Maou Gakuen no Hangyakusha – Tome 1

Table des matières

***

Prologue

Quand j’avais repris connaissance, j’avais trouvé Himekami Lizel-senpai à cheval sur moi.

« Yuuto, es-tu réveillé ? »

Lizel-senpai me souriait gentiment en inclinant légèrement la tête tout en me demandant ça. Ses longs cheveux noirs brillants coulaient de ses épaules jusqu’à sa poitrine.

Ses cheveux noirs se répandaient comme pour éviter les deux montagnes voluptueuses. Leur éclat était magnifique sur sa peau blanche.

Les deux grandes protubérances de ses seins étaient recouvertes d’un soutien-gorge noir presque transparent. Cependant, les bretelles du soutien-gorge n’étaient pas à leur place. Le soutien-gorge pendait difficilement sur ses seins.

Quand j’avais courbé mon cou afin de regarder le bas de mon corps, les cuisses de Senpai qui étaient enveloppées dans des porte-jarretelles et des bas noirs ainsi que sa culotte qui était un ensemble assorti avec son soutien-gorge étaient entrées dans mon champ de vision.

Quel spectacle extrêmement dangereux !

Quand j’avais replacé ma tête sur l’oreiller une fois de plus, les seins de Senpai s’étaient précipités devant mes yeux. Même si ces seins étaient déjà énormes, l’impact était doublé quand je les regardais d’en bas comme ça.

J’avais essayé de détourner mon regard des seins de Senpai pour regarder vers son visage souriant, mais son visage était situé en travers de ces seins, donc je ne pouvais pas éviter de les regarder quoiqu’il arrive.

« E-err… cet endroit est…, » murmurai-je.

J’avais remarqué qu’il s’agissait d’une pièce familière au moment où j’allais demander où elle se trouvait.

Puis mon dos pouvait sentir la texture agréable du lit.

Même dans une installation de classe mondiale, il ne devrait seulement avoir cette Académie Privée Ginsei (Étoile d’Argent). — alias l’Académie du Roi-Démon —, qui aurait un lit king size comme celui-ci comme un mobilier dans sa salle d’attente.

« Alors, je me suis évanoui après avoir de nouveau utilisé trop de pouvoirs magiques… Je suis désolé de donner du travail supplémentaire à Senpai comme ça, » déclarai-je.

Cependant, Lizel-senpai secoua la tête. Ses cheveux tremblaient avec le mouvement de sa tête et ses seins aussi bougèrent. Son soutien-gorge avait l’air de vouloir tomber d’un moment à l’autre.

« Ce n’est pas du tout un problème. Tu as aussi travaillé très dur aujourd’hui, Yuuto. C’est pourquoi… » Lizel-senpai sourit d’un sourire envoûtant avec ses yeux embués. « Nous ferons tout ce qu’il faut pour te guérir et pour te faire récupérer ♥ . ».

Une étonnante élasticité s’était appuyée contre mon bras droit à ce moment-là.

Quand j’avais regardé à ma droite, il y avait une blonde qui dormait à mes côtés tout en étreignant mon bras droit.

« Aujourd’hui, Yuuto, tu étais tellement cool ! Hehehe, je vais aussi faire de mon mieux pour te guérir avec un whoosh ! Profites-en pour ton plus grand plaisir ♡ . »

Cette fille qui parlait avec trop d’effets sonores dans sa phrase ce qui avait fait que je n’avais pas vraiment compris ce qu’elle voulait dire — était Yuugaoze Miyabi.

Alors qu’elle était étudiante dans la même année avec moi, elle possédait un corps terriblement sexy avec ses énormes seins étonnants, ses grosses fesses dodues et ses cuisses douces.

Une telle chair qui était déjà comme une arme mortelle était pressée avec insistance sur moi.

Sur mon bras gauche, il y avait une sensation qui était une véritable inversion par contraste.

« Reina aussi, Reina aussi fera de son mieux pour guérir mon seigneur. »

Il y avait des cheveux argentés quand j’avais regardé à gauche.

Il y avait là une fille au visage adorable qui présentait encore des traces d’enfance. De son expression jaillissait en force la sincérité.

Koiwai Reina. Elle était en deuxième année au collège. Elle avait encore 13 ans.

Elle avait un corps petit et plat, mais son corps était enveloppé dans de la lingerie sexy qui était trop adulte pour elle. Elle se tenait près de mon côté gauche avec un enthousiasme admirable.

« Yuuto-san, Yuuto-san ? Y a-t-il un endroit dans votre corps qui vous fait mal ? Vous sentez-vous mal ou quoi ? Ah ! Vous avez peut-être faim… ha ! Ou peut-être avez-vous soif en ce moment !? »

Reina me chouchoutait à propos de trop de choses, ou peut-être que je devrais le voir comme sa surprotection… même si j’étais plus âgé qu’elle.

À ce moment-là, mes abdominaux ressentirent une texture extrêmement lisse d’un tissu.

Un soutien-gorge noir avait été placé sur mon abdomen.

Quand j’avais levé les yeux, j’avais trouvé Lizel-senpai souriant doucement avec la paume de ses mains cachant le bout de ses seins.

« Yuuto… nous t’aiderons à récupérer avec notre corps à tout moment. Et alors nous te ferons devenir sans faute le prochain Roi-Démon, » déclara Lizel-senpai.

Je m’appelle Morioka Yuuto.

J’étais juste un lycéen normal jusqu’à il y a un mois.

Mais maintenant, j’étais candidat pour être le prochain Roi-Démon et je m’étais inscrit à l’Académie du Roi-Démon où les démons allaient étudier.

Je n’aurais jamais imaginé que des jours de guérison par trois filles d’une beauté extraordinaire comme elles arriveraient même dans mon rêve le plus fou.

Je deviendrais le prochain Roi-Démon, quoi qu’il arrive, pour le bien de ces filles qui se dévouaient tant à moi comme ça.

Cependant, nos ennemis étaient aussi des candidats au rang de Roi-Démon, qui possédaient aussi comme moi l’un des « Arcanas du Roi-Démon ».

C’était des monstres ultimes qui ne pouvaient pas être combattus avec des moyens normaux.

Contrairement à ces démons d’élite choisis, je n’étais qu’un simple être humain sans rien d’anormal.

Malgré tout, je devais gagner à tout prix.

Parce qu’en ce jour-là, j’avais obtenu l’un des Arcanas du Roi-Démon.

.

— Mon destin avait commencé le matin de ce jour-là.

***

Chapitre 1 : La première fois dans l’Académie du Roi-Démon

Partie 1

{Réveillez-vous.}

« Hmm… »

{Il est temps de se réveiller, mon maître.}

Mon corps s’était agité alors que je me trouvais sur le lit.

C’était quoi cette voix ? Ce n’était pas le son familier de mon alarme. Ce n’était en aucun cas le son électronique que j’avais configuré par défaut dans mon smartphone et ce n’était pas non plus la voix de ma mère.

C’était la voix d’une femme qui semblait un peu mécanique… De plus, le libellé était étrange. Qui appelait-elle maître ?

« … Est-ce que j’ai déclenché l’alarme avec un bruit étrange pendant que je dormais à moitié ? » murmurai-je en me le demandant à voix haute.

Je m’étais frotté les yeux en m’asseyant dans mon lit.

« … Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

Une carte avait été placée à côté de mon oreiller.

Il s’agissait d’une jolie carte étincelante. Il y avait l’image d’un homme et d’une femme nus se faisant face et un ange à l’arrière-plan leur donnant la bénédiction.

{C’est un Arcana du Roi-Démon, l’Arcana des Amoureux.}

La voix de tout à l’heure résonna dans ma tête. J’avais pris la carte à côté de mon oreiller.

Est-ce que cette carte… parlait ?

C’est stupide, c’est ce que je pensais, mais c’était la seule possibilité que je pouvais imaginer. D’abord, pourquoi y avait-il quelque chose comme ça dans ma chambre ? Était-ce la carte de papa ou de maman ?

Je descendis l’escalier en pyjama et entrai dans le salon. Maman préparait le petit déjeuner dans la cuisine. Papa était assis sur le canapé et regardait les infos sur Internet en utilisant une tablette.

Ils devraient tous les deux avoir environ 40 ans, mais ils avaient l’air étrangement jeunes. J’avais hésité à qui je devais demander avant de montrer la carte à papa.

« Hey, est-ce toi papa qui a mis cette carte à côté de mon oreiller ? » lui demandai-je directement.

« Hm ? Quoi ? Tu n’as même pas dit bonjour —, » répliqua-t-il.

Papa était sans voix en voyant la carte dans ma main. Sa tablette lui avait glissé des mains et s’était cognée contre son pied, mais il n’avait même pas tremblé.

« Oh, n’était-ce pas doulo — . »

« Ma — ! Maman — !! Reg-Regarde-moi ça !! » cria mon père.

Maman était venue au salon paniqué par les cris soudains de papa.

« Chéri !! Qu’est-ce qui ne va pas !? » demanda ma mère.

« Yu-Yuuto est… Yuuto est choisi comme candidat pour être le prochain roi-démonnnnnnnnnnn !! » cria mon père.

« Eh !?? »

Maman s’était aussi raidie dès qu’elle avait vu la carte. Les larmes s’étaient immédiatement accumulées dans ses yeux.

« Attends… Qu’est-ce qui ne va pas ? Maman — ? » demandai-je.

« YUU — KUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUB !! »

Elle m’avait soudainement serré dans ses bras.

« Quoi — !? Attends !? » demandai-je, paniqué.

Qu’est-ce qui se passe !? La dernière fois que maman m’avait tenu dans ses bras, c’était à l’école primaire ! Ou plutôt, qu’est-ce qui se passe entre ces deux-là !?

J’avais regardé papa pour demander de l’aide, mais il pleurait aussi.

« Écoute-moi, Yuuto. C-c-c-c-c-c-calme-toi et f-f-f-fais attention, » déclara mon père.

« Ouais… d’abord, tu calmes, papa. »

« Ce que tu as là, c’est un Arcana du Roi-Démon, » annonça mon père.

— Arcana du Roi-Démon ?

« Connais-tu les cartes de tarot, Yuuto ? » demanda mon père.

« Eh bien, plus ou moins… c’est la chose que tu utilises pour dire la bonne aventure, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« C’est exact. Les cartes de Tarot sont divisées en arcanes majeurs et arcanes mineurs. Cette carte est l’un de ces Arcanas… l’Arcana de l’Amour. C’est aussi la première fois que papa le voit, » déclara mon père.

Je tournai à nouveau mon regard vers la carte. Il y avait écrit dessus.

« Hee… eh ? Alors ce n’est pas papa ou maman qui l’a mis à côté de mon oreiller ? Alors comment —, » demandai-je.

Maman m’avait saisi le bras et m’avait secoué de toutes ses forces.

« Yuu-kun, c’est parce que tu es choisi pour être candidat pour le prochain roi-démons !! » annonça Maman.

— Candidat pour le prochain roi-démons ?

Je m’inquiétais de la santé mentale de mes parents.

Je n’aurais jamais pensé qu’ils auraient encore chuunibyou à cet âge. Mes parents ne pouvaient pas être sous-estimés.

« Tu vois… papa et maman, en fait, on travaille pour la race des démons…, » déclara mon père.

J’avais l’impression que j’allais m’évanouir.

« Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Vous faites-vous piéger pour entrer dans une secte étrange ? » demandai-je.

« Ce n’est pas ça. Je voulais dire qu’on a fait un contrat avec un démon, » déclara mon père.

Leur maladie était vraiment grave. Mes parents n’étaient pas bons. Je devais faire quelque chose tout de suite.

« Papa n’a pas réussi à trouver un travail dans le passé… là, un démon m’a invité. Les conditions étaient aussi bien meilleures par rapport à une entreprise normale… eh bien, à cause de cela, papa a rejoint une entreprise qui était gérée par la race des démons et qui travaillait comme soutien pour faciliter l’activité des démons dans le monde humain, » déclara mon père.

« H-hee… quand, papa a dit démon, tu parles d’un supérieur que tu détestes ou quoi ? » demandai-je.

« Je sais que c’est difficile à croire quand tu entends quelque chose comme ça venant de nulle part, mais… par exemple, » déclara mon père.

Mon père étendit la paume de sa main et une petite flamme s’éleva de là.

« Eh !? »

Qu’est-ce que c’est ? Un tour de magie ?

« Juste pour que tu le saches, ce n’est pas un tour de passe-passe, » déclara mon père.

J’avais vérifié partout dans la paume de papa, mais je n’avais pas trouvé de gadget du tout. Papa avait souri et m’avait montré l’anneau à l’annulaire gauche de sa main gauche.

« C’est le pouvoir de l’anneau qu’un démon m’a donné. Je les ai reçus en récompense de mes dix années de service ininterrompu, » expliqua mon père.

Papa m’avait montré la bague tout en ayant l’air étrangement heureux. Cette bague n’était-elle pas une alliance ?

« Maman aussi, montre-lui, » déclara mon père.

« Je suppose… ah ! » déclara ma mère.

Ma mère avait regardé dans la direction de la poêle à frire qui était encore chauffée par le feu dans la cuisine et avait tendu la main vers la cuisinière à gaz. Ensuite, le cadran de réglage du poêle avait tourné et le feu s’était arrêté.

« … Vraiment ? » m’écriai-je.

Maman ressemblait soudain à Luke Skywalker.

« Je ne peux faire que ça… ah, mais cette bague a aussi un effet anti-âge ! C’est vraiment ce qu’il y a de mieux ! » déclara ma mère.

Ma mère me montra aussi la bague sur l’annulaire gauche de sa main gauche. Pourtant, après avoir entendu l’histoire de ces deux-là, l’existence des démons n’était plus si difficile que ça…

« Tes parents voulaient vivre comme des démons au lieu d’humains… parfois, on pensait comme ça. Mais —, » déclara ma mère.

« Un humain ne peut pas devenir un démon. Peu importe à quel point un humain travaille pour eux, au mieux on leur donnera le titre de démon honorifique. Même cela est impossible à atteindre à moins que vous ne fassiez une grande contribution pour la race des démons, » déclara mon père.

« Même cette bague, son effet anti-âge est étonnant, mais… son autre effet ne peut être utilisé au mieux que pour cuisiner. Alors que la bague de papa ne peut être utile que pour faire un feu de camp, » déclara ma mère.

Maman, tu n’as pas besoin de dire ça. Je suis étonné que tu puisses dire une chose aussi cruelle, maman.

Papa avait aussi l’air un peu blessé, mais il s’était immédiatement remis sur pied et m’avait parlé. « Le monde des démons possède un système de classes strict. C’est pourquoi nous avions abandonné, et pourtant… de penser que tu pourrais… »

Mon père se frotta les yeux en larmes.

« En tout cas, de toute façon. Maintenant que nous en sommes arrivés là, nous devons nous occuper immédiatement de la procédure de transfert scolaire, » déclara mon père.

« Hein ? Transfert scolaire ? » demandai-je.

Maman avait recommencé à secouer mon corps quand j’avais demandé ça.

« C’est ça ! Exactement ! Aaah ! Yuu-kun, tu vas devenir étudiant à l’Académie Ginsei ! Maman est vraiment heureuse ! » déclara ma mère.

« Attends un peu ! C’est quoi ce transfert d’école soudain ? » demandai-je.

Ma mère essuya ses larmes de joie du bout du doigt et répondit en respirant fort. « C’est la règle. Un candidat Roi-Démon doit s’inscrire à l’Académie Ginsei. »

« Académie Ginsei… Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

J’avais regardé mon père d’un air perplexe. Puis mon père hocha la tête en pleurant.

« L’Académie Ginsei — alias l’Académie du Roi-Démon. C’est l’académie où les démons nobles et de grande classe vont aller, » répondit mon père.

— L’académie du Roi-Démon.

Mes parents travaillaient en fait pour les démons…, candidat Roi-Démon, un transfert depuis mon école dans une académie où les démons allaient, c’était une vente spéciale à prix réduit de développements choquants à la chaîne et j’avais l’impression que ma conscience allait me quitter.

En plus, apparemment, je ne pouvais pas éviter d’être transféré dans cette académie du roi-démons. J’avais l’impression que ce serait mauvais pour moi de refuser après avoir vu le bonheur de mes parents.

En plus, pour être honnête, je me sentais aussi un peu excité. Ce n’était pas comme si j’étais insatisfait de ma vie médiocre.

Mais, il n’y avait aucun homme qui ne serait pas excité d’apprendre qu’il y avait réellement un monde spécial à l’intérieur de ce monde qui semblait contenir des mystères ou des miracles.

De plus, je pourrais recevoir la qualification pour entrer dans ce monde.

Puis —,

« Je vais à l’académie du Roi-Démon. »

***

Partie 2

Comme je m’y attendais, je n’avais pas pu passer à la nouvelle école dès le lendemain.

Il y avait beaucoup de choses à préparer, comme commander de nouveaux uniformes ou s’occuper de la procédure. Une semaine s’était écoulée comme ça.

Pendant ce temps, j’avais également annoncé à ceux dans mon ancienne école que j’allais être transféré et j’avais dit au revoir à mes connaissances là-bas.

C’était assez étouffant de dire mes adieux en classe et de quitter l’école alors que la classe se déroulait normalement.

Mais même cette sentimentalité s’était vite dissipée avant que je n’arrive enfin dans ma nouvelle école.

« Voici donc l’Académie Ginsei… »

Selon le manuel de l’académie que j’avais reçu auparavant, c’était une grande école qui comprenait une école primaire, un collège et un lycée. Il revendiquait une grande importance en tant qu’académie qui avait été construite pour la race des démons.

Le terrain de l’académie était vaste et l’ensemble des installations le remplissait. Bien qu’il soit situé à la périphérie de la ville, il était étonnant que personne ne se soit rendu compte de l’existence d’une académie d’une telle grandeur — apparemment c’était le résultat de la barrière qui était appliquée à l’académie.

La barrière avait fait en sorte que les citoyens de cette région aient l’impression qu’il n’y avait rien de déplacé dans tout ça. J’avais aussi entendu des choses à propos d’un certain nombre de politiciens qui étaient les subordonnés de la race des démons et qui faisaient pression sur les médias de masse et ainsi de suite.

J’étais devant l’entrée de l’école de cette merveilleuse académie du roi-démons.

La porte était magnifique. L’intérieur de l’école n’avait pas non plus perdu en extravagance. L’architecture de l’édifice présentait une conception cool qui devrait sans aucun doute coûter beaucoup d’argent.

Je me sentais un peu découragé, même si mon cœur présentait de l’exaltation. Je me demande ce qui m’attend ici.

J’avais ainsi franchi la porte avec dans mon cœur l’espoir d’une nouvelle vie et me dirigeais vers le bâtiment de l’école — à mi-chemin, je me sentais mal à l’aise devant l’attention portée sur moi par les élèves environnants que j’avais croisée.

Comme prévu, ont-ils compris que j’étais un humain ? Après tout, j’étais apparemment le premier humain à devenir un étudiant dans l’académie du roi-démons… ou peut-être ma nature plus roturière suintait-elle de moi ? Il y avait beaucoup d’étudiants d’origine aristocrate ou de famille aisée, même parmi la race des démons, et qui venait ici.

« Oh mec… ça va être fatigant d’être ici si c’est comme ça, » murmurai-je pour moi-même.

À ce moment-là, une limousine noire était passée devant moi. Elle s’était garée devant l’entrée du bâtiment principal de l’école.

Puis un étudiant qui attendait devant la bâtisse avait ouvert la porte. Un bel homme aux cheveux gris était descendu de la limousine. Mais son atmosphère était différente de celle d’un individu moyen. Ce type était revêtu d’une aura qui mettait la pression sur les autres.

Dois-je dire qu’il a eu une aura différente ? La pression qu’il exerçait par sa seule présence était à un autre niveau. Je l’accepterais facilement si on me disait que c’était un noble démon.

Son regard était sombre et lourd comme s’il manquait de sommeil. C’était un regard qui regardait le monde entier de haut. Il y avait aussi une présence étrange qui se cachait à l’intérieur de lui.

Tous ces signes me disaient que ce type n’était pas un humain, mais une créature complètement différente.

Ce type est dangereux, mon instinct me le disait.

Si ce type en avait envie, il serait sûrement capable de me tuer instantanément.

« … Hm ? »

Merde, nos yeux se sont croisés.

Cependant, le type n’avait que légèrement froncé les sourcils avant d’entrer dans le bâtiment de l’école.

J’étais content qu’il ne se soit rien passé et je m’étais tapoté la poitrine de soulagement. Mais — .

« Hé, espèce de salaud ! » Le type qui avait ouvert la porte de la limousine me regardait fixement.

C’était un étudiant avec ses cheveux teints en blond. Il donnait une impression complètement différente de celle d’un riche jeune maître. J’avais été surpris qu’il y ait aussi ce genre d’étudiant ici.

L’élève semblait penser que je l’ignorais quand je restais silencieux. Son regard s’aiguisa et il se dirigea vers moi.

« Qu’est-ce que tu foutais à regarder Aspite-sama comme ça ? Ah ? » s’écria l’homme.

Aspite ?

« Est-ce celui qui est descendu de la limousine tout à l’heure ? » demandai-je.

« Manifestement, tu es un idiot ! Tu fais l’imbécile… Mais je n’ai jamais vu ta gueule par ici, » déclara l’homme.

« Ah. Je ne suis transféré ici qu’à partir d’aujourd’hui, » répondis-je.

L’expression de l’étudiant à l’allure voyante avait changé brusquement avant de parler. « Ne me dis pas… !!? Espèce d’enfoiré, c’est l’étudiant transféré avec l’Arcana des Amoureux !? »

— Eh, comment le sait-il ?

L’étudiant à l’air voyant s’était calmé en me regardant fixement au visage. Et puis son visage agité s’était complètement transformé en un sourire malicieux.

« Maintenant, c’est une chance pour moi… J’ai entendu dire qu’un nouveau candidat roi-démons arrivait, mais, en fait, il n’y a que ce type à l’air faible. Je ne sens même pas de mana de ta part... ne me dis pas que ce salaud n’est même pas un noble, mais un roturier ? » demanda-t-il.

« Pas vraiment… Je suis un humain, » répondis-je.

Le visage de l’étudiant à l’allure voyante s’était tordu et il avait éclaté de rire. « Wahahahahahahahaha !! C’est très drôle ! Alors non seulement tu n’es pas un roturier, mais tu n’es même pas un démon !? Alors, tu n’es qu’une ordure ! »

« Une ordure… Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? » demandai-je.

« Ah, peut-être que je vais trop loin en te traitant d’ordure. Eh bien, je suppose que tu es plus un porc, » déclara-t-il.

« Porc !? » m’écriai-je.

« Pour nous, les humains ne sont que du bétail comme du porc. Qu’est-ce que tu fous à porter l’uniforme de l’académie du roi-démons, hein !? Connais ta putain de place ! Excuse-toi d’avoir répondu à ce Geld-sama ! Déshabille-toi et fais un dogeza avec ton peewee suspendu ! »

Qu’est-ce que ce bâtard de Geld radote ?

Son comportement m’avait fait passer de la colère à l’exaspération. N’y avait-il que ce genre de type dans la race des démons ?

« Tu m’écoutes, enfoiré !? Huuhh !! » s’écria Geld.

J’avais retenu la colère qui bouillonnait en moi.

« Je vous écoute. Oui, je vous écoute. Je comprends que vous ne pouvez pas supporter de me voir venir ici, mais j’ai obtenu la permission pour mon inscription. Pouvez-vous me laisser passer ? » demandai-je.

Ce Geld aussi était modérément fort même s’il n’était pas aussi fort que cet Aspite. J’étais étrangement capable de le sentir.

Je sentais quelque chose tourbillonner dans le corps de Geld. Était-ce du mana ? Je ne comprenais pas vraiment, mais au moins il était certain qu’il n’était pas un adversaire que je pouvais affronter.

En plus, je ne devais pas causer de problèmes lors de mon premier jour d’école. Je m’étais souvenu à quel point mes parents étaient heureux que j’aie pu m’inscrire dans cette académie. J’avais besoin d’endurer une petite provocation comme celle-ci.

« C’est quoi cette façon de parler ? Tu n’as pas de discipline, hein… je suppose qu’on ne peut rien y faire pour un porc comme toi qui est né d’un vieux schnock puant et d’une vieille sorcière, » déclara Geld.

Qu’est-ce qu’il a dit ?

« Tes parents sont des vieillards inutiles qui n’ont aucune valeur et une sorcière qui ne peut donner naissance qu’à un sale gosse de merde, non ? » déclara Geld.

« … » Je grinçai des dents et me dirigeais vers l’entrée. Cependant…

« Où est-ce que tu vas !? Sale cochon !! » cria Geld.

Quelque chose s’était brisé en moi quand il m’avait ordonné à m’arrêter.

« … Quoi ? Pourriez-vous parler avec des mots. Je n’ai pas compris de quoi vous parliez avec vos oink oink oink. Pouvez-vous me parler en langage humain ? » demandai-je.

« … Qu’est-ce que —, » s’écria Geld.

On aurait dit que Geld n’aurait jamais cru que je lui répondrais. Il avait arrêté de bouger sa bouche qui était grande ouverte en ce moment.

J’étais peut-être allé trop loin dans ce que j’avais dit.

« Je ne sais pas à quel point vous êtes fort, mais ce n’est pas parce que vous êtes fort que vous êtes une personne formidable ou quelqu’un qui mérite le respect. Gardez cela à l’esprit, » continuai-je malgré moi.

« Bâtard… ! » cria Geld.

« Ce qui est important pour l’homme, c’est le cœur. Seulement ceux qui vivent avec le cœur juste sont dignes de respect. L’être comme vous en ce moment ne mérite aucun respect. À la place, vous êtes une personne méprisable, » continuai-je.

Les élèves qui regardaient de loin commençaient à se murmurer à l’oreille.

« Oh, cet humain… il désobéit à Geld qui vient d’une maison de vicomte. »

« Il ne chérit pas vraiment sa propre vie. Ce Geld était aussi celui qui a causé ce bain de sang avec son camarade de classe, non ? »

« De plus, il a été choisi pour être la carte d’Aspite-sama, n’est-ce pas ? Cet élève transféré est un être humain, peu importe comment je le vois… il va mourir. »

N’est-ce pas un peu dangereux ?

Mais, ce n’était pas grave s’il n’y avait que moi de ciblé par ses critiques, mais je ne pouvais pas quoiqu’il arrive lui pardonner d’avoir insulté mon père et ma mère — Mais maintenant, dans tous les cas, il vaudrait peut-être mieux que je m’en aille rapidement.

Alors que mon pied s’était dirigé vers l’entrée,

« … Tu peux être sûr… que je vais te tuer ici !! » cria Geld.

Une veine avait éclaté sur le front de Geld.

Merde. On aurait dit que ce type a aussi complètement craqué.

« Si je te tue, alors peut-être qu’Aspite-sama me promouvra aussi pour être sa carte de cour, ouaishhhh !! » cria Geld.

Une carte de cour ? Non, oublie ça, ce type dit une chose dangereuse comme « tuer » tout à l’heure, non !?

Ce serait mal si cette agitation devenait plus grande que ça. Je devrais le calmer pour l’instant.

« Eh bien, calmez-vous un peu. Ce n’est pas bon de se battre à l’intérieur de l’école, vous savez ? » déclarai-je.

Il n’avait pas du tout l’air de m’écouter.

Qu’est-ce que j’allais faire s’il essayait soudainement de me poignarder avec un couteau ?

Geld n’avait pas prêté attention à mon inquiétude et avait ouvert ses mains vides vers moi.

« Comment oses-tu me répondre à moi qui suis une carte d’Aspite-sama, l’Arcana du Monde… regrette-le avec ta mort !! » cria Geld.

Donc ça veut dire que le gars était aussi un candidat roi-démons — peu importe, ça n’a pas d’importance pour l’instant !!

Une flamme s’accumula dans les mains que Geld avait étendues. Cette flamme avait pris la forme d’une boule et avait tourné à grande vitesse. C’était une magie de flamme terrifiante qui ne pouvait pas être comparée au feu dont mon père m’avait fait une démonstration.

« Mange ça ! Figa, Mega Flamme !! » cria Geld.

Geld plaça ses deux bras vers l’avant et la masse de flammes s’envola. Si je ne l’évitais pas…,

« … !? »

La boule de feu était déjà devant moi au moment où je l’avais remarquée.

Rapide.

Ce n’était pas une vitesse que je pouvais éviter.

C’était trop soudain que je ne pouvais même pas crier.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Est-ce que mon premier jour d’école allait se terminer ainsi, alors je n’étais même pas entré dans le bâtiment de l’école ?

Je ne pouvais pas m’excuser assez auprès de mon père et de ma mère qui étaient heureux pour moi.

Je n’aurais jamais pensé que ma vie se terminerait à cause de quelque chose comme ça — .

À l’instant où je m’étais résigné,

Cependant, la flamme fut déviée loin de moi.

« Quoi !? »

La flamme avait été bloquée par un mur invisible devant moi. Non, plutôt qu’un mur, c’était une barrière magique brillante.

Et puis j’avais vu le dos de la fille qui avait déployé cette barrière magique.

De beaux cheveux noirs qui s’étendaient jusqu’à la taille ainsi que des jambes minces qui s’étendaient de la jupe de l’uniforme avec de bas noirs qui les recouvraient.

J’étais convaincu qu’elle devait être une beauté, même si je ne l’avais vue que de dos.

Et puis cette conviction s’était avérée juste quand elle avait regardé par dessus son épaule et que j’avais enfin pu voir son visage.

Elle était l’image même de la beauté.

***

Partie 3

Avec cette expression mature, elle devait être plus vieille que moi. De longs cils et des yeux sans imperfections étaient présents sur son visage. Sa peau était d’une belle brillance. Ses lèvres roses brillantes s’étaient ouvertes et j’avais aperçu ses dents d’un blanc pur.

« Est-ce que ça va ? » me demanda-t-elle, alors que sa voix était rafraîchissante et digne.

Même s’il s’agissait d’une situation mortelle où la vie pouvait être perdue, elle se comportait calmement. Et puis par-dessus tout, sa beauté. C’était comme si une déesse ou un ange était descendu devant moi.

Non, c’était l’académie du roi-démons, alors peut-être qu’elle était plus une sorcière ou une démone — ou peut-être une succube.

En fait, j’avais senti ma colonne vertébrale trembler juste parce qu’elle me fixait.

La flamme avait disparu et Geld avait crié en colère. « Toi… Himekami Lizel. Tu es sur la route !! »

— Himekami Lizel, donc c’est le nom de cette personne.

Elle avait souri vers moi avant de regarder à nouveau vers Geld. « Vous devriez vous inquiéter pour vous-même. Une simple carte ose faire un pas vers un autre candidat roi-démons sans la permission de son seigneur. Vous allez être puni plus tard. »

« Gu… » Geld chancela un moment, mais sa colère d’être regardé de haut gagna. Son visage était devenu rouge vif et il avait crié si furieusement que sa salive s’était dispersée. « Ne te fous pas de moi, salope ! C’est toi qui as osé ignorer l’invitation d’Aspite-sama, même s’il allait faire de toi la reine du monde !! »

« Je ne suis pas intéressée, » répliqua Himekami.

« Aspite-sama est le propriétaire de l’Arcana du monde, tu sais !? Ne sais-tu pas qu’on dit qu’il est celui qui est le plus proche d’être le prochain Roi-Démon, même parmi tous les possesseurs d’un Arcana du Roi-Démon ! »

« Il n’est pas à mon goût, » répondit-elle.

Geld ouvrit la bouche en exaspération. « Ah… es-tu stupide !? Il est l’héritier de la Maison Line ! Il est beau et peut tout faire. C’est un homme qui sans aucun doute va être le meilleur au monde dans tout ce qu’il fera ! N’importe quelle femme va se mettre sur ses genoux pour lui ! Les femmes qui veulent être embrassées par Aspite-sama se dénombrent déjà par centaine ! »

Je ne pouvais que la voir de dos, mais j’avais l’impression qu’Himekami Lizel avait l’air sinistre.

« Je n’ai pas envie de parler avec vous plus que ça. Celui avec qui j’ai des affaires à voir, c’est Morioka Yuuto… et seulement lui, » déclara-t-elle.

Elle m’avait regardé et m’avait fait un clin d’œil.

C’était un clin d’œil qui ferait tomber amoureux n’importe quel homme.

« Je n’ai rien à faire non plus avec toi ! Va te faire foutre, je dois me battre pour en finir avec cet humain !! » cria Geld.

La flamme tourbillonnait à nouveau autour de Geld.

« D’un seul coup d’œil, c’est évident ! Je ne sens pas le mana ou de formule magique chez ce type ! Ce n’est vraiment qu’un humain ! Manifestement, c’est juste une erreur qu’un Arcana du Roi-Démon soit venu à lui ! Mais c’est toujours considéré comme une victoire contre un candidat Roi-Démon si je l’abats. Je vais monter en grade en utilisant ce type comme tremplin ! » déclara Geld.

Geld avait tourné la paume de sa main vers moi avec un sourire vulgaire. Une formule magique se formait devant sa main.

« … Il n’y a pas d’autre choix, » déclara Himekami Lizel.

L’arrière de la fiable Himekami Lizel s’était écarté — attendez, eh !?

Elle tourbillonna d’un mouvement dansant et elle se plaça derrière moi. Puis elle posa ses mains sur mes épaules et se colla tout près de moi.

« Vous avez l’Arcana des Amoureux sur vous, n’est-ce pas ? » me demanda-t-elle.

« Hein ? O-Oui, » répondis-je.

Son souffle m’avait touché l’oreille. Mon dos en avait tremblé.

Je pouvais sentir son parfum très agréable.

Et puis, il y avait eu cette douce sensation de contact sur mon dos.

Mon cœur battait à tout rompre face à ce contact, mais j’avais encore assez de bon sens pour faire ressortir l’Arcana des Amoureux sous ma chemise.

Il avait été mis dans un étui à cartes et il était accroché à mon cou avec une chaîne. Maman me l’avait préparé.

« Ne vous inquiétez pas. Cet Arcana vous apprendra la magie dont vous avez besoin… croyez-le, » déclara Himekami Lizel.

« Même si vous me le dites, comment le faire !? » demandai-je.

« C’est très bien. Respirez profondément et calmez-vous, » déclara Himekami Lizel.

C’était presque impossible de se calmer dans ce genre de situation, mais je ne pouvais qu’essayer. Pour l’instant, j’avais pris une longue et profonde respiration.

« Bon travail. Ensuite, vous devez le souhaiter. Demandez un bouclier pour vous protéger, » m’expliqua Himekami Lizel.

Quand j’avais fait ce qu’elle m’avait dit — .

{La magie de défense Barricade vient d’être apprise.}

— Cette voix résonna encore une fois dans ma tête.

« Comment est-ce maintenant ? Entendez-vous la voix de l’Arcana ? » me demanda-t-elle.

— La voix d’Arcana ?

La voix tout à l’heure était certainement celle qui m’avait réveillé le matin quand l’Arcana des Amoureux était venu à moi. Comme je le pensais, c’était vraiment la voix de l’Arcana.

Une chaîne complexe de caractères et de dessins s’était formée dans ma tête au moment suivant.

Qu’est-ce que c’est !?

Des lettres et des dessins que je n’avais jamais vus auparavant — non,

C’était la barrière magique que Himekami Lizel avait utilisée pour bloquer la flamme de Geld.

Et puis, le sens de cet incompréhensible cercle magique…

— Je comprends cela.

Mystérieusement, j’avais compris la signification de son mécanisme en ce moment même.

La signification de chaque lettre, la signification du motif géométrique.

J’avais d’abord cru que c’était juste un dessin sans aucun sens, mais loin de là. Chacune de ses parties avait un sens. Il était inévitable que le cercle magique prenne cette forme.

« Fufu, on dirait que vous pouvez l’entendre, » elle me murmura à l’oreille avec plaisir. Sa voix était chatouilleuse à mon oreille, mais l’élasticité douce qui s’appuyait sur mon dos était encore plus formidable que cela.

« Je pouvais l’entendre, mais… c’est… cela me touche le dos…, » répondis-je.

Himekami Lizel soupira « fuh » et me murmura d’une manière langoureuse à l’oreille. « Je le sais ♥ . ».

Des frissons avaient couru du bas de mon corps jusqu’à ma tête. Et puis mon dos l’avait senti. Il s’agissait d’une douceur que je n’avais jamais connue jusqu’à présent. Une sensation chaude et mystérieuse se répandait de là dans mon corps. Cela coulait à travers les nerfs et les vaisseaux sanguins dans tout mon corps et s’étendait jusqu’aux moindres recoins.

Qu’est-ce que c’est, ça ?

C’était difficile à décrire, mais… c’était quelque chose d’extrêmement concentré. Dois-je l’appeler la solution non diluée d’endurance et de volonté ? L’énergie cachait une puissance scandaleuse qui coulait dans mon corps.

Plus cela coulait à travers mon corps, plus la puissance s’accumulait et mes sens s’éclaircissaient. C’était un espoir débordant. Même le fonctionnement de mon cerveau semblait s’accélérer progressivement.

Je pouvais voir des choses que je ne voyais pas jusqu’à maintenant et j’entendais des sons que je n’entendais pas.

Même des choses que je croyais impossibles étaient maintenant possibles — c’est ce que je ressentais.

« Yuuto. Imaginez que vous versez ce mana dans le cercle magique flottant dans votre tête, » déclara Himekami Lizel.

Mana ?

Parlait-elle de cette sensation mystérieuse qui me venait depuis les seins d’Himekami Lizel ?

Quand j’avais regardé vers l’avant, Geld était en train de former une flamme qui était plusieurs fois plus grande qu’avant.

 

 

« Ne flirtez pas au milieu d’une bataille, bande d’enculés ! Cette frappe ne sera plus la même qu’avant ! Je vais vous brûler tous les deux sans même laisser d’os !! » cria Geld.

C’est mauvais ! On va se brûler à mort à ce rythme !!

J’imaginais désespérément la chaleur des seins d’Himekami Lizel se déversant dans le cercle magique.

Mais à ce moment-là,

« MOURRRRREZZZZZZZZ !! » cria Geld.

Une flamme massive avait été tirée vers nous depuis la main de Geld.

— Est-ce la fin !?

J’avais pointé ma main gauche en avant dans un désespoir aveugle et j’avais crié une incantation. « Barricade !! »

Un cercle magique s’était étendu devant ma main gauche.

La flamme qui avançait comme un torrent boueux avait été complètement repoussée par le cercle magique devant mon regard surpris.

« QUOI !? » Le visage de Geld s’était tordu alors qu’il était en état de choc.

Sa magie de flamme qu’il avait formée à pleine puissance en y déversant du temps et du mana avait été repoussée.

Et cela avait été fait par un amateur comme moi.

Bien sûr qu’il serait choqué. Après tout, ce n’était pas moi qui avais été le plus surpris.

Fuyons en profitant de cette chance — une telle pensée m’avait traversé l’esprit, mais Himekami Lizel s’appuyait fermement sur mes épaules depuis derrière moi.

« La suite, c’est la magie d’attaque, » déclara Himekami Lizel.

Sérieusement ?

Cette personne est une esclavagiste.

J’avais désespérément retenu ma plainte et j’avais prié une fois de plus l’Arcana.

À ce rythme, nous serions tous les deux brûlés à mort.

S’il vous plaît. Arcana du Roi-Démon.

Donnez-moi le moyen de me battre. Pour que je puisse me sauver et sauver la personne derrière moi !

Et puis — .

{La magie d’attaque Figa est apprise.}

J’entendis alors la voix de l’Arcana. Puis j’avais levé la main droite vers l’avant.

Un cercle magique de forme légèrement différente de celle d’avant s’était formé un peu en avant de ma paume.

C’était la même chose avec le cercle magique que Geld avait créé tout à l’heure.

Cependant, la qualité était différente.

Ce n’est que maintenant que j’avais réalisé le pouvoir de l’Arcana des Amoureux qui pendait devant ma poitrine.

Et aussi le pouvoir de Himekami Lizel qui me fournissait du mana.

« Figa !! » La flamme avait surgi de mon cercle magique quand j’avais crié ça.

La flamme avait attaqué Geld comme un ruisseau boueux. Sa puissance de feu et sa vitesse étaient plusieurs fois supérieures aux siennes.

« UWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! » Geld avait mis en place une magie défensive, mais il avait été emporté avec ce cercle magique.

Le corps de Geld avait été envoyé dans un vol plané et s’était écrasé à l’entrée. Les supports du passage s’écrasaient sous l’impact et il fut enterré sous eux.

Les élèves qui regardaient de loin avaient perdu leur voix.

Je m’étais inquiété pour la santé de Geld en voyant à quel point la magie était puissante.

« … Est-ce qu’il va s’en sortir ? » demandai-je. Je m’étais retourné afin de chercher une réponse.

J’y avais trouvé Himekami Lizel qui avait l’air surprise.

Inconsciemment, j’avais dégluti face à sa beauté en la voyant de si près.

« … C’est incroyable. Dire que vous réussiriez vraiment ça, » déclara Himekami Lizel.

Hein ?

Par là… ne me dites pas que cette personne avait l’intention de me tuer !?

« J’avais prévu d’intervenir au cas où vous échoueriez, mais… ça change tout, » elle semblait lire mon expression et ajoutait ces mots avec le sourire. « Que vous soyez capable de produire autant de puissance avec votre première magie… pour être honnête, cela a surpassé mes attentes. Comme prévu d’un propriétaire d’un Arcana du Roi-Démon… non, ce n’est pas tout. »

Himekami Lizel me fixait d’un regard chaleureux.

C’était embarrassant. Inconsciemment, mes yeux s’étaient mis à flâner.

Je ne savais pas que ce serait si embarrassant d’être regardé fixement par une beauté transcendantale comme celle-ci !

« E-err. Himekami, Lizel-san ? Qui pourriez-vous bien être… ? » demandai-je.

« Je suis Himekami Lizel de la classe 2-A. Vous pouvez m’appeler Lizel. S’il vous plaît, traitez-moi bien, mon Roi-Démon, » déclara Himekami Lizel.

Étudiante de deuxième année… comme je le pensais, elle était en terminale — attends, Roi-démons !?

« Lizel-senpai… J’ai… beaucoup de choses à demander, mais, pour l’instant, merci…, » déclarai-je.

Hein ? Je voulais la remercier, mais ma vue était devenue floue…

Lizel-senpai avait souri affectueusement vers moi,

« Ne vous forcez pas. Reposez-vous bien, » déclara-t-elle.

Pour une raison quelconque, j’avais eu des vertiges. Était-ce parce que je regardais une beauté de si près ?

Il n’y avait pas moyen que ce soit le cas — je m’étais rétracté avant que ma conscience ne s’éteigne.

***

Partie 4

Au moment où je m’étais réveillé, je dormais sur un lit.

Ai-je été transporté à l’infirmerie… ?

« Je suis contente, on dirait que vous êtes revenu à vous. »

« Hein ? »

Quand j’avais regardé à côté de moi, il y avait le visage de Lizel-senpai.

« … Tsu !?? »

J’avais sursauté de surprise.

La couverture sur Lizel-senpai et mon corps avait été repoussée par mon mouvement.

« Yahn ♡ . » Lizel-senpai poussa un petit cri d’une jolie voix et couvrit ses seins de sa main.

Un corps nu sans un seul tissu le recouvrant était apparu de dessous la couverture.

Nue !?

« Je, je suis désolé — ! » m’exclamai-je.

Je m’étais étouffé et j’avais moi-même vérifié mon corps. Le haut de mon corps était nu, mais heureusement, je portais mon slip.

« C’est… c’est… c’est… qu’est-ce qui se passe ? » j’avais murmuré ma question.

Lizel-senpai sourit calmement en réponse. « Je faisais de la magie rituelle pour guérir… les Soins de l’Amour. »

Lizel-senpai était allongée sur le ventre, ses mains soutenant ses joues. La couverture ne cachait que de son derrière alors que la fissure était à moitié visible. Son dos blanc, complètement dénudé, était radieux.

En plus, il y avait la courbe dessinée par les gros seins qu’on aplatissait contre le lit et qu’on faisait sauter sur les côtés.

Lizel-senpai avait dû remarquer mon regard, mais elle n’avait même pas essayé de cacher son corps.

« Euh… rituel ? De la magie ? Soins de l’Amour ? » demandai-je.

« Vous vous êtes réveillé qu’en tant que candidat Roi-Démon. Vous n’avez plus de mana juste parce que vous avez utilisé de la magie simple. C’est pourquoi je vous guéris comme ça en partageant mon mana avec vous après que vous ayez utilisé la magie. Ainsi, votre mana peut récupérer immédiatement. C’est une capacité spéciale que seul l’Arcana des Amoureux que vous avez possède — une magie caractéristique, » déclara Lizel-senpai.

J’avais touché l’Arcana des Amoureux qui pendait à mon cou en tant que pendentif. Mon haut du corps ne portait rien, mais ce pendentif était encore là.

J’avais obtenu la connaissance de la magie de cet Arcana dans le combat d’avant.

De plus, le mana m’avait été versé par les seins de Lizel-senpai qui touchaient mon dos. C’était du moins ce que j’avais ressenti.

« Dites-moi, Lizel-senpai. Tout à l’heure, quand j’ai combattu Geld, de dos, il y avait —, » commençai-je.

« Oui. J’ai utilisé la magie des Soins de l’Amour pour vous envoyer du mana à travers mes seins, » répondit-elle avant même que je finisse ma question.

C’était embarrassant de se faire dire la vérité comme ça. C’était particulièrement gênant d’entendre le mot « sein » dans la bouche d’une fille.

« Est-ce la première fois que vous utilisez la magie, Yuuto ? » me demanda-t-elle.

« Oui, bien sûr que oui, » répondis-je.

« Fufu, donc vous n’étiez qu’un humain. C’est cool, d’une certaine façon, » déclara Lizel-senpai.

Lizel-senpai s’était alors assise en couvrant ses seins avec ses bras. J’avais vu ses cuisses rondes quand ses jambes étaient sorties de la couverture.

J’avais inconsciemment dégluti.

Lizel-senpai cachait sa poitrine d’une main pendant que son autre main se dirigeait vers ma poitrine.

« Ah… ! »

Sa main légèrement froide avait touché ma poitrine.

C’était vraiment doux. Donc la paume d’une femme était si douce.

« En ayant un tel contact cutané, mon mana est absorbé par les Soins de l’Amour pour vous guérir. Plus notre lien avec l’autre est profond, donc plus notre sentiment envers l’autre est fort, plus l’effet sera grand. Même s’il n’y a pas de relation intime entre les deux parties, un contact cutané sur des places spécifiques sera plus efficace. »

Je vois… donc c’est pour ça que Senpai pressait intentionnellement ses seins sur moi quand je combattais Geld. Cette situation en ce moment devait aussi me faire récupérer après avoir perdu connaissance.

« C’était aussi la première fois que je le faisais, » déclara-t-elle.

Lizel-senpai inclina légèrement la tête. Puis ses cheveux noirs brillants glissèrent en douceur au-dessus de sa peau blanche.

C’était certainement une aînée qui était un an… au-dessus de moi. Cependant, il était impensable pour une lycéenne d’être aussi charmante.

