Ecstas Online – Tome 4

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Prologue

Partie 1

Si je voyais une connaissance dans un endroit inattendu, je perdrais un instant confiance en moi, me demandant s’il s’agissait bien de la personne en question ou d’une autre lui ressemblant. Cela serait d’autant plus le cas lorsqu’il portait quelque chose que je n’avais pas l’habitude de voir.

« Tu… tu es. »

Sur les remparts déserts, une robe bleue émergea de la lumière des étoiles et de la lumière de Caldart.

Devant moi se trouvait un prêtre de l’ordre d’Orzelia, ce même ordre qui avait offert l’armure d’Orzelia à Satan. C’était même l’homme qui avait prévu de convertir l’ordre d’Orzelia en la religion d’Hellandia en échange de l’armure. Un personnage mystérieux qui se comportait d’une manière qui le faisait ressembler a un PNJ.

Cet homme enleva le masque de peste modelé sur le visage d’un oiseau.

D’en bas, un visage que je n’avais jamais imaginé était apparu.

« C’est méchant. M’as-tu vraiment oublié ? »

Un faible sourire était apparu sur sa bouche et Akagami avait haussé les épaules.

Deuxième année, classe A, Akagami Souma.

« Non, non… Je suis juste surpris. »

Après que j’ai répondu à cette question, Akagami afficha un sourire satisfait sur son visage.

Lorsqu’il rabattit le capuchon qui faisait partie de la robe et me montra toute sa tête, une chevelure rousse apparut. La frange s’agita devant les yeux baissés.

Akagami se réunissait toujours dans un coin de la classe avec trois ou quatre personnes pour parler d’anime et de jeux. Il va sans dire qu’il s’agissait du groupe le plus bas de la caste scolaire de la classe A de deuxième année. D’ailleurs, je n’appartenais à aucun groupe, donc je n’étais pas soumis à ce classement, et donc, je dirais que j’étais en général encore plus bas classé… Quoi qu’il en soit, je m’étais souvenu d’Akagami comme l’une des personnes des groupes les plus bas.

Les sièges de ce groupe le plus bas étaient très proches de mon siège. En vérité, j’avais également moi-même une connaissance approfondie des animes et des jeux selon moi. J’étais donc souvent intéressé par les conversations que j’entendais.

Mais même si nous avions les mêmes hobbies, je n’avais pas envie de traîner avec eux. Certes, il serait amusant que des individus ayant des intérêts similaires parlent du même sujet. Cependant, il s’agissait là d’un plaisir momentané. Rien n’en ressortait de positif, cela ne faisait qu’augmenter le coût et le risque des relations humaines de manière frivole.

Quoi qu’il en soit, d’après les conversations que j’avais entendues, Akagami ne semblait pas particulièrement se démarquer dans le groupe. Il donnait l’impression d’être un homme à la volonté faible qui se faisait souvent réfuter, ne répliquait jamais, se faisait rire de lui et se faisait tromper très facilement.

Akagami avait souri et avait levé légèrement les mains.

« Haha, c’est vrai. Désolé, désolé. Alors tu as été surpris, hein. »

Son humeur n’était pas la même que lorsque nous étions dans la classe… sa façon de parler me semblait étrangement joyeuse, mais cela me rendait également mal à l’aise. Il n’était pas très sociable et je ne l’avais jamais vu parler à quelqu’un d’autre que ses camarades.

« Même si les choses peuvent paraître ainsi, mon intention était de ne pas me faire remarquer. Je suis désolé d’avoir perturbé ton rendez-vous avec Asagiri-san à Laguna. »

« Quoi !? … n-non, ce n’était rien… ce n’était pas un rendez-vous. »

Le visage souriant d’Akagami s’était transformé en un mince « » tout d’un coup.

« Au fait, ces gars de la Guilde 2A, ont-ils remarqué la vérité de ce monde ? »

La vérité de ce… monde ?

« Non… Je veux dire, je ne comprends pas ce que tu me demandes. »

De quoi diable parles-tu, et pourquoi ? Vas-tu faire des sermons sur l’ordre d’Orzelia ou parler de tes réglages de cerveau ?

Akagami leva son index et ferma un œil. Il s’agissait là d’un geste terriblement pompeux.

« Écoute-moi, Doumeguri-kun. C’est le monde du jeu “Exodia Exodus”. »

« Quoi ? »

« Comment le sais-tu ? »

« Super, je t’ai encore surpris. »

Akagami inclina sa tête sur le côté et sourit en étant de bonne humeur.

Mais ce n’est pas une partie de plaisir pour moi.

Calme-toi, Doumeguri Kakeru. Restez calme. Je ne connais pas les faits. Par conséquent, il est normal de douter de ce que dit Akagami. Ensuite, en l’interrogeant, je découvrirai pourquoi il connaît cette information.

« Certes, j’ai pensé que c’était un monde semblable à un jeu, mais… comment affirmer que c’est ce Ex... que c’est un jeu ? »

« Eh bien, c’est facile. Mon travail consistait à déboguer lors du développement de la société du jeu. »

« ── !? »

Quoiiiiiiiiiiiiii !?

Mon cœur battait la chamade.

Akagami est une personne chargée du débogage ?

Je travaillais à la maison, donc je n’avais jamais rencontré d’autres employés qu’Aikawa-san. Sans parler d’une connaissance qui avait un emploi de débogueur à temps partiel. De même, Akagami ne savait probablement pas que j’avais un emploi à temps partiel dans le développement.

Cependant, s’il connaissait la situation, alors il devrait comprendre la situation difficile dans laquelle nous étions et ainsi coopérer pour la solution du problème──,

non, attends.

J’avais avalé de la salive.

Si c’est le cas, alors pourquoi joue-t-il le rôle d’un prêtre de l’ordre d’Orzelia ?

Et pourquoi a-t-il soutenu Satan ?

Et pourquoi s’approche-t-il de moi ?

Une sueur froide avait trempé tout mon corps.

La première chose que je dois savoir, c’est à quoi pense ce type, et ce qu’il prévoit.

Le camarade de classe discret se semblait soudainement être comme un monstre étrange.

Obtenons des informations de lui maintenant. Et ne montrons jamais nos cartes. Réfléchissons calmement. Quelle est ma réaction lorsque j’entends cette histoire sans aucune information préalable ?

J’avais croisé les bras et incliné la tête sur le côté.

« Alors… dans ce jeu où nous sommes, nous avons été autorisés à participer au jeu ? Mais nous n’avons pas entendu parler d’un jeu comme cet Exoquelquechose, tu sais ? »

« Oui. Il n’a pas encore été annoncé. Cependant, une rumeur parmi les passionnés disait que HELLZDOMAIN développait un grand jeu. »

Je ne m’attendais pas à entendre le nom de cette société par quelqu’un d’autre qu’Aikawa-san dans ce monde. Maudite soit l’entreprise qui exploite ses employés !

« Qu’est-ce qu’il y a ? Doumeguri-kun ? »

« Oh, ce n’est rien… Je pense avoir entendu HELLZDOMAIN quelque part, mais… avoir un jeu aussi réaliste est… impossible, n’est-ce pas ? »

Avec un sourire troublé, Akagami avait serré ses mains à gauche et à droite.

« Oh, non. C’est Exodia Exodus, mais ce n’est pas Exodia Exodus. C’est un jeu, mais pas un jeu. »

… ? Que veux-tu dire ?

Akagami avait étendu sa robe bleu profond de l’ordre d’Orzelia comme s’il déployait ses ailes.

« C’est le monde du jeu. Mais nous ne sommes pas connectés au jeu. Ce qui veut dire ! C’est un autre monde basé sur le jeu “Exodia Exodus” ! Nous nous sommes réincarnés dans un autre monde ! »

J’avais regardé le visage d’Akagami avec ma bouche toujours inconsciemment ouverte. Les joues d’Akagami rougissaient un peu, et ses yeux toujours baissés étaient grands ouverts.

« De penser que ça m’arriverait à moi ! Un tel miracle se produit vraiment ! C’est merveilleux ! Vraiment merveilleux ! »

 

 

Les deux mains ouvertes, Akagami regarda le ciel étoilé.

« J’ai été choisi par le monde… par Dieu. Non, peut-être que Dieu m’a vu, moi qui étais mal traité, et a remarqué son erreur. »

« — … Akagami. »

Es-tu sain d’esprit ?

Je m’étais retenu de dire ces mots.

« En bref… il y a un jeu, un monde complètement différent de celui que tu connais, Akagami et nous avons été jetés là ? Est-ce ça que tu veux dire ? »

Akagami avait légèrement rapproché ses paumes de mains comme s’il tapait dans ses mains.

« Ce n’est pas un problème mineur, Doumeguri-kun. Tu es très calme. Bien qu’on aurait généralement nié dès le début, tu as accepté la vérité docilement. »

« Non, ce n’est pas comme si j’étais complètement d’accord avec ça… »

Je veux dire, regarde comme tu es sérieux.

Akagami avait souri et avait parlé d’un ton de voix comme s’il regardait d’en haut.

« Je pense que c’est justifié. Au contraire, tu peux être fier de ta compréhension et de ta capacité d’adaptation. »

« Est-ce que, est-ce que c’est… vrai ? »

Soudain, la silhouette d’une personne apparut à une centaine de mètres derrière Akagami. La silhouette en armure simple était celle d’un garde qui protège Caldart. Il marchait sur les remparts dans cette direction, mais il s’agissait d’un simple PNJ, donc je n’avais pas à faire particulièrement attention à lui.

« Mais pourquoi n’es-tu jamais venu vers la Guilde 2A jusqu’à maintenant, Akagami ? »

« Je n’ai pas l’intention d’agir avec la Guilde 2 A. »

Akagami avait affiché un sourire amer. Cette façon de rire m’avait soudainement rappelé Akagami dans le monde réel.

« Tout le monde en 2A… oui. Si possible, je ne veux pas amener les relations du monde original dans ce monde. »

J’avais senti une obscurité étrange se répandre dans le fond de ses yeux rieurs. Je n’arrivais pas à comprendre ce que pense Akagami à partir de son rire déformé.

« Hey, Doumeguri-kun, n’as-tu jamais pensé à ça ? Nous n’avons pas été récompensés dans notre monde. Parce que notre monde était faux. Mais c’est différent dans ce monde. Cette fois, je peux montrer ma vraie puissance… »

Soudain, je m’étais souvenu du fait que j’avais été projeté dans Exodia Exodus. J’étais devenu le Roi-Démon l et j’y régnais en maître absolu. Des milliers d’Hellanders et quatre chefs en qui je pouvais avoir confiance étaient avec moi.

D’un autre côté, il y avait Doumeguri Kakeru de la guilde 2 A. Dans le monde réel, je n’avais jamais parlé à mes camarades de classe comme il se doit, mais avant que je ne le sache, j’avais parlé à égalité avec la caste supérieure telle qu’Ichinomiya et Asagiri et j’avais manipulé et guidé tout le monde de 2A vers le chemin que je voulais suivre.

J’étais venu ici et… ai-je changé ?

Non. Ne te laisse pas tromper.

J’avais affiché un sourire ironique et j’avais secoué la tête en signe de dénégation.

« Je me le demande… J’ai l’impression que je n’ai pas beaucoup changé depuis que je suis ici. Mais Akagami, tu es… différent, non ? »

« Doumeguri-kun… »

Akagami m’avait regardé avec des yeux tristes.

« Est-ce ainsi… ? Comme je le pensais, tu es traité comme ça par la Guilde 2 A. »

Et cette fois, son regard se transforma en un regard vif, comme s’il s’était un peu énervé.

« Dans notre monde, peu importe les efforts que tu fais, tu n’es pas récompensé. Si tu n’es pas apprécié à juste titre, ce que tu fais est juste inutile. Mais ici, la vraie force est reconnue. À la fois, pour toi et moi. »

En tournant mon visage vers le bas, j’avais fait fonctionner mon cerveau à plein régime.

Est-ce que l’Akagami est sérieux ? Pourquoi me parle-t-il si gentiment ? Je suis sûr qu’il a un objectif. Il veut des compagnons avec des circonstances similaires ? Ou bien…

« Hé, Akagami… Veux-tu dire qu’on peut être estimé correctement ici, dans ce monde ? »

« C’est exact. J’ai un pouvoir spécial pour le prouver. »

À ce moment-là, le garde PNJ passa à côté d’Akagami.

Akagami avait soudainement attrapé l’épaule du garde et l’avait immédiatement tiré vers le bas et derrière.

« H-hey !? Qu’est-ce que tu fais Aka ─ ! »

Le garde gémit et s’écroula. Même si c’est un simple PNJ, il ripostera s’il est attaqué. Comme je le pensais, le garde se leva et dégaina l’épée qu’il avait à la hanche.

Ouah, se battre dans la ville est gênant ! La garde est active après ça, plus aucun achat ne peut être fait dans la ville. Si tu le fais mal, tu seras pénalisé, c’est-à-dire qu’il t’est interdit d’entrer et de sortir des bâtiments.

Cependant, Akagami regarda le garde d’un air calme. Il fronça les sourcils et mit de la puissance dans ses yeux. On aurait dit qu’une lumière de folie les habitait.

« Tu n’as pas le temps de pointer ta épée sur moi, n’est-ce pas ? »

Au moment où le garde acquiesçait docilement, d’innombrables lettres et symboles couraient sur tout le corps du garde.

« C’est vrai. »

── !?

« Maintenant, descends vite et déchaîne-toi dans les échoppes de rue. C’est ton travail, non ? »

« Je le sais même si tu ne me le dis pas. Ce ne sont pas tes affaires. »

Qu… oi ?

Le garde avait descendu les escaliers avec son épée dégainée.

Quoi ? C’était à l’instant ?

Akagami s’était retourné et avait ri joyeusement.

« Hahaha, tu as un visage qui dit “je ne comprends pas”. »

« Ouais… tu as certainement attaqué le garde… »

« Tu as pu le voir par toi-même. Je peux contrôler le comportement des autres. J’ai la capacité de donner des ordres absolus. »

Quoi ─── !?

« Pas du tout… non, peu importe comment on voit les choses, ce genre de choses─. »

« Alors qu’est-ce que tu crois que j’ai fait maintenant ? »

« Hyp... hypnose ? Suggestion… ? Une sorte de magie qui restreint le comportement─. »

« C’est juste que ça change la façon de le dire, non ? »

« … »

Akagami avait souri comme s’il appréciait ma réaction.

« Dans quelques instants, tu comprendras, même si tu n’aimes pas ça. »

Quant aux paroles qu’Akagami avait dites plus tôt.

« Maintenant, descends vite et déchaîne-toi dans les échoppes de rue. C’est ton travail, non ? »

Cela va-t-il se réaliser ?

Et s’il ne peut vraiment pas lutter contre l’ordre d’Akagami ?

Ne fais pas l’idiot… n’est-ce pas un peu inégalé ?

Pas du tout.

Est-ce que je suis aussi contrôlé par Akagami ? Avant que je ne le réalise ?

Sans pouvoir cacher ma confusion, j’avais fixé l’Akagami avec des yeux tremblants.

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Partie 2

« Bien que ce ne soit pas parfait. Ça ne fonctionne pas avec les êtres qui viennent d’un autre monde ─ en d’autres termes, ces gars de la classe A de deuxième année. »

J’avais poussé un soupir de soulagement dans mon cœur. Face à cette annonce, j’avais l’impression que mon corps entier perdait ses forces spontanément.

« Est-ce… est-ce comme ça ? »

« Oui. Alors je ne te ferai pas de lavage de cerveau. Tu n’as pas à avoir peur. »

J’avais entendu des cris de personnes et le bruit de quelque chose qui se brisait au loin.

« Oh, on dirait que ça a commencé. »

Akagami m’avait fait signe avec un visage apparemment heureux. J’étais allé au bord des remparts et j’avais regardé en bas.

« C’est… »

Le garde détruisait les étals et se déchaînait plus loin.

« Il est vraiment… en train de l’exécuter ? L’ordre que tu as donné, Akagami ? »

« Ouais. »

Il avait répondu avec insouciance.

L’épée brandie par le garde entailla le dos d’un client qui tentait de s’échapper et transperça le propriétaire d’un magasin qui tentait de protéger son étal.

« N’est-ce pas… terrible ? »

« Pourquoi ? »

« Ne me dis pas “pourquoi” ! Il y aura des victimes. Elles vont vraiment mourir ! »

« Ah, mais ce ne sont que des PNJs… Je veux dire, quand on parle de ce monde, il y en a beaucoup. Eh bien, ils sont comme des figurants, donc ils ne sont pas importants. Et même s’ils meurent, il n’y aura pas d’effet, donc ce n’est pas grave. »

« Ok… ? »

Quelles sont les standards de ce type ?

Eh bien, il y a des moments où j’avais lancé des batailles alors que j’agissais en tant que Roi-Démon Hellshaft. Et de nombreux PNJs étaient réellement morts lors de ces combats. Est-ce que j’ai vraiment le droit d’accuser Akagami d’être égoïste ?

J’avais encore regardé les étals de la rue. C’était un changement complet par rapport à la nuit agréable d’il y a quelques instants : une vision de l’enfer s’y déroulait. Le garde qui se déchaînait sans discernement détruisait les échoppes, tuait des gens et teignait la zone de sang alors que le nombre de victimes augmentait une à une.

Oui, ce sont des PNJs, mais… ce n’est pas pour protéger quoi que ce soit, ou pour accomplir une grande cause. C’est comme tuer des gens pour s’amuser. Cependant, il est certain que ce ne sont pas des personnes vivant dans le monde réel. Bon sang ─.

« Oh, les gardes sont arrivés. »

D’après ce que disait Akagami, une dizaine de gardes armés couraient dans la rue principale. Il s’agissait des gardes dotés d’une grande force de combat qui se précipitaient lorsqu’il y avait un tueur de joueurs. Contrairement aux gardes ordinaires, ils portaient une armure de plaques qui couvrait tout le corps et une épée à haute létalité. Avec ça, l’affaire serait enfin réglée.

Alors que je pensais cela, Akagami parla, l’air excité.

« Maintenant ! Regarde d’ici. Regarde attentivement, Doumeguri-kun. »

Un garde lourdement armé dégaina son épée et attaqua le garde des remparts. Cependant, le garde des remparts avait brandi son épée un instant plus vite que lui. L’onde de choc avait soufflé dix gardes armés.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Le garde des remparts déplaça l’épée vers le garde armé tombé au sol, comme s’il attaquait un ennemi en déroute. Le garde en armure lourd avait eu de légères convulsions et avait cessé de bouger, toujours effondré sur le sol.

« Pourquoi ce type était-il… si fort ? »

« C’est mon autre capacité spéciale. »

Une autre, une seule ne suffisait pas ?

« Je peux améliorer la capacité d’un objet équipé. Si j’utilise cette capacité, peu importe la faiblesse d’une arme, je peux la transformer en l’arme la plus puissante. »

Comme pour prouver ses dires, le garde impuissant, dont le rôle principal était de faire le guet, donna successivement du fil à retordre aux gardes armés.

Deux silhouettes couraient dans le sens inverse de la foule qui s’échappait du conflit.

L’un était un homme digne comme un héros et l’autre était une épéiste aux formes pures.

« C’est quoi ce vacarme ? »

« Tout le monde ! Fuyez vite ! Laissez-le à la Guilde 2A ! »

Ichinomiya ! Asagiri !

J’avais entendu un cliquetis de langue à côté de moi.

« La Guilde 2A… merde. Vous gâchez le plaisir, hein. »

Pendant qu’Akagami murmurait ceci, Ichinomiya leva son épée de feu au-dessus de sa tête.

« Rayonnement solaire ! »

L’épée qui avait été abaissée vers sa cible brisa l’épée du garde.

Asagiri s’était quant à elle rapidement frayé un chemin vers l’ennemi en passant derrière Ichinomiya. Quand elle avait surgi devant le garde, elle frappa avec une épée incroyablement rapide. La trajectoire de l’épée légère transperça le garde en deux.

« Foudre ! »

Le torse du garde était maintenant coupé en deux et disparut dans un flash de lumière.

Bien joué !

J’avais crié inconsciemment dans mon cœur. En revanche, j’entendais une voix boudeuse venant de mon côté.

« Même s’ils n’étaient pas intervenus, la durabilité de l’arme était déjà épuisée… plus elle est renforcée, plus la durée de vie de l’objet est courte. Si j’avais eu le choix, j’aurais expliqué cela aussi. Eh bien, n’est-ce pas comme si j’avais tout mis en place ça pour le bien de la Guilde 2A ? »

Ichinomiya et Asagiri avaient été entourés par les habitants de la ville et avaient reçu leurs remerciements. Détournant les yeux de cela, Akagami s’était gratté la tête avec une expression faciale montrant clairement qu’il était déçu.

« Maintenant, tu connais au moins mon pouvoir, non ? N’importe quel monstre n’est pas un ennemi tant qu’on a la capacité de donner des ordres absolus et la capacité de renforcer l’équipement. À vrai dire, c’est de la triche, même si je le dis moi-même. Dans le monde original d’Exodia Exodus, je n’avais pas cette capacité. C’est pourquoi ce pouvoir est la preuve que je suis l’élu. C’est la preuve que ce monde est différent ! »

Je vois… Est-ce la raison pour laquelle tu dis que ce monde est différent ?

« Je suis invincible dans ce monde. Par exemple, ce Satan, je pourrais toujours le battre si j’en avais envie. »

« Satan ? »

« Mais c’était mieux de l’utiliser que de le tuer, alors je l’ai gardé en vie. J’ai prétendu être le Dieu d’Orzelia et j’ai mis Satan dans une armure maudite. »

Quoi ? Ce n’était pas un Shintai ?

« En fait, savais-tu qu’il y a une armure appelée “Armure de Sang Bleu”… dans le col de Brabus ? »

« Non… Je n’en ai jamais entendu parler. »

Oh, je vois ─ Akagami se tourna vers moi.

« Il y a un petit sanctuaire à mi-chemin sur la montagne. Tu ne le trouveras jamais en marchant normalement. L’armure maudite est là-bas. Et je l’ai empruntée. »

Ce type… connaît trop bien le monde.

« À l’origine, sa défense magique était parfaite et sa durabilité était de loin la meilleure. J’ai donc utilisé mes capacités pour élever le pouvoir de défense contre les attaques physiques à des niveaux de triche. On peut dire que c’est l’achèvement de l’armure parfaite. »

Si tu n’avais pas fait une chose inutile comme ça… Je n’aurais pas eu autant de problèmes, et je… Je n’aurais pas eu à payer autant !

« Cependant, le problème est qu’une fois que tu la portes, ton état mental va chuter, et tu deviendras bientôt un cadavre vivant… ou du moins c’est ce que fait la malédiction. Habituellement, elle est portée par les joueurs, donc si tu es incapable d’agir, tu peux simplement retirer l’équipement, mais ce n’est pas le cas dans ce monde. Immédiatement après que Satan ait mis l’armure, il était dans un état d’inconscience. Mais quand j’ai utilisé ma capacité d’ordre absolu, il a agi gentiment selon mes ordres. »

Est-ce à ce point une armure effrayante… ? Mais alors cela signifie que Satan a suivi les ordres d’Akagami pendant tout ce temps ?

« Alors Akagami, tu as toujours contrôlé Satan ? »

« C’est compliqué de donner des instructions détaillées, alors je ne lui ai donné que des instructions approximatives, comprends-tu ? “Satan, accomplis ton objectif. Domine ce monde et vaincs Dieu. Et fais de l’ordre d’Orzelia une religion d’État” ─ quelque chose comme ça. »

Maintenant, je comprends… C’est pourquoi Satan a facilement accepté l’ordre d’Orzelia.

À part ça, cela ne faisait que réaffirmer le but premier de Satan. Était-ce à l’origine sa nature ou l’ordre d’Akagami qui avaient fait qu’il avait persisté à vaincre Dieu ? Après tout ce temps, je ne le savais toujours pas.

« Et il y avait un bug dans le monde original de l’Armure de Sang Bleu. Lorsqu’il est attaqué, le pouvoir défensif du joueur lui-même augmente. Bien sûr, l’Armure de Sang Bleu de ce monde avait la même capacité. »

Ce n’était pas une capacité, mais un bug… ?

« Mais de penser qu’il finirait par être vaincu. Peux-tu me dire comment tu l’as vaincu ? »

Comme on peut s’y attendre, je ne pouvais pas dire la vérité. Avant tout, Doumeguri Kakeru n’était pas là quand c’était arrivé.

« Eh bien… Je n’ai pas participé à ce combat. »

« Oh, je vois. Mais as-tu entendu quelque chose à propos de ça ?

« Hmm… ce que je sais, c’est que nous avons coopéré avec l’Armée du Roi-Démon ─ avec Hellshaft. »

Akagami avait fait un geste comme s’il réfléchissait.

« Hellshaft, hein… n’auriez-vous pas dû le vaincre avant ? »

Mon dos avait tremblé.

Certainement, si la capacité de cette personne était utilisée, alors on pourrait parfaitement le faire. Des armes et des armures terriblement renforcées. S’il formait une armée de PNJs équipés de celles-ci, il serait capable d’écraser Hellshaft avec la force de quelques personnes.

D’un autre côté, je ne pouvais pas déplacer l’armée du Roi-Démon. Si je le faisais, la capacité spéciale d’Akagami me prendrait facilement l’armée du Roi-Démon. Akagami pouvait prendre le contrôle de l’armée du Roi-Démon et l’utiliser comme ses subordonnés, ou il pouvait les faire s’attaquer entre eux. Tout me sera enlevé, sans que je puisse ne rien faire. Mon pays, Infermia.

Et ─ les Hellzekters.

Quand Satan était vivant, ils avaient gardé leur Loyauté envers moi.

Mais cette fois, c’était différent. La Loyauté n’était pas du tout un problème dans cette nouvelle tournure des événements.

Ils ne pouvaient pas aller contre les ordres absolus d’Akagami, peu importe leur fidélité.

Par conséquent, il n’était pas possible d’amener les Hellzekters proches d’Akagami.

Ce sont les seuls… que je ne veux pas perdre.

Akagami s’était gratté la tête avec un visage détendu.

« Eh bien, je vais garder ce dernier boss en réserve. Après tout ─, le héros va finalement vaincre le Roi-Démon. »

« Eh ? »

« Oh, ce n’est rien. C’est la beauté de la forme du jeu original. Le Roi-Démon doit être là en tant que Roi-Démon pour que cela fonctionne. »

Quelque chose m’inquiète, mais… c’est gênant de faire pression, de devenir grincheux et d’être soupçonné.

« Mais Akagami. Tu as renforcé et contrôlé Satan… mais pourquoi avoir fait une chose aussi élaborée ? »

Akagami avait ri, « Hahaha », puis il avait parlé, « pourquoi, me demandes-tu ? » Et il avait commencé à s’expliquer.

« La religion a le pouvoir de contrôler une nation, non ? Par conséquent, si je propage l’ordre d’Orzelia, alors je peux diriger un pays. L’Hellandia en fait également partie. Tu ne peux pas ignorer la puissance militaire de ce pays. Alors, si tous les pays du monde deviennent des pays de l’ordre d’Orzelia, cela reviendra à contrôler le monde. Le pape est au-dessus du roi. »

De grands mots là encore. Mais avec les pouvoirs de ce type, ce n’est pas impossible. J’avais imaginé une scène dans laquelle des pays comme Hellandia, Arzheim et Rowalrinna, et des cités-États comme Caldart et Laguna étaient dirigés par l’ordre d’Orzelia.

« Akagami, es-tu un pape ? »

« Non. Le pape est quelqu’un d’autre. Eh bien, je suis cependant un de ses amis proches. »

Des sueurs froides coulèrent sur mes joues. Je n’aurais jamais pensé que le gars tranquille dans le coin de la classe soit un tel tacticien. De plus, ses capacités spéciales qui avaient beaucoup d’utilité pratique étaient bien différentes des miennes. Pour être franc, un Roi-Démon dont la seule valeur était la magie Ero et les objets payants n’était pas de taille pour lui faire face. De plus, il possédait des tonnes d’informations sur Exodia Exodus, et il avait fait bon usage de son expérience de débogueur. Donc se vanter d’être une classe de tricheurs était tout à fait naturel.

« Il y a aussi une chose que je ne pourrais pas faire sans utiliser le pouvoir de Satan. »

« Quelque chose que tu ne peux pas faire… ? Comme faire tomber Hellshaft ? »

« Es-tu sérieux ? Je peux faire ça tout seul. Ce n’est pas ça… »

Akagami avait froncé les sourcils.

« Je voulais un moyen d’effacer complètement la guilde 2A de ce monde. »

J’avais alors eu l’impression qu’on m’avait soudainement enfoncé un couteau. L’intérieur de ma poitrine se refroidissait rapidement.

« La chose la plus terrible à propos de Satan est qu’il peut complètement éliminer les ennemis vaincus. Contrairement aux autres, les gars de la classe A de l’année 2 seront ressuscités, peu importe le nombre de fois qu’ils meurent, non ? Je voulais juste trouver un moyen de les effacer de ce monde… en cas d’urgence. »

Akagami, qui se sentait comme le dieu de la mort, parla de son but. Ma gorge fit alors un bruit.

« Effacer… ? Pourquoi as-tu besoin d’une telle méthode ? »

Akagami plaça une main sur son menton avant de réfléchir. Cependant, les inquiétudes qui se dégageaient de son visage étaient superficielles. C’est aussi insouciant que de penser à ce qu’on allait manger pour le déjeuner.

« Hmm, bien sûr que je ne vais pas l’utiliser. Mais je ne sais pas ce que c’est. J’aimerais plutôt sécuriser un moyen pour le moment. Par exemple, s’ils essaient de nuire à ce monde, je dois me battre pour le protéger. Si je n’ai pas de solution à ce moment-là, nous serons perdus. »

Non, ne le fais pas nous. C’est toi qui as l’air d’être très perturbé !

« Doumeguri-kun, je voudrais que tu ne te méprennes pas. Je ne veux pas le faire si c’est possible. Mais ils ne comprennent pas ce monde. Ce monde est différent du nôtre. Cependant, tout le monde est troublé en se comportant égoïstement comme s’ils étaient dans notre monde. Je suis inquiet de voir qu’ils ont de telles illusions que le bon sens, les règles, les relations et la hiérarchie passent pour être les mêmes que dans notre monde. »

Je l’avais compris petit à petit.

Je ne sais pas si Akagami croit vraiment que ce monde est différent. Mais au moins, il agit en fonction de cette prémisse. Retourner dans notre monde n’est pas dans sa tête. Comme moi, la vidéo d’ouverture de session n’a peut-être pas été diffusée.

Et il essayait de récupérer dans ce monde la part qu’il n’avait pas obtenue dans le monde réel. Et il s’accrochait à des intérêts supérieurs à son investissement initial.

Je n’avais pas encore bien compris… Akagami adopta une attitude calme et posée, mais en réalité il semblait être du genre nerveux et doté d’une forte estime de soi. Si c’est le cas, il y a un risque qu’il se déchaîne avec des remarques irréfléchies. L’arme que tenait ce type était une véritable bombe. Selon la façon dont il l’utilisait, elle était aussi dangereuse qu’une bombe nucléaire. Pour ne pas marcher sur les sujets problèmes selon Akagami, j’allais devoir chercher une issue en les évitant habilement.

+++

Partie 3

Merde. Maintenant, j’ai un mal de tête rien que d’y penser.

« Hé, Akagami… Pourquoi est-ce que tu as cette conversation avec moi ? Après tout, comme tu le dis, Akagami, je suis aussi un de ces types qui ne comprennent pas ce monde, non ? »

Akagami avait ri avec mépris.

« Si c’était le cas, je ne te parlerais pas, n’est-ce pas ? Pour commencer, tu es laissé de côté, non ? Mais tu estimes toujours la Guilde 2A, non ? Pour qui ressens-tu une telle loyauté ? »

« C’est… »

Il avait osé toucher un point sensible. Akagami parla calmement avec un sourire bienveillant.

« Dis-moi, Doumeguri-kun. Tu devrais être comme moi. Ne penses-tu pas qu’il est désagréable de voir que le groupe autoproclamé de la caste supérieure agit avec suffisance ? Dans leur cœur, ils nous regardent de haut. Même si nous avons finalement été réincarnés dans un monde différent, il n’y a pas besoin de maintenir cette hiérarchie. Ne penses-tu pas que tes circonstances actuelles sont injustes ? Ne penses-tu pas que c’est déraisonnable ? Ne penses-tu pas que c’est mal ? »

N’essaie pas de m’amadouer, Akagami.

Ça fait du bien de me regarder de haut… non, ce n’est pas ça.

« J’ai quelque chose à te demander ─ ne veux-tu pas m’aider ? »

« Moi ? »

« Je veux que tu sois mon compagnon… pour rejoindre l’ordre d’Orzelia. »

Je le savais.

Akagami souriait joyeusement, alors que ses yeux brillaient. C’était comme s’ils appréciaient ma réaction. Akagami attendait, bien qu’excité, faisant courir un peu de cruauté sur ses lèvres.

Jusqu’à présent, Akagami me cherchait comme compagnon… non, pour voir si je pouvais devenir son subordonné.

En d’autres termes, je n’ai pas le choix, n’est-ce pas ?

Si je déclinais ici, j’allais perdre le lien avec Akagami. Si cela devait arriver, je ne comprendrais pas ses actions. D’après ce que j’avais entendu de ses plans concernant la Guilde 2A, je ne devrais pas le laisser seul… et, si je refuse, il deviendra fou et je finirai par être tué.

Sans perdre un instant, j’avais fait un visage réjoui pendant un instant. Cependant ─,

« Mais Akagami, tu as de grandes capacités… quel serait mon rôle… ? »

Akagami avait tourné son poignet et m’avait montré du doigt.

« Mais tu veux te venger de la Guilde 2A, non ? Pour cette raison, tu as trahi la Guilde 2A une fois et tu as essayé de te ranger du côté de Satan. »

« C’est… »

« À ce moment-là, tu avais déjà pris une décision. “Se venger de la Guilde 2A”. »

J’avais été surpris comme s’il avait fait mouche. Et j’avais baissé la tête pour éviter le regard d’Akagami.

« À… à ce moment-là, c’était le seul moyen de sauver ma vie… on ne peut faire confiance à ceux de la guilde 2 A. »

Comment était cette… réponse ?

Répondre simplement « Je serai ton compagnon » n’était pas suffisant.

Il devait déjà connaître la réponse quand à si cela valait la peine de faire de moi son compagnon. S’il pensait que cela n’avait aucune valeur, il ne me parlerait pas.

Donc ce que je devrais faire, c’est de ne pas avoir d’attachement à la Guilde 2A ou d’avoir des liens personnels. Pour faire croire à Akagami qu’il n’y avait aucun facteur qui le trahira.

« Oui, ce type appelé Doumeguri n’a pas d’autre choix que de compter sur moi, » ainsi, si je pouvais faire croire cela à Akagami, alors…

Akagami avait ouvert ses bras avec un sourire qui l’avait rendu encore plus extatique.

« Je vais te dire quelque chose de bien. Quelque chose à propos du credo de l’ordre d’Orzelia. Seule la vie adaptée à la vie existe dans ce monde. Pour le public, l’interprétation est que “Les êtres qui vivent dans ce monde existent parce qu’ils sont aptes à vivre”. Mais le sens caché est ─ “À l’exception de la vie jugée apte à vivre, ils doivent être éliminés de ce monde”. »

Je vois… alors les paroles qu’il a dites à Satan et celles qu’il a dites aux croyants de l’église sont une interprétation du sens premier et du sens caché ?

« Je ne veux pas punir les gens de mon plein gré. Mais quand leurs existences sont impardonnables, je dois devenir un ange et les punir. Doumeguri-kun, tu seras celui qui donnera la punition. C’est ta mission. Tu n’as donc pas à te sentir coupable de te ranger du côté de Satan et de contrarier la Guilde 2 A. »

Je ne comprends pas ceux qu’on appelle les humains. Et dire qu’Akagami est aussi éloquent. Le fait qu’il soit venu dans ce monde et qu’il ait changé pourrait être vrai en ce qui concerne Akagami.

« Je ne sais pas si j’ai de telles qualifications, mais… Je pense que tu peux prendre une meilleure décision que moi, Akagami. Si tu le dis, je… »

Akagami avait posé sa main sur mon épaule. Il avait mis de la force au bout de ses doigts.

« Je te le garantis. Tant que tu écoutes ce que je dis et que tu crois au Dieu d’Orzelia. »

« — … Compris. Inclues-moi dans ton groupe, dans l’ordre d’Orzelia. »

« Oui, je te souhaite la bienvenue. »

Il semble que je sois passé, pour l’instant. J’avais poussé un soupir de soulagement dans mon esprit.

« C’est ça, à partir de maintenant, vas-tu m’appeler Souma ? »

Hein ? C’est quoi cette suggestion un peu honteuse ?

« Alors… appelle-moi Kakeru, d’accord ? »

Quand je m’étais forcé à le dire et que je l’avais rejoint, Akagami avait tendu sa main droite.

« Ce sera un plaisir de travailler avec toi, Kakeru. »

En tendant la main, j’avais pris la main droite d’Akagami et je lui avais serré la main.

« C’est moi qui devrais le dire. Ce sera un plaisir de travailler avec toi, S-Souma. »

J’ai réussi, mais je ne sais pas si c’est un score parfait ou juste une note de passage. Cependant, et pour le moment, il semble que je puisse revenir chez moi en vie. Ne sois pas soulagé, en pensant que tu peux à nouveau manger de la nourriture.

« Je sais que c’est vraiment abrupt, mais il y a quelque chose que j’aimerais te demander, Kakeru. Une mission difficile pour toi. Mais toi seul peux l’accomplir. »

Hé hé, aussi rapide ? Tu fais étonnamment rapidement travailler tes employés, tu le sais ?

« Bien sûr. Que dois-je faire ? »

« Rejoins donc la Guilde 2A et dis-moi ce qu’ils font. »

Alors, c’est… donc de ça qu’il parlait. Je m’en doutais déjà qu’il allait me demander ça.

Akagami n’avait aucun moyen d’obtenir des informations de la Guilde 2 A. C’est là que j’interviens. Le pitoyable solitaire ostracisé par la Guilde 2 A. Cependant, j’avais encore une chance de retourner à la Guilde 2A. J’étais vraiment la personne la plus appropriée pour ce job.

J’ai délibérément pris un air difficile et j’ai croisé les bras.

« Si je peux t’aider, Souma, alors j’aimerais le faire… mais je suis exclu, alors il faudra probablement un certain temps avant que je puisse revenir vers la Guilde 2A, non ? »

« C’est mieux que de se précipiter et d’échouer. »

C’est vraiment quelque chose qu’il veut précipiter, mais sa priorité est de me faire accepter.

« Dans ce cas, ─. »

Non, attends… Avec la capacité spéciale d’Akagami, je peux résoudre ce problème qui me préoccupe depuis longtemps.

« Souma. En fait, il y a un autre problème. C’est une histoire embarrassante, mais mon niveau, comparé à celui des autres, n’augmente pas du tout. Ma puissance d’attaque et ma défense sont faibles… c’est une des raisons pour lesquelles la Guilde 2A ne m’écoute pas… »

En tapant dans ses mains, Akagami éclata de rire.

« Es-tu sérieux ? D’après les gens, la façon dont les niveaux et les statuts augmentent est différente, donc ils s’en fichent. Peux-tu me passer les objets que tu utilises habituellement ? »

J’avais remis l’arme et les accessoires que j’utilisais habituellement quand j’interagissais avec la Guilde 2 A.

« Tu utilises une arme faible, hein. Sa durée de vie est faible, tu vas devoir la remplacer. Le bracelet et la chaîne feront l’affaire… »

Akagami avait saisi à deux mains le fin bracelet en cuir que je portais toujours et la chaîne en argent attachée à ma taille. D’innombrables chiffres émergèrent dans ses mains.

« Voilà. Essaie maintenant de les équiper. »

C’était extrêmement rapide. Je les avais rééquipés, à moitié dans le doute.

« Whoa !? Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Mes statistiques étaient censées être terribles. La puissance d’attaque et la défense, qui étaient à l’origine autour de 20, passèrent soudainement à 140. Il s’agissait là d’une valeur équivalente au niveau 25.

Les yeux d’Akagami, qui était plein d’attentes, me fixaient.

« Tu es incroyable ! Oui, tu es vraiment incroyable, Souma ! C’est un miracle, je veux dire, tu es vraiment inégalable ! »

Akagami s’était fendu d’un visage ravi.

« Hahaha. Je ne suis pas incroyable du tout. »

« Si, tu l’es. Tu es bien trop humble, et je n’aime pas ça. »

« Arrête, Kakeru. En fait, ce n’est pas un gros problème pour moi. »

Le visage souriant d’Akagami alors qu’il répondait, l’air embarrassé, était comme un sourire d’enfant.

« Et leur durabilité a baissé, donc ils vont se casser. C’est vrai, c’est mon objet de rechange, mais je t’en donne un. S’il se casse, je le referai. »

Je l’avais remercié à plusieurs reprises et j’avais accepté les objets.

« Au fait, Souma. Y a-t-il une autre personne de la classe A de deuxième année autre que toi dans l’ordre d’Orzelia ? »

« Hmm ? Non, je suis le seul… non, il y a une autre personne. »

« Oh, alors il y en a un autre. Qui ça ? »

Avec un sourire malicieux, il retourna son doigt et me pointa du doigt.

« De quoi parles-tu ? Il y a aussi toi, Kakeru, non ? »

« Ah… »

Akagami avait craché le morceau, me voyant exposer un regard stupide pendant un moment.

« Ahahaha, non, ne ris pas. »

Je tenais le cou d’Akagami qui avait réfréné son rire.

« Souma ! Va te faire voir ! »

« Ahahahahahaha ! Désolé, désolé ! C’était juste une petite taquinerie, d’accord ? »

C’était comme les blagues fréquentes dans la classe.

Exactement comme des amis le feraient, le printemps de la vie, en quelque sorte.

Mais ni moi ni Akagami ne nous souvenions avoir fait ça dans notre monde d’origine.

Qu’est-ce que c’est ?

Est-ce un jeu d’illusions ?

Pour moi, c’était une façon de réduire la méfiance d’Akagami.

Cependant, j’avais mystérieusement mal à la poitrine. Est-ce parce que je sens que ce n’est pas mauvais ?

En glissant entre mes mains, Akagami s’était échappé vers les escaliers. Akagami, qui avait les larmes aux yeux pour avoir ri si fort, tourna alors la tête.

« Je reviens bientôt. »

« Je vois… quand nous reverrons-nous ? »

« Je te contacterai. Pour l’instant, retourne vers la Guilde 2 A. Fais de ton mieux pour y être accepté. »

Nous nous étions fait un signe de la main et nous avions échangé quelques mots d’adieu, puis Akagami avait disparu dans la ville.

J’étais tombé dans l’endroit comme si tout mon corps avait perdu sa force.

Après avoir joué à être de faux amis, la lourde réalité me pesait durement.

Je suis si fatigué ─.

Je m’étais allongé ainsi après ça, sur place, et j’avais regardé le ciel étoilé.

Et pourtant,

Le nombre de choses ennuyeuses a augmenté. Non, ils ne sont pas ennuyeux en soi. Akagami est plus une menace que Satan. Il s’agit là de plus grande crise pour la classe 2A et Hellander.

Mais ─.

« Faire disparaître son insatisfaction de notre monde dans ce monde, hein… »

Il utilisait les avantages qu’il avait obtenus dans ce monde sans hésitation et à sa guise. Directement vers ses désirs. Il n’y avait pas d’hésitation.

J’avais un problème avec ce qu’il fait et je ne savais pas encore quelles choses dangereuses il ferait dans le futur en suivant ce principe.

Cependant, il était si vif et brillant, il était comme une personne différente d’Akagami quand il était dans la classe.

Et pour faire une comparaison, pourquoi est-ce que je passe des journées aussi difficiles chaque jour ? Pourquoi est-ce que je fais quelque chose que je ne veux pas faire ?

Je suis aussi libre que lui ─ Hmm ?

Je sentis une légère vibration dans la poche de ma veste.

Alors que j’étais encore allongé, j’avais sorti la gemme violette de ma poche et je l’avais mise près de mes oreilles.

« Oui, ici Doumeguri ─. »

« Combien de temps vas-tu me faire attendre──── !? »

Je m’étais levé d’un bond en raison d’un réflexe conditionné que j’avais. Et je m’étais immédiatement mis au garde-à-vous.

« Parce que tu as dit que nous aurions une réunion, j’ai fini plus tôt et maintenant j’attends ! Il y a déjà 15 minutes que l’heure promise est passée, tu sais !? Où et comment t’amuses-tu !? »

« A-Aikawa-san, je ne m’amusais pas. J’étais un peu occupé alors je ─ ! »

« Dans ce cas, tu aurais dû m’envoyer un message pour me dire que tu serais en retard ! C’est le bon sens ! Ou bien ? Es-tu en train de me dire que ta promesse envers moi ne signifie rien pour toi !? »

Une sueur froide d’un autre genre qu’avant coula.

« Je suis désolé ! Je l’expliquerai plus tard ! Je suis vraiment désolé ! Je reviens tout de suite. »

Je me penchais à 90 degrés vers le ciel nocturne vide.

« Si tu as le temps de t’excuser, alors viens vite ! »

« Ouiiiiiiii ! Oui, madame ! »

Après avoir rangé la gemme de communication, j’avais ouvert le menu en vitesse et j’avais cherché la catégorie téléportation.

Ce que j’avais en tête maintenant, c’est de retourner à Infermia et de m’excuser auprès d’Aikawa-san… Avec tout ça.

Les problèmes que j’avais juste avant avaient été complètement balayés.

+++

Chapitre 1 : Plan de remodelage d’Infermia

Partie 1

J’étais retourné au château du Roi-Démon, Infermia, j’avais revêtu l’armure du Roi-Démon et je m’étais dirigé à toute vitesse vers l’entrepôt, le lieu de rendez-vous. Puis, dès que j’avais bondi dans la pièce, je m’étais abaissé et je m’étais agenouillé sur le sol. Tout comme en formule 1, l’armure de genoux projeta des pavés et des étincelles.

« Je suis désolé d’être en retard ! »

« Eh ? Ah oui, c’est vrai… »

Hmm ? Qu’est-ce que cette réponse découragée ?

Lorsque j’avais relevé la tête, Aikawa-san m’avait tourné le dos.

Il m’avait fallu plus d’une heure pour arriver ici après avoir été appelé par la gemme de communication. C’est justement parce que j’avais peur d’elle, que je me demandais quelle serait l’ampleur de la réprimande, que tout cela avait été quelque peu désagréable. Ou bien la colère a-t-elle été si forte qu’elle n’avait même plus eu la force de se mettre en colère ?

Aikawa-san tourna son visage par-dessus son épaule. Son regard qui me fixait et semblait vouloir dire quelque chose trembla comme s’il hésitait.

« Y a-t-il un problème ? »

« Eh !? N — non. Ce n’est rien. »

On entendit un bruit sourd, et Aikawa-san remit quelque chose sur l’étagère.

« L’as-tu lu ? »

Les épaules d’Aikawa-san se soulevèrent et s’abaissèrent, comme si elle prenait une grande inspiration.

Au moment où elle s’était retournée, une onde de choc s’était produite.

« Je t’avais dit de venir plus tôt ! Comment se fait-il que tu aies mis une heure pour venir ? »

Je m’étais cogné le front contre le sol.

« Je suis désolée ! »

Le carrelage se fissura avant de se briser.

+++

« Un testeur… quand on pense qu’il y avait un garçon comme ça… »

Lorsque j’avais expliqué la raison de mon retard en me prosternant devant Aikawa-san qui affichait un visage maussade, l’expression d’Aikawa-san passa de la colère à la surprise.

« Souma Akagami. Le connais-tu ? »

« Seuls des spécialistes sont chargés du débogage. Il était impossible de savoir qu’il n’était qu’un travailleur à temps partiel. Pourtant, une personne gênante est apparue, n’est-ce pas ? »

« Pour être franc, il est au niveau de la triche ! Comment est-ce possible qu’il puisse contrôler tous les PNJs et renforcer les objets utilisés en tant qu’équipement ? Contrairement à moi, il a une capacité spéciale légitime et utilisable… Je suis vraiment jaloux. Je n’ai que des objets payants et de la magie érotique en mode adulte ! »

« Et des connaissances qui ont mis à profit son expérience en matière de débogage. Parmi les personnes connectées en ce moment, c’est probablement lui qui connaît le mieux Exodia Exodus. »

Les cris de mon cœur avaient été ignorés. Aikawa-san se mit la main sur la bouche et fronça les sourcils.

« Sa personnalité semble assez problématique, mais… va-t-il vraiment éliminer d’autres enfants ? »

« On dirait qu’il va le faire… Je ne pense pas qu’il soit possible de juger du sérieux d’Akagami si je ne me rapproche pas de lui. »

Aikawa-san coiffa sa frange vers le haut d’un air inquiet.

« Il semblerait que tu sois à nouveau très occupé. Mais le fait de traiter régulièrement avec une troisième force et d’utiliser des caractères différents pour chacune d’entre elles… ça ira ? »

J’avais haussé les épaules. Elle ne pouvait pas me voir dans l’armure, mais bien sûr mon visage affichait un sourire amer.

« Pour être honnête, c’est difficile. Aussi difficile que la gestion de la sous-traitance que tu me faisais faire, Aikawa-san. »

« Bon sang… Je te pose sérieusement la question. »

Aikawa-san me regarda avec des yeux révulsés et un visage boudeur.

« C’est vrai… Je pense que ce serait plus facile si j’avais un allié dans la guilde 2 A. Asagiri ? Ichinomiya ? Ou peut-être Shizukuishi… Elle sera trop gênante, non ? »

« C’est… »

Aikawa-san, qui fronça les sourcils, marmonna.

« … Trop risqué, non ? Si tu baisses ta garde un instant et que tu révèles ton secret, tu risques de ne pas t’en remettre, n’est-ce pas ? »

« Je suis d’accord. »

Depuis le début, je n’avais pas l’intention de le faire. Mais.. ,

Le bruit des coups frappés à la porte retentit.

« Mon roi. Mes subordonnés m’ont dit que tu étais ici, mais es-tu vraiment là ? »

Oh, m’a-t-on peut-être vu courir alors que je changeais l’expression de mon visage ? Il avait pu me localiser facilement.

Je me raclais légèrement la gorge avant de répondre.

« Adra ? De quoi as-tu besoin ? »

« J’ai quelque chose à te dire. Si tu es d’accord, j’aimerais que tu viennes dans l’Espace du Roi-Démon. »

« Hum. Sous ─ ! »

Des seins blancs se balancèrent devant moi.

« Kyaa ! Hé, ne regarde pas encore par là ! »

Aikawa-san avait retiré avec dextérité son chemisier de l’espace entre ses vêtements contraignants. Une paire de pointes roses et douces sortirent de deux trous ronds. Aikawa-san s’empressa de cacher les gonflements avec ses deux mains.

