Chapitre 2 : Space Dwergr
Partie 3
« C’est une sacrée demande. » Mei dépensait plus de mon argent qu’il n’en avait coûté pour l’acheter… Encore une fois, ce n’était pas un gros problème.
« Cela me permettra de vous aider dans votre travail et de vous protéger du danger. En utilisant le Skithblathnir lourdement armé au combat, je peux réduire votre risque de décès d’environ soixante-douze pour cent. »
« C’est assez loin de cent pour cent, » commenta Mimi.
« Mademoiselle Mimi, cent pour cent, c’est impossible. Si notre seul objectif était de réduire de cent pour cent son risque de mourir au combat, alors détruire le Krishna serait beaucoup plus facile que d’améliorer le Skithblathnir. »
« Heh, » Elma gloussa. « Oui, le garder hors de l’espace y parviendrait certainement. »
« Ça suffit, s’il vous plaît. » J’avais empêché les filles de me faire encore plus peur. « Donc, en ajoutant les armes et autres, notre prix final est de vingt-deux millions d’Eners, avec le contrat inclus. »
« C’est trop de chiffres pour que je puisse les imaginer… Mais c’est moins cher que prévu, vu la quantité de canons laser et de pods de missiles autodirecteurs que vous avez achetés, n’est-ce pas ? » demanda Mimi en penchant la tête.
Elle avait raison, les armes des cuirassés n’étaient en fait pas si chères. La plus chère des armes était l’EML, qui coûtait 1,2 million d’Eners. Les lasers coûtaient 100 milles chacun, et comme nous en avons eu douze, ils revenaient également à 1,2 million d’Eners. Un module de missile autodirecteur ne coûtait que 60000 Ener, soit un total de 600 000 pour dix d’entre eux. Au total, cela nous avait coûté trois millions d’Eners.
Au fait, voici le détail du Skithblathnir : la structure, y compris les deux hangars, coûtait environ 8 millions d’Eners. Le générateur de bouclier à trois niveaux était de quatre millions, et le placage laminé de qualité militaire était de cinq millions. Le générateur de classe six à haut rendement était de 4,5 millions, les drones de récupération à haute performance et le transport, y compris l’hyperdrive, le moteur FTL et les propulseurs, s’élevaient à 2,5 millions d’Eners. La division cargo, incluant un système de maintenance du cargo, était de 1 million. D’autres meubles spécifiques et la dissimulation des armes avaient ajouté deux millions, ce qui nous avait amenés à un total de vingt-huit millions d’Eners. Avec les armes, un grand total de trente et un millions.
Compte tenu de la remise de six millions d’Eners de notre contrat, nous paierions vingt-cinq millions d’Eners.
Les boucliers, le blindage et les générateurs coûtaient plus que la structure seule. Il était de notoriété publique dans Stella Online que les pièces optionnelles et les fonctions supplémentaires coûtaient généralement plus cher que le vaisseau de base, mais je n’avais jamais su pourquoi. Ainsi, les joueurs expérimentés de SOL attendaient d’avoir environ trois fois le prix de la carcasse avant d’acheter ou de remplacer un vaisseau.
Une boucle commune parmi les nouveaux joueurs était : vendre son vaisseau existant, acheter une nouvelle armature de base, utiliser l’argent restant pour acheter des armes, aller au combat. Pousser un vaisseau vanille, non personnalisé, au-delà de ses limites, se faire abattre, s’endetter et retourner à son Zabuton de départ.
S’il ne s’agissait pas de la ligne la plus récente, notre châssis Skithblathnir n’aurait coûté que six millions d’Eners. Il n’aurait également pu accueillir qu’un générateur de classe 5, donc les capacités étendues du nouveau modèle étaient naturellement plus chères. L’acquisition d’un générateur de bouclier à haut rendement avait également fait grimper le prix. Ce sont ces deux points qui nous avaient fait dépasser le budget. Sans eux, nous aurions tout juste réussi. Probablement. Peut-être. Je pense. De toute façon, les ajouts d’armes suggérés par Mei avaient anéanti tout espoir.
