Maou-sama no Machizukuri! – Tome 4

***

Prologue : L’ombre s’installe sur Avalon

« Le Seigneur-Démon de la Création est intéressant, n’est-ce pas ? Il l’est bien plus que ce que j’imaginais. »

À travers ses démons, le véritable collaborateur de Mal avait regardé la guerre dans presque sa totalité.

Les autres démons qui pouvaient communiquer par télépathie servaient pour chaque démon de l’alliance d’Acier. Malgré cela, les informations étaient divulguées de manières inconscientes à Mal et à ce collaborateur.

À partir du moment où le cristal avait été brisé, le flux s’était interrompu, mais la quantité d’informations que le collaborateur avait obtenues était plus que suffisante.

Dès le début, ce collaborateur était un Seigneur-Démon qui avait des attentes pour Création plus que quiconque. Mais même ses attentes avaient été dépassées. Il savait que Procell avait trois démons de Rang S, une Renarde Céleste, une Ancienne Naine et une Elfe Antique. Il savait aussi que Procell avait des armes puissantes que personne n’avait vues auparavant.

De plus, le collaborateur avait entendu des rumeurs selon lesquelles Procell avait un autre atout encore plus puissant qui avait même pu repousser Byakko qui était un guerrier craint de longue date par beaucoup de Seigneur-Démon.

De toute évidence, il était étrange pour un Seigneur-Démon nouveau-né d’avoir ce pouvoir. S’il était laissé comme il était actuellement, le collaborateur croyait sans doute que Procell deviendrait le Seigneur-Démon suprême.

À la lumière de tout cela, le collaborateur avait renforcé sa garde. Il était le seul à le faire. Tous les autres Seigneurs-Démons savaient à travers leurs liens le fait que Procell avait fait face à trois Seigneurs-Démons qui avaient reçu des puissants démons de rang A — la Gargouille d’orichalque, l’Arch-démon et Byakko — dans cette guerre et qu’il avait quand même finalement gagné.

Les informations n’étaient pas aussi détaillées que celle du collaborateur, mais cela prouvait encore que les connexions des Seigneurs-Démons étaient extrêmement importantes. Plus le Seigneur-Démon était influent, plus le réseau était vaste.

« Que je l’écrase ou que je l’utilise, je ne peux faire que ça. Après tout, ce mec à l’air sérieux. »

La propriétaire de Byakko lui était venue à l’esprit.

Il s’agissait d’un individu prudent et audacieux qui était très populaire même chez les Seigneurs-Démons. Pour que ce Seigneur-Démon s’intéresse à Procell, le collaborateur savait qu’il ne pouvait perdre du temps.

Et ainsi, il réfléchissait à un nombre incalculable de stratégies. Ces stratégies étaient faites pour aller à l’encontre de Création, mais également pour empêcher les autres Seigneurs-Démons visant Procell.

« Premièrement, un peu de harcèlement. Ce sera aussi une sorte de cadeau d’adieu à Mal qui m’a aidé. »

Dans son esprit il se représentait Mal comme étant un pion jetable et pourtant murmurait une telle chose. Et ainsi, il avait commencé à harceler les jeunes individus talentueux.

*

*** Point de vue de Procell ***

« Bien sûr, c’est génial que les médailles que je puisse faire aient augmenté, mais c’est plutôt dur à utiliser. » (Procell)

J’étais seul dans ma chambre à Avalon pendant que je grognais ça.

En rompant le cristal d’un autre Seigneur-Démon, on obtenait la médaille d’origine de celui-ci. C’était merveilleux, mais...

« Cela ne signifie pas que le nombre de médailles que je peux créer en un mois ait changé, seulement que les types de médailles que je peux créer a augmenté. » (Procell)

Ne vous méprenez pas, j’étais vraiment content de les avoir puisque lors d’une synthèse, ma médaille Création avait besoin de deux autres médailles. De plus, jusqu’à maintenant, je n’avais aucun moyen d’obtenir des médailles d’origine en dehors de Création. Donc, le fait de pouvoir utiliser Création pour créer un démon tous les deux mois était un grand pas en avant pour moi.

Cela dit...

« J’ai encore Temps et Eau. Je veux d’abord les utiliser. Donc, c’est bien si je crée uniquement des Créations pendant un certain temps. Les nouvelles médailles sont toutes de rang B, donc il n’y a pas beaucoup d’intérêt à les utiliser pour le moment. » (Procell)

Pour le moment, j’avais deux médailles de Rang A, mais je n’avais plus de Création à disposition. De plus, la dernière fois que j’avais créé une médaille Création c’était lors de la guerre qui venait de se finir, alors la prochaine Création ne serait que dans un mois. Pour l’instant, ces médailles étaient comme des trésors donnés à quelqu’un ne pouvant s’en servir.

J’avais ensuite lentement étiré mon corps. Aujourd’hui, je n’étais pas accompagné par Kuina et les autres. J’avais demandé à être seul puisque je voulais affiner certaines futures politiques tout en travaillant dans le bureau d’administration de la ville.

Pour l’instant, jusqu’à ce que je devienne officiellement indépendant, donc dans neuf mois, je me trouvais à l’abri des guerres venant d’autres Seigneurs-Démons. Et puisque j’avais gagné contre trois Seigneurs-Démons lors d’une guerre, un autre défi était peu probable. Donc, cela me permettait d’être tranquille.

Ce que je devais envisager maintenant c’était ce que je devrais faire une fois indépendant. Pour ne pas être écrasé par les anciens Seigneurs-Démons, je devais augmenter ma force de combat en même temps que de rendre ma ville florissante. De plus, si possible, j’aimerais avoir une alliance avec de puissants Seigneurs-Démons.

La guerre précédente m’avait permis de me rendre compte de l’importance d’une alliance. Cependant, si je devais faire partie d’une alliance, je ne voulais pas être le seul à en bénéficier, mais les autres aussi devaient en profiter.

« ... ça me fait mal à la tête. Je devrais prendre une pause pour le moment. » (Procell)

Quand j’avais remarqué cela, le soleil était déjà couché, c’était le bon moment pour dîner.

Même si un Seigneur-Démon — qui se nourrissait d’émotions humaines — ne mangeait pas, ce n’était pas grave, car manger était une sorte de loisir.

Ainsi, j’avais quitté ma chambre et m’étais dirigé vers une taverne de la ville.

*

Il y avait actuellement deux tavernes à Avalon. La première était un magasin dont son seul avantage était son bas prix. Elle était populaire parmi les aventuriers et les agriculteurs et était toujours bondée. L’autre offrait de la nourriture coûteuse, mais bonne et de l’alcool. L’ambiance était également apaisante.

Je me dirigeai vers la seconde.

Cette taverne gagnait des points pour moi d’une part par le talent des cuisiniers, mais aussi pour les plats qui utilisent les aliments produits à Avalon, comme notre blé et nos pommes de terres. De plus, en faisant usage de mon influence en tant que dirigeant de la ville, je pouvais profiter de leur alcool dans divers endroits de la ville.

En tant que tel, je visitais souvent ce restaurant.

En entrant dans le restaurant, j’avais remarqué que les tables étaient assez occupées. La plupart étaient des clients affiliés à des magasins qui faisaient affaire dans la ville et une petite partie était des aventuriers.

« Bienvenue, Procell-sama. Merci d’avoir choisi de dîner ici avec nous. » (Commerçant)

Le commerçant, un dandy d’âge moyen, m’avait chaleureusement accueilli.

« Après tout, la nourriture est délicieuse ici. Donnez-moi de l’alcool. Je vous laisserai le choix du plat. » (Procell)

« Certainement. » (Commerçant)

Comme d’habitude, je laissais le choix de la nourriture aux commerçants et ne demandait que ce que je voulais comme alcool.

De cette façon, je pouvais manger la nourriture la plus délicieuse qu’ils pouvaient préparer à partir d’ingrédients de la plus haute qualité du jour. La qualité des ingrédients achetés dans d’autres villes et villages avait tendance à varier, de sorte que la cuisine de meilleure qualité du jour n’est peut-être pas celle de demain.

Après que le commerçant eut donné ses instructions à la cuisine, l’arôme de la nourriture avait rapidement rempli l’air.

Puis, ce qui est sorti de la cuisine était de l’alcool accompagné par trois plats.

Le premier plat était un gratin de pommes de terre. C’était un plat cuit au four qui présentait des pommes de terre en tranches fines qui venaient d’Avalon, de grandes quantités de fromages et de tomates, et des viandes hachées. En guise de note, les fermes laitières avaient commencé à apparaître dans la ville, après l’apparition du lait frais sur le marché, les produits laitiers dans la ville étaient devenus meilleurs.

Le second plat était un ragoût de viandes et de canards. C’était une superbe cuisine faite à partir de canards méticuleusement bouillis pendant une longue période. Les canards avaient été obtenus par les chasseurs après avoir été dans la forêt d’à côté.

Le dernier plat était une salade faite à partir de salade verte. Elle semblait fraîche et appétissante.

Quant à l’alcool fort, il était de couleur ambre comme du whisky. Son parfum fumé était irrésistible.

« Pour aujourd’hui, vos repas semblent délicieux. » (Procell)

« Oui, aujourd’hui, nous avons réussi à mettre la main sur des ingrédients incroyablement bons. Ceci a même fait crier le chef. » (Commerçant)

Et alors, j’avais commencé à manger.

Pour le gratin de pommes de terre, le fromage compensait l’acidité des tomates. La viande hachée juteuse contrastait bien avec les pommes de terre. C’était exceptionnel.

Le ragoût avait un goût hors-norme. Il y avait une quantité suffisante d’os de canard, de sorte que sa saveur s’était bien intégrée. Plus je mâchais la viande et plus la saveur en sortait.

Et quand j’avais versé et bu l’alcool fort, c’était vraiment le meilleur.

Je m’étais vraiment réjoui du fait de pouvoir occasionnellement manger ce genre de nourriture. Si je n’avais pas fait de ville et que j’étais resté caché dans mon donjon, je n’aurais jamais pu apprécier ces choses.

Les humains étaient faibles et avaient des cœurs fragiles, mais ils étaient des êtres avec beaucoup d’ingéniosité.

J’avais décidé d’avoir une partie de la nourriture emballée et de les donner aux filles.

Ça a du goût, pensais-je.

Pendant que je pensais à cela, j’avais entendu des voix de gens que je connaissais quelques tables plus loin.

« Réjouissez-vous, Monsieur Wight. » (naine-forgeronne)

Une voix appartenant à une naine-forgeronne. Pour être plus précis, c’était la meilleure apprentie de Rorono ainsi que celle qui avait aidé Wight à défendre la ville lors de la guerre.

C’était une assez jolie fille à la peau brune et aux cheveux argentés.

« Mademoiselle, je suis désolé que vous ayez à me voir dans cet état, mais sans boire, je ne pourrais continuer. » (Wight)

Il y avait une autre voix que j’entendais, c’était celle de Wight qui était auparavant un démon squelette, et qui était devenue un Siegwurm, un dragon noir de mort, en raison de sa renaissance.

Il buvait vigoureusement son verre. Le contenu de son verre était semblable au mien : un alcool assez fort.

En passant, le commerçant n’avait pas été surpris, même avec la présence d’un dragonewt, puisque cette ville était publiquement annoncée comme ville de demi-humains. Diverses races existaient ici, donc un dragonewt n’était pas si surprenant.

« Je vais vous servir un autre verre. » (naine-forgeronne)

« Merci, mademoiselle. » (Wight)

À une vitesse effrayante, Wight but son verre. S’il était humain, il serait en état d’ivresse depuis longtemps.

Il était assez distrait pour ne pas m’avoir remarqué quand j’étais entré dans cette taverne. Il était censé faire les préparatifs pour son mariage et aurait dû être au sommet du bonheur... quelque chose s’est-il passé ?

« Buvez jusqu’à oublier vos soucis. Je vous soignerai, alors ne vous inquiétez pas. » (naine-forgeronne)

« ... Je vais accepter votre offre. En tant que votre supérieur habituellement si fier et qui agit maintenant comme ça, êtes-vous déçue par moi, Mademoiselle ? » (Wight)

« Pas du tout ! En fait, savoir que Wight-san a ce côté faible me fait... le connaître mieux. » (naine-forgeronne)

« Fufu, mademoiselle, c’est très gentil. Alors, pour aujourd’hui seulement, veuillez écouter mes plaintes pendant que je bois. » (Wight)

« Oui, d’accord ! Et ça ne me dérange pas même si c’est tous les jours. » (naine-forgeronne)

Il semblait que quelque chose de douloureux était arrivé à Wight et la naine-forgeronne était là pour le consoler. Je veux lui demander directement quel était le problème, mais cela me semble un peu...

Pendant que je pensais cela, il claqua son verre sur la table...

« Un reptile est physiologiquement trop..., qu’elle a dit. Comment Sque-san peut-elle dire cela alors que je l’aime tellement ? » (Wight)

Pff.

En connaissant la raison pour laquelle il était tellement frustré, j’avais involontairement ri.

Il semblerait que, puisqu’il était devenu un dragonewt à travers la renaissance, Sque-san ait rompu avec lui. Je pourrais lui avoir causé des problèmes, je pense que je lui enverrai un superbe alcool la prochaine fois.

« C’est horrible, n’est-ce pas ? » (naine-forgeronne)

« Oui. Mais encore une fois, je comprends où veut en venir Sque-san. Les barrières entre races sont épaisses. Il pourrait ne pas être correct de la condamner ainsi. Comme prévu, être avec quelqu’un de la même race c’est mieux. » (Wight)

« Pas du tout !! » (naine-forgeronne)

La naine-forgeronne s’était levée et avait crié, attirant l’attention de leur entourage. Après qu’elle ait compris cela, son visage avait rougi. Elle s’était excusée avant de s’asseoir à nouveau.

« Le plus important n’est pas la race, mais l’attrait envers l’autre. Même si l’autre personne est d’une race différente, quelqu’un de beau sera toujours le meilleur pour moi. Qu’il soit un squelette ou un dragonewt, tant qu’il est charmant pour moi, je voudrais être avec lui. » (naine-forgeronne)

En entendant ses mots, Wight sourit doucement.

« Vous êtes une fille adorable, n’est-ce pas ? J’espère que quelqu’un d’aussi aimable que vous apparaisse bientôt. » (Wight)

« ... Je me sens bizarre à ce sujet, mais je suis contente que vous me trouviez aimable, Wight-san. » (naine-forgeronne)

La naine-forgeronne avait ensuite servi de l’alcool dans son verre avec enthousiasme.

Néanmoins, Wight était incroyable d’une certaine manière.

« Ce mec, à quel point peut-il être aveugle pour ne pas voir l’affection de la naine-forgeronne. » (Procell)

Oh bien ! Ça doit être à cause de sa peine de cœur que sa vision est si étroite. Ils avaient l’air contents, donc je le laisserai ainsi.

Je n’étais pas un chef qui se mêlerait des affaires de cœur de ses subordonnés.

Et donc, j’avais lancé, vers ces deux là un dernier regard, puis j’avais payé ma facture et quitté la taverne.

*

J’étais rentré chez moi et avais repris mon travail.

Après un certain temps, des lettres étaient arrivées.

Récemment, le nombre de villes et de villages par lesquels j’avais été contacté avait bien augmenté, de même que le nombre de lettres.

Parmi ces lettres, l’une d’elles avait une belle enveloppe.

J’avais regardé l’intérieur et avais souri en voyant le contenu.

« Alors c’est arrivé. » (Procell)

C’était une lettre du seigneur féodal de la ville voisine.

Le contenu de la lettre était tout comme on pouvait l’imaginer.

Basiquement, cette ville était située à l’extérieur de toutes frontières et se trouvait dans la terre des démons. La ville n’était donc sous aucune domination de pays.

Cependant, une telle raison n’avait pas d’importance pour un pays ou ses dirigeants. S’il y avait un fruit savoureux devant eux, ils le voudraient. C’était la raison pour laquelle ils n’avaient besoin de rien de plus.

« Maintenant, comment dois-je y répondre ? » (Procell)

J’avais commencé à considérer quelques contre-mesures auxquelles j’avais pensé dès le départ. Je voulais que cela se fasse aussi paisiblement que possible. Mais si l’autre parti n’était assez encline, alors il pleuvrait du sang.

S’ils voulaient que je paie un impôt, je le ferais volontiers. Cependant, s’ils convoitaient la ville elle-même, alors...

J’étais un amoureux de la paix et n’étais en aucun cas un objecteur de conscience.

J’avais au moins compris que la paix était le luxe ultime et était payée par le sang.

***

Chapitre 1 : La Mine et Rorono

J’avais pu confirmer le contenu de la lettre qui provenait du seigneur féodal d’une ville voisine.

Le libellé était excessif, mais le contenu était facile à deviner.

Pour résumer :

Il doit être compliqué de vivre dans un lieu sauvage où il n’y a pas l’influence de l’empire. Cependant, réjouissez-vous et ne désespérez plus. Sa Majesté est bienveillante, si vous présentez vos respects, Sa Majesté vous permet d’être sous la protection de l’empire. Entre-temps, des soldats de l’Empire dont la tâche est d’examiner la situation actuelle seront expédiés sous trois jours et vous vous devez de leur préparer un bon accueil.

« C’est une manière si condescendante d’écrire. » (Procell)

La lettre n’avait pas tort.

Avalon était en effet une ville construite dans une terre hostile et n’était sous la juridiction d’aucun pays et était sous la menace constante d’attaques de démons. D’une certaine manière, nous n’avions personne pour nous aider. Il n’aurait pas été surprenant d’être attaqué par un pays environnant.

C’est là que la "protection" intervenait. Cela pouvait ne pas sembler mauvais, mais simplifié, cela l’était.

« En acceptant cela, les soldats seront stationnés ici en permanence et nous serions sous les règles de l’empire. Nous serions aussi obligés de suivre leurs politiques. En échange de leur “protection”, on peut s’attendre à ce que de l’argent et des ressources soient nécessaires. » (Procell)

En général pour ce genre de protection, nous devrions payer une taxe que l’empire aurait déterminée unilatéralement et qui représenterait la plus grande partie de nos produits.

L’impact sur les petites entreprises serait significatif et agirait de manière négative. En plus d’imposer des taxes distinctes aux petites entreprises, cette proposition nous ferait perdre la possibilité d’accorder gratuitement à ces entreprises le droit de mener leurs activités.

Probablement, même les pommes et les armes créées par les naines nous seraient demandées.

En outre, nous serions ceux qui supporteraient les dépenses des soldats postés en permanence ici. Le comportement de ces soldats affecterait aussi les autres citoyens.

« Et bien, cela pourrait être tolérable. » (Procell)

Si nous pouvions avoir une conclusion paisible à tout cela, cela ne me dérangerait pas de rester silencieux.

En refusant, nous étions susceptibles de faire face à un nombre inconnu d’êtres appeler "héros". Certains héros de pays voisins pourraient leur être envoyés pour aider. Mis à part la menace des héros, je voulais également éviter de me faire attaquer par d’autres Seigneurs-Démons après avoir été épuisé lors du combat contre les humains.

Puisque nous pouvions nous rebeller après la stabilisation d’Avalon et que nous ayons suffisamment de forces de combats, prétendre prêter allégeance à l’empire n’était pas si grave.

Bien sûr, j’avais toujours l’intention de négocier de meilleures conditions, mais si, pendant la négociation, une ligne que j’aurai déterminée était franchie, cette allégeance temporaire ne se produisait jamais et il pourrait même y avoir une démonstration de force.

Peut-être que nous finirions même par être ceux gouvernant la ville voisine.

J’avais décidé que, pour le moment, je devais consulter Wight, cet homme à tout faire était un cadeau des dieux, même en politique.

... Non, il est préférable d’attendre demain, ce soir n’est probablement pas un bon moment pour lui, pensais-je en reposant la lettre.

*

Le matin suivant, je me réveillais dans mon lit.

J’avais senti quelque chose de doux et chaud sur mon bras gauche. J’avais découvert Kuina qui le serrait. Elle était habillée avec son pyjama préféré, tout en ayant un visage endormi, elle ressemblait à un ange.

J’avais inconsciemment joué avec son visage. Toujours en train de dormir, la réaction de son visage était mignonne.

En la voyant comme ça, ma volonté d’endurer cette journée avait encore grandi.

« Maître, Kuina, réveillez-vous. Nous devons aller à la mine ce matin. » (Rorono)

Rorono venait d’entrer dans ma chambre.

« Merci de venir nous réveiller, Rorono. » (Procell)

« Mhm. Le petit-déjeuner est prêt. » (Rorono)

Rorono regarda Kuina qui serrait toujours mon bras gauche avec une légère envie.

Jusqu’à récemment, nous dormions tous ensemble dans le même lit, mais en raison des personnes qui se faisaient sortir du lit par Kuina quand elle dormait, un système décalé était maintenant en place pour déterminer qui allait dormir à côté de moi. Cette nuit était le tour de Kuina, la nuit suivante serait le tour d’Aura, puis celui de Rorono. Je devais donc les gâter autant qu’elles le souhaitaient lorsque c’était leur tour.

 

Dormir tous ensemble était génial, mais dormir avec elles, chacune à leur tour était mieux. De cette façon, je pouvais confirmer les charmes de chacune.

« Merci, comme toujours, Rorono. » (Procell)

« Mhm. Je suis une naine, tant que je fais quelque chose, qu’il s’agisse d’armes, de nourritures ou de vêtements, j’aime le faire. » (Rorono)

Selon elle, elle augmenterait facilement son répertoire de cuisine à l’aide d’un livre de cuisine que je lui avais créé.

Le goût n’était pas encore à la hauteur d’un pro, mais la cuisine maison de ma fille m’apportait toujours beaucoup de bonheur.

« Alors, allons-y. Bien avant ça, nous devrions réveiller Kuina. » (Procell)

Et alors, j’avais appuyé la joue blanche de Kuina. C’était lisse, modérément élastique et irrésistible.

Après un bon moment, Kuina ouvrit les yeux.

« Père, bonjour. Hmm, l’odeur de Père. » (Kuina)

Kuina lâcha mon bras gauche pour sauter sur ma poitrine où elle y pressa sa joue.

« Tu es une enfant gâtée, n’est-ce pas ? Alors, on ne peut rien y faire. » (Procell)

Je n’avais pas l’envie de m’éloigner Kuina. Et donc, je m’étais levé avec elle toujours accroché à moi et je m’étais installé dans la cuisine où Aura nous attendait.

*

Après avoir terminé notre petit-déjeuner, je m’étais dirigé avec Rorono vers la mine.

Kuina avait dit qu’elle allait visiter le magasin tenu par les Renardes mythologiques alors qu’Aura avait dit qu’elle allait prendre soin d’un nouveau fruit.

La mine était une zone secrète, alors nous étions allés là-bas en faisant attention à ne pas être vus. Je saluais les golems qui gardaient l’entrée, puis nous étions rentrés.

Un aspect de la mine montrait bien qu’elle était très large. À l’avant se trouvaient des minéraux bruts, tandis qu’à l’arrière se trouvaient des bassins de lave.

« Comment est-ce ? Est-ce que quelque chose a changé depuis la dernière fois que nous sommes venus ? » (Procell)

« Mhm. Un mouvement de croûte à grande échelle s’est produit. Je ne connais pas les chiffres exacts à moins d’utiliser mon sonar, mais il semble que nous puissions nous attendre à de bons résultats. Cette mine a certainement évolué. » (Rorono)

« J’ai beaucoup monté de niveau et je suis devenu plus fort, alors oui. De plus, j’ai maintenant tous mes démons du pacte démoniaque. Même maintenant, je peux ressentir vos pouvoirs en moi. » (Procell)

Nous passions généralement notre temps en montant de niveaux dans la Caverne Cramoisie. Cependant, puisque les démons de la Caverne Cramoisie étaient en voix d’extinction, nous avions choisi de chasser seulement ceux qui sortaient des Maëlstorm.

En raison de cela, la quantité de points d’expérience gagnés dans une journée était limitée.

Cependant, grâce aux nombreux démons de haut rang et de haut niveau que nous avions combattus au cours de la précédente guerre, j’avais gagné beaucoup de niveaux.

En outre, avoir complété le pacte démoniaque avec mes trois démons était aussi un gros coup de pouce. La force d’un Seigneur-Démon augmentait proportionnellement à la force de ses démons du pacte démoniaque.

Enfin, pensais-je, je peux maintenant être appelé un Seigneur-Démon.

« Je suis heureuse que le Maître soit devenu plus fort. Non seulement pour l’augmentation de la mine, mais aussi pour votre sécurité... Je vais commencer à examiner le terrain. [Résonance minérale]. » (Rorono)

Rorono avait mis les mains sur le sol et avait utilisé la magie de terre.

En envoyant de la magie sous une certaine longueur d’onde dans le sol, elle pouvait scanner les minerais présents. C’était une magie très pratique.

Et en utilisant cette magie, elle pouvait identifier les meilleurs endroits où miner.

La portée effective de cette magie était de 500 mètres, qui incluaient bien sûr le sous-sol. La taille maximum de la mine étant de deux kilomètres par deux kilomètres. Donc, pour inspecter la mine dans son intégralité, nous devrons utiliser cette magie plusieurs fois.

« Comment est-ce, Rorono ? » (Procell)

« Le mithril et l’or peuvent être obtenus à partir de cet endroit. Il n’y a toujours pas d’orichalque, mais la quantité de mithril a augmenté, c’est une bonne nouvelle. » (Rorono)

« D’accord, allons à l’endroit suivant. Si l’augmentation de la quantité de mithril est présente partout, alors nous devrions bientôt trouver de l’orichalque. » (Procell)

Rorono hocha la tête à ma déclaration en gardant son visage inexpressif. Cependant, seulement légèrement, les coins de sa bouche s’étaient levés. Elle devait être excitée de poser ses mains sur de bons matériaux. Car après tout, de bonnes matières premières étaient indispensables pour le forgeron.

De cette façon, nous avions continué à inspecter différents endroits. Et alors...

« Père, ici. Il y de l’orichalque exploitable ! Avec cela, les choses que nous pouvons faire augmenteront ! » (Rorono)

Elle était excitée et m’avait informé de ce fait.

J’étais sur le point d’abandonner quand au dernier endroit, nous avions finalement trouvé de l’orichalque.

Nous ne pouvions toujours pas exploiter de l’adamantine. Mais l’adamantine servait uniquement pour sa dureté alors que l’orichalque était utilisé pour son affinité avec la magie. C’était donc plus important pour nous.

« C’est une excellente nouvelle, Rorono. » (Procell)

« Mhm. Il est indispensable pour mon Armure mécanique où le mithril ne suffira pas. Avec de l’orichalque, je pourrais la réparer et même l’améliorer. Venez mes golems, concentrez-vous sur ce point ! » (Rorono)

Elle avait ordonné aux golems de faire ça. Ils avaient immédiatement commencé à creuser. Après avoir regardé de plus près, je vis que la forme de leur main était adaptée à l’exploitation minière.

Après qu’elle fut devenue mon démon du pacte démoniaque, elle avait pu commencer à créer des golems modifiés. En plus des golems précédemment, elle pouvait également faire des golems axés sur le transport, ainsi que des kamikazes pour des attentats suicides, pour n’en nommer que quelques-uns.

Nos possibilités de stratégies avaient grandi avec les variations de golems. Plus il y avait de types de golems, plus nous avions de possibilités. Grâce à cela nous avons commencé à chercher des méthodes pour créer des golems hautement efficaces.

« Il semble que les golems aient déjà commencé à récupérer de l’orichalque. » (Rorono)

Lorsque Rorono avait pris l’orichalque de couleur argent dans sa main, elle avait commencé à lui changer de forme avec sa capacité spéciale, alchimiste de platine.

L’orichalque liquéfié changeait de forme selon le désir de Rorono. Les impuretés étaient éliminées.

Ensuite, alors qu’elle appliquait une pression grâce à l’une de ses capacités, elles l’enchantaient en ajoutant des sceaux magiques.

À mi-parcours du processus de fabrication, elle sortit du mithril et de l’argent de sa poche, les fit devenir liquide puis les ajouta à l’orichalque. En formant un alliage avec l’orichalque, ses performances augmentaient.

Si elle était une forgeronne ordinaire, le processus prendrait probablement quelques mois, alors qu’elle l’avait fait en quelques instants à l’aide de sa magie.

À la fin, la partie de la poignée fut enroulée par le cuir d’une bête démoniaque. Et ainsi, deux couteaux faits d’alliage d’orichalque furent créés. Ils étaient petits, faciles à utiliser. Leurs lames étaient terriblement minces.

L’un d’eux allait sûrement être placé dans l’une de ses poches.

« Maître, j’ai fait cela pour commémorer la première fois que nous obtenons de l’orichalque. Ils sont minces et légers, mais très tranchants. Ils sont faits d’un alliage d’orichalque alors, malgré leur minceur, je peux vous garantir de leur durabilité. J’espère que vous allez en garder un avec vous. » (Rorono)

J’avais alors accepté le couteau qu’elle me proposait.

Lorsque je l’avais tenu dans ma main, je fus surpris. C’était aussi léger qu’une plume. Quand j’avais déplacé la lame, la lumière s’y réfléchissait. C’était une lame diabolique, juste en la regardant, j’avais l’impression que mon âme était aspirée.

« Je le ferai. Si c’est comme ça, il devrait être simple à transporter. C’est un bon couteau. » (Procell)

« Mhm. Je suis contente que vous soyez satisfait de cela. » (Rorono)

Quand j’avais rangé le couteau dans ma poche intérieure, ce qu’elle avait elle-même fait.

Rorono agissant comme si nous faisions "action" de l’autre dans un miroir, c’était tellement mignon.

« Au fait, Rorono, as-tu déjà entendu parler d’un minerai mieux que l’orichalque ? » (Procell)

« Non, existe-t-il une telle chose ? » (Rorono)

« Je suis venu à penser récemment qu’il pourrait y avoir des métaux meilleurs que l’orichalque. Les métaux pouvant être obtenus d’une mine sont proportionnels à la puissance du Seigneur-Démon et le métal actuellement le plus rare est l’orichalque. Je suis le seul Seigneur-Démon à pouvoir créer des démons de Rang S, de sorte que le pouvoir obtenu de mes démons du pacte démoniaque devrait être plus grand que celui de n’importe quel autre Seigneur-Démon puisse obtenir. Au moment où vous trois aurez grandie à votre maximum, je serais plus fort que tout autre Seigneur-Démon. Si tel est le cas, il ne serait pas étrange que nous puissions miner un métal que personne d’autre n’a vu auparavant, n’est-ce pas ? » (Procell)

Je pensais qu’une telle chose restait dans le domaine du possible. Tant qu’il s’agissait de mes filles adorées, j’avais l’intention d’atteindre des hauteurs que personne n’avait atteintes auparavant.

« C’est certainement le cas. Ce serait génial que cela se produise. Une arme fabriquée à partir d’un métal supérieur à l’orichalque... Je veux en faire une un jour, l’arme ultime. » (Rorono)

Elle était en transe en pensant à ce métal.

J’avais légèrement caressé sa tête. En se rendant compte qu’elle était perdue dans ses pensées, son visage devient rouge.

« Nous avons fait ce pour quoi nous étions venus, alors devrions-nous rentrer ? » (Procell)

« Mhm. Maître, je ferai de mon mieux pour que nous puissions obtenir ce meilleur métal inconnu. Je créerai des armes plus puissantes et plus simples d’utilisation pour Kuina et Aura afin qu’elles puissent devenir plus fortes, afin de pouvoir obtenir ce métal. » (Rorono)

Alors qu’elle le disait ainsi, je n’avais aucun doute qu’elle ne s’y attelle pas.

« Oui, j’attends beaucoup de toi, Rorono. Je sais que tu peux le faire. » (Procell)

« Mhm. » (Rorono)

Alors qu’elle essayait de cacher son visage rougissant, je lui pris la main et nous nous étions dirigés vers l’extérieur. En devenant capables d’obtenir un approvisionnement régulier en orichalque, mes démons deviendraient encore plus puissants.

Aussi, j’avais décidé que si Rorono avait du temps de libre, je lui demanderais de me faire une arme.

Après tout, il était une question d’honneur pour un Seigneur-Démon, leur Père, de pouvoir protéger ses enfants. Et pour cela, j’avais besoin d’une arme puissante.

***

Chapitre 2 : Byakko et le Nouveau Fruit

Le résultat de mon voyage dans la mine avec Rorono était que nous avions découvert que les quantités de mithril exploitables avaient augmenté et que de l’orichalque était apparu.

En échange de ces avantages, la quantité d’argent exploitable avait diminué, mais cela n’avait probablement pas de conséquences fâcheuses.

À notre retour, Rorono avait déclaré qu’elle allait dans son atelier afin de commencer à créer de nouveaux modèles d’armes.

Selon elle, parce que notre stock d’orichalques était limité, elle devait limiter la performance des armes de Kuina et Aura. Il semblerait qu’il faille aussi tenir compte des pièces de rechange lorsque celles-ci se brisaient.

Cependant, là n’était pas encore la question. Et la seule chose qu’il fallait garder à l’esprit maintenant était leur performance.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, j’avais un travail à faire. Pour ma prochaine destination, je sortis de notre résidence avec Aura, l’Elfe Antique.

« Eh bien, Maître, devons-nous y aller ? » (Aura)

« Oui, Aura. » (Procell)

Après-demain, les soldats de l’autre ville allaient arriver. Cela dit, ça n’allait pas arrêter les activités de la ville.

À la surface, nous faisions nos affaires comme d’habitude. Cependant, sous la surface, nous faisions progresser nos divers préparatifs.

Et nous étions sur le point d’aller voir le nouveau fruit qu’Aura avait développé.

Ce fruit était analogue aux pommes dans le sens où il n’existait pas en ce monde.

« Fufu, le visage du Maître qui dormait était tellement mignon. » (Aura)

« Eh bien, je ne peux pas vraiment me voir en dormant, donc je ne saurais le dire. » (Procell)

Il y a deux nuits, cela avait été le tour d’Aura de dormir à mes côtés. Tout comme le fait qu’elle était la seule à ne pas s’accrocher à moi en dormant, elle était aussi la seule à se réveiller avant moi, profitant ainsi de mon visage endormi.

Dormir à côté d’elle était agréable, mais contrairement aux jeunes, je pouvais sentir une certaine distance.

« J’y pense depuis quelque temps, mais tu es la seule qui ne se réfère pas à moi en tant que Père, y a-t-il une raison à ça ? » (Procell)

Kuina m’appelait toujours ainsi alors que Rorono m’appelait de temps en temps Père, comme lorsqu’elle était excitée à propos de quelque chose. Cependant, Aura ne m’a jamais appelé autrement que Maître.

« Vous voudriez que je le fasse ? » (Aura)

« Non, pas vraiment. » (Procell)

Aura posa un doigt sur ses lèvres et sourit. C’était étrangement charmant.

« J’aime aussi le Maître, mais c'est une sorte d’amour différente des autres. Tout le reste est un secret. » (Aura)

Elle l’avait dit comme si c’était la fin de la discussion, puis s’était précipitée vers notre destination. Tout comme avec Rorono, Aura et moi nous tenions la main en marchant, mais la façon dont nous le faisions était différente : avec la paume de nos mains vers l’extérieur.

« D’accord, je n’en demanderais pas plus. Alors, allons-y. » (Procell)

*

De cette façon, nous étions arrivées aux vergers. Les Hautes Elfes se déplaçaient et s’occupaient des pommiers.

Il y avait beaucoup d’agriculteurs humains qui s’occupaient de leur propre récolte et non des pommiers.

Les pommes étaient la précieuse spécialité d’Avalon. Puisque les pommiers avaient été arrosés avec de l’eau de vie faite par Aura et recevaient les bénédictions des Hautes Elfes, le fruit pouvait rester frais pendant plusieurs mois. En outre, les pommes pouvaient également satisfaire la faim, ce qui les rendait populaires parmi les aventuriers se dirigeant vers les donjons. D’autres effets incluant la capacité à soulager la fatigue, renforcer ses capacités de récupération et aider a traiter les malédictions.

Les effets des pommes n’étaient pas aussi énormes que ceux du premier pommier, mais elles étaient équivalentes à des potions magiques de bas rang. La rumeur des pommes et de leurs effets s’était répandue comme un feu de forêt et elles étaient devenues des objets populaires. Si populaire qu’elles disparaissaient dès l’ouverture du magasin.

De nombreux clients d’autres villes venaient à Avalon afin d’acheter des pommes. Ils restaient la nuit dans notre auberge et devenaient ainsi une sécurité financière pour Avalon.

« Comme d’habitude, il s’agit là d’une vue splendide. Ils sont tellement emplis de vie. » (Procell)

« Naturellement. Après tout, ils sont cultivés avec amour par moi, une Elfe Antique et plusieurs Hautes Elfes. » (Aura)

L’Elfe Antique et les Hautes Elfes étaient des êtres supérieurs. Il n’y avait probablement aucun verger aussi abondant que le nôtre.

« Voir tous ces superbes pommiers me donne envie de revoir le premier arbre. » (Procell)

« D’accord, allons voir le nouveau fruit à l’avance. Je suis sûre que cet enfant aussi sera heureux de voir le Maître. » (Aura)

« Vraiment ? » (Procell)

« Vraiment. » (Aura)

Aura m’avait ainsi informé et nous nous étions dirigés vers la partie intérieure du verger.

À ce sujet, j’avais remarqué que les arbres qui nous entouraient étaient deux fois plus grands que les précédents.

L’atmosphère aussi avait changé et je sentais une aura fraîche et puissante.

Et puis, je vis beaucoup de fruits qui semblaient briller, mais c’était seulement après quelques secondes que je me rendis compte qu’ils brillaient vraiment.

« Aura, que se passe-t-il ? Je suis sûr que normalement les fruits ne brillent pas comme ça. » (Procell)

« Je crois que c’est l’un des effets d’être devenue une démone du pacte démoniaque. J’ai donné chaque jour au premier arbre de l’eau de vie, que j’ai faite en versant la moitié de mon Pouvoir Magique. Pour faire face à tout ce pouvoir, il a changé et est devenu un arbre splendide. Cependant, lorsque je suis devenue une démone du pacte démoniaque, les effets de ma personnification de la planète se sont accentués. De sorte que les fruits de cet enfant sont maintenant comparables aux fruits des cieux. » (Aura)

Aura expliqua ça joyeusement.

J’en perdais mes mots.

En regardant l’arbre, je pouvais ressentir un pouvoir terrifiant.

Tout d’abord, le fait qu’il ait reçu la moitié de la magie d’un démon de Rang S était ridicule. Mais pour qu’il puisse recevoir une nourriture encore plus puissante, eh bien, c’était au-delà de la compréhension.

« Puis-je en manger un ? » (Procell)

« Oui, s’il vous plaît, faites. » (Aura)

Je m’étais approché du premier arbre. Au fur et à mesure que j’avançais, une grande silhouette blanche apparut de l’arbre et montrait les crocs.

« Ah ! Kohaku attend ! » (Aura)

Aura avait crié et Byakko s’était arrêté.

« Maintenant que je regarde de près, c’est vous, Seigneur-Démon de la Création. Je pensais que vous étiez un autre voleur de pommes. Pardon. » (Byakko)

En disant cela, Byakko bâilla tout en se baissant. Il avait ensuite sorti une pomme dorée de sa fourrure et l’avait grignotée. Il s’agissait d’une scène surréaliste.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? » (Procell)

J’avais demandé ça à Aura.

« Au lieu d’un chien de garde protégeant les pommiers, nous avons un tigre de garde ! Vous m’avez confié le rétablissement de Kohaku-san, n’est-ce pas ? Donc, après avoir purifié la malédiction du miasme, je l’ai amené ici. Les blessures et la malédiction ont été guéries, mais le miasme de Wight s’était infiltré profondément dans son corps et avait même contaminé son âme. J’ai donc déterminé que le traitement prolongé par l’exposition à de l’énergie de vie qui se trouvait autour de l’arbre premier et la consommation de pommes étaient nécessaires. » (Aura)

« Juste un coup a blessé un démon aussi fort que Byakko jusqu’à ce point ? » (Procell)

Je commençais à réaliser pleinement la force de Siegwurm.

« Oui, honnêtement, si ce n’était grâce aux pommes du premier arbre, rien n’aurait pu être fait pour l’aider. Même avec nos soins, nous ne pouvons pas entièrement le soigner. Donc la seule solution est qu’il récupère lentement. » (Aura)

J’avais avalé ma salive. La nouvelle pomme dorée se révélait être extrêmement fiable.

C’était génial et tout sauf...

« Qu’entends-tu par tigre de garde ? » (Procell)

« Exactement ça. Regardez, il est écrit sur ce panneau là-bas. Il est dit dessus que toute personne trouvée en train de voler une pomme sera mangée vivante par un tigre. À l’origine, de nombreux humains étaient venus voler des pommes, n’est-ce pas ? Après que les pommes soient devenues brillantes comme de l’or, encore plus de personnes sont venues. De plus, des aventuriers de première classe ont coopéré avec tout le monde et se sont battus jusqu’à la mort. Moi et les Hautes Elfes pouvions gérer individuellement, mais les golems étaient trop lents, ce qui a permis à certains de réussir à voler des pommes. Mais après ça, Byakko est venu, et nous avons pu nous relaxer. » (Aura)

« Quo─. » (Procell)

J’avais été très surpris.

Certainement, les pommes elles-mêmes valaient le risque de perdre sa vie, alors pour les pommes dorées encore plus puissantes...

Toutefois...

« Tu ne devrais pas avoir fait de Byakko un simple garde. Il est toujours un démon très puissant. De plus, il est notre senior. » (Procell)

Byakko était un guerrier de longue date et méritait un certain niveau de respect.

Après m’avoir entendu, le sourire d’Aura avait faibli.

En réponse à ça, Byakko avait parlé.

« Cela ne me dérange pas. De toute façon, je dois rester dans ce lieu et manger des pommes afin de récupérer. C’est le moins que je puisse faire pour remercier ces filles qui créent ces objets de récupération aussi précieux. » (Byakko)

Il l’avait dit ainsi et avait ri de bon cœur. Hahaha !

« Es-tu sûr. » (Procell)

« Tout à fait. Cet endroit est assez confortable et les pommes sont plus délicieuses que quoi que ce soit d’autre, donc cela ne me dérange pas vraiment. » (Byakko)

« Bien, alors, jusqu’à ce que tu aies récupéré, reste ici. » (Procell)

« Vous n’avez pas besoin de le demander. Et vous devriez être plus arrogant. Après tout, vous êtes mon Maître. » (Byakko)

En échange de m’avoir accordé son allégeance, il avait imposé une condition : ne pas poser de questions sur son maître d’avant Acier.

Même s’il n’était plus son Maître, le fait de divulguer des secrets de son ancien Maître allait contre sa loyauté. Si je devais lui faire renoncer à sa fierté, je ferais mieux d’être prêt.

J’avais accepté cette condition, pensant que si je voulais gagner la loyauté d’un homme comme lui, cette condition était tolérable.

« Aura, informe-moi la prochaine fois de ce genre de choses. Dans le cas présent, Byakko n’est pas dérangé par ça, mais il aurait été possible que l’autre partie soit offensée. » (Procell)

« Pardonnez-moi, Maître. » (Aura)

« Ne vous fâchez pas contre elle. C’est moi qui lui ai suggéré cette idée. Et au début, elle avait même refusé, mais j’ai insisté. Donc, cela me blesse de voir ma bienfaitrice accusée due à mon imprudence. Elle a bien fait, c’est un bon démon. » (Byakko)

À ce moment-là, j’avais souri.

« D’accord. Aura, je suis désolé, j’ai eu tort. Il semble que tu as parfaitement accompli ton rôle. » (Procell)

« Je ne suis pas digne de tels éloges. » (Aura)

Aura et moi nous regardâmes en souriant.

C’était génial qu’elle ne porte pas de mauvaise volonté envers moi.

Byakko nous regarda un peu avant de parler.

« Afin de rembourser davantage la fille qui m’a beaucoup aidé, laissez-moi vous donner un conseil. Cela concerne Wight. Ne soyez pas trop confiant, car il n’est pas le démon le plus fort. Si vous faites une erreur sur la façon de l’utiliser, il pourrait mourir. Si lui et moi nous battions à nouveau une fois de plus après que je serais rétabli, je gagnerai sûrement. » (Byakko)

« Vraiment ? Même contre sa vitesse, sa force et ses capacités puissantes ? Il ne semble pas avoir de faiblesse. » (Procell)

Byakko avait ri, avant de continuer.