« A-Aikawa-san !? Qu… qu’est-ce que tu fais !? »

Tout en cachant ses seins, Aikawa-san me regarda d’un air surpris.

« Nous… nous devons le tromper, non ? »

« Ce n’est pas grave. Contrairement à Forneus et Grasha, Adra ne fera pas irruption dans la pièce soudainement. »

« Eh ? Est-ce que c’est… vrai ? »

Le visage d’Aikawa-san devint instantanément rouge.

« F-Franchement… tu aurais dû me dire dès le départ ce genre de choses ! »

« Même s’il ne va pas intervenir, ne crie pas comme ça, s’il te plaît. »

Aikawa-san m’avait tourné le dos comme si elle s’était mise en colère, avait glissé son chemisier dans l’interstice des vêtements contraignants et avait commencé à s’habiller. De l’autre côté de la porte, j’entendis la voix suspicieuse d’Adra.

« Mon roi ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas ? »

« Ce n’est rien. Je viens bientôt. Vas-y en premier. »

« Comme tu le souhaites. »

Après m’être assuré que ses pas s’éloignaient, j’avais légèrement levé les mains vers Aikawa-san et je m’étais excusé. Puis j’avais ouvert doucement la porte et j’avais quitté l’entrepôt.

+++

La Tour du Roi-Démon s’élevait au centre d’Infermia. Seuls le Roi-Démon Hellshaft et les Hellzekters étaient autorisés à pénétrer dans la salle de conférence-bureau « Espace du Roi-Démon » à l’étage supérieur. L’un de ses côtés mesurait 100 mètres de long. Il s’agissait d’une très grande pièce, d’une hauteur comparable à celle de la cage d’escalier de 10 étages.

J’avais toujours pensé à ça, mais de l’extérieur, la partie supérieure de la Tour du Roi-Démon était très mince et elle n’était pas très grande, donc il était impossible d’y faire entrer une grande pièce comme celle-ci. J’étais sûr que l’apparence depuis l’extérieur et la carte intérieure étaient différentes, et que les données de modélisation étaient également différentes. Cependant, cela s’expliquait par la distorsion de l’espace causée par le pouvoir magique des démons.

« Allons-nous écouter les rapports ? »

Je m’étais assis sur le siège en tête de la longue table et j’avais regardé les visages d’Adra, de Grasha et de Satanachia. Forneus était toujours en convalescence, car elle avait subi beaucoup de dégâts de la part de Satan.

« Alors, je commence ? »

« Oui. Grasha, qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Récemment, le nombre de membres du corps a considérablement diminué en raison de la poursuite de la guerre. J’aimerais en recruter de nouveaux si possible. »

« … Est-ce donc notre situation ? »

Même s’il s’agissait de PNJs dotés d’une simple IA, il était douloureux de perdre des membres du corps qui s’étaient battus en tant que subordonnés. Même s’ils étaient manipulés par Satan, certains d’entre eux étaient des personnes que j’avais moi-même obtenues.

Une fois les choses réglées, dois-je construire un monument commémoratif ?

« Très bien. Dépêchez-vous de reconstruire le corps d’armée. »

Les corps d’armée recruteront les monstres de terrain qui erraient dans les territoires sauvages du continent Balgaea, tandis que les autres recruteront ceux qui se sont portés candidats. Il avait été décidé d’appeler à Infermia les plus brillants parmi les personnes affectées à chaque région d’Hellandia en tant que membres du personnel du château.

Ensuite, ceux qui avaient déjà de l’expérience en tant que commandant de section quitteront Infermia en tant que responsables de chaque région et seront envoyés dans les régions d’Hellandia… c’est comme ça que ça devrait se passer.

Puis j’avais soudain réalisé quelque chose.

Mais la condition nécessaire est qu’une vérification des antécédents personnels soit faite lors du recrutement. En particulier, toute personne liée à l’ordre d’Orzelia ne devrait pas être acceptée dans l’armée.

Je n’en avais pas conscience jusqu’à présent, mais à partir de maintenant, nous devions être un peu plus prudents en matière de sélection.

La même chose avait été soulignée pour le Corps des Vampires et le Corps des Elfes Noirs. Le sujet était désormais clos. Une question avait été traitée.

C’était maintenant au tour de Satanachia. La belle commandante elfe noire commença à parler d’une voix froide.

« J’ai reçu des informations de Zeragiel-sama à Rowalrinna. Le grand festival de “Vertinas” aura lieu à Rowalrinna. Cette année, il s’agit d’élaborer un plan particulier, et elle aimerait donc inviter Hellshaft-sama à cet événement. »

La dernière fois, Zeragiel avait refusé avec froideur de m’envoyer des troupes pour soumettre Satan. Cependant, maintenant que les choses étaient favorables à Hellshaft, elle m’accordait ses faveurs.

« Elle est vraiment rusée. Ma réponse à son invitation est ─ ! »

Satanachia fit briller ses yeux.

« De quoi s’agit-il ? Satanachia ? »

« Ah ? Ah, non. Ce n’est rien. »

On ne dirait pas que c’est négligeable. Tu as l’air incroyablement heureuse, tu sais ?

Elle tenta de faire une tête froide, mobilisant tous les muscles de son visage, mais sa bouche fermée semblait se soulever et ses yeux étaient à tous les coups heureux. Je pouvais même voir l’illusion de grandes fleurs s’épanouir derrière Satanachia.

« Satanachia. Ce festival est-il si important ? »

« C’est vrai ! Tout à fait. C’est une fête qui a une origine ancienne et honorable et qui a lieu depuis 2 000 ans. C’est une fête qui permet de remercier pour la bonne récolte, d’inviter le Saint-Esprit et l’esprit des morts, de montrer de la gratitude pour la prospérité passée et de prier pour les bénédictions futures. Cette année marque le 20e anniversaire de la fête, qui sera donc encore plus spectaculaire. »

Satanachia, qui entrelaçait ses doigts, rougissait et tenait un discours fervent, était comme une jeune fille innocente. J’avais inconsciemment souri sous le casque.

« Si c’est le cas, tous les Hellzekters m’accompagneront à ce festival. »

« Eh ? Mais il n’y aura plus personne à Infermia… »

Après avoir affiché une expression faciale anxieuse, le teint de Satanachia changea complètement et devint pâle.

« Je suis désolée. J’étais trop excitée et j’ai oublié ma place… même si j’ai vraiment envie d’y aller, je… »

« Si les réparations en cours à Infermia sont terminées, les défenses seront renforcées considérablement. Nous n’aurons plus besoin de rester dans le château tout le temps. »

Oui. Après avoir vaincu Satan, la première chose que j’avais faite en revenant sur le trône avait été le renforcement des mesures de défense d’Infermia. En d’autres termes, le plan de remodelage d’Infermia.

Pourquoi ? Parce qu’Infermia était tombé deux fois en peu de temps. La première fois, les forces alliées de 2A et des Elfes avaient détruit la défense du château. La seconde fois, c’est moi qui l’avais fait. La capacité de défense était manifestement faible et des mesures s’imposaient.

« Quand a lieu le festival ? »

« Il se déroulera dans… 35 jours. »

« Adra, les travaux de construction seront-ils terminés d’ici là ? »

Adra se leva, un rapport dans une main. Satanachia leva vers Adra, qui est aussi le directeur des travaux, un regard où se mêlaient de la déprime, et un peu d’attente.

« Si l’on augmente le nombre de travailleurs de 200 personnes, cela sera possible. Bien que le coût augmentera en conséquence, il est possible de le compenser dans une certaine mesure grâce à l’effet de réduction du coût de la main-d’œuvre par le raccourcissement de la période de construction. »

« Très bien. Satanachia, je te laisse préparer le voyage vers Rowalrinna. »

« Oui… oui. Je te remercie ! »

Ses yeux étaient plus brillants qu’avant. Elle voulait partir à ce point, n’est-ce pas ?

« Mon roi. En ce qui concerne les travaux de construction, ceci est lié au rapport qui en a été fait, mais… que dirais-tu de ceci ? Pourrais-tu faire une inspection sur place un peu plus tard ? Le moral des gens sur place s’en trouvera amélioré. »

J’aimerais certainement voir l’endroit une fois. En outre, cette visite était nécessaire pour raccourcir la période de construction. Quand Aikawa-san avait soudainement changé la date de livraison prévue d’une semaine à trois jours, j’étais indigné. À ce moment-là, elle avait utilisé des mots doux : « faites de votre mieux » ─, Attends, suis-je si évident à piéger ?

« Bien sûr. J’entendrai le rapport demain lors de l’inspection. »

+++

Partie 2

Les réparations de la salle d’audience détruite par Satan, des installations du château détruites par la bataille et des portes détruites par Grasha et Yuuki étaient terminées. La décoration de la salle d’audience se fera après cela, mais il n’y avait aucun problème à ce que cela se fasse plus tard.

J’étais monté dans la calèche et j’étais sorti du château. Même si je parlais de carrosse, ce n’était pas comme si c’était un cheval qui le tirait. Il s’agissait d’un véhicule tiré par quatre monstres ressemblant à des tigres. Une voiture d’escorte me précédait et une autre me suivait. À l’intérieur se trouvaient des membres du Corps des vampires portant des robes gothiques et des smokings. Nous étions près d’Infermia, il n’y avait pas eu de rapports sur l’entrée d’entités hostiles sur le territoire. Je ne pense pas qu’une garde soit nécessaire, mais je laissais Adra faire ce qu’il voulait.

Les chariots roulèrent sur la route rectiligne du terrain vague. Cette route avait également été reconstruite lors de ce chantier. La route en pavés de pierre était joliment pavée.

Après avoir progressé pendant un certain temps, la mer était arrivée dans mon champ de vision.

Il s’agissait de la frontière entre les mers intérieure et extérieure qui entouraient Infermia, où il y avait auparavant un chenal d’environ 200 mètres de large. Aujourd’hui, il ne faisait plus qu’une dizaine de mètres de large.

« Sur ce site, la remise en état des terres sera achevée en quatre jours environ. »

Par le passé, les forces alliées de la Guilde 2A et des Elfes avaient frappé la porte d’Infermia par là. Par conséquent, ce canal sera récupéré et fermé, il n’y aura qu’un seul endroit pour accéder à la mer intérieure et il y aura une porte maritime et une forteresse pour défendre cet accès. Ensuite, la mer intérieure entourant Infermia sera développée et utilisée comme un site étendu.

En outre, un canal sera creusé jusqu’à proximité d’Infermia pour construire un port. Jusqu’à présent, la logistique qui reposait principalement sur les routes terrestres sera déplacée vers le transport maritime. Si nous parvenions à nous procurer des navires de transport et des navires de guerre, l’Armée du Roi-Démon sera également en mesure de contrôler la mer.

Nous devions encore ériger des barrières ou des murs de protection sur la route terrestre du côté de Caldart, mais il s’agissait là de l’étape suivante. Voilà le plan de rénovation du château du Roi-Démon Infermia pour l’instant.

Selon le plan, des centaines d’orcs et de bêtes magiques se consacraient aux travaux publics. Une voix forte se fit entendre sur les lieux, un nuage de poussière s’éleva densément.

« Ils sont très excités, n’est-ce pas ? »

« Tout à fait. Il s’agit là d’un système de production complet, “si vous le faites à temps, vos revenus augmenteront en conséquence.” Tel est l’arrangement que nous avons avec eux. Même s’ils volent le travail des autres, ils essaient tous de gagner encore plus de l’argent, ils sont donc naturellement en concurrence et travaillent rapidement. »

« Hmm, je vois… »

Une bête magique qui portait la terre sur l’épaule à l’aide d’une perche cria en faisant briller ses yeux.

« Poussez-vous, poussez-vous ! Le dîner d’aujourd’hui sera une viande de haute qualité ! Je dois faire au moins 10…, non, 20 allers-retours ! »

Plusieurs orcs poussèrent des chariots chargés de tas de terre et de sable.

« Pousssssezzzzzz ! Poussez autant que vous le pouvez ! »

« Quoi ? Je vais gagner le max d’argent ici, et je pourrais acheter un terrain après ça ! »

D’où la terre est-elle apportée ? J’avais alors pensé que la montagne lointaine avait été coupée en deux en voyant la scène devant moi. De la montagne, un troll géant arriva en tenant une autre énorme caisse. Il y avait peut-être beaucoup de terre à l’intérieur. Chaque fois que le troll faisait un pas, le sol tremblait et les orcs couraient en tous sens, essayant de fuir pour ne pas être piétinés.

Des ouvriers de différentes races jetaient successivement de la terre et du sable dans la mer. Cet espace sera certainement terminé en quatre jours.

Un orc avait surgi de derrière le nuage de poussière. On dirait qu’il est le chef de chantier.

« Adra-sama ! Pourquoi êtes-vous venu expressément dans un endroit poussiéreux et malodorant comme ─ ? »

L’orc leva les yeux vers moi et se figea.

« A-Adra-sama… est-ce que cette personne… ? »

« C’est le Roi-Démon Hellshaft-sama. Il est venu ici incognito pour inspecter votre façon de travailler. »

Des sueurs froides commencèrent à couler du visage de l’orc. Il recula d’un bond, se mit à quatre pattes et se plaqua la tête sur le sol.

« Je, j’ai été terriblement grossier ! Je suis vraiment ! Vraiment ! Vraiment désolééééééééééééééééééééééééééééé ! »

J’avais parlé froidement sans aller jusqu’à perdre ma dignité.

« Ce n’est pas grave. Ne t’inquiète pas. »

L’orc en chef de chantier cria, le visage toujours tourné vers le sol.

« Heeeeeeeeeey ! Vous tous ! Tenez-vous bien ! Le Roi-Démon ! Le Roi-Démon ! Le Roi-Démon Hellshaft-sama est arrivé ! »

Les ouvriers qui avaient entendu sa voix m’avaient regardé. Puis, lorsqu’ils nous avaient vus, Adra et moi, ils avaient jeté la terre qu’ils transportaient et s’étaient prosternés sur le sol. Cette chose se répandit dans le chantier comme une réaction en chaîne.

Comme on s’y attendait à Infermia, ma résidence. Le contrôle et la loyauté sont complets, ça fait du bien. Mais à vrai dire, je préférerais qu’ils travaillent normalement et qu’ils ne fassent pas ça parce que le travail sera retardé.

« Le fait d’être chargé d’un travail par l’Armée du Roi-Démon cette fois-ci est un honneur que je ne mérite pas ! Je vous remercie au nom de tous les travailleurs ! »

Il semblerait qu’il fasse de son mieux. Devrais-je lui adresser quelques mots de gratitude ?

J’avais jeté un coup d’œil à Adra et il avait fait un petit signe de tête comme s’il répondait à ma question.

« La terre que vous avez amassée n’est pas de la terre ! Il s’agit d’une légende. De la pierre angulaire d’une victoire glorieuse qui me colore. Vous pouvez être fiers ! De la fortune complice dans ce mythe inégalé ! »

« Ooooooooooo ! »

Des larmes coulèrent comme une cascade des yeux troubles du chef de chantier. D’autres ouvriers pleuraient en marmonnant à l’unisson « Seigneur-Démon-sama ». Puis, inconsciemment, ils se mirent à crier en pleurant et levèrent leurs bras sales au-dessus de leur tête.

« Hell ! Hell ! Hell ! Hell ! »

Les travailleurs un peu sales levèrent leurs bras ensemble.

Au bout d’un moment, j’avais levé la main, comme pour dire que c’était assez. Adra avait ouvert la bouche, attendant le moment où le chant se calmerait.

« Les paroles d’appréciation de mon Roi sont plus que ce que vous méritez… une récompense que quelqu’un comme vous ne peut pas accepter. Souvenez-vous-en bien. »

« Bien sûr ! Y a-t-il une meilleure récompense que celle-là ? Tout le monde ici s’en vantera, et il en sera de même pour la génération de nos enfants et petits-enfants. »

Les lunettes d’Adra brillaient.

« Vous êtes intelligent. À ce propos, il était prévu que le travail soit achevé en quatre jours… mais est-il possible de le terminer en trois jours ? »

Le chef de chantier leva le visage et sourit sans crainte.

« Fufu, quelle belle blague, Adra-sama ! Trois jours, c’est… »

Les sourcils d’Adra se froncèrent. Il ouvrit la bouche, sur le point de demander quelque chose.

Mais avant cela, le chef de chantier poursuivit la conversation avec force.

« Deux jours suffisent amplement ! »

« ─ Oh ! »

Adra afficha un large sourire.

Le chef de chantier se retourna et cria.

« Hey ! Pouvez-vous faire CECIIIIII !? »

Une réponse en forme de turbulence revint à cette question.

« Bien sûr que nous le pouvons ! »

« Nous le ferons ! »

« Si nous ne le faisons pas, nous perdrons notre honneur ! »

Ils étaient incroyablement excités.

Mais c’est une bonne chose. Il n’y a pas de reprises interminables, pas de modifications des spécifications sans frais supplémentaires, et rien qui ressemble à un travail supplémentaire déraisonnable. J’envie beaucoup ces gars qui ne seront payés que s’ils travaillent vraiment.

Adra acquiesça, l’air satisfait.

« Très bien. Si vous voulez continuer à aider mon roi, préparez la liste des noms dans les deux jours. Il y a des travaux d’agrandissement de la mer intérieure et de construction d’un fossé. Nous recrutons des ouvriers supplémentaires. »

Les yeux des travailleurs brillèrent.

« Je vais le faire ! Je vais le faire ! »

« Moi aussi ! »

« Je gagnerai plus d’argent, n’est-ce pas ? Laissez-moi faire ! »

Nous étions montés dans le véhicule et avions quitté les lieux, en jetant un regard en coin au chef de chantier qui retenait les ouvriers pressés.

Fixant le site de construction qui s’éloignait de plus en plus de nous, Adra baissa la tête.

« Merci beaucoup, mon Roi. Aller jusqu’à le faire est… »

« Tu m’as emmené ici dans cette intention, non ? C’est très bien. Qu’est-ce qu’on fait ensuite ? »

« Allons ensuite visiter le chantier de construction de la forteresse du détroit. »

À leur arrivée, les travailleurs du site avaient eux aussi été impressionnés. La plupart d’entre eux étaient des Mirni, une petite race d’environ un mètre de haut. Ils ressemblaient à des enfants humains, sauf qu’ils avaient de grandes oreilles pointues comme les elfes.

« Nous travaillons loin du village, mais cette année, nous avons eu de gros problèmes parce qu’aucune récolte n’a été faite. »

Le chef du village, en tant que leur représentant, était venu m’exprimer sa gratitude.

« Cette fois, le village a été sauvé grâce à la construction du Roi-Démon. Merci beaucoup. »

Nous avions quitté la forteresse du détroit, et la prochaine étape était l’extension de la mer intérieure.

Et les travaux d’excavation du canal.

Enfin, j’étais arrivé sur le site prévu pour la construction du port.

La construction n’avait pas encore commencé, le terrain n’était pour l’instant que de l’herbe qui poussait ici et là.

« La construction de la forteresse du détroit sera achevée dans 30 jours. Mais la construction du port prendra plus de temps, semble-t-il. »

« Hmm. Il n’y aura pas de problème si nous bloquons l’entrée pour le moment. Il vaut mieux faire un peu plus de recherches sur les canaux et les ports. »

Alors que je regardais la construction de cette manière, j’avais eu l’impression d’être le président d’une grande entreprise.

De ce fait, les dépenses étaient nombreuses. Cependant, cela ne servait à rien de simplement déposer de l’argent dans le coffre-fort d’Infermia. Quand on l’utilise, et parce qu’on l’utilise, l’argent a de la valeur. Ce sont des dépenses nécessaires.

Et étonnamment, il semblerait y avoir des demandes urgentes concernant les monstres locaux. Je craignais que la situation ne devienne difficile en cas de rébellion causée par le travail forcé, mais au contraire, les habitants m’avaient remercié partout où j’étais allé.

« Et nous sommes en train de négocier avec les chantiers navals de Laguna et Sandiano pour acheter le navire désigné. »

« Négociation ? Y a-t-il un problème ? »

« Non. Comme il s’agit du fleuron de l’Armée du Roi-Démon, ils veulent recevoir la commande même s’ils doivent payer avec leur propre argent… Je m’attends à ce qu’une compétition soit bientôt organisée. »

Je vois… même s’ils restent dans le rouge, cela deviendra une publicité et un honneur pour eux, alors sera-t-il possible de le compenser par son effet ?

« Lorsque je recevrai le plan, j’aimerais que tu le confirmes. »

J’avais répondu « Bien sûr », j’étais monté dans le véhicule et j’étais retourné à Infermia.

+++

Partie 3

À mon retour de l’inspection, j’étais allé visiter la chambre de Forneus.

Elle avait été soignée immédiatement après la bataille contre Satan, mais pour une raison inconnue, ni les médicaments ni la magie de guérison n’avaient eu d’effet sur Forneus. Est-ce à cause de son origine angélique ? Il se peut qu’il n’y ait pas d’effet à moins qu’il ne s’agisse de magie sacrée plutôt que de magie ou de médecine des démons.

Cependant, plus d’une semaine s’était écoulée depuis la bataille contre Satan. J’avais entendu dire qu’elle était toujours en convalescence, mais quoi qu’il en soit, elle aurait déjà dû être rétablie.

Je frappais à la porte en bois magnifiquement décorée.

« Forneus. Es-tu réveillée ? Je rentre. »

J’avais ouvert doucement la porte de la chambre de Forneus et j’avais regardé à l’intérieur.

« Ah ! Hell-sama ! »

Forneus, qui était allongée sur le lit, se leva soudainement. Elle fit battre ses ailes d’un blanc pur, flottant légèrement et me sautant au cou.

« Supppperrr ! Hell-sama est venu me voir ! »

Son corps blessé et ses plumes arrachées par Satan avaient été complètement restaurés.

Je suis heureux… Je le suis vraiment.

« Tu as l’air en forme. »

« Ehehe, c’est grâce à Hell-sama. »

« Vraiment ? Alors tu peux reprendre le travail. »

Après que je lui ai dit ça, Forneus détourna soudainement le regard.

« … Je suis encore un peu faible. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? Ressens-tu une douleur ou quelque chose comme ça ? »

« Oui. Lorsque j’essaie de sortir, je me sens mal. »

J’avais regardé autour de moi dans la chambre de Forneus. Des sacs de bonbons et de mangas étaient éparpillés sur le lit, des puzzles inachevés, un projecteur de cinéma, un paquet de films et des déchets de choses qui avaient été mangées comme des bouteilles de jus de fruits étaient sur le sol. C’était un tel désordre qu’il n’y avait même pas de place pour mes pieds.

« Forneus, tu… »

Même s’il s’agissait d’un PNJ, elle osait profiter pleinement de sa vie de hikikomori !

J’avais lâché la main qui tenait Forneus. Alors, Forneus s’était accrochée à mon cou.

« Il semblerait que tu sois complètement guérie et c’est un soulagement. Dans ce cas, pouvons-nous reprendre le travail ? Si tu ne peux pas le faire d’un coup, reprendre la rééducation n’est pas un problème. »

« Non, je ne suis pas complètement guérie. Si je ne reste pas inactif après avoir mangé et grignoté, mon estomac commence à me faire mal… si je sors, mon état va certainement empirer. »

Ce n’est pas une maladie mais une pseudo-maladie ! Cette ange NEET hikikomori ! Il est plus approprié d’écrire ange sans valeur qu’ange déchu !

« Tu peux commencer dès demain, alors fais au moins une tournée d’inspection du corps des morts-vivants. Ensuite, il ne te restera plus qu’à assister à la réunion des Hellzekters. »

« Eehh ? Mais c’est un problème. »

Elle avait clairement dit « c’est un problème », n’est-ce pas ?

« Le Corps des morts-vivants n’a pas besoin de nourriture parce qu’il est mort. Même si je ne m’occupe pas d’eux, ils trouveront quelque chose. »

Hé, n’es-tu pas le chef de corps bien qu’un peu imparfait ?

« Mais… le nombre de membres du corps diminue et il y a plusieurs choses comme la réorganisation et la formation ainsi que le maintien des membres du corps en nombre insuffisant, non ? »

Probablement parce qu’elle ne comprenait pas ce que cela signifiait, Forneus fronça les sourcils et gémit.

« Je ne comprends pas ce genre de choses compliquées. Forneus… euh, suit “le principe du laissez-faire”. J’attends avec impatience la “croissance indépendante” de chacun. »

Cet ange déchu. Elle est inutile.

« Unyu ? »

J’avais pris Forneus sous le bras, j’avais ouvert la porte et j’avais quitté la pièce.

« Qu’est-ce que tu fais ? »

« Nous allons faire le tour de l’intérieur du château. »

« Si tu fais ça, je mourrai à coup sûr ! Hell-sama est un démon ! »

 

 

Qu’est-ce que tu as bien pu penser de moi ?

« Ensuite, nous nous réunirons dans l’espace du Roi-Démon après avoir inspecté la zone du corps des morts-vivants. »

« Funyaaaaaaaa ! Que quelqu’un m’aide ! »

Mais personne n’avait écouté l’appel à l’aide de Forneus.

+++

─ Et maintenant, que sont les prochains problèmes ?

Moi, qui étais maintenant sous la forme de Doumeguri Kakeru, je me tenais immobile devant la salle de guilde de Caldart. J’étais venu ici comme ça trop souvent maintenant.

En tout cas, je savais que j’allais certainement être attaqué verbalement. J’avais préparé mon esprit à cela, mais maintenant que j’étais devant la salle des guildes, j’avais envie de fuir.

Cependant, même si je faisais cela jusqu’à la fin des temps, rien ne sera résolu. Après tout, il est impossible d’être pardonné avec une seule excuse. Aujourd’hui, j’allais seulement m’excuser avant de partir. Cela suffira.

Je n’avais pas le temps de m’arrêter dans un tel endroit. Je n’avais pas d’autre choix que d’avancer.

En me disant cela, j’avais ouvert la porte de la salle des guildes. Le premier étage est un grand hall avec plusieurs canapés. Il était bondé d’aventuriers et d’autres guildes venus chercher des quêtes et des informations, mais il n’y avait personne de la guilde 2 A.

Étaient-ils en quête d’asservissement ?

Cependant… quand j’essayais d’y repenser, la montée en niveau de la guilde 2A était une mauvaise nouvelle. Ils avaient acquis beaucoup d’expérience jusqu’à présent, grâce aux deux attaques sur l’Infermia et à la recherche quant à l’élimination de la malédiction d’Asagiri. D’un autre côté, je n’avais pas été en mesure d’empêcher leur montée en puissance et cette situation perdurait. Bien qu’il y ait des différences individuelles, au stade de la bataille contre Satan, leurs niveaux devaient se situer entre 22 et 26.

Si je les laissais en l’état, un jour viendrait où moi et les Hellzekters serions vaincus. Je l’avais négligé la dernière fois, mais je devais empêcher la guilde 2A de monter en niveau le plus tôt possible. Et je devais trouver des moyens de nous rendre encore plus forts.

Alors que je réfléchissais, la porte derrière moi s’ouvrit et je sentis plusieurs personnes entrer. Je m’étais donc écarté avant de me retourner.

« Ah !

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Comme s’ils revenaient d’une quête, les gars de la guilde 2A m’avaient regardé fixement et avaient ouvert la bouche.

Bon sang de bonsoir ! Pourquoi au moment même où j’ai relâché mon attention !?

J’étais incapable de dire quoi que ce soit, ils étaient également incapables de dire quoi que ce soit alors qu’ils gardaient la bouche ouverte. Nous nous étions regardés en silence. Sans être étrangement agressé verbalement, le temps de l’échange de regards dura plusieurs secondes.

« Doumeguri-kun ! Tu es enfin revenu ! »

Asagiri m’avait appelé, se frayant un chemin à travers le reste de la guilde 2 A.

« A-Asagiri… euh, moi. »

Asagiri se retourna vers la guilde 2A qui s’était immobilisée.

« Tout le monde est d’accord, n’est-ce pas ? C’est ce qui a été décidé. »

Décidé ? De quoi parle-t-elle ?

« Eh bien… il n’y a rien à faire. »

« Roger. Alors je vais me reposer un peu dans ma chambre. Allons-y, Uiko. »

« Oui, oui. »

« Yahoooooooo ! Nous allons faire la fête ce soir ! »

« Je vais d’abord aller au “Restaurant de la Licorne Dansante”. Ils préparent donc la nourriture. »

C’est quoi cette réaction ?

Les membres de la Guilde 2A retournèrent dans leurs chambres. Surtout sans tourner un regard hostile vers moi, ils ne se plaignaient même pas. Au contraire, tous passèrent sans me regarder dans les yeux. Je regardais Asagiri, la seule qui était restée là, comme si elle cherchait une réponse.

« J’ai expliqué la situation à tout le monde. »

Qu… quoi ?

« J’ai dit que tu avais coopéré avec Satan pour calmer la panique de tout le monde et nous réunir. Pour nous aider. »

« Mais… ils ne croient pas à une telle chose… »

« J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas croire en toi au départ. Mais quand je l’ai expliqué avec persévérance, tout le monde a fini par comprendre. »

Asagiri avait souri pour me soulager.

Asagiri, tu es…

À moitié étonné, je fixais le visage d’Asagiri.

Face à mes yeux qui ne cessaient de la fixer, Asagiri affichait un sourire troublé et triturait ses cheveux.

« Je suis désolée de le faire à ma façon. Doumeguri-kun, tu penses peut-être que c’est… inutile, mais je ne peux pas me contrôler. »

« Non, non, tu n’as pas à t’excuser ! C’est plutôt moi… qui regrette de t’avoir laissé faire une telle chose. Je veux dire, merci… euh, que dois-je dire pour te remercier… ? »

Asagiri avait souri avec joie. Avec ce simple sourire, le hall de la salle de guilde devint soudainement plus lumineux, comme si le nombre de lumières dans la pièce avait augmenté. À travers ce sourire, j’avais ressenti la joie d’Asagiri et quelque chose comme un sentiment d’accomplissement.

« C’est moi qui devrais te remercier, tu sais ? Je t’ai rendu la pareille, juste un peu. »

Asagiri avait terminé en disant « tu es étrange, Doumeguri-kun », puis elle était passée à côté de moi.

« Ah, soit au restaurant de la Licorne Dansante dans une heure. Nous fêterons ton retour, Doumeguri-kun. »

« Tu n’as pas besoin de faire une fête ─ aussi scandaleuse. »

Asagiri monta les escaliers en fredonnant un air et disparut comme si elle ignorait que j’avais dit cela.

« … Qu’est-ce que c’est que tout ça ? »

Ce n’est pas une fin en soi. C’est plutôt un développement surprenant. Mais, quoi qu’il en soit, je suis heureux…

Asagiri. Tu es vraiment un ange, non, une déesse.

Sentant que je serai ému aux larmes si je continuais à ruminer l’événement de tout à l’heure, je montais les escaliers en m’efforçant de penser à autre chose. Ma chambre est-elle la même qu’avant ?

En haut de l’escalier, au troisième étage, il y avait un homme avec les bras croisés, adossé au mur.

« Ichinomiya… »

« J’ai une petite chose à te dire. »

« Oui… qu’est-ce que c’est ? »

En ce qui concerne Ichinomiya, il se sentait inférieur à moi. J’avais piégé Ichinomiya et cela n’avait pas changé. De plus, après qu’Asagiri ait fini par gâcher l’histoire, c’était devenu un rôle moche pour Ichinomiya. C’était la même chose que d’être déshonoré. Eh bien, il est naturel d’être en colère.

Comme je le pensais, il faisait semblant d’être calme, mais la colère qui ne pouvait être cachée dans l’expression d’Ichinomiya était exsudative.

Ichinomiya s’éloigna du mur et s’approcha de moi. Nous nous regardions dans le couloir vide.

« Frappe-moi, Doumeguri. »

Hein ?

« Pourquoi ? »

« À l’époque, je t’ai attrapé par le col et j’ai essayé de te frapper. »

« Oui, quand j’ai dit que je serais du côté de Satan… mais en fin de compte, tu ne m’as pas frappé, n’est-ce pas ? »

« Parce que Shizukuishi m’a arrêté. »

Oui. Au lieu de cela, je voulais que Shizukuishi dise quelque chose comme « Frappe-moi ! ». C’était un bon coup de poing, mais c’était quand même mignon comparativement au coup d’Ichinomiya.

« Et Doumeguri, tu as continué à être laissé de côté après cela. Alors, fais-le. »

Hé, hé. S’il te plaît, arrête ce développement de jeunesse. Je ne sais pas comment tu peux faire une chose aussi embarrassante.

J’avais essayé de passer au travers avec un sourire amer, mais Ichinomiya ne m’avait pas laissé passer comme s’il défendait la zone.

« Ça ne s’arrêtera pas tant que tu ne m’auras pas donné un coup de poing. »

« … D’accord, j’ai compris. »

« Oui. S’il te plaît, vas-y avec tout ce que tu as. »

En disant cela, j’avais fait le geste de frapper sa joue avec mon propre poing.

Se dérober et frapper sa poitrine ne serait pas une bonne chose… si j’y allais doucement, il dirait à tous les coups : « Encore une fois » ou quelque chose comme ça… oh bon sang, c’est embêtant !

J’avais balancé mon poing. En inspirant, j’avais sérieusement frappé la joue d’Ichinomiya avec mon poing.

« … »

Ichinomiya chancela. Il semblerait que quelque chose ait été coupé dans sa bouche, car lorsqu’il se frotta la bouche avec sa main, quelque chose de rouge apparut dans ses doigts. Et ma main me faisait mal. J’avais regardé mon poing. Comparé au poing de Hellshaft, c’était un poing extrêmement petit et peu fiable.

Ichinomiya leva le visage et sourit en frottant sa joue douloureuse.

« Je te remercie. C’est rafraîchissant. Mais vois-tu ─ ! »

« Hein ? »

Il s’était approché de moi et m’avait soudainement attrapé par le col. Devant moi se trouvait le visage brûlant de colère d’Ichinomiya qui ne pouvait être comparé à ce que j’avais vu il y a quelques instants.

« H-hey. Ichi ─ ! »

« Ne refais plus jamais ça ! »

J’avais été submergé par l’esprit combatif d’Ichinomiya. Les mains qui m’attrapaient par le col avaient tellement de force qu’elles tremblaient.

« Quoi que je dise, c’était inutile. Je ne pouvais pas les persuader. Oui, cela aurait pu être le cas. Doumeguri, tu avais peut-être eu raison. Mais je ne peux pas le supporter ! Ne sois pas imbu de toi-même, ne fais pas les choses par toi-même, ne porte pas tout sur ton dos et n’essaie pas de faire bonne figure ! »

« Ichinomiya… »

« Moi ! Je n’ai pas pensé à sacrifier quelqu’un pour survivre ! »

Il avait crié puis il avait réouvert ses mains.

« C’est tout. »

Ichinomiya m’avait tourné le dos et avait descendu les escaliers. Je n’avais rien dit et je l’avais vu s’éloigner.

Ichinomiya.

Tu,

Tu es vraiment quelqu’un de bien.

Tu es pure, honnête et juste. C’est pourquoi je ne peux pas te dire la vérité.

J’avais tourné le dos à Ichinomiya et j’avais marché dans le couloir.

Maintenant qu’un type comme Akagami était apparu, je n’allais pas me contenter de l’ignorer. J’allais devoir utiliser des méthodes sournoises plus que jamais. Un héros de la justice comme toi ne peut pas le supporter.

J’avais ouvert la porte de ma chambre et j’y étais entré.

+++

Partie 4

Shizukuishi n’est pas là, alors prenons une douche et mettons de l’ordre dans ma tête. J’avais enlevé mes vêtements tout en réfléchissant à quelque chose. En ce moment, la main droite qui avait frappé Ichinomiya était encore douloureuse.

Bon sang… Moi qui l’ai frappé, n’ai-je pas subi plus de dégâts que lui ?

En pensant à cela, j’étais entré dans la salle de bain, j’avais fermé la porte et la vapeur chaude m’avait alors frappé le visage.

Hein ?

Pourquoi ─

« !?!! ★ 〇〆X▼ !?!?!?!? »

J’ai entendu un cri sans bruit. Et j’ai crié dans mon esprit.

« !?!!※ ★ *▲〒 !!!!!!!! »

Il y avait des membres blancs immergés dans la baignoire. Une fille aux longs cheveux noirs, une serviette autour de la tête, me regardait d’un air étonné.

Shizukuishiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !?

« Hyaaaaa !! »

Shizukuishi s’était cachée dans l’eau chaude avec une éclaboussure tout en cachant ses seins. Après avoir coulé complètement, la moitié de son visage remonta lentement à la surface.

« J’ai… J’ai compris. Que veux-tu ? »

Il était difficile de saisir ses paroles, car elle parlait dans l’eau chaude. Cependant, les bulles qui sortaient de sa bouche et la colère qui semblait bouillir en elle étaient bien plus terribles que le contenu de ces mots. Avec son sanpaku et ses yeux méprisants, elle me fixait depuis l’intérieur de la baignoire.

Avec seulement sa bouche sortant de l’eau chaude, Shizukuishi montra ses crocs comme si elle me menaçait. Elle fit frémir ses lèvres avec un visage rougi et je ne savais pas si elle était devenue ainsi à cause de l’accident ou parce qu’elle était restée trop longtemps dans l’eau chaude.

« C’était donc ton intention jusqu’à maintenant de pouvoir me voir me baigner, encore et encore ! Même ainsi, de penser que tu viendrais et entrerais si audacieusement, ta perversion m’étonne ! »

« C’est aussi valable pour toi ! Pourquoi prends-tu un bain dans la chambre de quelqu’un d’autre ? »

« Excuse-moi ! C’est ma chambre ! Cette fois, je ne te laisserai pas dire que c’est à cause d’un bug. J’ai soigneusement vérifié s’il était connecté à une autre pièce ! »

« Alors pourquoi… ? »

Je m’étais retourné et j’avais vérifié ma chambre.

Hein ?

Il y avait des bagages que je ne reconnaissais pas.

En y réfléchissant, je n’avais pas fait attention aux détails de la pièce parce que j’étais tout le temps absorbé dans mes pensées. La disposition était la même dans toutes les pièces, je n’avais donc pas ressenti d’étrangeté, mais là, c’est…

« Peut-être que… nous avons changé, les chambres ? »

« Nous l’avons fait ! En raison de ton absence prolongée, l’enregistrement de la guilde a disparu ! »

Cela signifie-t-il que cette fois-ci, c’est vraiment mon erreur ? Mais alors pourquoi la clé a-t-elle ouvert la porte ?

« Je suis désolé ! Mais la clé a ouvert la porte d’elle-même, je ne me suis pas du tout méfié ! J’étais absorbé dans mes pensées, je n’ai même pas regardé dans la pièce ! »

« Sans vergogne… »

Le regard de Shizukuishi cachant une profonde rancune descendit à partir de mon visage. Puis elle pinça la bouche, faisant une ligne droite et ouvrit les yeux en grand en raison de la surprise.

« …  . »

« Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ─ !? »

Je veux dire, mon pénis pends en ce moment ! C’est grave, je n’ai pas de serviette !

« H-hey, ne le regarde pas fixement comme ça ! »

J’avais crié et je l’avais tout de suite caché avec mes mains.

« Quelle impolitesse ! Je ne suis pas intéressée par ce genre de choses ! Si tu as le temps de le cacher, alors pourquoi ne pas sortir ! Es-tu stupide ? Veux-tu mourir ? »

« Hé, Shizukuishi, qu’est-ce qui ne va pas ? J’ai entendu ta voix même à l’extérieur. »

Une silhouette se refléta derrière le verre dépoli.

Cette voix ─ Busujima !?

Shizukuishi et moi nous étions immédiatement regardés l’un et l’autre.

C’est le pire.

Nous ne pouvions pas nous excuser si nous étions vus comme ça. Un couple établi. Qui plus est, avec des faits établis.

Shizukuishi m’avait tiré par le bras et m’avait vigoureusement entraîné dans la baignoire.

« Qu’est-ce que tu fais ? »

Shizukuishi m’avait fait asseoir dans la baignoire comme si elle m’y poussait, puis elle s’était enfoncée dans la baignoire, se mettant entre mes jambes. L’élan avait défait la serviette qui lui enveloppait la tête, et ses cheveux noirs s’étaient étalés. Elle m’avait dit en chuchotant.

« Si tu restes là, elle te trouvera grâce à ta silhouette. Es-tu un crétin ? »

« Mais c’est… »

Indéniablement un bain mixte. Ou plutôt, c’était prendre un bain ensemble. Bien qu’il s’agisse d’éviter des doutes infondés, cette situation était plus aggravante. Quelle contradiction ! La baignoire de style occidental avait un fond peu profond, mais elle était longue. Grâce à cela, même deux personnes pouvaient y entrer côte à côte. Cependant, les corps seraient inévitablement en contact étroit.

Shizukuishi était assise, toute petite et calmement entre mes jambes.

L’image même du bain entre amoureux. En apparence seulement.

« En raison du verre dépoli, elle ne voit que des silhouettes. En ajustant notre position, elle ne verra qu’une seule personne. »

« Je, je vois… »

Mais nous devions essayer de ne pas bouger. Je ne savais pas où poser mes mains, mais il était impossible de serrer Shizukuishi contre moi. J’avais posé ma main sur le bord de la baignoire et j’avais tiré mon corps pour faire de la place à Shizukuishi. À cause de cela, Shizukuishi recula comme si elle traînait les pieds. La personne elle-même semblait ne pas s’en rendre compte, mais elle poussait ses fesses douces contre mon objet précieux.

Uoooooooooo ! Reste calme ! Reste calme ! Calme-toi, mon Excalibur ! Espèce de bâton démoniaque ! Ce n’est pas le moment !

Shizukuishi prit une grande inspiration.

« Busujima-san ? Il n’y a rien de spécial. Je me souviens de quelque chose d’un peu ennuyeux, alors j’ai juste crié pour évacuer le stress. »

« Hee, c’est inattendu. Shizukuishi, tu es plutôt calme quant à tout ça, non ? Qu’est-ce qui se passe pour faire une chose comme ça ? »

L’ombre qui se reflétait de l’autre côté du verre dépoli s’approchait. J’avais inconsciemment bloqué mon souffle. Je pouvais sentir la tension qui parcourait le dos de Shizukuishi. Elle laissa son dos sur ma poitrine, comme si elle reculait devant l’ombre du Busujima qui s’approchait.

« … !! »

J’étais sur le point d’émettre un son. Le corps doux de Shizukuishi adhérait étroitement à ma poitrine, à mon abdomen et à mon bas-ventre. La peau tendre et lisse de Shizukuishi se collait à mon corps. J’avais senti que la partie où nos peaux se chevauchaient était plus chaude que l’eau chaude.

« Oui. De plus, je n’aime pas être interrompue pendant le bain. »

« Ah, désolée. Mais la clé de la chambre est cassée, tu sais ? Elle s’est ouverte d’elle-même. »

« Eh ? »

Un air gênant circula dans la baignoire.

« Je vois. Merci de me l’avoir dit. Tu peux entrer dans la pièce, mais n’entres pas dans le bain. »

« Ah, quelle méchanceté ! Je ne manque pas de bon sens à ce point. Voir une femme nue ne me réjouit pas. »

Si elle ouvrait la porte, elle verra un homme et une femme réunis.

Les cheveux noirs de Shizukuishi se répandirent dans l’eau chaude. Le contraste avec la peau blanche qui frémissait dans l’eau chaude était magnifique. Soudain, le corps nu de Shizukuishi qui était apparu lorsque j’avais été entraîné dans la baignoire me revint à l’esprit. Un corps mince et souple comme un saule. Il était clair que sa poitrine, qui semblait petite lorsqu’elle était habillée, tremblait beaucoup lorsqu’elle était nue.

Oh, c’est grave.

« Hmm… ? »

Le visage de Shizukuishi, vu de côté, se déforma sous l’effet de la suspicion. Elle me regarda et murmura.

« Ne bouge pas. »

« Je ne bouge pas parce que je le veux. C’est un phénomène qui transcende ma volonté. »

Shizukuishi, de plus en plus renfrognée, me lança un regard noir.

« Qu’est-ce que c’est que ça ─ ? »

Elle tendit la main vers l’étrange objet qui lui poussait le dos derrière elle. Et au moment où elle le saisit, elle réalisa ce que c’était.

Shizukuishi retira précipitamment sa main et se tourna vers l’avant. Je ne pouvais pas voir son visage, mais ses oreilles étaient toutes rouges. Puis Shizukuishi se retourna à nouveau, me regarda fixement et se leva à moitié.

« … »

Puis elle s’assit sur mon abdomen et m’écrasa avec son dos.

“!!”

Aïe ! Pourquoi me cogner l’arrière de la tête contre le mur ?

Je m’étalais encore plus, m’enfonçant presque dans l’eau chaude. Je sortis à peine mon cou de l’eau chaude et fixai Shizukuishi avec des yeux haineux. Devant mes yeux, le visage de profil de Shizukuishi s’approcha et ses lèvres roses et humides murmurèrent.

« Il n’y a rien à faire. Je ne veux pas toucher cette… chose qui t’appartient. »

Au lieu de cela, ton corps est complètement sur moi ! À cause de cela, il n’y a aucun signe d’affaiblissement de ma vigueur, tu sais ?

« Dis-moi, Shizukuishi. »

En faisant claquer sa langue comme pour dire « elle est encore là ? », Shizukuishi répondit.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Alors, Shizukuishi, sors-tu avec Akira ?

« Excuse-moi ? »

Shizukuishi avait sérieusement penché la tête sur le côté.

« Eh bien, je ne sais pas si Ichinomiya-kun sort avec toi ou Asagiri-san, mais ça ne m’intéresse pas. »

Shizukuishi avait répondu avec sa froideur habituelle, comme si elle avait retrouvé son calme. J’avais regardé le visage de Shizukuishi qui était juste à côté de moi et j’avais respiré l’odeur des fleurs parfumées qui se dégageait de son cou et de sa nuque.

Mais Shizukuishi. Il y a un gros problème avec cette position. Tu seras bientôt au courant de ce problème. À ce moment-là, fais-moi savoir… si tu peux ou non éviter de laisser sortir ta voix ! Ton tempérament de héros sera mis à l’épreuve !

« … ? »

À ce moment-là, Shizukuishi baissa soudainement les yeux.

Elle sentait sûrement une gêne entre ses cuisses. Cependant, devant la ligne de mire qui pendait nonchalamment se trouvait ─.

« Eek !? …. !!?”

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Shizukuishi. »

Shizukuishi avait crié en voyant l’objet mystérieux qui sortait de son entrejambe. Pour Shizukuishi, on aurait pu croire à l’apparition d’un extraterrestre.

Shizukuishi répondit à Busujima d’une voix tremblante.

« C’est… ce n’est rien. »

Elle avait l’intention de l’éviter sans le toucher, mais c’était le contraire qui s’était produit, il était apparu de l’entrejambe de Shizukuishi.

Shizukuishi avait détourné le regard et m’avait fixé avec des yeux pleins de larmes.

« Ne me montre pas… ce genre de choses. »

« C’est impossible. Cette posture est… »

« Alors, réduis-le en taille ! »

Ne demande pas l’impossible. Même si c’est plus ou moins une blague, je prends un bain avec une belle fille nue. Il est normal qu’un lycéen en bonne santé et en pleine forme ait cette réaction, c’est inévitable, inévitable, je te le dis !

« Hé, Shizukuishi… tu es en bons termes avec Doumeguri, n’est-ce pas ? »

D’un coup, Shizukuishi et moi avions été surpris en même temps.

« Peux-tu arrêter de dire ça ? Quand tu dis que je suis en bons termes avec ce type, j’ai la chair de poule. »

« Eh… vraiment ? »

« Oui, si possible, je ne veux pas le toucher ou l’approcher. »

Cependant, nous nous enlacions nus maintenant.

« En fait, Asagiri-san est… ah !? »

Parce que le corps de Shizukuishi avait glissé et que j’avais pris de l’élan au même moment, le grand désastre, la troisième rencontre rapprochée se produit. Comment est-ce possible de raconter des blagues ici ? Mon objet sacré et celui de Shizukuishi se touchent !

« Ah… ne le fais pas… »

Si nous nous trompions, nous nous précipiterions vraiment dans une terrible erreur. Je suis terrifié.

Shizukuishi avait dû ressentir la même chose. Elle ferma désespérément son entrejambe, essayant de se protéger. Le tentacule du sexe opposé était pris dans les cuisses de Shizukuishi, empêchant son invasion.

Il était impossible de─ se sentir soulagé avec cette situation.

C’est mauvais… c’est tellement bon !

Sans savoir qu’une bataille aussi désespérée se déroulait dans la salle de bain séparée par une porte, Busujima continua de parler.

« Mais il se passe quelque chose, non ? Récemment, Asagiri-san a… été quelque peu différente d’avant. »

Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

« Elle est peut-être intéressée par Doumeguri. »

─ !?

C’est… Non, non ! Il n’y a aucune chance que ce soit… kuh ! Shi, Shizukuishiiiiiiiiiiii ! Ne mets pas de la force dans tes cuisses ! Quand tu appuies fort comme ça, ça fait du bien !!!

« C… cela ne signifie rien pour… moi. »

Les efforts de Shizukuishi étaient inutiles, et au final, ma chose continua de stimuler la partie sensible de Shizukuishi. Pour tenter de l’en empêcher un tant soit peu, la torsion et le frottement des cuisses qui me prenaient en sandwich avaient l’effet totalement inverse. J’étais presque à la limite. Du dos de Shizukuishi, un frisson semblable à une convulsion se transmit à ma poitrine.

« Je vois… désolée pour le dérangement. À plus tard. »

La silhouette de Busujima s’éloigna du verre dépoli et le bruit de la porte de la chambre qui se referme retentit.

À ce moment-là, tout mon corps s’était affaibli.

Nous avions réussi à nous en sortir. Nous avions gagné.

La respiration rauque de ma camarade détendue sur mon corps était étrangement confortable. Shizukuishi était fatiguée, tendue et épuisée, elle semblait n’avoir aucune force en elle.

J’avais envie d’essayer de parler ou de la toucher, mais cela la mettrait encore plus en colère, alors je n’avais rien dit.

Shizukuishi avait fini par détourner le regard.

« Hé… Sors d’abord. Cette fois, va dans ta chambre. »

Une justification, même si c’est à propos de ce qui s’est passé maintenant, nous ne devrions pas nous toucher. C’était peut-être ce qu’elle pense et j’étais d’accord avec ça.

 

 

« B-Bien sûr. Peux-tu me laisser un moment ? Je ne peux pas partir comme ça.

« … »

Quoi ? Je suppose que tu veux que je parte le plus tôt possible.

« Mes hanches n’ont… aucune force… donne-moi un coup de main. »

Es-tu vraiment si fatiguée ? Je ne t’en veux pas. J’avais levé le corps de Shizukuishi en la soutenant par le bas et j’avais glissé par le bas de Shizukuishi. J’avais fini par toucher ses fesses, mais il n’y avait rien d’autre à faire. Shizukuishi ne s’était pas non plus particulièrement plainte.

