre des Gages.

Lors d’une Guerre des Gages...

Une certaine race avait alors convoqué un héros d’un autre monde pour se battre en tant que commandant, et cela avait apporté à cette race une victoire écrasante.

Cette race avait remarqué que si le Héros avait le pouvoir d’affecter l’histoire de leurs mondes d’origine ─ appelée La Destiné, cela affecterait grandement la Guerre des Gages.

De cette façon, chaque race devenait enthousiaste dans la convocation d’un héros, ce qui avait donné à la Guerre des Gages le nom de Guerre Héroïque.

Bien sûr, la Convocation du Héros qui pouvait appeler un Héros d’un autre monde ne pourrait pas être faite par n’importe qui.

En parlant des « Elfes », il s’agissait d’une autorité spéciale actuellement accordée uniquement aux membres de la lignée royale ─.

Le sang royal coule aussi dans mes veines, pensa Clairlycia.

La reine des Elfes ─ Clairlycia Cleargreen, étant la sœur aînée du souverain, elle avait commis le « Tabou Absolu » et avait été appelée après ça la Pire Souillure de Granlem.

Cependant, pour Tifalycia, elle était plus douce et intelligente que quiconque, acceptant même de servir l’« Infirma » sans aucune discrimination, sa mère bien-aimée.

Elle ne pouvait pas tolérer les membres de la royauté pour avoir dit « Heureux qu’elle soit morte » à sa mère quoiqu’il arrive.

Elle devait en quelque sorte invoquer un excellent Héros à l’aide de la Convocation du Héros, rendant sa propre existence indispensable dans les Elfes, afin qu’elle puisse effacer le déshonneur de sa mère─.

Depuis le décès de sa mère, Tifalycia vivait avec cette seule pensée comme force motrice, c’est pourquoi on peut dire que la Convocation du Héros était le pari de toute une vie.

Le symbole magique luisant représentait le sort de Convocation du Héros, lui faisant ressentir dans tout son corps un tremblement à cause de l’excitation.

... Le sort a réussi..., pensa-t-elle.

La Convocation du Héros avait été considérée à un autre niveau, même parmi les différents rituels magiques difficiles.

Tifalycia avait investi de nombreuses années de préparation pour ce moment.

La lumière avait progressivement convergé, ramenant la chapelle de pierre construite à l’extérieur du château à sa dimension d’origine.

Les yeux de Tifalycia s’étaient plissés en raison de la lumière vive, alors qu’elle confirmait qu’il y avait une silhouette sur l’autel, sa poitrine se soulevait dans l’attente.

Un Héros devait avoir un vœu noble pour être convoqué dans un autre monde, afin qu’il soit plus facile d’établir un contrat par la suite. Un esprit pionnier, le désir d’explorer l’inconnu, le désir de domination du monde... les individus possédant de tels désirs devaient contenir une Destinée puissante qui pourrait changer l’histoire elle-même dans leurs mondes d’origine.

Quel genre de personne viendra ? pensa-t-elle.

Un peu d’anxiété et de nervosité étaient présentes.

Une attente importante était ce qui était le plus présent.

Avant que les yeux de Tifalycia s’adaptaient complètement, elle avait parlé à la silhouette. « Bienvenue dans le Royaume d’Aquatera ─ ! »

Grâce à la Convocation du Héros, le nom du Héros avait été automatiquement traduit et gravé dans le cerveau de l’invocateur.

Le nom qu’elle appellerait un nombre incalculable de fois à partir de ce moment-là.

« Héros ─ Houbami Reiji. »

La lumière s’était dissipée, et cette silhouette était devenue mieux visible.

Le Héros Reiji était ─

Un jeune homme. Son âge était à peu près le même que Tifalycia qui avait seize ans.

Un vêtement simple, mais bizarre qui donnait l’impression d’être en uniforme de haut en bas. Un sac d’école était accroché à son épaule. Les humains d’un autre monde ayant des vêtements ou des objets étranges dans leurs mains n’avaient rien de spécial à ce moment-là, mais son physique était plutôt mince, et il n’avait pas l’air d’avoir tenu une épée ou un bouclier une seule fois auparavant.

Bien que l’histoire du monde ait déjà changé, incapable d’abandonner l’esprit d’exploration de l’inconnu, ces gens vivraient plus ou moins une sorte de bataille.

Par exemple, Arthur Pendragon convoqué par le peuple de Dragonne, ou Napoléon Bonaparte convoqué par le pays de Béastia avaient en effet montré des résultats de combat remarquables.

Cependant, le jeune homme devant elle ne ressemblait en aucune façon à quelqu’un de leur calibre, aucune aspiration ou aucun désir ne pouvait être vu de cette expression sans ambition.

Normalement, ne devrait-il pas être plus agité après avoir été convoqué dans un autre monde, ou être choqué ou quelque chose du genre... ?

Non, c’est impoli, pensa-t-elle.

Juger une personne à son apparence était un acte insensé.

Au contraire, le fait qu’il n’ait pas été choqué pourrait être sa noblesse.

... Bien qu’il semblait seulement être dans un trouble intérieur, peu importe comment on le regardait.

Non non non non, pensa-t-elle.

Tifalycia se rétorqua une fois de plus dans son cœur.

Le pouvoir du héros est la Destinée !

La Destinée avait été traitée de la même façon que le mana dans le Royaume d’Aquatera.

Plus ce pouvoir est élevé, plus l’Autorité du Héros ─ La Realtà deviendrait grande.

En d’autres termes, la Destinée était exactement l’évaluation de la qualification pour le Héros d’un autre monde.

Se souvenant d’elle-même de ça, elle avait pris une grande respiration, Tifalycia avait essayé de regarder la Destinée de Reiji.

« ... Eh ? »

Le résultat l’a encore une fois choquée.

« La Destinée est... zéro... ? »

La Destinée pouvait être mesurée en envoyant une minuscule quantité de mana dans les iris.

Tant qu’il était le héros d’un autre monde, son corps relâcherait sans aucun doute de la Destinée.

Cependant, il n’y avait absolument rien en lui.

Sans précédent. Complètement hors de nos attentes.

Ne me dis pas... est-ce parce que c’est un échec ? pensa-t-elle.

En d’autres termes.

La Convocation du Héros avait échoué ─ ?

« Hé toi, tu ne peux pas me convoquer comme ça, » déclara le jeune homme.

Tifalycia avait levé le visage en entendant la voix du jeune.

Sa voix était plus posée qu’elle ne le pensait, mais aussi lente qu’elle s’y attendait.

Il avait croisé les bras, froncé les sourcils, montrant clairement son insatisfaction.

« Tu ne me donnes même pas ton propre nom, et tu m’appelles par mon propre prénom. Je me sentis soudainement déçu pour une raison inconnue en plus de cela... Un autre monde de nos jours est tout à fait horrible, » continua-t-il.

« Ah... Excusez-moi. Je suis Tifalycia Cleargreen. Je suis le Seigneur de Tistel, la septième province de Granlem. Granlem est ─, » commença-t-elle à parler.

« Tu peux sauter ça, » déclara-t-il.

Reiji agitait son bras comme si c’était trop gênant, puis il se grattait la tête et parlait avec des yeux comme ceux d’un poisson mort.

« À la place, qu’est-ce que c’est que de convoquer un NEET dans un autre monde ? Es-tu une idiote ? Veux-tu mourir ? » demanda Reiji.

« ... Nii... T ? » murmura-t-elle.

En même temps que ce murmure, le mécanisme du langage des idées s’était activé, permettant à Tifalycia de comprendre le sens du terme.

NEET : Ne pas aller à l’école, ne pas travailler, une sangsue de la société qui n’étudie pas ou ne contribue pas.

Tifalycia était devenue blanche en raison d’un tas de mots éloignés du sens du Héros qui s’y étaient réunis dans cette courte phrase.

« Ah ? Tu pensais que je ne suis pas un NEET parce que je suis encore étudiant ? » demanda-t-il.

Reiji semblait mal comprendre cette réaction, ce qui aggravait son humeur, puis il s’était mis à se pavaner plus près de Tifalycia et la regardait de près.

« ... Hii ! »

Il avait poussé un soupir et avait haussé exagérément l’épaule, ne pensant pas que Tifalycia ne reculerait pas par réflexe en raison d’avoir un mâle qui s’approchait soudainement d’elle.

« Tu ne comprends pas, tu ne comprends donc rien. Écoute-moi, d’accord ? NEET n’est pas un terme comme on les définissait à l’origine. Est-ce que tu comprends ? Ne pas aller à l’école, ne pas travailler, ce n’est qu’en surface, » continua-t-il.

Ses mots étaient devenus plus passionnés. Sa voix s’était faite plus fort.

« L’école ? N’y va pas si c’est trop ennuyeux. Travailler ? Ne le fais pas si c’est trop gênant. Ne fais pas ce que tu ne veux pas faire. Ne fais pas autre chose que ce que tu veux faire ! La détermination d’une personne qui réalise une chose aussi évidente ! Ce n’est pas quelque chose d’aussi superficiel que ce que ces gens étiquettent ! » continua-t-il.

« Eu-Euhhhh ─ » balbutia-t-elle.

« Fondamentalement, NEET, c’est une question d’état d’esprit ! » s’exclama-t-il.

« ... »

Le sens... ne pouvait pas être compris.

Non, ce qu’il avait dit pouvait être compris. Le langage des idées avait été créé pour résoudre les problèmes de langue entre les différentes races. En raison de cela, bien que cela soit regrettable, les paroles avaient bien été transmises.

Cependant.

« ... Euh... en d’autres termes, vous êtes... ce NEET ? » demanda-t-elle.

« C’est ce que je dis depuis tout à l’heure. C’est plutôt fatigant de rester debout, donc puis-je m’asseoir ? » En disant cela, il s’était immédiatement assis sur l’autel. « Haaa... Même si je suis fatigué d’aller à l’école après tant de temps aujourd’hui. Quel genre de jeu de punition est-ce pour m’avoir convoqué dans un autre monde sur le chemin du retour ? C’est vraiment ridicule. »

Il grognait avec les bras croisés, se sentant gêné de tout son cœur par cette situation.

 

 

Tifalycia était...

« Eu... Eu... Eu... Euh... »

La jeune fille qui, pour se débarrasser du déshonneur de sa mère, s’était accrochée avec une extraordinaire volonté, avait travaillé dur, avait déployé tous ses efforts et avait finalement réussi le rituel de convocation...

« Alors, euh ! Le fait de vous faire combattre dans la Guerre Héroïque en tant que héros est..., » commença-t-elle.

« Hahaha ? Je ne le ferai jamais, » il avait instantanément répondu.

Elle avait été rejetée comme une évidence.

Pah.

Le son de quelque chose qui claque était venu de l’intérieur de la tête de Tifalycia.

« A-A ─ arrêtez de faire l’imbécile !! » s’écria Tifalycia.

Pendant que Tifalycia haussa sa voix, un coin de son esprit chauffé pensait comme si c’était l’affaire d’une autre personne.

Aah, depuis combien de temps, depuis la dernière fois qu’elle avait ressenti autant d’émotion.

Ça fait beaucoup ─ ça, c’est de la colère !

« Vous ne comprenez pas votre propre position !? Le Héros est une existence choisie pour porter la responsabilité et les grandes attentes de toute la race, ou vous pourriez dire que le pays auquel appartient l’invocateur, vous savez ? Pour rejeter ce ─, » déclara-t-elle.

« Qui s’en soucie, » répliqua-t-il.

Qui ? S’en soucie ?

Avec seulement quelques mots en réponse, Tifalycia avait senti qu’elle pourrait s’effondrer dès maintenant.

Cependant, le héros, qui était déjà couché et non assis, regardait Tifalycia.

Il avait alors parlé. « Ooh ! Une belle elfe blonde à l’air si fragile, c’est merveilleux. Bien, montre-m’en plus. »

Elle voulait presque lui donner un coup de poing. C’était la première fois depuis sa naissance qu’elle voulait frapper quelqu’un.

Ne sachant pas à quoi Tifalycia pensait, Reiji continua sur un ton paresseux. « Mais à la place, même si je ne connais pas une seule chose sur ce monde, tu me dis de devenir un Héros et de porter la responsabilité d’un pays, ne peux-tu pas comprendre que j’ai du mal à donner une réponse appropriée ? »

« Cette façon irritante de parler..., » murmura-t-elle.

Non non non, calme-toi, pensa-t-elle.

Prenant une grande respiration, Tifalycia ruminait calmement sur ses paroles.

─ Ne connaissant pas le monde, une telle réaction pouvait être attendue.

C’était certainement le cas.

« ... je comprends. Tout d’abord, laissez-moi vous expliquer comment ce monde est établi et pourquoi vous avez été convoqué, » déclara-t-elle.

« Ah, d’accord. Mais pas de blabla, » répliqua-t-il.

***

Partie 2

Pas intéressé. Le visage du garçon l’avait clairement montré, mais Tifalycia avait délibérément ignoré son visage et avait parlé.

Dans le passé, ─ il n’existait aucune espèce intelligente dans ce monde.

Il n’y avait qu’un ciel et une mer magnifiques, une terre riche avec une grande variété de plantes et d’animaux.

Au cours de l’écoulement paisible du temps, « Ils » étaient tous apparus en même temps, et cela pourrait être en quelque sorte le destin.

Ainsi, sept mondes différents étaient devenus des ruines, et sept races avaient été transportées dans ce monde par la « Porte » en venant de ces sept mondes.

Il y avait ceux dotés d’une excellente capacité de combat, les « Dragons ».

Il y avait ceux qui vivaient dans l’eau avec la capacité de contrôler l’écoulement de l’eau, les « Sirenas ».

Il y avait ceux qui pouvaient éviter les autres races tout en ayant de belles apparences, les « Elfes ».

Il y avait ceux possédant différents types de capacités physiques, les « Beastias ».

Il y avait ceux qui étaient doux, mais qui avaient beaucoup d’idéalistes dans leurs rangs, les « Els Blancs ».

Il y avait ceux n’ayant aucun contact avec les autres races, les mystérieux « Stregas ».

Et pour finir, il y avait ceux ne possédant aucune conception magique, les « Infirmas ».

À l’exception des « Infirmas » qui n’avaient ni moyens de se battre ni territoire à défendre, les autres races s’étaient affrontées pour obtenir l’hégémonie du monde.

C’était à cette époque que la guerre avait été profondément ancrée jusqu’à devenir une menace d’extinction de toutes ces races.

Afin d’éviter le pire scénario, l’extinction totale de toutes les races, ils avaient créé ensemble une loi mondiale ─.

« ... C’est ce qu’on appelle la Magie du Grand Contrat, une loi pour faire respecter l’exécution des contrats. »

Le doigt de Tifalycia était dirigé à l’extérieur de la chapelle.

Là-bas, il y avait un cube flottant dans le ciel bleu, libérant une lumière mystérieuse.

Ce cube maintenait une rotation lente et constante. Il s’agissait vraiment de la manifestation de la magie absolue qui avait été mise en œuvre sur toutes les races vivant dans le royaume d’Aquatera sans aucune exception.

« En utilisant la grande magie, nous avons établi le contrat d’“Interdiction Fondamentale des Luttes” qui rendent impossible l’acte de nuire aux autres. Mais même ainsi, lorsque les conflits ont encore eu lieu entre les races, les Héros convoqués depuis d’autres mondes et agissants comme des exceptions sont devenus le rôle central pour combattre lors des Guerres Héroïques ─. »

« Attends un peu. À propos de ce que tu appelles la Magie du Grand Contrat..., » commença Reiji.

Reiji, qui écoutait tout cela nonchalamment, parlait sans changer de sa position allongée.

« Je comprends qu’il a un pouvoir de forcer quelque chose grâce à la magie pour s’assurer que le contrat soit exécuté, mais y a-t-il d’autres conditions pour l’utiliser ? Par exemple, est-il inefficace pour les “Infirmas” qui ne peuvent pas utiliser la magie ? » demanda Reiji.

« ... Pas du tout, puisque c’est une magie qui est jetée sur ce monde lui-même. Ainsi, le mana de l’individu n’a pas d’importance. En effet, lorsque les “Infirmas”, qui ne peuvent pas utiliser la magie, établissent un contrat avec l’employeur, ils l’utilisent également. Ce qu’il faut, c’est simplement la “Compréhension Mutuelle et l’Accord” entre les deux parties, » expliqua-t-elle.

« La “Compréhension Mutuelle et l’Accord”. Hmm... ne sera-t-il pas difficile à reconnaître pour l’ensemble de la race ? S’il y a ceux qui n’aiment pas la violence, la Guerre Héroïque ne peut même pas être menée, » demanda-t-il.

« Non, car les Guerres Héroïques sont établies par les représentants des races ─ entre les dirigeants, » expliqua-t-elle.

« Les dirigeants ? » demanda-t-il.

« Ce sont des individus reconnus par la Magie du Grand Contrat comme étant les représentants de leurs races, et ils établissent un contrat spécial pour décider pour leurs races. La Guerre Héroïque est établie sous cette autorisation ─, » répondit-elle.

« Aah, ça veut dire que c’est inutile même si d’autres se plaignent, hein. Si le souverain a décidé de le faire, cela représente la volonté de la race, » déclara-t-il.

« Vous pouvez le dire, mais... en premier lieu, bien que vous soyez libre d’utiliser de la magie offensive pendant la Guerre Héroïque, le principe ultime d’“Interdiction de Tuer” doit être maintenu. Il n’y a donc personne d’extrêmement opposé, » répondit-elle.

« Hmm... Vraiment simpliste, » déclara-t-il.

« Eh ? »

« Rien. D’ailleurs, cette “Compréhension Mutuelle et Accord” s’appliqua-t-elle aussi à cette Invocation de Héros utilisée pour m’invoquer ici ? » demanda-t-il.

« Bien sûr. Au moment où le héros a répondu au plaidoyer de l’invocation, les deux parties sont parvenues à une compréhension et à un accord mutuel, établissant ainsi automatiquement le contrat. Le Sceau de la Race sera quelque part sur le corps comme preuve, » déclara-t-elle.

« Hein !? Pas possible, sérieusement ? Où ? Où ça ? » demanda-t-il.

Reiji se leva et enleva ses vêtements, se mettant à moitié nu.

« K ─ Kyaaaaaa !?? Qu-Qu-Que faites-vous ─ ? » demanda-t-elle.

« Eh bien, je veux juste confirmer ce que tu viens de dire. Est-ce ça ? » demanda Reiji.

Un symbole de fleurs était apparu sur sa poitrine là où son doigt pointait, mais Tifalycia, embarrassée, ne regardait pas alors qu’elle détournait le regard.

« S-Si c’est Six Fleurs en Pleines Éclosions, alors il s’agit bien du sceau des elfes ! » répondit Tifalycia.

« Le sceau des elfes... Aah, il s’agit du sceau de la race qui a fait le contrat qui apparaît là, hein ? » demanda-t-il.

« C-C’est bien ça... S’il vous plaît, dépêchez-vous et remettez vos vêtements, » demanda-t-elle.

« Tu fais tant d’histoires pour la moitié supérieure d’un mec. N’en as-tu pas déjà vu avant ? » demanda-t-il.

« Jamais ! » cria Tifalycia.

« ... Haha, jamais, hein. Je vois. Eh bien, je ne sais pas si tu es tout simplement méchante avec les mecs, mais tu es vraiment égoïste d’en avoir convoqué un de ton propre chef, » répondit Reiji.

« Je ne peux pas préciser le sexe... ! », déclara-t-elle.

« Eh bien, je suppose que c’est bien le cas. Tu n’aurais jamais convoqué un NEET si tu avais pu spécifier ces détails, » déclara Reiji.

« ... Mais au contraire, car la personne venant d’un autre monde pour être convoquée en tant que Héros ne devrait être que quelqu’un qui a donné son accord pour cela, » répondit-elle.

Tandis qu’elle fixait Reiji avec réticence, il inclina sa tête.

« Si tu n’es pas satisfaite, alors tu peux me renvoyer dans mon monde d’origine, non ? Mais je ne sais pas si c’est possible, » déclara Reiji.

« Ce n’est évidemment pas possible !? Je l’aurais fait depuis longtemps si j’avais pu !! » déclara Tifalycia.

Elle ne pouvait plus inverser le sort. Ses yeux étaient devenus larmoyants.

Même si elle avait finalement convoqué le Héros, il s’agissait d’un échec total.

Il avait une Destiné à zéro, en outre, sa motivation était également à zéro et sa délicatesse était aussi à zéro.

Ce qu’il avait, c’était une étrange conviction de ne rien faire qu’il ne voulait pas faire, un Héros NEET qui ne pouvait pas vraiment être vu comme un Héros.

Il s’agissait bel et bien d’un Héros NEET qui soupirait à dessein et parlait sans vergogne.

« Et bien, on ne peut rien y faire si je ne peux pas revenir. Mais dans ce cas, je te demanderai d’en assumer la responsabilité, » déclara Reiji.

« ... Ha ? »

« Je te l’ai dit, non ? Je suis un NEET. Et contrairement à ces NEET impropres, je suis un NEET d’élite. Toi qui as convoqué ce NEET d’élite ici, tu vas prendre la responsabilité de me fournir l’environnement approprié pour que je puisse faire ce que je veux comme dans mon monde d’origine ! » déclara Reiji.

« Qu... Quels mots éhontés vous dites avec tant de fierté... » déclara-t-elle.

« Ou bien es-tu une racaille qui ne se soucie pas de la personne que tu as convoquée égoïstement !? » demanda Reiji.

« Qui est cette racaille ici !? » s’écria Tifalycia.

« Eh bien, franchement parlant, c’est déjà absolument impardonnable dès le moment où il n’y a pas d’Internet ici. Je t’ai à peine pardonné parce que tu es une belle fille, et par-dessus le marché une elfe, tu sais ? » déclara Reiji.

Une situation avec une intention meurtrière s’était développée. C’était la première fois qu’elle pensait tuer quelqu’un depuis sa naissance. Même en tant que blague, cela ne s’était jamais produit.

... Elle voulait déjà tout abandonner.

Lorsque Tifalycia était sur le point de tomber dans le désespoir qu’elle n’avait jamais ressenti depuis la mort de sa mère, Reiji lui avait parlé.

« Ne serait-ce pas à cause d’un problème pratique lors de ce qui s’est passé avant ? Quelque chose à propos de ce rituel d’invocation, » demanda Reiji.

« Il n’y a aucune chance que cela puisse arriver ! Non... ce n’est pas censé le faire, » répondit-elle.

Non... je ne suis pas censée..., alors que Tifalycia y pensait, elle avait levé le visage après avoir remarqué que Reiji la regardait avec un sourire maléfique.

« En-En premier lieu, seule une minorité de personnes chez les Elfes peut invoquer un Héros ─ seules les personnes ayant en eux le sang royal le peuvent ! » déclara Tifalycia.

« Eh, tu es une membre de la royauté, hein, » déclara Reiji.

« O-Oui... Je suis bien un membre de la royauté, » répondit-elle.

« Hmm, es-tu liée au dirigeant des Elfes, Hmm ? » murmura Reiji.

« As-As-tu un problème avec ça ? » demanda-t-elle.

« Eh bien, pas vraiment, » répondit-il.

Tout en se méfiant du fait que ces mots pouvaient avoir des implications, Tifalycia avait continué.

« Actuellement, nous, les Elfes, n’avons pas de Héros. Si d’autres races nous combattent, nous serons sérieusement désavantagés. J’ai donc convoqué le Héros pour le bien des Elfes, et j’ai établi un contrat ─, » commença-t-elle.

« C’est ça. Le problème, c’est la partie contractuelle. Cette Magie du Grand Contrat a dû mal fonctionner, » déclara Reiji tout en pointant du doigt le cube flottant dans le ciel.

« Mais c’est impossible, » Tifalycia parlait avec confiance.

« La Magie du Grand Contrat est l’éternelle loi absolue créée par la construction avec la “Magie Absolue Unique”, qui inclut le prestige de toutes les races. Personne ne peut échapper à son effet, » continua-t-elle.

« Heeh. »

« ... Vous n’y croyez vraiment pas, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

« Et bien, c’est normal vu que je ne l’ai jamais vue. J’ai certainement été convoqué, mais je n’ai pas vraiment l’impression qu’un pouvoir lié à l’application de la loi s’active. Et c’est même comme si je n’avais toujours pas envie de travailler pour toi ! » déclara Reiji.

Lors du discours percutant du héros, Tifalycia soupira, puis elle gonfla sa poitrine alors qu’elle se décida à aller de l’avant.

« ─ Bien, bien. Je vais dans ce cas vous montrer un exemple pratique de ce pouvoir, » déclara-t-elle.

« Hmm ? Parles-tu de quelque chose de lié à l’établissement d’un contrat ? » demanda-t-il.

« Oui. Je vais vous donner une condition simple pour conclure un contrat dès maintenant. Dans ce cas, vous pouvez également voir ─, » commença-t-elle.

« Non, ça ne suffira pas, » répliqua-t-elle.

« Hein ? »

« Si tu utilises ce que tu as préparé, je ne pourrai pas dire si c’est la Magie du Grand Contrat ou ─ la magie utilisée par Elfe, » déclara Reiji.

« Ah, non ! Ce que les Elfes utilisent est principalement la Magie Analytique... Sans compter que, hum, je..., » commença-t-elle.

« Quoi que tu dises, en ce moment, je n’ai aucune preuve objective pour juger si c’est vrai. Donc, c’est à moi de donner la condition, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

« ─ »

Il avait réfléchi de façon inattendue.

Ignorant Tifalycia, qui avait de telles pensées impolies, Reiji avait fouillé dans son sac d’école et avait sorti un collier métallique de mauvais goût.

« Par exemple, je veux que tu portes ça. Voyons, “À moins que je ne le décide, tu dois continuer à porter ce collier selon le contrat,” qu’est-ce qui est nécessaire pour l’établir à part ça ? » demanda-t-il.

« ... Euh... pourquoi... ce contrat... ? C’est peut-être différent dans votre monde, mais un collier est porté par les animaux de compagnie dans notre monde, donc cela a une signification très humiliante..., » répondit-elle.

« C’est la même chose dans mon monde, » répondit-il.

« Alors, encore plus ─, » commença-t-elle.

« C’est d’autant plus utile. Tu ne le ferais jamais normalement, n’est-ce pas ? En d’autres termes, il s’agit de tester le pouvoir d’exécution de la Magie du Grand Contrat en te faisant faire quelque chose que tu ne ferais jamais sans établir un contrat, » déclara-t-il.

« ... Haaa ! » s’exclama-t-elle.

Il y avait quelque chose qui n’allait pas ici et là, mais c’était au moins logique.

Ce n’était pas comme si elle continuerait à le porter pour toujours, il ne fallait pas vraiment s’en inquiéter si c’était que pour tester l’effet du contrat.

Après avoir au moins confirmé la situation, Tifalycia avait pris le collier et avait fermé les yeux.

« Alors... Moi, Tifalycia Cleargreen, dans le cadre de la Magie du Grand Contrat, je porterai ce collier et m’engage à Houbami Reiji ─, » commença Tifalycia.

En un instant, en même temps que la déclaration se fit, quelque chose comme une lumière pâle s’était répandu, et Tifalycia avait naturellement placé le collier dans sa main sur son cou mince.

« Par la présente, tant que vous n’annulez pas ce contrat ─, » continua-t-elle.

Tout en disant cela, la main de Tifalycia avait été déviée par la lumière avec un son zappé alors qu’elle essayait d’enlever le collier. Un petit texte magique était apparu pendant un instant.

« Ainsi, la puissance de la Magie du Grand Contrat empêche le fait de retirer le collier, » déclara Tifalycia

« Hehe... Je n’ai pas vraiment à faire quoi que ce soit, mais une déclaration d’un seul côté peut faire en sorte que cela se produise, » constata-t-il.

« Eh bien. Il n’est pas nécessaire de le déclarer de votre côté. Puisque ce qui est nécessaire, c’est la compréhension mutuelle et l’accord, » déclara-t-elle.

« Aah, par la compréhension mutuelle “À moins que je ne le décide, tu dois continuer à porter ce collier selon le contrat”, et avec l’accord des deux parties, c’est juste assez, hein ? Une sorte de lumière en est la preuve, et les dirigeants le feraient ainsi dans le cas de la Guerre Héroïque, est-ce bien ça ? » demanda-t-il.

« Tout à fait. Quand c’est entre individus, cela n’affectera que les deux personnes impliquées, mais le contrat entre deux dirigeants affectera l’ensemble de la race, » répondit-elle.

« Je vois. Maintenant, j’ai bien compris, » déclara Reiji.

« ... Et ainsi, ce collier ─, » commença Tifalycia.

S’il vous plaît, enlevez-le.

Avant qu’elle n’ait pu finir.

« Aah, cela va exploser si on l’enlève, donc c’est impossible, » déclara Reiji.

Il avait honteusement annoncé ça...

J’ai dû dire de choses incompréhensibles.

« ... Ha ? » s’exclama Tifalycia.

« Tu t’y connais en bombe plastic ? Eh bien, tu peux simplement penser que c’est de la magie d’explosion. À ce propos, il est déjà fixé dans une forme alors le désamorcer est impossible. Il est donc impossible de l’enlever. Eh bien, c’est une autre histoire si tu es d’accord avec le fait que tout ce qui se trouve au-dessus de ton cou soit soufflé, » annonça Reiji.

« ─ Haaaaaaaaa !?? » s’écria Tifalycia.

Je ne sais pas comment cela fonctionnait, mais enlever le collier provoquerait un impact magique qui soufflerait tout ce qui se trouve au-dessus de son cou. Sachant cela, Tifalycia avait retiré ses mains du collier en toute hâte.

***

Partie 3

Puis, constatant que cela ne résoudrait rien, elle cria de nouveau. « E-Enlevez-le ! S’il vous plaît, enlevez-le ! Et faites-le d’une façon qui ne me fera pas sauter le cou !! »

« HAHAHAHAHA — Eh bien, n’ai-je pas dit que c’est impossible ? Je ne connais pas non plus de méthode pour l’enlever sans qu’il explose, » répondit Reiji.

« P-Pourquoi cette…, » balbutia-t-elle.

« Il n’y a pas de problème pour toi, même si tu ne l’enlèves pas, hein ? Ne t’inquiète pas pour ça, » déclara Reiji.

« Je vais m’inquiéter !! Il n’y a aucune chance que je ne m’inquiète pas pour ça !? S’il vous plaît, pensez à ça de mon point de vue ! » déclara-t-elle.

« Aah, c’est ça, » d’une façon inattendue, la voix de Reiji était devenue froide. « Ce que je veux te dire, c’est bien ça. »

« … Hein ? » demanda-t-elle.

« Eh bien, j’ai entendu parler de Héros, de contrat, et de diverses autres choses, et si je résume tout cela… Tu es devenue mon maître que par ta propre décision, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

Sans que l’autre ne le sache.

Reiji, qui était censé être allongé, s’était levé.

Face à elle, il avait parlé avec un sourire sarcastique. « Le fait de venir dans ce monde est considéré comme une reconnaissance automatique du contrat, non ? N’est-ce pas selon tes dires comme parvenir à une compréhension et à un accord mutuels au moment où l’autre répond à la convocation ? Sans choix, être convoqué unilatéralement et établir un contrat — peux-tu vraiment l’accepter ainsi ? Essaie donc maintenant d’y penser de mon point de vue. »

Il haussa les épaules et se retourna.

Lentement, il avait replacé sa tête comme avant.

« En plus, c’est dans la faction faible actuellement sans Héros, et elle est aussi une membre de la royauté ruinée bien qu’elle ait hérité de la lignée royale, » murmura Reiji, mais assez forte pour que l’autre puisse l’entendre.

« Pourquoi —, » balbutia-t-elle. Pourquoi… le fait-il ?

Avant qu’elle n’ait pu lui demander, Reiji avait plissé ses yeux d’un regard aiguisé.

« Regarder les yeux de la personne à qui tu parles, montrer des réactions légèrement visibles, et parler d’une voix forte et claire — voilà les traits qui indiquent que tu as une personnalité sérieuse et honnête, » continua Reiji. « Une personne honnête possède une forte tendance à éviter les mensonges par instinct. Si tu es un membre de la royauté qui possède une possibilité de causer un malentendu, tu dois inconsciemment changer tes paroles pour l’exprimer correctement. »

« — »

Tandis que Tifalycia ouvrait les yeux en état de choc, alors que des faits qu’elle ignorait elle-même étaient signalés un à un, il continuait calmement comme s’il observait toutes ses réactions.

« Le fait d’être forcé d’avoir une personne impuissante comme maître ainsi que le fait d’établir un contrat que d’un côté tout en gardant l’initiative — même si je souhaitais moi-même vivre dans un autre monde, je ne me sentirais pas bien dans une telle situation, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

Il ria bêtement après ça.

Seuls ses yeux la fixaient froidement.

Tifalycia pensa alors qu’elle devrait y réfléchir plus attentivement.

Et si…

Et si, depuis le moment où il avait été convoqué à la chapelle, et jusqu’à maintenant, s’il n’avait agi qu’en fonction de la situation actuelle…

Il avait démontré une attitude démotivée à la surface, tout en observant le monde calmement, sournoisement, en réfléchissant à l’individu connu sous le nom de Tifalycia, et si c’était le cas — .

— Non, pas de si.

La réalité était exactement comme ça.

Reiji avait clairement simulé la situation actuelle.

Quant à savoir pourquoi — Si Tifalycia avait été acculée par ces solides arguments jusque-là, elle n’aurait pu continuer qu’avec une seule phrase.

« … Alors, que dois-je faire… pour que vous l’acceptiez ? » demanda-t-elle.

Le contrat établi entre le Héros de l’Invocation du Héros et l’Invocateur n’était que vaguement en train de nommer l’Invocateur comme maître, et le Héros comme serviteur.

Selon le contrat, le Héros aurait le sceau gravé sur lui et ne pourrait pas changer de maître, ce qui signifiait qu’il ne pourrait pas partir chez une race en dehors de la race à laquelle il appartenait, mais — il n’y avait aucune restriction en dehors de cela.

C’était suffisant à l’origine.

Les Héros ne se souciaient pas du contrat, ils ne voulaient que le champ de bataille où ils pouvaient démontrer pleinement leurs propres capacités, profitant de l’action.

Cependant, il était différent.

Tifalycia elle-même n’avait pas pu s’empêcher de reconnaître l’injustice relevée par Reiji, d’où la nécessité d’une certaine révision comme si un compromis était nécessaire entre le héros et l’invocateur.

Quel genre d’exigence déraisonnable se manifesterait… ?

Alors que Tifalycia déglutissait et tendait son corps en étant sur ses gardes…

« Désolé de t’avoir fait peur, » Reiji agita la main avec désinvolture pour faire disparaître l’atmosphère tendue qui régnait jusque-là. « Je ne me plains pas vraiment d’avoir été convoqué, d’accord ? »

« … Ha ? » s’exclama-t-elle.

« La vérité est que ce qui m’inquiète le plus en ce moment, c’est celui qui va me financer dans cet autre monde. Tu n’as pas l’air fiable, peu importe comment je te regarde, pas vrai ? » demanda Reiji.

« Qu… »

« C’est la vérité, n’est-ce pas ? Je l’ai déjà dit avant ça, » déclara Reiji.

Certes, elle sentait aussi qu’elle avait un problème après s’être fait dire tout ça par un NEET.

« C’est pour ça que je te demande ce que je dois faire pour que vous l’acceptiez ! » déclara-t-elle.

« Hmm, voyons voir, quelque chose de trop ennuyeux serait un problème… Aah c’est vrai, » Reiji était passé d’un comportement de pensée profonde à un tapotement de la paume de la main.

« J’aurai une simple “épreuve de force” avec toi, » déclara-t-il.

« … une “Épreuve de force” ? » demanda Tifalycia.

« N’est-ce pas une bonne idée ? C’est une méthode claire et facile à comprendre, » répondit Reiji.

« … C’est quoi exactement ce genre de méthode ? » demanda Tifalycia.

Face à la question de Tifalycia, il sortit son portefeuille de sa poche et le tourna habilement pour faire tomber une pièce sur sa paume.

« Et si on devinait la face sur laquelle tombe la pièce ? » demanda Reiji.

« C’est vraiment… simple, mais… que pouvez-vous savoir le résultat ? » demanda Tifalycia.

Gagner ou perdre n’avait aucune pertinence.

Comme Tifalycia le demandait dubitativement.

« Tout et n’importe quoi, » Reiji avait souri avec une confiance mystérieuse en disant ça. « La raison pour laquelle un Héros est convoqué est pour la guerre héroïque. En d’autres termes, il n’y a rien de plus facile à comprendre qu’un affrontement. L’affrontement est évidemment aussi lié à la chance. Je m’inquiète de ta fiabilité sur ce point. C’est pourquoi je veux me sentir soulagé. Pour que je puisse paresser en étant sous tes ordres sans réserve. »

« … Non, s’il vous plaît, soyez réservé à ce sujet, » elle se mit à réfléchir, tout en répliquant à lui.

La guerre héroïque était certainement une guerre de « Épreuve de force », et le résultat pourrait être affecté par la chance.

Comme il était interdit de tuer, la victoire n’allait pas être décidée uniquement par la force au combat. Compatibilité, chance momentanée… En fait, la chance pouvait parfois aussi être considérée comme le facteur le plus important pour déterminer le résultat.

Vouloir vérifier la chance de l’invocateur qui le ferait combattre dans la guerre héroïque pourrait aussi être compréhensible.

Cependant, elle voulait aussi éviter de déterminer sa chance avec cette pièce.

« Aah, au fait, le résultat n’est pas pertinent, » déclara-t-il.

« Hein ? » demanda-t-elle.

« Bien sûr, ce serait génial de gagner. Mais l’objectif cette fois, c’est seulement de me soulager, n’est-ce pas ? Alors, ça ira si tu me laisses penser que je peux te suivre, » déclara Reiji.

« … Juste ça, n’est-ce pas ? » demanda Tifalycia.

« Bien sûr que oui, » répondit-il.

— Oh quoi. Elle s’était demandé quel genre de demande bizarre il allait faire.

Fondamentalement, il disait qu’il voulait tester si Tifalycia était un maître convenable pour lui.

Je suis contente…, pensa-t-elle.

Voyant Tifalycia se tapoter la poitrine avec soulagement, Reiji avait parlé avec un sourire éclatant. « Ohoh, tu me prenais pour qui ? Je ne suis qu’une personne démotivée, qui ne fait que ce que j’ai envie de faire, une personne normale, tu vois ? »

« Ah, ce n’est pas tout à fait normal, et c’est ça qui est le pire, » Tifalycia avait répliqué calmement en insistant sur ce point. « Cependant, même si je suis grossière, et j’ai un doute. En tant qu’invocateur, et en tant que maître. Avez-vous d’autres demandes bizarres ? »

« Non, non, je l’ai déjà dit, essaie d’y penser de mon point de vue. En tant que maître — la personne dont il faut écouter inconditionnellement les paroles, j’espère que la personne peut être supérieure à moi. N’est-il pas évident de le penser ? » demanda Reiji.

Cela ne pouvait être considéré que comme naturel.

« … Certainement, » déclara Tifalycia.

En voyant Tifalycia hocher la tête, il avait continué.

« Alors, contrat établi ! » Reiji frappa soudain des mains et tendit la main, ce qui avait surpris Tifalycia.

C’était une main plus mince que ce à quoi elle s’attendait. En le regardant jouer à pile ou face, Tifalycia avait parlé.

« … Ah, s’il vous plaît, attendez un moment. De quel côté est la face de cette pièce ? » demanda Tifalycia.