Indépendamment de mon intention, mes yeux avaient été volés par ce sex-appeal, mais j’avais remarqué que Senpai me fixait aussi. J’avais retiré mon regard d’elle et mes yeux avaient erré autour d’elle.

À l’intérieur de cette salle, outre le grand lit, il y avait aussi une table, des chaises, un canapé, une télévision, une armoire, un placard, et une commode. Tous les meubles étaient d’une splendide qualité. Cet endroit ressemblait à un hôtel de luxe. Cependant, quand j’avais regardé le mur, le plafond et la fenêtre, j’avais eu l’impression que quelque chose n’était pas à sa place.

« Où est cet endroit ? » demandai-je.

« C’est la salle d’attente de l’équipe des Amoureux — alias un palais. Elle est située au troisième étage de l’immeuble de l’école, » répondit-elle.

« … Attendez. Est-ce possible ? Est-on toujours à l’académie !? » demandai-je.

« En effet, c’est l’académie. Les candidats roi-démons ont leur propre salle de repos. Pardonnez-moi aussi, mais j’ai pris la liberté de décorer cette pièce arbitrairement, » déclara-t-elle.

J’avais regardé autour de la pièce une fois de plus. Elle appelait cette pièce une salle d’attente, mais sa taille était à peu près la même que celle d’une salle de classe normale. Même ce lit était très grand. De plus, il était équipé d’un auvent. C’était très agréable de dormir dedans.

Lizel-senpai m’avait tourné le dos et avait pris les sous-vêtements noirs qui étaient placés sur la table d’appoint.

Elle plaça un soutien-gorge noir sexy en me parlant. « Je vais lentement vous enseigner les détails dans l’ordre après cela. Pour que vous puissiez gagner la guerre du roi-démon qui décidera du prochain Roi-Démon. »

— La guerre du roi-démon ?

J’avais eu une mauvaise prémonition en entendant ces mots-clés inquiétants.

« D’une façon ou d’une autre… J’ai l’impression que ce ne sera pas un processus pacifique, » déclarai-je.

« Oui. C’est une bataille pour décider qui montera sur le trône du Roi-Démon. C’est une guerre, » répondit-elle.

« Haah !? Senpai, par là, voulez-vous dire que je vais devoir faire d’autres batailles comme celle de tout à l’heure !? » demandai-je.

Senpai avait mis ses mains sur son dos et avait accroché la sangle du soutien-gorge en place. Son mouvement était extrêmement envoûtant.

« Non, ce ne sera pas comme le combat précédent, » répondit-elle.

J’étais ravi d’entendre ça. Même si j’avais plus d’une vie, ce ne serait pas suffisant si je devais continuer à faire quelque chose comme ça.

« Ce ne sera pas un jeu d’enfant, mais une vraie bataille. Ce sera un véritable combat contre les démons les plus forts qui possèdent leurs propres Arcanas du Roi-Démon… chacun d’eux est un monstre inégalé en soi. Il n’y a aucune garantie que vous serez capable de garder votre vie, » déclara-t-elle.

C’est encore plus horrible !!

« N’y a-t-il pas un moyen plus pacifique de faire ça… comme une discussion, ou un vote… ? » demandai-je.

Lizel-senpai restait assise sur le lit en se penchant en avant. Puis elle s’était levée et avait remonté sa culotte.

Pendant un instant, j’avais eu l’impression de voir ses fesses.

Lizel-senpai se retourna afin de me regarder moi, dont l’esprit devenait vide. Elle m’avait souri afin de me rassurer. « Tout se passera bien. Vous ne vous battrez pas seul. »

« Hein ? »

Lizel-senpai fixa son porte-jarretelles autour de sa taille et posa son pied droit sur le canapé avant de commencer à placer son bas noir.

« Un candidat Roi-Démon peut avoir des partisans qui sont appelés Carte. Par exemple, comme ce Geld, » déclara-t-elle.

Maintenant qu’elle en parle.

« Geld… ce type est une carte de ce candidat Roi-Démon appelé Aspite, l’Arcana du Monde — il est comme son serviteur, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Si je me souviens bien, la personne elle-même a aussi dit quelque chose comme ça.

« C’est vrai. C’est pourquoi j’ai une requête, » annonça-t-elle.

« Une requête ? » demandai-je en retour.

« Je veux que vous fassiez de moi votre carte, » demanda-t-elle.

Senpai ? Devenir ma carte ?

Non, non, j’étais juste un amateur qui était un humain normal jusqu’à la semaine dernière. En revanche, Lizel-senpai était une personne très puissante. Il avait été dit qu’elle avait été choisir pour être la reine du Monde. Quelqu’un comme moi ne lui convenait pas.

« Mais, ce genre de chose… normalement, le maître ne devrait-il pas être le plus fort dans l’équation ? » demandai-je.

« Oui. Vous avez raison, » répondit-elle.

« Alors —, » commençai-je.

« Parce que vous deviendrez fort, » répondit Lizel-senpai avec désinvolture. « Je vous entraînerai afin d’obtenir plus que quiconque une force digne d’un Roi-Démon. »

J’étais abasourdi. « Vous voulez dire… Je deviendrai le disciple de Senpai ? »

« Non, vous serez toujours mon maître. Je veux devenir votre carte, Yuuto, votre atout. Je veux servir Yuuto et devenir une force qui vous pousse à devenir le Roi-Démon. Vous former en fait aussi partit, » Lizel-senpai avait relié le bas avec le porte-jarretelles.

C’était la fin d’un spectacle de lingerie sexy. Cependant, en ce moment, je n’avais pas le sang-froid nécessaire pour profiter de la beauté et de la provocation de ce corps devant mes yeux.

« Non non non non non ! Im-Impossible ! Même avant ça, je serais déjà mort à cette heure-ci sans l’aide de Senpai, vous savez !? » m’écriai-je.

Ce serait mauvais pour moi de rester plus longtemps ici.

Ce serait décevant pour papa et maman, mais j’abandonnerais cet Arcana et retournerais à mon ancienne vie ordinaire.

J’étais descendu du lit.

« Je suis reconnaissant pour l’offre de Senpai, mais je ne suis qu’un amateur…, » commençai-je.

Hein ? Où est mon uniforme ?

« Oui, vous êtes un amateur. Vous n’avez aucune connaissance ou aucun mana. Jusqu’à ce matin, en fait, » déclara Lizel-senpai.

Lizel-senpai se tenait devant moi et me fixait d’un regard sérieux.

« Mais, vous avez entrevu la profondeur de la magie et un fragment du monde des démons. Il n’y a plus de retour en arrière pour vous, » déclara-t-elle.

« Senpai… Comment pouvez-vous me faire confiance à ce point ? » demandai-je.

« Vous avez entendu la voix de l’Arcana, » déclara-t-elle.

« C’est parce que je suis un candidat Roi-Démon —, » répondis-je.

Senpai secoua la tête à gauche et à droite. « Même un candidat Roi-Démon n’entend normalement pas la voix de l’Arcana. Vous êtes aimé par l’Arcana. C’est l’une des raisons. »

Une des raisons… y a-t-il d’autres raisons ?

« En outre, même si les Arcanas peuvent enseigner la magie, cela dépendra de la personne elle-même pour être capable de la comprendre et de l’utiliser immédiatement. Yuuto, vous avez pu utiliser Barricade et Figa sans problème même si vous veniez de les apprendre. En d’autres termes, vous avez le talent pour cela. En plus…, » déclara Lizel-senpai.

Les joues de Lizel-senpai rougirent légèrement. Son attitude confiante et pleine de sang-froid jusqu’à présent s’était soudain transformée en un peu de timidité avec ce qu’elle lui avait dit ensuite.

« C’est… l’affinité de nos corps semble aussi bien correspondre. »

J’avais l’impression d’avoir le cœur brisé.

Cela m’avait donné envie de m’interroger sur le fait que c’était peut-être aussi de la magie.

Je pensais que je ferais tout ce qu’elle me demanderait si c’était maintenant.

« Lizel-senpai… Je suis —, » commençai-je.

Soudain, la porte s’ouvrit avec un bruit important.

***

Partie 5

« Senpaaaai ! Avez-vous “snip snap” finie ? »

« Pardonnez-nous, pardonnez-nous… desu desu. »

Deux étudiantes étaient entrées dans la salle d’attente.  

 

 

Lizel-senpai soupira d’ennui en voyant les deux autres filles.

« Miyabi, Reina, je vous ai dit que c’est moi qui lui parlerai, » déclara Lizel-senpai.

« Hahaaaa, parce qu’on ne peut plus attendre, alors “bam” nous voilà. Hehehehehe. »

Celle qui avait dit cela était la fille aux cheveux blonds avec des queues jumelles. Elle portait son uniforme de façon totalement décontractée, avec élégance, et cela montrait beaucoup de peau. Elle portait aussi des accessoires et du maquillage voyants.

C’était une très belle fille.

« Je suis Yuugaoze Miyabi — ! Je suis de la classe 1-D, une fille. Ravie de te rencontrer ! » déclara-t-elle.

Son sourire éclatant était éblouissant. Il en allait de même pour la vallée de ses seins que l’on pouvait apercevoir au milieu de sa chemise.

Que dois-je dire ici ? C’était une personne énergique avec des seins qui semblaient faire sauter les boutons de sa chemise. Si c’était la taille de la poitrine, elle pourrait surpasser Lizel-senpai.

L’autre fille était au contraire tout l’inverse.

Elle était petite et la courbe de son corps était aussi modeste. C’était probablement une élève du collège.

« Euh, euh, euh, le nom de Reina est Koiwai Reina. Reina est étudiante de deuxième année au collège… e-err ~, Reina est une personne incompétente, mais, s’il vous plaît prendre soin de nous, desu desu, » déclara-t-elle.

La fille aux longs cheveux argentés s’inclina profondément.

Quant à cette fille, elle était adorable comme un petit animal. Elle était déjà à bout de nerfs à cause de ses salutations et de son jeu d’acteur tout agité.

D’un autre côté, Yuugaoze n’était pas timide du tout. Elle avait rapproché son visage du mien et avait beaucoup souri.

« — Alors, Yuuto ? Vas-tu faire le rituel pour nous recruter formellement comme tes cartes ? Faisons-le vite, snip snip snip. »

Cette personne, elle utilisait beaucoup d’effets sonores en parlant depuis tout à l’heure…

« Euh… le rituel de carte que vous avez dit, Yuugaoze-san ? » demandai-je.

Puis Miyabi avait fait la moue.

« Trop raide ! Comme un jouet qui fait “clack clack clack”. Tu peux m’appeler Miyabi, Mi — ya — bi ! »

Elle avait cligné de l’œil et avait fait un signe de paix devant son visage. Certes, elle m’appelait déjà Yuuto, même si c’est la première fois que nous nous rencontrons, alors je suppose que je pourrais aussi l’appeler Miyabi.

« Compris, Miyabi. Mais avant de faire de quelqu’un ma carte, je ne sais toujours rien de la guerre du Roi-Démon, alors…, » commençai-je.

« Eh !? Hey, Senpai, n’en as-tu toujours pas parlé avec Yuuto ? » demanda Miyabi.

Miyabi avait l’air insatisfaite. Lizel-senpai croisa les bras et soupira.

« Nous ferions déjà le contrat formel à cette heure-ci si vous ne vous étiez pas précipitées ici, » répliqua Lizel-senpai.

Reina secoua et trembla, puis elle inclina la tête et elle déclara « Je suis désolée » à plusieurs reprises.

Mais Miyabi n’avait montré aucun remords et avait rapproché son visage du mien.

« Eh bien, ça n’a pas d’importance. Hé, Yuuto. Tu as entendu parler du fait que les candidats roi-démons ont des cartes, n’est-ce pas ? Nous sommes une très bonne affaire, tu sais ! Tu peux nous appeler des produits de haute qualité ! Maintenant, décide-le déjà avec un bang ! » déclara Miyabi.

« Attendez une seconde, s’il vous plaît. Parce que ce que vous me demandez, c’est que tout le monde devienne mes subordonnées, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Ouaip. Eh bien, plutôt que de nous appeler des subordonnés… nous serons plus comme des serviteurs ou des forces de combat… “ah”, » répondit Miyabi.

Miyabi souriait largement alors qu’elle poussa ses seins vers le haut avec ses mains et se tordit la taille.

« Ou comme des esclaves ? Si tu fais de moi ta carte, tu peux faire de moi ce que tu veux, » déclara Miyabi.

— Peu importe, je l’aime bien !? Elle a dit quoi !?

« Miyabi ! » Lizel-senpai avait appelé Miyabi par son prénom.

« Parce que c’est vrai, n’est-ce pas ? Une carte va offrir leur corps et leur cœur à leur maître, et c’est d’autant plus vrai pour l’Arcana des Amoureux, » déclara Miyabi.

« Oui, mais sois un peu plus délicate dans la façon dont tu le dis. Ce n’est pas raffiné, » déclara Lizel-senpai.

« Bon sang, Senpai est trop sérieuse, zut ! » Elle avait regardé de côté et avait sorti sa langue.

Cependant, il semblait que Lizel-senpai avait aussi anticipé cela.

« Miyabi ? Il y a quelque chose que tu veux me dire ? » demanda Lizel-senpai.

« Nooope. Je pense juste que ce sera plus rapide d’utiliser notre charme. Aucun garçon ne pourra résister si on le pousse comme ça, c’est tout, » déclara Miyabi.

« On ne te fera pas confiance si tu agis comme ça. En plus, Yuuto est différent des autres hommes, » déclara Lizel-senpai.

Miyabi s’était tournée vers moi, puis elle avait déboutonné encore plus les boutons de sa chemise qui montrait déjà dès le début son décolleté. Elle avait ouvert son col et ses seins étaient sortis de leur contention. Le décolleté et les bosses de ses seins qui étaient pressés l’un sur l’autre étaient encore plus exposés. Son soutien-gorge rose était maintenant visible.

« Il n’y a rien de tel, tu sais ? Parce que c’est un garçon. Bien sûr qu’il veut faire un truc obscène avec une fille, n’est-ce pas ? » déclara Miyabi.

Elle m’avait jeté un regard vers le haut avec une expression dévergondée.

Mon cœur avait failli céder sous l’attaque. Cependant — .

« Non… s’il vous plaît, laissez-moi y réfléchir un moment, » déclarai-je.

« Hein ? »

« Je ne sais toujours rien de cette académie et de la Guerre du Roi-Démon. Si je fais de vous trois mes cartes, alors peut-être que ça affectera votre vie ou votre destin à partir de maintenant, n’est-ce pas ? Dans ce cas, ce n’est pas quelque chose que je devrais accepter sans réfléchir comme ça, » déclarai-je.

« … »

Le sourire frivole avait disparu de l’expression de Miyabi.

Peut-être qu’elle se sent découragée par moi ? J’avais quand même continué en pensant cela.

« Mais, pour que vous insistiez pour devenir ma carte comme ça, alors peut-être que moi aussi j’ai un certain potentiel en moi. C’est pourquoi je veux d’abord en savoir plus sur cette académie et sur l’affaire du Roi-Démon. Je veux y réfléchir attentivement, avant de donner ma réponse. Ça ne vous dérange-t-il pas ? » demandai-je.

Miyabi me regarda fixement avec calme. « Hmph… c’est certain, il pourrait être différent des autres hommes. »

C’était mystérieux. Même si l’apparence de Miyabi n’avait pas changé, son atmosphère changea pour sembler plus intellectuelle.

Il y avait un soupçon de noblesse et même d’élégance qui venait d’elle.

Était-ce le vrai visage de Miyabi ?

Mais l’instant d’après, elle m’avait montré un sourire qui m’avait semblé irréfléchi une fois de plus.

« Bon, dans ce cas, on ne peut pas faire autrement. Alors, je considérerai cela comme une période pour lancer mon appel pendant un certain temps ♡, » déclara Miyabi.

Quand j’avais déplacé mon regard vers Reina après ça.

« Reina aussi, Reina aussi attendra que Yuuto-san ait pris sa décision. Mais n’hésitez pas à faire confiance à Reina avant même cela. Après tout, Reina est l’alliée de Yuuto-san ! » Elle avait dit cela avec un sourire angélique. C’était étrange de comparer un démon à un ange. « Euh, v-vraiment, si Yuuto-san a besoin de quoi que ce soit, dites-le à Reina, peu importe ce que c’est. Êtes-vous fatigué ? Avez-vous peut-être faim ? Ah… et si Reina montrait l’académie à Yuuto-san ? »

« Reina, tu es au collège, c’est ça ? » La réplique calme de Lizel-senpai fit baisser les épaules de Reina dans l’abattement.

« … Desu desu desu, » murmura Reina.

Lizel-senpai avait soudain laissé la tension quitter ses épaules et…

« Alors, faisons le contrat formel quand vous serez décidé à faire de nous vos cartes. D’ici là, nous vous donnerons beaucoup de cours, » déclara Lizel-senpai.

« Oui, merci beaucoup… Il y a aussi une chose que je voudrais vous demander, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que ça pourrait être ? » demanda Lizel-senpai.

« Tout à l’heure, Lizel-senpai, vous avez dit que j’avais du talent, mais… Lizel-senpai, vous semblez être quelqu’un qui pourrait être populaire, et il y a aussi d’autres candidats roi-démons… alors, pourquoi choisir un simple humain comme moi ? » demandai-je.

Lizel-senpai croisa les bras et me fixa d’un regard aimable.

« Nos ancêtres ont servi l’Arcana des Amoureux pendant des générations jusqu’à maintenant, » déclara-t-elle.

Ah, je vois. Ils étaient donc comme des samouraïs qui ont servi un seigneur féodal pendant des générations… c’est pourquoi — .

« Mais ce n’est pas tout. C’est aussi mon propre désir, » continua Lizel-senpai.

« Hein ? »

Senpai avait fait un pas, puis un deuxième pas vers moi.

« J’ai appris quelque chose de la conversation de ce matin. Vous avez un cœur fort qui ne cède pas, peu importe la puissance de l’adversaire, et aussi un cœur qui continuera à résister, même contre un adversaire contre qui vous n’êtes pas de taille, » déclara Lizel-senpai.

« C’est juste… que je suis imprudent, » déclarai-je.

« Vous avez aussi un cœur qui aime la justice. Vous êtes quelqu’un qui peut se fâcher et se battre pour le bien des autres. C’est vraiment dur de trouver ce genre de candidat Roi-Démon, » déclara Lizel-senpai.

Son visage était proche. Mais ses seins étaient encore plus près que ça.

« Haha… n’est-ce pas un défaut pour le Roi-Démon ? » demandai-je.

« Non. Je n’aime pas un monde dirigé en n’utilisant que la peur et la violence. Je refuse de vivre dans un monde qui n’a que le sens de la valeur et le désir d’une seule personne qui lui est imposé, » déclara Lizel-senpai.

« Senpai… »

Ses yeux étaient sérieux.

« Certes, la peur et la violence sont nécessaires. Mais ce n’est pas bon de ne compter que sur ces choses-là. L’amour pour les autres doit aussi être là. C’est pourquoi le prochain Roi-Démon… cela doit être vous, Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

Ses seins grandement gonflés avaient d’abord touché ma poitrine.

« L’Arcana des Amoureux est en votre possession… c’est le seul Roi-Démon qui possède le pouvoir de l’amour, » déclara Lizel-senpai.

Roi-Démon de l’amour ?

Reina avait levé la main pour pouvoir parler. « Le sens de l’Arcana des Amoureux est la connexion entre les gens… c’est le lien, desu desu. Aussi — . »

Miyabi interrompit et continua après les paroles de Reina. « Passion et choix n’est-ce pas ? Il y a aussi… »

Elle avait jeté un coup d’œil vers Lizel.

« La rencontre du destin. Et puis espérer vers l’avenir. »

— L’espoir, vers l’avenir.

« Je l’ai dit aussi tout à l’heure, nous ne pouvons pas accepter une décision qui n’utilise que la violence et la peur. Nous voulons servir un roi qui nous permettra d’espérer un avenir où le monde sera gouverné par le pouvoir de l’amour. »

« Senpai… »

Ma Senpai diabolique m’avait murmuré avec un sourire angélique. « Cette rencontre, c’est le destin… c’est ce que je crois. »

***

Chapitre 2 : Cours de magie pour la première fois

Partie 1

Lors de mon premier jour de transfert, je m’étais évanoui avant de pouvoir entrer dans le bâtiment de l’école. Après cela, j’avais reçu des soins érotiques de Lizel-senpai et d’autres dans la salle d’attente du candidat Roi-Démon — alias le Palais, avant de rentrer à la maison.

Si je regardais seulement le résultat, je faisais l’école buissonnière dès le premier jour d’école.

Et puis au deuxième jour.

« Yuu-kun. Comment est l’Académie Ginsei ? Crois-tu que tu peux rester là-bas ? » Maman m’avait demandé à la table du petit déjeuner avec un sourire joyeux. La culpabilité s’était accrue en moi.

« O-Ouais. Eh bien, d’une façon ou d’une autre… »

Papa avait levé le visage de sa tablette après que j’ai répondu avec hésitation.

« Y a-t-il un problème ? » demanda mon père.

« Non, ce n’est pas du tout ça, » répondis-je.

« Vraiment ? Alors c’est bien, mais… Papa était tellement inquiet pour toi hier que je n’ai pu gagner que dix victoires consécutives dans mon jeu de combat, » répondit-il.

« Il n’y a pas de problème si tu peux en gagner autant. »

Mes parents étaient des amateurs de jeux. On pourrait même les appeler des joueurs. Si je devais en dire plus, ils étaient aussi des Otakus. Ils vérifiaient toujours les nouveaux animes, et ils n’étaient jamais absents du marché de la bande dessinée d’été et d’hiver.

Tous deux avaient déjà une quarantaine d’années, mais leur pensée était relativement jeune par rapport à celle des autres parents. C’était peut-être pour cela. De plus, leur apparence était plus jeune que leur âge ne le laissait supposer. Ils avaient l’air d’avoir une trentaine d’années, et si vous ne regardiez pas de près, ils pourraient même avoir l’air d’en avoir une vingtaine.

Selon maman, c’est grâce aux bagues qu’ils avaient reçu comme récompense des démons. Et il semblait certainement que les bagues avaient l’effet de faire paraître les gens plus jeunes qu’ils ne l’étaient.

« T’es-tu fait des amis ? » Cette jeune femme, non, ma mère m’avait demandé avec un regard un peu inquiet.

Le visage de Lizel-senpai, Miyabi et Reina était immédiatement apparu dans mon esprit.

J’étais un peu perplexe quant à savoir s’il était correct de les appeler amies, mais mentir serait mieux que l’alternative ici. Je voulais rassurer ma mère.

« Oui. Je pense qu’il y a trois personnes avec qui je m’entends particulièrement bien. Ils m’ont été d’une grande aide hier, » répondis-je.

« Je vois. C’est super ~, » Ma mère avait souri en affichant un grand soulagement venant du fond de son cœur.

« En effet. Dire que notre enfant finira à l’Académie Ginsei… l’Académie du Roi-Démon, » mon père marmonna avec émotion. Ça m’avait fait sourire avec ironie.

« Reparles-tu de ça, papa ? » demandai-je.

« Les enfants des nobles, qui plus est, seuls les plus capables… seule une super élite comme celle-là peut y entrer. Cet endroit était au-delà de notre famille, » déclara mon père.

Cela signifie que Lizel-senpai, Miyabi et Reina étaient aussi des dames de bonne famille. Mais Miyabi ne ressemblait pas à ça d’un coup d’œil.

« C’est pourquoi papa sera déjà satisfait si tu peux juste passer des jours amusants à l’académie. Certes, c’est une affaire joyeuse qu’un Arcana du Roi-Démon ait pris goût à toi, mais tu n’as pas besoin de te forcer à devenir le Roi-Démon à cause de cela, » déclara mon père.

« Exactement, Yuu-kun ! Tu ne dois absolument rien faire de dangereux ! » déclara ma mère.

Ils connaissaient tous les deux le monde des démons, donc naturellement ils connaissaient aussi la guerre du Roi-Démon pour décider du prochain Roi-Démon. C’est pour ça qu’ils s’inquiétaient pour moi.

Je leur avais dit que j’avais compris et que j’avais fini mon petit déjeuner. Puis j’étais sorti de la maison pour aller à l’académie du Roi-Démon.

Et quand j’avais tourné au coin de la rue, j’avais vu qu’une voiture inconnue était garée là.

C’était une très grosse voiture noire. Serait-ce une Rolls-Royce ? C’était rare de voir quelque chose comme ça dans cette zone — mais la fenêtre s’était ouverte et le visage d’une belle fille aux cheveux noirs s’était penché de ça.

« Bonjour, Yuuto. »

« Lizel-senpai !? » m’exclamai-je.

Qu’est-ce qu’elle fait là ? avais-je alors pensé.

« Je suis venue vous chercher. Je vous emmène jusqu’à l’académie, » déclara Lizel-senpai.

Non, car je suis gêné de l’accepter, j’avais pensé à ce genre de mots pour décliner, mais pendant que je faisais ça, le chauffeur qui était habillé comme un majordome m’avait poussé le dos pour me faire m’asseoir sur le siège arrière. La voiture avait ensuite roulé silencieusement après que le conducteur se soit assis sur son siège.

« Je suis désolé, Senpai. Êtes-vous venue ici exprès pour venir me chercher ? » demandai-je.

« Oui. Parce qu’il y a aussi la possibilité que vous vous fassiez attaquer sur le chemin de l’académie, Yuuto. Je pensais qu’un garde du corps vous accompagnerait, mais j’ai pensé que ce serait plus rapide pour moi de vous emmener personnellement à l’académie avec ma voiture, » déclara Lizel-senpai.

« Quelque chose comme ça est-il possible ? Me faire attaquer…, » demandai-je.

« Vous en avez déjà fait l’expérience, n’est-ce pas ? » demanda Lizel-senpai.

Certainement. Je me souvenais comment Geld s’était soudainement battu avec moi hier.

« Ne vous inquiétez pas. Je ne laisserai personne vous faire quoi que ce soit, » déclara Lizel-senpai.

« Ce n’est pas très cool d’être protégé par une fille comme ça…, » murmurai-je.

Lizel-senpai secoua la tête.

« C’est naturel parce que vous venez juste de commencer à apprendre la magie. Mais vous serez bientôt fort. Si fort que vous me surpasserez tout de suite, » déclara Lizel-senpai.

« … C’est trop abrupt pour que je le croie, » répondis-je.

« Il n’y a aucun doute là-dessus si vous pouvez entendre la voix de l’Arcana, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? Hmm, eh bien… l’Arcana m’a aussi réveillé ce matin donc j’ai certainement entendu sa voix, » répondis-je.

Les yeux de Lizel-senpai s’ouvrirent en grand alors qu’elle était en état de choc. C’était la première fois que je voyais cette personne choquée, mais ses yeux largement ouverts étaient jolis comme des gemmes bleues. Mon attention avait été attirée par cela.

« Yuuto, utilisez-vous votre Arcana comme réveil ? » demanda Lizel-senpai.

« Ce n’est pas comme si je lui avais demandé de le faire. Il m’a réveillé de lui-même, » répondis-je.

Cette fois, Senpai s’était raidie avec la bouche légèrement ouverte. Cette expression était particulièrement adorable.

J’avais réalisé que c’était quelqu’un qui possédait beaucoup d’expressions.

« Je suis stupéfaite… l’Arcana vous aime vraiment, » déclara Lizel-senpai.

« Ha ? »

Quoi ? Pourquoi soupirez-vous comme ça ? Étonnée, elle avait dit… voulait-elle dire qu’elle n’avait plus de patience avec moi ?

« Euh, Senpai ? Ai-je fait quelque chose qui vous ait déplu ? » demandai-je,

« Je voulais dire que vous m’impressionnez, » déclara Lizel-senpai.

« C’est bien si c’est le cas…, » déclarai-je.

« … Dois-je venir vous réveiller à partir de demain ? » Senpai murmurait quelque chose, mais je ne l’entendais pas clairement.

La voiture était arrivée à l’académie pendant que j’observais l’état de Senpai.

Senpai n’avait montré aucun signe de vouloir sortir même après l’arrêt de la voiture, alors j’étais perplexe quant à savoir si quelque chose n’allait pas. Mais le chauffeur était descendu et avait ouvert la porte. Je vois, pour qu’elle n’ouvre pas la porte de la voiture toute seule. Comme je m’y attendais de la part d’une noble dame.

Chaque mouvement qu’elle fit en sortant de la voiture était élégant. Je marchais côte à côte avec Senpai en murmurant. « Comme je le pensais, Senpai est vraiment une dame d’une bonne maison. »

« Je m’interroge à ce sujet. Bien qu’il soit vrai que je suis plus ou moins noble, » répondit Lizel-senpai.

« Je n’ai aucun doute que Senpai soit une noble, » déclarai-je.

« Bien que, c’était mon ancêtre qui était génial. Je n’ai moi-même rien fait qui soit digne de mention, » répondit Lizel-senpai.

Cependant, les autres étudiants nous ouvraient un chemin et nous regardaient avec crainte. De là, j’avais eu le sentiment que Lizel-senpai était une existence qui inspirait la crainte aux autres étudiants.

Quand j’avais dit franchement ce que j’avais en tête, Senpai m’avait regardé.

« D’ici peu, Yuuto, vous serez encore plus craint que moi, » répondit-elle.

Encore cette blague.

J’avais légèrement ri en pensant à cela à l’intérieur de mon cœur.

Nous avions changé de chaussures à l’entrée et nous nous étions dirigés vers la salle de classe par le couloir, mais la réaction des élèves était restée la même.

« Alors, c’est ici que nous nous séparons, » déclara Lizel-senpai.

Senpai s’arrêta de marcher devant une salle de classe, la 1-D.

« Je vous remercie beaucoup. Je serai correct ici tout seul, » déclarai-je.

« Non, vous ne pouvez pas être seul, même ici. Quelqu’un vous accompagnera, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? Mais Senpai, vous êtes une étudiante de deuxième année, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Le prochain garde du corps prendra la relève, » annonça Lizel-senpai.

… Le prochain garde du corps ? demandai-je.

« Bonnnnn matinnnn ! Yuutoooo ! »

Mon bras avait été pris en sandwich entre les seins qui avait surgi de la classe.

« Quoi !? Mi-Miyabi !? » m’exclamai-je.

C’était la fille que j’avais rencontrée au palais hier, Yuugaoze Miyabi.

Aujourd’hui, elle portait aussi son uniforme de façon décontractée, avec beaucoup de peau exposée. Le décolleté de sa poitrine était visible. Ces seins changeaient de forme en me faisant un sandwich au bras.

« On est dans la même classe à partir d’aujourd’hui. Prends soin de cette fille, okay ! » s’exclama Miyabi.

« Alors, Miyabi, je te laisse Yuuto entre tes mains, » déclara Lizel-senpai.

« Hehehehe, bien sûr », répondit Miyabi.

« … Et aussi, évite de te coller de près comme ça, sans raison, » déclara Lizel-senpai.

« Cela a du sens, tu sais ? Je vais augmenter notre niveau de positivité “whoom whoom whoom” comme ça pour qu’il me prenne comme sa carte, » déclara Miyabi.

Lizel-senpai s’était massé le front comme si elle avait mal à la tête.

« N’utilise pas ce genre de méthode, mais fait de ton mieux pour obtenir sa confiance, » déclara Lizel-senpai.

« D’accccccord, » Miyabi lui avait répondu par l’affirmative, mais il n’y avait aucun signe qu’elle me lâcherait bientôt le bras.

Senpai soupira de résignation et partit. Elle avait l’air d’avoir du pain sur la planche. J’avais eu pitié d’elle.

« Ehehehee, » ria Miyabi.

Quant à cette fille, elle avait l’air de n’avoir aucun souci en voyant son sourire insouciant.

***

Partie 2

Elle avait tiré mon bras dans la classe. La salle de classe qui était remplie de bavardages jusque-là s’était soudainement tue.

… Hein ?

J’avais l’impression que le regard de tout le monde était rivé sur moi, non ?

Les regards qui se jetaient sur moi étaient remplis d’ennui, de mépris ou même d’hostilité.

« Dis-moi, Miyabi, » commençai-je.

« Hm, quoi ? » demanda Miyabi.

J’avais baissé la voix. « Comme je le pensais… Tout le monde me déteste parce que je suis un humain ? »

« Aaaa, peut-être, » répondit Miyabi.

Je m’étais senti un peu blessé après qu’elle le confirme si facilement !

Mais Miyabi m’avait consolé d’un sourire qui ne contenait rien de sombre. « Mais il n’est pas nécessaire d’y prêter la moindre attention. »

« Miyabi… »

C’était mystérieux. Quand j’avais regardé le sourire éclatant de Miyabi, ça m’avait aussi remonté le moral. Son expression innocente, sans aucun souci, avait été un salut pour moi en ce moment. J’étais content que Miyabi soit dans la même classe que moi.

« Yuuto, tu as juste besoin de montrer un peu de force pour ce genre de chose ! Fais-le avec un bang, boom, et bam ! » déclara Miyabi.

« Je ne comprends pas vraiment quand tu parles avec un tel effet sonore, mais… prenons une voie un peu plus paisible, » répondis-je.

La porte de la salle de classe avait été ouverte à ce moment-là et une femme en costume qui semblait être l’enseignante était entrée. C’était une très belle femme qui portait des lunettes et qui avait ses cheveux attachés.

« Tout le monde, retournez à votre place…, » déclara-t-elle.

Elle avait froncé les sourcils dès qu’elle avait rencontré mon regard.

« Ah… Maintenant que j’y pense, il y a un étudiant transféré ici, » déclara l’enseignante.

J’avais l’impression que même l’enseignante ne m’accueillait pas bien.

À côté de moi, Miyabi me murmura discrètement à l’oreille. « C’est Nagasawa-sensei, notre professeure principale. C’est une enseignante vraiment têtue, alors vas-y avec une gifle ! Fais-le avec “babooom” ! »

« Je te le dis, je ne comprends pas ce que tu dis. Eh bien, pour l’instant, faisons-le à l’amiable…, » déclarai-je.

« Vous aussi, Yuugaoze-san ! Retournez vite à votre place, » déclara Nagasawa-sensei.

Miyabi répondit « Oui » et elle se rendit à sa place tout en souriant.

Attends, et moi ?

J’étais seul au milieu de la classe. Cependant, Nagasawa-sensei n’avait pas l’air du tout de me prêter attention. J’avais levé la main maladroitement, impuissant.

« Excusez-moi, sensei ? » déclarai-je.

Puis la maîtresse plissa les sourcils et me regarda fixement. « Notre Académie Ginsei est fière de sa tradition et de sa position… des générations de roi-démons ont émergé de notre académie alors elle s’appelle l’Académie du Roi-Démon. Dire qu’il faut accepter un simple humain qui n’est même pas un démon de bas rang… »

L’intérieur de la classe devint bruyant d’un seul coup.

« Impossible… pour que cette rumeur soit vraiment vraie ? »

« Mais c’est toujours un candidat Roi-Démon, n’est-ce pas ? »

« C’est manifestement une erreur. »

« Mais j’ai entendu des gens dire qu’il avait tabassé Geld hier. »

« Idiot, c’est évidemment Lizel-senpai qui l’a fait. »

De tels chuchotements pouvaient être entendus d’ici et d’ailleurs.

Je devrais endurer ici. De leur point de vue, j’étais évidemment un objet étranger. Il était tout à fait naturel que le rejet se produise. Je ne pouvais que prendre mon temps pour qu’ils me comprennent.

« Euh, sensei. Où dois-je m’asseoir ? » demandai-je.

Puis la maîtresse claqua la langue.

« L’humain peut juste supporter ça… un morveux impertinent. »

La prof avait claqué des doigts.

Puis la craie s’était déplacée toute seule et avait commencé à écrire une formule magique sur le tableau noir d’affilée.

Génial. C’était comme une magie. Ou plutôt, c’était une véritable magie.

« Résolvez cette formule magique. Si vous pouvez le faire, je vous laisserai vous asseoir, » déclara Nagasawa-sensei.

Qu’est-ce que c’est ?

La formule était vraiment compliquée. Je n’en comprenais pas le sens.

Il y avait aussi une partie qui était similaire à la formule magique que j’avais apprise hier, mais je n’arrivais pas à en comprendre le sens. Cela semblait être une formule magique très avancée.

Il y avait des rires de l’entourage qui me voyaient regarder le tableau noir d’un air éblouissant.

« Regardez ça, il est confus. »

« Fufufu, la professeure est aussi méchante. »

« Pour commencer, il n’y a aucun moyen qu’un humain puisse comprendre la formule magique même si c’est la plus facile. »

… D’après leur conversation, il semble que ce problème était de nature malsaine. C’était une question difficile à résoudre.

Il n’y avait aucune chance qu’un nouvel étudiant comme moi puisse résoudre quelque chose comme ça.

« Pas d’autre moyen… » J’avais touché l’Arcana des Amoureux sur ma poitrine.

— Je compte sur vous. Je veux comprendre le sens de cette formule.

{Analyse… il est possible que la formule ne soit pas complète et cela soit une tromperie. Démarrage du processus pour achever la formule.}

Après un moment de décalage dans le temps, une grande quantité d’informations était parvenue dans la tête. Et puis des sueurs froides avaient coulé sur ma joue quand j’avais réalisé le but de cette formule magique.

« Ce truc… c’est de la folie, » déclarai-je.

L’enseignante avait fait un sourire sadique qui me regardait de haut. « Fou ? Qu’est-ce que c’est ? Vous ne comprenez pas cette formule ? Alors — . »

« Sensei, pourquoi écrivez-vous quelque chose d’aussi dangereux en public ? » demandai-je.

« Hein ? » L’expression de l’enseignante s’était raidie.

« Certes, cette formule est incomplète. Mais, si vous ajoutez l’élément Vent à la deuxième section et appliquez la Nidification à la huitième section puis en la bouclant avec la dixième section avant de l’envoyer pour passer par Ketel et Kesedo —, » déclarai-je.

« A-attendez ! Vous comprenez ce qu’est cette formule !? » demanda l’enseignante.

« Oui. C’est une formule pour détruire le monde, » répondis-je.

« Qu… »

Une agitation avait couru à travers la salle de classe.

« Je sais qu’elle est incomplète, et même si elle était terminée, elle aurait besoin d’une immense quantité de mana pour fonctionner, donc ce n’est pas vraiment pratique. Cette formule semble être une expérience intellectuelle, même s’il y a encore une possibilité qu’elle puisse être utilisée à mauvais escient, » déclarai-je.

« Arrêtez de parler !! » L’enseignante m’avait crié dessus avec un visage rouge vif. « C’est une formule magique non résolue, vous savez !? Beaucoup d’érudits de génie en magie l’ont étudié pendant de nombreuses années, mais il n’y a toujours personne qui l’a résolu ! Si quelqu’un est capable de résoudre cette formule, il recevra une récompense — non, une médaille dans le domaine de la technologie du monde démonique. Si vous ne parlez pas avec désinvolture… »

Le teint de l’enseignante avait rapidement pâli lorsqu’elle avait regardé la formule magique.

« Non… c’est ça. Je suis certaine. Si l’élément vent est ajouté à la deuxième section… non, quelque chose comme ceci est juste…, » balbutia l’enseignante.

L’enseignante était revenue à la raison et avait saisi l’éponge pour effacer du tableau noir de sa propre main et ainsi, elle avait effacé la formule magique.

« Tout le monde ! Oubliez tout ce que vous venez de voir et d’entendre ! Oubliez tout ça !! » s’écria l’enseignante.

J’avais ajouté afin de rassurer l’enseignante. « Ce n’est pas grave. Il y a encore 22 autres pièces à corriger. Je crois qu’il est impossible de résoudre cette formule avec seulement ce que je viens de mentionner. Mais, il vaudrait mieux que Sensei ne montre pas une telle chose aussi ouvertement la prochaine fois. »

« … — !? »

L’enseignante me fixa d’un regard effrayé.

« Au fait… à propos de mon siège —, » demandai-je.

« Ne vous laissez pas avoir ! » Soudain, un élève s’était levé. « Ce type n’est qu’un humain ! Il n’y a aucune chance qu’il puisse comprendre une formule magique ! Il ne dit que des conneries après avoir vu que la question qu’on lui pose porte sur une formule magique incomplète ! »

« Non, je veux juste m’asseoir…, » répondis-je.

Le doigt de l’élève de sexe masculin avait pointé du doigt dans ma direction.

« Je parie le nom de la maison du baron de Sanjou que je vais exposer ta vraie nature ! Montre-moi ta magie si tu es vraiment un candidat Roi-Démon ! »

Si tu ne m’aimes pas, tu m’ignores. Pourquoi essaies-tu de m’abattre à la place ?

« … Puis-je avoir ma place après avoir montré ma magie ? » demandai-je.

L’élève mâle avait reniflé avec condescendance en réponse. « Je te donnerai autant de places que tu veux. Ne t’inquiète pas. »

« Non, j’en ai juste besoin d’une…, » déclarai-je.

C’est plus fort que moi… et bien, c’était génial d’avoir appris la magie hier.

Sanjou étendit les mains avant de les pousser vers l’avant comme un héros de bande dessinée.

« Je vais d’abord te montrer comment on fait ! Figa !! »

La flamme avait éclaté entre Sanjou et moi.

« Oh ! »

La classe était devenue agitée.

Cependant, la flamme était déjà en train de disparaître à ce moment-là.

« … »

La flamme tout à l’heure était comme la flamme d’une scène de cuisine dans une vidéo où la flamme brûlait pendant un instant sur une poêle à frire.

Je m’étais tu.

Est-ce vraiment d’accord avec tout ça ?

Sanjou avait déjà l’air suffisant en ce moment. Tout le monde dans la salle de classe était également très impressionné.

Ce qui voulait dire qu’il serait suffisant de faire un petit feu comme ça.

« Bon… alors, c’est mon tour maintenant, » déclarai-je.

J’avais pointé ma paume vers Sanjou.

Hier, j’avais été guéri par Lizel-senpai, donc il me restait assez de mana. Avec une telle quantité, je n’aurais aucun problème à produire une flamme aussi forte que celle qui avait soufflé Geld hier. Je devrais faire une flamme de la moitié de cette taille… non, un quart… non, non, non, environ un dixième de la flamme hier ?

— Non, attends un peu.

Tout le monde ici était noble. Ils devaient étudier la magie depuis longtemps. Ils étaient sûrement beaucoup plus forts que moi, sans aucun doute.

Se pourrait-il que Sanjou ait délibérément affaibli sa magie ?

Si je montrais une faible magie en pensant que c’était bien avec ça, peut-être qu’il dirait quelque chose comme « C’est quoi ce genre de connerie ? » en réponse ! C’était peut-être un piège !?

Aah ! Maintenant, je me sens vraiment mal à l’aise !!

Même si je voulais juste prendre ma place, pourquoi cela devenait-il si problématique ?

« Comme je le pensais, je devrais faire la même chose qu’hier ! » déclarai-je.

J’en avais décidé ainsi et j’avais formé un cercle magique sur ma paume… mais, pour une raison inconnue, n’était-ce pas plus grand qu’hier ?

« Quoi !? »

« Qu’est-ce que c’est que ça !? »

Oh, oh ! Mais il devient plus gros que mon corps !? Ce cercle magique !

« Figa !! »

L’instant d’après, une tempête de flammes s’était abattue sur la salle de classe 1-D.

Le sol, le mur et le plafond avaient été brûlés par la flamme. Tous les élèves avaient pris feu sans exception.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !?? »

« UWAAAAAAAA ! SAUVEZ MOIIIIIIIII !! »

La salle de classe avait été transformée en pandémonium.

Juste après, des cercles magiques s’étaient formés sur le mur et le plafond de la classe et la flamme avait disparu.

Au lieu d’un arroseur, un cercle magique de sécurité qui neutralisait la magie avait été activé et l’effet de la magie avait été arrêté.

Il ne devrait pas y avoir d’élèves grièvement blessés… cependant, des choses comme des chaises, des tables, des manuels, des carnets de notes, etc.

Tout le monde était stupéfait pendant que je transpirais comme un fou.

Craapp… c’est vraiment mauvais… Je vais absolument me faire gronder.

« Hahahahahahahahahahahaha ! C’était vraiment tape-à-l’œil tout à l’heure ! Ça faisait “gogogogogogogo”, et puis soudain ça a tourné “whoooshhhhhhh” et tout était en feu, c’était génial !! Hahahahahahahahahahaha !! » Miyabi était la seule qui riait bruyamment sans se soucier des autres.

« Je suis jaloux de l’insouciance dont tu peux faire preuve…, » déclarai-je.

Mon humeur ne pouvait pas s’éclaircir même quand je regardais le visage souriant de Miyabi qui était comme un tournesol.

Il n’y avait aucun doute que je serais convoqué dans la salle du personnel à cause de cela… que ferais-je si j’étais suspendu ?

Pendant ce temps, Nagasawa-sensei s’était couchée par terre et me regardait d’un regard secoué. Je fus troublé quant à savoir quoi lui dire pour m’excuser pendant un moment.

***

Partie 3

Comme prévu, on m’avait appelé. De plus, c’était au bureau du directeur.

« Heyo, c’est gentil d’être venu. »

J’étais entré seul dans le bureau du directeur alors que je me sentais super nerveux, et pourtant cette personne me saluait avec désinvolture alors que je me tenais debout.

« Euh… Je suis venu ici parce que j’ai été appelé par le directeur, mais… le directeur n’est-il pas là ? » demandai-je.

« C’est moi ! C’est moi, tu sais, moi ! »

Pourquoi parlait-il comme si quelqu’un faisait une arnaque « C’est moi, c’est moi » ?

C’était le directeur de l’académie du Roi-Démon. Si je pouvais me permettre de parler franchement, c’était un homme d’âge moyen qui ne semblait pas à sa place dans cette académie.

Il portait des vêtements qui ressemblaient à un uniforme militaire et qui étaient portés de façon tout à fait décontractée. Même si ses vêtements et son visage devraient avoir l’air cool, son air négligé avait tout gâché. Il avait de la barbe et des yeux endormis.

Même s’il avait l’air grand s’il redressait son dos, son dos était affaissé et ses lèvres montraient un sourire frivole.

Pour le décrire en quelques mots, c’était un homme un peu bizarre. Il semblait avoir une personnalité regrettable.

« Je suppose que je devrais me présenter une fois de plus. Je suis le directeur de l’académie du Roi-Démon, alias l’Académie Ginsei ! »

« C’est l’inverse, » déclarai-je.

« Ne fais pas attention aux petites choses ! Essaie de dire mon nom à la place ! » déclara le directeur.

« Qu’est-ce qui se passe avec votre présentation ? » m’écriai-je.

« Wahahahahahahahahaha ! Sensei s’est un peu précipité ! J’ai parlé trop vite ! » s’écria le directeur.

Sale blague !?

« Mais ne t’inquiète pas ! Sensei ne perdra toujours pas contre les jeunes ! Venir trois fois sans se retirer n’est pas un problème pour moi !! »

« Qu’est-ce que vous racontez !? » m’écriai-je.

Le directeur de l’école ria à nouveau de bon cœur avant de se montrer du doigt avec son pouce.