Au moment où je m’étais levé dans la baignoire, Shizukuishi s’était détournée.

« Cela va sans dire, mais ce qui s’est passé maintenant ─. »

*Petit coup*.

Shizukuishi… l’embarras a une limite.

Une sensation de douceur semblable à de la guimauve avait été pressée contre mon extrémité.

« Ah… ah, ah… »

Il semblerait que mon objet se soit enfoncé dans sa joue. Shizukuishi trembla de peur, la bouche encore ouverte.

J’avais précipitamment reculé et je m’étais échappé de la baignoire.

« Ce n’est pas ma faute cette fois ! C’est un accident ! C’est un accident, alors ne t’inquiète pas ! C’est ça ! Prends-le comme si tu avais été mordu par un chien et oublie-le ! »

« Puis-je oublier quelque chose comme se faire mordre par un chien ? »

« C’est le cas ! »

« Dépêche-toi et sors d’ici ! »

+++

Partie 5

Après cela, j’avais sécurisé la pièce et j’avais enfin fait une pause. Je m’étais allongé sur le lit et j’avais fermé les yeux. C’est alors que le corps nu de Shizukuishi, gravé au fond de mes paupières, m’était revenu en mémoire. Non seulement cela, mais aussi la sensation du contact direct entre nos peaux.

Promenons-nous un peu à l’extérieur. C’est ainsi que j’avais quitté la pièce. Asagiri était apparue, marchant dans le couloir lorsque j’étais sorti.

« Oh, juste à temps. Maintenant, célébrons ton retour. Allons au restaurant de la Licorne Dansante ♪ ! »

« Eh, c’est… tu vois… »

Le sourire pur d’Asagiri me faisait mal au cœur ! Pendant qu’elle préparait l’accueil, je prenais un bain avec Shizukuishi alors que ce n’était pas mon intention. Je me sentais étrangement sale. Je ressentais beaucoup de culpabilité. Eh bien, ce n’est pas comme si Asagiri avait quelque chose à voir avec moi, donc je n’avais pas besoin de me sentir coupable. Mais ─

« Peut-être qu’elle est intéressée par Doumeguri »

*Boom*, mon cœur avait fait un bond.

Bon sang, ne suis-je pas étrangement conscient parce que Busujima l’a dit ?

« Hmm ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ton visage est-il rouge ? » demanda-t-elle.

« Eh ? Ce n’est rien. Ce n’est vraiment rien ! »

« Vraiment ? Alors, on y va ? »

J’avais suivi tranquillement le dos d’Asagiri. Pensant que je disparaîtrais si je restais seul, elle était venue me chercher, hein. Elle prend vraiment soin des autres.

Notre destination était à quelques minutes de marche de la salle des guildes. Tout le monde était déjà rassemblé au restaurant de la Licorne Dansante, nous attendant, moi et Asagiri. Et avec le toast d’Ichinomiya, le banquet pour « La célébration de mon retour » commença.

« Travaillons à nouveau ensemble, Doumeguri. »

« Oui, Ichinomiya. »

Nous avions placé ensemble les verres de liquide qui ressemblent à de la bière, quelle que soit la façon dont on les regarde.

« Bienvenue, Doumeguri-kun. »

« Merci… Asagiri. »

Le verre d’Asagiri qu’elle tenait à deux mains et mon verre firent un petit bruit.

J’avais alors regardé le siège d’en face et Shizukuishi, qui était assise dans le coin, ne tenait absolument pas compte de moi. Busujima, sur le devant, présenta le verre avec un visage quelque peu en colère. Miyakoshi, qui était à côté d’elle, la regarda fixement, l’air surpris.

Sans pouvoir l’ignorer, je levai mon verre.

« Travaillons à nouveau ensemble… Busujima-san. »

Encore une fois, je ne me souvenais pas avoir bien travaillé avec elle depuis le début, mais je le disais par politesse. Nous faisions doucement se rencontrer nos verres. Quand je m’étais dit « c’est là qu’elle m’agresse verbalement », elle n’avait pas dit un mot, sa bouche était toujours fermée hermétiquement en forme de « ». Elle est malade ou quoi ?

« Je vous ai fait attendre voici la salade César, les frites, l’assortiment de sashimis et le poulet frit. »

Arisugawa disposa les plats sur la table.

« Arisugawa, tu cuisines comme d’habitude, non ? »

« Oui. Je peux préparer des plats que le menu ne propose pas. Et c’est amusant. »

Quoi qu’il en soit, son sourire était celui d’une fille.

Hinazawa, qui se trouvait à côté de Miyakoshi, souleva la jupe d’Arisugawa qui s’était retournée d’un mouvement très naturel. Sous la jupe, un sous-vêtement révélateur d’un blanc pur apparut.

« Alors aujourd’hui, c’est blanc, hein… »

« Eh ? »

Arisugawa avait compris la situation un instant plus tard. Pendant ce temps, les jolis sous-vêtements d’Arisugawa continuaient d’être exposés.

« Hyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Il s’était empressé de baisser la jupe, mais il était trop tard. La vision perverse était gravée dans ma rétine.

« Qu’est-ce que tu fais, Hinazawa-san ! »

« Je lève la jupe d’une fille. »

« Mais je suis un enfant de l’école primaire ! »

« C’est vrai. C’est de la voyance en utilisant les sous-vêtements. Parce que ma fortune de demain dépend de tes sous-vêtements, Alice. Choisis avec motivation, d’accord ? »

« Ne dis pas de choses stupides ! »

Arisugawa se mit à pleurer.

« Sniff… tout le monde m’a vu… porter ce truc… uwaaa. »

« Mais c’est bon, tu sais ? C’est super parce que tu as bien respecté ma demande. »

Asagiri avait pris un air surpris.

« Veux-tu dire que Naru-chan te l’a mise ? »

Arisugawa répondit en sanglotant.

« Hic, Hi, Hinazawa-san, m’a fait porter des sous-vêtements pour femmes, uwaa… parce que cela augmente à la fois la défense et l’état mental… »

Asagiri fixa Hinazawa. Hinazawa siffla sans vergogne, regardant dans une autre direction. Après avoir poussé un soupir, Asagiri s’adressa doucement à Arisugawa.

« C’est pourquoi il n’est pas gênant de porter des sous-vêtements de fille, n’est-ce pas ? C’est bon. Et cela te va bien, Alice-chan. »

En se retournant, Hinazawa reprit les paroles d’Asagiri.

« C’est vrai ! Tu es si mignonne, Alice ! Parce que j’ai pensé qu’il te convenait parfaitement, je te l’ai recommandé, tu vois . »

« … Vraiment ? Alors je suppose que c’est bon. »

Bien ?

Yuuki mangea tranquillement à côté de Hinazawa, qui s’emporta et fit des compliments à Arisugawa cette fois-ci. Elle mangeait souvent de façon inattendue. Les combattants consomment-ils beaucoup d’énergie ?

Derrière elle, Ougiya et Leonhardt s’excitaient et racontaient n’importe quoi. Hmm ? Pourquoi y a-t-il un PNJ assis à la table avec eux… ? Ah, c’est Yamada.

« D’une manière ou d’une autre, les produits du magasin ont été améliorés ces derniers temps. »

« Ouah ! Il y a des mangas et des romans dans la librairie ! Avec ça, je peux me battre pendant encore cent ans ! »

« Non, non, pas plus de 100 ans. »

Yamada avait répliqué de façon tout à fait normale.

« J’aimerais qu’il y ait des livres érotiques. »

« Ouah ! Ero doujin ! Certainement, s’il n’y a pas d’ero doujin, je vais mourir ! »

« Vas-tu vraiment mourir ainsi ? »

« N’y a-t-il pas une sorte de cinéma dans le coin ? Il y a des gens à l’intérieur. »

« Woooooooooow ! Enfin, je peux regarder des animeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! »

« Oui, les films sont bons aussi. Je peux enfin profiter de mes loisirs. »

« Hmm ? Yamada, tu as des hobbies ?

« Le cinéma et la lecture. »

Des loisirs normaux…

Quand j’avais fait attention à lui, j’avais découvert qu’il regardait des flux télévisés et lisait des magazines hebdomadaires de manga, alors, arrêtez donc d’en faire toute une histoire.

Cependant, un autre fait était intéressant. Il semblerait que de nouveaux magasins soient ouverts, et en fait, ils avaient commencé à fonctionner correctement, car les librairies n’avaient que des produits factices et les cinémas ne projetaient pas de films… Peut-être que Santa-X n’était pas entièrement un problème, étant donné qu’il y avait des parties du monde qui avaient été mises à jour correctement, non ?

L’abandon du contenu jouable signifiait que l’on s’inquiétait du fait que nous soyons pris au piège. Mais… est-ce vraiment le cas ?

« Tiens, Doumeguri-kun. »

Avant même que je m’en rende compte, Asagiri distribuait la nourriture.

« Désolé. Je te remercie. »

Soudain, et pour une raison que j’ignore, j’avais vu Busujima me fixer. Busujima n’aimait pas Asagiri, mais elle ne devrait pas non plus m’aimer. Il n’était donc pas intéressant de voir les gens au sommet de la caste s’intéresser à quelqu’un comme moi.

J’étais vraiment désolé d’avoir obligé Asagiri à s’occuper de moi. À partir de maintenant, c’est moi qui allais devoir divertir Asagiri.

C’est ainsi que j’avais vidé le verre.

Hmm ?

Les yeux de Busujima étaient en mouvement permanent. Pourquoi son regard va-t-il de moi à la bouteille de boisson ?

« Doumeguri-kun. »

« Hein ? »

Avant que je m’en rende compte, Asagiri tenait une bouteille et me souriait. De plus, elle inclina légèrement le bout de la bouteille et demanda que j’avance mon verre.

« Je suis vraiment… désolé. »

Je ne suis pas pensif… c’est juste que je ne l’avais pas remarqué.

« De quoi parles-tu ? Tu es après tout le protagoniste d’aujourd’hui, Doumeguri-kun. »

« J’ai honte… de cela. »

Busujima avala le verre d’un air renfrogné et tendit la main vers la bouteille. Lorsqu’elle versa d’elle-même dans son verre, elle me lança un regard noir et la but d’un trait.

Désolé, Busujima. J’ai été vaincu par l’esprit de service d’Asagiri.

Depuis un moment, Miyakoshi regardait Busujima avec des yeux comme s’il s’agissait de quelque chose de rare, elle était un peu inquiète pour elle… enfin, cela n’a pas d’importance pour moi.

Je m’étais tourné vers Shizukuishi, assise sur le bord. Elle était toujours tournée vers l’extérieur, l’air ennuyé.

Asagiri ne pouvait pas laisser un tel compagnon seul. Elle se mit à parler à Shizukuishi.

« Nonnon, tu… tu dois être heureuse que Doumeguri-kun soit de retour, n’est-ce pas ? »

« Non, pas du tout ! »

Asagiri avait été troublée par la réaction, par la réponse pleine de colère et d’irritation. Je repensais à ce qui s’était passé il y a quelques instants et je laissais échapper une sueur désagréable de tout mon corps.

« Mais vous êtes en bons termes… n’est-ce pas ? »

Shizukuishi détourna son visage et elle ne regarda qu’Asagiri.

« En bons termes ? Arrête de faire de mauvaises blagues. Doumeguri-kun est le troisième sur la liste de ceux que je veux tuer. »

Tu en as vraiment fait une ? Mais je suis surpris qu’il y ait deux personnes au-dessus de moi.

« Bien que Doumeguri-kun soit une sorte de moisissure dans la salle de bains, il sert de pont entre moi et la personne qui m’est chère. C’est pourquoi tu peux avoir imaginé que nous sommes en bons termes. »

Soudain, Hinazawa se pencha en avant.

« Qui est cette personne importante ? »

À ma gauche, Ichinomiya était dans un état agité, il promena son regard autour de lui. Ah… Ce type se souvient que j’ai transmis la requête de Shizukuishi, n’est-ce pas ? On dirait qu’il fait semblant de ne pas être timide en prenant un air nonchalant… mais Ichinomiya a l’air un peu pitoyable.

Miyakoshi lança un sourire sexy à Shizukuishi, comme pour se moquer d’elle.

« Alors pourquoi ne pas te marier à l’église avec la personne si importante pour toi ? »

« L’église ? »

À ce propos, le système de mariage a-t-il été mis en œuvre ? Ce sont des mots inconnus pour moi. Y a-t-il une église à Caldart ?

Asagiri avait remarqué mon regard et elle m’avait donc informé de la situation.

« On dirait que tu ne le sais pas, Doumeguri-kun, mais une église a été construite pendant notre absence. »

« Vraiment… ? »

« Tu t’en souviens, n’est-ce pas ? J’ai vu une église avec toi à Laguna, Doumeguri-kun. Elle ressemble à celle-ci. »

De l’Ordre d’Orzeria !? J’avais senti que l’on versait quelque chose de froid sur ma nuque.

Akagami avait donc construit une église à Caldart… ? Je comprenais maintenant pourquoi il était apparu à l’improviste tout à l’heure. Il était si proche.

Elle avait dû être construite alors que Caldart était sous le contrôle de Satan. Et pourtant… Akagami. Il avait probablement visé la guilde 2 A. Mais je ne savais pas ce qu’il allait faire.

« Si tu t’intéresses à ça, allons la voir plus tard. Quand nous partirons d’ici pour rentrer à nos chambres. »

Asagiri m’avait souri d’un sourire sans nuage.

« Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je te remercie de me prendre en considération. Mais il est déjà tard, alors je préfère rentrer directement ─. »

« N’est-ce pas une bonne idée ? Faisons une petite visite. »

Pour la première fois à cette occasion, Shizukuishi me parla.

« Non, mais… »

« Il y a quelque chose que je veux confirmer, » déclara Shizukuishi.

Confirmer ?

Le visage de Shizukuishi afficha un sourire de défi.

+++

Partie 6

« C’est… »

Un bâtiment bleu se dresse sous la lumière de la lune.

Il donnait l’impression d’être d’une église chrétienne, mais la couleur des murs était bleue et la forme de la croix était différente. Cette croix est-elle le symbole de l’ordre d’Orzelia ? Les quatre extrémités de la croix sont en forme de « T ». Devrais-je dire qu’il s’agit d’une forme combinant la lettre majuscule I et une croix ?

Des vitraux étaient insérés dans les fenêtres, la lumière à l’intérieur était visible à travers eux, faisant ressortir une belle forme dans la ville la nuit.

« Hm C’est la première fois que je viens la nuit, mais c’est très joli. »

« C’est vrai. L’église est vraiment cool d’une certaine manière. »

Miyakoshi et Busujima, qui étaient très excitées, étaient joyeuses et de bonne humeur.

Mais j’étais tendu. Akagami est-il vraiment ici ? Ou seulement des PNJs ? En tout cas, et comme le dit le proverbe, l’esprit que tu n’approches pas ne te maudira pas. Rapprocher ces types d’Orzelia est un désavantage total. Je n’aimais pas ça, alors j’avais appelé tout le monde.

« L-Les gars. Il n’est pas bon de visiter ce lieu tard dans la nuit, et la religion amène toutes sortes d’ennuis, non ? L’approcher sans réfléchir est un peu ─. »

Pendant que je parlais, Shizukuishi ouvrit la porte d’entrée et regarda à l’intérieur.

« C’est ouvert. Entrons. »

Shizukuishi !! Mince, tsk, écoutez ce que les gens disent !!!

« Ah, tu es méchant ! J’irai aussi ! »

« Nous y allons aussi ! »

« Moi aussi… »

Les autres gars entrèrent, suivant Shizukuishi. Bon sang… Je n’ai pas le choix, n’est-ce pas ?

J’avais enfin franchi la porte et j’étais entré.

« C’est… »

Inconsciemment, je n’arrivais pas à trouver mes mots.

Le vitrail qui recouvrait tout le mur diffusait une belle lumière comme s’il émettait de la lumière. En réalité, le vitrail ne serait pas beau sans la lumière du soleil. En effet, la couleur du verre ne ressortait que lorsque la lumière extérieure le traversait. Cependant, le vitrail de cette église projetait une belle lumière dans l’église, même dans l’obscurité de la nuit.

Yuuki murmura en soupirant. « C’est très… joli. »

« C’est le cas. C’est incroyable… surtout la couleur bleue, c’est fantastique. »

Hinazawa se lamenta en tournant le cou, regardant tout autour dans l’église.

Certes, comme le dit Hinazawa, la couleur bleue est magnifique. J’ai l’impression de flotter dans le ciel bleu ou au milieu de la mer.

« Doumeguri-kun, c’est incroyable… et magnifique. »

Avant même que je m’en rende compte, Asagiri était à côté de moi.

« Oui, c’est vrai. Mais… »

« L’atmosphère est très différente de celle que nous avons connue à Laguna, n’est-ce pas ? »

C’est vrai. Dans l’église que nous avions visitée à Laguna, le contenu des peintures religieuses sur les murs et le plafond était assez brutal. Des anges punissaient des humains jugés pécheurs, mais c’était assez réaliste, on pourrait dire que c’était macabre.

Cependant, les peintures religieuses de cette église étaient très belles. Un saint y faisait des bénédictions et des miracles aux gens. Un ange descendait devant les gens. Il n’y avait que des scènes aussi belles qui y étaient représentées.

« Oh là là, êtes-vous venus prier à un moment pareil ? »

── !!

La porte à côté de l’autel s’était ouverte et un homme en robe bleue apparut. Un masque de peste à l’effigie d’un oiseau était posé sur son visage.

Ce type, est-il... Akagami ?

Comme il portait un masque, il était difficile de savoir si c’est lui, car un effet était appliqué à sa voix.

« Ah… Je suis désolé… hmm ? Êtes-vous le prêtre qui était à Laguna ? » demanda Asagiri, l’air étonné.

« Non, je n’ai jamais été affecté à Laguna… oh oui, il n’est pas déraisonnable de le penser. Cette apparence est celle d’un prêtre. Je fais partie de l’ordre d’Orzelia, je ne suis pas quelqu’un d’important, c’est pourquoi je cache mon visage. »

Le prêtre renvoya un rire à Asagiri qui s’excusa pour le malentendu. Il répondit qu’il n’y avait pas lieu de s’excuser. Mais… est-ce vraiment le cas ? Nous n’avons aucun moyen de le confirmer.

« Ceci mis à part, êtes-vous des voyageurs ? Ou bien êtes-vous venus visiter l’église ? »

Ichinomiya le nia en souriant.

« Non, nous sommes des gens de la guilde 2A qui ont fait de Caldart leur ville natale. »

Le prêtre frappa alors ses mains l’une contre l’autre, exagérément surpris.

« Dans ce cas, êtes-vous tous de la guilde 2A, la guilde la plus puissante de Caldart qui a vaincu Infermia ? »

Ichinomiya sourit ironiquement.

« Eh bien, dire que nous l’avons vaincu, c’est ─, »

cria Ougiya avec un visage incroyablement décontracté.

« Arrêtez ! J’abandonne ! La guilde la plus forte, hein 〜 ! Eh bien, c’est certainement le cas ! Nous sommes les héros qui ont fait voler l’Armée du Roi-Démon ! »

« Nous ? Vous nous avez appelés comme ça ? »

« Il semblerait que cela ne semble pas mauvais. »

Le prêtre avait sorti de la manche de la robe de magnifiques pendentifs en pierre.

« Ceci est une preuve de reconnaissance. Veuillez l’accepter. »

« Oh !? Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Ougiya avait accepté le pendentif de la main du prêtre sans hésiter. Ichinomiya avait parlé comme s’il réprimandait Ougiya.

« Hé, Ougiya, tu es trop imprudent »

« Ce n’est pas grave ! Akira-kun, que dois-je faire si je n’accepte pas cet objet, Akira-kun !? Alors, qu’est-ce que c’est ? Est-ce cher ? »

« Elle ne vaut pas grand-chose si elle est vendue… mais c’est la pierre porte-bonheur d’Orzelia. La porter vous portera chance à tous. »

Tout en ayant un regard suspicieux, Ougiya porta le pendentif.

« Wôw, c’est vrai ! Mon taux critique a augmenté rien qu’en le portant ! »

Avec l’apparition de l’excité Ougiya, le reste de la bande s’était emparé d’un pendentif. L’un après l’autre, ils poussèrent des cris de surprise devant l’effet produit.

« Il n’entre pas en conflit avec d’autres articles, et peut donc être porté comme une breloque. »

Il serait étrange que je sois le seul à ne pas l’avoir reçu, alors j’avais été le dernier à le prendre.

Un objet renforcé qui utilise la capacité spéciale d’Akagami… mais c’est un objet délicat. Honnêtement, il n’y a pas que la puissance d’attaque et la puissance de défense qui augmentent, il y a aussi la valeur de chance qui augmente… De plus, ce n’est pas vraiment spectaculaire. C’est pour cela qu’il va durer longtemps.

Mais qu’entend-il par offrir un cadeau à la Guilde 2A ?

Alors que tout le monde accrochait le pendentif à son cou, il y avait une personne qui ne l’avait pas fait.

Shizukuishi avait levé les yeux vers le masque de peste du prêtre, le pendentif dans une main.

« J’ai quelque chose à vous demander. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Qu’est-ce qu’est l’armure d’Orzelia ? »

Shizukuishi !?

Le prêtre pencha la tête.

« Voyons voir… une armure, dites-vous ? »

Shizukuishi lui jeta un coup d’œil, ce qui rendit encore plus sinistre le regard déjà mauvais qu’elle portait sur lui.

« Satan appelait l’armure qu’il portait “l’armure d’Orzelia”. Êtes-vous des partenaires de Satan ? »

La guilde 2A avait été en émoi. Dans le cœur de chacun, je sentais qu’ils devenaient soudain encore plus prudents. Asagiri marmonnait comme si elle fouillait dans sa mémoire.

« En y repensant, il aurait pu dire cela. »

Tu as réussi, Shizukuishi.

Que vas-tu faire ? Si ce type est Akagami, il aura probablement un visage effrayé sous le masque.

Le prêtre leva lentement les mains avant d’applaudir.

Ce son fit trembler les membres de la guilde 2 A.

« Oui, je m’en souviens. À ce propos, il y a eu un incident au cours duquel l’armure a été volée dans la salle du trésor d’Orzelia. »

« … Volée ? »

Shizukuishi fronça les sourcils.

« Oui, elle a été volée. Mais je ne connais pas les détails. Si vous voulez vraiment savoir, allez à Graslenner où se trouve notre cathédrale. Je pense qu’il y a aussi des matériaux laissés là-bas. »

« Je vois… Je comprends. »

« Quand viendrez-vous ? »

« Un de ces jours. »

En lui laissant ces mots, Shizukuishi tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Le reste de la guilde 2A suivit sa silhouette en retrait, stupéfait, tandis qu’elle faisait voltiger ses cheveux noirs, s’éloignant.

Le masque de peste fixa également sa silhouette qui quittait la salle. Je n’avais pas pu imaginer l’expression qui se cachait sous ce masque.

+++

« Oh mec, c’était génial pour nous ! C’était vraiment génial pour nous ! »

Probablement parce qu’être flatté était un plaisir trop grand pour lui, Ougiya ne cessa de le répéter. Ichinomiya changea de sujet comme pour dire « calme-toi ».

« À part cela, c’était agréable d’avoir un bon travail. »

Ensuite, le prêtre commença à parler d’une demande de travail. Un croyant lui avait demandé conseil, il s’agissait d’un champ voisin dévasté par les gobelins. Asagiri fronça les sourcils et gémit.

« Hmm, êtes-vous sûrs de vous ? Allons-nous juste chasser un groupe de quelques gobelins ? Je pense que recevoir 5 000 sols, c’est trop. »

Un sol a une valeur monétaire d’environ cent yens. En d’autres termes, la mission était d’une valeur de 500 000 yens.

Certainement trop élevé. L’Ordre d’Orzelia veut-il devenir le soutien financier de la guilde 2A ?

« Qu’est-ce qu’il y a ? Asagiri, de quoi parles-tu ? Je te dis qu’on l’a eu donc on devrait l’accepter ♪. »

« Oui, tout à fait. Si tu veux, nous aurons notre propre style vestimentaire. »

Miyakoshi et Busujima étaient de bonne humeur. Depuis l’application de Santa-X, la variété de vêtements vendus au magasin avait augmenté, donc ce serait une grande bienvenue s’ils aiment gagner de l’argent.

« Eh bien, nous sommes dans ce monde depuis un bon moment déjà. Environ 10 mois ? Je dois dire qu’Uiko, que j’ai entraînée sous ma responsabilité, est devenue une splendide guerrière. Je me demande si les revenus d’Uiko ne me faciliteront pas la tâche. »

Yuuki ne savait pas comment réagir à la plaisanterie de Hinazawa, elle était confuse. Puis, elle retourna la force de l’argument vers Arisugawa.

« Et Alice est aussi devenue une belle fille. Je suis trop vieux et je suis sur le point de prendre ma retraite, alors prends soin de moi, d’accord ? Alice. »

Arisugawa avait souri comme s’il était troublé.

« Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Et nous avons le même âge, n’est-ce pas ? »

Face à ce duo de comique (l’homme drôle d’un duo comique) de type Hinazawa, les rires se répandirent parmi tout le monde, adoucissant l’atmosphère. Et les pierres précieuses bleues que nous avions reçues du prêtre tremblèrent sur la poitrine de chacun.

Pour l’instant, s’agira-t-il d’une opération pour tenter de les calmer avec de l’argent et des trucs ─ ?

« Hmm ? Est-ce que c’est ? »

Ai-je des vertiges ?

Le monde trembla. Je me méfie de mon sens de l’équilibre.

« Hé, quelque chose a-t-il changé ? »

« Cela ne tremble-t-il pas ? Eh, vous êtes sérieux ? »

« Noooooon ! C’est un tremblement de terre ! Tout tremble ! C’est une catastrophe ! »

C’est absurde ! Un tremblement de terre dans Exodia Exodus est, est quelque chose ─.

Soudain, la catastrophe de l’application de Santa-X m’était revenue à l’esprit.

── Ce n’est pas possible.

La sensation semblable à un vertige s’était transformée en une violente secousse, comme si j’étais soudainement projeté au loin. Ichinomiya cria après tout le monde.

« C’est un tremblement de terre ! Que tout le monde s’accroche à quelque chose ! »

Le sol trembla fortement, il était impossible de rester debout. Tout le monde tomba par terre et se mit à quatre pattes. Sans rien pouvoir faire, nous avions continué à être secoués par la peur.

J’avais alors levé les yeux, les bâtiments de la ville oscillaient d’un côté à l’autre comme un pendule.

Le sol devant moi s’était soudainement effondré.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

« Uwaaaawawaaaaa ! »

Des cris mêlés au tremblement souterrain fusèrent d’un peu partout.

Les magasins situés de part et d’autre de la route glissèrent en même temps que le sol qui s’effondrait. Ils dévalèrent une pente abrupte, puis ils furent aspirés dans le trou. C’est incroyable. Sentant que les fissures du sol s’étaient étendues, ils s’effondrèrent l’instant d’après, agrandissant encore le trou. En un clin d’œil, un trou de cinquante mètres de diamètre s’était formé.

« Fuyez de la zone ! »

Sur les instructions d’Ichinomiya, tout le monde avait quitté le trou en marchant à quatre pattes.

Dans l’état actuel des choses, Caldart sera-t-il englouti sous terre ? Une telle crainte me traversa l’esprit. Cependant, les tremblements s’atténuèrent peu à peu.

Et le trou effondré ne s’était pas étendu davantage.

« Tout le monde est en sécurité ? »

Des voix confirmant leur sécurité se firent entendre. J’avais donné une réponse vague et je m’étais approché du trou creusé. Il semblait avoir une profondeur de 20 à 30 mètres. Une chose étrange avait été vue dans le nuage de poussière dansant.

Des ruines historiques ?

Sous les décombres, je pouvais voir quelque chose qui ressemblait à un arrangement de pierres, ce qui avait certainement été fait par l’homme.

Qu’est-ce qui se passe ?

Une nouvelle peur et une nouvelle anxiété avaient commencé à parcourir mon corps.

+++

Chapitre 2 : La beauté endormie sur l’île solitaire

Partie 1

Le tremblement de terre avait fait des dégâts à plusieurs endroits. J’étais retourné à Infermia et j’avais convoqué les Hellzekters pour qu’il me confirme l’état des dégâts en Hellandia. Au fait, Forneus nous rejoignait aujourd’hui. Elle était allongée sur la table, visiblement démotivée.

« J’ai confirmé tout l’intérieur du château, mais il n’y a pas de dégâts majeurs. Sur le site de construction des mesures de défense, il y a eu quelques phénomènes tels que des glissements de terrain et des inondations. Les effets de ces phénomènes ne sont pas très importants, mais les travaux ont été interrompus pour la journée. On s’attend à ce que l’ensemble du programme soit interrompu pendant environ trois jours. »

Adra avait terminé le rapport et j’avais acquiescé.

« Le retard n’est pas si important, ce n’est donc pas un problème. Bon travail. »

Un retard de trois jours, hein… Je me demande si Aikawa-san le pardonnerait.

Grasha continua la suite de la discussion.

« À l’exception d’Infermia, il semblerait que des trous aient été faits dans le sol un peu partout. Je ne connais pas encore les détails. »

« J’ai compris. Fais-moi savoir quand tu auras un rapport de suivi. »

J’avais également examiné les vestiges de l’effondrement à Caldart. Cela ressemblait à une ruine, mais l’entrée était introuvable, probablement parce qu’elle avait été ensevelie sous les décombres. J’avais l’impression qu’il y avait quelque chose à l’intérieur.

Grasha regarda Forneus, alangui.

« Hé, Forneus. Ne devrais-tu pas parler au roi de l’île que tu as vue ? »

« Je me suis fatiguée parce que je me suis un peu éloignée… »

« Une île ? Quelle île, Forneus ? »

Forneus répondit en étirant ses mains, allongeant la moitié supérieure de son corps sur la table.

« Je peux voler dans le ciel, alors on m’a envoyée dans un pays lointain contrôlé. Puis, j’ai entendu dire qu’une nouvelle île avait été créée au nord, alors je suis allée la voir. »

D’un air agacé, Forneus désigna la carte posée sur le bureau.

Au nord de Caldart ?

« Elle se trouve à deux ou trois kilomètres de la côte. C’est une petite île, mais il y a un château avec une ville tout autour, et l’île entière ressemble en quelque sorte à un fort. »

Je m’étais levé et j’étais allé à côté de Forneus.

« C’est intéressant. La prochaine fois, envoyons un groupe de recherche. »

En disant cela, j’avais tapoté la tête de Forneus.

« Fushuu… ça fait du bien… »

Satanachia, sa voisine, la regarda d’un air incroyablement envieux.

« Satanachia. Les préparatifs du voyage à Rowalrinna se déroulent-ils bien ? »

« Eh !? Oui, oui. Bien sûr. »

Est-elle excitée ? Sa peau brun foncé était rougeâtre.

« Je suis en train de rédiger un guide pour ce voyage. Même s’il y a des escales en cours de route, nous devrions essayer de faire du tourisme qui serve également un peu d’inspection, tout en sélectionnant des souvenirs pour Zeragiel-sama. »

Tu es très motivée, Satanachia. C’est plutôt charmant ! Cependant, Adra jeta un regard froid derrière ses lunettes.

« Si tu es d’une humeur frivole, tu commettras des erreurs. Veille à ne pas mettre mon Roi en danger sur la route ou à Rowalrinna. N’oublie pas qu’il s’agit d’une visite politique. »

C’est vrai, mais quand je vois Satanachia déprimée, j’ai envie de lui venir en aide.

« Ce que dit Adra est tout à fait naturel. Mais cette fois-ci, c’est aussi une partie de plaisir. »

Eh ? Satanachia s’exclama en relevant la tête.

« Votre travail, depuis l’arrivée de Satan jusqu’à ce que je retrouve Infermia, est vraiment remarquable. De plus, après cela, le château a été restauré et l’armée a été réorganisée, vous avez fait un travail formidable. Je ne peux pas faire grand-chose, mais je tiens à vous remercier pour vos efforts. Je pense que c’est un voyage d’agrément pour vous. »

« Mon Roi… c’est plus que ce que nous méritons. »

« C’est parce que vous m’avez accompagné que j’ai pu vaincre Satan. Le Roi-Démon Hellshaft ne peut exister que grâce à vous tous. Je m’en suis rendu compte cette fois-ci. Si vous n’aviez pas été là, je n’aurais pas pu récupérer Infermia. »

« Roi-sama… »

Adra et Grasha m’avaient regardé avec des larmes dans les yeux.

« Nous étions constamment poursuivis par des situations critiques et par l’impatience, les jours du voyage étaient difficiles… mais c’est étrange. Aujourd’hui, tout ça est nostalgique, comme un bon souvenir. »

Satanachia acquiesça, les yeux embués.

« Parce que Hellshaft-sama et nous, les quatre, n’avons pas passé beaucoup de temps ensemble avant… »

« Forneus s’est aussi amusée ♪. »

Oui, c’est vrai.

En ce moment, je jouais le rôle de Hellshaft afin d’augmenter la valeur de Loyauté des Hellzekters… hmm ? Pourquoi est-ce si douloureux dans ma poitrine… et que ma glande lacrymale est bouillante ?

« … Je veux continuer à trouver des opportunités et vous récompenser de temps en temps pour votre travail. Le seul travail à faire est la discussion entre Zeragiel et moi. Vous pouvez vous amuser autant que vous le souhaitez. Je vous récompenserai un jour comme il se doit, mais pardonnez-moi pour l’instant. »

Adra enleva ses lunettes et pressa le coin interne de ses yeux avec un mouchoir.

« Mon Roi… ta façon d’être est… »

Grasha avait également regardé vers le haut pour ne pas verser de larmes, et avait reniflé.

« Tch… bon sang. Il n’y a rien à faire. »

Satanachia essuya doucement ses larmes.

« Hellshaft-sama… Satanachia sera à tes côtés jusqu’à la fin de sa vie… »

Forneus leva les mains comme si elle avait retrouvé son énergie.

« Oui ! J’ai hâte d’y être ♪. »

C’est mauvais. S’ils disent autre chose, je perdrais mon contrôle.

« Alors, la réunion d’aujourd’hui est terminée. Nous nous séparons. »

Lorsque je m’étais levé, les Hellzekters s’étaient levés et s’étaient inclinés. Dans cette même position, ils avaient assisté à mon départ.

Je m’étais précipité dans le couloir.

Je devais aller voir la personne qui savait tout sur ma vraie identité.

Naturellement, mes jambes me firent me déplacer de plus en plus rapidement.

Après avoir jeté un coup d’œil dans quelques pièces, j’étais arrivé à l’entrepôt.

« Es-tu là ? Aikawa-san. »

Aikawa était assise dans une boîte en bois et lisait un livre, mais lorsque je l’avais appelée par son nom, elle ferma le livre comme si elle était paniquée. Et elle le plaça de côté pour le cacher de mon champ de vision.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Elle laissa traîner son regard comme si elle cherchait quelque chose pendant un moment, mais elle prit immédiatement le livre qu’elle était en train de lire. Et elle me montra la couverture.

« C’est le livre sur lequel le mot de passe de Satan a été écrit. »

« Article K2 pour le test de campagne » y était inscrit.

« Tu l’as déjà lu, non ? Pourquoi maintenant ? »

Haussant les épaules, Aikawa-san plissa sa bouche en forme de « ».

« Je n’avais rien à faire. C’était mon temps libre et pour une raison ou une autre, j’y ai jeté un coup d’œil. Plus important encore, as-tu été affecté par le tremblement de terre ? »

« Je vais bien ! À ce propos, est-ce vraiment un patch ? »

« Je n’arrive pas à entrer en contact avec eux, donc ce n’est pas forcément ça. »

« Ensuite, ce qui était vraiment… étrange, c’était un tremblement de terre ? Est-ce aussi une caractéristique d’Exodia Exodus ? »

Mais Aikawa-san secoua la tête.

« Je n’ai jamais rien entendu à propos de cela. Pour être honnête, ce qui se passe est aussi, Ah ─ ! »

Aikawa-san leva ses doigts en l’air comme si elle avait remarqué quelque chose. J’étais sûr qu’elle était en train d’utiliser le menu.

« Huuh !? »

Soudain, Aikawa-san laissa échapper une voix sauvage.

« Bon sang ! Arrêtez de vous moquer de nous ! »

« Que s’est-il passé ? Aikawa-san. »

« C’est terrible ! J’ai reçu un courriel disant que “le tremblement de terre faisait partie d’une réaction de mise à jour”. »

Quel rapport a posteriori !

« Quel est le contenu de la mise à jour ? Attends, ne me dis pas que le contenu du patch est scandaleux comme Santa-X ? »

« Il ne s’agit pas d’un correctif important, mais pour faciliter le travail, il détourne temporairement les données de l’extension et en fait une application partielle. »

« L’expansion ? »

« Si tu fais avancer l’histoire et que tu remplis certaines conditions, il peut être appliqué. De nouveaux continents, même des événements, des personnages, des équipements, des types de travail… et toutes sortes de choses. Cela donne l’impression d’un monde en perpétuelle expansion. »

« Mais le jeu lui-même, ou plutôt, la première partie auxquels nous jouons n’a pas encore été achevé et ces gars ont déjà fait une extension ? »

Aikawa-san fit une grimace et se pressa le front avec sa main.

« D’après le calendrier, il aurait dû être achevé depuis longtemps. »

Oui… Il semblerait que j’aie été touché par la détresse d’Aikawa-san.

« Et maintenant, quant à cette note importante… »

« … Quoi !? Qu’est-ce qui a été écrit ? »

« Les joueurs ne doivent pas s’approcher des endroits où certaines données ont été écrasées. Dans le cas où ils se trouveraient à ces coordonnées, les données du joueur seraient… détruites, et impossibles à restaurer. »

Quoi !?

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? »

Affaissement de terrain à Caldart. Ce qui s’est passé devant la guilde 2A ?

« Doumeguri-kun. Comment va le 2A ? »

« Ils sont en sécurité… mais de très peu. »

La sécurité de Shizukuishi, qui était partie plus tôt, avait été confirmée immédiatement après. Mais qu’est-ce qui ne va pas avec ces types à l’extérieur ? Ont-ils vraiment l’intention de nous aider ?

« Ah… ! »

Aikawa avait remarqué quelque chose et avait haussé le ton.

« L’horodatage indique que cela date d’il y a trois jours… se pourrait-il qu’il y ait eu un retard ? »

« Le système de courrier est-il retardé ? »

Cependant, le fait que cette chose soit défectueuse ne tient pas la route. De plus, je ne sais pas ce qu’est le système de messagerie du jeu. Je ne connais pas le système de messagerie du jeu, mais il y a peut-être des modifications quant à l’horodatage.

Bon sang… les soupçons qui sortent sont sans fin. Je vais finir par perdre la tête.

Je m’étais dit de rester calme et j’avais respiré profondément.

« Aikawa-san. Connais-tu les détails de l’extension ? »

Cependant, Aikawa-san fronça les sourcils en s’excusant.

« Je ne connais pas les détails, car c’était avec un autre responsable de projets. De plus, il y a de nombreuses extensions et des événements à durée limitée… »

« Eh ? Ils sont nombreux ? »

« Ce type de jeu se termine lorsque l’on s’en lasse, il doit donc être constamment mis à jour. Les extensions devaient être lancées tous les six mois et ont donc été développées en parallèle. »

Rien qu’en entendant cela, j’avais l’impression que mes maux de tête n’étaient pas finis. Même si la façon dont cette chose est mise en œuvre est irresponsable, HELLZDOMAIN s’en tient fermement à l’objectif de gagner de l’argent.

L’air ennuyé, Aikawa-san se rongea les ongles.

« L’équipe de développement chargée de l’extension était brillante… les supérieurs ont commencé à changer arbitrairement les affectations des personnes avec des interférences étranges, et à partir de là, tout est devenu fou et s’est dégradé. »

« Rien qu’en écoutant cela, l’espoir d’être sauvé commence à s’évanouir. »

Aikawa-san le nia désespérément en paniquant.

« Pourtant, ils ont fait amende honorable et ils gèrent désormais la situation comme il se doit ! En outre, l’excellent personnel de développement sera certainement envoyé en première ligne ! »

Mais tout de même…

« Que ce soit dans l’affaire Santa-X ou dans celle-ci, ne sens-tu pas qu’il y a quelque chose qui cloche ? »

Aikawa-san croisa les bras et baissa les yeux.

Je suis sûr que même Aikawa-san le ressent.

Quelque chose ne va pas.

S’agit-il d’une simple maladresse ?

Ou ─

Non, arrêtons.

Il n’est pas bon de trop penser à des choses bizarres.

Ce que je dois faire, c’est vaincre la guilde 2A, vaincre les autres forces et défendre la Porte de l’Enfer.

Et revenir avec tout le monde en vie. C’est tout.

Mais,

Que se passe-t-il réellement dans le monde extérieur ?

+++

Partie 2

La Guilde 2A était maintenant en mer du Nord. Nous nous trouvions trois jours après avoir quitté Caldart. La destination était enfin en vue.

Un château flottait dans la mer à environ un kilomètre du rivage.

C’était une partie de l’extension qui était apparue temporairement avec cette mise à jour. Il s’agissait d’une île nommée Montfort.

S’agit-il de l’île nouvellement émergée que Forneus était venue voir ?

Ce qui était devant nous était une île triangulaire dont seul le sommet de la montagne émergeait de la mer. L’île portait sur son sommet le château comme un chapeau et le bourg du château se trouvait sur les pentes abruptes comme s’il s’agissait d’une robe.

L’île brumeuse, dont le diamètre n’était que de 300 mètres au-dessus de la mer, semblait très mystérieuse.

« Wôw… c’est incroyable. On dirait le Mont-Saint-Michel ! »

Excitée, Asagiri cria.

« Oui, ça y ressemble. »

En fait, si l’on compare ce qu’on voyait avec le vrai, il était différent, mais l’image mentale que cela nous donnait était la même. Peut-être que le concepteur l’avait utilisée comme référence. Asagiri voyait devant elle la forme vague de l’île et elle devint exceptionnellement excitée.

« D’une certaine manière, j’ai l’impression que nous avons finalement atteint notre objectif initial. »

Oh, c’est vrai, non ? À l’origine, il devait s’agir d’une visite éducative du patrimoine mondial utilisant le système éducatif VR de nouvelle génération.

« En y repensant, Asagiri, tu voulais aller au Mont-Saint-Michel. »

« Oui, c’est ça ! Hein ? Comment l’as-tu su, Doumeguri-kun ? »

« Ah, je t’ai entendu en parler quand je suis allé dans la salle audiovisuelle. »

Asagiri me regarda avec perplexité.

Oh, ce n’est pas bon. Cela doit donner l’impression que je l’ai espionnée, et c’est dégoûtant, n’est-ce pas ? Que dois-je faire si elle me dit « es-tu un harceleur ? » ?

Cependant, en réaction, Asagiri avait fait apparaître un large sourire sur son visage et elle avait rougi joyeusement.

« Je vois. Tu te souviens donc de quelque chose comme ça… »

Excuse-moi, Asagiri-san ? S’il te plaît, ne montre pas une telle expression aux autres. Il y a beaucoup de gens qui vont mal comprendre, tu sais ? Par exemple, comme moi.

« C’est ça ! C’est bien ce Mont Saint Mitchel en France ! En l’occurrence, c’est la Normandie ! Une bataille féroce s’y est déroulée ! »

Arisugawa, qui se trouvait à côté de Leonhardt, toujours aussi excité, fit une grimace.

« Bon sang, n’invente pas quelque chose de malheureux. Nous allons seulement enquêter, donc il ne devrait pas y avoir de bataille, n’est-ce pas ? »

Nous n’étions pas venus pour faire un joyeux pique-nique. Nous avions accepté une mission du prêtre de l’ordre d’Orzelia et nous étions venus ici.

« L’île récemment découverte semble avoir un monastère qui nous conviendrait parfaitement… Puis-je demander à la guilde 2A de l’étudier ? »

Il voulait nous demander « si des monstres se trouvent là, pouvez-vous nous dire si vous pouvez les vaincre facilement ? Cependant, si cela semble difficile, il n’est pas nécessaire de les faire tomber de force ». La récompense est de 30 000 sols. 3 millions de yens. Si l’on divise cette somme par douze personnes, le travail revient à 250 000 yens par personne. Le travail prendra une semaine, y compris le voyage aller-retour, mais c’est quand même pas mal.

— Mais le problème réside dans les précautions du courriel reçu par Aikawa-san.

« Après la fin des travaux, l’extension sera à nouveau supprimée. À ce moment-là, veuillez noter que les informations relatives aux joueurs sur la carte incluse dans l’extension seront supprimées ! »

L’île, l’endroit où nous nous apprêtions à aller, était exactement dans ce cas de figure. De plus, il restait trois heures avant l’heure prévue pour la fin des travaux.

Dans l’état actuel des choses, les données de conscience de tous les membres de la guilde 2A seront effacées. Et personne ne sera en mesure de revivre après ça.

Cette mission à ce moment-là, c’est la pire des situations.

Impossible… Ce prêtre est en fait Akagami et a demandé cela à la guilde 2A, en connaissant le danger ?

« D’accord ! Et si on se mettait en route ? »

Au signal d’Ichinomiya, nous avions commencé à marcher sur le sentier surgissant de la mer. Je ne savais pas si quelqu’un l’avait fabriqué ou si des sédiments s’étaient naturellement accumulés sur le chemin fait de terre. C’était un chemin peu fiable qui se cachait sous l’eau de mer lorsque la marée était haute.

« Wow Incroyable, incroyable ! »

En regardant Montfort alors que nous nous en approchions peu à peu, Asagiri retrouva soudainement le moral. Elle était à côté de moi, ravie, sautant de haut en bas. Il était sans doute assez rare de voir Asagiri ainsi. Elle avait l’air un peu plus enfantine que d’habitude, et mignonne en quelque sorte.

« Ne penses-tu pas que c’est le cas ? Doumeguri-kun ♪. »

Et ce sourire rempli d’amour inconditionnel s’était tourné vers moi.

J’abandonne.

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? N’es-tu pas trop fougueuse ? Contrôle-toi ! »

J’entendais Busujima la maudire derrière moi. Bien sûr, cela parvint aux oreilles d’Asagiri. Cependant, cela n’avait eu aucun effet sur une Asagiri énergique.

« Hein ? Ne trouves-tu pas ça génial, Busujima-san ? C’est cool et romantique. »

Busujima s’interrogea inconsciemment sur Asagiri qui exprimait son excitation sans détour.

« Pas du tout, je n’aime pas ce genre de choses. C’est démodé et étrange. »

« Vraiment ? Et toi, Doumeguri-kun ? »

Elle tenait négligemment ma manche entre ses doigts et demanda.

Asagiri-san ! Un contact physique si décontracté avec un sens exquis de la distance !

« C’est exact. Les bâtiments historiques et les ruines sont le patrimoine de l’humanité, et je pense que nous devrions les étudier, en transcendant les préférences. Ce n’est pas la vraie chose, mais le facteur sentimental est le même. C’est pour ainsi dire le patrimoine dans ce monde ─. »

Merde. Quand je commence à parler sans savoir quoi répondre, je perds le contrôle.

« Es-tu stupide ? Je ne peux plus te supporter. »

Busujima détourna rapidement le visage et nous dépassa à pas rapides.

« Heey, attends Meg. »

Derrière elle, Miyakoshi la suivit en laissant échapper une voix agacée. Au moment où j’avais été dépassé, j’avais croisé le regard de Miyakoshi. Est-ce mon idée, ou bien ses yeux avaient l’air de me fixer ?

Ce faisant, nous étions arrivés devant la porte du château. Ichinomiya dégaina son épée.

« D’accord, nous allons franchir la porte du château. Tout le monde, soyez prudent. »

Faisant un changement complet par rapport au visage de bonne humeur qu’elle avait il y a encore quelques instants, le visage d’Asagiri s’était crispé, affichant par la même occasion une allure vaillante. Cet interrupteur ON/OFF est parfait.

Nous avions franchi les portes en gardant une distance raisonnable entre nous. L’avant-garde était composée d’Ichinomiya, et j’étais à l’arrière-garde. Les dix personnes qui nous séparaient formèrent deux rangées, concentrant leur attention sur les côtés droit et gauche, respectivement.

Nous suivions la route pavée qui partait de la porte du château. Il s’agissait d’une île étroite telle une colline. La route était naturellement étroite, il y avait des pentes abruptes et des courbes douces tout le long. Les bâtiments en pierre et en plâtre étaient alignés comme des murs de part et d’autre de la route. Les portes en bois et les cadres de fenêtres fixés aux murs étaient sur le point de se décomposer, ce qui indiquait qu’un temps considérable s’était écoulé depuis leur construction. En regardant à l’intérieur à travers les vitres tordues, je pouvais légèrement sentir les meubles qui s’y trouvaient et l’impression que quelqu’un y avait vécu il y a longtemps.

« On dirait des bâtiments abandonnés… ! »

Comme le disait Ichinomiya, il n’y avait aucun signe de vie, peu importe où nous regardions.

Hinazawa répondit d’une voix vive, mais avec un regard prudent en déplaçant rapidement ses yeux.

« Mais je n’ai pas l’impression qu’il y avait eu autant de monde dans le passé, vous savez ? Vérifiez les magasins des deux côtés. »

Plusieurs panneaux étaient accrochés aux murs au-dessus de la tête. Sur chacun d’entre eux, des lettres et des images simplifiées avaient été dessinées pour montrer à quoi ressemblaient les magasins.

J’avançai en tournant le dos pour accomplir le rôle de l’arrière-garde. Mais je ne me préparais pas à l’ennemi. J’attendais qu’il vienne.

Deux heures et demie avant la fin du temps imparti… s’il vous plaît, dépêchez-vous.

Nous avions grimpé la pente raide et étions arrivés à un endroit où la visibilité était un peu plus dégagée. Nous pouvions voir la rive opposée derrière le toit des magasins.

À ce moment-là, j’avais pu voir les silhouettes de ceux que j’attendais avec impatience. Les ombres d’une vingtaine de personnes, traversant la route en flottant dans la mer tout en soulevant un nuage de sable. Il s’agissait d’une unité spéciale composée de vampires rapides et de bêtes magiques, sélectionnés par les chefs des deux corps qui les dirigeaient.

Je vous ai attendu avec impatience ! Grasha ! Adra !

J’avais regardé la guilde 2A qui montait la pente.

« Les gaaaaaaars ! Nous avons des problèmes ! L’Armée du Roi-Démon est là ! »

« Eh !? »

« Qu’est-ce que !? »

« Tu te moques de moi ? »

« Ou !? »

« Merrrr… »

Tout le monde laissa échapper des voix étonnées. Et quand ils virent courir les soldats ennemis, leurs teints changèrent complètement.

Asagiri tourna la pointe de son épée vers l’Armée du Roi-Démon.

