Une vie en prison est facile pour une Vilaine – Tome 2 – Chapitre 41

***

Chapitre 41 : La jeune demoiselle est effrayée par une tempête

***

Chapitre 41 : La jeune demoiselle est effrayée par une tempête

Partie 1

« Le Prince Elliott est simplement trop stupide. »

Si vous résumiez tout ce qui s’était passé jusqu’ici, c’était peut-être tout ce à quoi il aboutit. Peu importe comment le prince avait attaqué Rachel, ça n’avait jamais rien donné. Rachel avait pu devenir complaisante, pensant que personne ne pourrait perturber sa paisible prison, mais juste au moment où les gens du palais avaient commencé à parler avec espoir du retour du roi… une tempête éclata dans le donjon.

*****

La nouvelle de l’arrestation de Wolanski choqua les personnes présentes dans le bureau d’Elliott.

« Wolanski est quoi ? », cria Elliott.

Son visage devint aussitôt livide. Il venait de perdre son troisième plus proche associé après George et Sykes. L’impact de cette perte était incommensurable.

Même le fils du comte qui avait apporté le rapport ne pouvait cacher sa détresse.

« Ceux qui ont assisté à l’incident disent qu’après que la chef des dames d’honneur l’ait libéré, il s’est enivré alors qu’il se dirigeait vers la porte et commença à crier des choses étranges qui ont poussé les gardes à le mettre en détention. »

« Il n’aurait pas dû ! Je peux comprendre qu’il ait eu envie de boire un verre après ce joli sermon, mais quand même… Wolanski ne ferait jamais rien qui puisse le faire arrêter ! Nous devons protester tout de suite ! »

« J’ai entendu dire qu’il était apparu devant le portail en portant un sous-vêtement de femme sur la tête et en déclarant “Les petites filles sont les meilleures” », expliqua un parasite.

« Oh, je vois… Eh bien, j’espère qu’il sortira bientôt. », dit Elliott en hochant la tête.

Elliott s’effondra sur sa chaise. Le fait qu’il n’ait pas objecté à l’accusation démontrait que même lui ne pouvait pas comprendre la distinction faite par Wolanski entre les poitrines plates et les mineures.

Il semblerait que Wolanski ait encore des prédications à faire. On aurait pu penser qu’Elliott, au moins, aurait cru en l’innocence de son ami.

Semblant inquiète, Margaret courut vers Elliott. Ce n’était pas le moment de se réjouir de la sublime expérience qu’elle avait vécue la nuit précédente.

« Prince Elliott, courage ! », dit Margaret d’un ton enjoué.

« Margaret, je ne sais même plus quoi faire. », soupira Elliott.

« Je sais ! Prends ça. Ça va te remonter le moral ! »

Margaret sortit alors de sa poche un morceau de tissu d’un violet éclatant.

« C’est le plus grand trésor de l’humanité, rempli de rêves et d’espoir ! »

« Oh ? Qu’est-ce que c’est ? »

« Le slip de bain d’Adam ! Je l’ai gagné au milieu d’un grand tumulte après qu’il l’ait jeté dans la foule à la fin ! »

Elle ne les avait au moins pas arrachés directement de lui.

« Est-ce le sien ?! Euh, non ?! Je ne le veux pas ! », déclara Elliott, incrédule.

« Hein ? Pourquoi pas ? »

Margaret regardait Elliott, confuse quant à la raison pour laquelle il reculait.

Ce fut alors que l’un des assistants d’Elliott entra en trombe dans la pièce, mettant fin à la fête.

« Désolé de vous interrompre, mais Mlle Rachel est… »

Les yeux d’Elliott s’agrandirent aussitôt : « Quoi ?! Je n’ai pas le temps maintenant ! A-t-elle encore fait quelque chose ?! »

« Non, le truc c’est… qu’elle se plaint de ce que ses invités lui font subir ! »

« Hein ?! »

*****

Dans le donjon, où elle s’était enfermée, Rachel se cachait derrière les rideaux de douche. Telle était la situation lorsque Elliott et les autres s’étaient précipités sur les lieux. Ses anciens invités n’avaient cependant pas fait attention à eux, et continuèrent à crier sur Rachel.

