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Chargez sa magie avec un sourire – Tome 3

Table des matières

    Arc 8 : Petit Pays

    Arc 9 : Carte Noire

    Arc 10 : Noire et Normal

    Arc 11 : Double Carte

    ***

    Arc 8 : Petit Pays

    Chapitre 63 : Le Roi des Esclaves Akito

    « Maître, que ferons-nous aujourd’hui ? » (Risha)

    Aujourd’hui avait commencé avec la phrase habituelle. Mes quatre esclaves se tenaient devant moi dans mon bureau. Risha — l’esclave qui était avec moi depuis le plus longtemps — avait, comme toujours, prononcé ces paroles.

    Notre relation maître-esclave n’avait pas changé du tout une fois que j’étais devenu roi.

    « Yuria. » (Akito)

    « Oui. » Ma troisième esclave Yuria, qui avait pris le poste de secrétaire, répondit calmement. Son attitude était la plus mature de toutes, même si son apparence faisait penser qu’elle était la plus jeune.

    « Le calendrier de la journée est-il complètement libre ? » (Akito)

    « Oui, c'est complètement libre. » (Yuria)

    « OK, alors, Mira. » (Akito)

    « Oui. » (Mira)

    J’avais appelé ma deuxième esclave, Mira.

    Elle m’avait répondu avec sa bonne humeur habituelle. Je dirais que cette fille joyeuse avait la plus grande endurance parmi mes esclaves. Je me sentais donc en sécurité quand je laissais ce genre de travail à elle.

    « La requête concernant les matériaux est... ? » (Akito)

    « Ils ont déjà été transportés. Tout comme vous l’avez ordonnée, j’ai fait une demande officielle et j’ai demandé de faire payer les personnes qui les avaient rassemblés. Et dans le cas où il n’y avait pas assez d’argent en stock, alors ils recevront un document pour des exonérations fiscales. » (Mira)

    « Hein, vous avez vraiment réfléchi à tout... » (Akito)

    J’avais honnêtement pensé qu’elle était juste une personne musculaire, mais elle avait affiché une bonne initiative... son esprit fonctionnait très bien.

    « Grande Sœur Mira ? Vous ne devez pas mentir, desu. Lilia a proposé cette idée, desu. Vous ne pouvez pas monopoliser cela, non... » (Lilia)

    Ma quatrième esclave Lilia rentra dans la conversation.

    Cela ne faisait pas longtemps qu’elle était avec nous, mais elle avait été la première à me donner le titre de "Super Maître", donc je pensais qu’elle était celle qui m’aimait le plus.

    « Mira... » (Akito)

    « Je suis désolée. » (Mira)

    Mira avait baissé ses épaules toutes désolées et elle s’était docilement excusée.

    Risha, Mira, Yuria, et Lilia.

    Ces quatre filles étaient mes "Esclaves Eternelles"... mes précieuses et importantes esclaves.

    « Bon ! Je pense que nous allons faire cela aujourd’hui. » (Akito)

    J’avais ramassé une feuille de papier se trouvant sur le bureau. Il avait dessus des plans que j’avais élaborés.

    « Oui, nous allons faire cela aujourd’hui. » (Akito)

    « Est-ce que c’est... un palais ? Mais il semble petit... » Déclara Risha.

    « Oui, c’est bien un palais... mais sa taille ne sera pas beaucoup plus grande que celle de ce manoir. » (Akito)

    « En d’autres mots, il s’agit d’un... palais en miniature ? » (Risha)

    « Pourquoi faisons-nous quelque chose comme ça ? » (Mira)

    « Et bien. Parce que le maître nous a dit de faire ça. » Yuria avait déclaré ça en réponse à leurs doutes.

    « Les responsables de la ville l’ont dit. Une fois que le Maître est devenu roi, il est devenu un symbole et il a donc besoin d’un palais. Mais, le Maître ne voulait pas d’un grand palais. Nous avons donc travaillé sur un palais de plus petite taille. » (Yuria)

    « Vous ne l’avez pas vous-même souhaité ? » Déclara Risha surprise.

    « Eh bien... ce n’est pas que je ne voulais pas un, c’est juste que tout cela n’a pas beaucoup de sens. De plus, un tel palais consommerait beaucoup de magie. Le point est que nous avons besoin d’une sorte de symbole. » (Akito)

    « Vraiment ? » (Risha)

    « De plus, si c’est trop grand, cela rendra votre travail trop difficile ? » (Akito)

    « Maître... » Risha me regarda les larmes aux yeux.

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    J’entendis la voix me dire ça. J’avais alors sorti mon DORECA et avais ouvert mon menu. C’était mon pouvoir, le pouvoir de faire des choses en utilisant la magie de leurs sourires. Ce pouvoir qui m’avait permis depuis rien d’arriver là où j’en étais... le roi.

    ***

    J’étais allé dehors, avais retroussé mes manches avant de placer un bandeau autour de ma tête.

    J’avais alors utilisé ma "Déconstruction" qui était l’un des pouvoirs de mon DORECA. Il avait été utilisé directement sur le manoir où je vivais avant. Il était alors redevenu un terrain vague avec tous les matériaux qui le composaient se trouvant sur le sol.

    « Mira, ce mur est trop tortueux, continuez tout droit. » (Akito)

    « C’est correct, c’est correct... Au fur et à mesure, nous pouvons faire des ajustements minimaux. » (Risha)

    « Mais si vous le mettez là-bas, alors cela touchera la fontaine d’eau. » (Mira)

    « Grande sœur, j’ai fait un pilier, mais où dois-je le mettre ? » (Lilia)

    Mes esclaves avaient commencé à se déplacer par elles-mêmes, mais j’étais trop occupé pour que cela me dérange.

    Normalement, j’aurais utilisé mon DORECA et j’aurais choisi "Maison de Bois" ou "Maison de Pierres" et un cercle magique serait apparu où j’aurais juste dû placer les matériaux. Cependant, je n’avais pas trouvé de "Palais" dans le menu de mon DORECA. J’étais sûr qu’à l’avenir, ce serait le cas, car la Déesse avait quand même prévu que je devienne un jour un roi, mais pour le moment, ce n’était pas le cas.

    Donc, dans cette situation, nous devrions faire les pièces une par une et les mettre ensemble pour ainsi créer un palais. Si vous deviez le comparer à quelque chose, alors il s’agirait de construire avec des blocs. Tout comme je l’avais déjà fait précédemment.

    J’avais fait une cuisinière rassemblée avec une maison pour en faire une cuisine publique et j’avais aussi fait une source d’énergie avec une source d’eau et une maison et cela avait fait un bain public.

    Et un projet plus vaste conçu en utilisant diverses plantes et arbres avait permis la mise en place d’une forêt.

    Avec ce genre d’idée en tête, je m’étais mis à créer le palais.

    « Qui a ses mains de libres ? » J’avais demandé cela, et Lilia avait levé les mains et avait courue vers moi.

    « Moi, desu. Que voulez-vous, desu. » (Lilia)

    « S’il vous plaît, veuillez prendre cette plate-forme et levez-la. » (Akito)

    « OK, desu. » (Lilia)

    Elle leva le bâtiment temporaire que nous avions créé. C’était la même surface que le manoir que nous avions avant ça, alors nous allions l’utiliser comme base.

    Le DORECA nous avait aussi donné le pouvoir de lever tout ce qui avait été fait avec lui tout en ignorant les lois de la physique.

    Lilia avait levé l’édifice et avait placé le plateau à la même position que celui en dessous, mais avec une distance entre les deux correspondante à un étage. Elle avait ensuite créé des escaliers pour mener à la plate-forme.

    « Je pense que maintenant, cela ressemble un peu plus à un palais. » (Akito)

    « Oui, desu. Il est plein de la dignité du Maître. » Déclara Lilia en regardant le palais.

    Faire des choses avec mes esclaves était toujours un moment plaisant.

    Il y avait le genre de sentiment que vous obteniez lorsque vous étiez quelqu’un qui bricolait... presque comme s’il s’agissait d’un projet favori effectué pendant les vacances.

    Si possible, j’aimerais continuer tout cela d’une manière tranquille.

    « Votre Majesté ! Aidez-nous, Votre Majesté ! »

    Il semblerait que ce souhait ne sera pas rempli.

    ***

    Portant mes vêtements royaux, j’étais arrivé à la frontière de la Capitale Royale, Ribek.

    Là, j’avais repéré que la batterie défensive de Nitokas tirait sans arrêt.

    J’avais alors regardé la cible de ce bombardement et c’était... un dragon.

    Il s’agissait d’une créature énorme avec des écailles très solides... donc un dragon tout à fait normal.

    Mais ce simple fait signifiait qu’il était fort.

    Les vingt pierres lancées par les nitokas étaient plus grandes que les ballons de basket.

    Sous ce feu concentré, le dragon s’approcha doucement, mais sûrement de la ville.

    « Je comprends... la situation. » (Akito)

    D’un simple coup d’œil, je pouvais voir pourquoi ils m’avaient appelé.

    Yuria avait dit qu’il n’y avait rien de prévu dans mon horaire de cette journée... mais on ne pouvait rien y faire, car il s’agissait d’une situation urgente.

    « Votre Majesté, je suis désolé, mais il n’y avait rien d’autre que nous puissions faire. » Le commandant de la ligne défensive me fit des excuses.

    « Non, c’est correct. C’est une bonne chose que vous m’ayez appelé. Je m’en occupe, mais continuez le bombardement juste au cas où. » (Akito)

    « Compris. » Déclara le commandant avant de retourner donner des ordres.

    Je m’étais alors retourné avant de regarder mes esclaves.

    « D’accord, dans ce cas, allons-y ! » (Akito)

    « « Oui ! » » Me répondirent-elles toutes.

    Je dégainai mon épée puis je touchai les gemmes qui y étaient incrustées.

    Elles avaient toutes été aspirées dans mon Épée, la Véritable Esclave Éternelle et les gemmes avaient par la même occasion commencé à briller.

    Une moitié de la lame avait commencé à brûler et l’autre moitié s’était mise à geler et elle avait été entourée par des lumières noires et blanches.

    J’avais saisi l’épée alors que je commençais à me diriger vers le dragon. Le dragon leva sa tête et rugit, faisant trembler le sol. Il avait broyé les pierres qui lui furent tirées dessus, renvoyant plus loin des débris.

    « Pendant que je suis là... » (Akito)

    J’avais alors bondi vers lui.

    « Je prendrai par la même occasion tout ton sang. » (Akito)

    *Frappe !*

    Mon épée avait coupé le cou de cet arrogant dragon de l’arrière jusqu’à l’avant, envoyant dans les airs sa tête.

    J’avais alors atterri sur le sol et là, des personnes avaient commencé à m’acclamer.

    « Hourra pour le Roi Akito ! »

    « Hourra !! »

    Il s’agissait là de voix qui m’acclamaient.

    ***

    Après avoir terminé la subjugation, nous étions retournés sur le chantier.

    Je les avais fait ressortir de l’épée, j’avais enlevé mes vêtements royaux, j’avais retroussé mes manches avant de mettre un bandeau autour de ma tête.

    OK alors, finissons cela... alors que je pensais ça.

    « Votre Majesté ! »

    J’avais à nouveau été appelé et il s’agissait de la même voix qui avait demandé de l’aide plus tôt. Un jeune homme avait couru vers moi.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » (Akito)

    « Hum ! Le stock de nourriture est épuisé, alors serait-il possible d’avoir assez de stock pour 500 personnes ? »

    « Hein, pour 500 personnes... le stock s’est épuisé plus rapidement que je ne le pensais. » (Akito)

    « Je suis désolé. »

    « Ne vous inquiétez pas à propos de ça. » (Akito)

    Je laissai là mes esclaves avant d’aller jusqu’à l’entrepôt de nourriture.

    J’avais ensuite placé des cercles magiques pour faire du pushinee.

    J’avais ainsi fini et j’étais donc retourné sur le chantier, mais quelque chose d’autre avait éclaté.

    On ne pouvait rien y faire, alors j’étais allé avec cette personne afin d’aider à résoudre le problème.

    Yuria avait dit que le calendrier était libre, mais il semblerait qu’il y avait eu une éclosion de choses à faire à gauche et à droite.

    Au moment où les choses s’étaient enfin calmées, le soleil était déjà en train de se coucher.

    Nous n’avions pas encore fini... alors, il semblerait que nous allions passer une nuit sous les étoiles.

    *

    Nous nous étions installés dans le jardin du palais autour d’un feu et avions partagé un peu de pushinees avant de le manger.

    C’était le premier jour.

    Le premier jour depuis que j’étais le roi... mais rien n’était différent d’avant.

    Il s’agissait là d’un fait encore inconnu à l’époque, mais j’étais connu sous le nom du ‘Roi des Esclaves’ pour plus d’une raison par les citoyens.

    Quand j’avais découvert cela, je m’étais alors senti à la fois heureux et triste... un sentiment vraiment étrange.

    Au fait, lorsque mes esclaves avaient découvert ce fait, elles avaient été très heureuses et j’avais en conséquence reçu une énorme charge magique.

    ***

    Chapitre 64 : Le Plus Puissant des Boucliers

    Le palais fut achevé le lendemain, un peu avant midi.

    Ce bâtiment qui avait pris à mes esclaves et à moi toute une journée était vraiment petit, mais cela ne signifiait pas qu’il ne ressemblait pas à un palais.

    Vous pourriez dire que c’était un manoir au style d’un palais.

    Au début, je pensais « Je n’ai pas besoin de quelque chose comme un palais », mais maintenant que je le regardais, j’étais content de l’avoir fait.

    Je m’étais alors retourné afin de remercier mes quatre esclaves qui m’avaient aidé à travers ça.

    « Bravo ! En particulier pour vous, Yuria. » (Akito)

    J’avais particulièrement remercié Yuria qui m’avait aidé à planifier le palais.

    « Je vous remercie pour vos louanges. » (Yuria)

    « Je pense que ce serait bien s’il était un peu plus gros... » (Risha)

    « Il est aussi gros qu’Onii-chan voulait, desu. Nous devons simplement lui obéir, desu. » (Lilia)

    « Cela peut être ainsi, mais pour démontrer la grandeur du Maître, il devrait être plus... » (Mira)

    « La grandeur n’est pas dans le bâtiment, mais dans le Maître. » Déclara Yuria avec son attitude habituelle.

    Risha semblait un peu surprise.

    « C’est vrai... n’est-ce pas... » (Risha)

    « Lilia pense aussi cela, desu. La puissance et la gloire sont Onii-chan. » (Lilia)

    Les pensées de Lilia avaient légèrement coloré cette déclaration.

    Eh bien, de toute façon... Je pourrais dire qu’elle me louait.

    « Hé Maître ! Entrons et regardons. » Mira avait déclaré cela avec un regard qui m’avait indiqué qu’elle ne pouvait pas attendre.

    « C’est vrai, entrons. » Dis-je. Et toutes hochèrent la tête en réponse.

    Cependant, aucune d’elles ne s’était avancée, elles me regardaient simplement.

    Il semblait que je doive y aller en premier.

    J’avais alors commencé à avancer, montant l'escalier.

    Après cela, j’étais arrivé à l’entrée qui était à la hauteur du second étage. J’avais ouvert la porte avant d’entrer. Le DORECA dans ma poche se mit à s’illuminer.

    Est-ce une montée de rang ?

    « Maître, quel est le problème ? » (Risha)

    « ... Hein... ? » (Mira)

    « Quoi ? Quoi ? Hein ? » (Risha)

    « Ma carte d’esclave est toute brillante. » (Yuria)

    « Celle de Lilia est aussi ainsi, desu. » (Lilia)

    Lorsque nous étions dehors, rien ne s’était produit, mais une fois que nous avions franchi les escaliers et étions entrés dans le palais, nos DORECA avaient commencé à briller.

    Au début, il s’agissait d’un faible clignotement, mais au fur et à mesure que nos cartes se rapprochaient, elles avaient clignoté plus intensément et plus rapidement.

    La lumière flashait toutes les quelques secondes, mais finalement elle commença à être bien plus rapide, comme une lumière stroboscopique. Cela me donnait l’impression qu’elles se cherchaient entre elles.

    Finalement, nos cinq cartes avaient clignoté de concert avec la même lumière brillante avant de se calmer.

    « Je... je me demande ce que c’était ? » (Yuria)

    « Probablement... » (Akito)

    J’ouvris alors ma liste d’artisanat après avoir ouvert le menu de ma carte.

    « ... car je pense qu’il y a un peu plus d’objets que je peux créer. » (Akito)

    Il n’y avait jamais eu de cas comme celui-ci avant aujourd’hui, mais je pensais que c’était le résultat le plus probable.

    « Que pouvez-vous faire maintenant ? » (Yuria)

    « Une barrière. » (Akito)

    « Une barrière ? » (Yuria)

    Yuria semblait confuse et les trois autres me regardaient comme si j’avais dit des bêtises.

    Dans mon menu, l’objet que j’avais vu s’appelait "Barrière Absolue" et elle était en lettre grasse.

    Comme je ne pouvais pas savoir ce que c’était avec simplement son nom, je décidai de regarder le tutoriel qui y était rattaché.

    Étonnamment, la vidéo comprenait une image de notre nouveau Palais.

    Dans la vidéo, une lumière se trouvait tout autour du palais, puis de la magie, des flèches et des projectiles l’avaient frappée... mais le palais était complètement indemne.

    J’avais alors regardé la vidéo, inspectant les murs et les plafonds. Il semblerait que cette barrière était attachée directement au palais.

    ***

    « D’accord ! Alors ça devrait le faire. » (Akito)

    Je payais le coût de 1 million de points de magie afin de placer la barrière sur le palais.

    Cela fonctionnait d’une manière similaire à la déconstruction que j’avais utilisée, sauf qu’une fois que je l’avais fait, l’action avait alors disparu de mon menu.

    C’était la première fois que quelques choses comme ça se produisaient... est-ce que c’était un pouvoir qui ne pouvait être utilisé qu’une seule fois ?

    Eh bien ! Pour l’instant, mettons cela de côté.

    « Essayons certaines choses. Risha. » (Akito)

    « Oui. Que tout le monde vienne m’aider. » (Risha)

    Toutes mes esclaves se mirent alors à se déplacer.

    Après qu’elles se soient mises à courir, elles revinrent toutes avec des nitokas.

    Il s’agissait des armes qui avaient été placées tout autour de Ribek afin d’assurer sa défense.

    Elles posèrent les armes et ainsi, il y avait 4 nitokas devant moi. Puis elles me regardèrent toutes. Je hochais la tête et elles firent toutes feu avec leur arme.

    Trois tirs touchèrent le palais et un le rata.

    Mais le palais fut totalement intact. Les trois pierres n’avaient même pas ébréché les murs, tout comme dans la vidéo. Et le dernier tir endommagea un entrepôt proche.

    « Cette fois-ci, je l’ai vraiment fait... » (Yuria)

    « Allez réparer ça, Yuria. » (Akito)

    Yuria hocha la tête avant de courir.

    Je regardai alors les trois qui restaient avant de dire... « Maintenant, utilisez des flèches, et vous pouvez aussi utiliser des flèches de feu. »

    Les trois filles sortirent leurs armes avant de faire feu sur le palais. Les flèches furent déviées sans causer le moindre effet, et le feu ne brûla nullement le palais. Tout comme la vidéo avait montré, les flèches et projectiles ne causaient pas le moindre problème.

    J’étais de plus en plus intéressé à savoir jusqu’à quel point ce pouvoir défensif irait.

    J’avais alors attendu que Yuria revienne avant de dégainer mon Épée, la Véritable Esclave Éternelle.

    Après les avoir aspirées à l’intérieur de l’arme et avoir placé 100 000 points de magie dans l’épée, je frappai de toutes mes forces le mur du palais qui se trouvait devant moi.

    Et le résultat fut.

    « Hein, rien n’a été fait. » (Akito)

    L’attaque avait produit une grande onde de choc, mais le mur avait été laissé intact. La barrière pouvait donc encaisser une attaque de la Véritable Esclave Éternelle avec 100 000 pts de magie placés dedans.

    C’était une attaque qui pouvait même écraser un dragon. Mais pas même cela pouvait la briser.

    « C’est une barrière assez forte. » (Akito)

    (Pour ne pas se briser même sous l’attaque de Maître...)

    « C’est bien pour ça qu’elle s’appelle la Barrière Absolue. » (Akito)

    (C’est comme si vous étiez la lance la plus forte avec le plus fort des boucliers !)

    « Je pense que dans notre cas, le bouclier est plus fort... » (Akito)

    (Avec cela en place, nous pouvons être plus à l’aise.)

    « C’est sûr. » (Akito)

    (Mais, mais... qu’en est-il du désassemblement, desu ?) Demanda Lilia.

    Ne pouvions-nous pas le détruire... mais avions-nous aussi perdu la capacité de le désassembler ?

    « Hmm... et bien, je suppose. » (Akito)

    Je sortis mon DORECA et je choisissais « Déconstruction » avant de le lancer sur le palais.

    « Je ne peux pas le sélectionner... La déconstruction ne marche pas sur lui... » (Akito)

    J’avais essayé depuis différents endroits et sous différents angles, mais le résultat fut le même.

    J’avais échoué maintes fois... mais c’est seulement lorsque j’étais entré dans le palais que j’avais pu le lancer sans interférence.

    « Je vois... si je ne suis pas à l’intérieur, alors je ne peux pas le déconstruire. » (Akito)

    Je remis de l’ordre dans mes pensées.

    Cette barrière était probablement invincible vis-à-vis des attaques normales. De plus, si vous n’utilisez pas le DORECA dans le palais lui-même, cela ne fonctionnera pas. En d’autres termes, tant que quelqu’un avec une carte DORECA ou esclave ne pouvait pas entrer... alors ils ne pouvaient pas le détruire.

    Il s’agissait d’une barrière incroyable.

    « Akito ! » (Maya)

    Alors que je pensais à diverses choses, j’entendis une voix m’appeler. J’ouvris la porte et je vis alors que Maya se trouvait dehors.

    Maya s’approcha et commença à entrer dans la porte, mais...

    « Hein !? Que se passe-t-il ? » (Maya)

    Elle ne peut pas entrer.

    Il y avait un mur invisible devant elle et elle ne pouvait pas entrer. Elle rentrait donc en collision avec cette barrière invisible.

    « Akito ? » (Maya)

    Maya semblait troublée... mais quant à moi, j’étais content.

    Qu’est-ce que je devrais faire maintenant ? Je pensais à ça, quand...

    — Voulez-vous autoriser ce visiteur à rentrer ? —

    La même voix qui me parlait lorsque je recevais une charge de magie me parla à ce moment-là.

    Cela ne peut pas être...

    « Permission accordée. » (Akito)

    « Wôw !! » (Maya)

    Après que j’ai déclaré cela, le mur invisible disparut et Maya qui était appuyée contre lui fut envoyée en avant.

    Elle poursuivit donc son chemin pour arriver jusqu’à moi.

    Dans ma tête, j’avais rajouté la nouvelle information à ce que je savais déjà sur la barrière.

    Cela n’autorise pas les personnes non autorisées à rentrer l’intérieur.

    De bien des manières, elle est invincible

    Elle est indestructible sauf depuis l’intérieur.

    N’est-elle pas vraiment fantastique ?

    C’était parfait pour un bastion, la barrière la plus puissante possible.

    ***

    Chapitre 65 : La Conceptrice qui saignait du nez

    « Haaa, comme c’est magnifique ! » (Fille suspicieuse)

    Il y avait une dégénérée dans le parc.

    Une femme suspicieuse regardait furtivement ce que mes esclaves et moi faisions dans le parc.

    Elle regardait, fascinée, les arbres alors qu’elle se frottait la joue contre un banc.

    Peu importe comment vous la regardiez, il s’agissait là d’une personne dangereuse...

    Ce qui prouvait ça était que les enfants qui jouaient habituellement là étaient cachés à l’heure actuelle dans un coin du parc à cause de la peur qu’ils ressentaient.

    Cette excentrique était totalement inconsciente de son environnement du début jusqu’à la fin. Elle se tenait devant le bac à sable et inclinait la tête.

    « Qu’est-ce que c’est ? Ceci ne ressemble à rien de ce que le Roi a fait avant... » (Fille suspicieuse)

    Hm ? Est-ce qu’elle ne vient pas de parler de moi ?

    Le Roi... donc c’est à propos de moi, n’est-ce pas ?

    « Les choses que le roi peut créer augmenteraient-elles ? ... Je dois vérifier ça... » Déclara-t-elle, regardant le bac à sable.

    Puis elle commença à le toucher un peu partout... Après ça, elle enfonça son doigt avant de mettre son doigt dans la bouche afin de goûter.

    ... Bon, je ne devrais pas m’impliquer avec elle. Pensai-je avant de me retourner et de partir.

    Alors que je tournais afin de partir, Risha arriva devant moi.

    « Je vous cherchais, Maître ! » (Risha)

    « Maître !? » (Fille suspicieuse)

    J’avais entendu la fille derrière moi réagir immédiatement après avoir entendu ça.

    Je m’étais lentement.. Tourné sur moi-même. Cette fille... Maintenant que je la regardai, elle était encore très jeune... me regarda d’un air extrêmement surpris. Puis... Pushaaa ~ !

     

     

    Elle commença à saigner du nez avant de tomber dans les pommes.

    ***

    Pour l’instant, j’avais placé la fille inconsciente sur le banc afin de la laisser dormir et je m’étais déplacé sur le côté pour écouter ce qu’avait à me dire Risha.

    « Mademoiselle Matle est arrivée. Elle nous a dit qu’elle voulait vous voir. » (Risha)

    « Compris. Je vais donc devoir la laisser franchir la barrière. » (Akito)

    La barrière du Palais ne laisserait pas passer une personne n’ayant pas reçu ma permission. J’avais donc autorisé Malte à entrer.

    « Demandez-lui d’entrer en première et de m’attendre un peu. Comme elle aime les bonbons, alors donne-lui quelque chose à grignoter. » (Akito)

    « Compris. » Risha s’inclina avant de partir.

    « Ughhh... » (Fille suspicieuse)

    Quelques instants après, la jeune fille ouvrit les yeux.

    « Ho ! On dirait que vous vous réveillez ! » (Akito)

    « Oui... hein... !? » (Fille suspicieuse)

    Elle me regarda et soudainement, s’excita d’un coup.

    « Ro, ro, ro, ro, ro, ro, ro, ro !! » (Fille suspicieuse)

    « Ro ? » (Akito)

    « Mais c’est le ROI ! » (Fille suspicieuse)

    Elle sauta du banc, se déplaçant rigoureusement comme s’il s’agissait d’un robot. Après s’être déplacée ainsi et s’être éloignée de trois mètres, elle s’inclina.

    « Votre Majesté, je suis si heureuse de vous rencontrer ! Je m’appelle Nina ! » (Nina)

    « D’accord... » (Akito)

    Elle agissait d’une manière très exagérée d’agir.

    « ... est-ce le vrai Roi ? » demanda Nina alors qu’elle leva la tête, les yeux étincelants.

    Il s’agissait là du regard le plus brillant et pétillant de vie que j’avais vu depuis mon arrivée dans ce monde.

    « Que devrais-je faire ? Je ne pensais pas que je rencontrerais le Roi... mon cœur n’est pas prêt pour ça... » (Nina)

    Pourquoi disait-elle qu’elle avait besoin de préparer son cœur ?

    Bon, ignorons ça pour le moment, et demandons-lui comment elle va.

    « Est-ce que vous allez bien ? » (Akito)

    « Oui ! » (Nina)

    « Je vois, alors tout va bien. Je vous ai administré une panacée juste au cas où. » (Akito)

    « Panacée !? » s’exclama Nina, semblant surpris. Sa manière d’agir était très drôle.

    « L’arme secrète du Roi est à l’intérieur de moi... le Roi... à l’intérieur de moi... » (Nina)

    Elle commença à s’agiter de plus en plus — et c’est alors que son nez se remit à saigner.

    Cependant, cette fois, elle ne tomba pas dans les pommes. À la place, son nez se mit à saigner encore plus abondamment, car elle semblait éprouver de vives émotions... C’était horrible à voir.

    « ... allez-vous bien ? » (Akito)

    « Oui ! Je me sens toujours comme ça quand je pense à Votre Majesté ! J’en ai l’habitude ! Ce n’est donc pas préoccupant. » (Nina)

    « ... D...D’accord... » (Akito)

    Ce n’est pas préoccupant ? Qu’est-ce que je devrais répliquer à cela ?

    En ce moment, je ne savais pas trop quoi répondre vu que je ne comprenais pas la situation...

    Elle ne semblait pas être une mauvaise fille, mais... il émanait d’elle une sensation qui me faisait sérieusement réfléchir si je devais ou non m’impliquer avec elle.

    « Ha oui ! C’est vrai ! Votre Majesté, s’il vous plaît, regardez cela ! » Dis Nina avant de me montrer quatre feuilles de papier pliées.

    Elle s’inclina énormément alors qu’elle me tendait les papiers en les tenants de ses mains.

    ... est-ce une lettre d’amour ?

    « Qu’est-ce ? » (Akito)

    « Il s’agit là d’une maison que j’ai conçue. Elle nécessite l’utilisation d’une maison de bois, de quatre piliers et d’un ensemble d’escaliers. » (Nina)

    « Maison ? » Demandai-je en prenant les papiers et en les dépliants.

    Je vis immédiatement qu’il ne s’agissait pas d’une lettre d’amour. Il s’agissait bel et bien d’une "Maison" dont m’avait parlé Nina juste avant.

    En gros, il s’agissait d’une maison sur pilotis...

    Il avait des piliers aux quatre coins de la maison qui l’élevait d’un étage et un escalier pour accéder à l’entrée.

    « Je comprends. C’est donc pour pouvoir les placer de cette façon... » (Akito)

    Il s’agissait bien de la maison, du pilier et des escaliers que j’avais déjà souvent utilisés auparavant. Mais je n’avais jamais imaginé les utiliser ainsi.

    Ainsi, cela me donnait l’impression de voir un entrepôt surélevé.

    « Est-ce vous qui avez imaginé ça ? » (Akito)

    « Oui. » (Nina)

    « Tout semble correct. Puis-je le garder ? Il semblerait que cela puisse être utile. » (Akito)

    « Bien sûr ! Haaa... le Roi a aimé ça... » (Nina)

    Une fois de plus, elle semblait ravie et ainsi son nez fit sortir encore plus de sang.

    Mais j’étais devenu un peu habitué à ça.

    « Cette chose... pourrait toujours être utile. Pour les chevaux entre autres. Peut-être qu’ils pourraient l’utiliser... » (Akito)

    Avoir le bâtiment au niveau du sol vide faisait penser à une place de parking.

    « C’est vrai. Récemment, mon voisin s’est plaint de ne pas avoir d’endroit où il pourrait mettre son chariot. Comme beaucoup de monde vient s’installer à Ribek, nous avons de moins en moins de terrains utilisables. » (Nina)

    « Oui... » (Akito)

    Je me souvins alors que j’avais eu un rapport concernant cela de la part d’Yuria.

    « Et donc, après avoir réfléchi à comment résoudre ce problème, j’ai eu cette idée. » (Nina)

    « Je vois. Dans ce cas, je vais en créer un et nous testerons. » (Akito)

    « Merci beaucoup ! » Déclara-t-elle, faisant abondamment saigner son nez.

    Elle sortit un morceau de papier de son sac qu’elle voulut utiliser pour s’essuyer le nez.

    « Heu, êtes-vous sûr de vouloir utiliser ce papier ? » Dis-je en pointant du doigt. Je n’avais pas pu voir ce qui était écrit dessus, mais j’avais pu voir qu’il y avait des choses écrites dessus.

    « Oui... vous avez raison. » (Nina)

    « Permettez-moi de voir de quoi il s’agit. » (Akito)

    « D’accord. » (Nina)

    Il s’agissait d’un plan pour une maison à deux étages avec un balcon.

    « Est-ce autre chose sur quoi vous avez réfléchi ? » (Akito)

    « Oui. Pour la faire, vous avez besoin de deux maisons et du pouvoir de désassemblement. Vous devez enlever une partie du sol de la maison du dessus et de couper en deux le plafond de l’autre maison et de tout réassembler. » (Nina)

    « En effet... et ça fait un balcon. Je comprends... vous utilisez la déconstruction partielle. » (Akito)

    Je pensais à ça en regardant le plan. Je n’ai jamais pensé à l’utiliser de cette manière avant aujourd’hui... mais je pense que c’est possible.

    Après tout, une certaine personne a bien réussi à s’évader en utilisant ça.

    À part ça, le plan peut m’être utile.

    Ce balcon m’ouvre un tout nouveau monde de possibilités.

    Cela permettrait de ne plus simplement vivre, mais d’avoir des choses pour le plaisir ainsi que pour leur valeur esthétique.

    « ... » (Akito)

    Je regardai à nouveau Nina avant de lui demander. « En avez-vous d’autres ? »

    « Oui. » Me répondit-elle tout en hochant la tête, ce qui fit qu’elle saignait du nez en continu.

    C’était vraiment horrible à voir, mais elle affichait en même temps un sourire si lumineux.

    ***

    Après ça, j’étais allé jusqu’à la maison de Nina. Elle avait ouvert la porte avant d’entrer.

    Je fus surpris de constater qu’il s’agissait d’une maison tout à fait simple.

    Un bureau, une chaise, des plumes et du papier, et pour finir, une montagne de pushinees posés à côté de ça.

    C’était donc ainsi. Mais cela ne ressemblait pas vraiment à une maison, mais plus à un lieu de travail...

    « Haaaa... pour que le Roi vienne personnellement ici... haaaa... le Roi... » (Nina)

    « Désolé de vous sortir de vos rêveries, mais pourrais-je voir les plans ? » (Akito)

    « Oui, c’est vrai ! S’il vous plaît, commencez par regarder celui-ci ! » (Nina)

    Elle attrapa une feuille qu’elle me tendit.

    Une maison en bois, avec un comptoir en bois, et de la déconstruction...

    « Qu’est-ce que c’est ? » (Akito)

    « Il s’agit d’un restaurant dont m’a parlé un vieil homme. Placez-y des tables et des chaises et vous pouvez regarder le ciel tout en mangeant. » (Nina)

    « OK... il s’agit donc d’une terrasse pour un restaurant ? Qu’avez-vous d’autre ? » (Akito)

    « Que dites-vous de ça ? » (Nina)

    Chacun de ces plans avait une idée originale en eux. Elle était partie rapidement avant de revenir avec une montagne de plans qu’elle me montra un par un.

    *

    Après vingt plans, je réalisai...

    « Chacun d’entre eux est uniquement réalisé avec des objets que je peux créer et tous possèdent une liste exacte des matériaux qui sont nécessaires pour les réaliser. »

    « Oui. » (Nina)

    « Pour quelqu’un qui n’a jamais fait ça avant, vous avez une bonne compréhension de tout ça. » (Akito)

    « Je suis allé vous observer lorsque vous réalisiez tout ça afin que je puisse tout connaître concernant ces objets. » (Nina)

    « Je vois... » (Akito)

    Il semblerait même qu’elle avait une compréhension encore plus grande que moi. Je continuai à regarder.

    « J’aimerais vous demander quelque chose. ». (Akito)

    « Demandez-moi ce que vous voulez. » Répondit-elle tout en faisant saigner abondamment son nez encore une fois. Est-ce qu’elle va vraiment bien ?

    « Je vais envoyer Mira ici un peu plus tard. Vous devez savoir qui c’est, n’est-ce pas ? » (Akito)

    « Oui. Elle est votre Seconde Esclave, non ? » (Nina)

    « Oui. »

    « Je comprends... et que fera-t-elle ici ? » (Nina)

    « À l’heure actuelle, il y a beaucoup d’objets que je n’ai pas encore faits. » (Akito)

    « Ces choses... je veux vraiment savoir de quoi il s’agit... » déclara Nina en affichant un regard très vorace.

    « Je vais vous en parler. » (Akito)

    « Vraiment ? » (Nina)

    « Mira les connaît aussi. Elle vous les montera tous, et ainsi, vous pourrez faire de nouveaux plans. » (Akito)

    « Des choses que Votre Majesté n’a pas faites... une exhibition privée... les secrets du Roi... » Murmura-t-elle pour elle-même.

    « Mes secrets réunis avec le Roi — . » Elle ne put jamais achever sa phrase, car à ce moment-là, une explosion de sang fut projetée en provenance de son nez, et par la même occasion, elle tomba inconsciente.

    Pour le moment, je devais lui donner rapidement une panacée en tant que traitement d’urgence.

    Je suis impatient de voir ce qu’elle va faire avec. L’idée de Risha pour un croiseur était intéressante... mais je veux voir ce que Nina peut faire de son côté.

    Comment va-t-elle utiliser les objets que je peux faire ? Je suis vraiment impatient de pouvoir le voir.

    ***

    Chapitre 66 : Une nouvelle étape

    Cette nuit-là, Mira revint vers moi couverte de sang.

    « Maître... » (Mira)

    « ... Bon travail. » (Akito)

    Si vous la regardiez ainsi, vous pourriez penser qu’elle venait de traverser une tragédie... mais pour ma part, je pouvais parfaitement imaginer ce qui s’était réellement déroulé.

    J’avais envoyé Mira jusqu’à la maison de Nina. Et bien sûr, Nina avait dû envoyer du sang partout, tel le jet d’une baleine.

    L’état déplorable de Mira avait certainement été causé par les saignements de nez de Nina.

    « Maître... que se passe-t-il avec le nez de cette fille ? Elle est effrayante ! Dès que je suis arrivée chez elle, elle m’a sauté dessus avant de frotter son visage contre mon collier. Et quand elle a fait ça, son nez s’est mis à abondamment saigner. » (Mira)

    « C’est à peu près ce que j’avais prévu. » (Akito)

    « La prochaine fois, veuillez me le dire en avance. Surtout que ses saignements de nez n’étaient même pas la partie la plus effrayante ! Elle m’avait simplement murmuré cela. “La magnifique esclave du roi. Mademoiselle la sublime seconde esclave...” et des choses comme ça. C’était vraiment terrifiant... » (Mira)

    « Je suis désolé, mais c’était nécessaire. » (Akito)

    « Je le sais, mais... » dit-elle à contrecœur en faisant la moue.

    En raison de son apparence, elle avait l’air d’avoir compris pourquoi je l’avais envoyé là-bas. Je devais donc lui demander quant au résultat. Mais dans tous les cas, j’étais content de l’avoir envoyé.

    « Sous peu, j’écouterais ce que vous aurez à me dire, mais avant ça, vous devriez aller vous nettoyer. » (Akito)

    Et donc, je conduisis Mira jusqu’à la salle de bain. C’était l’une des choses que nous avions incluses dans les plans de construction du palais. Il s’agissait d’un bain privé uniquement pour mes esclaves et moi.

    La population utilisait toujours les bains publics, et le bain privé était à notre usage exclusif.

    Je l’avais donc amenée là-bas, avant de lui enlever moi-même sa robe ensanglantée.

    Tout d’abord, nous devions commencer par laver sa tête. J’y versais donc de l’eau chaude, la teintant rapidement d’un rouge sang. C’était horrible à voir.

    « Hmm. Maître, je suis capable de le faire moi-même... » (Mira)

    « C’est correct ainsi. Cela ne me dérange pas. » (Akito)

    « Mais... pour que le Maître fasse une telle chose pour moi... » (Mira)

    « Il s’agit d’une sorte de récompense pour votre dur labeur. Pour avoir su bien résister à cette scène d’horreur. » Dis-je. Après ça, Mira cessa de résister et elle se laissa faire après avoir regardé vers le sol.

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    Après ça, j’avais doucement nettoyé Mira.

    Ses beaux cheveux, ses oreilles pointues, sa peau d’une telle blancheur...

    J’avais tout nettoyé avec soins afin d’enlever tout le sang qui s’y trouvait.

    Pour être honnête, ce n’était pas vraiment nécessaire.

    J’avais déjà expérimenté une autre méthode bien plus simple. Si j’avais placé une Mira ensanglantée dans mon Épée Esclave Éternelle, puis que je l’avais fait ressortir, elle serait alors réapparue devant moi propre comme un sou neuf.

    Voici ce qui se passait à chaque fois que vous placiez une esclave dans l’épée. Il n’était donc pas nécessaire de la laver avec minutie comme je le faisais en ce moment.

    Ce n’était pas nécessaire... mais je voulais le faire.

    C’était ma chance, la chance de pouvoir chouchouter l’une de mes esclaves !

    Et ainsi, j’avais pris cette occasion.

    Je l’avais un peu leurrée, mais si cela me permettait de la laver... Ses cheveux, ses oreilles, ses épaules, ses bras...

    Alors que je continuais à la laver avec soins, je recevais de manière continue des charges de magie.

    En lui-même, ce simple fait valait la peine d’être accompli.

    Pendant ce temps, je n’arrêtais pas de réfléchir à une chose que je pourrais faire afin de la rendre encore plus heureuse que lorsque je la lavais.

    « Aujourd’hui, c’était vraiment gênant. De penser que je serais appelé ainsi par elle... » (Mira)

    « N’avez-vous pas aimé ça ? » (Akito)

    « Bien sûr que non ! » (Mira)

    Mira bondit sur elle-même avant de se tourner vers moi.

    « La seule personne qui a le droit d’être appelée avec tant de déférence est le Maître ! Le fait qu’une esclave reçoive tant d’honneur est inconcevable. » (Mira)

    « D-D’accord. » (Akito)

    « Et elle n’arrêtait pas de m’appeler ainsi... » (Mira)

    Elle n’arrêtait pas de grogner ça. Il s’agissait d’une plainte très appropriée pour une Esclave Éternelle.

    « Je comprends parfaitement. S’il vous plaît, cachez l’avant de votre corps, d’accord ? » (Akito)

    « Hein !? Pourquoi !? » (Mira)

    « Pourquoi ? N’est-ce pas trop embarrassant ? D’être ainsi nue... » Dis-je, mais le visage de Mira semblait tout à fait normal.

    « Comme c’est vous, mon Maître, qui me voyez ainsi, alors ce n’est pas du tout embarrassant, n’est-ce pas ? » Me répondit-elle comme si tout cela était tout à fait naturel pour elle.

    Est-ce vrai ? ... Cela pourrait être tellement...

    « D’accord. Mais c’est devenu difficile de vous laver. » (Akito)

    « Ho, je suis désolée. » Dit-elle avant de se replacer comme elle était avant.

    Et ainsi, elle était restée dans cette position afin de faciliter mon lavage.

    Une Esclave Éternelle... comme d’habitude, cela valait vraiment la peine de prendre soin d’elle et de la dorloter un peu.

    ***

    Après le bain, je fis venir Mira jusqu’à ma chambre, avant de lui demander une fois de plus. « C’est bon maintenant. Pourriez-vous me faire un rapport détaillé ? »

    « Tout à fait. Pour commencer, tout comme le Maître m’avait demandé de faire, j’ai commencé par lui montrer toutes les choses que nous n’avions jamais faites jusqu’à maintenant. » (Mira)

    « Compris. » (Akito)

    « Après que j’ai fini de lui montrer tout ça, elle a commencé à me poser plein de questions concernant les effets si nous mettions des matériaux différents. » (Mira)

    « Hein... !? » (Akito)

    J’étais quelque peu impressionné par le fait que sa logique puisse aller aussi loin. Et cela me fit me souvenir de quelque chose d’important.

    « C’est vrai... à ce moment-là, vous y étiez aussi. Cette fois, où nous avons créé l’arc magique. » (Akito)

    C’était à peu près au moment où Mira était devenue mon esclave. Nous fabriquions des armes. Des arcs ainsi que d’autres armes. Et Mira avait fait une erreur et un matériel différent avait été placé dans le cercle magique.

    Après ça, un arc très différent de celui attendu était apparu à la place.

    C’était cette erreur qui avait fini par me donner les connaissances appropriées qui m’avaient permis par la suite de faire les habits verts qu’elles portaient. Il s’agissait du fait que vous pouviez remplir un cercle magique avec des matériaux légèrement différents de ceux attendus.

    Cependant, après ça, nous n’avions plus jamais eu assez de temps libre pour pouvoir expérimenté plus sur cette voie.

    « Exact. Alors je lui ai parlé de tout ça... » (Mira)

    Est-ce que cela s’est bien passé selon vous ? Ses yeux semblaient me demander ça.

    En réponse à sa demande silencieuse, je lui caressai la tête. Elle me retourna un sourire et une charge de magie me fut donnée.

    « Et après ça, nous avons beaucoup expérimenté. Nous avons mélangé un peu de tout dans différents types de cercles magiques. » (Mira)

    « Hmm, mais la plupart des essais ont dû échoué, n’est-ce pas ? » (Akito)

    « Exacte. Beaucoup ont... échoué. » Dit-elle tout en se mettant à trembler.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Demandai-je.

    « Haaaa ! Maître, c’était vraiment trop horrible ! » Mira se mit soudainement à crier et je la pris dans mes bras.

    « Qu’est-il arrivé ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » (Akito)

    « C’était horrible ! Cette fille est effrayante ! À chaque fois que cela échouait, elle disait “Un autre échec... un échec, Hahahahahaah.” Et elle riait à chaque fois ! » (Mira)

    « Est-ce qu’elle est devenue dingue ? » (Akito)

    « Non, c’est différent ! » répondit Mira. Elle leva les yeux vers moi, et je vis que ses yeux étaient pleins de larmes.

    « Elle était fascinée ! Elle était complètement en extase devant chaque échec ! » (Mira)

    « Sérieusement ? » (Akito)

    Cette fille était vraiment anormale.

    Je comprendrais si vous craquiez et que vous commenciez à rire afin de faire ressortir votre colère. Mais être aussi heureux devant des échecs constants était quelque peu étrange.

    « Et donc, nous ne nous comprenons pas du tout ! Je lui ai demandé pourquoi elle était si heureuse et elle m’a répondu. “Pourquoi ne serais-je pas ainsi ? Car après tout, nous avons échoué !” » (Mira)

    Qu’est-ce que c’était que ça ?

    « C’était vraiment... très effrayant et horrible. » (Mira)

    Je serrais contre moi Mira encore plus fortement, tout en lui caressant la tête.

    Aujourd’hui, il semblerait que Mira ait vu des choses effrayantes et horribles.

    « Vous avez bien fait d’agir ainsi. Gentille fille ! Je vais vous donner une récompense. Alors, qu’est-ce que vous voulez ? » (Akito)

    « Vraiment !? » (Mira)

    « Oui, vraiment. Alors, qu’est-ce que vous voulez ? » (Akito)

    « Je... veux une médaille ! » (Mira)

    « Une médaille !? » (Akito)

    « Oui. Une médaille comme Risha a déjà reçu. » (Mira)

    « ... Ha ! » (Akito)

    Je me rappelais alors qu’elle parlait de la médaille en origami que j’avais fait.

    C’était la fois ou j’avais donné cela à Risha en tant que récompense, et je lui avais dit que si elle en accumulait assez, je lui donnerais quelque chose de très bien.

    Et encore une fois, il s’agissait de quelque chose que j’avais complètement oublié avec toute cette agitation et cette précipitation qui nous avaient gagnés après ça.

