Unbreakable Machine Doll – Tome 2 – Chapitre 2 – Partie 5

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Chapitre 2 : Un aperçu du secret

Partie 5

Raishin était incapable de comprendre la nature de la chose qui volait vers lui.

L’air était déformant et ondoyant. S’il devait le mettre en mots, c’était comme une lame sans forme tangible. La lame invisible était constituée de plusieurs couches empilées les unes sur les autres, et en tourbillonnant, elle arrachait le trottoir tout en se dirigeant droit vers lui !

Ce « quelque chose » invisible découpait la terre et le gravier, avec un mètre de diamètre environ. S’il était pris dedans, il se transformait en viande hachée.

Alors qu’il constatait ça, Raishin était en train de déplacer son corps. Il sauta comme une sauterelle.

En tordant tout son corps, il avait ainsi sauté un peu plus loin pour compenser une certaine marge d’erreur dans sa perception, mais le champ d’action de l’art magique était plus grand qu’il n’y paraissait.

La lumière frôla son bras gauche, alors que la manche de son uniforme était déchirée.

C’était un sentiment terne. Il n’y avait aucune douleur. Malgré cela, incapable d’utiliser son bras gauche, il était tombé sur le côté droit. En se retournant, il prit une position défensive.

Il savait à qui appartenait cette œuvre. Il avait récemment vu de près cet art magique.

Laissait-elle enfin de côté sa façade lente et révélait-elle ses vraies couleurs ? Si oui, alors il était en difficulté. Il n’était pas sûr de pouvoir tenir le coup avant que Yaya n’arrive…

« Non ! Rabi, arrête ! »

L’intention meurtrière envers Raishin était… probablement inexistante.

Frey s’accrochait fermement à Rabi, essayant de le retenir de toutes ses forces.

De l’énergie magique s’échappait de tous les coins de son corps. Cependant, il ne semblait pas qu’elle le faisait volontairement. Dans un état de panique, Frey s’accrochait fermement à son cou.

Il y avait manifestement quelque chose qui n’allait pas avec Rabi.

La première chose, c’est que ses yeux étaient différents. Normalement ronds et mignons, ils avaient maintenant la férocité d’un animal sauvage. Ses crocs étaient dénudés, et de la salive coulait de sa mâchoire. Il regardait Raishin comme une bête sauvage qui avait capté l’odeur du sang.

Avait-il des problèmes ? Sa machine fonctionnait-elle mal ?

« Hé, bouge ! »

Il avait écarté de force Frey, qui regardait toujours derrière elle, par-dessus son épaule. Rabi avait sauté sur Raishin en visant sa gorge, mais Raishin était tombé sur le dos et avait frappé Rabi dans un lancer aérien, plantant son pied dans l’abdomen du chien pour un effet supplémentaire.

Accroupi bas, il avait saisi le harnais à sa taille. En tirant un récipient cylindrique, d’une main, il avait dégagé l’épingle de sûreté. Au moment où Rabi s’était replacé sur le sol, et il avait tourné son nez dans la direction de Raishin, il avait jeté l’objet.

Une forte détonation se produisit à ce moment-là. Une force explosive, ainsi qu’une lumière vive qui obscurcissait tout champ de vision avaient été libérées.

Avec les yeux révulsés, Frey s’était écroulée sur le sol. Rabi avait fait deux ou trois pas vers l’arrière avant de tomber lui aussi.

En agitant la fumée, Raishin se leva lentement.

Il souleva Frey, en lui donnant une légère claque sur les joues.

« Hé, arrête de te plaindre. Est-ce que ça va ? »

« Uu... Uu ? »

Sa vision s’était lentement refocalisée. Dès qu’elle s’était stabilisée, Frey s’était levée d’un bond.

« Rabi ! Rabi ! »

« Ne t’inquiète pas. C’était juste une grenade paralysante, elle n’était pas mortelle. »

Frey souleva Rabi. Au bout d’un moment, Rabi leva la tête, affichant un regard vide. En inclinant légèrement la tête, il commença à renifler, faisant bouger son nez.