Si elle ne l’avait pas d’abord confirmé, il n’y aurait pas de confrontation à discuter.

« Désolé, je ne te l’ai pas dit. La tête est le côté avec ce dessin, le pile est le nombre… oh tu ne peux pas savoir que c’est le nombre hein. Quoi qu’il en soit, c’est de ce côté, » déclara Reiji.

Il pourrait y avoir une possibilité de faire une erreur en regardant simplement, alors elle l’avait prise avec sa main, avait retourné la pièce, et avait confirmé les dessins des deux côtés.

« Bien que les deux côtés ne ressemblent qu’à des dessins, mais… Je comprends la différence, » déclara Tifalycia alors qu’elle lui rendit la pièce.

Reiji parlait joyeusement. « Alors, sans plus attendre, “Est-ce que le haut de cette pièce est pile ou face ?” — devine-le. »

La pièce reposait au-dessus de sa paume.

Il avait tendu sa main comme ça et il avait demandé.

Tifalycia avait surveillé toutes ses actions et avait confirmé qu’il ne ferait rien d’autre. « … Ha ? »

« Est-ce que le haut de cette pièce est pile ou face ? »

Non, sans tenir compte du fait que c’était pile ou face…

La paume de Reiji…

Elle… était ouverte, peu importe son apparence.

« Euh.... Votre main… est encore ouverte, » déclara Tifalycia.

« Oui, c’est ouvert, » déclara Reiji.

« … Euh… Je peux la voir, vous savez ? » déclara Tifalycia.

« Tu peux bien la voir. — et alors ? » demanda Reiji.

Reiji inclina la tête comme s’il demandait s’il y avait un problème.

Cette expression calme avait vraiment énervé Tifalycia. « … Me traitez-vous comme une idiote ? »

« Idiote ? Pas vraiment, » répondit Reiji.

« Dans ce cas, posez une bonne question. Je n’accepterai pas la victoire d’un duel avec ce genre de résultat évident, » Tifalycia avait parlé sans cacher sa colère en montrant la pièce de monnaie posée sur sa paume.

« Hein ? » Reiji avait montré une réaction de gêne évidente et avait souri.

Sans bouger la paume de sa main, il parlait. « Alors “Est-ce que le bas de cette pièce est la face ou pile”. Qu’est-ce que tu penses de ça ? »

« — »

Il avait un ton peu motivé. C’était une façon de parler qui relayait clairement son attitude peu sérieuse.

Le sang de Tifalycia lui monta à la tête et elle commença à réfléchir sérieusement à la façon de répondre à Reiji pour l’impressionner.

« Je vais te donner un indice. Tu donneras certainement la mauvaise réponse, » déclara Reiji.

Il avait une voix calme et un regard perçant.

En regardant ce visage souriant, mais sans intention de sourire, Tifalycia ouvrit les yeux comme si de l’eau froide se déversait sur sa tête.

… Si elle y pensait mieux, Tifalycia avait convoqué le héros NEET Reiji.

Il était négligent et démotivé, et il n’était pas quelqu’un de bien.

Un tel individu, bien que le résultat ne soit pas pertinent, choisirait-il une confrontation aussi évidente ?

— Il n’y avait aucune chance que cela se produise.

En premier lieu, le fait de déterminer la qualité du maître avec un peu de chance à l’aide d’une pièce de monnaie n’était pas approprié.

Dans ce cas, la réponse idiote de l’« Épreuve de Force » devait avoir un piège.

« Le bas de cette pièce est-il pile ou face ? »

C’était une situation où le sommet montrait la « Face ». En d’autres termes, il s’agissait d’une situation où n’importe qui pouvait dire que l’arrière était « Pile », alors pour quelle raison avait-il posé la question sur l’arrière ?

Voyant Tifalycia réfléchir sérieusement, Reiji avait parlé. « Oups, tu sembles être en détresse tout d’un coup. Qu’est-ce qui aurait pu se passer ? »

En entendant ces paroles provocatrices, Tifalycia n’avait fait que déformer son expression sans parler.

C’était clairement pour perturber ses pensées. Une obstruction était apparue — en d’autres termes, c’était la même chose que d’admettre qu’il y avait un piège dans l’Épreuve de Force.

Comme prévu, il y avait quelque chose à propos de la pièce.

C’était très probablement le plan pour la victoire assurée de Reiji.

Et il était fort possible qu’il teste la capacité de Tifalycia à juger, à observer et à déduire dans la réalisation de ce plan.

S’il y a un tour… un plan de victoire assurée…, réfléchit…, pensa-t-elle.

Tifalycia avait même oublié de respirer.

***

Partie 4

« On n’y peut rien. Je vais te donner un autre gros indice, » déclara Reiji.

Les mots de Reiji lui semblaient être une bouée de sauvetage.

Voyant Tifalycia lever le visage et redresser ses longues oreilles, il avait parlé. « Le résultat de tous les événements — y compris l’affrontement entre tous les âges et tous les lieux — a été décidé avant même qu’il ne commence. »

Le résultat avait été décidé avant même qu’il ne commence… ?

— Avant que cela ne commence ?

À ce moment-là, une inspiration lui avait traversé l’esprit.

Et si la pièce était fausse depuis le début ?

Bien sûr, Tifalycia elle-même avait touché la pièce avec sa main et l’avait inspectée à plusieurs reprises.

Toutefois, ce n’était que pour se rappeler le motif du côté pile et face de la pièce, et non pas considérer la possibilité d’être une fausse.

Premièrement, qui était la personne qui l’avait incitée à confirmer cela ?

— C’était Reiji lui-même.

Un plan de victoire assurée, avec une fausse pièce de monnaie…, induire — il n’y avait aucun doute à ce sujet.

« Fu... fufufufu... fufufufufufufu... fufufufufufufu..., » Tifalycia avait ri inconsciemment et Reiji l’avait regardée sans changer d’expression.

« Oh, qu’est-ce qu’il y a ? Ta tête est devenue bizarre ? » demanda Reiji.

Ignorant ses mots irritants, Tifalycia expira. « Malheureusement. J’ai vu à travers le piège dans votre tour. »

« Ho ? Alors donne-moi ta réponse, » déclara Reiji.

Tifalycia montra du doigt le visage de Reiji et parla. « Je vais être franche, le bas de cette pièce est “Face” ! »

Le haut visible était « Face », le bas caché aurait dû être « Pile ».

Si c’était comme ça normalement, le faux bas serait « Face », comme le haut.

Très probablement, lorsque Tifalycia avait confirmé les motifs sur la pièce, ou après cela, il avait utilisé une autre pièce — une fausse pièce avec les deux côtés comme « Face » pour la remplacer.

Il n’y avait aucun doute qu’il pouvait facilement faire quelque chose comme ça avec ses doigts adroits.

« … Fu… tu l’as fait, » Reiji, les yeux fermés, parla comme s’il faisait l’éloge de sa rivale de longue date et déplaça la pièce de monnaie sur sa main.

Et puis… doucement, il lui parla.

« Eh bien, c’est le “Pile” normal, » déclara Reiji.

« — Hein, » s’exclama Tifalycia.

« Pile, » répéta-t-il.

En se penchant plus près de son corps, en touchant la pièce de monnaie sur sa main, en confirmant qu’il s’agissait d’un numéro dessus, Tifalycia était…

« Qu… Pourquoi... Pourquoi est-ce… ? » demanda Tifalycia.

De son cœur. Du fond du cœur.

Elle avait regardé la personne qui lui avait posé la question comme si elle ne pouvait pas y croire.

Face à ce regard curieux, Reiji avait parlé sans émotion. « Pourquoi ? Tu me poses une drôle de question. Évidemment, cette déduction de : “La détermination du maître avec un jeu de chance à l’aide d’une pièce de monnaie est absurde, il faut donc qu’il y ait un truc pour assurer la victoire dans cet affrontement, alors il sera bien de répondre à l’inverse de ce qui est évident, car il y a un truc” est ce que je t’ai encouragée à faire. »

« … Ha ? »

« Ce n’est qu’une simple incitation psychologique en utilisant la dissonance cognitive. Au moins, j’ai donné un vrai indice, tu sais ? Quand j’ai parlé de l’injustice du contrat, quelle partie de toi étais-je en train de regarder ? Pourquoi pensais-tu que je n’étais pas un type négligent, contrairement à mon apparence ? » demanda Reiji.

« C’est parce que vous…, » comme elle l’avait dit, elle l’avait remarqué.

Il fallait trouver la vérité en déduisant des mots prononcés par Tifalycia.

Tifalycia elle-même n’avait pas remarqué qu’elle mettait en avant sa personnalité à travers ses habitudes.

Reiji observait Tifalycia depuis le début de sa convocation.

Il observait calmement, l’examinant.

Il faisait ça pour avoir une idée de la personne connue sous le nom de Tifalycia Cleargreen.

Comme elle pensait que c’était le cas, elle pensait qu’il ne se comporterait pas comme il en avait l’air, et qu’il ne s’agissait que d’une simple supposition avec la pièce de monnaie.

« C’est vrai. C’est le vrai indice que j’ai donné, le vrai indice que je devais te donner. Si tu avais suivi l’allusion et pensé que je n’étais pas aussi simple que mon apparence, alors tu serais devenue vigilante et j’aurais été perçu comme une menace. Ainsi, tu aurais fait un pas de plus dans ta réponse. Bien sûr, tu es une personne sérieuse et intègre, mais tu ne me considères absolument pas comme une menace, » déclara Reiji.

« … Alors, les deux indices que vous avez mentionnés tout à l’heure sont…, » commença Tifalycia.

« Aah, bien sûr, ce sont des stratégies pour te guider vers la mauvaise réponse, » déclara Reiji.

« Qu… »

« Écoute-moi. Permets-moi de te poser la question suivante : pourquoi l’auteur de la question doit-il fournir inconditionnellement des avantages à l’autre ? » demanda Reiji.

« C’est… par gentillesse…, » déclara Tifalycia.

« Ok, stupide fille, » déclara Reiji.

« S-Stupide fille !? » s’écria Tifalycia.

« Combien de gens dans le monde ont ce genre de gentillesse ? Pourquoi les “elfes” ont-ils été forcés au point de ne pas avoir de héros ? » demanda Reiji.

« C’est… c’est… c’est…, » balbutia Tifalycia.

« Je ne dis pas vraiment que s’attendre à de la gentillesse est mauvais. Je dis que tu dois avoir la détermination correspondante si tu attends de la bonté. Dans ce cas, c’est la volonté d’être trompé. Si tu penses seulement que tu es trompé sans avoir cette résolution, alors c’est la responsabilité de la partie trompée, » déclara Reiji.

C’était comme énoncer des faits.

Reiji empilait indifféremment ses mots. « Si tu ne veux pas te tromper, alors tu dois douter. Si tu ne veux pas douter, alors tu dois avoir la résolution d’avoir tort. Sans détermination, sans doute, ceux qui ne se lamentent qu’après s’être trompés ne sont que des idiots. »

« — »

« Eh bien, tu ne peux pas faire la réponse du “je le sais déjà”. C’est comme regarder la réponse en résolvant la question, » déclara Reiji.

Je le sais déjà. Déjà connu — la personnalité, la préférence et l’inclination de Tifalycia.

Et s’il connaissait déjà sa personnalité, ses préférences et son inclination, alors il savait aussi comment elle penserait, parviendrait à quel genre de conclusion et comment agir.

Par conséquent.

« Ne l’ai-je pas dit ? Le résultat a été décidé avant qu’il ne commence, » déclara Reiji.

Il avait ri bêtement et il haussa légèrement les épaules.

Ce comportement, qui ne faisait que l’irriter auparavant, la rendait impuissante face à sa froideur.

Tifalycia murmura comme si quelque chose la poussait à le faire. « Vous êtes… vous, qui êtes-vous exactement ? »

Face à cette question de Tifalycia, Reiji avait un peu souri. « Je l’ai déjà dit plusieurs fois. Je suis un NEET. Je ne fais pas des choses que je ne veux pas faire, mais seulement des choses que je veux faire — pour le bien de ce que je veux faire, j’ai conservé mon identité d’étudiant du lycée, j’ai établi une relation sociale superficielle, je me suis complètement perfectionné dans le domaine de l’arnaque social, je suis un NEET. »

— Tifalycia ne le savait pas.

Dans un monde lointain, un certain nombre d’incidents inexplicables s’étaient produits.

Une fois, toutes les institutions publiques du pays avaient été piratées, perdant le contrôle pendant des dizaines d’heures.

Une fois, une tristement célèbre organisation criminelle internationale majeure avait été détruite de l’intérieur en raison d’un conflit interne soudain.

Une fois, un conflit territorial s’était terminé pour une raison totalement incompréhensible.

Tout cela avait été l’œuvre d’une seule personne… avec seulement une technique de conversation scrupuleuse, une observation humaine détaillée, le bon voisin avait complètement saisi la cible — l’escroc connu sous le nom de « 0/2 » avait causé tout cela.

Lui, qui portait l’identité de surface d’un élève du lycée, avait causé tous ces incidents majeurs parce que ce serait intéressant.

Une invocatrice d’un autre monde tel qu’elle ne le saurait jamais.

Cependant, ce que Tifalycia savait, c’était que le jeune connu sous le nom de Reiji était un Héros anormal sans Destinée, mais qu’il possédait le « Pouvoir » qu’elle cherchait dans le sens réel du terme.

Certainement, il n’avait peut-être pas la qualification pour être un héros dans le sens normal du terme.

Cependant, cette magnifique capacité d’observation, cette technique de conversation, était ce que Tifalycia voulait plus qu’un héros normal.

Si c’est cette personne — si je peux apprendre les techniques de cette personne… !! pensa Tifalycia.

Une fois que cette pensée avait fleuri, Tifalycia s’était soudain rapprochée, à la distance où leurs visages s’étaient presque touchés…

« Héros Reiji…, » déclara Tifalycia.

Elle tenait encore sa main sur la pièce de monnaie et parlait du fond de son cœur.

« Votre pouvoir — non, s’il vous plaît, apprenez-moi ces techniques ! » déclara Tifalycia.

Un instant…

Pendant un instant, Reiji avait écarquillé les yeux et il avait été vraiment surpris.

C’était une déclaration qui l’avait surpris, même si ce n’était pas le cas d’une déclaration comme celle d’être convoqué dans un autre monde.

Face à cette demande directe, Reiji avait montré un sourire féroce comme jamais auparavant.

« … Je vois, c’est un peu intéressant, » déclara Reiji.

« … ! Alors…, » demanda Tifalycia.

C’était qui n’avait jamais été aussi positif.

Quand Tifalycia avait inconsciemment montré son exaltation.

« Mais je ne veux pas le faire, » déclara Reiji.

« Euh… Hein ? » Tifalycia avait fait entendre une voix impensable pour une belle fille, avait cligné des yeux plusieurs fois sans comprendre ce qu’il disait. « Eh… Hein ? »

« Ne l’as-tu pas entendu ? J’ai dit que je ne le voulais pas, » déclara Reiji.

Il avait en ce moment un doigt enfoncé dans son oreille.

Le nonchalant Reiji regarda Tifalycia, qui était dans un état de cessation de pensée, et parla. « Plus important encore, pour l’instant, peux-tu me lâcher la main ? »

Et dès qu’il l’avait dit, un petit symbole magique s’était déployé sur la main de Reiji que Tifalycia tenait, et l’avait repoussée avec force avec un son de zap.

« — !? »

Tifalycia était la seule étonnée.

Elle s’était souvenue de cette réaction.

« À l’instant, c’était la Magie du Grand Contrat — . »

Quoi ? Comment ? Pourquoi — ?

Alors que Tifalycia était tombée dans une grande confusion, Reiji parla avec son expression négligée habituelle en souriant. « Ne l’as-tu toujours pas remarqué ? Je parle du véritable objectif que je visais avec cette “Épreuve de Force”. »

« Véritable… objectif ? » demanda Tifalycia.

Ce que Reiji voulait voir avec l’affaire de la pièce, c’était la qualification de Tifalycia en tant que maître.

« Vous… Vous avez dit que le résultat de cet affrontement n’était pas pertinent —, » déclara Tifalycia.

« Aah, oui j’ai dit ça. Le résultat réel de l’affrontement n’était pas pertinent, » répondit Reiji.

« Alors…, » commença Tifalycia.

« Mais j’ai aussi dit ceci : “Le maître doit être la personne supérieure”. Puis, tu as hoché la tête. Tu pensais aussi que c’était juste. Cela satisfaisait à la condition de “compréhension et accord mutuelle”, » déclara Reiji.

« … Hein ? »

« Avec la Magie du Grand Contrat, l’établissement d’un contrat ne nécessite pas de mots. Ce qu’il faut, c’est “une compréhension et un accord mutuels”. En d’autres termes, à ce moment-là, tu as établi le contrat “le maître doit être la personne supérieure” — maintenant vient la question, » déclara Reiji.

Il parlait comme si c’était fait vers un étudiant stupide. Doucement. Comme un sermon.

« Entre une personne qui demande à être enseignée et une personne qui l’enseigne, qui penses-tu être supérieur ? » demanda Reiji.

« Ne dis rien — moi, » déclara Reiji après quelques secondes.

La raison pour laquelle il avait suggéré le « Épreuve de Force » de la devinette de pièce de monnaie…

Il ne s’agissait pas de tester la qualification de Tifalycia en tant que maître.

C’était pour faire croire à Tifalycia qu’il était supérieur (le maître), et inverser la relation fondamentale maître-serviteur entre l’invocateur et le héros — ?

De plus, ce n’était pas seulement pour ne pas laisser le héros appartenir à une race autre que celle de l’invocateur, mais pour « écouter inconditionnellement tout ce que cette personne dit ». C’était ce genre contrat absolu de maître-serviteur.

« P-Pas possible… Parce que le contrat de l’Invocation des Héros est —, » balbutia Tifalycia.

« Sans rapport, semble-t-il ? C’est ainsi, » déclara Reiji.

Il parla alors avec désinvolture « Assis » et Tifalycia s’était assise sur le sol à la suite de l’ordre.

« Eh bien, j’ai l’impression que le contrat établi par l’Invocation du Héros n’est qu’un contrat superficiel en nom seulement d’après ton histoire. Il n’y a pas de conflit avec les contrats établis normalement par la suite, n’est-ce pas ? » déclara Reiji.

« — »

« Ne t’inquiète pas, détends-toi. Le sceau est toujours là, cela signifie qu’il n’y a pas de conflit et qu’il est toujours efficace. Le contrat établi tout à l’heure est aussi quelque chose comme “croire être supérieur” et “écouter inconditionnellement” une interprétation aussi vague, donc il n’y aura pas beaucoup de pouvoir d’exécution, » déclara Reiji.

Après avoir dit ça, il s’allongea de nouveau sur l’autel, et il replaça son menton sur sa main.

« Eh bien, c’est comme ça, » déclara-t-il.

Vers Tifalycia assise devant lui avec une expression humiliée, il parla avec un bon sourire. « S’il te plaît, prends soin de moi à partir de maintenant, Maître. »

***

Chapitre 2 : Le NEET et La Mystérieuse Princesse

Partie 1

Et ainsi ça — Un mois s’était écoulé depuis que Tifalycia était devenue un serviteur connu sous le nom de maître.

Le héros Reiji, qui aurait dû être le serviteur, avait incité Tifalycia à faire une « Épreuve de Force » chaque fois qu’elle se plaignait pour avoir une amélioration dans leurs relations.

Tifalycia avait continué à perdre complètement pour diverses raisons — .

Elle recevait donc des jeux de punition tous les jours en agissant ainsi.

« Oh… »

Reiji jeta un coup d’œil à Tifalycia, qui était assise sur le lit, et acquiesça de la tête avec un sentiment d’accomplissement.

« Mon chef-d’œuvre est complet — une elfe aux oreilles de chat, » déclara Reiji.

L’oreille d’une elfe était en soi l’un des arts suprêmes. Et ainsi, l’acte imprudent d’ajouter un autre art ultime qu’était l’oreille de chat par-dessus était à un tout autre niveau.

En y regardant de plus près, cela avait surpassé le sentiment hors de propos d’avoir quatre oreilles, et dépeint à l’extrême un sentiment de « Des choses merveilleuses ajoutées à des choses merveilleuses ne vous donneront rien d’autre que de plus belles choses ».

« Eh bien, il faut l’essayer sans l’écarter d’abord… Bien qu’il s’agisse d’un simple ajout, de penser qu’une telle harmonie puisse se faire, » murmura Reiji.

En regardant à côté de Reiji qui était plongé dans sa propre ingéniosité, Tifalycia, qui portait un serre-tête en forme d’oreille de chat, continuait à être regardée comme ça. Elle ne pouvait pas arrêter ses actions malgré son tremblement de honte et d’embarras.

C’était devenu ainsi parce qu’elle avait perdu dans une « Épreuve de Force ».

Les contrats établis en vertu de la Magie du Grand Contrat devaient être exécutés tant qu’il ne s’agissait pas de vie ou de mort.

Comme Tifalycia avait dit : « J’écouterai n’importe quoi si je perds cette “Épreuve de Force”, » elle ne pouvait pas rejeter le souhait de Reiji.

Pendant que Tifalycia prenait les poses qu’on lui disait de prendre sur le lit, elle avait fait preuve d’une résistance minimale en ouvrant la bouche, qui était la seule partie qui avait droit à la liberté.

« Pourquoi avez-vous quelque chose comme ça…? » demanda Tifalycia.

Il portait un sac quand il avait été convoqué dans ce monde.

Le serre-tête en forme d’oreille de chat avait été sorti de ce sac, mais même si c’était un autre monde, elle pouvait dire que c’était bizarre pour un homme de porter une telle chose.

« C’est parce que j’aime ça, non ? Il est évident que tu veux garder les choses que tu aimes près de toi. Ce collier est aussi dans le même cas, » répondit-il.

« Eh. Cette bombe aussi ? » demanda-t-elle.

« Hein ? » demanda-t-il.

« Hein ? » s’exclama-t-elle.

Alors que Tifalycia perroquettait sa réaction tout en inclinant la tête comme si c’était étrange d’une manière inattendue, Reiji avait fait un geste de compréhension en tapant du poing de la main.

« Aah, cette histoire d’explosion, hein. Tu y croyais encore, hein ? — C’est un mensonge, » déclara-t-il.

« Ha ? » s’exclama Tifalycia.

« C’est un collier tout à fait normal, » déclara-t-il.

« — Eeeeeeeeh !? »

« Dire que tu y as cru pendant tout ce temps. Je suis surpris, » déclara Reiji.

« C’est moi qui suis surprise !? Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ! » s’écria Tifalycia.

« Je n’aurais jamais pensé que tu le croirais. Plutôt — tu devrais être en mesure de remarquer que ce n’est pas une bombe si tu y réfléchis un peu, » déclara-t-il.

Comme si c’était évident, il avait continué.

« Envisageons d’ajouter une bombe au collier. Pour quelle raison devrais-je faire ça ? » demanda-t-il.

« Eh… C’est… Comme… me menacer de vous obéir ou bien ça va exploser…, » déclara-t-elle.

« Ai-je déjà dit ça ? » demanda-t-il.

« — »

Il n’avait jamais dit ça.

Pas une seule fois depuis — il n’avait jamais dit que le collier possédait une bombe.

« Alors… dans ce cas, me faire mettre le collier à l’époque, c’était —, » déclara Tifalycia

« Eh bien, une belle elfe avec un collier est la meilleure des choses possibles ! » déclara Reiji.

Alors que Reiji montrait un sourire radieux, les épaules de Tifalycia se baissèrent.

Terrible…

C’était trop terrible, mais ce que Reiji avait dit était également vrai.

À ce moment-là, si elle y avait bien réfléchi, elle l’aurait remarqué.

Et cela pourrait aussi s’appliquer à l’affrontement de tout à l’heure.

« Pourquoi ai-je laissé mon adversaire choisir la méthode pour me vaincre… ? » déclara-t-elle.

Elle parlait de l’acte stupide de laisser Reiji choisir la méthode de l’épreuve de force alors que c’était Tifalycia qui l’avait défié.

Elle avait naturellement laissé Reiji le choisir parce qu’elle sentait qu’il n’accepterait pas son épreuve de force si elle ne le faisait pas, mais elle le comprenait maintenant qu’elle était calme.

Le plan de bataille de Reiji lui-même consistait à lui faire croire que c’était le cas, puis à lui concéder la méthode de l’épreuve de force.

« Il n’est pas nécessaire de choisir tes méthodes pour gagner. Aussi méprisable soit-elle, elle sera justifiée au nom de la victoire. Tant que ce n’est pas interdit, tu ne peux pas être blâmé même si tu utilises des outils, » déclara-t-il.

« … Uuuuuu. »

Reiji sourit en voyant que Tifalycia n’était pas capable de le réprimander parce qu’elle le comprenait aussi, puis il fit soudain le même geste que précédemment.

« C’est tout pour aujourd’hui. Eh bien, c’était amusant, » déclara-t-il.

Comme Tifalycia savait que ces mots signifiaient que le « Jeu de punition » était terminé, elle descendit du lit en étant déprimée et sortit de la chambre avec les épaules affaissées.

« Eh bien, alors à demain. S’il te plaît, dors bien, Maître ? » déclara-t-il.

« Gu… C’est vous qui devrez faire attention demain —, » s’écria Tifalycia.

« Oui, bonne nuit, » il avait fermé la porte sans la laisser finir.

Combien de fois t’ai-je dit qu’une telle attitude est grossière ?

« … Maîtresse Tifalycia ? Qu’est-ce que vous criez... »

« … ! ? Rien de spécial — Ce n’est rien, » répondit Tifalycia.

« Ce que vous portez sur votre tête est… ? »

« Ah !?? Vous vous trompez, c’est… euh —, » balbutia Tifalycia.

Reiji entendit Tifalycia s’excuser auprès de la servante, puis poussa un grand soupir après avoir confirmé que sa voix était lointaine.

« … Ah, si fatigué, » déclara-t-il.

Bien qu’il l’ait choisi lui-même, continuer à agir comme ça était après tout épuisant.

« Bien que — cela se déroule principalement selon le calendrier prévu, » continua Reiji.

Reiji, qui souriait délibérément et parlait en sachant qu’il était actuellement « un héros maléfique et immoral de type NEET », avait effacé son expression à l’instant suivant.

Il examinait la large pièce, ou plutôt trop large, ainsi.

Les décorations de la chambre étaient luxueuses aux yeux d’un roturier, mais elles étaient probablement frugales du point de vue d’un membre de la royauté.

Un mois s’était écoulé depuis qu’il avait été convoqué dans ce monde.

Reiji se promenait lentement dans la chambre à laquelle il s’était habitué et s’arrêtait devant l’immense lit.

C’était le lit moelleux sur lequel Tifalycia était allongée il y a un moment.

Il s’y était plongé — il avait fait semblant.

Et il parlait doucement.

« Tu es déjà découverte — Leu, » déclara-t-il.

Quelque chose avait répondu à la phrase, Leu.

La literie s’était tordue et un visage était sorti.

Une belle fille au visage terriblement parfait était là.

Avec la porcelaine comme peau blanche, des pupilles rubis clignotant, elle — Leu inclina la tête et ses cheveux argentés étendus sur les draps blancs se balançaient derrière elle.

« … Comment… le savais-tu ? » demanda Leu.

Contrairement à ce qu’elle avait dit, sa voix n’avait pas d’intonations.

Couplée à son apparence, elle ressemblait à une poupée, Reiji soupira.

« Cette question a-t-elle un sens ? » demanda Reiji.

« Qu’est-ce que… tu veux dire ? » demanda Leu.

Il ne pouvait s’empêcher de continuer, car elle semblait vouloir feindre l’ignorance jusqu’au bout.

« … Ce que tu as utilisé tout à l’heure, c’est seulement le pouvoir de se déplacer entre les ombres. Les choses qui peuvent faire de l’ombre dans cette pièce, agissant comme une cachette naturelle, sont extrêmement limitées, » déclara Reiji.

« … Je vois, » répondit Leu.

« Ce n’est qu’une façade — Toi, tu apparais probablement de n’importe quel endroit d’où je parle depuis le début, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

« — ! »

Elle, qui n’avait pas de fluctuations dans son expression jusque-là, avait montré quelque chose de semblable à la surprise pour la première fois.

Et avec cela, elle parlait avec une couleur euphorique qui débordait de ses pupilles. « … Comme prévu du… Maître. »

Confirmant cette réaction qu’il avait l’habitude de voir, Reiji poussa un long soupir comme s’il en avait assez.

« Écoute… la même chose, tu sembles l’avoir fait hier et avant-hier. Combien de fois encore veux-tu le répéter avant d’être satisfaite, Leu ? » demanda Reiji.

« Peu importe combien de fois, » répondit Leu.

« Oh… »

« La splendeur du Maître, que ce soit aujourd’hui ou demain, je veux la confirmer chaque jour, » déclara Leu.

Ce discours sans émotion ne pouvait être qu’une plaisanterie, mais malheureusement, Reiji savait qu’elle le pensait sérieusement.

« — Pas bon ? » La fille calme avait incliné sa petite tête quand elle avait demandé cela, ce comportement mignon était un acte criminel.

De plus, elle était allongée sans défense sur le lit.

Ses cheveux argentés s’étalaient sur les draps blancs. Ces cuisses minces et cachées, parfois visibles partiellement, la peau blanche comme de la porcelaine qui se briserait au toucher, séduisaient Reiji.

Reiji, arrachant le regard de ces pupilles rouges qui pouvaient le charmer s’il était imprudent, se gratta la tête intentionnellement pour laisser ses pensées s’envoler.

Dans le plan de Reiji se déroulait en grande partie comme prévu, on pourrait dire que c’est la seule exception.

La fille connue sous le nom de Leu — la rencontre avec la princesse de « Strega ».

***

Partie 2

Le septième jour depuis son arrivée à Aquatera.

D’une part, Reiji avait eu affaire à Tifalycia, qui le mettait parfois au défi d’une « Épreuve de Force », alors que d’autre part, il avait complètement négligé ses devoirs de héros.

De plus, il avait ignoré sa tentative de réorienter son attention en utilisant la raison qu’un autre pays pourrait avoir des espions infiltrés, et avait calmement étendu ses activités à l’extérieur du château.

En gros, il vivait comme il l’entendait, comme il l’avait déclaré.

Ne pas faire des choses qu’il ne voulait pas faire, faire des choses qu’il voulait faire — .

Par conséquent.

La décision d’aller à cet endroit n’était certainement pas dans ses obligations en tant que héros.

« … Hmm. C’est la guerre héroïque, hein ? » Reiji était assis seul sur un gros rocher en hauteur, et observait la bataille magique et tape-à-l’œil qui se déroulait en dessous.

Dans un monde où la Magie du Grand Contrat rendait impossible de faire du mal aux autres (violence), seule la guerre héroïque était un lieu où les gens pouvaient supprimer cette restriction à la non-violence.

S’il levait les yeux, un immense symbole magique se déployait avec le Cube en son centre, son entourage était rempli d’écrits dans une langue inconnue circulant dans un tourbillon.

La Guerre héroïque

« Beastia » Napoléon Bonaparte

VS

« Sirena » Taigoubou

Sur le terrain : Zone rocheuse de Tolsel

Condition de victoire : La soumission du héros ennemi

Récompense de la victoire :

« Beastia » : La gouvernance de Lendia

« Sirena » : La concession de Teartoro

La raison pour laquelle les diverses projections similaires aux écrans de matchs de jeux étaient présentes semblait être une forme d’équité en laissant savoir aux gens de l’extérieur en dehors des parties impliquées.

Quant à la question de savoir comment se battre alors qu’il n’y aurait pas de blessés, il avait confirmé avec Tifalycia que le fait de « Toucher le sceau de l’adversaire » semblait l’être. C’est très minutieux.

« Malgré tout, Napoléon et Taigoubou, hein. »

Bien qu’il ait eu des informations auparavant, c’était une étape de rêve incrédule. Un historien s’évanouirait ici.

Il ne savait pas lequel était le Taigoubou, mais Napoléon devait être l’homme robuste à cheval et qui encourageait ses troupes au centre du champ de bataille. Bien que cette silhouette semble légèrement différente de celui qui figure dans le manuel, il lui ressemblait en effet.

La différence entre la « Beastia » qu’il menait et la « Sirena » était également intéressante.

Les traits physiques particuliers de « Beastia », qui étaient des demi-hommes étaient des oreilles et des queues d’animaux. Pour « Sirena », qui était des demi-hommes poissons, ils avaient des caractéristiques particulières en forme de nageoires après un examen plus approfondi. Leurs manières de combattre étaient aussi très différentes.

Par rapport aux « Sirena », qui formaient une ligne de défense solide et lançaient sans cesse de la magie de l’eau à longue distance comme pour contenir les ennemis, les « Beastia » augmentaient leurs capacités physiques avec la Magie de Renforcement, et continuaient à attaquer sans se soucier du nombre de sacrifices qu’ils faisaient.

Vu la compatibilité, « Beastia » ne pouvait être considérée que comme imprudente, mais « Sirena » était le camp qui était repoussé, « Beastia » gagnerait probablement à la fin.

D’après Reiji, la différence de moral était trop évidente.

Ou plutôt — « Sirena » se battait-elle sérieusement ?

« … Eh bien, peu importe, » déclara-t-il.

En disant cela, Reiji avait allumé le téléphone intelligent qu’il avait sorti de la poche, tout en enregistrant la scène de la bataille, il avait à nouveau réfléchi.

Au cours de la semaine…

En entendant les histoires de Tifalycia et des domestiques dans le château, il avait à peu près compris les bases de ce monde.

Ce qui l’inquiétait le plus, c’était la culture alimentaire, mais heureusement, cela s’était terminé par des soucis inutiles, et d’autres lacunes culturelles avaient également commencé à se combler, avec la préparation du plan qui se poursuivait.

Le problème était donc…

« Il n’y a pas Internet, hein ? »

Il avait été convoqué, donc il avait transporté le minimum d’appareils électroniques nécessaires, mais évidemment pas d’ondes radio.

Comme il simulait une situation où il n’aurait pas de source d’énergie ou d’onde radio un jour, il avait pris un chargeur solaire, des applications et des outils vraiment nécessaires, mais cela le peinait encore que la fonction GPS ne puisse pas être utilisée.

Tout d’abord, que ce soit dans un autre monde ou dans l’au-delà, l’information contrôlait tout. Si la meilleure méthode de collecte qu’était Internet ne pouvait pas être utilisée, il devait alors trouver la meilleure alternative suivante.

Il avait déjà pensé à une chose, mais il espérait qu’il pourrait y avoir d’autres méthodes plus appropriées.

Par conséquent — .

« Il faut agir activement, n’est-ce pas ? » déclara-t-il.

Comme s’il était évident qu’il y avait quelqu’un.

Reiji se retourna et fit face aux profondeurs de la forêt pendant qu’il parlait.

Il n’y avait pas de son qui répondait de la forêt tranquille.

Loin de là, il n’y avait même pas de silhouette dans le champ de vision de Reiji.

Si Tifalycia avait été sur place, elle aurait probablement pensé que la réaction de Reiji était étrange. Elle pourrait même soupçonner sa santé mentale selon la situation. Cependant, l’instant d’après, quelqu’un fit entendre une voix étonnée.

Parce que de l’endroit où il n’y avait rien un instant auparavant, une silhouette était apparue.

De superbes cheveux argentés des pupilles froides de couleur rubis et un visage de forme parfaite.

Même si elle avait la peau blanche et maladive, une robe noire comme une obscurité solidifiée s’enroulait autour d’elle, la jeune fille avait ouvert la bouche doucement. « Comment… le saviez-vous ? »

Une voix sans émotion qui donnait une impression suspecte si elle voulait vraiment le demander.

Reiji avait immédiatement répondu. « Je savais quoi ? »

« … Comment savez-vous que je suis ici en reconnaissance ? » demanda-t-elle.

« Aah donc tu fais de la reconnaissance, hein, » déclara-t-il.

« … »

Il sentit un frisson de froid couler dans sa colonne vertébrale.

Reiji comprit calmement que c’était quelque chose qu’on appelait la soif de sang, et il haussa légèrement les épaules malgré cela.

« Je pense juste que si quelqu’un m’observait, cette personne ne pourrait qu’être là, tu vois ? J’ai après tout été me placer ici pour ça, » déclara-t-il.

Entendant cette réponse, la jeune fille ouvrit les yeux un peu plus grands.

Qu’il s’agisse d’un ennemi ou d’un ami, Reiji avait supposé que quelqu’un le suivait.

Il s’était installé dans un endroit qui n’aurait qu’un seul endroit d’où l’observer si quelqu’un l’observait, et il avait fait semblant de parler comme s’il l’avait déjà remarqué.

S’il y avait quelqu’un, cette personne ne pouvait que répondre, sinon, c’est tout.

Une mesure défensive sans démérite.

« S’il y a quelqu’un qui me suit, une mission de reconnaissance d’une autre race est la plus probable, » déclara Reiji.

— Et, c’était à un très bon moment pour Reiji.

Reiji souriait de son cœur, mais parlait nonchalamment sans le montrer.

« Quoi qu’il en soit, nous nous sommes rencontrés en cette rare occasion. Tu ne veux pas discuter un peu avec moi ? Il se trouve que je suis libre —, » déclara-t-il.

« Ce n’est pas nécessaire, » elle l’avait interrompu.

Le sol — non, la jeune fille était entrée dans sa propre ombre, puis était apparue juste dans l’ombre de Reiji à l’instant suivant.

En regardant de plus près, sa beauté se détachait encore plus.

Avant que Reiji ne puisse l’apprécier pendant quelques millisecondes, il avait retenu son souffle après avoir confirmé que la robe de la jeune fille se tortillait et s’agrippait à son cou à l’instant suivant.

Il pouvait sentir les choses piquantes et tranchantes qui lui piquaient, même à travers ses habits.

« … Ha ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il.

« Quelque chose pour prendre la vie d’un héros, » déclara-t-elle.

Entendant ses paroles troublantes, Reiji était plus confus qu’anxieux.

 

 

« Non, non, quel est l’intérêt de faire ça…? » demanda-t-il.

« Je ne ferai pas des choses insignifiantes, » la jeune fille déclara clairement et continua sans sarcasme.

« La Magie du Grand Contrat prévient toute violence illégale… si vous pensez comme ça…, » la robe l’avait poussé à s’enfoncer plus profondément. « Imbécile. »

« … Oi oi oi, j’ai entendu dire que c’est “comme ça” quand même ? » demanda Reiji.

« Tout en maintenant la Magie du Grand Contrat, il existe d’innombrables façons d’accaparer les gens, » déclara-t-elle.

Reiji avait réfléchi sans répondre à ses paroles.

Pourquoi le Héros des « Elfes » n’était-il pas présent ?

La raison, la méthode.

Si la fille devant lui le savait.

« … Je vois. Même être un héros n’est pas sans risque, » déclara Reiji.

Tandis que la jeune fille se taisait, Reiji soupira.

« Alors, on n’y peut rien, hein, » déclara Reiji.

Il se détendit d’un seul coup et tourna le visage sur le côté pour révéler son cou.

« Alors, fais vite, s’il te plaît, » déclara Reiji.

L’action et les paroles de Reiji l’avaient fait se figer un moment avant de parler. « … Êtes-vous en train d’abandonner… ? Même si vous êtes un héros. »

L’expression « même si vous êtes un héros » avait fait soupirer Reiji « Encore ça, hein? »

« Regarde ici, bien que je ne sache pas quel genre d’idéal tu as envers des êtres comme Héros, je suis un NEET. Je ne fais pas des choses que je ne veux pas faire, je fais seulement des choses que je veux faire. J’abandonnerai quand il s’agit de faire des choses impossibles ! » déclara Reiji.