    « Je veux ça. » (Mira)

    « Compris. » (Akito)

    Je lui fis donc moi-même un origami que je lui donnais après ça.

    Elle le prit en affichant un énorme sourire.

    « Maître, merci beaucoup ! » (Mira)

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    « Mettez-le de côté. Et une fois que vous en aurez assez, vous aurez quelque chose de génial. » (Akito)

    « D’accord ! » (Mira)

    « Et donc, tous ces essais sur les cercles magiques personnalisés ont été des échecs ? » (Akito)

    « Non. On a eu une réussite. » (Mira)

    « Hein !? Et cela a donné quoi ? » (Akito)

    « Hmm... un train. » (Mira)

    « Un train, que vous voulez dire ? » (Akito)

    Je sortis mon DORECA avant de vérifier la liste d’artisanat. Et rapidement, je trouvais dans la liste un train qui n’était pas présent jusqu’à maintenant.

    Je vérifiai donc la vidéo qui était accompagnée et je pus constater qu’il s’agissait bel et bien d’un train.

    C’était quelque chose que je voulais depuis longtemps.

    Il s’agissait de l’une des deux choses que je cherchais désespérément pour mes villes.

    Avec ça, je pourrais facilement interconnecter chacune d’elles.

    Et en vue de ce que j’avais vu dans la vidéo, beaucoup de nouvelles choses devenaient maintenant réalisables.

    ***

    Chapitre 67 : La Fierté du Maître

    J’étais allé dehors et j’avais placé sur le sol un cercle magique pour faire un rail. Toutes les flèches indiquant des matériaux pointaient vers l’entrepôt du palais.

    « Je vais aller les chercher ! » s’exclama Mira.

    Mira partit immédiatement en courant et apporta les matériaux dans le cercle les uns après les autres. Elle avait apporté du minerai de fer ainsi que du bois. Après que la quantité requise pour le cercle fut apportée, la lumière enveloppa l’intégralité des matériaux et la construction fut achevée.

    À la place se trouvait maintenant un rail d’environ trois mètres de long.

    « Maître, est-ce bien ça ? » demanda Mira.

    « Oui, c’est parfait, » répondis-je. « Nous allons en faire des tonnes et après nous pourrons les connecter entre elles. »

    « Je comprends ! » s’exclama-t-elle. « Laissez-moi me charger aussi des autres ! »

    « Attendez, attendez... on ne peut pas y faire grand-chose du fait que nous devons en créer une très grande quantité, » dis-je. « ... cependant, il nous faut quelque chose afin de le rentabiliser. »

    « Quelque chose de plus !? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait. Ouverture du Menu, » déclarai-je afin d’ouvrir mon menu d’artisanat.

    J’avais ouvert mon menu DORECA, puis j’avais vérifié la liste afin de trouver les nouveaux objets. Il y avait bien un nouvel objet présent.

    « Et donc, il a été déverrouillé après avoir fait le rail, » déclarai-je.

    Je l’avais vite compris grâce à mes expériences précédentes. J’avais alors regardé la vidéo explicative qui était fournie avec le nouvel objet. Au fur et à mesure que je regardais la vidéo, je me mis à sourire puis finalement à rire.

    ***

    J’avais demandé à Lilia de venir avec moi, puis nous étions parties dans les terres désolées.

    Nous suivions des flèches indiquant des matériaux.

    Lilia était de bonne humeur. Son aura donnait l’impression qu’elle bondissait à tout instant. Elle fredonnait tout en marchant.

    « On dirait que vous êtes très heureuse, non ? » demandai-je.

    « Je suis heureuse, car je peux être utile à Onii-chan, » répondit-elle toute joyeuse. « Pourquoi m’avez-vous fait venir avec vous, desu ? »

    « Je ne suis pas encore tout à fait sûr de la raison, » dis-je. « Peut-être que vous n’aurez même pas à faire quoi que ce soit. »

    « Vraiment, desu ? » répondit-elle.

    Tout à coup, son excitation semblait l’avoir totalement quittée. En la regardant ainsi, elle semblait l’avoir laissée échapper hors d’elle jusqu’à la moindre goutte. Il était évident qu’elle agirait ainsi après qu’elle fut tout excitée à l’idée de m’être utile.

    J’avais besoin de faire un petit essai. « Ne baissez pas votre garde. Car jusqu’à ce que nous retournions en ville, il s’agit là d’un important travail ! Soyez prête à travailler à tout instant. »

    « ... Oui, desu ! » s’exclama Lilia.

    Son excitation avait été entièrement relancée jusqu’à être à son maximum. Avec juste un seul ordre, sa tension était montée jusqu’à ce niveau-là... ça faisait vraiment partie de ce qui la rendait si adorable. À notre retour, je devrais trouver des raisons afin de la récompenser.

    Pour le moment, continuons simplement à suivre les flèches, pensai-je.

    Nous avions traversé les terres désolées, puis avions franchi un ruisseau dégoûtant avant de finalement arriver dans une prairie. Bien que nous appelions ceci une prairie, elle était pratiquement stérile.

    C’était incomparable à la forêt si vivante que mes esclaves et moi avions créé. Elle semblait pratiquement entièrement abandonnée.

    En provenance de l’herbe, nous pouvions voir des lumières flotter proche de la surface du sol. Elles étaient de la taille de billes et voltigeaient un peu partout.

    « Hum !? Des Lucioles, » avais-je involontairement murmuré ça.

    Ils ressemblaient aux lucioles de la campagne que j’avais vues dans mon monde d’origine. Cependant, les flèches de matériaux pointaient vers ces lumières qui flottaient dans les airs.

    « C’est ça, desu ? » demanda-t-elle.

    « Ouais ! » répondis-je.

    « Devons-nous les vaincre, desu ? » demanda-t-elle.

    « Je ne sais pas du tout... mais nous allons essayer. Allons-y, Lilia ! » dis-je.

    « D’accord, desu ! » s’exclama-t-elle. Elle m’avait répondu avec beaucoup d’enthousiasme.

    J’avais touché la gemme noire, et ainsi, elle fut aspirée dans ma lame. Une lumière noire enveloppa mon corps telle une armure.

    « Allons-y. » dis-je.

    {D’accord, desu ! Ufufu, je vois Onii-chan agir de manière si cool, desu.}

    J’avais saisi l’épée avant de faire face aux lumières qui flottaient. Je m’étais approché jusqu’à arriver à environ trois mètres de là.

    Il n’y avait aucune similitude où j’aurais pu les regarder et dire : « Oui, il s’agit vraiment de lucioles. »

    C’était littéralement une boule de lumière. Au centre de celle-ci se trouvait une petite perle qui ne brillait pas... mais c’était vraiment qu’une boule de lumière.

    Pour l’instant... essayons d’en couper une ! pensai-je.

    J’avais placé dans la bonne position ma puissante épée d’esclave... et j’avais frappé !

    « C’est rapide ! » m’exclamai-je.

    Cette boule de lumière était très rapide. Jusqu’à maintenant, elle flottait simplement, mais en utilisant une accélération linéaire très importante, elle avait soudainement esquivé mon épée. J’avais alors pivoté sur moi-même afin de la suivre.

    « Grr... Qu’est-ce que c’est ? C’est bien trop rapide ! » déclarai-je.

    Au moment où j’avais fini de pivoter, elle était déjà partie. Je m’étais de nouveau retourné encore plus rapidement et j’avais alors remarqué du coin de l’œil une lumière... J’avais donc fini de tourner et j’avais à nouveau attaqué cette chose.

    {C’est vraiment super rapide, desu !} s’exclama Lilia.

    « Tout à fait ! » répondis-je.

    {Maîtr...} commença-t-elle.

    Mais plus rapidement que notre communication puisse s’effectuer, je pus ressentir un choc en provenance de l’un de mes côtés.

    *Boom* j’avais ressenti une attaque sur le coté de ma tête.

    « Wôw ! ... Ça ne fait pas mal ? » dis-je, surpris.

    En comparaison avec le choc, il n’y avait pas vraiment de douleur. Elle avait attaqué avec assez de force pour me casser le cou... mais je n’avais ressenti aucune douleur.

    J’avais alors observé ce qui se passait et je vis une diffusion de lumière noire.

    « Lilia... Est-ce vous qui avez fait ça ? » lui demandai-je.

    {Tout à fait, desu.}

    « ... donc, c’est comme avoir une défense augmentée ? » demandai-je.

    La lumière noire s’était encore étendue afin de couvrir mon corps telle une armure.

    La boule de lumière avait tourné autour de moi à grande vitesse. Cette fois-ci, elle avait produit un nouveau choc. Je pouvais parfaitement sentir le choc en provenance de l’arrière de ma tête.

    L’attaque était beaucoup plus forte que la précédente. Mais il n’y avait toujours pas eu de douleur. Tout ce qui s’était passé était que la lumière noire avait un peu diminué. Donc c’était confirmé, Lilia protégeait mon corps.

    Je n’avais pas eu le temps de confirmer entièrement quelles étaient les capacités de Lilia, mais au moins je pouvais maintenant confirmer qu’elles pouvaient augmenter ma puissance défensive.

    « Lilia, bon travail. Je vous récompenserai plus tard, » déclarai-je.

    {OK, desu !}

    Je m’étais ressaisi et j’avais poursuivi la boule de lumière.

    Elle m’avait tourné autour avec une vitesse incroyable. Si je n’étais pas capable de la suivre ainsi, alors... J’avais effectué un coup de pied sur le sol et j’avais sauté dans les airs à l’aide de cette impulsion.

    Pendant un moment, elle avait continué à me tourner autour de moi. De loin, j’étais capable de comprendre jusqu’à un certain point sa tactique. La lumière volait dans une zone de quelques mètres depuis là où je me trouvais.

    Elle bougeait comme une mouche, mais plusieurs fois plus rapidement. Je m’étais concentré, puis j’avais regardé attentivement ces déplacements.

    «... Là ! » criai-je.

    J’avais alors visé avec soins et j’avais frappé à la vitesse de l’éclair. L’épée avait traversé l’air avec une vitesse jamais vue auparavant et... J’avais encaissé une attaque avec l’armure noire de Lilia.

    {C’est un échec, desu...} déclara Lilia.

    La voix déçue de Lilia avait retenti dans ma tête. J’étais découragé.

    Impossible. Je ne peux pas frapper de cette façon... pensai-je.

    C’était comme aller dans la cage de frappeurs et recevoir l’ordre d’essayer de frapper un lancer de balle de 200 km/h.

    Avec ce même sentiment en tête... ceci me semblait impossible.

    « Lilia... nous effectuons une retraite, » déclarai-je.

    {Retraite, desu ?} demanda-t-elle.

    « Oui, à ce rythme, cela sera impossible de gagner, » dis-je. « Nous nous retirerons et amènerons Yuria avec nous. »

    {D’accord, desu. Yuria-oneesama est parfaite pour ça, desu.}

    Lilia avait honnêtement admis ce fait. Puissance de détection... pouvoir de prévision. Avec ce type d’ennemi, le pouvoir d’Yuria était tout à fait approprié. Je le pensais et Lilia aussi.

    Nous retournerons donc à la ville et nous amènerons Yuria avec nous. Je pensais à ça, et je m’étais tourné afin de partir.

    « ... »

    ... mes pieds s’étaient arrêtés.

    {Onii-chan ?} demanda Lilia.

    Je m’étais retourné et j’avais alors regardé la boule de lumière.

    {Qu’est-ce qui ne va pas, desu ?} demanda-t-elle.

    Je sentais la présence de Lilia. Fuir ainsi... me laisserait un mauvais goût dans la bouche.

    « J’ai changé d’avis ! » dis-je.

    {Hein !?} s’exclama Lilia.

    « Nous le ferons quand même, » déclarai-je.

    {Nous le ferons donc, desu ?} demanda-t-elle.

    « Tout à fait, allons-y ! » répondis-je.

    {Compris, desu} dit-elle.

    Lilia avait accepté mon ordre et l’armure noire se renforça. J’avais sauté d’un coup sur la lumière.

    J’avais frappé avec mon épée. Ce n’était pas un coup mortel, c’était plutôt quelque chose comme une série d’attaques à l’épée. Cependant, cela n’avait toujours pas réussi à le toucher.

    Frappe, rater, frapper, rater

    Et à chaque fois, je recevais un choc sur mon corps. Mais après une dizaine de fois de coup, j’avais mieux compris la tactique de mon adversaire. Cette chose pouvait bouger très vite. Si je me tournais vers l’endroit où il était et le frappai, je n’arriverais jamais à la toucher.

    Donc, je devrais lire ses mouvements. J’avais aiguisé mes sens et observé ses mouvements. Ensuite, j’avais visé où il sera un instant après.

    « Ha !! » m’exclamai-je tout en déclenchant une frappe de grande force.

    {Vous l’avez effleuré, desu !} annonça Lilia. Elle semblait applaudir.

    La lame de mon épée avait effleuré la boule de lumière. La boule de lumière était instable et j’avais alors déchaîné mon coup de finition qui rata.

    {C’est raté...} s’exclama-t-elle.

    C’était extrêmement décevant. Non non non, dès que je pensais pouvoir le réussir, j’avais utilisé trop de force.

    Je dois prendre une profonde respiration, et me calmer ! pensai-je.

    Je devais une fois encore reprendre tout depuis le début... en regardant attentivement ses mouvements.

    Gauche... droite... gauche...

    « Ha !!! » criai-je.

    J’avais alors frappé avec le plus de vitesse et avec le moins de mouvement possible.

    *Frappe !*

    J’avais frappé sur la chose, produisant un son métallique. La boule de lumière avait été projetée un peu plus loin puis elle s’était graduellement réduite d’intensité avant de finalement tomber sur le sol.

    Je tenais encore mon épée dans ma main et m’approchai sans baisser ma garde. J’avais ramassé la boule se trouvant sur le sol et enfin, j’avais pu me détendre.

    {Fantastique, desu ! C’était si rapide, mais vous avez quand même réussi à le frapper ! Comme je le pensais, le Maître est le plus cool, desu !}

    J’avais entendu Lilia faire un gros chahut dans ma tête. Il semblerait que je pouvais lui montrer mon côté cool.

    ***

    Chapitre 68 : Surpasser l’Esclave !

    Une forte brise soufflait sur la région. Je devais donc me tenir fermement, serrant mon épée.

    Devant moi, une boule de lumière tournoyait dans les airs.

    Je la regardais attentivement, suivant ses mouvements seulement à l’aide de mes yeux.

    « ...fu! »

    Une frappe fut effectuée à ce moment-là. L’épée avait laissé dans l’air une traînée de lumière noire.

    Un son métallique aigu avait alors retenti.

    {Onii-chan est incroyable, vous l’avez abattu d’un seul coup !} s’exclama Lilia.

    J’avais écouté les éloges de Lilia pendant que j’étais allé chercher la boule sombre après qu’elle ait perdu sa brillance.

    « Avec lui, ça fait dix... » dis-je.

    {Combien en avez-vous besoin, desu ?} demanda-t-elle.

    « Autant que nous pourrons en trouver, » lui répondis-je. « Il s’agit de matériaux nécessaires afin de créer les trains qui vont filer sur les rails du chemin de fer. Car bien sûr, un seul train ne suffira pas. Je veux en avoir assez pour avoir un itinéraire vers chacune des villes. Et je veux qu’il y ait des allers-retours. Donc j’ai besoin de deux trains pour chaque trajet. Et dans le cas où il y a de la casse, j’en veux un de plus comme assurance... donc finalement, il m’en faut au moins 3 pour chaque trajet. »

    {Je comprends, desu. Alors, nous devons simplement aller en chasser encore plus, desu.} Répondit-elle.

    « C’est exact, » dis-je.

    {Lilia fera de son mieux, desu. Allons-y ! Allons-y, desu !} dis Lilia.

    « D’accord ! » répondis-je.

    J’avais hoché la tête avant de regarder le radar créer par l’effet du cercle magique afin de chercher la prochaine boule de lumière.

    Quand elles étaient à l’arrêt à l’intérieur des hautes herbes, elles ne brillaient pas. Mais malgré ça, les flèches n’avaient aucune difficulté à les localiser.

    Avec la suivante, j’avais trouvé comment je pouvais les vaincre en deux coups, puis je trouvai comment les vaincre en une seule attaque.

    Et donc j’avais continué à les vaincre en un coup... et si je ratais la première attaque, alors je frappai en utilisant la seconde méthode.

    Mais parfois, si je ratais ma première attaque, j’encaissais une contre-attaque, mais l’armure noire de Lilia avait fait en sorte que je reste indemne.

    {Ceci se déroule vraiment bien, desu !} dis Lilia.

    « ... ! » dis-je.

    {Qu’est-ce qui ne va pas ?} demanda Lilia après que je n’avais pas répondu.

    Je l’avais alors libérée de la Véritable Esclave Éternelle.

    L’épée avait alors perdu sa lumière noire et était revenue avec son apparence normale.

    Lilia avait été libérée de l’épée et était revenue comme elle était avant d’y entrer, portant sa robe verte.

    « Onii-chan ? » demanda Lilia.

    « Éloignez-vous un peu de moi, » ordonnais-je à Lilia.

    « M-Mais... » s’interrogea Lilia.

    « Prenez ça et allez un peu plus loin avec eux, » demandai-je de faire à Lilia.

    J’avais remis à Lilia les objets que nous avions rassemblés avant ça.

    Je n’étais pas fâché ou désespéré.

    J’avais essayé de lui communiquer ça et elle semblait l’avoir compris alors qu’elle reculait.

    « Qu’est-ce que vous faites, desu ? » demanda Lilia.

    « Il s’agit de quelque chose que j’aimerais tester, » lui répondis-je.

    « Quelque chose que vous voulez tester, desu ? » demanda Lilia.

    « Tout à fait. Je me sens comme si j’étais à l’aube de quelque chose... » répondis-je, incertain.

    « D’accord... desu, » dit-elle. Elle semblait confuse alors qu’elle me répondait ça.

    J’avais alors cherché la prochaine cible.

    Elle venait de s’envoler depuis les hautes herbes, et elle volait maintenant dans la zone.

    La sueur avait alors roulé dans mon dos.

    Une pensée me vint à l’esprit... que se passerait-il si je me faisais frapper ?

    J’avais donc chassé cette pensée et m’étais concentré sur mon objectif.

    J’avais mis en position mon épée et... j’avais frappé !

    Mon attaque toucha sa cible. La boule de lumière avait alors perdu son éclat avant de tomber au sol.

    « Huuu... ! »

    J’avais essuyé la sueur de mon front avec le dos de ma main, puis j’avais été ramassé la boule.

    Il s’agissait peut-être de mon imagination. Mais une fois que j’avais fait sortir Lilia hors de mon épée, j’avais eu l’impression que ma concentration avait été augmentée.

    Peut-être que la pensée que cela pourrait se révéler très mauvais si je manquais ma cible avait fait augmenter ma concentration.

    Après ça, j’avais lancé la boule à Lilia avant d’en rechercher une nouvelle.

    Et, juste comme avant, j’en avais trouvé une, je m’étais concentré, et l’avais vaincue en un seul coup. Ceci avait ainsi continué avec les dix prochaines boules.

    Après avoir fait sortir Lilia hors de mon épée, j’avais été capable de vaincre d’affilée dix boules avec une seule attaque effectuée à chaque fois. J’avais donc l’impression que cela devenait de plus en plus facile. C’était la même chose que si je faisais du vélo.

    Au début, c’était comme si j’avais utilisé des roues d’entraînement et des protections, j’avais alors beaucoup échoué et avais été touché à de nombreuses reprises, mais après ça, j’avais enlevé les roues d’entraînement et les protections.

    Après avoir compris la méthode, j’étais devenu capable de le faire à la chaîne. Et depuis que j’avais retiré Lilia de mon épée, je n’avais pas pris un seul coup. Ceci me donnait l’impression que j’avais moi-même monté de niveau. Car maintenant, je pouvais les chasser même sans avoir Lilia dans mon épée.

    « Onii-chan est vraiment fantastique ! Vous n’avez même plus besoin de Lilia, desu ! » s’exclama Lilia.

    Je ne savais pas si c’était moi ou Lilia qui était le plus heureux dans cette situation.

    J’étais entré dans un état d’esprit où je voulais montrer une vision de moi devenant plus fort devant mon esclave adoré.

    Mais puisque ce n’est pas très correct de faire ça de ma part... Je devais garder cette pensée pour moi.

    Mais je voulais aussi récompenser la cause de cette augmentation de niveau..., donc Lilia.

    Une raison de la récompenser était ainsi apparue. Je voulais la lui donner dès que possible.

    « Lilia, » dis-je.

    « Oui, desu ? » demanda Lilia.

    J’avais alors sorti une médaille en origami de ma poche et je la lui avais tendue. Il s’agissait d’un objet que j’avais toujours prêt sur moi afin de la leur donner en récompense.

    « Est-ce... la légendaire médaille, desu !? » s’exclama Lilia, exagérément excitée comme à son habitude.

    Oh... ! C’est vrai, elle n’en avait jamais eu, pensai-je.

    « Est-ce que vous donnez vraiment ça à Lilia, desu ? » demanda Lilia.

    « Tout à fait ! » répondis-je.

    « Je suis tellement heureuse... » dit-elle, et c’était alors que...

    —Magie a été augmentée de 50 000 —

    Il semblerait qu’elle soit très heureuse.

    « Mais... pourquoi, desu ? Lilia n’a pas été si utile aujourd’hui, desu, » dit-elle.

    Après l’avoir enlevée de l’épée pour la seconde moitié de la journée, il n’était pas étonnant qu’elle pensât ainsi.

    « ... Est-ce que votre Maître a vraiment besoin d’une raison pour donner quelque chose à son esclave ? » lui demandai-je.

    « Non, pas du tout, » répondit Lilia, sans même un temps de réflexion.

    Cette réponse était exactement celle d’une Esclave Éternelle.

    Ce genre de chose était tellement digne d’être loué et aimé.

    « Bon, revenons chez nous, » dis-je.

    « OK, desu, » répondit-elle.

    Lilia avait ainsi transporté tous les orbes alors que nous étions retournés jusqu’à Ribek.

    ***

    Chapitre 69 : Inauguration

    Nous étions retournés à Ribek. Lorsque nous arrivâmes enfin en ville, il était déjà assez tard.

    Nous nous étions arrêtés juste à l’extérieur de la ville et de la zone d’effet de la Fontaine d’Ilia. J’avais demandé à Lilia de surveiller la zone pendant que je plaçais tous les matériaux à l’intérieur du cercle magique... et finalement j’avais placé la petite boule.

    Après que la lumière si familière ait clignoté... un train était apparu devant moi.

    Il s’agissait d’un petit train de la taille d’un minibus. On dirait qu’il pouvait accueillir environ 20 personnes.

    « Nous l’avons fait, desu ! » s’exclama Lilia.

    « Oui, nous l’avons fait ! » répondis-je.

    « C’est la chose qui va sur les rails, n’est-ce pas, desu ? » Demanda-t-elle.

    « C’est exact ! » répondis-je.

    Lilia et moi avions alors regardé « ça ».

    Le train pour lequel Lilia et moi avions rassemblé les matériaux et les rails que mes trois autres esclaves avaient placés pendant ce temps.

    Chacune des sections de rails de trois mètres était reliée ensemble pendant qu’elles serpentaient le long du chemin.

    « OK, alors, allons-y. » dis-je.

    J’avais soulevé le train et je m’étais approché des rails. Après l’avoir posé sur les rails, il se verrouilla sur le rail.

    Comme pour attester que les rails et le train faisaient partie du même ensemble, ils s’intègrent parfaitement.

    « Allons-y. » déclarai-je.

    « OK, desu ! » répondit-elle.

     

     

    Et ainsi, je montai dans le train avec Lilia à mes côtés.

    J’avais fait face au compartiment pour le conducteur et avais immédiatement vu à quel point il était basique. Il n’y avait qu’un seul levier.

    À la base du levier se trouvaient plusieurs gradations. D’après les indications, il semblait que ce soit l’arrêt, faible vitesse, vitesse moyenne, haute vitesse.

    J’avais alors déplacé le levier d’arrêt jusqu’à la faible vitesse.

    Avec un bruit qui ressemblait à un bourdonnement, le train avait commencé à se déplacer avec lenteur. Il avait lentement et paisiblement bougé pendant que je regardais le paysage qui passait à côté de nous.

    J’avais enlevé ma main qui tenait le levier.

    « Wooaaahh ! » Lilia regarda tout autour d’elle avec des yeux étincelants.

    En ouvrant la fenêtre, une douce brise était rentrée dans le compartiment.

    « Incroyable, desu. Ceci fonctionne vraiment tout seul, desu ? » s’exclama Lilia.

    « En effet... c’est bien ce genre de chose, » répondis-je.

    « Onii-chan, regardez ça, desu, » dit-elle.

    « Hm ? » J’avais regardé là où Lilia pointait du doigt.

    À l’extérieur du train, il y avait des lumières qui brillaient. De chaque côté il y avait deux boules de lumière.

    Le train avançait avec quatre lumières qui brillaient autour de lui.

    « C’est incroyable. desu ! » s’exclama-t-elle.

    « Oui, c’est vrai, » répondis-je.

    J’avais répondu à Lilia qui avait ses yeux brillants alors que je tirais le levier une fois de plus pour tester la vitesse du train.

    Comme il n’y avait pas de compteur de vitesse, ce n’était qu’une estimation.

    La faible vitesse était autour de la vitesse maximale d’un vélo, donc 20 kilomètres par heure.

    La vitesse moyenne était comme lorsque vous faisiez du vélo sur une colline escarpée, alors je pensais que c’était environ 30 kilomètres par heure.

    La vitesse élevée était plus rapide que cela, alors je l’avais estimé à environ 40 km/h.

    La faible vitesse était à peu près aussi rapide que l’un de ses chevaux à deux pattes.

    Donc, je pense que j’avais créé le véhicule le plus rapide dans ce monde en ce moment.

    « Lilia, tenez ça, » demandai-je en désignant la rambarde.

    « Hein !? OK, desu, » répondit-elle avant de se tenir à la rambarde de sécurité.

    Je m’étais assuré que Lilia tienne l’une des rampes et j’avais changé le levier pour arrêter d’un coup.

    Le train s’était soudainement arrêté.

    Après ça, je l’avais mis au maximum une fois de plus et... je l’avais arrêté.

    Une fois de plus, il s’était rapidement arrêté.

    Ensuite, je l’avais mis à sa vitesse maximale... et encore encore une fois, je l’avais fait rapidement s’arrêter.

    « Hein !? Est-ce que cela ignore l’inertie ? » m’écriai-je.

    « Inertie, desu ? » demanda Lilia.

    « Je l’ai arrêté brusquement à plusieurs reprises, et, même maintenant, si je ne m’étais pas tenu, je n’aurais pas eu de problème, n’est-ce pas ? » demandai-je.

    « Exact, desu. » Elle avait dit ça tout en semblant confuse quant à la raison pour laquelle c’était un problème.

    Il semblerait que dans ce monde n’ayant pas de véhicules rapides, ils ne comprenaient pas vraiment comment fonctionnerait l’inertie dans le cas d’un arrêt rapide.

    Mais moi, je le savais.

    Avec un train roulant à 40 km/h, un arrêt d’urgence ferait au moins tomber tous les passagers sur le sol.

    Il s’agissait d’un train créé par la magie du DORECA, donc je pouvais en quelque sorte l’accepter.

    Je pouvais l’accepter... mais c’était quand même incroyable.

    Je pensais ça comme quand j’avais pensé ça lorsque j’avais mis le train en marche.

    Sous le magnifique ciel nocturne, Lilia et moi étions montés dans le train.

    « Maintenant que j’y pense... !? » m’interrogeai-je.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » me demanda-t-elle.

    « Je n’ai pas vu les trois autres esclaves, » dis-je.

    Nous avions continué le long des voies de chemin de fer.

    J’étais tout à fait sûr qu’en cours de route nous aurions dû croiser les trois autres esclaves, mais cela ne s’était pas produit.

    Les voies continuaient, le train avançait, et les trois filles n’étaient pas apparues.

    « C’est parce qu’Onii-chan leur a donné l’ordre, desu, » annonça-t-elle fièrement.

    « Hein !? » m’écriai-je.

    J’avais regardé Lilia.

    Elle se tenait là, regardant fièrement avec ses mains sur ses hanches.

    « Le Maître leur a dit de connecter les rails avec la ville d’Akito. Donc je suis sûre que les rails continueront jusque là-bas, desu, » annonça Lilia.

    « Connecter... jusqu’à là-bas ? » Demandai-je.

    « Oui, desu, » confirma-t-elle.

    « Je vois, » dis-je.

    « Alors je suis sûr que mes trois Onee-sama attendent dans Akito, desu, » déclara Lilia.

    « Hmm, » répondis-je.

    Cela pourrait être le cas.

    D’une certaine façon, je pourrais parfaitement les imaginer en train de le faire.

    Je pouvais parfaitement les imaginer en train de travailler le plus durement possible afin de connecter les rails jusqu’à Akito.

    Si elles avaient vraiment déjà atteint la ville d’Akito alors...

    « Alors j’ai besoin de penser à une récompense, » annonçai-je.

    « Juste le fait de leur donner leur prochain travail sera déjà assez bon, desu, » me répondit Lilia.

    Lilia avait répondu avec l’une des réponses caractéristiques d’Esclave Éternelle.

    Il s’agissait d’une réponse qu’un Étudiant d’Honneur aurait donnée... mais c’était dans ce cas leurs véritables sentiments.

    Elles appartenaient à ce genre de race.

    Quoi qu’il en soit, ne pas les récompenser correctement était hors de question.

    Elles étaient des personnes qui ressentiraient de la joie d’avoir travaillé jusqu’à la mort pour leur Maître.

    Je suis une personne qui voulait sans réserve récompenser leurs efforts et les rendre encore plus heureuses.

    Je devais donc faire quelque chose pour les louer et les chérir. Il s’agissait d’une certitude que j’avais.

    Après un moment, nous avions finalement vu des lumières à l’avant. La lumière de la civilisation. Les rails continuaient devant nous.

    J’avais fait tomber la vitesse à « Faible ».

    Nous avions alors avancé à une faible allure.

    « ... ! » Je perdis mes mots.

    « Wooooo » s’écria-t-elle.

    J’avais été surpris alors que les yeux de Lilia brillaient.

    À l’arrêt du train se trouvant à l’entrée de la ville, les habitants d’Akito s’étaient rassemblés.

    Il y avait une grande bannière qui avait été installée là.

    Les personnes avec des instruments étaient là et elles commencèrent à jouer de la musique.

    Elles commencèrent à chanter « Longue Vie à Akito » en fanfare.

    Il s’agissait de quelque chose emplie d’une profonde passion.

    C’était une cérémonie.

    Ce mot m’était apparu à l’esprit.

    J’avais alors mis le train à l’Arrêt.

    Puis, après ça, j’étais descendu du train et Madway avait émergé du groupe qui m’accueillait.

    Madway tenait dans ses mains une guirlande de célébration qu’on mettait autour du cou.

    Ça m’était clairement destiné.

    Je m’étais arrêté pendant un moment, puis je regardai autour de moi avant d’apercevoir mes trois esclaves un peu plus loin.

    J’avais immédiatement pensé que c’était elles qui avaient planifié ça.

    Je les ai regardées ainsi que les citoyens. Ce n’était pas une mauvaise sensation... en fait, c’était le contraire. Surtout en ce qui concerne la musique.

    Les instruments n’avaient pas été faits par moi, ils semblaient un peu difformes, donc je pense qu’ils les avaient eux-mêmes faits.

    C’est ainsi que j’espérais que les choses deviendraient

    Je garantissais leur qualité de vie minimale et ils amélioreraient lentement mais sûrement leur niveau de vie.

    C’était ce que je souhaitais... c’était vraiment un bon sentiment.

    « Sa Majesté le Roi, » déclara Madway.

    Madway s’avança et plaça la guirlande autour de mon cou.

    Je l’avais accepté avec un bonheur croissant.

    C’était bien, mais ces filles n’avaient pas vraiment été honorées au cours de cette célébration.

    Après cela, je devais beaucoup les récompenser.

    Je m’étais juré que je le ferais.

    ***

    Chapitre 70 : Jusqu’à présent et après ça

    Les citadins souriants d’Akito nous avaient vus partir alors que nous prenions le train afin de rentrer.

    Risha et Mira regardaient par les fenêtres du train pendant que Lilia conduisait.

    J’avais appelé Yuria et lui avais posé une question. « Qui a pensé à ça ? »

    « Tout le monde, » répondit Yuria.

    « Tout le monde ? » demandai-je.

    « Tout le monde dans la ville, » répondit-elle. « Madway nous a trouvés alors que nous finissions le chemin de fer et nous étions toutes excités. Il a dit que le Maître faisait quelque chose de grandiose qui aiderait tout le monde à vivre une vie meilleure. »

    « Oui ! Cette personne sait vraiment de quoi elle parle ! » Mira avait dit ça en étant remplie d’excitation, puis elle était retournée regarder le paysage qui défilait lors du trajet.

    « Ils ont dit qu’ils voulaient vous remercier d’une manière ou d’une autre, alors nous avons eu cette idée, » déclara Yuria.

    Donc, le premier à suggérer ça était Madway, et à partir de là, mes esclaves l’avaient transformé en un grand événement...

    « Est-ce mauvais ? » Demanda-t-elle.

    « Nullement, » répondis-je.

    Je n’essayais nullement de dire ça.

    Ce n’était pas mauvais... mais simplement, j’avais vraiment besoin de trouver un moyen de récompenser mes esclaves.

    Elles avaient mis tant d’efforts pour créer cette grande cérémonie... Je devais donc faire quelque chose en retour. Quelque chose pour les rendre heureuses. Quelque chose pour les faire se sentir valorisées.

    J’y avais déjà réfléchi.

    « Maître ! » m’appela Risha.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

    « Ça ! » répondit-elle en pointant du doigt quelque chose se trouvant dehors.

    J’avais alors vu ce qu’elle pointait du doigt, une grosse meute de singes.

    Avec des griffes acérées, une apparence brutale. Mais ils étaient aussi faibles que des enfants.

    En tout, il y en avait environ une vingtaine.

    Il s’agissait d’une occasion pour nous permettre d’augmenter notre population.

    « Lilia, arrête le train, » ordonnai-je.

    « OK, desu, » répondit-elle.

    Le train avait alors ralenti jusqu’à un arrêt total. Puis j’avais saisi l’Épée Esclave Éternelle afin d’aller les affronter.

    « Maître, voudriez-vous bien nous laisser nous en occuper ? » Risha avait demandé ça et toutes m’avaient alors regardé fixement.

    « D’accord, » répondis-je. J’avais laissé mon épée dans son fourreau et acquiesçai.

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    — Magie a été augmentée de 4 000 —

    — Magie a été augmentée de 2 000 —

    Elles avaient alors sauté du train avec des visages heureux en chargeant vers les singes.

    Depuis le temps qu’elles combattaient ces singes, elles n’avaient même plus besoin d’utiliser d’arme.

    Alors que je les regardais se battre, j’avais continué à réfléchir.

    C’était le modèle habituel.

    Mes quatre esclaves se déplaceraient comme je l’ai ordonné à la suite de leur demande, mais je n’avais eu que trois charges de magie.

    Yuria ne donnerait rien dans une telle situation.

    Yuria était... en quelque sorte... la plus difficile.

    Mais il n’y avait aucun doute que cela la rendait heureuse.

    Cependant, il semblerait que pour elle, si elle n’atteignait pas un certain seuil de bonheur, je n’aurais pas de charge magique.

    Pour cette raison, j’avais toujours une charge de moins.

    ... d’accord, j’ai décidé, pensai-je. Je vais faire quelque chose pour rendre les faveurs qu’elles m’ont données. Ce sera quelque chose qui à la fin, fera que toutes les quatre seront assez heureuses pour me donner une charge de magie.

    ***

    Une fois que les singes avaient été vaincus, chacun d’entre eux était redevenu humain.

    Quand ils reprirent connaissance, mes esclaves leur avaient alors parlé afin de leur expliquer la situation.

    Une fois que j’avais vu qu’ils avaient fini de parler je m’étais approché d’eux.

    « Est-ce que c’est fait ? » demandai-je.

    « Oui, desu, » répondit Lilia.

    « Je vois. Alors, pour l’instant, nous devrions les prendre avec nous jusqu’à Ribek. Nous pouvons toujours réussir à faire monter un tel nombre de personnes dans le train. » J’avais regardé le train que nous avions fait récemment en disant ça.

    Il n’y aurait pas assez de sièges, mais grâce à la magie qui neutralisait l’inertie, il ne devrait pas y avoir de danger.

    « Risha Onee-sama, ton ourlet est déchiré, desu, » déclara Lilia.

    Risha avait entendu Lilia qui lui parlait et elle s’était alors arrêtée net.

    Me retournant afin de regarder de quoi elle parlait, je pus immédiatement voir que l’ourlet de la robe de Risha était en effet déchiré.

    Les griffes acérées d’un des singes devaient l’avoir déchiré.

    Risha avait l’air découragée et me regardait avec des yeux tristes et désolés.

    « Ne vous en faites pas pour ça, » dis-je ça avant de sortir mon DORECA afin de réparer sa robe.

    J’allais lancer une réparation en utilisant ma magie quand...

    *Boom*

    J’avais alors entendu un son.

    Je me retournai afin de voir l’une des personnes qui avait été transformée en un singe. Une fille aux longs cheveux était tombée sur ses fesses.

    Son visage était pâle alors qu’elle me regardait avec de la peur dans les yeux.

    Qu’est-il arrivé ? pensai-je.

    « Maître... c’est. » Yuria pointait du doigt le DORECA se trouvant dans ma main.

    « Ceci ? Est-ce ça qui la rend si effrayée ? » demandai-je.

    J’étais incertain, mais je n’avais pas eu l’occasion de demander avant...

    La jeune fille laissa échapper un cri strident alors qu’elle regardait le DORECA.

    ***

    « Maître ? » Risha était revenue vers moi après avoir questionné la jeune fille.

    « Alors, c’était comment ? » demandai-je.

    « Hum... cette fille était apparemment dans la place de Seiya, » répondit-elle.

    « ... hm ? » interrogeais-je.

    Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ?

    « C’était sa deuxième fois où elle se retransforme en une humaine. D’abord, elle a été sauvée par Seiya et a été ramenée chez lui, » expliqua-t-elle.

    « Ah oui ! Il m’a bien dit une fois qu’il avait appris que les singes redevenaient des humains une fois vaincus, » dis-je.

    « Exact. Mais... elle a beaucoup souffert en étant chez Seiya, » déclara-t-elle.

    « Oh !! » m’exclamai-je.

    J’avais hoché la tête. Je n’avais pas besoin de demander plus pour tout comprendre.

    Seiya les avait probablement traités comme des esclaves en les utilisant les uns après les autres.

    « Puis... Seiya les a abandonnés et une fois de plus, ils ont été attaqués par des monstres, » expliqua Risha.

    « Alors ils sont redevenus des singes ? » demandai-je.

    « En plus de ça, Seiya était toujours en train de vérifier sa carte après avoir commis un acte de violence et ainsi... » répondit-elle.

    « Je vois. Je comprends mieux maintenant, » déclarai-je.

    Je m’étais alors approché de la fille.

    Elle avait l’air de vouloir s’enfuir à tout moment, mais Lilia s’était blottie contre elle afin de l’empêcher de fuir.

    J’avais sorti mon DORECA.

    « S’il vous plaît, écoutez-moi. Avez-vous peur de ça ? » demandai-je.

    « Haaa ! » cria la jeune fille.

    « Calmez-vous un instant, » déclarai-je.

    J’avais prononcé « Ouverture du Menu ».

    J’avais alors choisi un gâteau se trouvant dans ma liste d’artisanat et j’avais alors fait un cercle magique.

    J’avais choisi un gâteau magique à 3000 points et j’avais choisi l’option de payer 10 fois le montant pour le produire uniquement avec de la magie.

    On aurait dit que je venais de faire apparaître d’un coup un délicieux gâteau.

    J’avais tendu le gâteau à la fille.

    « Aimez-vous les choses sucrées ? » demandai-je à la jeune fille.

    « ...huh ... mmhm. »

    Elle hocha timidement la tête et donc, je lui tendis plus près d’elle le gâteau.

    « J’ai une façon différente de faire les choses que Seiya. Sa carte est utilisée pour rassembler la souffrance. Quant à moi, ce que je recherche, c’est le bonheur... ou vous pourriez dire les sourires, » lui expliquai-je.

    « Sourires ? » demanda-t-elle.

    « C’est bien ça. Risha ! » dis-je.

    « Oui !? »

    « Mira » dis-je.

    « Présente ! »

    « Yuria ! » dis-je.

    « Oui ! »

    « Lilia ! » dis-je.

    « Oui, desu, » répondit Lilia.

    J’avais appelé mes quatre esclaves, l’une après l’autre.

    Tous les quatre s’avancèrent vers moi et se placèrent devant elle.

    « Esclave Éternelle... » murmura la jeune fille.

    La fille savait que... c’était logique.

    À l’époque, elle avait déjà vu l’esclave de Seiya. Elle les regarda. Puis, lentement, son visage s’adoucit peu à peu.

    « Le sourire des esclaves ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait, » répondis-je.

    « Nous aussi ? » me demanda-t-elle encore.

    « Vous pouvez me faire confiance. Je ne vais pas vous maltraiter, » dis-je.

    « ... d’accord, je vais essayer, » déclara-t-elle. Elle hocha timidement la tête en même temps. « Car après tout, elles sourient. »

    « Je vois, » dis-je.

    Leurs sourires étaient vraiment une chose merveilleuse pour moi.

    Il y avait aussi le fait qu’on puisse me faire confiance parce qu’elles étaient heureuses avec moi.

    La fille baissa timidement la tête avant de dire. « M-merci pour le repas. »

    Elle avait alors lentement mis le gâteau dans sa bouche comme si elle avait peur que ce soit un piège.

    « C-c’est délicieux... » déclara-t-elle.

    Nous avions souri en la regardant manger son gâteau.

    ***

    Chapitre 71 : Le Jour de Congé du Roi

    Nous étions au cours de la matinée, alors que je marchais dans les rues de Ribek.

    Ce n’était pas comme si j’avais une destination en tête. Je me promenais simplement sans but. Je m’étais arrêté devant l’un des stands se trouvant dans la rue.

    Le commerçant rôtissait des brochettes de viande sur un lit de braises. Je ne savais pas quel genre de viande c’était, mais ça sentait bon.

    « Hé ! Mon gars, en veux-tu un ? » demanda le commerçant.

    Le commerçant m’avait appelé avec désinvolture. « Il s’agit d’une spécialité de Bisk. Ce sont des brochettes de Kurakadir. C’est délicieux. Et il permet de soulager la tension présente dans son corps. »

    « Du Kurakadir ? » Demandai-je.

    Je ne savais pas ce que c’était, mais ça avait l’air drôlement bon.

    En fait... Je l’avais sentie depuis un petit moment alors qu’il était en train de la cuisiner et j’avais déjà commencé à baver à cause de l’odeur.

    « D’accord. J’en prendrais un, » dis-je.

    « Alors, cela sera 500 yens, » déclara le commerçant.

    « ... » J’étais sans voix.

    « Mec ! Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda le marchand tout en me regardant.

    Hmm... il m’avait appelé « mec » pendant tout ce temps.

    J’avais alors sorti de la monnaie que j’avais créée... et lui avais alors donné 500 yens. Il m’avait donc donné une brochette en retour.

    Je l’avais prise avant de continuer mon chemin.

    En y repensant... il semblerait qu’il ne savait pas qui j’étais.

    J’avais alors marché dans la place centrale du marché tout en mangeant ma brochette.

    Alors que je regardais tout autour de moi, je pouvais voir beaucoup de visages qui m’étaient inconnus. Je connaissais de vue la plupart des personnes que j’avais libérées de Marato.

    Mais en ce moment, je ne pouvais pas voir beaucoup de visages familiers.

    Les personnes présentes dans la place n’arrêtaient pas de m’appeler afin d’essayer de me vendre leurs marchandises.

    C’était amusant, alors j’avais continué à marcher d’étal en étal.

    C’était presque comme si j’étais en plein milieu d’un petit festival.

    Je m’étais alors arrêté devant un stand où il y avait peu de clients.

    « Combien d’argent pour cet objet ? » demandai-je.

    « C’est 1500 yens pour un, » répondit le commerçant.

    « C’est un poil trop cher ! » m’exclamai-je.

    Est-ce la raison qui faisait qu’il n’y avait pas beaucoup de clients qui allaient chez lui ?

    « Eh bien ! Le coût garantit le goût, » répliqua-t-il.

    « Je vois... alors, donnez-m’en un, » dis-je en retour.

    J’avais alors payé et j’en avais reçu une portion. J’avais pris une bouchée dedans... et je constatai que le goût était vraiment terrible.

    C’était si dégoûtant que j’avais même de la misère à croire que cela fut de la nourriture... C’était à peine au niveau du pushinee.

    Il n’y avait pas de beaucoup de clients... non pas parce que c’était cher, mais parce que c’était cher et surtout très dégoûtant.

    J’étais alors parti un peu plus loin et j’avais regardé vers l’échoppe pendant un moment.

    Aucun autre client n’approchait de ce magasin.

    « Hum... j’ai l’impression qu’il va fermer dans peu de temps, » murmurai-je avant de reprendre ma promenade.

    Après ça, j’avais quitté le marché et j’étais parti en direction du centre de la ville.

    « Hein !? » je m’étais exclamé au moment où je m’étais arrêté devant une maison.

    Il s’agissait d’une maison que j’avais faite en utilisant mon DORECA, mais pour une raison inconnue, la porte était cassée. J’avais aussi vu un citoyen qui était actuellement en train de la réparer.

    « Bonjour ! » dis-je, afin de m’annoncer à lui.

    « Ho, Votre Majesté ! » répondit l’homme. Il semblerait que je sois tombé sur quelqu’un qui me reconnaissait.

    « Que s’est-il passé ? » demandai-je.

    « Hum... et bien... » L’homme se gratta l’arrière de la tête tout en souriant avec ironie. « Ma femme s’est fâchée après moi et donc... »

    « Et le résultat final a été une bataille entre vous deux ? » lui demandai-je.

    « Exactement..., » répondit-il.

    « On ne peut pas y faire grand-chose alors, » dis-je alors que je sortais mon DORECA.

    Mais l’homme avait secoué sa tête et ses mains rapidement avant de dire. « Non, c’est correct, Votre Majesté ! Je vais moi-même la réparer. »

    « Vous-même la réparez ? » demandai-je.

    « Exact. En fait, j’ai presque fini la réparation, » répondit-il.

    J’avais encore regardé la porte. C’était vraiment presque terminé.

    « Vraiment ? » demandai-je, afin de le confirmer.

    « Absolument, nous ne pouvons pas demander au Roi de faire des choses si mineures, » déclara-t-il.

    « ... Je vois. Alors, bonne chance ! » déclarai-je tout en lui disant au revoir. Puis, je repartis faire ma promenade.