« Nous devrons les engager. N’es-tu pas d’accord ? Akira-kun. »

« Oui, c’est vrai. De toute façon, il n’y a qu’un seul moyen de rentrer. Nous ne pouvons pas sortir d’ici sans vaincre l’Armée du Roi-Démon. »

Oui, je vaincrai complètement la Guilde 2A ici.

S’ils prennent leur temps pour enquêter, les trois heures passeront en un clin d’œil. Il faudra du temps pour les chasser. Le moyen le plus rapide est de les battre à mort et de les faire revivre à Caldart. Pour cela, j’avais ordonné à Adra et Grasha d’anéantir la guilde 2A à Montfort.

Afin de sauver la vie des onze personnes.

« Inversion de la formation ! »

Sur les instructions d’Ichinomiya, l’avant et l’arrière de la formation s’étaient intervertis. J’étais cette fois-ci à l’arrière, placé en haut de la pente. Cela me permettait de m’échapper facilement. Si le combat se transformait en mêlée, j’échapperais immédiatement à mes responsabilités.

En ce moment, Adra et Grasha remontaient en courant la route pavée.

« Uraaaaaaaa ! Allons-y ! »

Montrant ses crocs, Grasha se précipita vers nous. En le voyant, Yuuki poussa un grand cri comme elle ne le faisait jamais.

« L-Loup-san !? »

« !! ─ ─ C’est toi. »

Grasha sauta avec facilité par-dessus le bouclier d’Ichinomiya et d’Asagiri et plongea au milieu de la formation.

« Uooooooooooooooooooo ! »

Son poing puissant s’abat sur Yuuki. La défense de Yuuki arrêta le poing qui ressemblait à un météore qui s’enflammait et s’abattait sur elle. Les pavés de pierre sous elle s’enfoncèrent et des fragments volèrent haut dans la zone.

« Kuu… ! »

Serrant les dents, Yuuki l’endura.

« Comme je le pensais, c’est toi, Yuuki ! Qu’est-ce que tu fais ? Dans un endroit comme celui-ci ? »

En quoi le fait de lui donner un coup de poing et de l’affronter de toutes ses forces est-il une salutation ? J’avais envie de le leur faire la remarque, mais les personnes en question ne semblaient pas s’en préoccuper.

« C’est une mission… alors on doit enquêter sur cet endroit. »

« Sur ordre de mon roi, nous sommes venus pour tuer les gars de cette île. Cela signifie que ─ ! »

+++

Partie 3

Yamada frappa Grasha par-derrière. Yamada ! Tu te fais remarquer de façon inhabituelle ! Au moment où je pensais cela, Grasha l’envoya balader d’un coup de pied retourné sans se retourner. Yamada, qui avait été repoussé facilement, s’était heurté au mur d’un magasin, s’était transformé en grains de lumière et avait disparu.

« J’ai décidé de me battre à nouveau contre toi. »

Grasha montra ses crocs et sourit joyeusement.

« Franchement, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Je souris quand je me bats contre toi. »

« Eh… »

Recevant le regard perplexe de Yuuki, Grasha se gratta le bout du nez comme s’il était timide.

« N’est-ce pas amusant d’échanger des coups de poing ? Je veux dire, c’est bizarre parce qu’il y a des tonnes de gars plus forts que toi. Mais c’est plutôt amusant. »

En disant cela, Grasha afficha un large sourire.

« Il y a peu, lorsque je t’ai aperçue, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion. »

« Ah… attends. »

Les joues de Yuuki rougirent légèrement.

« Moi aussi ! Sur… sur le terrain, je cherche toujours Loup-san… »

Yuuki baissa la tête, l’air embarrassé, et elle plaça un poing devant sa poitrine.

« J’ai peur de me battre… Je ne suis pas très douée pour ça… mais… »

Elle leva son visage rouge vif comme pour rassembler son courage.

« J’aime me battre avec Loup-san ! »

Cette fois, c’est Grasha qui la regarda avec perplexité.

Pour être honnête, j’avais moi aussi été surpris. Une Yuuki aussi affirmée était très rare.

« Quand mon poing a touché Loup-san… J’étais heureuse. »

Grasha sourit à nouveau largement.

« Dis donc. Cette confiance que tu as en ce moment, je vais la battre à plate couture. »

Grasha mit son poing en avant et le serra.

« Vas-y. Amusons-nous. »

Le visage de Yuuki s’illumina.

« O-Oui ! »

Elle avait répondu joyeusement, s’était jetée dans le giron de Grasha et lui avait enfoncé son poing dans le corps. Cependant, Grasha l’écarta très facilement. C’est alors que le poing fort à l’allure massive bourdonna.

Yuuki fixa calmement le poing de Grasha et l’évita avec un minimum de mouvement du corps. C’est un tour qui ne pouvait être réalisé que si elle avait assez de courage pour voir calmement le poing venir vers elle. Vu l’allure qu’elle avait aujourd’hui, j’avais du mal à imaginer qu’elle puisse le faire avec son attitude craintive habituelle.

C’est alors que s’était développé le monde où deux personnes seulement se parlaient à coups de poings. Un match 1 VS 1 qui n’avait pas du tout vocation à être connecté à un combat de masse. Mais ce n’était pas pour autant qu’il fallait se plaindre.

La formation de la guilde 2A s’était déjà effondrée après avoir été malmenée par les bêtes magiques rapides et les vampires agiles. Ichinomiya pouvait peut-être donner des instructions et réorganiser ça, mais…

« Ku… !! »

Ichinomiya jeta son bouclier et se précipita sur Adra qui vient de tuer Arisugawa et Hinazawa. Des étincelles jaillirent entre les épées rouges et argentées.

« Adra ! »

« Vous… vous êtes l’humain de la dernière fois. »

Adra repoussa l’épée d’Ichinomiya de toutes ses forces. Au moment où Ichinomiya perdit l’équilibre, il déplaça immédiatement son épée et l’attaqua.

« … Guh ! »

Endurant l’attaque féroce, Ichinomiya, qui s’était rapproché d’Adra, le regarda fixement.

« Je suis Ichinomiya… Ichinomiya Akira. »

« Hmm, je n’ai pas besoin de connaître votre nom. Je n’ai même pas besoin de m’en souvenir. »

Comme pour annoncer qu’il allait le décider au prochain coup, une soif de sang commença à déborder du corps d’Adra.

« Je ferai en sorte que tu t’en souviennes même si tu ne l’aimes pas… »

Ichinomiya n’avait pas été aussi excité depuis un moment. Puis il courut vers son adversaire avant que son corps ne disparaisse. À ce stade, la défaite de la Guilde 2A était sûre.

Tout ce que j’avais à faire, c’est de prendre de l’avance sur le chaos et de me cacher.

J’avais reculé lentement, j’avais tourné les talons et j’avais couru jusqu’à la colline.

« Attendez ! »

Hein ?

Busujima me poursuivait. Et un peu plus loin derrière nous, Miyakoshi courait également.

Ne me poursuivez pas ! Laissez-moi tranquille ! Sans que les cris de mon cœur ne lui parviennent, Busujima me rattrapa.

« Si tu es seul, tu seras tué facilement ! »

« D’accord… c’est vrai. »

Vu qu’il s’agissait de Busujima, c’était un bon argument. Je montais la pente avec Busujima et tournais à gauche à l’embranchement. Il y avait alors un escalier qui menait au château. Nous y avions couru et étions entrés dans le château, il y avait une grande salle à l’intérieur. Je m’étais enfin arrêté de courir après ça et j’avais commencé à reprendre mon souffle.

Miyakoshi nous avait également rejoints à cet endroit.

« Haa… attendez… un peu… »

Miyakoshi semblait à bout de souffle, elle était incapable de parler correctement. Son endurance était terriblement faible. Es-tu vraiment une lycéenne ?

Busujima murmura, en surplombant le hall de pierre.

« C’est… un peu effrayant. »

Une salle sans rien d’intéressant à regarder. Il n’y avait qu’un épais pilier qui soutenait le plafond. Les murs et le sol étaient recouverts de pierres, et un air frais y régnait. La question était de savoir comment s’occuper de ces deux-là. Le mieux serait que les bêtes magiques et les vampires les tuent, mais je serais tué en même temps qu’elles, ce qui n’était pas envisageable.

« Hé, Doumeguri… qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demanda Busujima, l’air mal à l’aise.

« Euh ? »

Pourquoi comptes-tu sur moi ? Dans des moments comme celui-ci, tu devrais dire « Je ne veux pas être avec ce type dégoûtant » ─.

Une ombre noire se dessina derrière Busujima.

« Busujima ! »

« Hein ? »

L’instant d’après, une épée tranchante s’abattit sur le dos de Busujima.

« Ack !? »

Le corps de Busujima tomba en avant et roula. Une jeune fille vêtue d’une robe noire gothique s’envola comme pour suivre son corps. Les manches étaient fines et la jupe était courte pour faciliter les mouvements.

Une femme membre du corps des vampires ─ l’uniforme dit du type de PNJ nommé : Carmilla. Son beau visage était froid et beau telle une poupée. Sans altérer sa beauté, elle portait une épée rouge à la main et s’élança à nouveau sur Busujima.

« Tch ! »

Par réflexe, j’avais brandi mon épée. L’épée d’argent repoussa l’épée rouge de Carmilla.

« ─ hein ? » Stupéfaite, Busujima leva les yeux vers moi.

Tout cela avait été rendu possible grâce à l’objet que j’avais reçu d’Akagami. Jusqu’à présent, cette action n’avait jamais pu repousser l’épée du membre du Corps des vampires. Ainsi, l’époque où je devais acheter des objets à chaque fois que je rejoignais la guilde 2A est enfin révolue ! C’est ce qui me rend le plus heureux ! Et soudain, j’avais remarqué qu’il y avait…

Merde ! J’ai fini par protéger Busujima !

« Attention ! »

Reprenant mes esprits au cri de Busujima, l’arme de la vampire s’était immédiatement déplacée devant mes yeux.

« Gah !! »

Une épée tranchante comme un rasoir m’entailla la poitrine.

Bon sang ! J’ai été négligent.

Je tenais bon alors que je préparais à nouveau mon épée. Cependant, avant de pouvoir attaquer, j’avais été sous l’assaut d’attaques continues.

Tch ! Ce n’est pas bon. La prochaine fois que j’en mangerai, ce sera dangereux.

La vampire écarta sa jupe, se retourna et, cette fois, visa Miyakoshi. Peut-être a-t-elle jugé qu’il serait avantageux de vaincre le sorcier en premier. Elle sauta par-dessus Busujima et moi, et abattit son épée sur Miyakoshi.

À ce moment-là, j’avais senti une brise fraîche souffler depuis Miyakoshi.

« “Gel” ! »

Miyakoshi ouvrit le livre de sorcellerie « Effet papillon ». La couverture pliée s’ouvra et se transforma en papillon aux ailes déployées. Une lumière du pouvoir magique se trouvait dans les ailes. La température de la pièce chuta en un instant. Un air froid intense avait été généré autour de la vampire, gelant son corps. Cependant, ce n’était pas suffisant pour arrêter ses mouvements. L’épée de la vampire frappa Miyakoshi en diagonale depuis l’épaule.

« Hmm aaaah ! »

Miyakoshi tomba en hurlant.

J’avais couru vers la vampire et je m’étais interposé entre elle et Miyakoshi.

Busujima, qui était derrière la vampire, pointa vers nous le bâton de l’Artiste Divin. « Oasis Rose », le préféré de Busujima. Un équipement magnifique et mignon avec le dessin d’une fleur qui s’épanouissait à l’extrémité du bâton. La grande fleur brilla.

Je pense que c’est de la magie curative. Je suis sûr qu’elle guérira les blessures de Miyakoshi ou de moi-même. Non, il est évident que c’est Miyakoshi, n’est-ce pas ? Il faut que je fasse quelque chose pour moi. J’avais posé mon doigt sur la liste des objets pour obtenir une amélioration sous forme d’énergie. Cependant, l’épée de la vampire bougea pour attaquer.

Ahh !

Avec de l’énergie dans une main, j’avais tenté de taillader la vampire ─ juste avant cela, mon corps fut enveloppé d’une lumière blanche de guérison.

La magie curative !? Pour moi !

Et l’attaque de la vampire passa à côté de moi et se dirigea vers Miyakoshi. L’épée se planta dans Miyakoshi qui ouvrit de grands yeux en raison de la surprise.

« Hé, pourquoi, Meg !? Quoi ─ !? »

Le corps de Miyakoshi se transforma en fragments de lumière et disparut.

Pendant ce temps, mon épée faucha le torse de la vampire.

« ─ !! »

Poussant un cri strident, la vampire fut réduite en cendres et disparut.

« Busujima ! Maintenant que nous en avons l’occasion ! »

« O... oui. »

Busujima me suivit plus docilement que je ne l’espérais. Lorsque nous étions arrivés au fond de la salle, nous avions vu qu’il y avait une entrée étroite et des escaliers qui menaient vers le haut.

Nous avions monté les escaliers et étions arrivés dans une autre pièce.

« Faisons une pause… un instant. »

J’avais dit cela à Busujima et je m’étais assis sur le sol de la pièce vide. Celle-ci était un peu plus petite que le hall. La structure était la même, mais l’impression qu’elle donnait était complètement différente parce qu’il y avait une grande fenêtre sur le mur et que la lumière passait à travers. Les murs avec les fenêtres étaient décorés de vignes et de fleurs, ce qui leur conférait une atmosphère solennelle. Peut-être s’agissait-il à l’origine d’une église ou de quelque chose du genre.

Busujima s’était également assise un peu plus loin, puis avait baissé les épaules et avait soupiré.

« … J’ai fait quelque chose de mal à Ageha. »

Elle murmura quelques mots.

En raison de sa priorité à me soigner, Miyakoshi, qui était découragée, s’était retrouvée à court de points de vie et avait disparu. Mais elle m’avait sauvé. Pas dans le sens des points de vie cependant, car si j’avais réussi à faire quelque chose pour Busujima, alors le problème serait réglé. Je devais devenir rapidement Hellshaft et rejoindre l’Armée du Roi-Démon.

« Mais tu m’as sauvé. Je te remercie. »

« Pas vraiment… même toi tu m’as sauvé avant, n’est-ce pas ? »

Oui. Une erreur regrettable.

« Était-ce inutile de le faire ? D’une manière ou d’une autre, mon corps a bougé de lui-même. »

« Oh, c’est la même chose pour moi. D’une manière ou d’une autre, j’ai utilisé la guérison sur toi. »

Busujima avait soudainement souri.

+++

Partie 4

Les gens ordinaires éprouvent un sentiment de sécurité, surtout lorsqu’ils sont comme les autres. Je déteste être comme les autres. Mais Busujima, tu t’es autoproclamé de la haute caste, ne devrais-tu pas détester être avec moi qui suis au bas de l’échelle ?

« Dis-moi, Doumeguri-kun. »

« O-Oui. Busujima-san. »

Bon sang, comment me débarrasser d’elle… ? Dois-je utiliser des Ecstas ? Mais si elle est soudainement excitée sexuellement à deux reprises en ma compagnie, peu importe sa stupidité, elle se méfiera sans aucun doute de moi. Ce serait bien qu’il y ait au moins un ennemi… mais deux, ce n’est pas terrible.

« Récemment… tu as été très proche d’Asagiri-san, n’est-ce pas ? Était-ce… comme ça ? »

Ses joues se teintèrent alors qu’elle me regardait fixement.

Elle me l’avait déjà dit. À l’époque, j’avais réussi à l’ignorer, mais… après avoir vaincu Satan, nous étions devenus si proches que j’en étais moi-même déconcerté. Il était compréhensible qu’elle doute de moi.

« N-Non… Je ne crois pas. Asagiri-san est gentille, alors peut-être qu’elle ne pouvait pas me laisser seule ou quelque chose comme ça. Je dirais qu’elle tend la main à une personne laissée pour compte, non ? »

Un profond sillon se creusa alors entre les sourcils de Busujima.

« Mais cela signifie juste que tu profites de la gentillesse d’Asagiri-san non ? Ton visage est toujours recouvert d’un regard lubrique quand tu es avec elle, et tu flirtes avec elle… tout le temps. »

Eeeh !? J’avais un regard lubrique sur mon visage !?

« Non, non ! Ce n’est pas vrai. Flirter, c’est… quelqu’un comme une déesse qui vit dans le monde céleste comme Asagiri-san sait qu’elle n’a pas à me fréquenter ! »

En disant cela, Busujima laissa transparaître son mécontentement sur son visage.

« Cela me met en colère. Pourquoi Asagiri-san est-elle si bonne ? Cette jeune femme est peut-être une étudiante d’honneur, mais ce genre de chose est absolument égoïste. Il n’y a aucun moyen de savoir ce qu’elle fait dans les coulisses. »

Veux-tu louer ou mépriser Asagiri ? Lequel est le plus important ?

«  ─ ─. »

Je m’étais tourné vers l’entrée et j’avais écouté attentivement.

« Attends ! J’entends des personnes─ ! »

« Busujima. Ils sont venus. »

« Quoi ─ Eh !? »

Je m’étais levé rapidement et Busujima s’était levée à son tour.

Depuis les escaliers, une jeune fille vêtue d’une robe gothique apparut lentement. Une Carmilla différente de la précédente. D’ailleurs, elles étaient deux cette fois-ci.

Je pointais mon épée sur les deux Carmilla et Busujima attrapa son bâton.

« Elles sont deux cette fois ! Il n’y a pas d’endroit où s’enfuir ici ! Qu’est-ce qu’on fait ? »

Dans ma tête, je reconfirmais la structure de la pièce que j’avais analysée plus tôt. Cette pièce n’avait qu’une seule entrée. Nous devions vaincre les deux Carmilla pour nous échapper.

Cependant, le temps imparti approchait. Je devais anéantir la guilde 2A et l’envoyer à Caldart. Et si le retrait était retardé, Adra et Grasha disparaîtraient avec l’île.

« Attention ! »

Busujima poussa un cri strident.

L’épée d’une des Carmilla dessina un arc de cercle aigu et s’approcha de mon visage. Lorsque j’avais mis mon épée devant mon visage, des étincelles s’étaient dispersées devant moi. La lame de l’épée de la Carmilla était tranchante à l’extrême, j’essayais tant bien que mal de m’en défendre.

« At, attends ! Doumegu─ kyaaaah ! »

L’autre Carmilla abattit son épée sur Busujima. Busujima, surprise, encaissa l’attaque sans rien faire et appliqua immédiatement une magie curative.

Si cela continue, nous serions tous les deux tués en temps voulu. Si Busujima mourait en première, je m’en réjouirai, mais je risquais de mourir en premier.

Le risque est élevé, mais il n’y a pas d’autre choix que de le faire.

Si je faisais en sorte que son esprit soit dans un état de plaisir avec Ecstas, elle ne pourrait pas prendre de décisions normales. De plus, si j’utilisais l’Enfer et le Paradis, elle ne devrait pas être capable de le distinguer d’un rêve, même si elle y repensait après avoir été ramenée à la vie. En fait, c’est ce qui s’est passé avec Arisugawa et Hinazawa.

Maintenant, je dois croire en mon mode adulte !

Tout en dirigeant mon regard directement sur la Carmilla devant moi, je ne bougeais que ma main et ouvris le menu. J’avais pu trouver la catégorie que je cherchais sans me faire remarquer par Busujima.

─ ─ « Ecstas » !!!

À ce moment-là, une lueur rose luxuriante enveloppa le corps de Busujima.

« Hyaan ♡ ! »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Elle se tenait la poitrine et courba brusquement le dos.

« Eh, umm… quelque chose, étrange… Je veux dire… nnh ♡. »

« C’est impossible, as-tu été attaquée par la magie d’une des vampires !? »

Au moment où je disais cela sans vergogne, le bout de mes doigts était déjà sur la prochaine commande magique.

À ce moment-là, l’une des Carmilla donna un coup de pied au sol en tenant son épée.

Trop lente !

« Enfer et Paradis ! »

L’une des armes secrètes du mode adulte.

L’effet magique non standard séparait cette pièce du sens commun et la transformait en irrationalité.

Les pierres des murs et du sol glissèrent comme un puzzle, bloquant le chemin de la Carmilla.

« — !? »

Des piliers de pierre se dressèrent sur le sol, et des cages et des chaînes se précipitèrent comme si elles s’écoulaient par les interstices des murs. Ces chaînes s’enroulèrent autour d’une Carmilla. Cette Carmilla, dont les membres avaient été privés de leur liberté, avait les jambes écartées et était impitoyablement forcée d’enfourcher un cheval de bois triangulaire qui émergeait du sol.

De la bouche de la Carmilla sortit un cri qui n’était ni douloureux ni coquet.

L’autre Carmilla avait été dépouillée de sa robe gothique et s’était retrouvée allongée face contre terre sur une table. Dans une posture humiliante, elle ressemblait au caractère de avec les bras et les jambes ouverts. Des bougies rouges éclairaient un certain nombre de chandeliers qui avaient été posés sur son corps. Les bougies fondues tombaient en une pluie sur le dos de la Carmilla. Ces gouttes rouges laissaient des traces sur sa peau blanche.

Un cri empli de sensualité et de douleur avait résonné sur les lèvres sexy de la Carmilla.

L’église en pierre, qui semblait empreinte avant ça d’un sens de la pureté, s’était transformée en une salle qui était certainement totalement à l’opposé de ça.

Cet endroit était désormais une salle de torture où je portais des jugements obscènes et diaboliques.

Un phénomène très intéressant s’était produit.

Qu’est-ce que c’est ?

Des chiffres indiquant des dégâts apparaissaient sur les corps des Carmilla qui subissaient des tortures. Les attaques érotiques réduisaient les points de vie de l’adversaire.

Ah, vous êtes sérieux ? Vraiment !?

La capacité d’enfer et paradis possède aussi cette façon d’être utilisés !?

En y réfléchissant, bien que je n’aie pas été capable de prédire les effets du paradis et de l’enfer, je n’avais jamais été confronté à une telle situation de crise.

Dans une certaine mesure, cela reflétait les souhaits de l’utilisateur… ou quelque chose dans le genre.

Je m’étais concentré sur Busujima.

En un rien de temps, Busujima était en sous-vêtements et attachée à un pilier de pierre à l’aide d’une corde. De plus, un lien en écaille de tortue qui mettait en valeur la lascivité de son corps la retenait. La corde blanche mordait sa peau brune et tannée. De plus, en raison de la méthode de ligotage qui mettait en valeur sa poitrine, les deux bourrelets semblaient gonfler plus que d’habitude. Et la corde qui mordait son entrejambe stimulait la partie importante de Busujima.

« À, aa… ha, aaan . »

Un soupir lascif s’échappa de la bouche de Busujima. Cette situation survenait après avoir été obligatoirement excitée follement par l’Ecstas. Peut-être que sa conscience était aussi très vague.

Le problème, c’est que je ne suis plus Hellshaft, mais Doumeguri Kakeru. Je pense que Busujima n’est pas encore consciente… mais est-ce que je vais m’en sortir ?

Busujima me regarda avec des yeux fiévreux.

« Qu’as-tu l’intention de me faire, Doumeguri ? »

« N-Non, je ne ferais rien… !!! »

Busujima murmura avec des yeux enivrés.

« C’est bon… Je me fiche de ce que tu me feras. »

Une voix sexy s’échappa de ses lèvres brillantes en même temps qu’un soupir sensuel.

« Je ne savais pas, Doumeguri, que tu… aimais quelque chose comme ça, fufufu . »

« Eh !? “Comme ça” !? C’est un malentendu, Busujima ─ ! »

Faisant une grimace, Busujima me fixa d’un regard timide.

« Tu dois m’appeler Meg, d’accord ? »

Ah oui, tu n’aimes pas ton nom de famille, n’est-ce pas ?

« Meg ? »

Affichant sur son visage un large sourire, Busujima fit tourner son corps.

« Hmm… oui… même si tu me touches, je te pardonnerai. »

« N-Non… ce n’est pas ─ ! »

« Ne me trouves-tu pas attirante ? »

Alors que je pensais qu’elle se moquait de moi, cette fois-ci, elle avait les larmes aux yeux et semblait sur le point de pleurer. Depuis quelque temps, son instabilité émotionnelle n’était plus un sujet de plaisanterie.

« Tu es…, tu es vraiment séduisante ! Alors, s’il te plaît, ne pleure pas. »

Elle avait souri en lâchant un « héhé » alors que les larmes s’accumulaient. Qu’est-ce que… Je la vois toujours avec un visage revêche, alors, comment dire, c’est un peu rafraîchissant de la voir agir ainsi… !

Bien qu’elle m’ait dit de la toucher, je me suis demandé où je devais la toucher.

Elle était en sous-vêtements et attachée avec une corde. J’avais hésité et je lui avais touché l’épaule.

« Hmm… ! »

Busujima laissa échapper une voix douce et le chiffre 1 était apparu de son épaule, comme pour la Carmilla.

Il s’agit d’un affichage de dommages !

Ah, cela ne peut pas être ─

J’avais glissé mes doigts autour de sa nuque et de son décolleté noué en forme de losange. Les chiffres 3 et 7 apparurent respectivement. Cela me décida et je laissai ma main parcourir doucement sa poitrine recouverte d’un soutien-gorge.

« Haaann… là, aaan . »

Cette fois-ci, il s’agissait de 20.

En d’autres termes, cela représentait le plaisir de Busujima, et en même temps, les dommages infligés à Busujima. En d’autres termes, si je faisais ressentir du plaisir à Busujima qu’elle était dans cet état, elle disparaîtrait ! Et cela signifie aussi qu’elle pourra s’échapper vers Caldart.

D’accord. Je n’ai pas le temps, je n’ai qu’à le faire !

J’avais commencé à caresser le corps de Busujima. Des orteils aux mollets et aux cuisses, de la taille au nombril, à la poitrine, aux bras et au visage. Le nombre lorsque j’avais touché sa poitrine était vraiment important, mais, contre toute attente, le nombre qui était apparu pour ses orteils l’était aussi.

« Aah ! Haa, aan a, yaaannh ! »

Ce faisant, et alors que je découvrais la zone érogène de Busujima, son visage m’indiquait qu’elle était totalement envoûtée et heureuse de la situation. Son visage en sueur et ses yeux vides en étaient des indicateurs, mais sa langue et sa bave qui sortaient de sa bouche entrouverte l’étaient tout autant.

« D-Doumeguri… as-tu déjà eu l’occasion de le faire ? »

C’est comme si vous passiez un examen en voyant les réponses. Cependant, ses points de vie ne diminuent pas autant que je l’espérais. À ce rythme, cela prendra probablement des dizaines de minutes.

Je n’ai pas le choix. Pardonne-moi, Busujima.

J’avais mis mes doigts sur le soutien-gorge de Busujima. Le soutien-gorge était sur le point de glisser, il avait donc facilement glissé. Une peau d’une blancheur éblouissante était apparue à cet endroit. Les marques claires des coups de soleil étaient étrangement obscènes.

« Do, Doumeguri… tu es étonnamment audacieux . »

J’avais alors frotté les seins bicolores de Busujima. Chaque fois que je le faisais, un nombre apparaissait.

« Ah aaahha, si audacieux, mais j’aime ça ! »

J’avais attrapé les parties durcies et je les avais roulées avec mes paumes. Busujima secoua alors la tête de gauche à droite et elle poussa un cri de joie.

« Hé… c’est bon, tu sais ? Doumeguri, tu veux… essayer ça, n’est-ce pas ? »

« Ça !? »

J’avais été surpris pendant un moment. Cependant, en suivant les yeux de Busujima, j’avais compris ce qu’elle essayait de dire.

+++

Partie 5

Il y avait différents types de fouets sur le mur.

« Je n’aime pas tellement la douleur… mais ça va. Si c’est toi, Doumeguri, je peux l’endurer. »

J’avais entendu des mots impossibles sortir de la bouche de Busujima. Le mode adulte est incroyable, n’est-ce pas ?

Certes, je pense que beaucoup de points de vies seront perdus si je lui fais ça. Cela vaut la peine d’essayer.

En pensant cela, j’avais pris dans ma main le plus petit fouet qui semblait être fait de cuir.

« D’accord, alors… j’y vais. »

Je la fouettai avec nervosité.

Un son misérable avait été émis et le fouet frappa le bras de Busujima.

« Iaaaaaah ! »

Néanmoins, le nombre 15 en grand était apparu.

Vraiment ? Ce n’est pas une vraie douleur, mais une douleur mentale. Même si elle n’est pas physiquement douloureuse, la sensation d’être frappé fait de gros dégâts.

Prenant un peu d’assurance, je fouettais l’estomac de Busujima.

« Aaaanh ! »

Puis je l’agitai vers le bas sur ses cuisses et ses seins.

Plus je m’y habituais, plus les sons se multipliaient. À chaque fois, Busujima se tordait en haletant.

Cependant, je me sentais mal à l’aise de la frapper trop fort, alors j’avais fait une petite pause et j’avais approché mon visage du corps de Busujima. J’avais observé attentivement que les parties que j’avais frappées ne présentaient pas d’ecchymoses.

J’avais fini par approcher mon visage de ses seins bicolores et j’avais involontairement sursauté. Alors que j’observais de très près les seins naturels de ma camarade de classe, j’entendis la voix anxieuse de Busujima au-dessus de ma tête.

« He-hey… »

« O-Oh… désolé. Je voulais juste voir si tu étais blessée ─ ! »

Sans se soucier de l’excuse que j’avais donnée, Busujima demanda avec un visage inquiet.

« Suis-je… mignonne ? Ou suis-je… une femme extrêmement laide ? »

Les larmes s’accumulèrent dans ses yeux, on dirait qu’elles allaient tomber d’une minute à l’autre.

Enfant, on se moquait d’elle à cause de son nom, et c’était devenu à la fois un complexe et un traumatisme. Aujourd’hui, elle faisait partie des rangs supérieurs de la caste scolaire et se comportait comme une fille.

Les humains, tout le monde semble être comme ça.

J’avais touché la joue de Busujima.

« Eh bien… tu es jolie, n’est-ce pas ? »

Au moment où j’avais répondu, les yeux de Busujima avaient brillé. Et de nombreux chiffres représentant des dégâts à sa poitrine étaient apparus.

Uwaah !? C’est… vraiment fantastique ─ !

Les chiffres cessèrent brusquement d’apparaître. Et l’instant d’après, le corps de Busujima brilla. Devant moi, surpris, le corps de Busujima se transforma en grains de lumière et disparut.

Avec cela, ce qui reste est─.

J’ouvris rapidement le menu, changea mon équipement. Une armure noire de jais se plaça alors sur mon corps. Je pouvais sentir la force déborder à l’intérieur de mon corps et mon corps entier s’étendre considérablement. Mon point de vue s’éleva de plus en plus. Je m’étais transformé en Roi-Démon Hellshaft.

Je m’étais dirigé vers les deux Carmillas, le fouet à la main.

« Un goût sucré, douloureux et vénéneux ! Tombez donc discrètement, Démons de la nuit ! Attirée par le feu du péché qui m’a appelé à vous ! Il n’y a pas de mal à mettre fin à la vie ! Je suis l’empereur de la nuit et le maître du plaisir ! Je suis le roi des démons Hellshaft ! »

 

La Carmilla leva les yeux vers moi, qui tenais un fouet à la main, avec des yeux d’espoir et d’extase.

« Je déteste tuer mes subordonnés de mes propres mains. Je ne veux pas le faire si je le peux. Mais si je ne le fais pas ─ ! »

Il y a le risque que mon identité soit révélée. Dans ce cas, je ne peux pas être Hellshaft. Je suis désolé… pardonnez-moi.

Cependant, la Carmilla au dos rougi par la cire avait sourit.

« Ah… être achevée par Hell-shama, c’est… »

L’autre Carmilla, sur le cheval triangulaire, avait également fait frémir sa voix de joie.

« De plus, s’éteindre avec une telle apothéose, c’est… comme un rêve. »

Vous deux.

J’avais fouetté leurs corps.

Deux sons explosifs aigus retentirent peu après.

Leurs corps s’illuminèrent comme si elles s’enflammaient, se réduisirent en cendres et s’écroulèrent.

Au moment où je jetai le fouet, l’effet d’Enfer et Paradis prit fin. Comme dans un jeu de piste absurde, les murs et le sol bougèrent et revinrent à leur état initial.

J’ai enfin surmonté cette difficulté.

Maintenant, si on s’occupe du reste de la guilde 2A, la mission sera terminée… Adra et Grasha ne manqueront pas de les tuer. J’ai l’impression d’être soulagé d’un poids. C’est peut-être grâce à cela que j’ai pu me détendre et apprécier l’intérieur de la pièce.

Quand j’y repense… oui, cette pièce est particulière. Spéciale, je dirais même… J’avais longé le mur et regardé les décorations.

« Hmm ? »

Il y avait une chose étrange sous la grande fenêtre. Il s’agissait d’une plaque de pierre blanche d’environ deux mètres de long et 70 centimètres de large. Elle se trouvait à une vingtaine de centimètres du sol et comportait des reliefs sculptés sur sa surface.

Y a-t-il eu quelque chose de semblable tout à l’heure ?

Je m’étais accroupi à côté et j’avais tracé le relief avec mon doigt. Il y avait une marque de dragon étrangement cool. Est-ce un blason de famille ou un symbole dans le genre ?

« Oh ? »

C’est alors qu’une fenêtre inconnue était apparue dans mon champ de vision.

« Platine scellé ─ Libération »

Qu’est-ce que c’est ? S’agit-il du nom d’un événement inclus dans l’extension ?

Le relief au sol fit un bruit sourd et s’ouvrit.

« Est-ce que c’est… ? »

Une boîte en métal argenté brillant sortit progressivement du sol. De superbes décorations avaient été appliquées à son design, qui semblait digne. Sa taille et sa forme étaient celles d’un cercueil.

Ce cercueil de métal semblait étrangement déplacé dans le château qui n’était fait que de pierre.

Un socle de pierre placé sous le cercueil de métal apparut, et le cercueil s’arrêta à une hauteur d’environ un mètre.

J’avais touché le cercueil avec désinvolture.

À ce moment-là ─,

« Qu… !? »

Il y eut un bruit comme si quelque chose s’était détaché, et le couvercle se mit à bouger.

Le bruit des pierres lourdes qui s’entrechoquaient et celui des engrenages métalliques qui tournaient se poursuivirent pendant quelques instants. Le couvercle massif s’ouvrit avec un bruit lourd. De l’air blanc et froid et des particules de lumière jaillirent alors de l’ouverture.

Qu… qu’est-ce que─ ─ c’est… ?

Dans cette boîte,

C’était encore plus effrayant,

Une belle jeune fille dormait.

Elle avait l’air d’une élève de collège… non, de primaire. Elle avait une chevelure double qui mélangeait le blond clair et le rose. Une couronne de platine était posée sur sa tête, ornant merveilleusement son visage aux traits nets. Les cils de ses yeux fermés étaient étonnamment longs, chacun d’entre eux était magnifique.

Sa peau aux contours clairs était si lisse qu’elle ne donnait pas l’impression d’être humaine, elle brillait de mille feux. Elle était petite et son corps et ses membres étaient minces. Les vêtements en forme de justaucorps qui faisaient ressortir les lignes de son corps étaient emplis de beauté et de mystère d’un instant. Ils n’étaient ni ceux d’une enfant ni ceux d’une adulte. Elle représentait la couleur et l’éclat interdits que produisait un miracle instantané.

La poitrine légèrement bombée qui symbolisait cette beauté ne bougeait pas du tout.

Elle ne respirait plus.

Cependant, elle ne semblait pas rigide et son corps à la peau douce était allongé dans une position naturelle.

C’était une fille que je pouvais affirmer « tout cela semble être fait par l’homme, au contraire, si ce n’est pas fait par l’homme, alors ce n’est pas possible que ce soit aussi beau, n’est-ce pas ? »

Qui est cette fille ?

Bien sûr, il s’agit d’un nouveau personnage qui apparaît dans l’extension.

Pourtant…

Elle est vraiment très belle.

Les ourlets en platine et les décorations en forme d’écailles étaient utilisés de manière impressionnante dans ses vêtements.

Une médaille de dragon d’or et d’argent brillait sur sa poitrine.

La princesse « Platine » qui portait des vêtements délicats et magnifiques, dont les yeux étaient paisiblement fermés, qui était la seule dans le château délabré et qui continuait à dormir comme si le temps s’était arrêté.

Au-dessus de sa tête, un morceau de papier était collé à la paroi du cercueil.

C’est ?

J’avais arraché le papier, j’avais essayé de l’examiner, et voici ce qui était écrit dessus.

« La triste princesse attend en rêvant le jour où elle se réveillera avec les lèvres d’une personne. »

C’est vraiment…

Si elle est embrassée, elle deviendra humaine et… se réveillera ?

Ce n’est pas un conte de fées.

Non, je suis sûr qu’il peut s’agir d’un événement de ce type.

Il ne fait aucun doute que le personnage est dans une situation précaire et qu’il se réveillera avec le baiser d’un humain. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit du décor. Mais qui diable est-elle ?

En y réfléchissant, je n’avais jamais vu de personnage humain ou de PNJ important.

Il semblerait que cet événement soit très important. De plus, si cette fille était réveillée, je pourrais obtenir de nouvelles informations.

Je veux des informations maintenant. J’ai besoin d’en savoir plus sur l’Exodia Exodus dans lequel nous sommes piégés. Et parce que cela me sera utile pour mon objectif qui est d’attendre les secours pendant que la guilde 2A est vaincue.

En outre, si l’événement était poursuivi, il pourrait conduire à la découverte d’objets importants ou d’événements encore plus importants. Il pouvait y avoir de nouvelles façons de s’échapper de ce monde ou des indices sur la raison pour laquelle nous étions tombés dans cette situation.

Et il y avait Akagami. Il était très loin devant moi en termes de connaissances et d’informations. Si Akagami montrait sérieusement les crocs à la guilde 2A, comme je le faisais maintenant, je ne pourrais pas rivaliser avec lui.

J’avais fait une forme de L avec mon pouce et mon index et j’avais tordu mon poignet.

Soudain, mon regard se porta sur le visage de la jeune fille.

Ses lèvres fraîches et jeunes alors qu’elle semblait seulement dormir. Au premier coup d’œil, ses lèvres brillantes et rose pâle semblaient être douces, je ne pouvais pas les quitter des yeux.

Un sentiment de culpabilité m’envahit brusquement. Même s’il s’agissait d’un PNJ, l’hésitation à voler ses lèvres alors qu’elle était endormie, fit vaciller ma détermination.

Fais-le, Doumeguri Kakeru ! Tu pourrais obtenir des conseils importants !

Mon doigt s’était tendu sur l’équipement standard du Doumeguri Kakeru.

« Mon roi, êtes-vous ici ? »

Adra était apparu à la porte de la salle.

Uwaaaaaaaaaaaaaaaaa !

J’avais donné un coup de pied dans le sol et je m’étais instantanément dirigé vers la sortie. Ensuite, je m’étais placé devant Adra, bloquant le passage comme un mur.

« A-Adra ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce que tu veux ? »

« N-Non… J’ai entendu dire que vous étiez venu à l’avance, mais je ne vous ai pas vu… S’est-il passé quelque chose ? »

« Oui… J’ai un petit truc à faire. Comment ça se passe ? »

Courant vers les escaliers, Grasha sauta dans la pièce.

NON !? Les ennuis ont augmenté d’une unité !

J’avais ouvert les mains comme pour le retenir. J’avais placé mes paumes devant Grasha de façon à bloquer son champ de vision.

« Hmm ? Qu’est-ce que c’est ? Roi-sama. »

Je l’avais bloqué en bougeant mes mains, bloquant Grasha qui secouait son corps pour éviter mes mains. C’était comme si nous jouions au basket-ball.

« Caches-tu quelque chose, Roi-sama ? »

Argh !

Il n’y a pas que Grasha, Adra me soupçonne aussi !

Maintenant qu’on en est arrivé là !

J’avais écarté ma cape et j’avais pris une pose voyante.

« Les trois hommes d’Infermia, un groupe d’hommes. Les femmes sont interdites sur l’île isolée en mer. Cette fois-ci, nous nous réunissons au Patrimoine mondial de l’humanité. »

Les deux hommes, émerveillés, s’agenouillèrent rapidement.

Oh oh ! S’ils s’agenouillent, je ne peux pas la cacher avec mes mains !

+++

Partie 6

J’avais fait jaillir la cape de flammes dans mon dos. Des épaules au dos, on dirait une cape normale, mais en descendant, le tissu oscillait comme une flamme, et l’ourlet était entièrement en flammes. Le fait de pouvoir changer de taille librement était très pratique. J’avais demandé à ma cape d’obstruer la vue de Grasha et d’Adra.

« Qu’est-il arrivé à la guilde 2A ? »

« Eh bien… Neuf d’entre eux ont été traités. Les deux autres sont introuvables. »

Vraiment ? C’est très bien.

« Quant à ces deux-là, je les ai tués. Cela fait 11 personnes. Le travail est terminé. Merci pour vos efforts. »

Adra et Grasha s’inclinèrent à nouveau.

« Encore une chose, KRoi-sama. Quelle est cette île ? »

« Je n’en sais rien. Mais j’ai un mauvais pressentiment. Quittez cet endroit tout de suite. Puis retournez directement à Infermia. »

J’avais vérifié l’heure ─ argh ! Il ne reste plus que 30 minutes !

« Qu’en est-il de mon roi ? »

« J’ai encore une petite chose à régler. Maintenant, partez et ne revenez pas sur l’île. Est-ce compris !? »

« “Oui, Monseigneur !” »

Ils avaient répondu, s’étaient levés et avaient rapidement quitté la pièce.

Après avoir attendu quelques secondes, j’étais sorti par la porte et j’avais regardé en bas des escaliers. Je n’entendais aucun bruit. On dirait qu’ils étaient partis docilement.

Maintenant que j’étais seul, j’avais pris une pose triomphante et j’avais crié.

« Tout va bien ! La mission d’aujourd’hui est terminée ! J’ai réussi ! C’est fini ! »

J’avais empêché la guilde 2A de disparaître tout en freinant leur processus de montée en niveau. J’avais fait d’une pierre deux coups. Ce qui s’est passé aujourd’hui est parfait ! Dans ce cas, Aikawa-san me félicitera également, n’est-ce pas ?

Maintenant,

Le problème est le suivant.

J’étais retourné au fond de la pièce, vers le cercueil dont le couvercle était encore ouvert.

J’avais regardé vers le bas, la fille dormait sans changement. Maintenant que je la revoyais, je constatais encore une fois qu’elle était vraiment belle.

Elle était revêtue d’une courte cape pour cacher à peine son corps énormément exposé, et une étoffe qui tenait lieu de jupe et qui était suspendue à l’accessoire enroulé autour de sa taille. Cependant, ni l’un ni l’autre ne parvenaient à dissimuler son corps. En effet, la cape et la jupe étaient transparentes et elles brillaient d’une couleur argentée.

Cependant, et curieusement, la doublure était rose et opaque. C’était vraiment une matière mystérieuse. J’aurais voulu douter qu’il s’agisse d’une erreur dans le réglage de la texture.

J’avais relu plusieurs fois le papier collé sur le cercueil.

« La triste princesse attend en rêvant le jour où elle se réveillera avec les lèvres d’une personne. »

J’avais enlevé l’Armure du Roi-Démon et j’avais repris l’apparence de Doumeguri Kakeru.

Je m’étais alors accroché au bord du cercueil et j’avais approché mon visage de la jeune fille.

Pour être franc,

Au fur et à mesure que je me rapprochais, je commençais à me sentir nerveux.

La belle fille était à environ 30 centimètres. J’avais tourné la bête sur son visage, la force destructrice de ce visage n’est pas illusoire.

Son petit visage resta petit même en le regardant de près. Cependant, lorsque les détails devinrent clairs, je ne pus m’empêcher d’être profondément ému par sa beauté délicate. Le changement de couleur et la force et la faiblesse de l’épaisseur de chaque poil s’appliquaient aux cils et aux sourcils. Malgré la texture de la peau, celle-ci était parfaitement lisse et captivante. Le modelage de son visage lui donnait une impression de finesse et de dureté tout en le rendant doux.

Bien sûr, Satanachia et Forneus étaient également magnifiques. Cependant, je ressentais une sorte de beauté unique chez cette fille. Une beauté revêtue de quelque chose d’éphémère. De plus, et peut-être à cause de son corps d’enfant, ce n’était pas un corps glamour comme celui de Satanachia ou de Forneus.

De plus, elle portait un triste destin sur son dos. Bon sang, HELLZDOMAIN ! Vous avez osé préparer un événement extrêmement sauvage dans lequel vous volez les lèvres d’une fille aussi mignonne et malheureuse alors qu’elle dort ! Cependant, je suis déterminé à accomplir cet événement !

Oui, c’est tout ce qu’il faut pour faire avancer le jeu. En me disant cela, j’avais réfréné les sentiments de culpabilité et de honte.

Mon cœur battait si vite qu’il me faisait mal. Mon visage était brûlant. J’avais fermé les yeux.

Je m’approchais lentement de son visage.

À ce moment-là, quelqu’un me poussa dans le dos.

Quoi !?

Lorsque j’avais ouvert les yeux, sans que je m’en aperçoive, l’environnement s’était assombri.

Je m’étais retourné, mais je n’avais rien vu. Ou plutôt, je voyais le couvercle du cercueil.

Il semblerait qu’au bout d’un certain temps, le couvercle se refermait et reprenait sa position initiale ─ ah, ce n’est pas le moment d’être calme !

Le couvercle du cercueil se refermait impitoyablement, comme pour tordre mon corps. Mes côtes craquèrent et les chiffres indiquant les dégâts apparaissaient constamment.

C’est mauvais, vraiment mauvais ! Je vais mourir ! Je vais vraiment mourir !

J’avais vu le visage de la fille devant moi.

Une façon aussi stupide de mourir n’est pas une blague !

J’avais fermé les yeux et j’avais étiré mon cou de toutes mes forces.

Vas-y ! Un peu plus ! Juste trois centimètres de plus ─,

Une sensation de douceur se répandit sur mes lèvres.

Contrairement aux lèvres d’Aikawa-san, il s’agissait d’une douceur peu fiable et éphémère.

J’étais alors demandé si je l’avais vraiment embrassée ou si elle existait vraiment.

J’ouvris spontanément les yeux.

Comme je le pensais, une fille était là.

Je me demande si mon cœur va s’arrêter de battre.

Ses yeux s’étaient ouverts.

Des yeux dorés me fixaient.

L’iris des yeux dessinait un motif compliqué comme s’il s’agissait d’un réseau informatique, de fines particules d’or étaient constamment en mouvement et scintillaient. Ses pupilles s’étaient agrandies, rétrécies et déplacées à de nombreuses reprises, comme si elles cherchaient un point sur lequel se concentrer. De plus, alors que je pensais qu’elles étaient devenues verticales pendant un instant, comme les yeux d’un chat, elles étaient redevenues rondes.

La fille me regardait fixement. Sans paniquer ni perdre son sang-froid.

« Uwaah ! »

J’avais alors pu repousser le couvercle du cercueil avant de faire un grand bond en arrière.

La jeune fille s’était redressée et avait bougé le cou comme pour vérifier ce qui l’entourait. Et confirme que son corps bouge ? Elle leva les bras et bougea les doigts. S’agissant d’une fille à la beauté inégalée, la voir faire des mouvements un peu idiots avait quelque chose de charmant.

La jeune fille essaya alors de sortir du cercueil, elle s’accrocha au bord du cercueil avec ses deux mains et abaissa ses pieds vers le sol. Mais ses pieds ne l’atteignaient pas. À première vue, c’était dangereux. Elle posa ses orteils sur le bord, comme si elle glissait à mi-chemin. Mais sans pouvoir baisser une jambe, elle tomba à la renverse.

« ─ !! »

J’avais tout de suite tendu la main.

J’avais attrapé le corps de la jeune fille.

Elle est légère.

Elle était douce et peu fiable. C’était à un tel point que je m’étais demandé : est-ce que je la serre vraiment dans mes bras ?

« Est-ce que… est-ce que ça va ? »

La jeune fille se redressa d’un mouvement maladroit et se tourna brusquement vers moi. Les yeux dorés, grands ouverts et surprenants, me fixèrent sans ciller.

En me faisant face de cette manière, je pouvais à nouveau sentir à quel point elle était petite. Les cheveux rassemblés derrière la tête comme une bosse la faisaient paraître un peu plus grande, mais en réalité je la dépassais d’une tête. Une énorme queue de cheval s’étendait de la chevelure bosselée. La queue de cheval, qui était blond clair avec des rayures roses mélangées, était épaisse et il semblerait qu’elle atteignait le sol. Elle est si longue que cela semble probable.

Les yeux de la jeune fille brillaient alors qu’elle me regardait.

« Le maître est-il le “Chéri” de Mel ? »

Eh ?

Elle pressa son visage contre mon corps et renifla. Qu’est-ce que tu renifles ?

La jeune fille a levé les yeux en un clin d’œil et a affiché un sourire sans nuage.

« Oh, c’est donc ça ! Ouais, Chéri a travaillé dur pour le sauvetage de Mel. »

« … Euh, quoi ? »

Mel ? Est-ce le nom de l’enfant ? De plus ─,

« Euh, Mel ? Puis-je t’appeler comme ça ? Umm, qui est ce “darling” ? »

Mel me regarda d’un air suspicieux,

« De quoi parles-tu ? Quand il s’agit du Chéri de Mel, il n’y a personne d’autre que toi. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Le fait que tu aies pu me réveiller, Mel, en est la preuve ! Oui, il n’y a pas de doute. »

Elle croisa les bras et acquiesça, comme si elle était seule à consentir.

En bref, cela signifie que c’est ce genre de scénario ?

C’est exactement comme « La Belle au bois dormant ». Un événement où elle est liée à la personne qui la réveille par un baiser.

Ce serait certainement impossible à moins qu’il ne s’agisse d’un PNJ préparé pour l’événement ou que j’aie MAX de sympathie au moment où j’avais rencontré une si belle fille sans rien faire. Cela me rendrait heureux en tant que joueur, mais j’avais par la même occasion l’impression de porter un énorme bagage sur le dos.

« Ah… qui es-tu ? Peux-tu me donner une explic ─ uoh ! »

 

 

Mel s’était soudain jetée sur moi.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as l’air mécontent. As-tu mal au ventre ? »

Comme elle s’était accrochée à mon cou, j’avais légèrement paniqué.

« H-hey ! Mel ! »

Une petite enfant profite de moi. Je m’étais dit ça, mais elle me serrait contre elle de ses bras délicats et doux, et à cause de cela, mon cœur avait fini par battre vite de lui-même. Son soupir me chatouillait les oreilles et une très bonne odeur chatouillait mes cavités nasales. Et sa poitrine légèrement vêtue était pressée contre mon corps. Ses seins étaient petits, mais leur douceur se distinguait nettement du reste de son corps.

Bon sang ! L’autre personne ressemble à un élève de cinquième année de l’école primaire, vous savez ? Est-ce saque j’étais un lolicon ?