« … »

« Ah, tu viens de t’éclipser, pas vrai ? » demanda Reiji.

« … Pas vraiment. »

« Non, tu étais en train de t’éloigner. Je peux dire que tu le caches. Que ferais-tu plutôt si tu étais dans ma situation ? Vouloir regarder la bataille pendant un moment et soudain rencontrer un ennemi. Et c’est quelqu’un qui a le pouvoir de s’infiltrer facilement en territoire ennemi, probablement une élite de “Strega” à en juger par le système magique, les traits physiques et le contenu des paroles, capable de saisir la faille de la Magie du Grand Contrat, ce qui signifie qu’elle y est habituée, » déclara-t-il.

Reiji avait fait entendre ses déductions une par une.

Elle n’avait montré aucune réaction sur son visage.

Mais, ses pupilles qui le fixaient bougeaient un tout petit peu, et le nombre de fois qu’elle clignait des yeux augmentait.

Ces changements qui passeraient normalement inaperçus avaient suffi à Reiji pour changer ses déductions en condamnations.

« Il est de bon sens que les épreuves de force contre un tel adversaire est un jeu impossible, » déclara Reiji.

« … »

Elle n’avait toujours pas répondu après avoir été jusque-là.

« Cependant, » déclara Reiji.

« … Cependant ? » demanda-t-elle.

Au moment où Reiji avait continué comme ça, une voix avait répondu.

— Je t’ai eu.

La bouche de Reiji, cachée par son foulard, s’était courbée en un sourire, et il avait parlé en faisant semblant.

« Mais je ne vais absolument pas perdre en dehors des épreuves de force, » déclara-t-il.

Il haussa les épaules et ouvrit les mains.

Il ne cachait pas sa confiance et regardait la fille comme si c’était regrettable.

Face à cette provocation évidente, la jeune fille avait déplacé son regard un instant et avait parlé. « N’importe qui peut faire ça s’il le dit juste. »

« C’est vrai. C’est tout ce que je peux faire pour l’instant, » répondit-il.

« … »

Ils s’étaient regardés pendant quelques secondes.

Peu de temps après, elle avait retiré son arme de sa gorge sans aucun signe et avait reculé d’un pas.

« … Avec ça, tu peux faire d’autres choses, » déclara-t-il.

Donc s’il pouvait gagner contre elle, alors il devait le prouver.

Comme la jeune fille l’avait laissé entendre, Reiji avait souri de façon satisfaisante.

« Aah — dans ce cas, faisons une simple “Épreuve de Force” sans danger, » déclara-t-il.

***

Partie 3

« … “Épreuve de Force” ? » lui demanda-t-elle.

« Tu peux décider de la méthode. Tout va bien, tu sais ? Que ce soit à pile ou face, en haut et en bas, » déclara Reiji.

Comme s’il était naturel de transporter ces choses, Reiji avait sorti une pièce de monnaie et un jeu de cartes de sa poche et continua.

« Ah, la magie n’est pas autorisée. Il est possible que ces types là-bas le remarquent si c’est trop voyant. Quelque chose de paisible, et capable de déterminer le vainqueur dès que possible serait bien, » déclara Reiji.

Entendant les paroles de Reiji, elle avait regardé autour d’elle, puis l’avait regardé directement en réponse

« … Alors, les cartes, » déclara-t-elle.

« D’accord, c’est le haut et le bas. Simple, facile, sans place pour la tricherie, c’est bien, » déclara Reiji.

Ouvrant habilement le paquet de cartes placé dans sa main droite, il avait parlé comme s’il venait de le remarquer. « Oh, attends, ces cartes viennent de mon monde, donc ça peut être difficile pour toi. Tu ne peux pas lire les chiffres, n’est-ce pas ? »

« Si c’est seulement ça, je le sais, parce que j’ai vu beaucoup de héros jusqu’à présent, » répondit-elle.

« … Hee, as-tu vécu inopinément longtemps ? » demanda-t-il.

« Ce n’est pas vrai. Je n’ai vécu qu’environ 100 ans, » répondit-elle.

« C’est déjà considéré comme assez long…, » répondit Reiji.

Bien qu’elle semblait plus jeune que Reiji en apparence.

Elle secoua la tête devant la réaction de Reiji. « Une vie qui ne vit que pour accumuler de l’expérience n’a aucun sens. »

Un ton fade comme d’habitude s’était fait entendre.

En lisant les minuscules émotions mêlées à ces mots, Reiji riait encore plus fort dans son cœur, et parlait comme pour changer de sujet. « Maintenant, j’ai dit que je ne perdrais jamais lors des épreuves de force. Prouver que je ne vais absolument pas perdre est en fait très difficile. Même si je continue à gagner, je ne peux absolument pas éliminer la possibilité de perdre la prochaine fois. »

Gagner sans cesse et ne pas perdre n’avait pas la même signification.

Tant que ce que l’on appelle le jeu suivant existait, la possibilité de perdre existait toujours.

« Par conséquent, je pense te le prouver d’une manière qui te convaincra, » déclara-t-il.

« Convaincra ? » demanda-t-elle.

« Quand tu penses que je ne perdrai absolument pas — quand tu ne gagneras absolument pas contre moi, ce sera le moment où ce sera fini. Si je perds, tu peux tout me faire, même ma vie. En échange, je veux que tu travailles pour moi si je gagne, » déclara Reiji.

« … »

L’expression de la jeune fille ne changea pas, mais sa robe se tortilla comme un avertissement.

« Aah, ce n’est pas quelque chose de difficile. Il s’agit simplement de fournir de l’information. Écoute, je crois que tu sais que je viens d’arriver dans ce monde. L’information que je peux obtenir ici est limitée, tu en sais probablement beaucoup sur d’autres pays, n’est-ce pas ? Puisque tu as ce genre de choses, » déclara Reiji.

Quand Reiji pointa le doigt vers la robe, la robe se déplaça derrière le dos de la jeune fille comme si elle se cachait.

C’était un peu intéressant de voir que cela semblait se substituer à la jeune fille avec de faibles émotions.

Puis la fille l’avait regardé fixement… « ... Les règles ? »

En même temps que ces mots, une petite formation magique légèrement rougeoyante enveloppait les deux individus.

En d’autres termes, c’était elle qui avait accepté l’« Épreuve de Force » de Reiji.

Reiji retourna la pile de cartes qu’il tenait dans sa main, faisant en sorte que les motifs et les chiffres ne soient montrés qu’à la fille.

« Comme tu peux le voir, ce sont des cartes normales. Bien sûr, il n’y a pas de marques à l’arrière. Tu choisiras l’une des cinquante-deux cartes, puis j’en choisirai une. Celui avec le nombre le plus élevé gagne. C’est simple, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

« … Si les chiffres sont les mêmes ? » demanda-t-elle.

« Alors ce sera un match nul. Cependant, en haut et en bas, l’As deviendra spécialement le plus haut. À partir de 2, 3, 4,… Roi, As. Au fait, c’est par souci d’équité que tu choisis directement la carte et non pas que je la distribue. Choisir la carte que tu aimes ne permettra pas de place pour tricher, n’est-ce pas ? »

La robe avait réagi à l’expression tricher.

Elle était ressortie de nouveau de derrière la fille, se plaçant devant en ayant envie de faire attention à lui.

Elle-même n’avait pas répondu par oui ou non aux paroles de Reiji, elle avait simplement choisi en silence une carte du paquet qui avait été mélangée et tournée vers le bas.

Après avoir confirmé le numéro sur sa propre carte, elle avait immédiatement retourné son regard à Reiji et avait tendu la main.

« … Je vais… distribuer la carte. Pour t’empêcher de tricher, » déclara-t-elle.

« Ou, je te laisse faire, » répondit-il.

Il avait remis le paquet de cartes naturellement, et la fille avait présenté les cartes à Reiji en l’imitant.

— S’il voulait tricher, ce serait tout de suite.

Voyant que la jeune fille donnait un ordre à sa robe, puis se concentrait, Reiji afficha un regard troublé comme s’il n’avait pas remarqué…

« Hmm, peut-être ça, » déclara-t-il.

Et il avait rapidement choisi une carte dans les mains de la fille.

Tricher… ne l’avait-il pas fait ?

Alors, comment le ferait-il ?

Pendant qu’elle réfléchissait, Reiji parlait tandis que sa main gardait la même posture alors qu’il prenait la carte.

« Maintenant, montrons notre carte en comptant jusqu’à trois. Un, deux — trois, » déclara Reiji.

La fille avait montré la Reine de ♥.

Reiji avait montré un As de ♠.

« Oh, je dois dire que j’ai beaucoup de chance. Ah, c’est faux, je devrais dire. “Tu vois, je n’ai jamais perdu ?” Pas vrai ? » Reiji sourit et continua immédiatement. « Alors, faisons un autre tour. »

L’affrontement se poursuivra jusqu’à ce que la jeune fille croie qu’elle « ne peut absolument pas gagner contre Reiji ».

Tomber sur l’As de ♠ au premier tour pourrait être qualifié de chanceux, mais cela ne lui donnerait évidemment pas l’impression qu’elle « ne peut absolument pas gagner »…

S’il n’avait pas au moins continué à gagner pendant de nombreux tours — comme la fille le pensait, le résultat du deuxième tour.

La fille avait un 7 de ♣.

Reiji avait un As de ♠.

« … Fu, c’est le soi-disant pouvoir du héros, hein, » déclara-t-il.

Troisième tour.

La fille « 7 de ♣"

Reiji « As de ♠ »

« Je suis incroyable, » déclara-t-il.

Quatrième tour.

La fille « Roi de ♦ »

Reiji « As de ♠ »

« C’est amusant, » déclara Reiji.

Cinquième round. La fille « 10 de ♠ », Reiji « As de ♠ ».

Sixième round. La fille « 5 de ♥ », Reiji « As de ♠ ».

Septième round. La fille « 8 de ♣ », Reiji « As de ♠ » —

— Un jeu simple, facile, sans place pour la tricherie ?

Il avait osé dire de tels mots.

Exactement vingt rounds.

En voyant Reiji montrer à nouveau « l’As de ♠ », la jeune fille se posa des questions.

Reiji était clairement en train de tricher.

Et il n’avait pas l’intention de le cacher.

Il ne posait plus son acte mesquin, et parlait en regardant la fille qui ne changeait pas d’expression à la surface.

« C’est ma vingtième victoire consécutive. Veux-tu toujours continuer ? » demanda-t-il.

La robe voltigeait fortement.

Voyant qu’elle remplaçait la fille sans expression en affichant de l’hostilité, Reiji avait fait une démonstration exagérée de peur.

« Ooh effrayant effrayant… Alors, tu comprends ? » demanda-t-il.

Il n’avait pas indiqué à propos de quoi elle devait comprendre.

Il ne pouvait y avoir qu’une seule chose à laquelle il faisait référence dans cette situation.

La fille savait naturellement qu’il parlait de tricherie.

Elle avait observé attentivement ses actions.

Un geste de la main, un mouvement de la jambe, elle n’avait manqué aucun mouvement.

Elle l’avait même parfois arrêté de force et lui avait fait faire un examen du corps.

Cependant, même si elle en avait fait autant, cela n’avait révélé aucun défaut.

Si elle n’avait pas de preuves, elle ne pouvait pas prouver qu’il trichait. Elle ne pouvait pas le battre.

Tu n’as pas pu le battre ?

Soudain, la robe s’agita vigoureusement comme si elle se brisait.

Contrairement à ce qui se passait auparavant, il n’était surpris par rien de tout cela et continuait à regarder la fille avec un mince sourire.

— Il ne perdra absolument pas pendant des épreuves de force.

Cependant, cela avait été très difficile de le prouver.

Tout comme il l’avait dit lui-même, peu importe combien il continuait à gagner, il ne pouvait pas prouver qu’il ne perdrait absolument pas.

Par conséquent, il avait dit que la preuve serait quand la fille pensait qu’elle « ne peut pas gagner ».

À ce moment-là, elle pensait que c’était raisonnable. Elle était convaincue qu’il en était ainsi.

Elle n’avait pas remarqué qu’elle était prise dans un piège dès qu’elle l’avait cru.

Pourquoi ?

Pourquoi avait-il mis l’accent sur un jeu sans place pour la tricherie ?

À ce moment-là, la conscience de la jeune fille avait certainement imprimé l’idée de se méfier de la tricherie.

Avec cela, quand l’épreuve de force avait commencé, elle était tombée dans une situation qui ne pouvait se produire que s’il trichait, mais elle ne pouvait pas dire la méthode.

S’il en était arrivé là, toute personne logique ne pourrait que le penser.

Le problème n’est pas de savoir s’il avait triché. Le problème, c’est que sa tricherie n’est pas visible — .

Puis, tant qu’elle ne pouvait pas voir à travers sa tricherie — elle ne pouvait absolument pas gagner.

« … Depuis quand ? » Quand elle l’avait remarqué.

La fille murmura inconsciemment.

« Depuis quand — y as-tu pensé ? » demanda-t-elle.

Cette stratégie.

L’épreuve de force qui n’était déterminée que par le moment où la jeune fille serait convaincue.

Il avait immédiatement répondu à cette question.

« Depuis que j’ai remarqué que tu avais beaucoup d’attentes envers moi, » déclara-t-il.

« Attentes — ? » demanda-t-elle.

« Quand ta cachette a été exposée, tu as fait semblant de vouloir m’éliminer, sans jamais t’exécuter. Tu répondais, réagissais, écoutais en conversant avec moi. Pourquoi as-tu fait ça ? » demanda-t-il.

« C’est…, » commença-t-elle.

« Tes prémisses sont fausses. Tu dois éliminer le Héros de la race ennemie, ou recueillir des informations si tu ne peux pas le faire. Qui a décidé cela ? Tu n’as pas vraiment fait de mal à d’autres Héros. Tu n’es pas venue non plus pour recueillir des informations. C’est juste ton intérêt personnel. Par exemple, quel genre de personne est ce héros, » déclara Reiji.

Comme s’il savait tout depuis le début.

« C’est pour ça que tu étais déçue quand j’ai dit que je ne résisterais pas. Tu as montré des attentes quand j’ai dit que je ne perdrais absolument rien si ce n’était pas de la violence. — Attente. Quel genre d’attente ? » demanda-t-il.

« … Être capable de faire l’impossible — une telle attente, » la fille murmura inconsciemment, il montra un sourire.

« N’est-il pas évident de répondre à une attente ? » demanda-t-il.

Il haussa les épaules pour plaisanter.

« — »

La jeune fille avait pris conscience de ses pensées qu’elle ne remarquait pas elle-même.

Depuis le début.

Dès le début, il était prêt à la faire perdre.

Comme un public qui louait la performance d’un magicien alors qu’il savait que c’était qu’une ruse.

Au moment où elle avait pensé à perdre, c’était déjà décidé.

Oui, c’est pour ça que cette épreuve de force était — .

« Maintenant… n’est-il pas temps que tu sois convaincue ? » demanda-t-il.

Dès le début, il s’agissait de savoir si la fille serait convaincue.

La fille connaissait déjà la réponse.

La robe s’était calmée comme si c’était un mensonge.

La jeune fille avait fermé les yeux une fois, et avait parlé tranquillement. « … C’est… ma défaite. »

***

Partie 4

— D’accord, la méthode de collecte d’informations.

Pensant ainsi dans son cœur, Reiji avait tenu sur lui deux jeux de cartes.

— L’anatomie humaine ne peut pas bouger aussi bien que les humains le pensent.

Bien sûr, elle ne se limitait pas aux mains et aux pieds, à la vue et à l’ouïe, les cinq sens étaient aussi inclus.

Par exemple, l’activité du globe oculaire appelée saccade, qui envoyait les signaux visuels au cerveau.

Pendant une saccade, il y aurait certainement des millisecondes de décalage.

Ne pas voir quand on avait l’intention de voir, ne pas entendre quand on avait l’intention d’entendre, la raison en était un phénomène physique involontaire.

S’il saisissait avec précision ce phénomène et s’en servait, même s’il avait deux types de cartes, et qu’il continuait à les changer sous ses yeux, elle ne le remarquerait pas.

La fille avait choisi dans le jeu normal, tandis que Reiji avait choisi après avoir échangé dans le jeu de cartes de triche avec seulement des As de ♠ dedans. Pour parler franchement, Reiji n’avait fait que ça.

Peu importe à quel point un être humain était concentré, non, plutôt, plus il était concentré, plus il était difficile de remarquer le mouvement physique involontaire.

Les magiciens et les escrocs avaient compris cette méthode et l’avaient utilisée. Ce qui était nécessaire, c’était la maîtrise de la technique et le courage de l’utiliser de façon flagrante.

Dans un autre monde où de telles systématisations de techniques n’étaient pas disponibles, il était étonnamment facile à utiliser.

Riant à la surface, Reiji secoua la tête une fois et fit face à la fille.

« Maintenant, sans plus attendre, j’aimais avoir des informations sur les Stregas, » déclara-t-il.

« … Incroyable, » déclara-t-elle.

« Hmm ? »

« Incroyable… c’était incroyable… même parmi tous les héros que j’ai vus jusqu’à présent, vous êtes — une personne merveilleuse sans rapport avec le fait d’être un héros, » déclara-t-elle.

« Vraiment ? Je suis gêné, hahahahaha, » déclara Reiji.

« Vraiment. Du fond du cœur…, du fond du cœur — je pense que vous êtes une personne merveilleuse, » déclara-t-elle.

« … Ah, c’est… donc ça ? » demanda-t-il.

Même Reiji avait plissé ses sourcils devant un tel éloge qui ferait réfléchir si c’était trop.

Mais à la place…

Elle était sans expression jusqu’à présent, non, elle était toujours sans expression, mais il sentait qu’elle se rapprochait.

« Tu es trop près… Uoh !? » s’écria Reiji.

Les pieds de Reiji avaient été tirés par la robe allongée quand il était sur le point de s’éloigner, et il était tombé en arrière avec la fille qui s’était déjà approchée si près que leur front était sur le point de se toucher.

« Ça… fait… mal… non, » déclara Reiji.

Bien qu’il soit tombé très fort, il avait atterri doucement, la robe avait probablement atténué la chute.

… Il pourrait tomber amoureux de cette robe.

Une telle blague avait été instantanément repoussée lorsqu’il avait remarqué que la jeune fille le regardait en bas en position de force.

Probablement parce que la robe servait de tampon dans le dos de Reiji, la fille qui avait complètement enlevé sa robe était — dans ses sous-vêtements, peu importe comment il le regardait.

Ce qui couvrait à peine sa poitrine et son bas, c’était un soutien-gorge et des shorts de la même couleur noire que la robe.

Le contraste entre sa peau blanche rafraîchissante et ses sous-vêtements noirs était éblouissant.

« Quoi — ? » s’exclama-t-il.

Reiji essaya de se lever par réflexe, mais ses épaules furent pressées par la robe qui semblait être utilisée comme un matelas ou un futon.

Reiji venait de remarquer qu’il était dans une posture qui scellait tous ses mouvements.

— La condition de la victoire aurait dû être posée afin qu’elle doive écouter tout ce qu’il avait à dire… !

Bien sûr, la question de savoir si elle accepterait ou non cette condition était une autre histoire.

Au lieu de cela, il sentait que c’était normalement impossible !

Pendant que Reiji paniquait, la fille avait fait un autre mouvement fou.

Avec l’aide de la robe, elle leva la main droite de Reiji avec force et, de sa propre main, la pressa sur sa poitrine.

« C’est la première fois depuis ma naissance, » déclara-t-elle.

… Même si c’était sans expression.

Même si c’était censé être sans expression, il pouvait lire quelque chose comme de l’embarras sur ce visage.

La main droite de Reiji avait transmis la petite, mais à tous les coups, sensation élastique, moelleuse et douce.

« … Dois-je… me calmer ? » murmura-t-elle.

Il l’ignorait désespérément et avait parlé. « Tu comprendras si on parle. Non, tu ne comprendras peut-être pas. C’est… »

« Est-ce — ce qu’on appelle l’amour ? » demanda-t-elle.

Faux. À tous les coups faux. Même s’il voulait le nier, Reiji pensait qu’elle ne serait certainement pas convaincue s’il disait cela maintenant, alors il avait juste secoué la tête.

C’était une évolution inattendue.

Comme essayer de nier une réalité impossible.

Cependant, l’opinion de Reiji ne la dérangeait pas du tout.

Toujours sans expression.

Cependant, ses pupilles rouges vacillaient un peu.

Elle soupira d’une manière séduisante.

Elle se rapprocha lentement de son visage.

« Attends… attends, ne sois pas impulsive… mugu, » déclara Reiji.

Elle avait bloqué la bouche hurlante de Reiji.

Elle… l’avait embrassé.

Pendant un bon moment, il n’avait pas eu la possibilité de lui parler.

Cela dura longtemps, jusqu’au point où Reiji avait du mal à respirer, avant de séparer leurs lèvres et de parler en regardant Reiji de haut.

« En parlant de ça. J’ai certainement perdu contre vous, » déclara-t-elle.

 

 

« … Ah ? »

« Cependant, la méthode étant la tricherie à proprement parler, elle n’est pas incluse dans la condition de “Épreuve de Force”, » déclara-t-elle.

Reiji lui jeta un coup d’œil de côté comme si elle demandait ce qu’elle disait si tard

La fille continua. « S’il n’y a pas de preuve de tricherie, on ne peut pas parler de tricherie. Une telle justification est valable, mais avouer avoir triché dans des conditions normales est une preuve suffisante. Et vous avez avoué avoir triché. »

Bien sûr, Reiji avait dit qu’il avait admis avoir triché. Il pensait que ce serait bien si elle ne pouvait pas voir à travers.

« En d’autres termes, vous avez gagné la “Épreuve de Force”, mais vous avez perdu la partie, » déclara-t-elle.

Eh bien, compte tenu du jeu de Haut et Bas, il ne pouvait pas faire grand-chose si elle disait qu’il avait perdu en brisant la règle.

« … Alors, qu’en est-il ? » En même temps, Reiji le dit, un symbole magique de lumière fut dessiné sous ses yeux.

« Ha !? »

Reiji leva rapidement les yeux vers le ciel, et confirma l’habituel Cube tournant lentement.

Si un symbole magique était tracé, cela signifiait que, sous la Magie du Grand Contrat, la compréhension mutuelle et l’accord étaient prouvés.

« Quand vous avez entendu mes paroles tout à l’heure, vous avez aussi compris. Ma condition de victoire est également remplie. »

Il n’en avait pas l’intention. Il n’avait pas cette intention, mais — il n’était pas sûr d’être d’accord inconsciemment.

Quoi qu’il en soit, le contrat établi signifiait que la condition de victoire qu’elle avait donnée — le souhait de « faire tout ce qu’elle voulait à Reiji » — était réalisée.

« Ne fais pas l’idiote, c’est moi qui devrais gagner l’épreuve de force ! » déclara-t-il.

Ignorant Reiji qui élevait la voix, la jeune fille s’approcha à nouveau de lui et lui murmura à l’oreille. « Moi, Clanleu Shimishika, sous la Magie du Grand Contrat, je m’engage à établir le contrat de maître-serviteur — »

« Quoi — ? » s’exclama-t-il.

Un héros ne devrait pas être capable d’établir un contrat de maître-serviteur avec quelqu’un d’autre que l’invocateur.

Cependant.

« Avec Clanleu Shimishika en tant que serviteur, et Houbami Reiji en tant que maître, je m’engage à respecter fondamentalement les ordres du maître en tant que serviteur, » déclara-t-elle.

Le contrat où Reiji était devenu le maître et Clanleu était le serviteur.

Cela n’avait rien à voir avec le contrat de maître-serviteur de l’Invocation de Héros qui visait à empêcher l’assistance à une autre race.

Bien sûr, Reiji n’avait aucune raison de refuser une servante qui écouterait ses paroles dans la mesure de ses capacités.

Sur cette base, conformément à la compréhension et à l’accord mutuels, il avait établi un contrat de maître-serviteur avec elle.

Leu se leva en même temps que la lumière de la formation magique se dissipait…

« C’est comme ça que ça se passe, » déclara Leu.

Avec ses cheveux argentés qui brillaient sous la lumière du soleil, elle regarda Reiji, qui était à distance vraiment très proche. « S’il vous plaît, prenez soin de moi à partir de maintenant, Maître. »

Elle avait souri.

***

Partie 5

— Le jour où il avait rencontré Leu.

Reiji avait visité cet endroit pour recueillir des informations.

S’il ne pouvait pas utiliser le réseau informatique, il utiliserait le réseau humain.

Pour cela, il s’était servi de lui-même comme appât pour attirer les espions des autres pays — .

Au vu du résultat, être capable d’attirer la « Strega », une race qui avait coupé tout contact avec les autres races depuis les temps anciens aurait dû être une fortune.

« Que… s’est-il passé ? » Reiji s’était assis sur le lit, et soupira alors que Leu le lui demandait mystérieusement de près.

« Comment en est-on arrivé là… ? » demanda-t-il.

Une fille de la race des Stregas, enveloppée dans le mystère des autres races, et une véritable princesse connue sous le nom de l’une des quatre princesses de sang élégant, avait envahi Tistel en utilisant un artefact magique appelé les Ténèbres Adjacentes qui ressemblait exactement à une robe noire.

Son but était de voir quel genre de personne le héros Reiji nouvellement convoqué avait, une raison si personnelle, sans rapport avec les intentions des Stregas, et encore moins liées à de l’espionnage.

« En premier lieu, les Stregas n’ont pas de conscience raciale. Bien que nous ayons formé un pays parce que nous venions du même monde, nous défendons davantage l’individualisme, » expliqua Leu.

« Penses-tu qu’une telle raison pourrait fonctionner sur d’autres races… ? »

Du point de vue des autres races, qu’elles soient hostiles en interne ou non, elles étaient toutes des Stregas. Une fois qu’un problème se posait, ils s’en prenaient évidemment à Dillide, le royaume des Stregas.

« … ? J’ai bien écouté les paroles du Maître, » certes, Leu avait écouté les paroles de Reiji.

Par exemple, tant que le contrat de maître-serviteur se poursuivrait, elle ne serait pas capable d’utiliser la magie. Reiji l’avait scellée avec le contrat.

Reiji n’accepterait absolument pas une exigence aussi forte que celle de lier les mains et les pieds ensemble.

Cependant, elle l’avait instantanément accepté malgré cela.

« Alors. Euh… en parlant de dame obéissante… qu’as-tu… fait depuis… tout à l’heure ? » Reiji parlait sur un ton qui était au bord de la colère parce que Leu l’avait déshabillé avec enthousiasme.

Reiji résista de toutes ses forces, mais avec l’aide de ses Ténèbres adjacentes, elle avait déjà atteint la moitié de son objectif.

« Parce que le Maître semble fatigué. J’ai pensé à aider le Maître, » déclara-t-elle.

« Qui t’as demandé de… ? » demanda Reiji.

La résistance de Reiji avait été vaine lorsque son blazer et son sweat à capuche avaient été enlevés, et lorsque Leu avait regardé ses trophées, elle avait pensé à quelque chose — elle avait enterré son visage dans les habits.

« Arrête ça, imbécile !! » Reiji répondit franchement et tenta de les reprendre, mais il fut retenu par les Ténèbres adjacentes.

« Hé… attends… oi… oi lâche-moi ! Lâche-moi ! C’est l’ordre de ton Maître !? » cria Reiji sans réfléchir,

Leu parla d’une voix étouffée alors que son visage était enterré dans son blazer et son sweat à capuche.

« Je ne peux pas écouter ça, » déclara-t-elle.

« Tu ne peux pas ne pas écouter ça !? Un ordre n’est pas quelque chose comme ça ! » déclara Reiji.

« Fondamentalement, c’est l’une des conditions posées, » déclara Leu.

— Je m’engage à respecter fondamentalement les ordres du maître en tant que serviteur.

… C’est bien ce qu’elle avait dit. Elle avait dit ça, mais…

« Ne fais pas l’idiot avec moi !! Utilise au moins ça quand je t’interdis d’utiliser la magie ! » s’écria Reiki.

« Ce n’est… pas vraiment un problème. Je ne suis pas troublée. Mais plutôt — si je refusais, le Maître serait troublé, » déclara-t-elle.

« C’est… Kuh. »

C’est certainement un fait.

Dans le plan de Reiji, la puissante magie de Leu était clairement un obstacle.

« C’est pourquoi, s’il te plaît, oublie au moins ça. — Pas bon ? » demanda-t-elle.

Si elle le disait ainsi, Reiji ne pouvait que se taire et fermer les yeux sur son comportement scandaleux.

C’était une condition d’échange efficace seulement sur Reiji.

— C’est vrai, c’était la plus grosse erreur de calcul pour Reiji. Bien qu’il ait obtenu la méthode de collecte de l’information, Clanleu Shimishika (la méthode de collecte de l’information elle-même) était beaucoup plus intelligente qu’il ne l’avait cru.

Même dans l’épreuve de force d’il y a un mois, si elle ne voulait pas sérieusement perdre contre Reiji, il aurait probablement eu des difficultés.

… Cependant.

« Comment le saurais-je !! Je suis un homme libre, un NEET ! Je ne fais pas ce que je ne veux pas, je ne laisse pas les autres faire ce que je ne veux pas que les autres fassent !! » s’écria-t-il.

Reiji poussa en avant sans se soucier de son corps, les Ténèbres adjacentes furent troublées sur la façon d’agir et retournèrent à son maître — Leu les poussa vers un comptoir comme si elle avait lu son comportement.

« Exactement comme prévu, » déclara-t-elle.

« — Tais-toi! En disant Maître et tout, tu fais juste ce que tu veux ! » déclara-t-il.

« Il n’y a rien de tel. — Et aussi, » déclara Leu.

Leu s’arrêta un moment, puis poursuivit sans rien faire d’autre. « Le maître devrait être content que je ne sois pas hostile. »

Son expression n’avait pas le moindre fragment de changement.

En regardant ce visage de poupée, Reiji avait rétréci les yeux. « … Je ne peux que dire que c’est indéniablement vrai. »

« Super. Et puis —, » déclara Leu.

« Pas ça. Plutôt, arrête de me frotter la poitrine avec persévérance !! Es-tu une salope !? » demanda-t-il.

« S’il te plaît, écoute-moi, » déclara Leu.

« Tu n’écoutes vraiment pas ce que les autres disent, hein… c’est très bien. Je n’écouterai pas non plus, » déclara-t-il.

« Je vis depuis plus de cent ans. Je n’ai pas compris ce qu’était ce sentiment pendant tout ce temps, » déclara Leu.

Elle avait ignoré ses paroles de refus d’écouter et avait commencé son histoire.

Malheureusement, il ne pouvait pas ne pas aimer cette personnalité.

« Ma race tire sa sagesse des fluides corporels d’autres races intelligentes — par le sang. J’ai aussi bu le sang de diverses espèces. Cependant, quoi qu’il arrive, je ne peux pas comprendre ce qu’on appelle les sentiments, » déclara Leu.

« … C’est “parce que les sentiments ne sont pas la connaissance”. Chercher ta propre expérience émotionnelle innée chez les autres n’a pas de sens, » déclara Reiji.

« Oui. Peu importe la quantité de sang que j’ai sucé, peu importe les connaissances que j’ai acquises, je ne pouvais ressentir aucune sensation de bien-être en moi. C’est pareil même quand j’ai rencontré des Héros. Par conséquent, j’avais à moitié abandonné. J’ai jugé que je n’avais pas une telle chose en premier lieu. Cependant —, » déclara Leu.

Elle le regarda avec chaleur.

« Toi — le Maître a développé mes sentiments, » déclara Leu.

« Développé… Regarde par ici. D’abord, n’avais-tu pas des sentiments dès le début ? » demanda Reiji.

« … Hein ? » demanda Leu.

« Tu veux savoir ce que tu ressens. Vouloir savoir exactement ce qu’est un sentiment, chercher sans aucune raison — ce désir de savoir, avoir un fort sentiment de savoir, l’amour de la connaissance. Qu’est-ce qu’un sentiment si ce n’est pas ça ? » demanda Reiji.

« — »

Leu ouvrit les yeux un peu plus grands.

« Est-ce que tu comprends ? C’est quelque chose que tu avais en toi dès le départ. En d’autres termes, tu n’as pas à traiter ta rencontre avec moi comme quelque chose de spécial. Fin de ma preuve ! » déclara Reiji.

« D’accord, descends. Vite, descends de là. Dépêche-toi de descendre. » Reiji voulait se lever le plus vite possible.

Leu resta sans bouger et secoua la tête.

« Ces mots tout à l’heure, je suis encore plus certaine. Comme prévu, j’aime le Maître, » déclara Leu.

« Haaa ? Pourquoi c’est… ton… hé… n’appuie pas ton visage contre ma poitrine ! Je ne peux pas faire confiance à ce qu’on appelle l’amour !! » demanda Reiji.

« … Pourquoi ? » demanda Leu.

« Y a-t-il une raison de te le dire ? » demanda Reiji.

Une voix glaciale.

N’importe qui avait un sujet qu’il ne voulait pas aborder.

Elle l’avait immédiatement remarqué.

Leu avait fermé sa bouche alors qu’elle aurait voulu dire quelque chose.

Puis, après un moment… « … Dans ce cas, c’est très bien. » Leu avait simplement dit ça. « Je l’apprendrai au Maître. »

« Ha ? L’apprendrai — oi, pas possible !! » s’écria Reiji.

Elle était en sous-vêtements depuis le début.

Indépendamment de son discours ou de son comportement, c’était une fille qui avait une apparence remarquable.

Quand un corps si délicat l’avait poussé, entrelacé, touché — .

En tant qu’homme en bonne santé, Reiji n’avait pas pu s’empêcher de réagir.

« Tout d’abord, est-ce que c’est vraiment de l’amour que tu as !? N’est-ce pas que de la luxure ? » demanda Reiji.

« … ? Y a-t-il une différence entre l’amour et la luxure ? » demanda-t-elle.

« Ah, tu ne comprends pas du tout. Même moi, je ne peux pas en être sûr, » répondit-il.

« Alors c’est tout. Tu peux juste apprendre avec moi, » déclara Leu.

« Quoi qu’il arrive, tu as bien l’intention de m’agresser, hein !! — Ça suffit, ordre du maître ! Arrête !! » déclara Reiji.

« Je ne comprends plus les paroles du Maître. Il doit s’agir d’un dysfonctionnement du langage des idées. Je ne peux pas t’entendre, » décalera Leu.

« Mais je comprends parfaitement tes paroles !? » s’écria Reiji.

« Seules les paroles du Maître ne sont pas bonnes, » déclara Leu.

« Tu ne l’entends pas bien… ! » s’écria Reiji.

« Mais…, » et elle avait soudain arrêté sa main. « Vraiment, pour la première fois depuis ma naissance, j’ai ressenti de la luxure. »

Sans aucune expression, elle continua. « Je pense à faire des choses érotiques avec le Maître… avec Reiji. J’ai envie d’avoir un enfant avec toi. Par conséquent — . »

« … J’ai compris. On n’y peut rien si c’est le cas. Comme si c’était possible. Espèce d’idiote !! » s’écria Reiji.

« Alors je vais jeter la rationalité. Ce n’est pas grave. J’ai la connaissance elle-même… Je travaillerai dur pour que tu te sentes bien, » déclara Leu.

« Sérieusement, s’il te plaît, retourne-toi pour commencer… ! » demanda Reiji.

Le serviteur (Leu) qui n’écoutait pas du tout son Maître (Reiji), fit penser à son propre Maître (Tifalycia), qu’il n’écoutait jamais rien.

Il sentait qu’il pouvait comprendre ce qu’elle ressentait. Mais rien ne changerait même s’il le comprenait.

« … Il n’y a rien de tel que de ne pas comprendre cette fille en premier lieu, » déclara-t-il.

« Cette fille ? — La fille qui ressemble à une servante bien qu’elle soit l’invocatrice du Héros ? » demanda Leu.

« La façon dont tu dis que ça sonne un peu indécent…, » déclara-t-il.

Reiji avait montré une expression nonchalante, et sa bouche s’était immédiatement courbée vers le haut.

« Cette fille est vraiment mon Maître. Non, pour le dire exactement, c’est une personne qui deviendra mon Maître, » déclara Reiji.

« … ? Peu importe comment je le vois, le Maître est le Maître, » répliqua Leu.

« Tu te trompes. Elle ne m’obéit pas avec obéissance, je n’ai pas non plus l’intention de la rendre obéissante. Je serai plutôt troublé si ce n’est pas le cas, » déclara Reiji.

« Qu’est-ce que tu veux dire… ? » demanda Leu.

Comme Leu avait montré son désir de savoir et avait demandé sérieusement, Reiji avait rapidement glissé sur le côté et s’était levé.

« C’est-à-dire —, » commença Reiji.

Ensuite, le contenu dit par le héros Reiji avait été plus que surprenant pour la princesse Strega Clanleu Shimishika —

***

Chapitre 3 : L’Entraînement du NEET

Partie 1

« Aujourd’hui sera le jour où je gagnerai et où j’enlèverai ce collier ! » 

Le lendemain matin.

Tifalycia avait tenu son collier de la main droite pendant qu’elle frappait à la porte et entrait.

« Ah, d’accord. Fais de ton mieux. » Sans parler du collier, il n’avait même pas jeté un coup d’œil à Tifalycia et avait continué à jouer avec le smartphone dans sa main alors qu’il était allongé sur le lit, ce qui lui avait fait bouger les joues.

« Kuh... Bon… vous pouvez rester aussi calme que vous le souhaitez. Je vais sérieusement changer aujourd’hui, » déclara Tifalycia.

« Hmm ? » Reiji avait finalement levé la tête… « Ah, maintenant que tu le dis… la couleur de tes sous-vêtements est-elle différente de la couleur habituelle ? »

Et puis il avait regardé ses deux abondantes boursouflures.

« Qu — Qu — Qu... Quoiii ! » s’écria Tifalycia.

Tifalycia devint rouge vif et cacha précipitamment sa poitrine avec ses deux bras.

« Tu paniques trop. La chose que tu cachais dans ta main gauche peut être vue, » déclara Reiji.

« — ! » Tifalycia cacha rapidement ce quelque chose dans sa main, qui ressemblait à un livre, derrière son dos. « Ce n’est pas vraiment l’épreuve de force d’aujourd’hui…, »

« Je ne t’ai jamais demandé à quoi ça servait, non ? » demanda Reiji.

« … Euh, » balbutia-t-elle.

« On dirait que je vais encore m’amuser cette fois. Alors, que dois-je te faire faire aujourd’hui ? » demanda Reiji.

« Peu importe ce que vous dites, je ne perdrai absolument… absolument pas ! » déclara Tifalycia.

« Ce n’est pas comme gagner, hein, » déclara Reiji.

« … Hein ? » demanda Tifalycia.

« Ne pas perdre et gagner sont deux choses très différentes, » répondit Reiji.

« Je ne me laisserais plus tromper par votre sophisme ! J’ai pensé après tout à une méthode gagnante pour l’“Épreuve de Force” d’aujourd’hui !! » en disant ça, Tifalycia révéla le livre dans sa main gauche sans le cacher plus longtemps.

Reiji ne regarda pas ce livre, mais son expression s’était tendue, et il avait souri.

« Hee, j’ai hâte d’y être, » déclara Reiji.

— Quelques minutes plus tard.

« … Eh bien, ça s’est passé comme prévu, » déclara Reiji.

