Prologue
Partie 1
Le 21 septembre. Une nuit de croissant de lune...
C’était au beau milieu de la nuit que la section d’assaut des gardes de l’île avait fait une descente dans un vieil entrepôt dans le quartier du port. Ils avaient été informés qu’une organisation criminelle vendait des armes de contrebande sur le marché noir.
Faisant exploser la porte de l’entrepôt avec des explosifs, les membres de l’escouade avaient foncé droit dedans.
Les piliers de fer étaient rouillés et les caisses de bois étaient empilées les unes sur les autres. Les hommes de l’entrepôt, sous le faible éclairage des lampes à mercure, s’étaient levés d’un seul coup. Ils semblaient jouer aux cartes, mais une grenade à détonation avait explosé à leurs pieds. Les hommes, dépouillés de leur vision, avaient ensuite été fauchés par des tirs de mitrailleuses.
La section d’assaut avait utilisé des balles à électrons consacrés. Il s’agissait d’une munition spéciale contre les hommes-bêtes qui supprimait les capacités régénératrices de la chair démoniaque. Puis, détruisant le mur arrière de l’entrepôt, la deuxième escouade de la section d’assaut avait fait irruption, alors que des tireurs d’élite cachés dans les bâtiments environnants tiraient sur des suspects qui tentaient de s’échapper par les fenêtres.
Le combat s’était terminé en moins de deux minutes. Confrontés à deux escouades de gardes de l’île entièrement équipées, qui avaient eu l’effet de surprise, les suspects avaient été complètement dépassés. Alors que le nuage de gaz lacrymogène dans l’entrepôt se dissipait, les hommes étaient sur le sol en tas.
Ils étaient sept. Tous étaient des démons — des démons sans bracelet d’identité, qui étaient entrés illégalement sur l’île.
Les balles les avaient traversés et ces individus baignaient maintenant dans leur sang alors qu’ils s’étaient effondrés sur le sol.
Ce niveau de dégâts n’était pas suffisant pour tuer les hommes bêtes extrêmement résistants, mais c’était suffisant pour empêcher leur transformation en bête et les mettre hors du combat.
L’un des chefs d’escouade avait ordonné à ses hommes de mettre tous les hommes-bêtes en état d’arrestation.
Mais au même moment, il se souvint soudain de ce qu’on leur avait dit lors du briefing. Il y avait huit suspects cachés dans l’entrepôt. Il devait bien y en avoir un de plus quelque part.
... Pas bon !
Tandis que le chef d’escouade replaça instantanément son fusil en position d’attaque, le corps de l’un des hommes bêtes tombés au sol avait été projeté avec une grande force. En dessous, un démon en grande partie indemne avait émergé. Il s’agissait d’un homme bête à la fourrure noire et au visage de léopard, avec une carrure énorme et souple. Il avait apparemment utilisé son propre camarade comme bouclier pour se protéger et dissimuler sa présence.
Dans l’une des mains entièrement bestialisées du démon se trouvait un petit appareil qui ressemblait à une télécommande.
Le chef d’escouade avait repris son souffle lorsqu’il s’était rendu compte que ce dispositif d’une simplicité effrayante était l’interrupteur de détonation d’une bombe placée à l’intérieur de l’entrepôt.
« Repliez-vous ! » cria le chef d’escouade. Mais sa voix avait disparu au milieu du rugissement qui éclata.
L’onde de choc avait pulvérisé les caisses en bois empilées haut, et un tourbillon d’air brûlant avait incinéré l’intérieur de l’entrepôt en un instant. Les flammes teintaient le ciel nocturne en rouge — .