Strike the Blood – Tome 5 – Chapitre 2 – Partie 6

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Chapitre 2 : Les Poursuivis VS. Les Évadés de Prison

Partie 6

La femme aux cheveux violets continua à saisir son fouet cramoisi en regardant le jeune noble vampire.

Son beau visage sensuel avait révélé une faible hésitation. « … Dimitrie Vattler. Qu’est-ce qu’un noble de l’Empire du Seigneur de Guerre fait ici ? »

Vattler était un vampire de sang pur, un descendant direct du premier Primogéniteur d’Europe, le Seigneur de guerre perdu. Gigliola ne pouvait pas comprendre ce qu’un noble de la stature de Vattler faisait dans un sanctuaire de démons en Extrême-Orient, loin du Dominion qu’il appelait son chez soit.

Pour sa part, Vattler avait fait un sourire raffiné et poli, car il avait fait preuve d’un mépris total pour sa confusion.

« C’est un honneur de faire votre connaissance, Gigliola Ghirardi, princesse de la tribu de la Fiancée du Chaos, » déclara Vattler.

Vattler s’était avancé devant Gigliola comme s’il protégeait Asagi et Sana. Les lèvres brillantes de Gigliola s’étaient tordues de façon malveillante.

« Et vous, de la lignée du seigneur de guerre perdu, avez-vous l’intention de vous mettre en travers de mon chemin ? » demanda Gigliola.

Vattler avait ri, comme s’il attendait que Gigliola lui demande précisément cela. « C’est le sanctuaire des démons d’Extrême-Orient, où nos Primogéniteurs n’ont aucune influence. Du point de vue des humains, moi, ambassadeur sur cette terre en vertu du traité de Terre Sainte, je ne fais que contrecarrer les actes malveillants d’un criminel odieux — on ne pourrait pas écrire un scénario plus fin. N’êtes-vous pas d’accord ? »

Les yeux de Gigliola s’étaient plissés alors qu’elle s’était mise à froncer les sourcils au moment où elle avait finalement compris ce que Vattler recherchait vraiment.

« Je me demande si votre but est de chasser les évadés de la Barrière pénitentiaire… pour le sport ? » demanda-t-elle.

Les rumeurs selon lesquelles le jeune et bel aristocrate serait un berserker redoutable étaient célèbres parmi les démons de l’Europe. On disait que Vattler, ennuyé par le passage de l’immortalité, cherchait à se battre contre de puissants adversaires, au point de dévorer ses compagnons vampires… pour s’amuser.

Pour Vattler, il ne faisait aucun doute que les criminels suffisamment diaboliques pour être logés dans la Barrière pénitentiaire étaient des proies idéales. Le fait d’avoir la loi derrière lui n’était que la cerise sur le gâteau.

« Je n’en ai peut-être pas l’air, mais je me remets d’une blessure, » déclara Vattler sur un ton mortellement sérieux. « Je cherchais un adversaire capable de… me réhabiliter. »

Une fine perle de sueur roula sur le front de Gigliola alors que sa main droite faisait violemment craquer son fouet.

« Vous êtes un sacré glouton, Maître des Serpents… Cependant, pouvez-vous vaincre mon vassal bestial, je me le demande ? » demanda-t-elle.

Dans l’instant qui avait suivi, les troupes de la Garde de l’île sous son contrôle avaient déversé une grêle de tirs d’armes sur Vattler. Ils étaient plus de 160. Il était impossible pour un démon d’échapper complètement à chaque balle. De plus, les armes dont ils étaient équipés étaient sûrement assez puissantes pour infliger un coup mortel, et cela même à un noble vampire.

Quoi qu’il en soit, l’expression de Vattler n’avait pas changé. Il avait simplement levé la main et claqué légèrement des doigts.

« Shakala ! »

Un vassal bestial ressemblant à un serpent de mer s’était matérialisé et s’était enroulé autour de Vattler. Le monstre était extrêmement grand, la vue était surréaliste — comme si un gratte-ciel avait été construit pour surplomber un canyon.

Les yeux de la créature cruelle fixaient Gigliola et les troupes sous son contrôle.

Alors que le serpent adoptait une posture offensive, le sang de Gigliola se gela.

« Êtes-vous sain d’esprit, Dimitrie Vattler ? Ce ne sont que des marionnettes ! » déclara Gigliola.