« Wôw ! » Mimi avait les yeux vitreux quand je lui avais expliqué tout ça. « Les pièces optionnelles sont plus chères que le vaisseau lui-même !? » Ça devait être trop d’informations d’un coup, même si elle semblait comprendre.
« En fait, c’est pour ça que nous, les mercenaires, pouvons écraser les pirates, » expliqua Elma. « C’est la raison pour laquelle nos vaisseaux sont tellement meilleurs que les leurs. Ils n’utilisent que les pièces optionnelles nécessaires pour faire fonctionner leurs châssis de base, et ils se battent avec le strict minimum d’armement. Pendant ce temps, nous utilisons des pièces de haute performance et un vaisseau personnalisé. Puisque nous payons si cher pour les armes et les boucliers, leurs attaques minuscules ne feront pas le poids. Notre vaisseau ne peut pas échapper aux lasers ou à quoi que ce soit d’autre, nous devons donc être sûrs qu’il peut y résister et riposter. »
« Vraiment ? » Mimi m’avait regardé. Je ne me faisais pas souvent toucher par les lasers dans le Krishna, mais c’était uniquement parce que je restais hors de leur portée pour commencer au lieu de les esquiver.
« Ce taré est différent », avais-je dit en me montrant du doigt. « Il fait des cascades que seuls quelques énergumènes peuvent faire. Ce dont nous devons vraiment nous méfier, ce sont les armes explosives comme les missiles à tête chercheuse, et les attaques qui percent les boucliers comme les torpilles antinavires. Les boucliers sont faibles face aux armes explosives, ils tombent donc en quelques coups. Si vous êtes touché par ces derniers, vous êtes grillé. Les torpilles antinavires sont équipées de disrupteurs de bouclier, ce qui leur permet d’infliger des dégâts à travers les boucliers. Bref, nous nous éloignons du sujet. »
Elma s’était éclaircie la gorge et avait continué : « Comme je l’ai dit, je ne veux pas que mon visage ou ma voix apparaissent dans un documentaire. Un documentaire centré sur cette vie sera entièrement consacré à toi, Hiro, alors j’espère que vous êtes prêt. »
« Je t’ai compris. » Je ne savais pas à quel genre de rapport m’attendre. Je n’ai pas… ok, j’ai en quelque sorte prévu de cacher ma situation, mais ils ne me croiraient pas si je leur disais que je venais d’un autre univers, de toute façon.
Le problème, alors, c’était Mimi.
« Je suis tellement excitée ! »
Peu importe, elle était partante. J’étais content qu’elle soit enthousiaste, mais à ce rythme, elle pourrait finir par dire quelque chose qu’elle ne devrait pas. C’est peut-être mieux de garder Mei avec elle pendant l’enregistrement.
Au moment où nous terminions notre discussion, on avait frappé à la porte : Sara était revenue. Vu le moment, je m’étais demandé si elle n’était pas en train d’écouter notre conversation, mais j’avais décidé de ne pas m’en mêler.
« J’ai établi le bon de commande, » nous avait-elle informée. « La livraison prendra environ deux semaines. »
« Deux semaines. Je suppose que c’est à peu près ça ? »
« Je suppose que oui, » déclara Elma, et j’avais donc décidé d’aller de l’avant. Les achats avaient été effectués immédiatement dans le jeu, mais naturellement, la réalité ne serait pas aussi facile. Deux semaines pour installer des générateurs et d’autres choses du même genre, ça me semblait plutôt rapide.
« Je peux vous aider pour autre chose aujourd’hui ? » demanda Sara.