« Je m’appelle Gandou, » déclara-t-il.

« Gandou ? » (NT : Gandou peut signifier lumière d’un autel bouddhiste)

Le nom semblait un peu malchanceux. Mais à l’instant où j’avais pensé ça, les yeux du directeur avaient brillé.

« Ne le confonds pas avec Gundoh ! Le visage de Sensei n’a pas l’air d’un vieux dessin animé, non ? Même si je ressemble à ça, beaucoup de gens m’ont appelé “beau gosse”. Après tout, mon visage est de qualité Kyoani ! » (NT : Gundoh, un vieux dessin animé. Kyoani=Kyoto Animation)

« Ne parlez pas soudainement d’un anime légendaire comme ça ! Et aussi, s’il vous plaît, n’exprimez pas votre propre apparence avec la société d’animation ! Non, Kyoani est vraiment incroyable !? Aussi bien au niveau de leur travail visuel et tout ça. »

Merde ! Mon tsukkkomi ne peut pas suivre ce directeur !

 

Le regard du directeur Gandou scintilla. Il m’avait montré du doigt.

« Si tu parles de Haruhi, alors Sneaker doit être mentionné ! Alors qu’est-ce qui te vient à l’esprit quand tu parles du dessin animé de Sneaker Bunko ? » demanda-t-il.

« Masou Gakuen HxH ! » répondis-je.

« Camarade !! »

Le directeur Gandou avait tendu la main droite. J’avais répondu à cela et nous avions échangé une poignée de main ferme.

Qu’est-ce qu’il avait, ce directeur ? Non, je lui serrais aussi la main par réflexe !

« Fufu… tu es vraiment quelque chose pour avoir regardé Gundoh ou Haruhi même si tu es si jeune. Mais ton choix de Masou a plutôt montré ta jeunesse débordante. Tu as la passion et le pathos, et aussi l’eros ! » déclara le directeur.

« Mis à part Eros, je connais les vieux animes parce que mes parents sont tous les deux otakus, » déclarai-je.

« Je vois, donc tu as été élevé lors de ton enfance avec une éducation complète. Pas étonnant que l’Arcana des Amoureux t’ait choisi, » déclara Gandou.

« Ce n’est pas lié, n’est-ce pas !? Attendez… M. Gandou, vous savez que j’ai l’Arcana des Amoureux ? » demandai-je.

Le directeur Gandou s’était rassis devant son bureau après avoir lâché la poignée de main.

« Naturellement. Je suis Gandou Barbatos. Le directeur ici présent et aussi l’actuel Roi-Démon, » déclara-t-il.

« … »

C’est un mensonge, non ?

Le directeur Gandou avait souri en me voyant être abasourdi.

« On dirait que Lizel-kun t’a dit beaucoup de choses, mais il semble que tu ne saches pas encore beaucoup de choses sur cette académie et sur la guerre du Roi-Démon, » déclara Gandou.

« Eh… oui-oui. »

« Bon ! Alors, je vais te l’apprendre ! Sensei est toujours professeur, même si je m’occupe après tout de ce poste ! Hahah ! » déclara-t-il.

… Pourquoi parlait-il comme une certaine souris Nezumi à la fin ?

Non, oublie ça, cette personne était-elle vraiment le Roi-Démon actuel ?

Le directeur avait ignoré mes doutes et avait commencé à m’expliquer fièrement.

« La raison pour laquelle cette Académie Ginsei est appelée Académie du Roi-Démon… c’est parce que lorsque le prochain Roi-Démon est choisi, il sera choisi parmi les étudiants de cette Académie, » déclara Gandou.

« Eh, mais j’allais dans une académie humaine normale avant ça…, » déclarai-je.

« Même s’ils ont fréquenté une autre école, il y aura alors une exception s’ils sont extrêmement doués. Bien que ton cas soit spécial. C’est du jamais vu pour un étudiant humain de venir ici ! » déclara Gandou.

« Serait-ce une erreur de l’académie ? » demandai-je.

« Non, ce n’est pas nous qui t’avons choisi. C’est l’Arcana qui t’a choisi, » déclara Gandou.

Le directeur de l’école, M. Gandou, me regardait fixement la poitrine. C’était comme s’il regardait l’Arcana des Amoureux sous mes chemises.

« Les Arcanas vont à la personne qu’ils ont décidée comme leur maître… une telle chose ne s’était jamais produite. Tu es un cas extrêmement irrégulier, » déclara Gandou.

« Est-ce que c’est vrai… mais, pourquoi cet Arcana est-il venu vers moi ? » demandai-je.

« Nous ne serions pas si inquiets si nous savions pourquoi ! C’était vraiment difficile à gérer, tu sais !? À cause de cela, la réunion du personnel a été prolongée. Même si la société a récemment appelé à une révolution du style de travail, c’est tout un problème, » déclara-t-il.

« Haaa... Je suis désolé, » déclarai-je.

« Non, ne t’inquiète pas pour ça ! La résolution du style de travail n’est pas nécessaire dans le monde du démon !! » déclara Gandou.

Alors pourquoi en avez-vous parlé ?

« Quoi qu’il en soit, le fait que tu aies été choisi par l’Arcana des Amoureux ne fait aucun doute. C’est pourquoi tu as les qualifications pour rejoindre la guerre du Roi-Démon, » déclara-t-il.

« La Guerre du Roi-Démon… c’est une bataille entre les gens qui possèdent un Arcana du Roi-Démon, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« C’est ça ! 22 personnes qui possèdent un Arcana du Roi-Démon se battront et le dernier debout deviendra le prochain Roi-Démon ! Pour ainsi dire, c’est une bataille pour décider qui se tiendra au sommet de cette académie de démons ! » déclara-t-il.

Le directeur se tenait sur le bureau et avait pris une pose étrange.

« Cette bataille… est-ce quelque chose comme, s’entretuer ? » demandai-je avec effroi.

Le directeur Gandou avait répondu avec un sourire éclatant. « En effet ! »

Ce n’est pas quelque chose où vous devriez sourire…

« Hahahahahaha, tu as un souci, hein ! Ce n’est pas grave ! Il y a aussi des événements amusants ! » déclara-t-il.

« Amusement, événements… ? » demandai-je.

C’est absolument un mensonge ! avais-je pensé qu’en demandant. « Quel genre d’événement ? »

« La guerre du Roi-Démon va après tout se dérouler sur une longue période. Cela prendra un an. Pendant cette période, il y aura beaucoup d’événements comme des festivals sportifs ou culturels, des tournois de toutes sortes, etc., etc. Tes réalisations dans ces domaines auront également une incidence sur l’issue de la guerre du Roi-Démon. Il y a aussi d’autres choses comme obtenir l’article ou non et cela peut devenir un avantage tout le long du chemin ! » déclara-t-il.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Ça a l’air amusant ! » demandai-je.

« Les candidats s’entretueront tout au long de l’année en s’en servant ! Des tactiques comme le type de carte que vous pouvez obtenir ou le type de combinaison de cartes que vous pouvez obtenir seront également essentielles ! Il ne reste plus qu’à donner un coup de pied à l’adversaire, à le frapper, jusqu’à ce qu’il reste à terre ! » déclara-t-il.

« … »

L’écart entre les événements amusants et les événements sanglants était horrible. C’était difficile pour un humain normal de comprendre le sens commun du démon. 

« C’est pour ça que tes cartes sont aussi importantes. La guerre du Roi-Démon n’est pas un événement réservé aux candidats du Roi-Démon, mais un événement auquel d’autres étudiants peuvent également participer, » déclara-t-il.

« Je vois… est-ce la raison pourquoi Aspite voulait Lizel-senpai ? Ce n’était pas simplement parce qu’elle était une beauté, mais aussi parce qu’il avait besoin de ses capacités, » déclarai-je. « Tout le monde peut-il devenir une carte ? »

« Ouais ! Tant que le candidat Roi-Démon et la carte sont liés par contrat ! Mais fais attention. Les étudiants de cette académie sont ceux qui gouverneront le monde des démons et le monde humain dans le futur. Tout le monde est ambitieux. Ceux qui obtiennent des Arcanas se battront pour devenir Roi-Démon, mais les autres décideront quel candidat soutenir et viseront à devenir une carte. Parce que si le candidat qu’ils soutiennent devient le Roi-Démon, ils deviendront les personnes gouvernants les deux mondes. »

« Mais… tout le monde ne peut pas devenir une carte, non ? Qu’arrivera-t-il aux étudiants qui ne peuvent pas devenir un candidat Roi-Démon et qui ne sont pas non plus choisis pour devenir une carte ? » demandai-je.

« Chaque étudiant ici est un fils ou une fille d’un démon influent. Ils s’efforceront d’établir un rapport avec le candidat Roi-Démon dans lequel ils ont mis leur espoir. La bataille à venir fera également appel au pouvoir politique et financier, » répondit-il.

« … C’est vraiment énorme. »

« Hahahahahaha ! Après tout, peu importe à quoi cela ressemblait, c’est l’académie où les démons les plus compétents sont rassemblés ! Au contraire, quelqu’un qui ne peut pas se tenir au-dessus de ces gens signifie qu’il n’a pas la qualification pour devenir le Roi-Démon !! » déclara-t-il.

Après qu’on me l’ait redit, j’avais eu l’impression que mon corps allait trembler à cause de la situation dans laquelle on m’avait mis.

« C’est pourquoi il vaut mieux que tu agisses très vite pour obtenir des cartes capables ! » déclara-t-il.

« Oui, merci beaucoup… mais, avant d’en parler, est-ce que ça va même si un humain comme moi participe à la guerre du Roi-Démon… ? » demandai-je.

« Parlons d’anime plutôt que de parler de quelque chose comme ça !! » déclara le directeur.

« Pourquoi !? » m’exclamai-je.

Il semblait que le directeur n’avait personne avec qui il pouvait parler normalement de sujets d’otaku.

Finalement, on m’avait demandé de l’accompagner dans une discussion d’otaku jusqu’à la fin du cours du matin.

***

Partie 4

À cause de cela, je n’avais été libéré que lorsque le carillon de la pause déjeuner avait retenti.

… Maintenant que j’y pense, j’avais complètement oublié la raison pour laquelle j’avais été convoqué au bureau du directeur.

Eh bien, grâce à cette conversation absurde, je m’étais échappé sans aucune suspension ni expulsion. J’avais également constaté que mon siège avait été correctement préparé lorsque j’étais retourné en classe. Le professeur et les élèves avaient aussi cessé de m’insulter.

Tous étaient des gens au grand cœur qui pouvaient pardonner l’échec de quelqu’un d’autre. Mais il semblait qu’il y avait encore un fossé entre nos cœurs. Ils ne rencontraient pas mon regard, et ils m’évitaient aussi quand j’essayais de leur parler.

Ils étaient timides, c’est sûr. Il n’y a aucun doute là-dessus.

Ils avaient aussi l’air effrayés, mais cela devait être mon imagination.

« Yuuto, » Lizel-senpai se tenait à l’entrée de la classe. « Et si on déjeunait ensemble ? »

Déjeuner avec Lizel-senpai !? C’était l’événement standard de la vie scolaire, celle où on mangeait notre déjeuner ensemble !

« Avec plaisir ! » déclarai-je.

J’avais sorti ma boîte à lunch de mon sac et j’avais suivi Lizel-senpai.

Nous étions allés à la cafétéria plutôt que sur le toit ou dans la cour.

Cependant, la cafétéria de l’Académie du Roi-Démon était différente de la cafétéria que je connaissais. C’était comme un restaurant de grande classe. Il y avait même un menu pour le déjeuner.

J’avais ouvert ma boîte à lunch dans un tel endroit. Je ne pourrais pas faire davantage de bêtises, même si j’essayais.

Lizel-senpai utilisait son couteau et sa fourchette avec élégance devant moi. Elle prenait un steak de bœuf de Matsusaka comme menu principal.

Parfois, elle regardait fixement mon déjeuner. J’avais mal au cœur. Elle avait sûrement pitié de moi en pensant à quelque chose comme. Quel repas miteux ! Il n’y avait aucun doute là-dessus.

« Maintenant que j’y pense, j’ai entendu dire que vous étiez appelé au bureau du directeur. Y a-t-il eu un problème ? » demanda Lizel-senpai.

« Haa... Eh bien, il ne s’est rien passé de notable…, » répondis-je.

Ou plutôt, je ne pouvais pas lui dire qu’on ne faisait que parler d’otaku. Je ne voulais même pas lui dire.

« Ce directeur, est-ce vraiment le Roi-Démon actuel ? » demandai-je.

« Oui, c’est exact, » répondit Lizel-senpai.

Franchement… ? C’était donc vrai…

Même si je pensais qu’il plaisantait, c’était la vérité. J’avais parlé avec lui en toute décontraction, mais… maintenant que j’avais appris qu’il était vraiment le Roi-Démon, je m’étais demandé avec anxiété si je m’en sortirais vraiment bien ?

Cependant, même si je m’en inquiétais, ce n’était pas quelque chose que je pouvais retirer de toute façon. Pour l’instant, j’apprécierais mon déjeuner avec Senpai.

J’avais utilisé mes baguettes pour choisir un morceau de saucisse coupé comme une pieuvre.

Les yeux de Senpai suivirent cette saucisse.

« Senpai, y a-t-il un problème ? » demandai-je.

« Non… c’est la première fois que je le vois dans la vraie vie, » répondit Lizel-senpai.

Parlait-elle de cette saucisse en forme de pieuvre ?

« Alors, Senpai, voulez-vous en goûter un ? » demandai-je.

« Est-ce que c’est d’accord ? Mais je n’ai rien d’autre à échanger que ce steak, » déclara Lizel-senpai.

« Non, ce sera plutôt un bon échange pour moi, » répondis-je.

Je n’aurais jamais pensé que je pourrais échanger une saucisse avec du bœuf de Matsusaka.

J’avais tendu ma boîte à lunch à Senpai. Elle avait poignardé l’une des saucisses avec sa fourchette et l’avait regardé avec bonheur avant de la mettre dans sa bouche.

« Ufufufu… c’est amusant. C’est aussi délicieux. La mère de Yuuto est très douée pour cuisiner, » déclara Lizel-senpai.

Senpai semblait satisfaite. Son sourire enjoué était adorable. D’habitude, elle avait l’air mature, et pourtant elle était mignonne comme une fille en ce moment. C’était injuste.

Pendant que j’étais envoûté par le visage de Senpai, elle avait coupé un gros morceau de son steak de surlonge et l’avait poignardé avec sa fourchette. Elle me l’avait ensuite apporté devant moi avec son autre main placée en dessous.

« Voilà, aahhh, » déclara Lizel-senpai.

J’avais inconsciemment regardé autour de moi.

Les étudiants qui nous regardaient jusqu’à présent avaient immédiatement détourné leur regard.

« Fufu. Ne faites pas attention aux regards de l’entourage. Ne savez-vous pas comment les membres de la royauté de France ont montré ouvertement sa vie privée à tout le monde ? » demanda Lizel-senpai.

« Non, je ne suis qu’un roturier, » répondis-je.

« Un jour, vous deviendrez roi, » déclara Lizel-senpai.

« Même si j’arrive à devenir le Roi-Démon, je veux garder ma vie privée privée, » répondis-je.

Lizel-senpai n’arrêtait pas de tenir ses deux mains en position demi-inclinée, même pendant que nous avions cette conversation. Elle devait être fatiguée de rester immobile avec cette posture. Alors j’avais penché ma tête en avant vers la viande.

Mais est-ce un baiser indirect, n’est-ce pas ?

Le fait de penser une telle chose me rendit excessivement nerveux. J’avais ouvert la bouche avec résolution et j’avais mordu la viande. La fourchette avait été retirée de mes lèvres.

J’avais mâché la viande qui restait dans ma bouche.

« … Délicieux. » Inconsciemment, j’étais tombé en transe.

« Fufufufu, c’est bien. En voulez-vous plus ? » me demanda Lizel-senpai.

« Non, comme prévu, je me sentirai coupable de manger le déjeuner de Senpai plus que ça, » répondis-je.

« Vraiment ? Alors…, » déclara Lizel-senpai.

Senpai poignarda le morceau restant sur la plaque de fer et l’amena vers sa bouche. Mais elle s’était arrêtée juste avant que la viande n’entre dans sa bouche.

« — C’est… »

On dirait qu’elle venait de remarquer le scénario du baiser indirect à l’instant. Ses yeux s’étaient légèrement élargis et ses joues avaient un peu rougi.

Comme prévu, elle n’aimait pas ça, n’est-ce pas ? Mais, peut-être hésitait-elle parce qu’elle pensait que je me sentirais blessé si elle arrêtait de le manger juste devant moi.

« Senpai, ne vous forcez pas —, » commençai-je.

Lizel-senpai avait plissé ses yeux humides avant que je puisse finir ma phrase et elle avait apporté la viande dans la bouche.

C’était embarrassant. Je devais dire quelque chose.

« Cette viande, c’est vraiment délicieux ! C’est la première fois que je mange quelque chose comme ça ! » déclarai-je afin de dissiper mon malaise.

« D’accord… le dernier morceau, pourrait être… encore plus délicieux, » déclara Lizel-senpai.

Si vous disiez quelque chose comme ça en remuant, mon cœur battrait fort comme s’il allait éclater.

« Yu-Yuuto ? On devrait y aller maintenant. Je vais vous faire visiter l’académie, » déclara Lizel-senpai.

« O-oui, » répondis-je.

Nous nous étions levés tous les deux comme pour fuir la table qui était enveloppée dans une atmosphère gênante.

***

Partie 5

Je marchais côte à côte avec Lizel-senpai dans le bâtiment de l’école. Nous avions fait le tour de la bibliothèque, de la salle de science, de la salle d’art, et ainsi de suite, un par un. Cette académie ressemblait à une école normale si l’on ne tenait pas compte de l’étendue des installations ici.

La grande cour était visible de la fenêtre. Devant la cour se trouvait une forêt.

« Cette forêt fait également partie du terrain de l’académie du Roi-Démon, » déclara Lizel-senpai.

« Cet endroit est incroyablement grand…, » murmurai-je.

La forêt avait quelques endroits dégagés ici et là où l’on pouvait voir des installations comme un terrain de baseball ou un terrain de football. Il y avait aussi des bâtiments comme ce bâtiment scolaire.

« C’est le bâtiment du collège, » déclara Lizel-senpai.

« Hee… alors, Reina est-elle là-bas ? » demandai-je.

« Oui. La plupart du temps, on ne peut la rencontrer qu’après l’école. Mais elle viendra au Palais tous les jours, » répondit Lizel-senpai.

Nous nous étions éloignés de la fenêtre et avions recommencé à traverser le couloir.

J’y pensais depuis la cafétéria, mais… Lizel-senpai recueillait toujours les regards des élèves qui l’entouraient. Et puis il y avait eu d’innombrables ragots à son sujet.

« Regarde, c’est Lizel-senpai. Elle est vraiment très belle… »

« Comme prévu de la jeune dame d’une maison de marquis… son élégance est à un niveau différent. »

« De plus, ses notes de magie sont aussi au top… elle est digne de recevoir un Arcana du Roi-Démon… et pourtant… »

Et ensuite, leurs regards se dirigeaient vers moi.

« Pourquoi ce genre de roturier est-il… ? »

« Ce n’est même pas un roturier, j’ai entendu dire qu’il n’est qu’un humain. »

« Pas possible !? Alors, il ne devrait même pas avoir le droit d’approcher Lizel-senpai… »

Qu’est-ce que je devrais dire ? Je suis désolé. Cela m’avait donné envie de m’excuser.

C’était étrange de le dire moi-même, mais je n’étais pas du tout adapté à Lizel-senpai. On n’y pouvait rien si tout le monde pensait comme ça.

C’était alors les doigts de Senpai s’entrelacèrent autour de mes doigts.

« Tsu!? Li-Lizel-senpai !? » m’écriai-je, surpris.

Nous nous tenions la main.

En plus, c’était… un main dans la main d’amoureux !?

« N’y prêtez pas attention. Après tout, j’ai moi-même reconnu votre valeur, » déclara Lizel-senpai.

Elle agissait avec prévenance envers moi qui se sentait déprimer face à l’évaluation que tout le monde avait envers moi… Senpai avait été vraiment gentille.

« Je vous remercie beaucoup. Mais je comprends ce que tout le monde ressent. Comme on pouvait s’y attendre, le candidat d’un Roi-Démon est une existence qui éveillera leur attention… ou plutôt, ce n’est pas une question qui n’est pas sans rapport pour eux, » déclarai-je.

« Bien sûr que oui. Après tout, les candidats sont des gens qui pourraient devenir leur roi, » déclara Lizel-senpai.

Roi-démon, noble, démon de grande classe, roturier… et puis humain.

Maintenant que j’y pense, je ne comprenais pas vraiment les relations entre ces classifications. Je pouvais en quelque sorte l’imaginer d’après l’image du mot, mais c’est seulement maintenant que j’y pensais sérieusement.

« Je l’ai aussi un peu entendu de la bouche du directeur tout à l’heure, mais… le directeur est le Roi-Démon, ce qui signifie que cette personne est le roi de la race des démons, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui. C’est le roi de tous les démons. Il dirige le monde des démons, un monde différent de ce monde. Naturellement, le monde d’ici-bas est aussi sous le contrôle de la race des démons, donc il est en fait un dirigeant de deux mondes, » répondit Lizel-senpai.

« En d’autres termes, la race des démons est au-dessus des humains… et même cette race des démons est encore divisée en un système de classes. Senpai, vous avez dit que vous êtes une noble, mais…, » déclarai-je.

« Plus ou moins. Ma maison de marquis n’est qu’un noble de nom, » répondit Lizel-senpai.

Elle avait dit qu’elle venait d’une maison de marquis. N’était-ce pas un rang assez élevé dans un système de noble ?

« Le système de classes dans la race des démons classés du haut est archiduc, duc, marquis, seigneur frontalier, comte, vicomte et baron. Il y a aussi d’autres rangs qui ne sont pas considérés comme nobles. Ces rangs sont des chevaliers, puis en dessous, il y a le démon de haute classe, le démon roturier, et ensuite le démon d’honneur, » m’expliqua Lizel-senpai.

J’avais déjà entendu parler du démon d’honneur. Papa l’avait déjà dit, c’était un titre que les humains pouvaient obtenir.

« Au fait, Miyabi vient d’une maison de seigneur frontalier, tandis que Reina vient d’une maison de vicomte, » déclara Lizel-senpai.

« Est-ce si… noble, ils doivent avoir un grand territoire et beaucoup de domestiques… ai-je raison ? » demandai-je.

Les doigts de Senpai qui tenaient ma main avaient renforcé leur prise.

« Dans le monde humain, il y a des territoires sous la surveillance directe du Roi-Démon et des territoires appartenant à chaque noble. L’énergie qui en est tirée devient notre énergie et soutient le monde des démons, » déclara Lizel-senpai.

« L’énergie du monde humain ? » demandai-je.

« … Je ne veux pas que vous vous mépreniez. Alors je vais le dire dès le début… la race des démons utilise le mouvement du cœur humain comme énergie, » déclara Lizel-senpai.

« Le mouvement… du cœur ? » demandai-je.

« Oui. Comme se sentir émotionnellement ému ou heureux, et aussi toutes sortes de désirs, de malice et de terreur, » répondit Lizel-senpai.

Une légère peur s’était formée dans mon cœur.

Senpai semblait le sentir et m’avait fortement saisi la main. C’était comme si elle s’accrochait à moi pour que je ne l’abandonne pas.

« C’est pourquoi il y a aussi beaucoup de démons qui veulent recueillir l’énergie en faisant souffrir les humains ou en les faisant tomber dans la dépravation. La mauvaise image des démons vient de là, » déclara Lizel-senpai.

« … Je vois, » répondis-je.

C’est pour ça que Geld m’a traité d’animal.

« Mais je veux que vous le compreniez, Yuuto. La race des démons n’est pas composée uniquement de ce genre de personnes qui souhaitent augmenter leurs gains si simplement comme cela. Il y a aussi des nobles qui souhaitent récolter l’énergie positive comme la pure joie en accordant l’art ou la paix aux humains. »

Le regard sérieux de Lizel-senpai me regardait.

Dans son regard, je pouvais voir la sincérité et un désir de confiance.

« Je vous remercie beaucoup. Je peux faire plus confiance aux paroles de Senpai que si Senpai essayait de me les cacher. Je vous crois, Senpai, » déclarai-je.

« Yuuto…, » murmura Lizel-senpai

Les yeux de Lizel-senpai qui étaient beaux comme des gemmes humidifiées brillèrent encore plus.

C’était embarrassant de se regarder dans les yeux comme ça. J’avais tourné les yeux vers l’avant.

« Maintenant… J’en suis venu à penser que le fait de vouloir devenir Roi-Démon n’est peut-être pas si mal. Bien qu’il puisse être contradictoire pour un humain de devenir un Roi-Démon, » déclarai-je.

« Yuuto, je pense que vous êtes apte pour devenir le prochain Roi-Démon, exactement parce que vous êtes humain, » déclara Lizel-senpai.

« Hein ? » demandai-je.

« Les autres candidats Roi-Démon sont tous nobles. Ils essaient tous de devenir le Roi-Démon pour leur propre gloire. Mais, si c’est vous qui êtes le Roi-Démon de l’amour, Yuuto, vous pourrez gouverner les deux mondes avec amour. C’est ce que je crois, » déclara Lizel-senpai.

« Lizel-senpai.... »

« Bien que —, » Senpai ajouta ça avec un clin d’œil mignon. « Vous devrez recevoir une formation stricte et devenir fort pour cela. »

« … J’y réfléchis sérieusement, » déclarai-je.

Bon sang de bonsoir. Son utilisation de la carotte et du bâton était splendide.

Peut-être qu’à la fin, on ne m’avait fait danser que sur la paume de la main de cette belle Senpai démoniaque.

Mais je pensais aussi que ce ne serait pas si mal.

« Ensuite, jetons un coup d’œil au gymnase avant de retourner en classe, » déclara Lizel-senpai.

Après avoir tourné au coin de la rue, il y avait un passage qui était relié au gymnase devant nous.

Nous avions marché jusqu’à arriver devant le gymnase et nous avions ouvert la porte.

« … C’est !? » m’écriai-je.

Il y avait un homme couvert de sang couché au milieu du gymnase.

Il avait dû être battu à mort. Son uniforme était déchiré et même la forme de son visage avait changé. Mais j’étais à peine capable de le reconnaître.

« Geld !? » murmurai-je.

L’homme qui regardait Geld d’en bas leva le visage.

C’était un grand homme à la musculature imposante. Il mesurait plus de 190 cm de haut et ses épaules étaient extrêmement larges. L’épaisseur de son cou était à peu près la même avec la largeur de son visage.

De plus, il portait une épée gainée dans une main. C’était une épée occidentale à double tranchant droit.

« Tu es Morioka Yuuto, n’est-ce pas ? Il semble que Geld t’a causé des soucis hier, hein, » déclara-t-il.

« Geld, hier vous dites… que dites-vous —, » déclarai-je.

« Je suis une Carte du Monde, le chevalier Kilga, » se présenta-t-il.

« Cela signifie que vous êtes le camarade de Geld. Que s’est-il passé ici ? » demandai-je.

Le grand homme leva le pied droit et marcha sur la poitrine de Geld. Il y avait un grincement et du sang frais avait jailli de la bouche de Geld.

« Arrêtez !! Vous êtes son camarade, n’est-ce pas !? Pourquoi faites-vous quelque chose comme ça !? » demandai-je.

« Ce type s’est fait battre par un simple humain. C’est une honte pour le monde. Il a jeté de la boue sur le visage du glorieux Aspite-sama. C’est un péché impardonnable. Je suis donc ici pour rendre son jugement. Ne m’interrompes pas inutilement, » déclara Kilga.

Kilga avait dégainé son épée.

La lame froidement scintillante montrait qu’il s’agissait d’une véritable épée.

« Arrêtez !! » Je m’étais immédiatement précipité en avant.

« Yuuto !? » La voix anxieuse de Senpai vint de derrière moi.

J’avais pointé ma main droite vers l’avant pour lancer la magie de Figa. Cependant — .

Plus vite que je ne pouvais activer la magie, le simple mouvement de frappe avec une épée était beaucoup plus rapide.

— Merde !!

Je m’étais trop approché.

Si je voulais attaquer par la magie, je devrais aller plus loin.

Ce ne serait pas suffisant, peu importe le nombre de vies que j’avais eues, si je réalisais seulement maintenant quelque chose comme ça dans une vraie bataille. Quelque chose comme ça n’arriverait pas si j’avais été formé par Senpai.

J’avais regardé la lame qui s’approchait avec un tel regret dans la poitrine — .

Des étincelles s’étaient dispersées sous mes yeux.

« … !? »

Quand je m’en étais rendu compte, un petit corps était apparu devant moi.

Une personne bloquait l’épée de Kilga avec un katana plus long que son propre corps.

« Yuuto-san ! Yuuto-san, êtes-vous blessé !? »

« Reina !? »

— Koiwai Reina.

Hier, elle avait dit qu’elle voulait devenir ma carte avec Lizel-senpai et Miyabi. C’était Koiwai Reina de la section collège.

« Hah! »

Reina avait repoussé l’épée de Kilga. Ses cheveux d’argent dansaient dans l’air.

Elle s’était immédiatement précipitée vers Kilga en raison de sa position actuelle.

« Nuh ! »

Kilga sauta en arrière afin d’éviter ça et leva son épée avec vigilance vers Reina.

« Koiwai Reina… J’ai entendu parler de vos talents d’épée, même si vous êtes encore au collège, » déclara Kilga.

« Reina ne vous laissera pas poser un seul doigt sur Yuuto-san, desu desu ! » déclara Reina.

Je fixais le petit dos qui essayait de me protéger. Et puis j’avais regardé la pitoyable silhouette de Geld qui gisait à côté.

À cause de moi, tout le monde — .

« Reina, attends. »

« Yuuto-san ? »

J’étais allé de l’avant. Reina me regarda d’un regard étonné.

« C’est une graine que j’ai moi-même semée. Ce serait mal pour moi d’obliger tout le monde à se battre et à me protéger à cause de ça, » déclarai-je.

Lizel-senpai avait haussé la voix avec surprise. « Qu’est-ce que vous dites, Yuuto !? Vous êtes toujours — . »

« Comment puis-je me qualifier de candidat Roi-Démon si je ne peux pas surmonter ce danger ? Je le vaincrai moi-même ! » déclarai-je.

Senpai sursauta et ouvrit en grand les yeux. Le calme de Reina semblait avoir disparu. Elle transpirait et bougeait en étant tout agitée pendant qu’elle faisait des « hawawa ».

« S’il vous plaît, arrêtez, s’il vous plaît. La sécurité de Yuuto-san est importante ! Quelqu’un comme Reina, quelqu’un comme Reina, peu importe ! » déclara Reina.

« Reina, attends, » Lizel-senpai m’avait approché. « Je ne vous arrêterai plus. Mais, Yuuto. »

Lizel-senpai avait pris ma main — et l’avait guidée vers sa poitrine.

Ma paume ressentait une douceur et une élasticité hors du commun.

« L-Lizel-senpai !? » m’écriai-je.

J’avais tiré ma main en arrière dans la panique, mais Senpai avait maintenu fermement ma main et n’avait pas lâché prise. Elle avait même poussé sa poitrine plus loin vers l’avant pour que mes doigts s’enfoncent dans son sein. L’élasticité et la douceur étaient remplies d’une gentillesse, d’une affection et d’une maternité sans limites.

« Yuuto, vous avez utilisé la magie aujourd’hui, n’est-ce pas ? » demanda Lizel-senpai.

« Ah… ! » m’exclamai-je.

Maintenant qu’elle l’avait dit, ce matin, j’avais été provoqué par Sanjou et j’avais utilisé Figa.

« Vous ne pourrez pas gagner contre Kilga si vous n’utilisez la magie de toutes vos forces, » déclara Lizel-senpai.

Le mana me remplissait depuis le sein de Senpai que je tenais entre mes doigts.

***

Partie 6

« De plus, la gentillesse est taboue. Si vous vous retenez parce que vous vous inquiétez pour votre adversaire, vous mourrez, » déclara Lizel-senpai.

« … Oui, » répondis-je.

Puis Senpai avait souri brusquement et sépara ma main de son sein.

« Gagnez, Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

« Oui — ! »

Je m’étais avancé et Reina qui tenait Kilga en échec s’était écartée. Kilga me dévisageait et son expression était déformée.

« Idiot… tu serais capable de survivre aujourd’hui si seulement tu continuais à te cacher derrière des filles comme ça, » déclara Kilga.

« Je n’ai toujours pas échangé de contrat formel avec ces personnes. Je ne peux pas les forcer à se battre pour moi, » déclarai-je.

« Tu es obsédé par la chose la plus étrange… quand même, je ne comprends pas pourquoi tu te fâches. Geld est ton ennemi. Et j’ai entendu dire qu’il t’avait beaucoup insulté. Pourquoi te fâches-tu pour quelqu’un comme lui ? » demanda Kilga.

« Les préjugés de Geld sont impardonnables. Mais, hier, il essayait de se battre pour ses camarades à sa façon. C’est encore plus impardonnable qu’il ait vécu une telle épreuve parce qu’il a perdu ! Vous ne pouvez pas vous considérer comme son camarade ou quoi que ce soit comme ça !! » déclarai-je.

Kilga avait pointé son épée sur moi avec colère.

« Naïve — ! Trop naïf !! C’est plus que dégoûtant ! Après tout, tu n’es qu’un humain ! Tu ne devrais même pas être autorisé à salir l’air par ta présence ! » déclara Kilga.

Un cercle magique s’était formé à la pointe de son épée.

« Fizard, Flammes de l’Enfer !! » s’écria-t-il.

Le cercle magique était encore plus complexe que celui de Figa.

Cela devait être une magie supérieure, plus avancée et plus destructrice.

C’était une magie que je ne connaissais toujours pas.

Je pourrais peut-être l’apprendre si je demandais à mon Arcana. Cependant, même si j’apprenais une nouvelle magie, je ne savais pas si je pourrais l’utiliser correctement ou non. C’est pourquoi — .

« Pour l’instant, je n’ai que Figa !! » déclarai-je.

J’avais aussi pointé ma main droite vers l’avant et j’avais étendu les doigts. En même temps, un cercle magique s’était formé. Le visage de Kilga s’était renfrogné en voyant ce cercle magique.

« Utiliser la magie de débutant comme ça… quelle déception ! » déclara Kilga.

Comme on s’y attendait de la part d’un puissant combattant. Il avait compris quel genre de formule magique c’était d’un simple coup d’œil.

Le cercle magique de Kilga devint plus lumineux et il hurla. « Meurs !! Morioka Yuuto !! »

Moi aussi, j’avais rugi. « UOOOOOOOOOOH !! »

J’avais versé le mana que j’avais reçu tout à l’heure dans le cercle magique sans rien retenir.

Mon cercle magique s’était encore plus illuminé et s’était élargi considérablement.

Il surpassait de loin le Fizard de Kilga.

Les yeux de Kilga s’étaient élargis alors qu’il était en état de choc.

« C’est quoi… est-ce un Figa !? Incroyable ! Cette taille est imposante —, » s’écria Kilga.

« Figa !! » criai-je.

La flamme avait surgi d’un coup et en masse de mon cercle magique.

« GUAAAAAAAAAAAAAAH !?? »

Kilga avait aussi essayé de se défendre avec son épée, mais cela n’avait duré qu’un instant. Il avait été englouti par les flammes en un clin d’œil.

Le mur et le sol du gymnase brûlèrent. Puis le corps de Kilga s’était écrasé sur le mur avant de tomber face contre terre.

Il n’était pas mort grâce à la formule défensive qui avait été tissée dans l’uniforme. Cependant, même cet uniforme était déjà à ses limites. Il était brûlé et fumait.

« Incroyable ! Incroyable ! Yuuto-san !! » Reina sautillait de bonheur.

Je m’étais tourné vers Lizel-senpai pour observer sa réaction. Là, je l’avais trouvée souriante de satisfaction.

« C’est le meilleur résultat, ♡ Yuuto, » déclara-t-elle.

L’excitation de Reina ne s’était toujours pas calmée. Elle sautillait encore de haut en bas.

« C’était vraiment incroyable ! C’est la première fois que Reina voit un Figa aussi puissant ! Était-ce vraiment un Figa !? » demanda Reina.

Lizel-senpai répondit à ma place, alors que j’étais confus. « C’est la différence entre un démon normal et le roi. »

« Hoeeeeee ~ . » Reina exprima une voix d’admiration, la bouche ouverte, en forme de diamant.

« De toute façon, retournons au Palais. Je dirai au professeur qu’on va sécher les cours de l’après-midi… » Lizel-senpai avait changé d’expression. « C’est…, »

« Qu’est-ce qui ne va pas, Senpai — ? » demandai-je.

Le froid m’avait traversé le dos et mes cheveux étaient restés dressés.

Quoi, c’est quoi, ça ?

Même un humain comme moi l’avait compris.

Quelque chose, une existence outrageusement énorme approchait.

Une chose terriblement grande.

Et scandaleusement dangereux.

« C’est surprenant ! »

Le mur du gymnase avait soudainement eu un trou.

Il n’avait pas été défoncé. C’était comme si le matériau du mur s’était soudainement ramolli comme du caoutchouc et avait changé de forme pour faire son entrée.

C’était une entrée par laquelle cet homme pouvait entrer.

C’était un étudiant aux cheveux gris et au regard dangereux. Son corps émettait un mana qui était impossible pour une personne ordinaire. Je l’avais déjà vu avant.

— Aspite.

Le candidat Roi-Démon qui possédait l’Arcana du Monde.

Aspite ne m’avait même pas regardé et avait jeté un coup d’œil à Lizel-senpai avant de marcher vers Kilga.

« A-Aspite-sama… » Kilga souleva d’une manière ou d’une autre son corps couvert de blessures et s’agenouilla.

« Je suis venu ici pour voir parce que j’ai entendu dire que tu allais punir Geld, mais… c’est complètement différent de ce que j’ai entendu, » déclara Aspite.

« Oui… c’est -, » déclara Kilga.

« Lizel, » Aspite ne bougea que son cou pour regarder Lizel-senpai. « Qu’est-ce que cela signifie ? Non seulement tu as refusé ma convocation, mais tu as même posé ta main sur mes cartes. »

Des sueurs froides avaient coulé sur le visage de Lizel-senpai.

Cet homme appelé Aspite était-il aussi fort qu’un démon ?

« … Ce n’est pas moi qui ai fait ça, mais Yuuto là-bas, » déclara Lizel-senpai.

« Quoi ? » s’exclama Aspite.

Pour la première fois, Aspite avait remarqué ma présence et avait déplacé son regard vers moi.

Et puis il avait demandé à Kilga avec un visage empli de doute. « Kilga, est-ce vrai ? »

« … Oui, » répondit Kilga.

Au moment où Kilga répondit ainsi, un cercle magique sphérique apparut instantanément autour d’Aspite.

Tout à l’heure, qu’est-ce que c’était ?

Ce n’était pas seulement complexe. La formule magique présentait une pression terrifiante et épouvantable. Si je devais faire un exemple, c’était comme si le principe d’un monde qui était hors de portée de la connaissance humaine s’exprimait sous la forme d’une formule magique.

« Kilga, lève-toi, » ordonna Aspite.

« Oui ! » déclara Kilga.

Kilga s’était levé dans la douleur alors qu’il suait des rivières.

« Kilga, en tant que chevalier du monde, as-tu conscience de ça ? » demanda Aspite.

« Je… J’en suis conscient, avec fierté, » déclara Kilga.

« Je suis un homme qui deviendra un jour le Roi-Démon. Qu’elles soient humaines ou diaboliques, toutes les existences doivent obéir à ma volonté. Il faut piétiner mes adversaires avec un pouvoir absolu pour leur faire rendre compte de ça, » déclara Aspite.

« … Oui, » déclara Kilga.

« Et pourtant, toi, mon chevalier est dans cet état. Peux-tu me l’expliquer ? » demanda Aspite.

« La bataille n’est toujours pas terminée ! Je jure sur cette épée que je gagnerai sans faute !! » déclara Kilga.

« Hou. Mais que vaut un serment sur une telle épée qui est tombée face à un humain ? Au contraire, tu n’as même pas besoin de garder une telle chose, » déclara Aspite.

« Avec tout le respect que je vous dois… cette épée est l’héritage de ma famille…, » déclara Kilga.

Aspite avait légèrement levé la jambe et avait donné un coup de pied décontracté à l’épée de Kilga.

L’épée d’acier avait été brisée en morceaux avec ce simple geste.

« Qu… » J’avais fait entendre ma voix de façon irréfléchie.

Tout à l’heure, qu’est-ce que c’était ?

Kilga regardait aussi ses morceaux d’épée brisés d’un regard incrédule.

« Mon, mon épée… l’épée de ma famille, qui ne devrait jamais se briser quoi qu’il arrive…, » déclara Kilga.

« Kilga, tu n’as aucune qualification pour être ma carte. Disparais, » déclara Aspite.

« S’il vous plaît, attendez ! S’il vous plaît, donnez-moi encore une cha…, » supplia Kilga.

Aspite leva lentement la main et poussa la poitrine de Kilga.

Le corps de Kilga avait disparu dans l’instant qui avait suivi. Il y avait eu un bruit fort qui ressemblait à celui d’une explosion.

« Quoi… !? »

Le mur du gymnase s’était brisé et la cour d’école à l’extérieur était visible. La silhouette de Kilga était visible au milieu de la cour après qu’il se soit écroulé.

*Frisson*, mon dos était devenu froid.

Était-ce le pouvoir d’Aspite ? Ce coup possédait un pouvoir destructeur scandaleux. Une épée avait été brisée et ce grand corps avait été emporté par le vent avec juste une légère pression.

Mais, était-ce vraiment le cas ?

Ce qui s’était passé était quelque chose qui n’avait pas la même dimension qu’un simple coup ou une attaque physique — c’était l’impression que j’avais eue.

Aspite avait fusillé du regard Lizel-senpai.

« Lizel. Je te le répète encore une fois. Viens à moi, » déclara Aspite.

« Malheureusement, j’ai déjà décidé qui je vais servir, » répondit Lizel-senpai.

« Qu’as-tu dit… ? » demanda Aspite.

« Vous êtes quelqu’un qui trouve de la joie à supprimer les autres et à les faire se soumettre avec une force brute. Votre méthode est incompatible avec la mienne, » répondit Lizel-senpai avec force.

Aspite ne bougea que ses yeux noirs pour me regarder fixement.

« … Je suis toujours numéro un dans le monde, c’est-à-dire que je suis le chef. Que ce soit dans le passé, le présent et même l’avenir, ce fait ne changera jamais. Toutes les existences autres que moi sont mes serviteurs. Même si tu t’opposes à moi maintenant, un jour tu deviendras mon serviteur. C’est l’avenir qui t’attend. Ne comprends-tu pas ça ? » demanda Aspite.

Lizel-senpai répondit à Aspite avec méfiance. « Je placerai mon espoir dans l’avenir que je souhaite, que nous souhaitons. »

« … Tu vas le regretter, » déclara Aspite.

Aspite avait tourné le dos vers nous et s’était dirigé vers le mur. Puis le mur s’était déformé tout seul et un trou avait été ouvert. C’était devenu un passage pour Aspite.

Encore une fois.

Le mur était redevenu normal après le départ d’Aspite.

« C’est donc… le propriétaire d’Acana du Monde, Aspite…, » déclarai-je.

« Oui… c’est un ennemi redoutable, » répondit Lizel-senpai.

Reina poussait aussi un long soupir « haaah ». « De toute façon, Reina est contente que ça se termine sans accident… »

« Lizel-senpai, et Reina aussi… Je vous ai troublé toutes les deux, je suis désolé… al —, » commençai-je.

J’avais en quelque sorte gardé ma conscience en main jusqu’à maintenant à cause de la tension, mais cela aussi avait atteint ses limites. Ma conscience s’éloignait après avoir utilisé trop de mana.

Ma vue s’était assombrie.

***

« … Hn »

« Ah, Yuuto-san est réveillé, desu desu, » déclara Reina.

« Cet endroit est…, » murmurai-je.

J’étais allongé sur un lit à baldaquin. Je n’avais même pas besoin de demander. C’était le Palais des amoureux.

Lizel-senpai était allongée à ma droite, tandis que Miyabi était à ma gauche, et Reina était allongée sur moi. Elle était si légère que je me demandais si elle était vraiment allongée sur moi ou non.

On aurait dit qu’elles me faisaient les Amants Guérisseurs pendant que j’étais évanoui…

« Tout le monde… désolé, de vous déranger, » déclarai-je.

Lizel-senpai caressa doucement ma tête. « Pourquoi vous excusez-vous ? Vous avez gagné contre Kilga avec votre propre force, vous savez ? »

« Desu desu desu ! Yuuto-san était vraiment cool ! » déclara Reina.

Même si elles me l’avaient dit ainsi, je n’étais pas d’accord avec elles. Je m’étais évanoui comme un appareil dont l’électricité avait été coupée quand j’avais manqué de mana.

« Tout le monde, merci. Même si je l’ai fait de mon propre chef… de plus, j’ai défié un adversaire pour le bien d’un ennemi… ce qui était stupide de ma part, » déclarai-je.

Lizel-senpai secoua légèrement la tête tout en posant sa tête sur l’oreiller. « Non, je pense que ce que Yuuto a fait était charmant. »

« Hein ? » demandai-je.

« C’est exactement ainsi que le Roi-Démon candidat de l’Aracana des Amoureux… notre Roi-Démon devrait agir ♡ , » déclara Senpai avec des joues légèrement rougissantes et un regard passionné.

Je me sentais bizarre à l’intérieur. Je tournai mon regard vers l’autre côté pour éviter le joli regard de Lizel-senpai — .

« Je pensais que tu étais quelqu’un de docile, et pourtant tu as plus de sang chaud que je le pensais ! Ah, je veux aussi le regarder. Yuuto faisant “bam bam bam bam baammmm” et puis “boommmm” à la fin ! » déclara Miyabi.

Arrête, c’est embarrassant.

J’avais détourné mon regard de Miyabi et j’avais regardé vers le plafond. Voilà,

« Comme prévu, oui, comme prévu ! Yuuto-san est le Roi-Démon de l’amour ! »

Le sourire innocent de Reina attendait là.

Qu’est-ce que c’est ? N’y avait-il aucun endroit où s’échapper. Il y avait une belle fille, où que je regarde.

… Ou plutôt,

Ne devrais-je pas déjà prendre ma décision ?

« Tout le monde —, » j’avais demandé avec incertitude.

Mais le cœur brûlant dans ma poitrine cachait déjà une ferme résolution.

« Puis-je devenir un Roi-Démon dont tout le monde peut être fier ? » demandai-je.

Les trois filles se regardèrent et gloussèrent de rire.

Et puis elles s’étaient séparées de moi pour s’asseoir sur le lit. Je m’étais aussi assis.

« Yuuto, voulez-vous dire que vous allez former un contrat formel avec nous ? Que vous ajouterez ce moi, Himekami Lizel, comme une carte des amoureux ? » demanda Lizel-senpai.