Reiji avait gagné l’« Épreuve de Force » que Tifalycia avait prétendu être une gagnante à cent pour cent selon elle, et avait regardé la jeune fille trembler de honte devant le sentiment de défaite et le « Jeu de Punition ».

« Je ne sais même pas combien de fois je l’ai dit — Tu es douée pour parler dans le vent, n’est-ce pas ? » déclara Reiji.

« Euh…, » Tifalycia n’avait plus d’énergie pour répondre, et sa tête était restée affaissée.

Et un coup supplémentaire était venu à ce moment-là.

« Veuillez m’excuser. Je suis venue nettoyer la chambre — … Hein ? Maîtresse Tifalycia… ? » Une domestique entra dans la pièce en même temps.

« Hau !? »

« Tu penses probablement “Entre tous les temps, il faut que ce soit à ce moment !?”, » déclara Reiji.

« Ne me dites rien…, » s’exclama Tifalycia.

« Les coïncidences font peur, » Reiji parla à voix basse et Tifalycia se retourna lentement vers la servante.

La maîtresse était à quatre pattes et secouait ses seins généreux.

Un collier était sur son cou, avec une serrure à l’avant et — elle était au milieu d’un « Jeu Érotique », peu importe qui l’avait vu.

« … Euh… Qu’est-ce que… vous faites… !? » demanda la servante.

Ces mots avaient porté le coup de grâce à Tifalycia.

La fine pellicule de lumière du symbole magique l’avait forcée à exécuter le contrat.

Tifalycia, répondant à l’ordre de la Magie du Grand Contrat, leva une main, parla avec un sourire raide.

« Je suis au milieu du service de M... Maître — Nya♡ , » déclara Tifalycia.

Le temps s’était arrêté.

 

 

Reiji avait réfréné ses rires sur le lit.

Le visage de Tifalycia s’était déformé de honte au point de mourir alors que sa main était encore levée.

L’expression de la servante s’était ternie et elle était sortie de la pièce sans rien dire.

C’était peut-être une preuve de gentillesse envers elle ou pour une autre raison.

Quoi qu’il en soit, ce qu’elle pouvait dire était…

« Ahh — Ahhh… Vous ! Êtes-vous un démon ou un diable ou un orc !? » s’écria Tifalycia.

« Non, je suis un NEET, » répondit Reiji.

Voyant cette expression sans une once de honte, Tifalycia avait été bouleversée, mais elle avait abandonné et avait fini par s’écraser sur le lit

« … Uu… Pourquoi… pourquoi… laisser une servante voir ce genre de spectacle honteux…, » murmura Tifalycia.

« Bien sûr, c’est parce que c’est nécessaire, » répondit Reiji.

« Pourquoi cette tête posée ? » répliqua Tifalycia à Reiji, qui croisa les bras et prit une pose intelligente.

« Quelle nécessité… suis-je si détestable… est-ce du sarcasme… est-ce votre hobby !? » demanda Tifalycia.

« Eh bien, ça en fait aussi partie, » répondit Reiji.

« V... Vous… Vous êtes inhumain ! » s’écria Tifalycia.

« Oi oi oi c’est horrible. Même moi, j’ai pensé à diverses choses, tu sais ? » déclara Reiji.

« Uu… de toute façon, cela doit être de terribles façons de punir…, » déclara Tifalycia.

« Eh bien, c’est vrai, » répondit-il.

« — Ma mère au ciel. S’il vous plaît, écoutez mon souhait. Que la punition divine soit infligée à ce démon diabolique… ! » s’écria Tifalycia.

Reiji soupira face à Tifalycia, qui avait finalement commencé à prier.

« Non, non, écoute jusqu’à la fin. Écoute, récemment, tu t’es déjà habituée à me donner des massages, non ? Un jeu de punition ne peut pas être quelque chose que tu ne détestes pas, » déclara Reiji.

« Quel problème —, » déclara Tifalycia.

« Si tu ne penses plus qu’il y a quelque chose que tu détestes, qui t’attend quand tu échoues, tu n’apprendras jamais, » expliqua Reiji.

« … Hein ? » s’exclama Tifalycia.

Apprendre ?

En d’autres termes.

Il…

— Est-ce qu’il me donne une punition en considération pour moi ?

Tandis que Tifalycia pensait à une telle chose.

« Plus important encore, une belle elfe qui se tortille le visage de honte est la meilleure chose au monde, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

Reiji avait montré un autre visage plein d’assurance.

« — … Vous êtes le pire des Héros, le pire des NEET, » s’écria Tifalycia.

« Je te remercie, » répondit Reiji.

« Je ne vous complimentais pas ! » s’écria Tifalycia.

« Eh bien, blague mise à part. Cette fois, pour l’“Épreuve de Force”, ton idée était plutôt bonne, tu sais ? » déclara Reiji.

Ce avec quoi Tifalycia avait défié Reiji dans son « Épreuve de Force » gagnante était en fait sur les questions liées à la connaissance de ce monde.

Et cela n’avait été enregistré que dans le livre, même les gens de ce monde ne pouvaient pas facilement y répondre.

Bien sûr, Reiji, qui était venu dans le Monde Aquatera il y a seulement un mois, ne pouvait certainement pas répondre — c’était censé être le cas.

« … Cependant, vous leur avez répondu avec aisance. Sans une seule erreur, » déclara Tifalycia.

Tifalycia grogna et regarda l’encyclopédie dans sa main avec ressentiment.

Reiji avait légèrement bougé le smartphone dans la main.

« C’est…, eh bien, toutes les réponses sont à l’intérieur, » déclara Reiji.

« … Ha ? » s’exclama Tifalycia.

« Comme on pouvait s’y attendre, personne ne devrait pouvoir se tromper en regardant le même contenu que ce livre, » déclara Reiji.

« Vous dites le même contenu, » déclara Tifalycia.

« Hmm ? C’est une photo, une photo prise. C’est utile comme prévu, » déclara Reiji.

« Non, pas ça ! Avez-vous vraiment été allé copier tout ce livre !? » demanda Tifalycia.

« Oi oi oi, combien de temps crois-tu que ça fait depuis mon arrivée dans ce monde ? Cela fait un mois, déjà un mois. Si j’ai autant de temps, il est évident que je peux au moins faire une copie de toutes les littératures du château, » déclara Reiji.

Ces mots nonchalants l’avaient fait taire.

Tifalycia connaissait la fonction photo de ce smartphone. Reiji l’utilisait très souvent.

Cependant, elle ne l’avait jamais vu prendre des photos de livres, ne serait-ce qu’une seule fois.

Et puis, ce qui l’avait plus choquée que de ne pas l’avoir vu faire, c’était le fait qu’il avait fait une copie des centaines de livres à l’intérieur du château.

« Même si vous ne saviez pas s’il y aurait un moment pour l’utiliser…, » déclara Tifalycia.

« Ne m’en suis-je pas servi, comme à l’instant ? » demanda Reiji.

« C’est vrai, mais…, » balbutia Tifalycia.

« Je l’ai déjà dit plusieurs fois. L’information détermine le résultat. — Tout d’abord, penses-tu que l’épreuve de force cette fois-ci a été entièrement décidée par toi-même du début à la fin ? » demanda Reiji.

Bien sûr, elle avait l’intention de le faire.

Si elle avait réfléchi à la raison pour laquelle elle avait pensé à utiliser les livres pour poser des questions à ce moment-là, c’était à cause de ce que Reiji avait dit la veille.

— Il n’est pas nécessaire de choisir une méthode juste pour gagner. Aussi méprisable soit-elle, elle sera justifiée au nom de la victoire. Tant que ce n’est pas interdit, vous ne pouvez pas être blâmé même si vous utilisez des outils.

Outils. Méthode méprisable.

Si elle utilisait des livres et posait des questions sur les connaissances de ce monde, il ne serait pas capable de répondre, n’est-ce pas ?

Ce flash d’inspiration — .

« Tout… c’était pour que je vous mette au défi de… cette épreuve de force aujourd’hui… ? » demanda Tifalycia.

« Qui sait ? » demanda Reiji.

Reiji sourit avec légèreté et haussa les épaules.

« Eh bien, c’est tout. La méthode que j’ai utilisée pour gagner cette fois-ci est clairement de la tricherie, mais est-ce que ça ne te dérange pas de me blâmer pour ça ? » demanda Reiji.

Si c’était la Tifalycia dans le passé, avant de reconnaître le fait qu’elle avait perdu, elle se plaignait de l’abjection de la méthode de Reiji.

Cependant.

« … Perdre, c’est perdre, » déclara Tifalycia.

Comme si elle essayait d’endurer quelque chose.

Tifalycia avait saisi sa main et regarda le sol, alors que Reiji avait plissé ses yeux.

Il semblerait qu’elle l’avait remarqué après avoir continué comme ça tous les jours.

***

Partie 2

Ces paroles qui se plaignaient qu’il était méprisable se moquaient à leur tour d’elle-même parce qu’elle manquait de considération.

… La situation évoluait plus favorablement qu’il ne le pensait.

Après ça, ce serait sûrement le moment où Reiji penserait ça.

« Cependant, » elle leva le visage et regarda Reiji droit dans les yeux…

« Un jour, c’est sûr, je m’échapperai de votre paume et je ferai fièrement ma déclaration de victoire, » déclara Tifalycia.

Ça. 

Cette expression montrait la force de sa volonté plus que tout.

Reiji avait volontairement souri d’une manière sadique et il avait dit ces mots qu’il avait préparés. « Ce sont de grands mots. »

Toujours nonchalant.

Il avait continué sur son ton de jeu habituel.

« Aah, un grand objectif sans savoir que ta propre force est ton point fort. En remplacement du pouvoir que tu devrais posséder à l’origine, c’est la seule chose que tu as maintenant, » déclara-t-il.

« Le… pouvoir que je devrais posséder à l’origine… ? » demanda Tifalycia.

« Si tu avais ce que ne n’importe qui dans le peuple des Elfes devrait pouvoir utiliser, n’y aurait-il pas une plus grande variété pour les “Épreuves de Force” ? » demanda Reiji.

« — Ne me dites pas…, » balbutia Tifalycia.

« Qu’est-ce qu’il y a ? As-tu quelque chose à demander ? Princesse, » demanda Reiji.

Dans un instant.

L’atmosphère autour de Tifalycia avait changé.

Ce n’était ni la colère, ni la tristesse, ni l’absence d’expression, ni le vide.

C’était une expression comme si elle rejetait tout dans l’environnement, un fort isolement.

« … Pourquoi… vous… ça… ça…, » balbutia Tifalycia.

« Laisse-moi te demander, pourquoi crois-tu que je ne le sais pas ? » demanda Reiji.

Le Héros vérifia les livres du château, et sortit égoïstement du château malgré les restrictions de l’entourage.

Les informations qu’il avait recueillies seraient évidemment vastes.

Plus que ce que Tifalycia pouvait imaginer.

« L’ancien Seigneur de Tistel, Clairlycia. Ta mère était sage, au point que même le roi actuel était extrêmement dépendant d’elle, mais elle n’a brisé qu’un seul tabou d’une importance décisive. — C’est-à-dire…, » déclara Reiji.

Bien que Tifalycia ait vu les longues oreilles de Tifalycia trembler sous le choc, Reiji avait parlé.

« Elle avait pris comme mari un homme d’“Infirma”, la seule race qui ne peut pas utiliser la magie dans ce monde et servait d’esclave à d’autres races. Alors la fille née entre eux ne possédait pas le pouvoir qu’elle aurait dû posséder, et elle fut calomniée par la race de sa mère. Cette fille — en d’autres termes, toi, est un mélange de sang entre une Elfe et un Infirma. »

Reiji, qui était né dans un autre monde, ne le savait peut-être pas, mais avoir un enfant avec un Infirma semblait être un crime universellement grave qui avait franchi la barrière des races.

En tant que consultante du roi, la mère de Tifalycia, Clairlycia, avait été épargnée de la peine de mort, et avait été exilée dans un endroit si éloigné comme un criminel de première classe.

Et ce qui était merveilleux chez Clairlycia, c’est qu’en dépit d’une telle situation, elle possédait la prouesse politique de laisser ce territoire continuer à survivre malgré tout ça.

Elle savait que Tistel n’avait aucune capacité de production, alors elle avait utilisé sa route personnelle pour établir avec succès un commerce avec le voisin Entara de l’Union de Beastia. Elle avait pu nourrir le petit nombre de domestiques, donner une éducation non inférieure à un membre de la royauté à sa fille unique, et laisser derrière elle une somme suffisante pour vivre.

C’est vrai, elle avait déjà quitté le monde.

Après le décès de sa mère charismatique, Tifalycia avait hérité de son rôle par la suite, et Tistel avait décliné à l’état actuel comme on pouvait le voir.

Bien sûr, il serait impossible pour le territoire de survivre par lui-même sans le soutien du pays d’origine.

Elle était en quelque sorte soutenue par les prouesses politiques de sa mère avant, mais son déclin était inévitable après sa mort.

Le nombre de serviteurs diminua par rapport à l’époque où Clairlycia gouvernait, et le contact avec Entara cessa également.

« C’est un creuset de pauvreté, quelle que soit la façon dont on le considère. J’aurais aussi abandonné. Cependant, tu n’as jamais baissé les yeux, » déclara Reiji.

Recevant l’amour de sa mère, Tifalycia, avec une éducation honnête et sérieuse, elle ne s’était pas effondrée devant l’Elfe qui l’ignorait, la Beastia qui la méprisait, et ne cessait de regarder en avant.

Pour réaliser le dernier souhait de sa mère.

« Tout d’abord, tu as deux objectifs. L’une est d’effacer le déshonneur de ta mère. Et l’autre est de libérer l’Infirma, » déclara Reiji.

Libérer l’Infirma.

C’était le dernier souhait de Clairlycia, et aussi une illusion absurde que même le mot tabou ne suffisait pas à décrire dans ce monde.

Les Infirmas avaient toujours été une race d’esclave bien avant la création de la Magie du Grand Contrat. Ils étaient massivement désavantagés parce qu’ils n’avaient pas de magie et n’avaient donc pas d’autre choix que de compter sur d’autres races pour survivre.

La seule race qui avait complètement perdu dans ce monde.

Pour les sauver et les libérer des autres races.

Cette illusion absurde avait été héritée par sa fille, Tifalycia, qui était une « Reprouvée ».

L’important souhait de sa mère. Et pour le bien de son père infirma dont on ne savait pas où il se trouvait.

« Puis tu as été maintenue désespérément dans ce territoire mourant, et tu as fait les préparatifs. Le mouvement qui pourrait devenir un renversement qui était faisable par Tifalycia Cleargreen avec du sang royal. La dernière méthode connue sous le nom d’Invocation de Héros, » déclara Reiji.

L’Invocation du Héros était un rituel très compliqué et exigeait une personne possédant un stigmate spécial — une jeune fille de sanctuaire était nécessaire.

Mis à part le processus du rituel, le stigmate spécial — « Stigmatisation de l’Invocation » — ne pouvait être hérité que par une seule personne de la même génération pour chaque race, et ce n’était pas aussi simple que d’avoir le sang royal.

« Cependant, tu as facilement surmonté cette situation difficile. Après tout, ce n’était autre que Clairlycia qui était la jeune fille du sanctuaire de cette génération, et elle a secrètement laissé sa fille unique, c’est-à-dire toi, hériter de la “Stigmatisation de l’Invocation”. »

« — ! Comment… » s’écria Tifalycia.

« Prends l’habitude de réfléchir avant de demander… La raison pour laquelle les Elfes n’avaient pas de héros depuis longtemps, la raison pour laquelle Clairlycia n’avait été exilée qu’à la frontière malgré le tabou absolu, et la situation de la nièce du souverain, et non de la famille royale légitime, convoquant le héros. Si tu enquêtes sur l’histoire qui se cache derrière tout cela, la vérité se révélera d’elle-même. »

« … Vous êtes la seule personne qui puisse faire ce genre de recherche, » déclara Tifalycia.

Tifalycia haussa les épaules et se plaignait sans réfléchir, tandis que Reiji parlait d’une voix légère.

« Quoi qu’il en soit, tu as réussi sans problème à convoquer un héros comme ta mère l’avait prévu, » déclara Reiji.

Si elle convoquait un Héros, Les Elfes ne pourraient pas ignorer l’invocateur, donc Tifalycia.

Bientôt, les Elfes rappelleront probablement Tifalycia et Reiji à Granlem, leur pays d’origine.

Même si Tifalycia était méprisée par eux, elle était une reine des Elfes. Si elle pouvait apporter sa contribution par la suite, il y aurait toujours un moyen de grimper — .

« Tu as probablement pensé à quelque chose comme ça, mais la réalité n’est pas si belle. Le héros que tu as convoqué est un NEET d’élite, qui a renversé la relation maître-serviteur et vit maintenant une vie de NEET insouciante. Bien sûr, le pays d’origine qui a entendu cette rumeur ne nous appellerait pas, alors que le plan de Tifalycia s’est effondré, pitoyable. Félicitations, » déclara Reiji.

« C’est surtout de votre faute, non ? » demanda Tifalycia.

Reiji avait parlé sans vergogne du processus, ce qui avait incité Tifalycia à répliquer.

« Je m’interroge à ce sujet, » répondit-il.

Reiji rétrécit les yeux.

« Disons que même si j’ai l’intention de faire sérieusement ce truc de Héros, penses-tu que les Elfes reconnaîtront tes réalisations ? » demanda Reiji.

« C’est… parce que je suis Reprouvée, n’est-ce pas ? » demanda Tifalycia.

« Pas vraiment. Ce moi, Le Héros NEET Reiji a un destin de zéro choquant, et ne peut pas utiliser la Realtà que n’importe quel Héros peut utiliser ! » déclara Reiji.

« … Pourquoi êtes-vous si fier de ça ? » demanda Tifalycia.

« Écoute, ne suis-je pas le seul ? » demanda Reiji.

« Le fait d’être incapable d’utiliser la Realtà vous rend identique à un membre normal d’une race si…, » déclara Tifalycia. « Au contraire, si l’on considère que les races autres qu’infirmas peuvent utiliser la magie, c’était en dessous de la normale. »

« Fu, depuis quand penses-tu que NEET est au-dessous de la normale ? » demanda Reiji.

« S’il vous plaît, ne faites pas appel à votre inutilité… ! » s’écria Tifalycia.

« Au fait, n’est-ce pas toi qui as convoqué ce héros inutile ? » demanda Reiji.

« Euh, » balbutia Tifalycia.

« Aussi, n’est-ce pas impossible si le héros invoqué n’a pas de trait commun avec l’invocatrice elle-même ? » demanda Reiji.

« Uuuuuu... »

La déception et la résignation à l’égard de Reiji s’étaient répercutées sur elle, Tifalycia avait tremblé en restant assise.

« Comme prévu, ma propre inutilité…, » déclara Tifalycia.

« Fuhahahahahaha, comment ça va ? Le goût de l’ultime décalage de la responsabilité qui transfère toute l’insatisfaction des autres vers soi-même à leur tour ! » demanda Reiji.

« Le pire… Cette personne est la pire…, » balbutia Tifalycia.

« Eh bien, blague mise à part. Pour le dire franchement, après avoir trié l’information que j’ai recueillie au cours de ce mois, tu es dans une situation désespérée, voilà ce que je voulais dire, » déclara Reiji.

Reiji pointa son doigt vers elle, Tifalycia avait l’illusion que son doigt était une lame tranchante.

Les questions sur lesquelles Reiji s’était penché, qu’il avait examinées et qu’il avait mises en évidence, allaient droit au but.

Non seulement les choses que Tifalycia se considérait elle-même, même les choses qu’elle ne voulait pas affrontées inconsciemment, sortirent de la bouche de ce Héros. Il considérait que c’était une situation désespérée.

Comme il l’avait dit, même les mots poussés au bord de la falaise ne suffisaient pas à décrire la position dans laquelle se trouvait Tifalycia.

Indépendamment du fait qu’elle était une Sang inférieur, une existence taboue, elle avait l’absurde illusion de vouloir libérer les Infirmas.

De plus, le héros qui était son dernier espoir n’avait aucune Destiné et aucune motivation.

Si elle ne désespérait pas dans une telle situation, elle ne pourrait être qualifiée que d’anormale.

C’est déraisonnable. Insouciant. C’est impossible. Aucun mot ne pourrait le décrire.

— Cependant.

« Malgré tout… Malgré tout, je suis là —, » déclara Tifalycia.

Dès qu’elle avait levé le visage, s’était levée et était sur le point de continuer.

Soudain, elle vit une immense formation magique dessinée dans le ciel au-delà du plafond de la pièce.

« Eh… !? »

Devant une Tifalycia choquée, dans la direction du plafond, au milieu de la formation magique dans le ciel, les mots s’étaient affichés les uns après les autres.

Elle se reflétait aussi dans les yeux de Reiji.

« Guerre héroïque — Beastia avec Napoléon Bonaparte VS Elfe avec Houbami Reiji !? » Le contenu étonnant était sorti de la bouche de Tifalycia.

***

Partie 3

Guerre héroïque

Beastia, avec Napoléon Bonaparte

contre

Elfe avec Houbami Reiji

Sur le terrain : Tistel

Condition de victoire : La soumission du héros ennemi

Récompense de la victoire : La gouvernance de Tistel

Une guerre héroïque était soudainement arrivée.

Sortant de la pièce, en courant dans le couloir, puis regardant directement le ciel, Tifalycia ne s’était pas trompée, elle avait confirmé que le résumé de la guerre héroïque y était bien écrit.

« Le terrain est… Tistel… La victoire… la récompense est — la gouvernance de Tistel… »

Au fur et à mesure qu’elle lisait les mots du symbole magique, sa voix devenait plus petite.

Ce qui était là, c’était la confusion pure et simple.

Il y avait beaucoup de questions.

Pourquoi la guerre héroïque s’était-elle soudainement produite ?

Pourquoi l’adversaire était-il les Beastias ?

Pourquoi la récompense de la victoire n’était-elle pas seulement les Beastias, mais aussi les Elfes, afin d’obtenir Tistel — .

« Pourquoi… avez-vous… fait… cela… ? » Tifalycia murmura ainsi, elle vit Reiji et se tut immédiatement comme si elle avait remarqué quelque chose.

Froncer ses sourcils, c’était son habitude quand elle réfléchissait profondément.

— Prends l’habitude de réfléchir avant de demander.

Elle semblait avoir immédiatement mis en pratique ce que Reiji avait dit il y a quelque temps.

Souriant seulement dans son cœur après avoir vu cette tendance, Reiji parla avec désinvolture. « Quelles sont tes questions ? Essaie de les dire. »

« … Il y a… trop de questions…, » répondit-elle.

« Dis juste ce que tu penses. Le fait de dire ce que tu penses peut aussi aider à le régler, » répondit Reiji.

« Alors… d’abord la question sur l’adversaire. Les Beastias étaient amicaux depuis l’époque de ma mère. Quand je suis devenue le Seigneur, euh, il y a eu un peu de distance, mais il n’y avait aucun événement qui les rendrait hostiles. Donc je ne comprends pas pourquoi ils voudraient Tistel maintenant, » déclara-t-elle.

« Ils l’avaient toujours voulu, mais le Seigneur précédent les en avait empêchés. Maintenant, ils peuvent l’arracher sans s’inquiéter, une telle occasion s’est présentée. Voici une explication possible, » déclara Reiji.

« … C’est… certes, cela peut paraître raisonnable du côté de Beastia, mais ce n’est pas raisonnable du côté des Elfes. Si le contrat entre les dirigeants n’a pas été établi, la guerre héroïque ne peut avoir lieu, si ici est le champ de bataille principal, ils devraient au moins nous contacter au préalable. »

« Cependant, le fait est que sans cela, la guerre héroïque a eu lieu. Alors au moins, les dirigeants ont à tous les coups établi le contrat, » déclara Reiji.

« Je — Si c’est le cas, la récompense de la victoire est étrange ! Si on regarde en arrière, alors Beastia qui veut la gouvernance de Tistel peut s’expliquer, mais les Elfes qui parient sur une gouvernance qu’ils ont déjà, ce n’est pas logique, non ? En premier lieu, le héros actuel des Elfes, c’est vous. Gagner contre Beastia dans une guerre n’est pas —, » déclara-t-elle.

Jusque-là, Tifalycia s’arrêta comme si elle pensait à quelque chose.

Elle avait finalement ouvert en grand les yeux.

Reiji avait parlé comme pour continuer à la guider. « Par exemple. Les Elfes ont échoué dans une diplomatie non combattante et ont été engloutis par une guerre héroïque contre Beastia d’une manière qu’ils ne pouvaient refuser. Avec seulement un Héros défectueux, que peuvent faire les Elfes afin de minimiser leurs pertes quand ils ne peuvent absolument pas gagner ? »

Il le disait comme si c’était l’affaire de quelqu’un d’autre.

« La guerre est au mieux une méthode de négociation. Le dirigeant d’un pays a calmement calculé les profits et les pertes, et a ses yeux tournés sur un territoire. Il y a là le héros inutile et une entrave à la royauté. Non seulement elle était liée par coïncidence au territoire de la Beastia, mais il n’y a pas non plus de perte significative pour les Elfes. Ce serait plutôt un plus de pouvoir se débarrasser d’une entrave, » continua Reiji.

« C’est — en quelque sorte —, » balbutia Tifalycia.

Elle était émotionnellement déstabilisée.

Alors que Tifalycia secouait la tête, sur le point de le nier, Reiji l’interrompit et parla nonchalamment. « En gros, tu as été vendue. »

Comme si ces mots portaient du poids, les épaules de Tifalycia s’étaient affaissées.

Bien qu’il l’ait vue ainsi, Reiji ne s’était pas arrêté. « Et aussi, as-tu remarqué ? Tu ne peux plus voir les domestiques depuis un moment. »

Les domestiques qui étaient toujours occupés à se déplacer pour le nettoyage, la cuisine et la lessive.

En laissant de côté le fait qu’on pouvait les voir même à l’intérieur de la pièce, elles auraient été visibles une fois qu’elle était sortie, même si elle n’en avait pas eu envie.

Cependant, à l’heure actuelle.

Malgré le regard qu’elle portait sur la cour, jetant un coup d’œil dans la cuisine, jetant un coup d’œil hors du château depuis l’observatoire, elle n’en voyait pas un seul.

Tout était retourné au silence.

C’était comme s’il n’y avait que Tifalycia et Reiji dans tout le château.

Avant que Tifalycia ne puisse exprimer ses soupçons, Reiji lui répondit par sa déduction. « Les serviteurs ici sont des Infirmas, n’est-ce pas ? Et le pays d’origine a des milliers de fois plus d’Infirmas qu’ici. Et si ces serviteurs du pays d’origine leur avaient transmis cette information à l’avance ? Normalement, ils ne peuvent pas trahir le maître selon le contrat, mais les serviteurs ici ont établi un contrat maître serviteur avec ta mère. Cela semble aussi être un point important. »

Tifalycia, en tant que sa fille, n’avait pas de pouvoir d’exécution de la Magie du Grand Contrat.

Abandonner un maître sans avenir.

Migrer dans un autre pays, c’était aussi la liberté du serviteur.

« … »

Ce que Tifalycia, tremblante, pouvait entendre dans ses oreilles, c’était beaucoup de cris de guerre et de bruits de pas.

Les flammes de la guerre héroïque avaient déjà été allumées.

Les Beastias n’avaient rencontré aucune résistance lors de leur entrée sur le territoire de Tistel, qui devait être le champ de bataille, et ils avaient encerclé le château qui allait devenir le quartier général.

Ils avaient poursuivi tout le chemin juste à arriver devant Reiji et Tifalycia.

« — »

Les genoux de Tifalycia avaient lâché sur place comme si elle avait perdu toute sa force.

Il n’y avait déjà rien pour la soutenir.

Vendue par son pays d’origine.

Abandonnée par ses serviteurs.

Piétinée par son ennemi dans la réalité.

Face à la jeune fille qui avait posé les mains sur le sol, qui avait gardé la tête baissée, qui avait baissé son visage devant le désespoir absolu.

Près de son oreille.

Reiji chuchota. « As-tu déjà abandonné ? »

Les paroles impitoyables d’un diable.

Ce n’était même pas une tentative de lui donner un coup de poing supplémentaire, en l’informant froidement qu’elle n’avait pas de place pour le choix.

C’était terminé.

Que ce soit le rêve de sa mère ou l’espoir de son père.

Tout s’était effondré là-bas.

— Cependant.

« Je n’abandonnerai pas, » déclara-t-elle.

Faiblement.

Elle pouvait se briser à tout moment.

La voix qui avait été retirée de sa bouche.

Sans détour — cela avait montré ses pensées.

« Même si… ma… mère… Tistel est volé ici, perdant ma place à vivre, perdant ma position, sans que personne ne me suive, perdant tout — j’ai… encore… ma vie, » déclara-t-elle.

Tant qu’elle avait sa vie, elle n’abandonnerait pas sa cible.

Parce que, c’était…

Ce vœu était… la vie de Tifalycia elle-même.

Donc, même si elle avait tout perdu à part ça.

« Je vais continuer à regarder vers l’avenir, » déclara-t-elle.

Ces mots sincères.

La détermination à ne pas se recroqueviller.

Une insouciance avec rien d’autre que la croyance.

« — Kukukukukuku, » Reiji avait ri.

Il rit d’une manière hideuse — et parla. « C’est ce que je veux entendre. »

— Toujours.

Reiji avait toujours regardé Tifalycia Cleargreen.

Il avait continué à tester l’étendue de son sérieux.

N’importe qui pouvait avoir des illusions.

N’importe qui pouvait faire des déclarations.

Cependant, la détermination et la volonté de les mettre en œuvre n’étaient pas possibles pour tout le monde.

« Les gens normaux ne le savent peut-être pas, mais — un homme libre (NEET) exige beaucoup de détermination et de volonté, le savais-tu ? » demanda Reiji.

« … Ha ? »

Qu’est-ce qu’il disait tout d’un coup ?

Alors qu’il l’avait dit à Tifalycia, il haussa légèrement les épaules. « Fondamentalement, je dis que je vais te prêter ma force, à toi, qui est ignorante, imprudente et sans direction claire. Maître. »

Sous le ciel bleu et clair.

Reiji baissa les yeux vers la foule d’ennemis sous le château.

« À ce titre, pour l’instant —, » continua Reiji.

Avec un sourire notoire, il avait parlé. « Nous nous rendons. »

***

Partie 4

En ce qui concerne la guerre héroïque.

La condition de victoire pour vaincre le Héros serait réalisée en arrachant le sceau de l’adversaire. Cela pouvait aussi être obtenu en arrachant le drapeau de l’adversaire après qu’une guerre soit annoncée, et c’était une preuve que l’adversaire avait fait des concessions.

Ainsi, la partie en cause, le Héros, avait un pouvoir suffisant pour faire une déclaration équivalente à la présentation de son sceau.

— En d’autres termes, cela donnait :

Victoire : « Beastia » Napoléon Bonaparte

Perdant : « Elfe » Houbami Reiji

Ces mots étaient apparus dans un symbole magique dans le ciel.

« Oh, le résultat apparaît en un instant. Wôw incroyable. »

« V... V — Vous ! Qu’est-ce que vous avez fait !? »

Reiji leva les yeux nonchalamment vers le ciel et parla vers Tifalycia, qui se leva, s’approcha de lui, s’en alla tout simplement en tenant son collier.

« Hein ? Quoi ? » demanda Reiji.

« Pas de quoi !! La guerre héroïque vient de se terminer, vous savez ? Ça a confirmé notre défaite, est-ce que vous le comprenez !? » s’écria Tifalycia.

« Ah… oui, tu peux le voir en levant les yeux, » répondit Reiji.

« Ce n’est pas de ça que je voulais parler… ! » commença Tifalycia.

« Hmm, alors laisse-moi te demander de te calmer. Que penses-tu que nous puissions faire pour gagner dans cette situation ? » demanda Reiji.

Reiji pointa du doigt la foule de Beastias sous le château, Tifalycia perdit sa vigueur à mi-chemin.

« C’est… C’est…, » balbutia Tifalycia.

« Ne me dis pas que tu as l’intention de me laisser m’occuper de tous ceux-là, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

Son visage était teinté en rouge comme si son plan était vu à travers. Reiji ne leva que le coin de ses lèvres.

« Oi oi oi ça ne te ressemble pas. Compter sur les gens n’est pas ton hobby. — Plutôt, ai-je dit que j’ai perdu ? » demanda Reiji,

« Eh… ? Renonciation —, » déclara Tifalycia.

« C’est seulement à propos de la guerre héroïque. Tout va bien quand on ne perd pas, n’est-ce pas ? Alors…, » déclara Reiji.

Jusque-là, Reiji avait déplacé son regard.

« Ce qui a perdu est la Race connue sous le nom d’Elfe, c’est bien aussi, non ? » demanda Reiji.

Inhalant de toutes ses forces.

Il annonça vers Le Cube au-dessus de sa tête et vers les troupes de Beastias sous le château d’une voix forte.

« Tifalycia Cleargreen est en train de fonder ici un pays qui libère les “Infirma” dès maintenant — c’est la fondation de “Liberator” (ceux sans dépendance) !! » cria Reiji.

Le silence retentit.

 

 

La déclaration était tellement choquante que toutes les personnes n’avaient pas pu s’empêcher de prendre du recul.

« Alors, eh bien, pouvez-vous tous sortir rapidement, s’il vous plaît ? » déclara Reiji.

Reiji avait fait un geste comme pour chasser des animaux avec un visage souriant.

« — Ne — Ne faites pas l’imbécile !! »

« Nous prenez-vous pour des idiots ? »

« À qui crois-tu parler !? »

« Quel camp a gagné, d’après vous ? »

« On dirait qu’il fait un rêve éveillé ! »

« Je vais t’écraser !? »

Les rugissements, les railleries, etc. avaient explosé d’un seul coup.

Les huées des Beastias ressemblaient à une mélodie pour Reiji, qui montrait une expression délicieuse.

Cette attitude avait exacerbé leur colère et cela les avait finalement poussés à recourir à la violence.

Ils reprirent leur devoir interrompu d’assiéger le château, ce qu’ils étaient venus faire à l’origine.

« Ah, je crois que vous ne devriez pas tous faire ça, vous savez ? » déclara Reiji.

Ils n’avaient pas écouté les conseils de Reiji et avaient frappé à la porte fermée.

Et à cet instant.

Un symbole magique s’était déployé, et les attaquants avaient été soufflés à plusieurs mètres de distance.

« « « Quoi !? » » »

Sous la Magie du Grand Contrat, une puissante magie de défense forcée avait été activée.

Confirmant l’efficacité, Reiji jeta un coup d’œil insouciant à ces gens étonnés.

« C’est pour ça que je vous l’ai dit. Si ce n’est pas pendant une guerre héroïque, si vous agissez si violemment sans ordre, la Magie du Grand Contrat va se fâcher, vous savez ? » déclara Reiji.

« Quelle absurdité ! Ne venez-vous pas de vous rendre lors de la guerre héroïque !! »

« Ah, oui. Je me suis rendu. Le résultat est donc que la nation “Elfe” a perdu et que “Beastia” a gagné. Le pari est la gouvernance de Tistel, donc cette terre appartient déjà à “Beastia”. — Et alors ? » demanda Reiji.

« Ha… ? … N-Non, c’est pourquoi, vous les gars de la race des “Elfe” devriez vite — . »

« Hein ? Qui est cet “elfe” ? » demanda Reiji.

Reiji avait souri en regardant les Beastias, qui s’étaient aperçus finalement de l’importance de la question, et prit la parole.

« Hé hé, réfléchissez bien. Ce lieu est peut-être devenu la terre de Beastia de nom. Mais comment la Beastia va-t-elle nous chasser, nous qui sommes placés ici en ce moment ? » demanda Reiji.

Comme ils avaient gagné le pari sur Tistel, la gouvernance de la terre devait être assurée par Beastia.

Cependant, le château construit là était une autre affaire.

Cela aurait été différent s’ils s’étaient mis d’accord au préalable sur la remise automatique du château, la présente affaire avait été décidée d’un côté par le souverain elfique, alors que Tifalycia n’en avait pas connaissance.

Fondamentalement, le château de Tistel était toujours la possession de Tifalycia.

Ainsi, depuis la fin de la guerre héroïque, toute intervention à des fins nuisibles serait interdite. L’exécuter de la moindre force déclencherait l’activation de la magie de défense forcée de la Magie du Grand Contrat.

En d’autres termes, il n’y avait aucun moyen de blâmer Reiji et Tifalycia pour l’occupation illégale dans la situation actuelle.

« Toi — tu es un imbécile, si on se plaint auprès des elfes à ce sujet…, » commença le Bestia.

« L’idiot, c’est toi. N’as-tu pas entendu la déclaration que j’ai faite tout à l’heure ? » demanda Reiji.

Le pays qui libérerait les « Infirmas » — La déclaration sur la fondation de la nation « Liberator ».

C’était vrai, Reiji et Tifalycia n’étaient plus apparentés avec la race des Elfes.

Bien sûr, ce n’était qu’un nom. Ainsi, Beastia pouvait encore se plaindre du fait que l’affaire était différente de ce qu’ils avaient convenu. Cependant, les Elfes pourraient aussi nier clairement le fait qu’ils le savaient. Ils pourraient mettre tout le blâme sur la personne absente (Tifalycia) pour échapper à la faute.

À l’origine, de tels arguments après des bagarres entre les membres de races avec des pays propres derrière eux n’auraient pas lieu.

C’était parce qu’il y avait derrière eux un véritable souverain, et que les échanges entre les races se poursuivaient encore par la suite, on pourrait dire qu’ils devaient tenir leurs promesses pour l’honneur de leur pays.

Par conséquent, peu importe leurs sentiments, ils se serraient la main après la bataille, limitant la victoire et la défaite à ce seul endroit.

Cependant, Infirma était différent. Même s’ils n’avaient pas tenu leur promesse à l’issue du match, il n’y avait pas de représentant d’autres races pour exiger des responsabilités.

La raison pour laquelle c’était devenu un problème était que personne ne s’attendait à ce qu’Infirma ait une guerre héroïque avec l’une ou l’autre des races.

En d’autres termes, parce qu’ils étaient méprisés alors qu’ils vivaient sous la domination d’autres races, Reiji avait pu utiliser la faille qui avait été oubliée.

« Imbéciles… Il n’y a aucune chance que nous reconnaissions quelque chose comme le pays des Infirmas, » cria le Bestia.

« Savez-vous ce que c’est que de fonder un pays ? Vous pensiez qu’on avait besoin d’un rituel ou d’un traité ? — Malheureusement, c’est quelque chose qui peut arriver si vous osez parler. En fait, cela a déjà été reconnu, » déclara Reiji.

Reiji pointa le Cube au-dessus de sa tête avec son pouce et sourit finement.

« Et ce n’est pas “Infirma” mais le pays “Liberator”, d’accord ? Ravie de vous rencontrer, » déclara Reiki.

« — »

Ils ne pouvaient pas le réfuter, mais ils ne pouvaient que grincer des dents dans la frustration et donner l’ordre de battre en retraite.

Après un moment, plus aucun individu ne pouvait être vu.

« D’accord, merci d’avoir attendu. Vous pouvez maintenant sortir, » déclara Reiji.

Face aux paroles de Reiji, les serviteurs étaient venus de divers endroits.

« Maîtresse Tifalycia… Maîtresse… vous êtes en sécurité… ! »

« Ah… Pourquoi... Pourquoi… n’aviez-vous pas fui de la zone… ? » demanda Tifalycia.

« Non non non… ! C’est scandaleux pour nous de nous échapper ! »

Avec l’une des servantes qui enlaçaient Tifalycia comme si elle était extrêmement émotive, d’autres servantes s’étaient également rassemblées autour d’elle.

