Strike the Blood – Tome 5 – Chapitre 1 – Partie 7

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Chapitre 1 : Absence de la Sorcière

Partie 7

« Attends, Yuu est blessée !? Que s’est-il passé ? Qui est cette fille là-bas ? Attends, je crois que je l’ai déjà rencontrée quelque part…, » déclara Nagisa.

Les yeux de Nagisa s’élargirent de surprise lorsqu’elle aperçut Yuuma dans les bras de Kojou, puis fixa Sayaka du regard. Son changement d’expression était presque vertigineux et elle lança un barrage de questions.

« Hum… Quelle est votre relation exacte avec Kojou ? » demanda Sayaka.

« Eh !? M-moi !? » Sayaka s’agita et détourna les yeux alors que Nagisa appuya fortement sur sa question.

Nagisa avait déjà vu Sayaka en train de faire une scène lorsqu’elle avait attaqué Kojou à l’école. Le fait qu’Asagi ait été blessée dans cette épreuve avait fait à peu près la pire impression possible sur Nagisa.

Sayaka était pratiquement en larmes lorsqu’elle avait regardé Kojou, les yeux suppliant de la sauver. Malgré son appel implicite, Kojou avait rapproché son visage et lui avait murmuré à l’oreille. « Désolé, Sayaka. Veux-tu bien retenir Nagisa pendant un moment, oui ? »

« Hein ? Ehh !? »

Sayaka avait immédiatement haussé la voix pour protester lorsque Kojou l’avait poussée brutalement vers sa sœur. Nagisa avait silencieusement saisi son poignet et l’avait regardée d’un air qui disait Tu ne t’échapperas pas !

« Attends… ! Je — je me souviendrai de ça, Kojou Akatsuki… ! » s’exclama Sayaka.

Ignorant les cris de protestation de Sayaka alors que Nagisa l’entraînait sur le côté, Kojou se retourna vers sa mère.

Contrairement à Mimori, qui était très ensoleillée, Kojou semblait étrangement épuisé. Pourquoi est-ce si difficile de parler à ma propre mère ? se demandait-il amèrement.

« … Pourrais-tu me faire une faveur et jeter un œil sur Yuuma ? » demanda Kojou.

« Hmm ? Par Yuuma, veux-tu dire le petit Yuu ? Ça me ramène loin ça. Oh, c’est vrai, Yuu était une fille…, » déclara Mimori.

Mimori se pencha et regarda le visage de Yuuma tandis que Kojou continuait à la tenir. Avec la main experte d’un pathologiste clinique, elle avait touché la peau de la jeune fille blessée, ses yeux s’étaient arrêtés sur la blessure à la poitrine de Yuuma.

« Que s’est-il passé, Kojou ? » demanda Mimori.

« Je n’ai pas le temps de parler des détails, mais… Yuuma est en faite…, » déclara Kojou.

« — une sorcière ? » demanda Mimori.

« On peut donc vraiment le voir, » déclara Kojou.

Alors même que la facilité de son estimation correcte le stupéfiait, Kojou fit un signe de tête grave. Il était sincèrement reconnaissant de ne pas avoir à perdre de temps à expliquer.

« Je vais la voir. Entrez ! » déclara Mimori.

Kojou et les autres étaient entrés dans l’appartement avec Mimori en tête. Même si on la compare aux autres chambres d’hôtes de grande classe, la suite occupée par Mimori était d’une classe à part.

Des sous-vêtements, des lettres non ouvertes, des instruments médicaux suspects et autres étaient éparpillés au hasard dans la pièce, mais les efforts déterminés de Nagisa avaient permis de maintenir la zone autour du canapé, au moins, dans un état relativement décent.

Kojou avait allongé Yuuma sur ce canapé lorsque Mimori, maintenant changée en une nouvelle robe blanche, était revenue en mettant des gants antiseptiques. Elle se mit à côté de Yuuma, toujours endormit, se pencha sur elle et commença à examiner soigneusement la jeune fille avec une main exercée.

« Compte tenu de la perte de sang, ses blessures externes ne sont pas si profondes. La lacération à la poitrine n’a pas atteint les organes internes. En pliant l’espace pour éviter une blessure mortelle, peut-être… ? Mmm… Je ne peux pas en dire beaucoup plus comme ça. Kojou, aide-la à se relever, tu veux ? » déclara Mimori.