Cependant, selon la définition du lolicon, je pense qu’il est hors de propos et ridicule qu’un lycéen comme moi se qualifie de « lolicon ». Oui, que va-t-il m’arriver ?

« Euh, eh bien… Mel, qui es-tu ? Je veux dire, quel genre de personne es-tu ? »

Mel enleva ses mains d’autour de moi et elle atterrit. Puis elle attrapa le tissu transparent à sa taille et fit un joli salut comme une dame.

« Je suis la princesse du clan du dragon. Je suis le dragon de platine Mel. Nous pouvons nous aimer pendant de nombreuses années. »

Le clan du dragon !!?

Attends un peu ! Tu es un monstre, pas un humain !? De plus, une princesse !?

J’avais inconsciemment fait un pas en arrière.

Je ne vais pas être mangé tout d’un coup, n’est-ce pas… ? Tant que je porte l’Armure du Roi-Démon… Non, l’adversaire est un dragon, n’est-ce pas ? Je ne sais pas quelle est la position et la force des dragons dans Exodia Exodus, mais ils ne devraient pas être faibles.

Voyant que je me sentais nerveux, Mel inclina la tête sur le côté, l’air curieux.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Chéri. »

« Ce n’est rien… Je n’ai jamais rencontré de dragon, alors je ne sais pas ce qu’il faut faire. »

Mel avait applaudi et hoché la tête comme si elle avait compris.

« Oh, c’est donc cela ! Dans ce cas, Mel va te l’expliquer de façon simple et compréhensible. Les dragons sont très forts et très intelligents. Nous sommes respectés par les humains et nous sommes vénérés comme des dieux. »

+++

Partie 7

Comme si je comprenais et comme si je ne comprenais pas… Ses connaissances et ses explications étaient d’un niveau enfantin, tout comme son apparence.

« Vraiment… ? Alors pourquoi Mel m’appelle-t-elle chéri ? »

Mel avait acquiescé avec un grand sourire.

« C’est simple. Car Chéri épousera Mel ! »

 

 

Je m’étais soudainement et involontairement étouffé. Qu’est-ce que cette enfant est en train de dire tout d’un coup ?

« Et tu me feras donner naissance à un bébé ! »

J’avais toussé violemment.

« Attends un peu ! Il y a trop de problèmes de toutes sortes ! »

« Hmm ? Comme quoi ? »

Comme si j’allais prendre autant de responsabilités avec un baiser… Quel genre d’événement est-ce ?

« Ah ! Je veux dire… tu n’es pas majeur et ─ tu n’es pas majeur et ─ tu n’es pas majeur. »

Est-il inutile de prêcher les lois et l’éthique du monde réel aux personnages PNJ du jeu ? L’IA ne semble pas si intelligente que ça.

« Se pourrait-il que Chéri se sente inférieur parce qu’il est un être humain ? Si c’est le cas, tu n’as pas à t’inquiéter. »

Ce n’est pas ça !

Je m’en moque, et les êtres humains sont-ils vraiment inférieurs ?

« Mel ne fait pas de discrimination raciale. D’ailleurs, Mel est à moitié dragon et à moitié humaine ! »

« Eh bien… en même temps que cela, nous devons mieux nous connaître et… »

« Certainement. Quel est le nom de mon chéri ? »

Il fallait bien commencer par là !

« … Je m’appelle Doumeguri Kakeru. Je suppose que je suis plus ou moins un aventurier ? »

*Wooow*, cria Mel en signe d’admiration

« Un aventurier ! C’est trop cool ! »

« Pas vraiment… pas autant que d’être un dragon. »

« Avec cela, il n’y a plus d’obstacles au mariage, chéri ! »

C’est trop rapide !

« J’ai d’autres questions à poser… Par exemple, Mel, pourquoi as-tu été enfermée dans un tel endroit ? Et quelle est cette île ? »

Le visage perplexe, Mel regarda autour de moi et à l’intérieur de la pièce.

« … Je ne me souviens plus. »

Sérieusement ?

« Hum, que faisais-tu avant cela ? Avant d’entrer dans ce cercueil. »

Mel avait penché la tête et avait gémi pendant quelques secondes, mais à la fin, elle laissa tomber ses épaules.

« Comme je le craignais, je ne sais pas. »

Hé, ne me dis pas que tu n’as aucune information ? Je ne sais pas trop quoi faire maintenant, j’ai l’impression qu’on vient de me lier à un PNJ gênant !

« … Hmm ? »

J’entendis alors quelque chose qui venait de l’extérieur.

Pas question !

Lorsque j’avais vérifié l’heure, il restait dix minutes avant la fin du temps imparti.

Bon sang ! Adra et Grasha, même si je vous l’ai dit, pourquoi êtes-vous revenus ?

J’avais commencé à courir et j’avais descendu les escaliers.

« Ah ! Attends ! Chéri ! »

Le PNJ que j’avais l’intention de quitter s’était mis à courir après moi. Oh merde, la situation va devenir de plus en plus grave. Comment dois-je expliquer à Adra et Grasha ce qui s’est passé avec Mel ?

Tout en pensant cela, j’étais passé devant la pièce où Miyakoshi avait congelé une Carmilla, et j’avais débouché sur un endroit qui ressemblait à une petite terrasse ouverte.

Ah, j’ai encore mon apparence humaine. Je vais bientôt devoir porter l’Armure du Roi-Démon.

J’avais arrêté de courir.

Il n’y avait pas de plafond, et la brise de mer qui venait me frapper me donnait un sentiment de liberté. J’avais levé les yeux vers le ciel, d’épais nuages recouvraient ma tête. Puis, quand j’avais baissé mes yeux, un large escalier continuait à descendre de la terrasse ─,

Des guerriers aux visages de crocodiles y étaient alignés.

« … !? »

Ce sont des hommes-lézards, des crocodiles qui marchent sur deux jambes comme les humains. Ce sont des monstres ordinaires, mais assez forts. De plus, ils sont une trentaine. Ils portent tous un équipement en lambeaux qui semble avoir été volé aux ennemis qu’ils ont tués. Ils ressemblent à des bandits violents. J’imagine qu’il s’agit d’une classe de haut niveau parmi les hommes-lézards.

« Les voilà. »

Rétrécissant leurs pupilles verticales, leurs petits yeux me fixèrent.

« Est-il seul ? »

« Ils devraient être douze. »

« Recherchez-les et tuez-les. »

« Ceux qui ne sont pas qualifiés pour vivre dans ce monde. »

─ !?

Pas possible… ces gars-là.

Des sueurs froides coulèrent sur mes joues.

Ce sont des assassins qui visaient la guilde 2A… et probablement leur vie ─.

« Akagami… est-ce lui ? »

Par réflexe, j’avais serré le poing, mes dents de derrière avaient émis un son.

Tous les hommes-lézards avaient des expressions faciales terriblement fortes. Comme ils avaient reçu l’ordre absolu d’Akagami, ils ne m’obéiraient pas même si je devenais Hellshaft. Et si leur équipement était également renforcé… Puis-je vraiment me battre contre leur nombre ?

« Je t’ai enfin rattrapé. Bon sang, qu’aurais-tu fait si je m’étais perdue, Chéri ? »

D’une voix insouciante, Mel s’approcha de moi.

« Hé, Mel ! Sauve-toi vite ! Ces types vont nous tuer ! »

Mel me regarda puis elle regarda les hommes-lézards alternativement avec un regard étonné. Vexé, j’avais involontairement poussé un grand cri.

« Nous n’avons pas le temps ! Je vais vaincre ces types dans les minutes qui me sont imparties, tu dois t’échapper de l’île ! Alors, pars vite ! »

« Hmm ? C’était donc ça, le marché, hein. »

Mel avait soudain surgi devant moi.

Elle regarda les hommes-lézards d’un air autoritaire. Ses yeux étaient complètement différents par rapport à quand elle me regardait. C’était les yeux d’un monarque absolu qui voyaient des proies sans défense et misérables. Percevant cette attitude hautaine, l’intention de tuer émanant des hommes-lézards vacilla.

« Qu’est-ce qu’il y a, cette morveuse est... »

« Est-elle aussi notre cible d’abattage ? »

« Mais ça n’a pas d’importance. Nous devons tuer toutes les créatures de l’île, donc c’est pareil. »

Tenant leurs haches ensanglantées, les hommes-lézards montèrent les escaliers.

« Ils ont l’air si joyeux. Et oui, tout le monde a des visages mignons. »

Mel afficha un sourire innocent ─ et leva vivement les yeux.

« Mais je ne peux pas leur pardonner d’avoir fait peur à Chéri. »

À ce moment-là, les yeux de Mel brillèrent d’une lueur dorée et ses pupilles s’allongèrent à la verticale. Des crocs acérés scintillèrent dans sa jolie bouche. Les pieds des hommes-lézards s’arrêtèrent tandis que son petit corps se mit à briller finement. Des frissons me parcoururent le dos.

C’était une peur pure, instinctive.

Une peur similaire au sentiment de désespoir face à un être au pouvoir écrasant.

« Parce que j’ai dormi longtemps. Il s’agit d’un exercice d’échauffement léger. »

─ !!

Une rafale s’échappa du corps de Mel. Les longues queues de cheval et la cape de Mel étaient frappées par son propre vent, agissant violemment. Et un peu au-dessus de ses fesses ─ une épine argentée était sortie.

Elle ressemblait à un coccyx qui apparaît sous la peau, comme une queue en métal. Et lorsqu’elle s’étira en longueur, elle devint une queue de reptile et comme si elle était faite de platine, elle était d’une belle et brillante couleur argentée qui bougeait avec souplesse.

Du métal tranchant apparut sur les côtés gauche et droit de sa taille fine.

C’étaient des ailes de squelette. Les os de platine étaient merveilleusement grands, à tel point que je me demandais où se terminait son petit corps. Lorsqu’on les ouvrait en grand à gauche et à droite, comme si on les étirait, une membrane rose et brillante s’étendait entre les os. Les ailes étaient solides et belles, elles m’inspiraient même de l’admiration.

Elle m’était visible de dos, avec une queue qui se développait et d’immenses ailes qui se déployaient à partir de la taille. Sa silhouette, qui émettait des particules lumineuses blanches sur tout son corps, ressemblait à celle d’un dragon de platine.

Les hommes-lézards, qui semblaient avoir vécu une scène de carnage, tremblaient de peur.

« Pas possible… »

« Un… dr-dragon ? »

Comme si ce marmonnement avait été un signal, la peur que ressentaient les hommes-lézards leur perdit toute retenue.

« Couuuurrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrezzzzzzzzzzzzzz !!

« Uawaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Sans se soucier de ce que pensent les autres, ils avaient crié et s’étaient enfuis.

C’est mauvais !

Si nous les laissions partir, la nouvelle atteindra Akagami !

« Mel ! Ne laisse aucun d’entre eux s’échapper ! »

Mel m’avait jeté un coup d’œil puis elle avait affiché un sourire intrépide.

« Compris. »

Les crocs s’alignaient dans la bouche ouverte. L’arrière de sa bouche brilla de mille feux.

Puis elle se tordit et secoua la tête de toutes ses forces, comme pour frapper les hommes-lézards qui couraient.

Un torrent de lumière massif avait surgi d’un coup.

Il brillait tellement que je n’arrivais pas à garder les yeux ouverts.

La flamme se transforma en un flot de lumière blanche et des éclairs qui s’enroulèrent autour d’elle. L’éclat magnifique et violent avait totalement englouti les hommes-lézards. Ils s’évaporèrent et disparurent en un clin d’œil.

C’était comme s’il s’agissait d’une lumière de destruction. C’était l’évidence d’une violence écrasante.

Les pierres de l’escalier se détachèrent et s’élevèrent. Les flammes de Mel soufflèrent également les pierres brisées et ils pulvérisèrent les hommes-lézards qui avaient échappé de justesse aux flammes. Les terribles flammes du dragon avaient creusé un énorme trou dans le sol sous l’escalier, perçant une ouverture vers le sous-sol.

C’est là où j’avais repris mes esprits, moi, celui qui avait assisté, médusé, à la malédiction des événements.

« M… Mel ! Ça suffit ! »

Les flammes de Mel s’amenuisèrent peu à peu et finirent par disparaître.

Lorsque le silence revint, les trente hommes-lézards avaient disparu. Comme si c’était un mensonge qu’ils aient été là il y a quelques instants. Les fragments de lumière flottant dans l’air et la lumière des restes des hommes-lézards morts m’avaient fait prendre conscience qu’ils étaient là il y a quelques secondes.

Mel me regarda fixement.

« Mel, tu… »

Après nous être regardés un moment, Mel parla en faisant la moue.

« Ne vas-tu rien dire ? Chéri ? »

Elle s’approcha rapidement de moi et, sans hésitation, avança sa tête vers moi.

C’est, ne me dis pas…

Avec crainte, j’avais tendu la main et touché la tête de Mel. Ses cheveux blonds, fins et gracieux, étaient très agréables à toucher. Quand j’avais déplacé ma main plus loin, j’avais pu constater que c’était encore mieux. Je voyais que Mel souriait énormément, elle affichait une expression de plaisir sur son visage.

« Nous… bien jouée, bon travail. Voilà, voilà. »

« Ehehehe, c’est vrai, c’est vrai ♪ ! Mel est une enfant utile. »

D’une certaine manière, j’avais l’impression que je pouvais la caresser comme ça pour toujours.

Ah ! Il n’y a pas de temps pour se détendre !

Lorsque j’avais retiré ma main, elle avait approché sa tête comme pour s’en prendre à ma main. Puis elle frappa sa tête contre ma poitrine.

« Tapote-moi davantage. Ne sois pas avare. »

« Non, attends. Ce n’est pas le moment ! »

« Oh, si je me souviens bien, tu as dit que tu voulais t’échapper, oui ? Si c’est le cas, mets-toi à quatre pattes. »

Me mettre à quatre pattes ?

« Je t’ai dit que nous n’avions pas le temps de jouer ! »

« Je ne joue pas. C’est le moyen le plus rapide de quitter l’île. »

Alors que je marche à quatre pattes sans comprendre pourquoi, Mel s’était assise sur mon dos. Elle était légère. Inhabituellement légère, malgré une queue et des ailes grandes et résistantes. Ne sont-elles pas en métal ?

+++

Partie 8

Tenant fermement mon corps avec ses deux mains et ses deux jambes, Mel parla tout près de mes oreilles.

« Très bien, nous y voilà. »

Les ailes qui avaient poussé sur la taille de Mel se déployèrent à gauche et à droite comme si elles s’étiraient. Et elle battit des ailes une fois, en grand. La membrane des ailes brilla et un mouvement ondulatoire de lumière poussa le pavé de pierre.

« Euh ! … Waaaaah !? »

J’avais été lancé dans le ciel avec une forte sensation d’accélération.

« Q-Quoi… »

Devant moi, paniqué, le château et le bourg de Montfort, qui s’éloignaient en un clin d’œil, ressemblaient à des miniatures. J’étais sur le point de geler à cause de la hauteur extrême. C’était vraiment effrayant même si l’on ne souffrait pas d’acrophobie. J’avais penché la tête, perplexe, et j’avais parlé à Mel dans mon dos.

« Mel, tu es incroyable… »

« Yup ♪ ! Évidemment. Tu peux me faire plus d’éloges. »

Mel inclina ses ailes et tourna lentement au-dessus de Montfort.

« Ah ! »

Un phénomène étrange se produit alors sur l’île et lors que je le vis, je criai spontanément. Il était temps que l’expansion soit résorbée.

La flèche du château oscilla fortement d’un côté à l’autre. L’île entière vibra. La mer environnante bouillonna et ondula comme si elle voulait faire trembler l’île. Enfin, l’île entière commença à s’enfoncer dans la mer.

« Incroyable… »

C’était comme regarder un film de catastrophe.

Cependant, je pense qu’il est préférable de revenir rapidement sur la terre ferme.

J’avais montré la terre et j’avais dit.

« Mel ! Va dans cette direction, s’il te plaît. »

« Roger ! »

Elle donna un grand coup d’aile et accéléra d’un seul coup. Nous avions traversé la côte et survolé les prairies.

« Mel, je ne fais que dire ça, mais ne me laisse pas tomber ! Ne fais même pas semblant de le faire ! Ne me laisse jamais tomber ! »

Pour être honnête, j’avaus peur. Si je portais l’Armure du Roi Démon, je pense que je serais en sécurité même si je tombe… Si c’est le cas, je préférerais ─.

« Vole un peu plus haut s’il te plaît. »

« … ? Je comprends. »

Si nous volons suffisamment haut pour avoir le temps de changer d’équipement, tout va bien. Je m’inquiète de savoir si nous allons voler trop haut. Quoi qu’il en soit, j’avais pu me détendre un peu. J’avais alors eu l’impression de voler dans le ciel avec des ailes qui m’avaient poussé. On voyage dans le ciel à une vitesse qui n’a rien à voir avec celle de la marche sur le sol.

Comme ça, aller directement à Infermia va… non. Certes, c’est un monstre, mais je dirais qu’elle est considérée comme une humaine. Et si j’en crois ce que Mel a dit tout à l’heure, elle semble être un mélange d’humain et de monstre.

Il fallait établir ce qui est possible et ce qui est impossible, et se demander s’il est bon de l’emmener du côté des humains ou du côté des démons.

Si j’avais plus d’informations sur le type de personnage qu’est Mel, ce serait une base pour ma décision… mais si la personne en question n’a pas de souvenirs, il n’y a rien à faire.

Les deux camps ont des inconvénients. Mais si je l’emmène du côté des démons, elle révélera mon identité à tout le monde. Il y a un grand risque qu’elle donne toutes les informations à n’importe qui. Dans ce cas…

En pointant vers Caldart, j’avais parlé.

« Mel, il faut aller dans cette direction, c’est notre destination. »

« D’accord. Laisse-moi faire. »

Mel m’avait écouté docilement et avait changé de cap vers Caldart.

+ + +

Nous étions arrivés à Caldart au coucher du soleil.

Après que nous soyons descendus dans la forêt voisine, j’avais clairement expliqué à Mel de se cacher pendant un certain temps, puis j’étais retourné seul à la ville de Caldart.

Si je ne reviens pas seul, la guilde 2A doutera probablement de moi. Pour l’instant, je dois trouver une excuse.

« Ah ? Tu es revenu. »

J’étais tombé sur un membre de la Guilde 2A plus vite que je ne le pensais.

« Hmm, tu te cachais donc sur cette petite île depuis un moment, n’est-ce pas ? Combien de temps as-tu couru honteusement d’un endroit à l’autre ? As-tu honteusement supplié pour ta vie ? Je me demandais si tu serais capable de revivre. »

Celle qui apparut par hasard et que je ne voulais pas voir, c’était presque toujours elle.

« Hé, Shizukuishi, je suis désolé de ne pas avoir pu répondre à tes attentes, mais je n’ai rien fait de tel. Depuis que je suis revenu ici, je n’ai fait qu’errer et manger. Après avoir essayé d’agir en tant que groupe, j’ai envie d’être seul pendant un moment. »

« Oh, je vois. Eh bien, je ne veux pas comprendre tes sentiments, mais j’ai la même opinion à cet égard. »

Shizukuishi croisa les bras et soupira.

D’après la direction qu’elle avait prise… Vient-elle de l’église d’Orzelia ?

« Qu’a dit le prêtre d’Orzelia ? A-t-il perdu ses illusions parce que la mission a échoué ? »

« Non. Il semblerait que le fait de savoir que l’Armée du Roi-Démon était là lui suffisait. “Essayez de ne pas les approcher pendant un moment”, a-t-il dit. Et nous avons été récompensés. »

« Je vois… n’est-il pas magnanime ? C’est bien. »

« Tout le monde est allé à une fête préparée par le prêtre. Vas-tu aussi y aller ? »

« Et vous ? »

Shizukuishi croisa les bras et regarda la route d’un air sévère.

« Je n’aime pas… ces gars d’Orzelia. »

« Tu ne portes toujours pas le pendentif que tu as reçu, hein ? “Haïssez le prêtre et vous haïrez ses vêtements”, n’est-ce pas ? »

« Oui, quelque chose comme ça, » répondit Shizukuishi avec indifférence.

« Au cas où, mets-le dans ta liste d’objets, il pourrait t’être utile un jour ou l’autre. »

« Je l’ai déjà jeté. »

Tu ne déroges pas à ton habitude de faire des chichis !

« Au fait, Doumeguri-kun. »

« Oui ? »

« Finalement, j’ai été étonnée que tu aies réussi à enlever une petite fille. Jusqu’où les gens peuvent-ils tomber ? Quand je te vois, quelque chose me donne envie de vérifier les personnes qui se trouvent au bas de la pyramide sociale. »

« Tu peux manquer de respect à mon passé autant que tu le souhaites, mais l’absence de cohérence est bien trop… »

Petite fille ?

Sérieusement !?

Je m’étais retourné comme si on m’avait fait un doigt d’honneur.

« J’en ai eu assez d’attendre. Alors je suis venu te chercher. »

Mel se tenait juste derrière moi.

Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!

Même si je t’ai dit de te cacher !

Hmm ?

Attends, pourquoi peux-tu entrer dans la ville ? C’est un monstre, et pourtant…

« Que diable as-tu fait à cette enfant ? Même si ce n’est pas le monde réel, je me demande si tu es vraiment une personne ou non, agissant et allant à l’encontre de ce qui est éthique et humain. »

« Tu as tort ! Je veux dire, c’est toi qui dis ça ! »

Calme-toi. Shizukuishi ne porte plus de lunettes. En d’autres termes, elle peut à peine voir Mel. Ce n’était pas plus qu’une spéculation par rapport à sa taille parce qu’elle a dit petite fille. Si je m’occupe d’elle calmement, je pourrai le lui faire oublier d’une manière ou d’une autre !

« Hé, chéri. Qui est cette personne ? »

« … Chéri. »

Shizukuishi fronça les sourcils de toutes ses forces et me regarda comme si elle regardait une vidéo de parasites.

« Tu te trompes ! Shizukuishi ! Ne te méprends pas ! »

Putain de merde !

Je dois dire quelque chose d’approprié et la tromper ! Et même si c’est pour un instant, je m’enfuirai rapidement !

« J’ai trouvé une fille qui s’était perdue. Elle a été envoyée à ses tuteurs, mais il semblerait qu’elle ait disparu depuis, alors je l’ai vue par hasard et maintenant elle m’accompagne. »

« Oh, c’est la quête solitaire de l’enfant perdu. Cela semble être le cas… mais il y a quelque chose d’un peu étrange. Quel genre d’enfant est-elle ? »

Shizukuishi fronça les sourcils et donna à son visage un air diabolique en y mettant toute sa force. Elle s’approcha pour voir Mel de plus près.

La laisser observer plus que cela n’est pas bon ! Je ne veux pas faire l’objet d’une enquête inutile et être soupçonné sans raison. Si j’ai les mains qui glissent, je serai probablement soupçonné, mais avec raison !

Mel leva les yeux vers moi, pointant du doigt Shizukuishi qui s’approchait.

« Hé, chéri. Puis-je manger ça ? »

« Excuse-moi ! »

Le visage de Shizukuishi, qui s’était arrêté d’avancer, se crispa. Puis elle ouvrit silencieusement le menu. Va-t-elle mettre ses lunettes !? Je suis juste devant toi, n’est-ce pas ?

Elle est dangereuse ! C’est plus qu’impossible ! J’ai atteint ma limite !

J’avais tenu Mel sous mon aisselle.

« Q-Quoi ? Si soudainement ? »

« Hé, Shizukuishi. Je vais raccompagner cette fille chez elle. À bientôt. »

« Eh ? Attends ─ ! »

J’avais commencé à courir sans écouter la réponse de Shizukuishi.

J’avais couru dans une ruelle étroite tout en regardant derrière moi pour m’assurer que je n’étais pas poursuivi. Après avoir tourné quelques coins et être entré dans une ruelle vide, j’avais soupiré comme si j’avais utilisé tout l’air de mon corps.

« Qu’est-ce qui se passe ? Chéri. »

« Eh bien… toutes sortes de choses. »

Je ne pense pas que tu puisses le comprendre même si je te l’explique. La question est plutôt de savoir où loger cette fille aujourd’hui. Je ne peux pas l’emmener à la salle des guildes. Dans ce cas, il y a un hôtel à Caldart, mais il faut payer. Et il vaut mieux qu’elle ne soit pas vue par les autres.

« Je vois. Pourquoi n’amènes-tu pas Mel dans un nouveau château ? »

« Qu’est-ce que tu dis ? »

Il y avait bien un château devant les yeux pétillants de Mel.

« Il est un peu petit, mais il pourrait convenir à deux personnes. »

Un château de style européen certainement médiéval, un petit bâtiment comme s’il s’inscrivait dans l’un des quartiers de la ville. Et il était doté d’une enseigne terriblement voyante.

Bien qu’il soit plus ou moins façonné pour correspondre à la vision du monde, c’est ce qu’on appelle un Love hotel.

Dans ce monde, il y avait des établissements qui s’adressent aux normaux. J’aurais aimé mourir.

Cependant, j’ai le sentiment que l’utilité de cette installation, que je considérais comme inutile sauf à la détruire jusqu’à présent, est enfin venue.

Il s’agit d’un établissement réservé aux adultes, les utilisateurs ordinaires ne peuvent donc pas y entrer. En d’autres termes, si j’y emmène Mel, elle ne sera pas vue par les yeux de la guilde 2 A.

« Il semblerait que tu y aies pris goût. Alors, à partir d’aujourd’hui, c’est la maison de Mel. »

« Yup. La maison de Mel et de mon Chéri ! »

« Mel. »

« Mel et son Chéri ! »

Nos points de vue différaient beaucoup, mais je m’en moquais et j’étais entré dans le Love hotel, portant la petite fille sous le bras.

Curieusement, j’avais eu l’impression de commettre un crime.

+++

Chapitre 3 : L’épée Infinie

Partie 1

L’hôtel « Nightingale » où j’avais amené Mel ─ plutôt, où je l’avais cachée, ne manquait pas de cachettes. Le service de chambre lui apportera de la nourriture et des boissons, et elle pourra s’amuser avec des films et des jeux. D’ailleurs, comme l’ambiance y était considérée comme importante, il y avait un écran au moyen d’un cercle magique flottant dans l’air au lieu d’une télévision. J’essaierai de lui faire découvrir Infermia la prochaine fois ─ bon, à part ça, faire vivre un PNJ insensé comme Mel ici, c’était parfait.

Mais il y a un problème.

Comme on peut le deviner au mot-clé « mode adulte uniquement », ce n’est pas gratuit. La dénomination est le yen. C’est-à-dire de l’argent réel. Choisir la chambre la moins chère revient à 5500 yens par nuit.

Qu’il s’agisse d’une nuit ou de deux nuits, il est trop cher de la faire vivre tout le temps là-bas. Par exemple, si elle devait rester un mois, cela coûterait 170 500 yens.

En effet, j’avais bien compris que la puissance financière est nécessaire pour garder une amoureuse. Même si je dis cela, ce n’est pas comme si Mel était mon amoureuse.

Même si je détourne le budget de l’Armée du Roi-Démon, il faudra bien que je construise rapidement la maison de Mel quelque part. Si j’agis en tant que Hellshaft, je peux ordonner aux Hellanders de faire tous les préparatifs, même une villa, mais ce n’est pas le cas ici. Je dois tout faire moi-même.

« Bon sang. Ce n’est rien d’autre que des ennuis… »

Bousculé par la diligence, je regardais le paysage de la campagne paisible. Ce paysage idyllique ne guérissait pas la fatigue sauvage qui érodait mon cœur.

En ce moment, je me dirigeais vers la ville de Glasrena. Pourquoi ? J’avais reçu une lettre d’Akagami il y a quatre jours. Le contenu disait : « La cathédrale de l’ordre d’Orzelia dans la ville de Glasrena est en train d’être reconstruite, alors j’aimerais te la faire visiter une fois. Et n’hésite pas à venir faire du tourisme. »

Glasrena se trouvait à environ deux jours au nord de Laguna. Depuis Caldart, je devrais aller à Sandiano, puis prendre un bateau jusqu’à Laguna et reprendre la route terrestre.

C’est pourquoi j’avais laissé Mel, qui était plongée dans les jeux, derrière moi et je m’étais téléporté à Laguna. Et de là, j’étais parti pour la situation actuelle.

À ce moment-là, le cocher se retourna et annonça d’une voix forte.

« Nous pouvons maintenant voir Glasrena. »

J’avais regardé la ville qui émergeait au-delà des prairies.

Glasrena était une ville bien plus grande que je ne l’avais imaginé. Contrairement à Caldart, elle n’avait pas de murs, et à mesure que je descendais la rue, le nombre de maisons augmentait progressivement, elle devenait vivante, se transformant en une rue semblable à une ville.

Je descendis peu après de la calèche dans la ville animée et je cherchai le lieu de rendez-vous en faisant du tourisme dans la ville.

La route était pavée et de nombreuses personnes et carrosses allaient et venaient. Les bâtiments alignés étaient également de magnifiques constructions en pierre. Il y avait aussi un musée d’art et un théâtre, on dirait que la maturité culturelle était très importante ici. Il s’agissait peut-être de l’une des villes les plus progressistes du continent de Balgaea.

La cathédrale de l’ordre d’Orzelia était un peu à l’écart du cœur de la ville.

Un visage familier se trouvait dans la foule.

« Yo. »

« Bonjour. »

Nous avions tous les deux légèrement levé la main et nous nous étions salués. Akagami se retourna soudainement et se dirigea vers la place. Je trottinai et rattrapai Akagami.

Beaucoup de gens se rassemblaient sur la place. Des enfants jouaient dans la fontaine et des couples discutaient sur les bancs. Il y avait aussi des personnes âgées qui nourrissaient des oiseaux et un prêtre de l’ordre d’Orzelia qui parlait aux gens de quelque chose.

« C’est une ville vivante, n’est-ce pas ? »

« Oui. C’est probablement la ville la plus prospère du continent de Balgaea. Regarde, c’est la cathédrale en construction. »

« Oh… »

Le bâtiment se trouvait au-delà de la place. Il était encore en construction, mais son échelle était parfaitement transmise. La largeur du bâtiment était d’environ 200 mètres. Un couloir s’étendait comme s’il déployait ses ailes des deux côtés, entourant la place devant lui. J’avais été stupéfait par l’ampleur, le nombre de portraits de dieux et d’anges qui ornaient l’extérieur de la cathédrale et la précision des sculptures.

« C’est… incroyable. »

« Hahaha ! Le fait que tu dises cela me rend heureux. »

Alors que je montais les marches de l’entrée principale de la cathédrale, Akagami s’était mis à rire joyeusement. Il ne portait pas les vêtements de prêtre qu’il portait toujours. Son vrai visage était exposé, et ses vêtements étaient de ceux ordinaires qui conviennent à ce monde.

« C’est donc la base de l’ordre d’Orzelia, hein. »

« Eh bien, je vais ériger le pays de l’ordre d’Orzelia avec cette cathédrale comme cœur. »

« Un pays ? Mais il y a plus ou moins un roi ici, non ? »

Glasrena était une sorte de cité-État. La politique de ce territoire était centrée sur le roi qui jouait un rôle prépondérant sur tout.

« C’est comme la Cité du Vatican en Italie. Quelque chose comme ça… »

Nous nous étions arrêtés devant l’entrée.

« L’intérieur est encore en construction, nous ne pouvons donc pas aller plus loin pour l’instant. Je pense que les travaux seront bientôt terminés et je te rappellerai à ce moment-là. Maintenant, je vais te guider, Kakeru, jusqu’à ta réservation. »

J’avais souri et l’avais légèrement remercié.

« ─ ─ Hmm ? »

Qu’est-ce qu’il y a ? Souma ?

Akagami avait jeté un regard sur la place devant la cathédrale.

Cela se passait sur le lieu de détente que nous venions de traverser. Apparemment, un groupe manifestement étrange était entré sur la place, comme s’il coupait en morceaux ce paysage paisible.

Il y avait dix hommes portant des vêtements noirs et cachant leurs visages avec des masques. Même si nous étions en plein centre-ville, ils portaient des armures et des épées dégainées, ce qui créait une atmosphère dangereuse. Pourtant, les masques présentaient des motifs ludiques, comme des clowns, des animaux et des personnages que j’avais vus quelque part, ce qui créait une atmosphère encore plus sinistre. Le groupe avait levé ses épées d’un seul coup et avait crié ensemble.

« Mourez, ordre d’Orzelia ! Nous vous jugeons au nom du grand Hellshaft-sama ! »

Quoi !?

Qu’est-ce que c’est ?

Attendez un peu ! Qui êtes-vous ?

Un prêtre de l’ordre d’Orzelia, qui se trouvait à proximité, leur lança un regard furieux.

« Qu’est-ce que vous racontez comme bêtises ? Partez immédiatement ! »

L’un des membres du groupe, un homme portant un masque de clown, abattit son épée sur le prêtre. La robe bleue fut déchirée et, l’instant d’après, du sang rouge vif jaillit.

« Gyaaaaaaaaaaaa ! »

Le prêtre s’était roulé sur le sol sous l’effet de la douleur et du choc. Cependant, le clown poignarda impitoyablement le prêtre depuis le haut. Laissant échapper son dernier cri d’agonie, le prêtre s’arrêta de bouger.

Un cri retentit immédiatement sur la place. Les gens s’enfuirent, ne se souciant que d’eux-mêmes.

« Ne les laissez pas partir ! Teignez la place d’Orzelia avec du sang ! »

Le groupe noir attaqua les fuyards.

En un instant, la paisible place s’était transformée en enfer. Au lieu de la fontaine qui crachait de l’eau, c’était du sang qui jaillissait des corps de ceux abattus. Au lieu des rires et du bonheur, il s’agissait des cris et des massacres qui débordaient.

Peu importe qu’ils soient liés à l’ordre d’Orzelia ou de simples piétons, des femmes ou des enfants. Ils tuaient au hasard.

Ces gens-là, que font-ils en détournant arbitrairement le nom des gens !!?

« Souma ! Qui sont ces gens-là ? »

« Ce sont des démonistes qui suivent le démon. »

Un démoniste portant un joli masque de panda attrapa une petite fille qui tardait à s’échapper. Il l’attrapa par les cheveux, la tira et lui lança l’épée au visage.

« Noooooooon ! Aid-Aidez-moi ! »

« Hihihi, du sang ! Offrez votre sang ! »

La jeune fille se débattit désespérément, mais elle ne put échapper aux mains du démoniste. La pointe de l’épée s’enfonça dans le dos de la jeune fille. Une tache de sang rouge s’étala sur ses vêtements.

« Maudits terroristes… »

En marmonnant, Akagami donna un coup de pied dans le sol et se mit à courir. Comme une balle. Il descendit les escaliers à une vitesse impensable pour un humain et donna un coup de pied dans les marches de pierre. Il sauta de quelques mètres d’un seul coup.

« Haaaaah ! »

Il sortit l’épée en l’air et coupa le bras qui tenait la fille en se tordant.

« Kyah ! »

Il étreignit ensuite la fille qui tombait à l’avant lors de l’atterrissage.

« Vas-tu bien ? »

« Eh… oui. »

Akagami relâcha le corps de la jeune fille et fixa le démoniste qui n’avait plus qu’un bras.

« Soyez maudit… vous qui ─ ! »

C’est là que le démoniste s’était rendu compte qu’il avait perdu un bras.

« Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! »

Akagami fronça les sourcils, agacé par ce cri.

« Merde ! Mon bras ! Où est mon brraaaaaaaaaass !?

« Calmez-vous. Cela va bientôt cesser de faire mal. »

« Ne te fous pas de moi ! Pourquoi y aurait-il une raison pour cela ? »

La douleur étant trop forte, le démoniste s’était penché en avant ─ avec cet élan, sa tête s’était détachée de son cou.

« Iyaaaaaaaaaa ! »

La jeune fille avait crié et s’était enfuie.

« J’ai fait en sorte qu’elle ait plutôt peur de moi, hein… »

Akagami se gratta la tête, l’air désolé.

J’étais resté abasourdi, analysant la série de mouvements.

Sa tête a-t-elle été tranchée en coupant le bras, non, avant cela ? Ensuite, il a retourné la pointe de l’épée et le bras tombé. Comment a-t-il pu faire un tel coup en un instant ?

Les autres démonistes se rassemblèrent en réponse aux cris de leur compagnon.

« Espèce de salaud… comment oses-tu… ? »

Un homme musclé portant un masque de fille arriva face à Akagami. L’épée qu’il tenait en main était extrêmement longue et large. C’était le double de la taille des longues épées de la bande.

« Transformez-le en viande hachée ! »

Un son audacieux de coupe de vent retentit. Akagami tenait son épée horizontalement avec un visage froid. Il avait l’intention de se défendre, mais il sera écrasé à ce rythme.

Un violent son métallique résonna ─ ! La grande épée se brisa.

« Gah… ? »

Des sueurs froides apparurent sur le corps de l’homme musclé.

« Peu importe qu’il soit grand. »

Utilisant au mieux sa force, il passa à côté de l’homme musclé en un seul pas. Un éclair assez vif pour me donner des frissons traversa le corps de l’homme musclé. Le torse fut coupé en deux et tomba au sol séparément.

Il restait huit personnes.

Comme on pouvait s’y attendre, ils étaient sur leurs gardes. Ils entourèrent Akagami à distance, pointant leurs épées sur lui.

Un homme avec un masque de clown parla comme s’il l’avait remarqué.

« Ce type… ce n’est pas possible, est-ce Souma ? »

Le masque blanc pur marmonna comme s’il était surpris.

« Qu… l’Épée de l’Infinité, Souma, dis-tu… ? »

Ils avaient reculé.

+++

Partie 2

Akagami rit, l’air troublé, puis relâcha sa position et posa son épée sur son épaule.

« Ne soyez pas si nerveux. Vous ne pouvez pas montrer votre vraie force si vous n’êtes pas détendu, n’est-ce pas ? »

Il déclara cela comme pour se moquer d’eux et scruta les ennemis d’un air intrépide, la taille baissée.

« Kuh ! Tu as le culot de nous regarder de haut. »

« Nous sommes huit. Peu importe ta force, nous allons gagner ! Allez, on y va ! »

Huit personnes avaient entouré Akagami et avaient attaqué en même temps.

Ce qu’avait dit le démoniste était exact. Dans une bataille, le camp le plus nombreux a un avantage écrasant. Peu importe la force d’une personne, cela ne sert à rien s’il y a plusieurs adversaires. C’est la même chose dans le monde réel et dans ce monde. En outre, on évite généralement les 8 adversaires.

Cependant, la force de renverser même cela, Akagami l’avait ─.

Akagami visa l’un des démonistes qui l’entouraient. Il y chargea en position basse comme s’il rampait sur le sol, et frappa vers le haut.

« Gyaaaa ! »

Un.

Il retourna alors la pointe de l’épée qui était levée au-dessus de sa tête et coupa un deuxième homme de droite en deux, comme s’il le frappait dans une attaque plongeante.

Deux.

Il pointa ensuite l’épée vers l’arrière sans regarder derrière lui. Le masque d’un blanc pur se fit ainsi percer le ventre.

Cela faisait 3 personnes.

Aucun démoniste ne pouvait suivre la vitesse d’Akagami.

« Cette merddddddddddeee ! »

Deux hommes portant un masque de chat et un masque de chien l’attaquèrent en même temps. Akagami bondit vers eux.

« ─ Quoi !? »

La distance s’était réduite en un instant, et les deux hommes avaient été pris de cours. Avant qu’ils n’abattent leur épée vers leur adversaire, leur torse avait été coupé en deux par Akagami.

Cela fait 5 personnes. Il reste trois personnes.

L’homme au masque de clown déplaça son épée, la positionnant pour frapper.

« Ce bâtaaaaaaaaaaaaaaaard ! »

L’épée d’Akagami bloqua l’épée chargée de toute la force du clown. Cependant, à ce moment-là, l’épée d’Akagami se brisa.

C’est mauvais !

La capacité spéciale de renforcement d’Akagami est étonnante. Cependant, et à cause de cela, la durée de vie de l’équipement est réduite.

« Dans tous les cas ! Meurs, Soumaaaaaaaa ! »

Le clown frappé avec son épée vers Akagami ─, mais une nouvelle épée se trouvait déjà dans la main droite d’Akagami.

« ─ Quoi !? »

Akagami avait souri au clown surpris.

A-t-il remplacé l’équipement presque en même temps que l’épée s’est brisée ?

Akagami tourna son corps une fois et trancha le corps du clown. L’épée et tout ce qui essayait de se défendre contre le coup d’Akagami avaient été coupés en deux. Comme le clown semblait porter une armure plus solide que les autres, l’épée d’Akagami se brisa à nouveau sous le coup. Il saisit une nouvelle épée qui émergea rapidement de l’air.

 

 

Un échange d’armes rapide.

Il préparait des épées de rechange au fur et à mesure que leur durée de vie diminuait, et les remplaçait l’une après l’autre.

L’Épée de l’Infini Soma, hein… ?

A-t-il calculé la durée de vie de l’arme pendant le combat et s’est-il préparé à l’échange d’équipement pour l’arme suivante tout en tuant ses ennemis ? Quand ? Avec une attaque et une défense aussi féroces, il a souvent la possibilité de le faire.

J’avais fait un bruit avec ma gorge.

Pendant ce temps, Akagami faisait brillamment bouger son épée et abattait les deux démonistes restants.

Il les a tous eus.

Incroyable.

Une vitesse et des mouvements surhumains qui ignoraient les lois de la physique. Probablement en raison de la puissance des objets renforcés, mais… il connaissait ses capacités et les utilisait à la perfection.

« Ouf ! »

Akagami rangea son épée dans le fourreau et soupira. Je m’étais approché d’Akagami.

« Tu es incroyable, Souma ! »

« Eh ? Oh, je ne suis pas si bien que ça. Plus important encore, je suis désolé que cela se produise pendant notre conversation. »

Il avait répondu comme si la bataille de tout à l’heure n’était vraiment rien.

Les gens qui nous regardaient et nous entouraient à distance avaient applaudi.

« Soumaaaaa ! »

« Notre épée de l’infini ! »

« Merci beaucoup, Soumaaa ! »

Soudain et d’une voix forte, les gens s’avancèrent, tout le monde loua et remercia Souma. Même moi, qui m’étais impliqué, j’avais été bousculé.

« Ka, Kakeru. Fuyons. À ce rythme, ça va devenir sérieux. »

« En es-tu sûr ? D’une certaine manière, ils ont l’air de t’être reconnaissants. »

« Qu’à cela ne tienne ! Cours ! »

Akagami avança, écartant les gens. Je lui emboîtais le pas. Lorsque nous étions enfin sortis du cercle de personnes, Akagami me fit signe d’avancer un peu plus loin.

« Vite ! Par ici ! »

Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

J’avais rattrapé Akagami et nous étions entrés dans un café un peu à l’écart de la place. Je m’installai sur le canapé du fond et soupirai. Akagami expira lui aussi, comme s’il était fatigué.

« Aah, j’ai eu des ennuis. »

« À cause de ces démonistes ? Ou des louanges ? »

« Les deux… peut-être ? »

Akagami répondit en affichant un sourire amer.

« Même en admettant cela, tu es populaire. N’est-ce pas extraordinaire ? Tu es comme un héros.

« Arrête ça s’il te plaît, ce n’est pas du tout ça. »

« Vraiment ? Mais ton style de combat était vraiment génial. Tu as vaincu les terroristes qui devaient quand même être puissants et tu as protégé la ville et ses habitants, ce qui fait de toi un héros. »

L’air gêné, Akagami rougit et tourna sa paume vers moi.

« Arrête ça. Ne me fais plus d’éloges ! »

« Bienvenue. »

Une jolie serveuse aux cheveux châtain clair se présenta et disposa les uns après les autres, les boissons et les plats que nous n’avions pas commandés.

Akagami demanda à la serveuse, comme s’il était confus. « Se pourrait-il que vous vous soyez trompé de table ? Nous n’avons encore rien commandé. »

La serveuse sourit joyeusement et tourna la main vers le comptoir.

« Ce sont les clients qui vous connaissent, Monsieur Épée de l’infini, qui en sont à l’origine. »

Nous avions regardé en direction du comptoir, un groupe de buveurs avait levé son verre d’un seul coup.

 

 

« Vive l’épée de l’infini ! »

Ils élevèrent des voix étranges et des voix rieuses, et devinrent incroyablement excités. De son côté, Akagami se tint la tête et se prosterna sur la table.

« Ne sois pas si indifférent. Fais-leur au moins un signe de la main. »

« Bon sang, Kakeru… tu crois que ce n’est pas ton problème. »

Pendant qu’il le disait, les boissons et les plats étaient apportés sur la table l’un après l’autre. Pour être honnête, je ne pouvais ni manger ni boire autant. J’avais bu une gorgée de jus d’orange et j’avais parlé à Akagami.

« Mais j’ai été surpris. Akagami, je ne pensais pas que tu avais deux faces. »

« Hmm… eh bien. Une épée ne peut pas sauver les gens à elle seule. Les deux sont nécessaires… mais pourrais-tu garder le secret, s’il te plaît ? »

« Bien sûr. Mais tu peux très bien utiliser ces deux “visages”. »

« Je pense que oui. »

Akagami sourit amèrement et haussa les épaules.

« … Si le rapport est plus ou moins correct, tu as officiellement réintégré la Guilde 2 A. »

« C’est bien le cas. »

« Vraiment ? Je me demandais s’il y avait une chance que tu aies été avec eux lorsque tu es venu à l’église de Caldart il y a quelque temps. Tu as été étonnamment rapide. Comme on pouvait s’y attendre. Tu es vraiment un homme brillant. »

Cela signifie que ce prêtre était en fait Akagami ?

« Non ! Et ne t’acharne pas à me faire des compliments. »

« Pourquoi ? C’est la vérité. » En disant cela, Akagami ferma un œil.

« Mais j’ai été vaincu par l’armée du Roi-Démon à Montfort la dernière fois, tu sais ? » déclarai-je.

« Oh. Le roi des démons visait peut-être cette île. »

Akagami prit un sandwich parmi les plats alignés sur la table et le porta à sa bouche. Il avait l’air de réfléchir à quelque chose en le mangeant.

Après la défaite de la Guilde 2A par l’Armée du Roi-Démon, les hommes-lézards sont venus.

N’est-ce pas toi qui les as envoyés ?

J’aimerais pouvoir demander cela, mais il serait étrange que je le sache. Alors que je me demandais de quoi parler, Akagami a ouvert la bouche en premier.

« On peut donc dire que la capacité de la Guilde 2A n’est pas si grande que ça… Je veux dire, ils ont vaincu Satan, donc ils ont clairement… »

Tu voulais donc juger de la capacité de la guilde 2A avec ces hommes-lézards ? S’ils avaient subi un lavage de cerveau sous le commandement absolu d’Akagami, bien sûr.

« Je me pose la question. En tout cas, je suis sûr qu’ils sont plus faibles que toi, Akagami. »

Un peu timide, Akagami répondit.

« Est-ce ce que tu penses ? Oh, mais il y a des gens qui semblent un peu plus forts que moi, tu sais ? »

Ho, comme qui ?

« Par exemple, Shizukuishi. »

Qu’est-ce que tu dis ?

Ni Ichinomiya ni Asagiri ?

« Si je me souviens bien, c’est la meilleure sorcière de la guilde 2A… »

En tout cas, les autres sont l’hôtesse et German Akihabara. Leur niveau est faible.

« Vraiment… ? Je ne sais rien du tout parce que je n’étais pas intéressé quand j’étais en classe. Quel genre d’individu est-elle ? »

Hmm, c’est une question à laquelle il est très difficile de répondre.

« Elle est du genre à suivre sa propre voie. Elle est douée et intelligente. Cependant, il semble qu’elle soit obsédée par le Roi-Démon Hellshaft depuis peu. »

Enfin, quelque chose comme ça. Pour être franc, cela ressemble à une réunion pour dénigrer Shizukuishi.

« Je vois. Pourquoi se soucie-t-elle… autant du Roi-Démon Hellshaft ? »

« Quelle importance ? Je ne la comprends pas bien moi-même. Probablement que personne dans la guilde 2A est proche de Shizukuishi. »

Lorsqu’il avait entendu ma réponse, Akagami avait éclaté de rire.

Quoi qu’il en soit, il n’a posé que des questions sur Shizukuishi.

Est-il si prudent avec elle ?

« J’aimerais ensuite te demander quelque chose, Kakeru, après que tu sois revenu à la guilde 2 A. »

L’inquiétude monta dans ma poitrine. J’en pris conscience, comme pour ne pas le laisser percevoir que je me mettais sur mes gardes.

« Hmm ? Vas-y, dis-moi. »

+ + +

La demande d’Akagami était simple.

Les détails étaient les suivants : « Je veux envoyer de nouveaux prêtres à l’église de Caldart, j’aimerais donc que tu les présentes à la Guilde 2 A. »

Et tant que j’y suis, il m’avait demandé de les guider jusqu’à Caldart. Je pensais utiliser la téléportation au retour, c’était un peu embêtant, mais on ne pouvait pas faire autrement.

+++

Partie 3

Soudain, je m’étais souvenu de Mel qui séjournait au Love Hotel.

Il se peut qu’elle se sente seule, si je rentre plus tôt… ? Pour une raison quelconque, je me sens comme un propriétaire qui a laissé son chien ou son chat derrière lui et qui est parti en voyage.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Doumeguri-san. »

« Eh ? C’est… ce n’est rien. »

« Vraiment ? N’hésitez pas à me dire si vous avez besoin de quelque chose. »

Je ne voyais pas son visage à cause du masque de peste, mais j’étais sûr qu’il affichait un sourire.

Six personnes au total m’accompagnaient dans ce voyage. Quatre étaient des prêtres et deux des chevaliers d’escorte. Les chevaliers portaient des armures bleues et argentées et la marque d’Orzelia sur leur poitrine. Ils semblaient être membres des Chevaliers d’Orzelia. C’est incroyable qu’il ait même créé son ordre chevaleresque. Mais… sont-ils également soumis à un lavage de cerveau par Akagami ?

Et il y a une autre chose qui me préoccupe. Pourquoi a-t-il besoin de quatre nouveaux prêtres ? Il devrait déjà y avoir une personne à Caldart.

J’avais franchi la porte de Caldart en pensant à quelque chose qui ne me satisfait pas. Puis, lorsque je les avais guidés jusqu’à l’église, le prêtre qui y était resté et qui portait un masque en forme de visage humain au lieu d’un masque de peste me salua.

« Alors, Doumeguri-san. Pouvez-vous convoquer tous les membres de la guilde 2A ? »

« Hein ? Nous venons d’arriver, ne serait-ce pas mieux d’attendre demain ? »

« C’est un ordre que nous avons reçu du Pape, donc le plus tôt sera le mieux. »

Quelque part, je m’étais senti mal à l’aise face à sa façon obstinée de le dire. Nous avions voyagé ensemble pendant trois jours, je ne pensais pas qu’ils étaient de mauvaises personnes… mais j’étais terriblement inquiet.

