Strike the Blood – Tome 6 – Chapitre 5 – Partie 2

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Chapitre 5 : L’Ondine

Partie 2

« Hein !? »

Yukina, à moitié en larmes, avait sauté directement vers la poitrine de Kojou.

Avec ses deux mains, elle tenait toujours fermement son couteau. L’expression du visage de Kojou s’était figée quand il avait compris.

« Mais à quoi pensais-tu, Senpai !? Comment as-tu pu faire quelque chose d’aussi dangereux — ! »

Yukina avait frappé à plusieurs reprises son poing contre la poitrine de Kojou. L’action en elle-même était plutôt attachante, mais sa main entourant la poignée d’une lame rendait les coups assez douloureux.

Gbah ! Kojou haleta alors que l’air était expulsé de ses poumons, et il réussit à s’accrocher au poignet de Yukina.

« C’est évident, non ? Je suis venu pour vous sauver, toi et les autres !! »

« Je ne t’ai pas demandé de faire une telle chose ! »

Kojou avait gémi lorsque Yukina avait rejeté sa bienveillance. C’était un peu décourageant.

« Alors, tu te mets aussi en danger !? » avait-elle poursuivi. « Et quel genre de personne vient à la rescousse en chargeant avec un missile !? »

« Euh… Ce n’est pas un missile, c’est apparemment un prototype d’avion… techniquement. »

« Ne me dis pas comme à un petit enfant un mensonge facilement réfutable ! »

« Euh, non, c’est ah, c’est vraiment un avion — . »

Yukina avait férocement plissé les sourcils en regardant Kojou. Kojou, complètement désemparé, avait levé les yeux au ciel.

« Pourriez-vous garder vos querelles pour plus tard ? Kanon semble tout à fait hors d’elle. » D’après le ton de la voix de Nina, son agacement était clair comme le jour.

Yukina jeta un regard prudent à la femme. Ce n’était pas la première fois qu’elles se rencontraient, mais c’était la première fois que les deux échangeaient correctement des mots. « Et c’est… ? »

« La grande alchimiste, Nina Adelard, » présenta Kojou. « Elle est la propriétaire, ou plutôt la gardienne, du sang du sage. »

En effet, avait hoché la tête de Nina, bien imbue d’elle-même.

Mais Yukina fixa directement les seins anormalement gros de la femme.

« … Pourquoi est-ce qu’elle ressemble à Asagi ? Et c’est quoi cette poitrine… ? »

En entendant la question sur un ton étrangement maussade de Yukina, Kojou avait répondu maladroitement. « Il y a des circonstances assez profondes impliquées. Ne t’inquiète pas pour ça. »

« Akatsuki ! »

Kanon avait poussé un cri désespéré.

Après s’être remis du boom sonique du missile, Amatsuka fixa Kojou et les autres d’un regard de rage nue.

Kojou prit l’étui à guitare sur son dos et le poussa dans les mains de Yukina. « Himeragi ! »

Les yeux de Yukina s’étaient élargis de surprise. « Cet objet… ! »

« Livraison spéciale du Professeur Kitty et de Kirasaka. »

« De la part de Maître et Sayaka — !? »

Alors que Kojou souriait en retour et hochait la tête, Yukina avait sorti son armement en argent de la valise. La lame glissa hors de la poignée, ses lames latérales se déployant à gauche et à droite. La lance s’était allongée avant de prendre sa forme familière.

D’un seul coup, les clones d’Amatsuka entourant Kojou et son groupe avaient lancé leurs attaques de tentacules en masse. Les brins allongés se déversaient de toutes les directions. Cependant, Yukina ne ressentait plus le besoin de se hâter. L’issue de la bataille avait été décidée au moment où Kojou était arrivé avec sa lance.

« Loup de la Dérive des Neiges ! »

Lorsque Yukina avait crié son nom, la lance d’argent avait émis une lueur pâle. C’était l’éclat de l’effet d’oscillation divine, qui annulait toute énergie magique et pouvait déchirer n’importe quelle barrière.