« Hein ? Ah, bien sûr, » déclara Kojou.

Kojou avait fait ce qu’on lui avait dit et avait soulevé le torse de Yuuma pour la soutenir pendant qu’elle dormait. En faisant cela, Mimori avait doucement poussé ses mains vers les seins de Yuuma avec une sorte de pensée à l’esprit.

« Et voilà… Tiens, prends ça, » déclara Mimori.

D’un seul geste, Mimori avait arraché quelque chose et l’avait jeté devant Yukina. Alors que Yukina attrapait le tissu blanc et l’étalait, elle avait lancé un « Wah ! »

Mimori avait enlevé le soutien-gorge de Yuuma avec une sorte de tour de magie de scène.

« Qu’est-ce que tu fais comme ça… !? » Kojou objecta, tournant rapidement le dos vers les mains de Yukina.

Cependant, Mimori avait poursuivi calmement son examen sans aucun signe extérieur de malveillance.

« C’était dans le chemin de la palpation alors je m’en suis débarrassé… Oh, Yuu, je te quitte un peu des yeux et regarde comme tu as grandi… En tant que médecin, je ne peux tout simplement pas laisser passer ça… heh-heh, » déclara Mimori.

Mimori, essuyant la bave qui, pour une raison quelconque, s’était écoulée de sa lèvre, avait commencé à caresser les seins de Yuuma pendant son sommeil.

Un spasme s’était emparé du visage de Yukina alors qu’elle observait ce comportement purement pervers.

« Euh… Madame, c’est, ah… une patiente, vous savez… » En levant les yeux alors que Yukina essayait de la réprimander, Mimori avait souri agréablement, comme si son intérêt avait été piqué.

« Oh, mon Dieu. Tu es Yukina Himeragi, oui ? » demanda Mimori.

« Ah… oui. »

Yukina avait immédiatement rectifié sa posture lorsque le regard scrutateur de Mimori s’était déplacé vers elle. La réaction de Yukina avait fait rayonner Mimori d’une bonne humeur exceptionnelle.

« Ah, je vois. Oh, ne t’inquiète pas, je suis un psychomètre médical. Je peux examiner la plupart des choses simplement en entrant en contact avec la peau, » déclara Mimori.

« … Vous voulez dire… que vous êtes un Hyper-Adaptateur ? » demanda Yukina.

Yukina avait bloqué son souffle en raison de la surprise. « Hyper-Adaptateur » était un terme utilisé pour les médiums naturels qui ne s’appuyaient pas sur la magie. Défiant toute catégorisation, leurs capacités incluaient de nombreuses compétences d’une grande rareté, provoquant des phénomènes qui ne pouvaient être atteints par la technologie scientifique ou la magie. Il ne fait aucun doute que l’accueil chaleureux que Mimori avait reçu à MAR était dû en grande partie à ses capacités particulières et pas seulement à ses talents conventionnels.

Retrouvant soudain son calme, Yukina avait posé une nouvelle question, son ton faisant croire qu’elle ne comprenait pas.

« Euh… si tout ce que vous avez à faire est de toucher la peau, vous n’avez pas vraiment besoin de caresser ses seins, n’est-ce pas… ? » demanda Yukina.

« Oh, ça ne va pas du tout ! » annonça Mimori en secouant exagérément la tête.

« Ma capacité ne fonctionne que lorsque je caresse les heurtoirs d’une jolie fille, donc je ne peux pas faire autrement, vois-tu », déclara Mimori.

« Vraiment ? » demanda Yukina.

Yukina était sur le point de se faire avoir lorsque Kojou s’était interposé avec colère.

« Bien sûr que non ! Il n’y a pas de psychométrie perverse comme ça ! Bon sang, ne fais pas ce genre de choses sur des gens que tu viens de rencontrer ! » déclara Kojou.

« Muu, » dit Mimori, les joues gonflées jusqu’à la moue.

« Je veux la toucher, alors quel est le problème ? Cela ne sert à rien d’être médecin sorcier si on ne peut pas toucher les culottes des jolies filles ! Tu le penses aussi, n’est-ce pas ? » déclara Mimori.