J’étais sorti de l’église et j’avais commencé à marcher vers la salle des guildes.

Cependant, je n’arrivais pas à comprendre Akagami.

Si je ne tiens compte que de la défaite du culte satanique à Glasrena, il est la figure idéale du héros aimé des gens. Mais qu’en est-il de cette méfiance, que l’on peut qualifier d’agressivité, à l’égard de Guilde 2A ?

Et faut-il aller aussi loin pour agir en tant que prêtre de l’ordre d’Orzelia ?

Que va-t-il faire à la Guilde 2A ?

Alors que je marchais tout en étant absorbé par mes pensées, j’étais arrivé devant les étals de rue. Entouré par l’agitation bruyante, je m’étais souvenu de cette chose à l’époque.

Alors qu’Akagami contrôlait un garde et qu’il le faisait se déchaîner sur les étals de la rue, son visage de profil qui regardait cela, avait l’air heureux. Et quand la guilde 2A était arrivée ─.

J’avais arrêté de marcher et j’avais fait demi-tour.

J’étais retourné à l’église, au trot, j’avais essayé d’ouvrir la porte, mais je n’y étais pas parvenu. J’avais contourné le bâtiment par le côté et j’avais regardé furtivement à l’intérieur par les fenêtres qui y étaient alignées.

Le prêtre qui s’occupait de l’église était devant l’autel. Les quatre nouveaux prêtres, qui portaient des masques de peste, se tenaient aux quatre coins de l’église et tenaient un bâton de sorcier à la main. Les chevaliers d’escorte se trouvaient de part et d’autre de l’entrée et étaient en position de bloquer la porte à tout moment.

Ces types n’ont pas l’air d’être en réunion…

J’étais retourné devant, j’avais ouvert la porte et j’étais entré.

« Merci pour votre travail, Doumeguri-san… Où sont tous les membres de la guilde 2A ? »

Le prêtre qui se tenait devant pencha la tête sur le côté.

« Je les ai appelés, mais il leur faudra du temps pour se préparer. »

« Vraiment… ? Dans ce cas, attendons-les un moment, d’accord ? »

Je déplaçais rapidement mon regard vers les quatre prêtres aux quatre coins. Ils ne faisaient aucun mouvement particulier. Si c’est un piège, vont-ils bouger quand tout le monde sera rassemblé ?

« Mais qu’allez-vous faire avec la Guilde 2A ? »

« Qu’est-ce que… vous demandez ? »

« Pour une simple salutation, avoir quatre mages de haut niveau et deux épéistes n’a rien d’amical, n’est-ce pas ? »

Le prêtre secoua son corps comme s’il recevait un choc. Et les magiciens aux quatre coins avaient leurs bâtons prêts à l’emploi. Je paniquai et j’écartai les mains.

« Wôw whoa ! Je ne suis pas un ennemi ! Calmez-vous ─ ! »

On entendait des bruits d’armures marchant par-derrière et des bruits d’épées dégainées.

Je glissais ma main sur le menu qui était resté ouvert.

« Tch ! Répondez à ma question ! »

Une armure de fer fut placée sur mon corps. J’étais passé du statut d’humain à celui de roi — démon. L’être minuscule que j’étais se transforma en un puissant souverain.

Abasourdi, le prêtre leva les yeux vers moi.

« V-vous ! Vous êtes !? »

« Appelez votre cupidité “Dieu”. Après tout, il s’agit d’un monde imaginaire. Il n’y a pas de mal à chercher des souvenirs de la mort. Je suis le Diable et le Dieu de la Mort ! Le Roi-Démon Hellshaft est descendu en ce monde ! »

J’avais transformé la flamme en épée et l’avais déplacé vers le prêtre.

« ─ ─ !! »

Peu après avoir élevé la voix, le prêtre fut tué. J’avais donné un coup de pied au sol et j’avais couru vers le sorcier dans le coin gauche.

Je laisse les épéistes pour plus tard. Garder les sorciers en vie pendant longtemps deviendra une nuisance.

Un cercle magique se dessina à la pointe du bâton du sorcier. L’instant d’après, mon corps devint plus lourd. Je sentis alors une résistance, comme lorsqu’on marchait dans une piscine et que la résistance de l’eau vous ralentit. Mais j’avais également l’impression d’être extrêmement lourd. Mes mains et mes pieds ont besoin de toute ma force pour avancer.

Kuh ! Est-ce que c’est le sort « lenteur » ?

Le sorcier dans le coin droit pointa son bâton vers moi. Des flammes jaillirent du cercle magique rouge.

« Uguooh ! »

Un projectile fin et aiguisé me transperça le flanc. Il s’agissait d’une flèche de feu qui m’avait frappé en visant précisément.

Merde ! Ces gars-là avaient prévu ça !

Je me suis moqué d’eux, pensant qu’ils n’utiliseraient pas de magie puissante pour ne pas détruire l’église, mais après avoir scellé mon mouvement, ils tirent sur moi avec précision ! Bon sang ! Avec ma lenteur, je ne suis qu’une cible !

Le suivant est ─,

J’avais tourné la tête et j’avais vu les deux chevaliers brandir leurs épées.

« Guaaaaaaaa ! »

J’avais encaissé leurs attaques tranchantes, mes pieds chancelèrent. Mes points de vie, qui étaient de 1000, étaient déjà devenus 750 ─ ─ Ah ! Ils ont beaucoup baissé.

Ces gars ont reçu la capacité de renforcement d’Akagami ! ? Si c’est le cas, ai-je une chance de gagner ? Putain ! Si c’est le cas, je devrais opter pour des objets payants, et même maintenant, plus fort est ─.

« Uoaaaaaaaaaaaaa ! »

De plus, j’avais encaissé une grêle de magie et d’épées.

C’est impossible ! Dans l’état actuel des choses, je mourrai dans quelques secondes !

Je n’ai pas de temps à perdre ou à acheter des articles ordinaires.

Je n’ai plus qu’un seul chemin à parcourir.

« “ECSTAS” ! !! »

Un cercle magique rose se répandit à mes pieds, érodant le sol de l’église. Un écusson en forme de cœur émergea, écrasant la marque d’Orzelia sur la poitrine du sorcier.

L’instant d’après, mon corps devint plus léger.

Le cercle magique de lenteur qui brillait au bout du bâton du sorcier disparut.

Ecstas est une magie exclusive au mode adulte qui affecte grandement l’esprit. La puissance de la magie dépend de l’état mental. L’Ecstas les laisse dans un état anormal. Avec cela, ils ne peuvent même pas lancer de magie.

Je me retournais et balançais mon épée vers les Chevaliers d’Orzelia. J’avais senti un impact lourd dans mes mains, ce qui m’avait permis de savoir qu’il s’agissait d’un coup critique. Le statut mental avait également un effet important sur les attaques physiques. Le taux de précision des attaques de l’adversaire chutait à un niveau pitoyable, et au contraire, ils ne pouvaient même pas se défendre contre mes attaques.

« Uoooooooooooooooooooh ! »

J’avais donné un coup d’épée. Je pensais simplement à balancer l’épée verticalement, horizontalement, d’en haut, d’en bas, en diagonale, de n’importe quelle façon, et rapidement. Je frappais l’ennemi, même si c’était un peu plus vite, pour le vaincre, même si c’était un peu plus vite.

Il y a six ennemis au total.

Si une seule personne s’échappe, ce sera la fin. Ma véritable identité sera révélée.

L’un des chevaliers tomba à genoux et s’effondra sur le sol.

« Uraaaaaaaaaa ! »

J’avais ainsi concentré l’attaque sur l’autre chevalier. J’avais fait claquer l’épée contre lui comme si je faisais tourner le bras.

Le corps du chevalier fut écrasé.

« Nuaaaaaaah, me voilà, sorciers ! »

J’avais couru vers les sorciers qui agitaient leurs bâtons à plusieurs reprises, s’apprêtant à lancer de la magie. Je m’étais tellement dépêché que j’avais failli tomber. En tombant à moitié, j’avais coupé le corps d’un sorcier en deux.

En tombant, je fixais la cible suivante, et alors que je me relevais, je m’élançais comme si je traînais l’épée. Puis je l’avais balancée de toutes mes forces et j’avais donné un coup d’épée à l’un d’entre eux.

Ce n’était pas un jeu d’épée vif et magnifique comme celui d’Akagami. C’était désespéré, peu raffiné et indécent.

Mais qu’est-ce que c’est ?

C’est moi. Dans une situation aussi incompréhensible, je suis un solitaire qui se débat désespérément.

Est-ce que je me soucie de mon apparence et de mon style ?

Mais d’un autre côté,

Je m’efforce d’atteindre mon objectif sans faillir !

J’avais attrapé le sorcier moribond et je l’avais jeté sur le sorcier dans le coin arrière gauche. Ensuite, j’avais foncé sur eux.

« Allez en enferrrrrrrrrrrrrrrrrr ! »

J’avais foncé sur eux avec mon épaule mise en avant et mon épée levée dans l’autre main. Je les avais écrasés à mort en les frappant contre l’armure de mon épaule puis je leur avais transpercé l’estomac avec mon épée une fois qu’ils avaient été bloqués contre le mur. Et après que j’ai donné un coup d’épée, les corps des deux sorciers étaient tombés, ne faisant plus qu’un.

Il ne reste plus qu’un seul homme !

J’avais tourné les talons et m’étais précipité vers le coin droit.

« C’est la fin ! »

Cependant, un cercle magique s’était déployé devant moi.

Quoi !?

L’effet d’Ecstas a-t-il expiré !?

J’avais été frappé par un violent coup de foudre.

« Gyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Mon corps était engourdi. Ce choc m’avait paralysé, comme si mon cerveau avait grillé. L’épée que je tenais dans ma main tomba sur le sol et redevint des flammes qui retournèrent à leur source.

« Me… rde. »

Ce pouvoir magique… n’est pas normal. Quel genre de renforcement est-ce là ?

J’avais quand même fait avancer mes jambes tremblantes. La décharge électrique fouettait et torturait sans cesse mon corps. Je ressentais une douleur intense, comme si on me battait constamment de la pointe des pieds à la pointe de la tête.

J’avais perdu la capacité de mouvoir correctement mon corps, à tel point que la lenteur me semblait faible.

+++

Partie 4

Juste avant que je ne perde conscience, quelque chose s’était brisé dans ma tête.

Quel est ce niveau de magie et de douleur ?

Je suis l’homme qui a vaincu le démon Satan.

Je suis le roi des démons de ce monde.

Je suis le Roi-Démon Hellshaft !

Mes mains désespérément tendues atteignirent le sorcier. J’avais attrapé sa tête et son corps avec mes énormes mains, et j’y avais mis toute ma force. De la paume de mes mains, les dégâts infligés au sorcier sortirent sous forme de chiffres.

Je n’ai pas le temps de dégainer mon épée.

Alors, je vais l’attraper et l’écraser,

Comme ceci !

Le corps du sorcier s’était mis à grincer. J’avais senti une réaction critique dans mes mains. C’était comme le bruit d’un os qui se brise. Une série de bruits de broyage d’os se répercuta sur le corps du sorcier. Un cri incompréhensible sortit de sa bouche.

Puis le corps du sorcier se transforma en fragments de lumière, se brisa en morceaux et se dispersa.

Des particules de lumière étincelantes s’écoulèrent et le silence se fit.

« … C’est fini. » Je marmonnais en respirant bruyamment.

Non. Il reste encore une chose à faire.

J’avais écarté mon manteau. L’ourlet qui brûlait, devenant flamme, était long, large, s’étendant jusqu’à l’infini. La flamme oscillante s’était répandue sur le sol, les murs, l’autel et le plafond de l’église, tout l’intérieur de l’église avaient été recouverts de mon manteau.

Brûle.

Le manteau avait atteint la température d’une véritable flamme et s’était répandu à l’intérieur de l’église. Le bâtiment était en pierre, mais l’intérieur et le toit étaient en bois. En un instant, cela brûla avec beaucoup de fumée, en faisant des bruits de grondement.

J’étais alors redevenu Doumeguri Kakeru, j’avais ouvert la porte et j’avais regardé dehors. Les passants n’étaient toujours pas au courant de l’incendie. J’étais sorti avec désinvolture et j’avais quitté les lieux discrètement. Ensuite, j’avais sprinté dans la rue principale aussi vite que possible.

Pour l’instant, je devais tenir ma promesse.

Je m’étais précipité dans la salle des guildes pour amener la guilde 2A à l’église.

+ + +

Après avoir regardé l’église incendiée avec les gars de la guilde 2A, j’avais pris une autre direction que le hall de la guilde.

Mel pourrait être en colère parce que je l’avais négligée toute la journée… J’étais allé dans la rue commerçante et j’étais entré dans une galerie couverte d’une verrière. Un motif était dessiné sur le sol recouvert de carreaux. C’était un joli chemin. Des boutiques à la mode étaient alignées des deux côtés. Des restaurants comme des cafés et des bars, des boutiques de vêtements et d’accessoires, des œuvres d’art, des petits articles, de la papeterie, des souvenirs, etc. étaient également vendus.

Dois-je acheter quelque chose… ?

Je m’étais arrêté devant un magasin d’accessoires.

─ À ce moment-là,

Le bruit du verre qui se brisait résonna bruyamment au-dessus de ma tête.

C’est alors qu’un client qui se trouvait dans la salle d’arcade cria.

Quoi ?

Je m’étais couvert la tête en vitesse et j’avais baissé mon corps. Mon corps flotta alors doucement dans l’air.

Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

Mon corps avait traversé la salle d’arcade à toute vitesse. J’avais sauté par-dessus les têtes des clients qui s’enfuyaient et j’avais volé haut dans le ciel de Caldart depuis la sortie de la salle d’arcade.

« Bienvenue à nouveau ! Chéri. »

« Qu… »

Lorsque j’avais retourné la tête, j’avais vu un grand sourire.

« M, Mel !? Quoi ? »

Riant en faisant un « Héhéhé », Mel tourna en rond le long des remparts.

On dirait que j’avais été capturé par Mel qui avait attaqué depuis le ciel. Soudain, je m’étais souvenu d’une vidéo d’un oiseau noir volant la boîte à lunch d’un touriste.

« J’ai senti Chéri qui n’était pas du tout avec moi ces derniers temps. C’est pourquoi j’ai tout de suite su que c’était toi. »

« Je… Je vois. »

Cela dit, je me sentais très mal à l’aise vu que je la tenais et m’accrochais à la nuque de Mel. La vue nocturne du Caldart, qui coulait loin en contrebas, refroidissait ma poitrine. Quand j’avais pensé : Si elle me lâche, je vais certainement mourir mes organes internes semblaient monter progressivement.

Ce serait bien si je pouvais me serrer contre elle comme avant, ou si nous étions haut dans les airs. Comme j’étais attrapé du bout des doigts de Mel, et comme nous n’étions pas si hauts que ça, si la main de Mel glissait, cela serait la fin pour moi.

« Me-Mel ! J’apprécie ton accueil clinquant, mais fais-moi descendre, vite ! »

« Je ne peux pas faire ça. Chéri laisse trop souvent Mel seule. Passe un peu de temps avec moi. »

« D’accord ! Je vais le faire ! »

« Alors, veux-tu bien t’amuser avec moi ? »

« Bien sûr ! C’est pourquoi… »

Mel afficha un sourire satisfait.

« Je comprends. Alors, nous rentrerons à la maison. »

« Oh !? »

Ne faisant battre qu’une seule de ses ailes, le corps de Mel prit un virage serré, et j’avais été fortement agité.

« Nous rentrerons à la maison ! Dans notre château ! »

« C’est vrai ! Nous rentrons à la maison ! Et ne me lâche pas ! Quoi qu’il arrive ! »

C’est ainsi que la flèche miniature du « Rossignol » s’était approchée.

Retourner dans ce château me donnait un sentiment de sécurité, comme si je rentrais chez moi.

+ + +

« Qu’est-ce que cela signifie ? »

Akagami s’était assis sur un bloc de pierre et retira son masque de peste.

Deux jours après l’incendie de l’église de l’ordre d’Orzelia. Sur les remparts de Caldart, je faisais face à Akagami qui portait des vêtements de prêtre. Les étoiles brillaient dans le ciel, comme cette nuit où Akagami avait révélé sa véritable identité.

J’avais répondu d’un air déçu et en m’excusant.

« Je ne sais pas… Dès que je suis arrivé à Caldart, ils m’ont dit “Nous aimerions que vous convoquiez la Guilde 2A”, alors je suis allé à la salle des guildes. Et quand j’ai ramené tout le monde… »

Akagami avait fait une grimace et s’était caché un œil.

« C’est ridicule… qui peut bien faire une chose pareille… ? »

J’avais croisé les bras et j’avais froncé les sourcils.

« Peut-être ces démonistes qui agissaient violemment à Glasrena ? »

Cependant, Akagami répondit clairement. « Non, ce n’est pas eux. »

« V-Vraiment… ? Désolé, c’était une idée stupide. »

Akagami fit un signe de la main, le visage toujours tourné vers le bas.

Donc ce qui s’est passé maintenant était un ordre d’Akagami ?

Le lendemain, j’avais surveillé le va-et-vient des gens depuis les remparts, j’avais remarqué que trois calèches avec des cages étaient arrivées. Les cochers ne faisaient pas partie de l’ordre d’Orzelia, mais une fois entrés à Caldart, ils étaient rentrés chez eux sans rien faire.

S’il s’agissait de subordonnés de l’ordre d’Orzelia, son plan était probablement de confiner la guilde 2A dans l’église d’une manière ou d’une autre et de l’emmener quelque part dans les carrosses.

Akagami était arrivé un jour après eux.

Cette série d’événements est-elle due à la volonté d’Akagami ou à l’insouciance des croyants ?

J’avais fixé Akagami qui semblait découragé.

« Désolé… c’est aussi ma faute. C’est peut-être parce que j’ai relâché mon esprit après mon arrivée à Caldart. C’est ma responsabilité. »

Akagami avait levé le visage et avait souri, les yeux tournés vers le ciel.

« Non. Ton rôle, Kakeru était de les guider jusqu’à Caldart et de présenter la guilde 2A au prêtre. La garde est le rôle de l’ordre chevaleresque. La responsabilité incombe à l’ordre chevaleresque. Ce n’est pas ta responsabilité, Kakeru. »

« Mais… »

« Ce n’est pas grave. »

J’avais affiché un sourire de grande admiration sur mon visage.

« Merci… »

J’avais réfléchi à nouveau avant de faire un geste de la main.

« Malgré tout, qui a fait ça… ? Dois-je enquêter en détail pour savoir si notre groupe a été attaqué ? »

Akagami se leva et s’étira.

« … Comme tu l’as dit, Kakeru, c’est peut-être l’œuvre des démonistes. »

« Eh ? »

« Je ne m’attendais pas à ce qu’ils viennent ici. Ces types sont certainement capables de tout. Se sont-ils échappés avant l’arrivée des gardes ou se sont-ils entretués ? »

Portant le masque de peste, Akagami se dirigea vers les escaliers.

« Rentres-tu chez toi, Souma ? »

« Oui, j’ai plein de choses à faire. Je te contacterai un de ces jours. »

De façon surprenante, Akagami était rapidement parti.

J’avais joint les mains derrière la tête et je m’étais allongé sur le mur de pierre.

En regardant le ciel étoilé, j’avais pensé à ce qui s’était passé dernièrement.

L’Ordre d’Orzelia, Souma Akagami, le pack d’extension, Montfort, Mel.

Beaucoup de choses se passent, je suis sur le point de paniquer.

─ ─ Ah, j’y pense, il y a aussi eu les travaux de construction à Infermia. De plus, le festival de Rowalrinna où j’ai été invité par Zeragiel est sur le point de commencer.

Dois-je retourner à Infermia ?

Je m’étais redressé.

« Pourquoi y a-t-il tant de travail pour moi… ? »

Ces mots étaient sortis naturellement.

+ + +

Lorsque j’étais retourné au château du Roi-Démon Infermia, j’avais d’abord cherché Aikawa-san pour lui faire un rapport.

─ Mais,

« Elle n’est pas là… »

Je ne la trouvais ni dans la cuisine ni dans l’entrepôt. Est-elle en train de sécher le travail dans ma cachette ?

Alors que je réfléchissais au milieu du couloir, j’avais entendu une voix rafraîchissante m’appeler.

« Quelque chose ne va pas, Hellshaft-sama ? »

« Oh, c’est toi, Satanachia. C’est moi qui devrais le demander. C’est un très gros bagage. »

Satanachia avait les mains biens remplies, tenant des sacs en papier.

« Oui. Je suis prête à aller à Vertinas. Souvenirs pour tout le monde et pour Zeragiel-sama, articles de loisirs, nourriture, sucreries et boissons nécessaires pendant le voyage… Je suis très occupée car il ne me reste que deux jours avant notre départ. »

Satanachia posa un instant les bagages sur le sol et sortit un mince livret de l’un des sacs.

« Il s’agit d’un guide de voyage. Si Hellshaft-sama a le temps, jettes-y un coup d’œil. »

« B... bien sûr. »

J’avais essayé de feuilleter le livret. Il ressemblerait à un guide pour un voyage scolaire, mais il était étonnamment élaboré à l’intérieur. L’introduction de Rowalrinna était évidemment écrite, mais c’était aussi le cas pour l’itinéraire, les points forts des ports où il faut s’arrêter, et même les spécialités locales. C’était un excellent moyen de motiver les autres.

« Au fait, Satanachia. Ne sais-tu pas où se trouve cette esclave humaine ? »

« En ce moment, elle est en plein milieu d’une leçon. »

« Leçon… ? »

J’avais un mauvais pressentiment.

« Oui. Le travail physique est un travail qui a beaucoup de points forts, mais je dois dire que le fait que Hellshaft-sama l’invoque encore et encore n’est pas charmant, donc je commente qu’elle n’est pas à la hauteur en tant qu’esclave sexuelle. »

« Alors… qu’est-ce qu’il y a ? »

« Si elle se montre grossière avec Hellshaft-sama, il sera peut-être trop tard pour la remettre sur le droit chemin. Pour l’instant, il a été décidé de l’éduquer à l’un des arts. Elle s’entraîne avec le corps des elfes noirs depuis une semaine. »

« C’est… humm, très intelligent. »

Satanachia sourit très joyeusement.

« Merci beaucoup ! Je pense que la formation sera bientôt terminée, alors qu’en penses-tu ? Vas-tu essayer de la tester ? »

« … Je suppose que oui. »

J’avais l’impression qu’il n’y avait déjà plus de salut. Des sueurs froides apparurent sur tout mon corps, je tremblais de peur. Je préférais laisser les choses en l’état et faire comme si je ne le savais pas.

+++

Partie 5

« Ouvre… la voie. »

J’avais suivi Satanachia et je m’étais dirigé vers la zone du corps des elfes noirs. Il s’agissait de la zone où vivent les elfes noirs qui étaient stationnés dans la zone entourée par les murs du château. Au premier coup d’œil, il y avait un bâtiment rouge suspect, j’avais entendu dire qu’il s’agissait d’un théâtre. Nous étions entrés et Satanachia donna quelques instructions à l’elfe noir qui se trouvait dans le hall.

« Par ici, Hellshaft-sama. »

J’avais ouvert la porte et je m’étais dirigé vers les places réservées aux invités. Il n’y avait personne. Me faisant asseoir au premier rang, Satanachia s’était assise au rang derrière moi. Les lumières s’éteignirent tout de suite et le rideau se leva.

Que diable va-t-il se passer maintenant ? Pas possible, Aikawa-san va… non non, elle est l’esclave d’une société qui l’exploite. Peut-être qu’elle a facilement accompli un ou deux arts du banquet.

Lorsque la musique de danse avait retenti et que les projecteurs s’étaient braqués sur la scène, j’avais failli ne pas pouvoir me lever. Aikawa-san était magnifiquement maquillée pour le théâtre et portait un costume érotique.

Il ne s’agissait pas des vêtements habituels des esclaves, mais d’un uniforme militaire. Cependant, la moitié inférieure du corps portait des sous-vêtements en justaucorps à jambes très hautes, entièrement exposés. Je me demande si elle n’a pas oublié de porter un pantalon ou une jupe. La partie de la poitrine de la veste rouge était également creusée, ses seins flasques étaient bien visibles. Un accessoire en forme de cœur ornait la pointe des seins, et une chaîne en or reliait les pointes des seins gauche et droit.

Aikawa-san exécuta des pas de danse avec légèreté, en suivant le rythme. Son corps montait et descendait considérablement à chaque fois. Naturellement, ses seins rebondissaient beaucoup avec ces mouvements. Il s’agissait d’une chorégraphie que l’on devrait appeler « Voyez comment les seins se secouent ». Et, comme prévu, je ne pouvais pas détacher mon regard de ces mouvements. J’étais persuadé que j’étais à tous les coups hypnotisé maintenant.

Lorsque je regardai timidement son visage, pensant qu’elle était vraiment en colère, de manière étonnante, elle affichait un large sourire. Hein ? Elle n’est donc pas du tout en colère. Je me sens soulagé.

Aikawa-san s’était soudain retournée.

Le sourire disparut de son visage l’espace d’un instant, elle se retourna et des yeux pleins de pulsions meurtrières me transpercèrent.

Elle est donc en colère !

Un visage souriant lorsqu’il faisait face au public et sûrement un visage furieux lorsqu’il se retournait. Contrairement à ce visage effrayant, le cul qui se tournait vers moi était très mignon.

Ce cul qui était généralement entouré d’une veste, je ne pouvais pas le vénérer facilement. De plus, le justaucorps à jambes super hautes et les sous-vêtements n’étaient pas différents de ne rien porter quand on les voyait de derrière.

Elle répéta le mouvement de montée et de descente de son corps de la même manière que précédemment.

Ensuite, la chair des fesses fut secouée de haut en bas cette fois-ci.

C’est incroyable… les fesses bougent comme ça !?

Non seulement cela, mais elle secouait fortement ses hanches d’un côté à l’autre cette fois. Ses fesses tremblaient d’un côté à l’autre. Fascinée par de tels mouvements, elle commença cette fois à se déhancher de façon obscène. Puis, en accord avec la musique, elle se retourna et fit face à l’avant. Je m’excitais en même temps qu’elle bougeait. La chaîne qui reliait les seins gauche et droit bougeait de manière voyante, soulignant la dynamique et l’obscénité.

Et Aikawa-san, suivant la musique, exécuta une danse qui semblait être le résultat de son entraînement. Elle se tortilla et remua son corps en jouant la carte de la séduction. Il s’agissait d’une danse qui visait à rendre le corps d’Aikawa-san impudique et sexy. Et c’était une danse qui avait pour but de passionner le spectateur.

Pour être honnête, elle n’était pas très douée, elle n’était pas précise et elle faisait des erreurs dans la chorégraphie en ce moment même. En pensant à ces choses, son amateurisme était révélé. Cependant, cette Aikawa-san dansait une telle danse pour moi, et ce fait m’excitait même si elle ne l’aimait pas.

L’embarras et l’humiliation qu’elle ressentait dépassaient l’imagination.

« Qu’en penses-tu ? Hellshaft-sama ? »

« Owaa ! »

Une voix étrange m’avait soudainement chuchoté à l’oreille.

« Oh… Satanachia. Eh bien… Elle est… plutôt douée, n’est-ce pas ? C’est le résultat de l’entraînement des elfes noirs. »

« Eh bien… Je suis honorée d’être félicitée. »

L’air heureux, Satanachia joignit ses doigts. Puis elle appela Aikawa-san sur la scène.

« Félicitations. Tu as été félicitée. Viens recevoir ta récompense. »

Le sourire d’Aikawa-san se figea. Des sueurs froides coulèrent sur ses joues.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Ne sois pas modeste. »

Réticente, Aikawa-san s’était approchée des sièges réservés aux invités. Elle s’était ensuite agenouillée au bord de la scène et avait rapproché ses seins avec ses deux mains.

Eh ? Pourquoi me présentes-tu ton décolleté ?

« Hellshaft-sama. Donne-lui une récompense, s’il te plaît. »

En disant cela, Satanachia m’avait donné un rouleau de billets de banque. Évidemment, il s’agissait de sol et non de yen. La monnaie du jeu.

« Qu’est-ce que j’en fais ? »

J’avais demandé et Satanachia avait rougi, l’air embarrassé.

« Veilles à mettre l’argent dans le décolleté de cette esclave. L’argent sera l’allocation de l’esclave. C’est de l’argent qu’elle peut utiliser à sa guise. »

Aikawa-san ne le savait-elle pas non plus ? Elle ouvrit grand les yeux. Il devait y avoir un conflit dans son cœur. Elle se mordit les lèvres pendant un moment, puis poussa ses seins vers l’avant.

J’avais sorti un billet de 10 sols de la liasse et je l’avais enfoncé dans le décolleté d’Aikawa-san.

« … Hmmm ! »

Le bout de mes doigts toucha les seins d’Aikawa-san, ils s’enfoncèrent dans son décolleté. J’avais l’impression que le bout de mes doigts était enveloppé dans quelque chose de doux. De plus, c’était ce qu’Aikawa-san désirait. Mais elle ne voulait pas vraiment le faire. Cette contradiction m’excitait encore plus.

« Tu as bien travaillé. Tes efforts ont été récompensés ♪. »

Satanachia lui sourit avec de bonnes intentions sincères et sans la moindre malice.

Aikawa-san avait le visage rouge vif, ses dents arrière grincèrent. Des larmes apparurent dans ses yeux.

« Hellshaft-sama. Cette fille a vraiment fait de son mieux, alors pourrais-tu la récompenser un peu plus ? Mets un peu d’argent dans sa culotte. »

« … !! »

Le conflit d’Aikawa-san semblait être devenu encore plus intense, mais elle retira l’argent de son décolleté et le plaça dans la ficelle de sa culotte. Et elle poussa ses hanches vers moi, les yeux pleins de larmes.

J’avais pincé la ficelle de sa culotte avec ma main gauche pour faire de la place et j’avais tenu un billet de banque avec ma main droite.

Alors que je tenais un billet, Satanachia me chuchota depuis le siège derrière moi.

« Excuse-moi, Hellshaft-sama ? Puisque cela n’arrive jamais, peux-tu toucher son corps ? »

« Est-ce que, est-ce que c’est ainsi… ? »

J’avais tendu la main vers les seins d’Aikawa-san.

« Fuaaaaaaaann ! »

Aikawa-san laissa échapper une voix séduisante tandis que je frottais ses seins.

« Ah, a, non, aaan . »

Même si je n’avais pas utilisé Ecstas, elle était extrêmement sensible. Je devrais plutôt dire que sa réaction était intense.

 

 

Tout en frottant ses seins, j’avais essayé de mettre de l’argent sous son nombril. Comme je le faisais d’une seule main, j’avais l’impression de l’enfoncer de force. Alors que je goûtais à la sensation du ventre d’Aikawa-san, je m’étais déplacé vers le bas. Et le bout des doigts, qui avait pris trop d’élan, atteignit un endroit qui ne devrait pas être touché.

« Iyaaaaaaaaaa Aaannnnnnnn Aaaaann  ! »

Aikawa-san, qui portait une tenue différente de la normale, fronçait les sourcils et laissait échapper une voix coquette. Elle était très belle. Soudain, j’vaisi pensé qu’il n’était pas courant qu’Aikawa-san porte une culotte.

+ + +

« Doumeguri-kun ! Pourquoi les as-tu laissés me faire une telle chose ? »

« Eh bien, même si tu me dis cela… Je pensais que mes subordonnés avaient de bonnes intentions… »

« De bonnes intentions ! Ça !? »

En criant ainsi, Aikawa-san versa dans un verre le vin qu’elle avait acheté avec l’argent qu’elle venait de gagner. Et elle l’avait englouti d’un trait.

Ensuite, j’avais amené Aikawa-san dans ma chambre. Après avoir vu un tel spectacle sexy, et parce que je l’avais ramenée chez moi, l’elfe noire Onee-san pensait que ─ nous étions sûrement en train de le faire maintenant.

En fait, elle était incroyablement ─ folle de colère.

Évidemment, j’étais assis en seiza sur le sol. L’esclave était allongée sur le dos, les jambes tendues sur mon lit, et buvait fièrement de l’alcool.

« C’est comme avec les gobelins la dernière fois ! Tes subordonnés n’ont aucune éducation, n’est-ce pas ? »

« N-Non. Il est difficile de leur donner des instructions… tout le temps. »

« Satanachia les supervise directement, non ? N’est-elle pas aussi une chef ? Je ne crois pas que tu puisses comprendre ce que je ressens ! »

« Désolé ! Désolé ! Désolé ! »

Après cela, Aikawa-san s’était mise en colère pendant un temps qui avait semblé éternel, je n’avais cessé de m’excuser, et j’avais réussi à satisfaire Aikawa-san en lui disant qu’ils n’utiliseraient plus d’esclaves sans permission à partir de maintenant.

Aikawa-san croisa les jambes et me lança un regard noir. De toute façon, de cette position, je voyais plusieurs choses, et mon cœur battait la chamade. Maintenant qu’elle était privée de sa culotte, elle avait la même apparence que d’habitude.

« Cela mis à part, qu’en est-il du rapport ? Je n’ai rien entendu depuis un certain temps. »

« Oui, il y avait quelque chose dont je voulais parler. En fait ─ ! »

J’avais commencé à raconter les détails de Montfort. Cependant, au fur et à mesure que l’histoire avançait, l’humeur d’Aikawa-san se dégrada visiblement. C’est surtout lorsque j’avais vaincu Busujima avec Ecstas et Enfer et Paradis que la limite avait été dépassée.

« Juste au moment où je me disais… qu’est-ce que tu faisais… »

« Eh… y a-t-il un facteur particulier qui t’a mis en colère ? »

Aikawa-san se leva vigoureusement, posant un pied ferme sur le sol.

« Regarde ici ! Oui, c’est pratique, mais ne comptes-tu pas trop sur le mode adulte ? Pourquoi faire en sorte qu’une camarade de classe se soumette à toi, en faisant des choses… obscènes, et ensuite tu la tues !? En tant que toi-même en plus !? »

Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh !?

« Qu’est-ce que tu dis ? Aikawa-san, pourquoi dis-tu cela maintenant !? Le but est de leur briser le coeur pour qu’ils n’aient pas la volonté d’affronter le Roi-Démon ! J’ai utilisé l’Ecstas pour surmonter la crise, et même si je le signale, je suis félicité, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que c’est si mauvais tout d’un coup !? »

Les joues d’Aikawa-san étaient devenues rouges, alors qu’elle ne savait plus où donner de la tête.

« Le passé n’a pas d’importance ! La situation change constamment, il faut donc y faire face en s’adaptant aux exigences du moment ! »

« Changer… ? Qu’est-ce qui a changé ? »

« C’est… c’est… »

Son visage était devenu encore plus rouge, et Aikawa-san avait détourné les yeux.

« Aikawa-san ? »

Se raclant la gorge en toussant, Aikawa-san posa sa main sur sa taille.

« En premier lieu, Doumeguri-kun ! N’apprécies-tu pas trop ces crises que tu utilises comme des excuses ? »

« Quoi !? Je n’ai pas fait ça ─ ! »

Le moment où j’avais utilisé Ecstas sur Asagiri m’avait traversé l’esprit.

« … Pas du tout, tu sais ? »

« Pourquoi regardes-tu ailleurs ? »

La colère d’Aikawa-san explosa à nouveau.

+++

Partie 6

« Écoute-moi ! Tu fais ça pour aider ces enfants, n’est-ce pas ? Tu ne le fais pas juste pour apprécier des trucs érotiques ! »

« Je le sais ! Je n’aime pas ça ! Je ne le fais que pour survivre… »

« En tout cas ! Peu importe avec qui ou où tu fais des choses obscènes, Doumeguri-kun, cela n’a rien à voir avec moi ! Je m’en fiche totalement ! Mais, en tant qu’employée de HELLZDOMAIN, je ne peux pas fermer les yeux sur l’abus du mode adulte ! Le sacrifice de tes camarades de classe pour tes désirs déformés !

« Je te dis que ce n’est pas comme ça ! D’ailleurs, j’ai toujours des rencontres érotiques avec des personnes plus sexy à Infermia, alors je n’ai pas de désirs déformés pour ces gamines ! »

Prenant soudain un air surpris, Aikawa-san me regarda fixement, la bouche ouverte.

« Eh… est-ce vrai ? »

J’avais senti que la colère d’Aikawa-san s’éteignait rapidement.

« C’est évident ! Il suffit de les comparer pour s’en rendre compte. Les courbes des seins et des hanches sont complètement différentes, et le sex-appeal est un monde à part, ils ne peuvent pas être comparés ! »

Aikawa-san avait rougi et regarda en diagonale. Elle se sentait un peu agitée, et se peignait les cheveux.

« Je… Je vois. Alors, c’est bon… non pas que je m’en soucie. »

Le contenu de ce que je disais est-il si puissant ? En ce qui me concerne, je me suis contenté d’exposer les faits.

Quand on y pense un peu, il est facile d’en arriver à cette conclusion. Les physiques de Satanachia, Forneus et autres sont impossibles dans la réalité, vous ne pensez pas ? Voir de tels corps au quotidien et avoir un contact physique avec eux. Même si je suis réticent, je gagnerai en expérience et je n’aurai plus peur des vraies filles.

« Euh… alors, je poursuis le rapport. »

« Oh, c’est vrai. Alors, pourquoi ne pas venir ici et t’asseoir ? »

Eh !? Sérieusement ? Au lieu de me faire asseoir en seiza, tu me laisses m’asseoir sur le lit !?

« Est-ce que je peux vraiment faire ça ? Je suis heureux… »

Aikawa afficha un sourire gêné.

« Fufu ♪ ! S’asseoir à côté de moi te rend si heureux ? Bon sang… »

Ouais. J’ai l’impression que les points de bonheurs sont un peu décalés, mais qu’est-ce qui se passe ?

Mais maintenant que j’y pense, ce ─ est mon lit, n’est-ce pas ?

+ + +

Deux jours plus tard, nous nous étions mis en route pour Rowalrinna.

Notre navire était un grand voilier assez rapide. Pourtant, l’aller simple prendra cinq jours. Nous nous déplacions d’un bout à l’autre du continent de Balgaea, et en plus, nous nous dirigions vers le continent de Logress. J’avais été invité d’emblée, mais c’était un long voyage qui prendrait plus de deux semaines pour un aller-retour. Naturellement, je m’étais fait gronder par Aikawa-san.

En guise de compromis, nous avions convenu que je retournerais voir Caldart par téléportation depuis les ports où nous nous serions arrêtés en chemin. On m’avait dit de retourner à Infermia si j’en avais le temps.

Mais, bon, quand il s’agissait d’Infermia, et quand il fallait agir, Aikawa-san devait me contacter par le biais de gemmes de communication. Mais qu’adviendra-t-il du château du Roi-Démon où les mesures d’urgence en cas de crise reposent sur un esclave ?

Compte tenu du fait que nous étions déjà partis, ce sera un bon voyage au cours duquel je pourrai passer un moment de détente après une longue période. D’ailleurs, aujourd’hui, j’avais séjourné dans une station balnéaire tropicale, de vraies vacances. Je passais un temps à « sociabilisé », ce que je ne pouvais absolument pas faire dans le monde réel.

Quand Exodia Exodus sera terminé, je me demande si je pourrai profiter de ce genre de vie à la maison, j’ai de grands rêves, mais quand j’ai imaginé le montant demandé, mon échine tremble.

En y réfléchissant, à combien s’élève le montant qui m’a été facturé ?

En fait, j’ai peur, je n’ai pas essayé de le regarder jusqu’à présent. Même si je le faisais, ma dette ne diminuerait pas, et même si je décidais quelque chose comme « je ne vais pas du tout être facturé ! » je ne pense pas pouvoir le garder. J’ai plutôt l’impression qu’une mauvaise décision sera prise et que je ne pourrai pas m’en remettre.

Cependant, grâce à cette visite sans stress, le généreux que je suis a eu le caprice d’y jeter un coup d’œil.

J’aurais préféré ne pas le voir.

« Y a-t-il quelque chose qui vous préoccupe ? Mon roi. »

J’étais dans un café chic au bord de la mer. J’étais assis sur un luxueux canapé, sous un parasol, sur une terrasse surplombant la mer. En se transformant en cendres blanches devant moi, le commandant de mon corps de vampires était arrivé avant que je ne m’en rende compte.

« Adra… ? Je réfléchissais à la relation entre l’argent et la vie. »

« Je suis désolé de t’avoir dérangé dans ta profonde méditation. Il m’est très difficile de m’habituer à l’atmosphère de ce centre de villégiature. Même si c’est une grande chance que j’ai reçue et que j’aimerais diffuser l’information, je n’ai en tête que la construction d’Infermia et les problèmes internes d’Hellandia. »

Malgré tout cela, tu as quand même opté pour la mode de la station balnéaire, n’est-ce pas ? C’est plutôt rare que tu portes un maillot de bain et une chemise hawaïenne. Je veux dire, je ne savais pas que tu pourrais enlever ton smoking.

« Qu’en dis-tu de ça ? Se reposer fait aussi partie de ton travail. De plus, parcourir des terres inconnues de cette façon m’aidera éventuellement à dominer le monde. »

« … ! Je me suis dit que ce voyage n’était pas seulement un voyage d’agrément ! »

Adra s’était agenouillé et avait pris la pose du serment d’allégeance. En mode villégiature.

« Je suis incapable de comprendre les véritables intentions de mon roi, moi, Adra, j’ai honte. Les terres sur lesquelles mon roi régnera un jour. Je ne veux les confirmer que de mes propres yeux. »

C’est grave. J’ai fini par dire quelque chose d’important tout d’un coup !

« Hmm. Mais il ne fait aucun doute que les vacances de chacun sont une priorité. Tu peux diffuser l’information tout en t’amusant. »

Lorsqu’Adora s’inclina à nouveau, Satanachia accourut.

« Hellshaft-sama ! »

Le maillot de bain à fleurs et le paréo étaient du plus bel effet sur sa peau brune. Ses cheveux blonds platine flottaient sous le chapeau de paille à larges bords. Sa silhouette était certainement celle d’une célébrité, Ojou-sama.

« Tu es aussi là, Adra ! Hellshaft-sama, Grasha est en train de se battre avec la mafia locale, la ville va avoir des problèmes ! »

Adra s’attrapa la tête avec un visage désagréable.

« Cet idiot… »

Ah… Non, pensait-il qu’il devait faire quelque chose ?

« … Adra. Dans le même souffle que j’ai dit “repose-toi”, j’ai peur que… tu t’en ailles ? »

« Oui, bien sûr. »

En se levant, Adra tourna un regard acéré vers Satanachia.

« Satanachia, tu protèges le Roi. La mafia peut venir se venger. »

À peine avait-il dit cela qu’Adra partit à toute allure.

« Satanachia. Assois-toi et bois quelque chose. Adra l’a dit, mais c’est la mafia après tout. Ce sont probablement les petits yakuzas de la région. »

« Il s’agit… d’un groupe organisé autour de créatures marines dotées d’une grande intelligence et de grandes capacités, et d’un groupe de pirates qui emploie également des aventuriers aspirant à l’épée et à la sorcellerie. La rumeur veut qu’ils soient également une entreprise de mercenaires. »

Vraiment ?

« Eh bien, si c’est le seul problème que nous ayons… »

À ce moment-là, une énorme colonne d’eau s’était dressée dans la mer avec une explosion qui avait crevé les yeux.

« Qu’est-ce que c’était ? »

 

 

Il s’agissait d’une énorme colonne d’eau qui atteint une hauteur de 100 mètres. La surface de la mer étant entourée d’une vapeur d’eau extrême, on ne sait pas très bien ce qui s’est passé.

« Kyaaaaaaaaaaaaaa. »

« Eeeeeeeeeeeeeek ! »

Les personnes qui nageaient dans l’océan crièrent et s’enfuirent. De hautes vagues déferlèrent sur la plage sous l’effet de l’énorme explosion.

« Uwaaaaaaaaaaa, courrrrrrezz ! »

Les clients qui faisaient un barbecue sur la plage avaient été emportés par les vagues avec les ustensiles. Un peu plus tard, l’eau de mer qui était montée en flèche lors de l’explosion retomba en pluie.

« Hellshaft-sama ! Il s’agit peut-être d’une attaque. Sois sur tes gardes ! »

Satanachia tenait l’accessoire en forme de nœud attaché à son maillot de bain.

« Arc au cœur noir ! »

Elle encocha rapidement une flèche à son arc préféré qui changea immédiatement d’apparence.

Lorsque la colonne d’eau était tombée dans la mer et que la brise marine avait balayé la vapeur d’eau, une créature géante flottant dans la mer apparut. Cependant, son ventre blanc était tourné vers le haut, elle était complètement immobile. Une fille avec des ailes se tenait au-dessus d’elle…,

« Heellsaaamaaaaa ! Regarde, regarde ! J’ai attrapé un gros poisson ♪. »

C’était une créature ressemblant à une baleine, d’une longueur totale de 50 mètres. Au-dessus d’elle, Forneus sautait fièrement.

« Hellshaft-sama. Il semble que ce soit le Sacré de Forneus… »

« Oui… maintenant que je le vois, je comprends… Je comprends parfaitement. »

Inconsciemment, j’avais couvert mon visage de mes mains.

« Ah, est-ce votre compagne ? »

Une vieille dame au visage de poisson était arrivée en tremblant. Ses yeux étaient séparés à gauche et à droite, et elle avait des moustaches comme un poisson-chat. J’avais vite compris qu’elle appartenait à la race des loups de mer, très répandue dans cette région. Elle était vêtue de blanc et ressemblait à une prêtresse.

Les mots « je ne la connais pas » m’étaient montés à la gorge, mais j’avais réussi à les avaler.

« Euh… bien. »

« Oh ! comment dire… c’est la divinité tutélaire de cette île ! »

« Saataanaachiaaa ! Heellsaamaaaaa !! C’est tellement gros que même si tout le monde le mange, nous pouvons manger à notre faim ♪. »

Je suis désolée. Il semble qu’elle va manger votre dieu. Mon ange déchu.

La vieille dame à l’allure de poisson-chat m’interpela en versant des larmes.

« Je suis sûre que quelque chose de terrifiant va se produire. La malédiction de Dieu… le mythe qui dit : Pendant trois jours et trois nuits à partir de la nuit où Dieu est perdu. Toutes les calamités vont s’abattre sur cette île. Le désastre de la première nuit est ─. »

Il s’agissait d’un modèle qui permettait de lutter contre ce désastre.

« Satanachia… il semble que nous ne puissions pas laisser les choses en l’état. »

« Je comprends. Mais ─ ! »

Satanachia fronça les sourcils et inclina la tête, l’air inquiet.

« Serons-nous à temps pour le festival de Vertinas ? »

« … »

Pour l’instant, il semblerait que la mission consisterait à combattre jusqu’à demain matin la mafia locale et à faire quelque chose au sujet de la malédiction divine de trois jours.

+++

Partie 7

Après toutes ces péripéties, nous étions enfin arrivés à Rowalrinna, le même beau pays.

Une magnifique rivière coulait à travers la forêt verte et touffue, et notre bateau la remonta. Ensuite, nous étions arrivés au château de Schwarzkrone, le château de la Reine.

« Je t’attendais. Hellshaft-sama. »

Il s’agissait de la reine Zeragiel qui se tenait sur le quai et regardait le navire. Lorsque le navire s’était approché et que j’étais descendu par la rampe, j’avais marché jusqu’à ce que je sois devant Zeragiel.

« Quelle surprise… la Reine elle-même me reçoit ? Quel auguste ! »

Zeragiel leva légèrement les yeux et sourit avec gentillesse.

La reine elfe noire Zeragiel était de loin la plus grande des elfes. Sa taille avoisinait probablement les 190 centimètres. Elle possédait une silhouette magnifique qui correspondait à sa taille et des seins énormes qui semblaient être sur le point d’éclater et qui atteindraient un nombre terrifiant si on les mesurait simplement.

Zeragiel s’était doucement appuyée contre moi et avait pressé son énorme poitrine contre mon corps.

« Ne suis-je pas ton amie ? Ne dis pas une chose aussi froide. »

Uuuh ! Même si je connais ses techniques de séduction, j’ai l’impression d’être facilement contrôlé ! C’est ce que l’on attend de la reine des elfes noirs !

« Hou, j’ai certainement voulu entendre cette parole pendant que je me battais avec Satan. »

« Aan, bon sang… Hellshaft-sama, tu es un méchant . »

Comme si elle en profitait, elle s’était penchée coquettement contre moi et avait emmêlé mon bras au sien, et avant même que je m’en rende compte, nous avions commencé à marcher avec nos bras emmêlés, tels des amoureux.

Et alors que nous marchions côte à côte comme ça, c’était sûrement comme ça que les autres nous voyaient. Je n’avais jamais essayé de rencontrer une femme autre que Zeragiel qui ne soit pas inférieure en termes de masse à l’Armure du Roi-Démon. Si j’étais un humain, nous serions parfaitement un adulte et un enfant.

« Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas faire comme je le veux, tu sais ? Mais je me rattraperai avec beaucoup d’hospitalité. »

Comme son nom l’indique, un merveilleux divertissement avec une attention particulière aux moindres détails m’attendait.

Non seulement moi, mais aussi les quatre Hellzekters avaient été bien traités avec des repas généreux, de l’alcool et des chambres élégantes.

J’avais plutôt été surpris de constater qu’il n’y avait pas de chambres disponibles, mais j’avais été emmené de façon péremptoire par Zeragiel qui m’avait dit « Maintenant, dans ma chambre, ce soir ». Tout ce que je pouvais dire de la conversation qui avait eu lieu là-bas, c’est que les actes occasionnés par l’Ecstas que je faisais habituellement étaient encore insuffisants.

Le lendemain, j’avais fait du tourisme à Rowalrinna. En voyant les membres du noyau dur, y compris Zeragiel, ce jour-là, j’avais compris qu’ils m’appréciaient beaucoup, ainsi que Hellandia. Je pourrais peut-être former une alliance formelle avec Zeragiel et former un front uni.

Je ne céderai jamais à l’offensive du divertissement !

Puis, dans la nuit, le festival de Vertinas commença enfin.

Les routes, ou plutôt les rues de la ville du château, étaient décorées de façon éblouissante par des illuminations et des décorations. Si je parle d’illuminations, c’est qu’elles émettaient de la lumière non pas avec l’électricité, mais en utilisant du pouvoir magique. Cela me rappelait les événements qui se déroulaient pendant la période de Noël dans mon monde.

Mais c’était le printemps et il faisait très chaud. Et des confettis et non de la neige tombaient du ciel. Un défilé était passé en dessous. Le défilé qui avait traversé la ville était finalement arrivé au château de Schwarzkrone et avait salué Sa Majesté la Reine.

Ensuite, ils avaient prié pour l’abondance en interprétant leurs meilleures chansons et danses, et ils avaient remercié le Saint-Esprit.

