Shiniki no Campiones – Tome 2 – Chapitre 4

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Chapitre 4 : Contrat d’Ailes

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Chapitre 4 : Contrat d’Ailes

Partie 1

Le ciel était empli d’un nuage de rouge en raison de la lumière du coucher de soleil.

La nuit viendrait bientôt dans le monde de la mythologie nordique. Ils avaient quitté Midgard où vivaient les humains, avaient traversé la terre déserte et avaient finalement atteint un coin du pays des géants.

« Kukukukuku. Alors tu es venu, morveux, » l’un des loups géants qui était descendu brusquement du ciel pourpre —, le loup gris victorieux avait laissé sortir de sa bouche une voix rieuse et familière.

Il s’agissait juste d’un rire avec un sens caché, mais comme on pouvait s’y attendre d’une bête de taille qui pouvait être confondue avec un monstre, sa voix résonnait avec intensité dans le ciel rouge qui ressemblait à du sang frais.

Les yeux du loup qui brillaient d’une couleur émeraude étaient dirigés directement vers la surface du sol.

Il était tourné vers Rokuhara Ren qui était descendu du char à chèvres et qui s’approchait en ce moment.

« Très bien, je vais me présenter une fois de plus… Je suis Dejanstahl Voban. J’ai aussi été appelé en tant que marquis ainsi que d’autres noms à de nombreuses reprises. Tu peux te prosterner face au prestige d’un “roi” qui t’a énormément devancé, » déclara Voban.

« Merci pour cette présentation polie, » répliqua Ren.  

Le grand corps du roi-loup commença à rétrécir sans attendre la réponse de Ren.

Il s’agissait d’une transformation de plus de 50 mètres de long vers un jeune homme caucasien d’une hauteur de 180 cm. Son front large et son regard aiguisé étaient intellectuels, mais féroces comme avant. Cependant…

Il y avait des taches sur le manteau noir et le costume d’affaires que le marquis portait ainsi que sur son épaule droite et sur le côté de son torse.

C’était probablement ainsi à cause d’un saignement. Son intention meurtrière bouillonnant en ce moment, mais il manquait légèrement de lustre par rapport à quand ils s’étaient rencontrés sur la côte de l’Espagne. C’était une bête blessée.

Après tout, il vient de poursuivre Fenrir pendant plus de quatre jours et n’a porté le coup de grâce qu’à l’instant, pensa Ren.

Pendant ce temps, il ne devrait même pas avoir le temps de prendre un repas décent et il semblait être totalement épuisé en ce moment.

S’il devait se battre contre Voban, n’était-ce pas l’occasion rêvée en ce moment… ?

Mais, Ren avait senti un frisson pour une raison ou une autre. À l’instant où il avait considéré une telle chose, un instinct terriblement irrationnel s’était manifesté en lui.

… C’était le contraire. La créature devant lui était encore plus dangereuse au moment exact où elle avait été blessée.

C’était ainsi parce qu’elle avait vraiment faim, qu’elle avait vraiment soif et qu’elle était fatiguée alors ces bêtes pouvaient utiliser leur puissance infernale du fond de leur être. Tout cela avait simplement renversé la logique de ce monde.

Et puis, comme s’il avait vu à travers l’instinct de Ren,

« C’est un bon instinct, morveux, » le marquis Voban avait parlé avec un regard aiguisé.

C’était logique, car c’était certainement un « collègue ». Rokuhara Ren et Voban qui s’était présenté comme un tueur de dieux partageaient sans aucun doute quelque chose qui dépassait le mur de la culture ou de l’âge.

« Et pourtant, il n’y a aucun moyen pour nous deux de devenir amis ? » demanda Ren.

« Évidemment. Nous sommes des tueurs de dieux, tu sais ? Même si la fin du monde approche, il nous est impossible de faire quelque chose comme nous entraider. Je suis tout à fait d’accord avec tout ça, » déclara Voban avec désinvolture.

« Hahahahahaha, » ria Ren.

En un coup d’œil, on pouvait penser qu’il s’agissait d’une conversation amicale et enjouée.

Mais, ce n’était rien de plus qu’une communication entre deux bêtes, entre les Rois-Démons. Il n’y avait pas d’amitié qui pourrait être présente en ce temps-là…

« Malgré tout, la liberté est une bonne chose, n’est-ce pas ? » Voban avait regardé à côté de lui et avait parlé avec satisfaction.

