Une vie en prison est facile pour une Vilaine – Tome 2 – Chapitre 41 – Partie 2

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Chapitre 41 : La jeune demoiselle est effrayée par une tempête

Partie 2

« Si tu ne veux pas de lui, alors Raymond est une option. Ils t’ont choisi pour être la reine. Ils décideront qui sera roi plus tard. », déclara la Duchesse Somerset.

« Ce n’est pas du jeu ! Normalement, la famille royale n’est pas censée agir comme ça ?! », rétorqua Rachel.

« On ne peut pas faire marcher un pays si on est aussi mou ! »

Les femmes continuèrent à dire ce qu’elles voulaient tandis qu’Elliott tombait à quatre pattes.

« Prince Elliott ! Reprends-toi ! », plaida Margaret.

Elle frotta le dos d’Elliott de façon rassurante tout en regardant les femmes qui se disputaient plus loin. Elle se décida à intervenir et à dire quelque chose en son nom, aussi imprudent que cela puisse être.

« Hé, où voulez-vous en venir, parler du Prince Elliott comme ça ?! Il s’est soulevé contre la tyrannie de Rachel parce que ça ne pouvait plus durer ! »

« Margaret ! », cria Elliott.

Ses paroles l’avaient ému et lui avaient fait monter les larmes aux yeux.

« Prince Elliott ! »

Le couple s’était regardé profondément dans les yeux. C’était un moment touchant, qui allait bientôt être brutalement détruit par un couple de dames d’un certain âge.

« Elliott ?! Tu as l’audace de te montrer devant nous ?! », demanda la Duchesse Somerset.

« Tu as toujours fui tes leçons, Elliott, je savais que tu ne parviendrais jamais à quelque chose de valable, mais… »

La comtesse Marlborough fit alors une pause pour accentuer l’effet dramatique.

« Le fait que tu as décidé de te montrer toi-même ici est tellement pratique ! Je vais te montrer qu’il y a des choses avec lesquelles tu ne t’en sortiras pas impunément ! »

« Je-j’ai fait ce qu’il fallait ! », bégaya Elliott, essayant de se défendre.

« J’ai dit… ! »

« Oui, madame ! »

La comtesse Marlborough se dirigea vers Elliott, son visage étant un masque de rage semblable à celui des ogres de la légende.

« Je vois que ton attitude devra être rectifiée avant que tu ne sois prêt à t’excuser auprès de Rachel ! »

« Huh ? Attendez, qu’est-ce que vous… ?! »

La comtesse Marlborough attrapa soudainement Elliott et le força à se pencher en avant.

« Whuh ?! »

Elle glissa alors Elliott, un homme presque adulte, sous un bras, et…

Glisse !

« Hein ?! », cria Elliott.

« Eek ! », cria Margaret.

La comtesse avait baissé le pantalon d’Elliott jusqu’aux genoux.

« Que faites-vous, Dame Marlborough ?! », demanda Elliott.

« Je devrais te demander la même chose ! Je vais punir ton comportement stupide et faire voir à Rachel à quel point tu es sincèrement désolé ! »

La comtesse Marlborough leva la main, puis la balança sur le postérieur étonnamment lisse d’Elliott.

Clac !

« Arrêtez ça ! »

« Je ne t’ai frappé qu’une fois ! Sois donc un peu plus résistant ! »

« Ce n’est pas le problème ici ! »

La comtesse n’en démordit pas et leva à nouveau la main.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Un son satisfaisant résonna dans le donjon.

« S’il vous plaît, arrêtez, Dame Marlborough ! Pensez à ce que cela donne pour moi ! », supplia Elliott.

« Il en est hors de question ! », affirma la comtesse.

La fessée ne fit que s’intensifier.

« Arrêtez ! Stoooop ! »

Elliott ne la suppliait pas d’arrêter seulement parce que ça faisait mal. Margaret, l’amour de sa vie, regardait. La détestable Rachel jetait aussi un coup d’œil de derrière les rideaux. Ses assistants, devant lesquels il devait paraître digne, regardaient, pétrifiés. Tous ceux devant lesquels il ne voulait pas avoir l’air mauvais étaient là, et une vieille dame lui tapait sur les fesses comme on le ferait à un enfant méchant. La douleur physique n’était rien à côté de l’humiliation totale ! Mais ce n’était pas comme si la comtesse Marlborough se soit souciée de cela.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Cela continua, pendant ce qui semblait être une éternité.

« S’il vous plaît, arrêtez ! Aïe ! S’il vous plaît ?! C’est humiliant ! »

Les supplications d’Elliott ne furent pas entendues. Ses disciples savaient à qui ils avaient affaire et n’étaient pas intervenus. Si la personne fessant ça à leur seigneur était un simple chevalier, ils auraient peut-être donné la priorité aux ordres d’Elliott, mais défier cette sorcière intouchable aurait été bien plus dangereux que d’ignorer Elliott.

Les fesses d’Elliott étaient maintenant gonflées, et il ne pouvait rien faire d’autre que de gémir.

La Duchesse Somerset regarda la Comtesse Marlborough et dit : « Je pense que tu en as fait assez. »

Elliott sourit, n’ayant plus la force d’exprimer sa gratitude, mais…

« Je vais prendre le relais à partir de maintenant. »

Elliott décrira plus tard l’expérience en disant qu’il n’y avait pas de mots pour exprimer le désespoir total qu’il avait ressenti à ce moment-là.