D’un air résolument intrigué, la réponse de Vattler possédait un soupçon de sarcasme. « … Où voulez-vous en venir ? »

Le serpent de mer géant avait transformé sa chair et son sang en un courant d’eau à très haute pression lorsqu’il avait attaqué la Garde de l’île. La force de frappe avait fait éclater l’asphalte, les gardes, protégés par des boucliers antiémeutes et des voitures blindées, avaient été emportés comme s’ils étaient en papier.

C’était une destruction absurde et impitoyable.

Asagi avait retenu son souffle en voyant la scène apocalyptique.

Malgré cela, Vattler avait apparemment réfréné un peu sa force (selon ses critères). Bien sûr, c’était sans doute par considération pour Asagi et Sana, et non pour la Garde de l’île. Le vassal bestial qu’il avait appelé Shakala était capable d’élever la pression dans une zone à des dizaines de milliers d’atmosphères, assez pour faire bouillir les êtres humains de l’intérieur.

« Aviez-vous l’intention de les utiliser comme boucliers humains ? » demanda Vattler à Gigliola, qui semblait s’ennuyer. « Et maintenant… pourquoi serais-je inquiet de la vie d’êtres assez faibles pour tomber sous votre contrôle ? »

La principale force de frappe de la Garde des îles avait été pratiquement anéantie. Cela signifiait aussi que Gigliola avait perdu son armée.

« Je vois… » déclara-t-elle. « Donc c’est le genre de vampire que vous êtes, Duc d’Ardeal. Comme le disent les rumeurs. »

Le Vassal Bestial de Vattler s’était à nouveau matérialisé, avait tourné dans le ciel comme s’il menaçait de pleuvoir, puis il avait visé droit sur elle.

En observant le manque de résistance de Gigliola, Vattler semblait quelque peu déçu.

« Déjà fini ? C’est tout ce que la lignée du Troisième Primogéniteur a à offrir ? Je m’attendais à plus, » déclara Vattler.

Gigliola avait repoussé ses cheveux violets et avait hurlé… « … Oh, c’est tout à fait normal. Ne vous inquiétez pas — je ne vous laisserai pas le temps d’être déçu ! »

Sa main droite était devenue brumeuse, comme un mirage, et le fouet cramoisi avait jailli comme l’éclair.

L’arme intelligente de Gigliola, son Vassal Bestial, était dirigée contre celui de Vattler alors qu’il flottait au-dessus de sa tête.

En plein vol, le fouet épineux et ramifié s’était enroulé autour du corps du serpent géant. Elle essayait aussi d’en prendre le contrôle.

Vattler avait souri faiblement. « Je vois… Donc ce n’est pas seulement les humains que vous pouvez contrôler… ? »

Il ne souriait pas seulement en surface, c’était la première fois qu’il révélait un vrai plaisir. C’était un sourire dangereux qui tenait la férocité dans son ombre.

Un sourire cruel s’était également emparé de Gigliola.

« Connaissez votre place, Maître des Serpents. Aguijón ! »

L’essaim d’abeilles cramoisies était réapparu au-dessus de sa tête. Leur nombre était bien plus important qu’auparavant, il y en avait peut-être cinq cents, voire mille, c’était un vaste essaim qui teignait tout le ciel en rouge. Même parmi la Vieille Garde, peu de vampires pouvaient invoquer un tel nombre de vassaux bestiaux.

Un rire fort et vif s’était échappé de Vattler. « Ha-ha-ha-ha, c’est merveilleux. C’est très bien. C’est donc la scène de la Chanteuse de Cuartas ! »

Il était profondément enchanté d’un spectacle qu’il avait rarement le privilège de voir. Il était là, son vassal bestial dérobé à son contrôle, sous l’attaque féroce de l’ennemi — il était ravi que sa vie même soit mise en danger par un évadé de la Barrière pénitentiaire, un ennemi aussi puissant qu’il avait osé l’espérer.

Il riait encore quand les abeilles pourpres s’étaient précipitées vers lui. On aurait dit que Vattler était réduit en cendres par une flamme géante. C’était une attaque totale de vassaux bestiaux trop nombreux pour être comptés, il ne semblait pas y avoir d’échappatoire possible.

Cependant, à ce moment, une sorte de vortex noir comme du jais avait émergé au-dessus de la tête du vampire mâle. C’était un gigantesque vortex de plusieurs dizaines de mètres de diamètre.

Le beau visage de Gigliola se tordit sous le choc.

« — Aguijón !? »

Juste avant que l’essaim d’abeilles pourpres n’arrive auprès du jeune aristocrate, elles avaient disparu les unes après les autres. Le vortex noir de jais flottant au-dessus de la tête de Vattler avait simplement aspiré toutes les abeilles.