    ***

    Jusqu’à ce que le soleil soit presque couché, j’avais marché dans les rues de Ribek.

    La ville était animée et vraiment pleine de vie.

    De nombreux magasins avaient ouvert et le commerce allait bien.

    Les citadins faisaient maintenant des objets et réparaient des biens brisés sans avoir besoin de compter sur moi et mes esclaves.

    Il s’agissait du premier jour où je n’avais vraiment rien à faire.

    Je n’avais rien à produire. Je n’avais rien à réparer. Et je n’avais aucune créature que je devais vaincre.

    Je n’avais donc vraiment rien à faire. Alors, j’avais décidé d’aller dépenser un peu de mon argent.

    Et alors même que je ne faisais rien, mes citoyens étaient souriants. Ils semblaient tous heureux.

    Après toute cette journée à ne rien faire... mon DORECA a commencé à briller et à se transformer.

    Il avait changé de couleur pour passer de l’or au noir.

    Fin du cycle 8 : Le Petit pays

    ***

    Arc 9 : Carte Noire

    Chapitre 72 : Approvisionnement Local

    Risha et moi étions en train d’avancer dans les terres désolées. Je marchai devant et Risha me suivait.

    En plus de la Véritable Esclave Éternelle se trouvant sur ma hanche, nous n’avions rien d’autre... c’était presque comme si nous allions juste faire une promenade.

    « Maître, était-ce vraiment correct pour nous de ne rien apporter ? » me demanda-t-elle.

    « Pourquoi ? » lui demandai-je après m’être tourné pour faire face à Risha.

    « Eh bien... il s’agit après tout de vacances... mais nous n’avons pas apporté de bagages..., » répondit-elle.

    « Ouverture du Menu, » dis-je ensuite.

    J’avais sorti mon DORECA noir et j’avais choisi le jus qui se trouvait dans mon menu.

    Le coût en magie était de 2 000 points, mais j’avais alors choisi de le faire en utilisant seulement de la magie. Le coût sans matériau était donc monté à 20 000 points.

    Une bouteille de jus était apparue à proximité.

    Je l’avais prise dans ma main avant de la lancer à Risha. Elle avait tendu les bras en pleine panique afin de l’attraper.

    « Même sans bagages, nous pouvons tout obtenir localement, » dis-je. « Il n’est donc pas nécessaire de transporter des choses spécialement avec nous. »

    « Mais..., » répondit-elle alors qu’elle regardait la bouteille de jus comme si elle était extrêmement précieuse et que c’était un gaspillage si elle l’utilisait. « Mais avec cette magie, alors... »

    « Pensez-vous que cela soit un gaspillage de magie ? » demandai-je.

    « Exact... au moins si nous avions au minimum rassemblé les matériaux... » répondit-elle avant de s’arrêter d’un coup.

    Je m’étais arrêté et lui avais fait face. Elle s’était arrêtée juste en face de moi, confuse quant à ce qui se passait.

    Alors... J’avais fait une légère pichenette sur son front.

    « Hiyaa ! » cria-t-elle.

    Risha se tenait le front alors que ses yeux étaient légèrement emplis de larmes.

    J’avais alors placé ma main sur sa tête et lui avais ébouriffé ses cheveux.

    « Vous êtes de celles qui m’ont dit de prendre des vacances. Quel est le but de prendre des vacances sans avoir le moindre luxe ? » demandai-je.

    C’était exact... car en ce moment, je voyageais afin de prendre des vacances.

    Celle qui avait proposé cette idée la première était Mira.

    Le soir du jour où je n’avais rien à faire, elle m’avait dit que je devrais me reposer un peu plus.

    Alors toutes mes esclaves avaient embrayé sur ça.

    En utilisant les capacités élevées de secrétariat et de gestion d’Yuria, elle avait déplacé les responsabilités pour que cela fonctionne même si je n’étais pas là.

    Au fait, je n’avais même pas été impliqué dans ce processus. Tout ce qui avait été demandé à Yuria était. « Pouvez-vous le faire ? »

    Yuria avait alors répondu. « Si nous sommes trois, alors il ne devrait pas avoir de problèmes. »

    C’était de la confiance. La conviction qu’elles n’essayeraient pas de me tromper ou de me manipuler.

    J’avais donc décidé de partir en vacances.

    J’en avais laissé trois et j’avais emmené Risha.

    « C’est vrai... si c’est ce que le Maître veut..., » répondit Risha.

    « Au fait... » dis-je.

    J’avais ignoré les mots mitigés de Risha et avais continué. « ... En ce jour de vacances, je prévois d’utiliser toute ma Puissance Magique. »

    C’était vrai. Puisque j’en ai enfin l’occasion, je pourrais tout aussi bien utiliser tout ce qui m’était nécessaire.

    ***

    Nous avions marché un peu plus avant d’arriver sur une petite colline.

    Depuis son sommet, nous pouvions voir la mer.

    Il n’y avait rien autour d’ici... juste une zone isolée avec une vue sur la plage.

    Il ne faisait pas froid, et vous pouviez voir la mer.

    « Faisons-le ici, » annonçai-je.

    « Ici ? » me demanda-t-elle.

    « Tout à fait, » dis-je.

    « Mais... il n’y a rien ici ? Un endroit comme celui-ci pour les vacances de Maître est... » répondit-elle.

    « Ouverture du Menu, » dis-je.

    J’avais alors sélectionné quelque chose dans ma liste d’artisanat du DORECA.

    J’avais choisi quelque chose qui avait été ajouté par la Carte Noire qui s’appelait « maison à quatre étages » et je l’avais créée en utilisant seulement de la magie.

    Elle m’avait alors coûté la somme d’un million de points de magie... mais je l’avais quand même construite.

    Puis, j’étais entré dans la maison, j’avais marché jusqu’au dernier étage. Une fois en haut, j’avais ouvert les fenêtres et j’avais regardé la mer.

    La vue était encore un peu morne, mais la sensation de regarder depuis une telle hauteur était très bonne.

    Puis j’avais tourné mon attention vers l’intérieur de la maison.

    J’avais alors fait un lit, une baignoire et un coin pour prendre nos repas.

    J’avais créé les choses dont j’avais besoin pour mes vacances uniquement avec mon Pouvoir Magique.

    Le coût de tout ce qui m’était nécessaire pour vivre confortablement dans cette maison de quatre étages était d’environ un million et demi de points de magie.

    « OK ! Ça devrait aller. Nous allons donc continuer, » dis-je.

    « Ho ! D’accord ! » s’exclama-t-elle.

    J’avais emmené dehors une Risha perplexe.

    Nous avions alors marché vers le bas de la colline et avions finalement atteint la plage.

    « Je n’aime pas comme c’est morne, alors, faisons ça, » déclarai-je.

    J’avais choisi quelque chose qui ressemblait à un palmier dans mon menu et j’en avais créé une bonne quantité que j’avais placé tout au même endroit sur la plage de sable fin.

    « Risha, alignez-les le long de la plage, » ordonnai-je.

    « D’accord ! » déclara-t-elle tout en agissant en conformité avec mes ordres.

    Elle avait agi sans enthousiasme pendant tout le début de la journée, mais à la fin de la journée un ordre de ma part avait chassé tous les doutes qui étaient dans son esprit.

    Ces qualités étaient vraiment celles des Esclaves Éternelles, aimables et adorables.

    « Hmm, ensuite ce serait... oh ! Ce serait agréable ça, » dis-je.

    J’avais trouvé un quai dans la liste des choses que je pouvais faire.

    Je n’avais rien à utiliser avec ça... mais il correspondait vraiment à une scène de plage.

    J’étais alors allé un peu plus loin afin de pouvoir voir toute la scène d’un coup.

    Grâce au dock et aux palmiers, l’aspect s’était considérablement amélioré.

    La morosité avait disparu et c’était devenu un endroit approprié pour une villégiature.

    Quoi d’autre serait approprié pour être présent dans une station balnéaire ?

    Après avoir marché autour de la maison, j’avais décidé de couvrir les environs avec de l’herbe bien verte. La verdure améliorerait certainement la vue.

    Je voulais aussi quelque chose comme un pavillon de plage...

    Je devrais partiellement désassembler certaines constructions pour pouvoir faire ça.

    C’est vrai, je devrais utiliser cette maison surélevée que Nina avait inventée.

    Après avoir réalisé ça, on se sentirait immédiatement plus dans une station balnéaire.

    J’avais créé une chose après l’autre.

    Il s’agissait d’un lieu de villégiature que j’avais dans mes souvenirs... une zone pour la baignade, une plage privée. Tout ce dont je me souvenais, je l’avais fait.

    Puis, une demi-journée après notre arrivée.

    « Wôw... Fantastique... ! » Risha avait déclaré cela, très étonnée, quand elle avait vu la station balnéaire une fois achevée.

    Eh maintenant... passons à l’amusement, dis-je.

    ***

    Chapitre 73 : Première fois faite à la main

    Le lendemain matin, j’avais fait un morceau de papier et dessiné une série de lignes.

    J’avais fait quatre lignes et dessiné les lignes horizontales appropriées avant de le plier.

    Je l’avais fait de sorte que même moi, je ne pouvais pas comprendre où elles allaient et j’avais écrit quelques mots au fond.

    Je l’avais montré à Risha.

    « Choisissez un nombre entre un et quatre, » dis-je.

    « Dois-je choisir ? » me demanda-t-elle.

    « Tout à fait. Cela déterminera quel maillot de bain vous porterez aujourd’hui, » annonçai-je.

    « Alors le numéro un... attendez, quoi !? » s’exclama-t-elle.

    « OK, alors ce sera le numéro un. Allons-y, » dis-je.

    J’avais commencé à faire le petit jeu avec le papier, mais j’avais été arrêté.

    « S-s’il vous plaît, attendez un moment, Maître. Qu’entendez-vous par maillot de bain ? » demanda-t-elle.

    « Je veux dire le maillot de bain que vous allez porter aujourd’hui. Ouverture du Menu, » dis-je.

    Je lui avais montré la liste de mon DORECA.

    « Comme vous le voyez, il y a quatre types différents de maillots de bain féminins. Ceci est un petit jeu pour déterminer celui que vous allez porter, » dis-je.

    « Un-un maillot de bain pour quelqu’un comme moi..., » dit-elle.

    « La plage est interdite sans maillot de bain, » déclarai-je.

    Elle avait l’air d’essayer d’être mitigée avec son étrange excuse, alors je l’avais ainsi afin de la forcer.

    « Heinnnn!? » s’exclama Risha.

    « Bon, allons-y ! Le premier ! Le premier ! » dis-je.

    « A-Attendez, s’il vous plaît, Maître ! » S’écria-t-elle.

    Risha m’avait arrêté alors qu’elle était en pleine panique.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    « Umm... Quel type de maillot de bain est le premier ? Ça ne peut pas être... celui-là, n’est-ce pas ? » Risha avait demandé timidement.

    La vidéo du DORECA jouée en ce moment affichait un maillot de bain.

    Ce qui était apparu dans la vidéo était un maillot de bain en V qui était pratiquement fait qu’avec des ficelles.

    L’exposition de la peau était extrêmement importante... c’était un très bon maillot de bain.

    « Ce sera déterminé par ce petit jeu, c’est comme ça, » déclarai-je.

    J’avais suivi le tracé du 1 que Risha avait choisi.

    « Vous continuez à faire cela jusqu’à ce que vous atteigniez le bout et l’un d’eux sera choisi. Même moi je ne sais pas où cela va finir. C’est le hasard, » dis-je.

    « Ça ne peut pas être... Hum ! Maître, quels sont les autres types de maillots de bain ? » demanda-t-elle.

    « Ce sera amusant de voir quand nous arriverons à la conclusion. Ah ! Ne vous inquiétez pas, les trois autres ont beaucoup plus de tissu que celui-ci, » dis-je afin de la rassurer un peu.

    « Vraiment... ? » demanda-t-elle.

    Risha semblait visiblement soulagée.

    Comme je pensais qu’elle s’inquiétait de la quantité de peau dévoilée, je lui avais dit ça.

    « Fufu, voulez-vous choisir à nouveau ? De toute façon, ce sera aléatoire, » dis-je.

    La première fois que je l’avais fait était presque comme si je l’avais trompée. Je peux me permettre de lui donner un autre essai.

    « ... Non, » répondit-elle.

    Risha avait un peu réfléchi, mais secoua la tête négativement.

    Elle se calma comme si elle n’avait pas été paniquée il y a peu de temps et s’était mise à sourire.

    « Ce choix a été la faveur que le Maître m’a accordée, alors je vais continuer comme ça, » répondit-elle.

    « Je comprends, » dis-je.

    Je lui avais souri en retour. Comme toujours, elle était une si bonne fille.

    « OK alors, je commence, » dis-je.

    « D’accord, » répondit-elle.

    « Aller ! Aller ! Avance, » dis-je tout en suivant le tracé de la ligne choisi.

    Lentement, je m’étais approché du pli du papier.

    J’avais alors entendu un *gloups* derrière moi.

    Finalement, j’avais atteint l’objectif.

    « Fufu..., » j’avais un peu ri en voyant le résultat.

    « Alors, comment c’est, Maître ? » demanda-t-elle.

    « Sois heureuse Risha. Vous avez choisi celui qui couvre le plus de peau de tous les maillots, » annonçai-je.

    Risha soupira de soulagement.

    « OK, faisons-le, » dis-je avant d’utiliser mon DORECA afin de créer l’objet uniquement avec de la magie.

    Le maillot de bain féminin avec le plus de tissu... c’était le maillot de bain scolaire.

    ***

    Ciel bleu, sable blanc.

    Je portais un maillot de bain et j’avais fait un parasol.

    Grâce aux modifications que nous avions apportées à la plage, l’atmosphère morne avait complètement disparu. Au lieu de cela, maintenant, on se sentait comme sur une plage populaire du sud.

    C’était vraiment bien. Tout ce dont j’avais besoin était d’un peu de jus de fruits et de pouvoir me détendre.

    ... ainsi qu’une chose de plus.

    « M-Maître ! » Risha m’avait alors appelé.

    Elle m’avait appelé d’une manière timide, avec une voix débordante de gêne.

    Je m’étais alors tourné et l’avais vue.

    Son apparence était assez risquée.

    Elle portait une chemise surdimensionnée. J’avais confisqué sa robe verte habituelle, mais on aurait dit qu’elle avait attrapé l’une de mes chemises pour la porter.

    En outre, il était la plupart du temps caché, mais de temps en temps, je pouvais avoir un aperçu du maillot de bain se trouvant en dessous.

    C’était bien plus érotique que si elle le portait simplement.

    « Qu’est-ce que vous faites ? » demandai-je.

    « Ummmm... » Risha se tortilla et gigota... une réaction incroyablement embarrassée. « C-c’est embarrassant... »

    « Je le vois bien, » dis-je.

    Risha soupira de soulagement.

    « OK, alors, enlevez la chemise que vous portez, » dis-je.

    « EEEEEEEEEEEHHHHH? » s’écria-t-elle.

    « C’est ma chemise, je ne vous ai pas donné la permission de l’emprunter, » dis-je avec un ton un peu plus ferme qu’avant.

    Bien sûr, je n’étais pas en colère... c’était fondamentalement tout le contraire.

    Je voulais pouvoir faire l’éloge de la vue de Risha cachant son maillot de bain en dessous de ma chemise surdimensionnée, mais... c’était... c’était...

    Je la regardais fixement

    Risha enleva timidement la chemise et révéla entièrement son maillot de bain.

     

     

    C’était un costume de bain d’un bleu marine profond avec son nom « Risha » écrit sur un morceau de tissu blanc cousu sur la poitrine.

    C’était un maillot de bain parfait et très glorieux.

    Le déséquilibre entre les proportions élégantes du corps de Risha et le maillot de bain d’école était plutôt excellent.

    C’était un spectacle glorieux qui m’avait fait souhaiter que je puisse la regarder pour toujours.

    « S-S’il vous plaît, ne me regardez pas ainsi, » dit-elle, toute timide.

    « Ne puis-je pas regarder ? Votre Maître ne peut pas vous regarder ? » demandai-je.

    « Ç-Ça ne peut pas être... » Risha avait rougi et pencha la tête.

    Habituellement, utilisez mon statut de « Maître » comme ça l’amènerait immédiatement à reconsidérer sa position et à m’écouter... mais cette fois-ci, il semblerait que sa timidité avait dépassé ça.

    C’était un sentiment vraiment frais et amusant.

    « OK, commençons, » dis-je.

    « D’accord, » Risha hocha en même temps la tête alors qu’elle répondait.

    Après avoir dit ça, je m’étais allongé sur la plage de sable blanc. Le sable sec et soyeux était vraiment agréable sur la peau.

    Je m’étais un peu roulé en boule, avant de fermer les yeux et d’écouter le bruit de la mer.

    C’était si relaxant.

    « Umm... Maître ? » demanda Risha.

    Alors qu’elle me regardait me placer ainsi et me détendre sur le sable, Risha semblait confuse.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je en retour.

    « Ne sommes-nous pas..., ne devons-nous pas commencer ? » demanda-t-elle.

    « Oui, nous avons déjà commencé. Nous avons commencé à nous reposer, » dis-je.

    « Nous ne faisons rien d’autre ? » demanda-t-elle.

    « Non, nous allons juste rester là et nous relaxer, » répondis-je.

    « Haaa... » s’écria-t-elle.

    Risha avait l’air de ne pas comprendre.

    Alors, c’était de mon devoir de l’aider.

    « Risha, asseyez-vous là, » dis-je en tapotant à côté de moi.

    « D’accord ! » dit-elle en venant se placer à mes côtés avant de s’asseoir également.

    J’avais déplacé mon corps et j’avais placé ma tête sur ses cuisses.

    C’était un oreiller de genoux.

    « Restez là, » ordonnai-je.

    « ... d’accord, » répondit-elle.

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    Risha avait souri avec douceur. Je me demandais bien d’où venait cet embarras qu’elle avait eu avant.

    Alors que je pensais à ça, je lui avais demandé. « Ce maillot de bain, est-il embarrassant ? »

    « Humm, un petit peu..., » répondit-elle.

    « En voulez-vous un autre ? » demandai-je.

    « Hummmmm..., » se mit-elle à réfléchir.

    « Hm ? »

    « Humm... si possible, je voudrais un autre que celui-ci ou celui avec les ficelles, » dit-elle.

    « Je vois. Ouverture du menu, » dis-je afin de faire venir mon menu d’artisanat. J’avais alors regardé dans les différentes options.

    Je m’étais alors mis à réfléchir quant à savoir lequel des deux maillots restants serait le mieux.

    D’un côté était un bikini standard... et l’autre était un paréo... celui avec une sorte de pagne.

    Tous les deux étaient bien... mais lequel devrais-je choisir ?

    « Oh un coquillage ! » S’exclama Risha.

    « Hm ? »

    Risha regardait le bord de l’eau. Il y avait un coquillage là-bas.

    Je m’étais alors levé.

    « Risha va chercher trois de ces coquillages, » ordonnai-je.

    « D’accord, » répondit-elle.

    Risha prit avec elle ses pensées emplies de doutes et alla en ramasser trois.

    Comme je devais l’attendre un peu, j’avais fait un maillot de bain en ficelle.

    « Est-ce que c’est ça, Maître ? » me demanda-t-elle.

    « Donnez-les-moi. Oui, c’est parfait, » dis-je.

    « Que faisons-nous avec eux ? » me demanda-t-elle.

    « Regardez simplement, » répondis-je.

    J’avais percé des trous dans les coquillages et avait enfilé les ficelles à travers eux. En un rien de temps, j’avais un bikini coquillage dans mes mains.

    « Alors, je vais vous donner ça, » dis-je en lui tendant le bikini.

    « Merci beaucoup, » Risha l’avait accepté.

    Au début, elle l’avait regardé d’un air ébahi... elle l’avait regardé une fois de plus et son visage commença à se desserrer.

    « C’est quelque chose de spécial que le Maître a fait pour moi..., » elle chuchota ça toute en serrant fortement l’objet contre sa poitrine comme si c’était très précieux pour elle.

    — Magie a été augmentée de 100 000 —

    « Vous avez l’air heureuse, » dis-je.

    Son visage me l’indiquait bien sûr, mais la charge de magie avait vraiment été le point culminant.

    « C’est la première chose que je reçois du Maître... sans être fait à l’aide de la carte, » dit-elle.

    Hm ? Est-ce vrai ? pensai-je. Ça pourrait être le cas.

    « Eh bien ! si vous êtes heureuse, alors l’effort a été utile, » dis-je.

    « Merci beaucoup, » répéta-t-elle.

    « Alors, maintenant, vous devez aller vous changer, » dis-je.

    « Me changer !? » Risha avait dit en étant perplexe.

    J’avais alors pointé du doigt le bikini coquillage et avait dit... « Car après tout... il vous faut vous revêtir de ce maillot. »

    « EEEHH? » s’écria-t-elle.

    « J’ai pris la peine de le faire alors j’aimerais vous voir dedans, » dis-je.

    « Mais.. Mais..., » dit-elle. Risha hésita un court instant, mais finalement, elle accepta et se changea afin de mettre son nouveau maillot. « Le Maître a fait ça juste pour moi... »

    — Magie a été augmentée de 50 000 —

    C’était plus érotique que le maillot de bain scolaire... mais Risha était étrangement heureuse en le portant, alors tout allait bien.

    ***

    Chapitre 74 : Sauvegarder et Restaurer

    Le Soir, à l’heure du repas.

    J’étais descendu avec Risha du quatrième étage.

    Je portais une chemise ouverte et un maillot de bain, tandis que Risha portait un combo composé de sa chemise et son maillot de bain.

    D’ailleurs, son maillot de bain avait été changé en un bikini standard. Son maillot de bain d’école et son bikini-coquillage semblaient un peu trop risqués une fois qu’une chemise avait été posée dessus.

    « Je suis désolée de ne pas pouvoir aider le Maître, » dit Risha.

    « Ne vous inquiétez pas. Après tout, vous ne savez pas cuisiner, » dis-je.

    « Je vais apprendre à partir d’aujourd’hui, alors s’il vous plaît, laissez-moi la faire prochaine fois, » dit-elle.

    « D’accord, » dis-je.

    Risha était plutôt enthousiaste quant à l’idée d’apprendre, mais un peu énervée de ne pas pouvoir aider.

    « Ne soyez pas ainsi énervée, » dis-je. « Nous sommes en vacance, alors, amusez-vous. C’est correct si vous apprenez après qu’on soit rentré. »

    « D’accord, » dit-elle tout en hochant la tête. Mais elle était encore très agitée.

    Bien... peu importe, pensai-je.

    Nous étions descendus au deuxième étage.

    Ici, j’avais remodelé une partie du mur pour qu’il soit une baie vitrée. On pouvait voir une belle vue du soleil se dirigeant lentement vers la mer.

    À l’intérieur de la pièce se trouvait une table avec une nappe. Dessus se trouvaient de nombreuses assiettes emplies de nourriture.

    « Est-ce un... buffet ? » demanda-t-elle.

    « Exact ! C’est bien un buffet... vous pouvez manger tout ce que vous voulez, » dis-je.

    Je marchais vivement vers la table avant de m’asseoir sur une chaise.

    Une autre chaise préparée là, je la lui avais indiqué avec ma main avant de dire. « Je vais vous expliquer, alors asseyez-vous. »

    « D’accord, » dit-elle.

    Risha s’était alors assise avec reconnaissance.

    « Une station balnéaire comprend généralement un buffet à volonté. Vous pouvez choisir ce que vous aimez manger dans ces plats et manger autant que vous le souhaitez, » expliquai-je.

    « Autant que je veux ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait, » dis-je.

    Je m’étais levé, j’avais marché vers la table de buffet, et j’avais pris une assiette blanche.

    J’avais ensuite placé dessus plusieurs aliments sur l’assiette et j’avais rempli un verre avec du jus. Puis, j’avais tout pris avec moi et j’étais retourné à la table proche de la véranda.

    « Ceci marche ainsi. Vous pouvez prendre toutes les choses que vous voulez afin de les manger, » dis-je.

    « Mais... OK, » dit-elle.

    « Alors, vous devriez aussi y aller, » dis-je.

    « D’accord, » dit-elle.

    Elle se leva et marcha avant de se retourner et de me demander... « Maître, que voulez-vous manger ? »

    « Pour moi, je vais le prendre moi-même. C’est la coutume. Vous devez choisir ce que vous, vous voulez manger, » dis-je.

    « J’ai compris..., » dit-elle.

    Risha se dirigea jusqu’à la table du buffet, prit une assiette et commença à vaciller.

    J’avais alors ramassé l’un des aliments que j’avais apportés avec moi avant de regarder par la vitre.

    Le lieu, la vue, les vêtements et la nourriture.

    C’était exactement comme une station balnéaire. En faisant tout ce que je voulais avec le DORECA, c’était devenu un merveilleux endroit.

    C’était assez amusant.

    Risha revint et commença à manger avec quelque réserve.

    « Risha, » dis-je.

    « Oui ! » répondit-elle.

    Elle avait arrêté de manger et avant de se placer bien droite sur sa chaise.

    « Ne soyez pas si tendue lorsque vous mangez. Ne vous êtes-vous pas amusée aujourd’hui ? » demandai-je.

    « Hum... oui, » répondit-elle en acquiesçant. Sa réponse m’avait fait sentir comme si elle évitait de dire quelque chose.

    « Ce n’était pas amusant ? » demandai-je.

    « N-Non ! C’était amusant ! » répliqua-t-elle.

    « Vraiment ? » demandai-je.

    « Tout à fait ! Et les vêtements de plages que le Maître m’a fait étaient vraiment amusants, c’est sûr, » répondit-elle.

    Elle avait insisté. Si tel était le cas... alors c’était bien.

    Je m’étais levé à nouveau pour aller saisir une nouvelle assiette de nourriture.

    J’avais rapporté ça avant de manger.

    Une fois que j’avais fini mon assiette, j’étais retourné afin de chercher plus de nourriture.

    La nourriture était ramassée, avant d’être mangée. Puis j’allais de nouveau en chercher.

    Tout en faisant cela en boucle, j’avais parlé à Risha de diverses choses

    C’était vraiment de belles vacances tout à fait classiques.

    « Ah »

    Risha était allée prendre une fois de plus une assiette de nourriture quand j’avais alors entendu sa voix.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    « Et bien, il n’y a plus de nourriture sur la table, » dit-elle.

    « Hm, laissez-moi une minute, » dis-je.

    J’avais alors sorti mon DORECA et j’avais ouvert mon menu.

    « Allez-vous en refaire maintenant ? » demanda-t-elle.

    « En quelque sorte, » dis-je. « Mais en même temps, je vais vous montrer une nouvelle fonction que j’ai obtenue avec la Carte Noire. »

    « ... D’accord, » répondit Risha, devenue subitement très excitée à l’idée de voir un nouveau pouvoir.

    Une fois que ma carte était devenue noire, elle avait gagné deux nouvelles fonctionnalités.

    Sauvegarder et Restaurer.

    Des deux fonctions, j’avais déjà utilisé un peu plus tôt Sauvegarder et maintenant j’allais utiliser Restaurer.

    Des lumières magiques engloutirent la table de buffet.

    La nourriture sur la table était alors réapprovisionnée.

    En fait, la table avait été remise dans l’état où elle était lorsque nous étions entrés dans la salle... comme si tout ça avait été enregistrer en mémoire.

    « Qu’est-ce ? » demanda-t-elle.

    « Je peux sauvegarder tout ce que je crée à l’aide du DORECA. Après ça, je peux le restaurer à son état d’origine, » dis-je. « J’avais déjà fait différents tests. J’ai pu confirmer que cela fonctionnait avec la nourriture. Elle redevenait comme si elle n’avait jamais été mangée. »

    « Humm... donc, en gros ? » demanda-t-elle.

    « Fondamentalement, je peux sauvegarder les objets que j’ai créés, » dis-je. « Par exemple, si j’ai sauvegardé notre palais, je pourrais en créer un autre exactement pareil. Et pour la forêt, c’est pareil. »

    « C’est incroyable..., » dit-elle.

    « C’est pratique, » répondis-je.

    Cette capacité pouvait être appelé Sauvegarder et Restaurer... mais honnêtement, je me sentais comme si j’avais plutôt une utilisation de copier et coller.

    « Laissons ça de côté, prenez ça, » dis-je.

    J’avais alors placé de la nourriture dans l’assiette de Risha. C’était de la nourriture qui avait été totalement finie avant ça.

    « Merci beaucoup, » dit-elle.

    « Prenez en autant que vous voulez, » dis-je tout en remplissant son verre avec du saké.

    ***

    « Mmmmaaaaaaaaaîîîîîîîîttttttrrrreee..., »

    « ... !? »

    J’étais à court de mots. En face de moi, Risha était couchée là... son visage plissé, toute recroquevillé, et ses yeux larmoyants.

    *

    À côté de sa pile d’assiettes vides se trouvait un unique verre à vin.

    Je pensais que puisque c’était une occasion spéciale je lui en donnerais, mais...

    « Une gorgée et voilà comment ça se passe..., » dis-je.

    C’est vrai... C’était seulement une seule gorgée.

    Juste une seule gorgée avait transformé Risha dans cet état.

    « *Sniff* Maaaaîtttrrsssss est si messsssshant..., » dit-elle, totalement saoule.

    « Méchant ? Pourquoi ? » demandai-je, surpris de sa phrase.

    « Parccchheeee qqquee vouus pas travail à moiiii ! » dit-elle.

    Elle s’était soudainement lâchée et avait commencé à agiter ses bras et ses jambes.

    « Trrraaavaill... T R A V A I L, un Maîshhhtre qui doonnne pas de trraavail à une essssccclave est un éccchhec ! » dit-elle.

    « Mais nous sommes en vacances ! » répondis-je.

    « Maaasshh ça, ccc’est juste le Maîsssshtrrrree, » dit-elle.

    Je vois... Je comprends ce qu’elle veut dire, pensai-je.

    « Kyahahahahahahahahhahahaa »

    Maintenant, elle avait commencé à rire.

    « Haha ha...haa... »

    Je pensais qu’elle continuerait ainsi un moment, mais elle soupira avant de tomber à plat ventre sur la table.

    Il semblerait qu’elle était très occupée.

    « Uwaaaaaaa », elle commença alors à pleurer.

    Pleurs, colère, pleurs, rire, pleurs, se plaindre...

    La plupart de ce qu’elle faisait concernaient une demande... « donnez-moi du travail. »

    « Maaaaaaaîiiiiiiitttttttrrrreeeee..., » dit-elle.

    « ... Risha, » dis-je.

    « Dddddiittttteeessss moi quooooi fffffairrreee ! » demanda-t-elle.

    « ... pourriez-vous aller me chercher un gâteau juste là, » lui ordonnai-je.

    « ... OOOOkk! » répondit-elle.

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    Risha se leva avec un grand sourire.

    Elle chancela jusqu’à la table du buffet.

    « Hiyaa ! » cria-t-elle.

    Sur le chemin, elle tomba à plat ventre sur le sol... mais se leva après ça et continua à aller chercher le gâteau.

    Puis elle était retournée jusqu’à la table d’une façon instable.

    « Maaaaîtttrree, s’il vouuuus plaît, profiter biennnnn, » dit-elle.

    « D’accord ! » dis-je.

    « Comment est-ceeeee Maîttttree ? » demanda-t-elle.

    « C’est très bien, » dis-je.

    « Je suisss contt..., » commença-t-elle. Mais en plein milieu, elle avait encore chancelé avant de s’effondrer une fois de plus sur la table.

    Est-elle encore déprimée ? Je pensais ça quand...

     

     

    « Munyamunyamunya... » elle s’était mise à dormir quasi instantanément.

    Elle avait un sourire heureux sur son visage.

    Il semblerait qu’elle était satisfaite d’avoir reçu un ordre et qu’on lui ait permis de faire un petit travail.

    Jusqu’à la fin, elle était une si bonne fille.

    « Je vais vous permettre de travailler autant que vous le souhaitez, » murmurai-je ça tout en buvant lentement mon saké avec mon menu du DORECA que j’observais par la même occasion.

    Je voyais que ma valeur de magie était actuellement en train de diminuer... c’était la preuve que mes esclaves étaient en train de travailler.

    Et la nuit passa doucement.

    ***

    Chapitre 75 : L’Invocation

    J’avais posé Risha sur son lit. Elle était bel et bien totalement saoule. Elle ne pouvait pas marcher par elle-même alors je l’avais portée dans mes bras.

    « Maître... » murmura-t-elle.

    Je pensais qu’elle s’était réveillée, mais ce n’était pas le cas. Apparemment, elle souriait tout en étant en train de parler dans son sommeil.

    « Plus... » murmura-t-elle.

    Plus ? pensai-je.

    « Plus... donnez-moi plus de travail..., » murmura-t-elle.

    « Voyons !! » J’avais involontairement réagi.

    Une situation dont elle parlait dans un sommeil était complètement dépourvue de rêves érotiques.

    Dans une telle situation, n’aurait-elle pas dû être un peu plus câline ?

    « Vous ne voulez pas faire ça..., » murmura-t-elle.

    Oh ? pensai-je.

    « Trente heures de travail, c’est... c’est..., » murmura-t-elle.

    Et voilà, encore à propos du travail, pensai-je.

    « Oui..., » murmura-t-elle.

    Êtes-vous heureuse à propos de ça !? pensai-je.

    J’en avais marre... j’en avais marre, mais c’était un peu divertissant.

    Je suppose que vous pouviez juste dire que c’était une Esclave Éternelle qui était vraiment une Esclave Éternelle à tous les niveaux.

    Elles travaillaient pour leur maître par elles-mêmes jusqu’à l’épuisement.

    C’était le genre de choses adorables et louables qu’elles étaient.

    Je le savais... mais même leurs conversations lors de leurs sommeils le confirmaient.

    Leurs actes montraient plus que leurs mots, et leurs sommeils parlaient bien plus que leurs actes.

    Une fois de plus, cela avait renforcé le fait que Risha était précieuse pour moi.

    Quand elle se réveillera, je lui donnerai du travail et de l’affection. Je pensais à ça en quittant la pièce.

    J’étais ensuite sorti du bâtiment et avais marché jusqu’à la plage.

    Je repensais à ce qui s’était passé aujourd’hui.

    Beaucoup de choses étaient arrivées... mais c’était amusant. Risha était une esclave et pouvait donc s’être retenue... mais je pensais qu’elle s’était aussi amusée.

    J’avais commencé à penser à Mira, Yuria et Lilia.

    Je voulais que ces trois-là puissent également être ici.

    Tout comme Risha.

    Je pensais vraiment à cela alors que j’avais sorti mon DORECA.

    En utilisant la nouvelle fonction de la carte noire, j’avais sauvegardé l’intégralité de cette station balnéaire.

    De cette façon, même si nous n’utilisions pas cet emplacement la prochaine fois, nous pourrions passer à une mer différente et la copier avec quelques ajustements mineurs.

    De toute façon, la prochaine fois, j’apporterai les trois autres avec moi.

    J’avais rangé mon DORECA et avais commencé à rentrer.

    « ... ? »

    Mais je m’étais arrêté.

    J’avais ressenti une étrange présence.

    C’était comme si le vent ou l’atmosphère devenait étrangement instable.

    Quelque chose était présent... et c’était quelque chose de grand.

    Que ce soit un ennemi ou un monstre, de toute façon je devais aller vérifier... mais je m’étais soudainement souvenu que je n’avais pas mon épée.

    Je l’avais laissée dans ma chambre.

    Je portais ma chemise ouverte, mon maillot de bain, et aucune Épée Esclave Éternelle à ma hanche.

    J’étais sur le point d’aller la rechercher quand...

    « C’est ici, » dis-je.

    Avant que je puisse le faire, elles étaient apparues autour de moi.

    Des araignées géantes. Elles avaient à peu près la même taille que les humains, mais leurs longues pattes les faisaient paraître beaucoup plus grandes.

    Leurs corps et leurs jambes étaient couverts de poils, ce qui rendait leur apparence assez grossière et dégageait beaucoup de pression.

    De plus, elle n’était pas du tout la seule qui soit proche de moi.

    L’une d’elles était en face de moi et une deuxième se trouvait derrière moi.

    La plage avait été entourée par elles.

    Je n’avais alors pas arrêté de réfléchir à un moyen de m’en sortir.

    Que devrais-je faire... cette pensée tournait dans mon esprit.

    « ... » Avec un cri sans mots, l’araignée devant moi avait chargé.

    Elle avait attaqué avec une vitesse qui ne convenait pas à sa taille. Je l’avais esquivée en me poussant sur le côté.

    ***

    Après l’avoir esquivée, j’avais commencé à courir de toutes mes forces.

    Je m’étais dirigé vers ma chambre.

    Le bâtiment était entouré d’araignées.

    « Ouverture du Menu ! » criai-je.

    En utilisant la nouvelle fonction, j’avais créé dix épées d’un coup. Elles avaient été l’une des choses que j’avais utilisées afin de tester la nouvelle fonction.

    J’avais instantanément lancé ces dix épées sur elles.

    *Ding* *Dang* *Ding* *Dang* *Dododododododo* !

    Les épées s’étaient plantées dans les araignées.

    Dans l’instant de calme créé par leurs tressaillements, j’avais sauté à travers elles et étais entré dans le bâtiment.

    J’avais remonté en bondissant les escaliers.

    « Risha ! » criai-je.

    « Maître ! » répondit-elle.

    Une araignée qui était entrée par la fenêtre avait coincé Risha dans un coin de la pièce ou elle se trouvait.

    « Ouverture du Menu ! » criai-je.

    J’avais reinvoqué dix nouvelles épées. Ceci m’avait fait trébucher sur le sol. À ce moment-là, j’avais démonté une section du plancher se trouvant sous l’araignée.

    Le trou qui s’était ouvert sous l’araignée l’avait envoyée s’écraser à l’étage du dessous.

    « Allez-vous bien ? » demandai-je.

    « Oui ! » me répondit Risha.

    « OK... nous devons monter ! » dis-je.

    « Monter ? Mais dans ce cas, nous ne pourrons plus du tout fuir, » dit Risha.

    « Nous n’avons pas besoin de fuir, » dis-je.

    Je lui avais pris la main.

    « L’Épée Esclave Éternelle est en haut ! » dis-je.

    « ... d’accord, » répondit-elle alors qu’elle souriait après avoir entendu ça et avait également hoché la tête.

    Je l’avais prise par la main avant de quitter rapidement la pièce.

    Des araignées étaient entrées par l’entrée principale afin de nous poursuivre.

    « Désassemblage ! » dis-je.

    J’avais détruit les escaliers alors que des araignées les escaladaient, les envoyant retomber aux étages inférieurs.

    *BANG !* le bâtiment avait tremblé.

    « Kyaa! » cria Risha.

    « Ai-je détruit trop de choses sans réfléchir ? » demandai-je.

    « Maître, est-ce que tout va bien ? » demanda-t-elle.

    « Il n’y a aucun problème ! » répondis-je.

    Nous avions alors continué à monter.

    Nous étions finalement allés jusqu’au dernier étage où ma chambre se trouvait sans nous arrêter une seule fois.

    Il y avait la Véritable Esclave Éternelle appuyée contre le mur... avec une araignée se trouvant devant.

    Une araignée debout sur notre chemin.

    « Maître..., » déclara Risha.

    « Ne faites pas cette tête, » dis-je.

    J’avais fait face à l’araignée.

    « ... » L’araignée avait fait un étrange sifflement proche du hurlement.

    Elle avait soulevé ses deux pattes avant et avait frappé avec elles.

    « Maître ! » cria Risha.

    J’avais entendu Risha parler presque comme si elle hurlait. Au même moment, j’avais sauté sous le corps de l’araignée.

    J’avais sauté entre ses jambes et pointé mes mains vers son estomac.

    « Ouverture du Menu... Restaurer ! » criai-je.

    À ce moment-là, les épées « surgirent » dans l’estomac de l’araignée, comme si je les avais invoquées directement en elle.

    Dix épées avaient jailli comme si elles étaient déjà plantées au milieu de son corps.

    L’araignée ressemblait à un hérisson. Elle s’était maintenant effondrée sur le côté.

    « Fantastique... vous pouvez faire ça..., » déclara Risha.

    « Eh bien, j’ai testé différentes choses, » dis-je.

    « Comme prévu du Maître ! » s’exclama-t-elle.

    La confiance inébranlable de Risha avait réchauffé mon cœur.

    J’étais passé devant le corps de l’araignée et avais saisi la Véritable Esclave Éternelle.

    Puis, j’avais touché la gemme rouge, aspirant ainsi Risha dans mon épée.

    Les flammes avaient alors englouti la lame.

    J’avais regardé par la fenêtre et j’avais vu des araignées couvrant toute la plage.

    Au total, il y avait quelques dizaines d’individus.

    Cependant, c’était tout.

    J’avais saisi fermement l’Esclave Éternelle dans ma main.

    « Bon, allons-y, » dis-je.

    {D’accord !} répondit-elle.

    J’avais placé mon pied sur le rebord de la fenêtre et j’avais sauté afin d’attaquer.

    J’avais alors lutté contre les araignées jusqu’à ce qu’elles ne soient plus.

    ***

    Chapitre 76 : Le Flair de l’Esclave

    Je venais de vaincre la dernière araignée.

    Les cadavres d’araignées en feu jonchaient la plage.

    « Est-ce qu’il y en a encore ? » Risha demanda ça après être sortie de l’épée.

    « Pas tout près, » répondis-je.

    « Merci, Ma Déesse... ! » s’exclama-t-elle.

    Risha semblait soulagée.

    Elle avait l’air soulagée, mais elle tituba encore un peu.

    « Allez-vous bien ? » demandai-je.

    « Je vais bien, » répondit-elle.

    Elle avait immédiatement répondu, mais je ne pouvais pas sentir le moindre enthousiasme dans ses paroles.

    En la regardant, je ne pouvais pas voir de blessures évidentes, mais...

    « Hii! » Elle avait soudainement crié.

    L’une des araignées qui brûlaient avait eu un spasme dans l’une de ses pattes.

    Risha l’avait vue et avait crié.

    « Avez-vous peur de ces monstres ? » demandai-je.

    « O-Oui..., » répondit-elle.

    Je vois, pensai-je.

    Eh bien, elles avaient pratiquement la taille d’un humain avec de longues et fines pattes... des araignées géantes.

    La réaction de Risha était tout à fait normale.

    « Ah ! Mais le Maître est ici, alors je vais bien ! » Risha avait déclaré ça avec une certaine panique bien visible dans sa voix.

    Elle avait ressenti le besoin de me suivre de très près.

    « Ne vous forcez pas ainsi, » dis-je. « Cette situation est due à mon erreur. »

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Je n’ai pas mis en place de Fontaine d’Ilia, » expliquai-je. « Je pensais que puisque c’était juste pour nous deux et pas pour une ville, cela irait bien. »

    « Ah... ! » s’exclama-t-elle.

    Risha regarda sans relâche autour d’elle.

    Elle avait regardé les bâtiments, les palmiers et la plage.

    Nous avions fait beaucoup de choses, mais rien du tout afin de bloquer les monstres, une Fontaine d’Ilia.

    « Eh bien, c’est comme ça, » dis-je. « De toute façon, Risha, sortez votre carte. »

    « OK, et qu’est-ce qu’on va faire ? » demanda-t-elle.

    « Nous devons réparer tout ce qui est cassé, » répondis-je. « En outre, nous allons placer une Fontaine d’Ilia au milieu de la station. Nous ferons tout avec uniquement de la magie. »

    « OK » Risha hocha la tête et partit faire ce que je lui demandais.

    Elle avait placé une Fontaine d’Ilia en premier avant de courir ici et là afin de réparer les choses brisées.

    Je m’étais occupé des corps d’araignée.

    Je les ai séparés en morceau avant d’aller complètement les brûler.

    Après un petit moment, notre centre de villégiature fait à la main avait été réparé.

    « Maître, j’ai tout terminé, » annonça Risha.

    « Bravo ! » dis-je.

    J’avais également sorti mon DORECA et j’avais sauvegardé la station.

    « C’est tout fini maintenant, » dis-je.

    « Oui, » dit-elle promptement.

    « Quel est le problème... votre tension est bien trop élevée. N’avez-vous pas déjà dégrisé ? » demandai-je.

    « Dégrisé ? » demanda-t-elle.

    Il semblerait qu’elle ne se souvenait de rien.

    Eh bien ! C’était très bien ainsi.

    « Eh bien, vous semblez heureuse..., » dis-je.

    Je m’étais contenté de le dire ainsi et j’avais demandé une fois de plus.

    « Tout à fait, » dit-elle. « Cela me rend heureuse de réparer et de faire des choses avec le Maître. »

    « Voulez-vous travailler à la place de prendre des vacances ? » demandai-je.

    « Oui, car après tout, je suis une Esclave Éternelle, » Risha avait instantanément répondu.

    Je vois, pensai-je. C’est bien son genre d’agir ainsi.

    Ce côté mignon m’avait donné envie de la taquiner un peu.

    « Je vois. Mais c’est quelque peu troublant..., » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Vous n’appréciez pas les vacances, n’est-ce pas ? » demandai-je. « J’allais vous demander votre avis sur ce qu’il fallait faire pour le rendre plus amusant, mais... Je suppose que je ne peux pas vraiment demander à quelqu’un qui ne passe pas un bon moment... »

    « Ah..., » dit-elle.

    « On ne peut pas y faire grand-chose... je suppose que je vais devoir demander à quelqu’un d’autre... peut-être Marte ou Maya..., » dis-je.

    Je m’étais brusquement retourné et j’avais commencé à m’éloigner.

    « H-Heuuu ! » Risha m’avait appelé, voulant que je m’arrête.

    Après m’être arrêté, j’avais retenu mon rire avant de me tourner vers elle.

    « Quoi ? » demandai-je.

    « Q-Que pensez-vous d’un bac à sable ? » demanda-t-elle.

    « Un bac à sable ? » demandai-je à mon tour. « Comme celui qu’on a mis dans le parc ? »

    « Exactement ! » répondit-elle.

    « Cet endroit n’est-il pas déjà couvert par du sable ? » demandai-je.

    « Haaa..., » cria-t-elle alors qu’elle regardait tout autour d’elle. « Hum... »

    Elle se mit à réfléchir encore plus fortement tout en faisant des grognements. « C’est vrai ! Un lac afin de nager... non, ce n’est pas bon non plus, c’est... »

    Elle avait réalisé d’elle-même avant que je ne dise quoi que ce soit. Après tout, la mer était juste devant ses yeux.

    Elle dépendait des expériences qu’elle avait faites avec moi dans le lac et dans la forêt.

    Risha se mit à gémir un peu plus alors qu’elle réfléchissait.

    J’avais recommencé à marcher un peu plus loin de la pile d’araignées en feu. Je marchais tranquillement vers la plage de sable blanc.

    Risha m’avait suivi tout en pensant désespérément à une réponse à me donner.

    « Q-Que diriez-vous d’un magasin de nourriture et de casse-croûte ? » demanda-t-elle.

    « Nous avons déjà fait une cabane pour les buffets, » dis-je.