De trois ans plus âgée que son frère, le grand-duc Vivaldi, la gardienne de la famille royale prit Elliott avec une puissance qui démentait son âge avancé.

« Regarde, Comtesse Marlborough. À mon âge, je ne peux pas balancer ma main de manière répétée comme tu le fais », déclara la duchesse Somerset, bien qu’elle ait un homme adulte sous le bras. Dans son autre main, elle tenait une sandale en cuir.

« Au lieu de cela, j’utilise la connaissance et l’expérience pour compenser ce que j’ai perdu à cause des ravages de la vieillesse. »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Le son du cuir sur la peau résonnait dans le donjon avec plus de force et de rapidité.

« Cela a été très instructif. Merci », dit la comtesse Marlborough.

« Mm-hm. »

« Vous n’aviez pas à faire ça ! », sanglota Elliott.

Mais alors qu’elles déposaient Elliott, qui s’était mis à hurler, sur le sol…

« Hé, bande de vielles connes ! Que pensez-vous que vous faites au Prince Elliott ?! »

Margaret avait imprudemment cherché la bagarre avec ces vieilles dames dangereuses. L’entourage d’Elliott faisait désespérément signe : « Ne faites pas ça ! », mais Margaret était trop en colère pour le remarquer.

« Oh, et qui pouvez-vous être ? », demanda la comtesse Marlborough.

« Je suis Margaret Poisson ! De la Maison Baronniale de Poisson ! », dit Margaret tout en gonflant sa poitrine.

« Ma parole, quelle impudence ! Il semble qu’une punition s’impose. »

« Whuh ? »

Avant que Margaret n’ait eu le temps d’enregistrer ce qui se passait, la comtesse Marlborough plaça Margaret sous son bras et elle releva sa jupe et fit descendre ses sous-vêtements.

« Attendez, quoi ? ! Je suis une fille ! Qu’est-ce que vous pensez me faire avec tout le monde qui regarde ?! »

« Aucun homme ne convoiterait un derrière aussi peu mûr que le vôtre », expliqua la comtesse Marlborough.

« Ce n’est pas… ? ! Ils regardent tous ailleurs ! Et ils deviennent rouges ! »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Aaargh ! »

« Quel cri peu féminin ! »

« V-Vous pensez que le Prince Elliott va simplement se taire et vous laisser me faire ça ? ! »

« “Simplement” ?! Comment se fait-il qu’une femme comme vous puisse parler d’une manière si ordurière ?! »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Aaaaaaaah ! »

Remarquant que les cris de douleur avaient changé, Rachel sortit la tête de derrière le rideau… et cria.

« C’est à moi ! C’est mon sac de frappes ! Et j’avais aussi hâte de lui donner une fessée pour la première fois ! »

« Qui traites-tu de sac de frappe ? », hurla Magaret.

« Quel langage ! », s’exclama la comtesse Marlborough.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Comtesse, il est temps que tu me laisses lui donner un coup », fit remarquer la duchesse Somerset.

« Vous mentiez quand vous disiez que c’était une punition ! Vous aimez ça, n’est-ce pas, bande de barjos ?! », se lamenta Margaret.

Rachel réclama son tour : « C’est mon tour ! Je suis la suivante ! »

« Toi, ferme-la ! Espèce de psychopathe sadique ! »

« Pourquoi n’avez-vous pas rectifié votre façon de parler ?! », demanda la duchesse Somerset.

« Oh, fais chier ! Arrêtez de me frapper d’abord ! », grogna Margaret.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Hm, quelle belle croupe elle a ! », fit remarquer la duchesse Somerset.

La comtesse Marlborough était d’accord : « En effet, néanmoins… »

« Ohh, mon sac de frappes est de plus en plus utilisé ! », se plaignit Rachel.

« J’espère que vous allez toutes mourir ! »

« Quel langage ! »

*****

« Bon, avons-nous été clairs, Rachel ? Tu ferais mieux de commencer à être plus obéissante si tu ne veux pas que la même chose t’arrive. »

Après avoir administré une leçon corrective, les deux sévères instructrices chargées d’éduquer la prochaine reine reprirent leur chemin, le visage rayonnant de satisfaction. Elles laissèrent derrière elles Rachel, ainsi qu’Elliott et Margaret, qui étaient tous deux allongés sur le ventre, les fesses à l’air, et l’entourage d’Elliott, maladroitement silencieux.

Personne n’avait dit un mot.

Elliott se redressa, essayant de remonter son pantalon, même s’il ne pouvait pas se tenir droit. Il abandonna à mi-chemin à cause de la douleur intense dans sa croupe gonflée.

Margaret sanglotait de façon incontrôlable, mais elle réussit tout de même à remonter ses sous-vêtements. Sa jupe était également redescendue sans problème.

Dans le silence absolu du donjon, Rachel chercha quelque chose à dire. Elle fit un clin d’œil à Margaret et lui donna un pouce en l’air.

« C’était mignon ! »

« La ferme ! »

Haley regarda Elliott et lui offrit une orange avec sympathie, comme s’il disait : « Ne te laisse pas abattre. Tiens, mange. »

« Tais-toi ! Je n’ai pas besoin de la sympathie d’un singe répugnant ! », cracha Elliott.

« Merde ! On n’oubliera pas ça ! », jura Margaret.

Elliott s’était enfui en pleurant, les fesses encore à moitié exposées. Margaret se précipita après lui. Ses acolytes s’étaient tous regardés, ne sachant pas s’ils devaient le suivre.

*****

Elliott ne quitta pas sa chambre pendant une semaine après ça.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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