« Rachel ! Chaque jour de repos gâche deux jours de dur labeur ! Viens ici tout de suite ! »

« Oui, c’est ça ! On dit bien que la persévérance est une force. Tu te rends compte que ça va prendre six mois pour rattraper tout le temps que tu as perdu ?! »

« Nooon ! Je ne suis plus fiancée à Son Altesse, je n’ai donc pas besoin de suivre vos leçons pour devenir reine ! », dit Rachel en pleurnichant.

« Assez de ces bêtises ! Sort ! »

Rachel avait clairement été dépassée par la situation.

En voyant les deux dames debout, les bras croisés et criant en direction de la prison, Elliott grimaça.

« C’est la duchesse Somerset et la comtesse Marlborough… »

La duchesse Somerset était chargée d’éduquer la future reine. Elle était comme une encyclopédie vivante de la vie de palais. C’était la sœur aînée du Grand Duc Vivaldi, et bien qu’elle ait reçu le titre de duchesse, elle n’avait pas de mari.

L’autre femme, la comtesse Marlborough, était une servante, et pas une noble comme la duchesse Somerset, mais elle était née et avait grandi au palais, où elle avait une carrière inhabituelle. Elle était chargée d’enseigner l’étiquette. Comme son père et son mari étaient tous deux officiers du protocole, elle était donc extrêmement stricte en matière de bonnes manières.

Non seulement ces deux femmes reprochaient à Rachel la négligence dans ses leçons, mais elles la réprimandaient sur tous les aspects de ses manières. C’était une double attaque.

« J’ai envoyé de nombreuses lettres à Leurs Majestés afin de demander ta libération et leurs instructions sur notre politique à venir. Et, finalement, j’ai reçu une réponse de Sa Majesté indiquant que nous allons poursuivre ton éducation. Nous ne savions pas quoi faire lorsque le prince a pris congé de son bon sens, mais maintenant que le plan a été décidé, nous avons l’intention de travailler plus dur que jamais pour rattraper le temps perdu ! », dit la comtesse Marlborough.

La comtesse Marlborough serra le poing en hurlant. Ce geste n’était pourtant pas maniéré.

Les sourcils de la duchesse Somerset étaient froncés.

« Honnêtement… Il a fallu plus de deux mois d’écriture de lettres pour obtenir une réponse. Leurs Majestés sont trop indécises. Je leur en toucherai deux mots à leur retour. »

Le roi n’avait pas voulu toucher aux lettres de ces canassons, il avait donc demandé à un chambellan de vérifier leur contenu, puis les avait ignorées. Il allait avoir une discussion.

« Je ! Je ne peux pas ! Sortez ! Dehors ! Je suis enfermée ici ! Je ne peux pas sortir et prendre des leçons ! », insista Rachel.

« Alors tu peux les prendre ici ! La seule chose que tu ne peux pas faire ici, c’est t’entraîner à la danse ! », répliqua la duchesse Somerset.

« Pourquoi devrais-je étudier ici, dans cet endroit si éloigné de ma maison ?! »

« Parce que tu n’as pas du tout étudié ! »

Peu importe les objections de Rachel, les deux dames refusèrent d’abandonner. Mais ce fait-là était pourtant évident. Si une jeune fille comme Rachel pouvait les décourager, elles n’auraient jamais réussi à devenir des instructrices royales.

Rachel resta cachée derrière le rideau et cria : « À quoi bon prendre des leçons royales alors que mes fiançailles avec Son Altesse ont été rompues ?! »

« Tu dois avoir une éducation digne de la future reine de ce pays ! », répondit la duchesse Somerset en criant.

Elles se parlaient sans se comprendre.

« Je vous l’ai dit, Son Altesse… », commença Rachel.

« Ce que dit Elliott est sans importance ! »

La duchesse Somerset intervint, obligeant Rachel à se taire.

« Tu vas être reine, Rachel, et c’est définitif. La décision de la reine de poursuivre tes leçons signifie que Leurs Majestés ont l’intention que cela se produise. Si nous faisons entendre raison à Elliott, il sera plus raisonnable ! »

Les vues de la duchesse sur l’éducation étaient une relique d’une époque révolue.

« Et s’il refuse toujours ?! », demanda Rachel.