« Je les ai déjà rappelés. Si l’on considère la chance sur un million qu’il y ait la possibilité d’une bataille, se retirer dans la forêt — dire comme ça sonne bien, hein. Eh bien, c’est une assurance pour ce qui se passerait, » déclara Reiji.

Comme si elle n’entendait pas la remarque fortuite de Reiji, Tifalycia était plongée dans la joie de retrouver les domestiques.

Soupirant devant ce visage mou qui pouvait pleurer à tout moment, Reiji s’arrêta un moment et prit la parole.

« Il est encore trop tôt pour être émotif. N’as-tu rien remarqué d’autre ? »

« D-D’autre… ? » demanda Tifalycia.

Tifalycia leva la tête et regarda autour d’elle, et le remarqua immédiatement.

« Maîtresse Tifalycia… Ça fait un bail. »

C’était un homme poli qui arrivait à peine à son âge avancé. Et derrière lui se trouvait une rangée de personnes âgées.

« Eh… vous êtes… »

Ils étaient des serviteurs qui avaient perdu leur emploi ou s’étaient résignés quand le contrôle de la zone avait été transféré de Clairlycia à Tifalycia.

« Nous avons appris que la Jeune Maîtresse allait hériter de la volonté de Lady Clairlycia, alors nous voulons offrir notre force insignifiante. »

Sa décision d’hériter de la volonté de Clairlycia (la Mère) avait amené des serviteurs à offrir leur force.

Cela avait amené Tifalycia à se souvenir de la déclaration choquante que Reiji avait faite plus tôt, et à remarquer qu’il voulait causer cette situation exprès.

« Depuis quand… était-ce… ? » demanda Tifalycia.

Tifalycia exprima inconsciemment sa pensée, et Reiji sourit comme d’habitude.

« Depuis le début, » déclara Reiji.

Il l’avait dit si facilement.

« Ne l’ai-je pas déjà dit ? Le résultat d’un affrontement est décidé avant qu’il ne commence. Ce qu’il faut pour cela, c’est avoir l’information. Au cours de ce mois de vie de NEET avec inversion maître-serviteur, la majorité du temps a été consacrée à la collecte d’informations, donc je serai troublé si tu es surprise pour un truc à ce niveau, » déclara Reiji.

« — ! ? Même si nous étions toujours ensemble, je n’ai pas du tout remarqué —, » déclara Tifalycia.

« C’est… eh bien… parce que je n’ai pas agi moi-même directement la plupart du temps, » déclara Reiji.

L’expression de Reiji devint amère, et il regarda inconsciemment sa propre ombre, à ce moment-là.

Dans cette ombre, une fille apparut.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Devant tout le monde, pas seulement les domestiques et Tifalycia, et même Reiji avaient été surpris.

La fille aux cheveux argentés et enveloppés d’une robe noire — Leu flottait dans les airs et elle avait gonflé sa petite poitrine.

« … La plupart de tout ça… c’est mon boulot. »

Son visage exquis de poupée ne montrait aucune expression, mais sa robe voltigeait comme si elle était fière.

« Non, non, non, pourquoi es-tu venue ? » répliqua Reiji comme d’habitude, et quand Leu était sur le point de répondre.

« Strega !? » Tifalycia l’avait interrompu.

Des cheveux argentés et des yeux roux, une fille avec une apparence fantomatique.

L’une des princesses de Strega venait à présent d’apparaître sur scène. La race des Stregas était entourée de mystère pour la plupart des autres races.

« Po-Pourquoi une “Strega” est…, » balbutia Tifalycia.

Tifalycia recula, et les serviteurs montrèrent des expressions évidentes de peur.

« Ah, eh bien, c’est ce qui devait arriver…, » déclara Reiji.

Reiji avait recueilli des livres et des histoires de serviteurs à propos du fait que les Stregas étaient craints par le plus comme l’inconnu mystérieux. Cela servait aussi à menacer les enfants lorsqu’il était temps de dormir.

Tout le monde réfléchissait à la question de savoir comment le Héros Elfe connaissait une telle existence.

Reiji se gratta la tête et soupira.

« Ce serait une longue histoire, mais pour le dire simplement…, eh bien — je l’ai ramassée, » déclara Reiji.

« … Ha ? »

« Je l’ai ramassée. Là-bas, » déclara Reiji.

Il montra du doigt l’arrière du château en parlant.

« Ne plaisantez pas… ! Nous avons une discussion sérieuse —, » s’écria Tifalycia.

« J’ai été attrapée, » Leu interrompit Tifalycia cette fois-ci… « Alors… je suis l’esclave de Reiji, l’esclave du maître. »

Et elle enlaça alors Reiji.

À ce moment, la robe noire était tombée, et son apparence en sous-vêtement avait été montrée en même temps.

« Sceau du contrat… »

Sur sa cuisse, le sceau des Six Fleurs en Pleine Floraison était clairement visible.

« Ne me dis pas que le contrat est vraiment… ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » s’exclama Tifalycia.

« … Leu, sérieusement, tu…, » balbutia Reiji.

« Parce que je suis l’esclave du Maître — je peux aussi le faire, » déclara Leu.

« Idiote — Mugu, » balbutia Reiji.

En regardant Leu l’embrasser juste devant ses yeux.

« — »

Tifalycia avait été paralysée.

« — … Argh ! Je t’ai dit d’arrêter de faire ce genre de choses ! » s’écria Reiji.

Cependant, cet acte avait amené les serviteurs à soulever une agitation dans un sens différent.

« Il semblerait que cela soit vrai que la Strga le serve… »

« C’est incroyable ! »

« Une Strega devrait être capable d’utiliser une magie plus puissante que les autres races ne pourraient pas utiliser. Avec ça, gagner dans une confrontation frontale, c’est — ! »

« Ah, désolé de verser de l’eau froide sur votre excitation, ça n’arrivera pas, » déclara Reiji.

« … Hein ? »

Les serviteurs qui s’étaient excités se concentraient tous sur Reiji.

Devant eux, Reiji parlait d’une voix déçue. « Écoutez, j’ai dit ici que nous sommes en train de faire un nouveau pays qui ne sera pas discriminatoire envers les races. Alors qu’allons-nous faire en utilisant le pouvoir d’une “Strega” pour gagner ? Même si nous le faisions, cela ne deviendrait qu’un deuxième pays “Strega”. Donc s’il s’agit d’un combat, ce ne sera que les Infirmas qui seront utilisés comme force principale, avec un moyen qui n’utilise pas la magie. »

« Cependant, si nous pouvons l’utiliser, alors l’utiliser — . »

« Et, je m’attendais à ce que quelqu’un dise cela, alors j’ai établi un contrat avec cette fille — avec Leu pour qu’elle ne puisse pas utilisez la magie ainsi… Du moins, c’est à ça que sert le contrat de maître-serviteur, » déclara Reiji.

Cette dernière phrase était destinée à Tifalycia.

« C’est comme ça. » Leu ajouta cela, et alors que Reiji se plaquait une main sur le visage de dépit.

« … Mais cela ne ferait-il pas plutôt de la Strega, un obstacle ? »

« … Certainement. »

« Sans oublier qu’elle n’a pas le même sang que Lady Tifalycia et nous… »

« D’accord, je savais que vous diriez ça, » déclara Reiji.

Reiji frappa des mains et parla tout en les maintenant ensemble.

« Qu’est-ce que j’ai dit que je ferais ? Un pays Liberator. Essayez de vous souvenir des paroles de votre Clairlycia admirée. Même si elle voulait libérer “Infirma”, elle n’aurait jamais dû parler de faire un pays Infirma. »

« … C’est vrai. »

« C’est parce que Clairlycia comprenait. Qu’il n’y a pas de sens à faire quelque chose comme ça ! »

« Non… ce qui veut dire… ? »

« Faire un pays signifie qu’il y aura forcément des luttes entre les pays. Un combat aura certainement des gagnants et des perdants. Le perdant finira par marcher sur le même chemin de l’actuel Infirma. Ce que Clairlycia voulait changer, c’est la structure qui va générer ce genre de perdant. Elle n’a donc jamais parlé de faire un pays Infirma, » expliqua Reiji.

Et puis, avec ce raisonnement, Leu, en tant que Strega, n’avait aucun problème à rejoindre leur camp.

« Bien sûr, je n’ai jamais dit que nous n’avions aucune chance de gagner. Après tout, les Infirmas sont dans ce monde. Il n’y a aucun moyen de rassembler tous les membres de ce pays, mais l’avantage numérique est leur grande force dans mon monde, vous savez ? Aussi — ne rien avoir est aussi un type de force, » continua Reiji.

Les serviteurs étaient restés silencieux, probablement encore incapables de digérer complètement l’information.

Cependant, il leur fallait l’accepter.

Reiji ferma sa bouche, et poussa la suite vers leur représentant — Tifalycia.

« Acceptes-tu ? » demanda Reiji.

« … Je ne peux pas accepter, » répondit Tifalycia.

— Ça n’a pas marché, hein ?

Tandis que Reiji s’apprêtait à soupirer à nouveau, il remarqua les yeux déterminés avec lesquels elle le regardait.

« Je ne peux pas accepter, mais… Je sais que ce qui est nécessaire pour l’actuel moi — c’est de ne pas d’accepter. »

Ces mots.

Son expression.

Reiji pouvait ressentir une immense conviction.

« Tu comprends donc. »

Il ne pouvait pas supprimer le sourire qui se formait sur sa bouche.

C’était le sentiment indicible d’excitation qu’il ressentait lorsque son piratage était réussi ou lorsque les actions de son adversaire étaient complètement à sa portée.

Il s’immergea dans cette joie extrême qui ne surgissait dans le cœur de son corps que pendant un instant.

Il avait immédiatement changé son sourire en un rire paresseux.

« Au fait, le dirigeant de ce pays, c’est toi. Et donc, je serai le NEET à l’arrière, » déclara Reiji.

« … Ha ? Niito ? »

« Hein ? Pour quelle raison pensais-tu que je te donnais ma force ? » demanda Reiji.

« N... Ne me dites pas… Ne me dites pas… ! » s’exclama Tifalycia.

« Si je suis derrière le dirigeant qui va unir ce monde, alors je pourrais faire tout ce que je veux, et absolument pas avoir à faire quelque chose que je ne veux pas faire — en d’autres termes, j’obtiendrai l’environnement NEET ultime ! »

Le Héros serra fortement son poing et exprima le pire des vœux avec effronterie…

« C’est comme ça. Alors, travaille dur pour moi, » déclara Reiji.

Et il avait tapé sur son épaule.

L’ancienne princesse royale « elfe » avait extrait toute la force de tout son corps en tremblant et en parlant. « Vous êtes — vraiment… à tous les coups… le pire !! »

***

Chapitre 4 : Le NEET et Héros

Partie 1

Le lendemain.

Le pays Liberator du groupe de Tifalycia qui avait obtenu une victoire temporaire et un nouvel objectif allait accueillir maintenant une stabilisation momentanée — du moins le pensaient-ils.

Un développement inattendu les attendait.

Beastia déclara une guerre héroïque contre Liberator.

« C’est incroyable… ! » Tifalycia parlait aux serviteurs dans la salle d’audience, quand elle vit le symbole magique se répandre dans le ciel. Elle se le murmura à elle-même avec incrédulité.

 

Beastia : Napoléon Bonaparte

VS

Liberator : Houbami Reiji

Sur le terrain : Tistel

Condition de victoire : La soumission du héros ennemi

Récompense de la victoire :

Beastia, la gouvernance du Château de Tistel

Liberator, la gouvernance du Château de Tistel

 

« M-Maîtresse… ! »

« Qu-Qu’est-ce que c’est que ça ! »

« Avez-vous accepté une guerre héroïque !? »

« Pourquoi avez-vous fait une telle imprudence — ? »

« N-Non… Je n’ai pas reconnu ça… ! » déclara Tifalycia.

À l’intérieur du château qui tomba dans le chaos en un instant, Tifalycia était encore plus confuse que les domestiques.

La guerre héroïque ne se produirait pas sans qu’un accord n’ait été conclu entre les dirigeants.

C’était garanti par la Magie du Grand Contrat.

Et dans la situation actuelle, Infirma — le dirigeant du pays Liberator était Tifalycia.

Du moins, c’est ce que les gens du château croyaient.

Alors, sans parler de Tifalycia qui ne l’avait pas elle-même accepté, il n’y avait même pas eu de demande de guerre reçue, pourquoi la guerre héroïque avait-elle eu lieu — ?

Les pensées étaient dans une impasse à ce stade, et ne pouvaient plus avancer.

Il ne restait plus qu’à énumérer les mots.

Pourquoi ? Comment ? Incompréhensible —

Tifalycia jeta inconsciemment un coup d’œil au héros à côté d’elle alors qu’elle tombait dans la confusion.

« Mon Dieu, vous semblez tous confus. »

Cette voix.

Ce n’était ni bruyant ni unique.

Malgré cela, tous ceux qui se trouvaient dans ce lieu avaient immédiatement fermé leur bouche et avaient concentré leur attention sur le propriétaire de cette voix.

À l’entrée de la salle d’audience.

Avant que quelqu’un ne le sache, une petite fille se tenait là.

Elle avait les cheveux roux brûlants et portait une robe en blanc et or avec une mini jupe.

Même si la jeune fille avait l’air d’avoir tout juste dix ans révolus, on pouvait sentir une dignité d’impératrice en raison du sourire élégant qui se dessinait sur son visage et qui présentait encore des traces de l’enfance.

Et, plus que tout —

« Qu… »

Tifalycia remarqua quelque chose. Pourquoi la voix de cette fille avait-elle un tel pouvoir ? Pourquoi cette apparence enfantine contenait-elle une telle pression ? — elle le comprit immédiatement.

Avant que l’entourage ne s’en rende compte, la jeune fille aux cheveux roux se dirigea lentement vers elle.

C’était l’envahisseur qui était arrivé dans la salle d’audience pendant la guerre héroïque.

Et cette fille marchait droit vers Reiji et Tifalycia.

« — »

Leu, avec sa robe noire voltigeant, tenta de l’arrêter.

« S’il vous plaît, n’obstruez pas mon passage, » déclara l’autre fille.

En un instant, un sceau apparut sur le front de la jeune fille, et en même temps que la formation magique apparut, le mouvement de Leu s’arrêta immédiatement.

Puis elle sourit à Leu qui s’arrêta là…

« Oh. Agressant directement sans utiliser de magie, votre pouvoir a vraiment été scellé, » déclara-t-elle.

En disant cela, la jeune fille regarda autour d’elle, et parla aux serviteurs qui avaient commencé à bouger après que le mouvement de Leu les avait poussés à bouger.

« Vous aussi, ne bougez plus, » leur corps s’était aussi arrêté de bouger de façon anormale.

Tifalycia marmonna avec étonnement. « Realtà — . »

Le sceau des Cinq Crocs en Harmonie (Beastia), le grand Destin qui ne pouvait être caché, et la Realtà qui retenait même les mouvements d’une princesse Strega avec une seule phrase — il n’y avait aucun doute là-dessus.

Elle. Elle était exactement — .

« … Vous êtes le héros de “Beastia”, non ? » Devant ses yeux, Reiji demanda comme une confirmation à la jeune fille qui s’était arrêtée quelques mètres devant eux.

La jeune fille hocha la tête à ces mots et parla. « C’est notre première rencontre. Elfe — Non, c’est Infirma maintenant… Héros de Liberator, n’est-ce pas ? Houbami Reiji-sama. »

Elle tenait gracieusement le bord de sa robe et s’inclina avec élégance.

Leurs yeux avaient été captivés par cette série d’actions professionnelles pendant un instant.

Tifalycia remarqua alors le changement chez Reiji.

Lui, qui avait toujours été insouciant, plissait ses sourcils contrairement à son comportement habituel.

Son regard errait entre le symbole magique dans le ciel et la jeune fille devant eux, apparemment dans le doute sur quelque chose qui pourrait être mal.

Elle n’avait jamais vu Reiji comme ça.

Le héros Reiji que Tifalycia connaissait devait être une personne faite de négligence, et de paresse.

Il se sentait troublé alors que le héros de Beastia se trouvait devant eux.

Certes, son apparence d’enfant ne correspondait pas à l’image d’un héros.

Cependant, ce vaste Destin disproportionné par rapport à son apparence indiquait qu’elle était le Héros de Beastia — .

Et en pensant jusque-là.

Elle avait remarqué.

« Hein ? Héros de Beastia ? » demanda Tifalycia.

À l’image de la formation magique dans le ciel, le héros de Beastia n’était autre que Napoléon Bonaparte.

Cependant, le héros Napoléon Bonaparte dont Tifalycia avait entendu parler était un homme d’âge moyen robuste qui était du genre à se tenir devant l’armée et à les diriger.

Il n’y avait pas la moindre ressemblance avec la fille sous ses yeux.

« Oh, qu’est-ce qu’il y a ? » la jeune fille plissa ses yeux et demanda l’évidence avec un sourire innocent et adapté à son âge.

Une expression encore plus sinistre se mit à apparaître sur le visage de Reiji pendant un moment, puis il se changea immédiatement en un grand sourire.

« Non, je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé. Se pourrait-il que la guerre héroïque ait été initiée par vous aussi ? » demanda Reiji.

« Oui — Vous, là-bas, devenez ma chaise, » ordonna la fille.

Le serviteur pointé du doigt par la jeune fille inclina la tête dans la confusion, puis fut choqué que son corps bouge sans tenir compte de sa volonté.

La jeune fille s’était alors assise sur le serviteur qui était à quatre pattes devant ses yeux, et sourit avec grâce.

« Comme ça, ma Realtà peut rendre toutes les choses impossibles possibles, » déclara la fille.

« … Par conséquent, vous pouvez trouver un remplaçant en tant que Héros, et initier une Guerre Héroïque sans Règle, » déclara Reiji.

« Cela aide que vous puissiez comprendre cela rapidement, » répondit la jeune fille.

La jeune fille avait gardé son sourire posé, et Tifalycia avait été étonnée.

« Alors, cette personne est le vrai Héros de Beastia, Napoléon —, » déclara Tifalycia.

« Ce n’est pas possible, » répondit Reiji.

« … Hein ? » s’exclama Tifalycia.

Ne répondant pas à la question de Tifalycia, Reiji poursuivit en riant de façon frivole.

« Alors. Héros omnipotent de Beastia, pourquoi êtes-vous venue ici ? » demanda Reiji.

Reiji haussa les épaules à dessein, et la fille sourit…

« Bien sûr, c’est pour conquérir cet endroit, » répondit la jeune femme.

En solo — .

À l’instant où Tifalycia entendit les mots, elle remarqua le sourire de sa bouche qui se tordait en un sourire sadique, et un frisson froid coula sur sa colonne vertébrale.

Une si petite fille. Juste une personne.

Rien qu’en regardant le sens de tout ça, Tifalycia penserait probablement : Une chose aussi idiote est impossible à faire.

Cependant, un Héros avec un si vaste Destin venant seul pour faire une conquête ne pouvait pas être pris au dépourvu comme ça avec un bluff.

C’était la logique que son corps n’avait pas pu s’empêcher de comprendre.

Comprenant peut-être en raison de l’ambiance, la jeune fille pointa lentement du doigt Reiji et les autres.

« Vous — non, vous êtes allés trop loin. L’Infirma occupe illégalement le territoire de la Beastia — et vous avez effectué la déclaration fondatrice de Liberator. Même la race la plus tolérante va aussi craquer, vous savez ? » Inclinant sa petite tête, elle avait parlé d’un geste mignon.

 

 

C’était un acte qui devrait susciter des sourires à l’origine, mais qui avait fait peur pour une raison ou une autre.

Ce n’était pas seulement Tifalycia, c’était la pensée mutuelle de tous les membres qui était submergée par son pouvoir à cet endroit.

« C’est comme ça. Alors, permettez-moi de conquérir cet endroit maintenant, » déclara la fille.

Contrairement à ses paroles légères, elle avait fait preuve d’une volonté et d’une pression énormes.

Ils témoignaient de la raison pour laquelle un Héros était un Héros.

Les mots étaient… perdus. Dans une atmosphère sobre.

« — Kuha... ahahahahahahahahahaha. » Une seule personne. Reiji était le seul à ne pas se soucier de son intimidation et à rire.

Il avait ri de son cœur, du fond de son estomac.

Il riait et se moquait de l’autre — puis il parla tranquillement. « Essayez, si vous le pouvez. »

C’était une provocation évidente.

Ce n’était que des paroles prononcées dans le seul but de taper sur les nerfs de l’adversaire.

Dès qu’ils l’avaient compris, tout le monde s’était recroquevillé et s’était mis à réfléchir.

— C’était terminé.

Pour quelle raison... Reiji avait dit ça ?

Ils n’arrivaient pas à le comprendre dans leur cœur, et avec un peu de colère mêlée, ils le regardèrent fixement — .

Et ils ouvrirent les yeux grands ouverts face à ces yeux glacés et imperturbables.

Ce regard froid n’était dirigé que vers la fille.

Il avait alors murmuré. « Pensez-vous vraiment que vous pouvez mettre fin à tout ça en bluffant à ce point ? »

« … Blu… ff ? » murmura Tifalycia, et la jeune fille fronça les sourcils comme si elle était triste.

« Oh, c’était inattendu, » son expression s’était transformée en un sourire glacial. « Êtes-vous en train de dire que je ne peux pas vous vaincre ? »

« Comment cela serait-il possible, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

Refus immédiat.

Reiji continua comme si c’était naturel. « Tant que vous pouvez contrôler ces gens ici et me retenir, vous pouvez facilement toucher mon sceau. Si mon sceau est touché, le vainqueur de cette guerre héroïque sera Beastia. C’est trop pratique. »

« Eh… ça veut dire en gros…, » demanda Tifalycia.

« En gros, ça veut dire qu’on n’a pas d’issue, » déclara Reiji.

« Quoi — ? » demanda Tifalycia.

« C’est ce que se passerais en temps normal, » déclara Reiji.

En ricanant, Reiji donna la leçon à Tifalycia qui lui demanda ce qu’il voulait dire.

« Penses-y bien. Dans une guerre héroïque où la victoire est garantie, pourquoi le vrai héros de Beastia devrait-il venir personnellement jusqu’ici ? » demanda Reiji.

« C’est… pour confirmer qu’il n’y a pas de danger potentiel pour la victoire, » déclara Tifalycia.

« Même si elle vient de révéler un énorme secret sur l’utilisation d’un remplacement corporel ? Il n’y a rien d’autre que des risques pour la Beastia si nous la divulguons à d’autres races, » déclara Reiji.

« Ah — ! » s’exclama Tifalycia.

C’est vrai. Parce que cela avait été révélé si clairement, et avec sa Destiné écrasant, elle l’avait négligé, mais cette information devrait certainement être très importante.

« Permettez-moi d’intervenir ici, » comme pour répondre au doute de Tifalycia, la fille interrompit tranquillement. « Avez-vous oublié mon pouvoir ? »

Détournant le regard et parlant. « Assis ». L’une des servantes s’était assise sur place — .

« Oui, ça, c’est vrai, » souligna Reiji. « Même si nous n’avons pas d’issue normale, c’est bien la raison pour laquelle nous avons une issue maintenant. »

Tandis que Reiji bougeait le regard de la zone entre Tifalycia jusqu’à la fille souriante., il souriait à peine.

***

Partie 2

« Votre Realtà qui peut rendre l’impossible possible ne vise que les existences qui possèdent de l’intelligence, et ne peut être activée que lorsque la cible possède des sentiments de peur et de crainte à votre égard, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

« … Ha ? Le sentiment… est-ce la condition… ? » Tifalycia avait répondu à la place de la fille.

Reiji avait parlé. « Tu ne l’as pas remarqué ? Son entrée, sa méthode d’utilisation de la capacité, ses paroles, chacune de ses actions exerçaient toujours de l’intimidation — un bluff pour se faire paraître formidable. Bien sûr, ce n’est pas dénué de sens. Une raison à cela existe naturellement. »

Cette raison était —

« Pour le plaisir d’utiliser Realtà sur moi. Pour l’utiliser sur une plus grande échelle, pour le bien de l’utilisation de la Realtà afin d’éviter que votre existence ne soit exposée. Eh bien, les gens de ce monde ont un respect inconditionnel pour les Héros, et même moi je peux dire la grandeur de la Destinée de cette gamine. Les conditions sont déjà suffisantes —, » déclara Reiji.

« Att… Attendez un instant ! » s’écria Tifalycia.

Ses pensées… ne pouvaient pas suivre.

Tifalycia avait appuyé sur sa poitrine avec sa main, avait remarqué que son cœur battait plus vite et avait pris une grande respiration.

Puis elle demanda d’une voix tremblante.

« Pourquoi... Pourquoi… savez-vous que sa Realtà a une telle condition… ? » demanda Tifalycia.

« Essaie de penser à l’envers. Si elle peut être utilisée sans condition, pourquoi est-il nécessaire d’amorcer une guerre héroïque ? » demanda Reiji.

« C’est… m-mais, à la fin, pourquoi la guerre héroïque a eu lieu — ? » demanda Tifalycia.

« Le remplacement du corps du Héros, » répondit Reiji.

« Hein ? »

« Même si elle peut faire un remplacement pour le Héros, pourquoi penses-tu qu’elle ne peut pas faire un remplacement dans les règles ? » demanda Reiji.

Cela avait attiré son attention.

Tifalycia avait ouvert les yeux en grand.

« Eh bien, en laissant les détails de côté — considérant les points ci-dessus, puis en repensant à la scène de son utilisation de sa Realtà. Penses-tu qu’il peut être utilisé sur d’autres choses que les gens ? » demanda Reiji.

Tous ces mots l’avaient suggérée sous forme de questions.

Et la réponse était apparue sans aucun doute.

« Si tu arrives à comprendre jusqu’ici, alors tu devrais comprendre la raison pour laquelle j’ai mentionné que le sentiment est la condition d’activation et qu’un bluff a été utilisé pour cela, » déclara Reiji.

Avec son regard comme s’il la pressait, Tifalycia prononça inconsciemment ces mots de sa bouche. « Si la Realtà pouvait être utilisée sur vous, elle l’aurait déjà utilisée… »

Tout comme elle s’en servait pour les domestiques.

Si elle pouvait l’utiliser sur Reiji, il n’y avait aucune raison de ne pas l’utiliser — .

Reiji avait montré un sourire de soulagement après avoir tout laissé sortir, et avait regardé la fille droit dans les yeux.

« C’est probablement l’effet de la première guerre héroïque. Malgré la victoire de la Beastia dans cette guerre truquée, ils ont commis une grave bévue en occupant illégalement le territoire et en laissant l’autre partie prononcer le discours fondateur de la nation, Liberator. Ils ont probablement dit quelque chose comme affirmer une certaine victoire la prochaine fois avec anxiété, » déclara Reiji.

« Anxiété… ? » demanda Tifalycia. Pas… en colère ?

Tifalycia l’interrompit parce qu’elle ne pouvait pas le comprendre, et Reiji répondit couramment.

« Ce que Beastia regarde n’est pas là. Ce n’est pas une existence insignifiante comme Liberator. Ce sont toutes les autres races, » déclara Reiji.

« Toutes les autres races… Ah. » Tifalycia l’avait aussi remarqué.

La gaffe que Beastia avait fait dans le vrai sens du terme.

« Ils nous ont défiés dans une bataille officielle, une Guerre Héroïque. Bien sûr, toutes les autres races y prêteront attention. Beastia est tombée face à un Héros défectueux, un Infirma, ou quelque chose comme ça, » déclara Reiji.

Une telle gaffe ne serait certainement pas manquée par les autres races. S’il y avait eu une fiche d’évaluation, ce serait un démérite.

« Bien sûr, ce n’est pas seulement un problème d’image. Si toutes les autres races reconnaissaient l’indépendance de Liberator, et décidaient que le terrain devient ici la propriété de Liberator, ce terrain deviendrait une frontière appropriée pour la conquête de la terre de Beastia, » déclara Reiji.

Du point de vue de Tifalycia, la reconnaissance officielle du pays Liberator était ce qu’ils pouvaient souhaiter de mieux, même s’ils ne pouvaient pas empêcher que les autres races attaquent Beastia en conséquence. Pour eux, ce n’était pas une mauvaise condition.

Et du point de vue des autres races, reconnaître l’indépendance d’un tel rassemblement d’une foule hétéroclite qui ne pourrait même pas être qualifiée de petit pays, qui peut facilement être écrasé, ne serait pas un problème du tout.

En d’autres termes, Liberator et les autres races partageaient des avantages mutuels, tout en étant un inconvénient pour Beastia.

« Dans une telle situation, ce que Beastia, a décidé, c’est de faire bouger seulement son Héros pour nous conquérir. Pourquoi est-il nécessaire de faire cela — tu le sais déjà, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

« Si le Héros arrivait à obtenir à lui seul une victoire écrasante, cela résoudrait tous les problèmes…, » déclara Tifalycia.

— C’est vrai. Pour effacer leur bévue, ils avaient besoin de récupérer parfaitement ce qu’ils avaient perdu immédiatement. Une victoire absolue était nécessaire pour faire taire les autres races.

Comme méthode pour y parvenir, même s’ils avaient dû prendre le risque de révéler le secret de son utilisation d’un remplacement corporel, elle avait été obligée de les conquérir par elle-même — .

« Si ce n’est pas ça, alors voilà la situation. Je ne m’enfuirai pas ou ne me cacherai pas, alors faites-moi vous écouter, » Reiji l’avait provoquée avec une attitude frivole.

La jeune fille posa élégamment son doigt sur le coin de sa bouche. « Vous êtes après tout intéressant. »

Comme une rose aux épines venimeuses, elle riait d’un rire diabolique.

Elle avait pointé le doigt qui était à côté de sa bouche vers Reiji.

La paume de sa main tournée vers le haut.

« Que chaque personne dans ce lieu devient mon subordonné, » ordonna-t-elle.

Le sceau sur son front brilla de mille feux — tout le monde, sauf Reiji et Tifalycia, se tenait après ça derrière la fille.

Leurs yeux indiquaient qu’ils n’avaient plus leur propre volonté.

Devant les servantes bien alignées, la jeune fille restait assise sur le dos d’une servante…

« Comme c’est malheureux, il semble qu’aucune personne n’ait été d’accord avec vos paroles du fond du cœur, » déclara la fille.

Et ricana en inclinant sa petite tête.

« Ce dont vous avez parlé, c’est de la vérité. Je prends le risque d’exposer mon secret — même ainsi, cela ne change rien au fait que je peux vaincre cet endroit en étant seule, n’est-ce pas ? » déclara la fille.

Reiji parla avec un sourire amer aux paroles de la jeune fille. « Je crois qu’il est possible de répliquer en vous disant que vous êtes seule dans cette situation, mais — je peux encore affirmer que vous n’avez pas l’intention d’utiliser la force de cette manière. »

« Oh, mon Dieu, pourquoi dites-vous ça ? » demanda la fille.

« Pourquoi me le demandez-vous… ? N’est-ce pas parce que la meilleure possibilité de vaincre Liberator tout en protégeant votre secret existe toujours ? C’est pour ça que vous êtes toujours en train de discuter avec moi, même maintenant, » déclara-t-il.

« C’est amusant de converser avec vous, » répondit-elle.

« C’est mon honneur, mais ne serait-il pas ennuyeux de rester dans une impasse comme celle-ci ? » demanda Reiji.

L’impasse.

La fille essayait de viser une victoire à risque zéro en faisant céder Reiji.

Pour cette raison, elle avait continué à chercher des méthodes et elle n’avait pas pu aller plus loin.

Par contre, Reiji et Tifalycia étaient dans une situation désespérée, mais ils avaient encore une mince chance, car ils tenaient le secret de cette fille entre leurs mains.

On peut dire que les deux parties se trouvaient dans un équilibre exquis.

« Bien que ce soit impossible — si vous pouvez me laisser profiter d’un temps encore plus grand que maintenant, je ne peux pas en demander plus, » déclara-t-il.

Selon sa situation, elle accepterait son invitation.

Puis elle avait laissé entendre que c’était le cas, et Reiji avait fait un sourire.

« Je peux vous le garantir. Vous allez à tous les coups vous amuser si vous faites une Épreuve de Force avec moi, » déclara Reiji.

« Une Épreuve de Force ? » demanda-t-elle.

« Pour parler franchement, c’est littéralement une guerre héroïque seulement entre vous et moi, » déclara Reiji.

Reiji n’avait pas manqué de constater l’expression de la fille à cet instant.

« C’est… merveilleux, » déclara-t-elle.

Sur ce visage incroyablement mignon et élégant, débordant du fond du cœur, elle avait un sourire agressif.

« Dans ce cas, si je gagne cette “épreuve de force”, vous devrez accepter inconditionnellement…, » déclara-t-elle.

« Je vous ferai battre en retraite inconditionnellement si je gagne… Je fais un serment au nom de Magie du Grand Contrat, » déclara Reiji.

En entendant cela, son sourire devint plus grand, mais elle le fit disparaître très rapidement.

« Alors, quel genre d’Épreuve de Force allons-nous faire ? » demanda calmement la jeune fille alors que sa robe de grande classe se balançait.

« N’importe quoi, » répondit Reiji.

« … Ha ? »

Reiji aussi. Il avait montré un sourire féroce qui ne perdait en rien à celui de son adversaire.

« Hmm ? Ne m’avez-vous pas entendu ? Je dis que puisque je ne perdrai pas dans n’importe quel genre d’épreuve de force, vous pouvez décider de la méthode, » déclara Reiji.

Il lui avait proposé cela.

Même si elle possédait un destin écrasant et gardait une attitude calme, elle ne pouvait s’empêcher de montrer une expression sérieuse.

« … Mais franchement. Je me demande si vous me sous-estimez. Ou essayez-vous de m’irriter et de me faire choisir une épreuve de force qui vous est avantageuse ? » demanda la fille.

« Alors, qu’est-ce que c’est ? Ce n’est peut-être rien de tout ça ? » Reiji lui répondit délibérément d’une manière frivole.

La jeune fille plissa les yeux froidement pendant un instant, et sourit immédiatement. « D’accord. »

En même temps, elle avait vu la pâle lumière de la formation magique qui éclairait l’établissement du contrat.

Sans la moindre hésitation, elle avait parlé. « Alors, devinez qui je suis ? »

***

Partie 3

Enveloppé dans une robe blanche et dorée, le petit corps de la jeune fille contenait une quantité incroyable de Destinée.

En tant que héros de Beastia, qui était-elle ?

« C’est évidemment… Napoléon —, » Tifalycia s’arrêta soudain en parlant jusque-là.

Était-ce… vraiment le cas ?

Le nom de Napoléon Bonaparte était certainement exposé dans les airs, et la jeune fille sous ses yeux avait aussi émis la Destinée digne d’un héros.

Il était facile de voir qu’elle était Napoléon, le Héros de Beastia — c’était donc suspect.

En considérant le bon sens, personne ne ferait une question avec quelque chose d’aussi évident.

Alors.

Si c’est le cas.

Pourquoi faisait-elle exactement cela — ?

« Oui, tu as raison, » voyant Tifalycia réfléchir, Reiji parla comme s’il comprenait tout ce qu’elle pensait. « Tes pensées sont correctes. Elle ne peut pas être Napoléon Bonaparte comme tu viens de le dire. »

— C’est vrai. En tant que visiteur du même monde, Reiji connaissait la figure historique de ce nom. Il pouvait donc le dire.

Napoléon Bonaparte.

N’importe qui saurait, tant qu’il recevrait l’éducation obligatoire, que c’était un héros de la France du XIXe siècle.

Un roi du monde qui domina la grande moitié du continent européen au centre du monde à cette époque.

« Vu que Napoléon était un homme, » déclara Reiji.

« Eh… m,-mais —, » balbutia Tifalycia.

Ce que Tifalycia avait pu voir, c’était le nom de Napoléon Bonaparte qui écrit en l’air du côté de Bastia et que la jeune petite fille était bien devant elle.

La jeune fille avait souri vivement. « J’ai oublié de le mentionner, mais est-ce une discussion libre ? Et une tentative de réponse est-elle acceptable ? Si je considère l’objectif de sortir de l’impasse, je n’aime pas traîner cela trop longtemps, je veux aussi si possible fixer une limite de temps. »

Au fur et à mesure qu’elle ajoutait des mots, elle affichait sa présence écrasante — sa Destiné, comme d’habitude.

Et le sceau des Cinq Crocs en Harmonie sur son front ne pouvait que prouver qu’elle soit le héros de Beastia.

En d’autres termes — Elle ne pouvait être que Napoléon Bonaparte, mais en même temps, il ne lui était pas possible d’être Napoléon Bonaparte.

… Se pourrait-il que Reiji ait montré une expression incompréhensible après l’avoir vue parce qu’il l’avait remarqué ?

Tifalycia n’était arrivée qu’à cette pensée maintenant, et avait compris pourquoi la jeune fille avait posé cette question comme contenu de l’Épreuve de Force.

La jeune fille avait depuis le début le sentiment que Reiji ne connaissait pas sa véritable identité.

C’est ainsi qu’elle avait immédiatement décidé du contenu de l’Épreuve de Force.

Pour ainsi dire, c’était la question qui lui apporterait une victoire certaine.

L’Épreuve de Force avait été décidée avant que cette méthode ne soit désignée — .

« Qu’en dites-vous — Héros de Liberator ? » Elle inclina sa petite tête, montrant un sourire adorable, mais empoisonné.

Elle était certaine de sa victoire, et exhorta Reiji qui feignait l’anxiété.

Face au comportement sadique de la petite fille, mais aussi un héros…

« … Ce n’est pas nécessaire, n’est-ce pas ? » Le Héros de Liberator resta prostré comme s’il reconnaissait sa défaite, et répondit d’une petite voix.

Serait-ce possible ?

Reconnaît-il… vraiment sa défaite — ?

Comme s’il pouvait voir à travers de telles pensées en Tifalycia.

« La décision sera prise immédiatement, » déclara Reiji en riant bien fort. « Connaissez-vous le “Choix du Magicien” ? »

Bien qu’il ait lancé cette question à la jeune fille, il avait continué sans attendre sa réponse.

« C’est le plus rapide si vous le voyez par vous-même. Oi, Tifa, » déclara Reiji.

« — !? »

« Viens m’aider un peu, hein, quoi ? Pourquoi as-tu soudainement le visage rouge ? » demanda Reiji.

« J-JJ-Juste maintenant… Juste avant… Ti-Ti-Ti-Tifa… ! » s’écria Tifalycia.

« … ? C’est ce que j’ai dit, » déclara Reiji.

Devant Reiji qui avait incliné la tête, incapable de comprendre.

La fille en robe noire était soudain apparue. « Maître. »

« Quoi !? — Leu, toi, pourquoi bouges-tu ? Je t’ai dit que même si tu t’échappais du pouvoir de la Realtà, tu devais rester tranquille ! » déclara Reiji.

« Ce n’est pas le moment, » déclara Leu.

« … Non, ce n’est pas le moment pour ça… est-ce une question aussi importante pour agir ? » demanda Reiji.

Leu ignorait magnifiquement les plaintes de Reiji, et parlait après s’être penchée de plus près.

« Le Maître… ne le sait probablement pas, » déclara Leu.

« À propos de quoi ? » demanda Reiji.

« Seuls les conjoints peuvent utiliser des surnoms pour s’appeler, » déclara Leu.

« … Hmm ? »

C’était… donc en gros.

 

 

« Utiliser un surnom pour appeler le sexe opposé, c’est la même chose que proposer, » murmura Reiji afin de le résumer.