« Ce grand homme est souvent venu me voir pour savoir ce qui en était avec mon rétablissement, mais j’ai remarqué quelque chose. C’est qu’il utilise une quantité considérable de pouvoir pour retenir Berserk. Alors qu’il doit faire ça, sa force globale diminue d’un rang. Sa capacité spéciale serait également complètement inutile dans cet état. De la même manière que je peux le battre, cette fille aussi. » (Byakko)

« Et s’il relâchait le Berserk ? » (Procell)

« C’est pareil. Il y a une limite de temps pendant lequel Berserk peut agir. Et s’il la dépassait, il pourrait ne pas revenir dans son état normal. Ce délai est plutôt court, mais pendant ce temps là, il devient une brute dépourvue d’intelligence et de raison. Si l’on est capable d’éviter son assaut, combattre contre lui est simple. Et quand arrive la fin du délai, il sera épuisé et facile à vaincre. Moi et cette fille pouvons utiliser cette tactique. Peut-être d’autre démon de rang A en sont aussi capables. S’il se retrouve face à un tel dilemme, il pourrait choisir de continuer à utiliser Berserk et devenir incapable de revenir afin de remplir son rôle jusqu’au bout. » (Byakko)

Ce que Byakko avait dit était tout à fait vrai.

Cela étant dit, même si sa force est inférieure, il restera toujours comparable à un démon de Rang S. Je doutais qu’il y ait beaucoup d’ennemis qui puissent l’affronter et encore moins ceux qui le pourraient une fois devenus un Berserk.

« Je garderai cela à l’esprit. J’arrêterai de compter trop sur lui. Je ferai de son rôle principal celui d’un tacticien. Mais si l’ennemi choisit d’avancer grâce à son nombre, ce sera le moment où Berserk brillera. » (Procell)

« J’approuve. Perdre un tel homme serait une grosse perte, alors prenez-en soin. » (Byakko)

Dès qu’il eut fini de parler, il avait fait un tour sur lui-même, s’était abaissé une fois puis était retourné se coucher.

Néanmoins, comme prévu d’un guerrier de longue date, il était fiable. Il était un excellent ajout à nos forces non seulement pour ses prouesses martiales, mais aussi pour compenser notre manque d’expérience.

Je prévoyais de l’assigner à des tâches plus importantes une fois qu’il aurait récupéré. À la place de la surveillance, j’avais l’intention de créer les nouveaux golems actuellement en développement. Si ceux-ci étaient légers, les golems seraient rapides et ne permettraient pas aux aventuriers de fuir même s’il s’agit de ceux de haut rang.

« Par ailleurs, que faites-vous avec les voleurs de pommes ? » (Procell)

« On les tue et on enterre leurs corps. Et quand Wight passe par ici afin de vérifier les lieux, il utilise sa capacité pour les transformer en morts-vivants. Les aventuriers de hauts niveaux deviennent des morts-vivants avec une intelligence élevée qui plaît toujours beaucoup à Wight. » (Aura)

... Il semble que ces deux personnes s’entendaient vraiment bien.

Et aussi. Sans même que je le sache, il semblerait que mes troupes se développaient.

*

Et donc, nous arrivions enfin à notre véritable tâche pour cette journée.

Aura m’avait guidé et nous étions arrivés à un endroit où se trouvaient de nombreux arbres avec des fruits fascinants.

Et pourtant, ces fruits n’étaient pas des pommes, mais des pêches.

Comme les pommes, ces dernières semblaient ne pas exister dans ce monde. Cependant, il existait des fruits semblables appelés Pinal. Il semblerait que les Pinals étaient cultivés dans un village isolé fondé par les elfes qui étaient d’anciens démons de Seigneurs-Démons.

« Est-ce le nouveau fruit ? » (Procell)

« Oui et ils ont bien mûri maintenant. » (Aura)

« ... Ces arbres ne deviendront-ils pas comme le premier arbre ? » (Procell)

« Cet arbre est spécial. C’est le tout premier arbre à avoir été cultivé dans la ville, de sorte qu’il est devenu gâté comme ça. Et cela même si j’ai aussi beaucoup d’amour à donner aux autres. » (Aura)

J’avais ensuite récupéré une pêche.

Elle avait l’air bien mûre. Une douce odeur dérivait autour de celle-ci.

L’arôme rafraîchissant des pommes était bon, mais l’arôme fort et concentré des pêches était aussi superbe.

J’avais sorti le couteau que Rorono m’avait donné, avais pelé puis coupé en deux le fruit, et j’avais donné la seconde moitié à Aura.

Elle avait souri en la recevant.

« Je me sens mal pour Kuina et Rorono, mais savourons-les avant elles. » (Procell)

« D’accord, Maître ! » (Aura)

Nous avions tous deux mordu dans les pêches.

Dans ma bouche, le jus du fruit avait débordé. Mon cerveau semblait fondre en sentant la douce texture du fruit et du jus.

« Si délicieux ! » (Procell)

« Oui. C’est vraiment doux et délicieux. » (Aura)

Tout comme les pommes, cela deviendrait probablement l’un de nos produits phares.

À l’origine, chaque légende que je connaissais indiquait que les pêches permettaient d’avoir de longues vies. Peut-être que ces pêches étaient en quelque sorte similaires.

« Aura, tu as fait du bon travail. Il n’est pas étonnant que juste manger des pommes lasse après un moment. Mais grâce à ses dernières, encore plus d’êtres humains afflueront vers Avalon. » (Procell)

« J’espère que cela se produira. » (Aura)

« Oui en effet ? Mais il semble que je ne puisse jamais avoir trop de DP. Quand j’en aurai plus, je voudrais rajouter un étage, ainsi qu’augmenter le nombre de démons de rang B, ainsi que d’autres choses intéressantes. » (Procell)

Par la suite, nous avons cueilli des pêches pour les donner à Kuina et Rorono.

Ce nouveau produit spécialisé jouera sûrement un grand rôle.

J’avais alors décidé de rencontrer Wight le lendemain.

Je voulais comprendre les nouvelles forces de combats des morts-vivants faites avec les anciens voleurs de pommes. De plus, en tant que supérieur, je voulais réconforter mon subordonné au cœur brisé.

Surtout, je devais voir Wight afin d’obtenir des conseils sur des mesures à prendre contre les humains.

***

Chapitre 3 : Les capacités du dragon noir de la mort

Le lendemain, je m’étais dirigé vers l’usine à pain afin de rencontrer Wight et déterminer la manière dont nous allions répondre à la demande des humains.

J’avais déjà réfléchi en grande partie à mon plan, mais je voulais entendre son opinion.

J’avais entendu dire par l’une des naines-forgeronnes que le cœur de Wight allait un peu mieux.

Selon Rorono, ces derniers temps, l’une de ses Naines-forgeronnes était étrange. Quand j’en avais demandé la raison, elle sembla embarrassée et avait esquivé la question.

« Est-ce que Wight est tombé amoureux d’elle ? » (Procell)

J’avais pensé cela en me disant que c’était tout à fait probable.

Après tout, la Naine-forgeronne n’était pas seulement une subordonnée capable et dévouée, mais aussi une belle fille aux cheveux argentés. Elle avait bien plus grandi que Kuina et les autres. Elle semblait être dans la fin de son adolescence. Elle était une excellente candidate pour un intérêt amoureux.

Le cœur brisé d’un homme consolé par une si belle fille tomberait facilement, pensais-je.

Le fait de l’avoir nommée seconde de Wight était une expérience, mais il ne sera peut-être pas mauvais de le faire officiellement.

Tout en pensant à ça, j’étais arrivé à ma destination.

Dans l’usine à pain, les squelettes se déplaçaient un peu partout. Cependant, mélangés parmi ces squelettes se trouvaient des humains tout à fait ordinaires... ou alors c’est ce que je pensais. Mais c’était probablement les aventuriers tués, des voleurs de pommes ramenés à la vie à l’aide de la résurrection améliorée.

Toutes les tâches, qu’il s’agisse de malaxer la pâte, la confection des pains ou la cuisson, étaient parfaitement réparties entre les travailleurs de la chaîne de montage. Sous la direction de Wight, la productivité était vraiment très élevée.

Chaque jour, des centaines de personnes visitaient la ville d’Avalon et achetaient du pain. La moitié de tout le pain acheté était créé par nous afin de répondre à une telle demande. Et donc, de grandes quantités de pain devaient cuire dans cette usine.

En passant, le pain cuit ici était simplement du pain dur. Nous pourrions faire plus de types de pain, mais j’avais décidé de laisser cela aux humains. Pour l’instant, nous et les boulangeries contrôlées par les humains pouvions coexister séparément puisque ceux qui voulaient remplir leur estomac nous achetaient du pain alors que ceux qui voulaient de la nourriture plus raffinée leur achetaient à eux.

« Oh, c’est vous, mon Seigneur. Merci de nous faire grâce de votre présence. » (Wight)

Wight s’était rapidement dirigé vers moi.

Il était un majordome d’âge moyen avec des cheveux grisonnants, des cornes, des ailes et une queue de dragon.

« Wight, tu as l’air d’être dans une étrange humeur aujourd’hui. » (Procell)

« Mon Seigneur, pensez-vous vraiment ça ou est-ce que c’est qu’une impression ? » (Wight)

Alors, il disait ça, c’était comme si son cœur brisé n’avait été qu’un simple mensonge.

« ... Mon seigneur, il y a quelque chose pour laquelle je me dois de m’excuser. » (Wight)

« Il est inhabituel pour toi de faire une erreur. » (Procell)

« Ce n’est pas une erreur en soi. Il s’agit de la demande que je vous avais faite, d’officier lors de mon mariage, il n’est plus nécessaire de le faire. » (Wight)

Wight avait affiché un visage plein de regrets.

Auparavant, il n’était fait que d’os, donc j’étais incapable de lire ses expressions faciales. Mais depuis qu’il était devenu un dragonewt, c’était possible de le faire.

« Et pourquoi ça ? » (Procell)

Je lui avais posé cette question. Comme il ne savait pas que je l’avais entendu parler lors de sa soirée, il était donc logique pour moi de ne pas être au courant du fait que « les reptiliens sont physiologiquement différents ».

« Malheureusement, Sque-san et moi avons rompu. » (Wight)

Il n’avait même pas prononcé le moindre grief contre moi en disant que je l’avais transformé en dragonewt.

« Est-ce vrai ? C’est dommage. Dois-je affecter Sque-san ailleurs ? J’imagine que travailler ensemble pourrait être gênant. » (Procell)

« Ce n’est pas nécessaire. Même si nous avons rompu notre engagement, nous sommes restés amis. Il n’y a plus rien de particulier entre nous. » (Wight)

« D’accord, si tu le dis. » (Procell)

Wight et moi avions tous deux souri.

Ensuite, je l’avais à nouveau regardé. Ce n’était pas parce que je doutais de ses paroles, c’était pour confirmer une fois de plus ses capacités.

Pour regarder le statut d’un démon de haut rang, il fallait avoir le niveau approprié. Mais si ce démon était le sien, c’était une tout autre histoire, et l’on pouvait vérifier les capacités de ses démons et tous leurs détails indépendamment du niveau.

Tout d’abord, je m’étais rappelé des statistiques originales de Wight.

Race : Wight

Rang : B

Nom : Aucun

Niveau : 56

Force physique : D

Endurance : D

Agilité : C

Pouvoir Magique : B

Chance : E

Spécial : B+

Compétence : Chef des morts, Création moyenne de morts-vivants, Renforcement des morts-vivants, mort-vivant

Ses statistiques avant sa renaissance n’étaient pas très élevées. En fait, elles étaient même inférieures à un démon de son rang. Cependant, cela était compensé par ses excellentes capacités spéciales.

Race : Dragon noir de la mort, Siegwurm

Rang : S

Nom : Aucun

Niveau : 56

Force physique : S

Endurance : S

Agilité : A

Pouvoir Magique : S

Chance : D

Spécial : A++

Compétence : Loi de la mort, Résurrection améliorée, Miasme de l’enfer, Valeureux Berserk, Empereur-dragon suprême

 

???

Ses statistiques actuelles étaient extrêmement élevées ainsi que ses compétences spéciales très puissantes.

Loi de la mort : Donne un aperçu tactique et stratégique. Améliore l’intelligence. Accorde une domination totale face aux démons de type morts-vivants. Renforce grandement ses propres unités de morts-vivants, la portée effective est la taille de la salle du donjon.

Résurrection améliorée : Ressuscite les morts et les transforme en morts-vivants. Lors de la résurrection, l’individu reçoit d’importantes améliorations à ses capacités. L’individu ressuscité est obligé d’obéir au possesseur de cette compétence. Cette compétence ne peut être utilisée qu’une fois par individu.

Miasme de l’enfer : Entoure l’utilisateur dans des miasmes de l’enfer. La force physique, l’endurance et la résistance magique gagnent toutes d’importants bonus. Le miasme inflige des dégâts supplémentaires aux autres. Inflige la mort instantanée au démon de rang B et inférieur. Pour un rang supérieur, la malédiction, le poison et la faiblesse s’appliquent. Uniquement utilisable sous la forme de dragon.

Berserk : Lorsque restreint, les performances globales de son utilisateur sont diminuées d’un rang. Certaines capacités ne peuvent être utilisées qu’en forme de Berserk. Lors de la transformation, les capacités globales sont augmentées d’un rang.

Valeureux : Accorde une résistance mentale maximum. Toutes les attaques sont moyennement améliorées. Effet de croissance morale faible.

Empereur dragon suprême : débloqué sous certaines conditions.

??? :???

« Wight, tu es réellement devenu très fort. » (Procell)

En termes de valeur brute, ses statistiques étaient plus élevées que celles de Kuina.

« Cette force vient de vous, mon Seigneur, celui qui est digne d’être appelé le plus fort Seigneur-Démon. » (Wight)

Wight s’inclina légèrement.

En réponse, j’avais souri.

J’étais heureux que Wight ait obtenu un immense pouvoir. Même s’il y avait des choses qui m’inquiétaient.

En plus de la bombe à retardement qu’était Berserk, le ??? m’inquiétait. C’était la première fois que je voyais ça.

Est-ce un effet de l’utilisation de renaissance, je me le demandais.

Comme il n’y avait aucun moyen de le confirmer, je n’avais d’autres choix que d’observer attentivement Wight. À ce propos, quel type de piège le Créateur avait-il mis en place, je n’en avais aucune idée.

« Je suis soulagé que ta personnalité n’ait pas changé une fois devenue Siegwurm. Je continuerai à compter sur toi en tant qu’assistant personnel. Pour commencer, j’ai quelque chose pour laquelle je dois te demander des conseils. » (Procell)

J’avais commencé avec ça, puis je lui avais parlé des soldats d’Eclaba qui allaient arriver dans la ville d’Avalon. Je lui avais aussi parlé des contres-mesures auxquelles j’avais réfléchi.

« Oui, je pense aussi que ce plan est en grande partie la chose à faire. Mais d’abord, nous devons gagner du temps. Nous devrions entretenir leurs envoyés au mieux de nos capacités, les faire croire à notre future allégeance. Nous leur dirons ensuite que nous souhaitons plus de temps pour considérer l’allégeance et que, pour le moment, nous ne pouvons pas encore décider. Ils vont devenir arrogants et penser que la prochaine fois qu’ils reviendront, nous dirons simplement oui. Et comme ça, nous gagnerons du temps jusqu’à la prochaine négociation. Le temps sera notre allié. » (Wight)

Je voyais les avantages de sa proposition.

Comme notre force de combat augmentait de jour en jour. Si toute cette affaire finissait par un conflit armé, même un jour de délais de plus était important.

« D’accord, allons-y avec ça. » (Procell)

« Oui. Si leurs envoyés ne cèdent pas et ne nous permettaient pas de gagner du temps, ne serait-il pas préférable de les tuer, de les transformer en marionnettes mortes-vivantes et de leur envoyer de faux rapports ? » (Wight)

Il m’avait ensuite fait un sourire machiavélique.

Avec sa résurrection améliorée, les morts-vivants ainsi créés ne sembleraient pas différents des humains vivants. En outre, ils ne pourriraient jamais.

« Non, ne faisons pas ça. Il ne serait pas si étrange qu’ils avaient quelqu’un dans leur rang pouvant savoir s’ils sont effectivement vivants ou non. Après avoir découvert cela, ils spéculeront alors que tous les humains de notre ville sont tous des morts-vivants contrôlés par une entité inconnue. Si cette fausse information se propage vers les autres villes humaines, cela sera très gênant. » (Procell)

Si cela arrivait, il ne serait pas surprenant de devoir se battre contre toute l’humanité.

En ce qui concerne la guerre, la diffusion de ragots était une arme. Si une ville était connue pour être gouvernée par des morts-vivants, cela pourrait justifier leur guerre.

« Vraiment, mon Seigneur pense vraiment à tout. Pardonnez ma témérité. Puis-je demander le privilège de participer demain à la rencontre ? » (Wight)

« Oui, pas de problème. Mais à la place, je pense que je devrais être celui te demandant cela. » (Procell)

À la suite de ses paroles, j’avais ri avec Wight.

Avec ça, nos projets de demain sont décidés. On ne sait pas ce qui se passera demain. Car après tout, je ne peux voir ce qui est de l’autre côté du pont sans l’avoir franchi. Mais d’abord, préparons l’accueil. J’espère pouvoir leur faire profiter de notre ville au maximum et les faire se sentir bien.

***

Chapitre 4 : L’envie de tuer tout en souriant

« Père, grande nouvelle ! Beaucoup d’humains étranges sont arrivés. Ils demandent au plus haut fonctionnaire de la ville de les rencontrer. Ils sont actuellement gérés par les Renardes mythologiques. » (Kuina)

Pendant que je faisais de la paperasse comme d’habitude, Kuina était arrivée d’un coup.

C’était un jour où elle était censée aider les Renardes mythologiques à s’occuper du magasin.

« Vraiment ? Il semble qu’ils soient arrivés plus tôt que prévu. » (Procell)

Le Seigneur d’Eclaba nous avait envoyé une lettre indiquant qu’ils étaient prêts à protéger notre ville, Avalon. De nom peut-être, mais en pratique, ils cherchaient à gouverner la ville. Leur premier mouvement était l’envoi de cette unité afin d’enquêter ici.

« Merci. Devons-nous les rencontrer maintenant ? » (Procell)

« Ceux qui sont venus, sont-ils les ennemis de Père ? » (Kuina)

« Oui, ils le sont. » (Procell)

Son visage devint sérieux alors qu’elle s’accrochait à ma manche.

« Père, aujourd’hui, je vais rester vraiment proche de toi et cela, tout le temps. » (Kuina)

« Oui, s’il te plaît. C’est rassurant de t’avoir à mes côtés, ma démone la plus puissante. » (Procell)

« Youpis ! » (Kuina)

Elle s’écria de temps en temps en souriant triomphalement.

Contrairement à Rorono et Aura qui étaient toutes deux principalement douées pour les tâches domestiques, Kuina était orientée vers le combat.

Il pourrait y avoir des démons plus fort qu’elle, mais les chances qu’un tel ennemi apparaisse étaient probablement faibles.

Il n’y avait personne d’autre que Kuina à qui je confierai ma sécurité.

« Il faut que tu me promettes une chose. À moins que je ne le dise, n’attaque pas... sauf si je risque de me faire tuer. » (Procell)

« D’accord ! » (Kuina)

Après cela, nous avons quitté notre maison.

En chemin, nous nous étions joints à Wight qui était à l’auberge.

J’avais énormément besoin de ses compétences de négociations.

« Wight, je te demande de me soutenir lors des négociations. » (Procell)

« Bien que mes compétences ne soient pas si impressionnantes, je ferais tout mon possible pour vous aider, mon Seigneur. » (Wight)

Il était rassurant de l’avoir avec moi.

Profitant de cette occasion, je lui ai dit quelque chose que j’avais à l’esprit.

« Pour dire la vérité, je pensais te nommer, mais avec nos circonstances actuelles, je ne peux pas me permettre de perdre l’utilisation de Création. Alors, désolé, mais attends un peu plus longtemps. » (Procell)

À l’origine, j’étais censé lui donner un nom après la guerre, mais j’avais décidé de reporter cela.

Contrairement à la nomination d’un démon du Pacte démoniaque où les âmes du Seigneur-Démon et de ses démons étaient liées pour augmenter la force des deux, le nom commun donné à d’autres démons était au-delà de la puissance d’un Seigneur-Démon et augmentait le pouvoir de ce démon. L’inconvénient de ce processus était sévère, il empêchait le Seigneur-Démon de récupérer son Pouvoir Magique pendant la moitié d’un mois. L’affaiblissement était le principal inconvénient.

Pour cette raison, la nomination ne devrait pas être faite lorsqu’un ennemi potentiel était à l’horizon.

Si je devais nommer maintenant Wight, les chances de me faire tuer augmenteraient considérablement. Et, sans Création, la croissance d’Avalon et l’acquisition de notre force de combat ralentiraient.

« Entendre dire cela me remplit de joie. Je vais alors attendre la fin de ces problèmes. Aussi, si possible, pouvez-vous me donner un nom élégant, mon Seigneur. » (Wight)

Wight avait souri et moi aussi.

« Oui, je le promets. Un nom adapté pour toi qui est devenu un dragonewt. Donc, pour que cela se produise, nous devons faire face à ces épreuves difficiles dès que possible. » (Procell)

« Oui. Comme le fait que ces êtres inférieurs ne savent même pas qu’ils sont des ordures. Cela est d’autant plus troublant. » (Wight)

Kuina avait acquiescé.

J’avais fait un sourire troublé à Wight et avais continué à me diriger vers la place centrale avec ces deux-là à mes côtés.

*

Ce qui nous attendait était vingt soldats qui questionnaient et criaient sur les Renardes mythologiques.

Apparemment, les soldats avaient été invités à attendre pendant que le chef de la ville était prévenu, mais ils étaient impatients et en colère, criant pour savoir combien de temps ils allaient devoir attendre.

La scène des Renardes mythologiques entourées par ces hommes robustes était assez bizarre. Si elles avaient été des filles ordinaires, elles auraient été effrayées par ces hommes. Au lieu de cela, elles avaient l’air plutôt ennuyées, faisant de leur mieux pour étouffer un bâillement.

En les voyant comme ça, j’avais révisé mon plan.

S’il y avait un officiel parmi eux qui pourraient être raisonnés, j’aurais négocié avec eux d’une manière quelque peu intellectuelle, mais vu que ces soldats étaient concentrés sur l’intimidation des filles, j’avais décidé de négocier d’une autre manière, en les flattant.

« Père, ils sont étranges. Ce sont des ordures, et ils parlent aux filles comme s’ils leur étaient supérieurs. Veulent-ils mourir ? » (Kuina)

« C’est simple. Ils sont si faibles qu’ils ne savent même pas combien ils sont inférieurs à ces filles. » (Procell)

D’une manière générale, c’était seulement en appartenant généralement au meilleur rang d’aventuriers que les êtres humains pouvaient faire face à des démons de rang B, et c’était seulement en devenant aussi fort que des héros pourraient enfin être en mesure de lutter contre des démons de rang A.

Alors que les aventuriers de haut rang pourraient se battre, au plus, contre des démons de rang C. quant à la majorité des aventuriers, les démons de rang D étaient leurs limites.

Ces soldats étaient aussi fort que les aventuriers de haut rang. Et donc, bien sûr, les Renardes mythologiques n’étaient pas tendues.

De plus, à l’exception des Renardes mythologiques, les golems de mithril qui étaient aussi fort que les démons de rang B, étaient là pour empêcher les vols. De plus, en entendant le tumulte, Rorono et ses disciples, les Naines forgeronnes, étaient également venues.

Strictement parlant, même s’il y avait une centaine de soldats, ce ne serait pas un problème.

« Allons-y. Je suis désolé pour les Renardes mythologiques. » (Procell)

Les Renardes mythologiques étaient toujours souriantes, mais je pouvais sentir leur irritation. Si on les laissait seules, quelque chose d’indésirable pourrait se produire.

Comme je le pensais, de jeunes aventuriers apparurent devant les Renardes mythologiques — comme pour les protéger — et criaient sur les soldats.

Devant cette vue, j’avais involontairement souri.

Ces hommes étaient des aventuriers qui utilisaient Avalon comme base pour entrer dans le donjon du Seigneur-Démon du Temps.

Ils protégeaient probablement les Renardes mythologiques parce qu’ils étaient enchantés par la beauté des filles. En dépit de cette arrière-pensée, défier des soldats portant des armures demandait une grande quantité de tripes.

« Avant même de le savoir, ces humains avaient fini par s'attacher à notre ville. » (Procell)

Tout d’abord, les humains avaient une certaine méfiance envers mes démons, mais maintenant, ils étaient complètement familiers avec eux.

Quant à mes démons, ils avaient toujours regardé avec dédains les humains, mais ils étaient, dans une certaine mesure, plus proches des humains. C’était une bonne chose.

J’étais heureux de pouvoir confirmer cela dans une situation inoffensive comme celle-ci.

Et alors, j’avais souri et je m’étais dirigé vers eux.

« Je suis désolé de vous avoir fait attendre. Est-ce correct si je suppose que vous êtes les gentlemen de la délégation d’Eclaba ? » (Procell)

J’avais fait un visage aussi doux que possible, puis je regardai les Renardes mythologiques, indiquant qu’elles devaient faire pareil et supprimer toute leur hostilité.

Et ainsi, nous nous étions rabaissés et nous nous étions dépréciés.

Notre objectif à cette occasion était de gagner du temps. Pour ce faire, nous avions l’intention de les charmer en les faisant penser que nous n’avions aucune volonté de résister et ensuite les faire venir une nouvelle fois en leur faisant croire que nous ne pouvions pas répondre maintenant à leur proposition.

« Et qui es-tu ? » (Soldat)

Tous les membres du groupe de soldats m’examinaient dans tous les sens. Certains avaient même mis une main sur leurs épées.

« Je suis le chef de cette ville. Je me nomme Procell. » (Procell)

Un homme d’âge moyen semblant être leur chef s’approcha de moi et me regarda avec des yeux suspicieux.

« Vous êtes le représentant de cette colonie ? Alors que vous n’êtes qu’un enfant ? » (Chef)

Au lieu de se référer à Avalon en tant que ville, il considérait celle-ci comme une colonie. Cette notion s’étendait probablement à tous.

Pour eux, nous n’étions qu’une tribu sauvage dans un lieu sauvage qui devait être géré par eux.

« Oui, il en est ainsi. Nous vous avons préparé un bon accueil, alors suivez-moi, c’est par ici. » (Procell)

« Hmm, tu as dit Procell, n’est-ce pas ? As-tu un nom de famille ? » (Chef)

« Non, je n’en ai pas. Simplement, Procell. » (Procell)

En entendant ça, la délégation a laissé échapper un rire.

Pour eux, avoir un nom de famille prouvait que l’on était un aristocrate. Ou un marchand très riche qui avait payé une importante somme afin d’obtenir un nom de famille.

C’était une autre raison pour eux de ne pas m’apprécier.

« Quoi qu’il en soit, dépêche-toi. J’ai faim après tout le chemin fait pour atteindre cette malheureuse campagne. Donne-nous de la nourriture et de l’alcool ! Je doute que tu oses, mais si tu nous fais servir des choses de qualité inférieure, tu sais ce qu’il se passera, n’est-ce pas ? » (Chef)

« Bien sûr. Nous avons été informés de votre visite afin de préparer un bon accueil pour vous. » (Procell)

Je commençai à les guider vers un manoir ayant une salle de réception avec plusieurs pièges et défenses magiques que personne ne pouvait voir. En outre, cette pièce était également parfaitement insonorisée.

Dans le pire des cas, nous disposerons de tout cela et pourrons diffuser l’information qu’ils avaient été mangés par des démons en cours de route.

« Dis, cette fille-bête est une esclave, n’est-ce pas ? Dis à son maître que je l’emprunterai pour une nuit. Je prendrai bien soin d’elle. » (Chef)

Le chef pointait son regard sur une renarde mythologique en disant ces mots. En réaction, mon visage s’était quelque peu raidi.

Ce gars pense faire ça à ma fille ?

« Il n’y a pas d’esclaves dans cette ville. Elle est l’une de nos citoyennes. Je crains donc de ne pas pouvoir vous accorder cette demande. » (Procell)

« C’est cela ? Quel ennui ! » (Chef)

« Nous avons des établissements comme des maisons closes ici, alors n’hésitez pas à profiter de vos nuits là-bas. Ils ont des professionnels avec une belle apparence et de formidables techniques. Je pense que vous pourrez trouver leurs services agréables. » (Procell)

Grâce à la facilité d’obtenir de généreux clients, avec des taxes faibles, de la nourriture délicieuse et même la présence d’une source chaude, de nombreuses prostituées qui travaillaient loin de leur maison étaient venues travailler à la maison close d’Avalon.

J’estimais que ces prostituées suffiraient à satisfaire la délégation. Cependant, s’ils exigeaient que ce soit des Renardes mythologiques, alors j’avais l’intention de les tuer tout de suite.

J’avais décidé d’avance que certaines choses ne devaient absolument pas nous être exigées et une de ces choses était la sécurité de mes démons. Devraient-ils franchir la ligne, que je ne montrerai aucune pitié ! Je ne vendrai jamais mes démons.

« Vraiment ? Et bien sûr, ils seront gratuits, n’est-ce pas ? » (Chef)

« Oui. Nous allons tout faire pour que votre séjour soit confortable. » (Procell)

En entendant ces mots, le chef avait fait une expression dégoûtante.

« D’accord, tout va bien alors ! J’aime bien ton attitude, tu connais bien tes affaires ! HAHAHA ! » (Chef)

Le chef riait en me tapant dans le dos.

Après cela, la fourrure de la queue de Kuina s’était dressée, montrant sa colère silencieuse.

« Attends une minute. » (Chef)

Pour une raison quelconque, le chef était revenu vers les Renardes mythologiques. Dès qu’il était rentré, il avait saisi une épée faite par les Naines Forgeronnes.

« Ho ! Regardez ça. C’est incroyable. » (Chef)

« Commandant, cette épée... !? » (Soldat)

« Avec cette épée, nous pouvons vaincre n’importe quel ennemi ! » (Soldat)

« Qui aurait pensé que nous pourrions trouver une si belle épée dans cet endroit éloigné ! » (Chef)

Les soldats étaient très satisfaits des épées des naines-forgeronnes.

La veille, nous avions enlevé l’épée préparée par Rorono — la même épée qui était utilisée pour attirer les clients — si ces soldats l’avaient vue, cela aurait causé d’inutiles problèmes.

Quoi qu’il en soit, alors qu’ils tenaient les épées produites en série, les hommes de la délégation s’approchèrent.

« Hé ! Procell, donne-nous ces épées ! Si tu le fais, nous passerons un mot à nos supérieurs. » (Chef)

Ils avaient dit cela avec de l’avidité dans leur regard.

Leurs paroles étaient trop franches et même humoristiques.

« Oui, pas de problème. Veuillez les prendre. Elles sont l’un des produits spécialisés de cette ville. » (Procell)

Ma réponse leur avait fait plaisir et ils avaient commencé à balancer les épées ici et là.

Au bout d’un moment, la délégation était enfin arrivée au manoir.

Après une enquête simple — puisqu’il s’agissait d’une inspection après tout, même si elle ne portait que le nom —, ils s’étaient rempli la bouche de beaucoup de nourriture et avaient bu autant d’alcool que possible. Après avoir fait le plein, tous les membres s’étaient dirigés vers le bordel pour passer un bon moment.

Je les ai ensuite guidés vers les logis que je leur avais préparés pour leurs séjours. Les chambres qu’ils occupaient étaient de première classe qui coûtait trois fois le prix d’une chambre normale. Nous nous chargions de cela.

Après avoir assisté la délégation, j’étais rentré chez moi et avais examiné le contenu de leurs demandes.

« Je ne peux accepter ces conditions. Elles sont beaucoup plus lourdes que ce à quoi je m’attendais. » (Procell)

J’avais prévu d’accepter certains compromis dès le début, mais leurs demandes dépassaient de beaucoup ce que je pouvais tolérer.

Heureusement, Wight était là pour donner une réponse évasive.

Nous ne pouvons accepter ces termes exacts, mais il y a encore lieu à négocier... Wight et moi pensions cela. Cependant, j’étais convaincu que, peut importe ce qu’on allait faire, en fin de compte, une guerre contre les humains éclaterait.

Il semblait que ces termes soient bien plus exigeants et stricts que ce que nous avions prévu, donc notre refus était décidé depuis le début. Mais si nous refusions leurs termes inacceptables, ils auraient une excuse pour lancer une intervention militaire.

Mais tout cela pourrait-il vraiment être alimenté par l’avidité humaine ?

Pourrait-il y avoir un Seigneur-Démon qui se cachait dans la société humaine afin de les utiliser contre moi ?

Si c’était une guerre menée par les humains, même les anciens Seigneurs-Démons pourraient me mettre la main dessus.

Je ne pouvais m’empêcher de penser à cela.

« En tout cas, je devrais me concentrer sur le fait que ces soldats soient satisfaits de leur séjour ici afin de gagner le plus de temps possible. » (Procell)

Avec ce fait en tête, j’avais pensé à diverses stratégies.

*

Dans la matinée du troisième jour depuis leur arrivée, je m’étais mis devant la porte de la ville pour voir la délégation.

« Vous avez pris soin de nous au cours de ses trois derniers jours. Pour un village à cette distance, cela était assez agréable. » (Chef)

« Je suis content que vous soyez satisfait. Pour vous qui êtes venus jusqu’à cet endroit éloigné, nous avons fait de notre mieux pour que votre séjour soit aussi agréable que possible. » (Procell)

« N’as-tu pensé à rien ? N’as-tu aucune dignité ? » (Chef)

Le chef me regardait avec un air suspect.

Je me demandais alors si j’en avais trop fait.

Pendant leur séjour, ces hommes avaient fait ce qu’ils aimaient. Normalement, le dirigeant d’une ville aurait probablement été furieux si des étrangers se comportaient comme ces hommes l’avaient fait. En vérité, j’avais perdu le compte du nombre de fois où j’avais voulu les tuer. Alors même que je m’étais retenu pendant tout leur séjour.

« Pour nous qui cherchons à être sous la protection de l’empire et à être en sécurité le plus tôt possible, nous n’hésiterons pas à faire tout notre possible pour vous qui allez nous protéger. » (Procell)

J’avais calmement dit ces choses que je ne voulais pas dire.

« Kuhahahaha, ce sont de bonnes intentions ! Quel bon chien que tu es ! Tu es le premier à me faire une réponse aussi soumise. Alors, afin que tu puisses obtenir la protection de l’empire, faites allégeance à notre seigneur. » (Chef)

« Je voudrais faire certaines modifications si possible. Mais certains ajustements de notre ville doivent d’abord être faits et cela prendra du temps. Une fois que cela sera terminé, nous vous enverrons un message, alors pourriez-vous attendre jusque là ? » (Procell)

« Hmm, je suppose qu’il y en a aussi des cas comme ça... très bien, Procell, méchant chien... non, toi qui respectes l’empire, nous attendrons. Tu ne feras probablement rien d’étrange, mais ne nous fais pas attendre trop longtemps, alors dépêche-toi ! » (Chef)

« Bien sûr. » (Procell)

J’avais répondu et lui avais fait un sourire.

La délégation était partie avec plus de choses que lorsqu’ils étaient arrivés en raison des cadeaux que je leur avais offerts. Avec tout cela, ils partaient avec une expression satisfaite sur le visage.

J’étais sûr que la délégation allait rapporter à leur seigneur, que moi, le chef de cette ville éloigné, étais un lâche et que je ferais tout ce qu’on me demanderait.

« Maintenant, juste pour être sûr, je préfère préparer une force de combat adapté à une guerre contre les humains. » (Procell)

Une guerre contre des humains nécessitait différentes stratégies et forces que lors d’un combat contre un Seigneur-Démon.

Même si les choses n’arrivaient jamais, les préparatifs ainsi faits ne seraient pas perdus.

Avec ce temps gagné, je pourrai encore plus me préparer. Je vais montrer à ces soldats qui est l’imbécile.

J’étais le genre de personne à garder rancune. Je n’oublierai jamais l’humiliation subie à ce moment-là.

***

Chapitre 5 : L’Ultime Golem

Les envoyés de la ville voisine étaient venus et repartis. J’avais enduré leur visite sans aucun incident majeur. Après cela, j’avais commencé à sérieusement faire les préparations pour la guerre.

Trois jours s’étaient écoulés depuis que les envoyés étaient repartis, mais nous n’avions toujours rien entendu de leur part.

En guerre, ce qui importait le plus, c’était l’intelligence et les chiffres. Et pour ces deux-là, je m’étais engagé à les obtenir.

L’intelligence était l’analyse de la force de combat de l’adversaire et l’utilisation de celle-ci. À travers les connaissances communes que j’ai obtenues en naissant, j’avais compris que les êtres appelés héros et champions pouvaient rivaliser voir même vaincre des démons de rang A. Cependant, je ne savais pas combien de ceux-ci se trouvaient dans une ville. Dix ? Cent ? Ou peut-être mille ? Ma stratégie pourrait complètement changer en fonction de cette information.

Mon moi inexpérimenté ne pouvait le juger clairement. En raison de cela, j’avais envoyé une lettre à March, mon parent, exprimant mon désir de lui parler de ma situation. J’avais l’intention d’aller dans son donjon dès que j’aurais reçu sa réponse.

Ensuite, les chiffres.

Il était certain que mes démons étaient extrêmement forts. Cependant, ils n’étaient pas nombreux. Si l’ennemi décidait d’attaquer simultanément de toutes les directions, ils ne manqueraient pas de voir les lacunes de notre défense.

Donc, pour cette raison, je voulais augmenter notre nombre de troupes, même s’il s’agissait que d’une faible augmentation.

Notre nombre était la principale raison pour laquelle je voulais gagner du temps.

En raison de l’augmentation du nombre d’êtres humains vivant à Avalon, la fondation des maisons closes et autres installations qui intensifiaient l’afflux d’émotions, je gagnais environ 2000 DP par jour.

Cette quantité de DP me permettait presque d’acheter deux démons de rang B par jour. En ce qui concernait les types de démons de rang B que je pouvais acheter, il y avait les Renards mythologiques après avoir créé Kuina, les Naines-forgeronnes grâce à Rorono et après avoir créé Aura, les Hautes Elfes.

En outre, lorsque Wight renaquit, je pouvais acheter le Graphross, le dragon de l’obscurité.

Chacun de ces démons avait leur force et leurs mérites.

De plus, Rorono pouvait créer un golem de mithril aussi fort qu’un démon de rang B une fois par jour. Pendant ce temps, les quatre Naines Forgeronnes pouvaient chacune créer un golem d’argent ou d’or de rang C par jour.

Alors, en additionnant tout cela, je pouvais au total avoir 90 individus qui était équivalents à des démons de rang B et 120 qui était équivalent à des démons de rang C ajouté à ma force de combat. En outre, si un mois passait, j’aurais aussi une nouvelle médaille Création et pourrais créer un démon de Rang S.

Au fil du temps, les chances de victoires penchaient en ma faveur. C’est à cause de cela que j’avais enduré l’humiliation causée par ces soldats.

« Mais juste gagner du temps n’est pas suffisant. Je dois complètement gagner. » (Procell)

La plus grande inquiétude que j’avais après avoir mon cristal brisé était d’avoir notre ville — qui devait rester en surface — détruite. Même si les bâtiments et les infrastructures pouvaient être réparés, on ne pouvait pas en dire autant des humains.

Si cela se produisait, tout serait terminé. Je ne pourrais plus me nourrir d’émotions humaines et ne pourrais donc plus obtenir de DP.

Compte tenu de cela, je devais faire ce combat à l’extérieur de la ville et non à l’intérieur.

« Mais alors, ce serait un gaspillage. » (Procell)

C’était un dilemme.

Avoir les combats en dehors de la ville serait sans danger pour celle-ci, mais je n’obtiendrais aucun DP venant des émotions, même si mes démons tuaient tous les humains. Cela s’expliquait par le fait que le seul moyen d’obtenir des DP à l’extérieur de son propre donjon était en tuant un ennemi soit même ou en faisant un groupe de dix membres maximum.

Cela gaspillerait la quasi-totalité des DP. Et donc, une guerre où je ne pouvais gagner de DP était quelque chose que je voulais éviter.

D’autre part, je ne pouvais pas simplement faire changer les étages de mon donjon et de ma ville, car contrairement à une guerre contre un de mes confrères Seigneur-Démon, le temps ne s’arrêterait pas non plus. Donc je ne pouvais cacher ma ville.

Je devais penser à une autre manière de faire cela. Je me dirigeai donc vers l’atelier de Rorono.

Récemment, elle avait complètement arrêté sa production de golems de mithril. En outre, presque tous les golems qu’elle avait faits avaient disparu de la ville et étaient remplacés par des golems d’argent et d’or fabriqué par les Naines Forgeronnes.

Les golems de mithril étaient des membres extrêmement précieux pour notre force de combat, même si leur nombre avait été réduit lors de la dernière guerre.

« Je ne pense pas que cette fille soit capable de sauter ses tâches... » (Procell)

J’appréciais hautement la diligence de Rorono. Pour qu’elle ignore ses devoirs, mes ordres, elle doit avoir une raison sérieuse, pensai-je.

De plus, elle n’était pas rentrée récemment. En tant que son Père et son Seigneur-Démon, il était de mon devoir de connaître la situation.

« C’est Procell. J’arrive. » (Procell)

Je m’étais annoncé ainsi puis j’étais entré dans son atelier.

Les Naines forgeronnes étaient occupés à forger les épées pour leurs productions de masses et à réparer l’équipement des aventuriers.

À la demande de Rorono, j’avais augmenté le nombre de Naines forgeronnes de deux à quatre, mais même cela semblait ne pas suffire.

... Je devrais en créer d’autres.

Elles étaient une partie essentielle de ma force de combat. Je n’avais vu aucune raison particulière à hésiter à en créer d’autre.

« Rorono est-elle ici ? » (Procell)

En réponse à ma question, une fille aux cheveux argentés et à la peau bronzée est venue répondre. C’était l’adjoint de Wight.

« Procell-sama, bienvenue et merci de venir ici. La maîtresse est à l’intérieur du laboratoire. Ah, c’est vrai. Ahm, Procell-sama, si cela ne vous dérange pas, puis-je vous demander d’apporter quelque chose à la maîtresse ? » (Naine forgeronne)

Rorono était désignée comme leur maîtresse par les Naines forgeronne, mais leur avait aussi donnée des techniques concernant leur métier.

« Du pain et une pomme ? » (Procell)

« Oui, c’est son repas. Au cours des cinq derniers jours, la maîtresse est restée enfermée dans son laboratoire. Elle n’en est pas sortie, même pour manger. Nous ne devons pas y entrer, ce qui nous inquiète encore plus. Mais si c’est Procell-sama, je pense qu’elle ne se soucierait pas de recevoir son repas. Alors, Procell-sama, apportez-le-lui. » (Naine forgeronne)

J’avais souri.

Comme je le pensais, Rorono n’avait pas sauté ses devoirs. À la place, elle travaillait durement sur quelque chose. Quelque chose qu’elle n’avait toujours pas complété après s’être complètement isolée depuis cinq jours.

J’étais impatient de savoir ce que c’était.

*

Et donc, j’étais rentré dans le laboratoire qui se trouvait dans la partie interne de l’atelier.

À l’intérieur, j’avais remarqué la génératrice à essence. Rorono était occupée et utilisait six ordinateurs à la fois.

Ma Création ne pouvait que faire des choses était dans ma mémoire. En ce qui concernait les superordinateurs, je connaissais leur existence, oui, mais seulement Création n’était pas capable de les créer. Pour compenser le manque de puissance de traitement, Rorono avait commencé à utiliser plusieurs ordinateurs.

« Comme je le pensais, la théorie de base est ici. Tout ce qui reste maintenant, c’est d’en avoir deux pour correspondre. Juste un peu plus. » (Rorono)

Rorono se parlait à elle-même en agitant son doigt.

Peut-être parce qu’elle était trop concentrée, mais elle ne m’avait même pas remarqué.

Quand j’avais regardé vers son pied, il y avait un outil magique qui semblait pouvoir contenir deux orbes. Et aussi, sur le sol se trouvaient des douzaines de noyaux de golems.

« Sur les valeurs ajustées, A-17 et B-18 ont la meilleure compatibilité de longueur d’onde, mais leurs sorties ne correspondent pas. Pour la stabilité, C-34 et A-8? Non. Ils n’atteignent pas les valeurs de contrôle. » (Rorono)

Elle avait continué à déplacer en continu ses mains et ses yeux sur les différents ordinateurs. Mais elle se leva, mais elle perdit alors son équilibre. Alors, je l’avais saisi en toute hâte avant qu’elle ne tombe.

