Prélude : Une vie rêvée
(NdT : Ce chapitre n’existe pas dans le LN, il a été ajouté à la fin du premier volume du manga. L’action se passe juste avant le début de l’histoire. L’auteur veut expliquer pourquoi le MC ne souhaite pas revenir dans son monde)
J’avais arrêté d’aller à l’école et je jouais toute la journée.
La raison étant que l’école était pénible à fréquenter et que c’était ennuyeux. Jouer à des jeux, lire des mangas et des Lights Novels étaient bien plus amusant. De plus, je pouvais étudier à la maison.
J’avais d’ailleurs gagné assez d’argent pour vivre le reste de ma vie.
Aller à l’école ne me servait plus à rien. J’étais bien entrée dans un collège, mais j’arrêtais d’y aller
peu de temps après.
Au début, mes parents m’avaient avertie que cela ruinerait leur réputation, mais ils se turent lorsque je leur avais donné de l’argent. Cette fois, ils utilisèrent ce que je leur avais donné pour partir en voyage à l’étranger.
Je me rendis chez mon grand-père pour la première fois depuis un certain temps. Il possédait une grande maison avec un jardin dans la ville.
« Yuna, tu n’as pas été à l’école ? »
Dès qu’on s’était vus, il m’avait dit ça.
En a-t-il entendu parler par mes parents ? Non, je ne pensais pas que mes parents soient du genre à faire tout ce chemin pour le lui dire. Grand-père l’avait probablement découvert tout seul.
« Ouais, c’est trop ennuyeux. »
« Ennuyeux ? »
« Ennuyeux. »
Grand-père soupira après m’avoir entendu parler.
Nous avions eu la même conversation plusieurs fois. Il ne voulait pas lâcher prise. Mes parents avaient pourtant rapidement abandonné. Certaines personnes ne voulaient tout simplement rien lâcher.
« Tu devrais aller à l’école, même si tu trouves ça pénible. »
« Si tu me demandes d’étudier, je peux le faire de chez moi. »
J’allais acquérir toutes les connaissances dont j’avais besoin par moi-même.
« L’école n’est pas seulement un endroit pour étudier. Tu peux t’y faire des amis. »
« Je n’ai pas besoin d’eux. »
« Il est important de créer des liens avec d’autres personnes. »
« Je n’ai pas besoin d’eux. »
« Quand tu seras adulte, les amis que tu te seras faits quand tu étais jeune deviendront une partie inestimable de ta vie. »
« Je n’ai pas besoin d’eux. »
J’avais répété ma réponse plusieurs fois. Grand-père soupira de nouveau.
Je ne déteste pas grand-père, mais il n’arrêtait pas d’insérer quelques mots ici et là. C’était pour cela que je ne le visitais pas souvent. Cependant, j’étais venue aujourd’hui parce que j’avais une faveur à lui demander.
« De toute façon, pourquoi es-tu venu ici aujourd’hui ? Tu m’as envoyé un message si soudainement. »
« Grand-père, je veux déménager. »
« Tu déménages de chez toi ? »
J’avais secoué la tête.
« Je me débrouillerai très bien toute seule. »
« Yuna, tu es encore une enfant. »
« J’ai déjà 15 ans. Je ne suis peut-être pas officiellement un adulte, mais je ne suis pas un enfant. Je gagne déjà de l’argent, et je ne cause pas de problèmes aux autres. »
Comparée à mes parents, je suis plus indépendante. Je peux cuisiner et faire la lessive, j’ai pris soin de moi depuis mon enfance.
« Je vais payer le loyer moi-même. J’ai juste besoin d’un garant. »
Je ne veux pas rester dans cette maison plus longtemps. Dans ce cas, je pourrais simplement déménager chez grand-père. Cependant, il me faisait trop de petites remarques, je ne voulais donc pas vivre avec lui non plus.
« Je ne m’inquiète pas pour le loyer. Tu gagnes ton argent brillamment. Ce n’est pas vraiment une chose pour laquelle je devrais te féliciter. »
« L’investissement du capital est un bon travail. »
Il y avait beaucoup de gens qui travaillaient comme salariés. Je n’étais que l’une d’entre elles.