Reiji s’était gratté la tête. « Eh bien, c’est tout. »

« — Qu’est-ce ça !? » en entendant Tifalycia crier, il avait parlé avec légèreté.

« Non, vous voyez, je trouve que prononcer le prénom de Tifalycia chaque fois est gênant, donc j’ai abrégé, » déclara Reiji.

« Gênant…, » murmura Tifalycia.

« Assez, viens m’aider. Je vais maintenant prouver que j’ai la capacité de prédiction, » déclara Reiji.

« Pourquoi ai-je convoqué cette personne — hein, la capacité de prédiction… ? » alors que Tifalycia réfléchissait sérieusement à la remarque désinvolte de Reiji, elle entendit un mot qu’elle ne pouvait pas laisser passer et leva la tête.

« Aah. Tu me trouves souvent incroyable, n’est-ce pas ? Je vais révéler le secret derrière tout ça. Utilisons ces cartes, » Reiji avait sorti une pile de cartes tournée vers le haut et parla après avoir bien montré qu’il n’y avait pas de triche là. « Au fait, j’ai prédit que c’est elle qui choisira les cartes. Bien sûr, je prévois maintenant la carte que celle-ci va choisir. Quant à la preuve — . »

Reiji avait sorti un morceau de papier plié en plein milieu de sa poche de poitrine.

« Juste comme ça, j’ai écrit la réponse dessus. — Je vais te demander de tenir le papier, » déclara Reiji.

Reiji avait passé le morceau de papier à la fille, alors que personne ne savait ce qui était écrit à l’intérieur.

« D’accord. Ensuite, veuillez choisir l’une de ces deux piles à parts égales. C’est simple, n’est-ce pas ? » demanda Reiji.

Après avoir montré du doigt l’une des deux piles, il l’avait divisée en deux et lui avait demandé de choisir à nouveau.

En le répétant, les deux derniers — Reine de cœur et Roi de pique — étaient restés.

« Là, laquelle allez-vous choisir ? » demanda Reiji.

« … Celle-ci, » déclara Tifalycia.

« OK, alors cette Reine de Coeur est la carte du destin que vous avez choisie. — Veuillez ouvrir le papier que j’ai préparé, » déclara Reiji.

Comme l’avait demandé Reiji, la jeune fille ouvrit le papier en silence — et elle avait ouvert en grand ses yeux.

Ce qui était écrit là, c’était la « Reine de cœur ».

« Eh… Pourquoi… !? C’est certainement ce que j’ai choisi… ! » déclara Tifalycia.

« C’est pourquoi je vous ai dit que j’avais une capacité de prédiction, » déclara Reiji.

Voyant Reiji rire avec frivolité, la jeune fille parla avec un mince sourire. « Puis-je aussi l’essayer ? »

« Hmm ? »

« Je ne peux pas éliminer la possibilité que vous deux collaboriez à ça tout à l’heure, » déclara la jeune fille.

« Aah, c’est très bien. Je savais que vous diriez cela, alors j’ai aussi préparé votre prédiction, » déclara Reiji.

Reiji accepta courageusement et sortit un morceau de papier similaire.

« Bien sûr, vous pouvez aussi vous y accrocher. Après tout, la carte que vous choisirez est déjà décidée, » déclara Reiji.

Reiji sourit avec assurance, et la jeune fille montra un sourire similaire en répondant.

« J’ai hâte d’y être, » déclara la jeune fille.

Ainsi, Reiji divisa mécaniquement les cartes en deux piles, et continua à demander à la jeune fille de choisir un côté — et arriva à la situation où il restait un As de pique et un Deux de cœur.

« C’est la dernière. Lequel choisirez-vous ? » demanda Reiji.

« … Alors, je vais prendre le Deux de Cœur ici, » déclara la jeune fille.

« Compris. Ensuite, j’enlèverai ceci, et la dernière carte restante est celle que vous avez choisie —, » déclara Reiji.

« S’il vous plaît, attendez, » s’écria la jeune fille.

« Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Reiji.

« Au fait, si j’avais choisi l’As de pique ici, qu’aviez-vous l’intention de dire ? » demanda la jeune fille.

C’était une question incompréhensible. Quel sens y aurait-il à demander cela — .

Comme Tifalycia le pensait, Reiji ricana.

« Bien sûr, il est évident que je dirais que la carte que vous avez choisie est votre carte du destin, » déclara Reiji.

« … Hein ? »

Si l’As de pique n’avait pas été choisi, retirez l’autre carte et la carte restante sera la carte du destin.

Si l’As de pique était choisi, ce serait la carte du destin ?

Ça voulait dire.

Ce qui veut dire… en d’autres termes — .

« D’après ce qui a été écrit sur ce papier, peu importe la façon dont la personne choisie, la dernière carte qui restera sera l’As de pique. »

Choisir le côté qui avait l’As de Pique à l’intérieur afin qu’il reste.

Choisir le côté qui n’avait pas l’As de pique à l’intérieur afin qu’il soit enlevé.

Du début à la fin, il semblait que Tifalycia choisissait, mais c’était en fait Reiji qui contrôlait, donc il était évident que la carte prédite serait correcte.

« C’est juste de la triche, » s’écria Tifalycia.

Contrairement à une Tifalycia qui se plaint de l’injustice sans réfléchir.

« — Fu... Fufu… Ahahahahahahahahahahaha ! » La fille se couvrit le visage et rit. « Faire croire aux autres qu’ils choisissaient avec leur propre volonté, mais en fait, ils étaient guidés vers le choix qui avait été décidé à l’avance… Fu… fu… le Choix du Magicien est une façon vraiment appropriée de l’appeler. »

« N’est-ce pas ainsi ? » Reiji avait également montré un sourire chaleureux. « Avez-vous compris que l’Épreuve de Force que vous avez choisie est similaire ? »

Le sarcasme était mélangé dans ce sourire.

La jeune fille avait aussitôt cessé de rire et avait relevé le défi en plissant ses lèvres…

« En d’autres termes, l’Épreuve de Force avec une victoire certaine que j’ai choisie est-elle en fait une défaite certaine ? » demanda la jeune femme.

« — Hein ? » s’exclama Tifalycia.

Il semblerait que les deux filles présentes n’arrivaient pas à comprendre la situation.

La prédiction usant de tricherie que Reiji avait montrée tout à l’heure… avait-elle également été utilisée dans l’Épreuve de Force avec la fille ?

— Non, c’est différent.

Il l’avait laissée choisir l’Épreuve de Force.

« Dès le moment où vous avez montré que vous ne pouviez pas comprendre son nom, vous avez déjà considéré ceci… ? » demanda Tifalycia.

« Non, » celle qui avait nié les murmures de Tifalycia était la fille aux cheveux argentés et à la robe noire.

Leu, qui avait défié la jeune fille au début et avait été privée de sa liberté — ou plutôt avait permis qu’on lui vole sa liberté.

Elle fit face à Tifalycia sans expression, comme une poupée, et lui expliqua tranquillement. « Le Maître s’est penché sur cette situation beaucoup plus tôt — bien avant que la Beastia n’amorce la guerre héroïque. »

« — Ha ? » s’exclama Tifalycia.

C’est trop…

C’est trop… ça doit être… un mensonge.

Elle avait pensé que c’était du bluff ou de l’exagération.

Si une situation aussi absurde, une situation aussi impossible, se produisait dans la réalité.

Ce serait la même chose que de prédire l’avenir.

« Eh bien, grâce à la puissante méthode de collecte de l’information, j’ai saisi plusieurs choses avant cela, » Reiji haussa légèrement l’épaule et continua sans renier les paroles de Leu. « Ce serait bien si vous incluiez la possibilité que la personne qui comparaît devant nous soit différente de l’héroïne de Beastia que nous connaissons en ce moment. J’ai donc vérifié la réponse depuis le début. »

« Vérification de la… réponse… ? » demanda Tifalycia.

« La réponse… a toujours été là, » déclara Reiji. Son index pointait vers le haut.

Il montrait du doigt le nom du héros qui s’y trouvait.

« Hein ? Mais c’est — ? » demanda Tifalycia.

« Aah, ce type ne peut pas être Napoléon. En fait, le héros de Beastia que j’ai vu auparavant était aussi un homme musqué, » après avoir dit ça, Reiji avait ri. « Cependant, si vous excluez la partie dite impossible, la réponse ne peut être autre chose que Napoléon. »

C’était des mots contradictoires.

Comme si la logique enchevêtrée se dénouait, Reiji parla doucement. « Eh bien, pendant que ce type expliquait sa Realtà, je l’avais déjà plus ou moins confirmé. La Realtà semble être le représentant de la vraie nature du héros. »

« C’est… »

Tifalycia l’avait déjà dit.

« Cette fille a montré sa Realtà comme ça. Dès que j’ai entendu cela, la phrase super célèbre prononcée par une figure historique que n’importe quel résident d’un autre monde connaîtrait m’est venue à l’esprit, » déclara Reiji.

C’était…

« Le mot impossible n’est pas dans mon dictionnaire. »

Parmi les maximes prononcées par cette figure historique, c’était probablement la plus célèbre.

Par conséquent, cela ne pouvait être que sa Realtà.

« Rendre tout impossible possible. La personne qui a dit cette maxime est —, » Reiji désigna la jeune fille qui ne l’interrompit pas du tout pendant cette longue explication et parla. « Napoléon Bonaparte. »

***

Partie 4

« — Fu. Fufu… ufufufufufufufufufufufufufu…, » la fille qui avait reçu la réponse avait ri d’une manière de mauvais augure.

Et avait continué avec élégance. « Vous avez tort, je ne m’appelle pas Napoléon. »

« — Eh !? »

Seule Tifalycia était choquée et anxieuse.

« Ce n’est pas votre nom. » Reiji avait immédiatement répondu comme si c’était naturel.

« Fufu, vous avez même vu à travers tout ça, » la jeune fille sourit avec assurance et haussa les épaules comme si elle ne pouvait rien y faire. « Mon nom n’est pas Napoléon — cependant, si on me demande si je suis l’existence connue sous le nom de Napoléon, je ne peux que répondre oui. »

Elle soupira exagérément, et ajouta avec un sourire tordu.

« Parce que le Napoléon Bonaparte que vous connaissez est un personnage que j’ai créé, » continua-t-elle.

Le sourire agressif qui ne convenait pas à son jeune visage lui allait étrangement bien.

« Créé… personnage… ? » demanda Reiji par réflexe, la jeune fille revint à son sourire angélique et parla.

« Oui. Mon pays présente l’environnement qui permet l’épanouissement d’une figure historique féminine en tant que symbolisme, mais la position d’empereur doit toujours être un homme, » déclara-t-elle.

« … Un tel... superfuge, hein. » Tifalycia marmonna timidement, et la fille répondit calmement.

« C’est là le problème. Bien que je sois d’accord avec le fait que l’information remonte à la surface —, » déclara la jeune fille.

« C’est un mensonge, » Reiji l’avait coupée brusquement et l’avait montrée du doigt. « Une personne qui pense vraiment ainsi n’aurait jamais créé un corps de remplacement dans ce monde, non ? Votre vraie nature est d’être le cerveau qui contrôle depuis l’arrière les gens que vous avez créés. »

« Une telle personne s’aventurerait-elle seule dans la base ennemie ? » demanda la jeune femme.

« Ouais. Vous, qui êtes calculatrice, agressive, hédoniste, sadique, avide de vos propres désirs. Ces individus possèdent des valeurs uniques, et l’échec vu d’un point de vue objectif n’est souvent pas un échec pour ces individus. Quoi qu’il en soit, la fin de l’histoire (Waterloo) en a aussi été affectée, non ? »

« Qui sait ? Je crois que c’était surtout le jugement arbitraire d’un frère aîné. Eh bien, je ne peux nier si vous dites que c’est moi qui ai mené les événements à cela, » la jeune fille avait pointé son doigt sur son visage et avait souri gentiment.

« Aîné… frère… ? » murmura Tifalycia

Vers le murmure de Tifalycia… La jeune fille se couvrit la bouche de sa main avec prétention, descendit du dos de la servante (chaise) et souleva avec élégance l’ourlet de sa robe.

« Paulette Bonaparte. C’est mon nom. »

Un sourire raffiné.

Ce sourire suspect avait fait que Reiji avait été obligé de courber les lèvres vers le haut.

« — Je vois. C’est comme ça, hein ? »

La deuxième sœur de Napoléon Bonaparte dans l’arbre généalogique, Paulette Bonaparte.

Elle, qui ne pouvait pas se comparer à la renommée de son frère aîné, était en fait la personne qui contrôlait dans l’ombre l’empereur de France Napoléon Bonaparte, loué comme un héros par des artistes célèbres, craint comme le démon de la Corse par les citoyens des nations ennemies, réprimandé comme le gaspilleur de la vie humaine par les citoyens de son pays.

« Et ainsi, à la place du frère Napoléon, c’est la sœur Paulette qui a été convoquée dans ce monde comme le “Héros Napoléon”, » déclara Reiji.

« Bien que ce soit un honneur d’être convoqué comme “Napoléon”, je suis un peu insatisfaite que ma Realtà, “Impossible n’existe pas” soit assortie d’une condition, » déclara Paulette.

« C’est un mensonge, n’est-ce pas ? Vous comprenez votre vraie nature. Certainement, l’impossibilité n’existe peut-être pas dans votre perspective. Cependant, tout comme la création de l’existence “Héros Napoléon” qui nécessitait votre frère qui est une personne réelle, une condition est nécessaire. »

C’est pourquoi, lorsqu’elle avait été convoquée comme Héros de la Beastia, elle avait établi dès le départ un corps de remplacement.

En utilisant la Realtà « Impossible n’existe pas », elle avait créé une personne qui se croyait être Napoléon.

« Impossible n’existe pas (Impossible n’est pas francais). Cependant, elle n’est limitée qu’aux personnes qui n’ont pas découvert que le cerveau est Paulette — cela ne vous convient-il pas tout à fait ? » Reiji avait parlé d’un ton moqueur.

« Savez-vous qu’il y a deux éléments nécessaires pour faire bouger une personne ? » Paulette Bonaparte sourit à peine.

« Peur et avantage. Si ces deux éléments sont présentés, il sera facile de faire bouger une personne sans qu’elle apparaisse sur scène. Si vous le remarquez, n’importe qui peut le faire, » la jeune fille parlait calmement de ces choses, faisant frissonner Tifalycia.

« — »

Même si la théorie était comprise, personne ne pourrait le faire.

Et bien qu’elle ait perdu l’Épreuve de Force, dont beaucoup de ses secrets avaient été révélés par Reiji, elle ne paniquait pas du tout et se tenait là avec un esprit calme.

Tout d’abord, la compréhension de sa Realtà n’avait pas changé la menace qu’elle représentait.

C’était un fait que la Magie du Grand Contrat absolue avait mal reconnu le souverain d’Infirma en raison de son pouvoir.

« Dans tous les cas. »

La jeune fille ouvrit soudain la bouche. Tifalycia fut surprise et détourna anxieusement son regard.

Paulette avait souri à Tifalycia et avait parlé. « Ma défaite ici étant inébranlable, je battrai en retraite conformément au contrat. »

Puis elle avait fait demi-tour.

Et s’en était tiré avec une attitude calme.

« … Hein ? » En même temps, Tifalycia avait fait entendre sa voix.

« Aah, au fait. » Pauline arrêta les pieds, se retourna pour regarder Reiji par-dessus son épaule et rit. « J’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé en venant ici, alors j’attends avec impatience la guerre héroïque officielle. »

Elle n’avait jamais eu l’intention de finir les choses dès le début.

Le véritable objectif était autre chose, et cela avait été atteint.

Et il y avait l’intention de commencer une autre bataille immédiatement.

Lors du discours de Paulette qui semblait renverser la vapeur de tout ce qui s’était passé jusqu’alors…

« C’est ma réplique, » Reiji avait souri avec assurance et posa sa main sur l’épaule de Tifalycia à côté de lui.

« Tifa vient de le dire, » déclara Reiji.

« ! ? »

À la place de Tifalycia qui était si choquée que sa voix n’était pas sortie.

Ouvrant totalement ses yeux pour la première fois au dernier moment, Paulette avait ri de façon incontrôlable. « C’est ce qui me rend encore plus impatiente. »

Des paroles et un regard effrayants avaient été perçus ici.

Le cerveau qui contrôlait le roi du monde avait courageusement quitté les lieux.

♥♥♥◆♥♥♥

« Ah, c’est mauvais. »

Après le départ du héros de Beastia, tout le monde était reparti temporairement à ses occupations.

De retour dans sa chambre, Reiji s’allongea paresseusement sur son lit et parla à Tifalycia qui était abasourdie, à côté de lui.

« Tout peut se terminer par du bluff… c’est ce que je pensais. C’est devenu problématique, » déclara Reiji.

« — Hein ? Attendez un instant… les choses que vous avez dites tout à l’heure sont ? » demanda Tifalycia.

« C’est évidemment du bluff. J’ai plutôt pensé que tu le comprendrais si tu entendais ces choses, son objectif — saisir le modèle de pensée du Héros de Liberator et son dirigeant a été atteint. »

« Eh… eh ? Nous comprendre, est-ce l’objectif… réel… ? » demanda Tifalycia.

« Eh bien, à juste titre, cela en fait aussi partit. Elle a essayé de prendre cet endroit si c’était possible et sinon, trouver ce qu’il faut pour une revanche dans des conditions plus avantageuses… Merde, la dirigeante de ce côté est une simple idiote et se déplace selon mes pensées, mais ce serait une histoire différente si elle tire les ficelles par-derrière. Ça n’a aucun sens si on gagne le combat, mais qu’on perd la guerre. »

Elle avait failli être trompée par ces paroles insouciantes.

Elle voulait être trompée.

« C’est aussi une sacrée tacticienne, » Leu entra dans la chambre avant que quelqu’un ne s’en aperçoive et parla en s’asseyant sur le lit comme si c’était naturel. « Comme l’a dit ce Héros, on ne peut jamais gagner si on affronte Beastia de front. C’est pourquoi le Maître a cherché une méthode qui évite les combats. »

« Une méthode… qui évite de se battre ? » demanda Tifalycia.

« Si nous faisons croire à l’adversaire que se battre contre nous n’en vaut pas la peine, il s’arrêtera, non ? J’incitais Beastia à penser ainsi entre eux. Le déclenchement d’une guerre déraisonnable ne fait du représentant qu’un tyran. Le représentant serait détrôné par ceux de sa race — c’est ce que j’espérais, » déclara Reiji.

« Ce héros a déjà terminé les préparatifs de la guerre. En d’autres termes, les volontés au sein de la Beastia sont unifiées. Elle s’est servie d’un dirigeant idiot pour ça, » déclara Leu.

« Un roi à courte vu, agressif et stupide en temps normal peut être considéré comme courageux et audacieux en temps de guerre. Elle soutenait probablement un dirigeant idiot qui n’a pas voulu se retirer pour le bien de son peuple. Il est également assorti à Napoléon sur la surface. C’est facile à comprendre, » déclara Reiji.

« Eh… eh ? »

« En gros, c’est l’anéantissement total, » déclara Reiji.

« Pas bon, c’est la fin. »

« Le dire comme si c’était les affaires des autres…, » murmura Tifalycia.

« D’abord, on ne peut même pas rassembler une armée, non ? Alors comment allons-nous mener la guerre héroïque ? Même si c’est un simulacre, c’est une guerre, tu sais ? » déclara Reiji.

« C’est… C’est… c’est… le pays… c’est juste fait ainsi…, » balbutia Tifalycia.

« Crois-tu qu’une telle excuse marcherait ? » demanda Reiji.

« Uu... D-Désolée…, » déclara Tifalycia.

« C’est le Maître qui a fait la déclaration de fondation du pays, » déclara Leu.

« — ! ? C’est… C’est vrai ! » déclara Tifalycia.

« Si lent. »

Leu avait interrompu, et Tifalycia avait avalé ses paroles de plainte bien qu’elle n’ait pas été satisfaite de son traitement.

Si ce qui avait été souligné était correct, se plaindre ne serait qu’un acte stupide.

Reiji avait jeté un coup d’œil au comportement de Tifalycia du coin des yeux, avait fait un sourire, était immédiatement revenu à son ton démotivé. « C’est parce que c’est comme ça qu’il y a un moyen. »

« … Hein ? » s’exclama Tifalycia.

« Oi oi oi, as-tu bien écouté ? Leu l’avait déjà dit. Se battre tête baissée, c’est ça la clef, » déclara Reiji.

Reiji se leva de son lit avec un sourire diabolique.

Puis il avait expliqué sa méthode.

***

Chapitre 5 : Le plan du NEET

Partie 1

— Selon Paulette Bonaparte.

Le nouveau champ de bataille connu sous le nom de Paradis Universel (Aquatera Realm) n’était pas très différent de son monde d’origine.

Les Beastias qui avaient convoqué Paulette étaient une race mixte dont les ancêtres provenaient de différents types de bêtes, une race dont les apparences étaient beaucoup plus variées que les autres races.

Cependant, cela n’avait pas d’importance pour elle.

Que ce soit l’existence de la magie, ou les queues et les oreilles de bêtes qu’ils avaient.

C’était des « gens » qui possédaient une raison d’être et des sentiments.

Tant qu’ils étaient des « gens », il serait facile de les faire obéir et de les manipuler — .

La Realtà disant « Impossible n’existe pas » avait également soutenu son opinion.

Avec cela, Paulette avait tout manœuvré de l’ombre comme elle l’avait prévu, avait continué à se battre dans la guerre héroïque contre d’autres Héros et avait obtenu de très bons résultats lors de ces guerres.

Peu importait les actes légendaires du héros en face d’elle, même si elle ne pouvait pas les égaler en force pure, tant qu’il ne se passait rien d’inattendu, elle pouvait le manœuvrer.

Tout était conforme à son intention. Selon son objectif.

Et finalement, Napoléon s’emparera de toutes les terres de ce monde étranger — .

Comme elle le pensait tout le temps, on pouvait dire que la situation actuelle était la première fois que quelque chose ne correspondait pas à ses attentes.

« Liberator a déclaré la guerre à Beastia ? » en entendant la Miko de Beastia qui était le transmetteur de l’invocateur relayant le message pendant qu’elle était confuse, Paulette avait parlé sans changer son expression en surface.

« Est-ce… une déclaration officielle ? » demanda Paulette.

« Oui… il était adressé à Sire Edolas (souverain de Beastia) par la Magie du Grand Contrat… telle était le contenu reçu ce matin, » déclara la miko.

« Ce matin…, » murmura Paulette.

« Alors que le Seigneur Edolas recevait la guerre héroïque d’Infirma, il… euh… était vraiment en colère et il allait l’accepter sur le champ…, » déclara la miko.

« Alors vous l’avez arrêtée, et vous êtes venue me demander mon avis sur le fait de l’accepter ou non ? » demanda Paulette.

« O-Oui… Veuillez excuser mon impolitesse, mais le dirigeant actuel, le Seigneur Edolas, est un Koshka typique, impulsif et précipité…, » déclara la miko.

« Le précédent souverain, le Seigneur Terishine était plus prudent. — En parlant de ça, le Seigneur Terishine était un Renard, de votre espèce, n’est-ce pas ? » demanda Paulette.

« Ah — N-Non, ce n’était pas mon intention…, » s’exclama la miko.

Voyant la fille le nier maladroitement, Paulette sourit amèrement dans son esprit.

Perrito, Koshka, Renard, Cuniculus, Schaf, chacun possédait respectivement les traits d’un chien, d’un chat, d’un renard, d’un lapin et d’un mouton.

Bien qu’ils soient tous nés dans le même monde, les Beastias, dont chacun avait des racines différentes et possédait un territoire indépendant, ils s’étaient relayés pour être le représentant de Beastia.

Naturellement, les frictions ou les mécontentements entre les cinq espèces comme celle-là étaient souvent vus et entendus.

Bien qu’ils se trouvent dans le même pays, des factions et des groupes se formaient en raison des langues et des cultures différentes.

De telles choses semblaient être les mêmes dans n’importe quel monde.

Bien sûr, pour Paulette, être semblable ne ferait que faciliter les choses.

« Ne vous inquiétez pas, s’il vous plaît. Je pense la même chose. Le Seigneur Edolas est un peu trop impulsif et agressif, » déclara Paulette.

« C’est vrai… ! »

Exactement — C’est pourquoi il est facile de le manipuler.

Considérant la possibilité qu’une personne calme soit influencée par le bruit connu sous le nom d’émotion, il serait plutôt plus facile et plus sûr de fournir du carburant à une personne émotionnelle, et de la guider selon ses propres intentions.

« Je suis heureuse que Lady Napoléon ait eu les mêmes pensées, » elle balança sa queue en montrant sa faveur en tapotant sa poitrine bombée.

Jetant un coup d’œil à la fille facile à comprendre, Paulette s’était penchée sur l’ennemi difficile à comprendre.

Il n’y avait pas un jour depuis que Paulette avait envahi Tistel par ses propres moyens.

C’était devenu une situation incompréhensible où la guerre héroïque était déclarée non pas par Beastia (de son côté), mais par Infirma (de l’autre côté).

« Umm, mais, pourquoi ça ? Les Infirmas ne peuvent pas utiliser une seule magie — sans parler du fait qu’ils ne sont pas entraînés, je pense qu’ils n’ont aucun moyen de gagner contre nous. Ceux qui déclarent la guerre héroïque sont…, » déclara Paulette.

La jeune fille miko avait une expression qui montrait qu’elle ne pouvait vraiment pas comprendre quand ses oreilles de renard tremblèrent.

C’était naturel.

Bien que ce fût impossible selon les règles de la guerre héroïque, supposons que l’Infirma se leva dans le monde entier, et obtint une taille militaire 100 fois supérieure à celle de Beastia, ils n’auraient toujours aucune chance de victoire dans un vrai combat.

C’est pourquoi Infirma avait choisi la voie de la servitude envers les autres races.

Sans même la taille militaire de la Beastia qui était réduite, le pays Liberator qui ne pouvait même pas être considéré comme un rassemblement. S’ils essayaient de les combattre, alors cela ne pouvait être considéré que comme un acte suicidaire.

Cependant.

« Il est très probable qu’ils essaient d’invalider le dirigeant de remplacement de notre côté, » déclara Paulette.

« Hein ? »

« Inutile de dire que la Dirigeante aurait dû être Tifalycia Cleargreen à l’origine. Cependant, elle n’est que la personne qui a fait la déclaration de fondation du pays. En d’autres termes, il n’y a pas de crédibilité vis-à-vis des autres, et j’ai utilisé cette lacune pour faire un remplacement, » déclara Paulette.

En amorçant la guerre héroïque, le côté Liberator en avait établi l’accomplissement envers les autres.

La Beastia étant défiée à une guerre héroïque par le dirigeant du Liberator connu sous le nom de Tifalycia Cleargreen à travers la Magie du Grand Contrat, ils n’avaient eu d’autre choix que de reconnaître sa position.

« Une fois acquittés, nous ne pouvons plus placer un nouveau Dirigeant de remplacement, » déclara Paulette.

« Je… Je vois. »

En jetant un coup d’œil à la miko, Paulette avait confirmé le contenu de la guerre héroïque écrit sur le papier.

« Eh bien, ce faux souverain était destiné à leur faire accepter avec force la guerre héroïque, nous mettant au défi afin d’annuler ce qui est de mettre la charrue avant les bœufs, » continua Paulette.

« Certainement… mais l’écrasante différence dans la force de combat ne changera pas, » déclara la miko.

« Oui. En ce qui concerne le contenu, ce sera notre victoire, peu importe le nombre de fois que la guerre héroïque sera menée, » déclara Paulette.

La condition de victoire de la guerre héroïque suggérée par Liberator n’était pas l’assujettissement du Héros, mais l’atteinte d’un lieu précis.

Le détail était « La durée est du début de la guerre héroïque jusqu’au coucher du soleil, la condition de victoire pour Beastia est d’atteindre la chambre du Seigneur au château de Tistel, sinon Liberator gagnera s’ils peuvent l’empêcher ».

Dans une « guerre de soumission de héros » normale, Reiji était dans un désavantage écrasant sans Realtà. Naturellement, une « guerre d’extermination » où les soldats allaient combattre jusqu’à ce qu’un camp soit anéanti, ou une « guerre générique » où les adversaires se battaient pour le territoire de l’autre serait hors de question, et elle en avait déduit que cela avait été décidé sans grand choix.

« Ce niveau de condition n’est rien, » déclara Paulette.

Liberator avait ajouté deux conditions.

L’une était « La violence directe est interdite », elle était plus susceptible de réduire le pouvoir de Beastia qui possédait une magie fortifiante physique, mais elle n’était pas pertinente contre Infirma quand il y avait en premier lieu une différence évidente dans leur physique.

Au contraire, on pourrait dire que le Liberator sans magie perdrait sa seule méthode d’attaque.

« S’ils le font, j’espérais qu’ils interdisent la magie à la place, » déclara Paulette.

« C’est… un peu…, » murmura la miko.

« Eh bien, peut-être pensaient-ils que nous n’accepterions pas une limitation aussi extrême, » déclara Paulette.

En fait, le dirigeant actuel de Beastia, Edolas, l’aurait immédiatement accepté avec enthousiasme.

Si la magie elle-même était interdite, une stratégie que Paulette avait planifiée ne pourrait pas être exécutée.

Si tel devait être le cas, cela deviendrait plutôt gênant, mais, si l’on regarde les choses d’une autre manière, on pourrait également dire qu’ils ne disposaient pas d’informations suffisantes.

« Si je dois dire quelque chose, il s’agirait de l’autre condition, “Le champ de bataille s’étendra de Tistel jusqu’à la Capital de l’Union de Beastia, Ledra”. C’est ceci qui est un problème, » déclara Paulette.

« … ? Spécifier le champ de bataille est cependant courant dans une guerre héroïque normale, » déclara la miko.

« Dans une guerre de siège du château de Tistel, pourquoi est-il nécessaire d’inclure Ledra sur le champ de bataille ? » demanda Paulette.

« Ah… Se pourrait-il qu’ils veuillent attaquer —, » commença la miko.

« Nous attaquer… c’est ce qu’on penserait normalement, » déclara Paulette.

« Ha ? »

« Bien qu’il s’agisse d’une guerre de siège du château de Tistel, la Ledra est spécifiée comme faisant partie du champ de bataille. Cela signifie qu’il faut envisager la possibilité d’une attaque-surprise contre Ledra. S’il y a une possibilité, on pourrait penser qu’il faut diviser les effectifs pour la défense comme vous tout à l’heure. Cela réduirait naturellement la force de combat pour le siège. — Alors, quelle est la condition de victoire de l’ennemi cette fois ? » demanda Paulette.

« … Une longue durée d’occupation du fort, » déclara la miko.

« Ce qui est nécessaire pour assiéger un château, c’est le nombre. Cela correspond parfaitement à leur objectif, » déclara Paulette.

La jeune fille ouvrit en grand les yeux alors que Paulette lui donnait les réponses avec aisance.

« Incroyable… cette condition est pour détourner l’attention de la guerre de siège, » déclara la miko.

« Tout d’abord, bien qu’il y ait la possibilité qu’ils nous attaquent, il n’est pas nécessaire d’augmenter la défense. Ce ne sont pas des adversaires normaux, ce sont des Infirmas, » déclara Paulette.

« C-Certainement… »

« Une personne craint l’inconnu dans une bataille. En d’autres termes, l’anxiété de “Je ne sais pas ce qui va arriver” aura un grand effet, mais il est insensé d’avoir une quantité inutile de peur, » déclara Paulette.

Voyant la fille ouvrir la bouche comme si elle s’écartait, Paulette sourit doucement.

« Vous laissez votre bouche ouverte, vous savez ? » déclara Paulette.

« Excusez mon impolitesse, » elle marmonna en devenant rouge alors qu’elle se couvrait la bouche.

« Même si le Héros de l’autre côté n’a pas de Destinée, il a l’air assez rusé. Essaye-t-il d’agir comme un tacticien parce qu’il n’a pas de Destinée ? » Puis la jeune fille ajouta. « Bien sûr, il ne sera pas de taille contre Lady Napoléon. »

Paulette avait alors ri. « Ce n’est peut-être pas vrai. »

« … Hein ? » s’exclama la miko.

« Aah, non. Être tacticien n’est certainement pas une erreur, » déclara Paulette.

Il était du genre à utiliser sa tête et ses mots pour renverser la situation selon ses intentions.

Par conséquent, ce qui n’allait pas, c’est qu’il n’était pas à la hauteur de Paulette.

Même pour Paulette Bonaparte, qui contrôlait la personne connue sous le nom de Napoléon Bonaparte et qui n’avait laissé aucune trace d’elle-même dans l’histoire, elle devait être prudente à son égard.

Non, peut-être — .

« Lady Napoléon ? » demanda la miko.

« Non, ce n’est rien. Quoi qu’il en soit, il n’y a rien dont vous devez vous inquiéter, » déclara Paulette.

« Alors… ! »

« Oui, acceptons-le, selon leurs conditions, » déclara Paulette.

En entendant les paroles de Paulette, la miko était clairement soulagée.

Elle l’avait très probablement interprétée comme — puisque le Héros Napoléon, toujours victorieux, l’avait reconnu — la Beastia aurait la vie facile dans la bataille qui venait.

Paulette elle-même pensait le contraire.

Le héros Houbami Reiji.

Tant qu’il était impliqué, quelque chose d’inattendu se produirait probablement dans la bataille à venir.

Paulette en était certaine.

Cependant, c’était le genre de certitude qu’elle ne comprendrait pas si elle ne le rencontrait pas face à face et ne discutait pas avec lui.

Elle ne pouvait donc pas l’expliquer aux autres dans Beastia.

Elle ne pouvait le traiter que comme un « acte suicidaire de la part d’Infirma ».

Diriger une armée avec négligence contre un ennemi imprévisible.

Considérant jusque-là, elle avait soudain remarqué.

— Et si.

Et si cela faisait aussi partie de sa stratégie ?

Paulette tremblait d’excitation et montrait un sourire sauvage qui faisait ouvrir les yeux de la miko à ses côtés.

« … J’ai vraiment… hâte d’y être, » elle murmura ces mots avec son cœur rempli d’exaltation.

***

Partie 2

La guerre héroïque déclarée par le nouveau pays nommé Liberator.

L’annonce avait été faite avec un silence étonnant.

Cela arrivait en même temps que la formation magique se répandait dans le ciel.

Les cris de guerre de l’armée napoléonienne s’étaient levés et ils étaient entrés sur le territoire de Tistel.

Normalement, au lieu du chemin pavé, ils traverseraient la forêt où il n’y avait pas de pièges ou d’embuscades, mais l’adversaire était Infirma.

Plutôt que de se faire agresser, ils achèveraient l’adversaire en premier.

Alors qu’ils empruntaient calmement le chemin le plus rapide, ils commencèrent à ressentir une légère incongruité.

« Qu’est-ce que c’est ? Il n’y a pas du tout de réaction, non ? » Au contraire, il n’y avait pas de présence humaine. « Qu’est-ce qui se passe ? »

Peu importait ce qu’on leur reprochait. Ils n’avaient qu’à le repousser — c’était ce qu’ils prétendaient, mais ne pas avoir de réaction du tout était inattendu.

Hésitants, confus, ils avaient un peu ralenti.

« Ne chancelez pas ! » Ils avaient regardé en arrière à cause des paroles du héros.

À cheval, dominant d’une position plus haute, Napoléon avait pris la tête, plaçant sa main gauche devant lui et parlant de force. « Mes frères, vous êtes tous les braves qui ont vaincu d’innombrables fois d’autres races. De quoi devez-vous vous méfier contre une espèce inférieure qui ne peut même pas utiliser la magie ? Rien ne peut nous arrêter ! En avant, en avant, en avant ! Ce faisant, nous obtiendrons la victoire ! »

« O — OOO! » « Suivons le Héros ! » « On va les écraser !! »

En même temps qu’un grand cri de guerre se fit entendre, ils avaient augmenté leur vitesse en descendant le sentier.

« On dirait que cela a été transmis avec succès. »

À l’arrière.

Dans la voiture qui poursuivait lentement l’armée, les applaudissements des braves soldats entrèrent dans les oreilles de Paulette, et elle marmonna vers l’espace vide devant elle pendant qu’elle était assise avec élégance sur une chaise.

« C’est grâce à vous. » Face à ces mots qui ressemblaient à des soliloques, une réponse avait été entendue.

{— N-Non.}

C’était une voix qui ressemblait à un murmure près d’elle.

Paulette savait que c’était la voix de la fille miko qui était en stand-by proche du château de Ledra.

{Je ne fais que relayer les instructions de Lady Napoléon telles qu’elles sont…}

Ce qu’elle avait utilisé tout à l’heure, c’est une magie de synchronisation qui avait permis de lui transmettre la voix de la cible sans perdre l’intention derrière elle.

Si ce n’était pas pour cela, il serait probablement un peu difficile de transmettre l’instruction à son corps de remplacement.

« Oh, vous n’avez pas besoin d’être humble. C’est un fait que tout cela, c’est grâce à vous, » déclara Paulette.

{— Oui… Cependant, hm — }

Elle semblait inquiète.

{Pourquoi devez-vous voyager avec l’armée cette fois alors même si d’habitude vous leur donniez simplement l’instruction de suivre les schémas convenus à l’avance sans aller avec eux sur le champ de bataille ?}

« — Vraiment ? »

{ –}

La jeune fille avait dégluti par réflexe parce que ses pensées étaient vues d’un bout à l’autre, Paulette avait souri alors qu’elle y réfléchissait.

Elle était très facile à comprendre.

« C’est simple. Cette fois, c’est différent d’habitude, » déclara Paulette.

{Mais ça veut dire…}

« Puisque l’adversaire est le faible Infirma, cela ne sera-t-il pas une victoire facile à la place ? Non, dans ce cas, être fort ou faible est plutôt hors de propos. Sur le champ de bataille, ce ne sont pas les forts ou les incroyables qui saisissent la gloire de la victoire, c’est celui qui croit en soi. »

C’était la règle… empirique de ceux qui avaient pris l’hégémonie dans le monde de Paulette Bonaparte, non, Napoléon Bonaparte.

Elle appuya sa main sur sa poitrine et parla d’une voix pompeuse.

« Je crois en moi plus que quiconque. Mais j’y ai réfléchi. Dans cette guerre héroïque, au lieu de prendre le thé dans ma chambre à Ledra et de contrôler le champ de bataille de loin selon ma volonté comme d’habitude, je devrais participer personnellement et donner des instructions, » déclara Paulette.

La miko se tut de nouveau, et devint encore plus confuse.

Tout en comprenant ce qu’elle ressentait, Paulette parlait le plus calmement possible.

« Bien sûr, je n’agis pas en me basant sur ce sentiment seul, vous savez ? Il y a plus que ça — Aah, on dirait que ça a commencé, » déclara Paulette.

Paulette plissa les yeux lorsqu’elle entendit de l’extérieur une agitation différente de celle d’avant.

{Commencé… est-ce ?} demanda la Miko.

« Oui. La signification de ma présence ici va maintenant se manifester, » déclara Paulette.

La voiture s’arrêta pendant que Paulette parlait, elle sortit, accompagner des soldats qu’elle avait choisis pour le moment même, et parla à l’espace vide.

« Maintenant, je vais tous vous faire faire une autre tâche. »

♥♥♥◆♥♥♥

L’anomalie s’était produite tout d’un coup.

L’armée napoléonienne avança sur le chemin le plus court. Les soldats qui se précipitaient au front se couvrirent soudain les yeux, les oreilles et le nez, et s’arrêtèrent sur place.