« Vas-tu bien ? » (Procell)

« P-père. » (Rorono)

C’était peut-être à cause de la surprise, mais elle m’avait appelé Père.

« J’étais inquiet pour toi, alors je suis venu ici. » (Procell)

« Mhm. Merci d’être venu ici, Maître. Je faisais juste des heures supplémentaires. » (Rorono)

Après avoir dit cela, elle sourit, se leva et prit une profonde inspiration.

« Je sais que tu es occupé avec tes recherches, mais peux-tu m’accorder un peu de temps ? » (Procell)

« Oui, bien sûr, maître, mais permettez-moi d’abord de terminer avec cette série de mesures. Parlons en attendant que le processus se termine. » (Rorono)

Elle était assez fatiguée pour perdre son équilibre et pourtant... Vraiment cette fille.

« D’accord, ça ne me dérange pas. Dis-moi juste ce que tu vas faire une fois que tu auras fini, d’accord ? » (Procell)

« Hmh. Je le ferai. » (Rorono)

Elle avait dit cela et avait ensuite placé un noyau de golems dans son appareil de mesure apparemment fabriqué qui était connecté à un PC. Sur ce PC, elle avait lancé un programme qu’elle avait créé et travaillait sur celui-ci.

Au fil du temps, je m’étais habitué à la voir utiliser parfaitement le pc.

« Terminé. Je vais tout expliquer, Maître. » (Rorono)

« Avant cela, prenons une petite pause. » (Procell)

J’avais rassemblé en tas les plans sur une table, les avais déplacé ailleurs, puis, grâce à ma Création, j’avais sorti un ensemble de biscuit au miel et au cacao.

« Mais le temps... » (Rorono)

« Tu as tellement travaillé que tu en tombes presque. Un esprit fatigué est inefficace. Alors, repose-toi. C’est un ordre. Installe-toi et profite de ta collation et d’une boisson chaude. » (Procell)

Quand elle m’avait entendu dire ça, elle avait été choquée pendant un moment, mais avait ensuite hoché la tête et avait commencé à manger.

Alors qu’elle grignotait sa nourriture, j’avais remarqué que son visage s’était légèrement relâché. C’était sa réaction lorsqu’elle mangeait quelque chose qu’elle trouvait délicieux.

Elle avait l’air si mignonne, comme un petit animal. La regarder remplissait mon cœur de joie.

« Maître, c’est difficile de manger lorsque vous me regardez comme ça. » (Rorono)

Elle protesta alors que son visage rougissait.

« Désolé, tu étais tellement mignonne. Je ferai attention de ne pas te regarder. » (Procell)

« Uuh, c’est encore plus embarrassant. » (Rorono)

Je souriais légèrement et m’abstins de la regarder trop directement.

Et ainsi, nous avions passés le temps avec tranquillité.

*

« Alors, sur quoi travaillais-tu ? » (Procell)

Un peu de temps après, elle avait fini ses biscuits et son cacao, je lui ai parlé.

« Un golem plus puissant qu’un golem de mithril. » (Rorono)

Ses mots avaient eux un profond impact sur moi. Après tout, un démon de rang A ne pouvait pas facilement être obtenu, même pour moi. Bien sûr, ma médaille Création pouvait le garantir, mais cela signifierait la consommation de cette médaille avec au moins la médaille d’un autre Seigneur-Démon.

Si nous pouvions produire régulièrement des golems aussi forts qu’un démon de rang A, être le Seigneur-Démon, le plus puissant était garanti.

« Est-ce que ce genre de chose est possible ? » (Procell)

« C’est difficile, mais possible. Mais encore une fois, seule je ne pourrais pas le faire, il faut trop de calculs pour concevoir celui-ci. Cependant, grâce aux outils que vous m’avez donnés et à cet environnement dans ce laboratoire, je peux le réaliser. » (Rorono)

Je l’avais regardé dans les yeux et avais vu sa grande fierté en sa capacité de le faire.

« Alors, comment vas-tu faire cela exactement ? » (Procell)

« Pour commencer, le noyau de golem est celui qui est chargé de convertir le mana de l’environnement en énergie qui est ensuite faite pour résonner avec un minéral. Ce processus consiste à créer un golem. La raison pour laquelle je ne pouvais faire que des golems de rang B est due au fait que les noyaux de golems ne suffisent pas. Plus grande est la Puissance Magique qu’un minéral peut contenir, plus l’énergie produite est grande. Les noyaux que je fais peuvent résonner avec les mithril ou quelque chose de moins puissant alors que les noyaux fait par les Naines forgeronnes ne peut résonner qu’avec un minéral contenant moins de Pouvoir Magique. » (Rorono)

« Alors, pourquoi ne pas simplement augmenter la sortie des noyaux des golems ? » (Procell)

« Les noyaux ne peuvent être modifiés lors de leur création et même après cela, c’est impossible. » (Rorono)

« Comment alors ? » (Procell)

« Augmenter la sortie d’énergie du noyau ne serait pas suffisant, mais nous pouvons utiliser deux noyaux. » (Rorono)

J’avais involontairement laissé échapper un rire. Quand elle l’avait dit, j’avais compris combien cette méthode était terriblement simple.

« Ça a du sens. Mais alors, cela semble être quelque chose que nous pouvons simplement mettre en œuvre. » (Procell)

« ... En fait, ce n’est pas aussi simple qu’on le pense initialement. Si deux noyaux avec différentes longueurs d’onde sont mis ensemble, alors ces deux noyaux annuleront l’alimentation de l’autre au lieu de l’augmenter. Et donc, la production totale diminuera. En outre, ce processus a tendance à briser les noyaux et le minéral en morceau. » (Rorono)

« Nous ne pouvons pas faire cela. À quelle méthode as-tu pensé, alors ? » (Procell)

« Le système Contrôle Double ! » (Rorono)

Elle m’avait ainsi informé. Il y avait une certaine certitude dans ses paroles.

« J’ai vol... Hum. J’ai trouvé cette idée en regardant un animé du Maître lorsque je tuais le temps. » (Rorono)

Cela m’avait fait me rappeler de l’expérience que j’avais essayée auparavant. Ce DVD avait été une des choses intéressantes que j’avais faites en utilisant Création après que le Créateur m’ait dit que les informations de ma mémoire étaient une partie de la mémoire de la planète. Ces choses étaient grandement appréciées de Kuina et des autres.

« Le concept ici est que si deux noyaux ne peuvent résonner ensemble dans les matériaux du golem, alors il faut faire que les deux agissent comme un seul. Cette théorie fondamentale s’est révélée correcte. Si ce système est perfectionné, la production totale ne sera pas seulement la somme de la puissance des deux cœurs, mais le produit des deux. Ce système peut également être appliqué à n’importe quel métal. Donc, tout golem fait avec cela sera sûrement aussi fort qu’un démon de rang A moyen, voir plus. » (Rorono)

J’avais dégluti.

Les golems de mithril étaient assez puissants, et ceux-là le seraient encore plus, je me le demandais. Une sortie double ? Et puisque cela peut être utilisé avec de l’orichalque, le golem aurait une durabilité beaucoup plus grande, une Puissance Magique supérieure, une plus grande légèreté et bien d’autres choses.

Si une telle chose pouvait être construite en série, nous serions invincibles.

« Est-ce possible ? » (Procell)

« Je l’ai déjà dit, mais la théorie est correcte. J’ai également construit un prototype. Cependant, les noyaux ont aussi une certaine compatibilité entre eux, alors je faisais des tests de compatibilité. J’ai rassemblé tous les noyaux de golems que j’ai faits jusqu’à présent pour voir les meilleurs paires. » (Rorono)

Cela m’a expliqué pourquoi tous les golems qu’elle avait faits avaient disparu de la ville.

« Très bien, c’est une recherche intéressante. Persévère. » (Procell)

« Mhm. Je vais absolument achever cela. Même si un seul peut être construit pour le moment, beaucoup de données seraient recueillies grâce à lui, et cela me fera faire un grand bond en avant dans mes recherches. À partir de ces études, je m’attends à pouvoir remédier à des problèmes de compatibilité entre noyaux. Une fois cela fait, et cela tant qu’il y aura de l’orichalque, je pourrais produire un golem d’orichalque à deux noyaux tous les deux jours. » (Rorono)

« C’est encourageant. En passant, j’ai entendu dire que ton atout, l’armure de combat mécanique, a des problèmes avec son alimentation, mais si tu appliques ce système sur elle, cela ne résoudrait-il pas ces problèmes ? » (Procell)

« J’ai également pensé à cela. En plus, d’utiliser les deux noyaux, j’utiliserais aussi de la fourrure de Kuina pour servir de batterie magique à très grande capacité. Les noyaux verseraient l’énergie supplémentaire dans la fourrure de Kuina, de ce fait que cela soit une bataille de courte ou longue durée, l’équipement pourra fonctionner jusqu’au bout. En outre, changer complètement les matériaux par de l’orichalque la rendra beaucoup plus légère ; » (Rorono)

Alors qu’elle parlait, sa voix devenait excitée et ses yeux brillaient.

Elle était excitée de tout son cœur. Elle semblait plutôt folle, mais, si ma fille s’amusait, je n’avais aucun problème à ce sujet.

« J’attends beaucoup de ce golem. Une fois entièrement créé, assure-toi de me le montrer, d’accord ? » (Procell)

« Le Maître sera la première personne à le voir, et personne d’autre. Je ne vous laisserai pas en attente, je ne le ferai absolument pas. » (Rorono)

Il y avait des soupçons d’impatience et de douleur dans sa voix.

« Pourquoi as-tu essayé de le faire en premier lieu ? Surtout, que ça semble extrêmement difficile, voire impossible. » (Procell)

Elle avait eu du mal à parler, mais après un certain temps, elle réussit à répondre.

« C’est parce que je vous ai vu vous courber devant les humains, les flatter et endurer leurs caractères déraisonnables. » (Rorono)

« Je suis désolé que tu m’aies vue ainsi. Je suis un échec en tant que Seigneur-Démon. » (Procell)

« Pas du tout ! » (Rorono)

Elle avait haussé la voix tout en se levant.

« Je sais que Père l’a fait afin de gagner du temps. Je sais aussi que vous l’avez fait pour nous et pour la ville. Il n’y a pas moyen qu’un tel père ne soit pas cool pour moi ! » (Rorono)

Ma poitrine devenait plus chaude. Pour qu’elle ait tant de sympathie pour moi.

« Et encore ! Et encore, la raison pour laquelle Père devrait sourire même après avoir été méprisé par ces déchets, la raison pour laquelle vous deviez supporter ces humiliations, la raison est que nous sommes faibles, et qu’il fallait gagner du temps. Pour vous avoir fait faire cela, je ne peux me pardonner ! » (Rorono)

De la colère et de la frustration étaient visibles dans son regard. Elle était en colère pour mon bien plus que moi-même.

« Je n’accepterai jamais une telle chose. À cette fin, nous avons besoin d’une plus grande force de combat. Une force de combat accablante que peu importe la personne, nous pourrons négocier d’un point de vue solide. Et ainsi, je construirai des golems encore plus fort. Pas seulement un unique individu, mais des dizaines, des centaines ! Je vais absolument réussir à faire cela ! » (Rorono)

Je lui étais vraiment reconnaissant du fond de mon cœur. À tel point que de simples mots ne pouvaient l’exprimer, alors je m’étais levé et l’avais enlacée.

« Tu me rends tellement heureux. Toi qui penses à mon bien au point d’en perdre le sommeil pendant de nombreux jours et avoir recherché sans relâche. » (Procell)

« Père, » (Rorono)

« Je ne vais pas te dire de ne pas trop travailler, mais rappelle-toi que si quelque chose devait t’arriver, mon cœur serait brisé. Tu es ma fille bien-aimée, Rorono. Je t’aime. » (Procell)

« Mhm. Je ne laisserai rien m’arriver en construisant le golem le plus puissant possible, Père. » (Rorono)

J’avais souri et mis fin à notre étreinte bien que Rorono soit peu disposée à le faire.

« Je vais y aller maintenant, je t’ai dérangé assez longtemps. » (Procell)

« Compris. À plus tard, Père. » (Rorono)

« Oui, à la prochaine. » (Procell)

Juste au moment où j’avais dit cela, une notification était arrivée sur l’un des PC.

« Les tests d’appariement avaient commencé après la réalisation des mesures. Je vais voir. » (Rorono)

Elle l’avait ainsi dit et avait regardé l’écran du PC.

Après un court moment, son visage s’était illuminé d’un large sourire.

« Père, j’ai trouvé les noyaux ayant les plus hautes affinités. Le golem fonctionnera sûrement avec ces noyaux. Juste un peu plus et je pourrais vous montrer des résultats dès demain ! » (Rorono)

« C’est génial. Fais de ton mieux sur les dernières étapes restantes. » (Procell)

« Oui, bien sûr... aussi, Père, si tout va bien, félicitez-moi beaucoup... et enlacez-moi comme tout à l’heure. » (Rorono)

« Cela va sans dire. » (Procell)

« Mhm ! » (Rorono)

Après cela, j’avais quitté son atelier.

Alors que la brise de la nuit m’avait frappé, j’avais réfléchi à certaines choses.

« J’ai échoué à considérer les sentiments de Rorono et des autres. » (Procell)

J’avais oublié à quel point mes actions pouvaient affecter ceux qui m’entouraient.

Je m’étais résolu à faire mieux la prochaine fois. C’était une chose que je devais faire pour devenir un bon Seigneur-Démon et un bon Père.

Si le nouveau golem de Rorono pouvait être prêt pour la prochaine guerre, nos chances de victoire seraient bien meilleures. Je me sentais coupable de l’avoir laissé trop travailler, mais je ne pouvais pas vraiment réfléchir à d’autre moyen d’augmenter notre force de combat.

***

Chapitre 6 : L’Achèvement du Chevalier d’Avalon

Le lendemain, alors que je prenais mon petit-déjeuner avec Kuina et Aura, j’avais regardé Rorono qui était venue dans la pièce en courant.

« C’est fini ! Mon golem le plus puissant est finalement fonctionnel !! » (Rorono)

Elle était visiblement fatiguée. Ses cheveux étaient froissés et sa toilette était un peu médiocre. Ses yeux étaient fatigués avec des cernes et pourtant ..., ils brûlaient d’excitation.

Elle avait très probablement passé toute la nuit à travailler sur la réalisation du golem le plus puissant en installant les deux noyaux dans le corps d’orichalque.

Elle n’avait même pas besoin de parler, son excitation seule me suffisait afin de connaître la situation.

« Bien joué, Rorono. » (Procell)

Je l’avais ainsi félicitée, puis j’avais marché vers elle, avant de l’enlacer. En réponse, elle m’avait elle aussi étreint.

« Ah ! Rorono-chan, si sournoise. » (Kuina)

« Aller, aller, Kuina-chan, calme-toi. Le golem le plus puissant dont parle Rorono-chan semble être vraiment incroyable. Il est vraiment digne d’éloges. » (Aura)

Kuina et Aura nous regardaient, Rorono et moi, alors que nous parlions.

« Uhhhh. Je comprends. Dans ce cas, je ferai aussi des choses incroyables pour que mon Père me fasse aussi des éloges. » (Kuina)

La remarque un peu innocente de Kuina m’inquiétait quelque peu. Elle était compétente lors de combats. Mais pas autant en ce qui concerne les questions administratives. J’espérais juste que ses efforts ne seraient pas vains...

« Je voudrais que tu me le montres tout de suite, mais on s’arrangera après avoir fini de manger un repas. Tu n’as rien mangé après les biscuits que je t’ai donnés, n’est-ce pas ? » (Procell)

Nous n’avions pas besoin de manger de nourriture pour survivre, mais nous apprécions tout de même le goût de la nourriture. Cela nous permettait d’obtenir une certaine tranquillité d’esprit, ce dont nous avions besoin.

« Mhm, d’accord, je vous le montrerai une fois le repas d’Aura fini. » (Rorono)

« Aura, si cela ne te dérange pas. » (Procell)

« Je m’en occupe déjà. » (Aura)

Avant de pouvoir le remarquer, Aura était partie et se trouvait déjà dans la cuisine.

L’odeur de beurre dérivait dans l’air. En utilisant du beurre et des œufs venant d’Avalon, elle faisait actuellement des œufs brouillés. Parallèlement, elle faisait aussi griller du bacon croustillant.

Ensuite, elle avait confectionné un sandwich avec le bacon et les œufs qu’elle plaça dans un pain fabriqué par les squelettes. Puis elle l’a garni avec d’autres épices.

Basé sur ce seul sandwich, on pourrait dire que les compétences culinaires d’Aura étaient vraiment excellentes.

Pour le dessert, il y avait des pommes dorées du premier arbre. Ses effets étaient semblables aux autres, mais en plus forts. Ses effets étaient si forts que je soupçonnais même qu’ils puissent prolonger la durée de vie d’une personne.

Ces pommes dorées faisaient maintenant partie de notre petit-déjeuner quotidien et, grâce à cela, nous étions en très bonne santé.

Rorono mangeait avidement la nourriture qu’Aura servait. La pomme avait disparu en un instant.

« Ces pommes ont vraiment beaucoup plus d’effets qu’auparavant. Si j’avais ces dernières en quantité illimitée, je pourrais faire des recherches pendant au moins un an sans avoir besoin de dormir. » (Rorono)

Pfff, j’avais presque répandu le thé que je buvais après notre repas.

Il était vrai que les pommes pouvaient faire disparaître la fatigue d’une personne...

« Ne fais pas ça Rorono. Ton corps pourrait être correct, mais ton esprit ne le sera certainement pas. » (Procell)

« Désolée. » (Rorono)

Elle s’était excusée comme ça avant de boire du jus de pomme qu’elle avait en main.

« Maintenant que tu as terminé ton repas et que tu t’es reposée, vas-tu nous montrer la puissance du nouveau golem ? » (Procell)

« OK ! Laissez-moi faire. » (Rorono)

Après cela, nous nous étions dirigés vers le nouveau golem. Il n’y avait pas que Rorono et moi, car Kuina et Aura étaient également venues et étaient très intéressées de le voir.

*

Nous étions allés dans la zone de la mine.

Dans la zone de la mine, nous n’avions pas à nous soucier d’être vus par le public. Donc nous pouvons faire autant de dégât que nous le voulions.

Et donc, Rorono avait activé le clou du spectacle, le golem d’orichalque.

« Il s’agit d’un golem vraiment très classe, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Sa puissance reste extrêmement élevée, et cela même avec une conception assez simple. Alors je l’ai fait ainsi, et ai mis l’accent sur la vitesse. » (Rorono)

Les golems qu’elle avait inventés jusqu’à maintenant faisaient environ 3 mètres de haut et avaient un corps très large. Leurs corps étaient si larges qu’ils semblaient robustes et courts malgré leur grande taille.

Cependant, celui-ci était différent. Il faisait deux mètres et demi de haut avec un corps assez mince. Il était proche de l’apparence d’un humain, un humain grand et mince.

Il avait la brillance propre à l’orichalque qui était entre celle de l’or et de l’argent.

Mais surtout...

« Il a une quantité incroyable de Puissance Magique. » (Procell)

« Mhm. Comme je l’ai déjà dit, avec le système de contrôle double, les deux noyaux de golems résonnent avec l’orichalque, mais aussi avec l’autre noyau. Il en résulte que la puissante totale n’est pas la puissance des deux noyaux additionnés, mais un produit de celles-ci. Dans ce cas, étant donné que les noyaux sont très adaptés l’un à l’autre, la sortie totale est le carré de la puissance des cœurs. Leur Pouvoir Magique rivalise avec celui d’un démon ordinaire de rang A. » (Rorono)

Comme prévu, il n’était pas aussi puissant que Kuina et les autres, mais il était encore très puissant.

« Et comment est la possibilité de production de ces golems. » (Procell)

« Je dirai que c’est possible, mais je ne peux le garantir avant d’avoir analysé les résultats de cet enfant. J’ai l’intention de le faire fonctionner dans la Caverne Cramoisie en menant de nouvelles recherches. » (Rorono)

Je vois, c’est bien, pensai-je.

Je ne l’ai toujours pas vu se déplacer et pourtant je pouvais déjà sentir les innombrables possibilités que ce golem avait.

« Alors, quel genre d'enfant est-ce ? » (Kuina)

Kuina avait demandé cela à Rorono.

« Celui-ci est conçu à des fins générales. Avec le fait qu’il soit assez solide pour supporter la sortie des deux noyaux à l’esprit, ce petit est vraiment résistant, rapide et puissant. Les possibilités de mouvement qu’il peut effectuer sont assez similaires à celle d’un humanoïde. Il peut également utiliser la plupart des armes qu’un humanoïde pourrait utiliser. Celui-ci servira de base, mais à mesure que mes recherches progresseront, j’ai aussi l’intention de déployer des golems spécialisés dans le combat à longue distance, dans des combats au corps à corps et dans la mobilité. » (Rorono)

Quand elle était devenue l’un de mes démons du Pacte démoniaque, elle avait obtenu la possibilité de personnaliser les golems. Elle avait déjà fait des golems spécialisés, mais considérant ce nouveau système, un type général était probablement le meilleur.

« Essaie maintenant de le faire bouger, Rorono. » (Procell)

« Bien. Commençons par les mouvements de base. » (Rorono)

Par la suite, Rorono avait donné des ordres au golem.

Il avait ensuite commencé par courir, puis avait commencé à sauter.

En voyant cela, Aura avait applaudi.

Une telle vitesse, pensai-je. C’était tellement rapide que cela ferait oublier que les golems étaient connus pour leur lenteur.

« Grâce à l’énorme sortie d’énergie des deux noyaux, les améliorations apportées aux articulations pour avoir de meilleurs mouvements et à son corps léger d’orichalque, ces actions sont largement dans ce que je m’attendais à ce qu’il soit capable de faire. » (Rorono)

Rorono avait déclaré cela triomphalement.

« Ensuite, les armes. » (Rorono)

Le nouveau golem avait alors saisi une mitrailleuse lourde utilisée par les golems de mithril. Après quelques instants, le nouveau golem avait ensuite couru en utilisant la mitrailleuse lourde.

« C’est une blague, j’espère ? » (Procell)

Cette arme était en effet puissante, mais son poids et son recul étaient aussi très élevés. Et pourtant, la mitrailleuse lourde qui était souvent utilisée avec une position fixe était actuellement utilisée comme un fusil d’assaut.

Même les golems de mithril avec toutes leurs forces ne seraient pas en mesure d’utiliser l’arme d’une telle manière et prendraient donc beaucoup de temps pour s’ajuster vis-à-vis de leurs cibles.

Pour achever cela, le nouveau golem avait même sauté en continuant à tirer.

« Encore une fois, avec ce nouveau golem, cela était aussi prévu. Maintenant... Pour tester sa défense, Kuina essaye de lui tirer dessus avec ton fusil. » (Rorono)

« Compris. » (Kuina)

Kuina sortit son fusil à pompe préféré et avait alors tiré.

Bang.

Rorono avait apporté diverses améliorations à ce fusil comprenant un plus grand calibre, l’utilisation de la poudre de mithril dans les balles afin que l’on puisse y intégrer du Pouvoir Magique pour augmenter encore plus les dégâts, l’enchantement Explosion qui après le tir, faisait exploser la balle et qui diffusait les fragments pour rendre cela encore plus de forces.

Avec toutes ces améliorations, même un démon de rang A serait tué. Si la cible était un golem ordinaire, il serait probablement brisé. Quant au nouveau golem...

« Est-il presque indemne ? » (Procell)

J’avais laissé sortir une voix de surprise. Il y avait quelques rayures sur sa surface, mais c’était à peu près tout.

« Rorono-chan, c’est très solide. Cela me rappelle cette gargouille d’orichalque de la dernière fois. » (Kuina)

« C’est plus dur que ça. Afin d’accroître sa défense et de prévenir l’impact, son armure extérieure est conçue pour être arrondie. En outre, la Puissance Magique est également concentrée afin d’augmenter encore plus sa durabilité. Ensuite, effectuons des tests vis-à-vis de sa Défense Magique. Kuina, essaye de la frapper avec tes flammes. » (Rorono)

« Es-tu sûre ? » (Kuina)

« Je suis sûre. » (Rorono)

« Bien ! » (Kuina)

Kuina avait rassemblé son Pouvoir Magique et avait formé une flamme de haute densité dans sa paume. Peu de temps après, elle l’avait tirée sur le golem.

Aussi brûlante que le soleil, la flamme avait directement touché le golem. Si Rorono ou Aura devait recevoir ce coup, il pourrait leur être fatal.

La flamme avait frappé le torse du golem avant de l’engloutir.

Après un certain temps, la flamme avait disparu.

Alors que le golem... était presque indemne.

« Pour se déplacer, le Pouvoir Magique circule dans tout son corps, mais en raison de la sortie excessive des deux noyaux, il y a certaines fuites de Puissance Magique. Ainsi, cette puissance excédentaire, à travers des matrices magiques installées dans le golem, est alors utilisée en tout temps en tant que bouclier afin de contrer les attaques magiques. En outre, le matériau lui-même est immensément résistant à la magie. Avec tout cela, le golem est presque invulnérable à la magie. » (Rorono)

Une vitesse, une attaque et une défense effroyables... Ce golem avait tout.

« Impressionnant, Rorono. » (Procell)

« Je suis fière de ce golem, mais il a quand même une faiblesse. Il est rapide et efficace, mais c’est tout. Les attaques physiques sont toutes ce qu’il peut faire. Contre un adversaire ou les attaques physiques sont inefficaces, ce golem est impuissant. En outre, il y a encore des ennemis qui peuvent passer sa défense. Par exemple, il pourrait résister au tir de Kuina, mais si elle tire en continu au même endroit encore et encore, les défenses du golem s’effondreront. Kuina est également assez capable pour esquiver la pluie de balles provenant de la mitrailleuse lourde. De plus, même si je dis qu’il est invulnérable à la magie, si Kuina utilise sa transformation, le golem se transformera certainement en cendre. » (Rorono)

« Naturellement ! » (Kuina)

Kuina avait gonflé sa poitrine en le confirmant.

« Aura et son fusil antimatériel sont également capables de vaincre cet enfant. Comme Kuina, elle peut également cibler plusieurs fois le même endroit jusqu’à ce qu’il se brise à une distance beaucoup plus longue. En premier lieu, avec elle comme adversaire, peu importe la façon dont le golem essaye, aucune de ses attaques ne pourra atteindre Aura une fois dans les airs. » (Rorono)

« Oui, c’est vrai. Si je devais le combattre, je le ferais ainsi. En tirant rapidement depuis le ciel. De cette façon, la gravité servira également d’arme. Toutes mes attaques seront amplifiées par la gravité. Cela ne pourrait plus être appelé un combat. » (Aura)

« Le golem sera également impuissant face à Wight. Quelle que soit sa résistance magique, il ne pourrait ne rien faire contre le miasme. À l’inverse, les balles du golem n’auront pas d’influence sur Wight non plus, car, avant même de le frapper, elles seraient dissoutes par le miasme... Et alors, il va sans dire que cet enfant n’aurait aucune chance contre moi non plus. » (Rorono)

Oui, il n’était pas invincible. En le regardant d’une autre manière, cependant, il était à un niveau similaire aux filles au tout début. Mais il pourrait gagner de manière sûre face aux autres golems.

« Son principal intérêt n’est pas sa force. Tout d’abord, c’est le fait qu’il puisse être produit en série. Dans un avenir proche, nous aurons certainement des centaines de golems équivalents à un Rang-A. Deuxièmement, il est polyvalent. Comme il peut utiliser n’importe quelle arme, il peut répondre à n’importe quelle situation. Ensuite, il est adaptable dans le sens ou il peut se battre sur n’importe quel terrain, que ce soit sous l’eau, dans un volcan, sur un iceberg, sur une plaine, sur un terrain sans air. Enfin sa capacité à se battre de manière prolongée. Ces enfants ne seront jamais fatigués et n’auront jamais besoin de repos. Ces enfants sont tous ce que l’on peut chercher chez un soldat, ces enfants sont des soldats parfaits. » (Rorono)

Plus j’en entendais, et plus je trouvais redoutable le nouveau golem. J’avais involontairement dégluti.

S’il y avait quelque chose que je pourrais ajouter à ce que Rorono avait dit, ce serait que ce golem pourrait servir d’unité jetable. Il n’était pas nécessaire de s’inquiéter de leur perte. Je pourrais les envoyer sans problème dans des missions suicides. C’était quelque chose que je n’oserai jamais ordonner à Kuina et aux autres.

« Rorono, prépare leurs productions de masse le plus vite possible. Ces golems seront utiles. » (Procell)

« Oui, c’est le plan. Je vais également inclure toutes les améliorations que j’ai trouvées dans les versions finales. Je leur créerai également des armes de bases. » (Rorono)

Fantastique, chacun de mes démons est si fiable.

J’étais tellement reconnaissant envers Rorono. Je redoutais d’imaginer ce que donnerait le fait qu’elle soit une subordonnée d’un autre Seigneur-Démon.

« Rorono-chan, comment vas-tu appeler cet enfant ? Il utilise des noyaux spéciaux et l’appeler golem d’orichalque est ennuyeux ! » (Kuina)

« Sûrement, oui. Ils sont après tout vraiment puissants. Ne pouvons-nous pas leur donner un meilleur nom ? » (Procell)

Après nous avoir entendus, Rorono avait posé une main sous son menton.

« Les noyaux ne peuvent être mis en œuvre que par moi, et par extension, Avalon... De plus, cet enfant sera le gardien d’Avalon. De plus, cet enfant est déjà en dehors de la convention des golems et ne peut donc pas être appelé golem. Donc, pour les golems équipés de ce système, je veux les appeler Chevaliers d’Avalon. » (Rorono)

J’avais souri. Chevalier d’Avalon. C’est plutôt bon.

« OK, à partir de maintenant, ils s’appelleront Chevaliers d’Avalon. Fais-en plus, Rorono. » (Procell)

« Oui ! Laissez-moi faire ! » (Rorono)

Avec cela, nous avions conclu les tests du jour.

Lorsque nous étions sur le point de retourner chez nous, un oiseau bleu avait atterri sur mon épaule.

C’était celui qui m’avait été donné par Stolas, la Seigneur-Démon du Vent, afin que nous puissions échanger des lettres.

Cependant, elle n’était pas la seule avec qui j’avais récemment discuté. Il avait également en mémoire le Pouvoir Magique de March aussi bien que celui du Seigneur-Démon du Temps, Dantalian.

« Est-ce de March ? Elle peut me rencontrer demain ! Génial. » (Procell)

Je lui avais envoyé une lettre qui indiquait mon désir de la rencontrer et je serai informé de ce que je devais faire lorsque la guerre contre les humains arriverait. Je ne pensais pas qu’elle répondrait si rapidement.

Je m’imposerai bientôt chez elle. Bien sûr, je ne viendrais pas les mains vides. Comme il était approprié de faire lors d’une visite chez un autre Seigneur-Démon, j’allais apporter un cadeau en tant que compensation pour son temps.

Et alors, j’avais envoyé l’oiseau bleu au donjon de March afin de confirmer notre rencontre.

***

Chapitre 7 : La Colère et les Conseils de March

Cela fait longtemps que je n’étais pas allé dans le donjon de March.

J’étais arrivé en utilisant le cercle de transfert que j’avais mis en place avec son autorisation.

Les seuls démons étant avec moi étaient mes démons du Pacte démoniaque et le démon corbeau qui pouvait utiliser la magie de transfert.

Ça ne faisait pas un an que j’étais parti, mais je me sentis nostalgique.

J’avais envisagé d’amener Wight avec moi puisqu’il avait vécu ici avant. Cependant, puisqu’il était le responsable de l’administration et de la défense d’Avalon chaque fois que je n’étais pas là, j’avais décidé de le laisser à Avalon.

Quoi qu’il en soit, nous avions rencontré Succube dans le quartier résidentiel et nous lui avions demandé de nous emmener pour une audience avec March. Cependant, on nous avait demandé d’attendre un moment. Donc, au lieu de ne rien faire, nous avons décidé de visiter la maison ou nous avions vécu.

« Elle n’a pas changé, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Elle est exactement comme nous l’avons laissée ! » (Kuina)

Kuina avait joyeusement réagi à mon commentaire. La maison où nous avions vécu était comme nous l’avions laissée.

Lorsque March nous avait demandé ce qu’il fallait faire des meubles, je lui avais demandé de les garder ici. Ce qui m’avait surpris, c’était que la maison était presque exactement dans le même état ou nous l’avions laissée, très peu de poussière ce qui était contraire à ce à quoi je m’attendais. Quelqu’un doit avoir nettoyé l’endroit. Je pourrais avoir un aperçu de la prévenance de March.

Quoi qu’il en soit, Kuina et Rorono étaient allées dans les salles qu’elles avaient l’habitude d’utiliser et agissaient librement.

« En fait, je suis un peu envieuse. Nous avons créé la cité d’Avalon peu de temps après que je sois né, alors je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cet endroit. » (Aura)

Aura disait cela en regardant les deux autres filles.

Ce qu’elle disait était vrai puisque je l’ai créée peu de temps avant la création d’Avalon.

« Tu ne dois pas être envieuse de cela. Il te suffit de te faire des souvenirs à Avalon pour compenser cela. » (Procell)

« Oui, Maître ! » (Aura)

Aura répondit ainsi en souriant.

Après un moment de détente, Succube était venue nous chercher. Elle était responsable de cette zone résidentielle en raison de sa capacité à utiliser le transfert.

« Marchosias-sama est prête à vous recevoir. Il semble que son audience précédente ait duré plus longtemps que prévu, je suis désolé pour le retard. » (Succube)

« Ne t’inquiète pas. Nous avons passé le temps. Sinon, son audience précédente ? » (Procell)

L’idée de March ayant un rendez-vous avec quelqu’un d’autre que moi avait un peu suscité mon intérêt.

« ... Ah, oubliez cela. Je vais vous transférer maintenant. Afin de pouvoir procéder à ça, veuillez-vous rassembler prêt de moi. » (Succube)

Succube avait complètement changé de sujet. Il lui était probablement interdit de nous en parler, alors j’avais décidé de ne pas pousser la question plus loin et de faire ce qu’elle demandait.

« Oui, allons-y dans ce cas. » (Procell)

« J’y vais. Transfert. » (Succube)

Ainsi, nous nous étions évanouis.

***

À la fin de notre transfert, nous avions regardé autour de nous et avions pu confirmer qu’il s’agissait bien de la chambre de March.

Il s’y trouvait des meubles de haut de gamme. Et sur le trône qui donnait un sentiment intimidant, il y avait une belle femme au cheveu blanc, à la peau brune et avec une queue et des oreilles de loup.

Elle avait une sombre expression sur le visage et avait l’air d’être plongée dans de profondes réflexions. Cependant, dès qu’elle nous eut remarqués, son expression s’était adoucie.

Son précédent invité ne devait pas être des plus agréable.

« Je suis contente de voir que tu sois venu, Procell. Ceci fait un moment. » (March)

« Oui, c’est aussi mon cas. » (Procell)

« Mais il semble que pendant que je ne te voyais pas, tu ais grandi, Procell-chan. Ta grande sœur était en larme lorsque tu as déménagé. Tu grandis tellement vite. » (March)

« Est-ce que je suis un enfant !? » (Procell)

Je l’avais dit par inadvertance à haute voix.

Après que je l’ai fait, March m’avait regardé et avait souri.

« Oui, tu en es un. En ce qui me concerne, tu es toujours un enfant. Tu es trop jeune pour un Seigneur-Démon. Tu as peut-être grandi, mais tu as encore une longue route devant toi. » (March)

Je n’avais rien à lui répondre. Car je savais que, en tant que Seigneur-Démon, j’étais encore un novice.

« Mince, tu sais vraiment comment faire face à mon rythme. Quoi qu’il en soit, permets-moi de te remercier d’avoir trouvé du temps pour moi aujourd’hui. Je te remercie. » (Procell)

« C’est bon, je voulais aussi te voir. Chaque fois que j’entends des rumeurs sur toi, mon cœur rate un battement. Tu es absurde, je pensais... mais, pour ta première vraie guerre, tu as fini en un contre trois. Et ces ennemis avaient reçu chacun un démon de rang A pleinement développé. Je pensai que mon cœur allait me lâcher au moment ou je l’ai appris. » (March)

« Je pense aussi m’être un peu trompé. J’ai été un peu trop obstiné. » (Procell)

La probabilité que je gagne, même contre une alliance, était plutôt élevée, alors je m’étais laissé attrapé par les pièges d’Acier. Cependant, si j’avais voulu complètement l’éviter, j’en aurai été parfaitement capable, rien ne pouvait briser ma confiance et mon entrain.

Mais là encore, c’était avant que je ne sache que leur alliance eût reçu de puissants démons de leur parent. Si je connaissais ce fait dès le début, même mon obstination ne m’aurait pas empêché de chercher à éviter cette guerre en trois contre un.

La seule raison pour laquelle j’avais gagné cette guerre était que tous mes démons s’étaient mieux comportés que prévu. Il fallait que je réfléchisse afin de ne pas refaire cette erreur.

« Même si je ne regarde pas cela, tu es un homme buté, n’est-ce pas ? Moi, en tant que parente, je m’inquiétais, tu sais ? » (March)

« Oui, désolé. Je suis un mauvais enfant. » (Procell)

« Parle-moi de tout ça. » (March)

March et moi nous nous étions regardés en souriant.

« Peut-on aller au sujet principal maintenant ? » (Procell)

« Hmm, avant cela, j’ai remarqué ton plus grand défaut, Procell. » (March)

« Mon défaut ? » (Procell)

« Oui, et en tant que Seigneur-Démon, c’est un défaut fatal. » (March)

Le choc venant de ces mots était de trop. Naturellement, j’avais le défaut de ma jeunesse, mais dire que cela est fatal ? Je ne l’avais pas remarqué.

« Dis-le-moi, s’il te plaît. » (Procell)

« Oui, d’accord. Je te le dirai clairement : en tant que Seigneur-Démon, tu manques de grandeur ! » (March)

Elle m’avait pointé du doigt en disant cela.

Ce à quoi j’ai involontairement répondu avec un « Haa !? »

« Ah, quel visage étrange que tu fais ! Écoute, c’est important. La grandeur en question, la révérence, ou une aura de ce genre est nécessaire pour un Seigneur-Démon. Si tu n’en as pas, tu seras pris de haut par les humains et par tes propres démons. Pour cette raison, pratique-toi à libérer une aura de Seigneur-Démon, ici et maintenant. Si tu utilises ce trône, tu seras peut-être même en mesure de le découvrir. Alors, vas-y et assieds-toi. » (March)

Elle s’était ensuite levée de son trône et m’avait dit de m’asseoir là-bas. Et lorsque je m’étais assis dessus, je m’étais senti un peu plus fort en raison de l’apparence du trône.

« Fais-moi un sourire un peu plus vilain. » (March)

« C-comme ça ? » (Procell)

« Plus, plus de confiance ! ... oui, oui, je le ressens un peu. Maintenant, utilisons ces filles. Renarde céleste et ancienne naine, essayez de vous tenir à côté de votre Maître et de vous pencher sur lui. » (March)

Kuina et Rorono avaient toutes deux d’étranges expressions sur le visage. Après un court moment, Kuina s’était exprimée.

« Je suis le démon de Père et je n’écouterai pas les mots de quelqu’un d’autre. » (Kuina)

Rorono hocha la tête en accord.

C’est bien ! Ces filles sont vraiment fiables.

« Oh, oui, d’accord. Procell, c’est une leçon nécessaire pour toi qui est un Seigneur-Démon. » (March)

« Bien, essayons cela une fois, d’accord ? » (Procell)

Même si je doutais aussi, j’avais ordonné à mes deux démones de se rapprocher de moi.

« Hmm, ayez l’air plus gâtée ? Ah, Renarde céleste, agis de manière plus sexy. Oui, parfait. » (March)

March dirigeait les deux filles jusqu’à ce que finalement, elle hocha la tête de satisfaction.

« Comment est-ce, March ? Est-ce que nous avons l’air intimidants maintenant ? » (Procell)

Je lui avais ensuite demandé cela, mais aucune réponse ne vint.

March nous regardait. Au bout de quelques instants, elle commença à trembler, et peu après, elle éclata de rire.

« Hahaha. C’est tellement intimidant. Ouais, vous semblez intimidant, mais, plus que ça... pff. Tu es vraiment Lolicell ! Ahhahaha! » (March)

Elle l’avait dit de manière si dure et j’avais été légèrement blessé par sa plaisanterie.

« C’est assez pour aujourd’hui. Je suppose que nous avons réussi à être intimidants, du moins un petit peu. » (Procell)

« Ahaha, ouais, oui... je suppose que pour aller de pair avec cette plaisanterie, je vais te dire ta véritable faiblesse. » (March)

March et moi avions échangé nos places et elle s’était à nouveau assise sur son trône. Après un certain temps, elle avait parlé. J’étais maintenant sur mes gardes, je n’allais pas me faire ridiculiser à nouveau.

« Tes démons sont puissants, ridiculement même. De là, il n’y a aucun problème. Tout Seigneur-Démon ordinaire et inexpérimenté serait facilement vaincu en un contre trois. Ta force et ta vitesse de croissance sont étonnantes. ... Mais alors, c’est tout ce que tu as pour le moment. » (March)

Ces mots me semblaient logiques.

« Il te manque la capacité de collecter des renseignements. Tes démons sont formidables tant dans le combat que dans la production, mais c’est à peu près tout. En outre, toi-même, tu manques de force politique. Tu vois, les Seigneurs-Démons de première classe ont leurs démons éparpillés partout pour leur servir d’œil et d’oreilles, ils ont également la coopération de Seigneurs-Démons se trouvant à leur portée. Et cette coopération ne se limite pas au partage d’informations, à ton avis... ce n’est pas fini avec juste cela. Certains Seigneurs-Démons vont même jusqu’à infiltrer les pays humains et prendre le contrôle des gouvernements en place. Ceux que je déteste le plus sont ceux qui se font passer pour un dieu d’une religion ce qui lui permet d’avoir beaucoup de croyants dans un pays, lui donnant le contrôle du lieu. » (March)

Mes faiblesses étaient soulignées.

Je ne pouvais rien réfuter, elle visait juste. Ce n’était que grâce à l’oiseau bleu de Stolas ainsi que le démon corbeau de Dantalian que je pouvais communiquer et voyager. Cependant, parmi les démons que j’avais créés, il n’y en avait aucun me permettant de remplir ces rôles, et encore moins pour la collecte de renseignement.

Il y avait de nombreux cas où l’information pouvait devenir plus importante que d’avoir des troupes. Après tout, une armée aveugle serait comme morte. Négliger la collecte d’informations était en effet une faiblesse pouvant m’être fatale.

« Permets-moi de te dire combien cette faiblesse peut être dangereuse. J’ai actuellement un démon caché dans ta ville. Je sais que tu peux créer des pommes dorées dans ta ville. Si je sais que tu peux créer des pommes dorées, tu peux te douter que je suis aussi au courant des armes absurdement puissantes que ton ancienne naine crée ainsi que ton projet de créer des golems au-delà de la normale. Ce qui est le pire, c’est que tu n’aies pas réalisé que tes secrets sont dévoilés. Maintenant, imagine ce qu’il se passerait si j’étais un Seigneur-Démon hostile. » (March)

J’étais choqué.

Comment peut-elle être au courant de tant de choses ? A-t-elle utilisé la capacité d’un de ses démons pour voir tous mes secrets ?

Il s’était alors révélé qu’elle pouvait le faire, Dantalian pouvait lui aussi le faire. Ma prudence envers le démon corbeau ne servirait alors à rien.

En plus d’eux, un autre Seigneur-Démon pourrait déjà avoir des yeux et des oreilles dans ma ville.

« C’est effrayant. J’ai vraiment pris les choses trop légèrement. Je me suis peut-être un peu trop appuyé sur les capacités de détection de mes démons du Pacte démoniaque. » (Procell)

« Tant que tu es conscient de ta faiblesse toi, en particulier, peut créer un démon pour faire face à celle-ci, n’est-ce pas ? Avec ta Création, tu peux choisir lors de la création du démon la possibilité qui te plaît. D’ailleurs, tu es intelligent, j’espère que tu feras le choix le plus efficace. » (March)

March après m’avoir dit ça m’avait légèrement réconforté.

Ma médaille Création était vraiment enviable, elle était simplement trop pratique.