« Oui. Lizel-senpai, prêtez-moi votre force pour que je puisse devenir le Roi-Démon, » déclarai-je.

Le visage de Lizel-senpai s’approcha.

Attendez, trop près !?

Une sensation sucrée et douce s’était répandue à travers mes lèvres.

Mon premier baiser.

Une voix était venue de l’Arcana à ce moment-là.

{Kimekami Lizel est devenue reine.}

Ses lèvres s’étaient éloignées.

Lizel-senpai avait touché ses propres lèvres avec son doigt. Et puis elle s’était engagée à me servir avec une expression enivrante. « Je le jure. Himekami Lizel, je consacrerais tout ce que j’ai pour Yuuto. »

La suivante était Miyabi.

Comme prévu, elle semblait gênée. Son visage était rouge.

« Hehehehe... Je suis un peu nerveuse, » déclara Miyabi.

« Ouais. Moi aussi… !? » murmurai-je.

Miyabi m’avait pris par surprise et m’avait capté mes lèvres.

« … — ! »

{Miyabi est devenue une princesse.}

Le visage de Miyabi s’était vite éloigné.

« A-ahahaha… c’est, quoi qu’il en soit, meilleures salutations ! Yuuto ! » déclara Miyabi.

« Oui. Toutes mes meilleures salutations aussi, » répondis-je.

La dernière était Reina.

« E-e-err, euh, euh, Re-re-re-re-re-re-Reina est juste une personne inexpérimentée, mais, s’il vous plaît…, » déclara Reina.

Elle tremblait de nervosité.

J’avais l’impression que sa nervosité m’infectait presque. J’avais pris l’initiative d’être celui qui rapprochait mon visage et embrassait les petites lèvres de Reina qui fermait les yeux.

{Reina Koiwai est devenue chevalière.}

Quand j’avais bougé, le visage de Reina avait l’air de bouillir et son corps se balançait de façon instable.

Avec ça, je ne pouvais plus reculer.

Je voudrais devenir le prochain Roi-Démon dans cette académie du Roi-Démon.

C’était pour le bien de tous, et aussi pour le mien.

***

Chapitre 3 : Première leçon

Partie 1

Le Palais du Monde était une salle de conférence très luxueuse.

Celui assis sur le siège du roi était Aspite. Il était le fils de l’illustre Maison Line, une maison de marquis.

Des chaises pour 14 personnes avaient été préparées à côté de la table longue et étroite.

11 personnes étaient assises à l’intérieur de la pièce. Tout le monde était la carte d’Aspite — en d’autres termes, ses serviteurs.

Un candidat Roi-Démon peut avoir jusqu’à 14 cartes.

Les cartes se composaient de neuf cartes simples avec un numéro de 2 à 10.

Puis il y avait les cartes de la cour, la force principale qui était composée de quatre personnes avec la position de reine, princesse, prince et chevalier.

Et le dernier était l’as littéral, la carte de l’as.

— C’était les quatorze cartes.

« Morioka Yuuto… un humble humain a vaincu Kilga… »

Les cartes qui étaient assises sur leurs sièges avaient l’impression que la faucheuse leur soufflait dans le cou. Ils ne savaient pas quand Aspite se mettrait en colère. S’il utilisait la magie dans un accès de colère, alors même leur vie serait en danger.

Dans cette atmosphère grave, il n’y avait qu’une seule personne qui n’avait pas peur. Peut-être qu’il avait été paralysé par une telle émotion, il y avait un sourire sarcastique sur le visage de l’homme.

« Aspite-sama, il y a quelque chose que je voudrais vous demander. »

« Haida, hein… parle, » répondit Aspite.

L’homme appelé Haida portait une veste à capuche sur son uniforme. Il portait son capuchon profondément, et ses yeux ne pouvaient donc pas être vus. Cependant, le coin de ses lèvres, levées comme un croissant de lune, affichait un sentiment de folie.

« Il semble que ce type a rassemblé trois cartes. De plus, ces cartes sont Himekami Lizel, Yuugaoze Miyabi, et Koiwai Reina…, » déclara Haida.

Le visage d’Aspite se déforma d’ennui quand il entendit les noms.

« Cette idiote de Lizel… as-tu dit qu’elle avait un contrat formel même si elle avait refusé mon invitation ? » demanda Aspite.

Le mana avait alors jailli du corps d’Aspite.

« Je fais en sorte que les autres se soumettent à moi avec ma force pure alors que je les contrains à m’obéir malgré leurs désirs. Ils peuvent pleurer, souffrir ou m’en vouloir, mais à la fin ils se prosterneront quand même devant moi. C’est ma joie de voir une telle allure, » déclara Aspite. « Je peux vraiment sentir à quel point je suis puissant en faisant ça. Cela signifie aussi que je règne sur eux dans le vrai sens du terme. Mais… cette maudite femme. »

Les cartes autres qu’Haida tremblaient. Ils n’arrêtaient pas de trembler en sentant juste la pulsation du mana. C’était une peur instinctive qui venait de l’intérieur.

Leurs vies pourraient disparaître juste parce qu’Aspite était de mauvaise humeur.

C’était un maître dangereux à servir, mais sa force ne faisait aucun doute. Il était le candidat idéal pour être le prochain Roi-Démon. Leur gloire et leur prospérité seraient également assurées à l’aube de l’ascension d’Aspite comme prochain Roi-Démon.

Toutefois, ce n’est que s’ils avaient réussi à survivre jusqu’à ce moment-là.

« Hey, patron. N’est-ce pas impardonnable ? C’est impardonnable d’avoir toutes ces délicieuses chiennes, n’est-ce pas ? »

Aspite plissa ses yeux et fixa Haida.

Ses yeux suintaient une intention meurtrière et une folie qui surpassait celle de Haida.

« Je peux écraser cette ordure quand je veux… il n’est rien. Ce qui compte, ce sont ses cartes. Je ferai s’agenouiller devant moi Himekami Lizel. Ce n’est pas amusant qu’une carte utile soit enlevée par un autre candidat Roi-Démon. En plus — . »

Aspite fit naître un sourire sadique.

« Après avoir fait de Lizel ma carte, je lui apprendrai sans cesse la profondeur de son péché d’être allée contre moi. »

« Vous êtes génial, patron ! Alors, si je défais ce Yuuto et enlève ses femmes, je vous donne Himekami Lizel ! Mais donnez-moi Yuugaoze Miyabi ! » demanda Haida.

« Yuugaoze… ? » demanda Aspite.

« Cette salope, elle se promène dans l’école avec son corps érotique ! N’est-ce pas scandaleux parce qu’elle me donne envie de la violer !? » demanda Haida.

Des yeux enflammés étaient apparus sous la capuche.

« C’est pour ça que je vais l’éduquer ! Je vais l’attraper et l’emprisonner, puis lui apprendre à fond qu’elle n’est finalement rien d’autre qu’une femelle cochon ! Kihihihihihihi, » Haida s’était mis à rire.

Aspite fronça légèrement les sourcils et il répondit sans aucun intérêt. « Fais ce que tu veux. »

« Super ! C’est génial que mon patron soit vraiment compréhensif ! » déclara Haida.

« En échange, l’échec ne sera pas pardonné. Tu es mon As. Sache que l’échec signifie la mort, » déclara Aspite.

Un sourire sadique s’était formé sur les lèvres de Haida.

« S’il vous plaît, laissez-moi m’en occuper ! Je tuerai Yuuto sans faute et ferai de Himekami Lizel l’esclave d’Aspite-sama ! Et puis Yuugaoze… va être mon esclave sexuelle ! Hyahahahahahahahaha ! » répondit Haida.

***

Partie 2

« Réveille-toi ♡ Yuuto ♡. »

Hmm… ah, c’est le matin.

Pour le dire franchement, l’Arcana des Amoureux est vraiment diligent à me réveiller tous les matins… mais, aujourd’hui, son ton était un peu différent de d’habitude, non… ?

« Bon sang, espèce de dormeur. Si tu ne te réveilles pas vite, dois-je te faire une farce ♪ ? »

Qui !?

Je m’étais assis en un éclair et j’avais vu une beauté blonde à côté de moi.

En plus, elle était toute nue.

Son visage, ses seins, sa taille, tout était glamour… c’était absolument érotique. Elle souriait joyeusement en étant allongée sur le côté comme une idole d’une héliogravure.

« Bon matin ♡ Yuuto, » déclara Miyabi.

« Mi — ! Miyabi — !? »

Yuugaoze Miyabi qui était devenue ma carte hier était sur mon lit pour une raison inconnue.

« Quoi — ! Qu’est-ce que tu fais là ? En plus, c’est le matin ! » déclarai-je.

« Ee ~, qu’est-ce qu’il y a ? Donc si c’est le soir, tu veux m’emmener dans ton lit ~ ? » demanda Miyabi.

« C’est faux ! Ou plutôt, tu es déjà dans mon lit !! D’où viens-tu ? » demandai-je.

« De toute évidence, j’ai utilisé la magie de téléportation, » répondit Miyabi.

« Y a-t-il une telle magie pratique !? » demandai-je.

La petite langue de Miyabi glissa entre ses lèvres et elle sourit malicieusement.

« Désolé, j’ai menti, » répondit Miyabi.

« Est-ce un mensonge !? » m’écriai-je.

« Ce genre de magie super avancée est impossible pour moi, impossible. Après tout, je suis une idiote, » déclara Miyabi.

« Alors, comment ? » demandai-je.

« De la magie de vol. La fenêtre n’était pas fermée, alors j’en ai profité. Mais Yuuto, tu dormais, et j’avais aussi sommeil, alors j’ai emprunté ton lit, » déclara Miyabi.

Ne me dis pas qu’on a dormi ensemble toute la nuit !?

« Même si… encore ! Pourquoi ne portes-tu pas de vêtements ? » demandai-je.

« Hein ? C’est parce que je suis toujours nue quand je dors, tu sais ? » répondit Miyabi comme si c’était naturel.

« Juste à cause de ça —, » commençai-je.

Il y eut le bruit de pas qui montaient les escaliers à ce moment-là.

« Yuuto, pourquoi fais-tu du bruit ? » demanda une voix d’homme.

« Ce n’est pas bon ! C’est Papa ! V-Va te cacher quelque part ! » m’écriai-je.

J’étais paniqué, mais Miyabi avait répondu calmement avec un sourire sans bouger du lit. « Hein ? Pourquoiiiii ? »

« Qu’est-ce que tu veux dire par “pourquoi” ? Non, c’est évident, non ? Si quelqu’un nous voit comme ça… !! » m’écriai-je.

Mais la porte s’était ouverte impitoyablement sans se soucier de la situation.

« Yuuto, hein, qui êtes-vous ? » demanda mon père.

La main de mon père lâcha sa tablette et elle était tombée sur son pied.

« Pa… Papa, voici…, » commençai-je.

Sans que je m’en aperçoive, Miyabi avait enveloppé son corps avec le drap de lit afin de cacher ses parties importantes.

« Enchantée, cher père. Pardonnez mon apparence inconvenante. Je suis la fille du seigneur Yuugaoze, Yuugaoze Miyabi. Enchanté de faire votre connaissance, » déclara Miyabi.

De manière inattendue, c’était une présentation appropriée de soi-même. Cependant, son accoutrement actuel avait ruiné tout cela.

Mon père avait eu des sueurs froides pendant que ses lèvres tremblaient.

Son fils, qu’il croyait en retard de floraison, avait soudain ramené une fille à la maison. De plus, il les avait surpris tous les deux à l’intérieur de la pièce, la fille nue, comme s’ils l’avaient fait hier soir. Bien sûr qu’il serait choqué.

« Euh, papa. Je veux que tu m’écoutes calmement. C’est un malentendu. Miyabi est —, » commençai-je.

« Ma — ! MAMANNNNNN ! C’EST MALLLLLLLLLLL ! » cria mon père.

C’est pour ça que je t’ai dit de te calmer !

« LA JEUNE FEMME DE LA FAMILLE YUUGAOZE EST ! D-DANS NOTRE MAISONNNNNNNNN !! » cria mon père.

— Hein ?

Il y avait un autre bruit de pas qui montaient les escaliers et ma mère s’était précipitée dans la chambre.

« M-Mon Dieu ! Leur relation est déjà à ce stade… que faire ? » demanda ma mère.

Miyabi avait répondu par un langage formel quand elle avait vu ma mère s’énerver. « Chère mère, Yuuto-kun et moi avons échangé un serment pour notre avenir. Nous avons aussi formé un contrat, alors ne vous inquiétez pas. »

C’était la promesse de devenir le prochain Roi-Démon, n’est-ce pas !? Et le contrat était de devenir ma carte et de se battre ensemble, n’est-ce pas !?

« Yuu-kun ! Es-tu déjà fiancé avec elle !? » demanda ma mère.

« Non ! Ce n’est pas vrai ! » répondis-je.

« Eh !?? Alors vous êtes déjà mariés !? » demanda ma mère.

Ce n’est pas bon, maman court comme une folle.

Et puis il y avait encore plus de pas qui montaient les escaliers en courant. Qui était-ce cette fois ?

La porte s’était ouverte et une belle fille aux cheveux noirs brillants avait fait son entrée.

« Lizel-senpai !? » m’écriai-je.

Senpai regarda autour d’elle dans la pièce et son regard s’arrêta sur mes parents.

« Veuillez excuser mon impolitesse pour être venue sans y être invitée. Je suis Lizel de la maison du marquis d’Himekami, » déclara Lizel-senpai.

Mon père était resté sans voix, la bouche grande ouverte. Et puis il marmonnait alors qu’il était en plein délire. « Pas possible… la fille d’Himekawa-sama qui vient dans ce genre d’endroit, c’est… »

Lizel-senpai inclina la tête et s’excusa, « Je comprends à quel point je suis impolie en ce moment. Cependant, j’ai senti un danger pour votre fils, alors j’ai décidé qu’il s’agissait d’une situation d’urgence. »

Danger !?

« Ne me dis pas qu’il y a un autre candidat Roi-Démon qui attaque !? » demandai-je.

« Non, » Lizel-senpai regarda Miyabi avec un visage effrayant. « Je ne peux vraiment pas du tout baisser ma garde… J’aurais dû te dire de ne rien faire d’imprudent. »

« Hé, c’est une bonne idée que j’ai eue ♪. De toute façon, Yuuto a besoin de récupérer son mana, » déclara Miyabi.

« Il n’est pas nécessaire de le faire maintenant, n’est-ce pas ? Nous le faisons simplement pour injecter du mana dans Yuuto et seulement quand c’est nécessaire. Tu devrais être prudente quand ce n’est pas nécessaire, » déclara Lizel-senpai.

Miyabi répondit d’une voix un peu maussade. « Lizel-senpai, toi-même, pourquoi es-tu ici chez Yuuto ? Qu’est-ce que tu viens faire ici ? »

« C’est…, » Lizel-senpai recula comme si elle avait mauvaise conscience.

« Je pensais juste… emmener Yuuto jusqu’à l’académie… J’allais seulement le réveiller pendant que j’y suis, » répondit Lizel-senpai avec un ton de colère et un visage légèrement rougissant.

« Kyaaaaaaah ! La jeune femme d’Himekami a l’air timide ! Qu’est-ce que c’est mignon !! » s’écria ma mère.

Maman… Je t’en supplie, lis l’humeur.

 

 

« Papa et maman, pour l’instant, descendez en premier. Je suis déjà réveillé —, » déclarai-je.

Soudain, deux objets d’une élasticité scandaleuse avaient été pressés sur mon bras.

« M-Miyabi !? » m’écriai-je.

Miyabi m’avait serré dans ses bras et avait frotté sa poitrine contre moi comme pour montrer cela à Lizel-senpai. Il n’y avait qu’une seule fine couche de tissu qui nous séparait, donc si la texture était ignorée, alors cette sensation était déjà la chair de ses seins.

« C’est moi qui escorterai Yuuto aujourd’hui. Alors Senpai peut déjà partir avant nous. J’ai encore envie d’en faire plus avec Yuuto ! » déclara Miyabi.

« Éloigne-toi de lui ! Miyabi ! C’est moi qui conduirais Yuuto à l’école avec ma voiture ! » s’écria Lizel-senpai.

La querelle entre les deux filles s’intensifiait. Et puis la tension de ma mère monta en flèche.

« Aah ! Mon fils est en même temps avec les jeunes filles de la Maison Yuugaoze et de la Maison Himekami ! Depuis quand mon fils est-il devenu un homme si débrouillard ? Tu es incroyable Yuu-kun ! » s’écria ma mère.

« Je t’en supplie, maman, tais-toi…, » déclarai-je.

J’étais impuissant face aux deux filles qui produisaient une tempête et à ma mère qui versait de l’huile dans le feu.

***

Partie 3

Aujourd’hui, j’allais à l’école avec la voiture de Lizel-senpai alors que Miyabi venait aussi.

Quand j’étais entré dans la salle de classe, la réaction de tout le monde à mon égard était toujours la même. C’était comme s’ils me traitaient comme si j’étais une tumeur.

On n’y pouvait rien pour l’instant. L’occasion pour nous de nous rapprocher viendrait tôt ou tard.

Mais à la place de penser à ça, il y avait d’autres choses que je devais faire maintenant.

La guerre du Roi-Démon pour décider du prochain Roi-Démon. J’avais besoin de m’y préparer.

À partir d’aujourd’hui, je suivrais une formation spéciale après l’école. Lizel-senpai et Miyabi se relaieraient pour être mon instructeur.

L’école avait pris fin alors que je me sentais nerveux à cause de l’entraînement spécial qui m’attendait.

— Et puis.

« Alors, essayons encore une fois, » déclara Lizel-senpai.

L’instructeur d’aujourd’hui était Lizel-senpai. Elle m’enseignait la magie au gymnase.

« Oui ! » répondis-je.

J’avais activé le cercle magique que j’avais utilisé plusieurs fois et je l’avais rempli de mana.

Le cercle magique qui s’était formé devant ma paume était le plus grand que j’avais créé jusqu’à présent. Il brillait de mille feux.

« Figa !! » criai-je.

La flamme qui jaillissait de là augmenterait en puissance proportionnellement à la qualité du cercle magique. Ce tourbillon de flammes avait heurté un démon à tête de taureau et il s’était évaporé instantanément.

Ce n’était pas un vrai démon, mais un mannequin d’entraînement. De plus, il n’y avait plus aucune marque de brûlure sur le sol du gymnase.

C’était à cause de la magie défensive qui avait été appliquée sur le mur, le plancher et le plafond du gymnase. Les élèves s’entraînaient souvent au combat dans le gymnase. C’est pourquoi le bâtiment avait fait l’objet de contre-mesures.

« C’est quand même étonnant… Je n’ai jamais pensé que le sort de base de Figa pouvait montrer autant de puissance, » déclara Lizel-senpai avec un visage étonné.

J’avais incliné la tête. « Vraiment… ? »

« Le pouvoir de ton Figa est aussi fort que celui de la magie Fizard, un sort de flammes de rang supérieur ou peut-être même plus fort, » déclara Lizel-senpai.

Fizard était la magie utilisée par Kilga.

« C’est… si je continue à m’entraîner, la puissance de ma magie augmentera-t-elle encore plus ? » demandai-je.

« Oui. Mais il y a une limite. Normalement, cela ne surpasse pas la puissance de la magie de rang supérieur. Cela signifie, Yuuto, que tu es hors norme, » déclara Lizel-senpai.

Hors norme… c’était un peu gênant de se faire dire ça. Je n’étais qu’un être humain après tout, peut-être que c’était juste une sorte d’irrégularité.

« Lizel-senpai, c’est sûrement parce que tu es douée pour enseigner, » répondis-je.

« C’est… Ce n’est pas vrai. C’est grâce à ton talent, Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

Bien qu’elle ait dit ça, d’après ce que j’avais vu, Lizel-senpai était de bonne humeur. Elle souriait joyeusement et ouvrit les mains vers moi.

« Maintenant, viens par ici. Nous allons quand même continuer l’entraînement, donc tu dois récupérer ton mana, » déclara Lizel-senpai.

Je n’avais pas l’impression que trop de temps s’était écoulé depuis que j’avais reçu du mana avant cela, mais… eh bien, Senpai avait déjà proposé ça, alors je devrais simplement suivre ses paroles avec obéissance. Cela égayerait aussi l’humeur de Senpai.

« Alors, excuse-moi…, » déclara Lizel-senpai.

Senpai m’avait serré dans ses bras sans aucune hésitation lorsque je m’étais approché d’elle et que j’avais commencé les Soins de l’Amour.

Il y avait une odeur douce qui était comme une fleur ou un fruit provenant de Lizel-senpai. De plus, son corps qui était pressé sur moi était très doux et souple. C’était choquant qu’une sensation aussi agréable puisse exister.

Et puis, le mana coula dans mon corps depuis ses bras qui étaient placés autour de mon dos, depuis son visage qui était enfoncé contre mon épaule, depuis ses seins qui étaient déformés d’avoir été pressés contre moi, depuis sa taille serrée, depuis chaque partie de son corps qui était collé contre moi.

Mais c’était ses seins qui versaient le plus de mana parmi toutes les parties de son corps.

Ce n’était pas comme si j’utilisais ma bouche dans ce processus, mais j’avais l’impression de sucer le lait maternel de Senpai. Une pensée si étrange m’avait traversé l’esprit.

Senpai n’arrêtait pas de me serrer dans ses bras en me murmurant à l’oreille. « Peut-être que l’Arcana t’enseigne la formule magique. Mais, il est important de pratiquer la magie encore et encore. Utiliser la magie signifie construire un mécanisme magique à l’intérieur de ton corps. Cela ne fonctionnera qu’après que tu y auras versé du mana. En l’utilisant à plusieurs reprises, ce mécanisme prendra racine dans ton corps et la vitesse d’activation et la force de ta magie augmenteront. »

« Je vois… donc c’est important de pratiquer par répétition même avec la magie, » déclarai-je.

« Oui. Mais, normalement, faire cela consommera ton mana, donc tu ne peux pas utiliser la magie trop de fois dans une journée. C’est pourquoi il faut du temps pour que les gens s’améliorent. Sauf toi, Yuuto, bien sûr, » déclara Lizel-senpai.

« Ah… ! » m’exclamai-je.

Je vois. J’ai pu récupérer mon mana avec l’aide de Senpai et des autres.

« Je peux m’entraîner beaucoup plus en une journée que les autres. En d’autres termes, ma croissance est plus rapide…, » déclarai-je.

Lizel-senpai avait lâché mon corps.

« C’est comme ça que ça se passe. Alors, reprenons l’entraînement. Et maintenant, c’est enfin la magie de niveau intermédiaire, » déclara Lizel-senpai.

Magie de niveau intermédiaire — en d’autres termes, je m’entraînerais avec Fizard après m’être habitué à Figa.

« Le niveau de difficulté est plus élevé, donc je ne pense pas que tu réussis dès le départ. Mais essayons un peu, » déclara Lizel-senpai.

« Oui, » répondis-je.

J’avais touché l’Arcana et j’avais demandé.

— Apprends-moi la magie du Fizard.

La voix de l’Arcana avait retenti après une petite pause.

{Le sort Fizard vient d’être appris.}

« … Bon, » déclarai-je.

J’avais pointé le bout de mon doigt vers le démon factice qui se tenait à dix mètres de moi.

Cette magie était certainement plus complexe et plus avancée que celle de Figa. Mais ce n’était pas si difficile que ça me dépassait. De plus, le mana de Lizel-senpai bouillonnait dans mon corps.

« Fizard !! »

Une flamme brûlante avait jailli du cercle magique brillant.

C’était un énorme torrent de flammes avec un rang clairement différent de celui de Figa. La flamme était si vive que je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Cela avait englouti le démon factice comme s’il s’agissait d’un rayon laser.

Le mannequin ne s’était même pas fait brûler. Il avait été annihilé.

Quand la flamme avait disparu, même le sol qui devait être recouvert de magie défensive était légèrement en feu.

« Je suppose que c’est quelque chose comme ça. Comment est-ce, Senpai ? » demandai-je.

Quand je m’étais retourné, Lizel-senpai regardait le sol sans expression.

Ai-je fait quelque chose de mal ?

Le silence de Senpai avait attisé mon anxiété.

Peu de temps après, Lizel-senpai marmonnait pour elle-même. « Je n’ai jamais pensé que ça marcherait dès le début… d’ailleurs, ce pouvoir ? Qu’est-ce que c’est que cette… »

« E-Euh, Senpai ? Serait-ce parce que la puissance était trop faible ? Je vais réparer mon erreur ! S’il te plaît, dis-moi quel est le problème ! » demandai-je.

Lizel-senpai était revenue à la raison et avait regardé vers moi avant de me parler. « Non. Il n’y a rien à critiquer sur la puissance de la magie, ou plutôt… c’est la première fois que je vois un Fizard aussi puissant. »

« Hein ? Alors, est-ce que je passe ? » demandai-je.

Lizel-senpai sourit gentiment. « Tu as un score parfait. »

C’est génial, hein ?

Mes jambes étaient instables. La force avait quitté mon corps quand je m’étais détendu. J’avais utilisé trop de mana.

J’avais failli tomber si Lizel-senpai ne m’avait pas pris dans ses bras.

« … Je suis désolé. Je suis ainsi juste après un sort… ce n’est vraiment pas bon, » déclarai-je.

« Ce n’est pas vrai. Après tout, Yuuto, ta croissance est anormalement rapide par rapport au démon normal, » déclara Lizel-senpai.

« Eh… est-ce vrai ? » demandai-je.

« Oui. Normalement, il est impossible de lancer la magie avec succès dès le premier essai. Même réussir à former le cercle magique est déjà un bon accomplissement, tu sais ? De plus, tu lances de la magie avec tant de puissance, ce qui est normalement impossible, » déclara Lizel-senpai.

Je me sentais sauvé par ce que Lizel-senpai avait dit. Cependant — .

« Mais Senpai, je n’ai pas remarqué quand je l’ai vu pour la première fois. Mais… quand Aspite est apparu avant cela, je l’ai réalisé. J’ai réalisé à quel point les autres candidats au titre de Roi-Démon sont puissants, » déclarai-je.

« Yuuto…, » murmura Lizel-senpai.

« Ce que Senpai a dit auparavant n’était pas du tout une menace ou une exagération. J’ai ressenti avec beaucoup d’acuité le fait que la guerre du Roi-Démon est une guerre entre 22 personnes… des monstres extraordinaires qui sont choisis dans le monde entier. C’est pourquoi je —, » déclarai-je.

La poitrine de Lizel-senpai avait bloqué ma bouche qui parlait.

« … Tsu !?? Muguuu !? »

Lizel-senpai m’avait serré dans ses bras et avait enfoui mon visage dans ses seins voluptueux. Tout mon visage sentait la douceur de Senpai. Ma poitrine était remplie du parfum des seins de Lizel-senpai. J’avais l’impression que ma conscience s’éloignait en raison de cette douce extase.

Et puis j’avais senti un léger contact sur ma tête. Senpai caressait doucement ma tête qu’elle enlaçait du haut jusqu’à l’arrière de ma tête.

« Tout se passera bien. Après tout, le vrai pouvoir de l’Arcana des Amoureux n’est pas que ça, » déclara Lizel-senpai.

« … ? »

« D’ici peu, tu pourras obtenir une puissance illimitée, » déclara Lizel-senpai.

Eh… illimité, une puissance ?

« Mais, quand la guerre du Roi-Démon commencera pour de vrai, les autres candidats au rang de Roi-Démon attaqueront aussi sans pitié. C’est pourquoi il est vraiment nécessaire que tu deviennes fort avant cela, Yuuto. C’est pourquoi je vais te faire travailler un peu plus dur. Nous devrons compter sur ton talent… pardonne-moi, » déclara Lizel-senpai.

Il n’y avait pas la moindre raison pour que Senpai s’excuse. C’est plutôt moi qui voulais demander à Lizel-senpai de le faire, S’il te plaît, entraîne-moi encore plus fort. Pour que je puisse me rapprocher des autres candidats au rang de Roi-Démon, ne serait-ce que pour un jour de plus.

— Je voulais le dire à Senpai, mais les objets mous d’une douceur hors du monde avaient changé de forme et s’étaient pressés sur mon visage. Ma bouche et mon nez étaient également bouchés et je ne pouvais plus respirer.

Même si Senpai me fournissait des pouvoirs magiques, pour une raison ou une autre… ma conscience… s’éloignait.

« Yuuto ? Ah… Yu-Yuuto !? » s’écria Lizel-senpai.

Ce genre de scène apparaissait souvent dans les mangas ou les anime. S’étouffer à cause des seins — c’est ainsi que j’avais appris que cela pouvait se produire dans la réalité.

***

Partie 4

Mon instructeur le lendemain était Miyabi.

L’endroit n’était pas dans le gymnase, mais dans une salle d’entraînement. Elle était remplie d’haltères, d’appareils de musculation, de machines à courir, etc. Cet endroit était comme une salle de fitness.

Je suivais un programme d’entraînement aux poids et haltères du début à la fin.

« Uoo ~, je suis fatigué…, » murmurai-je.

Les muscles de tout mon corps avaient été abusés uniformément. Je m’étais assis sur un tapis qui servait habituellement à m’étirer.

« Okayyyyyy, nous allons faire une pause de cinq minutes maintenanttttt. On peut se détendre, » déclara Miyabi.

Miyabi m’avait offert une boisson pour sportifs avec le sourire.

« Ah… merci, » j’avais reçu la boisson en détournant le regard de Miyabi.

« Tu sais, cela ne me dérange pas que tu me regardes ? Tu peux regarder “jiii” autant que tu le souhaites ♡, » déclara Miyabi.

« M-Mais c’est…, » balbutiai-je.

Naturellement, je portais des vêtements de sport, mais… pour une raison inconnue, Miyabi portait des guêtres extensibles. Son haut avait aussi un soutien-gorge de sport fabriqué dans le même tissu extensible. La couleur rose lustrée de sa tenue renforçait sa séduction.

Elle portait des vêtements à la mode, mais son corps n’était pas du tout caché.

Franchement, c’était érotique.

J’étais reconnaissant qu’elle m’aide à faire l’entraînement aux poids tout à l’heure, mais je pouvais voir son décolleté, et ses seins tremblaient à chaque petit mouvement, de sorte que je ne pouvais pas me concentrer.

« Dois-je me retourner si tu es si timide ? » demanda Miyabi.

Miyabi riait et elle s’était tournée dos vers moi — mais son derrière était aussi dangereux. Mes yeux avaient été attirés vers la fissure à peine visible entre ses grosses fesses.

« Pourquoi ne portes-tu pas une tenue de sport normale ? » demandai-je.

 

 

« Tu vois…, » Miyabi m’avait serré dans ses bras avec tout son corps.

« Uwa !? »

« Cette tenue peut t’aider à récupérer plus vigoureusement “vroom vroom vroom” ton mana ! C’est efficace, non ? » demanda Miyabi.

J’avais été poussé vers le bas sur le tapis et les seins qui possédaient plus de volume et d’élasticité que même ceux de Lizel-senpai se pressèrent sur ma poitrine.

Ce n’était pas seulement ses seins. Pourquoi le corps de cette fille était-il si mou ?

« Maintenant, je suis là. Câlin !! » déclara Miyabi.

Miyabi avait mis ses mains autour de mon cou et m’avait serré avec force dans ses bras. Puis la force s’était à nouveau répandue à l’intérieur de mon corps épuisé.

« Qu’est-ce que tu en dis ? Es-tu énergique maintenant ? » demanda Miyabi.

« O-Oui… C’est le cas, » répondis-je.

Miyabi semblait mécontente de ma réponse vague et fronça les sourcils. Elle pensait à quelque chose.

« Hé, Yuuto, essaie de me masser les fesses, » déclara Miyabi.

« Eh !? » m’écriai-je.

« Tu sais, tu pourrais récupérer plus vite comme ça, » déclara Miyabi.

Pas question que je le fasse ! pensais-je, mais c’était peut-être la punition de Miyabi pour ma réponse fade. Après tout, elle était aussi une personne diligente. Elle pensait peut-être sérieusement à un moyen pour que je puisse récupérer encore plus vite.

« J’ai compris. Alors… me voilà, » déclarai-je.

J’avais mis ma main autour du dos de Miyabi et je les avais fait descendre.

Mes paumes avaient touché quelque chose avec un volume incroyable qui ressemblait à un coussin duveteux.

Ici !

J’avais étendu avec résolution les doigts et attrapé les fesses de Miyabi.

« Hih ♡ ! Nnnyyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ♡ » s’écria Miyabi.

Attends ! Ne fais pas ce genre de voix étrange ! Tu me fais aussi me sentir bizarre !!

« A-Attends… Yuuto, nnaaaahn !! » s’écria Miyabi.

« Si nous devons le faire, nous ferions mieux de le faire sérieusement. Il s’agit d’une recherche pour que les Soins de l’Amour soient encore plus efficaces, » déclarai-je.

« Quoi ? Tu n’as pas besoin d’aller aussi loin… fu ♡ u-uuhnnnn ! » s’écria Miyabi.

J’avais observé la réaction de Miyabi tout en mettant plus de force dans le bout de mes doigts. Malgré tout, quelle texture incroyable ! Un simple oreiller en mousse à mémoire de forme n’avait rien à voir avec ça. Mes doigts s’enfonçaient, mais en même temps il y avait une force qui les repoussait. Quel paradis indescriptible !

Par-dessus tout, je l’avais réalisé pour la première fois après l’avoir constaté de mes propres mains. La substance des fesses de Miyabi. C’était vraiment une merveille.

« Funyaaaaa... ah, ih, Y-Yuutooo... ♡. »

Pendant que je faisais cela, bien sûr, quelque chose de chaud se répandait dans mes paumes qui massaient les fesses de Miyabi. La chaleur se répandait dans mon corps. Le débit était encore plus important que lorsque nous étions en train de presser nos corps l’un contre l’autre.

« N-Non… »

La taille de Miyabi tremblait.

« PASSS PLUSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !! »

Miyabi avait soudain élevé la voix et avait roulé au-dessus de moi. Elle n’arrêtait pas de rouler avant de se remettre sur pied en un éclair après qu’une certaine distance se soit faite entre nous.

« Y-y-y-Yuuto, pervers !! » s’écria Miyabi.

« Haah !? »

« F-F-F-F-Frotter mes fesses à tâtons comme ça, ce n’est pas juste ! Je pensais que j’allais jou — … J’ai cru que j’allais perdre la tête ! » déclara Miyabi.

« Non… mais, c’était pour la recherche d’une méthode de récupération du mana plus efficace, non ? C’est toi, Miyabi, qui m’as dit d’y toucher, » déclarai-je.

« Il y a des limites ! Toucher comme ça… Je n’ai jamais su que ce serait si bon d’être touchée par quelqu’un d’autre ! » déclara Miyabi.

Peut-être que je devrais me retenir un peu… ?

Inconsciemment, j’avais regardé mes mains et bougé mes doigts pour me rappeler cette sensation.

Miyabi qui me regardait était devenue rouge vif.

« JE NE ME SOUVIENS PAS DE ÇAAAAAAA !! Oublie ça et fais ton exercice trois fois ! Mets-toi au travail ! » déclara Miyabi.

La sueur de Miyabi s’était dispersée pendant qu’elle désignait la machine d’entraînement.

Miyabi était une personne spartiate comme prévu.

Quand j’étais devenu mort de fatigue après avoir fini les exercices…

« … Cette fois, Yuuto, tu peux rester là. C’est bien si c’est moi qui touche, mais ce n’est pas bon si c’est Yuuto qui le fait, compris ? » Miyabi m’avait dit ça en ayant l’air un peu gênée avant de s’avancer vers moi avec son corps obscène.

Son corps enveloppé dans un soutien-gorge de sport et des guêtres me harcelait sans aucune réserve, remplissant mon endurance et mon mana épuisés.

Même sans que je la touche de cette manière, quand je me faisais serrer dans mes bras comme ça dans la salle d’entraînement qui était vide à part nous deux, cela m’avait fait me sentir étrange, quoi que je fasse, même si j’avais l’intention de m’entraîner sérieusement. J’avais besoin de parler d’autre chose pour me distraire. Sinon, j’avais l’impression que ça allait devenir très dur pour moi, dans divers sens.

« Euh… Miyabi ? Ce n’est pas comme si j’étais insatisfait ou quoi que ce soit d’autre, mais… est-ce que ce genre d’entraînement musculaire sera quand même utile dans la guerre pour le poste de Roi-Démon ? » demandai-je.

« Hmmm, les deux choses ne sont cependant pas directement liées, » répondit Miyabi.

« Donc c’est sans rapport !? » demandai-je.

« Hehehe, mais tu es content de pouvoir t’accrocher à moi comme ça, non ? » demanda Miyabi.

« Eh bien… soyons un peu plus sérieux…, » déclarai-je.

Miyabi m’avait empêché de me plaindre. « Ce que je vais t’apprendre, c’est les arts martiaux. L’entraînement musculaire n’est pas non plus dénué de sens. Parce que Yuuto, tu n’as jamais entraîné ton corps sérieusement jusqu’à maintenant, n’est-ce pas ? »

Uu… c’est ce qu’elle a dit. Je n’avais aucune chance de bouger mon corps, sauf dans les cours d’éducation physique ou au mieux les tournois de baseball ou de marathon.

« Bien sûr, tu vas renforcer ton corps avec de la magie lorsque tu combats, mais… si tu n’as jamais pratiqué le mouvement de ton corps, tu ne pourras rien faire… Voyons voir, pour dire les choses plus simplement, tu sais, peu importe la puissance que tu reçois, tu ne peux pas attaquer si tu es au sol, » déclara Miyabi.

« … C’est très facile à comprendre, » déclarai-je.

« Comme prévu, c’est ton propre corps qui deviendra le point central de ton attaque, donc peu importe à quel point ton corps est renforcé par la magie, il ne développera aucun effet si tu ne peux pas effectuer “bam” un coup. C’est pourquoi tu dois former ton corps pour devenir capable de bien bouger jusqu’à un certain point. Peu importe que tu puisses décider de la bataille avec une seule magie, » déclara Miyabi.

« Non, j’ai compris. Alors, je vais faire trois autres groupes d’exercices…, » déclarai-je.

« Ah, attends. Nous allons ensuite nous entraîner à la pratique. Regarde attentivement “jii” de là, » déclara Miyabi.

Miyabi lâcha mon corps et regarda fixement un coin où un sac de sable pour la boxe était accroché.

— Qu’est-ce que c’est ?

J’avais senti le mana déborder du corps de Miyabi. Au moment suivant, un cercle magique brillait sous Miyabi.

Mais cela ne s’était pas arrêté là. Son mana se précipita à travers son corps… De plus, il y en avait deux sortes ?

… ce qui voulait dire qu’elle activait trois magies simultanément.

« Haah !! » cria Miyabi.

La silhouette de Miyabi avait disparu en criant. Hein ? Quand je m’étais rendu compte de la suite, Miyabi était déjà devant le sac de sable. Le poing qu’elle avait placé vers l’arrière avait rapidement donné un coup de poing vers l’avant en affichant une belle forme.

Le sac de sable qui pesait plus de 50 kg avait été perforé et s’était soulevé jusqu’au plafond.

« Woah… »

Miyabi évita avec légèreté le sac de sable qui se balançait en arrière et me sourit. Elle avait même fait un double V avec ses mains.

« Eh bien, quelque chose comme ça. Commence par “vrrrrrrr”, puis va sur “sching”, et termine avec “baboom”. Compris ? » demanda Miyabi.

« Ouais. Je ne comprends pas du tout, » répondis-je.

« Eeeh !? Je viens de te le dire en détail ! » déclara Miyabi.

« Quel détail… me dire de le faire à partir de l’effet sonore est trop difficile pour moi, » déclarai-je.

« Non, non, pour quelque chose comme ça, comment devrais-je le dire ? Sentiment ? Ne pense pas, ne ressens pas, ce genre de choses, » déclara Miyabi.

Mis à part ses forces, la capacité de Miyabi en tant qu’instructeur était problématique. Dois-je essayer de deviner par moi-même ? On disait aussi que dans le monde de l’artisanat, l’habileté n’était pas quelque chose qu’on enseignait, mais qu’on volait aux autres.

Je me dirigeais vers l’endroit où se tenait Miyabi en y pensant.

Le cercle magique qui s’est formé sous les pieds. Et puis le mana qui a coulé à l’intérieur du corps… non, il y en avait deux sortes, à l’intérieur du corps et à la surface du corps.

— Je vois !

« Il y a trois formules magiques que tu as utilisées. La première est apparue comme un cercle magique sous tes pieds. Et puis le flux de mana à l’intérieur de ton corps est plus susceptible de se déclencher. Mais la dernière formule magique qui coule à la surface de ta peau est…, » déclarai-je.

« Magie défensive ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Tu comprends vraiment bien ! Comme attendu de toi, Yuuto !! » déclara Miyabi.

« Miyabi, c’est toi qui es étonnante, n’est-ce pas ? Je suis étonné que tu puisses faire les trois formules en même temps…, » déclarai-je.

Miyabi avait gonflé sa poitrine avec suffisance quand je l’avais félicitée. Ses seins étaient encore plus gros comme ça.

« Fuffuuh ♪ ! Eh bien oui ~ ~, mais Yuuto, tu dois pouvoir faire de même, » déclara Miyabi.

« Eee... »

Honnêtement, je n’étais pas sûr de pouvoir faire la même chose. Pourrais-je faire une technique aussi compliquée ?

***

Partie 5

« Les faire un par un n’est pas si difficile. Mais les faire tous en même temps est difficile. En plus selon la situation, tu dois diviser le mana “gyuun” ou ajuster la valeur numérique de la formule “guguuu” et ainsi de suite… la seule façon est de continuer à t’entraîner jusqu’à ce que ton corps s’en rappelle, » déclara Miyabi.

Je vois… comme prévu, j’ai aussi besoin de m’entraîner dur sur le plan physique.

« Miyabi, peux-tu me donner le nom de la magie que tu as utilisée ? » demandai-je.

« Voyons voir, le premier pour l’accélération est Marcher à Grands Pas, le Démon Véloce. La magie d’amplification corporelle peut aussi être utilisée comme substitution, mais l’effet sera plus élevé si tu utilises une magie qui est spécialisée pour cela. Et le nom de la magie de renforcement corporel est Maximize, Puissance du Sorcier. La magie défensive est Blindage, Armure Démoniaque, » expliqua Miyabi.

Hm ? Est-ce différent de la magie défensive que je connais ?

« La magie défensive ne s’appelle-t-elle pas Barricade ? » demandai-je.

« Celle-là est celle qu’on utilise comme un bouclier. Blindage est une magie que tu portes sur ton corps. Pour le rendre facile à comprendre, c’est une armure de magie. Peu importe à quel point tu as augmenté ta puissance d’attaque, ton corps se brisera si tu n’augmentes pas aussi ton endurance, » déclara Miyabi.

« C’est… effrayant, » déclarai-je.

L’index de Miyabi m’avait touché la poitrine.

« Alors, va demander à l’Arcana des Amoureux, vite fait, » déclara Miyabi.

« Compris, » répondis-je.

J’avais fait ce qu’on m’avait dit de faire et j’avais demandé à l’Arcana. Puis une réponse était immédiatement revenue.

« … Bon. Je comprends maintenant toutes les formules, plus ou moins…, » annonçai-je.

Miyabi croisa les bras avec un visage insatisfait.

« Bon sang… comment peux-tu les apprendre aussi vite ? Ce n’est pas mignon du tout, » déclara Miyabi.

Hein ? L’ai-je mise en colère ?

« Non… mais, c’est totalement différent de savoir si je peux les utiliser au combat ou non. Honnêtement, je n’ai aucune confiance en moi, » déclarai-je.

« Ce n’est pas vrai. Je perdrai ma réputation si tu peux le faire à la perfection. Après tout, je me suis entraînée pendant quelques années pour maîtriser ce tour, » déclara Miyabi.

« Vraiment… ? Miyabi, tu es une personne diligente et travailleuse, » déclarai-je.

« Qu…, » les joues de Miyabi rougissaient. « Assez parlé de moi ! Bon sang ! Nous allons maintenant nous lancer dans le combat réel ! Fais gaffe, je vais te frapper noir sur blanc ! »

« Eh !?? Sérieusement !? » m’écriai-je.

C’est trop spartiate. Je voulais me plaindre, mais Miyabi ne voulait pas écouter. En regardant son expression, je ne savais pas si elle était gênée, ou en colère. Elle avait ensuite activé les trois magies.

« C’est un match d’entraînement ! Si tu ne viens pas vers moi sérieusement, tu vas le regretter “bowaaa” ! » déclara Miyabi.

Miyabi faisait de la boxe d’ombre pleine de motivation. Ses poings étaient trop rapides, je ne pouvais pas du tout les suivre.

« Je vais devenir un sac de sable si je ne le fais pas…, » répondis-je.

J’avais d’abord envoyé du mana dans la formule magique de la Marche à Grands Pas. Le mécanisme magique qui venait d’être créé dans mon corps avait été stimulé et un cercle magique avait été créé à partir de cela.

On pourrait aussi dire que le cercle magique était une formule magique qui s’exprimait sous une forme visible à l’œil nu. En d’autres termes, la formule magique et le cercle magique étaient presque identiques.

« Oo, comme attendu de toi, Yuuto ! Tu peux déjà exécuter Marcher à Grands Pas ! Mais fais attention. Si tu te heurtes à moi “bammm” sans activer Blindage, tu finiras par éclabousser le sol ! » déclara Miyabi.

« Ce n’est pas drôle du tout…, » répondis-je.

J’avais maintenu Marcher à Grands Pas qui était déjà en activation lors de l’exécution de Maximize.

Je ne le sentais toujours pas pour de vrai, mais… Je sentais le mécanisme magique à l’intérieur de mon corps bouger.

Hm ? C’est… ?

J’avais essayé de suivre le flux de mana dans mon corps. Il semblait qu’ils passaient à travers de petites pièces et qu’ils devenaient une seule connexion. Cependant, à mi-chemin, le mana avait été détourné vers le mécanisme magique de la Marche à Grands Pas.

— Je vois. Jusqu’à présent, je pensais qu’une formule unique était comme un paquet unique, mais c’est faux. Chaque mécanisme magique est un assemblage de nombreuses petites pièces.

L’effet de la magie s’activait lorsque les parties qui traitaient chaque lettre et graphique de la formule magique s’étaient entrelacées en une seule.

En d’autres termes, la formule magique était le plan directeur.

Et puis le mécanisme magique, c’était les pièces.

En combinant les parties, ils étaient devenus une seule magie. Plus le plan était compliqué et plus on utilisait de pièces du mécanisme magique, plus la magie achevée devenait encore plus grande et plus forte.

— J’ai maintenant compris le truc.

J’avais également rempli la formule magique du Blindage et le cercle magique coula à l’intérieur de mon corps.

« Bon, j’arrive ! Miyabi ! » déclarai-je.

J’avais donné un coup de pied par terre et j’avais instantanément réduit ma distance avec Miyabi.

« Eh !? » s’écria Miyabi.

J’avais tendu la paume de ma main vers une Miyabi paniquée. Comme prévu, je ne pouvais pas me résoudre à frapper une fille. Elle devrait reconnaître ma victoire si ma paume touchait son corps.