Certains n’avaient pas pu s’empêcher de pleurer, d’autres avaient ressenti une douleur brûlante dans les narines, d’autres étaient tombés au sol à cause d’un choc violent comme si leur tête avait été frappée.

Les symptômes étaient variés.

Si tout le monde présentait les mêmes symptômes, la cause pourrait quand même être étudiée.

Cependant, comme ils souffraient de symptômes n’ayant aucun lien entre eux, les soldats qui n’étaient pas touchés étaient très confus.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » « Pourquoi souffrez-vous soudainement... » « Où est l’ennemi !? »

« Serait-ce de la magie elfique ? »

Ce dont les elfes étaient fiers, c’était la Magie de reconnaissance qui fonctionnait sur les sens.

Tistel était à l’origine un territoire elfe, ils avaient aussi entendu dire que l’Absence qui avait annoncé l’indépendance possédait la moitié du sang de la royauté elfique.

Ils avaient indiqué qu’ils voulaient se débarrasser de l’Absence à la surface, mais il était aussi possible qu’ils soient de mèche à l’arrière.

Plus important encore, si c’était magique, cela pouvait aussi expliquer pourquoi il n’y avait pas d’ennemi là-bas.

Puis, considérant le fait qu’Infirma n’avait pas donner la condition de Magie interdite dans la guerre héroïque — .

« Calmez-vous, tout le monde. »

Une voix résonnait profondément.

Napoléon parla calmement de sur son cheval. « Regardez autour de vous. La magie de reconnaissance a aussi une portée. En d’autres termes, l’utilisateur doit être à proximité, mais — où voyez-vous la silhouette d’un elfe ? »

Comme ils l’avaient confirmé à maintes reprises, il n’y avait aucun signe d’un elfe dans les parages.

« Comme c’est le cas, il n’y a qu’une seule réponse à ce phénomène. C’est-à-dire — phénomène naturel. Pour le dire correctement, un phénomène naturel créé artificiellement par l’homme, » déclara Napoléon.

{— Un phénomène naturel artificiel ?}

En entendant la fille Miko demander ça sans réfléchir, Paulette sourit.

« Les mots semblent contradictoires, mais il n’y a pas de meilleure façon de le dire que ceci. Un sentier fait en coupant la forêt dense. Le vent qui descend de la montagne devant nous souffle de Tistel à Ledra. En d’autres termes —, » déclara Paulette.

« Ce poison dans le vent qui souffle depuis Tistel… tout cela va nous frapper. »

Ces paroles de Napoléon provoquèrent une agitation parmi les soldats de Beastia.

« P-Poison… ? » « Ne me dis pas… » « Mais, alors je peux être convaincu de cet état misérable dans lequel nous nous trouvons. »

« Les points sont… dans la mesure où les gens normaux ne sont pas concernés par ça, et le fait de faire usage des phénomènes naturels. »

{Les gens normaux ne s’inquiètent pas de…}

« Vous pouvez considérer que cela fonctionne mieux contre la Beastia qui est sensible par rapport aux autres races — en particulier contre les types qui se spécialisent dans les cinq sens. Ils ont utilisé les phénomènes naturels parce que la création par l’homme peut déclencher la condition de “la violence est interdite”. »

Quelle que soit l’armée, ceux qui se déplaçaient au front étaient appelés éclaireurs, des soldats qui étaient principalement chargés de recueillir des informations.

Ce qu’il fallait pour recueillir l’information, c’était les yeux, le nez, les oreilles — En gros, ce serait naturellement l’espèce qui se spécialisait dans la perception dans le cas de Beastia.

C’était seulement eux qui présentaient des symptômes, et la raison pour laquelle ils présentaient des symptômes différents était qu’ils se spécialisaient dans des sens différents.

« C’est une bonne décision, mais si l’adversaire a neutralisé nos yeux, notre nez, nos oreilles —, » déclara Paulette.

« Utilisez vos pieds. » Une fille soldate s’était approchée pendant que Napoléon prononçait ces mots.

La jeune fille était à côté de Paulette il y a quelque temps, alors qu’elle jetait un coup d’œil aux éclaireurs spécialisés dans les cinq sens. Alors que ses oreilles de lapin se balançaient sur le côté, elle se mit à courir à toute vitesse.

Prenant le risque de partir seul, la Cuniculus qui avait une grande force de jambe chargea.

La raison en était.

« Après avoir neutralisé nos yeux, notre nez, nos oreilles, il ne nous reste plus qu’une chose à faire. C’est-à-dire —, » déclara Paulette.

Le sol sous la fille aux oreilles de lapin qui courait devant s’était soudainement enfoncé.

« Piège. »

Un piège vraiment soudain.

Comme la zone sous ses pieds devenait vide, elle ne pouvait que se laisser tomber dans l’énorme trou — ou pas.

Paulette l’avait informée qu’il était possible d’installer des pièges à l’avance, donc dès qu’elle l’avait senti, elle avait immédiatement sauté et s’était échappée de peu.

La jeune fille avança comme ça et activa un piège après l’autre, en les évitant gracieusement.

{— Incroyable.} S’exclama la fille Miko, tandis que Paulette riait froidement.

« C’est terminé lorsque les pièges sont activés une seule fois. Ce qu’on appelle savoir à l’avance deviendra l’arme la plus puissante. Et si cette arme puissante est utilisée au mauvais endroit, elle deviendra un avantage inutile. »

{ … Ne me dites pas… pour ça.}

C’était la raison pour laquelle Paulette avait suivi l’armée napoléonienne.

En suivant de près les instructions sur les lieux, afin qu’elle puisse tirer le meilleur parti de la situation.

« La connaissance préalable peut également s’appliquer à l’autre côté. En fait, nos yeux, notre nez, nos oreilles ont été magnifiquement handicapés conformément à leur intention. D’où —, » continua Paulette.

Comme il s’agissait d’une bataille entre des adversaires qui se connaissaient bien, le résultat dépendait de la méthode.

« — Regardez. Ce n’est rien si vous connaissez la main que votre adversaire cache. Maintenant, cette jeune fille a ouvert le chemin ! Vous, les braves, suivez-moi ! »

En utilisant Napoléon pour donner des mots d’encouragement, Paulette envoya diligemment les Cuniculus, Perrito, Koshka, Schaf qu’elle avait éduqués à des moments appropriés, brisant des couches et des couches de pièges mis en place par l’Infirma.

Il semblait que la condition « la violence directe est interdite » était après tout pour le plaisir d’utiliser des pièges.

S’ils avaient tout préparé en une nuit, ce ne pouvait être qu’un exploit étonnant, mais à l’inverse, cela ne représentait que cela.

« Ce n’est vraiment rien si vous le savez, » déclara Paulette.

Parce que Paulette excellait dans le contrôle, manipuler les gens, utiliser des pièges contre elle n’était pas une mauvaise idée, mais aussi pas la meilleure.

Le mieux, c’était… de l’affronter avec une personne qui dépassait ses attentes.

Par conséquent — .

« Dépêchez-vous — dépêchez-vous de me faire face directement, Reiji-sama. » En même temps, Paulette marmonnait ainsi.

L’armée napoléonienne avait finalement atteint le château de Tistel.

***

Partie 3

L’intérieur du château était étrangement calme.

Bien sûr, il serait impossible qu’il n’y ait personne de déployé là-bas comme ce qui s’était passé sur le chemin d’où ils venaient, et donc, les gens Infirma cachaient probablement leur présence.

Un silence aussi inquiétant n’était cependant pas un problème pour la Beastia qui, après avoir brisé les nombreux pièges, possédait un moral élevé.

Cependant, comme il n’y avait pas de problème, il pouvait y avoir une ouverture dont on pouvait profiter.

« Uooo ! » « C’est déjà notre victoire maintenant que nous sommes arrivés jusqu’ici ! » « Ignorez les petits avortons, et avancez, avancez, avancez ! »

Comme la Beastia avait déjà ouvert la porte et s’était engouffrée dans le château dans la situation actuelle, il serait trop tard, quelles que soient les contre-mesures qui auraient pu être prises.

En les regardant ouvrir les chemins avec une vigueur écrasante et envahir l’intérieur, Paulette avait aussi lentement pénétré dans le château.

Il n’y avait plus vraiment beaucoup de gens dans le château.

Même pour les serviteurs restés en arrière, ils ne pouvaient que regarder avec crainte les soldats de Beastia avancer de loin, incapables d’entreprendre une action d’obstruction.

Bien sûr, comme la violence directe était interdite, la force ne pouvait être utilisée, mais il en allait de même pour l’adversaire. Faire un mur humain, construire une barricade, il y avait encore tant de façons.

Tout comme le nom « Infirma (Serf) », ils étaient utilisés pour servir sous d’autres, et ne pouvaient pas du tout résister.

En jetant un regard froid sur ces gens, Paulette avança dans le passage qu’elle avait traversé il y a un jour — et était finalement arrivée.

« … Mon Dieu, oh mon Dieu. »

Il n’y avait aucun signe d’ennemi, même dans la « Chambre du Seigneur ».

Il n’y avait que quelques personnes qui semblaient être les aides proches qui restaient dans la pièce, et ils avaient aussi permis l’invasion.

Avec ça.

Victoire de Beastia, Napoléon Bonaparte.

« “‘Uooo !’” »

Comme la condition de victoire était atteinte, les soldats se prélassèrent dans la victoire.

Mais dans son cœur, cela n’était pas un sentiment d’accomplissement, mais d’insatisfaction.

« Juste ça… c’est étrange. »

Certainement.

Paulette elle-même n’avait pas non plus considéré une telle situation.

En premier lieu, Beastia avait obtenu Tistel de la nation Elfe.

Ils l’occupaient illégalement, il était donc évident qu’ils s’effondreraient tôt ou tard.

Ils n’y avaient donc fait que le discours fondateur de la nation de Liberator.

S’ils faisaient la déclaration, cela signifierait que Liberator — Infirma existerait dans le monde. S’ils pouvaient rassembler qu’un certain pourcentage de cette race, alors ils pourraient organiser une faction de résistance.

Comme ils avaient atteint cet objectif aujourd’hui, le territoire connu sous le nom de Tistel n’était plus nécessaire.

En d’autres termes, l’endroit où ils étaient allés était — .

« Je gagne du temps pour m’évader. » Le chef et héros du Liberator avait sans doute fait ça.

Les gens qui y étaient restés étaient probablement là pour leur donner le temps de s’évader.

Mais ce n’était pas une mauvaise stratégie en soi.

« … C’est… ennuyeux. »

Franchement, c’était décevant.

Paulette le surestimait-elle ?

Même si elle croyait qu’il ferait quelque chose de plus merveilleux, de plus imprévisible, rien ne s’était produit.

Alors qu’elle le pensait, à ce moment-là…

{Lady Napoléon !} Une voix soudaine se fit entendre.

Ce que la fille paniquée de Miko lui avait dit… était exactement l’imprévisible.

{Beastia vient de perdre son autorité face à Liberator.}

♥♥♥◆♥♥♥

Dans une situation absolument impossible, l’être humain cesserait de penser.

C’était donc la même chose pour Paulette qui s’attendait à ce qu’une telle situation impossible se produise.

« … Quand… quelle méthode ? » demanda Paulette.

Il lui avait fallu tout son esprit pour les prononcer.

Ce n’était pas quelque chose de si compliqué.

La voix soudaine qu’elle avait entendue n’était pas celle de la fille Miko qu’elle avait l’habitude d’entendre.

Ce ton frivole.

Plus important encore, la seule personne capable de créer une telle situation.

« Houbami Reiji… ! »

Le héros du Liberator.

Pendant que Paulette murmurait son nom, elle faisait courir ses pensées à travers des doutes sans fin.

Tous les conflits entre les races dans ce monde avaient été résolus par la guerre héroïque.

À la différence d’un contrat personnel, il n’y avait pas d’autre méthode possible dans le cas d’un contrat avec l’ensemble de la race.

C’est pourquoi Beastia ne pouvait passer que par la guerre héroïque pour faire capituler Liberator.

Et le début d’une guerre héroïque serait certainement informé dans le ciel.

Il n’y avait aucun signe de ce qui s’est passé, pour autant que Paulette puisse le confirmer.

Malgré cela, la fille Miko avait dit que Beastia s’était rendue à Liberator.

Juste… comment —

La guerre héroïque n’était pas seulement une guerre armée contre armée, race contre race.

Ces phrases avaient fait en sorte que les pensées de Paulette avaient fait le lien entre les pièces du puzzle.

Ce n’était pas l’armée qui avait fait la guerre héroïque. Ce n’était pas non plus un concept au pluriel comme celui de race.

Celui qui avait fait la guerre héroïque était — Individuel.

À l’instant où elle avait compris ça.

Ses yeux… s’étaient ouverts en grand.

« — Ne me dites pas… »

Il n’y avait pas de règle interdisant de faire une Épreuve de Force directement contre le souverain pendant la guerre héroïque, n’est-ce pas ?

Reiji s’était faufilé dans la salle du trône de Beastia, et avait défié Edolas directement à une Épreuve de Force, non ?

Avec l’autorité du Dirigeant de Beastia comme pari.

« Cet idiot… ! » Tandis que Paulette parlait sans réfléchir, Reiji riait.

{Et si vous envoyiez ce mot à votre dirigeant ?}

Beastia avait un nombre d’individus et un pouvoir écrasants contre Liberator.

Il suffisait donc à Beastia d’impliquer Liberator dans une guerre héroïque.

En ce sens, Edolas, qui méprisait complètement Liberator, ne transigeait pas et ne se laissait ébranler par aucune menace, voulant l’écraser quoiqu’il arrive, était le plus approprié pour un souverain, mais — .

{Non, eh bien, ça a vraiment aidé quand je lui ai dit : « Tu peux avoir autorité sur ma vie si je perds, alors peux-tu me donner l’autorité de souverain de Beastia si tu perds ? », il a accepté une Épreuve de Force sans écouter les détails.}

Reiji parlait en plaisantant, tandis que Paulette murmurait.

« … Vous l’avez convaincu d’accepter, n’est-ce pas ? »

{Qui sait ? — Eh bien, mais, pour un gars qui pense que la guerre héroïque déclarée par Liberator est une humiliation en soi, si le héros de ce Liberator le défie à une Épreuve de Force devant ses yeux – c’est évident qu’il accepterait.}

Elle s’était mordu la lèvre.

L’autorité que détenait le souverain — l’autorité de la guerre héroïque.

Quand cette autorité fut arrachée par l’ennemi, cela signifiait que, même si la guerre héroïque pouvait être désavantageuse, Beastia serait incapable de la rejeter.

Dans un exemple extrême, avec la magie interdite, même si l’un des côtés était avec une seule personne, alors qu’il faisait face à mille personnes, même si la guerre héroïque avait une telle condition impossible à gagner, ils devaient l’accepter.

En d’autres termes — Reiji avait ignoré la guerre héroïque actuelle, faisait capituler le souverain lui-même, qui possédait l’autorité de la guerre héroïque, donc même s’il perdait la guerre héroïque actuelle, il pouvait contrôler toutes les guerres héroïques futures de Beastia.

« … Vous… m’avez eue. » Paulette avait volontairement ignoré le dirigeant impulsif et agressif Edolas.

Cette faille avait été brillamment utilisée contre elle.

Éliminer le bon sens selon lequel « la guerre héroïque est un combat avec toute la race, le combat est aussi la volonté amalgamée de la race », et viser à battre le souverain qui possédait l’autorité de la guerre héroïque était un geste inattendu.

Cependant, même ainsi, il restait une question.

« … Je me demande si vous pouvez me le dire à titre de référence. Comment avez-vous envahi cet endroit ? » demanda-t-elle.

Une invasion directe dans Ledra.

Elle ne pouvait pas comprendre la méthode.

Sans tourner autour du pot, Paulette avait demandé cela directement.

Quand quelqu’un essaie de se cacher, on le découvrait à sa place.

« … Ha ? »

{Vous pouvez l’appeler effet Caligula ou effet Streisand. Essayer de se cacher vous ferait plutôt vous remarquer des autres. Alors, exposez ce que vous voulez vraiment cacher.}

« Qu’est-ce que vous racontez ? » demanda Paulette.

{Essayez de vous rappeler d’une chose. Ce que Tifa a déclaré n’était pas un pays infirma, mais un pays Liberator, vous savez ?}

Avec… ces mots.

Paulette avait finalement remarqué une possibilité qu’elle avait inconsciemment éliminée jusqu’à ce jour.

Comment je me suis faufilé ?

Et si… la prémisse qu’Infirma ne pouvait utiliser aucune sorte de magie devait être renversée — .

{C’est évident. J’ai bougé dans l’ombre.}

La fille Strega, Clanleu Shimishika.

Paulette savait naturellement qu’elle était aux côtés de Reiji.

La mystérieuse Strega.

Elle avait entendu dire par d’autres que la jeune fille avait cédé à un héros sans destin, et avait établi un contrat de maître-serviteur qui limitait toutes ses capacités.

La Strega qui pouvait utiliser une magie puissante avait perdu face à un Héros qui n’avait même pas de Realtà.

Paulette s’était intéressée au Héros qu’était Reiji de ce fait, mais elle n’avait jamais douté de la restriction de toutes les capacités.

En effet, elle pensait qu’il serait impossible pour la Strega, qui pourrait égaler un Héros en tête-à-tête, d’établir un contrat de maître-serviteur avec le Héros d’une autre race sans restreindre leurs capacités.

En fait, même lorsque Paulette avait envahi le pays, Leu semblait incapable d’utiliser ses capacités.

Toutefois, si elle n’avait pas été incapable d’utiliser, mais plutôt qu’elle ne voulait pas les utiliser.

Si, même si elle ne pouvait pas l’utiliser elle-même, les choses qu’elle possédait n’étaient en fait pas restreintes.

Afin de ne pas laisser les gens penser de cette façon, Reiji l’avait volontairement révélée aux yeux du public.

Parce que c’était un atout, il l’avait révélé pour que les autres ne pensent pas que c’en était un.

« Tout… Tout… pour le bien de ceci. »

Avec cela, pendant que Paulette conquiert le château vide de Tistel, il s’infiltra facilement dans Ledra, et vainquit le souverain de Beastia — Beastia lui-même.

… Est-ce pour éviter une bagarre ?

Tu t’enfuis ? Totalement faux.

Il… depuis le début.

Il visait la victoire absolue qui allait tout renverser.

{Je ne vous l’ai pas dit, hein ? Le résultat… est décidé avant le début du combat.}

Un frisson.

Elle sentit sur son dos une exaltation tremblante.

Paulette ne pouvait pas supprimer le sourire qui se formait sur sa bouche.

« Vraiment… Vous êtes vraiment — le meilleur… ! »

Dépasser toutes les attentes de sa part. La surpassant.

Ce fait l’avait rendue irrésistiblement exaltée. Enchantée. — Sur les nerfs.

{Eh bien, merci. Mais vous n’êtes pas satisfaite de ce niveau, n’est-ce pas ?}

Un ton stimulant.

Il avait dit qu’il était sûr qu’elle mordrait à l’hameçon.

« Oui — rien n’a encore été décidé. »

Avec Beastia remportant la victoire dans la guerre héroïque, Liberator perdait son territoire.

En réponse, avec le Dirigeant de Beastia qui perdait lors d’une Épreuve de Force, Liberator gagnait l’autorité de faire des Guerres Héroïque de la part de Beastia.

Si l’autorité de la guerre héroïque devait être vendue à d’autres races, le noyau de Beastia serait ébranlé.

En d’autres termes, les deux parties avaient subi une perte fatale, mais ils n’avaient pas reçu un coup décisif.

Par conséquent.

{Pourquoi ne pas faire une autre Épreuve de Force ?}

Beastia et Liberator — entre Paulette et Reiji, pariant sur le territoire et l’autorité qu’ils avaient tous deux arrachée, une Épreuve de Force où le vainqueur prendrait tout (Tout ou Rien).

« … C’est une bataille à laquelle je ne peux absolument pas renoncer. »

Une telle invitation était ce qu’elle ne pouvait pas demander de plus.

L’émotion puissante qui jaillissait du fond de son cœur avait fait que les lèvres de Paulette s’étaient pliées en un croissant.

« Alors, comment allez-vous faire exactement ? Puisqu’il ne s’agit pas d’une guerre héroïque, vous n’envisagez pas une guerre à grande échelle, n’est-ce pas ? Non, quoi qu’il arrive, vous devez au moins venir ici — . »

{Attendez un instant, vous semblez mal comprendre quelque chose.}

L’instant d’après, Reiji interrompit avec frivolité les paroles de Paulette.

{Ce n’est pas moi qui me bats, vous savez ?} Et il avait continué sans hésiter.

« — Hein ? »

{Plutôt, depuis quand suis-je votre ennemi ?} En même temps, ses paroles s’achevaient.

Celle qui apparaissait sous les yeux de Paulette était…

{Je n’ai combattu personne depuis le début. Votre adversaire, héros de Beastia, est — celle-là.}

De beaux cheveux blonds. Des habits sans goût. De longues… oreilles.

« — Tifalycia Cleargreen. » Alors que Paulette murmurait ainsi, le souverain du Liberator traversa la zone en ligne droite.

Anxiété… et détermination.

Elle fixait la fille dont l’émotion était si facile à lire.

« … Fu — Fu — Fu… fufufufufufufufufufufufu. » Paulette avait laissé échapper un rire sec pendant qu’elle parlait à la personne lointaine. « Mon adversaire, c’est elle ? Vous aimez toujours plaisanter comme d’habitude. »

{Non ? Je n’aime pas plaisanter autant que vous le dites ?}

« … Alors, dites-vous qu’elle va vraiment se battre contre moi, dans une Épreuve de Force avec le destin de Beastia et de Liberator en jeu ? » demanda Paulette.

{Je ne vous force pas vraiment. Si vous êtes d’accord avec la confiscation, nous sommes plus qu’heureux d’accepter.}

« … Êtes-vous conscient de la raison pour laquelle vous êtes appelé dans ce monde en tant que héros ? »

{Bien sûr, c’est évidemment pour le bien de l’ultime vie du NEET !}

« … Ha ? »

Les yeux de Paulette étaient arrondis, car elle ne pouvait vraiment pas le comprendre.

« Um… »

D’une manière ou d’une autre, Tifalycia s’était excusée. « Désolée… Je pense que c’est mieux que vous ne preniez pas vraiment… les mots de ce type au sérieux. »

{Tifa, de quel côté es-tu ?} demanda-t-il.

« Je vous ai dit de ne pas m’appeler Tifa, » s’écria Tifalycia.

Voir le duo commencer à badiner…

« Pouvez-vous s’il vous plaît ne pas trop m’énerver ? »

Un symbole flottait sur son front.

La fille s’était figée sur place.

Celle qui possédait une Realtà qui était « Impossibile n’existe pas (Impossible n’est pas français) », fille dont le corps était gelé…

On ne peut pas s’y tenir.

Montrant immédiatement une expression de soulagement, elle détendit son corps alors qu’il continuait sur un ton frivole.

— On aurait dit qu’ils avaient préparé une sorte de contre-mesures.

La Realtà de Paulette pouvait accomplir tout ce qu’elle disait avec son destin écrasant.

Pour se défendre contre un pouvoir aussi déraisonnable qui affectait le cœur, il fallait avoir un sentiment de sécurité avec du soutien.

Quant à la clé pour activer ce sentiment de sécurité, Reiji s’était probablement servi de son existence en tant que héros. Il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter tant qu’il le dirait, ou on pourrait dire qu’il s’agissait d’une suggestion.

Ce n’était pas simple, mais aussi pas très difficile. Parce que les humains craignaient l’inconnu, mais qu’ils pouvaient vaincre le connu.

« … Vous avez donc fait le minimum de préparation. »

{Bien sûr.}

Cependant, bien que cela soit dit, si on le comparait à Reiji, Tifalycia était probablement une ennemie beaucoup plus faible à plusieurs niveaux.

Elle ne pouvait pas s’attendre à ce que le sang bouillonna lors de ces échanges de tromperie.

Face à Paulette qui en fut déçue et soupira sans réfléchir…

{Vous avez raté un facteur décisif.} Reiji parlait avec joie. {Et à cause de ça, vous ne pouvez absolument pas gagner contre elle.}

Une… provocation bon marché. Elle pensait ça.

« En fin de compte, vous insistez pour ne pas vous battre. »

{Oui, c’est vrai. Avez-vous compris ?} demanda Reiji.

« Oui — à 100 %. »

Ces mots et ce… sourire.

Ils n’étaient pas dirigés vers Reiji, mais vers Tifalycia.

Depuis que tout avait été examiné, considéré et réfléchi…

Il ne restait plus qu’à avancer, à exterminer et à conquérir.

« Très bien. J’accepterai l’Épreuve de Force, » déclara Paulette.

***

Partie 4

Face au sourire glacial de Paulette Bonaparte…

« — »

Tifalycia avait été agressée par un sentiment qui lui faisait trembler son corps.

Tant qu’ils étaient résidents de ce monde, ils ne pouvaient que se recroqueviller devant la pression exercée par la Destinée que Paulette possédait.

Et, de plus.

Joli, si clair.

Inciter habilement avec les mots.

En conséquence, les choses évoluèrent selon les plans de Reiji, Tifalycia fut vraiment étonnée.

Elle croyait de plus en plus que chaque événement, y compris elle-même, se déroulait en fonction de son but.

Malgré cela, elle n’avait pas l’impression qu’on la forçait à agir.

C’était tout au plus eux qui bougeaient de leur propre volonté, et le résultat avait pris forme comme il le voulait.

Donc, sérieusement, pour le dire simplement.

— Une personne rusée.

Comme s’il pouvait voir à travers les pensées de Tifalycia…

{Alors s’il te plaît, n’hésite pas à faire ce que tu veux.}

À la fin, la voix de Reiji ne pouvait plus être entendue.

À partir de là, il fallait agir de sa propre volonté pour tout.

Se sentant nerveuse comme si ses épaules devenaient plus lourdes en même temps qu’elle s’en rendait compte, Tifalycia ferma les yeux.

Ce dont elle se souvient… c’était les choses qui s’étaient passées pendant ce mois-là.

Après avoir convoqué le héros qu’était Reiji, les jours où l’on jouait se poursuivaient.

Parmi les souvenirs qui ne pouvaient être considérés que comme maussades.

Elle se souvenait consciemment de ces « affrontements » alors qu’elle n’arrêtait pas de défier et de perdre face à Reiji.

Comment a-t-il, pendant un mois, continué à la faire perdre — ?

« Je suppose qu’on peut y aller maintenant, non ? » La voix de Paulette se fit entendre.

Tifalycia ouvrit les yeux. « Alors, j’aimerais décider de la méthode actuelle de l’Épreuve de Force. »

« Avant ça, » elle interrompt le héros de Beastia.

Elle, la dirigeante de Liberator parla.

« S’il vous plaît, laissez-moi-le déclarer à nouveau, » déclara Tifalycia.

Face au regard déterminé de Tifalycia, Paulette répondit calmement. « Bien sûr. Allez-y. »

Des mots entièrement calmes, des Gestes et une expression identique.

Face au héros qui était excellent dans tous les aspects, la fille Absence avait parlé. « La dirigeante de Liberator, Tifalycia Cleargreen défit le Héros de Bestia, Paulette Bonaparte, dans une Épreuve de Force. La méthode pour l’Épreuve de Force est — . »

« … ! »

Une attaque anticipée en recourant à la négligence.

En le faisant passer pour une simple déclaration, c’était en fait pour présenter la méthode de l’épreuve de force.

Tifalycia avait poussé sa main droite vers l’avant comme prévu, et avait ouvert sa main en forme de poing avec sa paume vers le haut…

« Un tirage à pile ou face. »

Et montra à Paulette la pièce d’argent d’un monde étranger reposant sur sa paume.

♥♥♥◆♥♥♥

« La méthode de confrontation est… un tirage au sort unique… ? » demanda Paulette.

On pourrait dire qu’il s’agissait d’une méthode très simple ou trop facile.

« En utilisant une méthode aussi simpliste, voulez-vous dire que vous voulez parier le destin de votre pays, votre race sur lui ? » demanda Paulette.

Paulette marmonna ainsi dans l’étonnement, tandis que Tifalycia hocha la tête d’un air raide.

« Je comprends que votre doute soit fondé. Cependant, pour faire une rapide confrontation dans ce lieu sans outils ni objets sans violence directe, les méthodes sont très limitées, » déclara Tifalycia.

« La violence directe est interdite » était une règle utilisée dans la guerre héroïque.

Elle continuerait probablement à s’appliquer dans l’actuelle Épreuve de Force.

« Même si les méthodes sont limitées, n’y a-t-il pas d’autres moyens ? Pourquoi faut-il tirer à pile ou face ? » demanda Paulette.

« Parce qu’il n’y a pas de tirage au sort, et c’est difficile de tricher, » déclara Tifalycia.

Une réponse instantanée.

Cela signifiait que c’était une réponse préparée.

« Bien sûr, il y a beaucoup d’autres méthodes. Toutefois, je pense que c’est assez simple et facile, sans qu’il soit nécessaire de décider de règles détaillées, sans possibilité de tricherie, n’ayant que deux résultats extrêmes, il y a très peu de moyens de satisfaire à ces conditions, » déclara Tifalycia.

C’était… certainement raisonnable.

Si l’on prend l’exemple de l’épreuve de force « Qui suis-je ? » entre Paulette et Reiji, la bonne ou la mauvaise réponse à cette question soudaine pourrait déterminer le résultat, mais une explication adéquate devait être ajoutée à la bonne réponse.

Sur ce point, « Devinez le côté qui est tourné vers le haut dans un tirage au sort » était simple.

« Aussi — avec un pile ou face d’une seule pièce de monnaie, il portera le poids de la victoire ou de la défaite de la race. Pouvez-vous ne pas ressentir le sens de cette méthode non conventionnelle ? » demanda Tifalycia.

Vers le sourire raide de Tifalycia — Paulette rit. « Malheureusement, j’ai ma propre préférence. »

Le sens n’était pas important.

Il vaudrait mieux qu’il n’y ait pas de sens.

Paulette ne serait donc pas d’accord avec ce qu’elle avait dit.

Parier sur le sort de sa propre race avec un pile ou face d’une seule pièce de monnaie était fou.

Et le fait qu’une méthode aussi peu conventionnelle sorte de la bouche de Tifalycia, ce serait un mensonge si Paulette n’était pas tentée.

La raison en était qu’elle voyait clairement l’ombre de Reiji derrière elle.

« — Très bien. Je vais faire cette épreuve de force. » Paulette avait accepté volontiers.

« … Puis, cette pièce — . »

Tifalycia poussa un soupir de soulagement, et était sur le point de lancer la pièce elle-même comme si c’était naturel…

« Attendez un peu », mais elle avait été interrompue.

En un instant — Dans l’espace que Tifalycia ne bougeait plus, Paulette avait pris la pièce dans sa main.

« Qu-Quoi — ? » demanda Tifalycia.

Voyant Tifalycia paniquer comme prévu, Paulette rétrécit les yeux.

« Ah, la méthode de l’épreuve de force est un tirage au sort unique, non ? Ça ne vous dérange pas si je tire à pile ou face et que vous le devinez ? » demanda Paulette.

Paulette s’arrêta une fois, et leva les coins de sa bouche. « Où est-ce que c’est que le faire de cette façon n’est pas bon ? »

Ces mots étaient remplis de certitude.

Le ton de Paulette avait fait taire Tifalycia de façon maladroite.

Voyant cette réaction facile à comprendre, Paulette avait pensé à la fille Miko à l’oreille de renard par réflexe.

Bien que le pays venait d’être fait, la jeune fille qui était une dirigeante d’un pays n’était qu’au même niveau que la Miko.

Paulette était un peu déçue, mais sans le montrer en surface…

« Alors, c’est décidé. »

Juste après avoir confirmé que la petite formation magique se répandait, elle lança la pièce avant que Tifalycia ne puisse dire quoi que ce soit.

« Ah — . »

La pièce tourna rapidement en l’air avant d’être attrapée.

Paulette montra le poing après avoir attrapé la pièce, et demanda.

« Alors, le côté tourné vers le haut, pile ou face — pouvez-vous faire une supposition ? » demanda Paulette.

Il n’y avait pas eu de mouvement contre nature dans la série d’actions de Paulette.

C’était un tirage à pile ou face très normal. Un test de chance simple et rapide.

En premier lieu, un tirage au sort ne comportait pas de conditions compliquées.

Il s’agit seulement de lancer la pièce de monnaie, de l’attraper en plein vol et de demander si le côté tourné vers le haut était soit pile, soit face.

Par conséquent, il n’y avait pas de place pour la tricherie tout comme l’avait dit Tifalycia — c’était le malentendu.

Non, il serait impossible de tricher normalement.

En fait, il n’y avait probablement pas d’astuce pour cela dans le monde originel de Paulette.

C’est vrai, si c’était dans le monde originel où elle avait été convoquée sous le nom de Napoléon Bonaparte et dotée de pouvoirs surnaturels connu sous le nom de Realtà.

Tifalycia Cleargreen, ou plutôt Houbami Reiji, auraient pu être soulagées que la Realtà de Paulette ne puisse fonctionner sur Tifalycia.

C’est pourquoi ils n’avaient pas envisagé une telle possibilité.

La Realtà était « Impossible n’est pas français ».

Il y avait la possibilité qu’une telle autorité absolue puisse fonctionner sur Paulette elle-même.

L’exploit de rendre possible l’impossible permettait de déchaîner les restrictions sur le corps physique de Paulette Bonaparte et de voir le côté de la pièce qui tournait rapidement dans les airs.

— Révéler ce que vous voulez vraiment cacher ?

Ce n’est pas possible.

L’atout devait rester caché jusqu’à la fin.

Avec une vision dynamique étonnamment rehaussée, Paulette savait que la face de la pièce tournée vers le haut dans sa main était « Face ».

Et cette connaissance avait pu faire de la place pour la tricherie dans le test simple et rapide de la chance qu’était le tirage au sort.

C’était parce que la façon d’ouvrir la main à pile ou face n’avait pas été décidée.

On supposait déjà que la personne qui lançait la pièce ne connaissait pas le côté de la pièce dans la main, il n’y avait donc aucune raison de le spécifier.

Bien sûr, Paulette n’avait pas l’obligation d’ouvrir la main normalement qu’elle plaçait comme ça. Si Tifalycia disait « Pile », elle déplacerait sa main droite sur le dos de sa main gauche et ouvrirait, et si c’était « Face », il n’y aurait aucun problème si elle utilisait l’astuce en ouvrant directement pour tourner sa main vers le haut avant l’ouverture.

En d’autres termes, comprendre correctement l’état de la pièce dans la main, c’était le côté qui lançait, et non le côté de celui qui devine, qui aurait l’initiative claire de la changer avec « Choix du Magicien ».

— Le résultat… est décidé avant le début du combat.

« C’est tellement approprié. »

Au moment où Paulette avait atteint la situation actuelle avec son atout encore caché, sa victoire n’avait pas pu être ébranlée.

C’est vrai, c’était vraiment décidé avant le combat.

La pitoyable fille, qui ne le remarqua pas, plissa ses sourcils.

Elle réfléchissait

Alors que sa pensée touchait à sa fin.

« … Je choisis… “Face”, » déclara-t-elle.

Elle… avait décidé.

En un instant, Paulette soupira dans son cœur.

… Avec ça, c’est fini.

Honnêtement, elle voulait voir la stratégie que Reiji avait enseignée à cette fille.

Cependant, étant donné que la personne elle-même était exactement comme ça, ce n’était probablement pas quelque chose à laquelle elle aurait hâte de répondre.

Quel dommage ! — tout en pensant cela…

— Vous avez manqué un facteur décisif

Elle avait tourné la main droite.

— Et à cause de ça, vous ne pouvez absolument pas gagner contre elle.

… Les mots de Reiji…

Je l’ai vu comme un simple juron.

Est-ce vraiment bien ?

Ce doute… résonnait du fond du cœur de Paulette.

Ses sens aiguisés par la Realtà devinrent encore plus aiguisés.

Elle avait involontairement vu l’expression de Tifalycia.

Son visage qui ne pouvait être perçu que comme de la panique… ne montrait que du soulagement.

Un sourire s’était formé.

Elle l’avait vu — à cet instant.

***

Partie 5

Le cerveau de Paulette, qui ressemblait à de la terre desséchée, était nourri par l’eau fraîche connue sous le nom de vérité.

Si elle changeait d’avis.

Non, même sans y réfléchir, la situation actuelle était extrêmement anormale.

En utilisant le tirage au sort pour décider du sort de la race, c’était un tel affrontement qui avait remis en question le bon sens lui-même.

Bien sûr, elle ne croyait pas qu’ils parieraient sérieusement sur la faible possibilité de 50 %, mais même le mot téméraire ne serait pas suffisant pour décrire l’existence connue sous le nom de Tifalycia.

Non.

C’est impossible.

Au moins, le Reiji que Paulette connaissait ne ferait pas un tel pari.

Dans ce cas.

Il devait y avoir une stratégie gagnant-gagnant.

Tout comme la stratégie utilisée par Paulette elle-même.

Il aurait fait la même chose.

… Pareil ?

Houbami Reiji faisant la même chose que Paulette Bonaparte…

Il avait prédit que Paulette utiliserait le « Choix du Magicien » ?

… La Realtà de Paulette pourrait être utilisée sur Paulette elle-même… qui devrait être quelque chose qui pourrait être facilement déduite.

Si… il avait bien vu la Realtà de Paulette.

Et s’il avait fait un plan qui lui avait permis de gagner malgré ça.

S’il y avait un plan qui l’activerait dès qu’elle serait certaine de sa victoire.

— Vous avez manqué un facteur décisif

Facteur décisif. J’ai raté quelque chose.

— Et à cause de ça, vous ne pouvez absolument pas gagner contre elle.

Elle. Tifalycia.

Paulette regarda la fille qui se tenait devant elle.

Pourquoi… était-elle celle qui se tenait à cet endroit et pas Reiji ?

Le problème de distance ou de temps pourrait être résolu.

Au moins, comme c’est une épreuve de force qui allait parier sur le sort de la race, il était naturel de se montrer pour bien saisir la situation.

Malgré cela, il avait laissé Tifalycia agir en son nom.

Il avait également ajouté l’explication que c’était le combat de Tifalycia depuis le début.

Il devait y avoir une raison.

En d’autres termes, une raison pour laquelle il fallait que ce soit Tifalycia et non Reiji.

Quelque chose qu’elle avait, et pas Reiji.

Quelque chose que Reiji ne pouvait pas faire, et que l’Absence ici pourrait faire.

… ? Absence ?

À cet instant, comme frappée par la foudre, Paulette Napoléon tituba de quelques pas.

Elle avait compris.

Paulette avait certainement manqué un facteur décisif.

« Fu—Fufu… fu… fu… ahahahahahahahahahaha. » Alors que Paulette s’était soudain mise à rire, Tifalycia n’avait pas réagi.

Elle restait étrangement sans expression.

Comme si le comportement de panique d’avant n’était qu’un acte.

Non, pas comme si c’était un acte.

Elle jouait la comédie.

« Fu… fufu… fufu… fu… fu… C’est comme ça que ça se passe… Je vois. »

Comprenant tout, le Héros de Beastia avait réévalué le stratège — les agissements chez la personne devant elle.

« C’est un acte si réaliste — Tifalycia Cleargreen. »

Et puis elle avait ri.

Elle s’était moquée d’elle-même parce qu’elle savait qu’elle était coincée dans la défaite plus tôt.

Puis — face à elle-même qui était certaine de la victoire après avoir retourné la situation après l’avoir remarquée.