    Risha continua à gémir et à pleurnicher.

    C’était comme si elle essayait de penser à tout ce que nous avions fait auparavant.

    Comme prévu de ma première esclave, elle avait eu des idées après idées avant de les rejeter quand elle voyait qu’elles étaient inadaptées.

    Le fait qu’elle me parlait comme ça tout en marchant me semblait plutôt une bonne chose. C’était comme si c’était la première fois qu’elle était si proactive en me parlant.

    Je me sentais comme si ces vacances étaient déjà bien assez satisfaisantes pour moi.

    Je m’étais arrêté et j’avais regardé Risha.

    Je la regardais s’acharner encore plus et j’étais sur le point de mettre fin à tout cela en lui faisant quelques éloges.

    « Un bain... ce n’est pas bon... » dit-elle.

    « Hm ? » dis-je.

    « Nous sommes déjà à la mer, et donc, il n’y a aucune raison pour nous d’aller délibérément dans une petite baignoire..., » dit-elle.

    « Attendez, » dis-je.

    J’avais arrêté Risha avant qu’elle ne recommence à gémir.

    Un bain... il s’agissait de quelque chose que j’avais pris soin de faire en ville afin de maintenir une bonne hygiène.

    J’avais regardé autour de moi et j’avais vu un gros rocher.

    Je l’avais alors escaladé jusqu’à ce que je sois à la hauteur d’un homme.

    « Maître ? Qu’est-ce que vous faites ? » me demanda Risha.

    « Regardez, » dis-je.

    J’avais sorti mon Épée, la Véritable Esclave Éternelle, et j’avais tranché le rocher. Ensuite, j’avais utilisé la restauration, plaçant ici un bain que j’avais en mémoire.

    « Chouette, super. C’est très joli ainsi, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Risha.

    « La mer et un onsen [1]... ils ont une bonne compatibilité, » dis-je.

    Ce n’était pas vraiment un onsen.

    « Entrer dans un onsen tout en regardant l’océan est assez luxueux, » dis-je.

    C’était la nuit, mais grâce à la lumière des araignées qui brûlaient, je pouvais bien voir la mer.

    « Risha, bon travail, » dis-je.

    « Hein !? » Risha semblait abasourdie.

    J’avais alors sorti l’une des médailles que j’avais pliées.

    « Bon travail d’avoir pensé à ça, » dis-je.

    « ... Merci beaucoup, » dit-elle en prenant la médaille.

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    Risha tenait sa médaille comme s’il s’agissait d’une chose très précieuse pour elle.

    J’avais à nouveau sorti mon DORECA et j’avais sauvegardé la nouvelle configuration de la station balnéaire à la place de l’ancienne.

    Puis j’avais regardé le bain.

    « ... on pourrait bien y entrer maintenant, » dis-je.

    C’était une bonne occasion, alors j’avais pensé que je pourrais y aller tout en regardant la mer.

    « Umm! Maître ! » déclara Risha.

    « Hm ? Quoi ? » demandai-je.

    « Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ? » Elle avait demandé ça en me regardant dans l’expectative.

    On dirait qu’elle voulait vraiment avoir quelque chose à faire.

    Au lieu de se détendre, elle voulait travailler encore plus...

    « Alors, allez me chercher du saké, » ordonnai-je. « Puis revenez afin de me laver le dos. »

    « D’accord ! Merci beaucoup !!! » s’exclama-t-elle.

    Risha avait sauté du rocher et avait couru vers le bâtiment principal.

    — Magie a été augmentée de 100 000 —

    Je pouvais voir à quel point elle était heureuse en raison de sa foulée.

    Notes

    • 1 Un onsen (温泉?, litt. « source chaude ») est un bain thermal japonais. Il s’agit de bains chauds, généralement communs, intérieurs ou extérieurs, dont l’eau est issue de sources volcaniques parfois réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. 

    ***

    Chapitre 77 : Le Butin de Guerre

    Dans la Capitale Royale, Ribek, le Palais du Roi.

    Je venais de rentrer quand Mira vint me saluer.

    « Maître, bienvenue à la maison ! » déclara Mira.

    « Je suis revenu, » dis-je. « Comment ça s’est passé depuis que je suis parti ? »

    « Hmm... les choses se passent bien, » répondit-elle. « Yuria a fait ça et ça... c’est comme si de rien n’était. »

    « Je vois. Bon travail, » j’avais dit ça avant de prendre une médaille que j’avais préparée afin de la lui donner.

    J’en avais préparé trois et je venais d’en donner une à Mira.

    « Voici une récompense, » dis-je.

    « Merci beaucoup ! » dit-elle.

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    « Où sont Yuria et Lilia ? » demandai-je.

    « Yuria est à Belmi et Lilia est à Bisk, » répondit-elle.

    « Je vois. Alors, donnez-leur cela à leur retour, » dis-je.

    Je lui avais remis les médailles.

    « Hé Maître ? » déclara-t-elle.

    « Hm !? » dis-je.

    Je l’avais alors regardée. Elle avait l’air inhabituellement sérieuse.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    « Hmm... c’est à propos de cette fille..., » dit-elle.

    « Cette fille ? » demandai-je.

    « L’autre fille Esclave Éternelle..., » répondit-elle.

    « Oh, l’esclave de Seiya ? Que lui est-il arrivé ? » demandai-je.

    « Elle est tombée malade, » répondit-elle.

    « ... Quoi !? » m’écriai-je.

    ***

    Il était sûr que Ribek était une zone paisible.

    Il y avait là-bas une résidence. Elle ressemblait au manoir où j’avais vécu.

    J’avais laissé l’esclave de Seiya vivre seule dans cette maison.

    Nous avions déterminé que nous la traiterions comme une invitée, alors nous lui avions permis de vivre dans un manoir tel que celui-là.

    J’étais entré dans le bâtiment et j’avais marché dans les couloirs.

    J’étais allé directement à la chambre principale avant d’entrer.

    « ... »

    Elle était là. Elle était sur le dessus du lit regardant fixement par la fenêtre.

    J’étais honnêtement surpris, car elle était pire que ce que Mira avait décrit.

    Elle semblait alitée.

    Ses joues étaient creuses et ses yeux étaient vides.

    S’il n’y avait pas eu les légers tremblements de son corps, je l’aurais prise pour une poupée de cire.

    « ... Hé ! » dis-je.

    Elle s’était finalement tournée afin de me regarder quand elle entendit ça. Au moins maintenant, il semblait qu’elle était encore en vie.

    Honnêtement, elle ne semblait pas être malade avec tout ce que je savais sur elle.

    J’avais marché vers elle et je lui avais parlé. « Comment allez-vous ? »

    « Je vais bien..., » répondit-elle.

    Je m’étais senti un peu irrité par cette réponse... comment pouvez-vous dire que vous allez bien ?

    Peu importe comment vous la regardiez, c’était totalement le contraire.

    J’étais exaspéré, mais je ne l’avais pas montré.

    « Je vois, » dis-je. « . Ceci est un cadeau de visite. »

    J’avais tendu un coquillage que nous avions recueilli lors de notre voyage à la mer.

    Mes esclaves recevaient des médailles et mes invités obtenaient des coquillages que j’avais ramassés à la mer.

    C’était la distinction.

    « ... Je vous remercie, » elle avait dit avec une voix telle le vol d’un moustique.

    Je ne pouvais pas ressentir d’émotion de sa part. Le fait qu’elle me remerciait était énervant vu à quel point cela sonnait faux.

    Elle n’avait pas accepté le coquillage.

    Il était juste posé là sur le lit.

    « J’ai été surpris quand j’ai entendu ce que m’a dit Mira... que s’est-il passé ? » demandai-je.

    « Ce n’est pas grand-chose... Je vais bien..., » dit-elle.

    « ... Vous n’avez toujours pas trouvé Seiya..., » dis-je.

    Elle s’était tournée vers moi.

    « On a cherché partout, mais on n’a pas réussi à le trouver... et pourtant vous voulez continuer à chercher... ? », demandai-je.

    « Oui..., » répondit-elle en détournant le visage.

    Il était douloureux de la regarder ainsi.

    Comment devrais-je dire... chez elle, je ne pouvais pas sentir de volonté de vivre.

    Alors que je la regardais en étant gêné, le coquillage entra dans mon champ de vision.

    Le cadeau que j’avais apporté pour une invitée.

    C’était quelque chose que j’avais donné à une invitée... pas à une esclave.

    « Je me suis trompé..., » dis-je.

    « ... Hein !? » Elle m’avait regardé, comme toujours, sans la moindre expression.

    Je l’avais attrapée par une main. Je l’avais tirée pour la mettre sur ses pieds.

    « Haa ! » cria-t-elle.

    Elle était tombée du lit pour atterrir sur ses fesses.

    Il semblerait qu’elle n’avait pas la force de se tenir correctement debout.

    Même ainsi, je continuais à la tirer pour pouvoir la mettre debout.

    « Que faites-vous... ? » demanda-t-elle.

    « Je me suis trompé, » dis-je, répétant une fois de plus ce fait.

    C’était vrai...

    J’avais tort.

    « Mon attitude envers vous était incorrecte, » dis-je.

    « Votre attitude ? » demanda-t-elle.

    « C’est vrai, » dis-je. « Vous êtes une Esclave Éternelle, une race qui par votre nature est née afin de servir. Vous ne serez heureuse que dans ce genre de circonstances... »

    « ... »

    « Et donc, à partir de maintenant... je vais vous faire travailler, » dis-je.

    « À partir de maintenant ? » Elle semblait surprise par mon changement soudain de comportement.

    « C’est vrai, vous avez un problème, n’est-ce pas ? » demandai-je.

    « Un problème... c’est..., » dit-elle.

    « Même si cela vous pose problème, je ne me soucie pas de ça, » je l’avais empêchée de parler.

    Comment devais-je dire... ? J’avais senti que cette méthode était correcte.

    Une Esclave Éternelle.

    Elle voulait être une esclave alors je devrais la traiter comme elle le souhaitait.

    « Mais je suis... L’esclave de Seiya..., » dit-elle.

    « Je m’en fous complètement, » répondis-je.

    « Hein !? » dit-elle.

    « Maintenant que j’y pense... je n’avais pas besoin de me retenir, » dis-je. « Je l’ai surpassé et je l’ai vaincu... vous êtes mon butin de guerre. Je n’avais jamais pensé vous rendre à lui... donc, vous auriez dû être à moi depuis le début. »

    « ... » Elle semblait complètement abasourdie.

    Elle n’arrivait pas à parler et me regardait fixement.

    « V-Vraiment ? » dit-elle.

    « Hm !? »

    « Puis-je... travailler ? » demanda-t-elle.

    « ... »

    Je n’avais pas dit un mot et à la place, je lui avais pincé la joue et avais tiré dessus.

    « I-ihyaiihihai... » cria-t-elle.

    « Qu’est-ce que vous faites à agir aussi lentement... ? » Dis-je en lui tirant la joue et en la regardant dans les yeux. « Allez travailler tout de suite. »

    Un instant plus tard... Elle avait commencé à sourire.

     

     

    C’était la première fois que je la voyais sourire.

    — Magie a été augmentée de 900 —

    C’était encore un peu raide... mais c’était quand même un sourire.

    ***

    Chapitre 78 : Un Sentiment de Gratitude

    « Cette nouvelle esclave... Quel est son nom ? » demanda Maya alors qu’elle se trouvait dans mon bureau.

    « Il semblerait qu’elle s’appelle Raisa..., » répondis-je.

    « Il semblerait ? » demanda Maya.

    « Eh bien ! Je viens aussi de le découvrir, » répondis-je.

    « Hmm ! Je me demande si elle se mêle bien avec les autres..., » demanda Maya.

    Je hochai la tête afin de lui répondre.

    « Jusqu’à présent, elle était l’esclave de Seiya, donc je n’avais jamais entendu son nom..., » répondis-je. « Mais depuis qu’elle est devenue mienne, il s’agit de la première chose que je lui ai demandé. »

    Son nom était Raisa. Au fait, Risha l’avait apparemment connue avant notre rencontre.

    Depuis son changement de propriétaire, Raisa était devenue étonnamment fougueuse.

    Après avoir obtenu quelques tâches d’Yuria, elle parcourait la zone autour de Ribek du matin jusqu’au soir en étant en tout temps pleine de vie et heureuse.

    « J’ai été surpris quand je l’ai vue. Je n’aurais pas deviné qu’elle était la même fille au visage mort que j’avais vue auparavant..., » déclara Maya.

    « J’ai également été surpris, » dis-je.

    « Finalement, toutes les Esclaves Éternelles sont bien les mêmes, haha..., » répliqua Maya.

    « C’est peut-être tout à fait ainsi..., » dis-je.

    D’être rendue si faible sans même pouvoir en mourir, et d’être remplie d’une énergie débordante qu’elle était capable de travailler tout le temps...

    Si seulement je l’avais fait plus tôt.

    « Dans tous les cas, pourquoi êtes-vous venue ici ? » demandai-je.

    « Je vous ai apporté cela, » répondit-elle en claquant des mains.

    La porte s’ouvrit après ça et plusieurs de ses compagnons rentrèrent dans la pièce.

    Des filles portèrent des boîtes, et les placèrent entre Maya et moi avant de quitter la pièce.

    Je regardai alors à l’intérieur de l’une des boîtes. Dedans, il y avait beaucoup de papiers pliés, des enveloppes ainsi que des morceaux de papier.

    « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    « Tout cela nous a été confié par les différentes villes. Il s’agit principalement de lettres de remerciement, » répondit Maya.

    « Des lettres de remerciement ? » demandai-je.

    J’avais alors pris l’un des papiers pliés en deux.

    J’avais alors regardé la lettre et je vis que les lettres étaient vraiment très mal écrites.

    En un coup d’œil, j’avais pu comprendre qu’il s’agissait d’une lettre écrite par un enfant.

    « Roi, merci..., nos vies sont plus faciles... merci..., voilà ce qui est écrit dedans, » dis-je, tout en lisant la lettre.

    J’avais alors pris les lettres les unes après les autres.

    Chacune d’elles était similaire quant au contenu. Il s’agissait de mot afin d’exprimer leur reconnaissance.

    « Et celui-ci, c’est... ? » demandai-je.

    « Nous avons également reçu ça, » dit-elle. Maya se leva et marcha vers la plus grande boîte.

    Puis elle y sortit un parapluie en papier.

    C’était gigantesque. Plus grand qu’un parasol... c’était assez grand pour que si vous y suspendiez un rideau, il se transforme en une tente.

    Elle l’avait alors ouvert dans le bureau.

    « Et c’est ? » demandai-je.

    « Les noms des personnes sont écrits dessus, » dit-elle.

    « Wôw ! Ils se sont vraiment emballés là, » dis-je.

    « Ceci est une autre méthode de remerciement, » répondit Maya. « Celui-ci provient des habitants de Kazan. Ils ont l’habitude d’envoyer une signature conjointe à un homme d’État respecté. »

    « Hein... !? », demandai-je.

    « Un tel présent est unique en son genre, » Maya avait dit ça avec sincérité.

    « Je n’aurais jamais pensé que j’aurais reçu quelque chose comme ça, » dis-je.

    « Eh bien ! Cela montre simplement comment les personnes vous sont reconnaissantes, » répondit Maya. « Je vais juste vous dire cela. Mais une chose pareille ne serait pas faite s’ils n’étaient que superficiellement reconnaissants envers vous. »

    Hmm ? C’est donc ce genre de chose ! pensai-je.

    Qu’on le veuille ou non... ce type de gratitude était plus comme un vœu pieux. Devoir sortir de sa routine afin de faire une telle chose énorme et aller jusqu’à chaque personne afin d’obtenir une signature.

    Tout cela le rendait plus réel que s’ils avaient simplement prononcé des mots de gratitude.

    Bien que mon but soit de faire revivre ce monde et de devenir roi...

    ... ces sentiments de gratitude m’avaient rendu heureux.

    « Gratitude, hm ? Je pensais que c’était pour ça qu’ils m’avaient fait devenir roi..., » dis-je.

    « Juste ça ne pouvait pas l’exprimer pleinement, » répondit Maya.

    « Je vois. Merci à vous, Maya, pour être venue m’apporter tout ça, » dis-je.

    « C’est correct. Nous les avons simplement portés jusqu’ici, » Maya haussa les épaules alors qu’elle répondit ça. « Honnêtement, au début nous voulions faire bien plus pour vous... »

    « Plus ? » demandai-je.

    « Comme quand il y avait des personnes qui disaient du mal de vous, alors on les aurait vraiment “convaincues” d’une autre manière, » Maya avait dit ça en soulignant ses mots de manière suggestive.

    « Réguler la liberté d’expression ? Vraiment ? » demandai-je.

    « Eh bien... ! Il s’est avéré que nous n’avions pas eu besoin de tout ça, » répondit-elle. « Tout le monde était reconnaissant... mais il y avait une plainte qui reste... »

    « Hm !? » demandai-je.

    Je me demandais ce que c’était... cela m’avait dérangé d’entendre ça.

    « C’est simplement que le pushinee a vraiment un goût terrible, » répondit Maya.

    « ... c’est grossier, n’est-ce pas ? » demandai-je, tout en me mettant à rire avec Maya.

    ***

    Après le départ de Maya, j’avais appelé Yuria.

    « Il y a une tâche que j’aimerais vous donner, » dis-je à Yuria.

    « Hm, qu’est-ce que c’est ? » Ma petite esclave Yuria me demanda ça.

    Ses expressions faciales étaient inexistantes, mais c’était comme à son habitude.

    « Cet endroit où Risha et moi avons passé nos vacances... cette station. Je voudrais ouvrir cet endroit aux citoyens, » dis-je.

    « Allez-vous laisser tout le monde l’utiliser ? » demanda Yuria.

    « C’est exact, » répondis-je.

    « Gratuitement ? » demanda Yuria.

    « Non, » répondis-je en hochant négativement la tête. « Tout comme avant, je ne garantirai que les bases de la vie. Et tout ce qui est en plus de ça est de leur responsabilité. Il s’agit là de ma politique depuis le début. »

    « Alors, vous allez demander de l’argent ? » demanda Yuria.

    « Exact. Ceci va leur coûter de l’argent, mais cela ne sera pas au niveau de l’arnaque. Je vous laisse vous charger de ça, » dis-je.

    « Compris, » répondit-elle.

    « Ha ! Attendez encore un peu, » je l’avais rappelée alors que je réfléchissais à quelque chose. « Permettez aux premiers invités de rester là-bas gratuitement. Utilisez une excuse... par exemple, afin de célébrer l’intronisation du roi. Je vous laisse aussi vous charger de ça. »

    « J’ai compris. À qui cette invitation doit-elle être faite ? » demanda Yuria.

    « À ces personnes-là, » répondis-je après avoir attrapé une lettre se trouvant sur la montagne de papier que Maya avait laissée derrière elle.

    Il s’était avéré que c’était l’une des lettres qu’un enfant avait écrites.

    « Il a probablement une famille. Alors, invitez-les tous, » dis-je.

    « Oui, d’accord, » répondit-elle après avoir écouté mes ordres. Elle quitta la pièce après ça.

    Tout ce qui restait à faire était de laisser Yuria exécuter mes ordres.

    Alors que je m’étais assis là... j’avais regardé les lettres et le parapluie de papier.

    « Menu ouvert... désassemblage, » testai-je.

    J’avais utilisé cette magie sur l’un d’eux... et cela n’avait bien entendu pas fonctionné.

    Ce simple fait avait fait que les objets que mes citoyens avaient faits pour moi me semblaient encore plus réels.

    ***

    Chapitre 79 : Parmi les Réfugiés

    À l’intérieur du bureau, Yuria vérifia une feuille de papier alors qu’elle dessinait sur un tableau noir avec de la craie.

    Le tableau avait été fait de deux types différents de bois et la craie était en pierre de leim (essentiellement de la pierre de calcaire).

    La craie fabriquée à partir de la pierre de calcaire régulier était blanche, mais grâce aux expériences de Nina, nous avions découvert que le mélange avec un minéral appelé calcimi produisait de la craie rouge.

    Donc, Yuria dessinait un graphique avec les deux craies de couleurs différentes sur le tableau noir.

    Après avoir fini, elle se tourna et me regarda.

    « Voici notre besoin actuel de nourriture, de vêtements et d’abris, » déclara Yuria.

    « Bon travail, » dis-je.

    Je l’avais félicitée et j’avais vérifié le graphique.

    Ma politique de base avait toujours été de sécuriser les bases vitales de mon peuple. Je l’avais ainsi fait jusqu’à maintenant et je continuerai.

    Le but n’avait pas changé... mais l’échelle étant devenue beaucoup plus grande, j’avais demandé à Yuria de la simplifier en un schéma compréhensible.

    Sa capacité avec des choses comme ça était vraiment impressionnante.

    Besoins

    Habits : ■■■□□

    Nourriture : ■■■■□

    Logement ■■□□□

    Le graphique sur le tableau assez facile à comprendre pour que je puisse le comprendre en un coup d’œil.

    « Il est divisé en cinq parties ? » demandai-je.

    « Exact, » répondit Yuria.

    « Les vêtements et le logement vont bien... mais la nourriture est assez problématique. Est-ce qu’il n’y en a vraiment pas assez ? Combien reste-t-il de pushinees en réserve ? » demandai-je.

    « Il y en a assez. Ce sont les requêtes qui demandent quelque chose de mieux à manger, » déclara-t-elle.

    « Quelque chose de mieux à manger ? Comme quelque chose de sucré ou encore, un dessert pour après le repas ? » demandai-je.

    « Oui. Il y a des demandes comme cela, » répondit-elle.

    « Vous n’avez pas besoin de prendre en compte de telles demandes. Il faut juste garder celles qui leur sont nécessaires afin de survivre, » dis-je.

    Je ne ferais pas d’articles de luxe pour eux, ils devraient dépendre d’eux-mêmes pour ça.

    « Dans ce cas, cela devient ainsi, » déclara Yuria après avoir corrigé le tableau.

    Habits : ■■■□□

    Nourriture : □□□□□

    Logement ■■□□□

    Les demandes de nourriture avaient diminué à 0 d’un coup.

    Hmm ! C’est ainsi que ça doit être, pensai-je.

    Le Pushinee était facile à faire alors j’en avais fait des tonnes. Il ne devrait certainement pas y avoir de manque.

    En fait, cela donnait l’impression qu’il y avait même trop.

    « Alors j’ai juste besoin de faire des maisons et des vêtements. C’est donc assez facile. Oh, pourriez-vous le diviser en fonction des villes ? » demandai-je.

    « Attendez un moment. » Yuria avait dit avant de vérifier le bloc-notes qu’elle avait toujours apporté en tout temps avec vigueur.

    J’avais jeté un coup d’œil. Il y avait des mots et des nombres écrits dedans, mais cela semblait incompréhensible.

    J’avais donc abandonné et avais attendu qu’Yuria finisse.

    Après un petit moment, elle avait commencé à écrire sur le tableau noir.

    Ribek, Kazan, Bisk, etc.. Elle avait écrit les noms des villes de mon territoire et les graphiques montrant leurs besoins.

    Elle avait fini de tout faire puis elle avait posé la craie.

    « Terminé, » déclara Yuria.

    Une fois de plus, j’avais regardé les graphiques.

    Je pouvais facilement comprendre ce qui était nécessaire, et où cela l’était. Kazan avait besoin de nourriture, Bisk était déjà bon avec le logement.

    Juste en regardant ça, je pouvais déterminer ce qui était nécessaire.

    « Bon travail. Bonne fille, en voici un, » dis-je tout en lui caressant la tête. Puis, je lui avais donné une médaille d’origami.

    Elle avait un regard de satisfaction sur son visage, mais je n’avais pas eu de charge magique.

    Yuria était comme ça tout le temps, donc cela ne me dérangeait pas.

    « J’aimerais que vous mainteniez ça avec les nouvelles informations, » lui ordonnai-je.

    « OK, » répondit-elle.

    Yuria acquiesça et une fois de plus, je regardai le graphique.

    Il y avait une ville en particulier qui m’avait dérangé.

    Belmi

    Habits : ■■■■■

    Nourriture : ■■■■■

    Logement ■■■■■

    Pour une raison inconnue, la ville que j’avais libérée de Maxim avait besoin de tout.

    ***

    J’étais monté dans le train avec Raisa et je m’étais dirigé vers Belmi.

    J’avais alors vérifié mon statut dans le DORECA et j’avais vu que les citoyens avaient augmenté à 8 888.

    « Tout est monté en même temps. Est-ce que cela provient des besoins de la ville de Belmi ? Cela pourrait être la raison pour laquelle leurs besoins explosent, » dis-je.

    « Qu’allons-nous faire ? » demanda Raisa.

    « Nous allons d’abord faire beaucoup de pushinees. Vous savez comment le faire, n’est-ce pas ? » lui demandai-je.

    « C’est celui où vous mettez de la terre dedans, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle à son tour.

    « C’est exact, » dis-je. « La consommation magique pourrait être un peu plus élevée, mais nous allons faire deux cercles de mille unités chacun. Cela devrait aider avec le besoin pressant. Raisa, vous devriez les faire et les livrer. Yuria a déclaré que beaucoup des nécessiteux sont des réfugiés, donc il ne devrait pas être trop difficile de savoir où les apporter. »

    « D’accord, » répondit-elle.

    « Si vous ne pouvez pas comprendre quelque chose, peu importe ce que c’est, demandez-le-moi, » dis-je.

    « Et vous mo... Maître ? » demanda-t-elle.

    Raisa avait changé sa formulation. Il semblerait qu’elle n’avait pas encore l’habitude d’être à moi.

    J’avais ignoré ce détail et je lui avais répondu.

    « Je vais faire les autres choses dont ils ont besoin ici. Il y a beaucoup de choses à faire dans cette ville, » répondis-je.

    Je m’étais enflammé sur le sujet.

    Toutes les demandes étaient au maximum. Ça allait être un gros boulot.

    ***

    « Bienvenue ! Nous attendions votre arrivée ! » déclara un homme inconnu.

    Nous avions atteint Belmi et étions descendus du train quand un homme vint à notre rencontre.

    « Attendez un moment, » dis-je.

    Je l’avais fait attendre afin de placer des Cercles Magiques au bord de la portée d’action de la Fontaine d’Ilia.

    J’avais placé deux Cercles Magiques qui produiraient chacun mille unités de pushinee.

    Raisa et moi avons échangé des regards et elle s’était ensuite déplacée selon mes précédentes instructions.

    Ensuite, je m’étais retourné pour faire face à cet homme et lui avais alors demandé. « Êtes-vous Varlam ? »

    « Oui, » il acquiesça.

    J’avais déjà demandé à Yuria et elle m’avait informé que le nom du maire était Varlam.

    Au début, Maya avait été utilisée à la fois comme le capitaine de ma garde privé et le maire de Belmi, mais une fois que les choses avaient été rétablies et stabilisées, cet homme avait été recommandé pour le poste.

    « J’ai entendu dire que les habitants d’ici avaient soudainement beaucoup augmenté, » dis-je.

    « Exact, » répondit-il. « Je ne sais pas d’où ils ont entendu parler de nous, mais beaucoup de personnes sont soudainement arrivées ici. Nous avons suivi les instructions précédentes de Votre Majesté qui disait qu’il fallait les laisser entrer, mais cela a trop augmenté et nous sommes arrivés au point de rupture. »

    « Je vois..., combien de personnes sont-elles en ville ? » demandai-je.

    « Environ 1 000, » répondit-il.

    « Combien y en avait-il avant ? » demandai-je.

    « Environ 500, » répondit Varlam

    « Je vois, » dis-je.

    Donc, la population avait pratiquement doublé.

    Si ce modèle était maintenu, il ne faudrait pas longtemps avant que la ville ne s’effondre.

    ... normalement, ce serait le cas.

    « Eh bien, pour l’instant... ceci va combler le besoin de nourriture pour aujourd’hui, » dis-je.

    Je désignais les cercles sur lesquels travaillait Raisa.

    « Rassemblez des hommes qui peuvent travailler après qu’ils aient mangé. Je vais faire beaucoup de choses alors j’ai besoin de main d’œuvre, » ordonnai-je.

    J’avais déclaré ça puis j’avais marché tout autour de la ville afin de vérifier les endroits où je devais construire des objets.

    ***

    Un peu plus loin du centre de la ville, j’avais mis en place cent cercles pour les maisons en bois.

    Pour l’instant, je m’étais arrêté à cent, mais je n’avais pas encore atteint le montant requis. J’avais assez de magie, mais le problème était les matériaux.

    Selon Varlam, l’approvisionnement en matériel de la ville serait épuisé par ces cent maisons.

    Comme cette ville venait d’être restaurée, l’approvisionnement en matériel d’urgence n’avait pas eu le temps de s’accumuler et on ne pouvait pas y faire grand-chose.

    J’étais alors retourné au centre de la ville.

    Là, j’avais vu Raisa.

    Elle distribuait aux réfugiés les pushinees qu’elle venait de faire.

    Nos yeux s’étaient alors rencontrés et je lui avais fait signe.

    « Y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin ? » demanda-t-elle.

    « Avez-vous fini de les distribuer ? » demandai-je.

    « Oui, » dit-elle.

    « Je vois, bon travail, » répondis-je.

    — Magie a été augmentée de 1 000 —

    « C’est un peu rapide, mais j’ai besoin de vous afin de m’aider. J’ai besoin que vous ailliez un peu à Ribek, » dis-je

    « À Ribek ? Pourquoi ? » demanda-t-elle.

    « Nous n’avons pas assez de matériel ici. Dites à Yuria d’envoyer des fournitures d’urgence, » dis-je.

    « Hum..., » répondit-elle.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? Y a-t-il quelque chose que vous ne comprenez pas ? » demandai-je.

    « Non, c’est bon. Mais ils vont probablement arriver bientôt ici, » déclara-t-elle.

    « Hm !? » me demandai-je.

    Qu’est ce qu’elle veut dire par là ? pensai-je.

    « Yuria m’a dit avant notre départ qu’il n’y aurait probablement pas assez de matériel et donc, elle allait en envoyé après notre départ, » dit-elle.

    « Je vois. Comme prévu de Yuria, » dis-je.

    Apparemment, elle avait une compréhension parfaite de la situation financière de Belmi.

    Cela signifiait que je n’avais pas besoin d’attendre.

    J’avais alors pris une pause afin de scruter les environs.

    Beaucoup d’habitants étaient rassemblés dans le centre de la ville et ils étaient en train de manger les pushinees nouvellement faits.

    Une partie d’entre eux avait fini de manger et semblait ne rien avoir à faire.

    « Raisa ? » dis-je.

    « Oui ? » demanda Raisa.

    « Rassemblez les habitants qui n’ont rien à faire. Pour commencer, essayez d’en obtenir 300. Il y a des Cercles Magiques à la périphérie de la ville. Alors, prenez-les avec vous et finissez les maisons, » dis-je.

    « D’accord, » répondit-elle.

    Raisa avait alors couru un peu plus loin afin de rassembler des personnes capables.

    Au début, certains s’étaient plaints, mais après qu’elle leur expliqua qu’ils allaient faire leurs propres maisons, ils s’étaient réunis bien plus facilement.

    Je les avais vues jusqu’à ce qu’ils partent du coin.

    Très bien ! Puis, nous avons besoin de vêtements, pensai-je.

    « – – ! »

    Je ne pouvais pas faire assez de Cercles Magiques dans cette zone bondée, alors j’étais allé en marchant jusqu’à un endroit plus libre.

    Cependant, j’avais eu mon souffle coupé alors j’avais couru jusqu’à un certain endroit.

    Parmi ces personnes, je pensais avoir repéré un visage que je connaissais.

    Un visage qui était autrefois impressionnant et rempli de confiance en soi.

    Il s’agissait de Seiya.

    J’avais alors regardé la foule. Je l’avais cherché.

    « Pas ici..., » murmurai-je.

    J’avais cherché un moment, mais je ne l’avais pas trouvé.

    Puis, j’avais décidé d’abandonner pour l’instant, et je m’étais déplacé afin d’aller faire des vêtements.

    Mais même ainsi, j’avais continué à penser à Seiya.

    « Me suis-je trompé ? ... Certainement pas. Ouverture de Menu, » dis-je.

    J’avais ouvert mon DORECA et j’avais vérifié le statut de ma carte.

    Nombre de citoyens — — 8 887.

    J’avais donc diminué au niveau de l’un des chiffres... il avait réduit d’un.

    « A-t-il déjà quitté la ville... ou peut-être..., » dis-je.

    Je me sentais comme s’il était parmi les réfugiés. Oui, j’étais convaincu de ça.

    ***

    Chapitre 80 : Un Symbole de Paix

    J’avais fait venir Raisa jusqu’à mon bureau, puis j’avais placé un Cercle Magique juste devant elle.

    Il s’agissait d’un cercle pour créer la carte esclave (normal), l’objet qui nécessitait pour sa création que l’esclave donne un peu de son ADN.

    « Mettez une mèche de vos cheveux dedans et observez ce qui va survenir, » dis-je.

    « D’accord, » répondit-elle.

    Elle semblait curieuse alors qu’elle plaçait une mèche de ses cheveux à l’intérieur du Cercle Magique.

    Le cercle avait semblé exploser dans un flash de lumière au moment où il consomma les cheveux, puis une carte apparut en lieu et place de la mèche.

    Elle était exactement comme celles que mes autres esclaves possédaient.

    « Tenez, » dis-je en la prenant dans mes mains et en là lui tendant.

    « Est-ce... un DORECA ? » demanda-t-elle.

    « Ça s’appelle une carte d’esclave, » répondis-je. « J’en ai donné une à toutes mes esclaves. Elle possède une fonction semblable au DORECA, mais vous pouvez apprendre ces spécificités des autres esclaves. »

    « ... » Raisa ne l’avait alors pas acceptée. Elle l’avait juste regardée tout en ayant l’air perdue.

    « Que se passe-t-il ? » demandai-je.

    « Est-ce..., est-ce vraiment correct de me donner une telle chose ? » demanda-t-elle.

    « Ne la voulez-vous pas ? » demandai-je.

    « Hé bien ! Pour une chose comme moi... pour avoir la même que les autres..., » déclara-t-elle.

    « Prenez-le ! » J’avais avancé la carte vers elle sans même écouter ses objections.

    « Une chose comme moi » signifiait probablement « l’ancienne esclave de Seiya ».

    Peu importait, en vérité, c’était bien plus important que je lui donne cet objet.

    Je ne voulais surtout pas être vu comme une personne telle que Seiya.

    Je ne voulais pas être... à ce moment-là, l’esclave en face de moi avait alors dit « merci beaucoup. »

    Raisa tenait précieusement sa carte.

    Puis, la carte se mit légèrement à briller et...

    — La magie est en cours de chargement —

    « Hein !? » m’exclamai-je.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-elle.

    « Rien... Je viens d’entendre quelque chose de différent que d’habitude, » dis-je.

    « ... ? » Raisa pencha la tête, confuse.

    Mais j’avais l’impression d’être encore plus confus qu’elle.

    Une charge de magie...

    Jusqu’à présent, elles m’avaient indiqué un nombre représentant la quantité de magie qu’elle me donnait... mais pour une raison inconnue, cette fois-ci, je n’en avais pas eu.

    « Ouverture du Menu, » dis-je.

    Je recherchais une explication en ouvrant le menu de mon DORECA afin de pouvoir vérifier ses valeurs.

    Je regardai alors les différents chiffres. Ceux-là n’avaient pas beaucoup varié depuis que j’avais créé la carte d’esclave.

    En vérité, le nombre indiquant ma magie avait légèrement augmenté. Et cette valeur augmentait à un rythme d’un point par seconde.

    Il s’agissait peut-être du soi-disant « lent rétablissement » qu’on trouvait dans les Jeux de Rôle.

    J’avais regardé un peu plus mon menu avant de regarder à nouveau Raisa.

    Était-elle la cause de ça ?

    ...

    C’était probablement le cas.

    À la manière dont je la voyais tenir la carte comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde, j’eus l’impression que c’était bien le cas.

    J’étais confiant quant à ça.

    Même si je pensais que c’était la première fois que quelque chose comme ça arrivait, j’avais l’impression que c’était quelque chose de compréhensible.

    Grâce aux différentes circonstances que j’avais connues venant de mes précédentes esclaves, je pouvais en venir à accepter ce genre de choses.

    « Maître, merci beaucoup, » déclara Raisa, très heureuse.

    Raisa m’avait appelé « Maître » d’une manière qui indiquait que c’était devenu beaucoup plus naturel pour elle.

    À ce moment-là, la porte s’ouvrit et mes autres esclaves apparurent.

    Risha, Mira, Yuria, et Lilia.

    Toutes les quatre étaient là.

    « Maître, vous nous avez fait appeler ? » demanda Risha en entrant dans la pièce.

    Aujourd’hui, je pensais donner à Raisa son collier et sa robe, et donc, j’avais appelé mes autres esclaves afin de m’aider.

    Elles étaient toutes venues.

    Chacune de mes esclaves s’était placée dans la pièce. Quand, soudainement...

    Les cartes commencèrent à briller.

    Toutes les cartes...

    Celle se trouvant dans la main de Raisa, et celles qui se trouvaient dans les poches de mes esclaves... elles avaient toutes commencé à briller.

    Les cinq cartes brillaient et cela avait créé une lumière si importante qu’il était quasiment impossible de voir la moindre chose dans la pièce tellement c’était aveuglant.

    « C’est... cela pourrait-il être l’évolution de la carte ? » demanda Risha.

    « Est-ce que cela signifie que les choses que nous pourrons faire vont augmenter ? » demanda Mira.

    Je n’avais pas compris la situation et elles étaient dans le même cas de figure.

    Chaque fois que les cartes brillaient ainsi, de nouvelles choses étaient disponibles alors que les cartes augmentaient de niveau.

    « Celle du Maître ne brille pas, » déclara Yuria.

    « Oh ! C’est exact, desu..., » déclara Lilia.

    J’avais alors regardé mon DORECA.

    Tout comme elles l’avaient dit, ma carte était la seule à ne pas briller.

    Leurs cartes laissaient échapper une lumière aveuglante et pendant ce temps, la mienne était là, comme morte, ne faisant rien de spécial.

    Il s’agissait de la première fois que cela se produisait.

    Finalement, les lumières se calmèrent après un moment.

    « Veuillez vérifier si quelque chose a changé dans vos cartes, » ordonnai-je.

    Elles avaient alors toutes commencé à vérifier leurs cartes respectives.

    « Maître, ma liste a augmenté d’un objet, » déclara Risha.

    « Qu’est-ce que c’est ? » J’avais vérifié la liste présente dans mon DORECA tout en demandant ça, mais il semblerait que rien n’avait changé de mon côté.

    « Ummm... » Risha hésita et les autres se regardèrent entre elles.

    Quoi ? Était-ce quelque chose de difficile à en parler ? pensai-je. Cela commence à devenir gênant.

    ***

    Le jour suivant.

    Au milieu de la ville, sur la place publique.

    Les esclaves étaient toutes réunies.

    Toutes les cinq avaient sorti leurs cartes et avaient créé un unique Cercle Magique géant.

    Elles étaient toutes placées aux angles d’un grand pentagramme qui entourait ce Cercle Magique.

    Puis, un grand nombre de flèches apparurent et pointèrent dans différentes directions

    En passant... je n’avais aucune idée de ce qu’elles faisaient.

    Elles partirent en courant.

    Elles étaient toutes parties en suivant différentes flèches.

    Au fait... elles ne me répondaient rien d’utile quand je leur avais demandé ce que c’était.

    Elles avaient toutes parlé à l’unisson en me disant ces quelques mots. « Hâtons-nous quant à son achèvement ».

    « Je suppose que c’est correct ainsi, » dis-je pour moi-même.

    J’attendais avec impatience de voir ce que cela donnerait.

    C’était quelque chose qui n’apparaissait nulle part ailleurs que sur leur carte d’esclave... quelque chose qu’elles seules pouvaient faire... J’attendais avec impatience de voir de quoi il retourne.

    Dans tous les cas... ce qu’elles faisaient ne m’avait pas coûté le moindre Point de Magie.

    Jusqu’à présent, les choses qui ne m’avaient pas coûté la magie s’étaient avérées intéressantes, donc je me réjouissais encore plus.

    Mes esclaves étaient revenues avec différents matériaux et les avaient placés dans le Cercle Magique.

    « Maître, » Yuria s’était approchée de moi.

    Elle portait le parasol géant que Maya avait apporté avec toutes les signatures dessus.

    C’était bien trop grand pour qu’une minuscule Yuria puisse le porter, et donc elle vacillait beaucoup tout en le transportant.

    « Pouvons-nous l’utiliser ? » me demanda-t-elle.

    Je l’avais regardé plus attentivement et je vis que le parasol brillait et qu’une flèche était pointée dessus.

    « Je vois... donc c’est également un matériel dont vous avez besoin ? » demandai-je.

    « Exact, » répondit Yuria. Elle semblait désolée de devoir demander ça.

    « Ne prenez pas un tel air..., » dis-je.

    « Mais... il s’agit d’un objet que les citoyens ont fait pour le Maître, » répondit-elle.

    « Ne vous inquiétez pas pour ça. Il allait tout simplement finir en tant que décoration, » déclarai-je. « Si le Cercle Magique le demande, alors, continuez ainsi. »

    « D’accord..., » répondit-elle.

    « Et également... ? » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Yuria.

    « À partir de maintenant, vous pouvez tout à fait décider pour ce genre de chose par vous-même, » dis-je.

    Utilisez les choses dont vous avez besoin. Yuria devrait comprendre ce qu’il fallait faire. Alors que je pensais ça, elle sembla l’avoir rapidement compris et en fut très surprise.

    « Vraiment ? » me demanda-t-elle afin de confirmer ce que je venais de lui dire.

    « S’il s’agit de vous, alors je peux vous faire confiance sur le fait que tout soit fait correctement, » dis-je.

    J’avais pleinement confiance en Yuria sur ce genre de chose.

    Au bout d’une dizaine de secondes, elle se calma finalement et acquiesça avec une certaine timidité.

    — Magie a été augmentée de 1 000 000 —

    « Je vais faire de mon mieux, » répondit-elle, toujours aussi timide, puis elle partit en courant après avoir repris son expression faciale si neutre.

    C’était bien elle.

    Après notre échange verbal, les matériaux avaient été finalement tous rassemblés.

    Le matériau final à entrer dans le cercle devait être le parasol qu’Yuria apportait.

    Avant que je ne m’en rende compte, des citoyens étaient arrivés dans la zone et ils regardaient tout ce remue-ménage. Ils semblaient excités, se demandant ce qui allait être construit.

    « Maître, » Risha m’avait appelé pour que je la regarde.

    Elles s’étaient toutes tournées vers moi.

    « Est-ce le dernier objet qui vous était nécessaire ? » demandai-je.

    « Oui ! » répondit Risha tout en hochant la tête.

    Mes esclaves semblaient plus excitées que mes citoyens alors qu’elles me regardaient.

    Comme c’était trop dur pour Yuria de porter seule le parasol, elle avait reçu de l’aide des autres.

     

     

    J’avais alors compris ce qu’elles voulaient que je fasse.

    « Faites-le, » dis-je. Et elles hochèrent la tête en réponse.

    Elles s’étaient alors déplacées et elles placèrent le parasol dans le cercle.

    Il fut alors enveloppé par une importante lumière.

    L’effet habituel se produisit... et ce qui en est sorti fut... une statue en bronze.

    « ... est-ce moi ? » demandai-je.

    Pour être plus précis, il s’agissait d’une statue en bronze de ma personne.

    C’était moi portant ma couronne et mon manteau... et prenant une pose bien spécifique.

    ... C’était donc une statue.

    « Ainsi, c’était donc quelque chose comme ça ? » dis-je à haute voix.

    Je n’aurais jamais imaginé que ce serait quelque chose comme ça.

    « Nous avons également été surprises, » déclara Risha.

    « Exact ! Mais nous nous sommes dit que nous devions absolument le faire, » rajouta Mira.

    « Je me sentais... également... comme ça, » déclara Yuria.

    « C’est vrai, desu, » déclara Lilia. « Et en plus, elle fournit un plus important sentiment de sécurité qu’une Fontaine d’Ilia, desu. »

    Je l’avais également ressenti... au moment où la statue avait été achevée.

    La protection contre l’invasion de monstres que je ressentais depuis la création de la Fontaine d’Ilia... Je l’avais ressentie avec bien plus de force depuis que cette statue de moi était présente.

    Je n’avais encore pas compris tous les détails... mais c’était soit un effet qui s’additionnait vis-à-vis de celle produite par la Fontaine d’Ilia ou il s’agissait d’une mise à jour de cette dernière.

    Les citoyens avaient commencé à faire des acclamations.

    Ils avaient probablement ressenti la même chose que moi.

    La statue, mes esclaves et les citoyens...

    Ils étaient tous souriants.

    ***

    Arc 10 : Noire et Normal

    Chapitre 81 : Une Demande d’Aide

    « Ces derniers temps, un certain nombre de pays semblent avoir été établis, » déclara Yuria alors qu’elle effectuait son rapport dans mon bureau.

    « Parlez-vous de certaines de nos villes ? » demandai-je.

    « Non, ce sont des lieux qui n’ont rien à voir avec le Maître, » répondit-elle.

    « Je vois, » dis-je.

    Je pensais que cela allait se transformer en rébellion... mais ce n’était pas le cas.

    « Eh bien ! Je suppose que des choses comme ça devaient arriver... tôt ou tard, » dis-je.

    Je m’étais alors souvenu de Marato et Maxim.

    S’il y avait des personnes avec assez de charisme comme eux, il devrait y en avoir d’autres dans ce monde.

    Tant qu’il existait des personnes qui ne surexploitaient pas, ni ne pillaient pas leurs terres et qu’à la place, elles les géraient correctement, il était naturel qu’un pays apparaisse.

    « Maya m’a également rapporté que d’autres personnes chassaient les Bêtes Esclaves, » déclara-t-elle.

    « Je constate que c’est désormais devenu assez connu ? » demandai-je.

    « Que devrions-nous faire ? » demanda-t-elle.

    « Hm ? Franchement, rien. N’est-ce pas une bonne chose ? Plus de personnes vont ainsi pouvoir redevenir normales, » dis-je.

    « OK ! Alors je ne ferai rien vis-à-vis de ça, » répondit-elle. Mais elle semblait vouloir savoir comment je voulais gérer cette situation.

    Pendant que Yuria continuait son rapport, j’avais regardé les informations se trouvant sur le tableau noir.

    Après l’explosion de l’activité de la ville de Belmi, leurs besoins étaient redescendus au niveau de celui des autres villes.

    Le pays allait bien en ce moment.

    « Il suffit de recueillir des informations les concernant, » dis-je.

    Après qu’elle eut entendu mon ordre, Yuria hocha la tête.

    ***

    Le lendemain, un envoyé arriva dans la ville.

    Yuria avait écouté ce qu’il avait à dire puis elle l’avait autorisé à entrer dans le palais. Elle l’avait ensuite guidé jusqu’à la salle de réception.

    Après avoir été jusque là, j’avais été surpris par ce que j’avais vu.