« Oui, je vais faire ça ? J’ai décidé comment utiliser ma prochaine médaille Création. Merci. » (Procell)

J’avais vaguement pensé à créer une autre unité de combat, mais j’avais décidé de d’abord avoir un démon pour la récolte d’information et laisser les chevaliers d’Avalon augmenter notre force de combat.

« Ceci met fin à la leçon du professeur March sur comment être un Seigneur-Démon. Nous sommes tous deux pressés par le temps, alors finissons cette discussion maintenant. D’abord, Procell, j’ai une compréhension générale de ta situation après avoir lu ta lettre. Il semble que tu sois visé par les humains. » (March)

« Oui. Un message demandant à ce que l’on se laisse contrôler par la ville d’Axera. Il est très probable que l’on entre en guerre. » (Procell)

Comme je voulais emprunter ses connaissances, je lui avais tout dit sans rien cacher.

« Alors, que veux-tu savoir, leur force pour cette guerre, n’est-ce pas ? » (March)

« Oui. Je voudrais savoir le nombre de soldats déployés si tout ce dont nous parlons est la ville d’Axera. » (Procell)

« Cette ville a une population de 200 000 habitants. En générale, une ville comme celle-là a au moins 10 personnes au rang de héros et une centaine qui appartiennent à ce qu’ils appellent le plus haut rang d’aventuriers. Après cela, il devrait y avoir environ 3000 soldats dans leur armée. Quand ils commenceront à demander des renforts aux autres villes à qui ils sont alliés, il faut s’attendre à ce que leur nombre augmente encore. » (March)

« Je vois. Cela me soulage, je ne serai pas vaincu par ce nombre. » (Procell)

En termes de rang de démons, la classe de héros équivaut au rang A.

Alors, si la force de combat la plus forte qu’avait l’ennemi était de 10 rangs A, je n’aurais aucun problème, Kuina seule pouvait les vaincre.

Les 3000 autres étant de petits joueurs ne constituaient en aucun cas une menace.

« Encore une fois, ces chiffres supposaient d’entrer en guerre avec cette ville. Si par hasard, tu fais la guerre contre l’ensemble du pays, leur nombre serait au moins dix fois plus grand. » (March)

« Je ne vais pas laisser cela se produire. » (Procell)

J’avais préparé secrètement différents arrangements avec des marchands pour m’assurer que les combats seraient limités avec cette ville.

« Un autre conseil, un avertissement. Bien que les héros soient considérés comme équivalent au démon de rang A, c’est en moyenne. Ce que je veux dire, c’est que de temps en temps, un héros monstrueusement fort apparaît, alors soit sur tes gardes... Encore, quelque chose me dérange. Cette guerre est un peu étrange. J’ai l’impression que les humains se mobilisent trop vite. Les humains, vois-tu, prennent beaucoup de temps à décider de quelque chose, et encore plus à le faire. Si le seigneur de la ville agit selon son caprice, oui, peut-être, mais toutes choses à considérer, cette ville n’est pas susceptible de le faire. » (March)

J’avais aussi pensé à cela. Et j’avais décidé qu’il était plus sûr d’assumer que l’ennemi avait deux fois ma force de combat.

« Merci à toi, mon plan d’action est décidé. » (Procell)

« Je suis heureuse de l’entendre. Donc, Procell, je t’ai donné beaucoup d’informations, que prévois-tu de me donner en retour ? Fufu, je suis ta parente, alors je veux te traiter aussi bien que possible, mais encore une fois, tu as déjà quitté mon nid, n’est-ce pas ? De plus, tu m’as rejeté une fois. Compte tenu de tout cela, dois-tu vraiment dépendre de moi ? Ce n’est peut-être pas parce que je suis ta parente, mais peut-être penses-tu que c’est naturel que j’aide sans rien demander en retour ? » (March)

Elle avait un visage plutôt triste et me regardait.

Elle est vraiment habile... non, elle pourrait me dire tout ça pour m’apprendre quelque chose.

Cette pensée était venue à moi, mais ne m’avait pas dérangé du tout. J’avais l’intention dès le départ de lui offrir une compensation.

« Tes nombreux conseils, cette fois et ceux auparavant, m’ont été très utiles. Donc, pour bien te remercier, je veux proposer quelque chose. » (Procell)

« ... Oh, cela devient intéressant. Indique ta proposition. » (March)

« La fin de ta vie est dans l’année, mais n’as-tu pas l’intention de vivre même au-delà de ta durée de vie ? » (Procell)

Un Seigneur-Démon avait une durée de vie de 300 ans et March était à sa dernière année. Ma compensation prévue pour elle était de lui offrir une vie au-delà de ces 300 ans.

« Juste, que veux-tu dire par là ? » (March)

« Exactement comme je l’ai dit ! Si tu te souviens bien, j’ai reçu un pouvoir appelé Renaissance du Créateur. Je l’ai déjà utilisé une fois sur Wight et l’ai transformé en un puissant démon. C’est alors que j’ai confirmé que ce pouvoir n’était pas limité a simplement mes démons. Quel que soit l’être, tant qu’il est d’accord, il peut être transformé en médaille. Même un Seigneur-Démon, j’en suis sûr. Donc, après t’avoir temporairement transformé en médaille via Renaissance, puis en utilisant cette médaille via une synthèse, je peux prolonger ta durée de vie. » (Procell)

J’adorais March. Comme ma gardienne et mon amie.

Et en raison de cela, j’avais le sentiment que je ne voulais pas me séparer d’elle.

Je pensais que grâce à Renaissance, je pouvais la sauver.

C’était aussi avantageux pour moi, il serait rassurant d’avoir son cerveau et ses muscles de mon côté.

Pour ces raisons, je lui avais proposé cette idée.

« Rentre chez toi. » (March)

Elle avait caché son visage et m’avait dit cela.

« March ? » (Procell)

« Tu as dit quelque chose que tu n’auras pas dû dire. » (March)

Elle avait continué avec un ton calme et énervé.

« Qu’est-ce que j’ai dit pour te fâcher ?? » (Procell)

« Ta proposition est un affront pour moi, et à tous les Seigneurs-Démons, à l’exception de ce bâtard. Dans ma vie limitée : j’ai tout risqué et ai eu ce que je voulais en retour, et j’ai laissé ma marque sur ce monde. Après ma mort, je deviendrais une fois de plus un esprit. Voilà comment cela devrait être, c’est le chemin d’or pour nous Seigneur-Démon. Je n’ai aucune intention de jeter ma fierté. Tu me déçois Procell. Je n’aurais jamais cru que tu puisses dire quelque chose semblable à ce que m’a dit ce bâtard. Je ne souhaite pas une vie plus longue. Je n’ai aucun regret dans ma vie, j’ai vécu comme je l’ai cru. Tu me souilles avec ta vanité. » (March)

J’étais vraiment étonné. Je ne pouvais pas comprendre ce que March disait.

En me voyant comme ça, March semblait s’être un peu calmée. Après avoir pris une profonde inspiration, elle s’était caché les yeux et m’avait parlé.

« Désolé, Procell. Je ne pense plus pouvoir parler avec toi, car je pourrai recommencer. Je suppose que le moment de ta visite tombe mal. Je sais que je ne devrais pas t’impliquer, mais je ne peux passer outre mon irritation. » (March)

Avec cela, j’avais jugé que toute autre parole serait inutile.

« March, je suis désolé de t’avoir fâchée, mais permets-moi de te dire ceci, je veux rester avec toi plus longtemps. Me séparer de toi dans moins d’un an me brise déjà le cœur. Je veux que tu continues à vivre et ai donc proposé cela. Ce n’est pas mon intention de passer outre ta fierté. ... Je te remercie encore une fois pour tes conseils et informations. Ne veux-tu pas au moins prendre ceci ? C’est une précieuse pomme de ma ville. » (Procell)

J’avais donné la pomme dorée à March. Je voulais qu’elle en mange. Donc j’en avais apporté quelques-unes.

Elle n’avait pas répondu, mais elle avait au moins accepté la pomme.

« Eh bien, j’y vais maintenant. Ma ville est super, tu sais ? Nous avons de la bonne nourriture, une source chaude, des tavernes pour boire de l’alcool, même des maisons de jeux. Récemment, les ménestrels ambulants sont aussi venus et chantent de bonnes chansons pour nous. Il faudra que ce soit après les combats, mais s’il te plaît, envisage de venir visiter Avalon... Je ferai de mon mieux pour t’accueillir. » (Procell)

Juste quand j’avais terminé mon discours, à la suite d’un ordre de March, la Succube avait utilisé le transfert.

Un moment avant le transfert, j’avais cru entendre faiblement la voix de March, disant « je suis désolée ».

J’avais envisagé à différentes possibilités pendant un moment. Comme March l’avait dit, j’avais peut-être blessé sa fierté de Seigneur-Démon. Cependant, je pensais toujours que sa réaction était excessive. J’étais inquiet pour être honnête.

Néanmoins, je n’avais pas le temps de m’occuper de tout ça, je devais me concentrer sur l’ennemi en face de moi.

Je m’étais dit que si j’avais le temps, j’allais vérifier plus tard certaines choses chez March. Avec cette idée en tête, j’avais demandé au démon corbeau de me transférer à Avalon.

***

Chapitre 8 : Le Dragon des Ténèbres, Graphross

Après notre retour, je m’étais inconsciemment interrogé à haute voix.

« J’ai échoué. J’ai énervé March. » (Procell)

Après avoir abordé le sujet de la Renaissance, March s’était enragée.

Même si j’étais égoïste, je n’avais eu aucune intention de l’énerver, je voulais juste qu’elle vive plus longtemps.

Cela dit, sa colère était compréhensible.

Je m’y attendais à moitié qu’elle — l’une des plus puissantes Seigneurs-Démons — se sente insultée par mon offre de Renaissance, alors je m’étais préparé à la persuader, mais il semblerait que l’idée même d’allonger sa durée de vie l’énervait.

« Père, tu fais un visage triste. » (Kuina)

« C’est parce que March est en colère contre moi. » (Procell)

D’après sa personnalité, il était très peu probable que March devienne hostile et me renvoie.

Néanmoins, elle était une importante amie. Être en querelle avec elle m’était pénible.

« Père, aimes-tu March ? » (Kuina)

« C’est le cas. C’est quelqu’un que je respecte. Elle a également pris soin de moi. » (Procell)

« Alors, réconcilie-toi avec elle ! Si tu lui dis que tu es désolé, cela rendra probablement les choses meilleures. » (Kuina)

Alors que Kuina disait cela, j’avais souri. Cependant, il y avait une certaine vérité dans ses paroles. Alors, j’avais décidé d’aller voir une nouvelle fois March une fois qu’elle se sera un peu calmée et que j’irais sincèrement m’excuser.

« Tu as raison. Je vais m’excuser un peu plus tard, avec un cadeau pendant que j’y suis... Dis, Kuina, quand j’atteindrai la fin de ma vie et que je serais mort, vas-tu pleurer ? » (Procell)

En entendant ma question, elle sembla être sur le point de pleurer. Elle avait ensuite serré mon bras droit.

« Je serai dévastée. Je ne veux absolument pas que cela se produise. Père doit toujours être avec moi ! » (Kuina)

En voyant sa réaction, je m’étais senti un peu mieux.

« Bien sûr, je ne veux pas non plus mourir. Mais c’est d’autant plus la raison pour laquelle je ne peux pas comprendre March. Je détesterais laisser derrière moi mes adorables démons et je ferai tout ce qui m’est nécessaire pour être avec vous le plus longtemps possible, même si pour cela je dois devenir un démon d’un autre Seigneur-Démon. Je pensai que tous les autres Seigneurs-Démons pensaient ainsi, mais apparemment, ce n’est pas le cas. » (Procell)

Peut-être au cours de ma longue vie, je changerai de point de vue. Pour le moment, cependant, c’était un sentiment qui m’était incompréhensible.

Je m’étais ensuite rappelé ma conversation avec March.

Elle avait dit que quelqu’un d’autre lui avait proposé quelque chose de similaire. Ce quelqu’un était probablement un autre Seigneur-Démon comme celui du Temps, Dantalian.

Il était possible qu’avec sa capacité, il puisse allonger la durée de vie d’un Seigneur-Démon.

« Je ne laisserai pas mon Père mourir. Si c’est pour te garder en vie, je ferai n’importe quoi. Les Renards sont symboles de longévité, alors peut-être que si Père mange Kuina, Père vivra plus longtemps ! » (Kuina)

« Que le Maître mange Kuina serait totalement hors de question, mais je suis d’accord que l’on ne peut pas vous laisser mourir. Avec le pouvoir de la science, nous devrions être en mesure de surmonter n’importe quoi, même la durée de vie. Si nous avons 300 ans, mes recherches pour dépasser votre durée de vie seront complétées... Je vais absolument faire cela. » (Rorono)

« Ce n’est pas que la science, mais n’ignorez pas le pouvoir de la nature. Je vais préparer de la bonne nourriture et un bon environnement pour vous permettre d’avoir une vie plus longue et plus saine ! Si mes pouvoirs augmentent davantage, je suis sûre de pouvoir créer un arbre qui dépassera même l’arbre monde actuel. » (Aura)

Kuina ainsi que Rorono et Aura avaient toutes trois dit des mots d’encouragement.

Ceci me rendait heureux. Cependant, de façon étrange, j’avais involontairement ri.

« Haha. Vous toutes, Merci. Ça me rend heureux. Mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous laisser derrière. » (Procell)

J’avais ensuite caressé la tête de chacune de mes filles.

Chacune d’elles était un démon ayant une longue durée de vie. Elles ne vieilliront que jusqu’à atteindre la forme de combat le plus approprié. De plus, elles continueront de vivre longtemps après mon départ. En refusant le destin de vivre sans moi, elles avaient dit qu’elles feraient tout ce qu’elles pouvaient pour prolonger ma durée de vie.

J’étais empli de joie, mais pour le moment il faut agir.

« Kuina, prends des démons de bas niveau et partez dans la Caverne Cramoisie. Prenez aussi le chevalier d’Avalon. Son niveau n’augmentera pas, mais je veux que des données soient collectées. J’augmenterais également le nombre de renards de deux. Ce sont des démons très utiles avec leur vitesse, leur agilité et leurs capacités de détection de présence. Assure-toi donc de bien les former. » (Procell)

« D’accord ! Kuina élèvera correctement ses nouvelles petites sœurs. » (Kuina)

Kuina leva la main et répondit ainsi. Ses oreilles de renardes étaient également dressées : une marque claire de sa motivation.

« Rorono, est-il nécessaire que tu sois ici et contrôles directement le Chevalier d’Avalon ? » (Procell)

« Non. Les protocoles de combats sont déjà stockés en mémoire. » (Rorono)

« Compris. Ensuite, Kuina, je vais te laisser la collecte de données. Quant à toi, Rorono, continue tes recherches sur leurs productions de masse. Ce sera la clé de notre victoire lors de la prochaine guerre. J’attends beaucoup de toi. » (Procell)

« Roger. Maître, je ne vais pas décevoir vos attentes. » (Rorono)

Rorono, avec une expression sérieuse, hocha la tête et se dirigea vers son atelier.

« Aura, essaie de découvrir un moyen de hâter le rétablissement de Kohaku. Nous ne pouvons pas nous permettre de le laisser inactif. Il peut ne pas être aussi puissant que vous les filles en combat, mais il a l’expérience dont nous manquons. Il sera très certainement utile. » (Procell)

« Certainement, laissez-moi faire. Il sera dans une meilleure condition physique qu’auparavant. » (Aura)

« Aussi, préviens-le que je vais solliciter sa sagesse à l’égard des démons pouvant rassembler des renseignements. Je n’arrive pas à croire que l’on ait un intrus, même si l’on ne peut le détecter. Donc, je souhaite connaître la nature de ces démons, les comprendre et savoir comment un éclaireur peut se trouver ici sans problème. » (Procell)

« D’accord, je vais relayer ça à Kohaku-san ! » (Aura)

Aura s’inclina et partit.

Avec cela, chacun de mes démons du Pacte démoniaque avait commencé son travail.

Je ne voulais pas être dépassé par elles, j’étais allé accomplir mes propres tâches.

*

J’avais confié les deux Renardes mythologiques nouvellement nées à Kuina. J’avais également créé de nouvelles Naines-forgeronnes et de nouvelles Hautes Elfes, deux de chacune pour être exacte, et les ai aussi confié à Kuina.

La population d’Avalon avait grandement augmenté récemment et avec cela, le travail pour l’atelier de forge de Rorono et les vergers d’Aura avait aussi augmenté. Étant donné qu’il s’agissait de toute façon d’une dépense nécessaire et du fait que j’avais des DP en réserve, j’avais acheté les nouveaux démons.

Même après cela, j’avais encore 12 000 DP restants.

J’avais alors décidé de créer le démon que j’avais débloqué en utilisant la Renaissance sur Wight, le Dragon des Ténèbres, le Graphross.

Au fait, je n’avais aucune médaille Création en ce moment pour faire un démon intelligent pouvant rassembler des renseignements. Jusque-là, j’avais décidé d’augmenter notre force de combat.

Il n’y avait aucune chance que je puisse créer un démon aussi dangereux que le Dragon des Ténèbres dans ma ville et cela sans risque. Alors je m’étais déplacé vers la zone minière.

« Le corps de bombardement aérien avait déjà prouvé leur utilité lors de la dernière guerre, mais les Hippogriffes, je n’ai vraiment pas confiance en eux. » (Procell)

Les Hippogriffes étaient des démons de rang D que j’avais pu commencer à acheter après avoir créé le démon de rang B, le Griffon.

Lorsqu’ils avaient été déployés dans le cadre du corps de bombardement aérien, leur faible pouvoir d’attaque était compensé par leur nombre, mais il restait beaucoup de problèmes.

Tout d’abord, ils étaient lents. Bien qu’ils puissent voler dans le ciel, leur vitesse n’était pas quelque chose de remarquable pour ces démons.

Ensuite, ils étaient faibles. Ce ne serait pas grave tant qu’ils attaquaient depuis le ciel, mais contre un ennemi puissant qui pouvait voler, les hippogriffes ne pouvaient pas concurrencer.

Ils étaient probablement désavantagés contre les démons qui avaient une forme d’attaque antiaérienne.

Une fois tout cela dit, ils ne restaient que des démons de rang D.

D’autre part, le Dragon des Ténèbres était un démon de rang B. En outre, il s’agissait d’un démon puissant capable de voler. Les démons-dragons sont généralement plus puissants même face à des démons du même rang.

Les capacités de combat du Dragon des Ténèbres étaient très élevées. Ils pouvaient également à peu près ignorer les flèches venant du sol. Et, tant que leurs ennemis n’étaient pas des démons de rang A volant, ils étaient intouchables dans le ciel.

En outre, ils pouvaient se battre après avoir lâché la bombe qu’ils portaient.

Je pensais que si je créai une unité de combat aérien ayant des Dragons des Ténèbres, la force de combat d’Avalon augmenterait.

De plus, afin d’accroître encore plus l’efficacité des chevaliers d’Avalon, je pensais également à les faire coopérer avec une unité aérienne. Les Hippogriffes ne seraient pas en mesure de mener à bien cette stratégie en raison du poids limité qu’ils pouvaient transporter.

Si cette stratégie devait être menée à bien, cela pourrait révolutionner la guerre que nous connaissions.

Cependant, il était bon de noter que j’avais une autre tâche importante pour Griffon et les Hippogriffes. Une tâche que les Dragons des Ténèbres ne seraient pas en mesure de réaliser.

« De toute façon, je vais essayer d’en faire deux d’entre eux. » (Procell)

Pour l’unité de combat aérien que j’allais former, je voulais qu’il y ait au moins 10 membres, mais avant cela, je devais confirmer avec précision leur utilité.

« Grimoire. » (Procell)

J’avais prononcé ces mots de pouvoirs et le grimoire de Seigneur-Démon était apparu dans ma main.

Quand j’avais pensé au Dragon des Ténèbres, les pages s’étaient d’elles-mêmes tournées, pour s’arrêter à la page correspondante.

Les DP nécessaires pour un dragon étaient de 1 200, le prix standard pour un démon de rang B.

En aucun cas, ce n’était avec un faible coût, mais actuellement, je pouvais me le permettre.

Je m’étais ensuite souvenu de mon souhait d’avoir un Maëlstorm. Celui-ci pouvait être acheté pour cent fois le prix du démon en particulier, mais en échange, ce démon serait produit une fois chaque jour. Il faudrait trois mois et quelques jours pour rembourser ce Maëlstorm. À partir de ce moment, le rapport entre le coût et la performance sera vraiment intéressant.

Fondamentalement, combien de démons d’un Seigneur-Démon peuvent être produits ainsi ? Par exemple, March avait des tonnes de Maëlstorm qui produisaient des démons de rang C.

Mon plan était d’amasser des DP pour acheter une fois que ma force de combat sera suffisante pour la plupart des situations. Le genre de démons que je pouvais acheter pour le moment était limité, mais même parmi eux, j’avais d’excellentes options, en particulier parmi les démons de rang B que je pouvais acheter.

« Maintenant, viens, toi, le Dragon des Ténèbres, Graphross ! » (Procell)

J’avais payé le montant requis de DP et avais acheté un Graphross.

Des particules noires se rassemblèrent devant moi et s’assemblèrent sous la forme d’un dragon.

Il avait quatre membres, des griffes pointues et des crocs, une longue queue et des ailes de dragon noires de jais qui mesurait quatre mètres de long.

Il s’agissait d’un Dragon des Ténèbres ayant l’attribut mort-vivant.

Lors de sa création, avec les yeux remplis d’hostilité, il m’avait regardé, à la fois littéralement et métaphoriquement.

« KYAAAAAAONON! » (Dragon des Ténèbres)

Il rugit au point d’en faire trembler l’air.

Les démons avaient l’interdiction de nuire à leur Maître et de désobéir aux ordres de leur Maître. Toutefois, tout ce qui n’était pas interdit était totalement autorisé.

En d’autres termes, un démon avec un tempérament sauvage était difficile à manipuler.

Ce sera certainement le cas pour celui-ci. Il m’avait déjà percé à jour dès qu’il me vit.

Quand je m’étais demandé ce qu’il fallait faire, un homme au plus fort de sa vie était apparu. Il était à moitié humain avec des cornes et une queue de dragon. Il était mon bras droit. Il s’agissait de Wight.

« J’étais en route vers l’usine à pain, mais j’ai alors senti à proximité la présence de mon seigneur. Mais, ici, je trouve un jeune homme extrêmement effronté et indiscipliné. Un jeune qui doit être discipliné. Avoir une telle attitude envers mon seigneur est inacceptable. » (Wight)

« D’accord, je vais te laisser le discipliner, Wight. » (Procell)

De la sorte, il regarda le nouveau dragon avec des yeux froids remplis d’une colère silencieuse.

Actuellement, Wight était un démon qui régnait sur les démons morts-vivants et les dragons.

Avec lui qui allait s’occuper de ses choses, la discipline de ce jeune serait probablement rapidement réglée.

Et alors, j’avais souri et avais regardé tout en restant silencieux.

***

Chapitre 9 : La Formation de l’Unité Aérienne et la Discipline de Wight

Pour pouvoir former une nouvelle unité aérienne, j’avais acheté un Dragon des Ténèbres, le Graphross.

Cependant, celui que j’avais créé avait un tempérament imprévisible et était plutôt indiscipliné et m’avait regardé de haut.

« Mon Seigneur, puis-je être la personne qui discipline ce jeune ? » (Wight)

Pendant que je me demandais quelle manière devait être utilisée afin de traiter ce dragon, Wight s’était de façon inattendue porté volontaire pour discipliner ce dragon.

Inutile de dire que je lui en étais reconnaissant.

« Vous êtes tous deux des dragons, donc vous devriez mieux vous comprendre. Dans ce cas, désolé, mais s’il te plaît, prends soin de cela. » (Procell)

« Certainement, mon Seigneur. Je lui ferai savoir où est sa place. » (Wight)

Wight avait ensuite regardé le Dragon des Ténèbres. Cela semblait avoir fait quelque chose au dragon, il nous avait ensuite regardés.

« Maintenant, qu’est-ce que tu essayes de faire en ayant un tel manque de respect envers l’être ultime, notre Seigneur ? » (Wight)

Wight était en colère.

Son expression et son ton n’avaient pas changé, mais l’atmosphère autour de lui avait changé.

Son comportement calme le rendait encore plus effrayant.

« KYUWAA! » (Graphross)

Le Graphross rugit comme pour faire comprendre qu’il était supérieur.

C’était de l’intimidation, un spectacle de force.

Ou du moins, ça l’aurait été sans le manque de vigueur qui était présent dans ses actes. Le dragon avait visiblement peur par instinct de la puissance de Wight. Il avait probablement l’intention de rugir. Et cela, peu importe l’effet souhaité. Mais il ne pouvait pas cacher profondément dans son cœur qu’il avait déjà accepté sa défaite et que c’était juste du bluff.

« Chut ! Morveux. » (Wight)

Wight lui avait brièvement dit cela.

Avec juste ces deux mots, le Graphross avait reculé de quelques pas. À chaque fois que le Graphross reculait d’un pas, Wight en faisait deux afin de s’approcher de lui.

Quand Wight s’était approché pour être en face à face avec le dragon, celui-ci s’était mis à trembler.

« Maintenant, je suppose que je vais commencer par t’enseigner à propos de la personne que tu viens de défier. » (Wight)

À l’instant suivant, une puissance écrasante put être sentie émanant de lui.

Et même moi qui étais habitué au niveau de puissance des filles étais choqué par cette démonstration. En outre, le miasme de la mort elle-même commençait à s’écouler hors de lui. Il avait libéré une aura qui figerait l’âme des spectateurs.

Avec son pouvoir de Berserk de relâché, Wight avait repris sa véritable apparence de Siegwurm, le dragon plus sombre que le dragon de la mort. Il était un peu plus petit que le Graphross, mais son pouvoir dépassait de loin celui du Dragon des Ténèbres.

Il était l’incarnation même de la mort, j’avais l’impression que même l’air nous entourant mourait.

En tout cas, il avait verrouillé son regard rouge sang sur le Graphross.

À l’instant suivant, il tapa avec une patte sur la tête du jeune dragon. Oui simplement tapé — sans véritable force ni magie — derrière cet acte. Une simple tape sur la tête.

Normalement, faire une telle chose ne ferait rien, mais...

« Kyuu, kyuu, Kyuuooon. » (Graphross)

Le Dragon des Ténèbres s’était retourné, avait fait un gémissement de supplication, puis avait montré son ventre. Il était maintenant pleinement soumis. Ce n’était plus un fier dragon, juste un animal suppliant son maître.

Dans le même temps, Wight avait repris sa forme demi-humaine.

« Mon Seigneur, il est maintenant complètement discipliné. Ceci devrait être la dernière fois qu’il ose se rebeller. » (Wight)

Il m’avait dit cela en souriant.

« Merci de l’avoir apprivoisé. J’apprécie vraiment puisque les Graphross vont servir de pilier à l’unité aérienne qui à son tour sera utile dans plusieurs stratégies. » (Procell)

Ce n’était pas seulement à Wight que le Graphross obéissait, mais à moi également. Avec cela, je pouvais le considérer comme faisant partie de nos forces.

« C’est un démon assez bon, mon Seigneur. Tout à fait pratique. » (Wight)

« Je suis soulagé que toi, un stratège, dises cela. » (Procell)

« Il aurait pu être indiscipliné jusqu’à il y a quelques instants, mais il est très intelligent. Plus qu’un humain, alors qu’il est un dragon, il est également classé comme mort-vivant, ce qui signifie qu’il bénéficiera aussi de ma capacité spéciale. » (Wight)

Lorsqu’il avait eu sa renaissance, l’une de ses capacités spéciales acquises était appelée la loi de la mort qui avait pour effet de renforcer les morts-vivants sous son commandement.

« C’est rassurant. Avec ses statistiques de base déjà élevées et ta capacité spéciale, il sera probablement comparable à un démon de rang A de bas niveau. » (Procell)

Étant donné que sa race était une sorte de dragon, il avait des statistiques plutôt élevées. Peut-être les statistiques les plus élevées du rang B.

Race : Graphross

Rang : B

Niveau : 58

Force physique : A

Endurance : A

Agilité : A

Magie : B

Chance : B

Spécial : B

Compétences : Dragon des Ténèbres, Miasme (faible), Poison Mortel, Peur

Dragon des Ténèbres : Permets au possesseur d’utiliser l’attribut de l’obscurité et le souffle de l’obscurité. La force physique et l’endurance reçoivent toutes deux de petites améliorations. Bonus moyen au possesseur de cette capacité dans sa capacité de vol.

Miasme (faible) : Créer un miasme autour de l’utilisateur qui influe sur ses attaques. Donne des bonus moyens en endurance ainsi qu’à la résistance magique.

Poison mortel : Couvre les griffes et les crocs avec un poison mortel.

Peur : Renforce moyennement l’effet d’affaiblissement des démons inférieur au rang A.

Ses statistiques et capacités étaient tous deux géniaux. Il s’agissait d’un excellent démon.

Et puis, j’avais eu une idée. Plus tard, nous récupérerons le poison de ces dragons. Poison qui pourra être utilisé dans des armes et autres produits.

« Wight, je prévois de créer neuf autres Dragons des Ténèbres. Je pensais t’en laisser le commandement, mais est-ce que cela te va ? » (Procell)

« Bien sûr, mon Seigneur. Avec dix de ces démons, nous devrions être facilement en mesure de vaincre la plupart des ennemis. Mon Seigneur, comment comptez-vous les utiliser ? » (Wight)

« En premier, les faire prendre en charge le bombardement aérien qui, jusqu’à présent, était fait par les griffons et les hippogriffes. Contrairement à eux, les Dragons des Ténèbres n’auront pas besoin que les elfes leur dégagent un chemin, ils peuvent gagner la supériorité aérienne de leur propre chef et peuvent lâcher des bombes puissantes sur l’armée ennemie et cela, dès le début. » (Procell)

Pouvoir rapidement bombarder l’ennemi sur le sol après avoir éliminé ceux dans le ciel, il s’agissait de leur plus grand avantage.

« C’est certainement vrai. S’ils utilisent des bombes aux napalms dès le début du combat, notre côté gagnerait un avantage non négligeable. Pouvoir effectuer cela de manière sûre et fiable serait vraiment rassurant. » (Wight)

« Et ce n’est pas tout. J’ai également l’intention de faire transporter à ces dragons les chevaliers d’Avalon. » (Procell)

On pourrait dire que ce serait leur travail le plus important.

« J’ai l’intention de les faire porter un conteneur rempli d’environ dix chevaliers d’Avalon et les déposer dans la base ennemie. Je veux que ça devienne une tactique standard. » (Procell)

En entendant mes mots, Wight fut surpris avant de raffermir son visage. J’avais pris cela comme une indication qu’il m’avait pleinement compris.

« Comme prévu de mon Seigneur, pouvoir réfléchir à une chose aussi incroyable. Essentiellement, nous pourrions rapidement envoyer une grande quantité de nos forces de rang A à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment... C’est révolutionnaire. Nous pourrons ignorer les défenses de l’ennemi et lancer une attaque-surprise au centre de leur formation. » (Wight)

Les chevaliers d’Avalon étaient constitués d’orichalque (un métal léger), mais en raison de leur taille, ils étaient quand même lourds. En vérité, bien trop lourd pour qu’il puisse être transporté par les hippogriffes en grands nombres.

Ce n’était pas le cas pour le Graphross.

Si nous pouvions régler ce problème, la façon dont se dérouleront les guerres changera probablement, la mobilité deviendra le facteur le plus important.

« Bombardement et transport, ce seront les devoirs des dragons de l’obscurité. Je te laisse leur commandement et leur formation, Wight. Utilise autant d’explosifs que tu le souhaites pour leur formation. Pour la formation pour le transport, tu peux utiliser des golems autres que ceux en mithril et les transporter à l’extérieur d’Avalon dans un conteneur que je ferai créer par les Naines-forgeronnes. Pour tout ce dont tu aurais besoin, tu as mon autorisation. » (Procell)

« Oui, mon Seigneur. Je vous présenterai certainement la plus puissante unité aérienne. » (Wight)

Wight avait dit cela après s’être légèrement incliné.

À l’origine, j’avais l’intention de m’occuper de leur formation, mais comme il était déjà là, je lui avais confié la tâche. En plus de cela, puisqu’il pouvait renforcer les Dragons des Ténèbres, j’avais décidé qu’il était préférable qu’il soit le commandant.

À sa réponse, j’avais hoché la tête pour lui indiquer ma satisfaction. J’avais ensuite acheté les neuf autres Dragons des Ténèbres avec presque tous mes DP restants et les avais confiés à Wight.

En guise de note, l’un des dragons nouvellement nés protesta immédiatement contre le regard de pitié du premier né.

« Alors, je te laisse le reste. » (Procell)

« Certainement, mon Seigneur. » (Wight)

J’avais quitté l’endroit et m’étais dirigé vers Kohaku, le Byakko.

Avant de créer mes démons de renseignement et de faire quoi que ce soit contre les fuites d’informations, je devais d’abord en apprendre plus sur les démons de collectes d’informations eux-mêmes.

J’étais certain que pendant ma conversation avec Byakko, je serai en mesure d’obtenir une certaine compréhension.

***

Chapitre 10 : Explication de Professeur Kohaku sur les Démons Espions

Après avoir confié à Wight les Dragons des Ténèbres, j’étais allé au verger d’Aura afin de parler avec Kohaku au sujet des démons-espions.

Kohaku était un vétéran très expérimenté, alors j’avais pensé qu’il y avait de bonnes chances qu’il fût bien informé sur le sujet.

Après une petite marche, j’avais finalement atteint l’endroit où il se reposait et cet endroit était quelque part proche du premier arbre dans la partie la plus profonde du verger.

Là, j’avais trouvé Aura tendant ses mains vers Kohaku tandis que des perles de sueurs se formaient sur son front.

Pendant ce temps, Kohaku avait les yeux fermés. C’était presque comme s’il rêvait. Même s’il était grand, il avait toujours cette raideur apaisante particulière aux chats.

Quand je m’étais approché un peu plus, il avait lentement ouvert les yeux.

« Oh, Maître. Bienvenue. J’ai déjà entendu parler de votre demande. » (Kohaku)

Kohaku m’avait parlé d’une voix quelque peu somnolente. Il semblait qu’Aura avait correctement transmis mon message.

« Ceci facilitera les choses. Mais de toute façon, la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui est pour te demander des informations au sujet de la collecte d’informations. » (Procell)

« Humm ! Ça ne me dérange pas vraiment, mais cela peut-il attendre un peu ? Le traitement effectué par Aura est si agréable, il me donne presque envie de dormir. De plus, s’arrêter maintenant signifierait que je devrais le faire encore une fois. Je sais combien cette fille s’est investie dans ma guérison et à quel point cette procédure doit être précise. Je ne peux lui demander de le faire une fois de plus. » (Kohaku)

« Ceci ne me dérange pas vraiment. Nous ne pouvons laisser le Maître attendre. » (Aura)

Aura semblait être sur le point de s’arrêter.

« C’est correct, Aura. Continue le traitement. En ce moment, ta priorité absolue est de guérir Kohaku. Ce n’est pas bon de retarder cela. » (Procell)

« D’accord. Certainement, Maître ! » (Aura)

Aura avait volontairement hoché la tête et avait repris son travail qui était le transfert continu de sa Puissance Magique et vital à Kohaku. Il s’agissait d’un processus qui était fait afin de contrer les effets du miasme qui était entré en lui.

Après environ cinq minutes comme ça, elle avait lentement enlevé ses mains.

« Kohaku-san. Voilà qui conclut notre session d’aujourd’hui. Nous allons continuer cela demain. N’oubliez pas de manger la pomme dorée. » (Aura)

« Même si vous ne me le dites pas, ces pommes sont si délicieuses que je n’oublierai certainement pas de le faire. Cela dit, je voudrais un peu de viande si cela m’était possible. Si je mange trop de la viande des voleurs et diminue leur puissance après résurrection, Wight n’arrêtera pas de se plaindre. Il s’agit là d’un véritable problème. » (Kohaku)

Kakaka, Kohaku riait.

Il semblait que les voleurs de pommes continuaient à venir en dépit des risques.

« Veux-tu de la viande ? Alors, je suppose que pour te remercier de tes précieuses connaissances, je t’en enverrai plus tard. Que préfères-tu ? De la viande crue ou cuite ? » (Procell)

« Hmm, des tranches épaisses de viande saignante. N’oubliez pas d’utiliser suffisamment d’assaisonnement. C’est tout simplement la meilleure des préparations. » (Kohaku)

J’avais presque ri face à sa demande si humaine. Il était un peu surprenant que, même s’il était un tigre, il préférât des plats cuisinés.

« Compris. Je t’en ferai parvenir plus tard. » (Procell)

« Mm, je l’attends avec impatience. Bien, vous vouliez des renseignements sur la collecte de renseignements, mais je me demande par où commencer. » (Kohaku)

Il avait ensuite commencé à réfléchir. Pour faire avancer la conversation, j’avais commencé à parler.

« Je voudrais d’abord savoir comment un intrus a pu passer inaperçu par mes démons, des démons tels que Kuina et Aura ayant de bonnes capacités de perceptions. » (Procell)

Aura était capable de recueillir des informations de toute chose dans un rayon de quelques kilomètres tant qu’il y avait du vent. En raison de ce fait, je lui demandai régulièrement de confirmer si personne de dangereux n’était entré dans notre ville. Même s’ils étaient humains, tant qu’ils avaient suffisamment de Pouvoir Magique, ils devaient être détectés.

De plus, j’avais demandé à Kuina qui était souvent avec moi de me dire si elle avait déjà ressenti une présence suspecte. Pour pouvoir recueillir efficacement des informations, l’autre personne devait se trouver quelque part près de moi. Cependant, ils ne devaient pas se concentrer sur moi, sinon Kuina l’aurait tout de suite remarquée.

« Hmm, très bien. Tout d’abord, en parlant de démon de première classe, ils peuvent empêcher complètement leur Pouvoir Magique d’apparaître. S’il n’y a pas de Pouvoir Magique, leur apparence mise à part, ils seront considérés comme des humains. » (Kohaku)

« Je suis au courant de cela. Mais même si c’était le cas, s’ils étaient souvent proches, Kuina ou Aura les auraient certainement remarqués. Je leur ai demandé, mais aucune des deux ne semblent les avoir remarqués. » (Procell)

C’était d’autant plus une raison de me méfier d’eux.

« Alors, la réponse est simple. Il y a un démon ayant une capacité lui permettant de recueillir des informations sans même avoir besoin d’être proche. » (Kohaku)

Kohaku avait dit cela nonchalamment.

« Vous ne semblez pas avoir compris, alors je vais vous donner un exemple : il y a des démons qui peuvent synchroniser leur conscience avec les oiseaux, les insectes. J’en connaissais même un qui pouvait se synchroniser avec une puce. Vous, Aura et Kuina n’iraient pas trop loin au point d’être vigilant face à une puce, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, une petite quantité de Pouvoir Magique s’échappe lors de la création du lien vers leur cible, mais une fois ceci fait, leur Pouvoir Magique deviendrait indétectable. » (Kohaku)

« ... J’ai négligé cela. » (Procell)

J’avais été méfiant uniquement envers les humains et les démons s’étant approchés de nous. Car après tout, je ne pouvais pas me permettre de faire attention à tous les insectes qui n’avaient pas de Pouvoir Magique.

« En outre, il y a aussi des démons ayant une excellente audition. Ces entités pourront collecter tous sons dans la même salle à moins d’un kilomètre. Donc, s’ils cachent leur Pouvoir Magique et eux-mêmes, ils passeraient inaperçus. Après tout, ils ne font que soumettre leurs oreilles à leurs routines quotidiennes afin d’acquérir leurs informations. » (Kohaku)

« Il y a même des démons comme ça, hein. » (Procell)

Il n’y avait aucun moyen de reconnaître l’ennemi et ses modèles puisqu’ils ne se comporteraient pas de façon suspecte.

« Il y en a encore d’autres. Il y a des démons qui peuvent se cacher dans une autre dimension et, à partir de là, créer une fenêtre vers notre monde afin de pouvoir entendre ici. En un sens, ceux-ci seraient considérés comme les plus puissants. Avec leur capacité, ils peuvent écouter autant qu’ils le veulent depuis cette autre dimension. Si leur ennemi ne possédait aucune capacité de manipulation de dimension, ces démons ne seraient jamais découverts. Bien qu’ils aient leurs défauts, par exemple le fait qu’il est difficile pour eux de faire de toutes petites fenêtres dans un endroit ayant une barrière magique. » (Kohaku)

« ... Ils sont les plus forts, hein. Ou plutôt, ceci concerne l’exécution d’attaque-surprise, n’est-ce pas ? » (Procell)

Dans de tels lieux, ils pouvaient créer leur fenêtre. Ils pouvaient observer de n’importe quel endroit et apparaître de là si nécessaire.

Je ne connaissais qu’un seul démon de ce genre, le démon du Pacte démoniaque de March.

Pour me permettre de me rendre compte de ma naïveté, elle avait fait attaquer ses démons.

Pendant ce temps, un démon était soudainement apparu dans mon ombre. Il était apparu comme un ninja, mais l’on pourrait dire que sa capacité était une sorte de manipulation des dimensions.

« Avais-je la réponse sous les yeux tout ce temps ? » (Procell)

Je m’étais maudit intérieurement. March avait définitivement montré la capacité de son démon et pourtant, malgré cela, je ne réalisai que trop tard. Tellement stupide, pensai-je.

Il y avait de grandes chances, que le démon m’espionnant soit l’un des démons qu’elle avait pu créer après avoir créé son démon du Pacte démoniaque.

« Je te remercie. Tu m’as été très utile. Je suppose que je sais ce que je dois faire maintenant, c’est ériger une barrière non seulement chez moi, mais aussi à l’atelier de Rorono. Je demanderai également à Aura d’aspirer périodiquement tout l’air dans des endroits importants afin de tuer tous les êtres vivants. De plus, je vais interdire à tout le monde de parler d’informations sensibles, sauf s’ils sont dans un endroit insonorisé. Je suppose que ce sera suffisant pour l’instant. » (Procell)

« Hmm, c’est une réponse vraiment pragmatique. Cependant, cela ne permettra de traiter que les démons que j’ai mentionnés. En outre, si les barrières sont trop faibles ou si l’ennemi est trop fort, ils pourraient trouer et réduire la barrière. » (Kohaku)

« Pour le premier point, nous ne pouvons que faire cela, mais nous devons néanmoins le faire. Pour ton dernier point, cela n’a pas d’importance, car, si la force brute était utilisée, nous saurions qu’il y a quelque chose d’étrange et nous serions alertés de la présence d’un démon qui a une capacité de manipulation des dimensions. » (Procell)

Kohaku hocha la tête comme s’il était satisfait de ma réponse, tout comme un professeur l’aurait fait face à son élève.

« Ah, vous êtes vraiment intelligent. Vraiment digne que je vous serve. » (Kohaku)

« Je suis heureux que tu le dises. Et je vais compter sur toi encore plus à partir de maintenant, Kohaku. » (Procell)

« D’accord. J’ai aussi presque complètement récupéré. » (Kohaku)

« Bien, c’est encourageant. Puis-je te poser une question ? As-tu déjà pensé retourner vers ton ancien Maître ? Je veux dire, ton Maître avant Acier. » (Procell)

« Je l’ai très certainement pensé. J’ai pensé à mon ancien Maître bien aimé, mes camarades et mes subordonnés qui me regardaient. » (Kohaku)

Kohaku avait dit cela nonchalamment.

« Mon ancien Maître a jugé nécessaire que je sois celui qui soit envoyé afin de vous tester. En me demandant cela, je suppose qu’il avait prédit ma défaite et non ma mort. Non, il aurait peut-être même prévu que je viendrai vous servir... c’est parfaitement possible de sa part. Même si c’est le cas, être ici et vous servir, je ne peux le considérer autrement que comme mon destin. » (Kohaku)

Il avait vraiment foi en son ancien Maître. Pour cette raison, j’avais pris une décision.