« J’ai toujours pensé au tour que vous joueriez, mais le moment où j’y ai pensé est déjà trop tard. »

Cela devait être dû au fait d’être trop déçue par Tifalycia Cleargreen.

Même Reiji ne pouvait pas laisser la fille impuissante faire quoi que ce soit. C’est ce qu’elle pensait.

– Même si c’était si simple une fois qu’on l’avait remarqué.

Elle remarqua qu’on l’avait amenée à réfléchir à la raison pour laquelle elle ne l’avait pas remarqué jusqu’à ce moment.

La fille Strega (Clanleu Shimishika) s’était volontairement cachée.

Plus important encore, la chose connut sous le nom de Liberator — des Infirmas.

Le pays d’Infirma.

La rébellion des « Infirma » —

Cependant.

« Vous portez en vous le sang des elfes. »

Le souverain d’Infirma était… l’Absence au sein de la lignée royale des elfes.

« — »

Sans doute inconsciemment, Tifalycia bougea les mains comme pour cacher ses longues oreilles, tandis que Paulette soulignait le fait décisif.

« Quelle est la magie la mieux maîtrisée par l’elfe ? »

Il n’était pas nécessaire d’écouter la réponse.

Vivant principalement dans les régions boisées, ce qu’ils utilisaient, eux qui évitaient les étrangers venant de l’extérieur, c’était de la Magie de la Perception Altérée qui trompait les autres sans que les autres s’en rendent compte tant qu’ils n’en avaient pas conscience.

Alors que l’expression de Tifalycia se raidissait, Paulette était certaine de sa victoire maintenant.

« Par exemple. Si la magie est utilisée pour confondre la face de la pièce avec le pile et le pile avec la face — la face que je contrôlais secrètement ne sera-t-elle pas inversée ? » demanda Paulette.

Puis, si la magie était défaite après que Paulette ait ouvert sa main, la pièce de monnaie dans sa main serait brillamment retournée.

Un tour fait après avoir vu le tour de Paulette à pile ou face.

Si elle y pensait, tout pourrait s’expliquer.

« Bien que j’aie saisi la personnalité d’Edolas (souverain de Beastia), je me demandais pourquoi la condition “L’usage de la magie est interdit” n’était pas incluse dans la guerre héroïque, donc c’était pour cette raison, » déclara Paulette.

Ne pas inclure « L’usage de la magie est interdit » dans la guerre de siège du château de Tistel n’était ni en raison de la menace de la magie de Beastia, ni le fait qu’ils n’étaient pas capables de saisir la personnalité d’Edolas.

C’était pour qu’ils puissent utiliser la magie eux-mêmes.

En d’autres termes, Reiji avait déjà envisagé cette évolution lors de l’amorce de la guerre héroïque.

« Vraiment… quelles considérations étonnantes ! »

Rien que ça, elle ne pouvait que l’admirer honnêtement.

Le héros connu sous le nom de Reiji était sans aucun doute le plus fort adversaire qu’elle ait combattu jusqu’à présent.

Toutefois — même ainsi, le vainqueur avait été Paulette, qui avait compris, avait pris des précautions, l’avait reconnu comme un ennemi puissant.

« C’est la fin ! » Elle parla avec force…

Paulette déplaça sa main droite sur le dos de sa main gauche, ouverte…

« — Hein ? »

Et elle avait perdu ses mots quand elle avait vu le côté « Face » de la pièce montrée.

Il avait été retourné. Puis il était revenu à l’original.

La suspicion était présente. Même si elle avait regardé de travers. Même si elle l’avait touché.

Le résultat… n’avait pas changé.

« Face »…

« Face » —

« Je vous l’ai dit. »

La voix qu’elle avait soudainement entendue… était plus proche qu’elle ne le pensait.

Paulette leva la tête et reconnut la figure de Reiji et Clanleu Shimishika debout juste derrière Tifalycia.

« Vous avez raté un facteur décisif et, de ce fait, vous ne pouvez absolument pas gagner contre elle. »

« … Avoir le sang d’elfe — . »

« Vous vous trompez. »

À la place de Reiji qui l’avait immédiatement nié, Tifalycia avait parlé en s’excusant. « Je… ne peux pas utiliser la magie des elfes. »

« Eh — . »

Tu ne pouvais pas utiliser… la magie ?

Cela voulait dire que....

Cela signifiait — que le fait de ne pas avoir la condition « La magie est interdite » dans la guerre héroïque, c’était pour lui faire croire que Tifalycia allait utiliser la magie.

Était-ce donc pour faire choisir à Paulette le côté « Face » que Tifalycia avait choisi dans le tirage au sort — ?

« Comment est-ce possible… de me traiter comme une idiote… ! » s’écria Paulette.

Reiji s’adressa avec un mince sourire à une Paulette abasourdie.

« N’était-ce pas vous qui la traitez comme une idiote ? Vous n’avez regardé que moi, le Héros, et vous ne l’avez jamais regardée. Elle est sous vos yeux, mais vous ne l’avez jamais regardée. Trahi par l’elfe, l’Absence qui a pris le fardeau du pays de Liberator d’Infirma — c’est votre degré de reconnaissance, non ? »

… C’est vrai.

Même son invasion en solo du château de Tistel avant, c’était pour connaître le héros connu sous le nom de Reiji, Tifalycia et les autres n’étaient considérés que comme des figurants.

« Dommage. Cette fille — Tifalycia Cleargreen n’est pas seulement une malheureuse Absence. Malgré ses préjugés depuis sa naissance et le handicap de ne pas pouvoir utiliser la magie, elle a continué à regarder en avant, une existence rare qui possède une volonté stupidement forte. »

Celle qui avait retenu son souffle comme si elle était choquée… c’était Tifalycia.

Cependant, Reiji n’avait pas pris note de sa réaction et avait continué à regarder Paulette en face.

« Quel est le sens d’un titre ? Être trompé par des actes, déterminer le faible, perdre de vue la vraie nature de quelque chose qui ne semble pas être comme vous, qui malgré le fait d’être une femme, une petite sœur, seulement en position d’être utilisée, s’est servie à la place des gens sur scène, non ? »

« — »

C’est… exact.

Pourquoi l’avait-elle oublié ?

Est-ce parce qu’elle avait été convoquée non pas comme Paulette Bonaparte, mais comme le héros Napoléon Bonaparte, dans un autre monde, et en était devenue fière sans s’en rendre compte ?

Et puis.

Plus important encore — .

Reiji s’en était rendu compte.

C’était… le facteur le plus important de sa défaite.

« … Depuis le début, tout s’est déroulé selon votre volonté, hein. »

« Et… est-ce ce que vous pensez ? »

« Hein ? »

Il avait soudain changé d’attitude et s’était mis à parler de façon frivole. « En fait, je crois qu’il y a beaucoup de performances impromptues. Tifa et Leu devraient le savoir. »

« Eh… Eh !? Vous m’avez dit : “De toute façon, si les choses tournent mal, tu n’as qu’à prétendre que tout se passe comme Reiji l’a dit, alors tout irait bien” —, » déclara Tifalycia.

« Eh bien, ça a mieux marché que je ne le pensais, » déclara Reiji.

« Était-ce juste une remarque fortuite !? » demanda Tifalycia.

« C’est une remarque causale, » déclara Reiji.

« Eh — même si je vous voyais enfin sous un nouveau jour… ! » s’écria Tifalycia.

« Hein ? Quoi ? » demanda Reiji.

« Rien du tout ! » déclara Tifalycia.

« Malgré tout, le Maître est incroyable. Tu es tellement incroyable que… J’ai envie de te tuer, » déclara Leu.

« Attends. Viens-tu de dire des choses vraiment troublantes ? » demanda Reiji.

« … ? Différence de valeurs ? » demanda Leu.

« Penses-tu pouvoir me tromper avec ces mots !?? » demanda Reiji.

L’atmosphère sérieuse s’était adoucie après un round.

C’était probablement fait exprès.

En considération des choses à partir de maintenant.

Chaque mouvement avait été calculé au maximum.

C’est du moins ce qu’il avait fait penser aux autres, et le résultat l’avait prouvé.

« Vraiment — Je ne suis pas de taille contre vous, » déclara Paulette.

Comme si un poids avait été enlevé de ses épaules.

Paulette ria joyeusement et fixa le groupe de Reiji.

Devant leurs visages surpris.

C’était surtout l’expression « Vous pouvez faire un tel visage » de Reiji qui l’avait mystérieusement rendue joyeuse.

Paulette avait franchement prononcé ces mots.

« C’est — ma défaite, » déclara Paulette.

 

 

 

 

 

***

Chapitre 6 : Un NEET sans voix

Partie 1

Tifalycia avait gagné contre Paulette dans une Épreuve de Force.

Au lendemain du moment bouillonnant de l’histoire où Liberator avait gagné contre Beastia.

« Reiji ! »

Tifalycia pénétra dans la chambre du héros avec une grande vigueur.

Oubliant de frapper, ce qui était entré sous les yeux de Tifalycia en même temps que la porte s’ouvrait était —

« Qu’est-ce que… c’est… à propos de… ? » Ses cris puissants étaient devenus faibles.

Sur le lit, Leu, dans quelque chose équivalent à des sous-vêtements, était assise sur un Reiji à moitié nu.

Pour parler brièvement.

Cette apparence ne pouvait être vue que comme si les deux faisaient des choses perverses.

Le visage de Tifalycia avait été instantanément teint en rouge, et elle avait crié plus par colère que par embarras. « Qu-Quoi... Qu’est-ce que vous faites !! »

Tifalycia pensait que c’était étrange pour elle de hausser la voix.

Pourquoi a-t-elle haussé la voix ?

Même si c’était embarrassant, même si elle voulait partir un peu plus tôt.

« … Jalouse ? » Leu inclina la tête.

La parole qu’elle murmura sans expression fit vaciller Tifalycia encore plus férocement.

« Ha — Haa ? Pourquoi… ressentirais-je ça !? » s’écria Tifalycia.

« Hier, tu as été louée par le Maître, avec ton cœur battant la chamade, non ? » demanda Leu.

« Je ne sais pas ce que tu dis. De toute façon, enlève-toi de là ! » déclara Tifalycia.

« Je ne veux pas, » déclara Leu.

« Je suis son maître ! » déclara Tifalycia.

« Même si tu portes un collier ? » demanda Leu.

« C’est forcé…, » répondit Tifalycia.

« Et aussi, le Maître est mon maître, » déclara Leu.

« — »

Elle ne pouvait plus le tolérer.

Tifalycia avait exercé sa force.

Elle fit de grands pas vers le lit, et étendit la main vers Leu — .

Reiji cria. « Haaaa, vous êtes irritantes toutes les deux ! J’en aurai la chair de poule si j’entre en contact avec une telle atmosphère érotique !! Ne sous-estimez pas un vierge !? »

« Vie —, » balbutia Tifalycia.

« Un vierge ne devrait pas être quelque chose comme ça à l’origine… mais l’interpréter de cette façon est merveilleux, » déclara Leu.

Le visage de Tifalycia rougissait et Leu hocha la tête sans expression comme si elle l’admirait.

Jetant un coup d’œil de côté sur les deux, Reiji s’était libéré du blocage de l’Obscurité Adjacente de Leu et s’était fâché contre Tifalycia tout en portant à nouveau ses vêtements.

« Alors. N’as-tu rien à dire après être venue jusqu’ici ? » demanda Reiji.

« Ah… C’est vrai, » déclara Tifalycia.

Tifalycia détourna le regard et s’éclaircit la gorge.

« … Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous rendez l’autorité de guerre héroïque que nous avons obtenue de Beastia. »

Après cet événement…

Reiji s’installa là où Edolas, le souverain de Beastia, était et établit un certain contrat avec lui.

Il s’agissait simplement de tout lui rendre, pour être plus précis, tout, sauf Tistel, qu’il avait obtenu en retour.

Tifalycia, qui l’avait découvert assez tard, avait été interrogée par les serviteurs, et c’est pourquoi elle était entrée dans la chambre de Reiji.

« Si nous utilisons l’autorité de guerre héroïque de Beastia comme monnaie d’échange, je ne dis pas que cela nous permettrait d’avoir toutes les terres d’Entara, mais nous devrions pouvoir obtenir au moins une certaine quantité de territoire… alors l’Infirma et l’Absence pourraient y migrer… ! »

S’il le faisait, le souhait de Clairlycia (la Mère) pourrait aussi être exaucé — .

« Trop naïve. » Celle qui avait répondu à la place de Reiji était… Leu. « Disons que nous avons réussi à arracher du territoire à Beastia, les citoyens qui y vivent resteraient tels qu’ils sont. Es-tu en train de dire que tu vas les chasser ? »

« — … C’est… »

« Même si tu chassais les citoyens de Beastia, le peuple d’Infirma ne viendra pas. Les gens ici vous suivent, toi ou ta mère, mais les autres sont généralement liés par un contrat de maître-serviteur, » déclara leu.

« — »

Certainement, ce que Leu avait dit avait frappé en plein dans le mille.

Il n’y aurait pas de changement, même s’ils s’emparaient d’un territoire.

Juste ce niveau ne suffirait pas à changer le fait qu’Infirma était une race impuissante qui ne pouvait pas utiliser la magie, et le préjugé des autres races pour Infirma qui disait qu’ils étaient des faibles qui ne pouvaient servir que sous d’autres resterait. Le pays de Liberator serait aussi des mots creux.

Alors que Tifalycia s’effondrait, Reiji rompit le silence comme si c’était trop gênant.

« Devenir gênée, puis en colère, puis déprimée, quelle personne occupée tu es… Ne t’inquiète pas, il ne s’agit pas simplement de rendre le territoire, » déclara Reiji.

« … Hein ? »

Alors qu’il était encore allongé sur le lit, Reiji parla. « En échange de la restitution de l’autorité, Beastia doit préparer un lieu formel qui permettra à toutes les races de reconnaître officiellement ce pays. Un lieu officiel pour une “Rencontre annoncée, L’Autorité”, » déclara Reiji.

« Autorité !? » s’écria Tifalycia.

L’Autorité pourrait être considérée comme la plus haute réunion d’ordre mondial qui allait réunir le souverain et le héros de toutes les races.

Inutile de dire qu’Infirma, et même Beastia ne devraient pas pouvoir convoquer une telle rencontre sur un coup de tête.

« Bien sûr, ils doivent le faire d’une façon ou d’une autre. Pour ce mec, Edolas, c’est plutôt facile. Eh bien, du point de vue de Beastia, comparé à la prise de leur territoire, c’est probablement beaucoup mieux, » déclara Reiji.

« Se pourrait-il que vous ayez déjà réfléchi à cette question au moment où nous avons décidé de lutter contre Beastia — ? » demanda Tifalycia.

« Qui sait ? »

Il avait dit de façon si frivole sans montrer ses vraies pensées.

Cependant, le héros anormal connu sous le nom de Reiji avait montré sa capacité à lire à l’avance la situation qui était similaire à la prédiction future de nombreuses fois.

Dans ce cas — comme Tifalycia le pensait, ses yeux s’étaient ouverts en raison des mots que Reiji avait dits ensuite.

« En passant, je ne participe pas à cette réunion, » déclara Reiji.

« … Ha ? Qu’est-ce que vous avez dit ? » demanda Tifalycia.

« Non, penses-y calmement. Le Héros est celui qui est responsable de la guerre héroïque. La politique n’est-elle pas complètement hors de ma juridiction ? » demanda Reiji.

C’est… bien que ce soit vrai.

L’atmosphère de plaisanterie qui régnait jusque-là avait soudainement changé, puis Reiji déclara sans expression.

« Si tu veux sérieusement faire de Liberator, un pays qui accueille ceux qui n’ont pas d’endroit où aller, montre-moi comment tu traites ouvertement avec eux en tant que représentant. N’est-ce pas l’endroit pour ça ? » demanda Reiji.

« — »

Le pays pour accueillir ceux qui n’avaient pas d’endroit où aller.

En tant que son représentant, elle devait se charger de la réunion.

Avec Tifalycia seule.

« Tout d’abord, le Maître n’a jamais mené la Guerre Héroïque correctement si tu y réfléchis mieux, » déclara Leu.

« N’est-ce pas si évident que ça ? T’attendais-tu à ce qu’un NEET bouge ? » demanda Reiji.

« Faire une déclaration d’ordure humaine d’une manière si digne… Mon respect, » déclara Leu.

« … Ah Leu. Me complimenter, c’est bien, mais arrête parce que ça fait un malaise si le sens est incompréhensible, » déclara Reiji.

« On n’y peut rien si le Maître le dit. En échange —, » déclara Leu.

« Pas question, je ne le ferai pas. Les choses érotiques sont un non non non… J’ai dit non !! Attends… tissu ! Utiliser ce tissu noir, c’est trop sournois, alors arrête ! » s’écria Reiji.

« Être sournois, c’est l’expertise du Maître, il faut donc l’encourager largement. Comme prévu par le Maître. Il se contredit, c’est merveilleux, » déclara Leu.

« Quel genre de compliment est-ce que c’est censé être !! — Ah, attends… vraiment, stop —, » s’écria Leu.

Ne faisant pas attention au fait que Reiji et Leu s’entrelaçaient à nouveau.

Tifalycia continua ses pensées sérieuses et profondes.

♥♥♥◆♥♥♥

— C’est alors que le jour de l’Autorité arriva.

Tifalycia avait été invitée dans une salle du château de Ledra solennellement décoré.

Une grande table ronde avait été placée au centre, avec des chaises élégantes placées à égale distance les unes des autres.

Elle pouvait voir les dirigeants de différentes races avec leurs traits raciaux uniques assis là.

D’un seul coup d’œil, les regards qui contenaient de la curiosité ou de l’irritation se concentraient sur elle, mais elle les ignorait désespérément et observait l’environnement.

Par rapport à tous les dirigeants qui étaient assis, les Héros qui les suivaient avaient des attitudes différentes. Certains s’asseyaient également sur des chaises, d’autres se tenaient à côté de leurs dirigeants, et d’autres encore semblaient être encore plus grands que le souverain et s’asseyaient sur la table…

Paulette n’était pas sur le siège de Beastia, mais la figure masculine qui la remplaçait se tenait là.

Quand elle le regarda fixement, l’homme aux oreilles de chat à côté de lui — le souverain de Beastia, Edolas ouvrit sa bouche.

« On dirait qu’on s’est tous rassemblés, » déclara Edolas.

Ignorant le regard de Tifalycia, Edolas, en tant qu’organisateur principal, avait commencé le discours avec dignité.

« Tout d’abord, il y a les formalités pour les dirigeants et les héros de toutes les races rassemblées ici. Représentant la Beastia, j’offre mon salut le plus cordial. »

Il avait fait un grand salut quand il avait dit ça.

« L’objectif de cette Autorité a déjà été relayé, mais — avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai quelque chose à dire en tant que chef de la Beastia. »

En disant cela, il désigna immédiatement Tifalycia, et cria à haute voix.

« Cette femme bâtarde assise là est une tricheuse extrêmement méprisable ! Nous, de Beastia, avons beaucoup souffert dans cette guerre héroïque, mais leurs actions sont clairement illégales ! Un pays fait par une telle personne ne doit pas être reconnu ! »

La voix résonnait clairement dans toute la pièce.

Personne n’avait rien dit face à la vigueur dont avait fait preuve le souverain de Beastia.

Ils avaient juste tous immédiatement — regardé vers Tifalycia.

La pression contenue dans ce regard avait fait ressentir à Tifalycia une illusion comme s’il lui était soudain difficile de respirer.

« En premier lieu, pour l’Infirma ou l’Absence il est impossible de faire lui-même un pays ! C’est une espèce inférieure qui ne peut pas utiliser la magie et qui n’est pas très nombreuse ! Comment ces gens peuvent-ils être traités en égaux, alors même si la seule valeur des humains inférieurs est d’être utilisée par nous !! »

Vers un Edolas enthousiaste, les autres races avaient gardé le silence.

Les yeux d’Edolas étaient injectés de sang et il avait porté le sujet au voisin de Tifalycia — vers le dirigeant des Elfes.

« Elfe ! Vous avez décidé d’observer comme si c’était l’affaire de quelqu’un d’autre, mais la race des elfes est aussi un facteur dans cette affaire, vous savez ? Cette petite fille a le sang royal des elfes ! Ne pensez-vous pas que vous êtes aussi responsable des actes de vos parents par le sang !? »

La dirigeante elfique qui était à l’extrémité de cette fureur était…

« Je me demandais ce que vous vouliez dire. »

Les yeux fermés, elle poussa un soupir.

« Vous dites que les elfes doivent être responsables des choses qu’une Absence a faites, hein. Est-ce que vous, Beastia, nettoyez tout ce qui porte votre sang ? » demanda la femme elfe.

« Ceci et cela sont des choses différentes ! »

« Alors, déclarons-le clairement à cet endroit. » Sa tante, la Reine des Elfes, ouvrit les yeux, se leva et la regarda d’un air glacial. « Même si… elle porte le sang de ma sœur, tant qu’elle est une bâtarde née avec un Infirma, nous n’avons absolument aucune relation. »

Le lien de race. Tante et nièce. De telles relations n’existaient pas.

Elle l’avait clairement… déclaré.

« — C’est vrai. »

Peu importe qui avait commencé.

Les mots d’accord s’étaient poursuivis.

« Les Infirmas sont présents en grand nombre. Inévitablement, le nombre d’Absences augmentera aussi. Leur extermination a aussi ses limites. »

« Fufu, en premier lieu, pour avoir perdu contre Infirma et un bâtard juste à cause d’actes illégaux, cela indique clairement que Beastia n’équivaut qu’à ça, hein. »

« Qu’est-ce que vous avez dit !? »

***

Partie 2

Tandis que l’Autorité se tournait vers une direction inattendue, les Héros étaient soit étonnés, soit rieurs, soit insouciants.

Les Dirigeants et les Héros séparés n’avaient qu’une seule similitude.

C’était… ignorer le sens originel de la réunion.

Le fait qu’Infirma et l’Absence allaient avoir un pays. Ils avaient traité le problème qui était reconnu comme s’il ne s’était rien passé.

Dans ce sens, personne n’avait remarqué l’existence de Tifalycia.

C’était évident.

Pour eux, l’Absence connue sous le nom de Tifalycia, les Infirmas, étaient…

Des défaillances, avec la seule valeur de leur existence à être utilisée.

Par conséquent.

Il était normal… qu’une bâtarde comme elle serait…

Traitée comme un insecte nuisible.

Détestée et abandonnée.

Sa tante parente par le sang avait rompu ses liens avec elle.

Ne rien pouvoir faire, une existence qui ne pouvait rien accomplir.

Est-ce vraiment le cas ?

Elle avait entendu une voix.

Un rire présentant une assurance, une attitude comme s’il traitait l’environnement comme s’il n’était rien, la voix paresseuse d’un NEET.

Il n’était… pas là.

Dans ce cas, c’était la voix de Reiji dans le cœur de Tifalycia.

Au cours de ce mois, elle l’avait mis au défi d’Épreuve de Force chaque jour, et elle avait perdu, mais elle avait continué comme une idiote.

Sans le savoir, elle avait été lentement influencée, teinte par le plus méprisable, mais extrêmement rusé — le héros connu sous le nom de Houbami Reiji.

Si c’était lui.

S’il était à cet endroit.

S’il se tenait à l’endroit où se tenait Tifalycia, que ferait-il ?

À l’instant où elle avait pensé ça.

Tifalycia sentit soudain un étourdissement devant ses yeux.

« — Fu… fufufufufufufufufufufufufufufufufufufu. »

Tout d’un coup.

Tifalycia avait ri sans raison.

Les dirigeants avaient regardé de l’autre côté.

« Qu’est-ce qu’il y a de si drôle, espèce de bâtard !! » Edolas avait frappé la table d’un grand coup et avait crié.

Tifalycia se leva, ne faisant pas attention à ce bruit, et regarda autour d’elle sans faire attention. « Franchement, quelle bande de gens ennuyeux ! »

Du mépris… et du sarcasme.

C’était cette expression que l’Absence, qui aurait dû être menacée de privation, avait montrée, qui avait fait ouvrir les yeux de tous.

« Qui est celui qui a été irrité et vaincu par une telle bâtarde, corrompu d’Absence ? » demanda-t-elle.

« Qu’est-ce que tu… !! »

Se détournant du dirigeant de Beastia qui s’était levé et qui semblait sur le point de l’agresser…

Tifalycia avait parlé. « Vous tous, laissez-moi vous demander. »

En regardant chacun d’entre eux, elle avait sincèrement demandé.

« Mon côté a été accusé d’avoir agi illégalement, mais cette affaire est-elle vraiment illégale au départ ? »

Certains avaient plissé leurs sourcils.

Sentant une bonne réaction, Tifalycia avait continué. « Comme vous le savez tous, sous la Magie du Grand Contrat, la guerre héroïque est soumise à des règles strictes. Si quelqu’un prétend que des actes illégaux ont été commis pendant la guerre héroïque, ne devrait-on pas le sanctionner à l’avance ? »

« C’est pour ça qu’on parle maintenant de —, » cria le dirigeant de Bestia.

« Je l’ai déjà dit avant. Après ce qui s’est passé, je ne peux pas dire que “n’y avez-vous pas pensé ?” alors que vous vous plaignez de “Je n’aurais jamais pensé que cela arriverait”. »

« — !! »

Contrairement à un Edolas furieux.

« Fu—c’est vrai. » Quelqu’un avait déclaré son accord sur ça.

C’était la première réaction positive envers l’Absence connue sous le nom de Tifalycia.

Il suffisait d’une seule phrase pour effondrer le mur de la discrimination.

À l’origine, elle devait avoir une position inférieure, les mots d’une Absence qui ne devait pas nécessairement être prise au sérieux — et cela pouvait leur être transmis.

« Cette affaire nous a fait nous poser une question, » déclara Tifalycia.

Personne n’avait montré de réaction répugnante au mot « nous ».

Cela semblait être naturel.

« C’est-à-dire… La guerre héroïque est-elle vraiment aussi bien qu’elle l’est maintenant ?... Voilà la question, » déclara Tifalycia.

Sûre que ses paroles leur étaient bien parvenues, Tifalycia poursuivit.

« J’aimerais vous le demander, en particulier à vous, honorables Héros. »

Sans autre, la cible de la question était devenue les Héros.

Eux, qui avaient moins de discrimination contre Infirma et l’Absence…

« Honorables Héros, que pensez-vous de la forme de la guerre héroïque qui consiste à s’arracher le sceau les uns des autres ? Non — honnêtement, êtes-vous satisfait de la forme actuelle de la guerre héroïque ? »

Face à ces propos provocateurs, plusieurs Héros avaient réagi.

« Nous vous avons convoqués, honorables Héros, pour gagner contre d’autres races dans la guerre héroïque. Et puis — depuis que vous avez répondu à l’appel, vous aussi, vous avez souhaité des batailles, la conquête et la domination, n’est-ce pas ? »

Coupant sa parole, elle avait fait une pause.

« Mais est-ce tout ? »

Elle avait ouvert les bras. De façon provocante.

« Vous avez tous répondu à la convocation, était-ce pour la victoire des autres peuples ? — Non. Ceux qui se sentent satisfaits de la victoire des autres peuples n’espéreraient jamais un champ de bataille connu dans un autre monde. »

Tifalycia secoua la tête, et calmement, résolument, elle déclara. « Ce que vous avez tous vraiment souhaité, c’est de prouver que vous êtes les meilleurs au monde, n’est-ce pas ? »

Ce qui était apparu dans sa pensée, c’était la fille Héros qui était probablement en train d’observer l’état actuel de la réunion en ce moment.

La victoire et le combat lui-même étaient équivalents pour elle.

Comme si sa propre valeur n’était que dans le combat.

« Pour cette raison, se battre tout en respectant les conditions et les règles établies — je vois, je pense que cette posture est merveilleuse. Comme on s’y attendait de ceux qui possédaient le Destinée et qui pouvaient faire bouger l’histoire elle-même dans leur monde d’origine. Vraiment, du fond du cœur, c’est sérieusement ennuyeux. »

Comme si elle était possédée par un maniaque sarcastique.

Elle avait ri.

« Se contenter de conditions données, est-ce de l’élégance ? Se battre dans un cadre fixe et gagner est-elle la preuve d’être le meilleur ? La victoire dans la guerre héroïque est-elle la plus grande joie ? »

Ces mots ne pouvaient être considérés que comme de l’incitation et rien d’autre…

« Qu’est-ce que tu es exactement — ? » Edolas avait prononcé des mots remplis de confusion.

Mais à ce moment-là… « Pas question, n’est-ce pas ? »

Au centre de la table.

Reiji apparut depuis l’ombre du lustre, et parla la bouche cachée par le foulard enroulé autour de son cou.

« Preuve d’existence ? Guerre héroïque ? Victoire des races ? C’est quoi ? Est-ce délicieux ? »

Devant les yeux grands ouverts des dirigeants et des héros, l’ultime NEET avait ouvert ses deux bras.

« Je n’ai pas l’intention de marcher sur le rail posé par les autres. Aucune intention de respecter les règles établies. Peu importe ce que les autres disent, je ne fais pas ce que je ne veux pas faire, je ne fais que ce que je veux faire ! Je vais faire mes preuves en utilisant mes règles, de moi-même, pour moi !! »

Coupant le discours.

Questions ajoutées.

« N’êtes-vous pas tous comme ça ? Diriger une armée de soldats rigolos et mener une guerre comme un idiot. Répéter et répéter et répéter victoire et défaite — est-ce intéressant ? Est-ce vraiment ce que vous souhaitez ? »

Même si ça devrait être une incitation.

Ces mots les avaient attirés avant qu’ils ne s’en rendent compte.

Le NEET avait parlé.

« Ce n’est pas comme ça que ça devrait être ! C’est une chance rare que vous soyez venu dans ce lieu qu’est cet autre monde. Pourquoi ne pas faire plus de choses amusantes en utilisant tout ce que vous pouvez dans ce monde ! Décider de tout par vous-même, j’en suis la toute première preuve ! Avec seulement votre propre pouvoir et celle de votre race ! »

Et puis — une déclaration hautaine.

« Et donc — Je vous en supplie ! “Chaque race, chaque Héros décidera de lui-même de se battre avec leur propre pouvoir, de survivre par leurs propres moyens !” »

Ce n’était qu’une déclaration.

Un contrat déguisé en simple déclaration.

Reiji n’était pas le seul à être déformé par une faible lumière.

Sans prononcer une seule phrase, tous les Héros de ce lieu avaient été pris dans la formation magique du contrat en même temps.

— Ils étaient tombés dans le panneau.

Reiji riait dans son esprit.

La loi absolue connue sous le nom de Magie du Grand Contrat qui englobait le monde entier.

Depuis qu’il avait su que son effet n’avait pas besoin de mots d’accord — il avait toujours… pensé.

La méthode pour convaincre les Héros.

La guerre héroïque était reconnue par le souverain, mais c’était le héros qui prenait le commandement.

En d’autres termes, s’il voulait changer le système de la guerre héroïque, au lieu d’affecter la règle, il devait simplement convaincre le héros.

« — Attendez. Qu’est-ce qu’il vient de dire ? »

Un dirigeant d’une race l’avait fait remarquer avec acuité, laissant les autres dirigeants le remarquer également.

À propos du véritable objectif de Reiji.

Il voulait se servir de l’événement connu sous le nom d’Autorité pour cela.

Chaque race utilisant sa propre force pour combattre signifiait qu’elle ne pouvait pas utiliser la force des autres races.

Cela voulait dire.

« Se battre, vivre ? Ne me dites pas — est-ce que vous venez de nous faire établir un contrat qui libérerait Infirma ? »

Toutes les races avaient avant ça établi des contrats de maître-serviteur avec Infirma.

Reiji avait déclaré un contrat qui annulerait ce contrat en lui-même, et au moins les Héros l’avaient accepté.

S’ils continuent à combattre dans des Guerres héroïques avec des Héros comme force principale à l’avenir, ils ne pourront pas emprunter la force de l’Infirma pour toutes ces situations.

Si d’autres races ne voulaient pas annuler le contrat avec Infirma, il serait bon d’établir un contrat pour écraser ce contrat en lui-même.

« Eh bien, c’est comme ça. »

Un instant plus tard, Reiji se détendit et — montra un sourire maléfique.

« Dépêchez-vous de les libérer, d’accord ? »

En disant cela, tout en ignorant toutes sortes de regards jetés sur lui par les dirigeants et les héros, il était sur le point de quitter majestueusement la pièce.

« Vous, les gars… vous ne regrettez pas… vos humbles Infirmas et les Absences qui sont incapables d’utiliser la magie, alors qu’ils ne possédaient rien… »

Edolas s’était enragé.

« C’est toi qui ferais mieux de ne pas le regretter, compris ? »

Le héros de Liberator se retourna et marmonna. « Vous qui avez créé égoïstement cette poubelle qu’est la Magie du Grand Contrat, ne pensez pas que vous pouvez sérieusement lutter contre le Liberator qui peut devenir n’importe quoi, car il n’a rien. »

Edolas était resté sans voix, Reiji avait regardé Tifalycia.

Elle, qui n’avait pas de position, regarda carrément les dirigeants et parla doucement. « Si vous avez des plaintes à formuler, n’hésitez pas à soumettre un document officiel. Que ce soit une guerre héroïque ou quoi que ce soit d’autre, nous nous en occuperons avec respect. Mais — que nous l’acceptions ou non du front ou non, je ne sais pas. »

 

 

Ils étaient partis avec un sourire clair à la fin, alors qu’ils disparaissaient de l’autre côté de la porte.

***

Épilogue – Comme toujours, pas de travail

Et retour dans la chambre de Reiji au château de Tistel.

« Ah, si fatigué, » Reiji était immédiatement tombé sur son lit.

Tifalycia ne pouvait pas retenir son marmonnement.

« Vous… m’avez menti… »

« Hmm ? À propos de quoi ? » demanda Reiji.

Le NEET avait fait semblant de ne pas savoir.

Tifalycia cria. « N’aviez-vous pas dit que vous ne viendriez pas ? Ne m’avez-vous pas dit que vous me laissez tout ça toute seule !! »

Tout.

Tout avait été arrangé depuis le début.

Le discours de Tifalycia, le moment de l’apparition de Reiji.

Il avait probablement tout prédit.

Il avait prédit comment la réunion se déroulerait, ce que Tifalycia dirait là-bas.

… Les cris avaient probablement libéré un peu de stress, et elle avait vite eu envie de pleurer.

Tifalycia retenait désespérément ses larmes, tandis que Reiji était calme.

« Ah ça. — Pardon ? » déclara Reiji.

« Soyez sérieux !! »

Voyant Tifalycia répliquer honnêtement et finalement étouffer ses larmes, Reiji sourit comme s’il demandait ce qu’il y avait d’étrange à ce sujet et parla ensuite.

« Eh bien, n’est-ce pas bien ? Cela s’est bien passé, » déclara Reiji.

« Ce n’est pas bon ! Dans ce cas, s’il vous plaît, parlez-moi de ça dès le début ! » déclara Tifalycia.

« Ha, tu ne comprends donc pas…, » déclara Reiji.

Son geste de haussement d’épaules l’irrita beaucoup.

« Cela aurait-il un sens s’ils soupçonnaient qu’il s’agissait d’un jeu d’acteur ? Décevez d’abord votre allié avant de tromper votre ennemi, » déclara Reiji.

« Cette idée est vraiment un déchet humain en soi. Comme prévu par le Maître, » déclara Leu.

Leu ajouta sans aucune trace d’émotion, Reiji répondit. « Tu me détestes vraiment, n’est-ce pas… ? »

« À l’origine, j’avais prévu d’apparaître quand Tifa aura merdé et aura échoué, puis d’utiliser mon discours super cool pour résoudre tous les problèmes à la fois, » déclara Reiji.

« Quel sens y a-t-il… ? » demanda Tifalycia.

« Cela ne sera-t-il pas une performance impressionnante ? » demanda Reiji.

« — Ha ? »

Performance ?

Tifalycia garda ses doutes, Reiji continua immédiatement.

« Les gens seront affectés par ce qu’on appelle l’atmosphère de la situation, même lorsqu’ils écoutent des paroles inutiles. Ils peuvent remarquer le problème instantanément s’ils y repensent. Inversement, si vous pouvez les tromper, même pendant un instant, la performance recevra le meilleur résultat. — Que pouvez-vous faire dans ce cas important ? » demanda Reiji,

Il avait montré son sourire unique qu’il utilisait lorsqu’il complotait.

En même temps que Tifalycia voyait ce sourire, elle répondait par réflexe.

« Un contrat formé selon la Magie du Grand Contrat… ! »

Il n’était pas nécessaire d’obtenir un accord permanent pour conclure un contrat en vertu de ce contrat. Tant qu’on pensait « C’est vrai », le contrat serait établi à cet instant, c’était suffisant.

Pour cette raison, Reiji voulait obtenir la performance la plus impressionnante — .

« Alors, ai-je… foiré votre plan ? » demanda Tifalycia.

« Voyons voir. C’est le meilleur résultat au-delà de mes attentes, » déclara Reiji.

« Hein ? »

« C’est tout ce que j’ai à dire. Ouf, je n’aurais pas pensé que tu oserais les critiquer comme ça devant les dirigeants de toutes les races, » déclara Reiji.

Reiji sourit, Tifalycia se souvint de ce qu’elle avait fait.

Quand elle y avait repensé, n’avait-elle pas dit des choses incroyables ?

Même si le souverain des elfes était là aussi.

« Uu... Je commence à me sentir gênée maintenant, » déclara Tifalycia.

Tifalycia s’était serré la tête dans ses bras et avait changé d’avis.

Au moins, son être du passé ne ferait absolument pas quelque chose comme ça.

Après avoir réfléchi jusque-là.

Elle avait remarqué.

— Elle a fait quelque chose qu’elle n’aurait pas… fait ?

Cela signifiait, en d’autres termes, qu’elle s’était améliorée, non ?

— Votre force — non, s’il vous plaît, apprenez-moi votre technique !

Tifalycia avait une fois demandé le héros connu sous le nom de Reiji.

Ce vœu.

Avait-il été accordé — ?

Alors que Tifalycia le pensait.

La personne elle-même était étalée sur le lit et il marmonnait paresseusement.

« Eh bien, les Infirmas sont libérés, que va-t-il se passer ensuite ? D’accord, je ferai de mon mieux pour me reposer, » déclara Reiji.

Je reprends les mots précédents.

C’était son imagination.

Ce Héros était purement ému par son propre bien, et le résultat s’alignait par coïncidence avec Tifalycia.

Malgré tout, cela m’a été d’une grande aide.

Tifalycia poussa un soupir et fixa à nouveau Reiji après s’être souvenue de ça.

« Rien n’est encore fini ! S’il vous plaît, travaillez en tant que Héros ! »

Non seulement avec ses mots, Tifalycia tendit la main vers Reiji sur le lit.

« … Fufu ? Alors, décidons avec une Épreuve de Force si je travaille en tant que héros. »

Reiji souriait et recourbait ses lèvres d’un air provocateur.

Face à ces mots, Tifalycia se retenait de répondre immédiatement « Comme je le voulais ! ».

« … Selon la situation, » Tifalycia lui avait prudemment dit ça.

Reiji ouvrit grand les yeux.

— Ce monde est… le meilleur.

Magie et Héros, et puis…

Regardant la fille devant ses yeux, Reiji se leva lentement.

« Alors, commençons par décider de ces conditions… »

L’existence du disciple le plus intéressant avait fait naître un sourire de son cœur.

***

Illustrations

Fin du tome 1

***

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