C’était le même chien inutile que toujours — ou plutôt, c’était Rabi.

Frey s’était alors accrochée au cou de Rabi, le serrant très fort dans ses bras.

Après cela, comme si elle se souvenait de quelque chose, elle se tourna vers Raishin et inclina poliment la tête.

« Déssrci beaucoup… ! »

Il semblerait qu’elle ait combiné à la fois des excuses et des remerciements.

« Je ne comprends pas vraiment ce qui vient de se passer, mais il semble que les choses se soient bien passées. »

« Oui, merci… Uu ? »

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« … Tu es blessé. » Elle regarda le bras gauche de Raishin.

La blessure sur son bras gauche était beaucoup plus profonde qu’il ne le pensait. Il y avait une profonde coupure à l’endroit où la peau s’était fendue. Même si l’attaque l’avait juste effleuré, la blessure était assez grave. Si elle avait frappé directement, elle aurait pu couper complètement l’os.

Frey fouilla derrière sa taille, et ouvrit une poche. Elle en sortit un antiseptique et un pansement et, avec des mains expérimentées, prodigua les premiers soins à cette blessure.

« Désolé pour le dérangement. Au fait, as-tu toujours ça sur toi ? » demanda Raishin.

« C’est parce que… souvent… je me blesse. »

« C’est parce que tu es assez maladroite, » déclara Raishin.

« Maladroite… »

En état de choc, elle avait répété « Maladroite… » à plusieurs reprises.

« Donc. Il a dû se passer quelque chose. Qu’est-ce que c’était ? » demanda Raishin.

Frey se tut rapidement, la tête baissée.

« Tu ne me visais pas délibérément, n’est-ce pas ? Pourquoi l’art magique s’est-il activé ? » demanda Raishin.

« Uu... Je suis désolée. »

Des larmes se formaient lentement au bord de ses yeux.

« Ne pleure pas. Je ne suis pas en colère contre toi, » déclara Raishin.

« Tu l’es…, » déclara Frey.

« Non, je ne le suis pas, » répliqua Raishin.

« Tu l’es…, » insista Frey.

« J’ai dit que je ne l’étais pas. Je suis juste curieux. Ce qui s’est passé me semblait étrange, » déclara Raishin.

Frey avait sombré dans un silence déterminé. Raishin soupira.

« Écoute, je vais le dire franchement. Je suis peut-être un méchant, mais je ne suis pas un démon. Je n’ai pas l’intention de me retirer ni de perdre. Mais quand il s’agit d’écouter, tu pourrais au moins essayer de me le dire avant d’écarter cette idée, » déclara Raishin.

Frey avait l’air perdue. Son regard vacillait d’avant en arrière, regardant Raishin — .

Et elle avait décidé de ne pas le faire. Elle avait probablement peur.

« Les choses ont déjà atteint ce point, alors ne t’arrête pas maintenant. Crache le morceau. Pourquoi essaies-tu si fort de m’assassiner ? Qu’est-ce que tu caches ? Et aussi, est-ce que cela a quelque chose à voir avec l’Empereur de l’Épée —, » demanda Raishin.

« Faisons là disparaître, Raishin. » Soudain, une voix différente s’était fait entendre.

Parce qu’il s’était tellement concentré sur l’expression de Frey, Raishin n’avait pas remarqué son arrivée.

Son ombre grandissait à mesure que Yaya se rapprochait.

Comme quelque chose qui avait été dézippé, les mots de Yaya coulaient à flots.

« En recourant à une Machinart, cette personne est un assassin en nom et en fait. Veille à donner à Yaya l’ordre de la vaincre. Yaya s’assurera qu’il ne restera rien d’elle, » déclara Yaya.

« … Comme si j’allais dire une telle chose, » répliqua Raishin.

« Sois plus décisif ! À ce rythme, tu seras vraiment en danger ! Raishin, tu vas…, » déclara Yaya.