« Comme nous l’avons convenu, je ne te demanderai pas de me dire quoi que ce soit à propos de ton Maître. Mais si, par hasard, je viens à négocier avec lui, j’ai l’intention de t’échanger, bien sûr avec des conditions favorables. » (Procell)

« Cela ne serait-il pas inutile ? » (Kohaku)

« Je pense que cela est nécessaire, je peux voir ton cœur se languir de ton ancien Maître. Et si c’est vraiment vain, je pense que ce serait dans ton intérêt d’être avec lui. Je te perdrai, mais comme je l’ai dit, ce ne serait pas par charité, j’ai l’intention de gagner autant que je perd lors de cet échange. » (Procell)

« Kakaka, vous êtes vraiment intéressant. Je pourrais un jour vraiment, du fond de mon cœur, vous admirer comme mon Maître. Si cela se produit, je demanderai à ce que ces négociations soient annulées. » (Kohaku)

« Oh, fais-le si tel est le cas. Si ton cœur m’appartient vraiment, je ne te laisserai pas partir. Je t’apprécie non seulement pour tes capacités ainsi que pour tes connaissances, mais aussi pour ta personne. » (Procell)

Kohaku et moi avions tous deux ri.

Avec cela, ma tâche était accomplie.

« Kohaku, Aura, j’ai décidé que le prochain démon qui sera créé possédera la capacité de manipuler les dimensions. » (Procell)

« C’est génial ! Après tout, même moi ne peux pas faire face à des ennemis se trouvant dans d’autres dimensions. » (Aura)

Aura avait déclaré cela.

Sous l’hypothèse que le démon qui peut manipuler les dimensions ne puisse être vaincu que par un autre démon pouvant le faire, nous étions dans une situation mortelle. C’était comme un poignard invisible pressé contre nos gorges.

Après avoir décidé de ça, tout ce qu’il restait à faire était de comprendre comment créer ce démon.

Quelle médaille utiliser... je n’avais pas de relation étroite avec de puissantes médailles en lien avec les différentes dimensions. Je m’étais ensuite rappelé que j’avais l’une des plus puissantes médailles. Son nom était...

« Je vais y aller maintenant. Merci, Kohaku, Aura. » (Procell)

Afin de ne pas oublier cela et de pouvoir examiner cela tout de suite, j’étais retourné chez moi.

Et donc, je regardai pour le démon que j’allais ensuite créer.

Je m’étais souvenu de la seule médaille Création que j’avais échangée. Je me demande ce qu’il en avait fait.

Celui auquel j’avais échangé ma médaille était le Seigneur-Démon du Temps, Dantalian, l’un des plus puissants Seigneurs-Démons encore vivants.

Je me demandais alors à quel point un démon créé par lui avec le plein potentiel de ma médaille pouvait être.

Cela dit, ce n’était toujours qu’une médaille. Alors que j’ai à mes côtés quatre démons de Rang S avec, pour commencer, Kuina, je n’ai donc rien à craindre, pensai-je.

***

Chapitre 11 : Une Révolution Commerciale

Dix jours s’étaient écoulés depuis ma discussion avec Kohaku.

Pendant cet intervalle de temps, nous avions érigé une barrière autour de ma maison et de l’atelier de Rorono.

Construire des Cercles Magiques pour ce genre de barrière était la spécialité d’Aura. Contrairement à une magie temporaire, celle-ci devait être permanente. À cause de ça, sa performance était inférieure en efficacité de plusieurs niveaux.

Si un démon de rang A essayait de briser cette barrière, il y arriverait probablement. Cependant, le simple fait de pouvoir être alerté de la présence de ce genre de démon de ce niveau était plus que suffisant.

En outre, les matériaux utilisés pour les bâtiments avaient été changés pour d’autres avec une meilleure insonorisation. Bien sûr, ces nouveaux matériaux avaient été développés par Rorono.

Pour l’instant, telles étaient nos mesures de contre-espionnage.

J’avais également interdit toute conversation concernant des sujets importants en dehors de ma résidence et de l’atelier de Rorono.

Au fait, je n’ai pas pris la peine de cacher le corps de combat aérien parce qu’il n’y avait pas vraiment de moyen de complètement le cacher. De plus, ils devaient encore être entraînés afin de devenir réellement utiles.

« En quelque sorte, nous avons fini de mettre en place les barrières et de reconstruire les bâtiments. » (Procell)

« Oui, nous avons fait du bon travail ! » (Aura)

« Les Naines-forgeronnes ont également beaucoup progressé. » (Rorono)

J’avais regardé Aura et Rorono qui avaient toutes deux apporté des améliorations à ma résidence et je leur avais fait un signe de tête montrant ma satisfaction. Aura avait elle-même construit les barrières. Quant à Rorono, elle avait mis au point les matériaux utilisés pour l’insonorisation, mais elle avait confié le reste aux Naines-forgeronnes qui venaient occasionnellement vérifier et donnaient des instructions aux apprentis.

Pour le moment, le travail le plus important de Rorono était la production en masse des Chevaliers d’Avalon qui avait la priorité sur tous les autres projets.

Cependant, pour le moment, cet objectif était encore loin d’être accompli. Il semblait que l’établissement d’une synchronisation stable des deux noyaux soit une tâche difficile. Néanmoins, il semblait que ses progrès soient tel qu’elle avait réussi à en créer trois. Le seul fait d’avoir réussi à créer trois unités équivalentes à un démon de rang A était déjà digne d’éloges.

« Je vous suis vraiment reconnaissant à toutes les deux. Je vous remercie. Avec cela, nous avons rendu plus difficile la récolte d’informations par des personnes extérieures. » (Procell)

Ce que nous avons n’était que le strict minimum en matière de contre-espionnage et était loin d’être parfait.

Pour résoudre complètement ce problème, nous avions besoin d’un démon qui est spécialisé dans la collecte d’informations. J’avais donc besoin d’une médaille Création.

Malheureusement, je ne serais pas capable de créer une nouvelle médaille Création avant encore quelques jours. Dès que je le pourrai, je prévoyais de créer un nouveau démon.

« Je suis heureuse d’avoir pu aider le Maître. » (Rorono)

« Moi aussi. S’il y a besoin d’autre chose, n’hésitez pas à me demander. » (Aura)

Rorono et Aura avaient fièrement déclaré cela.

« Voici vos récompenses. » (Procell)

En utilisant ma capacité Création, j’avais fait des sucreries qui n’étaient pas communes dans ce monde — si jamais ils existaient vraiment — et les avais remis aux deux filles. J’avais également remis à Rorono les récompenses pour les Naines-forgeronnes.

« Woaaaahhhh, un gâteau avec beaucoup de crème. C’est aussi plein de fruits que je n’ai jamais vu. » (Aura)

« Les Naines-forgeronnes seront ravies. Merci, Maître. » (Rorono)

Ce n’était pas si fréquent que je leur offrais des récompenses créées avec mon pouvoir de Création, donc cela les avait rendues très heureuses.

Mais après ça, j’avais soudainement ressenti un regard. J’avais regardé dans cette direction, mais je n’avais rien vu..., ou du moins jusqu’à trouver une queue, — et rien de plus, — qui dépassait du mur. C’était une adorable et moelleuse queue de renard. Il s’agissait donc de Kuina.

Elle est probablement curieuse à propos de ce qu’on fait, pensai-je. Je m’étais alors souvenu qu’elle était troublée par le fait de ne pouvoir m’aider en dehors des combats. Tout en prenant ce fait en compte ainsi que la scène qui se déroulait devant mes yeux, j’avais commencé à m’inquiéter du fait qu’elle puisse ressentir une sorte de complexe d’infériorité. Je décidai donc de m’occuper de ça un peu plus tard.

« Maintenant, retournons à notre travail, d’accord ? » (Procell)

« Compris, Maître. Donnons-nous à fond. » (Aura)

« Mhm. Je vais faire de mon mieux pour produire en série des Chevaliers d’Avalon. » (Rorono)

Les deux filles avaient hoché de la tête puis étaient parties.

Les mesures de contre-espionnages n’étaient pas la seule chose accomplie au cours de ces dix derniers jours.

Aura avait finalement complètement guéri Kohaku.

L’entraînement des dragons de l’obscurité par Wight avançait correctement.

Kuina avait fait augmenter le niveau des Renardes Mythologiques, des Naines Forgeronnes et des Hautes Elfes.

La recherche de Rorono n’avait pas encore abouti, mais elle se rapprochait de son objectif.

Je ne dois pas perdre face à mes subordonnés, pensai-je en commençant à faire mon travail de dirigeant.

***

Aujourd’hui, je devais rencontrer un haut dirigeant d’une compagnie marchande.

Le fait qu’ils viennent jusqu’à me demander une réunion indiquait qu’ils avaient un gros problème.

Je dois me préparer, pensai-je en faisant mon travail de bureau. Et puis, un visiteur était arrivé.

L’une des Renardes Mythologiques assignées à être une femme de chambre de ma maison avait guidé un gentleman de bonne carrure.

Même parmi les entreprises qui faisaient des affaires avec notre ville, la sienne était parmi les plus importantes. Il était Relic, le représentant de la compagnie Relic.

Je dois me préparer. Je m’étais à nouveau souvenu de cela.

« Monsieur Procell ! Désolé de vous demander expressément de prendre du temps pour moi aujourd’hui. » (Relic)

« Non ! Cela ne me dérange pas. Vous connaissant, il s’agit très probablement de quelque chose qui nécessite une attention particulière. Je voudrais d’ailleurs avoir le plus rapidement possible le plus d’informations. » (Procell)

Personne ne connaissait mieux l’importance du temps qu’un marchand. Donc, pour qu’il me demande cette réunion, il n’y avait pas de possibilités que je puisse la lui refuser.

« Je suis soulagé de vous entendre dire ça. La raison pour laquelle j’ai demandé cette réunion est à cause de la ville voisine. Disons-le sans détour. Ils harcèlent les marchands qui vont vers Avalon. » (Relic)

Je vois, alors ils ont décidé d’être le carrefour commercial de la région. Pensai-je en grimaçant.

Pour le moment, Avalon ne pouvait en aucun cas vivre sans apports extérieurs. Les marchands achetaient une quantité considérable de marchandises de la ville voisine afin de les vendre ici. Si les impôts qui leur étaient demandés devaient augmenter, le coût qu’ils devraient assumer augmenterait également, et, si leurs profits devenaient minimes, ils se retireraient probablement d’Avalon. Si cela se produisait, le niveau de vie à Avalon diminuerait grandement.

« Nous les commerçants sommes obligés de payer des taxes et des droits d’entrée chaque fois que nous allons dans une ville. Et quand nous la quittons, nous sommes seulement inspectés pour voir si nous n’avons pas parmi nos stocks de marchandises qui sont interdites à l’exportation. Si nous n’avons eu aucun problème avec cela, nous sommes autorisés à quitter la ville sans aucune taxe. C’est la méthode standard. » (Relic)

Le système fiscal différait en fonction de la ville. Dans la ville voisine, seuls les tarifs sur les marchandises entrantes et la taxe d’entrée étaient les seuls frais. Bien sûr, vivre sur place entraînait d’autres taxes, mais pour les commerçants n’ayant pas de magasins, il s’agissait des deux seuls frais obligatoires.

« Mais, maintenant, ils ont également imposé des frais à chaque sortie de la vile, ai-je raison ? » (Procell)

« Exactement. Nos transports de marchandises doivent aussi payer la taxe en sortant de la ville. Cela double les frais nécessaires au transport de marchandises. » (Relic)

« Ce n’est clairement pas une bonne chose. » (Procell)

« Oui, ça ne l’est pas. Heureusement, il n’y a pas de taxe comme elle à Avalon. En quelque sorte, cela fait contre poids, mais en tant que Marchand, nous ne pouvons pas nous empêcher de ressentir une diminution de notre enthousiasme en voyant ça. Nous ne sommes toujours pas dans le rouge. Mais d’ici peu, cela sera le cas. Et donc, je demande à ce que le plus tôt possible, quelque chose soit fait à ce sujet. » (Relic)

Tel était le harcèlement de la ville voisine.

Je continuais à gagner du temps vis-à-vis de leur offre d’être sous leur « protection ». Ils avaient continué à envoyer des lettres exigeant ma réponse. Mais en réaction, je leur avais seulement dit que j’avais besoin de plus de temps. Cependant, cet événement indiquait que je commençais à arriver au bout du temps que je pouvais gagner.

« Pourriez-vous passer par une autre route sans devoir passer par cette ville pour venir jusqu’à Avalon ? Si je vous prête des golems pour tirer vos chariots, les mauvaises routes ne devraient pas poser de problèmes. » (Procell)

« Si c’est seulement vis-à-vis du fait de pouvoir ou non le faire, nous le pouvons. Cependant, nos entreprises sont basées dans cette ville. Si nous étions par hasard découvert en train d’échapper à l’impôt, cela nous amènerait à la ruine. Donc, même si nous le pouvons physiquement, nous préférerions ne pas le faire. » (Relic)

« Je comprends votre point de vue. » (Procell)

Il avait répondu comme je m’y attendais.

Maintenant, comment puis-je procéder, me suis-je demandé. Si je ne faisais rien, les marchands perdraient foi en moi. Ma relation détériorée avec la ville voisine était déjà exposée. En fait, beaucoup d’entre eux envisageaient déjà de se retirer d’Avalon.

Se réconcilier avec l’autre ville pour mettre un terme à ce harcèlement serait le plus simple, mais ce n’était nullement possible. Mais les marchands étant qui ils sont, ils avaient dû comprendre qu’une telle résolution était impossible. Si c’était le cas, leur objectif serait probablement de récupérer une partie de leurs pertes.

« Je comprends que cette discorde avec la ville voisine est de ma faute, alors je vais m’en occuper. » (Procell)

« C’est rassurant, mais comment allez-vous faire ? » (Relic)

Les marchands étaient très perspicaces par rapport au flux d’argent. Ils devraient donc avoir une idée du montant de l’impôt perçu à Avalon. Étant donné cela, ils savaient que j’avais de l’argent et donc avaient demandé cette réunion.

En outre, il y avait beaucoup de raisons pour lesquelles ils étaient restés sans même partir sans préavis.

L’une de ces raisons était qu’Avalon demeurait un marché lucratif.

Les clients étaient généreux, les taxes étaient basses, la sécurité était assurée.

Comme ils avaient toujours des bénéfices à faire, ils étaient réticents à partir.

Donc, s’ils pouvaient me faire donner autant d’argent que les profits qu’ils perdaient, ils seraient parfaitement heureux de faire des affaires comme d’habitude.

« Avalon compensera ces taxes injustifiées... c’est ce que j’aurais aimé dire, mais cela n’aidera vraiment en rien. Ce serait comme éteindre un grand feu avec un verre d’eau. À la place, je propose un moyen d’avoir des profits dans d’autres villes sans devoir commercer dans celle-là. » (Procell)

« Ce serait formidable si nous le pouvions, mais cette ville est la plus méridionale de l’empire, nous ne pouvons aller dans d’autres villes sans passer par celle-ci. Les sentiers de montagnes ont également des points de contrôle. » (Relic)

« Si nous ne parlons que des routes terrestres, c’est vrai. » (Procell)

« Oui, mais vous ne pouvez pas suggérer d’utiliser les voies maritimes, n’est-ce pas ? En premier, il n’y en a pas. » (Relic)

« Vous ne pensez pas assez haut, plus haut. Ce que je vous propose est de transporter vos marchandises par le ciel qui n’appartient à personne. » (Procell)

Les indemniser avec le même montant que les taxes supplémentaires ne feraient que provoquer une augmentation de la taxe.

Pourquoi faire cela quand il y avait une façon plus directe de s’attaquer au problème ?

D’autre part, une méthode plus directe pourrait irriter les commerçants.

Pour commencer, je pensais que nous allions de toute façon avoir une guerre avec la ville voisine, alors nous ne devrions plus compter sur eux. Quoi qu’il en soit, notre économie devait être indépendante.

À cette fin, j’avais proposé l’utilisation du ciel afin de transporter les marchandises collectées de tous les autres endroits sans jamais passer par la ville voisine.

En m’entendant dire ça, le marchand avait écarquillé les yeux, et secouait désespérément la tête.

« Le ciel ? Une telle chose est-elle possible ? Mais si jamais c’est... » (Relic)

La livraison de marchandises par voie aérienne était en quelque sorte le sommet de tous types de livraison.

À cette époque et avec le développement industriel, chaque fois qu’une caravane traversait une ville ou un point de contrôle, une taxe leur était imposée. Et au moment où les marchandises atteignaient la ville visée, leur prix aurait certainement augmenté.

L’une des principales raisons pour lesquelles les villes portuaires étaient si prospères était que la plupart des marchandises qui arrivaient dans leur ville étaient moins imposées que celle transportée par voies terrestres.

Cependant, grâce au transport aérien, les commerçants pourraient se procurer directement à la source, ce qui permettrait de rendre leur prix bien meilleur marché. C’était même supérieur au transport maritime. Après tout, on pouvait facilement aller récupérer les biens dans des villes n’étant pas proches d’une étendue d’eau. Cette méthode avait également l’avantage de permettre de prendre un chemin plus court pour aller jusqu’à la ville sans se préoccuper des problèmes liés au chemin lui-même.

L’inconvénient étant que la quantité transportée à chaque passage était inférieure à celle qu’il était possible de transporter lors d’un transport maritime.

« Procell-san, si une telle chose est possible, cela entraînerait une révolution... ce sera plus précieux qu’une tonne d’or. Les marchandises que nous devions abandonner jusqu’à présent parce que le coût n’en valait pas la peine, ou celles dont nous ne pouvions pas maintenir la fraîcheur..., si ce vous dites est vrai, des dizaines, des centaines de transactions comme celle-là seraient possible. » (Relic)

« Je vous assure qu’ici à Avalon, il est tout à fait possible d’utiliser le ciel afin de voyager. Je sais que certains d’entre vous sont déjà au courant de la dégradation de la relation d’Avalon avec la ville voisine et que certains d’entre vous envisagent de quitter cet endroit. Je n’ai aucune intention de vous retenir. » (Procell)

Le marchand haletait.

Je n’avais pas le temps pour les demi-mesures, je voulais un plan pour le moment où nos relations avec l’autre ville deviendraient hostiles.

« Mais je vais tout faire préparer pour que votre séjour ici en vaille la peine au point où vous voudrez même quitter l’autre ville. Je ne m’attends pas à ce que vous me preniez au mot, alors je vais juste vous le démontrer. J’ai besoin de temps pour le préparer, mais dans deux jours, il sera prêt pour une démonstration au cours de l’après-midi. S’il vous plaît, passez le mot à autant de commerçants que vous le pouvez. Vous êtes chanceux. Vous serez les premiers commerçants à conquérir le ciel. » (Procell)

Il haleta encore une fois.

« Les premiers marchands du monde... à conquérir les cieux... cela sonne merveilleusement. » (Relic)

« Oui, c’est vrai. Et comme vous le savez, les pionniers de toutes sortes ont tendance à réaliser de grands profits. » (Procell)

« C’est certainement vrai. Très bien, Monsieur Procell, j’attends votre démonstration avec impatience. » (Relic)

Il semblerait que le tour des hippogriffes vienne plus tôt que prévu. Bien qu’ils avaient échoué à satisfaire l’exigence de transporter dix golems d’orichalque pour faire partie de notre Force Aérienne, ils seront suffisamment fort pour les marchands.

S’ils avaient en plus l’outil fabriqué par Rorono. Ils devraient être en mesure de transporter dans le ciel la moitié de la contenance d’un chariot classique.

Et donc, j’avais commencé à les préparer à faire le travail que les Dragons des Ténèbres ne pourraient faire.

***

Chapitre 12 : Hippogriffes dans le ciel azure

Deux jours après avoir rencontré Relic, les représentants de toutes les entreprises qui avaient ouvert des commerces à Avalon s’étaient réunis dans une salle de réunion de ma résidence.

Les représentants de ces entreprises ne seraient normalement pas là, mais pour cette occasion, ils avaient confié leurs entreprises à leurs subordonnés afin qu’ils puissent être présents lors de cette réunion.

L’attrait du transport aérien était si grand que je pensais que certains avaient dû venir au plus vite à Avalon avec les chevaux les plus rapides dès qu’ils avaient entendu parler de ma proposition.

Je pouvais sympathiser avec eux. En plus de ne pas être surchargés d’impôts, ils auraient accès au moyen de transport le plus rapide jusqu’à ce jour. Ainsi, ils pourront acquérir de plus grands profits.

Même l’inconvénient, qui était le fait de pouvoir transporter moins de matériels par voyage, pouvait être compensé aussi longtemps que l’on transportait des marchandises légères, mais de grandes valeurs tel que les épices — considérées comme précieuse dans ce monde — et les bijoux.

Quand l’heure de la réunion approcha, je vis le nombre de personnes rassemblées et décidai de me lever afin de commencer.

« Bonjour à tous. Je l’ai déjà expliqué au chef de la société Relic, mais permettez-moi de le faire à nouveau : la livraison de marchandises par le ciel est désormais possible ici à Avalon. Je voudrais offrir ce service à tous ceux qui ont grandement contribué à Avalon. J’entends par là seulement ceux ayant ouvert un magasin à Avalon. » (Procell)

Leurs yeux s’étaient tous rassemblés sur moi. C’était toutes des personnes influentes qui dirigeaient leurs propres entreprises et, comme on pouvait s’y attendre de leurs regards, il y avait de la force en eux. Il ne serait pas exagéré de dire qu’il ne perdrait pas en matière de regard face à un noble de rang inférieur.

« Je ne voudrais pas gaspiller le temps de toutes les personnes présentes aujourd’hui, alors laissez-moi vous montrer comment conquérir le ciel. S’il vous plaît, suivez-moi. » (Procell)

Les commerçants avaient accepté et m’avaient suivi quelque part en dehors d’Avalon.

*

L’endroit où je guidais les marchands était un champ en plein air qui ne faisait pas partie de mon donjon. Là-bas, nous avions rejoint les Naines Forgeronnes et les Hippogriffes dont elles s’occupaient.

Un Hippogriffe était un démon ayant un corps de cheval et une tête d’aigle.

Voyant ces démons, les marchands s’étaient gelés sur place.

Je m’étais alors demandé qu’elles aient pu être leur réaction si à la place des Hippogriffes j’avais utilisé des Dragons des Ténèbres. Considérant que la capacité spéciale des dragons, la Peur, était constamment libérée, je pouvais deviner les résultats. Dans le meilleur des cas, les marchands s’évanouiraient simplement. Et si nous n’étions pas chanceux, leur santé mentale serait gravement affectée.

« S’il vous plaît, soyez à l’aise. Ce sont toutes des créatures bien entraînées. Si vous n’étiez pas au courant, Avalon est une ville où les demi-humains étant persécutés partout ailleurs sont venus se rassembler. Parmi ces enfants, une fille venait d’un village où l’entraînement de ces Hippogriffes était populaire. Et ainsi, je vous présente les Hippogriffes apprivoisés et entraînés par cette fille. En plus d’être obéissant, ces créatures sont capables de comprendre les paroles humaines. Je vous assure qu’ils sont beaucoup plus faciles et sûrs que les chevaux que vous utilisez en ce moment. » (Procell)

En m’entendant, les marchands s’étaient approchés avec hésitation des Hippogriffes.

Et puis, l’un d’eux avait osé tapoter l’une des créatures sur la tête. Ledit Hippogriffe avait alors réagi en rétrécissant ses yeux et en poussant un petit cri suggérant du bonheur.

Les marchands ayant vu cela se mirent les uns après les autres à commencer à tapoter sur les Hippogriffes et à sourire.

Ils semblaient s’être habitués plus rapidement que prévu.

À part les Hippogriffes, nous avions aussi préparé ce qui ressemblait à des calèches, mais sans pneus et avec une sorte d’accessoire.

Il s’agissait d’une version plus petite de ce qui devait être utilisé pour le transport des Chevaliers d’Avalon.

« Maintenant, tout le monde, vous l’avez sûrement compris, mais le moyen de transport que je propose va être réalisé en laissant ces gars-là voler tout en tirant les marchandises. C’est aussi simple que ça. » (Procell)

L’un des marchands leva la main et demanda la permission de poser une question.

Je lui avais demandé de continuer.

« Quelle est la charge maximale de transport ? »

« La charge maximum est de 500 kg. » (Procell)

Considérant que les calèches tirées par des chevaux pouvaient transporter un millier de kilogrammes, la capacité de 500 kg était faible. Pour compenser cela, cependant, les Hippogriffes avaient la capacité de voler.

« Est-ce que ces créatures ont assez de force pour porter cela ? »

« Oui, après tout, ce sont des monstres. Malgré leur apparence, ils sont incroyablement forts. Aucun cheval ne pourrait espérer rivaliser avec eux. » (Procell)

Cela dit, j’étais moi-même un peu insatisfait d’eux. Pour faire partie du corps de combat aérien, ils devaient transporter 10 Chevaliers d’Avalon à grande vitesse. S’ils ne pouvaient transporter que 500 kg, cela signifiait que leur limite était de deux Chevaliers d’Avalon. Du côté des Dragons des Ténèbres, ils pouvaient transporter dix tout en volant plus rapidement.

« À quelle vitesse vont-ils ? »

« Sans charge, ils peuvent voler aux alentours de 300 km/h. S’ils sont à pleine charge, quelque chose autour de 200 km/h. Ils peuvent voler sans repos pendant deux heures et si une pause d’une demi-heure est faite après, ils peuvent effectuer ainsi trois trajets de deux heures. Cependant, si vous essayez de maximiser vos voyages et que vous faites les trois trajets de deux heures de cette manière, s’il vous plaît laissez-les se reposer pendant six heures après ça. » (Procell)

Les marchands étaient tellement choqués qu’ils en avaient encore la bouche ouverte.

C’était une réaction parfaitement normale en considérant que les chevaux étaient bien plus lents. Même sur une route bien pavée, ils iraient au maximum à 15 km/h. Sur une route mal pavée, ils auraient de la chance de couvrir 10 km/h. Pour ajouter à cela, si les chevaux devaient courir pendant une heure, ils devraient se reposer après cela. Le maximum qu’ils pouvaient parcourir en une journée était d’environ 50 km.

Mais comparés aux Dragons des Ténèbres, les Hippogriffes étaient de loin les plus lents : tout en portant dix Chevaliers d’Avalon, les dragons pouvaient malgré ça voyager à la vitesse du son.

« Leur capacité de transport est peut-être la moitié d’une calèche tirée par des chevaux, mais pour compenser ça, ces monstres à pleine charge peuvent couvrir en une heure la distance ce que des chevaux feraient en quatre jours. Ou, mis sur une plus grande échelle, ils seront en mesure de voler sur une distance d’un mois à cheval en un jour. De plus, puisqu’ils utilisent le chemin le plus court et le plus direct, ils sont d’autant plus efficaces. Là-haut, il n’y a pas besoin de s’inquiéter des obstacles, des routes mal pavées ou même des bandits. » (Procell)

En entendant les détails, ils réfléchissaient en faisant des calculs. Pour autant que je le sache, ils auraient pu penser à d’autres avantages auxquels je n’avais même pas pensé.

« Quoi ? »

« C’est... incroyable. »

« Embaucher des aventuriers pour garder les calèches, ces jours... Seront bientôt des choses du passé. »

« Je le veux vraiment ! Oh, tout le bénéfice possible qui peut ainsi être obtenu ! »

Les yeux des marchands changèrent de couleur pour refléter leur fascination pour les Hippogriffes.

Et puis, l’un d’eux avait parlé.

« Je ne me plains pas de toutes ces spécifications, j’en suis même plus qu’heureux, mais sont-ils vraiment complètement sûrs ? C’est la seule chose qui m’importe. En premier lieu, comment puis-je les faire écouter ce que je leur dis ? »

« C’est une préoccupation tout à fait valable. Alors, pourquoi ne pas nous procurer un produit ? Y a-t-il quelqu’un ici qui avait l’intention de se procurer quelque chose dans un lieu à une distance de trois ou quatre jours de voyages ? Avec lui, nous pourrons aller à cet endroit en une heure en utilisant l’Hippogriffe. » (Procell)

Comme on pouvait s’y attendre, personne n’acceptait volontiers quelque chose d’inconnu.

Alors que je craignais d’avoir poussé le bouchon un peu trop loin, l’un des marchands avait levé la main. Il s’agissait de Relic que j’avais déjà rencontré deux jours plus tôt.

Bien sûr que c’est lui, pensai-je. Il est spécial parmi les marchands. À la fois courageux et décisif. Il a également été l’un des premiers à coopérer à Avalon ainsi que l’un des plus rentables.

« Alors, je vais y aller. Je pensais vouloir être le premier à en faire l’expérience de toute façon. J’ai également le bon endroit pour ce test. Dans les montagnes, il y a un village qui élève des vaches qui donnent la meilleure viande. Mais comme il est dans les montagnes et qu’il n’y a pas de grandes routes y conduisant, acheter de la viande là-bas est pour le moins ennuyeux. Cependant, par le ciel, les choses devraient être plus faciles. » (Relic)

« Compris. Alors, allons-y. » (Procell)

Et ainsi, il y avait le marchand Relic assis dans la calèche d’un Hippogriffe. Le harnais utilisé était un objet fabriqué par les Naines Forgeronnes. Leur travail était peut-être inférieur à celui d’une Ancienne Naine, mais il restait encore supérieur à celui de n’importe quel humain.

Des mousquetons en métal étaient également présents afin d’éviter au conducteur de tomber dans le cas où il lâchait prise.

« Pour tous ceux qui restent, ces filles vont vous apprendre la manière de monter sur les hippogriffes. Alors, s’il vous plaît, écoutez-les. Si vous avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à les leur poser. Une fois la discussion terminée, n’hésitez pas à revenir ici. Je suis sûr que Monsieur Relic vous transmettra à son retour ses impressions concernant les Hippogriffes, alors attendez-nous avec impatience. » (Procell)

Les autres marchands acquiescèrent et commencèrent à poser diverses questions aux Naines Forgeronnes.

Je m’étais ensuite tourné vers Relic.

« Hoho ! C’est très agréable à monter. » (relic)

« Je vais maintenant attacher le porte-charge à l’Hippogriffe. » (Procell)

En le disant, j’avais relié les mousquetons du harnais de l’Hippogriffe au transporteur. Après avoir eu un cliquetis, c’était fait.

« Eh bien, allons-y. » (Procell)

Je m’étais ensuite assis derrière le marchand.

« Vos mots suffiront. Tant que les instructions sont claires et simples, il les comprendra. Tout d’abord, s’il vous plaît demandez-lui de s’envoler. » (Procell)

« D-d’accord. Envole-toi. » (Relic)

L’Hippogriffe avait émis une sorte de gazouillis et avait commencé à se précipiter sur une courte distance afin de prendre de l’élan, puis il s’était envolé. Les cordes attachées aux transporteurs s’étaient tendues. Et, après qu’il ait pris un peu de hauteur, le transporteur s’envola également.

Les Hippogriffes n’étaient pas des créatures volantes grâce à leurs ailes. Au contraire, ils volaient à travers l’utilisation de la Puissance Magique. Cela signifiait que le vent n’importait pas pour eux.

De plus, grâce à des cordons spéciaux, conducteurs de pouvoirs magiques, la magie traversait également le porteur, permettant de le faire flotter derrière l’Hippogriffe.

Ainsi, notre voyage aérien à vide avait commencé.

« C’est... c’est incroyable ! Haha ! Le vent est si bon. Le paysage est superbe. Ahh. Alors, c’est le ciel ! » (Relic)

Le marchand était en extase et semblait profiter du voyage.

La capacité de l’Hippogriffe nous protégeait du vent entrant, donc nous ne ressentions pas de froid ou de forte pression du vent. Il s’agissait d’un trajet confortable.

Cela dit, c’était la première fois que Relic se trouvait à une haute altitude et je pensais qu’il aurait un peu peur.

J’avais ensuite agité ma main à l’arrière.

L’air avait tremblé alors qu’Aura volait et nous suivait en utilisant sa magie de vent. Elle portait également sur son dos son fusil antimatériel.

Une fois de plus, l’air avait tremblé, mais cette fois, c’était parce qu’elle venait de partir. Elle l’avait fait en utilisant sa magie qui lui permettait de plier la lumière visible dans son environnement.

Il était très rare pour un Seigneur d’envoyer leur force de combat hors de leur donjon. Il était également peu probable de se faire attaquer dans le ciel sauf dans des circonstances spéciales. Pour le moment, ma ville et moi étions ciblés. Donc, juste pour être sûr, j’avais demandé à Aura de nous suivre furtivement.

« Monsieur Relic, je ne sais où se trouve notre destination, alors s’il vous plaît donnez les instructions à l’Hippogriffe. Les instructions de bases que vous pourrez utiliser sont : gagner ou perdre de l’altitude, virer à droite ou à gauche, accélérer, ralentir, atterrir, etc.. Cet enfant comprendra ce que vous dites, même si cet ordre ne fait pas partie de ceux que j’ai mentionnés. » (Procell)

« Quoi !? En plus, c’est si facile à utiliser. C’est le trajet le plus agréable que je n’ai jamais eu. Je ne pense pas pouvoir à nouveau voyager à cheval. » (Relic)

Toujours extatique, Relic avait donné des ordres à l’Hippogriffe. En retour, l’Hippogriffe avait changé de direction. Bercé par cela, Relic continuait de donner divers ordres à l’Hippogriffe qui y répondait en faisant les actions demandées.

C’est ainsi que nous atteignîmes le village dans la montagne — qui aurait dû prendre quatre jours de voyage — en moins d’une heure.

Relic avait ensuite rapidement négocié avec les villageois. Il avait acheté une vache, payé des frais supplémentaires pour avoir le service le plus rapide, et l’avait chargé avec des produits laitiers dans un chariot demandé aux villageois.

« Hahaha ! Les frais de port étaient toujours beaucoup plus élevés que celui des vaches elles-mêmes ! J’avais dû payer pour les salaires ainsi que la prime de risque pour les cochers et les gardes pour un voyage aller-retour de dix jours ! Cependant, tout cela ne sera plus nécessaire ! Pour être en mesure d’acheter du bœuf de la plus haute qualité pour un si faible prix, c’est un miracle ! Une fois que nous reviendrons avec cette marchandise, laissez mon magasin vous faire un prix que je suis sûr que vous apprécierez. Ah ! Pour quel autre objet devrais-je utiliser cette méthode de transport miraculeuse ? Que devrais-je acheter ? Les bijoux dans les îles de l’autre côté de la mer ? Les épices dans le Sud ? Ou peut-être d’autres spécialités de pays lointains qui ont trop de points de contrôle entre ici et là-bas. Mes rêves vont s’élargir ! » (Relic)

Il était vraiment de bonne humeur en regardant les marchandises chargées dans le transporteur.

S’il était si extatique, j’étais sûr que son explication aux autres marchands sur les charmes de cette méthode serait aussi enthousiaste.

Une fois le chargement terminé, nous étions rentrés. Sans même mettre trois heures pour faire l’aller et le retour, nous avions ainsi pu revenir avec le transporteur rempli de bœuf de la meilleure qualité.

Dès que nous étions revenus, les marchands étaient tous venus vers nous.

Il semblait qu’ils soient surpris que nous soyons revenus en si peu de temps. Apparemment, ce village était bien connu parmi les marchands, alors il semblerait que notre temps de voyage record ait montré à quel point les Hippogriffes étaient incroyables.

Relic avait alors parlé aux autres marchands et son excitation s’était également propagée chez eux. Quand je l’avais remarqué, tous les marchands étaient là. Quand il eut fini de leur parler, je pris cet instant afin de parler encore plus à propos de cette méthode.

« Comme vous pouvez le voir, les Hippogriffes ont un énorme potentiel permettant d’augmenter le flux de marchandises. Actuellement, il y a vingt Hippogriffes dans Avalon et ce nombre devrait augmenter dans le futur. La seule exigence que nous avons est que vous devez avoir un magasin ouvert ici et que les ventes aient dépassé un certain montant. Nous n’en accorderons qu’un seul à chaque entreprise selon le principe du premier arrivé, premier servi. » (Procell)

Je les avais ensuite informés du montant spécifique. Généralement, les magasins ici pourraient facilement dépasser ce montant et ainsi compléter mon exigence, mais pour les magasins qui étaient plus une sorte de passe-temps, il pourrait ne pas être facile de dépasser ce montant.

Cela empêchait les faux magasins d’utiliser des Hippogriffes.

« Aussi, vous ne pouvez utiliser un Hippogriffe que quatre jours hors d’Avalon. Après ces quatre jours, où que soit l’Hippogriffe, il retournera seul à Avalon, de sorte que toute tentative de vol sera inutile. Aucune prolongation de délai ne sera accordée. La réservation suivante doit être posée puis attendre son tour. » (Procell)

Les commerçants étaient autorisés à utiliser les Hippogriffes dans toutes les transactions, même celles qui n’impliquaient pas Avalon, mais seulement pour une durée déterminée. Même si le service était limité, ils devraient toujours être en mesure de gagner plus que suffisamment de profits.

Il était important de forcer ces marchands à revenir périodiquement à Avalon. Après tout, aucun marchand n’était assez stupide pour revenir ici sans charge. Cela signifiait qu’ils allaient les vendre ici à Avalon.

Et comme je leur demandais essentiellement de vendre des produits avec lesquels ils revenaient, les produits ainsi procurés partout se rassembleraient à Avalon.

De plus, comme les taxes de notre ville étaient si basses, cela ferait baisser le prix de leurs produits plus bas que n’importe où ailleurs.

En résumé, Avalon deviendrait la meilleure ville au monde en ce qui concerne le commerce. Elle sera remplie du plus grand nombre de produits fascinants du monde entier et ceux-ci seraient à bas prix.

Si tout allait bien, la population de la ville allait fortement croître.

Tel était mon véritable objectif avec le transport aérien... Cela dit, il y avait encore beaucoup à faire avant que cela ne puisse se réaliser.

« En outre, si vous perdez le transporteur, vous serez interdit d’utilisation d’Hippogriffe pendant une année entière. Une amende d’un montant dépendant de la gravité de votre faute vous sera également appliquée. » (Procell)

Pour augmenter la charge que les Hippogriffes pouvaient transporter même un peu, les transporteurs étaient faits avec un carbone très léger développé par Rorono.

Même si ce n’était qu’un transporteur, il restait très précieux. À moins que je ne le dise clairement maintenant, certains essaieraient probablement de la vendre ailleurs.

« Et ainsi, cela conclut l’introduction d’aujourd’hui concernant les Hippogriffes. À partir de demain, nous commencerons à prêter les Hippogriffes. Donc à tous ceux dont le revenu pour le mois dernier a déjà dépassé le montant requis, n’hésitez pas à demander. Pour ceux n’y répondant pas encore, notez que cette évaluation sera faite chaque mois. Alors, essayez d’améliorer vos ventes pour pouvoir utiliser ce service le mois prochain. Eh bien, si vous voulez bien m’excuser. » (Procell)

Après ce discours, j’avais quitté l’endroit.

Tout ce qui restait était de voir quelles actions les marchands allaient faire. Tout du moins, je pensais que c’était peu probable qu’ils se retirent d’Avalon.

Néanmoins, les harcèlements de la ville voisine avaient commencé.

Le jour où ils se lasseraient complètement d’attendre et viendraient était proche.

Une fois que j’aurai terminé de mettre en place tout ce que j’avais imaginé, nous serons solides.

« Bon ! Encore trois jours à attendre. » (Procell)

Après ces trois jours, j’aurais obtenu la dernière pièce dont j’avais besoin : ma médaille Création.

Ou plus précisément, un démon-espion fait en utilisant ma médaille.

J’avais Kuina avec le Feu, Rorono avec la Terre et Aura avec le Vent. Après le prochain démon, j’aurais utilisé les quatre grands éléments.

« Je suis tellement excité juste en y pensant. Bien que j’espère juste que le prochain démon sera un bon enfant comme Kuina et les autres. » (Procell)

Je souriais en revenant vers ma maison.

***

Chapitre 13 : Le dernier des quatre grands éléments

« Le dernier avertissement, hein ? » (Procell)

Pendant que je prenais mon petit-déjeuner, je lisais la lettre envoyée tôt ce matin par le seigneur de la ville voisine. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire ironiquement en voyant son contenu.

« Père, qu’est-ce qui ne va pas ? » (Kuina)

Kuina la renarde céleste avait incliné sa tête en me posant cette question. Il y avait de la mayonnaise au coin de sa bouche et elle était si mignonne.

Aura avait pris goût à la mayonnaise maison. J’en avais préparé à l’époque afin de tuer le temps et c’était devenu quelque chose d’impossible à ne pas avoir à table.

Je ne savais même pas pourquoi j’avais fait de la mayonnaise, mais j’avais l’impression que le monde lui-même m’obligeait à le faire.

« Avant ça, Kuina, tu as de la mayonnaise au coin de la bouche. » (Procell)

« Père, essuie-la. » (Kuina)

Elle se leva alors délibérément et se dirigea vers moi tout en secouant gaiement sa queue.

Même si ç’aurait été plus rapide si elle l’avait fait elle-même, pensai-je en souriant un peu.

« Voilà. » (Procell)

« Merci, Père. » (Kuina)

Après avoir essuyé la mayonnaise avec ma main et je l’avais léchée et Kuina avait souri en voyant ça.

« Hmm. » (Rorono)

En entendant ça, j’avais tourné mon regard vers l’avant, j’avais aperçu Rorono. J’avais immédiatement remarqué l’épaisse trace de mayonnaise se trouvant sur sa bouche et son regard fixé sur moi.

Ouais, je sais ce qu’elle prépare, pensai-je.

À vrai dire, l’enfant la plus gâtée n’était pas Kuina, mais Rorono.

Ajoutez à cela qu’elle était trop timide pour le dire et c’était juste trop mignon.

Néanmoins, je devrais le faire, pensai-je, alors que j’avais décidé d’essuyer la mayonnaise. Mais avant que je puisse le faire...

« Rorono-chan, ce sont de mauvaises manières. » (Aura)

Aura, la blonde et élégante elfe avait étreint Rorono par-derrière et avait ensuite essuyé la mayonnaise avec un morceau de tissu.

À la suite de ça, Rorono avait fait un visage compliqué. Quand j’avais regardé l’expression du visage d’Aura, j’étais sûr que c’était ce qu’elle souhaitait faire. Elle faisait parfois ce genre de choses espiègles pour profiter des différentes expressions de Rorono.

« Rorono, il en reste encore. » (Procell)

« Mhm, merci, Maître. » (Rorono)

 

 

J’avais essuyé la mayonnaise qu’Aura avait laissée là. Je croyais qu’elle faisait exprès pour voir à la fois les visages déçus et ravis de Rorono et ainsi avoir deux fois plus de plaisir.

Quant à Rorono, ses joues rougirent légèrement alors qu’elle faisait un petit signe satisfait de tête.

Avec cette atmosphère insouciante, nous avons continué notre petit-déjeuner. Les Seigneurs-Démons et les démons n’avaient besoin que du mana dans l’air et des émotions humaines pour vivre. Nous ne mangions de la nourriture que pour le confort.

D’une certaine manière, ne pas être troublé par les provisions était un avantage.

« Revenons à notre sujet précédent. Si vous vous souvenez bien, il y a quelque temps auparavant, des soldats sont venus à Avalon. Selon la lettre, pour s’assurer que nous nous soumettions rapidement, leur chef envoie un autre groupe de soldats. Si nous donnons l’impression de vouloir encore gagner du temps, ces soldats utiliseront la force. » (Procell)

Le pain d’aujourd’hui était délicieux et le fromage dessus l’était tout autant. De plus, les morceaux de tomates qui, jusqu’à tout récemment, ne pouvait pas être obtenu frais ici à Avalon se mélangeaient très bien avec le fromage.

Après l’introduction du transport aérien, de meilleurs produits et de bons marchés commençaient à apparaître.

Avant cela, nous étions déjà populaires auprès des aventuriers, mais maintenant, même des non-aventuriers avaient commencé à affluer dans notre ville pour acheter et consommer des biens rares à bas prix.

Comme le nombre de personnes augmentait, le nombre de DP augmentait lui aussi. Et comme la qualité de vie augmentait, la qualité des émotions augmentait.

Moi, en tant que Seigneur-Démon qui se nourrissait d’émotion humaine me sentait plein d’énergie.

« Est-ce que ces humains veulent défier Père et mourir ? Ou plutôt être tué par Kuina ? » (Kuina)

« Ils seront bientôt à court de patience. Un peu plus et nous pourrons leur faire comprendre leur place. » (Rorono)

« Maintenant, Kuina-chan, Rorono-chan, la négligence est le plus grand des ennemis. Leur folie a permis de mettre en place diverses choses et certaines personnes essaieront de nous faire descendre si nous ne faisons pas attention. » (Aura)

Aura réprimanda Kuina et Rorono.

J’avais un peu souri alors que je voyais ça. Comme toujours, mes démons considéraient les humains comme des êtres inférieurs, allant même jusqu’à se moquer d’eux. Bien qu’étant donné qu’elles étaient des démons avec une force écrasante de Rang S, cela pouvait ne pas aider, pensai-je.