J’avais déjà gagné plusieurs milliards de yens, ce qui était plus que suffisant pour vivre le reste de
ma vie. Mais, tant que mes parents étaient là, l’argent finirait par s’épuiser. Ce n’était pas un mérite pour moi que de continuer à vivre avec eux.
« S’il te plaît, grand-père. »
Je l’avais demandé à grand-père en faisant un acte de mendicité. C’était le point faible de grand-père.
« … D’accord. Quel genre d’endroit cherches-tu ? »
Grand-père avait l’air inquiet, mais il avait quand même accepté d’écouter ma demande.
« Je veux vivre dans un immeuble ayant une bonne sécurité. »
C’était pour empêcher mes parents de me tuer.
« De plus, ce serait bien d’avoir une chambre pour dormir, une bibliothèque et une pièce pour jouer. »
« Tu aimes vraiment les jeux et les livres, hein ? »
« Les livres m’aident à oublier la réalité, et je peux devenir plus forte dans un jeu si je travaille dur. Je pourrais aussi rentrer chez moi quand les gens essaient de m’embêter. »
Bien sûr, je les battrais toujours à leur propre jeu.
Lorsque je jouais au jeu en ligne toute la journée, certaines personnes se moquaient de moi, me traitant de NEET.
De plus, d’autres personnes se moquèrent de moi, disant que je gaspillais l’argent de mes parents sur des objets du jeu, alors qu’en réalité j’utilisais mon propre argent.
Ils étaient probablement jaloux de moi. Après tout, j’étais libre d’utiliser mon argent comme je l’entendais.
Mais grâce à tout ce temps et à tout l’argent dépensés, mon personnage était devenu fort. Vous pourriez dire que j’étais l’un des meilleurs joueurs du jeu. Tout le temps et l’argent dépensés étaient gagnés de mes propres mains.
Grand-père était surpris de ce que j’avais dit.
« Assure-toi de garder mon adresse secrète pour maman et papa. »
« As-tu l’intention de partir sans leur dire ? »
« Si je leur dis, cela ne servira à rien de partir. Ces deux-là sont de vrais adultes, ils n’ont donc pas besoin de compter sur leur enfant, pas vrai ? »
J’avais pris soin de mes parents pendant assez longtemps. Cela doit cesser.
« Que font ces deux-là ? »
« Quand je leur ai donné de l’argent, ils l’utilisèrent pour partir en voyage à l’étranger. »
Après le lui avoir dit, grand-père soupira encore.
En passant, j’avais donné à mes parents 100 000 000 yens.
C’était pour ça que je voulais déménager maintenant, parce qu’ils n’étaient pas là. Cette somme devrait suffire comme consolation.
« Comment mon stupide fils et ma belle-fille ont-ils pu donner naissance à une fille aussi intelligente que toi, Yuna ? C’est tellement étrange. »
Grand-père posa sa main sur ma tête.
Grand-père était le PDG d’une grande entreprise. Parmi ses trois fils, c’était mon père qui jouait le rôle de l’idiot. Alors, ma mère l’avait approché et épousé parce qu’elle convoitait son argent.
Je n’étais pas du tout comme eux.
« Je suis plus comme toi, grand-père. »
Grand-père avait l’air très heureux d’entendre ça. Il était vrai que je lui ressemblais plus qu’à mes parents. Mon grand-père avait fait de sa société une société de premier plan à lui tout seul. Je le respectais pour cela, et c’était la raison pour laquelle je pouvais discuter avec lui.
« Yuna, ne veux-tu pas travailler pour ma société ? »
« Non, ça semble être vraiment chiant. »
« J’aimerais que cette partie de toi ne soit pas comme tes parents. »
Mon talent pour gagner de l’argent grâce aux actions venait de mon grand-père. En même temps, je ne voulais pas travailler parce que c’était ennuyeux. Je voulais passer mon temps à faire tout ce qui me plaît.
Je tenais probablement cela de mes parents. Je n’avais même pas envie de réparer cette partie de moi. Cela devait sûrement se trouver dans mon sang.