    Il y avait une fille qui se trouvait dans la pièce.

    Elle avait des cheveux d’argent, de longues oreilles et une peau bronzée. Elle avait de beaux traits, assez nets. Une sorte d’aura s’échappait d’elle.

    « Une elfe noire ? » J’avais involontairement murmuré cela.

    Les Esclaves Éternelles ressemblaient exactement aux Elfes, mais cette fille était une Elfe Noire, peu importe comment vous la regardiez.

    Elle se leva avant de rapidement s’incliner devant moi.

    « Votre Majesté, c’est un honneur pour moi de vous rencontrer. Je m’appelle Svetlana. Je suis heureuse de faire votre connaissance, » déclara la jeune elfe noire.

    « Mo-oi de même, je suis également ravi de vous rencontrer, » répondis-je, en bafouillant un peu le début.

    La fille qui ressemblait à une elfe noire semblait surprise et un peu troublée.

    « He bien, veuillez vous asseoir ! » dis-je.

    « S’il vous plaît, veuillez m’excuser, » répondit-elle à la place.

    Elle marcha jusqu’à se trouver de l’autre côté de la table, me faisant ainsi face, puis elle s’assit sur une chaise.

    « Excusez-moi ~, » déclara Risha avant d’ouvrir la porte et d’entrer dans la pièce.

    Elle donna à Svetlana et moi une tasse de thé.

    « ... »

    Après avoir fait ça, Risha regarda attentivement Svetlana. Elle avait l’air à la fois intéressée et un peu effrayée.

    Après le départ de Risha, je m’étais excusé pour son comportement.

    « Je suis désolé pour ne pas lui avoir assez appris les bonnes manières, » dis-je.

    « Non ! C’est correct. Je veux plutôt dire que c’est tout à fait normal que je sois ainsi observée, » répondit Svetlana.

    « Hm ? Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.

    Elle avait dit quelque chose qui semblait plein de sous-entendu.

    « Ne le savez-vous vraiment pas ? Nos “Regrets” d’avoir été à l’origine des Esclaves Éternelles, » déclara-t-elle.

    « ... Oh ? » j’avais à peine pu masquer ma grande surprise en entendant ces paroles. « C’est la première fois que j’en entends parler. Pourquoi ne me diriez-vous pas un peu plus concernant tout cela ? »

    « Il s’agit là d’un célèbre conte, » dit-elle.

    Elle avait dit comme si elle disait « Ne vous en faites pas pour ça ».

    « Les Esclaves Éternels vivent pour servir un maître. Si elles rencontrent leur Maître à temps, alors tout est parfait... mais dans le cas contraire, à un certain âge, elles changeront... pour revêtir ce genre d’apparence, » déclara-t-elle.

    « Vraiment ? » demandai-je. « Donc ! Étiez-vous une Esclave Éternelle à votre naissance ? »

    « C’est tout à fait ça. Puis, plus tard ! Je me suis transformée en cette forme que tout le monde appelle... les “Regrets”. Eh bien ! Il s’agit là d’un conte célèbre. »

    J’avais alors réorganisé mes pensées concernant mes connaissances de ce monde en y incorporant ces nouvelles informations.

    Tous les Elfes naissaient en appartenant à la race des Esclaves Éternels. Et s’ils ne trouvaient pas de Maître à temps, ils devenaient des Elfes noirs appelés Regrets...

    ... tout cela donnait l’impression qu’ils étaient « déchus » de leur propre identité.

    « Je suis désolé de vous obliger de parler d’une chose si désagréable, » dis-je.

    « Non, ce n’est pas grave, » Svetlana secoua la tête alors qu’elle répondait ça.

    Son visage avait l’air résolu comme si elle n’avait pas d’objection vis-à-vis de ce que je lui avais demandé avant.

    Quoi qu’il en soit, je devais essayer de ne pas rouvrir cette blessure.

    J’avais cinq esclaves et donc, je pourrais en apprendre plus en leur demandant à elles plus d’informations.

    « Passons à la suite. Quelle est la raison de votre venue aujourd’hui ? » demandai-je.

    « J’ai apporté une lettre manuscrite de notre Reine, » déclara Svetlana. Après avoir dit cela, elle avait sorti une enveloppe se trouvant avant ça dans son sac.

    Elle avait été correctement scellée avec de la cire.

    « Reine... cela veut-il dire qu’elle a établi un pays ? » demandai-je.

    « Exact, » répondit-elle en hochant la tête avec vigueur.

    La veille, je l’avais entendu d’Yuria... mais il semblerait que ce soit vraiment arrivé.

    Je devrais enquêter sur tout cela un peu plus tard.

    « D’accord. Qu’est-ce que vous êtes venu me dire ? » demandai-je.

    « Nous aimerions faire du commerce avec votre pays, » déclara Svetlana tout en me regardant droit dans les yeux.

    Cependant, ses yeux semblaient presque me supplier. Comme s’ils disaient « S’il vous plaît, aidez-nous ! »

    ***

    Chapitre 82 : Invasion ou Aide ?

    « Il s’agit déjà du troisième..., » dis-je.

    À une certaine distance de la ville, le gigantesque corps d’un dragon venait de s’effondrer à mes pieds.

    J’avais alors fait sortir Yuria de ma Véritable Esclave Éternelle que je tenais encore dans ma main. Je l’avais amenée avec moi juste au cas où les choses tourneraient mal.

    « I-incroyable..., » je pouvais entendre Svetlana qui parlait depuis derrière moi alors qu’elle était stupéfaite par ce que je venais de réaliser.

    Le « juste au cas où » était à cause de sa présence à mes côtés. Avec Yuria, je pourrais certainement faire quelque chose si les choses allaient mal et que Svetlana était en danger.

    Quand Yuria était dans ma Véritable Esclave Éternelle, je pouvais prévoir les événements qui allaient se produire tout autour de moi sur un court laps de temps. Il s’agissait d’un pouvoir qui était étonnamment performant quand il était utilisé afin de protéger les autres personnes.

    « Et... qu’est-ce que vous faites avec ça ? » demanda Svetlana.

    « Attendez et vous verrez, » répondis-je.

    Après ça, j’avais séparé les différents éléments du dragon, obtenant par la même occasion le sang qui m’était nécessaire.

    Puis, j’avais sorti mon DORECA avant de placer un Cercle Magique qui avait rapidement englouti le sang de ce dragon. À la place du sang et du cercle apparut un petit tas de rouleaux d’argent. Il s’agissait bien sûr de rouleaux de « Yens » que mon pays utilisait désormais comme devise.

    « Incroyable... ! » Il s’agissait encore une fois d’une Svetlana stupéfaite qui s’exclamait de surprise.

    « Si vous êtes surprise chaque fois que je fais quelque chose, cela ne finira jamais, » dis-je.

    « Mais cela reste..., » murmura-t-elle.

    « Quoi qu’il en soit, hm..., » dis-je.

    Je lui avais lancé l’un des rouleaux d’argent. Svetlana devint paniquée en essayant de l’attraper avant qu’il ne tombe au sol.

    « N’est-ce pas ce que vous vouliez ? » demandai-je.

    « O-Oui, c’est bien ça, » répondit Svetlana en hochant la tête.

    « Mais... c’est... Hmm..., » elle semblait troublée alors qu’elle me disait ça.

    « Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    « C’est bien ce que j’ai demandé, mais n’est-ce pas très précieux ? Car après tout, c’est fait à partir d’un dragon..., » dit-elle.

    « C’est possible, » je pouvais comprendre ce qu’elle essayait de dire.

    La lettre qu’elle avait apportée de sa reine demandant un échange commercial était principalement afin d’acquérir de l’argent liquide.

    Il semble qu’après avoir créé son pays, ils avaient essayé de créer de l’argent. Le système monétaire utilisé était celui basé sur les pièces d’or, d’argent et de cuivre comme ceux du moyen âge.

    Faire une telle monnaie était possible, mais puisque ce monde était encore en train d’être lentement restauré après avoir été totalement dévasté, le simple fait de produire de la monnaie était une charge bien trop important pour une économie encore balbutiante et donc, elle coûtait bien trop chère à produire, et consommait des ressources utiles pour des usages bien plus précieux.

    Pour donner une comparaison, une pièce de cuivre avait environ la valeur de 10 000 yens dans mon pays.

    Elles ne pouvaient donc être utilisées que pour effectuer de grands achats et la plupart d’entre eux étaient tout simplement stockés et rouillaient dans les maisons des citoyens.

    À cause du coût élevé dû à l’extraction et de la fonte des métaux afin de faire les pièces de monnaie, elles étaient pratiquement inutilisables. Et c’était devenu difficile de leur appliquer une bonne valeur en raison du manque de circulation de ces pièces.

    Ils n’avaient pas assez d’argent afin de pouvoir faire fonctionner leur économie. Mais à ce moment-là, ils avaient entendu parler de l’argent utilisé de mon pays.

    À l’heure actuelle, mon pays était le seul pays ayant des ressources en abondances et une monnaie utilisable. C’était le seul à avoir pu maintenant une économie monétaire stable.

    « Ne vous inquiétez pas, comme vous pouvez le voir, chasser un dragon ne pose aucun problème. Ce serait mieux s’il était possible d’utiliser cela afin d’acheter certaines choses qui se trouvent chez vous, » dis-je.

    « C’est vrai..., » dit-elle.

    Afin d’aider à améliorer leur économie, ils voulaient introduire la monnaie de mon pays dans leur système commercial.

    Voilà ce qu’ils « demandaient » que je fasse pour eux.

    « Je vous remercie. Cela va beaucoup nous aider, » déclara-t-elle.

    « Après tout, il s’agit de commerce. Je vous donne de l’argent et vous me donnerez des biens en provenance de votre pays. C’est tout, » dis-je.

    « Je le sais, merci beaucoup, » répondit-elle.

    Et même dans ce cas, elle continuait à me remercier.

    ***

    Le lendemain, dans le palais de Ribek, à l’intérieur de mon bureau.

    Lilia était entrée dans mon bureau puis elle avait effectué son rapport.

    « Onii-chan, cette femme est partie, desu, » déclara-t-elle.

    « Parlez-vous de Svetlana ? » demandai-je.

    « C’est exact, desu. Et comme Onii-chan l’a ordonné, nous avons envoyé les gardes d’élite afin de l’accompagner, » déclara-t-elle.

    « C’est parfait dans ce cas. Je lui ai donné 100 000 000 yens, donc si quelque chose se produisait pendant le transport, cela serait vraiment un problème, » dis-je.

    « ... » Lilia m’avait fixé du regard.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

    « Que va acheter Onii-chan avec cet argent, desu ? » demanda-t-elle.

    « Ce n’est pas quelque chose qui a déjà été choisi, » dis-je.

    « Ne le savez-vous pas déjà, desu ? Donc vous avez payé en avance... et ce n’est pas de la charité, desu. Ce n’est pas une question d’être gentil ou pas, desu, » dit-elle.

    « Pensez-vous ça ? » demandai-je.

    « Oui, desu. Car après tout, Onii-chan est un grand sentimental, desu, » déclara-t-elle.

    « ... Pas nécessairement, » répondis-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle en penchant la tête alors qu’elle affichait du doute quant à ma réponse.

    Il semblerait qu’elle ne comprenne pas à quel point c’était grave si un pays était incapable de frapper sa propre monnaie.

    Si j’en avais envie, il était possible de commencer une invasion secrète par l’intermédiaire de l’économie.

    En fait... je me demandais déjà si je ne devais pas faire ça.

    « Ce n’est rien. Je pensais que ce serait bien d’importer des vêtements et de la nourriture, » dis-je.

    « Est-ce des nécessités, desu ? Je vois, c’est bien approprié venant de vous, Onii-chan, desu. Je suis soulagée, » dit-elle.

    « C’est bien ça..., » dis-je.

    « Ça ? » demanda-t-elle.

    « Je me demande si je devrais les envahir à l’aide de l’argent... devrais-je acheter leur pays... c’est également une possibilité qui m’est offerte, » dis-je.

    Pendant un moment, Lilia me regarda fixement.

    « C’est correct, desu ! » déclara-t-elle.

    Elle venait sûrement de comprendre ce dont je parlais.

    « Je suis sûr qu’ils ressentiront que du bonheur en étant sous les ordres d’Onii-chan, desu ! Oui, je n’ai aucun doute vis-à-vis de ça, » déclara-t-elle.

    J’avais souri avec ironie alors qu’elle s’imaginait ce que pourrait donner cette idée.

    ***

    Chapitre 83 : Nous n’avons pas assez d’eau

    « Est-ce que quelqu’un est présent ? » demandai-je alors que j’étais dans mon bureau.

    Je pensais que l’une de mes cinq esclaves viendrait si j’appelais ou peut-être une autre personne... mais personne ne vint.

    « Hé ! Personne ne se trouve ici !? » J’avais appelé une fois de plus, mais personne n’était venu.

    C’était quelque chose qui survenait rarement.

    Habituellement, dès que j’appelais, quelqu’un venait rapidement.

    J’avais donc ouvert la porte de mon bureau puis j’étais allé dans le couloir.

    J’avais à nouveau appelé, mais personne n’avait répondu. Non, c’était plus que ça. Je ne pouvais détecter aucune présence dans les environs immédiats.

    Je pouvais seulement percevoir l’une de mes esclaves un peu plus loin dans le bâtiment.

    « Est-ce qu’elle dort ? » dis-je pour moi-même.

    J’avais quelque chose à leur faire faire, alors j’étais allé chercher celle présente dans le coin. M’appuyant sur la présence que je détectais plus loin, j’avais marché dans le couloir.

    Après une petite marche, j’étais arrivé à l’extrémité la plus éloignée du bâtiment où la lumière du soleil atteignait à peine cette zone à cette heure-ci de la journée.

    Là, je pouvais sentir la présence de plus en plus proche et cela semblait être quelqu’un qui rôdait dans les environs vus qu’elle avait l’air de s’être dissimulé dans un endroit peu utilisé. Je m’étais approché de cette présence, tout en observant la zone.

    « ... Raisa, hein ? » dis-je après avoir vu l’une de mes esclaves.

    « ... ! »

    Elle avait sursauté en m’entendant parler. Elle s’était tournée vers moi et je vis que c’était bien Raisa qui était là.

    Il s’agissait de la seule esclave à qui je devais encore donner un collier.

    « Heuu... » Alors que je me demandais ce qu’elle faisait, elle avait soudainement eu un air peinée clairement visible sur son visage. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

    Elle avait alors tenu sa gorge puis elle avait frappé sa poitrine. On dirait qu’elle avait quelque chose de coincé dans sa gorge.

    J’avais regardé autour d’elle et j’avais alors vu du Pushinee se trouvant à ses pieds. Voilà donc ce que c’était.

    « Ouverture du menu, » dis-je.

    C’était plus rapide d’en faire que de devoir aller en chercher. Il n’y avait pas d’eau à disposition alors j’avais fait du jus dans cette situation urgente. Je l’avais remis à Raisa.

    Elle l’attrapa, mais hésita à le boire alors même que son regard indiquait qu’elle était toujours en difficulté.

    « C’est bon, vous pouvez le boire, » dis-je.

    Je lui avais ordonné de le faire avec un plus de force et finalement, elle s’était mise timidement à le boire.

    « ... puwaaa ! » Elle avait finalement été capable de laisser sortir un son après avoir bu tout le jus. « ... Pardon. »

    « Ne vous en faites pas pour ça. Je suis celui qui a soudainement crié derrière vous. Ce n’est donc pas de votre faute. C’est en vérité..., » dis-je.

    Je m’étais calmé et j’avais regardé calmement la situation.

    Il n’y avait pas seulement une unique ration de pushinee qui se trouvait au pied de Raisa, mais pas moins de cinq rations qui traînaient là.

    « Pourquoi y en a-t-il autant ici ? » demandai-je.

    « ... » Raisa ne répondit pas. Le visage de Raisa était devenu rouge. Il était instantanément devenu rouge comme une pieuvre bouillie.

    Était-ce quelque chose de gênant ? ... Attendez... c’était peut-être...

    « C-C’est... p-pour manger, » murmura-t-elle.

    « ... tout cela ? » demandai-je.

    « Oui..., » murmura-t-elle.

    « Tous les cinq ? » demandai-je.

    « Non, » répondit-elle en secouant la tête avec un regard désolé. « J’ai... déjà mangé la moitié. »

    « Donc, il y en avait dix au départ !? » demandai-je.

    J’étais vraiment surpris et Raisa avait baissé la tête à cause de la honte qu’elle ressentait en ce moment.

    Pushinee.

    Fondamentalement, il s’agissait de l’exemple parfait de l’objet fait avec de la magie, et c’était une ressource stratégique pour moi.

    Le goût était vraiment fade et il était difficile à manger, cependant le coût de production était extrêmement bas et le fait qu’il puisse servir de repas pour une personne normale l’avait rapidement rendu indispensable.

    Dans tous les cas, tout le monde avait dit « C’est dégoûtant ! » mais parmi eux, aucun n’avait dit : « Ce n’est pas assez ! »

    « Je suis désolée, j’ai utilisé la magie du Maître pour les faire et les manger, » dit-elle.

    « Hm ? Cela ne me dérange pas vraiment, » dis-je.

    Il n’avait pas dû coûter plus de 10 Points de Magie, donc ce n’était pas du tout un problème.

    « ... Pour l’instant, amenez ceux-là avec vous et suivez-moi, » ordonnai-je.

    « ... d’accord, » dit-elle.

    J’avais commencé à marcher et Raisa avait attrapé les pushinees restant avant de me suivre.

    J’étais revenu sur mes pas jusqu’à retourner dans mon bureau.

    Une fois là-bas, je m’étais assis sur le canapé et avais dit... « Asseyez-vous ici. »

    Raisa s’était alors assise en face de moi sans dire un mot.

    Elle ressemblait vraiment à une enfant qui avait été prise en train de faire quelque chose de mal.

    « Ouverture du menu, » dis-je.

    J’avais fait une tasse de jus de plus et je l’avais placée sur la table.

    « Tenez, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Mangez et buvez lentement, et assurez-vous de ne pas vous étouffer, » dis-je.

    « Est-ce que c’est correct ? » demanda-t-elle.

    « Mangez tout simplement, » dis-je.

    Raisa hocha nerveusement la tête et commença à manger le pushinee.

    Elle avait mis de côté le jus, s’abstenant de le boire.

    « Buvez le jus, » dis-je.

    « Mais..., » répondit-elle.

    « Vous êtes un esclave. N’êtes-vous pas en ce moment en train de me désobéir ? Hmm ? » demandai-je en mettant un peu plus de force dans ma voix.

    Je n’étais pas vraiment en colère, car cela ne me mettrait pas en colère de la voir agir ainsi. En fait, je m’amusais un peu... en lui faisant abandonner toute retenue.

    J’étais sûr que quand je l’avais annoncé comme étant un « ordre », Raisa allait réagir différemment.

    « D-D’accord ! » dit-elle avant de prendre le jus un peu en panique, et de le boire d’une traite.

    Je m’étais retenu pour ne pas rire. Mais si vous buvez tout cela d’un coup, cela n’aiderait pas trop pour la suite.

    « Je l’ai bu, » dit-elle.

    « ... maintenant, mangez le reste, » dis-je.

    « O-ok ! ... Hmm ! » De nouveau en panique, elle s’était mise à manger, et une fois de plus, elle avait commencé à se saisir la gorge.

    J’avais sorti mon DORECA, puis j’avais fait trois tasses de jus. Je les ai placées devant Raisa. Elle hésita un moment avant d’en boire un.

    « Puwaaaa..., » elle s’était un peu calmée après ça.

    Elle regarda le pushinee, le jus, puis elle me regarda. Son visage semblait indiqué qu’elle était sur le point de pleurer.

    Merde... C’est plutôt amusant, dis-je.

    J’avais à nouveau sorti mon DORECA avant de placer un Cercle Magique.

    « Raisa, allez chercher immédiatement le matériel pour ce cercle, » dis-je.

    « D’accord, » répondit Raisa.

    Raisa se leva et courut telle une tornade. Alors qu’elle courait afin de sortir du bureau, j’avais jeté un coup d’œil vers son visage, et j’avais vu qu’il semblait indiquer qu’elle était soulagée et heureuse.

    Il s’agissait du visage heureux d’une Esclave Éternelle qui avait reçu un ordre.

    J’avais attendu un moment et Raisa était finalement revenue avec les matériaux. Elle plaça tout dans le Cercle Magique et un objet était apparu à la place.

    « Est-ce... du gâteau ? » demanda Raisa.

    « Tout à fait, » dis-je.

    Le Gâteau était posé sur une table qui semblait être utilisée comme un buffet. Raisa le regardait fixement. J’avais alors confisqué le pushinee qu’elle mangeait avant ça et avais posé devant elle le gâteau afin qu’elle mange cela à la place.

    « Voilà. Mangez ceci, » ordonnai-je.

    « M-Mais..., » s’exclama-t-elle.

    « C’est votre maître qui... ? » commençai-je.

    « D’accord, d’accord, » déclara-t-elle.

    Raisa se dépêcha de s’asseoir avant de manger le gâteau. Le gâteau était en plusieurs portions. Il y avait 4 pushinees posés un peu plus à gauche et il y avait 4 portions de gâteau juste devant elle. Raisa avant commencée à manger en me regardant de temps en temps en étant inquiète.

    De plus, elle avait l’air désolée de faire ça.

    J’avais ressorti mon DORECA, mais cette fois, c’était afin de vérifier mon statut personnel.

    Normalement, ma quantité de magie augmentait d’un point par seconde... mais maintenant, cet effet était passé à trois par seconde.

    C’était super, car cela voulait dire qu’elle était vraiment heureuse.

    Son visage avait l’air un peu misérable, mais en vérité elle était heureuse.

    Il fallait quelque chose afin de la récompenser... Je commençais à réfléchir à ce qui la rendait vraiment heureuse.

    « Ah ! Vous étiez ici, Maître ! » déclara Mira alors qu’elle entra dans la pièce. Elle semblait paniquée.

    « Raisa, continuez à manger. Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    Je m’étais levé et j’avais regardé Mira.

    « Il y a un feu ! Un incendie se propage en ce moment dans la ville ! » déclara Mira.

    « Un incendie ? » demandai-je. C’était vraiment un problème ce qu’elle m’annonçait là. « Que s’est-il passé ? »

    « Les habitants vivant à l’intérieur ont réussi à aller hors de la maison, mais la maison était bien trop proche des autres, alors elles ont toutes commencé à brûler. Que devrions-nous faire, Maître ? » demanda Mira.

    « Je vois... Je vais vous placer dans ma Véritable Esclave Éternelle et... non, attendez ! » dis-je.

    Au départ, j’avais pensé utiliser le pouvoir de l’épée de l’eau, mais j’avais finalement pensé à une méthode différente.

    « Laissons-le ainsi, » dis-je.

    « Hein !? Mais..., » déclara Mira.

    « Utilisez le pouvoir de “Démantèlement” sur les maisons. Est-ce que tout le monde a bien été évacué ? Et également ceux des maisons se trouvant dans la zone autour de l’incendie ? » demandai-je.

    « Oui ! » répondit Mira.

    « Alors, démantelez également les bâtiments environnants afin de contrôler la propagation de l’incendie, » déclarai-je. « Cela devrait faire en sorte que le feu s’éteigne de lui-même après la perte de tous les combustibles. Une fois que le feu sera éteint, nous pourrons refaire les maisons. »

    « J’ai compris. D’accord ! J’y vais tout de suite, » déclara Mira.

    Elle sortit de la pièce avec la même énergie qu’elle avait en venant ici.

    Un incendie Hmm... cette fois-ci, je pouvais m’en occuper comme ça... mais nous avions besoin d’une meilleure méthode. Je m’étais mis à y réfléchir avant de me rendre compte de quelque chose. Ce que j’avais constaté m’avait alors rendu muet.

    Tout le gâteau avait disparu mais Raisa se tenait à nouveau la gorge et frappait sa poitrine.

     

     

    Elle avait dans ses mains une ration de Pushinee.

    « Hoo..., » j’avais rapidement fait du jus et je le lui avais donné.

    Raisa l’avait pris avant de le boire entièrement. Puis elle s’était mise à haleter un peu. « J-Je suis désolée. »

    « Ce n’est pas grave... mais n’était-ce pas déjà assez ? » demandai-je.

    « Ce n’est pas ça, mais..., » elle avait timidement hésité à déclarer ce qu’elle pensait. Une fois de plus, elle m’avait jeté un coup d’œil avant de parler. « Le dessert va dans un estomac différent... »

    « ... haha..., » je ne pouvais plus m’empêcher de rire en entendant ça.

    Raisa, ma cinquième esclave semblait être assez amusante.

    ***

    Chapitre 84 : Enfin et Surtout

    J’avais accompagné Raisa sur les lieux de l’incendie afin de rétablir l’ordre.

    Il y avait quelques bâtiments brûlés dans le centre tandis que la zone autour d’eux était vide ce qui donnait l’impression que c’était un gros beignet avec son trou au centre.

    Mira avait suivi mes instructions et avait « déconstruit » les bâtiments environnants, réduisant ainsi les victimes au strict minimum.

    « Maître ! » déclara Raisa.

    « D’accord. Allez-y, » dis-je.

    Raisa acquiesça avant de partir en courant.

    Elle s’était alors approchée des citoyens qui attendaient sur les lieux puis avait placé un Cercle Magique à l’endroit qu’ils avaient déterminé.

    « Oh ? »

    Le Cercle Magique fut rapidement terminé parce qu’il y avait des matériaux apparemment préparés à côté de lui.

    Ceux qui l’avaient fait n’étaient pas mes esclaves, mais les citoyens eux-mêmes.

    Il semblerait qu’ils se soient préparés pour cette situation.

    « Maître ! » déclara Mira tout en venant vers moi.

    « Donnez-moi une description de la situation, » demandai-je.

    « OK ! Le feu a commencé à partir de cette maison se trouvant au milieu et le feu s’est propagé aux trois autres maisons, » rapporta Mira. « En plus de ça, j’ai exécuté ce que le Maître m’a ordonné de faire et l’incendie s’est arrêté après qu’il n’y reste plus rien à brûler. »

    « Je vois. Y a-t-il des blessés ? » demandai-je.

    « Aucun. Ils ont tous immédiatement fui hors des maisons, » répondit-elle.

    « Je vois, » répondis-je. C’était une bonne chose ce qu’elle m’annonçait.

    Eh bien, les maisons que je construisais en ce moment étaient assez simples et il n’y avait rien qui m’empêchait d’en faire plus.

    « Et... quelle était la cause du feu ? » demandai-je.

    « Hein !? Umm..., » s’exclama-t-elle.

    Ses yeux n’arrivaient pas à se fixer sur quelque chose. Elle hésita pendant un moment puis elle répondit. « Je suis désolée, je ne sais pas. »

    « Eh bien, ce n’est pas grave, » dis-je en tapotant la tête de Mira qui était devenue découragée.

    Répondre à ce genre de question devrait être le travail de la police ou d’un détective, et vous auriez besoin d’un peu de connaissances spécialisées pour pouvoir résoudre une telle énigme.

    C’était un peu trop complexe pour qu’elle puisse le savoir.

    « Mais..., » dis-je.

    « Qu’est-ce qu’il y a, Maître ? » demanda-t-elle.

    « C’est juste maintenant que je me rends compte que des incendies peuvent se produire à tout moment. Je pense donc que je devrais faire quelque chose concernant la lutte contre les incendies. Il n’est pas raisonnable de devoir tout détruire dans les environs d’un incendie chaque fois que cela se produit, » dis-je.

    « Vraiment ? » demanda-t-elle.

    « Prenez ceci comme exemple. Que se passerait-il si un incendie se produisait et que ni moi ni aucune d’entre vous n’étions présents..., que se passerait-il ? » demandai-je,

    « Ah... » Mira avait été prise de court, il semblerait qu’elle essaye de s’imaginer cette situation.

    « Les choses qui ne peuvent être enlevées immédiatement prendraient feu et..., » dis-je.

    « Si cela arrivait... ce serait vraiment une mauvaise chose ! » déclara Mira en regardant autour d’elle.

    Les bâtiments autour d’elles avaient été agencés d’une manière assez serrée.

    Quand l’incendie s’était produit, si la décision de démanteler les bâtiments environnants n’était pas prise rapidement, il y aurait une très grande chance que tout soit perdu dans cet incendie.

    « Alors qu’est-ce qu’on fait ? » demanda-t-elle.

    « Vous êtes celle qui s’occupera de ça, n’est-ce pas ? » demandai-je.

    « Hein !? » Mira se mit à rougir. « M-Moi !? »

    « C’est exact, » dis-je.

    Je m’étais placé juste devant elle, je l’avais attrapée par les épaules et je l’avais regardée dans les yeux.

    Elle se mit à rougir d’une nuance de rouge encore plus vive.

    « Mira, il y a quelque chose que j’aimerais que vous fassiez, » dis-je.

    « ... Laissez-moi me charger de ça ! Je ferais n’importe quoi pour le Maître ! » déclara Mira.

    « Je vois. Alors, allez maintenant chez Nina, » ordonnai-je.

    « ...Hein !? » s’exclama-t-elle.

    La rougeur sur son visage avait immédiatement disparu pour devenir une pâleur.

    Lui dire ça me faisait avoir un peu pitié pour elle, mais j’allais ensuite la récompenser pour que tout cela s’équilibre.

    J’avais endurci mon cœur et je lui avais dit. « Allez chez Nina, parlez-lui de l’incendie et dites-lui de développer quelque chose pour faire face à ça. Dites-lui qu’elle peut utiliser jusqu’à 2 millions de Points de Magie pour ses recherches. »

    En tant que coûts pour des recherches, c’était considérablement élevé, mais c’était nécessaire.

    « Ferez-vous cela pour moi ? » demandai-je.

    « ... »

    « Mira ? » demandai-je.

    J’avais jeté un coup d’œil sur son visage comme elle ne m’avait pas répondu.

    « Est-ce une mauvaise chose si je n’y vais pas ? » demanda-t-elle

    « Oui, car j’ai besoin de vous, » dis-je.

    « Uuuu... » En entendant ma réponse, Mira eut immédiatement des larmes aux yeux.

    C’était une réaction rare en provenance d’une Esclave Éternelle qui faisait habituellement n’importe quoi avec joie lorsque leur maître le leur demandait.

    Elle détestait ça.

    Je pensais que cela devrait aller si je la récompensais énormément, mais maintenant que c’était rendu ainsi, je devrais peut-être y réfléchir un peu plus.

    « Maître !! » Alors que j’hésitais à quoi faire, Raisa était revenue auprès de moi.

    « Oh, quoi de neuf ? » demandai-je.

    « J’ai fini mon travail, » répondit Raisa.

    J’avais alors regardé derrière elle. Comme elle l’avait dit, elle avait placé un peu partout des Cercles Magiques. Les citoyens transportaient le matériel avant de les placer dans ces cercles.

    « Bon travail ! » dis-je.

    « Y a-t-il autre chose dont vous avez besoin ? » Raisa avait demandé encore plus de travail. C’était vraiment comme agissaient normalement les Esclaves Éternelles.

    ... C’est vrai, pensai-je.

    Puisque Mira avait peur, peut-être devrais-je envoyer Raisa à la place ?

    « Désolé Raisa ! Mais vous allez devoir vous rendre à..., » déclarai-je.

    « Non ! » cria Mira.

    « Mira ? » demandai-je.

    « J’y vais ! » déclara Mira.

    « Ne détestez-vous pas le faire ? » demandai-je.

    « C’est que... je déteste vraiment ça ! Je déteste tellement tellement tellement çaaaaa ! » déclara-t-elle.

    « Autant que ça ? » demandai-je.

    Elle avait souligné « tellement » à plusieurs reprises...

    « Mais si c’est pour le Maître, je peux faire n’importe quoi ! Je peux traverser l’enfer ou un océan ! Je peux même marcher en enfer ! » dit-elle.

    « Alors pour vous, c’est au niveau de l’enfer..., » dis-je.

    Vous détestez vraiment ça ! Je pensais ça... mais si elle disait qu’elle voulait aller elle-même là-bas... alors c’était d’accord.

    « J’ai compris ! Alors, Mira va à..., » déclarai-je.

    « Heuu ! » J’avais commencé à parler à nouveau, mais Raisa m’avait interrompu.

    « Je ne sais pas où elle va... mais c’est dangereux, n’est-ce pas ? » demanda Raisa.

    « En plus d’être un endroit dangereux, c’est..., » commença Mira. « La personne est également dangereuse... »

    « Alors, je vais y aller ! » déclara Raisa.

    « Hein !? » m’exclamai-je.

    « Je dois rendre la grâce que le Maître m’a accordée ! » déclara Raisa.

    « Ce n’est pas à ce niveau-là..., » déclara Mira

    « Maître, je vais y aller..., » déclara Raisa.

    « Non, laisse-moi y aller à la place, » déclara Mira.

    Elles avaient continué à s’interrompre en disant qu’elles allaient y aller.

    « Je peux tout faire pour le Maître ! » déclara Mira.

    « Moi aussi, je peux aller n’importe où, faire n’importe quoi pour lui ! » déclara Raisa

    Aucune d’elles ne voulait reculer de sa position

    J’avais été ému face à leur gentillesse.

    « J’ai compris. Mira, allez-y ! » dis-je.

    « OK ! » Mira acquiesça en étant un peu joyeuse puis elle se mit à courir.

    Elle avait disparu comme si elle essayait de s’échapper loin d’ici avant que je change d’avis.

    « ... » De l’autre côté, Raisa avait l’air triste.

    « Ne faites pas cette tête ! J’ai un travail différent pour vous. Et un qui est également très important, » dis-je.

    « Vraiment !? » s’exclama-t-elle. Son expression était immédiatement devenue joyeuse.

    « Oui, c’est vrai, » dis-je.

    « OK ! » Raisa hocha la tête avec un large sourire clairement visible sur son visage.

    Ce n’était pas un mensonge, c’était un travail important.

    « Alors pour l’instant, allons manger, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Raisa. Elle était perplexe.

    Mira et Nina utiliseraient beaucoup de magie pour développer les outils afin de pouvoir lutter contre les incendies.

    Afin de restaurer le Pouvoir Magique qui serait utilisé pour ça, j’avais besoin de récompenser Raisa à de nombreuses reprises.

    C’est vrai, je récompenserais de nombreuses fois Raisa afin de compenser les 2 millions de Point de Magie.

    ***

    Chapitre 85 : L’Alchimiste aux Saignements de Nez

    Dans la ville de Ribek, dans le principal parc de la ville.

    La personne que j’étais allé rencontrer à cet endroit était déjà présente à m’attendre.

    « Je voulais vous voir, Votre Majesté pu ~~, » déclara Nina.

    Après m’avoir vu, Nina avait alors trottiné vers moi, mais à mi-chemin elle avait eu un saignement de nez puis elle était tombée la tête la première.

    C’était si soudain que je n’avais même pas eu la possibilité de réagir, et donc, j’avais regardé son visage sur le sol, avec son nez qui saignait encore.

    « Hummm..., » dis-je.

    « Toush vash biesh, voshre Mashesté ! » déclara Nina.

    « Non... vous n’allez pas bien du tout... alors, pour l’instant prenez ça, » déclarai-je en donnant à Nina une panacée que j’avais préparée avant de venir ici.

    Elle l’avait prise avant de la boire d’un coup.

    Il s’agissait d’un objet permettant de soigner aussi bien les maladies et les blessures, une Panacée.

    Bien sûr, Nina devrait savoir ce que c’était vu qu’elle l’avait déjà fréquemment utilisé avant aujourd’hui.

    « Merci beaucoup mu-puuu ~~~~, » à l’instant où elle avait été guérie, son nez avait recommencé à saigner, mais cette fois, c’était tel le jet dorsal d’une baleine, et cela avait été projeté un peu partout dans la zone. « Je suis désolée, Votre Majesté, ça fait un moment que nous nous sommes rencontrés, alors cela va continuer à se produire à la chaîne. »

    « OK ! OK ! Alors pour l’instant, calmez-vous ! D’accord ? » dis-je.

    « OK ! » Mais alors qu’elle disait ça, son nez s’était à nouveau mis à saigner.

    Ça ne va pas du tout, n’est-ce pas ? pensai-je.

    « Alors, pour le moment, prenez de profondes respirations, » dis-je.

    « OK ! » répondit Nina.

    Elle avait effectué quelques profondes respirations.

    « ... Vous êtes-vous calmée ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit-elle.

    Ceci n’avait pas du tout l’air d’être le cas, cependant, au moins son nez s’était arrêté de saigner.

    « Bon ! j’ai entendu dire par Mira que vous avez développé un objet afin de lutter contre les incendies ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit-elle.

    « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    « Ça ! » répondit-elle.

    Nina m’avait alors remis l’objet en question.

    Il s’agissait d’une petite boîte carrée avec un bouton rond et rouge sur le dessus.

    Et sur le bouton, il y avait le symbole d’un crâne.

    « ... Et c’est quoi ? » demandai-je. « Et bien... mais peu importe comment vous le regardez, c’est... »

    « Vous l’utilisez ainsi, » déclara-t-elle.

    Nina l’avait prise et elle avait couru jusqu’à une maison proche de nous.

    Elle avait ensuite frappé à la porte et elle avait dit quelque chose aux résidents qui avaient fini par sortir après un petit moment. Elle m’avait pointé du doigt.

    Les habitants avaient alors hoché la tête... avaient-ils accepté quelque chose ?

    Nina avait ensuite frappé à la maison suivante et avait parlé aux résidents qui étaient sortis de cette maison.

    Que fait-elle ? me demandai-je.

    Après un moment, elle était revenue auprès de moi.

    « Les négociations sont terminées, Votre Majesté, » annonça-t-elle.

    « Négociations ? Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.

    « Regardez ça, » dit-elle.

    Puis Nina se mit à courir vers l’une des maisons et elle y plaça la boîte avec le bouton sur le dessus.

    Puis elle... avait mis le feu à l’autre maison !

    Nina avait ensuite couru vers moi.

    « Hoo ! Que pensez-vous faire en ce moment ? » demandai-je.

    « De la lutte contre les incendies ! Je pensais que ce serait plus facile à vous le montrer avec une démonstration pratique, » déclara Nina.

    « C’est peut-être le cas, mais..., » commençai-je.

    J’avais regardé les personnes avec qui Nina avait parlé et qui se tenaient maintenant un peu plus loin dans la zone.

    Quand elles virent que je les regardais, elles m’avaient fait un sourire amer.

    Eh Bien... Bien sûr qu’elles le feraient.

    J’allais devoir arranger les choses après ça.

    Comme je le pensais, la maison avait rapidement commencé à brûler. Elle était maintenant complètement au-delà du point où l’on serait capable de la sauver.

    Et l’autre maison était également sur le point de prendre feu.

    « Je vais maintenant le faire, » annonça-t-elle.

    « D’accord, » dis-je.

    Je m’étais tourné afin de faire face à ce qu’elle avait mis en place.

    Maintenant, je me demande ce que la boite fera après avoir enfoncé le bouton ? pensai-je.

    J’attendais avec un peu impatience alors que j’observais ça de loin.

    Nina avait alors appuyé sur le bouton.

    Quelques secondes après ça, la maison avait été complètement détruite.

    Les particules de lumière avaient été en venant du bas puis elle avait été vers le haut, détruisant complètement la maison comme si rien n’avait existé avant ça.

    Les personnes qui avaient été évacuées avaient crié. « Woaaaaaahhhh» en voyant ça.

    Nina était ensuite revenue vers moi.

    « Votre Majesté, comment est-ce !? Il s’agit bien d’un objet digne d’un Roi ! » déclara-t-elle.

    « Hmm, que s’est-il passé là ? » demandai-je.

    « Regardez ! Maintenant, le feu ne peut pas se propager ! » Dit-elle fièrement en montrant la maison en feu.

    Ouais, je vois, la lutte contre les incendies par la destruction, hein ? pensai-je.

    « J’ai entendu de la part de mademoiselle la troisième esclave que si aucun d’entre vous n’était présent, vous ne pourriez pas vous occuper du feu, » dit-elle

    « ... exact, j’ai dit quelque chose comme ça, » dis-je.

    « Et donc, maintenant avec cet objet, cela ne devrait plus être un problème ! Je l’ai essayée sur différents objets, » dit-elle. « Il s’agit d’un objet qui ne fait que casser les choses que Votre Majesté et vos esclaves ont faites ! Cela ne cassera pas d’autres choses que ça ! Si nous en faisons un grand nombre et que nous les distribuons, alors nous n’aurons pas à nous inquiéter des incendies ! »

    « ... » j’avais fait un sourire forcé.

    Je vois ! C’est donc ainsi que l’objet doit être utilisé, pensai-je.

    Juste en regardant l’objet, son apparence décrivait parfaitement son utilisation.

    Même si je ne pouvais pas arrêter de sourire avec ironie. Il semble que mes attentes aient disparu.

    « Votre Majesté, comment est-ce !? » demanda-t-elle. Nina m’avait regardé avec des yeux scintillants d’attente.

    C’étaient des yeux qui disaient, j’ai travaillé dur, félicitez-moi, louez-moi !

    Eh bien ! Pour l’instant, c’était en soi quelque chose d’incroyable et utile, donc je devrais féliciter Nina qui l’avait découvert.

    « Nina, vous avez fait un bon travail, » dis-je.

    « Ai-je... été utile à Votre Majesté ? » demanda-t-elle.

    « Oui, tout à fait, » répondis-je.

    En entendant ça, elle devint très excitée et son nez se mit à saigner.

    On dirait qu’il s’agissait d’une fille que vous ne pouviez pas complimenter à la légère.

    Après ça, Nina avait réussi à se maîtriser puis elle m’avait reparlé.

    « Hmm, Votre Majesté ? » demanda-t-elle. Elle s’était mise à gigoter en me regardant.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » demandai-je.

    « L’ai-je bien fait, non ? Ai-je vraiment été utile ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait, » répondis-je.

    Il n’y avait aucun doute à ce sujet.

    « Al-alors..., » commença-t-elle.

    « Hm ? » demandai-je.

    « Je voudrais moi aussi... une de ces médailles, » murmura-t-elle.

    « Une médaille !? » demandai-je.

    « Oui, la médaille de récompense..., » dit-elle d’une voix quasi inaudible.

    « Cette chose-là ? » demandai-je en sortant plusieurs médailles en origami.

    À l’instant où je sortis les médailles, les yeux de Nina se mirent à briller.

    « Exact ! Ça ! » s’exclama-t-elle.

    ... C’est juste ça qu’elle veut ? me demandai-je.

    « Dans ce cas, en voici une pour vous, » dis-je en donnant une médaille à Nina.

    « Supppppperrrrrr !!!!! Géniallllll !!!! » cria-t-elle.

    Elle était très heureuse. Elle avait pris la médaille d’origami avant de se mettre à danser autour de moi.

    Était-ce quelque chose qui peut rendre quelqu’un si heureux ? me demandai-je.

    « Merci beaucoup ! Votre Majesté, je vais en faire mon héritage familial ! » déclara Nina.

    « O-oh, » m’exclamai-je.

    Si vous êtes si heureuse avec juste ça, c’est un peu troublant, pensai-je.

    Cela n’était vraiment pas une grosse chose que je venais de lui donner.

    ... mais après tout, ce n’est pas si mal que ça.

    « Vous ne devriez pas en faire un héritage, » dis-je.

    « Hein, mais..., » dit-elle.

    « À la place de faire ça, vous devriez inventer plus de choses. Si vous arriviez auprès de moi avec quelque chose de vraiment bien, je vais vous en donner une autre, » dis-je.

    « D’accord ! » Nina hocha la tête avec un énorme sourire clairement visible. « Je vais essayer beaucoup... beaucoup plus durement et pu ~~ !!! »

    Il semblerait qu’elle avait été trop excitée et son nez... s’était à nouveau mis à saigner.

    Mais, d’une manière quelque peu étrange, l’apparence qu’elle avait en ce moment me semblait très mignonne.

     

    ***

    Chapitre 86 : L’Estime de l’Esclave

    « La production des interrupteurs d’auto-destruction ne suffit pas, » déclara Yuria alors qu’elle se tenait dans mon bureau.

    « Interrupteur d’auto-destruction ? » demandai-je.

    « Oui, veuillez vérifier ce fait dans votre DORECA, » dit-elle.

    Je l’avais sorti et vérifié mon menu.

    Tout comme elle avait dit que je l’avais rapidement trouvé dans ma liste.

    J’avais regardé l’image de ce qu’était cet objet. Il s’agissait bien d’une boîte avec un bouton marqué d’un crâne.

    « Ha, est-ce la chose que Nina a développée ? » demandai-je.

    Un outil qui pourrait presque instantanément faire disparaître un grand bâtiment.

    Je n’étais pas sûr si vous pouviez appeler cela autodestructeur... mais, j’avais compris ce qu’elle disait.

    « Donc la production est arrêtée ? » demandai-je.

    Yuria hocha la tête.

    « Combien d’unité faut-il ? » demandai-je.

    « À propos de ça..., » elle avait dit ça avant d’aller marquer des informations sur le tableau noir.

    Habits : ■■■□□

    Nourriture : ■■■■□

    Logement : ■■□□□

    Auto-Destruction: ■■■■■■■■■■

    Il était extrêmement facile à voir à quel point c’était insuffisant !

    Il avait dépassé la norme des cinq marques et était directement déjà au double.

    « Il semblerait qu’il n’y en ait pas assez, » dis-je.

    « Normal, vu qu’il y a besoin de la présence d’un interrupteur par foyer, » répondit-elle.

    « ... Hmm, c’est vrai, » dis-je.

    Je n’aimais pas qu’on l’appelle un interrupteur d’auto-destruction, mais en vérité, c’était ce que c’était.

    Comme il s’agissait d’une mesure afin de lutter contre les incendies, il serait idéal d’en avoir un pour chaque bâtiment que j’avais construit.

    Cela faisait que la demande surpassait énormément l’offre.

    « Et, les matériaux nécessaires sont... qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    J’étais à la fois surpris et découragé.

    Les matériaux nécessaires pour l’interrupteur étaient assez horribles.

    Queue de Scorpion x1

    Poil d’Elka x1

    Âme de la Lave x1

    « Que des objets de haut rang..., » murmurai-je.

    Il fallait des ingrédients relativement plus rares que ce que nous utilisions habituellement.

    Ils étaient difficiles à obtenir et il n’y en avait pas beaucoup.

    « Je vois, c’est pourquoi la production ne peut pas rattraper la demande, » dis-je.

    Je pourrais certainement comprendre le problème.

    Le DORECA et les cartes d’esclaves ne pouvaient pas résoudre ce problème.

    Placer le Cercle Magique et les ingrédients dedans afin de créer des objets était très rapide.

    J’avais également une magie par principe infinie.

    Si j’étais affectueux envers mes esclaves, alors la magie coulait comme une fontaine sans fin.

    Le goulot d’étranglement était les matériaux insuffisants.

    « OK alors, je suppose que je dois aller chasser, » annonçai-je.