« Ce n’est pas possible ! Tu peux déjà le faire !? » s’écria Miyabi.

Miyabi m’avait touché la main avec un visage choqué.

Si le Blindage ne fonctionnait pas actuellement, l’os de mon bras se briserait en morceaux par cette attaque.

Bon sang ! J’aurais plus ou moins besoin de trois magies en même temps !

Mais je n’avais pas encore atteint le niveau de Miyabi. Mes attaques avaient été parfaitement bloquées et c’était mes membres qui me faisaient mal.

Cependant — .

« Bon sang ! J’ai aussi ma propre fierté ici ! » s’écria Miyabi.

Au moment où Miyabi était passée à l’offensive, une ouverture avait été créée.

« VOILÀÀÀÀÀ !! » m’écriai-je.

Ma paume poussa sans hésitation vers la seule faille découverte.

Puis, j’avais senti une élasticité qui absorbait tout l’impact et une douceur qui enveloppa ma paume.

« Quoi !? »

Ce n’était pas une magie de défense qui aurait adouci l’attaque de l’ennemi. Au lieu de ça, c’était des seins.

— PUTAIN DE MERDE !! Je n’ai pas réfléchi à ce qu’il y aurait devant la garde ouverte de Miyabi !!

Le coup de poing de Miyabi s’était arrêté à mi-chemin. Elle baissa les yeux vers ses seins que j’avais attrapés et son visage était devenu rouge bouillant.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! »

Elle avait sauté et avait pris son corps dans ses bras pour se protéger de moi.

« Je te l’ai déjà dit, tellement de fois, Yuuto, tu ne peux pas me toucher de ton côté ! Je te l’ai déjà dit, et pourtant — !! » s’écria Miyabi.

« D-Désolé ! Pardonne-moi — ! C’était un accident, » déclarai-je.

Mais… après mûre réflexion, n’était-ce pas étrange ?

« Ah… mais, Miyabi ? Ce n’est peut-être pas à moi de le dire, mais, normalement, tu te presses sur moi sans aucune réserve du tout, alors pourquoi es-tu si embarrassée maintenant ? » demandai-je.

« C’est bien quand c’est moi qui prends l’initiative ! Je peux me préparer ! Mais le fait d’être du côté de celle qui se fait touché, c’est de l’embarras, car je ne peux pas deviner ce qui va se passer alors, alors, je… le sentirais, trop… ou quelque chose…, » déclara Miyabi.

Je n’entendais pas très clairement la fin de sa phrase. De toute façon, elle avait l’air vraiment gênée pour de vrai. Se pourrait-il que d’habitude, elle se force toujours beaucoup pour me toucher ?

C’était ce que je pensais en regardant le visage rouge de Miyabi. Puis son expression s’était emplie de colère.

« Je vais t’entraîner dur aujourd’hui pour me venger ! » s’écria Miyabi.

Elle s’était approchée de moi à grands pas et m’avait saisi le poignet.

« Uwah !? » m’écriai-je.

Mon corps flotta dans les airs.

Ai-je été jeté !?

Comme prévu, la technique de Miyabi était étonnante. J’avais encore beaucoup à apprendre. Mais, je deviendrais sûrement fort si je suivais cet entraînement.

— En raison d’un accident, mon pied s’était pris dans la jambe de Miyabi quand elle m’avait jeté.

« ! ? Hyaah !! »

« Uooh !? »

J’étais tombé par terre, mais Miyabi avait aussi suivi en tombant sur moi.

De plus, les positions de nos têtes étaient inversées. Le visage de Miyabi s’était écrasé sur mon entrejambe. Et puis mon visage s’était aussi fait coincer par l’entrejambe de ses guêtres —,

« Nnnu !? »

« Kyaaahhn ♡ Yaa, ne souris pas à cet endroit ! » déclara Miyabi.

« D-Désolé ! »

« Aan ! Bon sang ! Tu devrais juste te laisser jeter docilement !! » déclara Miyabi.

« C’était un accident ! Je ne peux pas bloquer ton lancer, Miyabi, à mon niveau, » répondis-je.

« Tu dis ça en pensant qu’après tout, je ne suis pas si importante que ça, n’est-ce pas ? » s’écria Miyabi.

« Muguh !? »

Miyabi a eu le culot de m’envoyer son cul sur le visage !

Les énormes fesses que j’avais confirmées de mes propres mains avant cela m’écrasaient impitoyablement le visage. Le Blindage n’était plus activé, donc honnêtement, c’était vraiment efficace. J’avais l’impression que je serais incapable de respirer, alors je m’étais désespérément justifié.

« Non ! Je te respecte, Miyabi. Tu peux faire ce que je ne peux pas faire. Tu es aussi douée pour m’apprendre. Je peux devenir fort grâce à toi, Miyabi ! » déclarai-je.

« Fuauh ♡ ! Je suis contente de l’entendre, mais ne parle pas tant que ton visage est là ! » déclara Miyabi.

Je pouvais respirer à nouveau quand Miyabi souleva sa taille. En échange, la taille avait cessé de se lever de quelques centimètres devant mes yeux où j’avais pu voir de près cet endroit.

« Mais… Yuuto. Tu penses que je suis une garce ou quelque chose comme ça, n’est-ce pas ? » demanda Miyabi.

« Je ne le pense pas. Bien que ton apparence soit voyante, mais à l’intérieur, tu es différente. J’ai cru le comprendre, d’après notre conversation de tout à l’heure. Miyabi, tu es vraiment diligente et tu es une fille qui est vraiment chaste. Ceux qui traitent Miyabi de salope juste à cause de ton apparence n’ont pas du tout l’œil pour les gens, » déclarai-je.

« … »

« Je ne m’attends pas à ce que tu me croies tout de suite. Mais, peux-tu arrêter de faire quelque chose qui sacrifie ton corps ? Miyabi, tu es ma carte importante. Je ne veux pas que tu fasses quelque chose qui te met mal à l’aise, » déclarai-je.

« Je ne suis pas… vraiment…, » balbutia Miyabi.

« C’est pour ça, peux-tu te déplacer de là ? Et il faudrait poursuivre la formation, » déclarai-je.

Je n’avais reçu aucune réponse de Miyabi.

Mais peu de temps après, après un certain temps, elle avait finalement murmuré d’une petite voix. « … Non. »

Hein ?

J’avais l’impression que Miyabi enterrait à nouveau son visage sur mon entrejambe.

Et puis, plus lentement qu’avant, l’entrejambe de Miyabi descendait et me pressait le visage.

« M-Miyabi ? C’est pourquoi, tu n’as pas besoin de faire quelque chose comme —, » déclarai-je.

« Tais-toi ! Yuuto, peux-tu te taire et me laisser faire ce que je veux avec toi ? Oui, c’est une punition ! Une punition ! En plus… tu peux aussi guérir avec le Soin de l’Amour en même temps ! » déclara Miyabi.

« Est-ce une punition ou une guérison, ce qui — guuh !? » m’écriai-je.

Son visage avait été fortement enfoncé une fois de plus.

Une torture !!

J’avais finalement été libéré quinze minutes plus tard, puis pendant un quart d’heure, nous nous étions entraînés à nous battre l’un contre l’autre et à me guérir en alternance.

Le visage de Miyabi en ce moment semblait étrangement heureux. J’avais aussi eu l’impression que son sourire était un peu différent de celui d’avant.

… Mais, pour être honnête, c’était assez fatigant.

***

Partie 6

Après mon entraînement avec Miyabi, je m’étais douché dans la salle de bain de la salle d’entraînement tout en me sentant mal à l’aise.

Pourrais-je vraiment devenir fort ?

Est-ce qu'un jour je pourrais gagner contre Aspite en continuant cet entraînement ?

Je ne pensais pas du tout que c’était possible.

Certes, je progressais. Mais, exactement à cause de ça, j’avais compris la différence entre moi et Aspite.

Ce n’était pas quelque chose qui pouvait être comblé avec seulement un ou deux mois de formation.

Je me demandais ce que Lizel-senpai et les autres en pensaient… ?

Peut-être qu’elles m’avaient abandonné.

Alors que j’étais accablé par une telle pensée, je pouvais entendre des voix parler dehors.

Miyabi ? À qui parle-t-elle ?

J’avais laissé couler l’eau chaude de la douche et j’avais appuyé doucement mon oreille sur la porte.

« Et les progrès de Yuuto ? »

Cette voix, Lizel-senpai ?

« Cela a surpassé mon imagination. C’est exactement ce qu’on attend d’un candidat Roi-Démon, » répondit Miyabi.

« Dans tous les cas, un ennemi malveillant pourrait attaquer bientôt…, » déclara Lizel-senpai.

« Desu desu desu ! Reina a aussi senti une présence étrange en montant la garde hier soir ! »

Reina est aussi là… attends, qu’est-ce qu’elle veut dire par monter la garde hier soir ?

« Hey, Senpai. Ne vaudrait-il pas mieux augmenter les gardes de Yuuto à partir d’aujourd’hui ? » demanda Miyabi.

« Peut-être… Je vais pour l’instant envoyer mes subordonnés-démons, » répondit Lizel-senpai.

« Monter la garde deux jours de suite ne sera pas un problème pour moi, tu sais ? » déclara Miyabi.

« R-Reina aussi, Reina aussi ! » déclara Reina.

Ne me dites pas… que tout le monde se relaie pour me protéger sans dormir pendant que je dors ? Et donc, Miyabi était-elle sur mon lit aussi pour me protéger… ?

J’étais sous le choc.

Pendant que je dormais sans ménagement, tout le monde faisait ça…

À quel point tout le monde m’aidait-il et me protégeait-il ?

« J’en tiendrai également compte, mais ce sera inutile si nous ne pouvons pas montrer notre force quand c’est vraiment nécessaire, » déclara Lizel-senpai.

« Mais quand même, s’ils ont Yuuto… ce sera fini pour nous, » déclara Miyabi.

— Hein ?

« Si les amants perdent à nouveau à la prochaine guerre du Roi-Démon… Reina et tout le monde vont perdre notre qualification de noble, n’est-ce pas… ? » demanda Miyabi.

Qu’est-ce... Qu’est-ce qu’elle a dit ?

« Oui. C’est le destin des maisons qui sont affiliées à un Arcana spécifique. De cette façon, la stabilité de notre statut est garantie, mais nous perdrons notre statut de noble si nos candidats Roi-Démon continuent à perdre pendant plus d’un certain temps. C’est la règle, » déclara Lizel-senpai.

« Aa-aaaa. Si c’est le cas, je serai peut-être vendue à un noble pervers quelque part, » déclara Miyabi.

« Je suis aussi dans la même position. Un noble m’achètera quelque part — Reina, ne pleure pas. Il n’est pas encore décidé que le résultat sera comme ça, » déclara Lizel-senpai.

Qu’est-ce que c’est que ce… quelque chose comme ça, elles n’en ont jamais parlé — .

« Mais vous ne devez pas en parler à Yuuto. Il ne fera que s’inquiéter inutilement, » déclara Lizel-senpai.

« Je suppose que oui. On a besoin qu’il se concentre sur le fait de devenir plus fort maintenant, » déclara Miyabi.

« Desu desu desu, » répondit Reina.

J’étais… vraiment un idiot.

Je dormais profondément sans même savoir que tout le monde me protégeait sans dormir.

Je me lamentais sur l’écart entre moi et Aspite sans même savoir que tout le monde était coincé dans une telle situation.

Je… Je suis vraiment un homme inutile et gâté !

Je voulais moi-même me frapper, moi qui doutais même une fois que peut-être tout le monde m’avait abandonné.

Je voulais ouvrir la porte tout de suite et m’excuser.

Mais — .

« Mais tu sais, j’ai l’impression que Yuuto va vraiment devenir le Roi-Démon, » déclara Miyabi.

« Oh ? Qu’est-ce qu’il y a ? Même si tu doutais de Yuuto au point d’avoir essayé de le séduire, » déclara Lizel-senpai.

« C’était juste un petit test… S-Senpai, tu dis ça, mais qu’en est-il de toi !? » demanda Miyabi.

« Moi ? Je suis confiante, » répondit Lizel-senpai.

— Lizel-senpai.

« Le prochain Roi-Démon sera Yuuto, » affirma Lizel-senpai.

… Ce que je n’aurais pas dû faire, c’est de courir dehors ou m’excuser auprès de tout le monde.

Elles avaient été prévenantes avec moi pour que je ne sache rien de tout ça. Je ne pouvais donc pas non plus jeter de l’eau froide sur leurs sentiments.

— Ce que je devais faire, c’était devenir plus fort que quiconque.

Et puis, je devais devenir le prochain Roi-Démon.

Pour sauver tout le monde.

J’étais retourné tranquillement à la douche et j’avais coupé l’eau chaude.

J’avais fait exprès de faire du bruit, j’avais enfilé mes vêtements, puis j’avais prévu de sortir en faisant comme si je n’avais rien entendu.

Ainsi, j’avais ouvert la porte et j’étais sorti. Là, j’avais fait une tête étonnée comme si je venais de remarquer qu’elles étaient là.

« Hein ? Lizel-senpai…, » demandai-je.

« Yuuto, bon travail aujourd’hui. Je suis venue te voir un moment, » déclara Lizel-senpai.

« Yuuto-san, Yuuto-san. Êtes-vous fatigué ? Y a-t-il un endroit sur votre corps qui vous fait mal ? Si c’est le cas, Reina va vous faire un massage —, » déclara Reina.

Comme d’habitude, Reina était toujours aussi inquiète et surprotectrice.

« Haha, je vais bien. Je te remercie. Alors Reina vient aussi ici, » déclarai-je.

« Desu desu desu. Bien qu’il faudrait encore un certain temps avant que Reina n’enseigne à Yuuto-san…, » déclara Reina.

« Hein ? Reina sera-t-elle aussi mon instructrice ? » demandai-je.

« Desu desu desu ! Reina enseignera l’épée, Yuuto-san, » déclara Reina.

« Hee... J’ai hâte d’y être, » déclarai-je.

Le visage de Reina était devenu rouge vif et elle avait baissé les yeux quand je lui avais dit ça avec un sourire.

« C’est, c’est, c’est ! C’est embarrassant…, » balbutia Reina.

Le bras de Miyabi s’était soudainement mis autour de mon cou et m’avait bloqué la tête.

« Oi Yuuto ! Alors tu as hâte d’être guéri par le corps de Reina, n’est-ce pas ? » déclara Miyabi.

Heh… aah !?

« Tu as mal compris, Reina ! Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Miyabi aussi, lâche-moi ! » déclarai-je.

Tes énormes seins touchent mon visage !

Après cela, Lizel-senpai et Miyabi s’étaient disputées et Reina s’était aussi agitée comme d’habitude.

C’était ma vie quotidienne en ce moment.

J’avais renouvelé ma détermination en me faisant étrangler par Miyabi.

Je deviendrais quelqu’un qui pourrait protéger tout le monde, tout comme elles me protégeaient aussi.

Et puis, dans la guerre du Roi-Démon, je gagnerais.

***

Partie 7

Le lendemain, on m’envoya de nouveau à l’école avec la voiture de Lizel-senpai. Alors que j’entrai dans la classe.

« … Ah ! »

Le siège qui était vide jusqu’à présent était occupé par un élève de sexe masculin enveloppé dans des bandages.

Quand l’étudiant m’avait remarqué, il avait détourné les yeux avec une certaine gêne.

J’avais marché vers cet étudiant et je l’avais salué. « Geld. Allez-vous déjà bien ? »

« … Tais-toi ! »

Bien sûr qu’il serait comme ça…

Il était sûrement irrité que je lui parle. Il vaudrait mieux le laisser tranquille.

En pensant ça, je m’étais tourné vers mon siège, mais alors.

« Pourquoi… as-tu fait quelque chose d’aussi stupide que de m’aider, hein ? » Geld détourna le regard tout en murmurant d’une petite voix.

J’avais aussi gardé le dos tourné vers lui et j’avais parlé dans le vide. « — Aucune raison particulière. Vous devez vouloir aider votre seigneur pour qu’il vous reconnaisse, n’est-ce pas ? Et pourtant, ces gars piétinent ce sentiment. Loin d’aider leur camarade vaincu, ils l’ont lynché. C’était impardonnable. C’est tout ce qu’il y a à faire. »

Geld avait craché une réponse. « Keh, jolis mots. »

Quand je m’étais retourné, j’avais trouvé Geld qui me regardait fixement.

« J’ai déjà dit de jolis mots, donc je suppose que je vais aussi dire ça. Quand la bataille sera finie, et si on laissait tout derrière nous ? Nous sommes dans la même classe après tout, ce ne sera pas un problème même si nous devenons amis, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que t’as dit !? » s’écria Geld.

« Non… Écoutez, c’est courant, n’est-ce pas ? Une situation où deux personnes deviennent amis après avoir parlé avec leurs poings et s’être comprises, » déclarai-je.

« De quel vieux manga Shonen tu parles !? Trouve quelqu’un d’autre si tu veux avoir quelqu’un avec qui être copain ! » s’écria Geld.

Comme on pouvait s’y attendre, cela ne pouvait pas être aussi simple.

« Cet humain stupide… Bon sang, faire des choses inutiles comme ça, » Geld murmura cela et détourna son regard pour m’ignorer.

J’avais haussé les épaules et je m’étais assis sur mon siège.

Derrière moi,

« Quel ami… ne me raconte pas de conneries ! » J’avais capté cette voix faiblement.

***

Partie 8

Après cela, Geld participa tranquillement au cours, mais à la fin de la troisième période, il prit son sac et sortit avec effronterie de la classe. C’était étrangement impressionnant quand quelqu’un séchait les cours avec autant de vigueur.

Quant à moi, j’avais suivi les cours normalement et je m’étais entraîné avec Lizel-senpai après l’école. Heureusement, elle m’avait renvoyé à la maison dans sa voiture.

« Désolé de déranger Senpai chaque fois, » déclarai-je.

« Ne t’en fais pas, repose-toi bien. N’oublie pas non plus de ne pas sortir la nuit, car c’est dangereux. Tu comprends ? » demanda Lizel-senpai.

Normalement, je penserais que je n’étais pas un enfant qui aurait besoin qu’on parle comme ça, mais il était fort probable que Senpai se méfiait des autres candidats Roi-Démon qui s’en prenaient à moi.

Je hochai la tête avec obéissance et entrai dans ma maison.

« Oh, bon retour parmi nous. Tu tombes bien, Maman vient de préparer le dîner, » déclara mon père.

Mon père était là quand j’avais regardé dans le salon. Il avait l’air d’être rentré tôt aujourd’hui.

Je m’étais vite changé et j’étais monté dans ma chambre au deuxième étage.

J’avais faim, alors je me sentais curieusement impatient. J’avais enlevé le blazer de mon uniforme en toute hâte et je m’étais tourné vers la porte. À ce moment-là, la situation à l’extérieur de la fenêtre m’était apparue.

?

L’extérieur était dans une noirceur absolue.

Le soleil s’était couché plus vite que je ne le pensais — au début, c’est ce que je pensais. Cependant, j’avais remarqué l’anomalie à l’instant suivant.

L’extérieur de la fenêtre était vraiment noir. C’était alors que la fenêtre s’était couverte d’encre.

« Qu’est-ce que c’est que ça… ? » demandai-je pour moi-même.

J’avais essayé d’ouvrir la fenêtre, mais elle n’avait même pas bougé.

{Avertissement — } La voix de l’Arcana des Amoureux résonna soudain dans ma tête. {La menace approche. Niveau de danger 4. Je recommande une évacuation rapide.}

« … Ne me dis pas que —, » murmurai-je.

— C’est une attaque d’un autre candidat Roi-Démon !?

« Maman ! Papa !! » criai-je.

J’avais couru dans les escaliers et je m’étais précipité dans le salon. Là, j’avais trouvé un homme qui mangeait le karaage fait pour le dîner devant mon père et ma mère qui étaient effondrés sur le sol.

« Espèce d’humain de merde ! Arrête de crier “maman et papa” à ton âge, » déclara l’homme.

« Espèce de salaud…, » déclarai-je.

L’homme portait l’uniforme de l’académie du Roi-Démon et un sweat à capuche. Il portait le capuchon profondément, donc je ne pouvais pas vraiment voir son visage. Cependant, cet homme avait l’air étrange avec son sourire quelque peu maladif qui était large comme un croissant de lune.

« Qu’est-ce que tu fais ici !! Si tu as des affaires à voir avec moi, viens directement chez moi ! Ne mêle pas ma famille à ça ! » déclarai-je.

Cet homme cracha le karaage qu’il avait mangé et jeta l’assiette du plat d’accompagnement au mur. Le bruit du bris d’assiette résonna et les fragments de vaisselles et le karaage furent éparpillés.

« Ne fais pas l’arrogant, ordure. Je t’ai observé ces derniers jours, mais cette histoire de candidat Roi-Démon, c’est des conneries, non ? Tu ne ressembles qu’à un humain, » déclara l’homme.

« Donc tu mets un simple humain sous ta surveillance pendant tant de jours. N’es-tu pas un peu méfiant ? » demandai-je.

« Ah ? Tu n’es qu’une ordure. Geld et Kilga sont tous les deux des salauds inutiles. Pourquoi ont-ils perdu contre ce genre d’ordures… ? » déclara-t-il.

— Ça voulait dire,

« Donc tu es l’un des larbins d’Aspite, » déclarai-je.

Le type avait posé sa main sur le bord de la table et l’avait retournée violemment. Le dîner que ma mère avait préparé avait été jeté par terre.

« Ta bouche n’est vraiment pas bonne, hein ! Mets un “-sama” quand tu mentionnes mon Seigneur ! » déclara l’homme.

Des yeux déformés par la folie qui étaient apparus sous la capuche.

« Ce grand moi est l’As du Monde, Haida Cluzaz. »

Un As !? Cela signifie qu’il était le numéro 2 de l’Arcana du Monde !

La peur et l’anxiété avaient pris de l’ampleur en moi. Des sueurs froides coulaient à flots.

« … Donc un gros bonnet comme ça vient ici en personne pour me voir, hein ? » demandai-je.

« Ah ? Ne fais pas le malin. Après tout, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent mettre en place une formule magique dans cette maison sans que Lizel ou tes autres cartes s’en rendent compte, » déclara Haida.

Une formule magique dans la maison ?

« Donc l’extérieur est d’une noirceur totale et la fenêtre ne peut pas être ouverte à cause de cela, » déclarai-je.

« Évidemment. Cette maison est maintenant dans un espace différent. Tu peux entrer par l’extérieur, mais tu ne peux pas sortir vers l’intérieur, » déclara Haida.

Je vois… donc l’étrange présence que Reina a sentie était ce type.

« Cette maison est un piège. Toi, ordure ! Tu es l’appât. Tu n’es qu’un appât de merde, mais c’est assez pour attirer ces salopes ici, » déclara Haida.

« Quoi… !? » m’écriai-je.

Le but de ce type n’était pas moi. C’était Lizel-senpai et les autres filles !!

La porte de l’entrée avait été ouverte bruyamment à ce moment-là.

« Yuuto !! Vas-tu bien !? »

« Yuuto — ! »

« Ne venez pas ! Senpai !! Miyabi — !! » m’écriai-je,

Quand je m’étais précipité vers le couloir en criant cela, Lizel-senpai et Miyabi étaient déjà dans la maison.

« OKaa ~ y, deux clientes sont venues ! » déclara Haida.

En réponse à la voix de Haida, il y eut un son lourd comme une porte d’acier qui se refermait et la porte de l’entrée de la maison se ferma.

« Senpai ! Miyabi ! » m’écriai-je.

Lizel-senpai était arrivée en courant et avait souri avec soulagement quand elle m’avait vu.

« Yuuto, je suis contente que… tu sois en sécurité. »

« Senpai, c’est une mauvaise chose que tu sois là ! La formule magique de l’ennemi transforme toute la maison en un piège —, » déclarai-je.

Soudain, Lizel-senpai et Miyabi tombèrent à genoux comme si la force avait quitté leur corps.

« Qu’est-ce qui ne va pas !? » m’écriai-je.

« Je-je ne sais pas… mon mana, est aspirée…, » s’écria Lizel-senpai.

« M-Moi aussi… Je ne peux pas mettre de la force dans mon corps… nous devons, sortir rapidement…, » murmura Miyabi.

Les deux voix des deux filles perdaient de leur force même en disant cela.

« Hyahahahahahahahahahha ! Cette formule magique est conçue pour absorber le mana de ces deux-là, » Haida s’était montré dans le couloir en annonçant ça.

Lizel-senpai était complètement tombée par terre. Elle leva les yeux vers Haida avec un visage grave.

« Haida… alors comme je le pensais, c’est Aspite qui attaque, » déclara Lizel-senpai.

« Hihihihihihihihihihihi, je vais te présenter à Aspite-sama… mais Miyabiiiiii, tu es à moi, » déclara Haida.

« Hiuh !? » Sur le sol, le visage de Miyabi s’était déformé par la peur pendant un instant.

« Espèce de salope, me tenter avec ce corps érotique de merde. Comme tu le veux, je te ferai à fond tout ce que veux, » déclara Haida.

« Quoi... Il n’y a aucune chance que je souhaite quelque chose comme ça ! Es-tu stupide !? » s’écria Miyabi.

Merde… ! !? Qu’est-ce que je dois faire ?

Je suis le seul à pouvoir bouger en ce moment. Je dois faire quelque chose !

Impossible que je laisse ce salaud les emmener toutes les deux !! Réfléchis ! Comment les sauver !!

« Yuuto… » Lizel-senpai m’avait appelé d’une voix faible.

« Senpai !? » m’écriai-je.

« Cette magie est fragile depuis l’extérieur… Sort d’ici et détruis une partie de la maison… tout le monde sera sauvé si tu fais cela, » déclara Lizel-senpai.

« Mais, nous sommes complètement enfermés à l’intérieur ! » déclarai-je.

« Hyahahahahahahahaha ! C’est exactement ce qu’a dit cette ordure. L’espace ici est à sens unique. C’est impossible, totalement impossible si tu ne te téléportes pas, » déclara Haida.

— Téléportation ?

Maintenant que j’y pense, Miyabi en a parlé quand elle s’est faufilée dans mon lit.

J’avais pensé à la magie de la téléportation.

Si je me souviens bien, c’était une magie super avancée qui était impossible même pour Miyabi… il n’y avait aucune chance que je puisse faire quelque chose comme ça…

— Mais je devais le faire quoiqu’il arrive !

J’avais touché l’Arcana sur ma poitrine.

« Arcana des Amoureux ! Apprends-moi comment faire un sort de téléportation ! » déclarai-je.

Haida m’avait envoyé un regard ridicule. « Haaa ? L’Arcana ne t’apprendra jamais quelque chose comme ça. »

La voix de l’Arcana résonnait dans mes oreilles. {Téléportation est désormais apprise.}

Mais Haida n’entendait pas cette voix.

« En premier lieu, tu ne peux pas l’utiliser même si tu l’apprenais. Cette magie a aussi besoin de tonnes de mana pour être utilisée. Hihahahahahahahaha ! » déclara Haida.

« … Yuuto. »

Lizel-senpai et Miyabi avaient désespérément soulevé leur corps et s’étaient accrochées à mes jambes droite et gauche. La texture de leurs seins était pressée sur mes cuisses. De cette douceur s’écoulait en moi un pouvoir chaleureux. Elles m’envoyaient le peu de mana qui leur restait.

« Je crois… en toi, » déclara Lizel-senpai.

« Tu peux le faire… si c’est toi Yuuto ! » déclara Miyabi.

La force avait quitté les deux corps. Leurs bras m’avaient lâché et elles s’étaient effondrées inconscientes dans le couloir.

— Senpai, Miyabi.

Elles m’avaient donné le peu de mana…

« Kuh... !! » J’avais serré les dents et versé leur mana dans la formule magique que je venais d’apprendre.

Comme l’avait dit Miyabi, c’était une formule magique complexe et énorme. Comme on pouvait s’y attendre d’une magie qui allait violer la providence de ce monde. Mais — je pourrais le faire !

Parce que tout le monde me soutenait !

Le mana s’était instantanément propagé dans tous les coins de la formule —,

« Uah !? »

J’étais dans le jardin.

« … Kuh. »

J’avais utilisé trop de mana et j’avais eu des vertiges.

« Pas encore ! Tout sera gaspillé si je m’évanouis ici ! » déclarai-je.

Le sort n’avait pas besoin d’être si fort. J’avais besoin de magie pour exploser au lieu de brûler !

{Le sort de Détonation est appris.}

J’avais récupéré le peu de mana restant et j’avais créé la formule magique.

J’étendis les mains vers l’entrée. « Détonation !! »

Le cercle magique brilla à l’entrée, puis la lumière éclata à l’instant suivant.

Un bruit d’explosion gronde et l’entrée fut emportée par le vent.

« Je l’ai fait !! » déclarai-je.

Avec ce sort, la formule magique de Haida devrait être brisée… !

« Senpai !! Miyabi !! » criai-je.

Le toit du deuxième étage avait explosé en même temps que mon cri. Et puis deux silhouettes avaient dansé au ciel nocturne.

C’était Haida, tandis que l’autre était une silhouette sexy.

« Comment oses-tu aller contre moi ! Miyabiii !! » s’écria Haida.

« C’est dégoûtant de te voir m’appeler comme ça ! » s’écria Miyabi.

Leurs poings se croisèrent et des étincelles se dispersèrent.

Les deux silhouettes avaient été repoussées l’une de l’autre, et elles avaient atterri sur le toit de maisons différentes.

« Je ferai en sorte que tu sois à moi la prochaine fois ! Lave-toi le corps et attends-moi ! Espèce de salope de merde !! » déclara Haida.

« Quoi… !? » s’écria Miyabi.

Le corps de Haida avait disparu avant que la rage de Miyabi n’explose.

« Yuuto ! » Lizel-senpai s’était précipitée depuis l’entrée qui fumait.

« Senpai ! Je suis content que tu sois en sécurité, » déclarai-je.

« Oui, toi aussi, Yuuto… merci. Tu nous as sauvées, » déclara Lizel-senpai.

« C’est… C’est moi qui devrais dire merci —, » déclarai-je.

« Aah, bon sang ! Désolée ! Il s’est enfui, » déclara Miyabi.

Miyabi avait atterri dans le jardin.

« Quoi qu’il en soit, je suis content que vous soyez en sécurité toutes les deux…, » déclarai-je.

Ma vue s’était soudainement inclinée.

J’avais utilisé trop de mana. Je m’étais préparé à m’écraser au sol, mais une texture douce m’avait attrapé à la place.

« Senpai… Miyabi, » murmurai-je.

Toutes les deux soutenaient mon corps de gauche à droite.

« Bon travail. Tu as été super, Yuuto… Je te donne un score parfait sans rien à critiquer, » déclara Lizel-senpai.

« C’est la vérité ! Dire que tu peux même utiliser la Téléportation ! » déclara Miyabi.

« Haha… c’est grâce à vous deux. Mais… Je n’ai jamais pensé qu’ils attaqueraient ma maison, » déclarai-je.

Lizel-senpai fixa d’un regard sévère l’entrée détruite de ma maison.

« Le dévoilement est proche, c’est pourquoi ils ont dû essayer de prendre des mesures avant cela…, » déclara Lizel-senpai.

« Dévoilement ? » demandai-je.

« Oui. Yuuto, c’est un événement pour que les autres candidats Roi-Démon te reconnaissent officiellement comme candidat Roi-Démon, » déclara Lizel-senpai.

« Y a-t-il… ce genre d’événement ? » demandai-je.

« C’est l’ordre du directeur. C’est la première fois qu’un humain participe à la guerre du Roi-Démon, donc il a jugé qu’il serait mieux d’obtenir la reconnaissance des autres participants dès le début pour qu’il n’y ait pas de plainte plus tard, » déclara Lizel-senpai.

Cela signifiait que je devais me montrer devant les autres candidats et recevoir leurs reconnaissances ? Devant ces 21 monstres ?

« Ça me rend nerveux… ah, » déclarai-je.

Je n’arrivais pas à mettre de la force dans mes jambes et j’étais tombé à genoux.

« On parlera des détails plus tard. Pour l’instant, nous devons d’abord te guérir, » déclara Lizel-senpai.

Le corps de Lizel-senpai s’était appuyé sur moi. Miyabi s’accrochait aussi à moi de la même façon.

J’étais à genoux, alors ma taille avait fait en sorte que mon visage soit pris en sandwich entre leurs paires de seins. Les quatre seins dégageaient un parfum délicieusement sucré.

Quel bonheur suprême !

C’est un plaisir.

Mon corps et mon cœur avaient été guéris.

De plus, Senpai me caressait doucement la tête.

Le moins qu’on puisse dire, c’était vraiment merveilleux.

Des objets mous qui ressemblaient à de la guimauve étaient pressés sur mon visage des deux côtés avec un volume et une pression qui était inattendue venant de ces choses douces.

« Senpai. Ne pousse pas ta poitrine avec autant d’insistance comme ça. Ça réduit ma surface, » déclara Miyabi.

« Miyabi, c’est toi qui dois te retenir. Après tout, tes seins s’élargiront si tu les pousses comme ça, » déclara Lizel-senpai.

… Pour une raison inconnue, elles commencèrent à se disputer.

La bataille de sumo de poitrine qui utilisait mon visage comme arène se poursuivait jusqu’à ce que les voisins rapportent l’accident et que les pompiers se précipitent ici.

***

Chapitre 4 : Dévoilement pour la première fois

Partie 1

Une semaine plus tard, la nuit du dévoilement arriva enfin.

L’endroit choisi pour ce faire était le gymnase de l’académie du Roi-Démon.

Je me tenais devant l’entrée et j’étais complètement dévasté par la nervosité.

« Vas-tu bien ? Tu trembles énormément, » déclara Miyabi, alors qu’elle me massait les épaules par-derrière pour dénouer ma tension.

« Merci… pour être honnête, je suis assez nerveux, » répondis-je.

« S’il vous plaît… f-faites votre mieux, desu desu desu — ! » Reina m’encourageait aussi admirablement. Mais pour une raison inconnue, elle avait l’air encore plus nerveuse que moi.

« Tout le monde, allons-y, » annonça Lizel-senpai. Puis elle ouvrit la porte et me poussa à entrer.

J’avais étouffé mon cœur qui battait la chamade en entrant dans le gymnase.

… Il faisait sombre.

Le gymnase la nuit, avec sa lumière éteinte, était totalement sombre. Il y avait une lumière turquoise qui s’étendait droit devant. Il semblerait que c’était la voie que je devais suivre.

J’avais ressemblé tout mon courage, et j’avais commencé à marcher.

Ils sont certainement là.

Il y avait une faible lumière à l’intérieur du gymnase sombre. Cela venait des armoiries qui flottaient sur le sol. Les armoiries propres à chaque Arcana brillaient faiblement, éclairant légèrement les silhouettes qui se tenaient sur elles.

Je ne pouvais pas voir leur visage avec cette petite lumière, mais il n’y avait aucun doute qu’ils étaient les autres candidats Roi-Démon.

Le nombre d’Arcanas du Roi-Démon existant était de 22. Cependant, le nombre de personnes ici représentait moins de la moitié de ce nombre.

Je ne savais pas ce qui s’était passé avec les autres candidats. Peut-être pensaient-ils qu’il serait inutile de venir ici regarder un humain comme moi.

Je marchais en suivant la ligne de la lumière. À la fin, il y avait une tache avec un symbole brillant.

C’était le blason des amoureux.

J’avais marché jusqu’au-dessus de cet emblème et je m’étais arrêté là. J’avais deviné que ma position actuelle était au milieu du gymnase.

Lizel-senpai, Miyabi et Reina faisaient la queue derrière moi.

« Yuuto, ton discours, » déclara Lizel-senpai.

Sous l’impulsion de Lizel-senpai, je m’étais concentré pour que ma voix ne tremble pas et ne sorte pas étrangement.

« Je suis Morioka Yuuto ! Celui qui devient un candidat Roi-Démon sous la direction de l’Arcana des Amoureux. Je n’aurai aucun regret même si ce corps périt, aucun chagrin même si ce cœur se brise. Mon désir est d’entrer dans la guerre du Roi-Démon et d’obtenir le trône. Si vous ne me craignez pas, alors reconnaissez ma participation, » déclarai-je.

Silence. Et alors ─.

« Est-ce juste mon imagination ? Peut-être que je n’écoutais pas quand il a parlé de son statut ? » Une belle voix résonna d’un endroit qui m’était inconnu.

« Je n’ai aucun statut. Si on me force à le dire, alors je suis un humain, » déclarai-je.

Un autre silence. Mais cette fois-ci, j’avais senti comme une vague dans l’atmosphère.

Que ferais-je s’ils disent qu’ils ne reconnaîtront pas un être humain comme candidat Roi-Démon ?

Quand j’avais pensé cela, la voix agréable de Lizel-senpai avait retenti. « Monseigneur, Yuuto est sans aucun doute choisi par l’Arcana des Amoureux. Il possède les qualifications pour participer à la guerre du Roi-Démon. Exprimer votre plainte à l’égard de ce choix, c’est jeter le doute sur les Arcanas du Roi-Démon et aussi sur la Guerre du Roi-Démon elle-même. »

« ─ Hee. Himekami Lizel, plus que tout autre, évalue cet humain comme ayant un très haut niveau. »

L’éclat de l’une des armoiries s’illumina, faisant remonter à la surface la vision de la propriétaire de la jolie voix.

C’était une fille qui semblait avoir mon âge.

Elle avait les cheveux longs brun pâle, presque blond platine. Ses yeux verts et déterminés brillaient dans l’obscurité. Sa posture debout débordait de confiance.

C’était une belle fille qui ressemblait à une fleur. On aurait dit qu’il y avait des étoiles qui brillaient autour d’elle.

Récemment, ma chance d’entrer en contact avec de belles filles comme Lizel-senpai et d’autres filles magnifiques avait beaucoup augmenté, donc ma résistance envers la fille avait considérablement augmenté, mais cette fille avait une aura différente. Elle débordait d’un charme mystérieux qui pouvait en attirer d’autres.

… Mais, j’avais l’impression de l’avoir vue de quelque part, non ?

« Lizel-senpai, cette personne… ? » demandai-je.

La tension avait traversé le visage de Senpai. D’après ce que j’avais compris, cette fille n’était pas une personne ordinaire.

« La candidate qui possède l’Arcana de l’étoile… c’est un vrai monstre, » répondit Lizel-senpai.

Un frisson m’avait traversé le dos.

« On m’appelle un monstre, c’est un bel éloge pour moi, » la jeune fille avait dit cela et elle avait brossé ses longs cheveux avant de me saluer. « Je suis Hoshigaoka Stella. La candidate Roi-Démon qui est en possession de l’Arcana de l’Étoile. Enchantée, candidat des amoureux. »

Elle avait la peau blanche qui semblait transparente. Sa beauté inhumaine et la faible coloration de sa peau m’étaient familières.

« Hoshigaoka… Stella ? Attendez, ne me dites rien !? » m’écriai-je.

« Oh ? Comme prévu, me connaissez-vous ? » demanda Stella.

Ce visage qui me faisait un clin d’œil était sans aucun doute…

« Je vous connais ? N’êtes-vous pas l’idole Hoshigaoka Stella !? Hein ? Pourquoi êtes-vous dans ce genre d’endroit ? » demandai-je.

C’était l’idole la plus populaire en ce moment. Il n’y a pas un jour où je ne l’avais pas vue à la télévision ou sur Internet dans l’émission ou la publicité dans laquelle elle jouait.

Quand elle sortait une chanson, elle occupait la première place dans le l’Oricon Chart. Si elle jouait dans un film, il deviendrait numéro un au box-office. Elle était incontestablement l’une des idoles nationales. Pourquoi une femme comme elle était-elle à l’académie du Roi-Démon ?

Hoshigaoka Stella avait ri en me voyant agité.

« Hahahahahahaha, merci pour cette belle réaction. Vous êtes drôle, je crois que je vous aime un peu, » Hoshigaoka Stella riait tellement que des larmes sortaient de ses yeux. Elle l’avait essuyé du bout du doigt en répondant. « Pourquoi je suis ici, vous me demandez… c’est évident que c’est parce que je suis une candidate Roi-Démon. »

C’était la réponse naturelle. Mais c’était le fait le plus choquant pour moi.

« Incroyable… de penser que Hoshigaoka Stella est une démone, » déclarai-je.

« Ah ! Mais c’est officieux, d’accord ? Si vous laissez sortir ça dans les SRS ou ailleurs…, » déclara Hoshigaoka Stella.

Elle avait soudain mis un sourire d’idole. Cependant, une étoile de mort brillait dans ses yeux.

« Je vais vous tuer ♪ , » déclara Hoshigaoka Stella.

« ... tsu !? »

 

 

Une grande peur m’avait transpercé le corps. Son intention meurtrière me donnait l’impression qu’elle allait me découper comme avec un couteau.

Lizel-senpai s’était immédiatement tenue devant moi.

Hoshigaoka Stella haussa les épaules en voyant ça. « C’est bon, Lizel. Je n’ai pas envie de me disputer ici. Vous pouvez aussi m’appeler Stella. C’est un peu fatigant d’être appelé avec mon nom complet chaque fois. »

« D-D’accord… »

L’intention meurtrière avait disparu comme si elle n’avait jamais existé. Maintenant, Stella était tout sourire comme dans sa publicité ou son émission de télévision. Son rayonnement était vraiment celui d’une célébrité.

Stella regarda l’obscurité se trouvant autour d’elle.

« Je l’approuve, parce qu’il n’y a pas besoin de le nier, » déclara Stella.

Il n’y avait pas eu de réaction de l’obscurité.

« Tout le monde est aussi d’accord, n’est-ce pas ? Parce que la participation d’un humain est tout simplement pratique. C’est comme si le nombre de rivaux avait automatiquement diminué d’un point, » déclara Stella.

Quoi ?

Stella avait fait un clin d’œil à mon visage surpris.

Certainement, c’est ce qu’elle a dit.

J’étais bien inférieur aux autres démons. C’est pourquoi on ne pouvait rien y faire, même s’ils me considéraient comme une cible facile. Au contraire, cette situation était tout simplement la bienvenue pour moi.

Si les autres candidats me sous-estimaient, je pourrais me tenir sur la ligne de départ.

Ce que Stella avait dit était un fait. Les autres candidats et moi-même n’avions pas besoin de nous y opposer.

Hoshigaoka Stella… elle était forte. Je ne pouvais pas voir le fond de sa force.

« Err... Moi, je consens. » C’était une voix très réservée.

« Écoutez, même Neith est consentante. Est-ce que tout le monde est-il d’accord de prendre du retard comme ça ? » demanda Stella.

Neith… c’était le nom du démon à l’instant. Elle semblait être une connaissance de Stella, je me demande quel genre de personne elle est.

Je pourrais voir son apparence si l’écusson était un peu plus brillant, mais… pendant que je pensais cela.

« J’y consens. Mais l’Amoureux est le plus faible de tous les Arcanas. Il est libre de participer, mais je lui recommande de se rendre rapidement. » Cette voix était venue des ténèbres avant que l’un des symboles ne disparaisse.

Quelqu’un rentrait-il chez lui… même ainsi, mon Arcana avait-il été sérieusement appelé le plus faible ?

« Consentement. »

« J’y consens. Même avec un humain… si seulement son Arcana avait été fort, alors il aurait au moins été capable de combattre… »

« Peu importe l’Arcana qu’il a, si c’est un humain qui l’a… consentement. »

Les voix s’étaient succédé, suivies de la disparition des armoiries. Puis l’écusson restant avait ─.

« Ça ne me dérange pas de le reconnaître… mais, j’ai une condition. »

Le symbole brilla plus fort et Aspite, de l’Arcana du Monde avait pu être visible, se tenant dessus.

« Ma carte veut avoir un combat avec lui quoiqu’il arrive. S’il ne peut même pas vaincre une seule carte, il lui sera impossible de se joindre à quelque chose comme la guerre du Roi-Démon. S’il peut gagner, je reconnaîtrai sa participation, » déclara Aspite.

« Tous les autres candidats Roi-Démon ont donné leur accord. Il n’y a aucune chance que notre côté acceptera une telle condition juste à cause d’une seule personne qui fait une objection ─ , » déclara Lizel-senpai.

J’avais arrêté l’objection de Lizel-senpai. « Compris. »

« Yuuto !? »

Lizel-senpai, Miyabi et Reina avaient l’air choquées, mais je n’avais pas l’intention de me retirer. Après tout, je voulais aussi me battre contre ce type.

« Et, quand aura lieu le combat ? » demandai-je.

« À L’ÉVIDENCE, À L’HEURE ACTUELLE, IL EST ÉVIDENT QU’EN CE MOMENT MÊME, IL N’Y A PAS D’AUTRE CHOIX QUE D’ALLER À L’ÉCOLE. » Cria Haida.

« … !! »

Haida avait attaqué par le plafond.

« Tout le monde à terre !! » Lizel-senpai leva la main par réflexe. Elle forma la Barricade magique défensive instantanément.

« TROP FACILLLLLLLLLLLLEEEE !! » cria Haida.

La Barricade s’était déformée quand Haida avait crié. Le corps de Haida flotta dans les airs à cause du contrecoup de la magie.

Des frissons avaient traversé mon corps. L’état de la zone était étrange. J’avais l’impression d’être entouré d’un étrange pouvoir magique qui me faisait me sentir coincé.

Lizel-senpai avait changé d’expression. « … !? Miyabi ! Couvre Yuuto !! »

« Roger ! » déclara Miyabi.

« Uou !? »

Miyabi avait attrapé mon cou et m’avait traîné.

J’avais ressenti une sensation d’accélération stupéfiante pendant un instant. À l’instant d’après, j’étais déjà à plus de dix mètres de mon lieu d’origine. Reina était aussi à proximité. Lizel-senpai avait sauté sur le côté après avoir confirmé ça.

L’instant d’après, le sol sur lequel nous nous tenions jusqu’à présent avait été entièrement raclé.

« Qu’est-ce que… c’est ? » m’écriai-je.

Le sol était comme une crème glacée qui venait d’être captée par une énorme cuillère ─ c’était l’impression que j’avais eue.

Le plancher qui avait été creusé en forme d’hémisphère flottait dans les airs. Haida se tenait sur le dessus.

« Hyahahahahahahha ! Surpris, n’est-ce pas, c’est ma capacité unique à former une barrière d’interdiction ! » déclara Haida.

Miyabi leva les poings et prit position face à Haida.

« Ce gars… il utilise une barrière comme arme, » déclara Miyabi.

Barrière ? Cette chose ?

Lizel-senpai s’était approchée de nous sans détourner son regard de Haida.

« Oui, c’est une barrière terriblement puissante. Il a le pouvoir de diviser avec force l’intérieur et l’extérieur de la barrière. Si cette barrière est faite pour envelopper seulement la moitié de ton corps…, » expliqua Lizel-senpai.

Reina tremblait.

« Alors, notre corps sera réduit de moitié…, » déclara Reina.

Le plancher coupé était tombé et cela avait provoqué une secousse.

