Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 5 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : Sœurs-balles mortes !

Partie 3

« Nous sommes profondément désolés pour tout cela, monsieur. »

Trois des nains s’étaient inclinés devant moi pour s’excuser.

Celui du milieu était le directeur des ventes de la branche Vlad de Space Dwergr. Il était un peu comme le supérieur du supérieur du supérieur de Sara, assez haut placé pour que l’on puisse mesurer sa distance depuis le haut plutôt que depuis le bas.

À sa droite se trouvait le directeur de l’usine que j’avais rencontré plus tôt dans la journée. Enfin, le nain à gauche était le supérieur du supérieur de Sara ou quelque chose comme ça, un chef de section qui gérait les ventes aux mercenaires. En parlant de Sara, elle se tenait également derrière le canapé, ainsi que le directeur adjoint juste au-dessus d’elle, et plusieurs autres personnes. Ils avaient également baissé la tête.

« Votre entreprise a définitivement une façon excitante de faire des affaires. On ne s’ennuie jamais par ici, hein ? Ha ha ha ! » C’était ma façon détournée de dire, « Mais qu’est-ce que vous faites ? ». Vous ne pouvez pas me laisser cinq minutes de paix ?

« H-ha ha… Merci, monsieur. » Le directeur des ventes avait souri de manière ingracieuse, la sueur roulant sur son visage.

Et toi, la lanceuse rousse, arrête de sourire ! Je ne suis sérieusement pas en train de te complimenter ! Ça s’appelle du sarcasme.

« J’ai été vraiment surpris quand elles se sont présentées à ma porte, » avais-je dit. « Je me suis dit que vous vouliez peut-être m’offrir deux jolies fleurs et en rester là. Et j’aime les fleurs, mais j’ai aussi mes propres préférences. Quand j’ai pensé que vous essayiez de me les refiler, j’ai envisagé de prendre mon arme. »

« H-ha ha ha, nous ne ferions jamais une telle chose. Cette situation a dépassé nos attentes. » Le directeur des ventes avait sorti un mouchoir, gardant son sourire servile tout en tamponnant sa sueur. Wôw. Tu n’arrives même pas à trouver une excuse bidon à ce stade, hein ?

« C’est ce que je pensais. Une entreprise aussi grande que Space Dwergr ne mépriserait jamais un mercenaire de rang or, non ? Ha. Ha. Ha. »

« Absolument pas, monsieur. Les mercenaires sont des clients précieux pour nous, surtout ceux de votre statut. »

« Si c’est le cas, votre service client est trop négligé et réactif, alors qu’il devrait être proactif. Je me demande si la direction parvient même à communiquer avec ses employés. De plus, si ce problème est courant, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la qualité de votre service de suivi. Qu’en pensez-vous ? »

« N-Notre service de suivi jouit d’une extrême satisfaction des clients. Nous sommes connus pour être parmi les meilleurs. Nous sommes fiers de notre personnel exceptionnel qui va au-delà de la concurrence pour effectuer un excellent entretien. »

« Eh bien, votre personnel exceptionnel m’a blessé. » Les deux nains à côté du directeur des ventes se mirent à transpirer visiblement eux aussi. « Et apparemment, elle a voulu m’insulter davantage en venant dans ma chambre et en offrant son corps en échange de mon pardon. Pourquoi une personne qui a causé tant de problèmes se promène-t-elle comme bon lui semble ? »

« Eh bien, euh…, » Le directeur des ventes avait jeté un coup d’œil au directeur de l’usine.

« Nous lui avons ordonné de s’abstenir de consommer de l’alcool et de rester chez elle, mais il semble qu’elle soit partie sans autorisation.... »

« Sans autorisation, hein ? » avais-je répété. « Donc vous n’êtes pas responsables puisqu’elle est partie toute seule. C’est ce que vous essayez de dire ? »

« N-Non, monsieur ! Nous n’aurions jamais — . » Le directeur des ventes s’était empressé de protester.

« Alors vous prenez la responsabilité de ne pas la faire surveiller, n’est-ce pas ? »

« Oui. Je suis profondément désolé. » Le directeur des ventes avait de nouveau incliné la tête, et les autres avaient fait de même. Je suppose qu’il est temps de faire ma demande. « Ok, j’accepte vos excuses. Je vous demande maintenant de travailler vite et bien, et d’arrêter de me causer des problèmes sans la moindre explication. Bien que, vraiment, je ne devrais pas avoir à demander ces choses, c’est une sorte de règle tacite. »

« Vous avez tout à fait raison, monsieur », avait convenu le directeur des ventes, en essuyant sa sueur après avoir entendu que j’acceptais leurs excuses. Sérieusement, c’est un truc de base.

« À ce titre, » avais-je poursuivi, « Si vous avez des propositions qui montreraient votre sincérité, je serais heureux de les entendre. Nous avons l’intention de continuer notre travail de mercenaire, en volant dans toute la galaxie. Nous pourrions même nous lancer dans le commerce, maintenant que nous avons un vaisseau mère. » Je m’étais assuré de noter que je voulais un petit extra. Après tout ce qu’ils m’avaient fait endurer, il était naturel de vouloir une sorte de compensation.

« O-Oui… Je vais demander au cabinet si nous pouvons offrir quelque chose. Et je vais les faire se dépêcher. »

« J’ai hâte d’avoir des nouvelles. Oh, et aussi… »

« O-Oui ? »

J’avais souri au directeur des ventes, qui tremblait de terreur en anticipant ce que je pourrais dire ensuite. Bon sang, mec, n’aie pas si peur. Je ne vais pas demander autre chose… pour l’instant.