Je regardais le plus beau spectacle dans un siège spécial à côté de la Reine.

La cour du château était éclairée par une lumière magique, produisant un espace particulièrement fantastique et beau. Au-dessus de la tête, des feux d’artifice magiques montaient, dessinant des tableaux momentanés sur la toile du ciel étoilé.

Et les filles elfes noires chantaient et dansaient en suivant le rythme de la musique. On dirait qu’elles étaient encore jeunes, elles étaient toutes petites et mignonnes. Alors que les enfants sautaient de toutes leurs forces, accompagnés de leurs belles voix chantantes, des sourires s’échappaient naturellement des spectateurs qui les observaient.

Dans un endroit un peu plus éloigné de moi et de Zeragiel, Adra, Grasha et Forneus étaient assis les jambes croisées sur un tapis luxueux, observant la scène de manière détendue.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Hellshaft-sama ? »

« C’est vraiment magnifique. Merveilleux… Je ne peux m’empêcher de te remercier de m’avoir invité. »

En disant « Oh là là », Zeragiel se mit à rire d’une manière aiguë.

« Tu me traites vraiment comme une étrangère. Méchant . »

Puis elle plissa les yeux et me regarda avec une expression faciale gracieuse.

« Le monde est compliqué et ne se déroule pas toujours comme prévu… J’en ai vraiment marre. »

« Oui, j’en suis parfaitement conscient. »

« Si c’est le cas ─ ! »

Zeragiel avait tendu le cou et m’avait chuchoté à l’oreille.

« Au contraire, pourquoi ne pas diriger le monde po ur ne pas avoir à t’en préoccuper ? Toi et moi. »

Zeragiel ?

Des feux d’artifice étaient tirés dans le ciel au même moment.

Certes, dans la journée, j’ai pensé que ce serait bien, mais…

Je me reflétais dans les yeux de Zeragiel.

Quel est ton degré de sérieux ? Reine.

« … C’est une proposition très intéressante. Elle mérite d’être examinée sérieusement. »

Lorsque j’avais répondu, Zeragiel avait relevé les coins de sa bouche de toutes ses forces et avait souri de satisfaction.

« Oh, Hellshaft-sama. Le prochain défilé est à voir absolument. »

« Hmm ? Vraiment ? »

Les jeunes danseuses qui dansaient jusqu’à présent se retirèrent sur le côté, et le défilé suivant entra dans la cour. Cette fois, il s’agissait de femmes au corps mûr. Même à cette distance, je pouvais deviner que leur apparence physique était magnifique. Elles étaient toutes vêtues de costumes révélateurs, mettant en valeur la beauté de leur corps. Les costumes dorés s’accordaient très bien avec leur peau brune. C’était ce qu’il y avait de plus beau et de plus magnifique jusqu’à présent. On aurait dit la cristallisation de la beauté des elfes noirs.

« On dirait que c’est l’équipe des as, hein. »

Zeragiel joignit joyeusement les mains.

« Correct. »

Une équipe d’une cinquantaine de personnes ? Quand j’avais pensé : « Comment font-elles pour bouger de manière parfaitement coordonnée, en accord avec la musique ? » chacune avait fait une chorégraphie différente avant de se synchroniser à nouveau. J’étais subjugué par les mouvements de tous les membres, mais la danse de chacun était aussi magnifique. Surtout la femme à l’avant et au centre ─ Eh ?

« Satanachia… ? »

C’était bien Satanachia. La commandante du corps des elfes noirs des Hellanders. Satanachia souriait et exécutait une danse débordante d’énergie.

« N’est-ce pas Satanachia ? »

Grasha semblait aussi l’avoir remarqué, il laissa échapper une voix forte.

« C’est elle ! C’est Satanachia ! Saataanaachiaaa. »

Je pense qu’elle peut entendre leur soutien. Riant et avec l’air embarrassé, les mouvements de Satanachia étaient devenus encore plus vifs.

Alors qu’elle faisait tourner son corps pour exprimer sa joie, son beau blond platine faisait des cercles. Elle recevait la lumière magique étincelante, reflétant diverses couleurs et brillant dans les sept couleurs prismatiques.

Elle sautait haut pour exprimer la joie de vivre.

Son corps souple dansait dans les airs pour exprimer sa joie.

J’avais été spontanément captivé par sa beauté.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Hellshaft-sama. »

« Oh… Satanachia, elle a l’air heureuse. »

« Oui. C’est la première fois que je vois le visage de cette fille aussi lumineux. »

Certes, il semble faux de dire que lors de notre première rencontre, elle était du genre à ne pas pouvoir laisser paraitre ses émotions.

« À ce propos, lorsque j’ai envoyé une armée contre les forces alliées des humains et des elfes, Satanachia a été formidable, n’est-ce pas ? »

« Formidable ? »

« Oui. Cette enfant m’a suppliée avec un visage désespéré. En la voyant pousser des cris à glacer le sang, même les autres enfants ont commencé à baisser la tête devant elle, le savais-tu ? J’avais l’impression d’être la méchante. »

En imaginant cette scène, même si je n’en avais pas l’intention, un rire était sorti.

« Mais la Reine fait tout pour aider les gens du peuple. C’est admirable. »

« Parce qu’elles sont toutes mes filles. »

Mes filles ?

« Alors, en t’envoyant Satanachia, j’ai eu l’impression de donner ma fille, tu sais ? »

Je m’étais involontairement étouffé.

« Hé, Hellshaft-sama ? Bien sûr, je sais qu’il est impossible de l’accepter comme épouse, mais pourrais-tu l’accueillir comme concubine ? Je suis sûr qu’elle te sera utile. »

« Qu’est-ce que tu dis ? Sa-Satanachia… !? »

« Bien que je puisse devenir ton épouse légale. »

Bien que je n’en avais pas l’intention, j’avais été troublé par Zeragiel qui semblait me presser de répondre.

« Pourquoi... Zeragiel ? Que dis-tu ? »

Ricanant, Zeragiel afficha un extraordinaire sourire ensorcelant.

« J’y ai pensé hier soir, mais quand il s’agit de ton domaine, celui où le Roi-Démon Hellshaft-sama en est le héros, tu es vraiment comme un garçon innocent. »

« … ! ! Je suis, je suis désolé !? »

« Fufufuh, tu vois ? Au contraire, tu enflammes le cœur d’une femme  . »

Zeragiel fixa Satanachia d’un regard tendre.

« Mais cette enfant a utilisé Laguna Bringer, faisant d’une partie d’Arzheim une terre inhabitable, et est passée du statut d’elfe à celui d’elfe noir… au sens propre, elle semble s’être frayé un chemin à travers tout. »

Laguna Bringer… ?

Je pense qu’il est nécessaire de découvrir quel genre de trésor caché c’est.

Quoi qu’il en soit, Ulriel n’a pas l’air de vouloir me le montrer aussi facilement.

Je m’étais ressaisi et j’avais regardé le meilleur spectacle qui se déroulait devant moi.

J’avais été captivé par les belles lueurs de Satanachia et de ses compagnons qui dansaient joyeusement.

+++

Chapitre 4 : Asagiri Ririko

Partie 1

Le festival avait duré trois jours et trois nuits. Malgré tout, j’étais un peu inquiet pour Infermia et Caldart, alors j’avais quitté Rowalrinna comme pour me libérer de l’emprise de Zeragiel.

Lorsque je m’étais arrêté au port le plus proche du continent de Balgaea, j’avais décidé d’y passer la nuit et je m’étais téléporté à Infermia.

« Il ne s’est rien passé de particulier. C’est paisible ici. »

Aikawa-san, qui travaillait dans le potager à l’intérieur du château, avait répondu d’un air détendu.

« C’est merveilleux. Maintenant que nous avons vaincu Satan, je ne vois pas de menace apparaître tout de suite. »

Contrairement à mes attentes, alors que je pensais qu’elle serait d’accord avec moi, Aikawa-san avait affiché un air grave.

« C’est… bien, mais… »

« … ? … Alors, je vais aller à Caldart pendant un certain temps. En fait, je suis plus inquiet pour eux. Parce que j’ai détruit l’église, je ne pense pas qu’il bougera immédiatement. »

─ Alors que je pensais ça, en vérité, j’étais bien trop optimiste.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? »

Aucun membre de la guilde 2A n’était dans le hall de la guilde, alors qu’ils étaient censés s’y trouver. Et il y avait une lettre laissée par Asagiri.

Cela me donne une impression de déjà-vu !

« Euh, je suis désolé, mais une fois de plus, nous partons les premiers. Nous avons été invités par une personne de l’ordre d’Orzelia, et nous avons décidé de nous rendre dans la ville appelée Glasrena. Ils disent qu’il s’agit d’une cérémonie importante, et la date a été déterminée, donc il semblerait que la date de départ ne puisse pas être décalée. Je suis désolée. Mais comme c’est toi, Doumeguri-kun, il te sera peut-être facile de nous rattraper (haha). C’est pourquoi j’attendrai. Fais de ton mieux ! (lol) ».

Oh wôw ! Pour une raison inconnue, elle sourit.

Cependant, cette cérémonie reste identique à la cérémonie d’inauguration de la cathédrale.

Le fait d’inviter la guilde 2A en ce moment, c’est… Il m’est impossible de dire que je n’ai pas un mauvais pressentiment. D’ailleurs, les prêtres qui ont tendu une embuscade à la guilde 2A dans l’église, il est naturel de penser que c’est aussi dû aux instructions d’Akagami.

Mais quand je prends en considération l’estime de son entourage et sa façon dévouée et héroïque de combattre à Glasrena, je me demande s’il va vraiment faire quelque chose d’irréparable à la guilde 2 A.

Et… Je comprends les sentiments d’Akagami.

Vouloir venir dans un autre monde, faire table rase du passé et repartir à zéro dans un endroit où personne ne vous connaît. Ce sentiment n’est pas inhabituel. Ceux qui ont cherché à changer leur image et à devenir plus sociaux et extravertis en entrant au lycée étaient la majorité.

En outre, le temps viendra où l’un d’entre eux, celui qui n’a pas été récompensé, le sera. Le souhaiter est un désir naturel.

Cependant,

C’est pourquoi, lorsqu’il s’agit de sacrifier tous ses camarades de classe, c’est une autre affaire.

Même si l’autre partie est constituée de PNJs, on ne se sent pas bien. En particulier, plus l’IA est sophistiquée, plus les PNJs sont proches des humains, au point que l’on hésite à les tuer. De plus, les êtres humains vivants forment la guilde 2 A. Il s’agit de personnes qu’il connaît, qui existent dans la vie réelle et dont le corps est encore en vie.

C’est impossible.

Peu importe ce qui sort de sa bouche, me salir les mains n’est pas quelque chose que je peux faire facilement. De plus, Akagami a des pouvoirs de tricheur. La guilde 2A ne devrait pas l’effrayer. Il n’y a aucune raison pour qu’il ait envie de menacer la guilde 2 A.

Il ne devrait pas y avoir de ─ et pourtant.

« Quoi qu’il en soit… Je vais les poursuivre. »

Ce serait bien si je pouvais les rattraper sur le chemin de Laguna à Glasrena.

Je m’étais téléporté à Laguna et j’avais décidé d’attendre calmement l’arrivée de la guilde 2 A.

+ + +

« Tu nous as finalement rattrapés ! Comme on pouvait s’y attendre de ta part, Doumeguri-kun. »

Cela se passait dans un petit village à mi-chemin entre Laguna et Glasrena. C’est là que j’avais rattrapé la guilde 2A ─ ou plutôt, fait semblant de le faire.

Le soleil s’était complètement couché, les alentours étaient déjà sombres.

Il n’y avait qu’une seule auberge dans le village, alors quand je l’avais visitée, Asagiri m’avait accueilli. Comme il n’y avait pas beaucoup de chambres, seules les filles étaient hébergées à l’auberge. On m’avait dit que les garçons camperaient dans un camping voisin.

« Hein ? Doumeguri-kun. Tu nous as rattrapés. »

Arisugawa avait affiché un visage souriant derrière Asagiri qui se tenait à la porte. Lorsque j’avais levé légèrement la main pour répondre, Arisugawa avait également fait un signe de la main en retour avant de se diriger vers le fond du couloir.

Après avoir vu Arisugawa retourner dans sa chambre, Asagiri s’était tournée vers moi.

« As-tu déjà dîné ? »

« Non. Mais j’ai emporté mon déjeuner, alors ça va. »

« Tu devrais manger correctement, tu sais ? Oh, c’est vrai. Veux-tu bien entrer un instant ? »

Eh, mais n’est-ce pas le dortoir des femmes (en quelque sorte) ? Comme j’étais confus, elle m’avait pris la main et m’avait fait entrer. Ensuite, elle m’avait immédiatement emmenée dans la cuisine.

La cuisine est une grande salle à manger avec une table pour six personnes. Asagiri me regarda par-dessus son épaule tout en allumant un feu dans le kamado.

« Assieds-toi et attends un peu. Je vais te préparer quelque chose. Mais je ne peux faire que des choses simples. »

« Eeh !? Veux-tu dire… de la cuisine maison faite par toi, Asagiri ?

« Oui, c’est ça. N’aimes-tu pas ça ? Comme je le pensais, tu préfères la cuisine d’Alice-chan ? »

« Non, non ! Ce n’est pas ça, je veux dire, je suis désolé de t’avoir obligé à prendre de ton temps pour faire ça. »

« Fufuh », Asagiri avait ri et se dirigea vers le pot.

Un quart d’heure plus tard, les pâtes carbonara faites à la main par Asagiri, la salade César et le ragoût de viande étaient alignées devant moi.

« Tu dois avoir faim, alors je les ai préparés à la hâte. Je suis désolée que le ragoût soit les restes du dîner. Mais c’est aussi moi qui l’ai préparé. »

« E-En avoir f-fait autant… merci. »

« Bon appétit. »

J’avais enroulé les pâtes avec une fourchette et les avais portés à ma bouche. Le goût des œufs et du poivre se répandit dans la bouche, la saveur riche était irrésistible.

Asagiri, qui s’était assise en face de moi, souriait délicieusement et me regarda pendant que je mange.

« C’est vraiment bon. »

« Vraiment ? Cela me rend heureuse d’entendre ça ♪. »

Vient ensuite le ragoût de viande. Les saveurs étaient plus profondes, et la texture de la nourriture qui s’était émiettée dans ma bouche était irrésistible.

Cela fait me rappeler que cela fait un moment que je n’ai pas mangé la nourriture d’Asagiri.

Je m’étais alors remémoré des jours où j’avais sans arrêt continué à m’échapper avec Asagiri qui était maudite par Satan.

Même si j’étais là en tant que Hellshaft, manger et dormir avec Asagiri pendant plusieurs jours était une routine irremplaçable. À cette époque, je mangeais tous les jours la cuisine d’Asagiri. De ce fait, les compétences culinaires d’Asagiri s’étaient peut-être améliorées.

« Asagiri, tu t’es améliorée en cuisine. Tout est vraiment savoureux. »

J’avais réfléchi après avoir dit cela.

« Doumeguri-kun, as-tu déjà mangé ma nourriture ? »

« Eh bien… c’est… »

« Oh, je vois. Tu pensais probablement que je ne savais pas du tout cuisiner, n’est-ce pas ? »

Asagiri me lança un regard railleur tout en affichant un sourire sur sa bouche.

« D-Désolé ! Mais c’est vraiment délicieux ! »

« Fufu, merci. J’espère que cela valait la peine de s’entraîner. »

Asagiri m’avait aidé en faisant une interprétation commode, et j’avais terminé le reste en paniquant dans mon esprit.

J’avais fait une pause après avoir bu une tasse de thé après le repas et j’avais décidé de me rendre au camp des garçons.

« Par ici, Doumeguri-kun. Il fait sombre, alors fais attention où tu mets les pieds. »

« O-Okay. »

Avec Asagiri, j’avais traversé le sentier surélevé qui longeait un champ de légumes. Une forêt s’étendait devant moi, et la route continuait comme si elle la traversait.

Je lui avais dit qu’elle devrait uniquement me dire l’endroit où aller, mais… elle m’avait dépassé, en disant qu’elle me montrerait le chemin.

La lune était lumineuse, il n’était donc pas difficile de marcher la nuit, même sans lampe.

Au fur et à mesure que je traversais la forêt, les prairies s’étendaient et l’étroite rivière émettait des bruits d’eau.

« … Hmm ? »

D’innombrables lumières bleues flottaient comme si elles se promenaient sur la rivière qui s’écoulait lentement.

Ce sont… des lucioles ?

« Wôw… c’est incroyable. Ne trouves-tu pas, Doumeguri-kun ? »

Les yeux d’Asagiri semblaient briller en regardant ça et elle se dirigea vers les lumières. J’avais suivi Asagiri et j’étais allé au centre où les lumières se promenaient.

C’était comme marcher dans le ciel étoilé.

Les douces lumières dérivantes nageaient gracieusement autour de nous tout en répandant de petites particules de lumière.

« C’est très beau… »

Asagiri avait alors choisi un drap de camping dans le menu et l’avait étendu sur la pelouse.

« C’est une chance rare, alors pourquoi ne pas l’apprécier un instant ? »

« B... bien sûr. »

Je m’étais assis à côté d’Asagiri avec un mouvement tendu et maladroit. Cependant, la rivière qui coulait sous la lumière de la lune et les lumières qui se balançaient avec gratitude m’avaient saisi le cœur en un clin d’œil et avaient effacé ma nervosité.

« C’est vraiment… beau. Ou magique, devrais-je dire… »

« Oui. Ce monde et… les paysages sont bien plus beaux que notre monde. »

Certainement. Comme il s’agit d’un monde imaginaire créé, les paysages sont plus voyants et reflètent l’idéal, ils deviennent donc naturellement un étalage de paysages plus beaux que la réalité.

« Je suis d’accord. Lorsqu’il s’agit de choisir quelque chose comme les 100 paysages du Japon ici, ce serait difficile. »

« Ahahaha, les 100 paysages de Balgaea ? Comment seraient-ils choisis ? »

« … tu les choisiras. »

« Eeh ? Moi ? Cela ne représente pas tout le monde. »

Oh, elle a raison. C’est généralement le cas.

« Vraiment ? C’est une très grande responsabilité. »

Asagiri rit joyeusement.

Un air doux circulait entre nous. Ai-je déjà eu le plaisir de parler de choses insignifiantes avec Asagiri avec un tel sentiment de sérénité ?

« Doumeguri-kun. J’aimerais faire le tour des paysages du monde, de ce monde. »

« … Oui, je sais. »

« Il est difficile de choisir seul. Veux-tu m’aider ? »

Veut-elle dire « ensemble » ?

Voyager avec Asagiri à nouveau… mais cette fois en tant que Doumeguri Kakeru. ... Hey. L’ambiance est plutôt bonne, vous ne trouvez pas ?

Après avoir mangé des plats faits maison, j’avais été invité à voir un paysage romantique, et maintenant la promesse d’un voyage pour deux personnes seulement. Réfléchissez objectivement : irait-elle aussi loin pour un homme qui ne l’intéresse pas du tout ?

Non, attends, attends. Calme-toi, moi. Si je me trompe et que je suis pertinent, je vais perdre la face, non ? En tout cas, la personne dont je parle, c’est Asagiri. Les beaux garçons qui la courtisent se comptent sur les doigts de la main. Pourquoi Asagiri me regarde-t-elle ? Hé, regarde. Quand on y réfléchit, on se rend compte que c’est impossible. La déesse Asagiri qui est aussi gentille avec tout le monde. Ce n’est pas une promesse ou quoi que ce soit. C’est juste une discussion frivole. Traîner avec moi cette fois-ci, c’est comme un service du bout des lèvres.

J’avais regardé Asagiri comme si je lui jetais un coup d’œil.

+++

Partie 2

« — ! »

Asagiri me fixait d’un regard brûlant. Ses joues étaient teintées et ses yeux humides brillaient. C’était comme si une étoile apparaissait dans ses yeux.

« Hé… Doumeguri-kun. »

Mon cœur palpita rien qu’à l’appel de mon prénom. Mon visage était brûlant. J’étais sûr que même mes oreilles sont rouges. Je veux me rapprocher de cette fille qui est devant moi. Je veux la toucher. Ces désirs insoutenables débordent du fond de mon être l’un après l’autre.

Je n’arrive pas à penser correctement et je ne sais pas ce que j’essaie de faire. J’ai l’impression que ma conscience quitte mes mains et commence à bouger d’elle-même.

Il y a quelque chose d’étrange.

« En quelque sorte… ma tête. »

J’avais des vertiges.

Une lumière pâle passa entre nous en diffusant des gouttes de lumière.

Attends.

« A-Asagiri… c’est mauvais. Ces choses sont des monstres. »

Oh, merde… Je n’ai jamais vu ces petites choses qui brillent comme ça, alors je n’ai pas fait attention. C’est peut-être un effet de confusion ou d’envoûtement… Merde, je n’arrive pas à réfléchir.

« Levons-nous… et fuyons immédiatement. »

Asagiri pencha la tête avec une expression faciale enivrée, probablement parce qu’elle ne comprenait pas ce que je disais. J’avais pris la main d’Asagiri et j’avais essayé de la faire se lever. Cependant, au moment où Asagiri s’était levée, ses genoux étaient devenus faibles.

« Uwaah ! »

Sans pouvoir soutenir Asagiri, j’avais été poussé vers le sol.

« … Est-ce que, est-ce que… ça va ? »

Asagiri m’avait fixé avec des yeux flous alors qu’elle était sur moi. Ensuite, elle avait essayé de se rapprocher de moi et de s’approcher de mon visage.

« Doumeguri-kun… »

Le visage d’Asagiri était dans une position telle que je pouvais toucher le bout de son nez.

« Asagiri, tu es… troublé par un effet de monstre. Peut-être… devrions-nous nous enfuir loin d’elle ─ ! »

La suite de mes paroles fut bloquée par les lèvres d’Asagiri.

« ○X▲ !? □♦ !! »

A- Asagiri !

Je ne comprends pas ce qui se passe. La seule chose que je vois, c’est une Asagiri très proche, les yeux fermés. Cependant, la sensation que j’ai ressentie sur mes lèvres était sans aucun doute les lèvres d’Asagiri ─ et quand j’y ai pensé, ma tête embrouillée l’est devenue encore plus.

Asagiri posa ses lèvres sur les miennes à plusieurs reprises, comme si elle les picorait. Ses lèvres chatouilleuses, mais agréables, se retirèrent après je ne sais combien de fois.

« Asagiri… »

Si je déplaçai mon visage, le visage d’Asagiri sera à un endroit où je pourrai la toucher à nouveau. Les yeux d’Asagiri brillaient comme s’ils souhaitaient quelque chose.

J’avais approché mon visage comme s’il était attiré par elle et nos lèvres s’étaient à nouveau chevauchées.

Cette fois, j’étais plus agressif qu’auparavant. Ma langue s’étira et tenta d’ouvrir les lèvres d’Asagiri. Je ne savais même pas ce que je faisais. Tout ce que j’avais en tête, c’était le désir de sentir davantage Asagiri.

Asagiri fit frémir son corps, mais en réponse à mon action, elle entrouvrit légèrement l’entrée, ses lèvres. Je fis glisser ma langue dans cette ouverture. Une fois que j’y étais entré, Asagiri ne pouvait plus refermer ses lèvres. Le mouvement de la langue d’Asagiri, qui était confus et tentait de repousser l’envahisseur, s’était transformé en un mouvement qui cherchait la langue de l’autre et s’était entremêlé.

Nous avions goûté la bouche de l’autre sans nous soucier de la bave qui pendait aux coins de nos bouches. L’intérieur de la bouche d’Asagiri était très doux et sucré, ce qui me donnait envie de rester connecté pour toujours.

Nos visages se séparèrent après ça comme pour faire une pause.

Asagiri s’était redressée en respirant fortement, elle était maintenant à califourchon sur moi. Elle me regardait avec un visage rouge.

« Hé… puis-je ? »

Elle avait touché ma poitrine de ses doigts fins et magnifiques.

« Fais ce que tu veux. »

Ses doigts s’enfoncèrent légèrement dans ma poitrine. Je n’avais pas pu détacher mes yeux des seins bombés et tendus alors que ses vêtements semblaient se coller à son corps.

J’avais tendu la main tout en ayant le désir de la toucher. J’avais l’impression d’entendre une voix dans un coin de ma tête qui me disait « tu ne dois pas ». Cependant, cette voix s’éloigna peu à peu, et finit par devenir complètement imperceptible. Il était plus important de toucher les seins d’Asagiri que cela.

Mes mains s’emparèrent sans hésiter des seins d’Asagiri.

« Aanh ! »

L’excitation et le plaisir se répandirent dans mes paumes. C’était la sensation des seins d’Asagiri.

Je les avais touchés avec les mains de Hellshaft, mais il s’agissait de la première fois que j’étais Doumeguri Kakeru alors que je le faisais.

Sans jamais me lasser, j’avais continué à frotter soigneusement les seins d’Asagiri.

« Nnh Aah, ah, hey… est-ce bon ? ? Par-dessus… les vêtements. »

Je ne sais pas ce qui est bon. Mais j’avais répondu par réflexe.

« A-Ainsi ? Désolé. »

Mes doigts déboutonnèrent les vêtements d’Asagiri. Asagiri plissa les yeux et observa attentivement le bout de mes doigts.

Le devant de son manteau s’était ouvert, et la peau éblouissante d’Asagiri et ses sous-vêtements roses étaient apparus. J’avais tendu la main pour lui enlever son soutien-gorge et j’avais perdu la destination du bout de mes doigts.

« Le crochet est… à l’avant. »

Quand on me l’avait dit, comme pour me guider, j’avais mis mon doigt sur le crochet du soutien-gorge. Je n’avais pas pu l’enlever parce que je m’étais agité, mais le crochet s’était détaché avec un léger bruit, et les seins d’Asagiri, qui avaient été comprimés jusqu’à maintenant, avaient bondi en avant.

« … !! »

J’avais inconsciemment bloqué mon souffle. Une grande paire de collines blanches aux pointes roses. Au-delà des deux choses rondes, je pouvais voir le visage souriant et embarrassé d’Asagiri.

« Ehehe… tu les as vus. »

Elle avait avancé sa poitrine vers moi comme pour dire « vas-y ».

Suivant mon désir, j’avais tendu la main vers les seins nus d’Asagiri. Lorsqu’elle fut soulevée par le bas, la peau lisse sembla coller à mes mains. Sentant le poids de ses seins, j’avais frotté les seins d’Asagiri à ma guise.

« Haah ! Anh, unh, c’est, c’est bon, fait ce que tu veux . »

« Oui, Asagiri, Asagiri ! »

J’avais frotté longuement ses seins à vif, comme pour les pétrir, tout en l’appelant par son prénom, comme si je parlais dans un délire. Asagiri fronça les sourcils et fit une grimace douloureuse. Cependant, ce qui sortait de sa bouche était une voix emplie de joie et de plaisir.

« Nnh Plus, anh, les m-mamelons aussi. »

J’avais pincé et tiré le bout durci et pointu des seins.

« Kyaaaaaaaaaaaaaannh . »

Asagiri faisait plier son corps d’avant en arrière et elle faisait résonner une voix coquette. Avec cette voix, ma tête retrouva un instant la raison.

« Oh… Asagiri. Je fais ça à l’étudiante d’honneur, à une Asagiri pure… mais je ne peux pas m’arrêter, je ne peux pas m’arrêter. Je suis désolé, Asagiri. »

Cependant, Asagiri afficha sur son visage un sourire qui mêlait la tendresse d’une déesse et l’obscénité d’une succube.

« Ce n’est pas grave. Ne t’inquiète pas… Je suis aussi… une fille normale, tu sais ? »

Ces mots m’embrouillèrent à nouveau l’esprit.

« Et ─ je ne suis pas vraiment une bonne fille comme tout le monde le dit. »

Asagiri enleva la veste de son épaule. Le haut de son corps, qui ne portait aucun vêtement, était vraiment éblouissant. Asagiri secoua ses hanches contre mon abdomen comme pour frotter ma membre inférieure.

« Nh … il y a des choses que je ne peux pas dire à tout le monde… anh. »

Des choses que tu ne peux pas dire ?

« Eh bien… tout le monde a une ou deux choses dont on ne peut parler à personne, n’est-ce pas ? »

« … »

Asagiri se contenta de pousser des soupirs sexy, sans répondre. Je pinçais du bout des doigts la pointe des seins d’Asagiri comme pour la presser à parler.

« Aan  ! D’ailleurs, ce n’est pas… la première fois que je fais ce genre de choses. »

J’avais mal à la poitrine.

Se pourrait-il qu’Asagiri l’ait déjà fait avec un autre homme ?

« Même si c’était l’ennemi… Je ne comprends pas, mais j’ai fini par faire ce genre de choses. »

Oh… Tu voulais dire, moi ─ Hellshaft, hein.

En tant que Hellshaft, j’avais utilisé Ecstas pour écraser Asagiri. Je l’avais déshabillée et j’avais voulu appliquer de la lotion sur Asagiri alors qu’elle était complètement nue.

Asagiri s’était penchée en avant. Ses seins s’étaient posés sur mon visage.

Le ton uniforme de la peau sous mes yeux me semblait étouffant.

« Je suis désolée… Je ne peux pas mettre de force dans ma taille. »

Asagiri soutenait son corps des deux mains et se redressa. Ses deux gros seins s’éloignèrent de mon visage. Cependant, il semblerait qu’elle ne puisse pas se lever complètement, et ses seins, qui se maintenaient en forme de cloche en raison de la gravité, continuaient de se balancer devant moi. C’était comme un appât pour les poissons. Asagiri devait s’attendre à ce que je morde à l’hameçon.

Lorsque j’avais levé le menton et regardé en l’air, j’avais retrouvé le visage que j’avais imaginé que ferait Asagiri. Ses joues étaient rouges, et elle souriait de façon extatique. Ses cheveux collaient à son front en sueur et de la bave pendait aux coins de sa bouche entre-ouverte. Un regard que je ne pouvais pas imaginer de la part de l’Asagiri de tous les jours. L’Asagiri brillante, pure et correcte qui faisait une telle expression faciale qui était tombée dans le plaisir. Ce fait fit monter la température dans mon cerveau.

 

 

J’avais tendu le cou et j’avais mis l’une des pointes roses et brillantes dans ma bouche.

« Haaaaaaaannnnnh ah »

Aucun lait ne devait en sortir. Malgré cela, un doux parfum s’était répandu dans ma bouche.

Je frottais également l’autre sein avec ma main.

« Aun ! C’est si bon. »

Asagiri se déhancha et pressa fortement son corps contre le mien.

« Ah, ah, ahh, je suis, je suis… ! ! Unnnnnn ! !! »

Alors qu’elle faisait recroqueviller son dos, Asagiri fit frémir son corps.

Une voix semblable à un sanglot se fit entendre par l’interstice, à travers les dents serrées. Pendant un moment, elle fit tressaillir son corps comme si de l’électricité parcourait tout son corps, mais cela avait fini par s’affaiblir.

Elle m’avait alors serré la tête et s’était penchée sur moi comme si elle s’effondrait.

« Asagiri… »

Tout en goûtant la douce sensation des seins pressés contre mon visage ─ le brouillard se dissipa de ma conscience et mes pensées normales revinrent peu à peu.

« A… Asagi, ri ? »

En levant les yeux, Asagiri devint pâle et transpira en masse.

« Kyaaaaaaaaaaaaaaaa !! »

« Uwaaaaaaaaaaaaaa !! »

Elle avait reculé d’un bond, comme si elle était repoussée, et s’était empressée d’arranger ses habits. Je me tenais le dos tourné à Asagiri pour ne pas la regarder. À bien y penser, les lumières semblables à des lucioles avaient disparu avant que je n’en prenne conscience. Sont-elles allées quelque part ?

« U-umm… »

Je m’étais retourné avec crainte, Asagiri était tombée, prostrée sur le sol, abattue.

« Je suis, je suis désolé ! Asagiri. »

J’avais instinctivement mis un genou à terre.

« Do… Doumeguri-kun ? »

« Je ne comprends pas… J’ai perdu le contrôle de moi-même avec toi, Asagiri ! Je suis vraiment désolé ! Mais je ne pense pas que m’excuser suffira ! »

J’avais pensé qu’avec cela, j’avais perdu le meilleur allié que j’ai dans la Guilde 2 A. Mais ─

« … Non. Peut-être que ces lumières étaient des monstres. En fait, c’est de ma faute. C’est plutôt moi qui dois m’excuser auprès de toi, Doumeguri-kun. »

J’avais relevé rapidement la tête.

« De quoi parles-tu ? J’ai fait une telle chose terrible à Asagiri ─ ! »

Asagiri avait rougi et avait bégayé.

« Car si je n’avais pas dit “apprécions-le”, Doumeguri-kun, tu ne serais pas dans cet état… c’est donc moi qui, euh… ne t’ai pas empêché de le faire. »

« Non, mais… »

Asagiri avait touché le drap utilisé pour le camping.

« Ah, fin de la discussion ! C’était un accident, aucun de nous n’est en tort ! Cela devrait suffire, non ? »

Asagiri se leva et rangea le drap. Est-ce que ça va vraiment ? Je m’étais levé, anxieux. Parce que, malgré l’effet des monstres, j’ai fait ce genre de choses, vous savez ? Je ne pense pas qu’on puisse me pardonner aussi facilement…

« Alors, je vais y retourner. Le camping se trouve le long de la route, tu l’atteindras en cinq minutes si tu continues à avancer. »

+++

Partie 3

Pour tout dire, Asagiri détourna brusquement le visage, alors qu’elle semblait de mauvaise humeur.

Oh, elle est en colère après tout…

J’avais parlé à Asagiri qui était de dos pour moi alors que nous commençons à marcher, me demandant quoi dire pour m’excuser.

« Mais Asagiri… tu as vraiment détesté tout ceci, non ? Maintenant, tu me détestes… »

« Non, je ne te déteste pas ! »

Elle avait haussé le ton et répondu sans se retourner. Peut-être que ce n’était qu’un mensonge ou que cela l’angoissait, mais j’étais un peu soulagé.

« Ah, mais je dois dire ceci. »

Elle s’était arrêtée et s’était retournée brusquement.

Par réflexe, j’avais retenu ma respiration. Aussi douloureux que cela puisse être, j’étais prêt à l’accepter. Dis n’importe quoi ! criai-je en mon for intérieur.

Le visage d’Asagiri s’était teinté d’un rouge vif. Ses yeux humides retournés me regardaient. Asagiri leva un index et le pressa contre ses lèvres.

« Garde cela secret… pour tout le monde. »

Il n’y avait pas de colère sur son visage.

Il y avait de l’embarras et, étrangement ─, une expression faciale heureuse.

+ + +

Un grand nombre de citoyens, une cérémonie spectaculaire et l’accueil de l’ordre d’Orzelia, voilà ce qui attendait en rang l’arrivée de la Guilde 2A à Glasrena.

La place devant la cathédrale était remplie de citoyens qui s’étaient rassemblés pour la voir. L’ordre chevaleresque d’Orzelia était aligné devant eux, probablement des mesures contre le terroriste occasionné par les Démonistes.

 

Les spectateurs nous avaient accueillis avec de grandes acclamations lorsque nous étions arrivés devant la cathédrale.

« Wooooooow ! »

Nous sommes vraiment accueillis en héros, c’est incroyable !

Ougiya avait fait un signe de la main aux citoyens rassemblés sous l’effet de son excitation débordante.

Hinazawa parla à Yuuki sans être aussi mécontente qu’on aurait pu le penser.

« Bon, le playboy superficiel, c’est un peu exagéré, mais je ne déteste pas ça. »

« Oui… mais c’est un peu effrayant. »

Busujima et Miyakoshi se donnàrent également des airs de triomphateurs, marchant sur le tapis rouge.

« D’une certaine manière, cela y ressemble. C’est comme lorsque des stars de cinéma et des célébrités se réunissent. »

« Je me suis dit la même chose ! Sommes-nous vraiment devenus des célébrités dans ce monde ? »

Tous les membres de la guilde 2A étaient en extase. Même Asagiri et Ichinomiya souriaient devant la file de fidèles d’Orzelia.

─ Non,

Seule Shizukuishi marchait en silence, le visage renfrogné. Elle pourrait être un peu plus amicale.

Mais à supposer que ce soit comme les agissements dans l’église de Caldart ─ comme je l’avais supposé, il devait s’agit d’un piège afin de capturer la Guilde 2 A. Mais à se demander si c’était la volonté de l’ordre d’Orzelia… Je ne pense pas qu’ils nous renverront simplement chez nous.

J’avais jeté un coup d’œil à l’ordre chevaleresque d’Orzelia, les escortes.

Leur nombre est assez important. Si Akagami participe également à tout ça, ils utiliseront sûrement des armes renforcées. Si c’est le cas, la guilde 2A n’a aucune chance de gagner. Mais ce n’est pas vraiment grave, puisque leurs données ne peuvent pas être éliminées, et seul Satan le peut. S’ils sont vaincus, ils seront ramenés à la vie à Caldart, et ce n’est pas différent de s’échapper.

Un prêtre qui attendait devant la cathédrale avait joyeusement ouvert les bras.

« Bienvenue à la guilde 2 A. »

Un masque de peste et une robe bleue, le style habituel des prêtres. Je n’arrivais pas à savoir si celui qui portait ces vêtements était Akagami ou non.

« Par ici, s’il vous plaît. Je vais vous guider dans la cathédrale. »

Il y a quelque temps, je n’avais pu voir que l’extérieur… Je n’avais jamais vu l’intérieur.

Lorsque nous avions franchi une porte de dix mètres de haut, nous ne savions plus où donner de la tête.

Un monde impressionnant se répandait à tel point que nous en avions les cheveux hérissés.

Quoi qu’il en soit, l’échelle était énorme.

Le plafond et le mur du fond étaient lointains, mais l’autel, les piliers et les peintures du plafond au centre étaient immenses, et l’impression de distance ne pouvait être saisie. Ce n’est qu’en essayant de les approcher que nous avions été surpris par leur taille gigantesque.

Et des peintures et des sculptures magnifiques et tape-à-l’œil remplissaient complètement chaque espace. Le type qui avait fait ça devait être monomaniaque ou avoir la phobie des trous.

Comparé à cela, même le château Infermia du Roi-Démon était sobre. C’était un autre monde dans Exodia Exodus qui était déjà un autre monde.

Si c’est le cas, beaucoup de gens auront l’impression que le dieu appelé Orzelia existe vraiment. Je pouvais comprendre qu’ils croient vraiment à l’illusion que leurs prières sauveront le monde.

En faisant cela, les mensonges deviennent vrais.

Même si je n’étais pas croyant, l’air était sacré et la lumière qui pénétrait par les vitraux semblait être la lumière de Dieu venant du ciel.

« Par ici, s’il vous plaît. »

Il y avait une énorme sculpture tout au fond. C’était la statue d’une déesse assise sur une chaise. Une lumière dorée brillait dans son dos. Il s’agissait d’une icône qui était louée tel un ange tandis que des nuages apparaissaient soudainement autour d’elle. C’était très réel, comme si elle allait bouger à tout moment.

Est-ce l’image du dieu d’Orzelia ?

Devant, il y avait une rangée complète de croyants de l’ordre d’Orzelia. Ils portaient tous des robes et des masques bleus. Cependant, la couleur et l’éclat des robes et la forme des masques étaient légèrement différents. Apparemment, la différence représentait le rang. Au centre se tenait une très belle femme, vêtue d’un bleu profond et éclatant. Son masque était simple, ce qui me permettait de voir son beau visage.

Le prêtre qui nous avait guidés nous avait conduits devant la femme et nous avait présentés.

« Ce sont les personnes de la Guilde 2A qui sont originaires de Caldart. »

La femme avait souri avec gentillesse et avait regardé nos visages.

« Je suis enchantée de vous rencontrer. Je suis Christina, la 16e Pape. »

Le pape était-il une femme ─ ?

Les autres gars avaient également murmuré à l’apparition inattendue du Pape. On imaginait généralement un vieil homme. C’était aussi mon cas. Mais une femme jeune et belle avait toutes les chances d’être plus populaire auprès des masses.

Son apparence, avec une canne en or à la main et une couronne sur la tête, était majestueuse, elle ne donnait pas l’impression d’être un pape pour la décoration.

Au fait, Akagami avait dit qu’il était en bons termes avec le Pape… que veut-il dire par « être en bons termes avec une si belle femme ? » Quoi qu’il en soit, je m’en fiche. Le problème, c’est que le Pape est un PNJ.

En d’autres termes, s’il s’agit d’Akagami, il peut la contrôler grâce à son pouvoir de commandement absolu.

La papesse ferma les yeux comme pour s’incliner et saluer.

« J’aimerais établir une bonne relation avec vous tous. Pourriez-vous aider Orzelia à partir de maintenant ? »

Ichinomiya s’était présenté en tant que représentant.

« Oui, merci pour votre soutien à la Guilde 2 A. Si nous pouvons vous aider, n’hésitez pas à nous le dire. »

La papesse ouvrit les yeux et fixa Ichinomiya.

« En fait, j’ai une question à poser. C’est une bonne chose que cette cathédrale ait été achevée, mais sa structure s’agrandit rapidement et nous avons des problèmes parce qu’il n’y a pas assez de gardes. Récemment, les actes de terrorisme des démonistes se sont multipliés, et notre défense est extrêmement réduite. »

« Nous, des gardes ? »

« Oui. J’aimerais que vous vous chargiez de la sécurité. Il faudra environ un mois pour recruter de nouveaux gardes. Pendant ce temps, vous ne pourrez pas quitter le site, mais vous aurez la garantie d’une vie confortable. »

Asagiri demanda comme pour confirmer.

« Cela signifie-t-il que nous pouvons passer la nuit ici, mais que nous ne pouvons pas sortir ? »

« Oui. Cependant, nous préparerons une chambre de la plus haute qualité pour chaque personne. Et nous vous affecterons un chef cuisinier pour la cuisine, n’est-ce pas ? Vous ne pouvez pas sortir, mais je ne pense pas que vous vous ennuierez, car il y a beaucoup d’installations de loisirs. Bien sûr, nous vous récompenserons comme il se doit. »

Busujima chuchota à l’oreille de Miyakoshi qui était à côté d’elle.

« N’est-ce pas incroyable ? Séjourner dans un endroit qui ressemble à un château, c’est ce qu’il y a de mieux. »

« Je le sais. Comme de vraies mondaines, non ? Je dis oui. »

Cependant, et probablement parce qu’elle était excitée, sa voix était telle que nous l’avions entendue.

« Je suis d’accord avec toi ! Je le ferai aussi ! »

« Yo ! Ça a l’air sympa ! »

Ils crièrent à l’unisson. De plus, comme le montant de l’indemnité présentée à la suite de cette affaire était considérable, l’acceptation de l’emploi avait été décidée.

« Nous sommes parvenus à un accord. Alors ─ ! »

La papesse avait levé la canne en or qu’elle tenait dans sa main. Lorsque le bout de la canne brilla, la poitrine de chacun brilla.

« ─ c’est… »

Le talisman donné précédemment par un prêtre d’Orzelia. Ce bijou s’était mis à briller.

« Désormais, tout le monde est libre de se promener dans la cathédrale et ses installations annexes. Cependant, certains endroits vous sont interdits, vous ne pouvez donc pas y pénétrer. De même, vous ne pouvez plus sortir de l’enceinte. »

Ce pendentif était donc un objet qui donne des accès. En d’autres termes, nous portions ce collier avant cela ?

J’avais essayé de le supprimer, mais le système ne me l’avait pas permis.

« Au bout d’un mois, les restrictions de mobilisation seront levées, car les travaux seront terminés. En même temps, vous ne pourrez pas plus vous rendre à l’arrière de la cathédrale. »

Ougiya fit une moue de mécontentement.

« Hé, attendez une minute. Je ne veux pas que vous interrompiez ma liberté de votre propre chef. »

« Pendant une courte période, vous serez traités de la même manière que les moines de la cathédrale. Vous devrez respecter les mêmes commandements. D’ailleurs, je suis sûre d’avoir déjà mentionné les restrictions. Attendez, vous êtes en train de me dire que les respecter était un mensonge ? »

« Non… ce n’est pas… ce que je veux dire… »

Ougiya ne savait plus où donner de la tête.

« Alors tout le monde, c’est bon. Je vais vous guider vers l’arrière de la cathédrale, où le public n’est pas autorisé à entrer. »

Lorsque la Papesse s’était retournée et s’apprêtait à marcher vers l’arrière ─ ─, elle s’était mise à marcher.

« Je refuse. »

Une voix froide résonna dans la cathédrale.

Shizukuishi Non fixait la papesse, le grimoire qu’elle utilisait habituellement dans une main.

« Même si vous le dites, l’accord est déjà conclu. Enlever ce pendentif, c’est ─ ! »

C’est vrai.

Le pendentif ne brillait pas sur la poitrine de Shizukuishi.

Parce qu’elle ─.

« Je l’ai déjà jeté »

Elle l’avait obtenu et l’avait rapidement jeté sans l’équiper une seule fois.

Pour les autres, même le fait de le vendre n’aurait rien rapporté de bien. Il était plus utile de l’utiliser pour le moment. Je pensais que je devais l’avoir au cas où, mais seule Shizukuishi était différente.

Elle ne faisait pas confiance à ceux qui en voulaient à Hellshaft.

+++

Partie 4

Shizukuishi se retourna, faisant voltiger ses cheveux noirs avant de se diriger vers la sortie.

« Et les démonistes ? Ça a l’air sympa. En tout cas, ils m’intéressent davantage. »

« Qu’est-ce que vous dites ? »

Des voix furieuses s’élèvèrent des prêtres.

« ─ ─ !? »

Une chaîne était soudain apparue sous ses pieds et s’était enroulée autour du corps de Shizukuishi.

« C’est… »

Shizukuishi regarda rapidement autour d’elle. L’un des prêtres présents tendait la main à Shizukuishi avec un grimoire dans l’une de ses mains.

« Minion du diable ! Ne crois pas que tu puisses partir sans bruit ! Tu seras emprisonnée dans le donjon pendant 100 ou 200 ans ! »

Shizukuishi fixa le grimoire ouvert par le prêtre. Une couverture avec des yeux humains dessinés au centre d’un pentagramme. Un dessin inquiétant qui rappelait les os, le sang et la chair humaine dans leur ensemble. Et les chaînes qui retiennaient le livre bougeaient comme si elles étaient des êtres vivants.

Shizukuishi sourit largement. Associé à un regard sévère qui plissait la zone entre les sourcils, on dirait qu’elle affichait un sourire diabolique.

« Écoutez… Le “Necronomicon” est un livre de sorcellerie qui ne convient pas aux prêtres nobles et corrects. »

« Tais-toi ! Pour un compagnon du diable comme toi, il faut contrôler le poison par le poison ! »

Si le livre de sorcellerie utilisé était de haut niveau, la puissance augmentera dans la même magie. Le Necronomicon est un livre de sorcellerie très puissant. Cependant, peu de gens veulent utiliser un livre aussi sinistre. Il avait aussi la particularité d’épuiser l’esprit. Un équipement qui choisit la personne à utiliser.

Si c’est le cas, ce prêtre est un PNJ doté d’une puissance mentale considérable.

Asagiri changea de teint et cria à l’échange qui devenait une situation encore plus dangereuse.

« Arrêtez, s’il vous plaît ! Toi aussi, Nonnon ! »

Elle avait alors fait appel à la Papesse.

« S’il vous plaît, Pape-sama ! S’il vous plaît, arrêtez. Nonnon est vraiment une bonne fille, elle a juste la langue bien pendue ! »

La papesse répondit sans changer de visage. « Ne craignez rien. Nous ne la tuerons pas. »

« Mais ─ ! »

À ce moment-là, la chaîne qui retenait Shizukuishi s’était détachée comme si elle avait éclaté.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Les chaînes détachées soulevèrent de la fumée et s’effondrèrent. Dans la fumée, Shizukuishi avait également ouvert son grimoire. Un pentagramme et un œil figuraient sur la couverture. Et une chaîne qui bougeait comme une chose vivante.

« Tu… tu as le même grimoire ! »

Le prêtre ne savait plus où donner de la tête.

Shizukuishi afficha un sourire diabolique sur sa bouche.

« La même chose ? Fufu, arrêtez de plaisanter. »

Shizukuishi avait peigné les cheveux à l’arrière de sa tête vers le haut et les avait balayés sur le côté. Ses cheveux noirs brillants s’écoulèrent doucement.

« Quelle est votre édition ? La cinquième édition ? La quatrième édition ? La troisième édition est la meilleure, non ? Mais pas la mienne. »

Le prêtre n’était pas le seul à être surpris, je l’étais aussi.

En ce qui concerne les grimoires, l’original est le plus puissant, et son pouvoir s’affaiblit au fil des générations, comme les deuxième et troisième éditions. En ce qui concerne les manuscrits, le niveau baisse complètement.

Une fois, j’avais mis en place une quête et j’avais essayé de piéger la guilde 2 A. Le produit que j’avais proposé à l’époque, le Necronomicon, est le Necronomicon de Shizukuishi. Mais celui-ci aurait dû être une cinquième édition bon marché…

« Tu bluffes ! »

Un cercle magique se dessina devant le prêtre. Et des flammes commencèrent à déborder de là.

« Tempête de flammes ! »

Le même cercle magique apparut devant Shizukuishi. Puis elle lança le même sort.

« Tempête de flammes ! »

Les deux flammes entrèrent en collision. Des tornades de flammes s’entrechoquèrent. Normalement, et à ce rythme, la magie des deux camps s’annulerait.

« Qu’est-ce que c’est ? »

Les flammes de Shizukuishi avaient englouti les flammes du prêtre en un clin d’œil. Et le tourbillon brûlant se dirigea vers le prêtre.

 

 

« Ce genre de choses est… ! ridicule ! »

Le tourbillon de flammes, qui tournait à une vitesse phénoménale, avait englouti le corps du prêtre. La robe du prêtre s’enflamma, le masque de peste s’envola et roula sur le sol.

Lorsque le corps du prêtre disparut dans les flammes, le masque de peste disparut également, devenant des fragments de lumière.

« Mon Necronomicon est ─ une première édition. »

Elle referma le livre de sorcellerie maléfique.

Mais la situation n’était pas réglée pour autant. Les chevaliers environnants bouillonnaient de colère et placèrent leurs mains sur leurs épées.

Se pourrait-il que ce soit le but de Shizukuishi ? Elle va être tuée par un groupe juste parce qu’elle les a un peu provoqués. Même les gars de la guilde 2A qui ont été subjugués par l’Orzelia ouvriront les yeux en voyant cette situation. Shizukuishi avait elle-même l’intention de se retirer à Caldart un peu plus tôt.

Maintenant, qu’allez-vous faire ? Madame la Pape ?

Le prêtre qui se tenait derrière le pape s’était soudainement avancé. Et il avait chuchoté à l’oreille de la pape.