Avec aisance, elle sectionna les tentacules métalliques nés de l’alchimie, les ramenant à leur forme originelle, c’est-à-dire à de simples tas de métal.

Kojou avait invoqué un vassal bestial à son tour : « Viens par ici, Al-Meissa Mercury ! »

C’était un dragon à deux têtes aux écailles scintillantes et argentées. C’était le mangeur de dimension, capable de consommer l’espace de n’importe quelle dimension. Il consomma un clone d’Amatsuka supposé immuable après l’autre, les effaçant du monde.

Kojou fit semblant de ne pas remarquer que des parties du pont étaient consumées dans le processus. Il était futile d’espérer un contrôle chirurgical des vassaux bestiaux surpuissants du Quatrième Primogéniteur. Tant que le navire ne coulait pas, c’était suffisant.

Avec tous ses clones bientôt perdus, le visage d’Amatsuka se tordit dans une humiliation abjecte. « Erg… ! »

C’était Nina qui s’était avancée devant lui. Fixant d’un regard désolé l’homme qu’elle appelait autrefois son apprenti, elle déclara d’une voix cruelle, mais douce. « Arrête, Kou Amatsuka. Donne-moi les restes du Sage, maintenant. »

Amatsuka avait saisi un crâne d’or et avait laissé échapper une voix hésitante.

« Nina Adelard… »

Le regard de Nina était tombé sur sa poitrine, et sur la pierre noire qui s’y trouvait. « Tu t’en es rendu compte petit à petit, n’est-ce pas ? Tu es un homoncule créé par les vestiges du sang spirituel du sage. Il a implanté ton besoin pour “restaurer” ton humanité, mais il ne fait que t’utiliser. »

Amatsuka leva les yeux vers Nina avec une haine amère dans le regard. « Alors même toi… tu dis une telle chose, Maître… »

Cependant, Nina avait simplement accepté le regard d’Amatsuka. « Ce n’est pas le corps qui décide si quelqu’un est une personne. C’est le fait d’avoir une âme. Le vampire et moi avons tous deux perdu nos corps humains, mais nous luttons pour vivre comme des personnes. Il n’y a aucune raison pour que tu obéisses au Sage. »

« La raison… Ma raison… D’obéir… »

Vidé de son énergie, Amatsuka avait laissé le crâne doré tomber de sa main. Cela fit un écho métallique sourd en roulant sur le pont, en faisant du bruit.

« Ka… ka-ka… ka-ka-ka-ka-ka-ka… »

Et puis, la vibration commença à émettre un son bizarre qui ressemblait à un rire.

Nina plissa ses sourcils avec méfiance face à ça. Amatsuka fixait le crâne, complètement abasourdi.

Kojou et les autres n’avaient aucune idée de ce qui se passait. Tout ce qu’ils ressentaient était l’aura malveillante qui accompagnait le rire sinistre du crâne.

Puis, ils avaient clairement entendu le crâne parler de sa propre volonté :

« Ka-ka-ka-ka-ka… Il est trop tard, les imparfaits. »

C’était une voix étrange qui semblait parler directement dans leurs esprits.

« … Sage !? » s’écria Nina en jetant un regard alarmé sur la zone.

Kojou garda actif le dragon à deux têtes et il se déplaça devant elle, écartant la femme. « Nina, ce crâne doré, c’est le Sage ? Si oui, je vais… »

Juste au moment où Kojou allait ordonner à son vassal bestial d’attaquer, l’annihilant, lui et l’espace même avec lui, Kojou réalisa : la mâchoire ouverte du crâne d’or aspirait un niveau incroyable d’énergie.

« — Regulus Aurum ! »

Kojou invoqua son Vassal Bestial par instinct. Le lion géant, enveloppé d’éclairs, se matérialisa devant Kojou et son groupe à peu près au même moment où le crâne d’or émit un rayon lumineux. Ça rendit leur vision blanche, et une explosion secoua tout le navire.