    Après ça, j’avais tendu la main pour saisir mon épée. S’il n’y en avait pas assez alors j’avais juste besoin d’en avoir plus. Cela avait été comme ça depuis le début et donc ça sera toujours ainsi.

    « C’est inutile, » déclara Yuria.

    « Hein !? Inutile ? » demandai-je.

    « Les gardes d’élite sont allées tuer les Rabas, » déclara Yuria.

    « Donc Maya et les filles, » dis-je.

    « Kazan a beaucoup de scorpions donc ils les apportent maintenant, » continua Yuria.

    « Alors, en temps normal, chassent-ils ces créatures ? Comme prévu de ces fanatiques du combat, » dis-je.

    « Et les gens de Regret m’ont dit qu’ils iront chasser l’Elka, » continua Yuria.

    « Alors ils visent la monnaie étrangère, Hmm..., » répondis-je en hochant la tête.

    Hein !? Cela signifie... Pensai-je.

    « Il ne me reste plus rien à faire ? » demandai-je.

    J’étais un peu découragé.

    Eh bien, cela pourrait aussi être vu comme un progrès.

    Puisque la gestion du pays se passait bien, je n’avais plus besoin d’y aller pour régler chaque petite chose qui n’allait pas.

    Peut-être que nous avions franchi une importante étape.

    C’était à la fois un sentiment de bonheur et de tristesse.

    « Il y a aussi des choses à faire par le Maître, » déclara Yuria.

    « Hein !? Quoi !? » demandai-je, surpris.

    Je n’avais rien aperçu du genre dans les discussions que nous venions d’avoir... y avait-il quelque chose ?

    ***

    J’étais au dernier étage de mon immeuble se trouvant sur la plage.

    Je regardais en ce moment par la fenêtre. De là, je pouvais voir la vue sur la mer qui n’avait pas changé depuis mon départ.

    En fait, on se sentait plus comme sur des îles du sud, un lieu de vacances parfait.

    « Maître ! »

    « Onii-chan ! »

    La porte s’ouvrit et Mira et Lilia entrèrent tout en m’appelant.

    Les deux filles qui étaient entrées avaient des visages qui indiquaient qu’elles voulaient que je les félicite.

    « Nous avons fait la Fontaine d’Ilia, » déclara Mira.

    « Nous l’avons faite comme Onii-chan l’a dit, » ajouta Lilia. « Nous l’avons camouflée pour ne pas ternir le paysage. »

    « Vraiment ? Bon travail, » dis-je.

    Je les avais félicitées tout en leur caressant la tête.

    — Magie a été augmentée de 8 000 —

    — Magie a été augmentée de 10 000 —

    Mon travail consistait à être affectueux avec les deux filles qui étaient avec moi.

    « Nous n’avons pas assez de magie pour faire une boîte par bâtiment, » voici ce qu’Yuria m’avait annoncé.

    En fait, la quantité nécessaire était tellement importante que j’en avais eu le souffle coupé.

    Pour faire un interrupteur pour chacun des bâtiments que nous avions créés, nous aurions probablement besoin d’une quantité de magie égale à toute la magie que nous avions utilisée jusqu’à maintenant.

    Et donc, augmenter la quantité de magie que j’avais était un travail très important, un travail que j’étais le seul à pouvoir faire.

    Donc, il avait été décidé que celles qui viendraient avec moi seraient Mira et Lilia.

    « C’est leur tour, » déclara Yuria après que j’eus demandé la raison.

    Le tour de Risha était passé, alors avec ces mots, elle annonçait que c’était à leur tour à elles.

    La deuxième esclave Mira.

    La quatrième esclave Lilia.

    C’était comme si elle, la troisième, s’ignorait dans le lot.

    Cependant, il était difficile d’obtenir une charge magique venant d’elle. Peut-être que c’était parce que peu de choses recevaient une grande réponse émotionnelle de sa part, mais c’était plus comme si elle donnait une énorme charge d’un coup plutôt que beaucoup de petites charges très souvent.

    En d’autres termes, ce serait comme faire un pari.

    Il semble qu’elle était consciente de sa propre disposition naturelle.

    Comme il y avait un besoin de certitude dans l’augmentation de la magie, elle avait d’elle même fait passer son tour.

    Je pensais qu’Yuria était si adorable. Dans ces moments-là, elle était si aimable.

    « Maître, quel est le problème ? » demanda Mira.

    « Avez-vous mal quelque part, desu ? » demanda Lilia.

    Comme je pensais à Yuria, je n’avais plus rien dit. Les deux filles avaient donc scruté avec curiosité mon visage.

    « Mira, Lilia, » dis-je.

    « Oui ? » répondit Mira.

    « Quoi, desu ? » répondit Lilia.

    « Nous allons prendre de courtes vacances ici, mais d’abord j’ai un ordre pour vous, » dis-je.

    « « D’accord, » » elles répondirent en même temps tout en hochant la tête.

    Je leur avais alors dit. « Quand nous reviendrons, nous devons faire quelque chose pour rendre Yuria heureuse. »

    Elles avaient été très surprises, mais leur visage avait lentement changé pour afficher du bonheur.

    « Ça peut être un cadeau ou un récit de nos vacances. N’importe quoi ! Mais cela doit la rendre heureuse. Alors, pensez-y, » dis-je.

    « ... OK ! » répondit Mira.

    « Je vais le faire, desu, » répondit Lilia.

    — Magie a été augmentée de 20 000 —

    — Magie a été augmentée de 30 000 —

    « Le maître est merveilleux, car il pense même à ses esclaves qui ne sont pas ici, » déclara Mira.

    « Comme attendu de Maître, il est le meilleur maître du monde, desu, » déclara quand à elle, Lilia.

    Je les avais entendues dire ça, mais honnêtement, je pensais plutôt que c’était comme attendu d’elles.

    La quantité de magie qui m’était ainsi donnée.

    Les deux esclaves qui étaient plus heureuses pour Yuria que pour elles-mêmes.

    C’était adorable et merveilleux.

    « Vous, les filles, êtes si adorables, » dis-je.

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    Ahh, c’est vrai. Elles sont si mignonnes, pensai-je.

    ***

    Chapitre 87 : La Mère et la Fille Esclave

    « Mira ! Peux-tu aller me chercher un peu plus de jus ? » demandai-je.

    « D’accord, » répondit Mira.

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    « Que pourrait faire Lilia, desu ? » demanda Lilia.

    « Lilia pourrait... Hmm... faites-moi un massage, » répondis-je.

    « OK, desu, » répondit-elle en hochant la tête.

    — Magie a été augmentée de 30 000 —

    Sur la plage de sable fin, je travaillais vraiment durement.

    J’avais appris ma leçon de quand j’avais amené Risha ici. Je les faisais donc travailler dès le début.

    J’étais là à me prélasser dans la zone de la plage à ne rien faire par moi-même.

    « Maître ! J’ai apporté le jus de fruits ! » déclara Mira.

    « Tenez-le pour moi pendant que je vais le boire, » ordonnai-je.

    « D’accord ! » répondit Mira.

    — Magie a été augmentée de 5 000 —

    Je laissais mes esclaves faire tout et n’importe quoi sans même lever le petit doigt.

    Pendant ce temps, la magie n’arrêtait pas d’affluer en moi.

    Plus je donnais d’ordres, plus elles étaient heureuses.

    Plus elles bougeaient, et plus elles étaient heureuses, alors j’avais donné des ordres les uns après les autres.

    Mira et Lilia.

    Elles ne s’étaient même pas détendues depuis ce matin.

    Mais, même ainsi, elles avaient l’air si heureuses. Elles n’arrêtaient pas de sourire tout en suant.

    « Onii-chan, il y a du vent, desu, » déclara Lilia.

    « Hm ? Maintenant que vous le dites... Il y a aussi des nuages, » dis-je en regardant le ciel.

    Peut-être parce que le vent s’était levé, car maintenant, les nuages ​​se déplaçaient assez rapidement dans le ciel.

    J’avais également vu un nuage de pluie sombre au loin.

    Ceci ressemblait à de la pluie et le vent était frais.

    « ... Lilia, » dis-je.

    « Oui, desu, » répondit Lilia.

    « Venez ici, » ordonnais-je en lui demandant de venir à côté de moi.

    Lilia pencha la tête puis elle s’approcha.

    Je lui avais tiré la main et l’avais attrapée dans mes bras après qu’elle fut déséquilibrée.

    « Onii-chan ? » demanda Lilia.

    « Restez immobile ! » déclarai-je.

    « Eh...eeeehhhh? Qu’est-ce que vous faites tout d’un coup, desu ? » demanda Lilia.

    « C’est chaud, » ai-je murmuré avec Lilia se trouvant dans mes bras.

    En entendant ça, son corps tout raide se détendit rapidement.

    — Magie a été augmentée de 100 000 —

    « ... » je savourais cette chaleur sans rien dire.

    « Le corps de Lilia est-il chaud, desu ? » demanda Lilia.

    « Oui, et..., » répondis-je. Je me mis à la renifler pendant quelques secondes. « Et cela sent si bon ! »

    « Mais c’est... vous sentez ma transpiration ! » déclara Lilia.

    « Vraiment ? » demandai-je en respirant encore plus l’odeur provenant du corps de Lilia. « Est-ce vraiment l’odeur de la sueur ? »

    « Hein !? Oui, c’est bien ça, desu. Lilia doit sentir..., » dit-elle avant de se renifler elle-même. « L’odeur de la sueur. »

    « Je vois, » dis-je.

    Pour mon nez... je ne pouvais vraiment pas sentir la moindre odeur de sueur.

    C’était plus comme s’il s’agissait d’une... odeur de fleur forestière.

    Les Esclaves Éternelles dégagent-elles ce genre d’odeur ?

    « Selon moi, cela sent bon, » dis-je afin d’affirmer une fois de plus mon avis en toute honnêteté.

    « Vraiment, desu ? » demanda Lilia.

    « Oui et j’aime ça, » dis-je.

    « ... Je suis heureuse d’entendre ça, desu, » répondit-elle d’une manière qui indiquait qu’elle était soulagée.

    Je l’avais tenue dans mes bras pendant un moment.

    Le vent était froid, mais Lilia était chaude.

    Elle sentait quelque chose de bon et d’apaisant.

    « Euh, en y pensant, » dis-je. Je venais de me souvenir de quelque chose que je me demandais depuis un moment. « Les Esclaves Éternelles... Comment ont-elles des enfants ? »

    Alors que j’avais réalisé que je l’avais dit à haute voix... je pensais juste « merde ».

    Car dans cette situation, j’avais réalisé à quel point cela semblait être plus que ça.

    J’avais alors paniqué et j’étais sur le point d’essayer de le reformuler, mais Lilia répondait normalement. « Nous avons des enfants tout à fait normalement. Nous avons des activités de reproduction avec un gentilhomme et nous donnons naissance après ça. »

    « ... Je vois, » dis-je.

    Grâce à cette réponse très brutale, j’étais revenu à mes sens.

    « Mais, » commença Lilia.

    « Mais quoi ? » demandai-je.

    « Les Esclaves Éternelles ne donneront naissance qu’à des Esclaves Éternelles, » répondit Lilia.

    « Vraiment ? » demandai-je.

    « Oui, tout à fait, desu, » répondit-elle.

    J’étais très surpris par ça.

    Il ne me semblait pas que Lilia plaisantait. Mais même ainsi, mes esclaves ne me mentaient jamais.

    Je me demandais quel genre de mécanisme provoquait cela.

    « Je vois, » répondis-je simplement.

    « Lilia veut avoir des enfants un jour, desu. C’est le rêve de Lilia que ses enfants servent également Onii-chan, desu, » annonça-t-elle.

    « Oh !? » m’exclamai-je.

    « Lilia veut servir le Maître avec ses enfants, desu, » déclara-t-elle.

    Elle avait parlé d’un ton différent de sa voix habituel et elle m’avait même appelé « Maître ».

    Je pourrais comprendre certains de ses sentiments en constatant ça.

    « Alors c’est comme ça que vous pensez, n’est-ce pas ? » demandai-je.

    « Ce n’est pas tout, desu, » répondit-elle.

    « Hm !? » m’exclamai-je.

    « C’est le cas pour nous toutes. Risha-oneesama, Mira-oneesama, et Yuria-oneesama. Nous pensons toutes comme ça, desu, » répondit-elle.

    « ... oooh » m’écriai-je, surpris.

    « Onii-chan est le meilleur Maître possible, donc nous voulons que nos enfants vous servent également, desu, » expliqua Lilia.

    « Les Esclaves Éternelles pensent-elles comme ça ? » demandai-je.

    « Tout à fait, desu ! C’est le plus grand honneur pour nous quand la mère et l’enfant servent en même temps le même maître ! » répondit Lilia.

    « Je vois, » dis-je.

    J’étais honnêtement surpris, car je ne m’attendais pas à cette façon de penser.

    Mais... encore une fois, c’était ainsi et cela ressemblait vraiment aux Esclaves Éternelles.

    Je pourrais en quelque sorte l’accepter... et j’étais un peu heureux du fait qu’elles pensaient ça de moi.

    « Je comprends. Alors, une fois que cela arrivera, je vais les prendre également à mon service, » dis-je.

    « Est-ce la vérité, desu ? » demanda Lilia.

    « Oui, je vous le promets, » répondis-je.

    « ..., » Lilia resta sans voix.

    « Lilia ? » je l’avais alors appelée.

    Elle n’avait toujours pas répondu, alors je me demandais ce qui n’allait pas.

    J’étais un peu confus, mais j’avais vite compris la vérité.

    — Magie a été augmentée de 1 000 000 —

    ***

    Chapitre 88 : Le Collier de Mariage

    — Magie a été augmentée de 1 000 000 —

    « Vraiment ? » s’exclama Mira.

    Mira avait remplacé Lilia et cela avait immédiatement commencé ainsi.

    « Oui, vraiment, » dis-je. « Je prendrai aussi vos enfants. Y a-t-il un problème ? »

    Je le lui avais à nouveau demandé, même si cela semblait être un peu inutile.

    J’avais déjà reçu ma réponse de Mira.

    Car j’avais déjà eu une réponse qui venait du fond de son cœur.

    Elle avait déjà donné une forte réponse positive.

    « Eh-Eh! Je veux que ce soit comme ça ! S’il vous plaît, permettez à ma fille d’être aussi avec le Maître ! » déclara Mira.

    La façon dont ces Esclaves Éternels parlaient était assez risquée...

    Mais, ce n’était pas mauvais. En fait... c’était plutôt bien.

    C’est ce que je croyais.

    « ... » Mira avait fait un son étrange.

    Je me demandais ce qui n’allait pas et jetais un coup d’œil à son visage.

    « ... ue, ueeeee »

    « Mira ? » demandai-je.

    « Mes enfants aussi, moi et mes enfants serons au Maître, 2 générations.. » Elle tenait son visage alors qu’elle souriait. « Ueeee... »

    Il semblerait qu’elle soit vraiment heureuse, Mira souriait avec tant de force.

    En fait, c’était si fort que cela vous donnerait envie de reculer si vous la voyiez au milieu de la ville.

    Mais il n’y avait que moi ici, alors tout allait bien.

    « Ho ! C’est vrai ! » dit-elle. Elle était revenue à elle et s’était rapprochée de moi. « Maître ! Et qu’en est-il de toutes les autres ? »

    « Toutes les autres ? » demandai-je.

    « Oui ! Toutes les autres !? » déclara Mira avec plus de force.

    Son collier scintillant était alors entré dans mon champ de vision.

    Ah, elle voulait parler des autres esclaves, pensai-je.

    « Bien sûr, je vais faire la même chose pour elles, » dis-je.

    « Vraiment ? » demanda-t-elle.

    « Vous êtes toutes à moi, donc n’est-ce pas évident ? » demandai-je.

    — Magie a été augmentée de 2 000 000 —

    « Super !!! » cria-t-elle.

    « Vous, les filles, vous êtes si gentilles, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Mira.

    « Rien ! Je me parlais à moi-même, » dis-je.

    « ... ok, » son visage me disait qu’elle n’avait pas compris, mais qu’elle l’avait quand même accepté.

    « Je vois. Donc tout le monde sera traité de la même manière, » dit-elle.

    « Oui, Risha, Yuria et Lilia. Ceci va devenir vraiment très vivant, » dis-je.

    J’imagine à quel point ça serait bien plus amusant, oui, cela devrait être amusant, pensai-je.

    « Heu !? » s’exclama Mira.

    « Hein !? Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandai-je.

    Mira était abasourdie.

    Elle me regardait avec les yeux grands ouverts.

    « Hmm, Maître, qu’est-ce que vous venez de dire ? » demanda-t-elle.

    « Que ça allait devenir encore plus vivant ? » demandai-je.

    « Non, avant ça..., » dit-elle.

    « Avant ça ? J’ai donné les prénoms de Risha, Yuria et Lilia, » dis-je.

    « Oui..., » dit-elle.

    Mira avait l’air un peu déprimée.

    Peut-être que c’était parce que je n’avais pas mentionné son nom ?

    Non, elle devrait être capable de comprendre comment la conversation s’était déroulée, et que cela serait elle et les trois autres esclaves.

    « Hmm, Maître ? » demanda-t-elle.

    « Quoi ? Je vais vous le dire tout de suite, vous en faites partie, » dis-je.

    « Ce n’est pas ça, » dit-elle.

    Je n’avais pas reçu de charge de magie et elle me regardait d’un air très sérieux.

    « Et qu’en est-il de Raisa ? » demanda Mira.

    ... Ah. C’est donc ça, pensai-je.

    ***

    Ce soir-là, j’étais debout sur la plage de sable et je regardais la mer.

    Alors que les vagues paisibles se balançaient sur le rivage, je réfléchissais à la question concernant Raisa.

    Raisa, ma cinquième esclave provisoire.

    Son cas était un peu plus complexe.

    « Ouverture du menu, » dis-je.

    J’avais sorti mon DORECA puis j’avais ouvert le menu.

    Le statut disait que j’avais cinq esclaves et que ma magie augmentait d’un point chaque seconde.

    Si vous y pensiez normalement, Raisa était également une splendide esclave.

    Mais il y avait une chose à laquelle j’avais essayé de ne pas penser.

    Elle était l’esclave de Seiya...

    Je ne lui avais pas encore donné un collier, et honnêtement, j’avais l’impression de prendre soin d’elle que temporairement.

    J’avais alors regardé la magie que j’avais à disposition.

    Les enfants d’Esclave Éternelle seront également des Esclaves Éternelles.

    Le simple fait de leur avoir promis de les prendre à mon service m’avait fait recevoir 4 000 000 Points de Magie.

    La Magie d’un sourire.

    Plus elles étaient heureuses, plus elles étaient emplies de magie.

    Bien que cela puisse être magique, c’était la même chose que leur « degré d’impression favorable » envers moi.

    Le fait de suivre les ordres de leur maître au point de subir un surmenage était honorable.

    Le fait d’avoir leurs filles qui servaient le même Maître était encore plus honorable.

    Alors... cela devrait être également le cas pour Raisa.

    Je me souvenais de l’état dans lequel elle était quand elle était avec Seiya.

    Elle ne pouvait donner que des charges de magies emplies quelques centaines de Point de Magie.

    Et ainsi, il avait abusé d’elle autant qu’il le pouvait, la laissant dans un état déplorable, puis il l’avait si facilement abandonnée.

    Cela m’avait tellement énervé et dégoûté... j’étais devenu tellement en colère face à ça.

    Il me dégoûtait.

    « Mira, Lilia. » J’avais appelé les deux esclaves qui étaient venues proches de moi alors que j’étais en pleine réflexion.

    « Présente, » déclara Mira.

    « Oui, desu, » répondit Lilia.

    J’avais alors placé un Cercle Magique.

    « Pouvez-vous aller chercher les matériaux pour un collier ? » demandai-je.

    « D’accord, » déclara Mira.

    « Bien sûr, desu ! » déclara Lilia.

    « Faites-le, » dis-je.

    — Magie a été augmentée de 100 000 —

    — Magie a été augmentée de 100 000 —

    Alors que je les avais entendues partir, j’avais reçu une double charge de magie.

    « Désolé... Seiya, » murmurai-je.

    Alors que je regardais les paisibles vagues, j’avais tranquillement déclaré que je prendrais tout ce qu’il avait. « Il semble que je sois plus apte à être un maître que vous. »

    ***

    Chapitre 89 : Deux Cartes

    Dans la Capitale, Ribek.

    Je me trouvais dans mon Palais et Raisa se tenait devant moi.

    « Maître, m’avez-vous appelé ? » me demanda Raisa.

    « Tout à fait, » répondis-je. « J’ai quelque chose pour vous. »

    « Pour moi ? » demanda-t-elle.

    « C’est bien ça, » dis-je.

    Je lui avais alors montré le collier que j’avais fait avec l’aide de Mira et de Lilia.

    Il avait été fait spécialement pour Raisa, et sur le collier se trouvait une gemme de couleur violette.

    Je l’avais levé afin qu’elle puisse mieux le voir.

    « Est-ce... le même que les autres ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait. Je veux vous le donner, » dis-je.

    « ..., » Raisa ne répondit rien. Elle haletait comme si elle semblait essoufflée.

    Elle se tenait la bouche avec ses deux mains alors que des larmes commençaient à pleuvoir hors de ses yeux. Il n’était pas nécessaire de le dire, mais il s’agissait de larmes de joie.

    Si elle avait été une esclave normale, alors j’aurais pu le lui donner maintenant... mais pour elle, j’avais besoin d’effectuer une certaine procédure avant ça.

    « Cependant, j’ai deux conditions pour que je le fasse vraiment, » dis-je.

    « Q-Quelles sont-elles ? » demanda-t-elle alors que son regard était fixé sur le collier.

    « La première est que je dois pouvoir prendre à mon service vos enfants, » dis-je.

    « Est-ce vraiment d’accord avec ça ? » demanda-t-elle. Elle semblait très heureuse après avoir entendu ma demande.

    Comme on pouvait s’y attendre d’une Esclave Éternelle, elle ne faisait nullement exception.

    « Vraiment. Êtes-vous d’accord avec ça ? » demandai-je.

    « Bien sûr ! Je le veux vraiment ! » répondit-elle avec force.

    Elle était tellement enthousiaste que si elle m’avait maudit avec autant de force, je serais instantanément mort.

    C’était vraiment ce à quoi je m’attendais en lui demandant ça. J’avais commencé à prendre en considération leur nature.

    Et c’était pourquoi j’avais joint la seconde condition... et cette condition finale était la plus importante et clôturerait le tout.

    « Ma deuxième condition est que vous devez couper complètement et définitivement vos liens avec Seiya, » dis-je.

    « ..., » une fois de plus, elle en resta sans voix, mais cette fois, c’était pour une raison différente.

    Son précédent Maître, Seiya... lui avait totalement tourné le dos, l’avait trahie et après ça, elle était devenue mienne.

    Je n’étais pas encore certain de ce qui se passait dans sa tête.

    Je ne pouvais pas comprendre la confusion qu’elle allait devoir dissiper entre son ancien Maître, Seiya et son Maître actuel... moi.

    Raisa me regardait, les yeux écarquillés.

    J’avais alors attendu le temps qu’il faudrait.

    Je n’étais pas pressé d’avoir ma réponse, alors j’étais resté là avec le collier dans la main.

    Je voulais obtenir une réponse obtenue sans faire la moindre pression, je voulais une réponse en provenance des profondeurs de son cœur.

    Et ainsi, j’avais simplement attendu.

    Après un moment qui me sembla être une éternité, Raisa me regarda dans les yeux, puis elle prit le collier qui se trouvait encore dans mes mains.

    Et après ça, elle plaça d’elle-même le collier autour de son cou.

    La gemme se mit alors à luire avec intensité, puis le collier s’intégra dans son corps.

     

     

    Je ne lui avais pas demandé si c’était d’accord.

    Mais puisqu’elle était allée aussi loin, je n’avais rien à suspecter et je n’avais pas besoin de vérifier la moindre chose.

    Elle était une Esclave Éternelle... les esclaves présentes dans ce monde.

    « Très bien ! Nous avons du travail devant nous, » dis-je.

    « D’accord ! » répondit-elle avec vigueur.

    J’avais alors donné des ordres à Raisa comme si de rien n’était.

    Et elle m’obéissait comme si rien de spécial ne s’était produit juste avant ça.

    Rien.

    La seule chose qui avait changé était qu’elle me donnait maintenant deux Points de Magie par seconde. Mais à part ça, rien n’avait changé.

    J’étais son Maître, et elle était mon esclave. Notre vie quotidienne se poursuivit ainsi.

    ***

    Dans un lieu et à un moment inconnu de Raisa.

    La nuit, en dehors de Ribek.

    J’étais arrivé à une réunion clandestine effectuée avec Maya et ses filles.

    « Nous avons capturé le coupable. Il est ici, » déclara Maya tout en pointant du doigt une cage en fer.

    Il était difficile de le distinguer clairement en raison de la distance, mais il semblait n’y avoir qu’un seul homme à l’intérieur.

    « Et qu’en est-il des preuves ? » demandai-je.

    « Nous l’avons pris en flagrant délit. Il essayait de mettre le feu à des maisons proches du palais, » déclara Maya, fière d’elle.

    « A-t-il avoué ? » demandai-je.

    « Il est totalement incohérent quant à ses propos. Mais nous pouvons clairement voir qu’il vous déteste, » répondit Maya.

    Je vois, pensai-je.

    Je regardai alors la cage.

    Il réalisa alors que j’étais là, et il commença à donner des coups dans la cage, produisant du bruit. Il se mit également à crier à plein poumon.

    Mais je l’avais ignoré... c’était bien assez maintenant.

    « Je suis désolé, mais puis-je vous laisser vous en occuper à ma place ? » demandai-je à Maya.

    « En êtes-vous sûr ? » demanda Maya, surprise.

    « Oui, je le suis, » répondis-je.

    « D’accord. Je vais m’occuper de lui comme il se doit, » répondit Maya.

    « Désoler les filles. Mais je ferai en sorte de remplir prochainement ma promesse, » dis-je en direction des filles de Maya.

    « Je suis impatiente d’y être, » répondit Maya en souriant, avant de rire.

    Elle est vraiment une gentille fille, pensai-je.

    J’avais alors commencé à partir, car il n’y avait nul besoin que je reste ici pour la suite des événements.

    « Oh, avant que je n’oublie. Je dois également vous remettre ça, » déclara Maya en me tendant une carte.

    Il s’agissait d’une Carte Normale, un DORECA.

    « Je la lui ai confisquée, » déclara Maya.

    Il semble qu’elle avait prédit ce que je voulais lui demander plus tard.

    « Nous pensons toutes que cela serait mieux si elle était dès maintenant entre vos mains, » déclara Maya.

    « Je suppose que vous avez tout à fait raison. Je vais donc la garder, » déclarai-je.

    Je l’avais alors prise.

    Le DORECA se mit alors à luire, mais rien d’autre ne changea.

    « Ouverture du Menu, » dis-je.

    Statut de la carte No 2

    Type : Carte de Base

    Niveau de Magie : 0

    Nombre d’objets créés : 0

    Nombre d’esclaves : 0

    On dirait qu’il s’agissait d’un DORECA qui venait d’être initialisé.

    Je ne savais pas encore à quoi cela pourrait me servir.

    Je plaçais la carte dans l’une de mes poches.

    « Parfait. Je vous laisse la suite des opérations, » dis-je.

    « Vous pouvez compter sur nous, » déclara Maya.

    Puis, je partis loin d’elles.

    J’avais totalement ignoré l’homme qui criait du début jusqu’à la fin.

    Maintenant, j’étais le seul Maître avec un DORECA.

    ***

    Arc 11 : Double Carte

    Chapitre 90 : L’Amour d’un Homme

    Avant que je ne m’en rende compte, j’étais au-dessus des nuages.

    Au-dessus de moi, il y avait un ciel bleu clair et en dessous de moi, il y avait des nuages ​​blancs qui me semblaient interminables.

    Au début, j’avais été surpris, mais je m’étais rapidement habitué.

    Après tout, c’était la deuxième fois que je venais ici.

    « Akito, » déclara une voix proche de moi.

    « Comme je le pensais, c’était vous, » dis-je en me tournant vers ce qui apparaissait devant moi.

    Eh bien sûr ! Celle qui était apparue devant moi était la Déesse.

    Celle qui m’avait convoqué dans ce monde et m’avait donné la magie de la création — le DORECA —, la meneuse de tout ça.

    « Je pensais bien que vous alliez me convoquer prochainement, » dis-je.

    « Vous attendiez-vous à ça ? » demanda-t-elle.

    « Oui. Est-ce à propos de Seiya ? » demandai-je.

    « Tout à fait, » répondit-elle en hochant la tête.

    J’avais déjà imaginé que cela allait arriver.

    Après tout, nous avions tous deux été convoqués ici en même temps. Puis, Seiya avait été écarté définitivement de mon chemin... par ma décision.

    Je me demandais si quelque chose allait se produire...

    « Vous l’avez donc vraiment fait, » déclara-t-elle.

    « Ceci pose-t-il un problème ? » demandai-je,

    « N’auriez vous pas pu agir d’une autre manière ? » demanda-t-elle.

    « C’est possible, » répondis-je.

    J’avais hoché la tête. Mais comme elle l’avait dit, il était possible que je le fasse différemment.

    Mais... je ne l’avais pas fait.

    « Je voulais Raisa, et donc, Seiya était un obstacle pour moi, » dis-je.

    « Je vois... vous êtes devenu fort, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

    « Hm !? » m’exclamai-je.

    « Vous avez le visage d’une personne avec du pouvoir, » déclara la Déesse. « Celui de quelqu’un qui a pris l’habitude de manier le pouvoir et qui ne doute pas de son pouvoir. »

    « N’est-ce pas un reproche ? » demandai-je.

    « Nullement. Je vous complimente pour ce que vous êtes devenu, » répondit-elle. « Si vous n’étiez pas une telle personne, il ne vous serait pas possible de faire revivre le monde. »

    En effet, j’avais reçu cette tâche de cette Déesse.

    La tâche de faire revivre ce monde déchiré par un Dieu Maléfique.

    C’était son ordre et également mon but.

    Voilà pourquoi je l’avais également prédit.

    Je pensais qu’elle n’allait pas trop se plaindre du retrait de Seiya qui n’avait fait aucun effort pour restaurer le monde.

    « Et aussi..., » commença-t-elle.

    « Hm ? » dis-je.

    « Le regard dans vos yeux... Normalement, ceux ayant du pouvoir deviennent vite arrogants et égoïstes, » déclara-t-elle.

    « Je suis égoïste. Pour mon propre bien, j'ai fait en sorte qu’elle devienne mon esclave, » dis-je.

    « Vous n’obtenez pas par la force ce que vous voulez de ces personnes-là, et vous faites des choses qui ne sont pas seulement pour votre propre plaisir, » dit-elle.

    « Eh bien, je n’ai pas eu besoin de faire de telles choses. Le DORECA est beaucoup plus efficace que l’extorsion, » répondis-je.

    Et aussi, à travers ce processus, j’étais amené à aimer mes esclaves et à pouvoir contempler leurs sourires.

    C’était doublement délicieux. Il n’y avait pas besoin d’extorquer quelque chose à ces personnes dans ce but.

    «... Je suis heureuse de vous avoir convoqué en ce monde, » déclara la Déesse.

    Je ne comprenais pas vraiment la raison, mais la déesse se mit doucement à rire.

    Cependant, puisque c’était sa réaction, je n’avais pas besoin de m’en inquiéter.

    « Alors... à propos de ça, » dis-je en tendant le DORECA supplémentaire que j’avais récupéré dans ma poche.

    Avant ça, c’était celui de Seiya et maintenant c’était le mien. Une Carte Normale.

    Je l’avais montré à la Déesse.

    « Que dois-je faire avec ça ? » demandai-je. « Dois-je vous le rendre ? »

    Honnêtement, je n’en avais pas besoin.

    Je pensais à le donner à mes esclaves, mais en toute honnêteté leurs cartes d’esclaves étaient largement mieux.

    Il n’y avait pas vraiment besoin d’avoir avec moi cette deuxième carte.

    « Gardez-la. Un jour, elle vous sera utile, » dit-elle.

    « Vraiment ? Dans ce cas, je vais la garder avec moi, » répondis-je.

    J’avais alors placé le deuxième DORECA dans ma poche.

    Je n’avais pas de véritable raison de le prendre avec moi, mais je n’avais pas vraiment de raison de refuser de le faire.

    Tant que ça sera finalement utile, j’allais le prendre avec moi.

    « Est-ce tout pour aujourd’hui ? » demandai-je.

    « Vous avez fait un pays. Le nombre de vos sujets à dépassé les 10 000 âmes, » déclara-t-elle.

    « Oui, c’est exact, » répondis-je.

    Environ 10 000.

    Si vous pensez que dix mille étaient assez bien pour un pays, alors c’était en effet une splendide réussite.

    « Une fois que vous aurez atteint les cent mille habitants, je vais vous donner quelque chose de bien, » déclara-t-elle.

    « Qu’est-ce ? » demandai-je.

    « C’est secret. Je vous rappellerai une fois que vous aurez atteint les 100 000 âmes, » dit-elle.

    « Je suppose qu’on va faire ainsi..., » dis-je.

    100 000 personnes, Hmm ?

    Même si elle disait que j’obtiendrais quelque chose de bien, étrangement, cela ne m’affectait pas vraiment. De toute façon, je continuerai à faire comme j’avais agi précédemment et quand le moment viendra, j’accepterai avec joie son cadeau.

    « S’il vous plaît..., » La Déesse m’avait alors attrapé les mains avec force. Puis, elle me déclara en me regardant droit dans les yeux, « Je compte sur vous. »

    La Déesse me suppliait de continuer. Ce n’était pas un mauvais sentiment.

    ***

    Avant que je ne m’en rende compte, j’étais dans ma chambre se trouvant dans le Palais Royal dans la Capitale, Ribek.

    Je m’étais soudainement levé, mais je me sentais normal.

    « Était-ce un... rêve ? » murmurai-je.

    Je ne pouvais pas m’empêcher de penser ça.

    Cependant, il semblerait que cela ne soit pas le cas.

    Je pouvais encore sentir la sensation sur mes mains. La sensation de la Déesse m’agrippant les mains.

    « C’était vraiment doux... et elle sentait bon, » murmurai-je.

    La sensation résiduelle m’avait convaincu que la visite chez la Déesse était vraie.

    En fait, c’était un petit peu excitant. Je parlais de la manière dont elle m’avait agrippé les mains avec force à la fin.

    C’était... un sentiment étrange.

    *Toc Toc*

    Il y avait quelqu’un qui frappait à ma porte.

    Immédiatement après ça, la porte fut ouverte. Et là, je vis Risha qui regardait furtivement à travers la porte.

    « Ah, bonjour, Maître, » déclara Risha.

    « Bonjour. Entrez, » dis-je.

    Risha était alors entrée après avoir reçu ma permission.

    « Bonjour, Maître, » répéta-t-elle.

    « Oui, ce matin, quoi de nouveau ? Y a-t-il quelque chose qui s’est produit ? » demandai-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Votre visage me dit tout, » dis-je.

    Risha avait touché son visage comme si elle essayait de sentir quel genre de visage elle faisait en ce moment.

    « Hmm... plutôt que quelque chose que je veux vous dire, il y a quelque chose que je veux que le Maître voie, » répondit-elle.

    « Quelque chose que vous voulez que je voie ? Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    « Hmm, cela se trouve à l’intérieur de votre bureau, » répondit-elle.

    « Allons-y. Aidez-moi à me préparer pour la journée, » ordonnai-je.

    « D’accord, » répondit Risha en hochant la tête et en prenant mes habits.

    J’avais alors regardé ses mains qui tenaient mes vêtements.

    Involontairement, j’avais tendu la main et lui avais pris la main.

    « M-Maître ? » demanda Risha, surprise.

    «... » J’avais saisi sa main sans prononcer la moindre parole.

    « Risha, » dis-je.

    « Oui ! » répondit-elle.

    « S’il vous plaît, prenez ma main, » j’avais lâché sa main et je lui avais ordonné ça.

    Risha pencha la tête, mais se mit quand même à obéir.

    Elle avait alors saisi ma main.

    « Q-Qu’y a-t-il Maître ? » demanda Risha.

    « Hmm..., » dis-je.

    J’avais libéré sa main puis je l’avais reniflée.

    Il s’agissait d’une odeur inconnue... quelque chose qui ne pouvait être comparé à rien d’autre.

    Mais ça sentait vraiment bon.

    « Maître !? » demanda-t-elle.

    « Ça sent bon, » dis-je.

    « Hein !??? » s’exclama-t-elle.

    « L’odeur d’une esclave..., » dis-je.

    « C’est normal, car après tout... je suis une esclave, » répondit-elle.

    Son visage semblait demander « Et donc quoi ? »

    « Ce n’est rien. Maintenant, allons travailler, » dis-je.

    « D’accord ! » Risha hocha la tête avec le sourire, la gemme de son collier semblait briller.

    J’étais convaincu.

    J’aimais mes esclaves plus que n’importe quelle Déesse.

    ***

    J’étais arrivé dans mon bureau et je vis Nina qui m’attendait là.

    Nina me vit également et elle se mit à courir vers moi.

    « Je voulais vous voir, Votre Majesté ! » déclara Nina. « Regardez regardez ! Ceci est un nouveau plan. C’est un plan sur lequel j’ai travaillé avec votre Première Esclave pour votre bien ! »

    « Calmez-vous, calmez-vous... un plan !? » demandai-je. « Premier esclave... voulez-vous parler de Risha ? Qu’est-ce que tout cela ? »

    « C’est quelque chose que nous avons fait pour Votre Majesté... pchhhhh..., » alors qu’elle parlait, son excitation avait atteint la limite et son nez avait commencé à saigner.

    J’avais d’une façon ou d’une autre... prédit ce qui allait arriver et j’avais ainsi été capable d’esquiver un coup direct sur mes vêtements.

    « OK, OK, calmez-vous, » commençai-je. « Expliquez-moi cela avec l’aide de Risha. Vous pouvez lui laisser la parole si vous le souhaitez. »

    Après tout, elle aurait probablement besoin de plus d’un changement d’auditeur.

    Risha hocha la tête et commença son explication. « Hmm, Maître ! Vous rappelez-vous de quand vous nous avez parlé du cuirassé avant aujourd’hui ? »

    « Hm ? Oui, j’en ai parlé, mais je l’avais seulement dessiné sur le sol pour vous le montrer, » dis-je. « Et vous l’aviez recopié sur un papier, n’est-ce pas ? »

    « Exact. Elle et moi avons travaillé ensemble pour en faire quelque chose d’utilisable. Et le résultat se trouve sur ce plan, » Risha déclara cela pointant le papier se trouvant sur mon bureau.

    Je l’avais donc regardé.

    Il y avait là un plan qui était beaucoup plus détaillé que le simple dessin que j’avais fait sur le sol.

    Il était si détaillé que je ne pouvais pas vraiment le comprendre.

    C’était arrivé au niveau de complexité où je pouvais à peine le reconnaître comme étant un « navire ».

    « Fumu, alors c’est... ? » demandai-je.

    « Un cuirassé qui avance sur terre et... pchhhhh..., » commença Nina.

    « C’est bon, laissez Risha me l’expliquer, » dis-je.

    J’avais donc eu mon explication de la part de Risha.

    Cependant, à partir de l’unique phrase de Nina, je pouvais comprendre l’essentiel de ce qui se passait. Il était très grand avec beaucoup de nitokas installés et il y en avait une version géante utilisée comme batterie principale.

    Oui, c’était vraiment un cuirassé.

    « Je vois. Vous avez bien fait de penser à ça, » dis-je.

    « Le Maître est déjà très fort, donc vous n’avez pas besoin de quelque chose comme ça, » déclara Risha.

    « Non, c’est un très bon travail. Et merci aussi, Nina, » dis-je.

    « Pchhhhh... » Son nez avait comme explosé et elle s’était effondrée.

    Elle avait un visage qui avait l’air d’être déjà au paradis.

    « D’accord. Alors, faisons-le, » dis-je.

    « Hein !? » Risha avait été surprise par mon ordre.

    « Pourquoi êtes-vous si surprise ? » demandai-je.

    « Hmm..., » Risha s’agitait en étant nerveuse et elle semblait ne pas vouloir me le dire.

    « Dites-le-moi ! » ordonnai-je.

    « D’accord. Hum, la magie nécessaire pour le construire... serait d’environ 10 millions de Points de Magie, » dit-elle.

    « Ohh... ! » m’exclamai-je.

    10 millions ? C’était vraiment une grosse somme.

    « Et bien sûr, mais comme le Maître est fort, vous n’avez donc pas besoin de quelque chose comme..., » déclara Risha.

    « Risha, » dis-je.

    « Oui ! » répondit-elle.

    Surprise, elle redressa son dos.

    « Je vous charge de la responsabilité de construire ce cuirassé. Vous pouvez utiliser toute la magie qui vous est nécessaire, » ordonnai-je.

    « ... Compris, » répondit-elle.

    Elle avait hésité un moment, mais comme ma loyale esclave... Risha n’avait pas refusé et avait accepté la responsabilité.

    Hmm, un cuirassé ? J’étais très impatient.

    ***

    Chapitre 91 : Puissance de la conception

    Dans la périphérie de Ribek.

    Nous avions commencé là-bas la construction du cuirassé.

    Il y avait Risha et Lilia avec leurs cartes d’esclaves et les citoyens qui avaient été embauchés avec de l’argent.

    Ils étaient tous venus là pour le construire.

    Il y avait des Cercles Magiques surgissant ici et là alors qu’ils plaçaient des matériaux à l’intérieur, lentement mais sûrement.

    Cela ressemblait moins à de la construction et plus à la fabrication d’un énorme modèle en plastique.

    Maya et moi regardions cette vue de loin.

    « Une fois que cela sera fini, les filles pourront l’utiliser, » dis-je.

    « Pourrons-nous vraiment le faire ? » demanda Maya.

    « Ça devrait vous aider à faire ce que vous avez à faire. Il y a des nitokas et, si nécessaire, vous pouvez engager un combat au corps à corps, » dis-je.

    « Je vois, » répondit Maya.

    « En outre, il y a quelques espaces résidentiels à l’intérieur. Si vous les utilisez, vous n’aurez plus besoin de dormir dehors. Plus de sommeil dans les tentes, » dis-je.

    « C’est super, » dit-elle.

    « Vous devez prendre soin de vos corps. Allez-vous toujours porter mes enfants ? » demandai-je.

    « ... Oui, c’est toujours le cas, » répondit Maya en rougissant alors qu’elle baissait les yeux.

    Après un court moment à me regarder furtivement, elle ouvrit la bouche pour parler. « Est-ce qu’il vous est arrivé quelque chose ? »

    « Que voulez-vous dire par là ? »

    « Vous semblez différent, » répondit-elle.

    « Différent ? » demandai-je.

    « Après tout, chaque fois que nous en avons parlé, vous étiez aussi glissant qu’une anguille, mais tout à coup vous en avez même parlé par vous même. Je suis heureuse, mais... c’est très différent, » déclara Maya.

    « Je vois, » dis-je.

    Différent, Hmm ?

    J’avais l’impression que la déesse avait dit quelque chose de similaire.

    « Je n’ai pas l’impression d’avoir tellement changé, » dis-je.

    « Ce n’est pas le cas... attendez..., » Maya s’arrêta et souris. « Si c’est le cas alors ça va. »

    « Est-ce bien ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit-elle. « Après tout, c’est important pour nous que vous disiez que vous allez nous faire avoir des enfants. »

    « Je vois... Donc cela vous convient dans ce cas, » dis-je.

    « Oui. Je vais en parler avec tout le monde, » dit-elle.

    J’avais échangé une promesse avec Maya alors qu’elle souriait.

    Il y avait maintenant deux raisons de se réjouir de l’achèvement du cuirassé.

    ***

    La salle de réception du palais.

    Le chef de Magatan, Gerashim, était venu me voir.

    « Cela faisait longtemps. Comment allez-vous ? » demandai-je.

    « Grâce à Akito-san, les gens vivent bien, et je vis aussi une vie stable, » répondit-il.

    « Je vois. C’est très bien que vous soyez heureux de cette vie, » dis-je.

    « C’est stable avec plus d’abondances qu’avant... c’est juste que..., » dit-il.

    « Qui a-t-il ? » demandai-je.

    « Récemment, il y a eu des personnes qui se saoulaient et qui sont ainsi devenues violentes. Cela a causé divers problèmes, » dit-il.

    « Alcool, hein !? » m’exclamai-je.

    « Oui. Magatan était à l’origine une ville célèbre pour leur alcool. Le saviez-vous ? C’est ce qu’on appelle l’alcool de “trousseau”. » Dit-il.

    « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    Le nom était un peu gênant pour de l’alcool.

    « C’est une très vieille coutume dans laquelle on prépare un lot de vin en même temps que la naissance d’une fille. Une fois que la fille a grandi et est sur le point de se marier, le lot est retiré de la cave et devient un vin de trousseau. Il a mûri pendant tout le temps qu’elle a grandi et donc c’est devenu assez délicieux et précieux, » expliqua-t-il.

    « Hein !? Je vois. Cela sonne bien, » dis-je.

    « Oui. Et il y a une autre version où il a été brassé et stocké pour une durée de un ou deux ans avant d’être vendu plus tard, » dit-il.

    « OK... »

    « Ce type a récemment à nouveau commencé à être produit et est apparu sur le marché... Mais il y a deux problèmes. D’abord, il y a des personnes qui se saoulent et deviennent turbulents, » dit-il.

    « C’est bien, ça veut dire que ça devient plus accessible, » dis-je.

    « Akito-san, vous ne devriez pas dire des choses comme ça, » dit-il.

    « Je sais, je sais. Je ferai en sorte de correctement sévir, » dis-je.

    Même si je n’y pensais pas vraiment, c’était différent quand il s’agissait de la gestion du pays.

    Je devais contrôler correctement cela, mais pas trop afin d’éviter que les habitants ne puissent plus s’amuser.

    Je devais prendre les deux en considération.

    « Et l’autre problème ? » demandai-je.

    « Ce vin utilise un type de plante à couronne, mais elle pousse dans des zones spécifiques. Il est également très difficile de cultiver au pays, ne laissant pas d’autre choix que de le découvrir dans la nature, » dit-il.

    « Je vois. Eh bien, je supposais déjà que ce serait quelque chose comme ça, » dis-je.

    Je suppose que c’était quelque chose comme l’anguille dans mon monde précédent.

    « Récemment, cet emplacement a été occupé, » dit-il.

    « Occupé ? » demandai-je.

    « Oui, occupé. Les anciens subordonnés de Marato et Maxim l’ont fait. Ce sont eux qui vous ont résisté jusqu’à la fin, » dit-il.

    « Les restes sont encore revenus ? » demandai-je.

    « Oui. Mais même ainsi, j’aurais aimé qu’ils s’en aillent si nous leur disions de..., » commença-t-il.

    « Mais ils veulent un prix incroyable pour le faire ? » demandai-je.

    Gerashim hocha positivement la tête.

    Je vois, dans ce cas, pensai-je. Je comprends le plus gros de la situation.