« Pape Christina. Passons outre avec une profonde miséricorde. Son cœur est captivé par le diable. Mais nous essaierons de la convertir. »

La pape écoutait attentivement les paroles. Et soudain, elle parla avec force ─ !

« Ne mettez pas la main sur elle ! Cette fille est un agneau perdu et malheureux. Renvoyez-la chaleureusement ! »

L’intention meurtrière disparut de l’ordre chevaleresque qui s’apprêtait à se jeter sur elle. Ils retirèrent leurs mains des épées, redressèrent leur dos et se mirent en rang.

« … C’est tellement ennuyeux. »

Shizukuishi marmonna avec agacement et s’en alla. La pape avait souri à la guilde 2A qui suivait des yeux le dos de Shizukuishi jusqu’à ce qu’elle soit hors de vue.

« De penser qu’une telle chose puisse se produire. Je ne peux m’empêcher d’être surpris. »

Reprenant soudain ses esprits, Ichinomiya s’était excusé.

« Je m’excuse… pour le comportement… de notre compagnon. »

Nous étions venus célébrer l’inauguration de la cathédrale et nous avions tué un prêtre. C’est, eh bien, s’excuser ne compense pas cela.

Mais la pape l’exhorta à relever la tête.

« Ne vous inquiétez pas. Le prêtre qui a commis la première violence unilatérale est dans l’erreur. Certes, j’ai senti la présence du diable chez cette fille. Mais le prêtre et sa façon de faire n’étaient pas corrects. C’est nous qui sommes désolés. »

En disant cela, elle inclina un peu la tête.

« Alors, reprenons nous-mêmes le calme… et guidons les gens de la Guilde 2 A. »

Avec un soupir de soulagement, la guilde 2A suit la pape.

J’avais regardé le prêtre qui avait chuchoté à l’oreille de la pape.

Puis il avait levé son index et l’avait mis sur sa bouche.

Akagami.

Comme je m’y attendais, c’est toi, hein.

+ + +

Il n’y avait pas de mensonge dans les mots « nous vous préparerons des chambres de grande classe ».

Elles étaient aussi luxueuses que le manoir d’un aristocrate européen. Alors que j’étais assis, seul, sur le canapé moelleux, je réfléchissais à la suite des événements.

Il s’agissait d’une prison.

Quelle que soit la splendeur de la chambre fournie ou la qualité de la nourriture servie, le fait que nous soyons enfermés ne change rien.

Que vas-tu faire, Akagami ? Comme il l’a déjà dit, la guilde 2A a en quelque sorte disparu de ce monde. En nous enfermant dans un espace spécial appelé « église ».

Toutefois, il s’agit d’une période d’un mois. Qu’est-ce que cela signifie ?

J’avais fermé les yeux pour essayer d’imaginer toutes les possibilités. Mais tout ce qui me venait à l’esprit, c’est la possibilité d’une mauvaise fin.

Bon sang, j’ai beau y réfléchir, ça n’a aucun sens. Dois-je m’échapper en me transformant en Hellshaft ? Non, même cela n’a aucun sens.

En ce qui concerne les crises qui se produiront à partir de maintenant, il me sera extrêmement difficile d’y faire face seul. Comme je l’ai dit à Aikawa-san tout à l’heure, il est devenu urgent pour moi d’avoir un allié dans la guilde 2 A. Je n’étais pas sérieux à l’époque, mais la situation a changé.

Asagiri.

Ce qui me venait à l’esprit, c’est le sourire d’Asagiri.

Le coup de théâtre que j’ai joué pour lever la malédiction de Satan. En voyant cela, j’avais dissipé les malentendus de tout le monde. Ensuite, je m’étais rapproché d’Asagiri. J’avais remarqué qu’Asagiri était souvent près de moi et qu’elle me parlait de plus en plus souvent.

Il s’était passé quelque chose d’incroyablement inattendu en chemin, mais elle m’avait quand même pardonné. Elle était timide, mais elle n’avait pas l’air de me détester. La confiance et la gentillesse d’Asagiri à mon égard est ─, je pense qu’il ne devrait pas y avoir de malentendu ou de présomption.

Si c’est Asagiri, alors je peux lui faire confiance.

Si c’est le cas, elle devrait comprendre mon comportement.

Ainsi,

Je vais tout révéler à Asagiri. Et.. ,

Non, calme-toi !

Même si je me confie à elle, je dois d’abord obtenir l’accord d’Aikawa-san.

Plus important encore, je dois maintenant attendre. Akagami va certainement venir me voir bientôt.

C’est à ce moment précis que l’on frappa à la porte.

La porte s’était ouverte et Akagami était entré tout naturellement.

« Kakeru, je suis venu te rendre visite. »

« … C’est très bien que tu viennes me rendre visite, mais pourrais-tu me donner une explication correcte, s’il te plaît ? Qu’est-ce qui se passe ? »

« Ahaha, je suis désolé. Je pensais convoquer tous les membres de la Guilde 2A une fois pour qu’ils apprennent par cœur comment se comporter dans ce monde. Kakeru, tu es avec eux, alors si tu bénéfices d’un traitement de faveur, tu seras soupçonné de diverses manières et cela te perturbera, non ? »

Akagami s’était assis sur le canapé d’en face en riant.

« Eh bien, oui… merci de ton attention. Donc, un cours de courte durée sera organisé, n’est-ce pas ? »

« Oui. Petit à petit, je les fais agir correctement. En fait, j’ai déjà essayé de les invoquer une fois. C’est pourquoi je t’ai demandé de me les guider vers moi, Kakeru. »

« Oh, quand l’église a été brûlée… les prêtres de l’époque avaient-ils l’intention d’emmener la guilde 2A à Glasrena ? »

« Ouais. Pour endormir tout le monde avec de la magie. Je pensais utiliser une magie à grande échelle avec plusieurs personnes pour faire perdre conscience à tout le monde et les ramener dans l’intervalle. »

En fin de compte… c’est toi qui l’as suggéré. Akagami haussa les épaules.

« Mais j’ai cessé d’utiliser des moyens brutaux. Parce que je pensais que si je les invitais, ils seraient ravis de venir. »

« Mais il y a une exception »

« Oui, c’est un point sensible. »

Il se couvrit le visage de ses mains et parla comme s’il se lamentait.

« De penser que je n’arriverais pas à attraper une unique personne… J’ai fait tout ce chemin, je ne reviendrai pas en arrière. »

« Eh bien, Shizukuishi est ce genre d’individu. »

« Oui, ce n’est pas mal. »

Quand Akagami avait relevé la tête, il avait souri.

« Je me suis pris d’affection pour elle. Shizukuishi-san. »

« Eh bien… même si tu dis ça, elle est repartie. »

+++

Partie 5

Akagami secoua son doigt levé d’un côté à l’autre devant son visage.

« J’ai des guetteurs. Ils ne la laisseront pas s’échapper de la ville. Je veux qu’elle reçoive mon hospitalité. »

Il déclara ça négligemment, sans honte. Mais cette confiance. A-t-il un moyen d’attraper Shizukuishi… ? Je ne sais toujours pas ce qui est le plus pratique pour moi : la laisser s’échapper ou la garder ici…

« Mais Souma, ne vas-tu pas te montrer à la guilde 2A ? »

« Non… ce n’est pas nécessaire. Kakeru, tu seras mon remplaçant. N’arrête pas de me dire quelles sont les circonstances de Guilde 2 A. »

Ça se présente mal… à ce rythme, je ne pourrai plus bouger.

« Je peux le faire, mais ne vas pas jusqu’à m’emprisonner… »

Comme s’il l’avait remarqué, Akagami avait allongé sa main vers moi et avait saisi le pendentif sur ma poitrine. Sa main brilla légèrement.

« Bien sûr. Ceci fera l’affaire. Tu peux maintenant sortir à ta guise. »

« Ouah ! Vraiment ? »

« Tu n’as pas un accès libre, je pourrais au moins sortir et m’amuser avec toi, Kakeru. »

« C’est vrai. Je te remercie. Montre-moi encore de tes grands efforts à l’extérieur. »

Akagami se gratta la tête avec un sourire amer.

« Je te l’ai dit, laisse tomber. »

En riant légèrement, Akagami fit une grimace un peu sérieuse.

« Kakeru. J’y réfléchis depuis longtemps. »

« Hmm ? »

« Pourquoi ne pas protéger ce monde ? Toi et moi. »

Ce type,

Que dis-tu tout d’un coup ?

Protéger ? Protéger quoi ?

J’avais pris une petite respiration et j’avais parlé.

« C’est impossible. »

Akagami ouvrit grand les yeux, comme s’il avait reçu un choc.

« Je ne suis pas un héros. Celui qui protège le monde, c’est toi, Akagami, n’est-ce pas ? »

« Est-ce que… c’est ainsi ? Mais tu l’es ─ ! »

« Mais je vais t’aider. »

« Eh ? »

« Je n’ai pas la capacité de protéger le monde. C’est pourquoi je te soutiendrai, Souma. C’est une tâche qui m’incombe. Mais aider le héros à protéger le monde me semble important. »

En disant cela, j’avais ri. Mais Akagami n’avait pas ri. Il était resté silencieux et m’avait regardé fixement. Alors que je craignais d’avoir dit quelque chose d’horrible, Akagami avait marmonné quelques mots.

« On ne peut pas faire confiance aux humains, ni dans notre monde, ni dans ce monde. »

Akagami baissa les yeux et afficha une expression sombre.

J’avais eu l’impression que l’ancien Akagami de la classe était revenu.

« Mais s’il y avait quelqu’un en qui on pouvait avoir confiance… ce serait un atout irremplaçable. Et la meilleure arme. »

Akagami leva le visage et tendit son poing droit.

« Kakeru, si c’est toi, je peux le faire. »

« Oui, c’est vrai. »

J’avais également tendu mon poing droit et j’avais frappé son poing.

Les yeux d’Akagami étaient légèrement humides. Se levant vigoureusement comme pour les cacher, Akagami se dirigea vers la sortie.

« Je reviendrai demain soir. À ce moment-là, sortons en ville. »

« Je m’en réjouis. »

« Bientôt, je dois me rendre au Pays des Elfes sur le Continent de Logresses, j’ai donc beaucoup de choses à discuter avec ─ oh, parlons-en demain. À demain. »

En entendant le bruit de la porte qui se referme, j’étais de nouveau seul dans la pièce.

Je m’étais levé et j’avais poussé un grand soupir.

Qu’est-ce que c’est que ce bordel !? Fait-on semblant d’être amis maintenant ?

Gagner la confiance et se rapprocher d’Akagami se déroule comme prévu. Grâce à cela, j’ai compris toutes sortes de choses. Le pape de l’ordre d’Orzelia est la marionnette d’Akagami. On peut dire qu’Orzelia est effectivement contrôlé par Akagami. Que va-t-il faire de ce pouvoir ?

J’avais saisi ma main droite et j’avais regardé mon poing. La sensation de faire rencontrer mon poing avec celui d’Akagami demeurait. Il aime ce monde. Il veut le protéger des ennemis étrangers. Il veut préserver le monde qu’il aime dans l’état qu’il aime pour l’éternité. Je comprends bien ces sentiments.

J’avais marché jusqu’à la fenêtre.

C’est peut-être un monde confortable. Mais qu’en est-il de la guilde 2A ?

C’est vrai. Une fois le mois écoulé, que fera-t-il ?

Que ferais-je à la place d’Akagami ?

Au bout d’un mois, il n’aura plus à se soucier de la guilde 2 A.

En d’autres termes, l’élimination complète de guilde 2A ─.

Une personne se tenait derrière la fenêtre.

« ─ Hein ? »

Une silhouette blanche flottait dans l’obscurité totale.

Deux lumières dorées éclairaient le visage ombragé.

« Uwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

Comme si la surprise m’empêchait de me relever, j’étais tombé à la renverse.

Un f... ! Un fantôme ?

Dans le cyberespace ?

Un phénomène est peut-être en train de se produire ! Mais les choses effrayantes sont effrayantes !

La fenêtre s’ouvrit et la silhouette blanche s’y engouffra.

« Chhhhhhhh ─ ériiiiiiiiiiiii ! »

« Guah !? »

La masse de platine me donna un coup dans l’abdomen et me projeta sur le canapé.

« Bon sang, je t’ai cherché partout. T’es-tu perdu ? »

« Me-Mel ? »

J’avais levé les yeux vers la belle fille platine qui me chevauchait. La belle fille, Mel, me regardait en souriant.

« T-Toi… pourquoi es-tu ici ? »

« Je te l’ai déjà dit, je t’ai dit que je venais te chercher. »

De Caldart ? Jusqu’ici ?

« Tu m’as vraiment trouvé… tu es incroyable, pour de vrai. »

Lorsque j’avais dit cela, Mel avait bombé le torse, l’air triomphant.

« Hee hee ♪ C’est vrai. »

Toujours sur moi, Mel se déplaçait de haut en bas comme si elle montait un cheval.

« Alors, rentre à la maison. Tu as négligé Mel pendant trop longtemps. Tu le sais bien. »

« Je suis désolé… mais j’ai encore des choses à faire. J’aimerais que tu rentres avant moi. »

Qu’est-ce que c’est ? Ces mots sont ceux d’un mari qui s’excuse auprès de sa femme d’être rentré trop tard pour cause d’heures supplémentaires alors qu’ils sont jeunes marié !

« Hmmm, » grogna Mel en croisant les bras.

« Alors je vais te dire ceci. Mel t’aidera. Qu’est-ce qui est si difficile à faire ? »

Même si tu me dis ça…

« Je te remercie de ton attention, mais c’est un peu difficile… pour toi, Mel. »

Lorsque j’avais dit cela, Mel avait gonflé ses joues.

« Qu’est-ce que tu en dis ? Mel est une fière princesse dragon platine ! Si c’est une mission pour mon chéri, c’est plus facile que de cracher du feu ! »

Pourquoi as-tu l’air si imbue de ta personne alors que tu ne connais même pas ta propre situation ?

J’avais dit à moitié avec désinvolture.

« En bref, je me demande s’il existe un moyen d’effacer complètement les données d’un personnage ─ de le tuer complètement pour qu’il ne puisse pas être réanimé. »

« Oh. »

Le visage vide, Mel pencha la tête sur le côté.

Ses yeux me disaient qu’elle ne pensait à rien. Mais faire semblant d’y penser, c’est mignon.

« Pour cela, tu peux utiliser l’épée des elfes appelée Ragnabringer. »

« … ? »

Eh ?

Attends,

« … Mel ? »

« Il n’est pas nécessaire de modifier le code source. Tout le monde peut l’utiliser, car elle dispose d’une fonction d’interface utilisateur qui te permet de te déconnecter directement et de supprimer des données tout en étant connecté. »

─ ─ !?

Je m’étais levé d’un bond et j’avais attrapé les épaules de Mel.

« … !! »

Cependant, je ne pouvais rien dire.

Je m’étais raidi, je ne pouvais pas ouvrir la bouche.

Quoi ?

De quoi parles-tu ?

« Est-ce que Chéri s’inquiétait de cela ? Et surtout, qu’y a-t-il de si surprenant à cela ? »

« Ah… »

Pourquoi une telle franchise ?

Te moques-tu de moi ?

« Pourquoi… sais-tu cela ? »

Mel fronça les sourcils et prit un air sérieux.

« Même si tu dis cela, je ne peux dire que ce que je sais. Je ne sais pas pourquoi je sais cela. C’est comme si on te demandait pourquoi tu sais comment manger un repas. »

Des sueurs froides apparurent sur mon front.

La tête me tournait, je ne savais pas quoi faire.

Mel.

Qui es-tu ?

« Hé, mon chéri. Combien de temps vas-tu rester ici ? Je vais bientôt rentrer chez moi. »

Mel secoua mon corps, mais je ne pouvais pas répondre.

Bon sang !

Ressaisis-toi.

Une fonction de l’interface utilisateur qui te permet de déconnecter et d’effacer directement des données ?

Je ne sais pas pourquoi Mel le sait.

Cependant, bien que n’ayant aucune raison, ses mots ont une force de persuasion qui ne me permet pas de dire oui ou non.

Ragnabringer.

Utilisé par Satanachia pour rendre une partie du pays elfique inhabitable ─.

Je m’étais tenu la tête.

Akagami !?

« Bientôt, je dois me rendre au Pays des Elfes sur le Continent de Logresses, j’ai donc beaucoup de choses à discuter avec ─ oh, parlons-en demain. À demain. »

+ + +

J’avais couru dans Infermia à la recherche d’Aikawa-san.

J’avais dit à Mel de retourner à Caldart pour un moment, et je m’étais immédiatement téléporté à Infermia. Dès que j’avais revêtu l’Armure du Roi-Démon, j’avais couru dans le château.

« Tu es là ? »

Aikawa-san était de nouveau dans l’entrepôt.

Le visage montrant sa surprise, Aikawa-san me regarda fixement.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es apparu si soudainement. Es-tu déjà de retour ? Je n’ai pas entendu dire que le bateau était revenu. »

« Ce n’est pas grave, j’ai de mauvaises nouvelles ! En fait ─ ! »

J’avais parlé rapidement de la guilde 2A qui était en fait dans un état de confinement. Les informations sur Ragnabringer que j’avais entendues de la bouche de Mel. Et de l’intention d’Akagami d’aller à Arzheim.

Et ─ !

« Aikawa-san ! Je n’étais pas très sérieux avant, mais maintenant que nous en sommes arrivés là, je pense qu’il vaut mieux ne révéler mon identité qu’à Asagiri et demander sa coopération ! »

« … »

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle acquiesce immédiatement. Cependant, sa réaction avait été inattendue.

Sans me regarder dans les yeux, Aikawa-san afficha une expression pensive.

« Ce n’est pas grave. Asagiri devrait plaire à tout le monde, comme lorsqu’elle a servi de médiatrice entre moi et la guilde 2A cette fois-ci. D’ailleurs… J’ai été très proche d’Asagiri ces derniers temps. Je veux dire… elle est toujours proche de moi et nous parlons de tout ─. »

Aikawa-san avait levé le visage. Pour une raison inconnue, elle affichait une expression pitoyable.

« Euh ─, écoute-moi, Doumeguri-kun. »

« Oui. Je ne pense pas que tu puisses lui faire confiance même si je te le dis. Et qu’il est difficile pour toi de croire qu’un solitaire comme moi qui est au bas de la caste de l’école est si proche d’Asagiri et a gagné sa confiance ! Mais ─ ! »

« Tu te trompes ! »

J’étais resté sans voix face à ce cri soudain.

« … ? »

« Ce n’est pas… ce que je veux dire. »

Aikawa-san avait sorti un livre de l’étagère. Puis elle avait ouvert la page avec le marque-page.

C’était le livre qu’Aikawa-san avait lu ces derniers temps.

« C’est… le livre sur lequel est écrit le mot de passe de Satan, n’est-ce pas ? Plutôt que parler de ce qui s’est passé avant, que va-t-il se passer à partir de maintenant ─ ? »

« Je pensais que ce mot de passe était une chaîne de caractères générée au hasard et sans signification… mais lorsque je l’ai examiné, j’ai remarqué quelque chose. »

Aikawa avait ouvert cette page et me l’avait montrée.

SAIIASRRNAIITGRKAO

Err… Est-ce le mot de passe qu’Aikawa-san m’a communiqué via la gemme de communication ?

« C’était comme ça ? Quoi qu’il en soit, cette situation… Je ne m’en souviens pas du tout. »

Aikawa-san avait apporté du papier et un stylo d’un bureau voisin.

« Je trouvais qu’il y avait trop de “I”, mais… il y a aussi des “A” et des “R”. J’ai trouvé que cela tendait vers le hasard, et j’ai trouvé étrange qu’on n’utilise pas de chiffres. »

« C’est peut-être le cas… mais si c’est aléatoire, comment une telle chose peut-elle se produire ? »

Qu’elle ait entendu ou non mon contre-argument, Aikawa-san continua.

« Ce n’est peut-être qu’une coïncidence, mais si nous ajoutons un espace tous les trois caractères à partir du “S” du début et que nous essayons de le lire. »

« Hein ? S… Trois lettres… la suivante est A, puis N, T ─ ! »

S AII A SRR N AII T GRK A O

Un tremblement m’avait parcouru l’échine.

─ ─ SANTA

« T... c’est une coïncidence, n’est-ce pas ? »

« Si SANTA est utilisé comme arrêt, et que nous les divisons en quatre groupes de trois lettres chacun, alors la dernière est “O”, n’est-ce pas ? »

 

AII SRR AII GRK O

 

« Lis chaque groupe de caractère à tour de rôle depuis le début. Et laisse “O” comme dernier… »

« Eh… »

J’avais dégluti bruyamment ma salive et j’avais ri de toutes mes forces.

« Ahahaha, je n’aime pas ça. Ce genre de choses ressemble à un roman policier pour enfants. Aikawa-san, m’as-tu caché ça et as-tu joué avec ? »

Aikawa-san me regarda avec un visage douloureux qui semblait indiquer qu’elle voulait se mettre à pleurer à tout moment.

Je souris brillamment. Cependant, ma voix tremblait pour une raison ou une autre.

« Bon sang, ce n’est pas typique pour toi, Aikawa-san… N’est-il pas normal de lire des chaînes de caractères aléatoires comme une coïncidence, ou un accident ? »

« C’est vrai… Je trouve aussi que c’est une coïncidence. Mais il y a quelque chose que je voudrais vérifier. »

J’avais suivi les lettres du bout des doigts en frissonnant.

« L’interprétation forcée et la déformation du contenu prévu sont des pratiques courantes ─. »

J’avais eu l’impression que mon cœur était écrasé par quelqu’un.

 

A S A G I R I R I R I K O

 

Asagiri Ririko.

J’avais entendu un bourdonnement dans mes oreilles.

Je suffoquais.

Avant même de m’en rendre compte, je retenais mon souffle.

Même si tout mon corps transpire, j’avais froid.

Le monde perdait ses couleurs et ses sons.

Dans un monde où je n’entendais rien, seule sa voix parvenait à mes oreilles.

 

« Hé, Doumeguri-kun… est-ce une coïncidence ? »

+++

Chapitre Extra

Busujima Meg, nue, avait reçu sur son corps de l’eau chaude de la douche.

Sa peau bronzée repoussait l’eau. Les gouttes qui ne s’écoulaient pas volaient le long des membres, comme si elles formaient un courant de lignes qui s’accrochaient au corps de Meg. Depuis les épaules lisses jusqu’à la dépression de la clavicule, en passant par les seins et le décolleté, larges et légèrement relevés. À partir du nombril, elles s’élevaient légèrement et s’envolaient vers une vallée profondément enfoncée.

Après être allée sur le terrain et s’être battue avec des monstres, elle prenait toujours une douche chaude et entrait dans la baignoire. C’était l’habitude de Meg.

Cette fois, elle avait pris la peine de se rendre sur l’île de Montfort pendant trois jours et en était revenue sans résultat. Non, plutôt que de parler de retour, il faudrait dire qu’elle avait été tuée et contrainte de revenir.

« C’est le pire… »

Se faire tuer par un monstre, c’était bien. Et cette fois-ci, ce n’était pas si cruel. Le Corps des Bêtes et des Vampires de l’Armée du Roi-Démon n’était pas si sale ni si malodorant.

Elle ne voulait pas s’approcher des slimes, des morts-vivants ou des choses décomposées, ni des choses putrides et sales dont le mucus volait autour d’elle. Elle rencontra quelques monstres pendant le voyage, mais ils furent vaincus par d’autres membres de la guilde 2 A.

Mais ce n’était pas la raison pour laquelle Meg se sentait déprimée.

« Pourquoi ai-je fini par tuer Ageha à ce moment-là ? »

Miyakoshi Ageha et Doumeguri Kakeru. Tous deux avaient peu de points de vie. Elle avait dû choisir lequel des deux elle devait soigner.

Elle n’avait pas compris sa réaction, même en y repensant aujourd’hui.

C’était tellement instantané que ce n’était pas une action à laquelle elle pensait.

Meg elle-même ne savait pas pourquoi elle avait soigné Doumeguri. Elle pensait qu’il s’agissait d’un réflexe conditionné. Il se pouvait que son corps se soit mis à bouger de lui-même après avoir acquis de l’expérience dans les combats de groupe.

Et quelque part dans sa tête, elle n’allait vraiment pas mourir──selon ce qu’elle semblait avoir saisi. Mais ces raisons n’expliquaient pas pourquoi elle avait soigné Doumeguri au lieu d’Ageha, celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie.

« J’ai fait quelque chose d’affreux… Je me demande si Ageha est en colère. »

Je ne sais pas quelle bonne excuse trouver, et je ne sais pas quel genre de visage je devrais avoir lorsque je la rencontrerai après cela. Lorsqu’elle revint à la vie dans la ville de Caldart et retourna à la salle de guilde, elle sauta furtivement dans sa chambre tout en faisant attention aux alentours afin de ne pas rencontrer Ageha.

Mais elle ne pouvait pas l’éviter éternellement. Elle avait décidé de la rencontrer bientôt, et surtout, Ageha était sa meilleure amie. C’est pourquoi elle devait le dire franchement. Qu’elle avait inconsciemment soigné Doumeguri à ce moment-là. Il n’y avait pas d’autre moyen de le dire. Elle n’avait plus qu’à s’excuser.

Elle poussa un grand soupir, continua une douche et se lava les cheveux.

Puis elle frotta son corps avec sa paume pour détendre son corps fatigué. Ses bras, ses épaules et ses seins. Lorsqu’elle les frottait fortement, les seins souples changeaient de forme, mollement. Lorsqu’elle retirait sa main, ils reprenaient leur forme initiale, comme s’ils rebondissaient. L’écoulement de l’eau très chaude délimitait leur forme douce.

Meg était un peu confiante dans la taille de ses seins.

« Mais les seins d’Asagiri-san sont plus gros. »

En les surplombant, les seins étaient blancs, leur couleur de peau d’origine était toujours là.

Peau bronzée et peau blanche. La frontière était étrangement claire, ils semblaient être peints en deux tons.

« … Pourquoi ai-je fait cela ? N’est-ce pas laid ? »

Elle se le murmura, seule.

En fait, elle pensait qu’il serait préférable de bronzer proprement tout le corps, mais il était difficile de bronzer nu. C’est pourquoi elle s’était fait bronzer alors qu’elle portait un petit bikini. Elle pensait ainsi que personne d’autre ne verrait normalement la limite du bronzage.

« Mais… J’ai lu que les marques de bronzage étaient sexy… »

Meg avait reflété tout son corps dans le miroir de la salle de bains.

Elle était généralement recouverte de vêtements, devenant ainsi une fille. Même si j’enlève mes vêtements comme ça, suis-je toujours une fille ? Ou est-ce que je redeviens la fille ordinaire que j’étais dans le passé ?

« Je suis… une femme extrêmement laide, n’est-ce pas ? »

Elle se parla à elle-même dans le miroir, comme si elle voulait y croire.

Elle arrêta ensuite l’eau chaude et quitta la salle de bains. Alors qu’elle s’essuyait les cheveux et le corps avec les serviettes fournies dans le dressing et qu’elle enfilait le peignoir, elle entendit frapper à la porte.

« Meg, es-tu là ? »

« … ! »

C’était la voix d’Ageha.

En revenant de la douche dans la pièce unique, Meg prit une grande inspiration et parla face à la porte.

« Je suis ici. Tu peux l’ouvrir maintenant. »

Lorsque la porte s’était ouverte, Miyakoshi Ageha se tenait là, vêtue d’un T-shirt décontracté et d’un pantalon de sport. Elle regarda l’apparence de Meg et pencha la tête.

« Hein ? Prenais-tu un bain ? Je suis désolée. »

« Non. Je viens de sortir. Entre. »

Sans avoir l’air d’hésiter, Ageha s’était assise sur une chaise au centre de la pièce. Il y avait un tabouret en T de l’autre côté de la petite table, mais Meg ne s’y était pas assise, elle retourna dans la cabine d’essayage. Elle prit une autre serviette et commença à se sécher les cheveux.

« … Hé, Ageha. Je suis désolé pour tout à l’heure. Je ne t’ai pas soignée. »

« Hmm ? Oh, ce n’est pas grave. »

Elle l’avait dit en étant incroyablement nerveuse, mais Meg s’était sentie soulagée par cette simple réponse qui lui était parvenue. Et le sentiment de gratitude envers Ageha monta dans sa poitrine.

Elle passa une serviette autour de son cou et retourna dans la chambre.

« Mais… qu’en est-il de Doumeguri ? Je veux dire, est-ce que tu t’intéresses à lui ? »

Inconsciemment, elle avait sursauté.

« Ahaha, ça ressemble vraiment à ça. Même moi, je ne comprends pas. Cela s’est passé en un instant. Ah, veux-tu boire quelque chose ? »

Ageha secoua légèrement la tête.

« Ce genre de choses arrive. Cependant, il y a quelque chose que je trouve étrange depuis un certain temps. »

« Eh ? Étrange ? »

Ageha grogna un « oui » comme si elle était inquiète.

« Sois honnête, Meg. Doumeguri profite-t-il de toi ? »

« Qu’est-ce que tu dis ? »

À cette question inattendue, Meg laissa échapper une voix aiguë et grinçante, comme si elle sortait de quelque part.

« Que… que veux-tu dire par là ? »

« Je veux dire, tu as été bizarre récemment, tu sais ? Tu t’es agitée à la fête de retour de Doumeguri. Tu ne peux pas quitter Doumeguri des yeux. »

« Je n’ai pas fait ça ! »

« Je te dis que c’est ce que tu as fait. Tu te demandais quoi faire en fixant ton verre vide. »

« … ! ! »

« S’il ne profite pas de toi… alors es-tu tombée amoureuse de lui ? »

« Tombée amoureuse… ? »

Le visage de Meg était devenu rouge.

« N-Ne plaisante pas avec moi avec ça ! Ce n’est pas du tout le cas ! C’est absolument impossible ! Beurk ! Bon sang ! Je suis vraiment en colère ! »

Ageha recula comme si elle avait été surprise par cet énorme regard menaçant.

« D’accord, d’accord, tu n’as pas besoin de devenir toute rouge et de te mettre en colère. »

Mais Meg croisa les bras et gonfla ses joues.

« Et il est impossible qu’il profite de moi ! Je ne vais pas me laisser troubler s’il devait connaître mes faiblesses. Et si cela devait arriver, si Doumeguri tentait de me menacer, c’est moi qui le ferai, et je l’enverrai voler. »

Ageha avait ri joyeusement, probablement parce qu’elle avait imaginé cette scène.

« Ahahaha, cela semble intéressant. Est-ce qu’on le force à faire quelque chose ? Comme être notre assistant ? Qu’en penses-tu ? »

« Eh… ? »

« Même si nous ne le faisons pas, il entendra ce que nous dirons. De toute façon, ce puceau fera tout ce qu’on lui dira, même s’il s’agit de faire des choses louches. Pourquoi ne pas en faire notre esclave et le faire travailler dur ? Ce serait une récompense pour Doumeguri. Oh, mais nous ne le laisserons pas nous toucher du doigt, bien sûr. »

Lorsqu’elle avait imaginé cette image, les sentiments de Meg s’étaient mystérieusement estompés.

« Arrête avec les trucs obscènes. Nous sommes… »

« C’est vrai, Meg, tu détestes ça. »

« Oui. J’aime être un peu sexy et mignonne, mais… est-ce mal ? J’aimerais chérir ça. »

« Oui, c’est du gâchis. Si j’avais de beaux seins comme les tiens, Meg, je changerais d’homme l’un après l’autre. »

« Ce n’est pas vrai. Même toi tu es sexy, Ageha, tu sais ? »

*Fufu*, Ageha afficha un sourire significatif sur son visage.

« J’imagine que oui. Sortir avec un homme, c’est s’améliorer. Si tu peux contrôler un homme comme tu le souhaites, tu as gagné ta vie, n’est-ce pas ? »

En disant cela, elle avait relevé ses cheveux et avait regardé Meg d’un air sexy.

Meg avait toujours envié cette confiance d’Ageha.

« Je ne peux pas faire ce que tu peux faire, Ageha. »

« Je pense vraiment que tu peux le faire. »

Meg haussa les épaules.

« Tu es incroyable, Ageha. Tu es comme une sorcière. »

Ageha leva un peu les yeux, comme si elle réfléchissait.

« Hmm, est-ce parce que tu es maintenant une sorcière, Ageha ? »

La classe de combat de Miyakoshi Ageha dans ce monde était « Sorcier ». Il s’agissait donc d’une magnifique sorcière.

« Mais je pense qu’il vaut mieux que tu t’amuses pendant que tu le peux. Parce que notre magie est limitée dans le temps. »

« Pour une durée limitée ? »

« Ce que je veux dire, c’est que la magie qui séduit un homme ne peut pas être utilisée éternellement. »

« … »

« Il faut donc s’amuser avec tout ce que l’on a pour ne pas avoir de regrets à l’âge adulte. »

« Vraiment ? Nous ne sommes pas obligés d’étudier cela, n’est-ce pas ? »

« Après tout, Ageha, tu es un imbécile. »

Pour une raison qui lui échappait, Meg s’était sentie mal à l’aise. Reprenant son souffle, elle dit en souriant.

« Pourquoi ne pas aller manger quelque chose ? »

Ageha répondit également d’une voix forte, comme si elle s’excitait.

« Bonne idée, allons-y ! Allons-y comme nous sommes ! »

« Je ne vais pas faire ça ! Je ne suis pas une perverse ! »

Ignorant les rires d’Ageha qui disait aussi « mais tu es si sexy », Meg était allée dans la cabine d’essayage. Puis elle enleva le peignoir pour se changer en vêtements de tous les jours.

FIN

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Chapitre Extra SS

Ouvrir la route vers l’île de Montfort !

Hellshaft donna l’ordre aux Hellzekters de se rendre immédiatement d’Infermia à l’île de Montfort. La distance, qui prendrait quatre jours à pied, devait être parcourue en deux jours seulement.

Alors que Forneus était la plus rapide, car elle pouvait se déplacer sur de longues distances dans les airs, Hellshaft confia cette mission à Grasha et Adra.

Hellshaft, alias Doumeguri, utilisait les Hellzekters pour faire tomber la guilde 2 A. Cependant, il s’agissait bien sûr de toutes les personnes autres que Doumeguri lui-même.

S’il envoyait Forneus, il serait probablement époustouflé par elle. Il valait mieux dire que c’était une très forte probabilité. Dans ce cas, qui devrait veiller sur Forneus qui sera laissée derrière ?

Adra serait plus approprié. Mais de cette façon, ceux qui devraient se diriger vers l’île de Montfort seraient Grasha et Satanachia. Surveiller Grasha serait un fardeau trop lourd pour Satanachia. Autant dire que Grasha se débarrasserait immédiatement de Satanachia et partirait seul. De plus, Satanachia était déjà très occupée par ses voyages. Mais Satanachia et Forneus s’entendaient bien. Elle serait sûrement capable de s’occuper de Forneus sans problème.

Il avait donc laissé Grasha et Adra faire équipe et partir.

Bien que les bêtes soient préparées, il leur était impossible de courir pendant deux jours consécutifs. Même s’il y avait une pause entre les deux, ils devraient toujours compter sur leurs propres pieds. C’est pourquoi les autres corps d’armée avaient sélectionné des hommes capables de courir très vite. Pendant ce temps, le temps s’égrenait petit à petit.

Finalement, trente-six heures avant l’heure d’arrivée prévue sur Montfort qu’ils quittèrent Infermia.

« Bon sang ! Ne peux-tu pas courir plus vite !? »

Les deux calèches filaient à toute allure dans la nature.

L’une d’elles était une voiture double conduite par Grasha lui-même, qui tenait les rênes. Bien qu’il s’agisse d’une calèche, c’était en fait une sorte de carrosse. Ceux qui la tiraient n’étaient pas des chevaux, mais des bêtes bicéphales rapides nommées Gajua. La voiture était une voiture légère de type D. Elle transportait dix soldats d’élite de la légion des bêtes démoniaques.

« Grasha ! Tu vas trop vite ! Réduis un peu la vitesse ! »

Adra, qui tenait les rênes, se rapprocha de Grasha par l’arrière. Les bêtes qui tiraient son attelage étaient du même type que celles qui se trouvaient du côté de Grasha. Dans la voiture se trouvaient dix membres de la Légion des vampires.

« Arrête tes conneries ! Si nous allons lentement, nous n’arriverons pas à temps ! Et on ne sait pas ce qui peut arriver en chemin ! Si nous ne courons pas plus vite, nous n’y arriverons pas ! »

« Chien sans cervelle ! Si tu maintiens une bonne vitesse, la probabilité d’un accident diminuera ! Si tu continues à rouler à cette vitesse, la voiture va certainement se casser ! »

« Oh ! Elle ne se cassera pas si facilement ! En fait, je conduis cette voiture depuis longtemps ! »

En entendant cela, les sourcils d’Adra se froncèrent.

Qu’est-ce que tu viens de dire ?

L’instant d’après, la voiture dans laquelle se trouvait Grasha bascula sur le côté.

« Oh oh !? »

Grasha avait été projeté en l’air en un instant, et la voiture se renversa et glissa dans la nature.

« Grasha ! »

Adra remonta les rênes et ordonna aux Gajuas de s’arrêter. Cependant, l’instant d’après, la voiture d’Adra s’enfonça profondément dans le sol.

« Quoi… !? »

Bien que la voiture n’ait pas encore été renversée par les inégalités du sol, il n’était pas possible de la conduire dans son état actuel. Lorsque la voiture s’était arrêtée, tout le monde était descendu.

Puis la légion de bêtes sortit de sous la voiture renversée de Grasha. Adra serra les poings et regarda fixement ce spectacle.

« Grasha ! Sale chien — ! »

Adra, d’ordinaire calme et toujours posé, était en ce moment en proie à la rage.

Grasha, qui avait atterri sans problème après avoir été éjecté de la voiture, avait subi moins de dégâts que ses subordonnés. Il se gratta la tête en signe de détresse, sourit en s’excusant et répondit à Adra.

« Désolé, désolé. Mais ce n’est pas comme si les bêtes s’étaient lassées de courir, c’est la faute de la voiture, non ? Je suppose que ce genre de chose est juste de la malchance. »

Adra se dirigea vers Grasha et poussa un rugissement furieux.

« Imbécile ! De fait de rouler plus vite raccourcit la durée de vie de la voiture ! »

Grasha fut très surpris par la vue d’un Adra en colère, ce qui permit à ce dernier de retrouver son calme. Adra poussa un profond soupir, puis appuya sur le pont de ses lunettes.

« Écoute bien, plus tu utilises une machine longtemps, moins elle durera. Réfléchis-y, même une épée qui tue de nombreux humains se briserait si elle heurtait un rocher. Regarde la voiture que tu conduisais. L’essieu qui soutient les roues est cassé. »

« Oh, bon sang. C’est très grave. »

« Tu as vraiment un QI très bas. Et qu’est-ce que tu viens de dire ? Que tu la conduis depuis longtemps, non ? »

« Hein ? Oui, c’est vrai. Mais je ne l’utilise que lorsque personne d’autre ne le fait. Il n’y a rien de mal à cela, n’est-ce pas ? »

« Oui, il y en a un ! Espèce d’imbécile ! »

Adra avait à nouveau rugi.

« Les matériaux ont une durée de vie limitée. Cette voiture se cassera au bout d’un certain temps ! Tu dois donc remplacer les pièces avant que ce délai n’arrive. As-tu vraiment conduit cette voiture ? Et il n’y a pas de registres de tout ça ! Tu es vraiment incompétent ! »

« Il n’y a rien à faire ! Je ne connais rien à ce genre de choses ! »

« C’est pourquoi les règles ont été établies ! Tu dois faire une demande pour l’utiliser et laisser une trace ! »

« Arrête tes bêtises ! Ne reste pas bloqué sur des choses aussi insignifiantes ! »

Adra fixa Grasha d’un regard acéré.

« Je suis en colère parce que je ne peux pas exécuter l’ordre du roi à cause de ta faute. »

Grasha n’avait pas de mots pour répliquer.

« Cette voiture n’est plus utile. Essayer d’atteindre l’île de Montfort maintenant, c’est… »

« De quoi parles-tu, Adra ? À quoi servent tes pieds ? »

« Quoi ? »

Grasha avait crié à ses hommes.

« Écoutez bien, les gars ! Maintenant, nous courons vers l’île de Montfort ! Ceux qui seront à la traîne seront laissés ici ! Courez comme des diables ! Est-ce bon !? »

« Hé, stupide chien. Nous sommes encore à mi-chemin du parcours, alors quoi qu’il arrive, il est trop tard. »

Grasha sourit légèrement à Adra.

« Alors, repose-toi ici, Adra. J’assumerai la responsabilité de mes propres transgressions, mais c’est à moi d’exécuter l’ordre du roi. »

Ensuite, Grasha s’était mis à courir avec ses subordonnés. Adra les regarda de dos et poussa un soupir sans voix.

« Cet idiot… allons-y aussi ! »

La légion des vampires poursuivit alors la légion des bêtes démoniaques, toutes deux courant dans le désert.

Le combat de Grasha et les problèmes d’Adra

Adra, qui avait reçu les ordres de Hellshaft, courait dans la rue. Selon Satanachia, Grasha semblait se battre avec le gang local.

« Franchement… c’était manifestement un voyage secret. Ce maudit chien. »

Après avoir traversé la rue remplie de boutiques de souvenirs, il était arrivé dans une rue animée, remplie de résidents.

« J’aurais dû demander l’emplacement à Satanachia…, » au moment où Adra le regrettait, une violente explosion se produisit.

Puis des gens avaient crié au loin. Adra arriva sur une grande route et chercha la direction des voix. De l’autre côté d’une maison cassée, il aperçut un objet en l’air qui s’élevait au-dessus du toit.

« Le port»

Quelque chose qui ressemblait à un mélange entre une créature marine et un humain avait été projeté en l’air et était tombé.

« Il y a… »

Adra avait sauté avec facilité sur le toit. Il s’était ensuite mis à courir sur le toit.

Puis il avait couru vers l’endroit où une destruction féroce et des maisons effondrées se trouvaient.

« Espèce de salaud ! Tu te comportes avec une telle arrogance sur notre île, ne crois pas que nous te laisserons partir facilement ! »

L’homme couvert d’une sorte de carapace de crabe avait rugi.

« Ah ! Intéressant. Qu’est-ce que tu peux me faire ? Viens me le dire. »

Grasha avait frappé l’homme-crabe de sa puissante main.

« Guuaaaaaaaahhh ! »

L’homme-crabe avait crié et s’était précipité dans une maison voisine. Sous l’effet du choc, la maison brisée s’était effondrée.

« Chien puant… Je ne peux plus le supporter. Je vais te tuer. »

Au premier coup d’œil, il semblerait qu’il y ait une dizaine de monstres marins qui étaient des locaux. Ils entouraient Grasha avec des armes dangereuses telles que des haches et des harpons dans leurs mains.

Comme pour briser cette couche d’encerclement, une silhouette tomba dans les airs.

« Oi ! Qu’est-ce qui se passe ? »

Est-ce le compagnon de l’ennemi ?

Il était le commandant de la Légion des Vampires et portait une chemise hawaïenne et un short.

« Oh, Adra ! Tu es aussi là, mais je n’ai pas besoin de ton aide, il n’y a que ces gars-là - »

Adra s’avance sans scrupules vers Grasha, puis lui donne soudain un coup de poing.

Grasha tomba au sol et ne put s’empêcher de pousser un gémissement.

« … Qu’est-ce que c’est ? »

Mais Grasha s’était immédiatement levé, montrant ses crocs.

« Qu’est-ce que tu fais ? Espèce de quatre yeux de merde ! »

« C’est ce que je devrais te demander. J’ai insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il ne fallait pas faire d’actions qui attirent l’attention, alors comment peux-tu te montrer aussi ostentatoire ? Après être venu ici et l’avoir vu, je suis non seulement sans voix, mais je ne peux m’empêcher de t’admirer. »

Grasha sourit en se grattant la tête.

« Pas besoin de me complimenter comme ça — woah ! »

Adra donna un nouveau coup de poing à la tête de Grasha. Les veines se creusèrent sur la tempe d’Adra.

« Qui te fait un compliment ? Idiot. »

Ces personnes sont-elles vraiment des compagnons ?

« Une lutte interne ? »

« Cela n’a pas d’importance. Quoi qu’il en soit, combattons-les d’abord jusqu’à ce qu’ils soient à moitié morts et faisons ensuite payer à leur patron pour tout ça. »

Cette phrase était parvenue aux oreilles d’Adra et de Grasha.

« Ta punition arrivera plus tard. Occupes-toi d’abord de ces gars-là. »

Adra se mordit le dos de la main avec ses dents, puis forma une épée avec le sang qui en coulait.

En d’autres termes, il n’y avait pas de mal à faire tomber tout leur gang, n’est-ce pas ?

Grasha fit craquer ses poings et afficha un sourire vicieux.

« Ne fais plus de bruit. Ferme-leur la bouche. Continue. »

« Oh !! »

Adra et Grasha attaquèrent le gang comme des flèches libérées de la corde.

L’heure du spectacle d’Aikawa-san

Le travail des esclaves implique beaucoup d’activités.

Nettoyer, laver le linge, cuisiner, servir les légumes, travailler à la ferme, organiser des entrepôts, réparer des équipements en ville, s’occuper des animaux domestiques, etc. Elles sont innombrables.

Moi, Aikawa Shuuko, je suis esclave depuis environ dix mois dans ce château du Roi-Démon d’Infermia. Je suis heureuse d’avoir réussi à survivre jusqu’au bout, je m’admire. Mais si j’ai pu vivre ici, c’est grâce à l’expérience que j’ai accumulée dans le monde réel.

Même si ce n’est pas très heureux, grâce à mon expérience infernale du monde réel, je m’en sors plutôt bien. Si j’avais vécu ce genre de choses lorsque j’étais étudiante, je me serais peut-être suicidée depuis longtemps.

Dans le monde réel, le salarié sous-traitant qui était mon subordonné et qui travaillait sans relâche était devenu le Roi-Démon. Il était devenu non seulement mon patron, mais aussi mon propriétaire. Cette situation qui transcendait la tragédie et semblait évoluer vers la joie était la réalité de ce monde fictif.

Après avoir nettoyé le couloir qui n’était rien d’autre que spacieux, j’avais rangé l’outil de nettoyage dans l’armoire.

« Esclave, par ici. »

« Eh ? »

Je m’étais retournée, et une femme d’une beauté incomparable se tenait là. J’étais étonnée qu’elle se tienne derrière moi sans que je le sache, mais pour une elfe noire, ce genre de chose n’était pas difficile. Leurs capacités athlétiques ne sont pas du même niveau que celles des humains. S’il s’agit d’un guerrier de haut niveau, ce n’est pas facile à dire, mais il est très simple de passer derrière un esclave sans être découvert.

Cela dit, il ne s’agit pas de dire qu’elle s’était approchée discrètement par-derrière, mais qu’elle s’était approchée de manière ordinaire.

« Il s’avère que c’est Satanachia-sama, je m’excuse, vous êtes toujours aussi belle. »

Après avoir terminé, j’avais baissé profondément la tête.

« Eh bien, tu es une esclave, mais tu es très polie, n’est-ce pas ? »

D’en haut, on entendit la voix de la joyeuse Satanachia.

Les dix mois que j’avais passés à Infermia n’avaient pas été vains. Bien qu’il soit rare que les esclaves rendent hommage à leurs supérieurs, j’avais enquêté sur eux avec soin. Avant de parler affaires, il faut d’abord étudier les hobbies des bons vieux clients, les sujets de conversation, etc. Et pour être responsable de la production et de l’exécution du travail, il fallait aussi coopérer avec différentes personnes pour changer la façon de dire et d’exhorter. Eh bien, même dans ce genre d’endroit, l’expérience sociale fonctionne. Je suis vraiment une femme capable.

« Lève la tête. »

J’avais levé la tête en entendant les paroles de Satanachia. En la regardant de face, j’avais remarqué que la salutation de tout à l’heure n’était pas un simple compliment de ma part, mais un constat.

Parce qu’elle est vraiment belle. Qu’est-ce que c’est que cela ? Les concepteurs et l’équipe 3D de notre entreprise sont-ils possédés par Dieu ? Non, le traitement en temps réel de la lumière ambiante doit être remercié par le programmeur.

Le contraste entre les cheveux argentés et brillants et la peau brune. De longs cils et des yeux aussi beaux que des pierres précieuses. La poitrine est trop grosse pour que je puisse dire que je suis capable de maintenir cette forme ! Si ce jeu était officiellement publié, il devrait y avoir beaucoup de joueurs masculins attirés par elle. Il devrait y avoir beaucoup de gens qui activent le mode adulte. La quantité de krypton devrait aussi être élevée.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

C’est grave, elle me regardait fixement.

« Non, je suis vraiment désolée. C’est juste que… Satanachia-sama, vous êtes si belle que je vous ai accidentellement regardée avec fascination. Je suis vraiment désolée. »

J’avais de nouveau baissé la tête, puis j’avais envisagé de prendre congé.

« Attends un peu. »

Eh ?

« Tu as l’air très prometteuse. Je vois à quel point tu travailles dur. »

« Satanachia-sama… »

Ah, je suis un peu heureuse. Quelle que soit la personne, les gens seront heureux d’être félicités.

« Hellshaft-sama t’a convoqué à plusieurs reprises, mais… »

Je suis un peu nerveuse. Ce n’est pas bon, c’est un sujet tabou. Si Doumeguri-kun était là, je pourrais profiter de sa présence, mais il n’est pas à Infermia.

« Ta force de travail est impeccable, mais en tant que femme-esclave, j’ai l’impression que tu manques un peu de charme. »

Waa ! C’est trop pour mon cœur ! Et dernièrement, je me suis un peu inquiétée de savoir si je ne jetais pas ce que les femmes devraient avoir !

« Ah, tu n’as pas à t’inquiéter outre mesure. Ce n’est pas de ta faute. »

« Non, continuer à vous laisser voir quelque chose de si honteux va tacher vos yeux… Je manque de respect. »

« Je ne voulais pas dire ça, je voulais dire que je veux faire de toi une vraie femme esclave. »

« Qu’est-ce que cela signifie ? »

« Si tu es convoquée par Hellshaft-sama comme ça, tu seras un peu irrespectueuse. C’est pourquoi je veux t’habiller un peu plus joliment, même si c’est la même chose, je veux que tu apprennes à rendre Hellshaft-sama heureux. »

Est-ce la magie de Cendrillon ? Les longues jambes de papa ?

« De cette façon, tu peux non seulement faire une impression plus profonde de Hellshaft-sama, mais tu peux aussi être récompensé. »

Pour être honnête, cela n’a pas vraiment d’importance pour moi, mais cela me rend heureuse de pouvoir m’habiller un peu plus joliment.

« Oui, oui ! S’il vous plaît ! »

On m’avait donc emmenée dans un bâtiment rouge suspect. À l’époque, je n’aurais jamais imaginé que la situation évoluerait de la sorte…

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Illustrations

Fin du tome.

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