L’air se déforma si vite et si fort que cela leur fit mal physiquement, c’était comme être à côté d’un coup de foudre. Cependant, Kojou et son groupe furent indemnes. Les dommages au ferry étaient également assez légers, mais seulement parce que le lion de foudre avait dévié le torrent d’énergie.

Pourtant, la puissance brute de l’attaque du crâne d’or demeurait évidente à cause de la chaleur et de l’odeur d’ozone fraîche dans l’air.

« Senpai… ! C’est… !? »

« Le canon à particules en métal lourd… !? Merde… ! »

L’attaque du crâne d’or était identique à celle de la jetée de l’île d’Itogami : une arme à faisceau qui aspirait une grande quantité d’énergie pour cracher des particules de métal lourd énergisées. Comme ce n’était pas une attaque magique, même la lance de Yukina ne pouvait pas la repousser.

Mais heureusement, le Regulus Aurum de Kojou était un vassal bestial qui contrôlait elle-même de grandes quantités d’énergie électrique. Le lion de foudre avait dévié et neutralisé le faisceau de particules avec un champ électromagnétique.

Cependant, d’un autre point de vue, il fallait un vassal bestial du Quatrième Primogéniteur pour bloquer l’attaque du Sage. C’était un monstre tout à fait digne du surnom de « Dieu » créé par l’homme, mais…

comme une pensée après coup, Nina laissa échapper un murmure :

« Non… »

Elle lança à Kojou un regard perplexe. « Non, Kojou. Ce n’est pas le Sage ! Si c’est le Sage, alors où est le Sang du Sage !? »

« — Aah !? »

Kojou regarda avec stupeur le petit crâne qui avait roulé sur le pont. Ce n’était qu’un crâne, ce n’était qu’un morceau du corps du Sage. Il n’avait pas un seul morceau du métal liquide vivant qui constituait le corps du « Dieu » créé par l’homme.

Yukina déplaça son regard vers ses propres pieds. « C’est impossible ! »

Ses yeux ne visaient pas sur la coque endommagée du ferry, mais plus loin sous eux.

« Le Sage a ciblé ce navire non seulement parce que Kanon et moi étions dessus, mais aussi parce que… ! »

Nina avait poussé un cri d’horreur. « De l’eau de mer ? »

En voyant sa réaction, Kojou s’était tardivement souvenu de quelque chose. Il l’avait déjà entendu quelque part : l’eau de l’océan contenait des métaux précieux comme l’or et l’uranium. Certains disaient qu’il y en avait des centaines de milliers ou même des millions de tonnes au total, assez pour construire sa propre île artificielle. C’est pourquoi le Sage avait jeté son dévolu sur la mer.

Les métaux précieux présents dans l’eau de mer n’étaient qu’à l’état de traces, aucune technologie n’existait pour les extraire efficacement, et ils restaient donc dans l’océan. Mais si la créature magique pouvait utiliser l’alchimie à l’aide d’une assez grande quantité de son énergie — .

Caché dans les entrailles du navire, il avait probablement rassemblé une quantité assez importante de métaux précieux depuis que le navire avait quitté l’île d’Itogami. Le Sage avait probablement plus qu’assez de ressources brutes pour faire un retour complet.

« Ka-ka-ka-ka-ka-ka-ka — O Monde, fais partie de ma perfection ! »

Traversant la coque du ferry, une gigantesque masse de sang du Sage surgit de la mer. Elle avait avalé le crâne doré qui était tombé sur le pont et avait finalement pris une forme complètement humanoïde : un géant de six ou sept mètres de haut.

« Quel enfer ! Fais-le ! » cria Kojou.

Il avait ordonné à son vassal d’attaquer au moment où le géant d’or avait libéré un rayon de lumière.

Et enveloppée dans l’incroyable explosion qui avait suivi, la coque du ferry avait été facilement déchirée en deux.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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