***

Partie 2

« Hahahahahahahhahahahaha ! Exactement !! Je peux couper n’importe où sur ton corps, ouais. Comment ça va, Miyabiii ? Dois-je t’arracher ces énormes seins ? Hyahahahahahah ! » cria Haida.

« Kuh… aucune chance que je te laisse faire quelque chose comme ça ! » s’écria Miyabi.

« Je peux le faire, tu sais. Cette salope, toujours en train de montrer son corps obscène comme ça. Je serai affectueux avec toi si tu deviens obéissante, maiiiiss… si tu t’opposes à moi, je n’arracherai que tes parties obscènes pour que tu ne puisses plus tenter l’homme, » déclara Haida

Des sueurs froides avaient coulé sur le corps de Miyabi.

« Tu es… le pire…, » déclara Miyabi.

« Dis ce que tu veux. Tu seras mon esclave sexuelle dans une heure. Quoi qu’il en soit, tu seras vendue quand cet humain perdra. Ce n’est qu’une question de temps pour toi, » déclara Haida.

« … !! »

Miyabi avait grincé des dents. Les poings qu’elle serrait tremblaient.

Miyabi était certainement forte. Mais, peu importe à quel point elle était forte, il n’y avait aucune chance qu’elle n’ait pas peur.

Une expression claire de colère s’était formée sur le visage de Lizel-senpai.

« Préparez-vous, Haida… vous êtes le seul que je ne pardonnerai pas. Je vais vous faire regretter d’être né. » Les yeux de Lizel-senpai brillaient en bleu.

Cette intention meurtrière et cette pression m’avaient honnêtement fait trembler sur mes pieds. Mais ─.

« Attends, Lizel-senpai, » déclarai-je.

« Yuuto ? » demanda Lizel-senpai.

« Ils me l’ont demandé, alors je m’occupe de celui-là, » déclarai-je.

« … ! Il n’y a pas besoin d’écouter ce qu’Aspite a dit ! » déclara Lizel-senpai.

« Desu desu desu — ! Même si nous allons nous battre, Reina ainsi que les autres filles vont aussi se battre ensemble comme les cartes de Yuuto-san ! » déclara Reina.

Mais, je m’étais avancé seul.

« Haida, comment osez-vous attaquer ma maison ? Vous avez même entraîné ma mère et mon père dans tout cela alors qu’ils n’ont aucun lien avec cette affaire…, » déclarai-je.

« Entraîné ? Oh déchet, quand tu marches, feras-tu attention à l’insecte et au germe sous tes pieds, hein ? » demanda Haida.

C’est un connard.

J’avais alors construit une formule magique au travers de mon corps.

Un, deux, et puis… trois !

À l’instant d’après, j’étais juste devant Haida.

« ─ He, » j’avais enfoncé mon poing sur le visage de Haida de toutes mes forces.

« GUHAAOOOOOOOOOOAAAAAAAH !! »

Le corps de Haida avait fait une rotation étrange dans les airs avant de s’écraser sur le mur du gymnase.

« Yuuto ! » s’écria Lizel-senpai.

« Whoohoo ! Tu l’as bien “fracassé” ! » déclara Miyabi.

« Incroyable incroyable ! Yuuto-san !! » déclara Reina.

Tout le monde s’était réjoui de ça.

Mais il était encore trop tôt pour baisser ma garde.

« Espèce d’ordure… merde —, » s’écria Haida alors qu’il s’était levé. Il essuya le sang qui suintait au coin de ses lèvres et me fixa de son regard fou. « SALOPARD DE MERDE ! »

Haida déplaça sa main droite vers l’avant et forma un cercle magique.

J’avais aussi rapidement placé ma main vers l’avant.

« Fizard !! » cria Haida.

« Barricade !! » répliquai-je.

Les flammes de Haida avaient été bloquées par ma barrière. C’était une quantité incroyable de flammes. Bien qu’elle ait été bloquée par ma magie défensive, les flammes avaient traversé la zone à côté et au-dessus de moi après un mètre. Je serais rôti vivant comme ça.

« Yuuto ! Je vais te sauver ─ , » déclara Lizel-senpai.

« Attends ! Lizel-senpai !! Je veux gagner avec ma propre force ! » déclarai-je.

« Qu’est-ce... Qu’est-ce que tu dis !? Ce n’est pas le moment de s’obstiner comme ça ! » s’écria Lizel-senpai.

« C’est vrai, Yuuto ! » déclara Miyabi.

« Yuuto-san ! » déclara Reina.

Cependant, je ne pouvais pas être d’accord avec elles. J’ai activé la Marche à Grands Pas en échange d’une réponse et j’avais donné un coup de pied au sol.

« Uh !?? » Haida m’avait perdu de vue.

Je lui avais fait un coup de poing descendant vers le sol.

« Putain de merde ! » s’écria Haida.

Comme je m’y attendais, cette fois, je n’avais pas pu le frapper directement. Cependant, j’avais réussi à arrêter le Fizard d’Haida. Haida avait pris beaucoup de distance pour s’éloigner de moi.

Je n’avais pas enlevé les yeux de Haida alors que j’avais parlé vers tout le monde derrière moi.

« Tout le monde, croyez en moi. Comme Aspite l’a dit, si je ne peux pas gagner contre ce genre de salaud, gagner contre d’autres candidats ne sera qu’un rêve fou. »

« … Je comprends, » déclara Lizel-senpai.

« Attends ! Même Senpai !? » s’écria Miyabi.

Miyabi s’était tournée vers Lizel-senpai, mais elle l’avait retenue avec sa main.

« Mais nous bougerons si tu es en danger. Ça ne te dérange pas ? » demanda Lizel-senpai.

« D’accord, » déclarai-je.

« À ce moment-là, cela signifie que tu n’iras pas plus loin. Cela signifie que tu n’as aucune qualification pour devenir le roi de tout le monde… est-ce que tu es d’accord avec ça ? » déclara Lizel-senpai.

« C’est très bien, » répondis-je.

« Qu’est-ce que vous dites !? Senpai et aussi Yuuto ! » s’écria Miyabi.

« Desu desu desu ! Reina… Reina ne peut pas être d’accord avec ça !! » s’écria Reina.

Je m’étais excusé au fond de mon cœur auprès de Reina qui était en larmes.

Mais, je ─ .

« Yuuto, » la main de Lizel-senpai toucha mon dos. Ses sentiments passionnés étaient entrés en même temps que le mana. « Gagne. Quoi qu’il arrive ! »

« Oui !! » répondis-je.

La forte volonté de Lizel-senpai m’avait rempli d’esprit combatif.

J’avais simultanément utilisé Marche à Grands Pas, Blindage, et Maximize que Miyabi m’avait appris et je m’étais précipité sur Haida.

Cependant ─ .

« Quoi !? » m’écriai-je.

Mon poing avait perforé de l’air vide. Et puis une voix était venue de derrière. « Putain de merde ! N’importe qui peut faire quelque chose comme ça ! »

« Guah !! »

Un impact avait frappé mon dos. Mon corps avait été soufflé vers l’avant et j’avais roulé sur le sol.

« Yuuto-san !? » Je m’étais immédiatement levé pour répondre au cri d’inquiétude de Reina.

Ma colonne vertébrale aurait été brisée sans Blindage.

« J’arrive maintenant !! Montre-moi ce qu’un humble humain peut faire !! » s’écria Haida.

Haida s’était approché de moi avec une vitesse incroyable et m’avait donné des coups de poing et des coups de pied insensés. Il n’y avait pas d’art martial particulier dans ses mouvements, mais sa vitesse et sa puissance étaient tout simplement grandes.

Comme prévu de l’As du Monde. Même si sa personnalité était vraiment horrible, sa force était vraiment quelque chose.

« Guh… ! »

Je n’avais pas pu les bloquer tous et j’avais encaissé un coup de poing.

« Hyaaahahahahahahhahaha ! Tu comprends maintenant ! Tu n’es qu’à ce niveau !! » s’écria Haida.

Les techniques que Miyabi m’avait enseignées avaient été utilisées par Haida si facilement et avec encore plus de mana que moi. Même quelque chose qui était difficile pour l’étudiant moyen n’était qu’une technique de base pour les candidats Roi-Démon et leurs cartes.

« Salauds, même avec Lizel et Miyabi qui te soutiennent, vous êtes tous inutiles ! Et toi, qui participes à la guerre du Roi-Démon, tu es aussi inutile, espèce d’humain de merde !! » déclara Haida.

J’avais balancé mes bras et j’avais désespérément bloqué les poings de Haida.

« Que ce soit inutile ou non, vous ne le saurez pas tant que vous ne l’aurez pas essayé ! » répondis-je.

« Il n’y a pas besoin de te juger, imbécile ! L’Arcana des Amoureux est le plus faible ! Il n’a jamais laissé derrière lui un résultat convenable jusqu’à maintenant ! Tu as à tous les coups eu de la malchance à la courte paille !! » déclara Haida.

« Quoi… ! » m’exclamai-je.

« Tu as juste été piégé par ces salopes ! Toi et l’Arcana des Amoureux n’avez pas le calibre d’un roi. Même ces salopes devraient savoir que tu n’as aucune chance de gagner. C’est pourquoi elles n’ont pas non plus l’intention de te faire gagner. Elles font ça juste pour tuer le temps et nous contrarier !! » déclara Haida.

J’avais bloqué le coup de poing de Haida avec ma paume, avant de l’attraper.

« C’est faux, » répliquai-je.

« Ah ? »

« Tout le monde est sérieux. Sinon, elles ne me persuaderaient pas désespérément, ne m’entraîneraient pas tous les jours et ne me protégeraient pas sans dormir ! » répondis-je.

J’avais mis de la force dans mes doigts qui saisissaient le poing de Haida. Il y avait un bruit sec et le poing de Haida avait été écrasé.

« GYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGH !?? » cria Haida.

Quand j’avais lâché sa main, Haida avait regardé sa main cassée avec un regard incrédule.

« Quoi… quoi, salaud, ce pouvoir, quoi… ? » s’écria Haida.

« Comment osez-vous vous moquer de toutes celles qui m’ont soutenu de tout leur cœur ? C’est impardonnable !! » déclarai-je.

Je m’étais avancé une fois de plus et j’avais frappé Haida.

Il leva la garde, mais ses bras se brisèrent.

« GUAAAAAAAAAAAAH !? » cria Haida.

La puissance de mon Maximize augmentait considérablement.

Le mana qui était en moi se transformait de toute évidence. Juste une seule goutte de mana ─ le mana qui était à l’origine comme une petite flamme se changeait en une bombe qui pouvait détruire une ville.

Je n’en comprenais pas la raison.

Mais ce n’était pas le moment de s’en faire pour l’instant.

J’avais dû frapper l’homme devant moi, car rien d’autre n’avait d’importance !

« Ku… ne t’emporte pas ! MERDE !! » s’écria Haida.

Haida avait créé un cercle magique sur ses mains cassées. Comme on s’y attendait de sa part, il avait une volonté étonnante. Son titre d’As n’était pas seulement pour le spectacle.

« Fais attention Yuuto ! La “Barrière de Séparation” arrive !! » cria Lizel-senpai.

« Trop lent ! » déclara Haida.

« C’est… !? »

Plusieurs Barrières de Séparation flottaient devant Haida.

Combien étaient-elles ? Cinq, non, dix… Quand a-t-il eu le temps de préparer tous ces obstacles ? S’ils m’ont encerclé… Je ne pourrais pas m’échapper !!

« Je ne peux pas utiliser d’autre magie pour traiter ça en arrière-plan… tu m’as salopé les bras comme ça ! Je te rembourserai cent fois plus que ce que tu m’as fait !! » déclara Haida.

Il y avait un bourdonnement dans mes oreilles, et c’était peut-être à cause de la distorsion dans l’espace.

Mon dos était froid et j’avais eu des sueurs froides.

Une barrière invisible se refermait peu à peu sur moi.

« Je rembourserai cette blessure sur mon corps avec le corps de Miyabi. Je vais entraîner à fond cette salope pour être ma poupée gonflable ! » déclara Haida.

« Fermez votre gueule ! » déclarai-je.

« Ah ? »

« Miyabi n’est pas une lâche et n’est pas non plus une garce ! Ne parlez pas des autres comme si vous les connaissiez quand vous ne savez rien du tout ! Miyabi est une bonne fille qui peut travailler dur et penser sérieusement aux autres ! » déclarai-je.

Quand j’avais regardé Miyabi, elle me regardait avec les yeux humides.

« Yuuto…, » murmura Miyabi.

« Qu’est-ce que ça peut foutre ? De toute façon, tu es déjà mort !! J’ai déjà pu voir ta force au combat avant ! Que ce soit ton mana et ta magie, j’ai vu à travers eux !! » déclara Haida.

Les Barrières de Séparation m’entouraient. Il n’y avait plus d’endroit où aller. Mais ─.

« C’est le moi d’il y a une semaine, non ? » répondis-je.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Haida, surpris.

J’avais envoyé du mana dans la formule magique que j’avais apprise en une semaine.

Maintenant, sa puissance destructrice avait également augmenté après de nombreux entraînements répétés.

« Je vais vous apprendre une chose ! L’humain grandit sans cesse ! » déclarai-je.

Un cercle magique s’était étendu sous mes pieds. Il avait pris de l’expansion et avait atteint une taille qui dépassait toute la magie que j’avais utilisée jusqu’à maintenant.

« Quoi !? Qu’est-ce que tu prépares ? » demanda Haida.

Haida concentra ses yeux sur le sol en dessous de moi, paniqué. Et puis il se moqua en riant d’une expression soulagée.

« Espèce d’idiot ! C’est le cercle magique de la Détonation, le Souffle rugissant ! Il n’y a aucune chance que quelque chose comme ça puisse fonctionner contre les Barrières de Séparation ! Tu ne peux pas comprendre ce que cela signifie pour l’espace d’être coupé dans un autre espace hein ! Comme je pensais, l’humain n’est pas différent d’un singe !! » déclara Haida.

« Vous avez raison. Mais, il n’y a pas de problème si je fais tout exploser avec vous, » répondis-je.

« … Quoi !? »

Le cercle magique s’était étendu jusqu’au bord du gymnase à cet instant.

Naturellement, le sol sous les pieds de Haida était également inclus.

« I… Impossible ! Il n’y a aucune chance qu’une Détonation aussi grande puisse s’activer ─ , » s’écria Haida.

Une lumière intense avait traversé le cercle magique en dessous.

Et puis l’onde de choc s’en était échappée.

« Nyaguh ─!! »

Une énorme explosion avait fait exploser les Barrières de Séparation et le corps de Haida jusqu’au plafond.

La pression qui s’exerçait sur le corps d’Haida dépassait l’imagination. Ensuite, la barrière appliquée au plafond avait été percée et l’onde de choc avait creusé un grand trou dans le toit.

C’était vraiment une immense explosion qui était limitée à sa zone.

Le clair de lune brillait par le trou rond dans le toit et illuminait l’intérieur du gymnase avec une lumière argentée.

« Yuuto…, » Lizel-senpai me fixait.

« Senpai, le résultat de l’entraînement intensif… qu’en penses-tu ? » demandai-je.

Senpai sourit et inclina légèrement la tête. « Un score parfait. »

« YUUTOOOOOOOOOOOOOOO !! » Miyabi avait couru et avait sauté vers moi sans freiner.

« Uwaaaah !? »

J’étais instable sur mes pieds après avoir épuisé mon mana. L’élan de Miyabi m’avait fait tomber par terre.

« Yuuto ! Yuuto ! YUUTOOOOOOOOOOOOOOO !! » cria Miyabi.

« C-Calme-toi, » répondis-je.

« Y-Yuuto, tu as grondé ce salaud de “gatsun”, puis “funyah”, et “kyuuuunn”, après ça tu as fait “dogaga bam baamm” sur lui !! » déclara Miyabi.

« … Comme toujours, mon manque de vocabulaire est sérieux, » répondis-je.

Mais ses sentiments m’avaient été en quelque sorte transmis.

Afin de la calmer, j’avais gentiment tapoté le dos de Miyabi qui enterrait son visage contre ma poitrine.

« YUUTO-SANNNNN ! » Reina s’était aussi assise à côté de moi, avait pris ma main et l’avait serrée contre sa poitrine.

« Merci beaucoup ! Pour beaucoup de choses ! Reina est heureuse. Reina servira Yuuto-san toute sa vie ! » déclara Reina.

Tout le monde ─.

« Hmph… Je vois. C’est donc le nouveau candidat Roi-Démon des amoureux… en plus, c’est un humain…, » Hoshigaoka Stella me regardait en souriant, les bras croisés.

« … Stella. J’étais désespéré dans ma bataille tout à l’heure et je n’ai pas regardé autour de moi… vous n’avez pas été entraîné dans l’explosion, non ? » demandai-je.

« Hein ? Oui, j’ai été entraînée là-dedans, » déclara Stella.

« Tsu !?? D-Désolé ! J’ai ─ , » commençai-je.

J’avais essayé de trouver une excuse, mais Stella avait agité la main sans autre.

« Ah, ne vous inquiète pas pour ça. Ou plutôt, il n’y a aucune chance que vous puissiez faire quoi que ce soit sur moi avec ça. Pas vrai, Neith ? » demanda Stella.

 

 

── Neith ?

La voix que j’avais entendue tout à l’heure… était-ce cette personne ?

Neith s’était montrée sous le clair de lune. C’était une beauté à la peau brune et aux cheveux blonds. Elle avait une allure vaguement orientale.

« O-Oui… Je vais bien. Je vais bien. Complètement, » déclara Neith.

Comme prévu de la part des deux candidates Roi-Démon.

Cependant, je me sentais aussi un peu blessé qu’elles puissent le dire si clairement… mais de toute façon, j’étais content.

« Je suis… Neith Carnac. Le Roi-Démon candidate du Chariot… m-meilleures salutations…, » déclara Neith.

Quelle fille si réservée… !

Elle bougeait timidement quand je l’avais regardée.

En revanche, Stella s’approchait de moi sans même cacher sa curiosité.

« Vous êtes intéressant. Un candidat Roi-Démon qui n’a jamais existé jusqu’à maintenant. Venez avec moi un moment, » déclara Stella.

Une étoile brillait dans ses yeux.

Couplée à son uniforme, elle me rappelait une étoile brillante dans le ciel du nord.

Mais Lizel-senpai se plaça sur le chemin de Stella.

« Non. Yuuto est fatigué. Demande cela une autre fois, » déclara Lizel-senpai.

« Oh, Lizel. Veux-tu le monopoliser ? » demanda Stella.

« ─ Quoi — !? » Les joues de Lizel-senpai rougissaient. « C’est… Ce n’est pas vrai. Je suis simplement responsable de la santé de Yuuto ─ , » répondit Lizel-senpai.

Stella m’avait fait un sourire taquin et m’avait touché la joue avec son index.

« Hee, vu de près comme ça, c’est un beau gosse ♪ , » déclara Stella.

« Non, ne fais pas ça ! Ne le touche pas ! » déclara Lizel-senpai.

Lizel-senpai ressemblait à une enfant ─ j’avais une telle impression, mais je ne pouvais absolument pas lui dire à haute voix alors que ma conscience disparaissait progressivement.

***

Partie 3

Quand j’avais ouvert les yeux, j’étais dans une salle de bains.

« … Attendez, où est-ce que c’est ? » demandai-je.

« Nous sommes dans le palais, » m’annonça Lizel-senpai.

« Eh !? » m’écriai-je.

Lizel-senpai me tenait dans ses bras par-derrière.

J’étais allongé dans une baignoire en m’allongeant sur Senpai. Quel super beau coussin ! Ou plutôt, cette posture est impolie envers Senpai, n’est-ce pas ?

J’avais essayé de soulever mon corps, mais Lizel-senpai avait renforcé son emprise afin de m’arrêter.

« Tu ne devrais pas faire ça. On est encore en train de remplir ton mana. Laisse ton corps et ton mana récupérer lentement, » déclara Lizel-senpai.

« Je suis désolé… Je me suis encore évanoui, » m’excusai-je.

« Oui. Mais, pas même trente minutes se sont écoulées depuis que tu as vaincu Haida, » déclara Lizel-senpai.

« C’est si… Et Stella et Neith ? » demandai-je.

Je pensais me souvenir qu’elles avaient eu une sorte de dispute alors que ma conscience était en train de s’estomper.

« Ces deux filles n’ont pas d’importance, n’est-ce pas ? » demanda Lizel-senpai.

Eh, l’humeur de Senpai semble un peu aigre.

Ses mains qui avaient été placées autour de ma poitrine avaient serré leur étreinte sur moi.

Je sentais la douceur du corps de Lizel-senpai avec tout mon corps. L’élasticité de ses seins était particulièrement étonnante. La douceur de sa peau aussi… il semblait que Senpai portait au moins un maillot de bain, mais j’avais eu le sentiment que la quantité de peau exposée était excessive.

« Quoi qu’il en soit, j’ai obtenu la qualification pour participer à la Guerre du Roi-Démon. Avec cela, je peux me tenir sur la ligne de départ, » déclarai-je.

« Oui…, » la voix de Senpai sonnait bas.

« Y a-t-il un problème ? » demandai-je.

« … Je suis désolée, » déclara Lizel-senpai.

« ? Pourquoi Senpai s’excuse-t-elle ? » demandai-je.

« En réalité, la chose la plus sûre à faire est de te retirer de cette guerre. Et pourtant, tu t’es mis en danger pour notre propre convenance. C’est pourquoi… Je suis désolée, » déclara Lizel-senpai.

« Senpai…, » murmurai-je.

« Il n’est pas encore trop tard. Yuuto, si tu veux abandonner la guerre du Roi-Démon, alors ─ , » déclara Lizel-senpai.

« Non. » J’avais clairement annoncé ça avec une forte volonté. « Je veux gagner la guerre du Roi-Démon. Ensemble, avec tout le monde. Et alors nous pourrons l’obtenir. Un nouvel avenir, de nouvelles possibilités. Je ne veux pas d’un avenir où mes parents et moi serons traités comme du bétail pendant que Senpai et les autres deviendront des esclaves. Je veux obtenir mon avenir avec mes propres mains. »

« Yuuto… » Le front de Senpai s’était cogné à l’arrière de ma tête. « Est-ce vraiment… d’accord ? »

« Lizel-senpai. Que penses-tu de mon combat à l’instant ? N’y a-t-il aucun espoir pour moi ? » demandai-je.

« Cette bataille était vraiment… magnifique, » déclara Lizel-senpai.

Un souffle chaud m’avait touché le cou.

« Que ce soit en tant que candidat Roi-Démon ou seulement en tant que garçon… même si je n’appartiens pas à une maison qui est un subordonné de l’Arcana des Amoureux… Je le ferai, à tous les coups ─ , » déclarai-je.

Les bras de Senpai s’étaient desserrés.

Je m’étais retourné à l’intérieur de la baignoire et nous nous étions regardés tous les deux.

Les joues de Senpai rougissaient, peut-être à cause de l’eau chaude ou pour une autre raison. Ses yeux étaient humides. Son expression envoûtante ressemblait à celle d’une fille amoureuse.

Ses cheveux noirs qui étaient plaqués sur sa joue la rendaient très érotique. Son visage qui était un mélange de netteté et de sexy m’avait jeté un sort.

« Senpai…, » murmurai-je.

« Yuuto…, » répondit Lizel-senpai.

Nos visages s’approchaient naturellement l’un de l’autre. Nos lèvres se toucheraient si nous avancions juste un peu plus ─ .

« Désolée de vous avoir fait attendre ─ !! Hé, Yuuto est déjà réveillé !? » s’exclama Miyabi.

« Désolée d’être en retard ! » déclara Reina.

La porte s’ouvrit bruyamment, et Miyabi et Reina se précipitèrent ici.

Je m’étais tourné vers la porte en me levant.

« … !? »

« Hiuh !!?? »

Miyabi avait détourné son visage quand elle m’avait vu. Reina se couvrait le visage de ses mains.

Mais c’était à moi de détourner le regard.

Elles portaient toutes les deux un micro bikini à peine présent.

Les énormes seins de Miyabi ne pouvaient pas du tout être soutenus avec un micro bikini qui ressemblait plus à un string. Quand ils étaient secoués, cela me rendait anxieux parce que j’avais l’impression que ses mamelons allaient se voir. De plus, ses seins étaient entièrement exposés, à l’exception des pointes. Le haut de ses seins et son flanc étaient tous mis à nu.

Naturellement, son bas du corps n’était recouvert que d’un maillot de bain de mauvaise qualité. Je pouvais presque tout voir, et en plus ses fesses seraient très probablement bien en vue si elle se retournait.

Reina portait également un bikini avec le même design, mais de taille différente. Par conséquent, elle était aussi trop dangereuse, quoique dans un sens différent de Miyabi.

Ses petits seins légèrement saillants n’avaient que leurs pointes cachées. Le bas de son corps n’avait que le centre de l’entrejambe caché et à peine visible.

Attends, ne me dis pas que Lizel-senpai porte aussi la même chose ?

Je m’étais tourné vers Senpai plus vite que mon cerveau ne le pensait.

« ─ !? »

Les yeux de Lizel-senpai s’ouvrirent en grand et elle devint raide.

Les seins de Senpai qui se balançaient dans l’eau étaient sans doute recouverts d’un bikini du même modèle.

Attends, je ne dois pas. Je l’avais accidentellement vue parce que j’avais suivi mon instinct.

« Je suis désolé. Lizel-senpai… J’ai accidentellement…, » commençai-je.

« Eh… n-non…, » répondit Senpai un peu distraitement tandis que son regard ne pouvait quitter mon entrejambe.

Hm ? Miyabi et Reina étaient également dans le même cas, leur réaction avait été un peu étrange ─.

Quand j’avais baissé les yeux,

J’étais le seul à ne pas porter de maillot de bain.

En y réfléchissant bien, bien sûr que non.

Je n’avais pas laissé de maillot de bain à l’académie. Et normalement, j’entrerais nu dans le bain.

Et puis, peut-être parce que je venais de me réveiller, mon bas du corps était aussi dans la forme qui était fidèle à son instinct.

Est-ce pour ça que Miyabi et Reina ont aussi agi bizarrement !?

Quand je m’étais retourné, Miyabi regardait de côté, mais ses yeux fixaient toujours fixement en bas.

« Incroyable… Qu’est-ce que c’est que ça… ? » Et puis Reina. Elle se couvrait le visage de ses mains, mais elle me regardait sans même cligner des yeux entre ses doigts.

« Hyaaa… »

« UWAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! »

J’avais couvert mon entrejambe même s’il était déjà trop tard et je m’étais immergé dans la baignoire.

Ai-je été vu !?

« D-Désolé ! J’ai montré à tout le monde quelque chose d’étrange !! » m’écriai-je.

Miyabi s’approcha de près avec les joues rouges tout en frottant ses cuisses ensemble.

« J’étais en train de me dire… que c’est un design incroyable, n’est-ce pas… un peu, ahahahaha…, » déclara Miyabi.

Reina s’approchait aussi timidement alors qu’il semblait que de la vapeur sortait de sa tête. « Mais, mais… ça pourrait avoir l’air cool, Reina le pense… desu desu desu. »

Lizel-senpai avait gentiment posé sa main sur mon épaule par-derrière.

« Je suis désolée. C’est… Je t’ai déshabillé sans permission. Ta consommation de mana était trop drastique, alors tu donnais l’impression de ne pas pouvoir récupérer avec la méthode normale, donc…, » déclara Lizel-senpai.

« N-non ! Ce n’est pas ta faute, Senpai, » déclarai-je.

« C’est vrai… c’est pour ça que, Yuuto. Je veux dire, c’est correct même si tu t’es montré encore plus que ça, tu sais ? » déclara Miyabi.

« Reina aussi, Reina aussi… aime ça… desu, » déclara Reina.

Toutes les deux étaient entrées dans la baignoire tout excitées.

« Eh, tout le monde entre ? » demandai-je.

C’était certainement une grande baignoire, de sorte que quatre personnes pouvaient y entrer sans problème.

« Ouaip. Si ma mémoire est bonne, en augmentant la taille de la zone où la peau se touche directement et en utilisant l’eau comme intermédiaire… eerrrrr, bon sang, qui s’en soucie !! » Miyabi submergea vigoureusement son corps dans la baignoire.

« Kyah ! »

C’est pour ça qu’elle avait fait des éclaboussures. Lizel-senpai fronça les sourcils.

J’avais — mes yeux avaient été volés par le petit soutien-gorge bikini qui flottait sur l’eau. Il avait été libéré de son rôle et flottait librement sur l’eau chaude.

Par conséquent, les seins de Miyabi qui avaient perdu leur protection flottaient dans l’eau chaude dans un aspect brut.

Sa peau blanche et lisse. Ses belles courbes séduisantes. Et puis ses mamelons qui étaient de couleur rose pâle.

Je vois que les seins peuvent flotter dans l’eau ─ j’avais pensé à une telle chose tout en regardant inconsciemment. Miyabi cacha ses seins dans la panique.

« A-a-ahahahaha, j’ai aussi… montré les miens. Avec ça, je pense… qu’on est quitte ? » Miyabi me fixa d’un regard vers le haut et sourit avec coquetterie. « Je suis déjà comme ça, alors… Je vais te guérir comme ça, Yuuto, d’accord ? »

« Eh !?? Non, c’est exagéré…, » m’écriai-je.

« Alors… Reina aussi, » déclara Reina.

Même Reina avait tendu la main vers son dos pour enlever son soutien-gorge. Je m’étais tourné vers Lizel-senpai pour obtenir de l’aide.

« Senpai, dis-leur quelque chose. Tout le monde ─ , » commençai-je.

« Alors, mes mains sont forcées à le faire…, » déclara Lizel-senpai.

 

 

Même Lizel-senpai avait bougé pour enlever son soutien-gorge.

TOI AUSSI, SENPAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII — !??

Et puis, après ça,

Une guérison suprême que je n’avais encore jamais connue m’attendait.

***

Chapitre 5 : Shopping pour la première fois

Partie 1

Aujourd’hui, c’était dimanche.

Même l’académie du Roi-Démon, une école pour les démons était fermée aujourd’hui tout comme chez les humains. Donc, je ne pourrais pas rencontrer Lizel-senpai aujourd’hui ─, c’était ce que je pensais, mais…

« Reina vient d’appeler. Il semble qu’elle arrivera bientôt, » Lizel-senpai rangea son smartphone et pris une gorgée de son café.

Nous étions dans un café à l’atmosphère élégante et paisible, situé près de la rue principale.

Il y avait un centre commercial à proximité. Notre but aujourd’hui était de faire du shopping.

─ Nous allions à la mer pendant les vacances d’été pour un camp de formations, alors nous voulions acheter un maillot de bain.

J’avais été informé de ce plan avant-hier.

Quand un junior était invité par son aîné, la bonne façon était d’accepter sans hésitation. Grâce à cela, j’avais ainsi pu voir l’allure de Senpai en civil. Sa tenue vestimentaire présentait une coloration monotone comme tonalité de base et c’était coordonné pour avoir un look chic. Et pourtant, mystérieusement, il y avait cette aura brillante qui venait d’elle. Comme attendu de Lizel-senpai.

Yuugaoze Miyabi était assise à côté d’elle.

« Je vois. Comme je le pensais, il vaudrait peut-être mieux aller chercher Reina directement dans sa chambre, » déclara Miyabi.

Celle-ci portait un jean abîmé comme pantalon et une veste qui exposait son décolleté et son estomac. Même si nous allions acheter un maillot de bain, son apparence était déjà proche de si elle portait un maillot de bain.

Dans une telle tenue, Miyabi avait commandé un grand parfait sans hésitation, même si c’était bientôt l’heure du déjeuner. Elle était en train de déguster une masse de crème fraîche, de crème glacée et de fraises en ce moment.

« Miyabi… Ce n’est pas à moi de le dire, mais est-ce que tu peux manger autant ? » demandai-je.

« Hein ? Ah, c’est bonnnnn ! Les sucreries sont stockées dans un autre estomac, donc je mangerai aussi avec enthousiasme plus tard ! » répondit Miyabi.

Lizel-senpai fit alors une profonde grimace. « Tu vas avoir des problèmes, tu sais ? »

« Hmm… certainement, ça m’inquiète un peu, » déclarai-je.

« Écoute-moi bien. Avoir un excès de graisse est la même chose que perdre la confiance des autres. Gagner trop de graisse et perdre confiance sont des choses faciles à faire. Mais, gratter l’excès de graisse et la méfiance qui se sont accumulés sur toi est très difficile à faire, » Lizel-senpai était étrangement passionnée dans son discours.

« Ah, j’ai compris ça, » Miyabi posa sa cuillère et souleva ses seins par en dessous. « Ce sont seulement mes seins et mes fesses qui grossissent de plus en plus, mais même si je suis un régime, mon visage sera l’endroit où je commencerai à maigrir en premier. C’est vraiment difficile, n’est-ce pas ? »

*Gachan !* Lizel-senpai avait posé sa tasse de café bruyamment sur la soucoupe. « O-oh… pardonnez-moi. J’ai accidentellement replacé la tasse trop fortement. »

Lizel-senpai brossa ses cheveux pour cacher son agitation.

J’avais ressenti une aura irritée chez Lizel-senpai, mais Miyabi n’avait pas l’air de remarquer quoi que ce soit. Elle prit une fois de plus une cuillère et commença à la faire aller et venir entre son parfait et ses lèvres.

« Et Senpai ? Quelle partie de ton corps grossit le plus souvent en premier ? » demanda Miyabi.

*Grit* j’avais cru entendre le son du grincement de dents de Senpai.

« Déteste… Je déteste le haut de mes bras et mes mollets…, » murmura Lizel-senpai.

J’avais cru entendre une voix de ressentiment, mais faisons comme si je n’avais rien entendu.

« Yuuto ? Juste pour que ce soit clair, je ne suis pas au régime ou quoi que ce soit. Ce n’est pas comme si je me souciais particulièrement de ma silhouette, » déclara Lizel-senpai.

… Même si j’avais décidé de faire semblant de ne rien entendre.

« Bien sûr que ça l’est. Je pense que Senpai possède un style parfait. Senpai peut facilement devenir mannequin ou actrice ou n’importe quoi comme tu es, » déclarai-je.

« Mon Dieu… fufufufu ♪ , » Senpai prit une gorgée de son café de bonne humeur.

Ce serait impoli de ma part de dire cela, mais… Lizel-senpai était inopinément une personne facile à manipuler ─ pas cela, je voulais dire une personne honnête.

« Mais tu vois, Senpai a aussi un côté désespéré en elle, tu sais ? » déclara Miyabi.

Attends, Miyabi ! Même si l’ambiance était enfin revenue à la paix, pourquoi essaies-tu de la mettre en pièces à nouveau ?

« Je ne peux pas faire semblant de ne pas entendre ça. Qu’est-ce qui est sans espoir de ma part... es-tu en train de dire qu’il y a un problème avec moi ? » demanda Lizel-senpai.

« Parce que Senpai, tu n’es pas douée avec les choses effrayantes, hein ? Comme une maison hantée, par exemple. Tu as failli pleurer quand on a regardé un film d’horreur la dernière fois, » déclara Miyabi.

« ─ !? »

C’est un mensonge, non ?

Cependant, Lizel-senpai s’était raidie pendant que son visage tremblait.

Vraiment ?

« En plus, Senpai n’est pas bonne avec les endroits sombres. J’étais même inquiète à la présentation que Senpai n’éclate en pleurs, » déclara Miyabi.

« Il n’y a aucune chance que je fasse ça !! En plus, c’est une fausse accusation ! Quelque chose comme un endroit sombre n’est pas grand-chose pour moi ! » déclara Lizel-senpai.

« Mais quand Senpai s’endort, tu as dit que tu avais toujours une petite lumière allumée, » déclara Miyabi.

« C’est… pour que quand je me réveille la nuit, pour que je n’aie pas de soucis si je vais aux toilettes ! » déclara Lizel-senpai.

Euh… si ma mémoire est bien correcte, Senpai est une démone, n’est-ce pas ? Je ne comprends pas comment elle peut être effrayée par l’obscurité ou l’horreur…

« Yuuto !! » s’écria Lizel-senpai.

« O-oui !? »

« Il ne faut pas croire les paroles de cette viande inutile ! Elle va te gâter le cerveau ! » déclara Lizel-senpai.

« Qu’est-ce que c’est !? N’est-ce pas horrible !? Bon sang, si Senpai est comme ça, alors je vais aussi exposer d’autres choses !! Écoute-moi, Yuuto ! Dans le passé Senpai —, » commença Miyabi.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! Mensonges ! Elle dit n’importe quoi ! Fausses nouvelles !! TU NE DOIS ABSOLUMENT PAS LA CROIRE ! » s’écria Lizel-senpai.

Qu’est-ce que je dois faire ?

Là-bas, un ange du salut passa devant la fenêtre à l’extérieur.

Reina !!

Elle portait une robe adorable et un énorme katana en diagonale sur son dos ─ attend, hein ?

Reina ouvrit la porte du café et courut à l’intérieur.

« Reina est désolée d’être en retard sur ─ auh !? » s’exclama Reina.

Le katana sur son dos s’était complètement pris dans l’entrée. Le petit corps de Reina essaya de se précipiter vers l’avant avec ses membres étirés vers l’avant. Puis elle avait été tirée vers l’arrière et était tombée sur son dos.

Je m’étais levé de ma chaise et j’avais couru vers Reina.

« Re-Reina ? Est-ce que ça va ? » demandai-je.

« O-Oui…, » répondit Reina.

Reina se leva avec les yeux tournoyants. Je levai les yeux vers le katana qui se dressait sur le dos de Reina tout en libérant une présence étrange.

« As-tu porté ça de chez toi ? » demandai-je.

« Desu desu desu — ! » Elle avait répondu avec un sourire très vif.

« Ça doit être très dur pour toi, » déclarai-je.

Ou plutôt, j’avais été étonné qu’elle n’ait pas été interrogée par la police.

« Non non non, Reina va bien… mais, Reina s’est aussi retrouvée ainsi à l’entrée de la maison et à la billetterie comme à l’instant, » déclara Reina.

Elle avait ri d’un « tehehehe ». Son geste était celui d’une jeune fille dont il lui restait encore des traces d’enfances. Elle avait fait naître un désir protecteur à l’intérieur de ceux qui l’avaient vue, qu’ils le veuillent ou non. En fait, elle était absurdement forte.

Quoi qu’il en soit, j’avais guidé Reina jusqu’à nos sièges et elle s’était assise confortablement à côté de moi. Elle avait posé la chose dangereuse présente avant ça sur son dos contre le mur. Il n’y avait rien de plus désagréable avec cet élégant café que ceci.

« Dis, Reina. Pourquoi es-tu venue avec ça sur le dos ? Tu peux le porter secrètement, n’est-ce pas ? » demandai-je.

On m’avait déjà dit que chaque démon avait son propre espace dimensionnel. Ils pouvaient y garder leur arme et d’autres choses.

D’habitude, Reina était aussi les mains vides. Dans des moments comme ça, son long katana était stocké dans cet espace dimensionnel.

« Mais Reina sera plus lente à retirer son katana comme ça. Aujourd’hui, nous avons une sortie, l’environnement est différent de l’académie familière… il sera dangereux si la réaction de Reina est ralentie à cause de cela lorsque le danger s’approche de Yuuto-san ! » déclara Reina.

Reina était en pleine forme. Elle avait serré les deux poings devant sa poitrine en soufflant.

« C’est une grande disponibilité, mais tu es un peu trop voyante comme ça, tu sais ? » Lizel-senpai avait gentiment répliqué, mais l’expression de Reina n’avait pas l’air convaincue.

« … Mais, si quelque chose arrive à cause de la faute de Reina…, » déclara Reina.

« Merci, Reina, » déclarai-je.

J’avais caressé la tête de Reina.

« Fuwawaa ! » Le dos de Reina s’était redressé comme un ressort chargé qu’on avait lâché. Même ses cheveux attachés sur les côtés avaient l’air d’être dressés. « Funya… ça fait du bien, desu desuuu. »

Les cheveux argentés de Reina étaient doux au toucher. La caresser m’avait aussi fait du bien.

« Mumuuu… »

Miyabi grogna avec les lèvres serrées en faisant la moue. Elle avait l’air de vouloir dire quelque chose. Qu’est-ce qu’elle a ?

Lizel-senpai croisa les bras en plissant ses sourcils. « On devrait y aller bientôt. Aussi, Reina. Je comprends ce que tu ressens. Mais, fais bien attention en manipulant ton katana ? La prochaine fois qu’il s’écrasera à nouveau sur quelque chose, stocke-le dans ton espace dimensionnel avec obéissance. Tu comprends ? »

« Compris !! » déclara Reina.

C’était une très bonne réponse.

Et une minute plus tard. Alors que nous étions sortis du café,

« Auh !? » Son katana s’était fait prendre à l’entrée exactement comme quand elle était entrée dans le café.

***

Partie 2

Nous étions arrivés tous les quatre au centre commercial qui était notre destination. On se dirigeait vers un magasin spécialisé dans les maillots de bain.

Lizel-senpai se dirigeait droit vers la destination sans faire aucun détour. Reina regardait autour d’elle comme un petit animal tout en admirant « Waaaa » devant chaque magasin ou établissement.

Quant à Miyabi, elle nous parlait de tous les magasins qui se trouvaient à côté de nous.

« Ah, ce restaurant de pâtes a l’air délicieux ! »

« Hee, un dessert original qui fait la fierté de ce pâtissier ! »

Cependant, la proportion de ses commentaires penchait fortement vers la nourriture. Eh bien, elle n’avait fait que des commentaires sur le menu féminin.

« Oo, un magasin de tonkatsu. Le tonkatsu [1], ça a l’air bon… »

Laissez-moi me corriger. Peu importe qu’il s’agisse d’un restaurant féminin ou d’un restaurant de gros mangeurs, c’était la même chose pour elle. Finalement, même Lizel-senpai s’arrêta de marcher et se retourna.

« Maintenant, regarde Miyabi. Réfléchis bien, s’il te plaît. Qu’allons-nous faire après ça ? » demanda Lizel-senpai.

« Acheter un maillot de bain, » répondit Miyabi.

« Naturellement, nous allons les essayer, n’est-ce pas ? Je pense à demander l’avis de Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

« ─ Ah !! » Miyabi avait immédiatement pressé son estomac. « Je-Je vois… Je n’y ai pas pensé. »

« Le courage d’exposer ton estomac gonflé d’avoir trop mangé… Je n’ai pas ce courage, mais Miyabi, si tu es d’accord avec ça, tu peux déjeuner d’abord. Mais n’oublie pas de ne pas t’arrêter avant d’être rassasiée, » déclara Lizel-senpai.

« Je le ferai plus tard ! Je vais l’endurer ! » déclara Miyabi.

Lizel-senpai acquiesça de satisfaction et recommença à marcher.

Soudain, je remarquais quelque chose. Les autres clients n’arrêtaient pas de nous jeter un coup d’œil. Il y en avait même certains qui nous fixaient sans honte.

Que se passait-il exactement ? Mais quand j’avais essayé d’y réfléchir attentivement, j’avais pris conscience que ces trois-là attiraient aussi l’attention dans l’académie. La raison était la même. Même si ces gens ne savaient pas que ces trois-là étaient de nobles démons, ils étaient toujours captivés par leur beauté.

Que ce soit Lizel-senpai, ou Miyabi, ou Reina, c’était de belles filles qui feraient que le regard de n’importe qui serait fixé sur elles si vous les rencontriez normalement dans la rue. Après l’avoir réalisée, ce n’était pas du tout étrange qu’une telle chose se produise.

Mais maintenant, j’avais perdu mon sang-froid. Ces gens devaient se demander qui était l’homme qui s’était mêlé à ce groupe de beautés…

J’avais fait disparaître ce sentiment et j’avais parlé à Lizel-senpai qui marchait en diagonale devant moi.

« Tout est prêt pour le camp d’entraînement ? » demandai-je.

« En général, nous ajusterons les détails plus tard. Après tout, notre destination changera en fonction de ta croissance, Yuuto, » répondit Lizel-senpai.

« Eh, vraiment ? » demandai-je.

« Hee, alors je veux aller à Hawaii ! Waiiha !! » Miyabi s’était approchée de moi avec des yeux pétillants en demandant ça.

« Même si tu me demandes cela… Je ne sais pas du tout quelle est la condition pour changer de destination, » déclarai-je.

« Ha, hawahawawa, Hawaii… Re-Reina… n’a pas d’argent pour cela, desu, desu…, » Reina tremblait de peur.

« C’est bon. Je paierai les frais de voyage où que nous allions, » annonça Lizel-senpai.

Reina soupira de soulagement en entendant les paroles de Lizel-senpai, mais elle fronça immédiatement les sourcils d’un regard troublé.

« Mais ce n’est pas bon, » déclara Reina.

« Ne fais pas attention à ça. Toi aussi, Yuuto, » déclara Lizel-senpai.

« Oui… je suis quand même désolé, » répondis-je.

Malgré tout, Reina aussi devrait être une noble, mais… sa famille n’avait-elle aucune marge de manœuvre financière ? J’étais un peu inquiet, mais c’était aussi impoli de poser des questions sur la situation financière de la famille d’autres personnes.

« Ah, on est arrivé, » déclara Lizel-senpai.

Quand nous étions arrivés à destination, j’avais suivi Lizel-senpai et j’étais entré dans l’échoppe.

« Uwa... »

L’intérieur du magasin débordait de maillots de bain pour femme. L’intérieur de la boutique était propre et peint en blanc avec des maillots de bain colorés en exposition. Ça m’avait fait penser à une confiserie pour une raison quelconque.

Cependant, je ne pouvais pas supporter de marcher à l’intérieur avec des maillots de bain féminins qui m’entouraient comme ça.

« Euh, alors j’irai dans la section des hommes…, » déclarai-je.

J’avais essayé de changer de direction, mais Lizel-senpai avait immédiatement saisi mon bras. Mon bras était enveloppé d’une douceur indescriptible. Les seins joliment formés qui étaient couverts par les vêtements ordinaires de Lizel-senpai changeaient doucement de forme à cause de la forme de mon bras. Cette vue était étrangement obscène.

« Ne pars pas. Viens avec nous, » déclara Lizel-senpai.

« Non, mais… un homme qui reste dans un endroit qui vend des maillots de bain féminins se sent en quelque sorte comme un criminel…, » déclarai-je.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? Comment ça peut être un crime pour un roi de décider de la tenue de son serviteur ? » demanda Lizel-senpai.

« Mais je ne suis toujours pas devenu roi… attends, hein ? Décider ? » J’avais demandé cela en raison de la surprise.

Puis cette fois, Miyabi m’avait serré dans ses bras.

Le volume avait même dépassé celui de Lizel-senpai. Une pression écrasante avait été exercée sur mon bras. Mon bras était complètement pris en sandwich au milieu de son décolleté.

« J’ai même retardé mon déjeuner pour venir ici, alors Yuuto choisira le maillot de bain pour moi quoiqu’il arrive ! Décide-le avec un “wham” ! » déclara Miyabi.

« Depuis quand une telle responsabilité m’est-elle imposée !? » demandai-je.