« Une fois que je lui aurai fait entendre raison, il sera raisonnable ! »

La duchesse s’entendrait probablement très bien avec Martina.

« Moi aussi je ne veux pas de ces fiançailles ! Je ne veux pas épouser un imbécile qui n’a que son physique pour atout ! », fulmina Rachel.

Même si le commentaire venait de sa désormais ex-fiancée, il gênait Elliott. Mais les dames ne l’avaient pas remarqué, elles étaient au milieu de leur discussion animée.

« C’est parce qu’Elliott est un narcissique à la tête si vide que nous avons besoin d’une reine qui a son mot à dire ! », expliqua la duchesse Somerset.

Cette dernière s’énervait, mais elle n’avait toujours pas remarqué Elliott et son entourage.

« J’ai toujours su qu’avec sa tête, inutile comme un pot troué, il ne durerait jamais comme roi. Il est l’héritier simplement parce que le fils aîné hérite, mais c’est précisément pour cela que nous avons besoin de toi, de quelqu’un qui sera capable de couvrir toutes les brèches. »

La dame mettait à nu des vérités douloureuses qu’Elliott ne voulait jamais entendre.

« Je ne veux pas être reine ou épouser son Altesse ! », protesta Rachel.

« C’est un détail insignifiant qui n’a pas d’importance pour moi ! », répondit la duchesse Somerset.

« Pourrais-tu essayer de t’en soucier ? ! C’est quand même assez important ?! Pourquoi ne pas montrer un peu de respect pour mon opinion ?! »

« En tant que femme noble, tu devais t’attendre à un mariage politique ! Sa Majesté veut ce mariage, donc tu n’as pas ton mot à dire ! »

« Mais je ne veux pas épouser ce crétin ! »

Elliott était toujours pris entre deux feux. Il avait du mal à rester debout avec toutes les piques blessantes qui lui étaient adressées.

***

Partie 2

« Si tu ne veux pas de lui, alors Raymond est une option. Ils t’ont choisi pour être la reine. Ils décideront qui sera roi plus tard. », déclara la Duchesse Somerset.

« Ce n’est pas du jeu ! Normalement, la famille royale n’est pas censée agir comme ça ?! », rétorqua Rachel.

« On ne peut pas faire marcher un pays si on est aussi mou ! »

Les femmes continuèrent à dire ce qu’elles voulaient tandis qu’Elliott tombait à quatre pattes.

« Prince Elliott ! Reprends-toi ! », plaida Margaret.

Elle frotta le dos d’Elliott de façon rassurante tout en regardant les femmes qui se disputaient plus loin. Elle se décida à intervenir et à dire quelque chose en son nom, aussi imprudent que cela puisse être.

« Hé, où voulez-vous en venir, parler du Prince Elliott comme ça ?! Il s’est soulevé contre la tyrannie de Rachel parce que ça ne pouvait plus durer ! »

« Margaret ! », cria Elliott.

Ses paroles l’avaient ému et lui avaient fait monter les larmes aux yeux.

« Prince Elliott ! »

Le couple s’était regardé profondément dans les yeux. C’était un moment touchant, qui allait bientôt être brutalement détruit par un couple de dames d’un certain âge.

« Elliott ?! Tu as l’audace de te montrer devant nous ?! », demanda la Duchesse Somerset.

« Tu as toujours fui tes leçons, Elliott, je savais que tu ne parviendrais jamais à quelque chose de valable, mais… »

La comtesse Marlborough fit alors une pause pour accentuer l’effet dramatique.

« Le fait que tu as décidé de te montrer toi-même ici est tellement pratique ! Je vais te montrer qu’il y a des choses avec lesquelles tu ne t’en sortiras pas impunément ! »

« Je-j’ai fait ce qu’il fallait ! », bégaya Elliott, essayant de se défendre.

« J’ai dit… ! »

« Oui, madame ! »

La comtesse Marlborough se dirigea vers Elliott, son visage étant un masque de rage semblable à celui des ogres de la légende.

« Je vois que ton attitude devra être rectifiée avant que tu ne sois prêt à t’excuser auprès de Rachel ! »

« Huh ? Attendez, qu’est-ce que vous… ?! »

La comtesse Marlborough attrapa soudainement Elliott et le força à se pencher en avant.