    ***

    « Nous sommes allés enquêter, » quelques jours plus tard, Maya était entrée dans mon bureau pour m’annoncer ça.

    « Bon travail. Désolé de vous presser, mais comment c’était ? » demandai-je.

    « C’est vraiment mauvais. Ils sont tous assez bien armés et très bien retranchés, » dit-elle.

    « Je vois, » dis-je.

    « Et la plante à couronne... tous les plans sont tous surveillés de près. C’est une garde très serrée qui rend pratiquement impossible de les dérober sous leurs nez, » déclara Maya.

    « Alors ils ont essayé de faire en sorte que nous n’ayons d’autre choix que de payer le prix qu’ils ont fixé ? » demandai-je.

    Maya hocha la tête.

    « Ils étaient aussi autoritaires dans leurs pourparlers. “Si vous pensez que c’est trop cher, alors pensez à quel point c’est précieux”, » dit-elle.

    « C’est une réaction assez évidente, » dis-je.

    « Les prix qu’ils vendent feront énormément augmenter le prix de l’alcool. Il augmenterait le prix d’une bouteille de boisson de 300 yens à 3000 yens, » annonça-t-elle.

    « Ce n’est vraiment pas bien..., » dis-je.

    Le « yen » fait avec le DORECA était venu avec des valeurs en papier de dix mille, cinq mille, et mille. Il était également sous forme de pièces de cinq cents, cent, cinquante, dix, cinq et un. C’était la même chose que le yen japonais, avec à peu près le même pouvoir d’achat.

    Une seule boisson coûterait 3 000 yens... c’était ridicule.

    L’alcool était un bien de luxe, donc je n’intervenais pas d’habitude dans ça, mais je ne pouvais pas le laisser ainsi.

    « Akito, si vous aidiez, ça serait rapidement résolu, mais s’il vous plaît, laisse-le-nous. Nous avons clairement examiné leur force militaire. Nous pouvons définitivement les éliminer, » dit-elle.

    « Non, attendez, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Si nous les écrasons tous ainsi, nous agirions exactement comme Maxim et Marato, » dis-je.

    « Mais si nous laissons cela comme ça, ils pourront contrôler les prix à leur guise, » dit-elle.

    « C’est simplement un monopole qu’ils auront, » dis-je.

    « Alors on laisse ça ainsi ? » demanda Maya.

    « Je n’ai jamais dit ça. Tout ce que nous devons faire est d’écraser leur monopole, » dis-je.

    « C’est vrai, alors on va s’en emparer, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

    « Votre Majesté ! » Alors que Maya avait continué à accentuer la résolution de cette situation par la force, Nina était entrée en trombe dans la pièce en bondissant.

    Le fait qu’elle sautait ainsi pendant que saignait du nez était quelque peu horrible.

    Mais j’avais appris depuis que son saignement de nez était une promesse de quelque chose de bon à venir.

    « En voyant votre regard, il semblerait que cela soit quelque chose de bien, » dis-je.

    « Oui ! Comme Votre Majesté me l’a demandé, j’ai trouvé un moyen de fabriquer les plantes à couronnes ! » répondit Nina.

    Mira, qui travaillait avec Nina, entra derrière elle et acquiesça.

    J’avais sorti ma DORECA et regardé mon menu.

    Il y avait la plante à couronne développée par Nina dans le menu.

    ***

    Chapitre 92 : Charger sa Magie avec de l’Argent

    « Alors c’est une plante à couronne ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit Nina en hochant joyeusement la tête.

    J’avais alors regardé ce qu’elle m’avait donné.

    Cela ressemblait à un grain de riz blanc géant, et lorsqu’il était secoué, il semblait que c’était plein d’eau.

    « Est-ce qu’il y a quelque chose dedans ? » demandai-je.

    « Bien sûr, c’est après tout une plante-couronne, » répondit Maya.

    Maya l’avait ensuite prise de ma main et avait utilisé ses dents afin de l’ouvrir.

    Un liquide clair qui ressemblait à de l’eau avait débordé de la plante qui avait été divisée en deux.

    « Vous le faites ainsi. Vous le divisez et vous pouvez dès lors apprécier son goût frais, » déclara Maya. « L’eau à l’intérieur est vraiment délicieuse, mais la cosse est vraiment amère. »

    « Oh ? Laissez-moi voir..., » dis-je. « Ah... »

    J’avais lancé un morceau de la plante-couronne dans ma bouche et avais mâché. « ... mnmnmnmnmmnmnmnmnmn ! »

    À ce moment-là, une saveur que je ne pouvais même pas imaginer s’était répandue dans ma bouche.

    Je ne pouvais même pas dire si c’était mauvais.

    C’était comme une explosion dans ma bouche qui en avait pris le contrôle.

    Un sentiment comme s’il y avait quelque chose d’énorme dans ma bouche malgré le fait qu’il n’y avait rien dedans.

    C’était comme si j’avais entassé une tonne de pushinee dans ma bouche.

    « ... » J’étais resté là à gémir encore un peu.

    « Ah ah... je vous l’avais dit, » déclara Maya.

    « Maître !! » Mira était paniquée quand elle m’avait apporté un verre d’eau.

    Je lui avais rapidement pris le verre et je l’avais bu d’un trait.

    Mais cela ne suffisait pas, et donc, j’avais utilisé mes yeux pour demander à Mira d’en avoir plus.

    Après avoir bu cinq tasses d’eau, ma bouche avait finalement ressenti un retour à la normale.

    « C’était quoi ça !? » demandai-je en essuyant les larmes restantes de souffrance.

    « C’est simplement ce genre de chose... Si vous ouvrez correctement la cosse, le jus à l’intérieur est délicieux. Vous pouvez l’utiliser pour faire l’alcool traditionnel de Magatan, » répondit Maya.

    « Je vois, » dis-je.

    Je pris une profonde inspiration.

    Je m’étais ressaisi et j’avais regardé Nina.

    « Et avez-vous trouvé comment créer ça ? » demandai-je.

    « Exact ! Hmm... à peu près à mi-chemin, je suppose ? » déclara-t-elle.

    « Que voulez-vous dire à mi-chemin ? » demandai-je en inclinant ma tête.

    ***

    Mira, Nina et moi étions allés à l’extérieur de Ribek.

    Juste au bord de la zone d’effet de ma statue, j’avais vu beaucoup de gros tonneaux.

    Je m’étais approché d’eux et j’avais jeté un coup d’œil.

    « Qu’est-ce que c’est... De l’eau ? » demandai-je.

    Je m’étais mis le doigt dedans afin d’y goûter.

    Il s’agit d’eau pure tout à fait normale.

    « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    « Mademoiselle la seconde esclave, » déclara Nina.

    « D’accord. Est-ce que ça va bien Maître ? » demanda Mira.

    Mira avait sorti sa carte d’esclave et avait placé un Cercle Magique.

    Puis, Nina avait placé la plante-couronne dedans, puis deux grands tonneaux... il s’agissait probablement environ de cent litres d’eau.

    Après les avoir placés dedans, le Cercle Magique avait brillé avec une intense lumière.

    La plante-couronne était enveloppée par l’eau..., et elle transformée en une plante.

    Il s’agissait d’un arbre miniature comme un bonsaï avec la plante-couronne dessus.

    « Alors... c’est donc ça ? » demandai-je.

    « Non, Votre Majesté, ce n’est que la première étape, » répondit Nina.

    « Première ? » demandai-je.

    « Regardez, il a une plante-couronne sur le dessus, n’est-ce pas ? » demanda Nina.

    « Oui, je la vois, » dis-je.

    « Elle ne devient blanche que lorsque vous la récoltez. Après l’avoir créée, vous devez attendre pour récolter ou ce ne sera pas bon, » déclara Nina.

    « Je vois, » répondis-je en hochant la tête.

    Donc, la plante-couronne et beaucoup d’eau avaient pu être transformées directement en un arbre à plante-couronne.

    « Alors pouvons-nous récolter plusieurs fois après cela ? » demandai-je.

    « Je suis désolée, mais pour une raison inconnue, après la récolte, l’arbre meurt, » répondit Nina.

    « Je comprends... eh bien ! C’est quand même une bonne chose malgré ça, » dis-je.

    J’avais tapoté le dos d’une Nina découragée.

    « Vous avez bien fait, » dis-je. « C’est déjà assez impressionnant que vous puissiez faire cela. »

    « Vraiment ? » demanda Nina.

    « Cela mérite que je vous donne une récompense, » dis-je. J’avais ensuite tendu une médaille d’origami et je la lui avais donnée.

    Nina était ravie.

    « Maître, » Mira m’avait alors appelé.

    « Je... ne pense pas que c’est trop bien, » dit-elle.

    « Pourquoi ? » lui demandai-je.

    « Car après tout, cela utilise bien trop d’eau, » dit-elle.

    « Eh bien ! C’est vrai, » dis-je.

    Juste en faisant ce petit arbre, il avait fallu 100 litres.

    C’était bien pour un test... une démonstration du concept, mais pour de la production de masse, il faudrait sécuriser une grande quantité d’eau.

    « Oh ! C’est vrai, combien de magie faut-il pour ça ? » demandai-je.

    « Normalement, il faut environ 500 pts de magie pour chaque arbre, » répondit Mira.

    « Hmmm, » dis-je.

    Après avoir reçu la réponse de Mira, j’étais allé vérifier quelque chose dans mon DORECA.

    Pour l’arbre à couronne, il fallait 500 Points de Magie... ce n’était pas beaucoup...

    « Nous avons juste besoin de trouver assez d’eau..., » dis-je.

    « C’est vrai Maître ! La mer, la mer ! » Mira avait dit ça avec enthousiasme comme si elle avait eu une bonne idée.

    « La mer, heu..., » dis-je.

    J’avais compris ce qu’elle essayait de dire, mais j’avais ressenti le fait que ce ne serait pas possible de le faire ainsi.

    Après tout, ce que le DORECA avait demandé était de l’eau douce.

    ***

    Nous avions placé trois Cercles Magiques en dehors de la ville de Magatan.

    Nous allions essayer de produire en masse les arbres à couronne.

    La chose qui assurerait que nous avions assez d’eau était la source d’eau (extra large).

    Elle utilisait une source d’eau (grande) comme un matériau pour elle-même. Une source (extralarge) avait la capacité de produire une énorme quantité d’eau.

    C’était assez massif pour que même si nous produisions beaucoup d’arbres à couronnes, il ne soit pas nécessaire d’en avoir plus.

    C’était la première fois que je devais cultiver un champ...

    C’était quelque chose qui venait de me traverser l’esprit.

    « Akito-san, vous êtes incroyable. Vous pouvez même faire des choses comme ça. »

    « Comme attendu de Votre Majesté. »

    « Peu importe combien de fois je la vois, je suis fasciné par la magie. »

    Sous la direction du maire Gerashim, tous les habitants avaient commencé à parler.

    C’était comme un refrain d’admiration.

    « Eh bien ! Pour l’instant, nous pouvons le faire comme ça et demain, vous pourrez le récolter, » dis-je. « Cependant, cela ne peut être fait qu’une seule fois. Après la récolte, nous aurons besoin de placer un nouveau Cercle Magique. »

    « OK, » répondit Gerashim.

    « Au fait, je prendrai de l’argent parce que ce n’est pas une nécessité de base, » dis-je.

    Après l’avoir dit, Gerashim et les citadins semblèrent pris de court.

    Après ça, ils semblaient l’avoir réalisé eux-mêmes. « Oh, il a raison. »

    J’étais heureux qu’au moins ils se remémorent facilement ma position vis-à-vis de ça.

    « De combien sera la taxe ? » demanda Gerashim.

    « 30 % du coût des plantes-couronnes. Et tout ce qui est en plus de placer les Cercles Magiques est votre travail, » dis-je.

    Gerashim regarda les citoyens derrière lui. Ils avaient tous hoché la tête sans dire un mot.

    Cela avait ainsi été décidé.

    « D’accord ! Akito-san, merci beaucoup ! » déclara Gerashim.

    « « « Merci beaucoup ! » » »

    Je pense que cela devrait résoudre le problème, pensai-je.

    ***

    Chapitre 93 : La Ville des Croyants

    La ville des pionniers et de la gratitude, Bragadeleu

    J’étais venu seul ici.

    La construction navale, la production d’arbres à couronnes et les tâches quotidiennes...

    Les choses qui devaient être faites avaient augmenté, donc toutes mes esclaves étaient occupés.

    « Monsieur... Je veux dire Votre Majesté ! » Après avoir atteint la gare, j’étais descendu du train. Et le maire Zawal avait couru vers moi.

    Il était aussi actif que jamais dans sa voix et dans ses mouvements.

    « M’attendiez-vous ? » demandai-je.

    « Oui ! » répondit-il.

    « Je vois. Marchons et parlons un peu, » dis-je.

    Je marchais côte à côte avec Zawal.

    Nous avions flâné à travers Bragadeleu.

    « La ville a beaucoup grandi. Il est difficile de croire qu’il n’y avait pratiquement rien ici, » dis-je.

    « C’est grâce à Votre Majesté et à vos esclaves, » déclara-t-il.

    « Je ne suis pas si impressionnant. J’ai simplement sécurisé vos bases vitales, » j’avais répondu ça et j’avais réalisé quelque chose alors que nous marchions. « Maintenant que j’y pense, il semble y avoir beaucoup plus de bâtiments à deux étages ici que d’autres villes. »

    Je devinais qu’environ 20 % des maisons présentes dans la ville étaient à deux étages.

    Ma politique était de mettre en place des maisons en bois simple. Il s’agissait maintenant de la politique générale. Les habitants obtenaient automatiquement des maisons en bois.

    2500 Point de Magie, 50 x herbes d’abunoi, 300 x bois, 10 x pierres de busshi... c’était tout ce dont elles étaient faites.

    C’était tout ce qu’ils avaient reçu.

    S’ils voulaient quelque chose de plus, ils devraient payer une compensation appropriée.

    J’avais confié cette affaire à Yuria depuis que leur carte d’esclave avait augmenté de rang.

    « On dirait qu’environ 20 % des maisons sont à deux étages, » dis-je.

    « Tout est grâce à Votre Majesté, » dit-il. « Tout le monde travaille autant que possible. Ils travaillent et construisent des maisons. »

    « Oh ? C’est étrange considérant que cette ville consomme le plus de pushinees... pourquoi est-ce ainsi ? » demandai-je.

    Je repensais alors aux graphiques d’Yuria.

    Parmi toutes les villes, la demande de nourriture de Bragadeleu était la plus grande.

    Bien que je dise que c’était une comparaison entre les autres villes qui avaient besoin de zéro et Bragadeleu qui avait besoin de deux unités.

    « Ils sont économiques. Votre Majesté a dit qu’ils pouvaient manger autant de cet aliment qu’ils le voulaient, de sorte que les personnes qui voulaient ajouter plus de luxe à leurs maisons acceptent de manger seulement ça, » déclara-t-il.

    « Je vois, » dis-je.

    « Est-ce si mauvais ? » demanda-t-il.

    « Hm ? Non. La quantité de pushinees que vous consommez ne me dérange pas, » dis-je.

    En vérité, je ne m’inquiéterais même pas s’ils vivaient tous du pushinee.

    Mes règles et règlements n’interféreraient pas dans la vie et les choix des personnes.

    « Mais, si c’est le cas, vous devriez nous informer de la situation, d’accord ? » demandai-je. « Yuria garde des traces, mais il y a toujours une chance qu’il y ait un problème. »

    « Compris, » dit-il.

    Pendant que nous parlions, nous avions traversé Bragadeleu et atteint l’autre côté de la ville.

    Les citadins étaient là.

    Il y avait environ cent citoyens présents là et ils étaient divisés en deux en fonction de leurs réactions.

    La moitié d’entre eux me regardait avec des regards passionnés.

    Ils avaient rassemblé leurs mains vers moi et avaient chanté « Bragadeleu, Bragadeleu » comme si s’agissait d’une prière.

    Il s’agissait des personnes qui étaient là depuis le début.

    L’autre moitié me regardait avec méfiance.

    Ils avaient tous l’air épuisés. Ils avaient l’apparence de réfugiés.

    « Alors, serait-ce les nouveaux citadins ? » demandai-je.

    « C’est exact. Les deux tiers sont des Bêtes Esclaves redevenus humains et le dernier tiers a entendu des rumeurs et est venu ici, » déclara-t-il.

    « Rumeurs ? » demandai-je.

    « Des rumeurs sur votre pays, Votre Majesté, » dit-il. « Il semble qu’il y ait eu des rumeurs ici et là. Si vous venez dans ce pays, vous pouvez vivre dans le confort. Ici, c’est un paradis terrestre et ainsi... »

    « Oh !? » m’exclamai-je.

    « C’est bien qu’ils soient venus, mais quand ils ont entendu qu’ils devaient travailler pour avoir de meilleures choses, il y en a qui ont boudé, » dit-il.

    « Je vois, » dis-je. « Eh bien, je vais garantir leurs bases, mais rien de plus. Et tout le reste est leurs responsabilités. »

    « OK ! » Zawal acquiesça. Il connaissait ma politique.

    OK alors, maintenant tout ce qui restait était de faire les différents cercles.

    Mes esclaves n’étant pas disponibles, j’étais moi-même venu.

    Maison en bois, vêtements, pushinee.

    J’avais fait les bases de leur survie les unes après les autres avec mon DORECA.

    Les citadins d’origine s’étaient rapidement déplacés alors qu’ils criaient de joie, complétant les Cercles Magiques.

    Les nouveaux arrivants semblaient au début insatisfaits, mais ils avaient lentement été influencés par le travail des autres, jusqu’à ce qu’ils finissent par chanter des louanges.

    Les louanges étaient agréables, mais...

    « Bragadeleu »

    « Bragadeleu »

    « Bragadeleu »

    Entendre cela scander à plusieurs reprises était un peu beaucoup.

    La ville de la gratitude et des pionniers.

    J’étais un peu inquiet que cela devienne bientôt une ville religieuse pleine de croyants.

    ***

    Chapitre 94 : Le Vent du Roi

    Zawal et les citoyens étaient alignés devant la gare de Bragadeleu.

    À la lumière du soleil couchant, j’avais embarqué seul dans le train après avoir fini le travail que j’avais prévu de faire aujourd’hui.

    « Merci beaucoup pour aujourd’hui ! » déclara Zawal. Tout le monde s’inclina derrière lui. « Pour que le roi vienne lui-même... je vous en suis vraiment très reconnaissant. »

    « Est-ce différent si c’est moi ou l’une de mes esclaves ? » demandai-je.

    « Tout à fait ! » s’exclama-t-il. « Tout le monde attendait que Votre Majesté vienne ici, et ils ont travaillé encore plus dur aujourd’hui ! »

    « ... juste une chose, d’accord ? » demandai-je.

    « Quoi !? » demanda-t-il.

    « Vous pouvez dire Bragadeleu à plusieurs reprises... mais ne le faites pas en mettant vos mains ensemble, » demandai-je.

    « Pourquoi !? » demanda-t-il.

    Aussi bien Zawal que les citoyens semblaient stupéfaits.

    « Arrêtez ça tout simplement, » demandai-je.

    Il suffit de le répéter pour que cela sonne comme des mots de remerciement, mais une fois que vous avez ajouté les mains dans une position de prière, vous ne pouviez le voir que comme autre chose que ça.

    Cela me donnait une sensation de culte pratiqué.

    « C’est compris. Si c’est Votre Majesté qui le dit, » déclara-t-il.

    « C’est bon. Si quelque chose d’autre arrive, dites-le-nous, » dis-je.

    « D’accord ! » répondit-il.

    Les habitants de la ville m’avaient vu partir. Puis quand le train avait commencé à avancer...

    « Bragadeleu Akito »

    « « « Bragadeleu Akito » » »

    « Bragadeleu Akito »

    « « « Bragadeleu Akito » » »

    J’avais l’impression que les paroles qu’ils avaient prononcées avaient évolué d’une manière ou d’une autre... mais j’avais décidé que c’était simplement mon imagination qui me faisait penser ça.

    Le train avait rapidement accéléré jusqu’à avoir la bonne vitesse et il fonctionnait de manière stable après ça.

    Je pense que je peux arriver à la maison avant que le soleil ne se couche complètement, pensai-je.

    « Ouverture du Menu, » dis-je.

    J’avais sorti mon DORECA pour pouvoir tout simplement jeter un œil aux informations.

    Le type de carte, la population du pays, l’augmentation et diminution de ma magie.

    Le simple fait de regarder ces informations m’avait apporté un certain bonheur.

    À l’heure actuelle, grâce à toutes les choses que j’avais faites, je pouvais dire d’une manière ou d’une autre ce qui se passait par l’augmentation et la diminution des nombres.

    Puis soudain, 300 Point de Magie avait été déduit et cela deux fois de suite.

    « 300 ? Panacée, hein !? Est-ce que Nina a eu un saignement de nez ou quelque chose comme ça ? » me demandai-je.

    J’avais imaginé ça, car c’était ce que je pensais qui arrivait en ce moment.

    J’y étais habitué, mais Mira et les autres semblaient encore être victimes de la douche provoquée par les saignements de nez.

    « Ce serait mieux si elles se familiarisaient avec ça, » déclarai-je.

    J’avais l’impression qu’une fois que vous vous étiez habitué à ça, Nina était plutôt mignonne.

    J’avais continué à regarder les chiffres qui augmentaient et diminuaient.

    Des maisons avaient été faites, des vêtements avaient été faits, du pushinee avait été fait en vrac...

    Simplement en regardant les chiffres diminuer je pouvais sentir que mon pays grandissait, c’était donc pour moi un sentiment de bonheur.

    J’avais finalement fermé l’accès à mon DORECA avant de regarder par la fenêtre.

    Après s’être éloigné à une certaine distance du rail, toutes les terres étaient encore sauvages.

    Je devais récupérer des zones comme celle-ci.

    « Hmm, » murmurai-je.

    J’avais soudainement vu une silhouette humaine.

    J’avais donc tiré le levier et avais fait arrêter le train.

    Puis, j’étais descendu du train et j’avais couru vers la silhouette humaine qui était effondrée sur le sol.

    Il était allongé sur le sol. De longs cheveux et un manteau couvraient son corps.

    Une femme ?

    « Hey, ça va ? » Je l’avais appelée, mais elle n’avait pas du tout réagi.

    Est-elle en train de mourir ? pensai-je.

    « Hé, relevez-vous ? ... Quoi !? » criai-je.

    J’avais couru et je l’avais prise dans mes bras et là, j’avais alors réalisé.

    Ce n’était pas une personne.

    C’était une chose qui ressemblait à une poupée avec du fil noir utilisé pour faire les cheveux.

    Ce n’était pas fait naturellement, il avait clairement été conçu pour ressembler à un humain.

    Pourquoi... C’est mauvais ! Alors que je pensais ça, le sol avait commencé à briller.

    Moi et la poupée étions au centre d’un Cercle Magique.

    Il brillait avec une lumière noire et faisait environ dix mètres de diamètre.

    La lumière enroulée autour de mon corps scella mes mouvements.

    « Un piège, hein !? » m’exclamai-je.

    « Hyahahahahahaha! Tu es tombé dedans ! Tu es vraiment un idiot ! » J’avais entendu une voix alors que des hommes apparaissaient de derrière un rocher.

    L’un d’eux les dirigeait et les autres le suivaient tout simplement.

    Leurs vêtements étaient tous usés et déchirés... mais ils étaient tous habillés de la même manière.

    « Les restes de Marato et Maxim, hum..., » dis-je.

    « C’est vrai, je suis Midolfan, » déclara Midolfan.

    L’homme nommé Midolfan s’approcha en ricanant.

    Il s’arrêta juste au bord du Cercle Magique et me sourit.

    « Je n’ai jamais pensé que ce soit possible, mais ça a vraiment marché, » déclara-t-il. « Le simple fait de te voir ainsi me fait plaisir. Tu ne ressembles vraiment pas à un Roi, ton apparence est vraiment déplorable. »

    « Peu importe..., pourquoi faites-vous ça ? Pour vous venger ? » demandai-je.

    « Vengeance ? Es-tu un idiot ? » demanda-t-il.

    N’était-ce pas à propos de Marato et Maxim ? pensai-je.

    « Ai-je tort ? » demandai-je.

    « Imbécile ~ ! Ces gars-là n’avaient pas d’importance pour moi, » dit-il. « Ce sont que des idiots et c’est pour ça qu’ils ont perdu. »

    « Idiots..., » murmurai-je.

    « Ces gars-là avec moi ne sont pas pareils, » déclara-t-il. « Ils en sont arrivés là alors qu’ils n’avaient que des muscles et pas de cervelles. C’est pourquoi finalement, ils ont perdu. »

    ... Cette personne.

    « Oublie ça, faisons un marché, » déclara-t-il.

    « Un marché ? » demandai-je.

    « C’est bien ça. C’est à propos des plantes à couronnes, » déclara-t-il.

    « ... Oh, » dis-je.

    Maintenant qu’il l’avait dit, j’avais compris la situation.

    Donc, c’était ces individus-là qui étaient devant moi.

    Les personnes qui avaient occupé la zone où les plantes à couronnes de Magatan étaient présentes et qu’ils les avaient vendues à des prix plus élevés.

    Je me souvenais qu’on m’avait dit qu’il s’agît des restes des troupes de Marato et de Maxim.

    « Oh, Roi ~, ce n’est pas comme si on était fous, on veut juste de l’argent pour la nourriture et les choses..., » déclara-t-il.

    « Alors, ne venez pas l’arracher ainsi aux personnes. Et je n’interférerai en aucun cas dans les pratiques commerciales normales, » déclarai-je.

    « Non et non, » Midolfan réagit d’une manière théâtrale tout en secouant la tête. « Regardez ces gars-là, votre Royauté. Ces gars-là sont tous mes mignons petits subordonnés. »

    Midolfan pointa du doigt derrière lui vers tous les hommes qui souriaient et grimaçait.

    « J’ai le devoir de les faire bien vivre. Le comprends-tu ? En tant que roi, tu dois le comprendre, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

    « ... Qu’est-ce que vous voulez de moi ? » demandai-je.

    « Écoute-moi ~, je ne veux pas grand-chose. Je veux juste que tu arrêtes de cultiver des plantes à couronnes, » annonça-t-il.

    « Et si je dis non ? » demandai-je.

    « Gyahahahahahahaaha. Votre Royauté ! » déclara-t-il. « N’es-tu pas un peu stupide là ? Ne peux-tu même pas comprendre cela ? »

    « Croyez-vous que vous pouvez gagner contre moi avec ce niveau de Cercle Magique ? » demandai-je.

    « Ne bluffe pas. Il s’agit d’un Cercle Magique qui a été développé durant la guerre contre le dieu du mal, » déclara-t-il.

    « Hmmmmmmmmm ! » criai-je.

    J’avais attrapé mon Esclave Éternelle qui était à ma taille et j’y avais insufflé de la magie en provenance de mon DORECA.

    J’avais résisté face à la lumière magique qui s’enroulait autour de mon corps.

    « Gyahahahaha, c’est inutile, » riait l’homme.

    « Haaaaaaoooooo! »

    Je l’avais rempli avec de plus en plus de magie.

    10... 100... 1000... 10 000...

    « H-hey Chef, ça pourrait être mauvais de continuer ? »

    « Le Cercle Magique n’est pas beau à voir. »

    « Et... il commence à bouger. »

    Plusieurs de ses subordonnés avaient pris la parole.

    « Ce... Ce n’est pas possible, » déclara-t-il.

    « Uoooo! » criai-je.

    À ce moment-là, j’avais brisé en morceaux le Cercle Magique alors que je poussais un rugissement.

    J’avais chargé au total 100 000 Point de Magie.

    C’était assez de magie pour faire une petite ville.

    Je pouvais comprendre d’où ils tiraient leur confiance. Après tout, le Cercle Magique était plutôt bon.

    J’ai saisis plus fermement mon épée et regardai Midolfan et ses subordonnés.

    « Et donc..., » dis-je.

    « ... hein ? » s’exclama-t-il.

    « Si je dis non... que ferez-vous ? » demandai-je d’un ton menaçant.

    « E-même sans le Cercle Magique, nous avons plus d’individus de notre côté que toi. Oi vous, les gars, attrapez-le ! » déclara-t-il.

    À la suite de son ordre, les hommes s’étaient précipités sur moi.

    Cette fois-ci, je les avais comptés avec précision... il en avait en tout 38 individus.

    Face à cela, je n’aurais même pas besoin d’utiliser la magie.

    ***

    « Bienvenue à la maison Maître... qu’est-il arrivé !? Vous êtes couvert de sang ! » Mira me regarda avec les yeux écarquillés quand j’étais arrivé à la station de Ribek.

    « Et vous ? Vous êtes couverte de sang tout comme moi... est-ce Nina ? » demandai-je.

    « Oui... Elle a une fois... de plus... saignée du nez..., » Mira semblait déprimée, on dirait qu’elle n’y était pas encore habituée. « Ah, peu importe ce qui m’est arrivé. Qu’est-ce qui vous est arrivé, Maître ? »

    « Ce n’était pas grand-chose, des bandits m’ont attaqué sur le chemin, » répondis-je.

    « Ohh, c’était donc juste ça ? » Mira n’avait pas l’air inquiète après avoir entendu ça.

    Je comprenais que c’était une preuve de sa confiance en moi, mais c’était triste en soi.

    « De toute façon, ils sont tous entassés dans le train. Guérissez-les de toutes les blessures graves, » dis-je.

    « Hein !? Vous voulez que nous leur donnions des panacées ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait, » dis-je.

    Dois-je vraiment le faire ? Mira semblait me demander ça avec ses yeux.

    « Si c’est les ordres du Maître, alors je vais le faire... mais est-ce vraiment une bonne chose ? » demanda-t-elle.

    « Oui, » répondis-je.

    « Compris, dans ce cas je vais y aller, » déclara Mira avant de courir dans le train.

    Je lui avais dit au revoir alors qu’elle partait.

    J’espère juste qu’ils vont arrêter de faire de mauvaises choses après ça... peut-être vont-ils même m’aider, pensai-je. Un homme peut avoir des rêves...

    ***

    Chapitre 95 : Le Souhait de l’Esclave

    La nuit, dans le bureau du palais.

    Après avoir fini son travail, Mira était venue me le signaler. « Ils ont tous pris la panacée. »

    « Bon travail, » dis-je.

    « Et je les ai aussi tous mis en prison. Est-ce que c’est correct ? » demanda Mira.

    « Hm !? Pourquoi !? » demandai-je.

    « Car ils ont attaqué le Maître, » répondit-elle comme si c’était tout à fait naturel.

    Après que nous soyons devenus un pays et que je sois devenu roi, l’une des premières choses à avoir été faite fut la création des lois.

    Avec Yuria au centre de l’affaire et les maires l’ayant aidée ils avaient fait un ensemble de lois que j’avais vérifié avant de les mettre en application.

    Au fait, j’avais donné pas mal de suggestions et d’opinions dans le processus, donc c’était assez proche des lois du Japon.

    Cependant, il comprenait aussi des choses que je pensais bonnes et mauvaises.

    « C’est illégal, » dit-elle.

    « Je vois... c’est certain qu’attaquer les autres est illégal, » dis-je.

    « Ce n’est pas tout. Attaquer le Maître est un péché blasphématoire et un acte de trahison, » rajouta-t-elle.

    « Ah ! Je l’avais oubliée celle-là, » dis-je.

    « Hein !? » Mira semblait surprise.

    Un Crime de Lèse-Majesté. Il s’agissait du fait de profaner ou de manquer de respect au souverain dirigeant la région. C’était une telle loi.

    Ceux qui l’avaient décidé étaient mes esclaves et les maires que j’avais sauvés... donc je suppose que c’était assez évident quand elle avait fini par être le premier article de loi.

    En fait, ce n’était pas « Manquer de respect envers le roi », elle était plutôt libellée comme tel... « Manquer de respect envers le Seigneur Akito ».

    « Bien sûr, j’ai enlevé ça, car je n’avais pas besoin de cet article de loi, » dis-je.

    « Pourquoi !? » demanda Mira.

    « Il n’y a pas pourquoi ou pourquoi pas... C’est parce qu’on n’en a pas besoin, » répondis-je.

    Je ne me souciais pas vraiment s’ils me respectaient en toute honnêteté. Il y avait deux choses très importantes pour ce pays.

    Les citoyens et les esclaves.

    Au lieu de lèse-majesté, je voulais des lois qui protégeraient les Esclaves Éternelles.

    S’il n’y avait pas une loi pour protéger ces êtres vivants adorables et magnifiques, cela serait étrange.

    En passant, elle n’avait pas encore été mise en place. Je sentais que si je leur laissais le soin de décider de ces lois, elles finiraient d’une manière quelque peu étrange. Donc, à cause de ça, j’avais senti que je devais le faire moi-même.

    Il y avait des lois existantes, mais en tant que roi, j’avais la possibilité d’en ajouter de nouvelles quand je sentais que c’était nécessaire.

    « Mou, le Maître est trop mou avec eux, » déclara-t-elle.

    « Vraiment !? » demandai-je.

    « Bien sûr que oui ! Vous devriez juste faire exécuter des personnes comme ça..., » répondit Mira.

    « Ne dites pas ça, » demandai-je. « Eh bien ! Après avoir été enfermés pour la journée, ils devraient peut-être se mettre à réfléchir. »

    « Pendant une journée !? » s’exclama Mira.

    Mira était encore plus surprise. « Un jour est trop court. »

    « Vraiment ? » demandai-je. « N’ai-je pas raison ? À part me manquer de respect... qu’ont-ils fait ? »

    « Hein !? » s’exclama Mira.

    « Vol qualifié ? » demandai-je. « C’était une tentative au mieux. Meurtre ou agression ? C’était au mieux une tentative. En fait, il n’y avait pas de victimes. Donc, ils seraient acquittés. »

    « ... » Mira était abasourdie. « Maître, vous êtes trop mou ! »

    Elle semblait presque irritée. Ne serait-ce pas la première fois que je voyais l’une de mes esclaves comme ça ?

    C’était un peu une sensation de fraîcheur.

    Cependant, elles étaient mes esclaves et elles obéiraient à mes ordres.

    Mira poussa un gros soupir et obéit bien qu’elle ne soit pas d’accord. « Je vais... après-demain, je vais les libérer. »

    « Je vous laisse vous charger de ça. Ah, et aussi..., » dis-je.

    « Je vais aussi leur demander s’ils veulent travailler correctement ou non. Je le sais déjà, » répondit Mira.

    Mira m’avait coupé la parole.

    J’avais été surpris...

    ... mais en même temps un peu heureux. Je pensais qu’il était attachant qu’elle me connût assez bien pour prédire ce que je voulais dire.

    J’avais alors appelé Mira alors qu’elle s’apprêtait à quitter la pièce. « Attendez. »

    « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-elle.

    « Combien de médailles avez-vous ? » demandai-je.

    « Hein !? Par médaille... Voulez-vous parler de ça ? » demanda-t-elle en sortant une médaille en origami.

    Malgré la façon dont elle la portait avec elle, elle était encore intacte. Il semble qu’elle en prenait soin en tout temps.

    « Oui, combien en avez-vous... non, attendez, » dis-je.

    J’avais arrêté de parler et secoué ma tête.

    J’avais sorti mon DORECA et avait fait dix morceaux de papier.

    Je les avais toutes pliées en médailles et les avais remises à Mira.

    « Tenez ! » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Mira.

    « J’ai promis de faire quelque chose pour vous si vous en collectiez dix, » dis-je.

    « M-mais toutes en une fois..., » répondit Mira.

    « Y a-t-il une loi qui dit que je ne peux pas toutes les faire en une fois ? » demandai-je.

    « C’est... non, il n’y en a pas... mais..., » balbutia Mira.

    Bien sûr, il n’y en avait pas... s’il y en avait un, je l’aurais retirée.

    Eh bien... si mes esclaves avaient fait une loi comme ça, je pourrais aussi ajouter des exceptions au lieu de la retirer.

    « Mais... pourquoi me les donner... ? » murmura Mira.

    « Donc, si votre Maître veut vous donner quelque chose... doit-il y avoir une raison ? » demandai-je.

    La vérité était un peu différente de ce que je disais, mais je ne l’évoquerais pas.

    « Euh euh, rien de tel, » répondit Mira en secouant la tête en panique.

    « OK, alors qu’est-ce que vous voulez ? Dites-moi n’importe quoi que vous souhaiteriez, » dis-je.

    « ... N’importe quoi ? » demanda-t-elle.

    « N’importe quoi, » répondis-je.

    ... Mais, s’il vous plaît, ne demandez pas quelque chose de mal, pensai-je.

    Mira remua sur elle-même, semblant avoir du mal à parler.

    Je me demandais bien ce qui lui causait de tels problèmes ?

    Allait-elle me demander de lui faire un enfant maintenant ?

    C’était une possibilité étant donné qu’elles veulent que les deux générations travaillent pour le même Maître.

    « Dites-le-moi sans retenue. Comme je l’ai promis, je vais le faire si je le peux, » dis-je.

    « Eh bien... je vais vous le dire, » répondit Mira.

    « D’accord, » dis-je.

    « Alors... ce que je veux... créer le crime de lèse-majesté... une chose... s’il vous plaît, » déclara Mira avec une voix qui semblait vouloir disparaître.

     

     

    Ma tête était devenue vide... Je ne m’attendais pas à ça. « ... »

    « Je-je suis désolée, comme prévu c’est..., » murmura Mira.

    « Est-ce vraiment important pour vous ? » demandai-je.

    « Hein !? » s’exclama Mira.

    « Je vous ai demandé si pour vous, c’est si important que ça, » demandai-je avec un sourire présent.

    Mira était restée sans émotion pendant un moment, puis elle avait souri et avait hoché la tête. « Tout à fait. Après tout, les personnes qui vont contre le Maître ne peuvent pas être pardonnées ! »

    ... bon sang !

    Ces filles... ces filles sont...

    Haaaaaaaaa...

    « Allons-y pour ça ! » j’avais ri avant de hocher la tête. « Dites à Yuria de rédiger un projet de loi pour ça. »

    « Vraiment !? » demanda Mira.

    « J’ai dit que je ferais ce que vous demandez, » répondis-je. « Pensez-vous que votre Maître est quelqu’un qui reprend ce qu’il a dit ? »

    « Nullement ! Pas du tout ! » répondit Mira en gesticulant et en souriant. « Hé, je vais maintenant aller voir Yuria ! »

    « D’accord..., » dis-je en hochant la tête. Mira était partie tel un courant d’air.

    Après environ 5 minutes.

    — Magie a été augmentée de 2 000 000 —

    On dirait qu’Yuria était aussi vraiment très heureuse.

    ***

    Chapitre 96 : Le Roi est plus fort que l’Esclave

    L’après-midi suivant, je m’étais dirigé vers le quartier commercial de Ribek.

    Mes esclaves travaillaient comme d’habitude sur la construction du cuirassé, et j’avais reçu la veille un rapport comme quoi il serait probablement terminé dans les trois jours.

    En attendant, je ferais ce dont j’avais besoin pour ce qui concernait le reste des activités.

    Au moment où j’avais atteint le lieu prévu pour ma tâche, une femme seule se tenait là.

    Elle ressemblait à une mère de quarante ans pleine d’esprit.

    « Êtes-vous Inessa ? » demandai-je.

    « Oui. Désolé de vous avoir fait venir de la sorte, Votre Majesté, » répondit Inessa.

    « Ne vous en faites pas pour ça, » dis-je. « Et alors... c’est l’endroit où vous le voulez ? »

    « Tout à fait, » répondit Inessa en hochant la tête.

    Derrière elle se trouvait une maison en bois d’un seul étage.

    J’étais venu ici pour démolir la maison et en construire une nouvelle selon la demande.

    Il y avait eu des demandes comme celle-ci avant, mais mes esclaves en avaient pris soin.

    En ce moment, elles étaient indisponibles, alors j’étais venu à leur place.

    « Alors, quel genre de bâtiment voulez-vous ? » demandai-je.

    « Vous savez, c’est celui qui a la chose sur le dessus, avec ça puis encore ça, » Inessa avait déclaré ça en faisant des gestes avec ses mains.

    « Oh, le type de bâtiment en terrasse que Nina a développé ? » demandai-je.

    « Ça s’appelle une terrasse ? » demanda-t-elle.

    « Est-ce celui pour les entreprises vendant de la nourriture et de boissons ? » demandai-je.

    « Oui, oui, c’est celui-là. » Inessa avait dit ça avec une étincelle dans ses yeux.

    « Je veux ouvrir un bar ici, » expliqua Inessa. « Saviez-vous ça, Votre Majesté ? L’ouverture d’un bar est récemment devenue très rentable. Tout le monde veut boire un verre sur le chemin du retour du travail. »

    « Oh !? » m’exclamai-je,

    C’est bon à entendre... de deux façons, pensai-je. Le monde a été suffisamment relancé au point que ses habitants peuvent se détendre et s’amuser après une dure journée de travail. Comme ça devient populaire, je pense que je voudrais aller boire un verre avec mes esclaves.

    « Partout où vous allez, Votre Majesté est un sujet de conversation dans les bars, » déclara-t-elle. « Ils disent que c’est grâce à vous que nous arrivons à boire de l’alcool où que vous alliez. Il y a même des hommes qui mangent tout le temps du pushinee pour économiser leur argent pour des boissons. »

    « Je vois. Ils apprécient la vie, » dis-je.

    Il semblerait que mon système avait une utilisation pratique.

    « Je pensais bien que vous pourriez dire ça, Votre Majesté, » déclara-t-elle. « Tout le monde dit que vous êtes assurément un roi sage. »

    « Vraiment ? » demandai-je.

    « Je vous en suis également reconnaissant, Votre Majesté, » déclara-t-elle.

    « Pourquoi ? » demandai-je.

    « Mon mari a toujours travaillé pour vous, » déclara-t-elle. « Il a fait tellement de choses et récemment, il travaille sur ce gros vaisseau... »

    « Le cuirassé ? » demandai-je.

    « Oui, c’est ça, » répondit-elle. « Grâce à son travail, nous avons réussi à accumuler assez d’argent pour construire ce magasin. »

    « Eh bien, je suis content pour vous, » dis-je.

    « Eh bien, je ne peux pas vraiment exprimer à quel point nous vous sommes reconnaissants, » déclara-t-elle.

    « Ne vous inquiétez pas à propos de ça. Bon, je vais commencer, » dis-je.

    « D’accord. J’ai demandé à vos esclaves la liste des matériaux et je les ai préparés, » dit-elle. « J’ai aussi rassemblé un peu de monde pour ça. »

    Inessa avait pointé du doigt une pile de matériaux.

    À côté de cela, il y avait trois hommes musclés en attente.

    « Je peux utiliser les matériaux, mais je n’ai pas besoin de la main-d’œuvre, » dis-je.

    « Hein !? Est-ce correct sans eux ? » demanda-t-elle. « Mademoiselle l’esclave m’a dit que trois personnes seraient nécessaires. »

    Si c’était pour elles, alors il était sûr qu’elles diraient ça.

    « Eh bien, il vous suffit de regarder, » dis-je.

    J’avais sorti mon DORECA et je m’étais tenu devant la maison. Pour commencer, j’avais utilisé « Deconstruction » afin de faire disparaître l’ancienne maison.

    Après ça, j’avais utilisé le pouvoir de Rechargement pour utiliser la construction que j’avais enregistrée plus tôt.

    J’avais utilisé une suggestion que Nina m’avait faite. Elle avait pensé qu’il pourrait être préférable de faire une seule fois chaque élément complexe et de les sauvegarder dans la liste de sauvegarde afin de pouvoir les recharger plus tard. Fondamentalement, je sauvegardais des plans en mémoire.

    J’avais créé ce que voulait Inessa, un bâtiment de type terrasse.

    Un Cercle Magique était apparu sur le sol. C’était assez complexe.

    J’étais allé jusqu’aux matériaux et les avais tous lancés dedans.

    Il y en avait beaucoup, mais comme je jetais tout ça au même endroit, cela ne représentait pas un gros travail.

    La lumière magique avait enveloppé les matériaux et un bâtiment avait vu le jour.

    Tout ce processus n’avait pris que trois minutes environ.

    Eh bien, c’est comme ça, pensai-je.

    Cette période n’était pas normale puisque je devais y aller moi-même, mais il pourrait être préférable d’utiliser cette fonction de sauvegarde et de rechargement dans l’avenir.

    Je devrais consulter Yuria à ce propos.

    Eh bien ! J’avais fini ce que je venais faire et je m’étais tourné pour faire face à Inessa.

    « C’est fini, » dis-je.

    « Incroyable... c’est tellement incroyable, Votre Majesté ! » s’exclama Inessa.

    « C’était fini en un instant ! » dis-je.

    « J’ai déjà fait faire des objets aux filles plusieurs fois auparavant, mais elles prennent dix fois plus de temps, » déclara-t-elle. « Les esclaves sont incroyables, mais le roi est encore plus incroyable. »

    Inessa était stupéfaite et les trois hommes étaient dans un même état.

    Eh bien oui, le DORECA était à un autre niveau que les cartes d’esclaves.

    Il était évident que cela prendrait moins de temps que pour les filles.

    Mais...

    « C’est vrai Votre Majesté... puisque vous êtes ici, pourquoi ne venez-vous pas boire un verre ? » demanda Inessa. « Soyez notre premier client. »

    « Vraiment ? » demandai-je.

    « Bien sûr, » répondit-elle. « Allez les gars ! Prenez la nourriture, l’alcool et la vaisselle et amenez-là. Apportez tout ça dedans. »

    « D’accord, » répondit l’un des hommes.

    « Pigé ! » déclara un deuxième homme.

    « Hé, Inessa, puisque nous l’avons ici, pourquoi n’avons-nous pas des femmes qui viennent pour servir des boissons au roi ? » demanda le troisième.

    « Bonne idée. Connais-tu quelqu’un comme ça ici ? » demanda Inessa.

    « Laissez-moi me charger de ça, » déclara l’un des hommes.

    Alors que j’étais un peu abasourdi, la situation avait changé sans que j’y contribue. Puis, j’avais été poussé dans le restaurant que je venais de faire.

    Cela avait été tout à fait normal jusqu’à maintenant, mais d’une façon ou d’une autre, j’avais fini par me laisser aller et j'ai mangé comme un fou.

    ***

    Chapitre 97 : La Reconnaissance d’une Serveuse

    À l’intérieur du bar, il y avait une tonne d’alcool et de nourriture posés sur la table en face de moi.

    La propriétaire du bar, Inessa, les avait amenés là les uns après les autres. Elle avait apporté assez de nourriture pour que cela soit un buffet à volonté, donc je pouvais clairement voir à quel point elle était sérieuse quant à vouloir me divertir.

    « Votre Majesté, s’il vous plaît. » La belle femme se trouvant à côté de moi me versa alors de l’alcool.

    Elle avait versé de l’alcool opaque, c’était apparemment le « trousseau » fabriqué à Magatan.

    Comme prévu d’une spécialité, c’était tout à fait délicieux.

    « Un autre, Votre Majesté ? » demanda-t-elle.