« Un vassal bestial… !? Ce n’est pas possible !? » s’exclama Gigliola.

À ce moment-là, Gigliola avait sûrement réalisé que le vortex noir était en réalité une masse de milliers de serpents entrelacés. Ces milliers de serpents étendaient leur cou les uns après les autres, chacun prenant une abeille cramoisie dans sa mâchoire et l’avalant en entier.

Le nouveau vassal bestial que Vattler avait convoqué était un serpent à mille têtes.

« Il y a longtemps que je n’ai pas fait face à un ennemi qui m’a fait invoquer celui-ci, Gigliola Ghirardi, » annonça Vattler avec un sourire.

Ses yeux bleus étaient teints en cramoisi, et ses longs et grands crocs sortaient de ses lèvres. Une incroyable énergie démoniaque s’était infiltrée dans son corps.

Après avoir consommé le vassal bestial de Gigliola, il avait guéri ses blessures de la bataille précédente et récupéré chaque parcelle de puissance démoniaque qu’il avait perdue.

Reculant dans un coin, Gigliola avait lâché son fouet cramoisi vers Vattler lui-même.

« Qu’avez-vous fait… à mon vassal bestial ? » demanda Gigliola.

Mais le nouveau Vassal Bestial de Vattler avait dévoré son fouet en plein vol. Les innombrables serpents avaient dévoré les branches tout aussi innombrables de l’Arme Intelligente — .

— Et pas seulement le fouet, mais la main de Gigliola avec.

« Aaaaaaaaaaaaa — ! »

Gigliola avait crié alors que son bras droit était arraché à mi-chemin. Lorsqu’elle avait tourné le dos pour courir, les serpents l’avaient assaillie, l’un après l’autre. Des morceaux d’elle avaient été consommés jusqu’à ce que son corps entier soit teinté de vermillon.

Le cannibalisme — c’est la véritable raison pour laquelle les vampires d’Europe craignaient Vattler. Vattler avait consumé ses compagnons vampires et avait volé leur pouvoir pour lui-même.

Gigliola avait essayé de transformer son corps en brume pour s’enfuir, mais l’autre Vassal Bestial de Vattler l’avait arrêtée. Le serpent de mer, capable de manipuler librement la pression atmosphérique, avait créé un mur d’air dense qui ne lui avait pas permis de s’échapper.

« Ha-ha, alors vous êtes toujours en vie ? C’est approprié pour une vieille garde comme vous. Vraiment splendide —, » déclara Vattler.

Gigliola avait roulé sur le sol, son corps encore à moitié solide, à moitié brumeux. Le sourire cruel de Vattler continua alors qu’il regardait sa forme impuissante.

« N-Non ! Arrêtez… ! Que quelqu’un m’aide… ! »

Gigliola avait désespérément tenté de s’échapper, rampant sur le sol avec son bras gauche — son seul membre utilisable restant. Même les grandes capacités régénératrices d’un vampire de la Vieille Garde ne pouvaient pas guérir des blessures aussi graves en peu de temps. Gigliola ne possédait plus la force nécessaire pour se battre.

Tout ce qui l’attendait maintenant était un massacre unilatéral.

« … »

En prévision de ce cruel destin, Asagi couvrit les yeux de Sana. Elle ne pouvait plus laisser une petite fille assister à un spectacle aussi cruel et tragique.

Le beau et jeune vampire n’était pas venu pour sauver Asagi ou Sana, il voulait juste se battre. Il était apparu pour chasser des proies et en faire sa propre chair et son propre sang.

Une fois l’abattage terminé, il n’y avait aucune garantie qu’il n’irait pas causer du tort à Asagi ou à Sana.

Un peu plus loin, la Garde de l’île était en lambeaux, et Astarte, ayant subi des assauts répétés de leur part, était déjà à sa limite. Il n’y avait personne pour sauver Asagi.

Asagi prit Sana dans ses bras et demanda. « Quelqu’un, aidez-moi. Quelqu’un, arrêtez-le… »

La voix qui avait répondu à son appel était celle d’un adolescent qu’elle connaissait très bien.

« Vattler — ! »

L’aura épaisse et surnaturelle qui remplissait le ciel nocturne avait disparu.

La lumière de la lune brillait sur un Kojou Akatsuki, assis au sommet d’un vélo qui crachait de la fumée blanche. Il avait été maltraité jusqu’aux limites de sa résistance.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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