Je sentais la sensation des deux paires de seins, à droite et à gauche pendant qu’on me forçait à marcher. Et puis cela avait commencé, le temps du shopping qui était comme le paradis ou comme une torture.

J’attendais devant trois loges qui se tenaient côte à côte.

Je ne pouvais m’empêcher de me sentir inquiété par les regards des autres clients et du personnel.

« Hé, Yuuto, » déclara Miyabi.

La porte d’une des loges s’était ouverte et Miyabi m’avait fait signe.

« Hm ? Qu’est-ce que c’est ─ !? » m’écriai-je.

Mon poignet avait été saisi et j’avais été entraîné dans la loge en un clin d’œil. Et puis la porte s’était fermée.

« O-oi ─. »

Qu’est-ce que tu fais ? Je voulais demander, mais Miyabi avait posé son index sur ma bouche pour me dire de me taire.

La loge était étonnamment spacieuse. Il y avait de la place pour près de quatre tatamis et demi ici. Cette pièce n’était pas une pièce de fortune avec seulement un rideau qui la séparait de l’extérieur, mais une vraie pièce.

« Senpai et Reina sont dans les pièces à côté de la nôtre, donc “shhhhh”, OK ♪, » déclara Miyabi.

« Pourquoi m’entraînes-tu ─ ? » commençai-je.

Inconsciemment, j’avais dégluti en voyant l’apparence de Miyabi.

« Hehe... Qu’en penses-tu ? » demanda Miyabi.

C’était un bikini rose voyant. Plus de la moitié de ses seins avaient été exposés. La plus grande partie de son abdomen était également visible.

« Mais l’argument décisif, c’est le dos, » déclara Miyabi.

Miyabi avait tournoyé et m’avait montré ses fesses.

« Oh !? » Le taux d’exposition était si incroyable que j’avais fait un bruit étrange par réflexes. Les fesses de Miyabi qui possédaient à la fois douceur et volupté étaient pratiquement nues.

« Ils appellent ça le bikini brésilien. Mes jambes ont l’air longues et serrées, et mes fesses aussi. Les miennes sont longues et lisses, donc elles sont vraiment jolies comme ça, tu sais, » elle avait dit ça en pliant légèrement le haut de son corps et en poussant ses fesses vers moi.

Certes, sa peau était belle sans une seule tache. Et puis cette volupté écrasante… malgré tout, ce bikini n’était-il pas trop exposé ? C’était presque la même chose que d’être nu.

Quand il s’agissait de son haut du corps, le micro bikini d’avant c’était encore mieux. Cependant, la partie inférieure de son corps était encore plus stimulante et dangereuse.

Tout d’abord, ce ne serait pas comme entrer dans la salle de bains du palais.

« Je vais demander au cas où, mais, tu vas porter ça pour aller à la plage… dans un endroit où d’autres personnes peuvent voir ? » demandai-je.

« Ouaip. C’est vrai, » répondit Miyabi.

« Hmmmmmm…, » inconsciemment, j’avais croisé les bras et gémi.

« Hein ? Ce maillot de bain n’est-il pas si bon que ça ? » demanda Miyabi.

« Non… c’est bien, mais je suis un peu réticent à l’idée que beaucoup d’autres personnes puissent voir ça aussi, » répondis-je.

« Tu veux dire… que tu ne veux pas que je montre ça à d’autres personnes que toi, Yuuto ? » demanda Miyabi.

Miyabi s’était tournée vers moi et s’était approchée près de moi.

« Eh bien, oui… Je pense. Ce n’est pas cool de ma part, c’est comme si j’exposais mon désir de te monopoliser. Genre, mon opinion ne devrait pas vraiment compter pour toi, n’est-ce pas ? Si tu as été offensée par mon opinion ─ , » déclarai-je.

Miyabi s’approcha de moi en silence. Le bout de ses seins enveloppés dans le maillot de bain avait touché ma poitrine.

« Non. Tu ne m’offenses pas… Je pense que… Ou plutôt —, » déclara Miyabi.

Les joues de Miyabi rougissaient intensément.

« … Je suis contente de t’entendre dire ça, tu sais ? » déclara Miyabi.

Miyabi s’était rapprochée encore plus de mon visage. J’avais reculé comme si j’avais été envoyé voler par ses seins. Mon dos avait heurté le mur, mais Miyabi n’arrêtait pas de presser ses seins sur moi.

« C’est pourquoi, si Yuuto veut le voir, alors je porterai tout ce que tu veux… si tu ne l’aimes pas, je ne montrerai rien aux autres, » déclara Miyabi.

« Mi-Miyyabi…, » déclarai-je.

« Mon maillot de bain… tu en penses quoi ? » demanda Miyabi.

« Ouais… Je pense que c’est très bien, » répondis-je.

« Comme je le pensais. Est-ce à cause des fesses ? » demanda Miyabi.

« Je-Je suppose, » répondis-je.

Miyabi sourit joyeusement et se sépara de moi. J’avais soupiré de soulagement. Mais cela n’avait duré que peu de temps, puis elle s’était tournée vers moi et elle s’était approchée une fois de plus. Et puis elle avait appuyé ses fesses sur mon entrejambe.

« A-Attends ! Cet endroit, cet endroit n’est pas bon ! » déclarai-je.

« Eee ~, pourquoi ? Tu aimes mes fesses, hein ? Hé, je réapprovisionne ton mana secrètement ici, d’accord ♥ , » déclara Miyabi.

« Ici !? » demandai-je.

Le sourire de Miyabi devint encore plus espiègle en me voyant paniquer. Son visage ressemblait exactement à celui d’une diablesse. C’était vraiment une expression obscène.

« Alors… me voilà, » déclara Miyabi.

Elle s’était penchée vers l’avant et avait poussé ses fesses vers l’arrière. Son cul était mou quand il m’avait frappé, mais la pression était intense. Elle tournait ses grosses fesses pour dessiner un cercle. Ce mouvement de taille que je regardais d’en haut était incroyablement obscène.

Non, le plus important, c’est que cette situation serait tout un problème si on la voyait de l’extérieur !! Comment le dire, on aurait dit qu’on le faisait !

« J’ai compris, Miyabi ! Alors, arrête de faire ça ! Si quelqu’un d’autre nous voyait faire ça ─ , » déclarai-je.

*Clic* la porte s’était ouverte.

« … !? »

Lizel-senpai portant un bikini noir nous fusillait du regard stoïquement de cette façon.

Le maillot de bain de Lizel-senpai était aussi très sexy, et cela m’avait donné des frissons dans le dos. Le maillot de bain noir donnait un très bon contraste avec sa peau d’un blanc pur. Il avait une sexualité envoûtante qui était étrangement captivante ─ non ! Ce n’était pas le moment !!

« Li — !? Lizel-senpai… C’est… ? » m’écriai-je.

« Bon sang… Je ne dois pas du tout baisser ma garde, » déclara Lizel-senpai.

Elle était entrée dans la loge en émettant une aura très mécontente. Comme je m’y attendais, même Miyabi m’avait lâché et avait ri vers moi comme pour oublier ce qui venait de se passer.

« Miyabi, arrête de t’exciter sans te soucier de l’endroit où tu es, » déclara Lizel-senpai.

Excitée !? Un mot incroyable était soudain sorti…

« L’acte de guérison des amoureux est quelque chose qui est une préoccupation que nous, les cartes des amoureux, avons. Mais il ne faut pas oublier que c’est un rite basé sur une relation de confiance. Tu recevras un malentendu inutile si tu n’agis pas avec un peu plus de sens et de dignité, » déclara Lizel-senpai.

Le visage de Miyabi s’était légèrement renfrogné et elle m’avait serré dans ses bras.

« Ce n’est pas comme si j’avais ce genre d’intention. Je deviens juste honnête avec mes propres sentiments. Senpai, ne veux-tu pas faire ce genre de choses correctement ? Alors c’est bon même si tu ne le fais pas. Mais je veux le faire pour qu’il n’y ait pas de problème, » déclara Miyabi.

« Quoi… !? » s’écria Lizel-senpai.

Lizel-senpai se raidit avec une expression de surprise et sa bouche s’ouvrit en grand. Cependant, elle s’était immédiatement approchée de moi et avait serré mon autre bras dans ses bras.

« Quand ai-je dit que je ne voulais pas le faire ? Miyabi, comprends-tu à quel point je me suis retenue ? » demanda Lizel-senpai.

« Il n’y a aucune chance que je sache quoi que ce soit à ce sujet ! » déclara Miyabi.

« Toutes les deux… calmez-vous ─ , » déclarai-je.

Cependant, les deux filles n’avaient pas voulu écouter mes paroles. Moi-même, j’étais étreint des deux côtés par deux corps extrêmement étonnants, donc ma tête ne fonctionnait pas vraiment bien.

« Je donne la priorité à la victoire de Yuuto dans la guerre du Roi-Démon. Pour cela, je me retiens de faire diverses choses ! Et pourtant, pourquoi Miyabi fait-elle ce qu’elle veut comme ça !? » demanda Lizel-senpai.

« Même moi, je pense sérieusement comment faire gagner Yuuto ! Mais il m’est aussi impossible de mentir quant à mes propres sentiments ! » déclara Miyabi.

« Yuuto se bat pour le bien de notre avenir et pour le bien du monde, tu sais ? Et si tu apprenais à te retenir un peu ? » demanda Lizel-senpai.

« De toute façon, Senpai n’est pas intéressée par les choses obscènes, donc ce n’est pas vraiment un problème !! » déclara Miyabi.

Lizel-senpai s’était mordu les lèvres. Et puis c’était comme si les choses qu’elle retenait s’étaient transformées en cris.

« Les choses obscènes ! … Bien sûr que je veux aussi les faire ! » Lizel-senpai haleta et devint raide.

Il semblait que Senpai elle-même était surprise par les mots qui, par inadvertance, sortaient de sa bouche. Elle baissa lentement le regard dans l’embarras. Ses oreilles, qui sortaient de ses longs cheveux noirs, étaient d’un rouge vif.

Le bout de ses doigts bougeait frénétiquement, peut-être pour cacher son embarras ou parce qu’elle perdait son sang-froid. De toute façon, ils me frottaient le bras alors c’était chatouilleux.

Miyabi avait aussi l’air choquée et elle regardait les cheveux de Senpai qui descendait de sa tête.

Que faire face à cette gêne qui remplissait la loge ?

« E-Euh… »

J’avais eu des sueurs froides et je n’avais trouvé aucun moyen de résoudre ce problème. C’est alors que la porte s’ouvrit vigoureusement.

« Se battre, c’est, se battre, c’est non non ! » s’écria Reina.

Reina qui portait un maillot de bain de course blanc s’était précipitée dans la salle.

« Tout le monde, tout le monde, entendez-vous bien !! » déclara Reina.

Elle suppliait avec des larmes qui se rassemblait dans ses yeux pendant que son corps tremblait.

« Ah… »

« … »

Lizel-senpai et Miyabi avaient détourné leur regard maladroitement avant de lâcher mes bras.

« Alors… au moins, décide ce qui est mieux, mon maillot de bain ou celui de Senpai, » déclara Miyabi.

Et maintenant, que fais-tu avec ça !? Merde, bon sang, Miyabi. Faire une demande déraisonnable comme celle-ci.

Après avoir hésité un peu, j’avais marché droit devant et attrapé le poignet mince de Reina. Puis j’avais levé son bras comme si c’était une victorieuse de boxe.

« C’est la victoire de Reina, » déclarai-je.

« Hein ? » Reina inclina la tête avec un visage étonné.

 

 

« Eh bien… je suppose qu’on ne peut pas l’en empêcher, » déclara Lizel-senpai.

« C’est inévitable…, » répondit Miyabi.

La championne était tout agitée devant le duo au regard renfrogné.

« Le maillot de bain de Reina est-il si bon que ça ? » demanda Reina.

Elle n’avait pas compris la situation.

Cependant. Le maillot de bain de course mince faisait que les détails du corps immature de Reina se démarquaient clairement. C’était aussi un fait… pour parler franchement, le maillot de bain semblait transparent. Il dégageait une séduction très immorale.

Pour parler franchement, cela avait une odeur criminelle.

Comme la forme de la pointe des petits bourrelets de ses seins, ou la dépression de son nombril, ou la zone en dessous…

J’avais juré dans mon cœur de lui apprendre plus tard l’existence de certains objets.

Notes

  • 1 Tonkatsu = escalope de porc en pain

***

Partie 3

C’était une bonne occasion, donc après cela, nous étions aussi allés faire du shopping pour d’autres choses, bien que nous ne faisions que regarder des vitrines l’une après l’autre. J’avais pensé à porter les affaires des filles pour elles, mais je n’avais aucune chance d’être particulièrement utile ─, mais c’était amusant.

Nous avions arrêté quand le soleil allait se coucher. Lizel-senpai m’avait dit. « Je te reconduis chez toi », alors j’avais accepté avec reconnaissance l’offre aimable de Senpai d’être transporté dans sa voiture.

« Hm ? » Lizel-senpai avait regardé l’écran de son smartphone avant de s’excuser. « Je suis désolée. Il y a un appel pour moi, alors peux-tu m’attendre ici un moment ? »

Bien sûr, cela ne m’avait pas dérangé ─ après que je lui ai dit cela, j’étais allé dans une librairie à proximité pour tuer le temps.

« Oh… ! »

Il y avait un visage familier aligné devant le magasin.

─ Hoshigaoka, Stella.

Il semble qu’un nouvel album de ses photos venait de paraître. C’était une publicité grandiose.

J’avais un peu suivi sa carrière d’idole populaire, et bien sûr, je la trouvais mignonne. Cependant, maintenant que j’avais appris qu’elle était en fait une démone, l’impression que j’avais eue d’elle était complètement différente.

Quand j’avais tendu la main au hasard vers l’un des albums ─ .

« Tu es là, puis-je un peu te déranger ? »

« Hein ? »

Quand je m’étais tourné vers la voix, j’y avais trouvé une personne manifestement suspecte.

La personne portait un chapeau, des lunettes de soleil et un masque sur la bouche. Elle pourrait être confondue avec une dégénérée comme ça.

« C’est moi. » La personne avait déplacé son masque et avait baissé ses lunettes de soleil. Ce visage était…

« Ho — !?? Hoshigaoka Stella !? » m’écriai-je.

« Chut ! Tu fais du bruit ! » déclara Stella.

J’avais regardé autour de moi, paniqué, mais heureusement, personne ne semblait m’entendre. Je n’aurais jamais pensé que la personne en question ferait son entrée pendant que je regardais son album photo. J’avais couvert ma bouche de mes mains puis j’avais demandé en chuchotant.

« Je croyais que vous vous étiez échappée de l’album photo… qu’est-ce qu’une grande star fait dans ce genre d’endroit ? » demandai-je.

Stella sourit de satisfaction. « Grande star, ça sonne bien. Tu peux m’appeler comme ça, tu sais ? »

J’avais souri involontairement face à l’ironie. Puis Stella avait replacé ses lunettes de soleil et son masque avant de saisir mon poignet.

« Viens par ici un moment, » déclara Stella.

« Hein ? Non, en ce moment je suis…, » commençai-je.

« Au coin de la rue, là-bas. Je veux juste parler là où il n’y a personne d’autre, » déclara Stella.

On m’avait tiré de force vers l’entrée d’un débarras. Certes, c’était un endroit où il n’y aurait personne d’autre. Stella enleva son chapeau et ses longs cheveux descendirent en douceur. Quand elle enleva ses lunettes de soleil et son masque, la grande vedette nationale Hohigaoka Stella apparut devant moi.

« Pourquoi êtes-vous dans ce genre d’endroit… êtes-vous en plein milieu d’une pause ? » demandai-je.

« Je suis venue te rencontrer, » déclara Stella.

« Vous voulez me rencontrer ? » demandai-je.

« Oui. En tant que candidat Roi-Démon, » déclara Stella.

Ses yeux verts brillaient.

Se pourrait-il que Stella ait voulu… ?

« ─ Ah, je ne viens pas ici pour te tuer. J’ai quelque chose à te demander, » déclara Stella.

Je ne savais pas si c’était bien de lui faire confiance inconditionnellement, mais maintenant je n’avais pas le choix.

« Je ne pense pas pouvoir vous dire quoi que ce soit, Stella, » déclarai-je.

« Ne dis pas cela. N’est-ce pas un avantage pour toi si tu considères cela comme la possibilité d’avoir une conversation avec une idole à succès ? » demanda Stella.

« C’est si je parle à l’idole à succès Hoshigaoka Stella. Mais… vous me parlez en tant que candidate Roi-Démon, n’est-ce pas ? » demandai-je.

Stella gloussa « fufuh » avec un regard condescendant. Puis elle m’avait regardé en m’évaluant.

« La plupart des candidats n’étaient pas présents à l’inauguration. L’information que tu es un humain avait déjà circulé auparavant, alors ils ont pensé que ça ne valait pas la peine d’aller te voir. Mais tu vois, tu m’intéresses, » déclara Stella.

« Je suis honoré, mais… pourquoi ? » demandai-je.

« Parce que tu es un homme sur qui compte Himekami Lizel, » déclara Stella.

Alors… c’est à cause de Lizel-senpai.

« Est-ce que ça veut dire que Stella… vous appréciez Lizel-senpai ? » demandai-je.

« Bien sûr que oui. Tu ne le sais peut-être pas, mais il ne faut pas sous-estimer la force de Lizel, tu sais ? On disait qu’elle pourrait elle-même être choisie comme candidate Roi-Démon, et même moi aussi je le pensais, » déclara Stella.

« Vraiment… ? » demandai-je.

Bien sûr, j’avais aussi trouvé que Senpai était incroyable. Cependant, c’était la première fois que je me rendais compte que même les autres candidats Roi-Démon la tenaient en haute estime.

« Et pourtant, c’est en fait un humain qui devient un candidat. Puis quand j’ai pensé qu’elle changerait de côté pour un autre candidat, elle est devenue la carte de l’humain. C’était vraiment choquant, » déclara Stella.

« Changer de côté… ? » demandai-je.

« Oui, tu sais que la maison de Lizel sert l’Arcana des Amoureux depuis des générations, mais ce n’est pas comme si elle n’avait pas le droit de changer de côté, » déclara Stella.

Eh ?

« Est… est-ce que c’est vrai ? » demandai-je.

Stella me regarda d’un air empli de doutes. « Désolée si cela t’a blessé, mais, honnêtement, je pense que le risque que sa pairie lui soit dépouillée diminuerait si elle changeait de camp pour un autre candidat. »

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Donc, tout le monde avait en fait un moyen avec une meilleure probabilité d’être sauvé.

Et pourtant,

Elles n’en ont jamais parlé,

Et elles ont cru en moi ─ .

Le coin de mes yeux me semblait chaud.

« Hm ? Quoi ? Est-ce que tu pleures ? » demanda Stella.

J’avais vite fermé les yeux et j’avais baissé les yeux.

« N-Non. On dirait qu’il y a un peu de poussière dans mes yeux, » déclarai-je.

Je m’étais frotté les yeux en toute hâte.

Merde, c’est embarrassant d’être vu comme ça ─, mais heureusement Stella n’avait pas l’air vraiment préoccupée par mon épisode tout à l’heure et avait continué son discours.

« Hé, pour commencer, comment as-tu mis la main sur un Arcana ? » demanda Stella.

« Je ne sais pas vraiment comment, mais c’était soudain à côté de mon oreiller quand je me suis réveillé le matin, » déclarai-je.

Stella avait soudain éclaté de rire quand j’avais répondu comme ça. « Hahahaha, qu’est-ce que c’est !? Tu veux dire que le Père Noël l’a laissé là pour ton cadeau ? »

Stella riait joyeusement, mais c’était effrayant que ses yeux ne rient pas.

« Je-Je dis la vérité. Pour être honnête, c’est moi qui veux savoir pourquoi c’était à côté de mon oreiller, » déclarai-je.

« … Bien, très bien. Mais pour un humain, tu apprends la magie rapidement, et ton mana est aussi important, » déclara Stella.

« C’est grâce à l’Arcana des Amoureux et mes cartes… Je suis moi-même un être humain normal, » déclarai-je.

Stella avait rapproché son visage du mien et son nez avait reniflé comme pour sentir mon odeur.

« Certainement, tu sens comme un être humain…, » déclara Stella.

As-tu compris ça de mon odeur ? Pourtant, elle est vraiment belle de la voir de si près…

Stella ne m’avait pas donné le temps d’apprécier tranquillement sa beauté et s’était éloignée de moi.

« Tu as dit que c’était grâce à Lizel. Est-ce elle qui t’apprend la magie ? » demanda Stella.

« Oui, elle me donne un entraînement intensif… mais, la magie elle-même m’est enseignée par l’Arcana directement, » déclarai-je.

Les jolis yeux de Stella s’ouvrirent grand alors qu’elle était en état de choc.

« … Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda Stella.

« Ce que je veux dire… il n’y a pas d’autre sens. L’Arcana me parle et elle m’apprend tout ça, » répondis-je.

« Parlé… ? » demanda Stella.

Les yeux largement ouverts de Stella se rétrécirent brusquement.

« Tu t’attends à ce que je te croie ? » demanda Stella.

Maintenant que j’y pense.

Lizel-senpai l’avait déjà dit. Même un candidat Roi-Démon n’entendait pas la voix de son Arcana. C’était donc vrai.

« … Hé, j’ai aussi quelque chose à vous demander. Est-ce que je peux ? » demandai-je.

« Si c’est un amant, je n’en ai pas, » déclara Stella.

« Ce n’est pas quelque chose comme ça… Stella, vous êtes une démone et de plus, c’est une noble ? Vous êtes aussi un candidat Roi-Démon. Et pourtant, pourquoi faites-vous semblant d’être un humain et que vous êtes devenue une idole ? » demandai-je.

Stella avait ri et elle avait tournoyé sur place. J’avais l’impression que mon cœur allait être attiré par ça.

« J’absorbe l’énergie des gens en déplaçant leurs émotions par la chanson, la danse et le théâtre. Je le fais à beaucoup d’humains, » déclara Stella.

« Je vois… c’est donc ça, » déclarai-je.

Stella sourit et posa. « Je veux devenir la plus grande star qui ait jamais existé. Je veux que toutes les créatures vivantes s’agenouillent devant mon charme. Je vais conquérir le cœur de tous les démons et de tous les humains. Ne penses-tu pas que c’est la même chose que d’être le chef de tout ? »

« Je vois… ça sonne très proche d’un Roi-Démon, » déclarai-je.

« N’est-ce pas ? C’est pourquoi je ─ , » commença Stella.

« Oh ! Regardez, c’est Hoshigaoka Stella !! »

Plusieurs clients nous montraient du doigt devant le passage.

« C’est la vérité ! »

« Merde ! J’ai besoin de prendre une photo vite fait ! Je vais aussi demander une photo !! »

Stella avait claqué la langue et s’était précipitée par la porte du débarras.

« Ah ! Elle s’est enfuie ! »

« Poursuivons-la !! »

Cinq ou six hommes l’avaient suivie dans la salle de stockage. Les autres clients avaient également entendu l’agitation et avaient commencé à faire du grabuge. L’environnement était devenu bruyant.

C’était donc l’influence de Hoshigaoka Stella.

Elle obtenait de l’énergie chaleureuse de ses fans par le biais de spectacles en direct ou par le jeu d’acteur. Il y avait aussi un candidat Roi-Démon comme celui-ci. J’avais l’impression qu’un voile s’était levé de mes yeux.

Je me demandais quel genre de personnalité et de particularité les autres candidats avaient.

Maintenant que j’y pense, la fille aux cheveux blonds et à la peau brune que j’avais rencontrée lors du dévoilement, Neith Carnac… elle avait l’air très timide et réservée. C’était un peu intéressant de voir qu’elle ne ressemblait pas du tout à un candidat Roi-Démon.

Mais ce n’était rien d’autre qu’un seul côté d’elle. Si leur couche superficielle était épluchée, ils étaient tous des monstres. Les démons les plus forts qui voulaient devenir le prochain Roi-Démon.

Je devais gagner contre de tels monstres. Je n’avais aucune confiance en moi. Mais, pour le bien de Lizel-senpai et des autres filles qui avaient cru en moi et avaient intentionnellement choisi le chemin épineux… Je devais le faire quoiqu’il arrive.

J’attendais Lizel-senpai en pensant ainsi.

─ Cependant,

après ça, Senpai n’était pas revenue, peu importe combien de temps j’avais attendu.

***

Chapitre 6 : Première situation mortelle

Partie 1

« … Cet endroit —, » s’exclama Lizel.

Quand Himekami Lizel ouvrit les yeux, elle se trouvait dans un manoir qu’elle n’avait jamais vu auparavant.

Elle était allongée sur un canapé en velours rouge. Il y avait un grand lustre au-dessus d’elle. La faible lumière des bougies vacillait à l’intérieur de la salle noire. L’aménagement intérieur classique avait créé une atmosphère comme s’il s’agissait d’une résidence d’un noble français.

« Tu t’es réveillée. »

Les cheveux gris et l’uniforme blanc se détachaient à l’intérieur de la salle noire. Il y avait une dépression autour des yeux de l’individu comme s’il n’avait pas assez dormi. Il y avait aussi le sourire qui regardait le monde entier de haut.

« Aspite… Alors c’est votre faute ? » demanda Lizel, même si c’était une évidence.

Lizel avait essayé de s’asseoir, mais sa tête était encore floue. Quand elle bougea la main vers sa tête, il y eut un cliquetis de chaîne. Ses poignets étaient attachés par une menotte métallique reliée à une chaîne.

« … Vous avez vraiment mauvais goût en matière d’accessoires. Est-ce la coutume de la Maison Line ? »

« Un chien errant sauvage a besoin d’être enchaîné et discipliné. C’est tout à fait naturel, » déclara Aspite.

« Je ne me souviens pas d’avoir jamais accepté ce traitement ni même d’avoir accepté de visiter votre maison, » déclara Lizel.

« Seule ma volonté compte ici. L’opinion des autres est sans importance, » déclara Aspite.

« Vous êtes aussi arrogant que d’habitude, » déclara Lizel.

« Mais cela sera permis, » Aspite posa son pied sur l’accoudoir du canapé où Lizel était assise. « Tu es à moi. Deviens ma carte. »

« Vous l’avez déjà vu au dévoilement, non ? Je suis déjà la carte des amoureux. J’appartiens à Yuuto, » déclara Lizel.

Lizel avait levé les yeux sur Aspite avec défi ─ et avait rapidement déplacé sa main vers l’avant.

« Ha !! » cria Lizel.

Une magie d’attaque aurait dû être activée, mais rien ne s’était passé.

« … C’est — ! » s’écria Lizel.

Un frisson avait traversé tout son corps.

Aspite baissa les yeux vers Lizel avec un sourire triomphant.

« La Révision du Monde ─ c’est ma magie, la magie unique du Monde, » déclara Aspite.

Une sphère d’un diamètre de cinq mètres était apparue autour d’Aspite. Cela ressemblait à une sphère, mais cela avait été fait à partir de symbole géométrique et de lettres magiques ─ c’était un cercle magique en trois dimensions.

Lizel regarda autour d’elle le cercle magique tridimensionnel qui s’était formé autour d’elle.

« Je vois… Je ne peux même pas utiliser la magie dans cette sphère, » déclara Lizel.

« Il n’y a pas que toi, personne ne peut utiliser la magie ici. C’est mon monde, le monde que je dirige. Un monde où je suis absolu, » déclara Aspite.

Lizel s’était moquée de lui. « Ce monde est petit. C’est juste la bonne taille pour que vous soyez enfermé tout seul là-dedans. »

Les yeux d’Aspite s’étaient tordus en raison de la rage.

Il avait mis de la force dans le pied qu’il avait avancé vers l’accoudoir et il l’avait frappé de toutes ses forces.

« Ah !? » s’écria Lizel.

Le canapé avait été renversé et Lizel était tombée par terre. Puis Aspite avait pointé sa paume vers Lizel. Même si la magie de Lizel ne s’était pas activée, un cercle magique s’était formé cette fois pour une raison inconnue dans la main d’Aspite.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! »

La magie d’éclair d’Aspite avait frappé le corps de Lizel.

Un impact et une douleur incroyables avaient fait convulser le corps de Lizel. Et quelques secondes plus tard, la foudre s’était arrêtée et Lizel était devenue immobile.

Ses vêtements étaient brûlés et fumaient. Certains endroits avaient même été déchirés.

« Ah… uu… aa, » Lizel tenta de reprendre son souffle.

Aspite baissa les yeux vers Lizel qui ne pouvait même pas parler et sourit d’une manière sadique.

 

 

« L’Arcana du monde est le plus fort Arcana existant. Je suis déjà le Roi-Démon. Tu es à moi, quoi que tu en penses. L’Arcana des amoureux ne peut même pas être mon adversaire digne pour moi, » déclara Aspite.

Aspite avait légèrement frappé le corps de Lizel avec ses orteils. Le corps de Lizel s’était mis à flotter comme si elle était en apesanteur à cause du coup de pied.

« Ah… E-En fait… votre pouvoir est incroyable… mais, je… ne deviendrai jamais, jamais, jamais, la vôtre, » déclara Lizel.

« Je vois. Mais si le candidat Roi-Démon des amoureux n’est plus, alors tu ne peux que m’obéir à ce moment-là. Si tu décides de te soumettre à moi… fais un dogeza et supplie que tu veuilles devenir ma carte. Si tu fais cela, je promettrai la continuation de la Maison Himekami quand je deviendrai le Roi-Démon, » déclara Aspite.

Le corps de Lizel était tombé par terre à l’instant où le cercle magique avait disparu. Aspite avait ensuite marché impitoyablement sur le corps de Lizel.

« Gah !? Guu… euh !! » cria Lizel sous la douleur occasionnée par les coups.

« Je vais organiser une fête pour toi. J’accueillerai cet humain avec tous les membres du Monde. Je te montrerai sa silhouette inesthétique quand il suppliera pour sa vie, » annonça Aspite.

« … !? St-Stop… c’est —, » demanda Lizel.

« Réfléchis bien à qui deviendra le prochain Roi-Démon, et à quelle carte tu devrais devenir, » déclara Aspite.

Aspite avait ensuite tourné le dos à Lizel et était sorti de la pièce. Lizel regardait ce dos dans le flou alors que sa conscience était en train de s’estomper.

***

Partie 2

« Où Lizel-senpai est-elle allée...! »

J’étais devenu méfiant parce que Lizel-senpai ne revenait pas, peu importe le temps qui passait. J’avais donc rappelé Miyabi et Reina. Nous avions ensuite fouillé le centre commercial et les environs. La Maison Himekami avait également utilisé leurs démons subordonnés pour fouiller, mais aucun indice sur l’endroit où se trouvait Lizel-senpai n’avait été trouvé.

À l’aube, nous avions ensuite fait une sieste dans le palais et nous avions accueilli le lundi matin en nous accrochant à une seule lueur d’espoir.

« Comme prévu… Lizel-senpai, elle ne vient pas, » murmura Miyabi, apathique.

Nous attendions devant la salle de classe de Lizel-senpai, mais le couloir devenait vide et le carillon qui signalait le début de la classe avait retenti sans cœur.

Nous n’avions plus aucune chance de savoir où la rechercher.

« Après ça… qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Miyabi.

Miyabi et Reina me regardèrent d’un regard suppliant.

Mais, je me posais aussi la même question. Mais je n’avais pas la réponse.

« Re-Reina, Reina est inquiète… à propos de Senpai, desu… desu, » déclara Reina.

Je posai ma main sur la petite tête de Reina et la caressai doucement pour consoler Reina qui commençait à pleurer.

« Tout se passera bien. C’est de Lizel-senpai qu’on parle. Elle reviendra sûrement bientôt comme si de rien n’était, » déclarai-je.

« ─ C’est juste un vœu pieux, ouais. »

Un étudiant marchait dans le couloir vide.

« Geld…, » déclarai-je.

Geld était apparu devant nous encore enveloppé de bandages et de pansements.

« Himekami Lizel ne reviendra pas si tu ne fais rien pour ça, » annonça Geld.

J’avais pris le col de Geld par réflexe et je l’avais écrasé contre le mur.

« Qu’est-ce que tu dis !? » demandai-je.

Geld fit une expression douloureuse et répondit d’une voix rauque. « C’est Aspite… il a kidnappé Himekami Lizel. »

« … Tsu !? »

J’avais laissé partir Geld.

« Aspite… ce type, » déclarai-je.

Geld toussa et se frotta le cou avec sa main.

« Toux… écoute-moi bien. Aspite veut faire de Himekami Lizel sa carte. Il va le faire en te tuant, » déclara Geld.

« Donc, son but, c’est moi…, » répondis-je.

« Ouais. En ce moment, il se prépare à te mener dans un piège, » déclara Geld.

Quoi ?

Geld n’avait pas prêté attention à notre regard empli de doute à son égard et avait continué à parler. « Demain, tu devrais recevoir une invitation. L’essentiel sera un appel pour que tu te présentes au stade de l’académie où il te tuera juste devant Himekami Lizel. Il veut briser le cœur d’Himekami Lizel et la faire se soumettre en agissant ainsi. »

« … Peux-tu vraiment nous le dire ? » demandai-je.

Geld avait fait un sourire autodéprécié. « Ce n’est pas tout ce que je te dis, prends aussi cette information à propos de la cachette d’Aspite. »

Geld avait dit ça en sortant un mémo de sa poche et me l’avait tendu vers moi.

« Himekami Lizel est enfermée ici, » annonça Geld.

« … Geld, est-ce bon ? Si tu fais cela, tu vas ─, » commençai-je.

« On ne peut rien y faire. Parce que… tu sais —, » il avait détourné son visage un peu gêné par ce qu’il allait dire. « On est… amis, non ? »

« Geld… toi, » déclarai-je.

Miyabi haussa la voix avec surprise. « U-Un tsundere !? »

Reina regardait aussi alternativement Geld et moi avec des yeux pétillants. « I-Incroyable ! Est-ce ce qu’ils appelaient l’amitié des hommes ? »

Le visage de Geld était devenu rouge vif et il avait crié.

« Taisez-vous ! Aah, merde ! Prends ce putain de truc ! » déclara Geld.

Geld avait poussé le papier vers moi. Je l’avais pris et.

« Je te suis redevable, Geld, » déclarai-je.

« Oublie ça ! Réfléchis à un moyen de te faufiler. L’endroit sera avec le moins de personnes à minuit jusqu’à l’aube. Fais gaffe à toi, » déclara Geld.

Geld avait été étonnamment prévenant, même avec les petits détails. C’était bizarre pour une raison ou une autre.

« Ce n’est pas le moment de sourire comme un idiot. Est-ce que tu comprends ? Aspite est un monstre, » déclara Geld.

« … Un monstre, hein, » répétais-je.

« Ouais. Son mana n’est pas non plus une blague, la précision de ses formules magiques est aussi absurdement élevée. Ces simples choses font déjà de lui un monstre, et pourtant il possède une magie unique monstrueuse… la Révision du Monde est tout simplement insensée, » expliqua Geld.

La Révision du Monde?

« Cette magie, quel genre est-ce ? » demandai-je.

« C’est une sorte de barrière magique… du moins, c’est ce qu’on dirait, » répondit Geld.

« … C’est vague, ça. En parlant de barrière, est-ce quelque chose comme la capacité de Haida ? » demandai-je.

« Ce n’est pas du tout ça ! Cependant, je ne sais pas très bien ce que fait Aspite… mais Aspite est invincible à l’intérieur de cette barrière. Là-bas, c’est un Roi-Démon, ou peut-être même un dieu, » répondit Geld.

Un Roi-Démon, ou même un dieu ?

« … C’est tout ce que je peux faire. Je te souhaite bonne chance. Sinon… je serais celui qui sera tué juste après toi, » déclara Geld.

Geld avait laissé ces remarques en guise de mots d’adieu. J’avais observé son dos et…

« Ouais. Nous sauverons Lizel-senpai sans faute. Et je ne te laisserai pas te faire tuer, » déclarai-je.

J’avais jeté ces mots vers lui. En réponse, Geld leva le poing et fit un pouce vers le haut sans faire demi-tour.

***

Partie 3

La date avait changé et il était enfin temps pour nous de partir pour la mission de sauvetage.

Le manoir d’Aspite était situé à trois kilomètres de l’académie. Nous avions demandé à une voiture de la maison Yuugaoze de nous emmener jusqu’à tout près de là et maintenant nous marchions vers notre destination.

« Nous arriverons bientôt…, » déclarai-je.

Le document de Geld contenait la disposition simple du manoir et l’emplacement des pièces qui n’étaient pas habituellement utilisées. Grâce à cela, je ne pensais pas qu’il y aurait un problème avec l’infiltration elle-même.

« Ce serait mieux si on pouvait sauver Lizel-senpai sans se battre, » déclarai-je.

« Desu desu desu. Mais si Aspite nous trouve…, » déclara Reina.

« Oui, si cela se produit, nous ne pouvons que nous enfuir en “swish” ou “push push” pour percer, » déclara Miyabi.

« Oui… mais —, » commençai-je.

Bien que j’aie dit toutes ces choses à Geld, notre adversaire était un noble. De plus, c’était l’homme qui possédait l’Arcana du Monde. On pourrait même dire qu’il est le meilleur candidat.

Il n’était pas un adversaire qu’un humain et en plus un débutant comme moi pouvaient égaler.

À la fin, pourrions-nous gagner à trois… ?

J’avais parcouru le sentier ayant un faible éclairage en ressentant la forte pression d’une telle anxiété. Peu de temps après, le mur du manoir d’Aspite était apparu devant nous.

Il y avait la silhouette d’un individu qui croisait les bras devant le mur.

Pas question, une embuscade !?

Cette silhouette s’était lentement rapprochée de nous. La silhouette qui était finalement apparue sous le lampadaire était…

« Vous faites une promenade nocturne tous les trois ? » demanda une voix féminine.

Hoshigaoka Stella !?

« Stella, toi-même… pourquoi es-tu ici ? » demandai-je.

Puis la candidate Roi-Démon de l’Étoile, Stella sourit comme si elle avait vu à travers nous. « Vous êtes venu reprendre Lizel à Aspite, n’est-ce pas ? »

« Tsu !? Comment sais-tu ça !? » demandai-je.

Stella haussa les épaules, exaspérée.

« Ce sera ennuyeux si tu me sous-estimes. Je suis aussi une candidate Roi-Démon, tu sais ? Je peux apprendre au moins ce genre de chose. Et, as-tu une perspective de victoire ? » demanda Stella.

Stella avait froncé les sourcils après avoir vu que je ne savais plus comment répondre.

« L’Arcana du Monde est puissant. Après tout, on peut même l’appeler le meilleur candidat pour être le prochain Roi-Démon, » déclara Stella.

Est-ce… si puissant ?

Mon dos était devenu humide à cause des sueurs froides.

« Je te le redemande. As-tu une chance de gagner ? » demanda Stella.

Honnêtement, je n’avais aucune chance. Mais ─ ,

« Je dois y aller quoiqu’il arrive, » répondis-je.

Stella avait laissé échapper un rire à ma réponse. « Je vois, donc tu es prêt à mourir. »

Elle était venue à mes côtés avec des pas légers comme si elle dansait. Puis elle avait posé sa main sur mon épaule d’une manière intime…

« Tu vois, à propos d’Aspite…, » déclara Stella.

Ses yeux verts brillaient mystérieusement.

« ─ Devrais-je le battre à mort pour toi ? » demanda Stella.

« Eh !? »

Battre Aspite ? Stella le fera-t-elle ?

En d’autres termes, elle coopérerait avec nous.

Quand j’avais regardé Miyabi et Reina, elles s’exprimaient joyeusement comme si nous venions d’obtenir cent mille alliés.

« Êtes-vous... Êtes-vous sérieuse !? » demanda Miyabi.

« Desu desu desu !? » demanda Reina.,

J’avais regardé le sourire confiant de Stella une fois de plus.

Je ne l’avais pas vraiment compris, mais Stella avait un moyen de gagner contre Aspite. Je m’étais souvenu quand Lizel-senpai avait traité Stella de monstre avant ça.

Ma voix s’excitait naturellement aussi.

« Je te remercie ! Ce serait d’une grande aide. Nous pourrons sûrement sauver Lizel-senpai si tu nous prêtes ta force, Stella, » déclarai-je.

Stella sourit et leva l’index. « Cependant, j’ai une condition. »

« Quoi ? Si c’est quelque chose que je peux faire, alors ─ , » demandai-je.

« Donne-moi Lizel, » déclara Stella.

« ─ !? »

Lui donner à Lizel-senpai… attends, hein ?

« Attends un peu ! Qu’est-ce que tu veux dire par là !? » demandai-je.

« Je te le dis, en échange de ta victoire contre Aspite, je ferai de Lizel ma carte, c’est ma condition, » déclara Stella.

« Quelle chose ! Je veux sauver Lizel-senpai… !! » déclarai-je.

« C’est pour ça que je vais la garder à la place pour toi, » déclara Stella.

« Non, ce n’est pas ce que je ─ , » commençai-je.

« Tu sais comment est la personnalité d’Aspite, non ? Il ne pardonnera à personne qui va à son encontre. En plus, il est vraiment obsédé par Lizel. Il va sûrement discipliner Lizel et la traiter comme une esclave sexuelle. Es-tu d’accord avec ça ? » demanda Stella.

« … Tsu !?? »

« Si c’est moi, je traiterai bien Lizel. Je te le promets, » déclara Stella.

Que dois-je faire ?

Demander l’aide de Stella serait certainement la meilleure solution pour sauver Lizel-senpai d’Aspite.

Mais, si je faisais ça… Je perdrais Lizel-senpai.

Mais si je n’arrivais pas à sauver Lizel-senpai parce que j’étais obsédé par ça… ça ne s’arrêterait pas à elle, si même Miyabi et Reina tombaient entre les mains d’Aspite… !!

« Fufu, on dirait que tu comprends. Alors, scellons l’affaire avec une poignée de main, » déclara Stella.

Stella m’avait fait un sourire d’affaires et m’avait tendu la main droite.

« Tu reçois même une poignée de main d’une célébrité comme moi, c’est une bonne affaire, non ? » demanda Stella.

C’est vrai. La sécurité de Lizel-senpai est la chose la plus importante.

J’avais levé la main droite ─ ,

« … Non, » déclarai-je.

J’avais serré le poing devant elle, dans le vide.

« Merci pour ton offre, mais… Je vais faire quelque chose tout seul, » déclarai-je.

« Heee... »

Stella ferma les yeux à moitié sans s’amuser. Je l’avais regardée droit dans les yeux.

« Lizel-senpai m’a dit que je peux devenir le Roi-Démon. Elle a aussi dit qu’elle pariait tout sur moi, un simple humain. Il s’agit de Lizel-senpai dont nous parlons, un démon noble et aussi quelqu’un avec la capacité qui peut même devenir elle-même un candidat Roi-Démon. Compter sur d’autres personnes pour la sauver et la remettre comme prix… une telle chose serait une trahison envers Lizel-senpai ! Je ne peux pas faire ça !! » déclarai-je.

Stella soupira et posa sa main sur sa taille.

« Alors, voyons ce que tu as dans le ventre, » déclara Stella.

J’avais tourné le dos à Stella et tendu la main vers Miyabi et Reina.

« Je suis désolé. J’ai égoïstement décidé ça, » déclarai-je.

« Non, non. C’est bien que tu sois résolument “vroom” ! » déclara Miyabi.

« Desu desu desu ! Reina pense que Lizel-senpai sera en colère si nous comptons sur Stella-san, » déclara Reina.

Je leur avais souri à toutes les deux, et puis toutes les deux m’avaient attrapé la main ─ .

Comme prévu, j’avais formé un cercle magique sous mes pieds.

J’avais activé le sort de Translation. Dans l’instant qui avait suivi ─, nous nous étions téléportés à l’intérieur du manoir d’Aspite.

***

Partie 4

Nous nous étions téléportés dans ce qui semblait être une pièce vide. Il n’y avait aucune présence humaine ni même aucun meuble. La pièce était complètement vide. Sa taille était d’une dizaine de tatamis.

« Kuh... »

Comme prévu, il était difficile de téléporter trois personnes ensemble. J’avais titubé malgré moi et j’étais tombé à genoux.

« Allez-vous bien, Yuuto-san ? Ressentez-vous de la douleur quelque part ? Voulez-vous boire de l’eau ? » demanda Reina.

Reina m’avait frotté le corps dans la panique. Elle avait mis sa main sur mon front pour vérifier si j’avais de la fièvre. Son geste surprotecteur habituel avait adouci ma tension d’une belle façon.

« Je viens d’épuiser mon mana. Je suis désolé, mais, puis-je vous demander un réapprovisionnement à vous deux ? » demandai-je.

« Bien sûr, bien sûr, Desu, » déclara Reina.

Bien que Reina soit une lycéenne à la silhouette enfantine, est-ce que je lui demandais quelque chose de déraisonnable ? J’étais un peu inquiet.

Reina s’était assise en position de seiza et m’avait tiré la tête vers elle.

« S’il vous plaît, allongez-vous, » déclara Reina.

« C’est… c’est —, » m’exclamai-je.

Un oreiller de genoux !?

Y avait-il donc aussi une méthode comme celle-ci !

Les jambes de Reina étaient minces. Mais, la douceur et la fragilité qui étaient caractéristiques d’un enfant m’avaient apporté une sérénité indescriptible. Un doux mana me remplissait à l’intérieur.

De plus, sa petite main caressait doucement ma tête. L’inquiétude et l’affection envers moi avaient été transmises par cette paume.

Rien de bon… j’avais l’impression que j’allais m’endormir, même dans cette situation, à cause de la sérénité de la situation.

« Bon sang, vraiment, Yuuto, tu fais une tête négligée, » déclara Miyabi.

Miyabi s’agenouilla à côté de moi et guida ma main vers ses seins. Le décolleté de ses seins qu’elle avait exposé avait pris ma main en sandwich. Sa peau lisse et nue était collée sur ma main. C’était anormalement bon.

« O-oi, Miyabi…, » murmurai-je.

« Nh ♡. La récupération est plus rapide si nous attaquons toutes les deux en même temps, n’est-ce pas ? » déclara Miyabi.

« Hé, tu as dit “attaquer” tout à l’heure ? » demandai-je.

« Hehe, nous n’avons pas le temps alors… Je vais accélérer “gyaru” maintenant, » déclara Miyabi.

Miyabi appuya sur ses seins avec ses mains de gauche et de droite. Cela m’avait fait une douce pression sur la main. Cette haute pression malgré la douceur, je ne savais pas comment définir cette sensation, mais c’était incroyable.

J’avais été guéri par les cuisses et les seins pendant que mon mana se rétablissait en un clin d’œil.

***

Partie 5

L’intérieur du manoir était sombre. Il n’y avait aucun signe d’une personne.

Tout le monde s’est-il endormi ?

Je me dirigeais vers la plus grande salle en étouffant le bruit de mes pas. Selon Geld, Lizel-senpai y avait été emprisonnée.

J’avais ouvert la porte sans bruit et j’avais jeté un coup d’œil à l’intérieur.

« ─ !? »

Il y avait Lizel-senpai au fond du couloir, avec les deux mains levées. Ses bras étaient retenus par une chaîne qui s’étirait depuis le plafond. Les vêtements qu’elle portait étaient les mêmes qu’hier quand elle faisait ses courses, mais ils étaient en lambeaux et ses sous-vêtements étaient visibles à travers.