« Ne t’inquiète pas pour moi, » déclara Raishin.

« — être égaré par ces deux boules de graisse… ! » acheva Yaya.

« Ah. Tes véritables intentions ont été dévoilées, » s’exclama Raishin.

« En tout cas, toutes les renardes devraient justement être massacrées par — ah ! » s’exclama Yaya.

Au moment où Yaya l’avait remarqué, Frey augmentait déjà la distance entre eux.

S’accrochant au dos de Rabi, son foulard flottait derrière elle alors qu’ils s’enfuyaient. Que Frey ait été étonnamment habile ou que ce soit Rabi qui ait été habile, elle n’était pas tombée de son dos alors qu’ils disparaissaient au loin.

Il y eut un silence gênant.

Un instant plus tard, Yaya sanglota convulsivement.

De grosses larmes tombaient de son visage alors qu’elle pleurait. Son énergie magique se détraquait, ses larmes se cristallisaient instantanément, formant des orbes d’eau de la densité de l’acier.

« Hé, arrête de pleurer comme ça. Es-tu blessée quelque part ? » demanda Raishin.

« Raishin est si cruel… il met Yaya de côté pour que vous ayez tous les deux un rendez-vous amoureux secret…, » déclara Yaya.

« Ignores-tu délibérément la blessure à mon bras ? Et à ce propos, c’est la première fois que j’entends parler d’un rendez-vous secret, » déclara Raishin.

Les sanglots avaient continué. Yaya était considérablement bouleversée. Avec tout ce qui s’était passé ces derniers jours et l’incident d’hier soir, elle était plus instable que jamais.

Tenter de mener la première bataille dans cet état serait troublant. Même s’il n’y avait rien de mal à cela, Raishin avait essayé d’améliorer l’humeur de sa partenaire.

« Allez, arrête de faire la tête. Un marionnettiste de troisième ordre comme moi ne peut compter que sur quelqu’un comme toi, » déclara Raishin.

Les pleurs avaient été remplacés par un silence plus inquiétant que jamais.

 

 

« … Alors, comment vas-tu aider mon humeur à s’améliorer ? » demanda Yaya.

Instantanément, les yeux de Yaya avaient brillé. C’est mauvais, pensa Raishin, mais il était déjà trop tard.

Yaya joignait ses mains, les yeux fermés et le visage projeté vers l’extérieur.

… Cette position. Ce n’était pas possible.

Voulait-elle un baiser ?

De la sueur froide lui coula sur le dos. Ils étaient dans une mauvaise passe. Les gens avaient déjà commencé à se rassembler autour d’eux. Ils avaient sans doute entendu le vacarme plus tôt et étaient venus voir ce qui se passait. De plus, comme il se trouvait juste devant le dortoir, il était conscient que d’innombrables visages regardaient par les fenêtres.

« Raishin… Vite… <3, » déclara Yaya.

Elle l’avait encouragé d’une voix douce. Comment diable puis-je faire cela devant d’autres personnes, pensa-t-il instinctivement. Mais s’il l’ignorait maintenant, ce serait un enfer qu’il devra payer plus tard. C’était une perspective épouvantable.

De la sueur coulait de tous ses pores. Il était paralysé comme un cerf pris dans les phares d’un camion qui vient en sens inverse.

Brusquement, il sentit la présence de quelqu’un.

Quelqu’un s’approchait sans faire de bruit. Et rapidement aussi. Ce n’était pas la vitesse d’un humain normal. Le temps qu’il finisse de réfléchir, la chose était déjà juste derrière lui.

Quelque chose lui avait fait un bruit sourd dans le dos.

Si c’était la dague d’un assassin, Raishin serait certainement mort, mais,

« Raishin ! Ça fait un moment ~ ! »

Quelque chose serrait son dos, quelque chose de doux et de léger, et ce quelque chose était le corps d’une fille.

En regardant la jeune fille au sourire innocent, Raishin et Yaya s’exclamèrent tous deux en même temps.

« Komurasaki ! »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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