    « Oui, mais..., » j’avais dit ça pendant qu’elle me versait un autre verre. Mes yeux regardaient la table remplie de nourriture.

    Il y avait de la viande, des légumes et du poisson... il y avait mêmes différents types de céréales et de maïs.

    Il y avait presque tous les types de nourriture que je pouvais faire en ce moment.

    « Vous avez bien fait de préparer tout ça, » dis-je.

    « Tout ceci est pour vous remercier, Votre Majesté, » la femme avait posé la bouteille d’alcool sur la table puis elle m’avait regardée. « Hmm, Votre Majesté ? »

    « Hmm ? Oui, quoi ? » demandai-je.

    « J’ai toujours voulu exprimer ma gratitude, » déclara-t-elle.

    « Que voulez-vous dire par là ? » demandai-je.

    « J’ai récemment été ramené jusqu’à Ribek, » déclara-t-elle.

    « Ramené ? Voulez-vous dire par là que vous étiez un singe avant ça ? » demandai-je.

    « Non, » répondit-elle. « Notre village a été détruit par les forces du Dieu Maléfique, ma famille s’est enfuie afin de survivre et nous nous sommes cachées dans les montagnes. Cependant, après un moment dans les montagnes, nous étions incapables de trouver assez de nourriture... alors nous avons dû sortir de là... et c’est à ce moment-là que nous avons rencontré Marato. »

    « Marato..., » répétai-je.

    C’était un nom qui était sorti plus souvent que prévu.

    « C’est ainsi que nous avons rencontré Marato, et nous avons été ramenés jusqu’à chez lui, » continua-t-elle. « Et c’est alors que Votre Majesté est arrivée. »

    « C’était donc ce jour-là, Hmm ? » dis-je.

    Je pouvais mieux maintenant comprendre la chronologie des événements.

    « Oui. Vous avez vaincu Marato et vous nous avez sauvés ce jour-là. J’ai toujours voulu vous remercier, » déclara-t-elle.

    « Ne vous en fais pas pour ça, » dis-je.

    Après tout, je ne l’avais pas fait pour avoir des remerciements. Je l’avais fait parce que je le voulais, je n’avais pas besoin de remerciements pour ça.

    « D’accord, mais quand même... merci beaucoup ! » déclara-t-elle.

    « Je comprends. Mais comment est votre vie maintenant ? » demandai-je.

    « Grâce à Votre Majesté, je suis capable de travailler et de vivre correctement maintenant, » déclara-t-elle.

    « Je n’ai pas vraiment fait..., » commençai-je.

    « Mais, mais... c’est grâce à vous, Votre Majesté, » continua-t-elle. « Pendant un certain temps, nos vies ont été douloureuses... mais un jour, Votre Majesté est venue... bien que vous soyez un seigneur féodal alors... mais vous nous avez permis de travailler et de vivre correctement. »

    J’avais alors posé mon verre et je l’avais regardée.

    Si c’était vrai, alors je l’avais déjà rencontrée, mais... je ne m’en souvenais pas.

    J’avais essayé de m’en souvenir... mais je n’y arrivai finalement pas.

    « Je suis désolé, mais je ne me souviens pas de vous avoir vu à l’époque, » dis-je.

    Je ne pouvais pas y faire grande chose, alors je m’étais sincèrement excusé.

    « Ce n’est pas grave, » répondit-elle. « Car après tout, Votre Majesté a fait tellement de choses. Je suis sûre que c’est comme si vous ne pouviez pas vous souvenir de tous les repas que vous avez mangés. »

    La femme avait souri puis elle s’était mise à rire. Il ne semblerait pas que je l’avais rendu triste en ne me souvenant pas d’elle.

    « Mais je suis toujours très reconnaissante, » déclara-t-elle.

    « De rien, » dis-je. Ce n’était pas une mauvaise sensation.

    Après ça, j’avais bu et mangé.

    J’avais apprécié mon temps passé ici pendant que je me baignais dans leur chaleureuse réception.

    « C’est vrai, Votre Majesté..., » alors qu’elle venait de m’apporter de la nourriture, Inessa se mit à me parler. « Puis-je demander une chose ? »

    « Qu’est-ce que c’est ? » demandai-je.

    « Votre Majesté est le premier client de notre restaurant..., » déclara-t-elle. « Ah... bien sûr, je ne vais pas vous faire payer pour ça... mais vous êtes tout de même notre premier client, n’est-ce pas ? »

    « Oui... et à propos de ça ? » demandai-je.

    Je n’avais donc pas à payer, mais elle disait aussi... que j’étais quand même leur premier client. Je suppose qu’elle avait tout à fait raison.

    « Je voulais saisir cette chance et vous demander de donner un nom à notre restaurant, » demanda Inessa.

    « Un nom ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit Inessa en hochant la tête. « J’espérais que vous pourriez le faire. »

    « Inessa, c’est trop grossier. Je pense que nous devrions à la place réfléchir par nous même et demander au roi de le reconnaître officiellement, » déclara un homme qui devait être son mari.

    « Je vois... C’est vrai, c’est même une très bonne idée ! » s’exclama Inessa.

    « Non... attendez ! » dis-je en levant la main afin de les arrêter. « Je suis désolé, mais ce n’est pas UNE BONNE IDÉE ! »

    « Pourquoi ? » demanda Inessa.

    « Pourquoi demandez-vous..., » commençai-je à déclarer alors que l’image des villageois qui chantaient « Bragadeleu » était apparue dans mon esprit.

    J’avais l’impression qu’il serait dangereux de laisser le choix des noms aux résidents de mon pays.

    Ça ne faisait pas mal quand ils faisaient des choses comme ça... mais c’était un peu exagéré.

    « Je vais y réfléchir, » dis-je.

    « Vraiment ? » demanda Inessa.

    « Tout à fait, » répondis-je.

    Ce n’était pas comme si penser à un nom était si difficile pour moi.

    Même si cela prenait un peu plus de temps que d’utiliser mon DORECA pour faire quelque chose, l’effort n’était pas si important que ça.

    J’avais réfléchi à la question pendant un moment. Bar... ou pub... taverne...

    Si vous pensiez à un bar, le nom devrait avoir une signification quand il était présent en deux mots et une signification différente, mais proche lorsqu’il était combiné en un seul...

    Je pense que ce serait bien, pensai-je finalement. ... Yatsu Rei ? Cela signifie « La Reconnaissance d’une Serveuse » quand il est en deux mots, et quand il est combiné en un, cela donne le mot « Esclave ».

    « Non, non, ce n’est pas bon, » dis-je involontairement à voix haute.

    « Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-elle.

    « Oubliez ça ! Ce serait aller un peu trop loin. C’est étroitement associé aux esclaves, » dis-je.

    « Vraiment !? » Inessa s’était accrochée à mon idée avec une étrange lueur dans ses yeux.

    « Hmm ? » demandai-je en voyant son attitude.

    « Est-ce que c’est vraiment si mauvais que ça ? » demanda-t-elle.

    « Hein ? Eh bien... ! C’est quand même lié aux esclaves, alors... ? » dis-je.

    « Je ne sais pas comment ça se passe dans d’autres pays, mais les esclaves sont traités ici comme des existences spéciales. Pour que notre nom soit associé à elles..., » déclara Inessa.

    « ... Est-ce que cela convient vraiment ? » demandai-je.

    Inessa hocha la tête avec ferveur.

    « ... D’accord... Veuillez attendre un petit moment, » dis-je avant de sortir du restaurant et d’aller chercher un peu de bois qui traînait là. Je l’avais utilisé pour fabriquer une pancarte. Puis je l’avais amenée à l’intérieur et je l’avais montrée à Inessa. « Est-ce que cela vous va ? »

    J’avais écrit « 奴 れ い », un nom qui rappelait les bars de mon ancien monde.

    « Cela a-t-il le sens d’esclave ? » demanda-t-elle.

    Comme prévu... les habitants de ce monde ne pouvaient pas le lire.

    « Oui, ça veut dire un esclave quand c’est écrit ainsi, » dis-je.

    « Merci, Votre Majesté ! » s’exclama Inessa.

    « Madame Inessa, toutes mes félicitations, » Inessa semblait très heureuse, et la femme la félicita.

    Je me demandais toujours si c’était vraiment une bonne idée. Je suppose que c’était pour le mieux.

    Le fournisseur royal d’alcool « 奴 れ い » était après ça devenu l’un des plus prospères de la région.

    ***

    Chapitre 98 : Le Mot Aki-To

    Dans la salle de réception de mon palais.

    Malte s’était assise en face de moi et nous regardions par la fenêtre.

    Nous regardions depuis une longue distance la vue de l’énorme cuirassé qui était en cours de construction. Sa taille le rendait visible depuis très loin.

    « Qu’est-ce que ça sera quand il sera fini ? » demanda Malte.

    « Hmm, en gros... je pourrais le décrire comme une forteresse mobile, » répondis-je.

    « Une forteresse mobile ? » demanda-t-elle.

    « Tout à fait, car cela peut bouger, » déclarai-je. « Il y aura une source d’énergie et une batterie de Nitoka dans leur deuxième version. Un tir d’essai a démontré que sa portée lui permettait de passer par dessus toute la ville de Ribek avant d’aller frapper une cible se trouvant de l’autre côté. »

    « Ohh, c’est fantastique ! » s’exclama Malte.

    « Je suis reconnaissant pour tous les matériaux que vous nous avez apportés, » dis-je.

    « Oh, ce toroi noir. C’était assez rare, et même si nous avions le cercle magique pour nous guider, c’était assez dur à trouver, » déclara Malte.

    « Eh bien, merci beaucoup, » dis-je.

    « Eh bien, c’est du donnant-donnant. Après tout, vous nous donnez périodiquement des sucreries, » Malte avait dit ça comme si cela n’avait rien à voir avec elle.

    Comme elle l’avait dit, j’avais périodiquement envoyé des sucreries à Kazan.

    Plus précisément, j’avais utilisé l’imprimante et les cubes de nourriture pour les créer.

    Vous placiez le cube dans l’imprimante, appuyez sur l’interrupteur pour choisir la nourriture que vous vouliez... c’était vraiment un merveilleux objet magique.

    Et donc nous étions liés par un contrat de travail.

    « Alors, pourquoi êtes-vous venue aujourd’hui ? » demandai-je.

    « Hein !? » s’exclama Malte.

    « C’est rare que vous veniez vous-même ici, » dis-je. « Si cela concernait quelque chose d’insignifiant, vous auriez envoyé comme d’habitude Valeria non ? »

    Valeria était la servante de Malte et sa proche confidente.

    Si je devais le dire autrement, elle occupait la même position qu’Yuria.

    « Oui, je suis venue ici avec une certaine demande. Il s’agit de quelque chose que j’ai en tête que je dois vous demander, » répondit Malte.

    « Qu’est-ce que c’est ? Dites-le-moi, » dis-je.

    « Il y a une grande rivière près de Kazan. Dernièrement, une forte pluie est tombée en amont et la rivière a débordé, » commença-t-elle.

    « Cela a débordé ? Est-ce que ça va ? » demandai-je.

    « C'est bon, c'est bon... Kazan a juste été partiellement détruire, » répondit Malte.

    « Hein !??? » m’écriai-je.

    « Ah, c’est quelque chose qui arrive souvent, donc c’est correct, » Malte avait dit ça nonchalamment comme si ce n’était rien pour elle. « Cette rivière échappe à tout contrôle à la moindre occasion. Nous y sommes déjà habitués. »

    « Est-ce vraiment comme ça que ça fonctionne ? » demandai-je.

    « Et c’est ainsi que commence la traditionnelle bataille de l’eau de Kazan, » déclara Malte.

    « Quoi !? » demandai-je.

    Qu’est ce que c’est que ce truc ? pensai-je.

    « Quand l’eau déborde, nous entrons dans la rivière et l’attaquons pour voir à quel point nous pouvons forcer le retour à la normale, » expliqua Malte. « C’est un peu comme un tournoi ou une manifestation martiale ? »

    « Eh bien... je ne comprends toujours pas, » dis-je.

    « Hmm... un tournoi n’est peut-être pas assez précis... euh... si je l’appel entraînement... l’avez-vous mieux compris ? » demanda-t-elle.

    « Ce n’est pas une question de comment vous l’appeler qui change ça ! » m’exclamai-je.

    Bien que je puisse maintenant étrangement saisir ce qu’elle voulait dire.

    Une image vivante de ce à quoi cela pourrait ressembler avait fait surface dans mon esprit. Une image de guerriers en colère criant et frappant l’eau.

    « Eh bien, le gagnant de cet événement peut demander une chose, à moi, leur chef, » déclara Malte. « C’est une récompense... en quelque sorte, un honneur ? C’est pourquoi ils essayent avant tant de force. »

    « Je vois, » je pouvais de plus en plus comprendre la situation.

    Je pensais comme d’habitude à « Que faites-vous là ? »... mais je commençais à les comprendre.

    « Et alors... voici la chose. Cette fois, une fille a gagné... et elle veut sortir avec vous, » déclara Malte.

    « ... hein !? » m’écriai-je.

    « Oui, un rendez-vous avec vous, » confirma-t-elle.

    Ça aurait dû être facile à comprendre... mais je ne pouvais pas appréhender la signification.

    ***

    La place centrale de Ribek, là où les habitants vont et viennent.

    Il s’agissait de l’endroit où j’avais été intronisé en tant que roi... bien que la plate-forme soit partie depuis longtemps.

    « Hm !! »

    Et il y avait la fille que je devais rencontrer. Elle m’avait appelé. Elle avait des lunettes et une longue jupe.

    Je pouvais dire à partir de comment elle me regardait, qu’il lui avait fallu beaucoup de courage et de temps pour m’appeler.

    « Je, je-je, je-je-je-je... »

    « Bonjour, êtes-vous Larissa ? » demandai-je.

    « O-O-O-O-O-Oui ! Je suis Larissa ! » répondit la jeune fille.

    « J’ai entendu toute l’histoire par l’intermédiaire de Malte, » dis-je.

    « Je-je-je-je-je suis désolée de vous faire attendre. La ville était tellement grande..., » déclara Larissa.

    « Non, c’est bon, ne vous inquiétez pas. Y allons-nous ? » demandai-je.

    « Oui, » répondit-elle.

    Larissa avait commencé à marcher côte à côte avec moi. Je jetais de temps en temps un coup d’œil dans sa direction.

    Selon la description de Malte, elle devrait être assez qualifiée et forte... mais je ne pouvais pas la voir ainsi.

    En fait, elle ressemblait plus à une fille littéraire.

    Cela ne me dérangeait pas vraiment, mais je me demandais quelles étaient les règles pour la bataille de l’eau montante.

    « Hm ! Merci beaucoup pour aujourd’hui ! » déclara-t-elle. « Je vous ai toujours admiré, Monsieur Akito ! Pour moi, c’est comme un rêve que je puisse marcher avec vous comme ça ! »

    « D’accord, » dis-je, ne sachant pas trop quoi dire.

    « Euhh !? » commença-t-elle.

    « Hm ? » demandai-je.

    « Est-ce... la Véritable Esclave Éternelle ? » demanda-t-elle. Le regard de Larissa s’était déplacé vers ma hanche.

    J’avais la Véritable Esclave Éternelle incrustée de joyaux à ma hanche.

    « Tout à fait, c’est bien la vrai, » répondis-je.

    « Ah, comme je le pensais..., » Larissa semblait ravie en constatant ça.

    C’était identique aux yeux d’une personne qui aimait une idole et qui voyait en ce moment son costume fétiche.

    « Est-ce que cela occupait vos pensées ? » demandai-je.

    « Oui ! » répondit la jeune fille. « Avant ça, j’utilisais une arme différente, mais une fois que j’ai vu la Véritable Esclave Éternelle que vous maniez, je suis passé à l’utilisation de l’épée longue. »

    « Ohh ! Et qu’est-ce que vous utilisiez avant ça ? » demandai-je.

    « Une boule de fer, » répondit-elle.

    « Hein !? » m’exclamai-je.

    « Une boule de fer grand comme ça, avec des pointes, et une chaîne... Je la faisais tourner ainsi après que je commence moi aussi à tourner, » Larissa faisait des signes avec ses mains afin de me faire une démonstration.

    « N’était-elle pas... très lourde ? » demandai-je.

    « Tout à fait. Mais une fois que j'arrive à le faire tourner autour de moi, je peux l’utiliser tout à fait normalement, » déclara-t-elle.

    Non... Normalement, vous ne seriez pas capable de l’utiliser, pensai-je. Mais ainsi, elle augmente les dégâts en utilisant la force centrifuge... c’est brutal.

    Le fait de voir une fille avec de tels bras élancés faire tournoyer ça serait tout à fait spectaculaire. Surtout qu’il semblait qu’elle ne mentait pas.

    Une fille littéraire qui avait l’air si fragile... cela m’avait fait réaliser une fois de plus que les habitants de Kazan étaient tous des guerriers.

    « Alors maintenant, votre arme est une épée ? » demandai-je. « Ne l’avez-vous pas apportée ? »

    « Ah, dans ce cas, c’est par ici ! » Larissa avait relevé sa jupe et j’avais ainsi pu voir que son épée était cachée sous elle et qu’elle était gainée dans un fourreau attaché à sa cuisse.

    Ses cuisses blanches étaient un peu trop éblouissantes pour moi.

    « ... Haa!! » Larissa laissa échapper un petit cri et laissa retomber sa jupe.

    Je m’étais éclairci la gorge tout en cherchant à changer de sujet. « OK ! Alors, où voulez-vous aller ? Se promener simplement ainsi ne peut pas être si intéressant que ça ? »

    « Je-je vous laisse décider de ça, » répondit-elle. « Vous pouvez décider. »

    « Vraiment ? Mais je ne pense pas que ce serait une récompense si je décidais, » dis-je.

    « Non ! » Elle serra les poings et accentua ses mots. « Se promener avec vous ainsi suffit déjà à me rendre vraiment très heureuse. »

    « Je vois, » dis-je.

    On dirait qu’elle était sérieuse... mais même ainsi, cela ne voulait pas dire que je ne devrais rien faire afin de la rendre encore plus heureuse. Faire un rendez-vous en ne faisant que marcher dans la zone serait comme souiller mon nom en tant qu’homme.

    Elle n’était pas une esclave... mais dans tous les cas, je voulais quand même la voir encore plus sourire.

    J’avais alors réfléchi un peu, avant que le panneau de « La Reconnaissance d’une Serveuse » tombe dans mon champ de vision alors que nous passions par là.

    À ce moment parfait, Inessa était sortie de la taverne.

    Elle nous avait alors regardé tous les deux, arrêtés dans la rue.

    « Oh ! Votre Majesté, êtes-vous en train d’avoir un rendez-vous ? » demanda Inessa.

    « Tout à fait. Comment est-ce ? Je parle du restaurant, » dis-je.

    « Ça va très bien grâce à vous, » répondit Inessa. « Une fois qu’ils savent que notre enseigne a été faite par vous, encore plus de clients sont venus. Et maintenant... »

    Inessa avait pointé du doigt l’un des sièges.

    « ... le siège que vous pouvez voir ici est le meilleur de mon magasin... il a été réservé pour quelques mois, » déclara Inessa.

    « Que dites-vous ? » demandai-je.

    Ils font trop de cas de tout ça.

    « Nous ne pouvons pas être plus reconnaissants envers vous, Votre Majesté, » déclara Inessa. « Merci beaucoup. Si vous avez le temps, venez boire à nouveau chez nous. »

    « OK. Je viendrais vous voir une fois de plus, » dis-je.

    Nous nous étions séparés d’avec Inessa et avions continué à marcher. Larissa remuait constamment à côté de moi.

    « Hmm, Monsieur Akito... cette dame a dit que le panneau avait été dessiné par le roi..., » déclara Larissa.

    « Tout à fait, ça a fini comme ça, » répondis-je. Puis j’avais regardé Larissa en m’interrogeant sur la raison de sa question.

    « ... il est tellement joli..., » continua-t-elle.

    « Quoi... voulez-vous vous aussi un panneau ? » demandai-je.

    « O-Oui, » répondit-elle.

    « Un panneau est... Eh bien, si c’était de vous, Monsieur Akito, alors je le voudrais bien... mais plus que ça... »

    Elle remonta sa jupe comme si c’était tout à fait normal et sortit son épée.

    Cette fois, je pouvais clairement voir sa culotte... mais elle l’ignora et sourit.

    « J’aimerais à la place votre signature, » demanda-t-elle.

    « J’ai compris, » dis-je.

    Une signature, Hmm ? Elle agissait de plus en plus comme la fan d’une idole.

    J’avais continué à marcher en me caressant le menton et en y réfléchissant.

    Je n’avais pas vraiment d’idée de ce qu’il fallait faire lors de ce soudain rendez-vous... mais je pensais à quelque chose.

    « OK, dans ce cas, allons nous battre, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama Larissa.

    ***

    Dans la banlieue de Ribek, j’étais proche de Larissa.

    Nous nous faisions face avec des armes dégainées.

    Larissa tenait une mince épée longue et je tenais la Véritable Esclave Éternelle.

    « OK alors, venez vers moi ! » dis-je.

    « D’accord ! » Larissa hocha la tête et vint à moi sans hésitation.

    « Hmm »

    En un instant, elle avait franchi la distance puis avait effectué une attaque qui avait coupé l’air.

    Nos épées s’étaient croisées et des étincelles avaient jailli en raison du choc.

    Ses maigres bras avaient généré une puissance vraiment incroyable.

    Mes mains étaient un peu engourdies à la suite de son attaque.

    « Iyaaaaaa ! » Larissa avait pris l’initiative et avait utilisé la force rotative pour attaquer en continu.

    Alors que j’étais sur le point de recevoir à nouveau un coup de son épée... elle avait soudainement disparu de sous mes yeux.

    « De coté... non... derrière, » murmurai-je.

    J’étais retourné à temps pour bloquer une attaque qui se trouvait pile devant mes yeux.

    Elle avait augmenté sa vitesse de rotation et avait commencé à attaquer telle une tempête.

    C’était violent... rapide... et puissant.

    J’avais esquivé l’un de ses coups et il avait heurté le sol en provoquant un assez gros cratère.

    Comme prévu de ces fanatiques de la guerre..., pensai-je.

    « La signature d’Akito... La signature d’Akito... La signature d’Akito... La signature d’Akito... La signature d’Akito... La signature d’Akito..., » quand j’avais entendu ce qu’elle murmurait en continu, je m’étais senti un peu effrayé.

    Mais j’étais également quelque peu flatté.

    C’était assurément sa pleine puissance, et elle ne se retenait nullement. Cela me donnait l’impression que ce qu’elle me montrait là était la force de son admiration.

    « Je vais certainement... le faire, » dis-je.

    Cela m’avait indiqué que je devais lui répondre avec toute ma puissance.

    ***

    Larissa était assise sur le sol avec la Véritable Esclave Éternelle pointant vers elle.

    « C’est fini, » dis-je.

    « ... Oui, » dit-elle en se mordant la lèvre inférieure comme si elle devait faire sortir de force ce mot... et hocha la tête.

    Même si elle avait perdu, elle est restée vaillante... et contre toute attente...

    « ... Ouinnnnnnn ! » Juste après ça, Larissa commença à pleurer.

    Elle avait haussé la voix et avait sangloté avec force.

    « Ho ! Ne pleurez pas, » dis-je.

    Disons-le franchement, c’était un peu hors de mes attentes.

    « Mais... mais... Monsieur Akito..., » déclara la jeune fille en pleure.

    « Oh ! Arrêtez de pleurer. Je déteste par-dessus tout voir quelqu’un pleurer, » dis-je.

    Larissa n’était pas une esclave... mais malgré cela, je détestais quand même ça.

    Je voulais des sourires.

    « *Sniff sniff... » Comme je l’avais demandé, Larissa avait cessé de pleurer, mais il semblait qu’elle essayait de son mieux de se retenir.

    Elle était triste, mais elle retenait avec force ses larmes.

    Un tel visage... je le déteste, pensai-je.

    « Attendez un instant ! » dis-je avant de sortir mon DORECA.

    J’avais choisi dans le menu une épée de fer et j’avais payé dix fois le coût en magie pour la faire.

    Puis, après ça, en utilisant « Désassemblage » sur mon doigt, j’avais inscrit des lettres sur la poignée.

    J’avais utilisé la magie pour faire un dessin dont j’étais satisfait.

    Puis je l’avais tendue à Larissa.

    « Ceci. Je vous le donne, » dis-je.

    « Hein !? » s’exclama-t-elle.

    « Et je l’ai signée, » dis-je.

    « Mais... je n’ai pas pu vous battre, Monsieur Akito..., » déclara-t-elle.

    « Eh bien... c’est seulement la moitié, » dis-je.

    « La moitié ? » demanda-t-elle.

    « Vous ne pouvez probablement pas le lire... mais c’est juste l’Aki de “Akito”. Il est généralement plus long, » dis-je.

    « Moitié..., » répéta-t-elle.

    « Je vais vous donner ça. Vous pouvez à nouveau venir me défier quand vous le voudriez... et si vous me battez, je vais le compléter avec “to”, » dis-je.

    Larissa avait pris l’épée et l’avait étreinte comme si c’était la chose la plus précieuse au monde.

    « Merci beaucoup ! Je vais la chérir pour toujours ! »

    ***

    Chapitre 99 : Critères de Nomination

    En soirée, sur le chantier de construction du cuirassé.

    « Akito ! » J’étais à une courte distance à regarder le cuirassé quand Maya était arrivée à côté de moi.

    Elle se tenait à côté de moi puis elle regarda aussi le cuirassé.

    « On dirait que ce sera bientôt fini, » déclara Maya.

    « Selon Yuria, il devrait être achevé d’ici demain, » déclarai-je.

    « À part ça... est-ce vraiment d’accord ? » demanda Maya. « Pouvons-nous vraiment l’utiliser ? Cela coûte beaucoup d’argent et de temps, n’est-ce pas ? »

    Jusqu’à maintenant, il s’agissait de la chose qui avait pris le plus de magie et de temps.

    La magie n’était pas vraiment un problème. Tant que mes esclaves étaient avec moi, je pouvais la produire à l’infini.

    « Ne vous en faites pas pour ça. J’ai dit que vous pouviez le faire, » dis-je.

    « Vraiment ? Alors dans ce cas, merci beaucoup, » déclara Maya.

    « Je vous en prie, » dis-je.

    « En passant, quel est son nom ? » demanda Maya.

    « Hmm !? » demandai-je.

    « Cette chose, n’a-t-elle pas un nom ? » demanda Maya.

    « Et bien..., » dis-je. Elle avait raison. Le cuirassé avait bel et bien besoin d’un nom.

    « Avez-vous une idée ? » j’avais posé la question à Maya.

    « Aki... » commença-t-elle.

    « Je ne veux pas entendre mon nom proposé, » dis-je en lui coupant la parole.

    Récemment, il y avait eu plusieurs occasions comme ça, donc je l’avais instantanément arrêtée.

    Maya bouda. « Laissez-moi au moins finir... »

    « Si j’ai une ville, une arme, puis un cuirassé, tous nommés d’après mon nom... à quel point serais-je considéré comme un narcissique ? » demandai-je.

    « Mais c’est quand même bon..., » demanda Maya.

    « Désolé ! Mais non. Quoi d’autre ? » demandai-je.

    « Rien. Si c’est des noms pour nos enfants, alors tout le monde a pensé à ça... mais pas pour un nom pour un bateau, » Maya pencha la tête alors qu’elle disait ça.

    Donc, ma garde d’élite avait réfléchi aux noms des enfants.

    Pendant un moment, je pensais qu’elle faisait une blague, mais elle semblait totalement sérieuse.

    « Désolé, il ne semblerait pas que je serai beaucoup d’aide, » déclara Maya après un moment.

    « C’est bon. Je vais aussi y penser. Merci d’y avoir réfléchi, » dis-je.

    Je l’avais remerciée et Maya avait ri avant de partir.

    J’avais été laissé seul avec mes pensées.

    Un nom de cuirassé... c’est un peu difficile, pensai-je. Je me demande ce qui serait bien dans mon monde précédent.

    Je m’étais alors souvenu de quelque chose d’un jeu que j’avais joué il n’y a pas si longtemps.

    Je m’étais également souvenu des critères de nommage des cuirassés de ma précédente patrie, le Japon.

    Les cuirassés devraient avoir des noms de style ancien.

    Les portes-avions devraient avoir quelque chose à voir avec le vol.

    Les croiseurs auraient des noms de montagne et de rivière.

    Si j’avais essayé d’utiliser ces critères dans ce monde, je n’avais rien à utiliser.

    J’ai Ribek, Magatan, Bisk..., pensai-je, puis je le déclarai en murmurant pour voir ce que cela donnerait. « Ribek, Magatan, Bisk... »

    Non, ce n’est pas bon. Rien ne semble convenir, pensai-je.

    « Nnnnn ! C’est difficile, » dis-je.

    « Y a-t-il quelque chose de difficile ? » déclara une voix proche de moi.

    « Hm ? Oh ! C’est vous, Nina, » dis-je.

    Nina était arrivée à mes côtés.

    En arrivant près de moi, un petit saignement de nez avait commencé.

    « Que se passe-t-il ? » demandai-je.

    « Je viens faire un rapport, » répondit-elle. « Les cercles magiques ont tous été disposés, il ne reste plus qu’à placer les matériaux. Nous devrions avoir fini comme prévu demain. »

    « Je vois, » dis-je en regardant le site de construction.

    Mes cinq esclaves étaient toutes rassemblées à un seul endroit.

    Le besoin de cartes d’esclaves était terminé, alors il semblerait qu’elles prenaient pour une fois une pause.

    « Nina, pourrais-je vous demander quelque chose ? » demandai-je.

    « Oui ! Demandez-moi n’importe quoi ! » déclara Nina.

    J’avais sorti mon DORECA et j’avais créé cinq morceaux de gâteau que je donnai après ça à Nina.

    « S’il vous plaît, donnez-leur ça, » dis-je.

    « Pour Mesdemoiselles les Esclaves, d’accord ! » déclara Nina qui prit les parts de gâteau avant de partir en courant. Après ça, elle revint me voir. « Voilà, je leur ai donné le gâteau. »

    « Bon travail ! » dis-je.

    « Elles étaient très heureuses, » déclara Nina.

    « Je l’ai vu, » dis-je.

    J’avais reçu trois charges magiques. Je n’en avais sûrement pas reçu d’Yuria et de Raisa.

    « Ah... merveilleux, » Nina avait dit cela en étant ravie.

    « Que se passe-t-il ? » demandai-je.

    « Comme je le pensais, Mesdemoiselles les Esclaves sont des existences spéciales pour Votre Majesté ! » répondit Nina.

    « Eh bien ! C’est..., » commençai-je.

    C’est évident, pensai-je.

    Elles étaient spéciales pour moi à la fois pratiquement et mentalement.

    Mes cinq Esclaves Éternelles étaient toutes des existences particulières pour moi.

    « ... Ah, » dis-je.

    Je sais, je viens de penser à un bon nom, pensai-je.

    C’était parfait... et j’avais l’impression comme si c’était une évidence.

    J’avais l’impression, que peu importe à quel point je me débattrais, je finirais toujours par obtenir le même résultat.

    « Nina, j’ai une demande, » dis-je.

    « D’accord ! Demandez-moi n’importe quoi ! » déclara Nina.

    « Il faudrait mettre en place quatre changements mineurs sur ce cuirassé. Vous n’avez pas à le faire maintenant, mais quand Maya et les filles l’utiliseront, cela devra déjà avoir été fait, » dis-je.

    « C’est compris. Aaahhh, je vais pouvoir travailler une fois de plus avec Votre Majesté..., » Nina avait dit cela comme si elle était en transe.

    J’avais alors regardé le cuirassé presque achevé.

    Le Navire de Guerre, la Première Esclave, Risha.

    Je pensais que ce nom était le plus approprié.

    ***

    Chapitre 100 : Le canon principal et Monseigneur

    Dans la périphérie de Ribek

    Le ciel s’était éclairci et avec lui une grande foule s’était rassemblée.

    Une simple clôture en bois avait été érigée et la foule se tenait d’un côté. À une courte distance de là se trouvaient divers stands. Ils vendaient de la nourriture et des boissons, c’était presque comme une situation de festival.

    J’étais sur une majestueuse chaise qui avait été faite pour moi... c’était très proche d’un trône et je regardais ce qui se passait depuis là.

    « Maître, c’est l’heure, » Risha était celle qui avait parlé. Mes cinq esclaves se tenaient à mes côtés.

    « Commencez, » dis-je.

    « D’accord, » répondit Risha avant de faire un pas en avant et de lever la main.

    Puis à ce moment... cela bougea.

    La forme métallique géante se trouvant à une distance éloignée se mit alors à se déplacer.

    Il s’agissait d’une forme non raffinée qui avait chatouillé mon cœur de garçon alors qu’il commençait à bouger.

    Le Navire de Guerre, la Première Esclave, Risha.

    Il s’agissait d’un cuirassé magique créé par la magie des sourires de mes esclaves et par le pouvoir de mon pays.

    — Ooooooo ! –

    La foule laissa échapper une acclamation.

    Les acclamations de plus d’un millier de personnes avaient fait vibrer l’ourlet de mes vêtements.

    « Il pourrait être un peu plus lent que la vitesse lente du train, » dis-je.

    « À pleine vitesse, il devrait être aussi rapide que le train, » répondit Risha.

    « C’est inattendu qu’il puisse aller aussi vite, » dis-je.

    « S’il le fait si vite, alors il perd rapidement la capacité de se déplacer, » répondit Risha.

    « Je vois. Il s’agit d’un problème qui devrait être résolu pour la seconde génération. Nina devrait être capable de faire quelque chose concernant ce défaut, » déclarai-je.

    « Oui, » répondit Risha.

    « OK, passons à la prochaine phase, » dis-je.

    « D’accord, » déclara Risha. Elle leva à nouveau sa main.

    Puis, du côté opposé, un train commença à avancer. Au-dessus des rails, ce train sans pilote avançait à basse vitesse.

    La foule s’agita face à l’apparition inattendue du train.

    Immédiatement après, un énorme bruit fit écho.

    Le cuirassé avait fait feu avec les nitokas qui avaient été installés sur ses flancs.

    Les boulets de canon avaient été projetés avant de toucher un peu partout autour du train.

    « Cela a raté... une salve de plus, » dis-je.

    « OK, » Sur l’ordre de Risha, une deuxième salve fut tirée.

    Cette fois-ci, quelques boulets avaient frappé leur cible.

    Avec un bruit de tonnerre, le train s’était disloqué en morceaux.

    — Oooooooo ! –

    Un autre cri de joie s’était élevé en provenance de la foule.

    « La suite, » dis-je.

    « D’accord, » déclara Risha.

    Avec ce troisième ordre, un important son était venu depuis la ville de Ribek.

    La foule s’était retournée afin de regarder ce qui se passait.

    Ce qu’ils avaient vu était le rideau défensif de nitoka qui tirait une salve contre le cuirassé.

    En réponse, le cuirassé Risha avait riposté par une volée de tirs de nitoka.

    Les boulets de canon avaient été abattus en plein vol par d’autres boulets de canon tiré depuis l’autre côté.

    Certains avaient raté et étaient tombés du côté du cuirassé.

    « Ils ont raté, » dis-je.

    « On dirait qu’ils ont encore besoin d’entraînement, » répondit Risha.

    C’était clairement un échec, mais à part moi, les citadins ne semblaient pas s’en soucier.

    Ils avaient applaudi et avaient acclamé le cuirassé qui avait bloqué le bombardement.

    « Suivant..., » ordonnai-je.

    « OK, » répondit Risha.

    Le quatrième ordre.

    Le cuirassé avait subitement contre-attaqué.

    Toutes les armes visaient Ribek.

    L’agitation se répandit parmi les habitants.

    « Allons-y, » dis-je.

    « « « « « D’accord, » » » » » mes cinq esclaves avaient toutes répondu simultanément.

    Je les avais envoyées dans ma Véritable Esclave Éternelle.

    Mon épée d’esclave magique avait maintenant cinq gemmes brillantes d’un fort éclat.

    Je l’avais fermement saisie dans ma main et j’avais bondi vers l’avant.

    J’avais sauté par dessus la foule en un instant puis j’avais couru vers la ville.

    J’avais couru jusqu’au point d’impact avant que le bombardement ne l’atteigne et j’avais utilisé mon épée magique pour intercepter les différents projectiles.

    – Ooooooooo —

    Une autre acclamation put être entendue.

    « Comme je le pensais, Sa Majesté est incroyable. »

    « Idiot, bien sûr que Sa Majesté est incroyable. Ce n’est pas le propos. »

    « Alors, qu’est-ce que c’est ? »

    « Il s’agit d’une démonstration pour savoir si le cuirassé a le pouvoir de vaincre ses ennemis ou des villes tout en étant mobile. »

    « Ho ! Je comprends ! »

    « Je ne suis pas un ennemi... mais je les plains. Ils n’ont pas Sa Majesté pour bloquer ça. »

    Je pouvais entendre ce que les citoyens se disaient entre eux. Ils semblaient avoir compris mon but.

    Ils avaient compris ce que j’essayais de faire.

    Cela s’était rapidement répandu parmi eux.

    Les voix étaient devenues de plus en plus fortes.

    Prochain...

    J’avais levé mon épée.

    J’avais placé de la magie à l’intérieur de mon arme et elle avait commencé à briller avec les cinq différentes lumières provenant des cinq gemmes.

    Le cuirassé avec Maya et mes troupes d’élite le pilotant avait commencé à se déplacer.

    Depuis le navire de guerre, le plus gros canon s’était progressivement levé.

    Il faisait presque la moitié de la longueur du cuirassé. Il s’agissait d’un canon ridiculement long et épais.

    Un flash apparut en provenance de la batterie principale !

    À cet instant, le monde avait tremblé comme s’il y avait eu un tremblement de terre.

    Un monstrueux son, différent de tout ce qui était arrivé auparavant, avait explosé en réaction de l’envoi de ce gigantesque projectile.

    Elle avait volé en une parabole.

    Elle avait volé vers une colline apparue dernièrement et qui se trouvait un peu plus loin.

    C’était quelque chose que Risha et les autres esclaves avaient fait avec l’expérience acquise lors de la création de la forêt.

    Cette colline avait explosé.

    Environ les deux tiers de la colline avaient été projetés au loin par l’impact, réduisant d’autant la colline.

    Alors que le son de la batterie principale s’évanouissait, les citadins se mirent à applaudir avec encore plus de force qu’ils ne l’avaient fait jusqu’à aujourd’hui.

    « Comme c’était prévu, » dis-je.

    (C’est évident quand vous voyez une telle puissance de feu devant vos yeux.)

    (Même si c’était le dieu du mal, il serait lui aussi écrasé !)

    (C’est trop exagéré.)

    (C’est vrai, desu. Le seul qui peut écraser le diable maléfique est Onii-chan, desu !)

    (Cela pourrait être... vrai.)

    Les voix de mes esclaves apparurent dans ma tête les unes après les autres.

    Avec ce tir, la démonstration prévue du navire de guerre Risha était terminée.

    Je leur avais montré sa mobilité, son utilité et sa puissance de feu écrasante.

    J’avais alors regardé mes citoyens.

    Ils semblaient tous sourire, hommes et femmes.

    Ils avaient regardé la démonstration du cuirassé tout en mangeant et en buvant.

    C’était clairement comme un festival.

    OK, nous devrions être sur le point de faire...

    Les acclamations avaient augmenté en intensité.

    C’était une acclamation qui semblait attendre quelque chose en regardant le cuirassé Risha.

    C’était comme s’ils se demandaient ce que cela allait leur montrer de plus.

    Je pouvais comprendre comment ils se sentaient.

    Si j’étais à leur place...

    « Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que Maya est en train de faire ? » demandai-je.

    Je ne savais rien.

    Contrairement aux citoyens, j’étais désorienté, et non pas plein d’attentes.

    Finalement, l’avant de canon principal du navire de guerre s’était tourné vers nous.

    Il pointait dans cette direction.

    Il nous visait.

    « Ça ne peut pas être..., » j’avais murmuré ça quand à ce moment-là c’était arrivé.

    Un deuxième monstrueux rugissement put être entendu et le sol trembla.

    Un autre projectile s’était envolé haut dans le ciel.

    Les cris de joie s’étaient envolés en provenance de ceux qui étaient optimistes et de simples cris purent être entendus de ceux qui avaient compris que quelque chose n’allait pas.

    Leurs voix s’étaient jumelées.

    « ku »

    Mon corps avait bougé avant même que j’y pense.

    J’avais rempli ma Véritable Esclave Éternelle avec du pouvoir magique et je l’avais saisie avec plus de force.

    « Uoooooooooooo! »

    J’avais bondi avant de frapper le boulet de canon.

    L’arc-en-ciel composé de cinq couleurs avait affronté le projectile.

    À ce moment, un choc avait traversé mon corps.

    C’était comme la sensation de frapper le sol avec une batte avec toutes vos forces — mais cent fois plus fort.

    « C’est..., »

    J’avais mis toutes mes forces dans mes mains et je l’avais tenue avec encore plus de force afin de ne pas me faire désarmer.

    « ... estttt ! »

    J’avais renvoyé un peu plus loin le boulet de canon qui était presque de la taille de mon corps. Il avait fait une petite parabole dans les airs avant de retomber à une dizaine de mètres devant moi.

    Il avait perdu sa force motrice, mais sa masse n’avait pas changé.

    Le boulet de canon était tombé et avait créé un cratère.

    Les sons s’étaient apaisés.

    Puis dix secondes plus tard.

    – UOOOOOOO ! –

    Une énorme acclamation était apparue en provenance de la foule.

    Les voix qui me louaient venaient de la foule.

    Ils semblent avoir cru que tout cela faisait partie de la démonstration du cuirassé.

    « C’était quoi ça !? » demandai-je.

    (C’était la suggestion de Maya. Tout en montrant la puissance du cuirassé, nous pouvions également démontrer que le Maître était encore plus fort.) Risha m’avait expliqué la situation.

    Les acclamations continuèrent sans relâche.

    « Je suppose que je devrais être reconnaissant pour ça..., » j’avais murmuré ça tout en répondant aux citadins avec un geste de la main.

    ***

    Chapitre 101 : La Fête Suprême

    La Nuit, dans la périphérie de Ribek, au point d’ancrage du cuirassé Risha.

    J’avais confié mes tâches de routine à mes esclaves et j’étais venu ici.

    Au moment où j’étais monté sur le cuirassé, les filles étaient toutes venues me saluer.

    Avec Maya en tête et les autres filles qui l’entouraient.

    « Nous vous attendions, » déclara Maya.

    Le comportement de Maya avait pris un virage à 180 degrés vis-à-vis de son comportement habituel... elle agissait calmement et avec grâce.

    « Vos tenues ? » demandai-je.

    Maya et ses troupes d’élite... elles avaient autrefois erré dans le désert en observant et en agissant comme des voleuses.

    Mais toutes portaient en ce moment des robes.

    Elles portaient toutes des vêtements comme des danseuses porteraient pour aller danser.

    Elles avaient des saris enroulés autour de leurs corps et des bracelets dorés sur leurs bras.

    « Risha a dit que nous devions... Hmm, votre esclave les a préparés pour nous, » déclara Maya.

    « Je vois, » dis-je.

    « Est-ce que vous trouvez cela agréable ? » demanda Maya.

    « Avant ça..., » dis-je tout en sourire ironique. « Que se passe-t-il avec votre manière de parler ? »

    « Ne trouvez-vous pas cela plaisant, Monseigneur ? » demanda Maya.

    « Ce n’est pas mauvais... mais ça me fait me sentir bizarre, » dis-je.

    « Préféreriez-vous que j’agisse comme d’habitude ? » demanda Maya.

    « Hmm..., » j’avais regardé Maya et les filles derrière elle alors que je réfléchissais.

    Elles étaient toutes venues pour me saluer.

    Leur apparence et leur ton étaient entièrement dédiés envers moi et elles avaient sûrement des arrière-pensées en agissant ainsi.

    « Fait comme vous voulez avec les choses que vous faites ! » Les paroles que la déesse m’avait dites quand je fus appelé dans ce monde apparurent dans ma tête.

    Faire des objets, faire des villes, faire des pays. Vous pouvez faire les choses comme bon vous semble.

    C’était la récompense d’avoir été placé dans ce monde désolé et en ruine.

    Je travaillais avec acharnement jusqu’à maintenant.

    À partir d’un village de 27 personnes... j’avais fait un pays d’environ 10 000.

    Passé d’une époque où survivre était déjà assez difficile, à une ère où les gens pouvaient avoir une économie, des événements et des festivals.

    J’avais travaillé... j’avais travaillé dur.

    J’avais travaillé dur, alors pourquoi je ne pouvais pas avoir de récompense ?

    Je pensais à ça... et je regardais les femmes devant moi et leurs actions... et je me sentais réconforté du fond de cœur.

    « Non, c’est très bien ainsi, » dis-je.

    « J’ai compris, » répondit Maya. « Nous continuerons à agir conformément à vos désirs. »

    « Permettez-moi de vous guider, » l’une des gardes d’élite était venue à mes côtés et avait enlevé mon manteau.

    Elle l’avait pris et j’avais marché à travers un chemin qu’elles avaient fait au centre de la foule. Je m’étais déplacé à l’intérieur du cuirassé.

    J’avais été guidé à travers l’intérieur terne des salles et le long des couloirs jusqu’à une certaine pièce.

    L’intérieur était une chambre à coucher.

    Elle ne correspondait pas du tout à l’apparence intérieure du navire de guerre. Il y avait un grand lit à baldaquin dans la chambre bien décorée.

    « C’est ? » demandai-je.

    « Elle a été créée uniquement pour cette journée et dans un but bien particulier, » répondit Maya.

    « Je vois, » dis-je.

    J’étais entré dans la pièce avant d’aller m’asseoir sur le lit.

    Les filles étaient entrées dans la pièce l’une après l’autre.

    Elles m’avaient toutes regardé avec des yeux humides.

    Les femmes qui avaient du désir envers moi.

    En les regardant... Je me sentais excité et fier.

    Je me sentais comme au moment où j’étais monté sur la plate-forme.

    Ces femmes qui voulaient être enlacées par moi, qui voulaient que je les embrasse.

    Je me sentais comme au moment où j’avais été couronné pour ainsi devenir le roi.

    « Akito, » déclara Maya.

    « Hm ? » demandai-je.

    « ... Je vous remercie, » Maya avait dit ça avec des larmes dans ses yeux pendant que nous étions tombés tous les deux sur le lit.

    À partir de là... ce fut un somptueux festin.

    Les femmes s’étaient approchées l’une après l’autre pour obtenir ce qu’elles désiraient depuis si longtemps... et pendant les pauses, nous avions bu du saké et avions mangé de la délicieuse nourriture.

    La nuit, moi et cinquante femmes avions apprécié la compagnie de l’autre... une nuit de passion.

    Le jour suivant, je m’étais réveillé et j’avais pu contempler les sourires heureux de toutes les femmes présentes sur le cuirassé. Un peu après ça, j’avais alors réalisé que le DORECA de Seiya avait quelque peu changé.

    ***

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