« D’ailleurs, pourquoi m’avez-vous appelé si tôt le matin ? J’ai mangé cette balle morte dès que je suis arrivé, donc je n’ai pas vraiment entendu la raison. »

« Oh, oui, ça. Nous manquons de pilotes d’essai pour la prochaine génération de vaisseaux actuellement en développement. Les ingénieurs ont supplié de vous avoir comme pilote d’essai dès qu’ils ont vu votre vaisseau. Nous ne voulions pas que chaque individu ou équipe de développement vous demande séparément, alors nous avons réuni le chef de chaque équipe à l’usine pour en discuter avec vous en personne, » avait dit le directeur commercial en essuyant davantage de sueur.

« Ne devriez-vous pas discuter de vos idées en interne avant de m’en parler ? Me convoquer d’abord est juste inefficace et inutile. De plus, ne pensez-vous pas que c’est mal élevé de me convoquer dans votre cour d’entretien pour des affaires personnelles ? »

« Je vous présente mes plus sincères excuses. » Le directeur de l’usine s’était encore plus effondré sous le poids de mon regard. Il avait dû devenir chef, car il était un bon artisan, mais ses compétences en gestion étaient clairement faibles. Eh bien, personne ne peut être bon en tout.

« De toute façon, nous ne pouvons pas partir tant que la maintenance de notre vaisseau n’est pas terminée. Et nous prévoyons de rester jusqu’à ce que le vaisseau mère soit terminé quoi qu’il en soit, donc ça ne me dérange pas d’être pilote d’essai… en fonction de notre emploi du temps et de la récompense offerte, en tout cas. Envoyez une demande par le biais de la guilde des mercenaires. »

« Merci beaucoup. » Les trois nains assis avaient incliné leur tête.

Les circonstances mises à part, j’étais plutôt intéressé par le fait de tester un vaisseau de nouvelle génération. Je pourrais même voir des vaisseaux et des équipements qui n’existaient pas dans Stella Online. Vu l’état des choses, je pourrais même avoir une chance d’en obtenir un. J’aimerais absolument essayer.

« C’est à peu près tout », avais-je déclaré. « Contactez-moi dès que vous aurez trouvé une solution. Oh, et j’avais mis en attente l’achat de notre vaisseau mère plus tôt, mais disons que c’est oui pour le moment. »

« Compris. Nous nous excusons encore une fois pour tout. »

« D’accord. J’espère que rien d’autre n’arrivera. Oh, et à propos de ces deux-là…, » les sœurs-balles mortes avaient sursauté quand je les avais mentionnées. Comme tous les autres nains portaient des costumes, leurs tenues légères n’étaient pas tant séduisantes que simplement déplacées. « Je ne peux pas vraiment prendre leur défense, mais au moins ne les laissez pas sans abri et sans emploi. Je n’arriverais pas à dormir la nuit. »

« Nous en tiendrons compte. »

Sur ce, le personnel de Space Dwergr. Il ne restait plus que la corbeille de fruits d’aspect coûteux, quelques bouteilles d’alcool et la grande boîte.

« Mec, je suis crevé, » j’avais soupiré.

« Tu sais, tu n’es pas si mauvais en négociations après tout, » dit Elma après son long silence. Elle ne perdit pas de temps à fouiller dans l’alcool.

« Tu crois ? Je ne sais pas si c’était le plus gros gain que je pouvais obtenir, mais ce n’était pas mal », avais-je répondu en jetant un coup d’œil dans la boîte. À l’intérieur, il y avait des sortes de produits alimentaires emballés sous vide, y compris des viandes fumées et des conserves. Il y avait aussi des conserves qui semblaient très chères. Qu’est-ce que c’est, une sorte d’échantillon ?

« Vous avez choisi le bon moment pour vous arrêter, » m’avait complimenté Mei. « Vous les avez écoutés, vous avez fait vos demandes et vous avez conclu les négociations selon vos propres termes. Étant donné qu’ils ont envoyé le gratin, ça aurait été une mauvaise idée de rejeter leurs excuses. »

Je ne peux pas faire une analogie parfaite ici, mais les managers qu’ils envoyaient étaient, en termes militaires, au-dessus des commandants de la marine… ou même des contre-amiraux. En termes de hiérarchie de Space Dwergr, ce directeur commercial était probablement plus important que Serena ne l’était pour les militaires.

De plus, les ventes étaient à peu près le département vedette de toute entreprise. Et leur directeur des ventes suait à grosses gouttes et s’inclinait devant moi. Rejeter ses excuses à ce moment-là aurait pu les rendre plus obstinés au lieu de moins. On ne peut pas faire un scandale pour tout.

« Je me sens mieux en entendant ça de ta bouche, Mei. » J’avais regardé Mimi, qui semblait perdue dans ses pensées. Qu’est-ce qui ne va pas ici ? « Euh… Mimi ? »

« Oh… désolée. Je pensais juste à comment j’aimerais être capable d’être aussi confiante que toi dans une situation comme celle-là. Tu as toujours été incroyable, mais regarder ça l’a encore prouvé. »

Elma avait souri. « Alors il peut massacrer des pirates dans le Krishna, porter une armure de puissance et devenir fou au combat, et se mesurer aux dirigeants d’une grande entreprise — tu es tombée amoureuse de lui une fois de plus, non ? »

« Oui, je pense que ça résume bien la situation, » avait convenu Mimi.

« Arrêtez ça. Je ne pense pas avoir été si bon que ça. »

« Oh, es-tu gêné ? » Elma m’avait taquiné. « Comme c’est mignon. Où est passé notre grand et sérieux Hiro d’avant ? »

« J’ai dit d’arrêter. Bref, ces viandes et ces fruits ont l’air super. Allons-y. » J’avais jeté un paquet de viande fumée sous vide à Elma pour la faire taire.

Aujourd’hui, je suis épuisé. Il est temps de me ressourcer avec de la nourriture délicieuse.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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