Bon sang !

J’avais réfréné ma rage envers Aspite en entrant dans la pièce. Miyabi et Reina surveillaient également les alentours avec vigilance tout en suivant derrière moi.

Quand nous étions arrivés jusqu’au milieu de la salle, Lizel-senpai avait soulevé son visage. La vie revint instantanément dans ses yeux creux.

« Yuuto ? » murmura Lizel-senpai.

Je ne pouvais plus me retenir et j’avais commencé à courir en l’appelant. « Lizel-senpai ! »

« Ne viens pas !! » cria Lizel-senpai.

Mes pieds s’étaient arrêtés à cause de son cri d’avertissement.

Quelque chose était passé devant mon nez et cela avait creusé une tranchée profonde sur le sol.

« … !? »

C’était comme s’il y avait une guillotine invisible qui tombait d’en haut. J’avais failli me faire couper en deux.

« Dommage. Tu aurais pu mourir sans douleur. » Un trou avait été ouvert au plafond. Un homme aux cheveux gris descendit lentement de là.

« Aspite ! » criai-je.

« Qui te permet d’appeler mon nom ? » demanda Aspite.

C’était comme si la gravité était soudainement revenue et Aspite s’était rapidement posé sur le sol.

« Yuuto ! Cours !! » cria Lizel-senpai.

J’avais répondu à Lizel-senpai avec un sourire. « Ne t’inquiète pas, s’il te plaît ! On rentrera à la maison ensemble. »

Je n’étais pas seul. À ma droite, Miyabi se mettait en position d’attaque avec les poings levés, tandis qu’à ma gauche, Reina sortait son katana qui était stocké dans son espace dimensionnel.

« Hmph. Ces cartes sont trop bonnes pour un simple humain comme toi, » déclara Aspite.

Aspite claqua des doigts. Puis les portes s’étaient ouvertes et dix hommes et femmes étaient entrés dans la pièce. Ils portaient tous l’uniforme de l’académie du Roi-Démon.

« Ces gars, les cartes d’Aspite, hein… il y en a beaucoup, mais, je peux vous les laisser à vous deux ? » demandai-je.

Miyabi avait répondu brillamment à ma question. « Juste ça sera suuuper facile. Laisse-nous nous “baam” sans souci ! »

« Mais Yuuto-san, est-ce que cela va aller pour vous si vous êtes seul ? » demanda Reina.

J’avais répondu avec force à une Reina inquiète. « Tout à fait. Je sauverai Lizel-senpai quoiqu’il arrive ! »

Miyabi et Reina avaient couru vers les cartes d’Aspite en même temps que je donnais ma réponse.

L’une des cartes du Monde semblait avoir baissé sa garde, car il avait mangé le coup de poing de Miyabi à pleine puissance. Le haut de son corps s’était penché vers l’arrière. L’épée de Reina avait tranché son torse sans protection.

« Guaa... !! »

Son uniforme était déchiré et ses yeux roulaient jusqu’à ce que le blanc de ses yeux apparaisse. Il s’était évanoui. La magie défensive de l’uniforme s’était activée jusqu’à leurs limites, de sorte qu’il n’avait pas été coupé en deux par l’attaque de Reina, mais au minimum, des os avaient été cassés.

« Nous serons votre adversaire ! » cria Miyabi.

« Transformez… transformez-vous en rouille pour le katana de Reina ! » déclara Reina.

Miyabi et Reina avaient sauté par la fenêtre vers le jardin. Puis les cartes d’Aspite les suivirent tout de suite. Il ne restait que moi, Senpai et Aspite dans le hall.

« Pour oser me défier seul… il semble que tu sois particulièrement stupide, même au sein de ton groupe, » Aspite marmonna d’exaspération et se dirigea vers moi.

Dois-je essayer de régler la bataille instantanément avec une puissante magie d’attaque ?

Aspite semblait complètement sans défense. Cependant ─ .

{Attention, le danger approche. Faites attention, s’il vous plaît.} La voix de l’Arcana résonna dans mes oreilles.

Danger ? Cependant, en ce moment, Aspite n’avait toujours pas préparé d’attaque.

Son existence est-elle elle-même un danger ? Me demandai-je alors.

… Cependant, je ne serais pas capable de gagner rien qu’en étant sur mes gardes comme ça. Ce type était plus fort que moi en capacité. Quoi qu’il en soit, j’avais besoin de faire quelque chose de mon côté et je devais réussir une percée.

J’avais placé ma main droite vers l’avant et j’avais déployé un cercle magique. « Fizard !! » criai-je.

Une flamme infernale avait attaqué Aspite. Cependant ─ .

« Quoi !? » m’écriai-je.

Le Fizard avait à tous les coups englouti Aspite. Cependant, la zone de trois mètres de diamètre autour de l’Aspite n’avait pas été touchée par les flammes. C’était comme s’il y avait une sphère au sein des flammes.

« Je vois… C’est donc ça, la Révision du Monde, » déclarai-je.

Je l’avais vu juste un instant quand Aspite avait écrasé Kilga ─ cette chose.

« Hou. Donc même un humain ignorant en sait au moins autant, » déclara Aspite.

Les yeux d’Aspite brillaient. La magie unique avait montré son apparence comme pour me la montrer.

C’était une sphère faite à partir d’une formule magique.

C’était semblable à la capacité spéciale de Haida, mais celui-ci était beaucoup plus avancé, ce qui avait fait qu’ils ne pouvaient même pas être comparés l’un à l’autre.

Cependant, je ne sais pas quel genre d’effet a eu la Révision du Monde.

En regardant comment elle a bloqué mon attaque, est-ce que c’était quelque chose comme Barricade ?

« Dis-moi, Arcana des amoureux. Vais-je être repoussé si je m’attaque à cet obstacle ? » demandai-je dans un murmure.

{Conjectecture, il semble que la barrière est inefficace contre le contact physique.} Répondit l’Arcana.

Alors, allons-y !

J’avais activé Maximize, Blindage et Marche à Grands Pas en parallèle et m’étais lancé vers Aspite. Le sol que j’avais touché avait explosé et j’avais bondi devant Aspite instantanément.

Il n’a donc pas pu bloquer l’attaque physique comme prévu ! Alors !

« UOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOH !! »

J’avais lâché un coup de poing qui avait été élevé jusqu’au niveau surhumain.

« ─ Gah !? » Une sensation qui m’avait indiqué que mon bras était cassé m’avait traversé.

Et puis mon corps avait été projeté en arrière jusqu’à ce que je m’écrase contre la porte de l’entrée.

« Yuuto !! » Le cri de Lizel-senpai m’avait rendu à peine assez conscient pour ne pas tomber dans les pommes.

Que s’est-il passé tout à l’heure ?

C’était comme si la force de mon coup de poing se reflétait sur moi au lieu d’affecter mon adversaire.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu es venu frapper à ta guise et tu t’es fait envoyer voler. Qu’est-ce que tu essaies de faire ? » demanda Aspite.

Aspite souriait avec condescendance et se dirigea vers moi.

Je m’étais levé et j’avais parlé à l’Arcana. « Oh ! Cette barrière n’est-elle pas inefficace contre les attaques physiques ? »

{L’analyse… ce n’est pas inefficace contre l’attaque physique.}

Qu’est-ce que ça veut dire ?

« Oh, humain. Tu vas accepter la défaite juste à cause de ça, même après avoir parlé comme ça ? » demanda Aspite.

« Évidemment que non. J’arrive ! » déclarai-je.

Si l’attaque physique n’était pas bonne, j’utiliserais l’attaque magique. Si attaquer de l’extérieur était inefficace, je me précipitais dans cette barrière et lançais de la magie à bout portant. À l’origine, il serait plus avantageux de prendre de la distance en utilisant la magie, mais je pourrais le prendre par surprise en faisant l’inverse !

 

 

Je m’étais précipité à l’intérieur de la Révision du Monde alors même que je me sentais méfiant à l’égard de ce pouvoir. Comme je le pensais, la barrière ne fonctionnait pas vraiment comme un mur physique.

« Détonation !! » criai-je.

Une grosse explosion s’était produite directement sur le corps d’Aspite ─ ou cela devrait être le cas, mais…

« … Quoi — !? » m’écriai-je.

« Qu’est-ce qui ne va pas, humain ? » demanda Aspite.

Il ne s’était rien passé.

C’est impossible. J’avais encore assez de mana. Je m’étais entraîné à plusieurs reprises jusqu’à ce que le circuit magique soit clairement gravé dans mon corps. Et pourtant, pourquoi !?

« Va-t’en de là. Tu es insolent, » déclara Aspite.

Aspite avait légèrement soulevé son pied et l’avait déplacé vers mon ventre.

« Guhah !? » Mon corps avait été fortement accéléré.

J’avais senti un impact violent sur mon dos et ma conscience s’était éloignée. Aspite était loin de moi quand j’avais repris connaissance.

Non.

C’était moi qui avais été envoyé dans un vol plané. Mon corps était coincé dans le mur.

« Me… Merde…, » jurai-je.

Tout à l’heure, qu’est-ce que c’était ? Maximize et Blindage ?

Non, je n’avais ressenti qu’une seule formule magique. Si c’était juste Maximize, les genoux de l’Aspite devraient aussi être cassés.

Cependant, il se tenait là, nonchalamment.

« La prochaine fois, c’est la revanche pour tout à l’heure. Tu vas être brûlé à mort si tu continues à rester là, tu sais ? » déclara Aspite.

Le cercle magique de Fizard s’était formé devant Aspite.

« Fuis vite ! Yuuto !! » cria Lizel-senpai.

La voix de Lizel-senpai indiquait qu’elle était paniquée. J’avais essayé de sortir mon corps du mur, mais je me sentais engourdi et je ne pouvais pas bien bouger.

{Danger de niveau 7. Je recommande la défense ou l’évasion d’urgence.} Annonça l’Arcana.

Merde !!

J’avais déployé un cercle magique sur mon propre dos. Et puis…

« Détonation !! » criai-je.

Le mur avait explosé et mon corps s’était effondré vers l’arrière. Le Fizard d’Aspite avait passé à quelques centimètres de mon nez.

« Uowah !? »

J’avais roulé dans le couloir en me recouvrant de fragments de mur. Mais je ne pouvais pas me détendre ici. J’avais immédiatement sauté sur mes pieds et j’avais couru dans le couloir.

« Hahahahahahahahahahaha ! Tu t’enfuis déjà ? Regarde-le, Lizel ! C’est l’apparence du candidat Roi-Démon que tu admires ! » déclara Aspite.

Merde ! Ne fais pas ce que tu veux !

J’avais arrêté mes jambes par réflexe, mais la voix de l’Arcana avait retenti. {Alerte, le danger approche. Ne baissez pas votre garde.}

« Je sais !! » répondis-je.

Aspite était apparu dans le couloir et déploya à nouveau un cercle magique. « La prochaine fois, c’est Détonation, n’est-ce pas ? »

La flamme et l’onde de choc remplissaient ma vue et s’approchaient comme des êtres vivants depuis l’autre côté du couloir.

Comme attendu du candidat du Monde. Sa détonation était à un autre niveau que la mienne.

J’avais cherché un endroit pour m’échapper et j’avais vite couru dans l’escalier à côté de moi.

« Uwaaaaah !? »

L’onde de choc avait soulevé mon corps. J’avais été projeté sur le palier de l’escalier, ce qui m’avait fait tousser violemment. Malgré tout, j’avais rampé jusqu’au deuxième étage.

Cachons-nous quelque part pour le moment !

J’avais couru dans le couloir, j’avais ouvert une porte au hasard et je m’étais enfoncé dedans.

C’était une petite pièce qui semblait être une pièce de rangement.

La voix d’Aspite s’était fait entendre venant de loin. « Où est-ce que tu te caches ? »

« Merde… c’est vraiment un monstre. Ai-je une chance de gagner ? » me demandai-je.

{Analyse, dans l’état actuel, les chances de victoire sont de 0.0 % ─ } répondit l’Arcana des Amoureux.

« Assez, je ne veux pas l’entendre ! » J’avais baissé la voix pour le lui dire et j’avais tendu mon corps.

« Hmm… c’est difficile de chercher comme ça, » déclara Aspite.

L’instant d’après, un violent bruit de destruction s’était fait entendre et le toit avait été arraché.

« … Quoi !? » m’écriai-je.

Le toit avait été soulevé et s’était élevé haut dans le ciel.

« Et voilà, tu es là, » déclara Aspite.

Aspite flottait dans le ciel nocturne avec une sphère légèrement brillante qui l’enveloppait. Il me regardait de haut comme un roi observant un esclave.

« La magie de lévitation…, » déclarai-je.

{Suggestion, ce n’est pas de la magie de lévitation.} Répondit l’Arcana.

Quoi ? Mais il flotte comme ça.

***

Partie 6

C’était des choses étranges l’une après l’autre qui s’étaient produites depuis tout à l’heure. Est-ce qu’un Arcana peut aussi faire une erreur ? Mais, pour l’instant, je devrais réfléchir à la façon de surmonter ce pincement plutôt que d’y penser.

« Rends-toi humain. Si tu te rends maintenant, j’épargnerai au moins ta vie, » déclara Aspite.

Aspite se posa lentement sur le sol et s’assit sur un pilier tombé.

« Agenouille-toi devant le prochain Roi-Démon, » déclara Aspite.

« Gah !? »

Mon corps s’était soudain alourdi. Mes genoux s’étaient pliés et je m’étais effondré vers l’avant.

Qu’est-ce... Qu’est-ce qui se passe ? Quel est le pouvoir de ce type ?

Est-ce là aussi le pouvoir de la Révision du Monde ?

Il avait neutralisé Fizard, repoussé les attaques physiques et neutralisé la Détonation.

Et puis il y avait son corps incassable qui n’était pas blessé même après une attaque physique avec un pouvoir destructeur terrifiant.

Il avait pu faire sauter le toit vers le ciel. Il flottait dans le ciel même s’il n’utilisait pas de magie de lévitation.

─ ?

Ce type… ça pourrait être ─ ,

J’avais déployé toutes mes forces et m’étais levé.

« Euh… J’ai compris maintenant. Le pouvoir de ta Révision du Monde est…, » déclarai-je.

« Un humble humain ose se montrer si irrespectueux… Je vais t’aplatir là où tu es, » déclara Aspite, me coupant la parole.

« Essaie, c’est tout, » déclarai-je.

Aspite plissa ses sourcils.

« Qu’est-ce que tu as dit ? » demanda Aspite avec mépris.

« Tu ne devrais pas pouvoir le faire. Après tout, tu serais aussi écrasé si tu appliquais autant de pression, » déclarai-je.

« Tu es…, » commença Aspite.

« Tu peux essayer intentionnellement, mais tu devras aussi supporter la gravité accrue, » déclarai-je.

« Penses-tu que la capacité de ma Révision du Monde est une manipulation gravitationnelle, humain ? » demanda Aspite.

« ─ Non, » répondis-je.

J’avais annoncé la vérité de son pouvoir face à Aspite. « Ta Révision du Monde est la capacité de réécrire les règles du monde, son principe fondamental. »

La surprise avait traversé le visage d’Aspite. J’étais convaincu après avoir vu ça que j’avais découvert la vérité.

« Il est difficile de croire qu’une seule magie puisse avoir autant de capacités variées. Dans ce cas, il n’y a qu’une seule condition qui peut éventuellement réaliser les pouvoirs que tu as montrés. Un monde qui éteint la flamme, un monde qui reflète un coup porté à l’adversaire, un monde où aucune explosion ne peut se produire, un monde sans gravité ─ , » déclarai-je.

« … Toi, bâtard ! » déclara Aspite.

Les yeux d’Aspite étaient remplis de colère. Mais je n’avais pas hésité et j’avais continué.

« Tu es certainement imbattable dans ce monde. C’est comme si tu étais le Roi-Démon ou même Dieu. Cependant…, » déclarai-je.

J’avais regardé autour de moi le cercle magique tridimensionnel qui m’entourait ainsi qu’Aspite.

« Cela ne s’applique qu’à l’intérieur de ce petit monde, » déclarai-je.

« TU N’ES QU’UN BÂTARDDDD D’HUMAINNNNN!! » cria Aspite.

La gravité qui s’appliquait sur mon corps avait soudainement augmenté. Un trou avait même été fait sur le sol avec le bruit d’un claquement de bois.

« Uoh !? »

J’étais tombé au premier étage en même temps que les bois qui claquaient. La fumée montait comme un écran de fumée.

« Yu... Yuuto !? Vas-tu bien !? »

J’avais entendu à ce moment-là la voix de Lizel-senpai ─ ce qui veut dire que je suis tombé dans la grande salle, hein ?

« Je… Je vais bien ! » répondis-je.

Merde, ce salaud d’Aspite. C’était sacrément imprudent. Il devrait lui-même en être affecté.

Je m’étais levé et j’avais cherché Aspite.

« … !? »

« Yu-Yuuto…, » déclara Lizel-senpai.

Quand je l’avais découvert, j’avais vu qu’Aspite se tenait déjà à côté de Lizel-senpai. Il saisissait le cou de Lizel-senpai d’une main comme pour la bloquer.

« Et alors, même si tu as réalisé quel est le pouvoir de la Révision du Monde, cela ne change rien au fait que tu n’as aucune chance de gagner ! » déclara Aspite.

Je n’avais pas trouvé un mot à dire.

C’était une vérité. La puissance de la Révision du Monde n’avait été appliquée qu’à la zone située à l’intérieur de son rayon d’action. Cependant, ce type était invincible à l’intérieur. Aspite était littéralement un Roi-Démon, voire un dieu dans ce petit monde.

Aspite accentua la force dans les doigts qui tenaient Lizel-senpai.

« Lizel ! Toi aussi ! Deviens ma carte avec obéissance ! Si tu fais ça, je ne tuerai pas cet humain ! » déclara Aspite.

Cependant, Lizel-senpai regardait Aspite avec pitié.

« Toi… ne me regarde pas avec ces YEUUUUUUUUUUUUXXXX ! » cria Aspite.

Une formule magique émergea du bras d’Aspite et l’électricité traversa le corps de Lizel-senpai.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !! » Le corps de Senpai n’arrêtait pas de convulser violemment.

« Lizel ! Pourquoi ne m’écoutes-tu pas !? J’ai tout obtenu jusqu’à présent ! Et pourtant, pourquoi ne deviens-tu pas mienne !? » cria Aspite.

« Arrête !! Aspite — !! » criai-je.

J’avais couru vers Lizel-senpai. Cependant, Aspite avait formé un cercle magique pour répondre à ma charge.

« Fizard !! » cria Aspite.

J’avais immédiatement formé une Barricade pour bloquer la flamme. Cependant, mon corps avait quand même été soufflé à ce moment-là.

« Kuh... Bon sang !! »

Un cercle magique tridimensionnel ─ la Révision du Monde était de nouveau apparu autour d’Aspite.

{Attention, danger de niveau x 9. Recommandation, une évasion d’urgence.}

Le niveau de danger augmentait.

Mais je ne dois pas perdre ici !!

« Fiza -… uu !? » J’avais été soudainement agressé par des vertiges et mon corps s’était incliné.

{Attention, il reste 5 % de mana. Je recommande une retraite rapide.}

Ne me dis pas… Je n’ai plus de mana en ce moment !?

{Chance de victoire dans la situation actuelle… 0 %}

Merde ! N’y a-t-il plus aucun moyen pour moi de vaincre Aspite !?

« Kuh... Aspite ! Ça ne me dérange pas si tu me bats dans la guerre du Roi-Démon ! Mais, arrête de faire quelque chose comme kidnapper Lizel-senpai et la forcer à se soumettre à toi !! » criai-je.

« Comment oses-tu me donner un ordre, humain !! J’ai tout obtenu jusqu’à présent en tant que prochain chef de la Maison de Line ! Je suis le numéro un mondial ! En tout ! C’est naturel pour les forts de saigner les faibles à sec ! » déclara Aspite.

« Faux ! Même les faibles ont une vie ! Ils ont leur propre volonté ! Il n’y a aucun moyen pour ceux qui ont le pouvoir de piétiner tout ce qui est faible ! » répondis-je.

Une veine avait bombé sur le front d’Aspite.

« Maudit sois-tu… un simple humain, qui plus est le détenteur de l’Arcana la plus faible, celle des Amoureux qui ose dire ça — ! Une ordure comme toi n’est rien de plus qu’un tabouret pour moi !! Je suis le chef du monde ! Tout dans ce monde devrait exister pour moi ! C’est ma mission ! C’est ma dignité en tant que celui qui est destiné à être le prochain chef de la Maison de Line et le prochain Roi-Démon !! » répliqua Aspite.

« … C’est donc ton monde, » déclarai-je.

« Ce n’est pas seulement mon monde ! C’est comme ça que le monde devrait être pour tout le monde !! » répliqua Aspite.

« Chacun a son propre monde ! Il y en a sûrement qui peuvent accepter ton monde. Mais ça ne s’applique pas à tout le monde ! » répondis-je.

« Je n’ai pas besoin d’écouter la prédication d’un simple tabouret ! » répondit Aspite.

Aspite avait grossièrement saisi le bras de Lizel-senpai.

« KUUAAAAAAAAAAAAAAAH !! » Le corps de Senpai avait eu des sueurs froides et elle s’était penchée vers l’arrière.

« Lizel ! Dis que tu deviendras mienne ! » cria Aspite.

« Arrête ! Aspite !! » répondis-je.

« En ce moment, ton sens de la douleur est multiplié par des dizaines de fois. Veux-tu tester si tu peux garder ta santé mentale même si ton bras est cassé ? » demanda Aspite.

Un cri strident avait jailli des lèvres de Lizel-senpai. « NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! »

Lizel-senpai !!

« ARRÊTE ÇAAAAAAAAA !! » criai-je.

Quelque chose s’était brisé en moi.

Même si l’adversaire était le premier prétendant au titre mondial alors que j’étais le plus faible, celui des amoureux…

Si l’adversaire était un noble démon alors que je n’étais qu’un simple humain…

Ces choses n’avaient pas d’importance…

Aspite,

Je vais le faire,

Je vais t’envoyer voler même si c’est la dernière chose que je fais !!

Le peu de mana qui restait en moi avait été brûlé.

Je me fichais de ce qui m’arrivait.

Même si je mourais, je protégerais toujours Lizel-senpai !!

─ L’Arcana des Amoureux sur ma poitrine avait commencé à briller.

Le mana avait surgi en moi, gonflant de plus en plus.

Tout mon corps avait été empli de mana qui me remplissait à ras bord.

Le mécanisme magique gravé dans mon corps s’était enflammé et la vitesse de traitement de mon cerveau avait grimpé en flèche.

C’est quoi, ça ?

Étrange.

Mon mana restant devrait être si faible que je ne pourrais même pas envoyer un seul Fizard.

Quelle était cette sensation, comme si une seule goutte de mana proliférait pour devenir des centaines, des milliers de fois plus grandes !!

Même Aspite me fixait d’un regard choqué.

« Quoi… quoi, ce pouvoir… est-ce le… pouvoir de l’Arcana le plus faible ? » demanda Aspite.

« Fu… fufufu, » Lizel-senpai, dont le visage était baissé, lâcha un petit rire. Les yeux d’Aspite s’étaient élargis face à l’audition de ce rire.

« Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? » demanda Aspite.

Lizel-senpai sourit magnifiquement, même avec sa silhouette abîmée. « C’est le vrai pouvoir des Amoureux ─ l’Amoureux Infini. »

« Qu’est-ce que… tu as dit ? » s’écria Aspite.

« C’est une magie unique qui naît lorsque l’on se bat pour le bien des autres et non pour soit même. Le sentiment de vouloir protéger quelqu’un d’important pour eux devient une force telle qu’elle est… un pouvoir infini que nous, les démons, ne pouvons utiliser, » déclara Lizel-senpai.

« Qu… !? » s’écria Aspite.

« C’est pourquoi le candidat Roi-Démon des amoureux doit être humain, » annonça Lizel-senpai.

Aspite fixa Lizel-senpai d’un regard étonné. La sueur coulait de son front.

« Ne me dis pas… ne me dis pas, ne me dis pas — ! Tu l’as fait exprès de te ─ !? » balbutia Aspite.

Les yeux bleus de Lizel-senpai brillaient froidement. « Des gens comme vous peuvent au moins devenir le tabouret de mon maître. »

Le visage d’Aspite était devenu démoniaque. « Ces… humbles esclaves ! Il n’y a pas de formule qui puisse briser ma Révision du Monde ! Toute sorte de magie est impuissante devant elle ! Il n’y a pas moyen de changer ta mort !! »

Aspite s’était rapproché avec la Révision du Monde qui l’entourait.

C’était le monde lui-même.

Un monde dont le principe fondamental avait été réécrit.

Aspite était invincible en elle. Cela n’avait aucun sens, même s’il avait été attaqué de l’extérieur.

Détruire ça, c’était la même chose que détruire un monde.

Comme il l’avait dit, il n’y avait aucun moyen de faire cela ─ du moins, de le faire normalement.

─ Mais, je le savais.

Une formule pour détruire un monde.

J’avais construit la formule magique que j’avais vue auparavant.

Et puis, j’avais corrigé les parties qui étaient incomplètes.

Je ne l’avais jamais utilisé, et très probablement il n’avait jamais été utilisé jusqu’à maintenant. C’était un travail complètement précipité.

Mais, je l’achèverais sans faute quoiqu’il arrive !

« J’y vais !! » déclarai-je.

La formule magique avait traversé mon bras gauche. De nombreuses couches de cercle magique étaient apparues sur mon poing.

Aspite m’avait regardé avec une expression emplie de doutes. « … Qu’est-ce que c’est que ça ? »

« C’est la lance pour percer un trou dans ton monde vaniteux, » répondis-je.

Les cercles magiques étaient devenus tridimensionnels et avaient créé une structure complexe. Il ne restait plus qu’à y verser du mana !

« Je vais jeter tout mon mana maintenant ! Qu’est-ce que je pourrais détruire avec ça !? » demandai-je à l’Arcana.

{Conjecture, un volume de deux mètres carrés. Le taux de réussite est de 10 %.} répondit l’Arcana des Amoureux.

Amène-toi !

« PRENDS ÇA ASPITEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !! » criai-je.

J’avais couru normalement vers lui.

Mon mana et ma puissance de traitement étaient complètement concentrés sur la magie de ma main gauche. Je ne pouvais pas du tout utiliser d’autre magie.

Cependant !

Aspite étendit les mains et m’attendit. « Viens dans mon monde ! L’instant où tu seras entré est le moment de ta mort ! ESSAIE DE DEVINER COMMENT TU VAS MOURIR ICI. »

J’avais avancé ma main gauche et j’avais bondi dans la Révision du Monde.

« FUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! FOLIE ─ , » cria Aspite.

La formule de la Révision du Monde était apparue.

Les graphiques, les lettres, tout s’était effondré et s’était dispersé.

« Quoi ─ !? » s’écria Aspite.

 

 

J’avais creusé dans la Révision du Monde avec ma main gauche.

La magie de destruction de monde déployée sur ma main gauche l’avait détruite.

C’était l’une des formules magiques non résolues.

Une formule magique pour détruire un monde que j’avais vu en classe ─ Chute du Monde.

Bien que l’utiliser pour détruire le monde entier ne soit qu’un rêve dans un rêve.

Même mon mana qui avait gonflé énormément ne pouvait détruire que deux mètres carrés.

Mais…

C’était assez pour l’instant.

Pour creuser un trou dans ce monde appelé la Révision du Monde !

Ma main gauche avait détruit le monde d’Aspite.

Je n’avais pu en détruire qu’une petite partie,

Cependant, c’était bien si je pouvais atteindre Aspite !!

Et puis ─ .

« Aspite ! Quelle que soit la puissance de ta magie, quelle que soit la fierté que tu as dans ton vaste mana, c’est ta limite ! Tu n’as aucune qualification pour devenir roi ! » répondis-je.

Le bras droit que j’avais levé ─ . « UOOOOOOOOOOOOOOOOOO »

J’avais frappé Aspite de toutes mes forces.

« Gugo !?... — » L’impact avait secoué la tête d’Aspite et lui avait fait prendre conscience.

Aspite était tombé avec ses yeux montrant uniquement le blanc de l’œil.

À ce moment-là,

La formule magique tridimensionnelle de la Révision du Monde avait également disparu en même temps que la conscience d’Aspite.

« Yuuto !! » Lizel-senpai enleva la chaîne qui la liait et courut vers moi.

« Lizel-senpai… Je suis désolé. J’étais en retard pour te sauver…, » répondis-je.

Senpai souleva mon corps dans ses bras et ses seins larges et doux furent pressés sur moi. Ses yeux qui me regardaient brillaient en raison des larmes accumulées dedans.

« Non… C’est moi qui devrais m’excuser. Je t’ai fait… rencontrer un tel danger, » déclara Lizel-senpai.

Un trou avait été ouvert sur le mur en ruine de la salle et deux silhouettes s’étaient précipitées à l’intérieur.

« Ooooi ! On a fini “snap” de nos côtés et on est venues vous aider !! » déclara Miyabi.

« Desu desu desu !! Attends… hein ? » s’exclama Reina.

Miyabi et Reina ne pouvaient cacher leur surprise en voyant la grande salle qui avait été réduite en ruine. Elles furent encore plus choquées lorsqu’elles virent le corps au sol d’Aspite.

« Oooooooh ! Tu es incroyable Yuuto !! Tu as vraiment vaincu Aspite ! » déclara Miyabi.

« Desu desu desu ! Mais, est-ce que ça va !? Êtes-vous blessé ? Y a-t-il un endroit où ça fait mal ? » demanda Reina.

Je voulais dire que j’allais bien, mais ma conscience était floue. J’avais donc demandé à Lizel-senpai quelque chose qui m’avait vraiment dérangé.

« … Senpai, quant à mon évaluation, quel est mon score cette fois ? » demandai-je.

Senpai inclina la tête dans la perplexité. « … Je ne peux pas te donner un score. »

Geh !? Comme prévu, était-ce parce que je n’avais pas pu sauver Senpai avant qu’elle ne traverse quelque chose comme ça ?

Dans ma conscience déclinante, un beau visage souriant, beau comme une fleur en fleuraison s’approchait.

« C’était trop incroyable que je ne puisse pas mettre un score pour ça, » déclara Lizel-senpai.

Les douces lèvres de Lizel-senpai m’avaient touché.

***

Épilogue

Deux candidats Roi-Démon regardaient ce qui s’était passé du début à la fin depuis le toit d’un manoir près de la résidence d’Aspite.

« Hahahahahahahahaha ! Qu’est-ce que c’est !? Un coup de poing !? Il ne faisait qu’un coup normal ! Un match entre les candidats Roi-Démon se termine par quelque chose comme ça !? Incroyable !! Ahahahahahahahahahahahaha, » Hoshigaoka Stella n’arrêtait pas de rire alors qu’elle était de très bonne humeur.

L’autre fille, Neith Carnac avait tenu sa poitrine et avait soupiré de soulagement. « Je suis heureuse… Lizel. »

« Qu’est-ce qui t’arrive ? Si ça t’inquiète à ce point, ne vaudrait-il pas mieux que tu ailles la sauver ? » demanda Stella.

« Non… me battre, pour moi… c’est un peu…, » répondit Neith.

Même si Neith avait l’Arcana du Chariot qui était fortement associé à l’agressivité, elle était timide et réservée.

Stella jeta un coup d’œil à Neith qui semblait vouloir dire « bon sang » avant de retourner son regard vers le manoir qui s’était transformé en ruine.

« Malgré tout, il est très intéressant, n’est-ce pas… le candidat Roi-Démon des amoureux ? » Stella plissa légèrement ses yeux.

Neith lui demanda avec inquiétude. « Stella… as-tu aussi l’intention de faire quelque chose ? »

« Qui sait ? Mais les autres ne le laisseront pas tranquille, même sans moi, n’est-ce pas ? » déclara Stella.

L’expression de Neith devint encore plus anxieuse. « … Je me le demande. »

« Ils le feront. Parce qu’il a battu le Candidat du Monde Aspite, tu sais ? De plus, il est le Candidat des Amoureux. Et plus encore, c’est un humain ! » déclara Stella.

« Tu as… raison, » déclara Neith.

« Morioka Yuuto, hein…, » murmura Stella.

Stella fixa Yuuto qui était dans les bras de Lizel,

« Je me demande ─, combien de jours peut-il encore vivre ? » demanda-t-elle dans un marmonnement joyeux.

 

***

Quand j’avais ouvert les yeux, j’avais vu du noir, du rose et du blanc. Trois lapines en trois couleurs se tenaient là.

« Va-t-on vraiment s’habiller comme ça ? »

« Bon sang, tu ne sais vraiment pas quand tu dois me le demander. En plus, on s’est déjà décidés tout à l’heure. »

« Mais, mais, la partie poitrine des vêtements de Reina, est surdimensionnée… on peut la voir, » déclara Reina.

Est-ce le paradis ?

Elles portaient des costumes de lapin avec des bas résille. Quand leurs fesses se tournaient de cette façon, une queue blanche et ronde qui avait l’air duveteuse pouvait être vue.

Parmi les trois lapines, la lapine noire aux poils noirs avait une silhouette parfaite. Cette lapine était une démone, mais elle était belle comme une déesse.

La lapine rose aux cheveux blonds était grassouillette avec de grosses fesses et de gros seins. Le costume de lapin avait l’air d’éclater parce qu’ils n’étaient pas capables de contenir sa volupté. C’était vraiment un corps obscène.

La lapine blanche était la définition même de la pureté avec un corps plat. Contrairement aux autres lapines, l’odeur de celle-ci était tout simplement criminelle. Son costume s’inquiétait de l’apparence qu’il pourrait laisser voir tout son corps même maintenant.

Miyabi m’avait remarqué en me fixant comme ça.

« Ah, Yuuto, tu te sens “vivifié” maintenant ? » demanda Miyabi.

« Cet endroit est… hein ? Ma chambre ? » demandai-je.

« Bonjour, desu desu desu, » déclara Reina.

Je n’étais pas au paradis, mais chez moi. Apparemment, je n’étais pas mort.

« Pourquoi, suis-je… ? » demandai-je.

Lizel-senpai était assise sur le bord du lit et elle me caressa gentiment la joue.

« On t’a porté ici depuis le manoir d’Aspite. Tu étais vraiment fatigué. Tu as dormi pendant un jour et demi, » annonça Lizel-senpai.

Quand j’avais regardé l’horloge, j’avais vu qu’il était midi.

« Je suis désolé. J’ai dérangé tout le monde… mais, pourquoi des Bunny Girl ? » demandai-je.

« C’est…, » Lizel-senpai avait rougi et elle baissa les yeux.

Reina était aussi timide et remuante. Son mouvement avait fait bouger la partie poitrine de son costume de lapin et j’avais eu l’impression d’apercevoir la couleur pâle des mamelons ─, mais elle s’était empressée de regarder ses vêtements en larmes. Alors, faisons comme si je n’avais rien vu.

D’un autre côté, Miyabi faisait fièrement une pose sexy et me faisait un clin d’œil.

« Yuuto, c’est parce que tu ne t’es pas réveillé du tout même si nous t’avions guéri pendant que tu dormais. C’est une sorte de surprise pour ton réveil, non ? Ou peut-être devrais-tu appeler ça une récompense pour ton dur labeur ! » déclara Miyabi.

Miyabi s’était blottie à côté de moi alors qu’elle s’était assise comme si c’était naturel. Le décollement de ses seins qui sortait de son costume de lapin était trop profond pour que j’aie l’impression de faire naufrage si je continuais à le regarder.

Quand j’avais détourné les yeux en toute hâte,

« Tu n’as pas besoin d’être aussi gêné que ça. Si c’est toi, Yuuto, tu peux regarder autant que tu le veux…, » déclara Miyabi.

Miyabi avait pressé ses gros seins sur mon bras. La forme des seins se déforma et cela me donna l’impression qu’ils débordaient du costume. Mon regard avait été volé par cette vue une fois de plus.

« Si tu veux faire plus que regarder fixement… ce n’est pas grave, tu sais ? Si c’est Yuuto, tout va bien, » insista Miyabi.

« Hawawawawawah !? » Reina était devenue rouge vif face à la déclaration audacieuse de Miyabi et elle avait appuyé ses mains sur ses joues comme pour les refroidir. Naturellement, la partie poitrine de son costume était encore plus visible.

Quant à Lizel-senpai, son visage était rouge. Ses lèvres serrées avaient la forme d’un « ^ ». « Gunununu »… j’avais l’impression d’entendre une telle voix.

« Miyabi, Yuuto est déjà réveillé. Rentre chez toi et repose-toi. Je m’occupe du reste ici, » déclara Lizel-senpai.

Lizel-senpai brûlait clairement de rivalité. Elle avait serré mon autre bras dans ses bras.

« N’est-ce pas Senpai qui a besoin de repos ? Tu n’es plus aussi jeune que nous, » répliqua Miyabi.

« On n’a qu’un an d’écart ! En plus, mon anniversaire n’est toujours pas arrivé, alors j’ai toujours seize ans ! » déclara Lizel-senpai.

J’avais été surpris parce que la tension de Lizel-senpai était trop forte compte tenu du fait que c’était elle. C’était comme si sa jauge passait de zéro à la zone rouge en une seule fois.

« He, mais, tu sais, on dit que tu vas grossir si tu manques de sommeil, » déclara Miyabi.

« Je-Je ne suis pas grosse !! Je ne suis pas grosse du tout ! C’est une fausse accusation ! Une rumeur malveillante ! J’ai même une nutritionniste qui s’occupe bien de mon contrôle des calories ! » répliqua Lizel-senpai.

Donc Senpai le faisait… je parle de suivre un régime.

Comme je le pensais, il me semblait que le sujet du poids était une mine terrestre quand il s’agissait de Senpai. Miyabi était aussi étonnante avec la façon dont elle avait marché dessus sans aucune pitié, mais elle le faisait manifestement exprès.

« E, err err err— ! Reina a été la première à s’endormir lorsqu’on le surveillait à tour de rôle, alors Reina s’occupera de Yuuto-san ! Vous deux, Senpai, s’il vous plaît, reposez-vous, desu desu desu ! » déclara Reina.

Reina avait désespérément essayé de se calmer tout en transpirant des grosses gouttes. Cependant, sa poitrine plate avait été complètement exposée. Les expressions de Lizel-senpai et de Miyabi étaient devenues graves face à cette obscénité immorale.

« Reina… quelle enfant terrifiante ! » s’exclama Lizel-senpai.

« Uwa, c’est injuste que tu gagnes des points en donnant tout ce que tu as comme ça ! Je devrais aussi agir au maximum pour gagner des points ! » déclara Miyabi.

Miyabi avait dit cela et avait commencé à élargir l’ouverture de sa poitrine qui était déjà dangereuse.

« Hein ? … Hawaaaaaawaawawawawa, » Reina n’avait remarqué sa propre apparence qu’après cette heure tardive et avait soulevé le tissu de la partie de sa poitrine en panique.

C’est à ce moment-là que les pas d’encore plus de chaos s’approchaient au deuxième étage.

« Yuu-kun ! On dirait que tu t’es réveillé !! »

« Yuuto ! Vas-tu bien… aaaaaaah !? »

Ma mère et mon père s’étaient précipités dans la chambre. Et puis ils étaient restés sans voix en voyant le groupe de lapines qui se mettait soudain à faire des affaires dans la chambre de leur fils. Ma mère avait vite viré mon père de la chambre.

Ma mère était par inadvertance horrible, comme d’habitude.

« Qu’est-ce que c’est ? C’est quoi, ce vacarme ? »

« E-err… c’est, c’est, c’est. » Comme prévu, même Lizel-senpai était agitée.

« J’ai compris ! C’est une fête, n’est-ce pas !? Vous êtes tous encore jeunes, alors vous vous laissez aller ! Alors, maman devrait-elle aussi en porter un ? C’est mieux pour maman d’en porter un, non ? Parce que maman est aussi encore jeune ! » déclara ma mère.

Non, mis à part ton apparence, tu as déjà 40 ans.

Le chaos dans ma chambre ne cessait d’augmenter en intensité, puis les rires avaient rempli la pièce.

J’avais aussi causé des ennuis à papa et maman cette fois-ci. Les deux étaient en sécurité à la fin, même si je ne voulais pas qu’ils se fassent entraîner là-dedans.

Si possible, je ne voulais pas non plus que Senpai, Miyabi et Reina soient en danger.

Cependant, des candidats Roi-Démon encore plus terrifiants apparaîtraient sûrement après cela.

Malgré tout, je protégerais tout le monde. Je devais gagner la guerre du Roi-Démon avec l’Arcana des Amoureux, afin de devenir le prochain Roi-Démon.

Je m’étais résolu à le faire en me faisant bousculer par trois lapines adolescentes et une lapine plus âgée.

 

***

Mot de la fin

Voici Kuji Masamune. Je vous remercie du fond du cœur d’avoir acheté ce livre.

C’est le Maou Gakuen no Hangyakusha que je peux enfin publier !!

Le sous-titre est « Le premier candidat Roi-Démon de l’humanité vise à monter sur le trône avec ses servantes » !

C’est la prochaine série Ma◯ Gakuen après Masou Gakuen. Ce n’est que la différence d’une seule lettre (lol).

Le genre est académie + démon + belles filles + magie + bataille + fantaisie + H ! C’est devenu une œuvre qui s’est transformée en une œuvre qui a été ponctuée de beaucoup de divertissements. Si vous demandez quel type de contenu il a ─ ,

La race des démons ─ le monde est gouverné par les démons. Dans un tel monde, un simple humain ─ Morioka Yuuto pour une raison inconnue a été choisi pour être un candidat Roi-Démon. Toutefois, il a reçu la discrimination dans l’académie dans laquelle il a été transféré parce qu’il est un être humain.

Mais il y a des filles démones qui ont demandé à Yuuto d’en faire ses serviteurs malgré sa situation. Elles ont leur raison de souhaiter que Yuuto devienne le Roi-Démon.

Il emprunte le pouvoir des filles qui sont ses servantes, défait les candidats Roi-Démon qui sont beaucoup plus forts que lui dans l’académie du Roi-Démon où les démons vont, et monte au sommet ─ !!

─ C’est ce genre de contenu !

C’est facile à lire avec un développement rapide, donc vous pouvez sûrement lire le livre d’un seul coup, n’est-ce pas !

Et puis un autre charme de ce livre est bien sûr l’illustrateur ! Les illustrations érotiques mignonnes et jolies de kakao-san sont magnifiques ! Non seulement elles sont jolies, mais elles ont aussi de la fraîcheur et du style. Je pense que c’est parfaitement adapté Maou Gakuen no Hangyakusha !

Le sens du design de son personnage est également à la hauteur de ses attentes. Il a très bien exprimé la vision du monde qui est remplie de fraîcheur et de mystère. Achetez ce livre quoiqu’il arrive et ramenez Lizel et les autres avec vous.

Et puis ! Il y a une autre nouvelle importante… ! !!

En fait, il y a un plan en cours pour transformer ce Maou Gakuen no Hangyakusha en manga !!

Cela semble être un mensonge, mais c’est vrai. Un nouveau light novel qui n’est pas à l’origine un roman web qui se transforme en bande dessinée avant même la sortie de son livre, cela pourrait être un événement ultra rare ?

Il sera publié par Doradora Shaapu# (Comic Walker & Niconico Manga) !!

Je pense qu’au lieu d’une simple conversion en mangas, je veux que ce soit un manga original nouvellement sérialisé ! Je pense que son contenu est visuellement attrayant (dans différents sens), alors que dois-je faire s’il devient encore plus intéressant que la version LN… ! ! S’il vous plaît, lisez la version manga aussi par tous les moyens !!

Maintenant, il y avait beaucoup de rebondissements avant que ce livre ne soit terminé, et il y avait aussi des événements qui ressemblaient beaucoup au premier volume de Masou Gakuen HxH, mais je les ai surmontés d’une certaine manière.

De plus, il y a eu des services commémoratifs l’un après l’autre au milieu de l’écriture de ce livre, alors j’ai fini par aller à la préfecture d’Iwate toutes les deux semaines… grâce à cela, j’ai fini par écrire l’histoire dans la salle d’attente, entre les funérailles, de façon drastique.

C’est ainsi que je faisais mon travail en me promenant dans Morioka, et c’est pour cela que le nom du personnage principal a utilisé le nom d’un lieu dans la préfecture d’Iwate. Non, je ne lui ai pas donné le nom sans enthousiasme parce qu’il n’y avait plus assez de temps, je jure. C’est vrai, vous savez ?

Le facteur important dans Maou Gakuen est l’Aracana du Roi-Démon, en d’autres termes les cartes de tarot. J’ai été attiré par eux à mon école primaire et intermédiaire et j’ai essayé de lire la fortune, mais je n’ai pas compris comment interpréter la carte et je me suis découragé. Un souvenir nostalgique et douloureux s’est ressuscité.

Je suis allé acheter des cartes de tarot après si longtemps pour recueillir des données, mais j’ai été surpris parce qu’il y avait beaucoup de conception de cartes. Il y avait le style japonais, le style sexy, et beaucoup d’autres variétés. Je vais presque commencer à les collectionner si je baisse ma garde. Je les achèterai si ce Maou Gakuen se vend bien.

Cette fois, Yuuto a surmonté le danger (pour l’instant), mais ce n’est que le début. Le spectacle principal commencera à partir du prochain ! Les autres candidats Roi-Démon ─ les monstres authentiques, les démons les plus forts vont apparaître les uns après les autres ! Quel genre de personnes sont-ils ? Quel genre de capacité ont-ils ? J’ai hâte d’y être !

Et puis il n’y aura pas que les candidats Roi-Démon, la lutte pour les cartes sera aussi de plus en plus lourde !? Dans cette guerre du Roi-Démon, il est essentiel de rassembler d’excellentes cartes. Cependant, même les cartes les plus puissantes ne pourront pas montrer leur force si elles ne s’entendent pas bien entre elles. Veuillez attendre avec impatience le type de carte qui apparaîtra.

Le réapprovisionnement en mana aussi. Quel genre de jeu… non, quel genre de méthode serait utilisé… peut-être que certains d’entre vous sont curieux à ce sujet. À bien y penser, Yuuto n’a jamais touché la poitrine de Lizel-senpai de sa propre initiative. Sera-t-il capable de les masser correctement au volume suivant ?

J’attendrai donc l’avis et la demande de chacun ! Ce serait formidable si je pouvais également recevoir vos impressions de la part de la SSN.

J’annoncerai également toute information dans mon compte twitter @Kuji_Masamune_COPY11, donc mes salutations les meilleures !

Alors, passons aux remerciements. Merci beaucoup pour l’incroyable design du personnage ! Kakao-san !! Merci pour votre travail acharné d’éditeur, éditeur de Dragon Age, et aussi les nombreuses autres personnes impliquées dans la publication. Et puis vous tous les lecteurs qui avez acheté ce livre, merci beaucoup.

Alors, battons-nous encore plus fort pour le deuxième volume !!

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Illustrations

Fin du tome 1

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