« Whuh ?! »

Elle glissa alors Elliott, un homme presque adulte, sous un bras, et…

Glisse !

« Hein ?! », cria Elliott.

« Eek ! », cria Margaret.

La comtesse avait baissé le pantalon d’Elliott jusqu’aux genoux.

« Que faites-vous, Dame Marlborough ?! », demanda Elliott.

« Je devrais te demander la même chose ! Je vais punir ton comportement stupide et faire voir à Rachel à quel point tu es sincèrement désolé ! »

La comtesse Marlborough leva la main, puis la balança sur le postérieur étonnamment lisse d’Elliott.

Clac !

« Arrêtez ça ! »

« Je ne t’ai frappé qu’une fois ! Sois donc un peu plus résistant ! »

« Ce n’est pas le problème ici ! »

La comtesse n’en démordit pas et leva à nouveau la main.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Un son satisfaisant résonna dans le donjon.

« S’il vous plaît, arrêtez, Dame Marlborough ! Pensez à ce que cela donne pour moi ! », supplia Elliott.

« Il en est hors de question ! », affirma la comtesse.

La fessée ne fit que s’intensifier.

« Arrêtez ! Stoooop ! »

Elliott ne la suppliait pas d’arrêter seulement parce que ça faisait mal. Margaret, l’amour de sa vie, regardait. La détestable Rachel jetait aussi un coup d’œil de derrière les rideaux. Ses assistants, devant lesquels il devait paraître digne, regardaient, pétrifiés. Tous ceux devant lesquels il ne voulait pas avoir l’air mauvais étaient là, et une vieille dame lui tapait sur les fesses comme on le ferait à un enfant méchant. La douleur physique n’était rien à côté de l’humiliation totale ! Mais ce n’était pas comme si la comtesse Marlborough se soit souciée de cela.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Cela continua, pendant ce qui semblait être une éternité.

« S’il vous plaît, arrêtez ! Aïe ! S’il vous plaît ?! C’est humiliant ! »

Les supplications d’Elliott ne furent pas entendues. Ses disciples savaient à qui ils avaient affaire et n’étaient pas intervenus. Si la personne fessant ça à leur seigneur était un simple chevalier, ils auraient peut-être donné la priorité aux ordres d’Elliott, mais défier cette sorcière intouchable aurait été bien plus dangereux que d’ignorer Elliott.

Les fesses d’Elliott étaient maintenant gonflées, et il ne pouvait rien faire d’autre que de gémir.

La Duchesse Somerset regarda la Comtesse Marlborough et dit : « Je pense que tu en as fait assez. »

Elliott sourit, n’ayant plus la force d’exprimer sa gratitude, mais…

« Je vais prendre le relais à partir de maintenant. »

Elliott décrira plus tard l’expérience en disant qu’il n’y avait pas de mots pour exprimer le désespoir total qu’il avait ressenti à ce moment-là.

De trois ans plus âgée que son frère, le grand-duc Vivaldi, la gardienne de la famille royale prit Elliott avec une puissance qui démentait son âge avancé.

« Regarde, Comtesse Marlborough. À mon âge, je ne peux pas balancer ma main de manière répétée comme tu le fais », déclara la duchesse Somerset, bien qu’elle ait un homme adulte sous le bras. Dans son autre main, elle tenait une sandale en cuir.

« Au lieu de cela, j’utilise la connaissance et l’expérience pour compenser ce que j’ai perdu à cause des ravages de la vieillesse. »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Le son du cuir sur la peau résonnait dans le donjon avec plus de force et de rapidité.

« Cela a été très instructif. Merci », dit la comtesse Marlborough.

« Mm-hm. »

« Vous n’aviez pas à faire ça ! », sanglota Elliott.

Mais alors qu’elles déposaient Elliott, qui s’était mis à hurler, sur le sol…

« Hé, bande de vielles connes ! Que pensez-vous que vous faites au Prince Elliott ?! »

Margaret avait imprudemment cherché la bagarre avec ces vieilles dames dangereuses. L’entourage d’Elliott faisait désespérément signe : « Ne faites pas ça ! », mais Margaret était trop en colère pour le remarquer.

« Oh, et qui pouvez-vous être ? », demanda la comtesse Marlborough.