En réalité, Avalon était souvent visitée par de nombreux aventuriers de première classe qui étaient à peine aussi puissants qu’un démon de rang B. donc, nous avions une idée de la puissance que les humains pouvaient avoir. Et si nous parlions de ces trois filles, il ne leur faudrait même pas trois secondes pour en tuer un.

Compte tenu de ce fait, leur point de vue était compréhensible.

« C’est comme Aura a dit. Oui, les humains sont vraiment faibles, mais ils sont nombreux et ont divers outils à leurs dispositions. Et en plus, ils ont la sagesse. Ce qui compense leur manque de puissance. En outre, ils ont aussi des héros qui semblent être hors normes. Alors, ne baissez pas votre garde, d’accord ? » (Procell)

Même s’ils étaient appelés des héros, ils étaient en moyenne aussi puissants qu’un démon de Rang-A. Et pourtant, il ne serait pas si étrange qu’il y en ait plusieurs qui soient beaucoup plus fort qu’un démon de Rang-A, donc nous ne pouvions baisser notre garde.

« Entendu ! » (Kuina)

« Si vous le dites. » (Rorono)

Les deux filles avaient dit ça en hochant la tête.

« En outre, alors que les humains sont stupides et faibles, ils ne sont pas des déchets. Ce délicieux fromage, ces tomates, l’alcool, les chansons, les danses, les histoires, toutes ces choses sont développés par l’humanité. Des choses que nous, les Seigneurs-Démons et les démons, n’avons même pas l’idée de faire. Pensez aux humains comme des créations douces qui nous divertissent. Avalon n’est pas juste une ferme où nous pouvons récolter des émotions humaines, c’est une ville où en échange de leur donner du travail, la sécurité et de la tranquillité d’esprit, ils nous fournissent avec de la culture et du divertissement. Dans un sens, ils nous sont égaux. Donc, il ne faut pas trop les regarder de haut, compris ? » (Procell)

Kuina et Rorono avaient baissé les yeux sur le petit-déjeuner se trouvant devant elles et hochèrent la tête. J’étais heureux de leur faire réaliser que bien que les humains soient faibles, ils étaient également utiles.

« Maître, qu’envisagez-vous de faire à propos de cette lettre de la ville voisine ? » (Aura)

« Bien sûr, Aura, je vais refuser leur demande. Bien que je veuille quand même encore négocier avec eux une dernière fois pour leur proposer mes conditions. Néanmoins, cela finira probablement par une guerre. » (Procell)

« Père, Kuina fera de son mieux ! » (Kuina)

« Pour le crime d’avoir humilié le Maître, je les ferais payer de leur vie. » (Rorono)

Quand les soldats étaient venus auparavant, j’avais moi-même agi afin de gagner du temps. Je dirais que cela en avait valu la peine, puisque ma force de combat avait augmenté depuis cet instant.

Les Dragons des Ténèbres avaient suffisamment augmenté leur compétence pour obtenir l’approbation de Wight. Il y avait aussi un grand nombre de bombes au napalm créé à partir des matériaux produits par ma capacité Création, et...

« Comment avance le développement des Chevaliers d’Avalon ? » demandai-je.

« Il m’est toujours impossible d’utiliser n’importe quel noyau pour faire la paire, mais les restrictions sont moins sévères. De tous les cœurs de golems créent jusqu’à maintenant, douze paires ont été compatibles. Alors, actuellement, il y a seize Chevaliers d’Avalon fonctionnels. J’estime que dans le futur, sept Chevaliers d’Avalon pourront être produits chaque mois. »

Oui, le dernier succès sera la production en masse.

Ma première estimation de produire quinze Chevaliers d’Avalon en un mois s’était avéré impossible, néanmoins, avoir sept unités de rang A par mois est phénoménal.

Pour les autres Seigneurs-Démons, un démon de rang A peut même être vu comme un atout. Après tout, les chances d’obtenir un démon de rang A avec deux médailles de rang A étaient inférieures à 70 %. En outre, le nombre de Seigneur-Démon ayant une médaille de rang A était d’environ 10 %. Cela signifiait que l’utilisation de deux médailles de rang A en synthèse et donc potentiellement d’avoir un démon de rang A était rare. Et la plupart des Seigneurs-Démons devraient attendre deux mois pour essayer d’en avoir un.

Même les anciens Seigneurs-Démons ne pouvaient présenter une centaine de démons de rang A dans toute sa durée de vie.

Et puis, il y avait moi qui avais réussi à en créer sept en un mois. On pouvait clairement voir cela comme une sorte de tricherie.

« Rorono, merci pour tes efforts, je peux maintenant être ferme dans les négociations. Tu as vraiment travaillé dur, je t’en remercie. » (Procell)

« Mhm. C’est parce que j’ai promis de faire de mon mieux. Le Maître n’aura plus jamais à abaisser à nouveau la tête devant un être humain. Je veux absolument confirmer cela avec cette promesse. » (Rorono)

Les Chevaliers d’Avalon allaient être notre force principale dans la lutte à venir et avec seize exemplaires de prêt, cela devrait être plus que suffisant.

J’avais ensuite fermement enlacé Rorono. Quant à elle, elle avait souri triomphalement et m’avait également enlacé.

« Uuuu, Rorono-chan est tellement sournoise. Kuina est jalouse, mais Rorono-chan a fait quelque chose d’étonnant, donc je ne peux pas vraiment me plaindre. » (Kuina)

« Maintenant, Kuina-chan, faisons ce que nous pouvons faire, si c’est quelque chose de génial, Maître nous louera sûrement. » (Aura)

« Je sais. Mon quelque chose de génial est en préparation. Père sera sûrement heureux quand il la verra. » (Kuina)

Kuina avait dit cela comme si elle manigançait quelque chose. J’avais eu un mauvais pressentiment, mais elle ne ferait pas quelque chose qui me placerait dans une situation délicate alors j’avais décidé de la laisser faire.

Après quelques instants, j’avais arrêté d’enlacer Rorono. Elle m’avait regardé comme si elle hésitait à le faire aussi, mais en fin de compte, elle se sépara aussi de moi.

« Maître, pour l’instant, je vais faire une pause dans la recherche sur la production de masse. Poursuivre pourrait permettre d’obtenir des résultats permettant d’améliorer la synchronisation des noyaux, mais il faudra beaucoup de temps. Donc, au lieu de faire ça, il est plus intéressant de se concentrer sur le développement de nos armes, mais aussi les équipements optionnels des Chevaliers d’Avalon. » (Rorono)

Ce qu’elle disait était logique. C’était un peu comme il était plus simple d’augmenter ses résultats de 50 à 80, et qu’il était plus difficile de monter ces mêmes résultats de 80 à 100.

Il était préférable de choisir le projet qui apporterait de plus gros résultats rapidement pour autant d’efforts.

« D’accord, je te laisse faire cela, Rorono. J’attends beaucoup de ton travail. Il jouera un rôle important dans mes plans. Et aussi, pour cette raison et tes réussites, tu seras récompensé. Demande-moi ce que tu désires, et si je peux te l’accorder, je le ferais. » (Procell)

« N’importe quoi, Père ? » (Rorono)

Je ne savais pas si c’était parce qu’elle était excitée, mais elle s’était référée à moi en tant que Père.

« Oui ! N’importe quoi. » (Procell)

« N’importe quoi... » (Rorono)

Elle se mit à rougir. Je m’attendais presque à voir de la fumée provenant de son visage.

À quoi peut-elle être en train de penser ?

« Tu n’es pas obligée de le dire maintenant. » (Procell)

« Mhm, je vais y réfléchir. » (Rorono)

Elle hocha la tête à plusieurs reprises puis se rassit afin de boire du thé. À ce moment, Aura a répliqué.

« Rorono-chan, c’est ta chance ! Bonne chance, voici un petit quelque chose de ma part. » (Aura)

Aura avait remis, pour une raison inconnue, à Rorono une bouteille contenant un liquide rose très visqueux. Quand Rorono l’avait vu, même ses oreilles étaient devenues rouge vif.

« Je n’en ai pas besoin ! » (Rorono)

Elle avait dit cela avant de rendre le flacon à Aura. Quand Aura avait vu ça, elle avait eu l’air déçue, je lui avais chuchoté.

« Aura ! Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » (Procell)

« Un aphrodisiaque. » (Aura)

Sans aucune hésitation, elle avait répondu ça. Réponse à laquelle j’en avais perdu mes mots.

« ... Comment as-tu pu finir avec une telle chose ? » (Procell)

« Je l’ai eu comme butin de guerre lors de la bataille contre le Seigneur-Démon du Mal. Je l’ai analysé, et j’ai commencé à le produire à partir de matériaux comme des herbes, des champignons afin de le produire en masse. Il est vendu à Avalon et est même très populaire. » (Aura)

« Non, ce que je me demande, c’est pourquoi tu as quelque chose comme ça ? Pour quel usage ? » (Procell)

« Pour avoir de l’argent de poche et pour aider les filles en manque de courage ! En vérité, la Naine pour... mgmmgm. » (Aura)

À mi-discours, Rorono l’avait interrompue en couvrant la bouche d’Aura.

« Ne parle pas de cela. » (Rorono)

Rorono avait fait cesser Aura, mais je savais déjà de quoi elle parlait.

Donc, la Naine-forgeronne avait utilisé cela avec Wight.

Qu’il soit efficace sur lui était incroyable vu qu’il aurait dû être immunisé face aux poisons. Mais là encore, peut-être que ce mélange n’était pas considéré comme du poison, mais plutôt un médicament. Dans le cas contraire, si c’était vu comme un poison, son corps l’aurait purgé.

Donc, si cela avait fonctionné même sur lui, il devrait fonctionner sur presque tous les démons et bien entendu, sur les Seigneurs-Démons. C’était une chose effrayante.

« Eh bien ! Quoi qu’il en soit, il ne causera aucune dépendance. Si une telle chose se produit ici à Avalon, je vais te punir Aura. » (Procell)

« J’ai déjà pris les précautions nécessaires, alors soyez rassuré ! Les produits vendus sont extrêmement dilués et il serait peu probable de provoquer une dépendance. » (Aura)

« D’accord. Mais Aura, Rorono est encore une enfant, elle n’est pas encore prête pour de telles choses. » (Procell)

Aura avait baissé la tête et avait présenté ses excuses tandis que Rorono faisait un visage compliqué.

« Pour le moment, donne-moi quelques flacons de non dilués. Ils pourraient être utiles dans la lutte à venir. » (Procell)

« Je le ferai ! Une dose non diluée suffirait presque pour rendre un humain incapable de faire quoi que ce soit. » (Aura)

« Oui, c’est ce que je veux. » (Procell)

J’avais obtenu une arme ayant une forme imprévue. Une utilisation pour celle-ci pourrait se présenter.

« Maintenant, nous allons parler de quelque chose qui se passera après le petit-déjeuner. J’obtiendrai une nouvelle médaille Création, et avec cela, j’ai l’intention de faire un nouveau démon. Si vous êtes intéressé, vous pouvez venir. » (Procell)

« Youpis ! Une nouvelle petite sœur ! » (Kuina)

« Hum ! Je vais être comme une grande sœur pour ce démon. » (Rorono)

« Je serai heureuse de regarder. J’ai été la plus jeune tout ce temps donc je voudrais faire l’expérience d’être plus âgée. » (Aura)

Même si je savais que c’était un peu futile, j’avais quand même décidé de protester un peu.

« Nous ne savons pas encore avec certitude que ce sera une fille. Ce sera peut-être un homme, qui sait. » (Procell)

Face à cela, les filles échangèrent un regard puis se blottirent. Au bout d’un moment, Kuina, leur représentante, avait pris la parole.

« Ça n’arrivera pas ! Le démon fait avec la médaille Création de Père sera assurément une mignonne petite fille ! » (Kuina)

« Ce n’est pas vrai. Qu’en est-il de quand j’ai utilisé la Renaissance sur Wight et l’ai transformé en dragon !? C’est un homme, n’est-ce pas ? » (Procell)

Après cela, alors que je me sentais un peu découragé, nous avions fini le petit-déjeuner et ensuite nous nous étions furtivement dirigés vers la zone minière.

*

Dans la zone minière, comme toujours, les golems étaient occupés à récupérer les minerais.

Grâce à l’augmentation du nombre de nains créant un golem par jour, le nombre de golems avait considérablement augmenté. Contrairement à Rorono, elles ne pouvaient créer que des golems de rang C ce qui était plus que suffisant pour cette tâche.

« Maintenant, tout le monde, laissez-moi vous expliquer quel nouveau démon je vais créer. » (Procell)

Les filles me regardaient avec des yeux pleins d’espoir.

« Grâce à tout le monde, le potentiel de guerre a beaucoup augmenté. Cependant, Avalon manque toujours de démons-espions et de démons pour le contre-espionnage. En d’autres termes, nous sommes faibles dans ce domaine. Et donc, je vais faire des démons qui vont remédier à cela. » (Procell)

Je savais qu’après avoir fait un démon de collecte de renseignement de Rang S, j’aurais la possibilité d’acheter des démons de deux rangs inférieurs, donc de Rang-B. Donc, pour pouvoir les acheter au plus vite, je n’avais pas utilisé de DP depuis la création des Dragons des Ténèbres.

« Kuina n’est pas bonne dans ce domaine. » (Kuina)

« Je pourrai sentir la présence d’un ennemi, et ce qu’ils disent, mais c’est tout » (Aura)

Kuina et Aura qui étaient toutes deux très douées pour la recherche d’ennemis étaient d’accord avec ce que j’avais dit.

Après tout, le mieux qu’elles peuvent faire était d’être prête en cas d’attaque-surprise.

« Le démon pouvant collecter des informations doit être intelligent et capable de comprendre la parole. Donc, pour cela, je vais utiliser la même médaille que pour vous toutes, la médaille Humain. La deuxième sera Eau. L’eau est quelque chose qui peut être trouvé à peu près partout. Ce que je veux, c’est un démon capable de se cacher dans l’eau et dans une autre dimension. » (Procell)

J’avais demandé des détails à Kohaku par rapport aux démons ayant des capacités de manipulation de dimensions. Dans son histoire, il semblait y avoir une restriction pour ces démons afin d’entrer dans une autre dimension. La restriction était que seulement certaines choses pourraient être utilisées et ces choses doivent être liées à des concepts venant d’un autre monde.

Par exemple, l’un des démons du Pacte démoniaque de March utilise les ombres et ne peut entrer dans l’autre dimension qu’en traversant une ombre.

Quant à moi, je voulais faire en sorte que le nouveau démon utilise l’eau étant donné que c’était une idée populaire que ce qui se trouvait au-delà de la surface de l’eau était un tout autre monde.

En plus, il était grandement utile que le nouveau démon puisse ouvrir une entrée vers une autre dimension à n’importe quel moment, et depuis n’importe où.

De plus, il semblerait que l’autre monde que ces démons traversent soit un seul et unique monde. Un démon étant entré dans une ombre et un démon étant entré dans l’eau se trouverait dans la même dimension. Ainsi, le moyen le plus rapide d’arrêter un démon manipulant les dimensions serait de le poursuivre et de le défier dans cette dimension.

Pour toutes ces raisons, je pensais que faire que mon nouveau démon — et de ses subordonnés de rang B que j’allais immédiatement acheter — ait un avantage, même faible, soit une bonne chose. Je crois que l’eau, l’un des quatre grands éléments, soit vraiment un choix optimal.

« Alors, Humain et Eau. Après cela, j’ajouterai ma médaille Création. Celui que j’allais choisir serait... le Son. Les chansons sont le symbole du mystique. De plus, avec elle, il pourra transmettre les informations recueillies. » (Procell)

Si le démon devait changer de dimension, l’Eau ne suffirait pas.

Étonnamment, les médailles Son et Eau avaient une bonne compatibilité. Après tout, pour transmettre le son, il fallait passer par un milieu comme l’air ou l’eau et j’avais décidé que l’eau serait ce milieu.

Avec le contrôle du son et de l’eau, même si l’émetteur et le récepteur étaient séparés, tant qu’il y avait de l’eau entre les deux, l’information serait recueillie et transmise. Mon plan était de créer un réseau d’informations composé des nouveaux démons que j’étais sur le point de créer. Avec ce démon de Rang S pour diriger ceux de rang B, ils seraient envoyés partout afin de recueillir des informations reçues à Avalon de manière fiable.

« Maintenant, commençons. [Libération]. » (Procell)

En prononçant ces mots, j’avais ressenti une sensation de chaleur dans ma paume. À l’instant suivant, ma médaille Création était apparue. J’avais ensuite sorti la médaille Eau.

Et ensuite...

« [Grimoire]. » (Procell)

J’avais invoqué mon livre de Seigneur-Démon et avais acheté une médaille d’imitation de l’Humain.

Après cela, les trois médailles étaient dans mes mains.

« [Synthèse]. » (Procell)

Des particules de lumière s’écoulèrent alors vigoureusement de ma main.

J’avais alors choisi de changer Création en Son. La lumière devint plus intense et prit bientôt la forme du démon.

À l’origine, tout était aléatoire à partir de ce moment. Cependant, grâce à ma médaille Création, je pouvais choisir ce que je voulais parmi la myriade de possibilités.

Les possibilités pour le nouveau démon allaient et venaient.

Après un moment, j’avais tendu la main et avais saisi la possibilité que je voulais.

« Maintenant, viens, mon nouveau démon. » (Procell)

La tempête de lumière avait cessé et le nouveau démon était apparu.

Il s’agissait d’un démon à l’apparence humaine. C’était une belle fille qui avait un charme de garçon. Selon mes calculs, elle était un peu plus grande que Kuina.

Elle avait les cheveux jusqu’aux épaules de la couleur de la mer. La même couleur était également dans son regard. Ses oreilles étaient légèrement pointues. Une robe bleu clair couvrait tout son corps.

Le nom de ce démon était...

« Je suis une Diva R’lyeh [1], chanteuse des mers profondes et fille du sanctuaire du Dieu Maléfique. » (Diva R’lyeh)

Une voix si claire et envoûtante. Juste sa voix suffisait à m’enivrer.

« Heureux de te rencontrer. Je suis ton créateur. Je suis le Seigneur-Démon de la Création, Procell. » (Procell)

« Alors, vous êtes mon patron, hein. Ravie de vous rencontrer. » (Diva R’lyeh)

Elle sourit et tendit doucement sa main.

Je lui avais alors serré la main, et avais également souri.

Notes

  • 1 R’lyeh fait référence à une ville de « L’appel de Chtulhu »

***

Chapitre 14 : Les capacités de la chanteuse des profondeurs

J’avais finalement créé un démon spécialisé pour le renseignement avec ma médaille Création.

Créée avec Eau, Humain et Son, il s’agissait d’un démon qui pouvait se cacher dans une autre dimension en utilisant l’eau comme point d’entrée.

Il s’agissait d’une chanteuse des profondeurs, une Diva R’lyeh.

« Diva R’lyeh, la raison pour laquelle je t’ai créé, c’est qu’aucun de mes démons n’est spécialisé dans la collecte d’informations. Et donc, ce sera ta tâche ainsi que de protéger nos informations de toutes entités hostiles. » (Procell)

« Oui, bien sûr ! Après tout, c’est ma capacité. » (R’lyeh)

Elle était étrangement franche. Aucun de mes démons jusqu’à présent n’était comme elle, alors j’étais un peu incapable de trouver une façon d’interagir avec elle.

« Il y a une chose que je me demande. Puis-je poser une question ? » (Procell)

« Posez votre question. Après tout, vous êtes mon Créateur, donc je vous obéirais. » (R’lyeh)

« Tu es une démone appelée Diva R’lyeh... mais R’lyeh existe-t-elle vraiment ? » (Procell)

C’était à propos du mot R’lyeh qui faisait partie de son nom. C’était le nom d’une ville sous-marine qui avait été scellé par un dieu démoniaque.

Si c’était comme le suggérait le nom de sa race, alors cela voudrait dire qu’elle était en effet la chanteuse de ce Dieu Maléfique.

« Ouais ? R’lyeh existe. Si vous voulez y aller, je peux vous y amener à tout moment. » (R’lyeh)

« Est-il possible que le Dieu Maléfique existe aussi ? » (Procell)

« Ouais, il est scellé là-bas. Cependant, je peux le libérer. Devrais-je le faire ? Eh bien, le positionnement des étoiles n’est pas idéal pour le moment, cela pourrait un peu l’affaiblir. Je préfère attendre un moment plus sinistre. » (R’lyeh)

J’avais involontairement dégluti. Le Dieu Maléfique auquel elle faisait référence était celui scellé avec R’lyeh, et c’était probablement Cthulhu. Si celui-ci était réellement libéré, il pourrait facilement détruire le monde. Pas seulement les villes et les pays, le monde entier lui-même. C’était un tel être.

« D’accord, mais ce Dieu Maléfique va-t-il écouter ce que tu dis une fois libéré ? » (Procell)

« Ahaha ! Cela ne se passera pas comme ça. Je suppose qu’il vaut mieux dire que je serais celle qui se ferait contrôler. » (R’lyeh)

Hahaha, elle avait ri.

Vraiment, cette fille, pensai-je intérieurement.

« Alors, ne faisons pas ça. Ne libérons pas ce Dieu Maléfique pour le moment. » (Procell)

J’aimais bien ce monde, et je préférerais qu’il ne soit pas détruit.

« Ouais, je comprends. Pour le moment, encore une fois, ravi de vous rencontrer, mon Chef. » (R’lyeh)

Elle avait dit cela et avait souri.

« Je vais maintenant jeter un coup d’œil à tes capacités. » (Procell)

« Oui, oui, jetez un œil sur moi toute entière. » (R’lyeh)

Utilisant mon autorité de Seigneur-Démon, j’avais inspecté ses capacités.

Si un démon était de faible rang, n’importe quel Seigneur-Démon pouvait voir les informations détaillées le concernant. Cependant, si un démon était de haut rang, à moins qu’un Seigneur-Démon ait un grand pouvoir, il ne pourrait voir que le niveau du démon. L’exception bien sûr était que sur son propre démon on pouvait directement tout voir.

Et donc, j’avais regardé Diva R’lyeh et avais vu son statut.

Race : Diva R’lyeh

Rang : S

Niveau : 1

Force : C

Endurance : C

Agilité : B

Magie : S

Chance : S

Spécial : S++

Compétences :

Fille du sanctuaire du Dieu Maléfique.

Chant de la destruction.

Manipulation dimensionnelle Eau.

Loi de l’Eau.

Belle jeune fille de l’océan.

 

 

Fille du sanctuaire du Dieu Maléfique : Fournis une augmentation (Grande) à la puissance et la récupération du Pouvoir Magique. Fournis également une augmentation (faible) à toutes les autres statistiques. En souhaitant pour encore plus de pouvoir, il est possible de recevoir la bénédiction du Dieu Maléfique. Lors de l’activation, toutes les statistiques sont doublées. Cependant, l’activation brouille peu à peu l’esprit de l’utilisateur, et à partir d’un certain seuil, l’utilisateur est transformé en un monstre.

Chant de la destruction : accorde un bonus (maximum) aux chansons. Permets à l’utilisateur d’ajouter de la Puissance Magique et des émotions dans ses chansons. Cela permet alors d’interférer avec les pensées d’un rang B ou inférieures. La probabilité d’affecter l’esprit d’un démon de rang A sera déterminée par sa résistance magique ainsi que sa force mentale. Si les résistances étaient surmontées, son effet serait diminué par les valeurs de ces résistances. De plus, avec cette compétence, l’utilisateur peut également apposer un sceau spécial.

Manipulation dimensionnelle Eau : permets le déplacement vers une autre dimension à travers l’eau. Une compétence de manipulation de dimension de Rang S.

Loi de l’Eau : accorde des bonus (maximum) à toutes les magies utilisant l’eau.

Belle jeune fille de l’océan : grâce au beau visage et au charisme suintant du détenteur de la compétence, captive tous ceux qui le regardent. Octroie un bonus à l’intelligence (grand). Améliore également les capacités aquatiques des démons alliés (moyen) et les compétences de commandement de celui-ci (grand).

« Oui, tu as certainement une capacité de manipulation dimensionnelle. » (Procell)

« Ouais, n’est-ce pas ? Vous, mon créateur voulait quelqu’un comme moi, et je suis là. » (R’lyeh)

J’avais souri parce qu’elle avait les capacités que je souhaitais qu’elle ait. Non seulement la manipulation dimensionnelle, mais aussi sa maîtrise de la magie de l’eau ainsi que sa capacité à améliorer les démons aquatiques amicaux la rendaient idéale pour l’unité de renseignement que j’allais former.

Ses statistiques globales étaient faibles, mais c’était correct, car elle avait un rôle spécial à jouer. Et ses statistiques étaient faible en comparaison à Kuina et d’autres Rang-S, mais comparé à d’autres démons mages, ses statistiques étaient monstrueuses.

Le problème résidait dans la capacité liée au Dieu Maléfique. Cela semblait dangereux rien qu’avec son nom. Surtout la partie qui constituait à recevoir la bénédiction de ce dieu, elle pourrait complètement changer.

Bien que je supposais que cela dépendait de l’utilisation. Après tout, elle ne se transformerait que si ce pouvoir était trop utilisé. Ça irait probablement avec une utilisation avec parcimonie.

En plus de cela, une capacité avec un nom sinistre, la chanson de la destruction. Cependant, son pouvoir d’interférer avec les pensées d’une cible était pratique. De plus, c’était juste la capacité parfaite pour un officier du renseignement.

« ... Ouais, je suis heureux qu’une telle enfant soit née. » (Procell)

« Oui, n’est-ce pas ? Comptez sur moi, d’accord ? Parce que je suis là afin de vous rendre heureux. » (R’lyeh)

Je ne savais pas si elle était consciente de ma détresse, mais elle me sourit quand même.

À ce moment, Kuina était intervenue.

« Comme attendu, c’est une mignonne petite sœur. » (Kuina)

Alors qu’elle balançait sa queue de renard, elle fit un câlin à R’lyeh.

« Je suis Kuina ainsi que ta sœur aînée et juste après Père en ce qui concerne la hiérarchie ! Donc, s’il y a quelque chose que tu aimerais savoir, n’hésite pas à me le demander. » (Kuina)

Kuina avait immédiatement fait savoir son rôle de sœur aînée. Elle était fondamentalement une bonne enfant donc elle voulait probablement être utile et montrer son plaisir à la suite de la naissance d’un nouveau démon.

« Hmm ! Alors tu es la démone numéro une du Chef. Tu as certainement un Pouvoir Magique et une force incroyable. Hmm, Hmm, d’accord, ça ne me dérange pas d’être sous tes ordres. Onee-chan, ravie de te rencontrer. Soutenons le Chef ensemble. » (R’lyeh)

« Ouais ! Faisons de notre mieux pour Père ! » (Kuina)

R’lyeh avait dit avec désinvolture quelque chose d’alarmant.

Elle doit être du genre à avoir une grande fierté, pensai-je. Eh bien ! Tant qu’elle reconnaît correctement la puissance de Kuina, il est préférable de dire qu’elle est juste franche.

« Vous avez encore créé une démone incroyable, Maître. » (Aura)

« Quelque chose ne va pas, Aura ? » (Procell)

« Hé bien oui. Fondamentalement, je suis une démone qui est du côté de la protection du monde et cette enfant, d’un autre côté est une démone qui cherche à le détruire. Donc oui, nous sommes en désaccord. » (Aura)

Aura regarda R’lyeh avec des yeux prudents.

Elle était la gardienne d’un arbre monde qui régissait la vie, donc on ne pouvait pas vraiment lui reprocher qu’elle ressentît cela pour quelqu’un qui était lié à un Dieu Maléfique qui pourrait détruire le monde.

« Eh bien ! Plus que tout ce qu’elle est, je préférerais à la place que tu la considères comme l’une de mes importantes filles. Quelle que soit l’arme, le plus important est la façon de l’utiliser, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Compris, mais quand même, faites attention, d’accord ? Les enfants comme elle causent souvent sans le savoir des dégâts à son entourage. Au lieu d’être de la malice, c’est plus souvent qu’ils le font par peur. » (Aura)

Son avertissement avait du sens, alors j’avais décidé de prendre les précautions appropriées.

« R’lyeh, désolée de le faire si tôt après ta naissance, mais voici ton premier ordre. » (Procell)

« Très bien, Chef impatient. » (R’lyeh)

Il semblerait qu’elle entendait diverses choses sur nous de Kuina, mais à mon interruption, elles cessèrent leur conversation et regardèrent vers nous.

« Nous avons préparé une fête de bienvenue. Tout d’abord, profites-en autant que tu le souhaites. Il y aura tous mes démons les plus puissants qui y seront rassemblés. J’aimerais que tu apprennes à les connaître, car, toi aussi, tu seras l’une de mes meilleures démones. » (Procell)

« Fufuu. Pour moi, d’être soudainement l’une de vos meilleurs démons montre votre appréciation de mon talent et cela me rend heureuse. Très bien, je vais m’y conformer sans faute ! Je vais aussi jouer l’une de mes chansons préférées. » (R’lyeh)

« Pas de lavage de cerveau, d’accord ? » (Procell)

« Hahaha, il n’y a aucune chance que je fasse cela. » (R’lyeh)

Et ainsi, nous étions retournés à notre résidence.

En tout cas, j’avais réussi à gagner un démon spécialisé dans le renseignement. Après avoir un peu testé ses capacités, j’avais l’intention d’acheter plusieurs démons se trouvant deux rangs sous le sien. Ce faisant, j’aurai rendu une fois de plus Avalon plus fort.

***

Chapitre 15 : Afin de rembourser les larmes versées ce jour-là

Feu, Eau, Terre et Vent. Les quatre grands éléments.

Ces attributs étaient rares et puissants. Et pour les Seigneurs-Démons, ils étaient une sorte de symbole de statut pour leur démon.

Quant à moi jusqu’à récemment, j’en avais trois : la Renarde céleste du Feu, l’Ancienne Naine de la Terre et l’Elfe Antique du Vent.

Maintenant que j’avais créé un démon avec le pouvoir de l’eau, j’avais le dernier des quatre éléments.

Ce démon était Diva R’lyeh...

« Que planifies-tu en faisant quelque chose comme ça ? » (Procell)

« Ahh. Êtes-vous en colère ? Pensiez-vous que j’étais simplement espiègle ? Non, non ! Voyez-vous ! Je fais ça pour vous, Chef. » (R’lyeh)

J’étais à bout de souffle.

Dans la matinée, quand j’étais sorti pour patrouiller dans la ville, Avalon était submergée d’eau en raison de fortes pluies.

Le temps à Avalon était consciencieusement contrôlé par Aura et les Hautes Elfes, donc des précipitations inattendues étaient presque impossibles, en encore moins cette forte pluie.

Le coupable, bien sûr, était R’lyeh. Elle se tenait devant ma résidence et chantait.

« Je veux dire, s’il y a de l’eau ici, je peux venir à tout moment, n’est-ce pas ? Si cette ville est la principale base d’opérations de mon Chef, ne vaut-il pas mieux qu’elle soit couverte d’eau ? » (R’lyeh)

« Non, permission refusée. Pour commencer, Avalon est une ville faite pour fasciner les humains afin qu’ils veuillent vivre ici et que nous puissions ainsi récolter des DP. Si nous sommes assaillis par tant d’inondations, cela les dérangera. Et que penses-tu qu’il adviendra de la ville quand ils seront incommodés ? C’est pourquoi nous avons de toute façon mis en place toutes les voies navigables de la ville, pour éviter d’être troublés par les inondations. » (Procell)

« Haa ! Après avoir travaillé si durement. Mais je comprends, je vais maintenant laisser l’eau s’échapper dans l’atmosphère. » (R’lyeh)

Elle protesta silencieusement puis se mit à chanter les yeux fermés.

Le gros déversement de pluie avait cessé et avait été remplacé par du soleil.

À ce moment, le paysage habituel d’Avalon était revenu. Parmi tous les démons, R’lyeh qui avait la compétence Loi de l’Eau avait la plus grande compétence lors de l’utilisation de l’eau.

« Cela va le faire, non ? » (R’lyeh)

Demanda-t-elle en gonflant légèrement ses joues.

« Oui, merci. Je me suis fâché cette fois, mais je sais que tu ne voulais pas faire mal et ça me rend heureux. Alors merci. Pourtant, si tu penses à quelque chose la prochaine fois, pourrais-tu me consulter d’abord ? Qui sait, je pourrais même te donner quelques conseils utiles. » (Procell)

Après cela, elle avait l’air légèrement surprise avant de répondre.

« Woah, je ne savais pas que le patron était le genre de commandant capable, le genre qui n’oublie pas de suivre ses subordonnés. » (R’lyeh)

Cette fille...

Découragé, j’avais haussé les épaules.

Eh bien, elle pourrait agir comme cela en surface, mais je savais qu’elle est une bonne fille à l’intérieur. Tant qu’elle écoute ce que je dis, je pouvais peu à peu lui apprendre différentes choses.

« Est-ce que les Chanteurs des profondeurs sont envoyés à l’extérieur ? » (Procell)

« Oui, ils le sont. Ils ont commencé à recueillir des informations. » (R’lyeh)

J’avais déjà créé et envoyé dix démons de rang B de la même lignée qu’elle, les chanteurs des profondeurs. Je souhaitais qu’ils aient dès le départ une puissance de feu, donc je les avais tous créés avec un niveau fixe.

Ils pouvaient manipuler les dimensions et se cacher dans celle-ci par un point d’eau et ainsi collecter des informations à partir de n’importe quel endroit ayant de l’eau tout en restant dans cette dimension. Et comme l’eau était leur lien, leur couverture était extrêmement efficace.

« Chef, il vaudrait mieux se dépêcher. Les prix des biens commencent à augmenter. Le fer et surtout la nourriture ont soudainement eu leur valeur augmentée. Des signes clairs de guerre. Hmm. » (R’lyeh)

R’lyeh et les chanteurs des profondeurs communiquaient entre eux en envoyant et en recevant périodiquement des ondes sonores cryptées via des plans d’eau. Selon l’endroit et la situation, ils pourraient utiliser les rivières, ruisseaux souterrains et bien d’autres choses. Pour qu’ils aient un tel réseau de communication en si peu de temps, il était certain que ce soient de très bons démons.

« Merci pour les informations. Alors ils planifient vraiment une guerre. Toi et tes subordonnés avez bien réussi. » (Procell)

« Ces enfants sont plutôt limités dans leur capacité de manipulation de dimension, alors je m’inquiète souvent pour eux. Pourtant ce sont d’adorables enfants. » (R’lyeh)

« Il y a différent niveau de manipulation de dimension ? » (Procell)

« Eh bien, oui. Pour ma part, je ne suis généralement pas gênée. » (R’lyeh)

Leurs options variaient grandement en fonction de la force de leur capacité de manipulation de dimension.

Tout d’abord, à la fois pour R’lyeh que pour les chanteurs des profondeurs, le point d’entrée pour aller dans l’autre dimension doit être de l’eau sur un rayon de plus de 30 cm.

Quant à l’endroit où ils pourraient sortir... R’lyeh peut utiliser n’importe quel point d’eau partout dans le monde, à condition qu’il y ait au moins 30 cm de rayon à ce point d’eau. Les chanteurs des profondeurs, cependant, ne peuvent sortir qu’à des points d’eau se trouvant à moins de 200 m de leur point d’entrée.

Cela les limiterait grandement en termes de lancement d’attaques-surprises, mais en termes de collectes d’informations, ils ne seraient pas affectés. Même s’ils ne pouvaient sortir de l’autre dimension, ils pouvaient toujours espionner depuis n’importe quel endroit ayant de l’eau.

Aussi, tant que l’eau servait à regarder ou entendre — R’lyeh et les chanteurs de profondeurs — peuvent utiliser n’importe quel point d’eau, peu importe, la quantité de celle-ci.

Maintenant, quant à la pureté de l’eau, il semble que, encore une fois, cela varie en fonction de la capacité de l’utilisateur. Avec les capacités de R’lyeh même les fluides humains pourraient être utilisés. En d’autres termes, cela signifiait qu’il était possible d’obtenir l’information par la source elle-même. Cependant, si la cible avait un puissant Pouvoir Magique, il semblerait que celle-ci résiste et que la fenêtre pour espionner ne puisse être créée.

De plus, s’il y avait une barrière défensive en place, il serait difficile d’ouvrir la fenêtre. Encore une fois, cependant, la barrière pourrait être outrepassée avec le rang de la capacité.

« On dirait qu’ils se dirigent tous vers une ville composée seulement d’une centaine d’habitants. » (R’lyeh)

« Eh bien ! Ils sont au courant pour les golems de mithril se trouvant dans cette ville, n’est-ce pas ? Ils ne peuvent pas vraiment se permettre d’être négligent quand l'ennemi est un démon de rang B. » (Procell)

« Je suppose. Après tout, beaucoup d’entre eux ont été montrés au public. Mais même ainsi, il semble étonnant qu’ils rassemblent suffisamment de fourniture au point d’entraîner la hausse du prix de celle-ci. Ce qui signifie qu’ils ont sécurisé suffisamment de provision pour une longue bataille. Peut-être, qu’ils, en dépit d’être humains, ont senti que nous avions autre chose de caché. » (R’lyeh)

Je ne l’avais pas dit à voix haute, mais je me doutais qu’il y ait quelque chose derrière les actions des humains. À la place j’avais continué.

« Mais alors, c’est plutôt à moitié foutu. Ils sont conscients que nous avons plus de troupes que ce que nous montrons et pourtant ils continuent. En supposant qu’ils aient des informations précises sur le véritable potentiel d’Avalon, la mobilisation ne serait que plus suicidaire. D’une manière ou d’une autre, il est difficile d’imaginer qu’ils sont en train de se préparer à ce point, même s’ils gagnent, leur camp sera celui ayant subi le plus de pertes. » (Procell)

Avalon avait toujours des dizaines de golems en son sein et ceux-ci n’étaient qu’un petit nombre de la masse total de mes golems. Chaque jour, Rorono et les Naines-forgeronnes en créaient un chacune. Dans l’ensemble, il y avait plus de 200 golems qui se trouvaient dans Avalon. Sans compter ceux travaillant à la mine et ceux en orichalque, les Chevaliers d’Avalon.

Chacun des seize Chevaliers d’Avalon était au moins aussi puissant qu’un héros humain. Pendant ce temps, les autres golems pourraient être aussi fort que des démons de rang C ou en terme humain, aussi fort qu’un aventurier vétéran. De plus, les Chevaliers d’Avalon étaient équipés d’armes lourdes développées par Rorono, ce qui augmentait leur force de combat écrasante.

Juste avec les golems, nous avions un potentiel de guerre supérieur à celui d’une grande ville standard comme l’avait déclaré March. Selon elle, une telle ville aurait quelques aventuriers du plus haut rang et environ dix héros. Après eux, on pourrait s’attendre à ce que la ville ait environ 3000 soldats qu’elle pourrait déployer.

Nous les surclassions et pourtant ils essayaient encore c’était pourquoi je trouvais ça bizarre.

« Eh bien, je vais essayer d’en apprendre plus à ce sujet. » (R’lyeh)

« Prends note des endroits avec des barrières que les démons de rang B ne peuvent franchir. Pour les humains, mettre en place une telle barrière signifierait qu’il y a d’importantes informations dissimulées derrière. » (Procell)

« Nous sommes déjà dessus. Mes subordonnés recueillent déjà des renseignements concernant ces endroits. Il ne nous faudra pas longtemps avant de faire un rapport. » (R’lyeh)

« D’accord, je te laisse te charger de ça. » (Procell)

Même s’ils avaient des capacités de manipulation de dimensions, dans des lieux possédant certaines barrières, ils ne pourraient pas espionner. Cela dit, une barrière empêchant même un démon de rang B serait plutôt puissante. Pour qu’ils aillent aussi loin, je voulais savoir ce qu’ils pourraient cacher là-bas, et par la force si nécessaire.

« Je vais y aller maintenant. S’il vous plaît, attendez nos nouvelles. » (R’lyeh)

R’lyeh avait dit ça et elle avait alors commencé à utiliser sa magie d’Eau pour traverser l’entrée sous ses pieds. Avant qu’elle ne puisse y entrer complètement, Kuina l’avait saisi par le col.

« Tu ne t’échapperas pas aussi facilement. Tu vas venir monter de niveau avec Kuina aujourd’hui. » (Kuina)

« Gyaa, j’ai été attrapé. Mais je ne veux pas, c’est tellement ennuyeux, c’est une perte de temps. » (R’lyeh)

« Ne te plains pas. Tant que tu n’as pas suffisamment monté de niveau, tu seras la plus faible d’entre nous. Maintenant, viens avec moi rapidement. Si tu n’écoutes pas ce que te dit Kuina, Kuina va demander à Père de te donner l’ordre. » (Kuina)

« Uuu, d’accord. À plus tard, alors, Chef. Je vais m’entraîner un moment avec Onee-chan. » (R’lyeh)

Cette fois-ci, R’lyeh était vraiment partie.

Bien qu’elle ait répondu ainsi, elle et Kuina s’entendaient bien.

Maintenant, il était temps de travailler, ils devraient bientôt arriver.

Et ainsi, je m’étais dirigé vers l’entrée de la ville. Là, j’avais visité un magasin et avais moi-même acheté mon petit-déjeuner.

Le repas que je m’étais acheté était une soupe rouge avec de la viande d’agneau et des épices. C’était une soupe uniquement disponible à Avalon, ou dans la région. Après tout, se procurer ces épices lointaines était généralement très cher. La raison pour laquelle il était si peu cher était les Hippogriffes. Grâce à eux, la variété de produits disponible à Avalon avait vite augmenté.

J’avais pris une bouchée de la viande d’agneau et elle avait fondu dans ma bouche. J’avais ensuite pris une gorgée de la soupe épicée et cela m’avait réveillé. C’était vraiment épicé.

C’était assez cher comparé aux autres plats se trouvant sur le menu. Mais quand même, c’était un repas populaire chez les aventuriers.

En ce moment, Avalon était très animée. Les aventuriers, les marchands, même les invités étaient tous de bonne humeur. Ils débordaient plus que jamais de bonheur.

Et cela s’était manifesté dans mon revenu de DP et ma montée de pouvoir. Je ne me nourrissais pas de désespoir et de peur, mais plutôt de bonheur. Cela prouvait que mon plan n’était pas mauvais.

Et puis, juste quand j’appréciais le bonheur du matin, ces gars-là étaient apparus et avaient tout gâché.

« Faites sortir le chef de cette ville, faites sortir Procell ! Cet enfoiré ! Comment ose-t-il m’embarrasser ? Je vais le déchirer ! »

C’étaient les soldats qui venaient de la ville voisine.

Cette fois, ils étaient venus avec une magnifique carriole. Ma conjecture était qu’ils avaient probablement emmené un noble pour superviser ma signature officielle.

Dans leur dernière lettre, ils indiquaient qu’ils enverraient une dernière délégation, mais elle avait omis de préciser la date. Je ne la connaissais que grâce à R’lyeh et aux chanteurs des profondeurs.

« Bienvenue. Maintenant, commençons les négociations, n’est-ce pas ? » (Procell)

Je m’étais présenté très différemment de la dernière fois et cela avait perturbé les soldats. Je ne m’étais pas plus humilié puisque j’avais gagné assez de temps.

Tout le monde y avait durement travaillé, en particulier Rorono, pour nous faire gagner ce temps afin d’avoir une meilleure position lors des négociations. À cause de notre faiblesse, moi, leur Père, avais dû baisser la tête, mais plus jamais je ne le ferais. Plus jamais je ne laisserai une raison à Rorono de pleurer dans mes bras.

Rorono avait rempli sa promesse en faisant les plus puissants golems, les Chevaliers d’Avalon et je savais à quel point elle avait travaillé dur pour en arriver là.

Je ne voulais pas gâcher ses sentiments.

Je n’allais plus me laisser humilier. J’allais être fier comme ma fille le souhaitait. Mes filles avaient travaillé si dur et à partir de ce moment, c’était mon tour.

***

Chapitre 16 : Négociation forcée

Le soldat devant moi était enragé. Je m’étais souvenu de lui. Il était le soldat qui dirigeait auparavant la délégation.

Au début, Avalon avait reçu des demandes de la ville voisine pour être placée sous son contrôle. Quand ils avaient envoyé leur première délégation, j’avais fait semblant d’être soumis et avais demandé qu’ils reviennent une fois que j’y avais réfléchi, nous faisant gagner du temps. Ensuite, ils avaient continué à envoyer des demandes pour que nous répondions, mais je n’avais donné que de vagues réponses, nous permettant de gagner encore plus de temps.