« Oui. Je veux réviser le vaisseau que j’utilise actuellement. »
« Certainement. »
C’était une réponse rapide, mais j’avais plus à dire. « Vous pouvez probablement le dire au premier coup d’œil, mais mon vaisseau est inhabituel. »
« Oui. Nous devrons probablement analyser les pièces et les reproduire avec un réplicateur. Nous sommes heureux de fournir ce service gratuitement. »
« Uh-huh. Et combien allez-vous me payer pour ce privilège ? » J’avais souri.
Sara s’était figée, le sourire inébranlable. Hé, n’essayez même pas. Je sais très bien pourquoi vous avez tous si effrontément scanné le Krishna. Il est clair comme le jour qu’il est bourré de technologie que vous n’avez jamais vue auparavant. S’ils devaient réviser le Krishna, ils devraient analyser chaque pièce en détail. Il ne fait aucun doute qu’ils seraient ravis de mettre la main sur toute cette technologie inconnue — une technologie qu’ils pourraient ensuite utiliser pour améliorer leurs propres processus.
« Je sais que ce vaisseau est comme une montagne d’or pour vous. Combien allez-vous débourser pour toutes les technologies uniques que vous pourrez analyser en révisant mon vaisseau ? »
« La révision est gratuite. » Sara avait fait un plus grand sourire.
« Je pensais que combiner ma révision avec l’équipement du vaisseau mère nous faciliterait la tâche à tous. Mais hélas, je suppose que le destin a d’autres plans… »
« Attendez, attendez, attendez, attendez ! Juste un instant ! J’ai compris ! Je comprends ! La révision est gratuite, et nous augmenterons la remise sur votre Skithblathnir ! Vos trois millions d’Ener d’armes seront gratuits, et nous ajouterons les munitions ! »
Je m’étais tourné vers Mei. C’était mieux de lui laisser ces négociations. Wôw, je suis de pis en pis, n’est-ce pas ?
« Je crois qu’il serait approprié de ramener le total à vingt millions », avait-elle déclaré.
« Attendez une seconde. Cela signifierait une remise de onze millions d’Eners. Je ne peux pas réduire le prix d’un tiers, c’est trop. » Sara avait l’air sérieuse. Oui, je devais imaginer que onze millions, c’était peut-être trop, même pour un contrat d’exclusivité et des infos sur le Krishna.
« Vous aurez des données opérationnelles sur le Krishna en stationnement, en déplacement, en voyage plus rapide que la lumière, en hyperpropulsion et en combat. » Mei avait sorti un cristal de données à haute mémoire. Où est-ce qu’elle a eu ça ?
« Compris. Nous pouvons y aller sur vingt millions. » Sur ce, la Sara, autrefois sévère, s’était immédiatement rendue.
« C’est de la gestion de risque, Maître. »
Mei était sans expression alors qu’elle tendait le cristal de données à Sara. Gestion des risques, hein ? Je peux être d’accord avec ça. Autant l’offrir nous-mêmes pour faire du profit au lieu d’attendre qu’ils l’obtiennent gratuitement, non ? Et c’est plus sûr pour démarrer.
« Tu me caches beaucoup de choses, hein ? » avais-je demandé.
« Oui. C’est pour votre bien. »
« C’est juste, je suppose. Mais ne penses-tu pas que c’est un peu prétentieux de planifier des choses sans que je le sache, et encore moins sans ma permission ? »
Je pouvais pardonner le plan du vaisseau mère armé, bien sûr. Mais collecter des données et les sauvegarder sur une carte mémoire juste pour une remise, c’était aller trop loin. Combien de temps ai-je dansé dans la paume de sa main ?
Mei était restée silencieuse. Ok, alors. « Je te punirai plus tard », l’avais-je prévenue.
« Oui, Maître. »
J’entends des choses, ou elle a l’air contente ? Aussi, toutes les filles — y compris Sara — feraient mieux d’arrêter de me regarder comme ça. Ça a pu sembler suggestif, mais je pense avoir dit ce qui devait être dit.
merci pour le chapitre