« Je suis Margaret Poisson ! De la Maison Baronniale de Poisson ! », dit Margaret tout en gonflant sa poitrine.

« Ma parole, quelle impudence ! Il semble qu’une punition s’impose. »

« Whuh ? »

Avant que Margaret n’ait eu le temps d’enregistrer ce qui se passait, la comtesse Marlborough plaça Margaret sous son bras et elle releva sa jupe et fit descendre ses sous-vêtements.

« Attendez, quoi ? ! Je suis une fille ! Qu’est-ce que vous pensez me faire avec tout le monde qui regarde ?! »

« Aucun homme ne convoiterait un derrière aussi peu mûr que le vôtre », expliqua la comtesse Marlborough.

« Ce n’est pas… ? ! Ils regardent tous ailleurs ! Et ils deviennent rouges ! »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Aaargh ! »

« Quel cri peu féminin ! »

« V-Vous pensez que le Prince Elliott va simplement se taire et vous laisser me faire ça ? ! »

« “Simplement” ?! Comment se fait-il qu’une femme comme vous puisse parler d’une manière si ordurière ?! »

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Aaaaaaaah ! »

Remarquant que les cris de douleur avaient changé, Rachel sortit la tête de derrière le rideau… et cria.

« C’est à moi ! C’est mon sac de frappes ! Et j’avais aussi hâte de lui donner une fessée pour la première fois ! »

« Qui traites-tu de sac de frappe ? », hurla Magaret.

« Quel langage ! », s’exclama la comtesse Marlborough.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Comtesse, il est temps que tu me laisses lui donner un coup », fit remarquer la duchesse Somerset.

« Vous mentiez quand vous disiez que c’était une punition ! Vous aimez ça, n’est-ce pas, bande de barjos ?! », se lamenta Margaret.

Rachel réclama son tour : « C’est mon tour ! Je suis la suivante ! »

« Toi, ferme-la ! Espèce de psychopathe sadique ! »

« Pourquoi n’avez-vous pas rectifié votre façon de parler ?! », demanda la duchesse Somerset.

« Oh, fais chier ! Arrêtez de me frapper d’abord ! », grogna Margaret.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

« Hm, quelle belle croupe elle a ! », fit remarquer la duchesse Somerset.

La comtesse Marlborough était d’accord : « En effet, néanmoins… »

« Ohh, mon sac de frappes est de plus en plus utilisé ! », se plaignit Rachel.

« J’espère que vous allez toutes mourir ! »

« Quel langage ! »

*****

« Bon, avons-nous été clairs, Rachel ? Tu ferais mieux de commencer à être plus obéissante si tu ne veux pas que la même chose t’arrive. »

Après avoir administré une leçon corrective, les deux sévères instructrices chargées d’éduquer la prochaine reine reprirent leur chemin, le visage rayonnant de satisfaction. Elles laissèrent derrière elles Rachel, ainsi qu’Elliott et Margaret, qui étaient tous deux allongés sur le ventre, les fesses à l’air, et l’entourage d’Elliott, maladroitement silencieux.

Personne n’avait dit un mot.

Elliott se redressa, essayant de remonter son pantalon, même s’il ne pouvait pas se tenir droit. Il abandonna à mi-chemin à cause de la douleur intense dans sa croupe gonflée.

Margaret sanglotait de façon incontrôlable, mais elle réussit tout de même à remonter ses sous-vêtements. Sa jupe était également redescendue sans problème.

Dans le silence absolu du donjon, Rachel chercha quelque chose à dire. Elle fit un clin d’œil à Margaret et lui donna un pouce en l’air.

« C’était mignon ! »

« La ferme ! »

Haley regarda Elliott et lui offrit une orange avec sympathie, comme s’il disait : « Ne te laisse pas abattre. Tiens, mange. »

« Tais-toi ! Je n’ai pas besoin de la sympathie d’un singe répugnant ! », cracha Elliott.

« Merde ! On n’oubliera pas ça ! », jura Margaret.

Elliott s’était enfui en pleurant, les fesses encore à moitié exposées. Margaret se précipita après lui. Ses acolytes s’étaient tous regardés, ne sachant pas s’ils devaient le suivre.

*****

Elliott ne quitta pas sa chambre pendant une semaine après ça.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Laisser un commentaire