Un puissant sentiment de fatigue assaillit Kojou qui répondit d’un air ébloui. « Tiens-moi à l’écart de tout ça ! Prends ça au sérieux, espèce de docteur lubrique ! »

Naturellement, Yukina était aussi en état de choc complet. Cela dit, le fait est que le comportement frivole de Mimori avait grandement apaisé leur tension. Étrangement, ils semblaient tous avoir confiance qu’elle pouvait sauver Yuuma, même si elle était presque aux portes de la mort.

En voyant Yukina totalement figé, Kojou s’était lentement excusé.

« … Désolé, c’est le seul médecin auquel j’ai pensé. »

Yukina avait répondu en secouant la tête avec compréhension. Jetant un coup d’œil de côté au visage du médecin, elle avait murmuré. « Je comprends tout à fait maintenant. La pomme ne tombe pas loin de l’arbre. »

Kojou répondit par un mouvement de joue insatisfait, mais lorsqu’il se retourna, Mimori fit presser sa joue sur les seins de Yuuma, le sang coulant de son nez, avec un regard de pur bonheur.

« Ne vous inquiétez pas, c’est un effet secondaire de ma psychométrie. Il n’y a absolument rien de fâcheux, » Mimori avait levé le visage, en déclarant clairement ce qui était une excuse très peu convaincante.

Il suffit de tu t’essuies le nez, pensait Yukina en sortant un mouchoir. Apparemment, Yukina avait en quelque sorte retrouvé un état de fonctionnement normal.

Prenant le mouchoir, Mimori l’avait utilisé pour s’essuyer le nez pendant qu’elle parlait, soudainement en toute gravité. « Hmm, ce chemin spirituel endommagé… Le Gardien de Yuu lui a été arraché, hein ? »

Yukina avait fait un signe de tête. Même si Mimori avait l’air de s’amuser, son diagnostic était sans appel.

Le Gardien que Yuuma avait acquis par le biais de son pacte de sorcière avait été volé. C’était comme si un cyborg s’était fait arracher son cœur artificiel : les voies spirituelles coupées continueraient à saigner de l’énergie magique jusqu’à ce qu’elle meure d’épuisement de ladite énergie.

« Peux-tu la sauver ? » demanda Kojou avec inquiétude.

Mimori haussa les épaules, souriant énigmatiquement.

« Je vais faire entrer Yuu dans le laboratoire. Peux-tu me donner un coup de main, Yukina ? » demanda Mimori.

« Ah oui… compris, » répondit Yukina.

Yukina avait fait ce qu’on lui avait dit et avait mis la main sur l’épaule de Yuuma, qui dormait encore.

« Attendez. Si vous déplacez Yuuma, alors je devrais —, » déclara Kojou.

« Oh non, tu ne peux pas le faire. Mon laboratoire est interdit aux hommes. » Le ton de Mimori était soudainement devenu glacial.

C’est l’enfer, pensait Kojou avec un air renfrogné. Mais Mimori n’avait fait qu’ajouter un sourire en le regardant avec impatience.

« Yuu n’est pas la seule à avoir besoin d’un traitement, n’est-ce pas ? J’ai une trousse de premiers secours dans le placard, » déclara Mimori.

Pendant que Mimori parlait, elle avait donné à Kojou un crochet du droit à sa poitrine comme si elle essayait de lui arracher un morceau.

« Gwuh ! » gémit Kojou, tombant à genoux à ce moment-là.

« S-Senpai !? »

« Allons-y, Yukina. Oh, et tu peux m’appeler Maman à partir de maintenant, » déclara Mimori.

« Eh… ? Euh, non, c’est… Je ne suis pas vraiment dans ça, ah…, » balbutia Yukina.

Mimori et Yukina avaient laissé Kojou à l’agonie alors qu’elles sortaient Yuuma de la pièce. Une fois que Kojou avait vu que Yukina était sortie de la pièce, il avait gémi et s’était effondré sur le sol.

« Merde, » pesta-t-il, en regardant sa poitrine où sa mère l’avait giflé.

Le propre sang de Kojou saignait à travers la blessure, alors que le saignement recommençait.

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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