Cependant, je ne pouvais pas gagner plus de temps. L’autre jour, j’avais reçu leur dernier avis. Selon eux, ils enverraient une dernière délégation. Si je ne m’y conformais pas, nous risquions de recevoir une démonstration de force.

« Toi, que se passe-t-il avec ta façon de parler ? »

Le soldat avait crié ainsi et avait placé une main sur son épée.

Il semblerait qu’en étant obéissant la dernière fois, un malentendu soit apparu. Ce malentendu était qu’il pensait m’être supérieur.

La responsabilité me revenait d’effacer ce malentendu.

« Pareil pour toi. Que fais-tu, toi, un simple soldat, essayant de prendre un avantage ? Occupe-toi de tes affaires ! » (Procell)

« Toiiiiii! »

Il avait ensuite finalement sorti son épée. Comme il la tenait, il allait balancer son épée vers moi et pourtant je ne faisais que sourire.

Je dirais que ce soldat était à peu près aussi fort qu’un aventurier vétéran ou en termes de démon, un démon de Rang C. Moi, d’un autre côté, j’avais mes trois démones du Pacte démoniaque de Rang S et j’avais donc un pouvoir écrasant en moi. Même sans rien faire, je savais que je resterais indemne. Cependant, pour le plaisir du spectacle, j’avais opté pour une réponse différente.

Et donc, quelque chose d’aussi rapide que le vent passa entre le soldat et moi.

Le soldat avait essayé d’arrêter son attaque, mais il était déjà trop tard. L’épée avait été attirée dans l’ombre et avait ensuite fait un fort bruit quand son épée était rentrée en collision. Le soldat avait lâché son épée et avait ensuite tenu son poignet alors que la douleur l’envahissait. Le soldat qui avait attaqué était le seul à être blessé.

Si ce n’était une épée créée par Rorono, l’épée aurait très probablement volé en éclats. Cependant, c’était sa malchance. Si elle avait éclaté, l’impact aurait certainement été moindre.

« Q-quoi !? »

Le soldat leva les yeux et vit le géant ayant un corps en orichalque qui faisait un peu plus de deux mètres. Comparé aux autres golems, il était plus petit avec une forme plus curviligne. Oui, c’était un Chevalier d’Avalon.

Les golems étaient programmés pour défendre automatiquement les citoyens d’Avalon si jamais ils étaient exposés à de la violence. De plus, à l’heure actuelle, il n’était pas interdit aux golems d’attaquer les soldats. Et donc, en réponse à l’acte de violence du soldat envers moi, la cible prioritaire à protéger des golems, le Chevalier d’Avalon qui était apparu lança son poing vers le soldat.

Cependant, son poing, comme son corps, était fait d’orichalque. De plus, un Chevalier d’Avalon avait la puissance d’un démon de rang A supérieur à la moyenne. Si c’était pour frapper un humain aussi fort qu’un démon de rang C, le corps de cet humain deviendra de la bouillie.

« Stop. » (Procell)

Au moment où j’avais jugé cela opportun, j’avais donné cet ordre. Conformément à cela, le poing du Chevalier d’Avalon s’était arrêté à environ 10 cm du visage du soldat.

Le soldat avait l’air effrayé et sans contact, il avait été projeté en arrière. Le poing s’était arrêté au moment exact où je l’avais ordonné, mais la force seule suffit à renvoyer l’homme comme s’il n’était qu’une feuille.

Les autres soldats derrière lui se mirent à trembler. Même si le mouvement n’avait été fait qu’à moitié, ils étaient encore assez bons pour être choisis dans le cadre de cette délégation. Ainsi, ils devraient comprendre à quel point le Chevalier d’Avalon était puissant.

Malheureusement pour les soldats, leur terreur dura un peu plus longtemps, car, dans les secondes qui suivirent, les Chevaliers d’Avalon commencèrent à apparaître l’un après l’autre jusqu’à ce qu’au total dix d’entre eux soient rassemblés.

Un chevalier d’Avalon était suffisant pour facilement les tuer, mais maintenant, il y en avait dix. Dues à leur peur, leurs dents se mirent à claquer et leurs corps tremblaient.

« Chevaliers d’Avalon, montrez-leur votre pouvoir. » (Procell)

Sur mon ordre, les Chevalier d’Avalon avaient déchaîné la Puissance Magique de leur noyau jumeau à plein régime et poussèrent un cri menaçant.

Face à cela, certains soldats s’étaient souillés et leur santé mentale avait été brisée.

Cela avait été fait ainsi afin qu’ils arrêtent de nous prendre à la légère. J’avais dû leur faire réaliser la situation précaire où se trouvaient leurs vies, afin que nous puissions négocier correctement.

« Je voudrais négocier, mais comme vous pouvez tous le voir, cet homme avec qui j’ai parlé la dernière fois n’est plus en état. Il y a-t-il quelqu’un afin de le remplacer ? » (Procell)

J’avais ainsi informé chaque membre de la délégation. J’avais attendu un petit moment, mais aucune réponse n’était venue. Quand j’avais commencé à m’inquiéter, un homme venant de la voiture s’était présenté. Il était un grand homme qui portait de minces lunettes.

« Je serai le responsable pour les négociations d’aujourd’hui. Monsieur Procell, je suis Telroma Roctinne. C’est un plaisir de rencontrer le chef d’Avalon. » (Telroma)

Sa voix tremblait pendant qu’il parlait. Il semblait faible.

Pourtant, il avait le courage d’essayer de continuer les négociations dans de telles circonstances. Il avait également mentionné le nom d’Avalon. Ce qui le rendait tout à fait intéressant.

« Donc Monsieur Telroma sera celui avec qui je négocierai ? D’accord. Il semble que nous serons en mesure de faire un peu de diplomatie. » (Procell)

« ... J’attends avec impatience de travailler avec vous. » (Telroma)

Nous nous étions serré les mains et nous étions ensuite dirigés vers ma résidence.

Je ne me retiendrais plus, je les ferais connaître toutes nos demandes.

*

« Prenez un peu de thé. » (Procell)

« Merci. J’apprécie. » (Telroma)

Pour nos négociations, nous étions allés à la salle de réception de ma résidence. Dans cette salle, une Renarde mythologique nous servait du thé. Telroma était captivé par la beauté de la Renarde mythologique, mais, à l’instant suivant, il avait été choqué en voyant les oreilles et la queue de renard.

« J’avais entendu les rumeurs, mais il y a vraiment beaucoup de demi-humains ici à Avalon. » (Telroma)

« Oui. C’est une ville construite pour les demi-humains qui sont opprimés partout ailleurs. » (Procell)

« ... Donc vous n’avez alors aucune intention de chasser ces filles hors de la ville  ? » (Telroma)

« Pas du tout. » (Procell)

La délégation précédente qui était arrivée précédemment avait certains termes qui m’étaient impossibles à accepter. Un de ces termes était de donner des droits différents aux demi-humains. Il nous contraignait presque à exiler les demi-humains ou alors de les traiter comme des esclaves. Il n’y avait aucune chance que je puisse laisser cela arriver à mes mignons petits démons.

« Monsieur Procell, si l’on acceptait de mieux traiter les demi-humains, accepteriez-vous nos termes ? » (Telroma)

J’étais un peu surpris.

J’avais au départ cru qu’ils allaient me forcer à accepter leurs termes. Je les avais effrayés avec les Chevaliers d’Avalon, mais cette timidité était surprenante.

« À Avalon, nous ne pourrons jamais pardonner la discrimination envers les demi-humains dans notre ville. Cette ville est faite pour eux. En fait, les attractions principales de cette ville — les pommes, les épées hautes gammes ainsi que les armures et les golems protégeant cet endroit — sont toutes ici grâce à l’adresse des demi-humains. Une autre caractéristique de la ville — qui est sûrement déjà une rumeur — est que l’entraînement des monstres utilisé pour le transport aérien est aussi fait ici par des demi-humains. Cette ville ne serait pas ici à ce point de prospérité sans les demi-humains. » (Procell)

Tel était notre communiqué officiel. C’était la connaissance commune pour les elfes et les nains ici à Avalon, mais au lieu de dire qu’ils étaient des monstres, nous avions déclaré qu’ils étaient des demi-humains.

« Je vois. Alors, y a-t-il autre chose dont nous devons discuter ? » (Telroma)

« Je suis un peu surpris de pouvoir négocier correctement avec vous. Eh bien ! Dans ce cas, voilà. » (Procell)

Je lui avais donné un document que j’avais préparé juste au cas où. Il exposait en détail ma réponse face aux termes proposés au départ. Si toutes mes contres-propositions étaient approuvées, alors le fait de devenir une ville de l’empire me conviendrait.

« Nous avons examiné de près les termes qui nous étaient proposés et avons conclu que ceux-là ne sont qu’à moitié réalistes. En d’autres termes, Avalon ne peut que concéder sur ces points. » (Procell)

« Je vais jeter un coup d’œil alors... c-c’est impossible ! Il n’y a aucun moyen de faire autant de compromis ! » (Telroma)

Telroma parlait avec une voix brusque. Ces points doivent être au-delà de son autorité, pensai-je.

« Nous pouvons facilement dire la même chose. Nous avons déjà fait beaucoup de compromis avec ces points et rien de plus ne sera possible. » (Procell)

Telroma tremblait.

« Commençons par les taxes à payer. Cette quantité est toujours dans les limites de l’acceptable. » (Telroma)

Ce que j’avais écrit ici, c’est que nous devions payer en pièce d’or le même type de taxe que ce qui était en place par la ville voisine soit 30 % de la récolte totale de blé. À l’origine, on nous demandait de payer 50 % du total récolté avec du blé et non avec de l’argent.

Le blé d’Avalon valait plus que le prix du blé. De plus, payer avec de l’argent était mieux, car nous pouvions facilement le récolter dans les mines. Les matériaux utilisés pour les golems étaient l’orichalque, le mithril et de l’argent. Nous n’avions pas beaucoup d’utilités pour l’or miné, donc nous l’utilisions seulement pour faire de la monnaie. Même actuellement, nous avions des montagnes de pièces d’or inutilisées dans les entrepôts.

« Alors, dites-moi, Monsieur Telroma, que trouvez-vous inacceptable ? » (Procell)

« Tout d’abord, nous ne pouvons pas accepter que vous n’envoyiez pas de personnel pour nous fournir votre technologie. » (Telroma)

Ce à quoi il faisait allusion était la demande d’envoyer des experts dans la ville voisine pour que ces experts puissent partager leurs connaissances sur nos technologies de pointe concernant les canalisations, la préparation du sol et la production d’équipement. De plus, c’était un accord à long terme. Ne joue pas avec moi, était la seule réponse à laquelle je pouvais penser.

« Si vous voulez acquérir la technologie d’Avalon, vous pouvez simplement envoyer des experts ici et les faire apprendre en observant. Je n’ai nullement l’intention de refuser cela. Si ce sont les armes et l’équipement, ils peuvent en acheter et l’examiner. Ce ne sont pas des enfants, n’est-ce pas ? » (Procell)

« Cependant — » (Telroma)

« Si vous voulez voler notre technologie, d’accord, mais volez-là vous-même. Nous ne voulons pas et ne ferons pas plus de compromis que cela. » (Procell)

J’avais déclaré cela avec force. Face à ma réponse, Telroma avait l’air en plein conflit interne. Cela aurait pu être la condition la plus importante pour eux, afin qu’ils aient eux-mêmes toutes les choses qui fascinaient à Avalon.

La réponse naturelle était alors de ne pas permettre que cela se produise, mais puisque voler complètement notre technologie serait impossible pour eux, je leur permettais d’envoyer des experts.

« ... point suivant, Monsieur Procell. Ne pouvez-vous pas envisager d’adopter le même ensemble de lois que dans ma ville ainsi que les autres de l’empire ? Après tout, l’empire a prospéré pendant de nombreuses années en utilisant ces lois. Nos lois testées et approuvées sont bien meilleures que vos lois non raffinées. » (Telroma)

« Je refuse. Notre ville fonctionnera avec ses propres lois. Cela étant dit, comme cela est indiqué dans ces documents, nous vous autoriserons à établir votre propre consulat ici et tout ce qui se trouve dans ce territoire peut relever de vos lois si vous le souhaitez. Cependant, même un pas à l’extérieur de ce territoire repassera sous les lois d’Avalon. » (Procell)

C’était absolument nécessaire.

Si je leur permettais cela, des camarades gênants de la ville voisine viendraient et feraient tous ce qu’ils souhaitaient. En poussant à l’extrême, il était possible pour ces types de voler et violer sans être jugé par les lois de cette ville.

« Monsieur Procell, avez-vous l’intention de faire des compromis !? » (Telroma)

« Mais je l’ai déjà fait. » (Procell)

Comment ose-t-il m’accuser de telles choses alors que j’ai déjà fait tant de compromis ? pensai-je.

« Enfin, rejetterez-vous complètement la mise en place des tarifs et péages pour ceux qui se rendent dans cette ville et qui nous remettront les 30 % collecté ? » (Telroma)

« Oui, nous le rejetons. Après tout, Avalon est connue comme une ville libre. Ne plus l’être signifierait la mort de notre ville. » (Procell)

Nous étions aussi poussés à faire cela.

Le charme de notre ville venait aussi de ses taxes à bas prix. Si nous permettions à l’autre ville d’exercer plus de pression sur nous, Avalon devrait également adopter des taxes élevées. Si cela se produisait, nous devrions aussi poser des taxes aux citoyens et ainsi, le charme de notre ville serait réduit de moitié. Bien que cela puisse être leur objectif.

« Inacceptable, Monsieur Procell ! Comprenez-vous même l’état dans lequel se trouve votre ville ? Si notre ville devait faire un embargo sur votre ville, vous dépéririez avant même que les combats ne commencent. Après tout, Avalon dépend de notre ville. » (Telroma)

« N’hésitez pas à le faire. Votre ville n’est plus notre seule source d’activité. » (Procell)

Indéniablement, ils étaient jusqu’à récemment notre source de provision. Cependant, maintenant, ce n’était rien de plus qu’une histoire du passé. Maintenant, nous avions le transport aérien grâce aux Hippogriffes. Grâce à eux, nous avions rapidement rassemblé des marchandises provenant du monde entier.

Faire pression et interdire à leur ville de nous vendre du matériel pourrait fonctionner si nous n’avions pas les Hippogriffes pouvant parcourir 600 km en un jour, même avec une certaine charge. Influencer leur chemin à travers toutes les colonies et les villes serait compliqué.

D’un autre côté, les commerçants de la ville voisine choisiraient même de payer des amendes pour venir acheter des marchandises ici.

« Qu-Al-alors, et si nous interdisions le voyage jusqu’à cette ville ? » (Telroma)

« Sentez-vous libre de le faire. Au contraire, s’il vous plaît faites-le. Au vu des choses, si vous deviez le faire, le nombre de personnes quittant votre ville pour venir à Avalon sera assez important, n’est-ce pas ? » (Procell)

Actuellement, Avalon débordait de fournitures et même de divertissements.

Nos taxes étant faibles et le coût de la vie ici étaient déjà plus bas que dans l’autre ville.

Nous construisions constamment des maisons et pourtant, nous ne pouvions toujours pas suivre l’augmentation du nombre de personnes. Cet afflux de personnes augmenterait encore plus s’ils interdisaient le voyage vers notre ville et pour cela, nous en serions vraiment reconnaissants.

« Al-alors on en viendra à la guerre. Cette petite ville sera effacée en un instant. Avant même que cela ne se produise, avec la guerre à l’horizon, vos résidents déserteront votre ville. » (Telroma)

« C’est certainement inquiétant. » (Procell)

Le cœur d’Avalon étant ses immigrants.

Si on leur faisait savoir que rester ici mettrait leur vie en danger, ils retourneraient probablement dans leur ville natale.

« Oui, n’est-ce pas ? » (Telroma)

« Cependant, je pense cependant que la plupart d’entre eux resteront. Car après tout, même en supposant qu’une guerre se produise, nous sortirions vainqueurs. » (Procell)

« Comment pouvez-vous croire cela ? » (Telroma)

« Vous les avez vus, n’est-ce pas ? Je veux parler des golems. » (Procell)

Telroma était à court de mots.

Il savait que Procell ne mentait pas.

« Avalon n’a pas peur de s’engager dans une guerre... mais, il est pratiquement inévitable de perdre des vies civiles, n’est-ce pas ? » (Procell)

Face à mes mots plutôt réservés, le fonctionnaire souriait largement.

« Ouais ! Donc, faites plus de comprom — » (Telroma)

« Arrêtez de demander cela ! » (Procell)

J’avais volontairement montré ma colère et avais claqué le bureau. Le bureau grinça et se cassa.

« Hii! » (Telroma)

« Je vais seulement faire les compromis que j’ai dit. J’ai déjà beaucoup concédé sur ces choses et vous en demandez plus !? Non, je refuse  ! ... Suivez-moi, je vais vous montrer quelque chose de bien. » (Procell)

Après mon explosion de rage, j’avais soudainement ri.

« Ou-oui » (Telroma)

Le responsable se leva et me suivit nerveusement.

Notre destination était une plaine.

Avalon était limitée en place alors j’avais acheté une autre salle de donjon. À l’avenir, je ferais aussi de cette plaine une partie de la ville, mais pour le moment, j’avais l’intention d’en faire le champ de bataille pour la guerre à venir. Je ne pouvais gagner des DP que si la mort se produisait dans mon donjon. Je n’allais pas gaspiller l’énorme quantité de DP que la guerre allait me donner. Si les combats avaient lieu ici, je pourrais acquérir tous ces DP.

Quoi qu’il en soit, là-bas, j’avais une petite surprise pour Telroma.

*

Nous étions arrivés dans la plaine qui était derrière Avalon.

En voyant le spectacle que j’avais préparé, la délégation, à commencer par le représentant, se figea sur place.

« C-c’est » (Telroma)

Ce qu’ils ont vu était le rassemblement de tous nos golems, même ceux qui n’étaient pas affectés à la garde d’Avalon.

Au total, il y avait 332 golems.

C’était un spectacle bizarre en effet.

Sur mon ordre, les golems déchaînèrent tous en même temps leur Pouvoir Magique.

À ce moment, la délégation était convaincue. Convaincus que s’il y avait une guerre, ils serraient du côté des perdants.

« Ce sont les golems créés par les nains de cette ville. Chacun d’entre eux détient au moins un pouvoir équivalent à un aventurier vétéran. Vous être libre de nous faire la guerre, mais dans le cas où vous le feriez, même en supposant que vous gagneriez, attendez-vous à d’énormes pertes. » (Procell)

« C’est impossible. Même si vous êtes un sage du pays, cela devrait prendre des années pour construire autant de golems si puissants. » (Telroma)

C’était une réaction normale. Pour les humains, il faudrait probablement au moins quelqu’un ayant les capacités d’un rang A pour créer ne serait-ce que les golems de rang C créé par les Naines forgeronnes.

« Nous comprenons-nous ? Si vous voulez faire la guerre à Avalon, faites-la avec la résolution de vous battre contre eux. Alors cette séance de négociation est finie. Je vais vous reconduire à votre véhicule. » (Procell)

Et ainsi, j’avais guidé la délégation figée vers l’entrée de la ville.

Leur montrer les golems servait à la fois à les menacer et à détourner leur attention. En ce qui concerne Avalon, les golems n’étaient que des fantassins placés en première ligne. Si l’ennemi devait se concentrer sur la conception de contre mesures pour leur faire face, il serait facile de les surprendre avec nos autres troupes.

Pour cette guerre, s’ils choisissaient bêtement de continuer, nos forces seraient composées du corps de tireurs d’élite d’Aura, des golems, des dragons et de l’unité de renseignement dirigé par R’lyeh. Les autres démons seraient gardés en réserve. Après tout, nous devions toujours apparaître comme une ville de demi-humains.

Alors que la délégation était devenue pâle et était repartie, je me demandais s’ils allaient quand même choisir d’aller en guerre contre nous après toutes ces menaces. J’étais impatient de voir la réponse des humains.

*

Quelques jours plus tard, une lettre était arrivée.

Il s’agissait d’une déclaration de guerre faite par la ville voisine. La guerre allait commencer trois semaines plus tard.

Il y avait aussi une recommandation pour que nous abandonnions. Il semblait que si nous nous rendions, en plus d’être pardonnés, nous recevrions aussi des conditions légèrement meilleures que celles proposées à l’origine.

Bien sûr, j’avais jeté à la hâte le papier qui contenait la recommandation pour notre reddition.

« Sont-ils stupides ? » (Procell)

Nous donner trois semaines pour nous préparer était stupide.

Eh bien ! Maintenant que c’était comme ça, on ne pouvait pas y faire grand-chose. J’allais devoir leur faire comprendre leur place. Et puis, je supposais que je devais faire quelques ajustements au sein d’Avalon pour que je puisse diminuer le nombre d’humains voulant quitter Avalon.

***

Chapitre 17 : Les citoyens d’Avalon

Dix jours s’étaient écoulés depuis que nous avions reçu la déclaration de guerre. Nous étions en train de nous préparer, mais il y avait deux autres choses que nous devions faire à côté de cela.

Le premier était d’expliquer la situation aux citoyens et aux aventuriers séjournant à Avalon. Si nous ne le faisions pas correctement, cela pourrait nous retomber dessus plus tard, car si quelqu’un devait souffrir, ce serait eux. C’est parce que les citoyens m’avaient fait confiance qu’ils avaient choisi de vivre ici et qu’ils avaient invité d’autres personnes à le faire. Ne pas prendre soin de la population signifiait la fin de la croissance d’Avalon.

J’avais déjà expliqué la situation aux chefs des guildes marchandes et aux aventuriers, mais eux et leurs guildes n’étaient pas les seuls à qui j’étais redevable. Moi, en tant que dirigeant de la ville, j’étais également obligé de l’expliquer aux autres citoyens de la ville.

La seconde était de déterminer les règles de cette guerre.

« Je ne m’attendais pas à ce qu’ils écoutent mes suggestions. » (Procell)

Après avoir reçu la déclaration de guerre de la ville voisine contre nous, je leur avais envoyé une lettre. Le contenu de la lettre suggérait que les deux parties s’abstiennent de faire du tort sans discernement aux citoyens. Il suggérait également que les deux forces se rencontrent dans une vaste plaine près d’Avalon à un moment convenu pour faire une bataille propre et directe.

C’était avantageux pour les deux parties. Si les deux camps faisaient ce qu’ils voulaient, nous risquions de causer de grands dommages non seulement à nos troupes, mais aussi à nos citoyens et cela pouvait même peut-être nous conduire jusqu’à l’anéantissement.

« Je suis vraiment reconnaissant pour cela, je ne veux pas massacrer autant de personnes. » (Procell)

Les Chevaliers d’Avalon que j’avais montrés pouvaient être un facteur important pour qu’ils suggèrent cela. Dans le sens où ils craignaient que nous lâchions ceux-ci sur leur ville. Si nous le faisions, même s’ils réussissaient à vaincre les golems, les dégâts qu’ils auraient subis seraient énormes.

S’ils refusaient ces suggestions, pour une raison quelconque, je projetais de les bombarder et de tout terminer en même temps. Avec les dragons pouvant voler à la vitesse du son, les murs de leur ville ne signifieraient rien. Les dragons pouvaient facilement survoler les murs et laisser tomber les bombes de napalm, transformant la ville ennemie en une mer de flammes.

Il y avait deux raisons pour lesquelles je ne voulais pas faire cela.

La première étant que cela serait une perte de DP. Je préférerais que les soldats ennemis soient tués dans mon donjon afin de gagner leur DP.

La seconde raison étant que cela me permettait de réduire les victimes humaines d’Avalon. Des golems seraient postés à l’intérieur d’Avalon même pendant les combats, mais il était pratiquement impossible de réduire les pertes à zéro.

Pour ces deux raisons, j’avais proposé que nous nous battions sur la plaine que je venais de créer. L’ennemi accepta, mais pour m’assurer qu’ils n’aient aucune idée derrière le fait de l’accepter, j’avais ordonné aux Chanteurs de profondeurs d’aller enquêter.

Grâce à une certaine méthode, les corps de renseignement pouvaient maintenant espionner à l’intérieur d’un bâtiment protégé par une barrière. Ce monde était méfiant face à la magie, mais pas tellement contre la science. Ainsi, pour quelqu’un comme moi qui pouvait utiliser Création pour créer des choses, profiter d’un tel manque de sécurité était facile.

Donc, grâce à cette méthode, nous avions déterminé quelque chose que la ville voisine cachait. Grâce à leurs relations, ils avaient pu rassembler trente aventuriers de niveau héroïque et ce fait était probablement la source de leur confiance.

Cependant, pour qu’ils pensent pouvoir vaincre Avalon avec juste ces trente soldats équivalents à des démons de rang A, ils nous prenaient vraiment de haut. Plutôt que de voir ces trente individus comme une menace, nous les considérions comme une invitation à combattre. Après les avoir tués, Wight pourrait facilement les transformer en unité de mort-vivant. Avec ses capacités, ces trente deviendraient encore plus puissants que lorsqu’ils étaient vivants. Une fois placés sous son commandement, ils seraient encore plus renforcés. La chance d’obtenir ces morts-vivants de rang A était quelque chose de rare.

Quoi qu’il en soit, j’avais prévu de laisser les Chanteurs de profondeurs pour espionner ces barrières. J’espère qu’ils pourront comprendre tout ce qui se passait dans les coulisses...

« C’est une chose de moins à s’inquiéter. Après, il faut expliquer la situation aux citoyens d’Avalon. » (Procell)

J’avais déjà répandu l’information que je voulais dire quelque chose aux citoyens le lendemain dans la plaine. J’avais l’intention de leur expliquer les détails concernant cette guerre.

*

C’était presque l’heure prévue donc je m’étais placé à l’endroit prévu et j’avais vu que beaucoup de personnes étaient déjà rassemblées. Et ainsi, j’étais monté sur la scène.

Agissant comme mes gardes du corps, il y avait Kuina, Aura qui s’était rendue invisible en volant dans le ciel. Il y avait aussi R’lyeh qui était dans l’autre dimension. Son devoir était de chercher d’autres démons pouvant manipuler les dimensions.

« Mesdames et Messieurs, je suis Procell, le dirigeant de cette ville. Aujourd’hui, il y a quelque chose d’important que je dois vous annoncer. » (Procell)

Toute l’attention était tournée vers moi.

Et puis, dans l’instant suivant, une chanson put être entendue quelque part. Bien sûr, c’était la chanson de R’lyeh. Elle utilisait l’eau autour de nous comme moyen de transport du son, elle avait ainsi permis à ce seul son de parvenir dans notre dimension.

En continuant de surveiller les démons ennemis, elle chantait une chanson apaisante. Bien sûr, sa chanson n’était pas là pour laver le cerveau des humains, mais pour les amener dans un état de légère ivresse et d’euphorie.

« Certains d’entre vous en ont peut-être déjà entendu parler, mais il y a quelques jours, l’empire a conseillé à Avalon de se soumettre à celui-ci ! Au début, je n’ai vu aucun problème avec cela, mais les termes proposés étaient beaucoup trop défavorables. C’était la même chose que de faire que notre ville devienne l’esclave de la ville voisine ! » (Procell)

En raison de leur état, les citoyens m’avaient écouté sans accroc, et aucun d’eux n’avait murmuré le moindre mot.

« J’ai été convaincu en voyant l’attitude arrogante de la délégation que leur ville avait envoyée. Je n’aurais jamais pensé que même cette délégation censée tisser des liens entre nos deux villes puisse agir ainsi ! Si Avalon tombe sous le commandement de cette ville, tout le monde ici deviendra misérable. » (Procell)

Les citoyens d’Avalon acquiescèrent.

Faire semblant de me soumettre à la délégation avait également servi de préparation pour cela.

La délégation agissant à sa guise n’avait manifestement pas joué en faveur de leur ville et les citoyens d’Avalon dirigeaient leur mécontentement vers la ville voisine.

« Et donc, j’ai décidé. J’ai décidé que je me battrais pour le bonheur des citoyens de cette ville !! » (Procell)

J’avais déclaré cela avec force.

Cela dit, cela ne signifiait pas que cette déclaration avait reçu des applaudissements.

« Cela signifie-t-il que nous allons devoir nous battre nous aussi ? Contre la ville voisine ? »

Un homme avait demandé cela et les commentaires des autres étaient en accord avec lui.

C’était probablement ce qui les préoccupait le plus, tuer et être tué.

« Pas du tout. À part ceux qui sont venus avec moi lors de la fondation de la ville, je n’ai aucune intention de vous laisser vous battre dans cette guerre. En outre, il a été convenu que le champ de bataille sera la vaste plaine à l’extérieur de la ville. Je souhaiterais donc que tout le monde reste caché à l’intérieur des murs de la ville pour être ainsi protégé. » (Procell)

Quand je l’avais dit, les premiers citoyens d’Avalon — les Renardes mythologiques, les Naines-forgeronnes et les Hautes Elfes — sont montés sur la scène.

Nous avions expliqué à tout le monde que ces filles étaient des demi-humaines au lieu de démons.

Quand ils avaient vu les filles monter sur scène, les citoyens de la ville avaient fait des visages amers. Ces filles étaient toutes belles, avaient d’excellentes compétences qu’elles utilisaient afin de continuellement aider les citoyens d’Avalon, et avaient ainsi tissé des liens avec eux. Pour ces raisons, les citoyens faisaient ces visages amers et angoissés en laissant les filles aller se battre.

Un autre homme avait alors pris la parole.

« Je ne veux pas laisser ces filles se battre seul. Ne pouvons-nous pas simplement nous rendre ? »

« Si nous abandonnons, des gens comme les soldats de l’autre jour commenceraient à venir ici et à agir comme s’ils possédaient l’endroit. En outre, les taxes augmenteront de plus de cinq fois leur montant actuel. Beaucoup d’entre vous ont probablement déménagé après avoir vécu une vie difficile. Peu importe où vous viviez auparavant, si nous nous rendons, je vous le garantis que cela ne deviendra que pire... pire encore. Ils préconisent la discrimination des demi-humains. Ils vont transformer ces enfants en esclaves ! En tant que dirigeant de cette ville, je ne peux laisser cela arriver ! » (Procell)

J’avais fait appel à leurs émotions et cela avait bien fonctionné, en partie grâce aux chants de R’lyeh. Et ainsi, j’avais poussé plus loin.

« Néanmoins, je comprends que certains d’entre vous ne veuillent pas être impliqués dans cette guerre. Pour ceux qui voudront partir avant le début des combats, nous mettrons en place un service d’assistance, veuillez donc y poser votre demande. Nous fournirons aux demandeurs une compensation et un transport sur l’une de nos voitures tirées par les golems. Nous vous transporterons jusqu’à la ville voisine. Nous nous attendons à ce que de nombreuses personnes demandent cela, donc ne prenez pas de bagages trop lourds. » (Procell)

Un gros brouhaha commença à apparaître. Ils ne pouvaient probablement pas croire que le chef de la ville lui-même propose d’offrir aux habitants à fuir hors de la ville.

De mon point de vue, s’ils voulaient partir, ils étaient libres de le faire. Si je ne préparais pas de telle option pour eux, ils se plaindraient plus tard que je les avais forcés à rester en ville.

De plus, cela permettait d’affirmer encore plus mon image de chef donnant la priorité aux citoyens avant tout le reste.

Après un moment, un homme avait pris la parole. Je l’avais reconnu. Il était à la tête de la guilde des aventuriers.

« Cette ville est un lieu important pour nous aventurier. Les prix à l’auberge et les taxes sont tous si bon marché. Nous pouvons également vendre ici les matériaux que nous trouvons dans le donjon pour un bon prix. Perdre cette ville sera un coup dur pour nous. Nous avons donc décidé de coopérer avec vous dans cette guerre. Nous utiliserons autant que possible nos liens et accumulerons du potentiel de guerre... pouvons-nous nous attendre à ce que vous, Procell, vous vous chargiez de leur rémunération ? »

Face à cela, j’avais souri. Que quelqu’un dise autant de choses m’avait fait très plaisir.

« Je vous remercie. Nous ne vous demanderons pas de vous battre, mais nous vous demanderons de défendre cette ville jusqu’à la fin de la guerre. Comme je l’ai dit, nous avons convenu que le champ de bataille sera à l’extérieur de la ville, cela ne signifie pas qu’ils resteront sur place et ne viendrons pas piller la ville. Si cela arrive, je compte sur vous. Nous vous paierons le prix demandé. » (Procell)

« Êtes-vous vraiment sûr ? Cela ne nous dérange pas de combattre les troupes ennemies. Nous, aventuriers, sommes plus forts que les soldats, vous savez. »

La représentant de la guilde des aventuriers semblaient légèrement irrités. Peut-être avait-il mal compris ma réponse en pensant que je ne croyais pas en leur force.

« Les aventuriers sont des professionnels dans la lutte contre les monstres, mais ils ne sont pas aussi doués pour tuer des gens. Cependant, ceux qui viendraient piller ne sont pas des gens, ce sont des bêtes. Et combattre des bêtes est votre point fort, n’est-ce pas ? » (Procell)

L’homme de la guilde des aventuriers acquiesça.

Le prochain à parler fut un marchand. C’était Relic. Il était le marchand le plus prospère de cette ville.

« Nous, la guilde marchande de cette ville, aimerions offrir notre soutien financier dans cette guerre. Il n’y a pas besoin d’hésiter à le prendre. Cette ville est comme un arbre qui apporte de l’argent pour nous, il est donc hors de question de la perdre. De plus, les taxes de cette ville sont très basses. Nous aimerions considérer cette aide comme la part de taxe que nous ne payons pas. » (Relic)

« Un marchand devrait-il vraiment dire cela comme ça ? Cette aide financière ne devrait-elle pas être proposée comme un prêt qui va lui permettre de gagner de l’intérêt avec le temps ? » (Procell)

« Fufu, c’est effectivement le cas si l’autre partie a essayé de réduire nos profits. Mais vous n’êtes pas comme ça. Vous avez toujours trouvé des moyens pour que nous deux puissions sortir satisfaits de l’accord. Grâce à vous, au lieu d’une perte, nous gagnons encore plus. Pour cela, nous aimerions vous soutenir avec tout ce que nous avons. » (Relic)

Il avait dit une chose si délicieuse.

« Je vous remercie. Bien que ce soit faible, il y a toujours une chance que la guerre se prolonge et que le transport aérien devienne difficile. Grâce aux marchands présents ici, je veux faire le plein de nourriture et, quand la guerre commencera, la fournir gratuitement à ceux étant restés en ville. Aussi, juste à la fin de la guerre, je souhaite organiser une fête de célébration. Je prendrais soin de toutes les dépenses. » (Procell)

« Êtes-vous sûr !? » (relic)

« Oui. Bien que les taxes soient bon marché, nous avons rassemblé plus de profits que tout le monde. » (Procell)

Notre échelle de collecte diffère grandement des autres villes. Même avec de faibles taxes, nous en avions beaucoup collecté.

Cela étant dit, les chefs de la guilde des aventuriers et de la guilde marchande ne comprenaient pas la source de notre confiance. Il serait naturel pour eux de se demander comment si nous ne faisions pas appel aux aventuriers, aux citoyens, et sans prendre l’aide financière pour nos soldats, comment nous pourrions rassembler suffisamment de potentiel de guerre.

« Maintenant, vous vous demandez sûrement comment nous allons nous battre sans aucune aide. Pour expliquer, il me faut faire une petite introduction. Ce sera le potentiel de guerre d’Avalon. » (Procell)

Les uns après les autres, les golems avec lesquels les citoyens s’étaient familiarisés apparurent. Ceux qui étaient apparus comptaient plus de 300 membres. L’absurdité de cette scène avait laissé les citoyens sans voix.

« Tout le monde ici connaît les golems, mais, en vérité, ceux qui patrouillent en ville ne représentent qu’une petite fraction de leur nombre total. Et aussi, regardez en haut. » (Procell)

J’avais pointé mon doigt vers le ciel. Il y avait des Dragons des Ténèbres tournant en cercle. Je les laissais là parce que s’ils se rapprochaient des humains, leur capacité spéciale, Peur, pourrait faire paniquer les humains. Ils ne savaient pas quoi faire après avoir vu les énormes dragons noirs qui n’apparaissaient que dans les comptes de fées.

« Je pense que vous connaissez les Hippogriffes qui servent pour le transport, mais ce ne sont pas les seuls à avoir été apprivoisé et entraîné, nous avons aussi réussi avec ces dragons. Alors, les golems, les dragons et ces enfants vont se battre pour nous. Même avec seulement eux, je suis confiant dans la victoire. Avalon a encore d’autres forces de combat, mais pour qu’elles ne soient pas révélées à la ville ennemie, elles doivent rester secrètes pour l’instant. » (Procell)

J’avais déclaré cela avec force. Voyant plus de 300 golems et d’effrayants dragons, les citoyens étaient soulagés.

... En même temps, certains auraient sûrement trop peur de rester ici en sachant que de telles créatures étaient là. Je ne pouvais rien y faire, ce n’était pas comme si je pouvais les cacher une fois que les combats commenceront.

« Comme vous le voyez, nous pouvons certainement gagner cette guerre. Même si nous perdons, on nous a promis qu’aucun civil ne serait blessé. Cependant, la vie de chacun de nous sera certainement plus dure. Pour éviter cela, moi et ces enfants ferons de notre mieux et nous nous battrons. Je pourrai me répéter, mais pour ceux qui veulent quitter cette ville, nous avons préparé l’argent de compensation et le transport. C’est tout ce que j’avais à dire. » (Procell)

Avec cela, notre réunion fut terminée et j’étais descendu avec Kuina et les autres.

En le faisant, je me demandais combien resteraient. Ce serait formidable si plus de 70 % de la population restait.

*

Il avait fallu environ trois jours pour traiter les demandes de ceux voulant partir

Le pourcentage de personnes voulant partir était inférieur à 10 % de la population totale. C’était encore mieux que ce à quoi je m’attendais et cela m’avait fait sourire. Il semblerait qu’Avalon soit beaucoup plus charmante que ce que je pensais.

« Nous devons absolument gagner. » (Procell)

Pour protéger tous ceux qui restent,

Pour protéger l’endroit où ceux qui étaient partis voudraient revenir un jour,

Et surtout, pour être à la hauteur de la confiance de tout le monde.

Maintenant, il est temps de leur montrer ce que nous avons.

***

Chapitre 18 : Le début de la guerre

Finalement, le jour de la guerre était arrivé. Malheureusement, jusqu’à ce moment, nous ne pouvions toujours pas déterminer qui se trouvait derrière les actions de la ville voisine.

Cependant, nous avions réussi à découvrir le potentiel de guerre et la stratégie de l’autre partie.

Les barrières sur certains bâtiments avaient empêché notre service de renseignement de découvrir ce qu’ils cachaient dans ces bâtiments, mais grâce au dispositif d’écoute que j’avais créé avec Création, cela n’était plus le cas. Même s’ils ne pouvaient entrer eux-mêmes furtivement dans le bâtiment, ils pouvaient facilement se rapprocher des humains dans ces bâtiments. Ce faisant, les Chanteurs des profondeurs avaient pu placer un appareil d’écoute ainsi qu’une caméra aussi petite qu’un pois sur un humain, ceux-ci nous permettaient de facilement les espionner. Même si l’existence de ces dispositifs était découverte, ce ne serait pas un problème. Après tout, l’autre partie ne serait pas capable de comprendre les fonctions de ces dispositifs en jugeant sur leur seule apparence.

À ce moment-là, presque toutes les informations les plus secrètes de la ville voisine arrivaient à Avalon.

*

J’étais allé à la plaine que j’avais faite avec mes démons et les golems.

Selon notre accord, une fois le signal donné, les combats commenceraient ici, l’endroit que j’avais désigné.

Cette plaine ayant été acheté avec des DP et faisait partie de mon donjon donc elle me ferait gagner des DP. Je l’avais conçue pour être aussi grand que possible.

Pendant que nous organisions nos formations, l’armée de la ville voisine avait également commencé ses préparatifs. Et quand les deux camps avaient fini, le corps de golems et l’armée étaient alignés pour faire face. L’armée ennemie était composée de 3000 soldats. Les golems, même s’ils avaient augmenté en nombre au cours de ces trois dernières semaines qui étaient passées depuis la déclaration de guerre, ne comptaient que 400 golems. Sur le plan des chiffres, nous étions désavantagés, mais sur le plan de la performance, j’estime que cela allait être un match égal.

Il y avait un délai convenu pour cette guerre. Cela dit, si une partie se rendait indépendamment du temps, la guerre prendrait fin. Et enfin, le vainqueur serait déterminé par le nombre de victimes et de prisonniers de guerre.

Cela ressemblait à un jeu, mais c’était la façon typique dont les guerres étaient faites de cette manière à cette époque.

Après tout, les deux parties ne voudraient pas subir trop de dégâts. Dans une guerre dépourvue de telles règles et de telles lois, les deux parties finiraient par nuire aux ressources vitales de l’autre : les citoyens. Gagner ou perdre, les deux parties finiraient par être profondément marquées. Pour ces raisons, il était devenu populaire de décider d’un endroit pour une bataille et de s’y affronter. En agissant ainsi, mis à part l’absence de victimes civiles, les territoires pourraient aussi fonctionner normalement dès la fin de la guerre. Pour sûr, les règles étaient importantes dans les guerres.

« Chef, comme prévu, ils semblent être sur leur garde face aux golems. En ce qui concernait leur stratégie, il semblerait qu’ils aillent de l’avant en retenant nos forces avec leurs infanteries lourdes tandis que les utilisateurs magiques à l’arrière se concentrent sur de la magie à grande échelle pour éliminer nos troupes. De plus, leur troupe d’élite est rassemblée comme une force mobile. Cela semble être la source de leur confiance. Woah, les visages suffisants de ces humains sont un peu dégoûtants, comme s’ils pensaient qu’ils étaient les plus forts du monde, ouais, cela m’énerve. » (R’lyeh)

La voix de R’lyeh provenait de la coupe que je tenais dans ma main.

Le jour précédent, je lui avais ordonné de faire pleuvoir sur cette plaine, formant ainsi d’innombrables flaques d’eau. Comme cela, la collecte d’informations continuerait alors qu’elle se cachait dans une autre dimension. Tout avait été mis à nu pour nous.

« Merci, Ruru. Sais-tu où se trouve le commandant ennemi ? » (Procell)

Je n’avais appris que récemment, que pour qu’un nom soit donné et qu’il prenne effet, je devais y mettre une forte intention et du Pouvoir Magique. En d’autres termes, se référer à mes démons avec des surnoms n’était pas un problème. R’lyeh était trop gênée pour me dire que j’avais récemment choisi de l’appeler Ruru à la place.

« Ouais, ah, attendez une seconde. » (R’lyeh)

Dès qu’elle l’avait dit, elle était apparue derrière moi. J’avais ensuite sorti une paire de jumelles que j’avais précédemment fabriquées avec Création et je la regardais pendant qu’elle désignait le commandement ennemi.

Après l’avoir confirmé, j’avais déclaré à haute voix ses caractéristiques. J’étais sûr qu’elle récupérerait le son porté par le vent.

« Alors, comme prévu, continue de recueillir des renseignements. » (Procell)

« O─kay. Bonne chance alors, Chef. » (R’lyeh)

R’lyeh avait dit cela en plongeant dans une flaque d’eau.

Jusqu’ici, les choses s’étaient déroulées presque parfaitement selon ce qu’on avait prévu sur la base des informations recueillies. La source de leur confiance en dépit de connaître l’existence des Chevaliers d’Avalon et de plus de 300 golems étaient les 30 héros fournis par ceux se cachant derrière les actions de la ville voisine.

En plus de pouvoir égaler, voir peut-être vaincre des démons de rang A en combat singulier, les héros étaient des humains et excellaient dans la coopération en bataille. Ils pourraient montrer plus de prouesses en combat en groupe qu’en combat singulier. À cause de cela, il n’était pas étonnant qu’ils pensent pouvoir gagner même contre les Chevaliers d’Avalon.

Pour une ville, le fait de pouvoir rassembler autant de personnes était généralement considéré comme impossible. Probablement même pour certains pays. Par conséquent, l’existence de la personne tirant les ficelles était vraiment très inquiétante.

Cependant, ils étaient trop naïfs.

Pensent-ils vraiment que les Chevaliers d’Avalon étaient ma carte maîtresse ? D’ailleurs, pensent-ils vraiment que je puisse révéler ma carte maîtresse avant même que la bataille ne commence ? Ils me regardaient de haut. Et pour cela, ils allaient payer.