À bien y réfléchir, peut-être que je ressemblais à mes parents.
« Si c’est toi, je serai heureux que tu t’occupes de ma compagnie. »
« Non merci. D’ailleurs, je ne pense pas que mes oncles seront très contents de ça. Ces deux-là se sont disputés pour savoir qui aura ta compagnie. »
Il avait été décidé que le fils aîné, c’est-à-dire mon oncle aîné, reprendrait la société de mon grand-père. Il prévoyait également de faire en sorte que son fils hérite de la société après lui. Si j’entrais en scène, je savais qu’il y aurait d’autres disputes. Je ne voulais pas me retrouver dans ce pétrin.
Plus que tout, la gestion d’une entreprise était chiante. Je m’amuserai beaucoup plus en jouant à mon jeu.
« Dans ce cas, pourrais-tu soutenir mon fils ? »
« Ils ne vont pas écouter une petite fille comme moi. Et ça aussi, c’est chiant. Mais je veux un département de jeux. Ce serait bien qu’ils me fassent des jeux que je puisse essayer. »
« Un jeu, hein ? Tu aimes vraiment jouer. »
« Les jeux m’aident à m’éloigner de tous les problèmes de la réalité. »
« Yuna, je pense qu’il est préférable pour toi d’aller traîner avec les gens. »
« Je pense que oui. Peut-être que s’il y a des gens qui ne m’approchent pas pour mon influence ou mon argent. Je serai heureuse de traîner avec des gens comme ça. »
Les gens se rassemblaient là où il y avait de l’argent et des relations, sans se soucier de savoir si c’était bien ou mal.
« Yuna, pourquoi n’es-tu pas issue de mon fils aîné ? C’est bouleversant. »
« Tu ne devrais pas dire ça, je me sens mal pour le fils de mon oncle. De plus, son fils est plus sociable que moi, il sera donc plus apte à diriger une entreprise. »
Grand-père ne déclara rien contre cela.
Mon cousin faisait de son mieux pour suivre les traces de son père. Mon existence n’était pas nécessaire ici.
Je n’avais jamais assisté à une fête organisée par l’entreprise et je ne voulais pas y aller. De plus, en tant que fille de parents qui n’avaient jamais travaillé auparavant, je ne devrais pas travailler dans l’entreprise de mon grand-père.
Mes parents faisaient n’importe quoi avec leur argent, ils étaient donc détestés de tous. À cause de cela, les gens ne m’aimaient pas non plus. Ils traitaient l’enfant d’une grenouille comme une grenouille. Si quelqu’un apprenait que j’avais rencontré grand-père aujourd’hui, il penserait que j’étais venue lui soutirer de l’argent.
Pour commencer, je n’étais pas une personne sociable, donc on ne pouvait rien y faire. Je ne parlais pas non plus à mes proches.
« OK, nous pouvons visiter plusieurs biens immobiliers, alors choisit celui qui te convient. »
« Merci, grand-père. »
Le lendemain, j’avais choisi ma nouvelle résidence, dans l’un des immeubles que grand-père avait choisis pour moi.
« Tous ces appartements sont proches de toi, grand-père. »
Tous les immeubles que grand-père avait choisis étaient proches de sa maison.
« Au moins, reste quelque part où je pourrais veiller sur toi. En échange, je ne parlerai pas de ça à tes parents. C’est ma condition. »
Si je restais cloîtrée chez moi, je n’aurais plus jamais à voir mes parents. J’avais accepté la condition de mon grand-père, et j’avais choisi un endroit ayant une bonne sécurité. C’était vraiment grand pour une personne seule, mais ce n’était pas un problème.
Grand-père s’occupait déjà du contrat.
J’avais fini de déménager avant que mes parents ne reviennent de leurs vacances.
« OK, c’est l’heure de jouer. »
J’avais mis mon ordinateur sous tension.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le prologue.
Un espace en trop dans la phrase suivante :
J’étais bien entrée dans un collège, mais j’arrêtais d’y aller
peu de temps après.