*

Quelques instants avant le début de la guerre, un chevalier solitaire était sorti du centre de la formation. De ce que je pouvais constater à partir de son apparence, il était un chevalier de haut rang.

Il était sorti non pas pour mener la charge, mais plutôt pour discuter une nouvelle fois les termes avant le début des combats.

Cela signifiait que je devais aussi aller à sa rencontre. Cela dit, le faire à pied n’était pas si attrayant. Alors que je pensais ça, Kohaku dont le corps était plus grand que n’importe quel cheval avait rugi. Il s’était approché et m’avait montré son dos, comme pour me dire de monter sur son dos.

« Est-ce que c’est correct ? » (Procell)

« Vous allez à la guerre, mon Maître, et je ne peux vous permettre d’y aller à pied. De plus, comme c’est moi, je peux agir comme votre garde. » (Kohaku)

« Alors, je vais compter sur toi. » (Procell)

Kohaku, maintenant complètement guéri, semblait encore plus imposant. Couplé avec l’air de tension se trouvant autour de lui qui avait des années d’expérience, il était l’image exacte d’un soldat vétéran. Sa présence seule suffisait à motiver ses alliés.

Et alors, j’étais monté sur son dos et m’étais dirigé vers le centre du champ de bataille. Lorsque Kohaku se rapprocha, le cheval de guerre du chevalier hennit et agissait sauvagement. Après un moment alors qu’il se débattait, il jeta le chevalier au sol.

Sauf ce qui était produit par le cheval de guerre, le silence enveloppait la zone. Malgré tout son entraînement strict et son expérience sur le champ de bataille, même ce cheval avait succombé à l’imposante présence de Kohaku.

Le cheval avait couru aussi vite que possible. Cela avait laissé le chevalier abasourdi alors qu’ils s’agenouillaient sur le sol. Je plaignais le chevalier, mais procédais comme d’habitude.

Et puis, le chevalier — maintenant à pied — et moi — toujours sur Kohaku — étions face à face.

Le chevalier avait retrouvé son calme et agissait de manière appropriée pendant la guerre. Il avait ensuite lu les règles de la guerre.

Ces règles étaient justes comme nous l’avions convenu : limiter le champ de bataille à cette seule plaine, ainsi que la manière de procéder avec les prisonniers de guerre, et ainsi de suite.

Nous nous étions mis d’accord à nouveau sur les règles et étions retournés à nos armées respectives. Après un certain temps, les cornes avaient été soufflées, signalant le début de la guerre.

Immédiatement après ce signal, l’infanterie lourde de l’ennemi avait rugi, et une fois leurs cris de bataille lâchés, elle avait commencé à se précipiter vers l’avant.

À l’origine, ils ne se précipiteraient qu’après avoir tiré des flèches sur leurs ennemis, mais ils jugeaient que les flèches n’auraient pas ou peu d’effet sur les golems. Pas mal, pensai-je.

Cependant, cela semblait être la seule contre-mesure qu’ils avaient prise contre les golems. Ils étaient encore trop détendus. Pour cela, encore une fois, j’avais l’intention de les faire payer.

Les chefs du groupe de commandement ennemis ainsi que le chef des chevaliers de haut rang avaient explosé à l’instant suivant. Quelques instants après l’éclatement, leur tête avait volé au loin, et les bruits d’explosion pouvaient être entendus.

« Maître, tâche terminée. » (Aura)

Le ciel se déforma et révéla Aura alors qu’elle brandissait son fusil où de la fumée sortait du canon.

Son fusil avait été amélioré pour être entièrement fait d’orichalque. Il se nommait maintenant AN-03AM Durandal Avalon.

En regardant de plus près, deux personnes à côté du chevalier étaient mortes seulement à cause de l’onde de choc produite par la puissance écrasante de la balle. Bien sûr, la balle avait également percé ceux se trouvant derrière le chevalier.

« Merci pour ton travail. » (Procell)

« Je ne me suis pas encore assez fatiguée. » (Aura)

Aura avait souri et elle tourna son fusil.

La distance entre mes forces et celles de l’ennemie se trouvaient seulement à deux kilomètres.

Alors qu’Aura sans bouger, pourrait atteindre une cible à cinq kilomètres.

Cette plaine était entièrement à sa portée. Coupler cela avec R’lyeh qui pouvait indiquer la position du commandement ennemi, de telles choses étaient triviales.

De plus, elle pouvait voler dans le ciel afin de gagner facilement une ligne de tir.

L’idéal serait que la guerre se termine après avoir sorti leur chef. Cependant, si leur chaîne de commandement était correctement mise en place, ils pourraient se rétablir rapidement après avoir perdu leur chef, cela signifiait que nous devions éliminer toute leur armée.

Une voix sortie alors de l’eau.

« Hélas, Chef ! Ils ont magnifiquement récupéré. Il y a encore du chaos dans les environs, mais ils vont continuer la guerre. Bonne chance. » (R’lyeh)

« Alors, on n’a pas le choix. Aura, désolé de te pousser à travailler plus dur, mais coopère avec R’lyeh et tire sur l’arrière de l’armée. » (Procell)

« Oui, oui, Chef. Alors, faisons de notre mieux Aura. » (R’lyeh)

« Oui, Ruru-chan, tuons beaucoup d’entre eux. » (Aura)

R’lyeh avait encore une fois été dans une autre dimension tandis qu’Aura s’était rendue invisible.

Les fusils antimatériel étaient à l’origine destinés à tirer à travers des chars monstrueusement blindés, mais grâce aux capacités de remodelage de Rorono qui lui permettait d’incorporer librement de l’orichalque, l’arme était maintenant quatre fois plus puissante qu’à l’origine.

Ce dernier modèle avait été installé avec une paire de noyaux de golems. En utilisant ceux-ci qui ajoutaient des enchantements de Rorono, la magie solidité pourrait être utilisée sur l’arme pour la renforcer sans ajouter de poids pour l’utilisateur. De plus, toute la Puissance Magique excédentaire était utilisée afin d’activer la magie d’accélération qui permettait d’augmenter encore la force destructive des balles.

Il avait tellement de puissance que même avec la durabilité accordée par l’orichalque et la magie de solidité, qu’il pourrait se briser s’il subissait un dégât.

Naturellement, le recul était également absurde. Comme Rorono le dirait, c’était une arme de fou. À moins que l’utilisateur ne puisse ignorer l’énorme recul comme Aura grâce à sa Magie du Vent, l’utilisateur lui-même pourrait être tué au moment de la pression sur la gâchette.

Et puis, il y avait les compétences d’Aura. Le tireur de projectiles magiques qui améliorait la puissance et la précision des attaques à longue distance, son œil de jade qui était l’Œil Magique le plus puissant, et sa maîtrise du vent qu’elle utilisait dans ce cas pour enlever la résistance du vent que la balle éprouverait une fois tirée.

Avec toutes ces choses ajoutées, il fallait être au moins un démon de rang A avec des compétences défensives et de la magie pour survivre face à elle. Même les héros auraient des difficultés à échapper à la mort instantanée face à Aura.

Sa tactique actuelle était de bombarder l’ennemi en étant invisible depuis le ciel. Les chances de découvrir sa présence étaient extrêmement faibles, mais même si elle était découverte, elle pourrait facilement passer à une tactique très mobile.

En l’état, elle était la déesse indomptable de la mort du champ de bataille. Et celle qui agissait comme ses yeux était R’lyeh. En acceptant de se battre dans cette plaine dépourvue de couverture, ils avaient signé leur propre arrêt de mort.

 

 

Pendant un certain temps, les sons de coups de feu avaient résonné. À côté de cela, il y avait l’explosion des cartes maîtresses de l’ennemi : les héros. Tout comme auparavant, les malheureux soldats à côté et derrière ces cibles avaient également été tués.

C’était un tir à la tête parfait l’un après l’autre.

Ils étaient massacrés et pourtant, ils n’avaient aucune idée de l’origine de l’attaque. Même les soi-disant héros criaient, paniquaient et mourraient sans savoir comment.

Inutile de dire que le moral de l’ennemi s’effondrait.

« À ce rythme, il ne faudra même pas dix minutes pour qu’elle annihile les ennemis. Mais encore une fois, nous n’aurons peut-être pas dix minutes. » (Procell)

Le seul point faible de ses tirs isolés était qu’elle n’avait pas la capacité d’éliminer tous les ennemis en peu de temps. L’avant-garde lourdement blindée de plus de 3000 hommes se rapprochait considérablement. Peu importe à quel point elle essayait, elle ne pourrait en tuer que quelques centaines avant que l’armée ennemie n’arrive.

Selon le rapport de R’lyeh, l’ennemi avait prédit que j’allais ordonner aux golems d’attaquer. Ils les auraient alors contrés en envoyant l’avant-garde pour les bloquer pendant que leurs magiciens préparaient une magie à grande échelle.

C’était une bonne stratégie si nous avions réagi comme prévu. Je n’avais pas du tout besoin d’envoyer mes golems parce que j’avais une autre façon de disposer de leurs avant-gardes et leurs magiciens.

« Wight, montre-nous la puissance du corps de combat aérien que tu as formé. » (Procell)

« Oui, comme vous le voulez, mon Seigneur. » (Wight)

Wight avait sifflé et dix Dragons des Ténèbres étaient venus sur le champ de Bataille depuis Avalon.

Les soldats ennemis qui regardaient le ciel les avaient remarqués. Leurs réactions dues à la vision des dragons étaient évidentes, ils criaient et paniquaient.

Chacun des Dragons des Ténèbres portait un conteneur. Cependant, il y avait deux types de conteneurs. Celui qui contenait de grandes quantités de napalm et celui qui...

Maintenant, enseignons-leur ce que signifient gouverner les cieux.

***

Chapitre 19 : Écrasement

À travers la coupe d’eau se trouvant dans ma main, j’écoutais les voix et les sons que R’lyeh jugeait dignes d’attention. Pour pouvoir écouter les voix des commandants ennemis et des soldats tout en restant sur place, je ne pouvais décrire cette capacité que comme très utile et avantageuse.

Il n’y avait pas que R’lyeh qui se cachait dans l’autre dimension, mais aussi les Chanteurs des profondeurs.

S’il y avait un tiers cherchant à déterminer mon potentiel de guerre, j’étais sûr qu’il agirait à condition d’avoir assez d’appâts.

Pour pouvoir les attraper alors qu’ils agissaient, j’avais formé un groupe de Haute Elfe pour travailler avec le corps de renseignement. Au lieu d’éliminer les ennemis à l’extérieur comme les autres Hautes Elfes, leur mission était de rester cachés et de rechercher toute présence suspecte.

Maintenant, il était temps de mettre en place un grand appât.

« Alors, mon Seigneur, s’il vous plaît regardez là-bas comme nous affichons la puissance du corps de combat aérien. » (Wight)

En réponse au coup de sifflet de Wight, les Dragons des Ténèbres étaient venus en volant haut dans le ciel.

Ils emportaient avec eux les conteneurs fabriqués par les Naines-forgeronnes.

La vue de dix Dragons des Ténèbres en formation parfaite était en effet un spectacle. Ils volaient à 400 mètres au-dessus du sol, bien au-delà de la portée des arcs et de la magie.

Les soldats ennemis levèrent les yeux et, en voyant la majesté des dragons, se recroquevillèrent et tremblèrent. Les soldats ne savaient pas quoi faire d’autre que de continuer à regarder le ciel. Leur stratégie contre les golems n’était que l’infanterie blindée pour les retenir pendant que les magiciens lançaient de puissantes magies afin de les détruire. C’était un plan simple, mais assez bon. Cependant, contre les dragons qui volaient, ce plan ne valait rien.

« Eh bien, nous les avons orientés à penser comme cela. » (Procell)

Après tout, nous leur avions volontairement montré les golems pour leur faire croire que les golems étaient notre force principale.

« Maintenant, montrons-leur l’enfer. » (Procell)

À l’origine, comme les ennemis ne pouvaient pas atteindre les Dragons des Ténèbres lorsqu’ils étaient dans le ciel, les dragons n’avaient pas non plus de moyen d’attaquer les humains sans se rapprocher du sol.

Leurs souffles ne pouvaient après tout atteindre tout au plus qu’une distance de cent mètres.

C’était vrai, mais seulement jusqu’à ce que je leur fournisse un moyen d’atteindre les humains.

Lorsque l’avant-garde ennemie avait recommencé à se précipiter, neuf des dix conteneurs avaient été ouverts afin de laisser tomber les grandes quantités de bombes au napalm contenu dedans. Considérant la force des Dragons, ils pouvaient transporter plus de deux tonnes. Mais comme nous n’avions pas beaucoup de bombes au napalm, il fut décidé que chacun devait transporter seulement deux tonnes de ce matériel et que cela serait fini après ça.

Les cibles des dragons étaient l’infanterie blindée qui se précipitait vers nous.

Et le résultat était...

« GYAAAA !!! »

« AU SECOOOOUUUUURS !! »

« TROP CHAUD TROP CHAUD TROP CHAUD TROP CHAUUUUUUUUUD ! »

Chaque membre de l’avant-garde brûlait dans les flammes des enfers.

Presque tous ces soldats avaient été tués. Les plus forts avaient réussi à survivre un peu plus longtemps, ce qui était un sort pire que la mort, car plus ils vivaient, plus le feu les faisait souffrir.

La puissance de ce bombardement était incomparable par rapport à celui mené par les Hippogriffes.

Après tout, dans ce monde, une partie des statistiques de l’utilisateur affectait la puissance de l’arme. Les Dragons des Ténèbres étaient des démons de rang B avec un A en force physique. Ils avaient aussi la compétence Miasme qui augmentait encore plus leurs capacités offensives.

Ce n’était pas tout. Ils bénéficiaient également de la capacité spéciale de Wight, la Loi de la mort qu’il avait acquise en devenant Siegwurm. Cette capacité lui permettait de renforcer considérablement les unités mortes-vivantes se trouvant sous son commandement.

Compte tenu de tout cela, il n’y avait aucun moyen que les humains avec juste cette propre force puissent survivre. Et ainsi, aucun d’entre eux n’était capable de faire quoi que ce soit, plusieurs centaines de combattants avaient péri.

« Incroyable. Le pouvoir, le pouvoir jaillit en moi ! Ahahahahahaha ! » (Procell)

J’avais inconsciemment ri à haute voix.

Cette plaine entière faisait partie de mon donjon et ainsi, toutes les vies perdues ici devenaient des DP. Les âmes de toute l’armée ennemie, peu importe à qui elles étaient, allaient bientôt devenir mon pouvoir.

Si je devais le comparer, dans Avalon, une puissance coulait doucement en moi. Cependant, en ce moment, le pouvoir qui coulait en moi apportait un autre sentiment agréable. La peur, le désespoir et la vie des soldats coulaient en moi aussi violemment et incessamment qu’une rivière pendant une tempête.

À chaque seconde qui s’écoulait, le goût de leur peur se développait, le goût de leur désespoir devint encore plus prononcé, et leurs vies encore plus vives disparaissaient.

Oh... je pourrais devenir fou de ça, cette sensation, ooooooh. Plus, j’en veux plus, rapidement, pensai-je.

« Tuez, plus, tuez-en plus ! » (Procell)

Plus, j’en veux plus ! Oui, c’est ça, brûlons leur ville. De cette façon, ceux dont nous aurons brûlé les maisons riposteront et livreront plus, beaucoup plus de cette... nourriture. Non, ce n’est toujours pas suffisant. Une ville n’est pas assez. Je brûlerai beaucoup, beaucoup, plus de villes ! Et de plus en plus de nourriture arrivera ! Et puis, je les brûlerai tous ! Plus, je veux sentir plus de cette sensation !

« Plus ! Ce n’est pas assez ! Pas du tout ! » (Procell)

Une fois qu’ils auront tous disparu, nous passerons aux suivants ! Nous allons combattre un autre pays ! Plus ! Tuer plus, me sentir bien, tuer plus, se sentir bien, je, je...

 

 

« Père. » (Kuina)

J’avais alors senti quelque chose de petit et doux toucher ma main. Grâce à ce contact, mon cœur avait arrêté de sombrer.

« Ku... i... na... » (Procell)

« Père, tu fais un visage effrayant. » (Kuina)

Kuina me regardait avec une expression effrayée.

Voyant cela, ma tête s’était rapidement refroidie. Je me demandais quel genre de visage je faisais ou ce que je disais.

« Ma faute, j’ai été un peu enivré. » (Procell)

« Dieu merci, c’est maintenant l’habituel Père. » (Kuina)

Kuina m’avait alors serré dans ses bras.

Quel père honteux j’ai été, pensai-je.

Avec cette pensée, j’avais pris de grandes respirations et étais progressivement revenu à mon moi habituel.

Ce n’était pas mon premier génocide, je l’avais déjà fait lors de la guerre contre Mal et pourtant, rien de tel ne s’était produit. J’étais dans un groupe avec les Hippogriffes alors que je me nourrissais des âmes des ennemis alors que justement j’étais dans un groupe, les effets étaient affaiblis. De plus, c’était juste leur âme dont je me nourrissais au lieu de leurs émotions.

Même après avoir considéré tout cela, il m’avait semblé que le facteur le plus important était que se nourrir d’humains était plus délicieux que se nourrir de démons.

Cela n’aurait pas été étrange si un démon connaissant un tel goût devient fou et cherche à faire la guerre. Heureusement, je n’étais pas devenu comme ça. Mon cœur restait solide.

« Père, sur ton dos. » (Kuina)

Kuina avait dit cela en montrant mon dos où j’avais, plus tôt, senti une sensation étrange et chaude.

« On dirait que quelque chose a grandi. » (Procell)

Il se trouvait dans mon dos une paire d’ailes de jais-noir et bientôt, je le sentais, des cornes. En dévorant des milliers d’âmes humaines, j’avais l’impression que mon statut de Seigneur-Démon s’était élevé.

Néanmoins, j’étais censé sembler humain donc cette forme était gênante. Dès que je pensai cela, les ailes disparurent. Il semblait que je puisse les faire apparaître et disparaître à volonté.

« Trop cool ! Est-ce que Kuina peut toucher ? » (Kuina)

« Plus tard. La guerre n’est toujours pas finie. » (Procell)

« C’est une promesse ! » (Kuina)

« Oui, mais plus tard, d’accord ? » (Procell)

Et donc, j’avais retourné mon attention sur le champ de bataille.

Neuf des dix conteneurs que transportaient les dragons contenant les bombes au napalm avaient déjà été lâchés sur les ennemis.

Quant au dernier, il volait tranquillement au-dessus de l’avant-garde pour laisser tomber non le contenu du conteneur, mais le conteneur lui-même.

Il avait fait un bruit assourdissant quand il s’était écrasé juste au milieu de la formation d’arrière-garde ennemie. Quelques soldats malheureux avaient été écrasés par le conteneur. Bien sûr, les écraser n’était pas l’objectif.

« Que sont ces personnes dans cette boîte ? »

« Ce ne sont pas des personnes, ce sont des golems ! »

« Gyaaaa ! Ces personnes sont fortes et rapides ! »

« La magie ne fonctionne pas !? À l’aide, quelqu’un à l’aide ! »

Ce qui se trouvait dans ce conteneur était dix Chevaliers d’Avalon ?

Il n’y en avait que quelques-uns puisque le reste était amélioré par un remodelage spécial et était donc caché pour être l’un de mes atouts.

Quoi qu’il en soit, comme mentionnée plus tôt, la stratégie de l’ennemi était que son avant-garde retienne les golems pendant que ses magiciens à l’arrière lançaient une magie à grande échelle. Donc, pour cette raison, les ennemis près de l’endroit où les Chevaliers d’Avalon avaient été déposés étaient pour la plupart des Utilisateurs de Magies. Bien sûr, il y avait des chevaliers qui servaient de gardes, mais ils étaient peu nombreux.

La question était alors de savoir ce qui allait se passer maintenant que les Chevaliers d’Avalon étaient arrivés. Il n’y avait qu’une réponse possible : un massacre.

Pour commencer, les Chevaliers d’Avalon avaient activé leurs cœurs jumeaux à plein régime. Un puissant Pouvoir Magique condensé en particules de lumière avait commencé à s’élever. Avec simplement cette vaste quantité de Pouvoir Magique, les ennemis étaient plongés dans un état de panique.

Chaque Chevalier d’Avalon était équipé d’une épée gigantesque qu’aucun humain ne pouvait manier. Chaque épée avait été faite par Rorono pour être l’équipement de base des Chevaliers d’Avalon.

Elles étaient faites d’un alliage d’orichalque. Malgré la taille de l’épée, chacune était relativement légère et durable. Inutile de dire que les épées étaient extrêmement tranchantes. Chacune avait deux enchantements appliqués. L’un d’entre eux était l’amélioration des attaques tranchante. Cette amélioration était suffisante pour la classer comme une Épée Magique de première classe. Pour ajouter à cela, en injectant du Pouvoir Magique dans l’épée, il pourrait propulser l’utilisateur dans la direction qu’il souhaite.

Tout l’excès d’énergie produit par les noyaux était transformé en énergie cinétique donnant ainsi naissance, du point de vue des ennemis, à une catastrophe.

Et ainsi, les épées d’orichalque étaient balancées à une vitesse plus rapide que le son.

Grâce à l’excellent cerveau non humain des Chevaliers d’Avalon, ils pouvaient effectuer des mouvements complexes tout en conservant un bon équilibre et cela même à cette vitesse. Et puis, parce que c’est un golem, il ne pouvait pas se fatiguer. Cela voulait dire que les Chevaliers d’Avalon ne s’arrêteraient pas tant qu’il restait des ennemis.

C’était comme s’ils étaient des tourbillons.

Les Chevaliers d’Avalon coupaient et hachaient les ennemis comme s’ils n’étaient que des feuilles de papier, complètement incapable d’offrir une résistance décente à leurs tueurs.

Pour utiliser la magie, il fallait d’abord la canaliser, mais les Chevaliers d’Avalon n’avaient aucune intention de donner à l’ennemi le temps de canaliser la magie.

Le mieux que les utilisateurs pouvaient faire était de se cacher derrière un mur fabriqué à partir des cadavres de leurs alliés tombés et de lancer de la magie à bout portant malgré la probabilité élevée d’un tir allié. Cependant, les Chevaliers d’Avalon étaient faits d’orichalque et étaient donc très résistants à la magie. Les seuls dégâts que les magiciens pouvaient faire étaient à leurs alliés.

Les quelques chevaliers étaient également hachés chaque fois qu’ils s’approchaient des Chevaliers d’Avalon.

Il était impossible pour eux d’arrêter les Chevaliers d’Avalon avec si peu de troupe. Pour ce faire, ils auraient besoin d’être des dizaines, non, des centaines.

« Ils sont incroyables, Rorono. » (Procell)

« Développer le cerveau artificiel afin qu’ils puissent manier magistralement cette épée était plus dur que de faire l’épée elle-même. Mais, je suis satisfaite de ces résultats. Ils vont servir de bonnes données pour améliorer davantage les Chevaliers d’Avalon. » (Rorono)

Rorono la développeuse de ces armes était heureuse.

Et elle le pouvait, son travail était vraiment incroyable.

« En ce qui concerne les variantes améliorées, il semble que nous n’ayons pas besoin de les envoyer. » (Procell)

« Mhm. Nous pouvons gagner même sans utiliser ceux-ci. Après tout, ils sont dignes d’être appelés des atouts. » (Rorono)

Cela faisait un peu plus de dix minutes que la guerre avait commencé et pourtant les vainqueurs et les perdants de ce combat étaient déjà déterminés.

L’armée ennemie avait déjà perdu 80 % de son total et toute structure de commandement avait disparu.

Quant aux dégâts de notre côté, ils étaient limités à ceux de notre avant-garde. La perte de quelques golems d’argent n’était rien de grave.

« Aura, t’es-tu suffisamment retenue ? » (Procell)

« Suffisamment, Maître. » (Aura)

Je ne voyais pas sa forme, mais sa voix put être entendue par le vent.

La dernière lueur d’espoir de l’armée ennemie, ses forces d’élite, était systématiquement tuée par Aura et R’lyeh.

Après avoir obtenu un certain avantage, j’avais demandé à Aura de faire le moins de dégâts possible aux cadavres. En réponse, au lieu de coups directs, elle avait seulement effleuré ses cibles pour les tuer. Cela était nécessaire parce que la Résurrection améliorée de Wight pourrait ne pas fonctionner si les cadavres étaient trop endommagés.

« Cela peut venir à n’importe quel moment maintenant. » (Procell)

Je devinais que même si l’ennemi voulait se rendre, ils étaient déjà en train de mourir ou ne pouvaient tout simplement pas le déclarer compte tenu de la situation actuelle. Après tout, leurs lignes de front étaient brûlées par la mer de flammes noires inquiétantes — dues aux miasmes des dragons — pendant que leur arrière-garde était en train de se faire massacrer par les ouragans qui étaient les Chevaliers d’Avalon.

J’avais alors décidé d’attendre et de regarder jusqu’à ce que les flammes nées du napalm manquent de choses à brûler et aient donc disparu.

Mais encore une fois, si j’attendais si longtemps, les Chevaliers d’Avalon pourraient avoir tué tout le monde.

Comme je décidais d’attendre malgré tout, l’eau dans la coupe que je tenais tremblait et j’entendis la voix de R’lyeh.

C’était un avertissement.

Je l’avais signalé à Kuina et elle avait hoché la tête.

Une minute plus tard, un homme était apparu très silencieusement derrière moi.

Celui qui avait effacé sa présence et était venu prendre ma tête était un aventurier de la classe Héros qui avait réussi à dépasser l’unité de recherche et destruction d’Aura.

Le seul espoir de gagner pour leurs camps était de me tuer, peu importe la manière, le commandant en chef de notre équipe. Mais même si cet individu réussissait à le faire, il devait savoir qu’il ne pourrait pas s’échapper. C’était une attaque faite en sachant très bien qu’il n’en reviendrait jamais. Je pouvais voir la bravoure de cet homme, mais c’était tellement dommage...

« Donc, tu crois avoir complètement effacé ta présence ? » (Kuina)

Kuina se tourna vers lui et appuya sur la gâchette du fusil que Rorono avait personnalisé.

C’était peut-être dû à la colère qu’elle ressentait envers lui qui me visait, mais quoi qu’il en soit, elle utilisait le mode automatique de son fusil quand un seul coup aurait suffi.

L’homme, après avoir reçu quatre tirs en moins d’une seconde, ne pouvait plus être reconnu.

« Kuina va protéger Père. » (Kuina)

L’homme était mort sans avoir fait quoi que ce soit.

En premier lieu, avec Kuina, Aura et R’lyeh, il n’y avait aucune chance de lancer une attaque-surprise contre moi.

Au bout d’un moment, les flammes provoquées par les bombes au napalm s’étaient suffisamment atténuées.

Les Dragons des Ténèbres avaient ensuite atterri. Juste en étant proches d’eux, les survivants avaient été poussés dans la folie par la capacité Peur des dragons et étaient ensuite morts.

À ce stade, je pouvais enfin voir au-delà du mur de flammes. Dès que leur vision s’était éclaircie et qu’ils nous avaient vus, certains ennemis brandissaient désespérément des drapeaux blancs. Il ne restait même pas 10 % de l’armée ennemi.

Face à cela, j’avais rapidement demandé à Rorono d’arrêter les Chevaliers d’Avalon.

« R’lyeh. » (Procell)

« Il en reste moins de deux cents en vie. Woah, ils étaient plus de 3000 avant — pitoyable —. » (R’lyeh)

« C’est une guerre, on n’y peut rien. Alors, Wight, va avec Kohaku et vérifié s’ils veulent vraiment se rendre. » (Procell)

« Oui, mon Seigneur. Kohaku-dono, allons-y. » (Wight)

« Hmm ! Enfin quelque chose à faire. » (Kohaku)

Et ainsi, les deux démons s’étaient dirigés vers les survivants qui continuaient d’agiter leurs drapeaux.

L’ennemi devrait savoir maintenant à quel point il était horrible d’essayer d’aller contre Avalon. Je me doutais qu’ils deviendraient à un moment donné obéissants.

Peu importe, la guerre était finie.

J’avais bu l’eau de la coupe puisque je n’avais plus besoin des renseignements de R’lyeh pour le moment.

Après que Wight ait constaté leur volonté de capituler, il commença les négociations d’après-guerre. Après que ça soit fini, c’était l’heure de fêter la victoire. Lâchons-nous tous aujourd’hui, pensai-je en ce qui concernait la célébration.

Il s’agissait d’une bonne chose que la guerre se soit conclue sans avoir besoin de sortir les atouts cachés comme les armes de Kuina, l’armure mécanique de Rorono, les Chevaliers d’Avalon améliorés, le nouvel équipement des Dragons des Ténèbres, R’lyeh et les capacités de combat du corps de renseignement, et plus encore. Cela étant dit, indépendamment du nombre de personnes restées cachées, le fait que j’avais exposé une grande partie de mon potentiel de guerre restait vrai.

J’étais certain que celui qui tirait les ficelles de l’ennemi devait avoir fait un geste. Je devais en parler en détail avec R’lyeh et les Hautes Elfes qui étaient les gardes.

Quoi qu’il en soit, avant que je ne quitte la plaine, j’avais ordonné que les cadavres encore en bon état et qui pouvaient être utilisés comme morts-vivants soient congelés. À mon avis, nous avions obtenu au moins dix cadavres d’aventurier de classe héroïque et au moins plusieurs centaines d’autres soldats. Ils seraient certainement un excellent ajout à nos forces.

De toute façon...

« Tout le monde, merci pour votre dur travail. Vous avez tous bien travaillé. » (Procell)

J’avais décidé de récompenser mes démons puisque c’était grâce à leur persistance que nous avions gagné.

***

Épilogue : Fête de célébration

« Monsieur Procell êtes-vous sûr que c’est bon ? »

« Avalon ne veut pas qu’il y ait une mauvaise entente entre nous. Donc, oui, nous n’avons pas l’intention d’aller chercher de récompense. » (Procell)

Dans la salle de réception de ma résidence, nous réglions les problèmes d’après-guerre.

De l’autre côté de cette conversation se trouvait celui ayant agité le drapeau blanc sur le champ de bataille tout en ayant peur de la tempête meurtrière des Chevaliers d’Avalon.

C’était le dirigeant de la ville voisine.

La raison pour laquelle il se trouvait sur le champ de bataille semblait être qu’il voulait assister à la chute d’Avalon.

Je n’avais entendu cela qu’indirectement, mais il semblait avoir pensé que leur victoire était sûre. Pour lui, leur camp était trop puissant, il n’avait jamais pensé que son camp puisse perdre.

Il semblait avoir utilisé ses soldats comme bouclier, mais il avait néanmoins survécu à la guerre. Il avait une formidable capacité de survie.

« Merci beaucoup. Je-je vous le promets. À partir de maintenant, nous ne serons plus un problème pour Avalon. Je vous le prie, je vous en supplie, épargnez notre ville. »

Avec beaucoup de force, le seigneur de la ville voisine s’inclina suffisamment pour toucher la table. Ce qu’il craignait le plus en ce moment était qu’Avalon riposte en envahissant leur ville.

« Avalon n’a pas l’intention de faire cela. » (Procell)

La seule raison pour laquelle nous nous étions battus était qu’ils nous y avaient été contraints. Même ainsi, si nous allions plus loin et conquérions la ville voisine au lieu de régler les choses ici, l’empire lui-même serait contre nous. Nous pourrions gagner, mais je préférerais ne pas faire face à ce problème, d’autant plus que nous ne le souhaitions pas.

« Cependant, si jamais nous découvrions que vous avez conspiré avec d’autres villes contre nous, nous raserons sans pitié votre ville. Ce que vous avez vu n'est qu’une démonstration de notre véritable puissance. Gardez cela à l’esprit. Même si vous rassembliez une armée capable de nous vaincre, souvenez-vous que nous pouvons transformer votre ville avant même que le combat ne commence. » (Procell)

Si nous ne nous soucions pas de la méthode et seulement du résultat, les choses seraient instantané.

Dans le cas où ils rassemblaient une force que nous ne pouvions pas vaincre, mon coup serait d’abord de bombarder leur ville depuis le ciel. Après cela, nous assiégerons la ville. Ainsi, l’ennemi dépérirait rapidement.

« J-je comprends. Nous ne nous opposerons plus, jamais plus, à cette ville, même si nous obtenons le soutien de notre pays... »

Face à cela, j’avais souri.

« Ensuite, confirmons les termes de l’armistice, n’est-ce pas ? Tout d’abord, à propos du chemin jusqu’à Avalon. Toute personne qui passe par ce chemin sera exonérée de taxes. En outre, toutes les taxes pour ceux allant vers Avalon ne seront plus imposées. » (Procell)

« Compris. Cela peut tout de suite être arrangé. »

« Ensuite, pour veiller sur vous et votre ville, vous devrez prendre l’un de mes subordonnés comme secrétaire. » (Procell)

« J’y consens aussi. »

« Alors, viens. » (Procell)

Une belle fille aux cheveux bleus portant une robe est alors apparue.

Elle était l’une des Chanteuses des profondeurs du corps de renseignement.

« Accordez-lui accès à tout et laissez-là faire ce qu’elle veut. Si jamais nous perdons contact avec elle, nous prendrons cela comme votre hostilité envers nous et agirons en conséquence. » (Procell)

« J-je comprends. Elle sera traitée comme une invitée d’honneur. »

Avec elle pour observer dans un rôle officiel, n’importe quelle activité dérangeante de l’autre partie allait immédiatement m’être signalée.

« ... Mais êtes-vous vraiment sûr que seulement ces deux conditions vous suffisent ? »

Il doutait encore de moi et je ne pouvais pas vraiment le blâmer. Pour lui, ce que je disais pourrait paraître trop optimiste.

« Oui. Comme je l’ai dit au début, ce que nous souhaitons, c’est la prospérité mutuelle de nos deux villes. Si une ville avec laquelle nous avons commercé subit une récession, l’activité pour nous qui en résulte diminuera également. Nous n’avons donc pas l’intention de vous charger plus que nécessaire. » (Procell)

Un bon nombre de nos précieux hôtes résidaient dans la ville voisine, ce qui aurait un impact négatif sur nous si leur économie ne prospérait pas.

Les humains étaient une ressource très importante pour nous. Nous ne devions pas, si possible, diminuer inconsidérément leur nombre. Au contraire, il valait mieux que nous mettions en place un environnement permettant à leur population d’augmenter.

« Quoi qu’il en soit. Avalon ne sera indulgente qu’une seule fois. Les possibilités de profiter de cette clémence sont là et sont abondantes. Peut-être que vous pourriez même décider de nous attaquer à nouveau. Si vous le faites, ne vous attendez pas à ce que nous nous retenions la prochaine fois. » (Procell)

En réponse à ma menace, le seigneur de l’autre ville devint pâle et frissonna.

Avec les deux parties en accords, nous avions signé les documents pertinents de cet armistice et conclu la réunion.

« Oh ! C’est vrai ! Nous allons organiser une fête de célébration, mais voudriez-vous vous joindre à nous ? » (Procell)

« Me-merci pour votre considération m-mais comme j’ai, heuu, des choses à faire, je voudrais respectueusement dé-décliner. »

« C’est dommage. Mais, tous vos chevaux se sont enfuis pendant la guerre, n’est-ce pas ? Laissez-moi vous arranger une voiture à golem. Je vous souhaite un bon retour à la maison. » (Procell)

J’avais dit cela avec un visage souriant. D’autre part, le seigneur de l’autre ville hocha la tête à plusieurs reprises.

Il avait déjà oublié, mais il y a peu de temps, je lui avais fait boire un sérum de vérité concocté par Aura. Grâce à cela, je l’avais fait dire tout ce qu’il savait. J’avais également placé dans son corps un appareil d’écoute et un émetteur.

J’avais fait tout ça sans qu’il s’en souvienne. C’était ce genre de drogue.

Après son départ, j’avais regardé ce qu’il m’avait dit.

« C’est une surprise. Quelqu’un de la foi de Rigdolg les avait incités à faire cette guerre. Et de plus, un prêtre de haut rang. » (Procell)

La foi de Rigdolg était une religion avec une vaste influence sur de nombreux pays. Considérant que c’était la foi de Rigdolg, il était tout à fait plausible qu’ils puissent facilement rassembler ces aventuriers de rang Héros.

Une chose que le seigneur m’avait avouée avait cependant attiré mon attention.

« Ces aventuriers de classe héroïque sont entraînés en masse, alors ne vous inquiétez pas pour ça. »

Avait dit le prêtre de la foi de Rigdolg au seigneur de la ville voisine.

Ce que j’avais entendu avait fait que les choses avaient plus de sens. À l’origine, pour être un aventurier de classé Héros, il fallait avoir acquis une vaste expérience. Gagner de la force de combat à l’état brut ne suffisait pas, la véritable menace était liée aux instincts des héros venant de leur expérience accumulée. Cependant, cette fois, nos adversaires n’avaient pas ce genre d’instinct.

Une théorie m’était venue à l’esprit : si un Seigneur-Démon était derrière la foi de Rigdolg, ne seraient-ils pas en mesure de produire en masse des aventuriers de rang Héros en peu de temps en laissant ces prétendus héros tuer efficacement les démons du Seigneur-Démon ? Et si c’était le cas, il était logique que les instincts de ces héros ne soient pas aussi développés.

Néanmoins, tout cela restait en ce moment dans le domaine de la conjecture. Notre première étape avait été de laisser le seigneur partir en liberté et de recueillir des renseignements sur ses activités.

J’avais demandé à la Chanteuse des profondeurs que j’avais désignée comme secrétaire de le laisser agir librement. Je me doutais que, lorsque cette chance se présenterait à lui, il établirait un contact direct avec quiconque pouvant nous conduire vers le véritable ennemi.

D’autres nouvelles, les Hautes Elfes et les Chanteurs des profondeurs que j’avais faites pour arpenter le champ de bataille avaient appréhendé des démons suspects. Ils étaient actuellement confinés dans le donjon, ils seraient correctement interrogés à une date ultérieure. Pour l’instant...

*

Après avoir vu partir le seigneur de la ville voisine, je retournai à Avalon.

Ce faisant, un homme m’avait joyeusement accueilli.

« Monsieur Procell, j’ai entendu dire que c’était une victoire complète. » (Relic)

C’était le marchand Relic. Son visage était déjà rouge quand nous nous étions rencontrés, une indication claire que la célébration — et la boisson d’ailleurs — avait déjà commencée.

Étant donné qu’Avalon était une ville entourée de hauts murs et que l’entrée et la sortie étaient interdites pendant la guerre, les citoyens de la ville n’avaient aucune connaissance de la façon dont la guerre s’était déroulée. Tout ce qu’ils savaient c’est que nous avions gagné.

« Oui, c’est grâce au soutien de tout le monde. » (Procell)

« De quoi parlez-vous ? En fin de compte, vous n’avez laissé personne vous aider, vous vous en souvenez ? Et pourtant, vous avez détruit le camp adverse de plus de 3000 hommes en moins d’une heure ! Cette ville est la meilleure. Hahahah ! Avalon est la ville la plus rentable et sûre au monde ! » (Relic)

Il louait Avalon sans réserve, mais ses yeux étaient sérieux. J’étais sûr qu’il sentait l’odeur de l’or. Bon sang, c’était une personne face à qui je ne pouvais baisser ma garde.

J’étais resté un moment pour bavarder avec lui, puis je m’étais séparé de lui pour me promener dans la ville.

Avec la menace de la guerre disparue, tout le monde était dans un état de grande fête.

En raison de la fête, un nombre considérable de commerçants pouvaient être vus ici et là, offrant la nourriture et de l’alcool de luxe. Tout le monde souriait.

C’était comme si un génocide ne s’était pas produit juste un peu plus tôt.

« Ah ! Père, ces kebabs sont délicieux ! » (Kuina)

« Maître, cette soupe est savoureuse. » (Rorono)

« Ce poisson séché est aussi super. » (Aura)

Kuina, Rorono et Aura m’avaient chacune apporté de la nourriture.

Je les avais fait aller profiter de la fête. Et il semblait qu’elles appréciaient.

« Père, dit à~~h » (Kuina)

« Kuina, si sournoise. » (Rorono)

« Maintenant, maintenant, Rorono-chan, nous pouvons simplement le faire nous aussi, non ? » (Aura)

Les filles me nourrissaient chacune avec la nourriture qu’elles avaient apportée.

Chacune de ces nourritures venait d’une ville lointaine et différente, elles étaient toutes délicieuses.

Avalon, telle qu’il était actuellement, était un lieu contenant diverses cultures. Bien que ce ne soit qu’une ville, elle bénéficiait de la culture de diverses nations.

La capacité d’apprécier de telles choses était l’un des plus grands points forts d’Avalon.

« Au fait, où est R’lyeh ? » (Procell)

« Il semblerait qu’elle ait quelque chose d’autre qu’elle voulait faire. » (Aura)

« Ohh, c’est un peu inquiétant. » (Procell)

Au moment où je l’avais dit, j’avais entendu une formidable acclamation venant du nord. Quand j’étais allé voir la cause de cette agitation, j’avais découvert que R’lyeh chantait.

Les citoyens étaient en transe alors qu’ils agitaient leurs mains et frappaient le sol. Ils étaient vraiment en transe.

« Maître, c’est une bonne chanson, n’est-ce pas ? » (Aura)

« Oui. Aura, au point que cela en est effrayant. » (Procell)

R’lyeh n’utilisait pas de capacité spéciale. C’était purement sa chanson qui mettait les gens dans un tel état. Il m’avait semblé que cette chanson puisse être transformée en une arme permettant d’unir les cœurs des citoyens comme un seul.

« Il y a de la nourriture inconnue là-bas, allons goûter. » (Procell)

« Youpis~ » (Kuina)

« Mhm. » (Rorono)

« Oui ! » (Aura)

Avec ces trois filles, j’avais apprécié au maximum la fête.

Alors que nous nous dirigions vers le prochain stand, nous étions passés près de Wight qui était bras dessus bras dessous avec une Naine-forgeronne. À côté d’eux se trouvait Kohaku ayant un morceau de viande extra-large encore attaché à un os et le tout était dans sa bouche.

... Les citoyens d’Avalon étaient incroyables. Un byakko se promenait parmi eux et pourtant, ils ne s’en préoccupaient pas. La capacité d’adaptation des êtres humains était incroyable.

« Père, tu es si lent. » (Kuina)

« Ah, désolé. » (Procell)

J’avais ensuite accéléré mon rythme.

Ce que je ressentais en ce moment était le désir d’oublier tous mes soucis et de me plonger dans cette ambiance festive.

*

La fête s’était poursuivie jusqu’à tard dans la nuit.

Entre temps, les citoyens m’avaient trouvé et m’avaient fait faire un discours.

J’avais été pris dans l’ambiance et avais dit des choses assez embarrassantes comme Avalon était invincible ou qu’elle allait encore plus prospérer.

Peut-être en raison de ma forte conviction, les filles étaient devenues étrangement motivées.

« Nous devrions rentrer à la maison maintenant, qu’en pensez-vous ? » (Procell)

J’avais demandé cela et elles avaient hoché la tête afin de me répondre.

Les citoyens semblaient avoir l’intention de continuer toute la nuit, mais comme prévu, nous ne pouvions pas faire la fête avec eux aussi longtemps.

« Père, Avalon est une ville géniale ! » (Kuina)

« Oui, c’est vrai. » (Procell)

Si j’écoutais attentivement, les acclamations des citoyens étaient encore audibles.

 

 

Même en ce moment, leurs émotions douces coulaient continuellement en moi et devenaient mon pouvoir.

C’était le bonheur. En rendant les gens heureux, j’étais devenu heureux.

Je veux faire d’Avalon une ville encore plus fantastique, pensai-je.

« Kuina, Rorono, Aura, ce n’est que le début pour Avalon. Je vous demande de m’aider à en faire la ville la plus heureuse au monde. » (Procell)

« Youpis~ » (Kuina)

« Mhm. Si c’est le souhait du Maître. » (Rorono)

« Oui... Je ferai aussi de mon mieux. Non seulement avec les nouveaux fruits, mais aussi diverses Herbes Médicinales. » (Aura)

Elles sont toutes si fiables.

Ces réponses agréables seraient ma berceuse de ce soir.

« Comme cela fait un moment. Alors, pourquoi ne pas dormir tout ensemble ce soir ? » (Procell)

En réponse à ma question, chacune d’elles avait répondu avec un sourire.

Génial. Ce soir sera une bonne nuit. Je voulais vraiment partager ce bonheur avec ces filles.

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Illustrations

 

 

 

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