Là-bas, le cadavre d’un loup géant noir, Fenrir, qui venait d’être mordu à mort, se tenait.

« Je veux voyager à la recherche d’un nouveau champ de bataille selon mes désirs, à la recherche d’un ennemi digne de moi, le Marquis Voban. Je suis capable de me battre comme ça à ma satisfaction, » déclara Voban.

« Tu parles comme si tu n’étais pas libre jusqu’à récemment, » répliqua Ren.

« … Je me demande depuis combien d’années cela s’est produit… J’ai subi une défaite embarrassante sur un champ de bataille et je suis mort pendant un certain temps, » expliqua Voban.

Il avait soudainement libéré une proclamation choquante. Cependant, le marquis continua calmement.

« Mon corps a péri et même mon âme était au bord de l’anéantissement. Cependant, j’ai en quelque sorte tenu bon et j’ai peu à peu repris des forces — et j’ai célébré la cérémonie de la réincarnation. Grâce à cela, j’ai enfin pu ressusciter, » expliqua Voban.

« Par réincarnation, tu veux dire que tu es né de nouveau ? » demanda Ren.

« En effet. J’ai aussi perdu plusieurs de mes autorités, mais, en renaissant, mon esprit et mon corps ont rajeuni. Le négatif peut être équilibré avec le positif. C’est une histoire courante, » répondit Voban.

Ren grogna. « Pour ton information, c’est une histoire vraiment inhabituelle autour de moi, tu sais ? »

« Ce n’est pas vrai, » Voban avait refusé ce que disait Ren avec une conviction étrangement absolue. « Si tu es aussi l’un de mes collègues, alors tu dois avoir expérimenté le fait d’être ressuscité alors que tu es dans les profondeurs de la mort. Après tout, le fait que nous nous accrochions à la vie avec une ténacité encore plus inesthétique que les dieux immortels est bien l’une des raisons pourquoi nous sommes une créature qu’on appelle “tueur de dieux”, » déclara Voban.

« Hee. Donc Voban-san, tu es aussi comme ça ! » déclara Ren.

Il serait impensable que la discussion se fasse avec ce genre de sympathie entre eux.

Ren devenait encore plus fasciné dans la conversation avec la personne qui était comme une bête féroce se trouvant devant lui.

« À ce propos, Voban-san, on vous appelle quelque chose comme “marquis”, alors es-tu quelqu’un qui est né il y a plusieurs centaines d’années ? D’après ton apparence, tu n’as même pas dix ans de plus que moi et pourtant — j’ai l’impression que l’écart de génération entre nous est d’au moins trois ou quatre siècles, » déclara Ren.

« Fuh. Même si tu as raison, je n’ai aucune obligation de te répondre, » répliqua Voban.

La personne qui avait continué à stimuler la curiosité de Ren semblait vouloir s’en tenir à son propre chemin jusqu’au bout.

Le marquis Voban affichait un sourire qui ne pouvait pas être pris pour un sourire froid ou un sourire méprisant avec une dignité d’un grand noble des temps anciens.

Juste après, le cadavre du loup géant Fenrir derrière lui avait disparu.

Il s’était soudainement effondré et était devenu poussière avant de disparaître comme de la brume.

Cependant, le sixième sens de Ren, le tueur de Dieux, l’avait senti. Le pouvoir divin qui habitait à l’intérieur de l’immense corps et de l’âme de Fenrir avait été absorbé par son meurtrier.

« Hein ? Ce loup, n’était-ce pas un monstre !? » demanda Ren.

« Les géants et les monstres de la mythologie nordique — en particulier la bande qui joue un rôle actif dans le Ragnarök — sont considérés comme “parents de Dieu”. Par conséquent, l’autorité du loup démoniaque Fenrir est maintenant mienne. Mais, c’est assez peu inspirant de le tester soudainement. D’abord, je t’affronterai avec d’autres pouvoirs que ça, » déclara Voban.

« Hm, c’est comme ça que ça se passe., » Ren grogna.

Et puis, le corps de Voban s’était mis à flotter dans le ciel.

Soudain, un courant ascendant s’était produit. Cela avait envoyé le marquis tueur de dieux dans le ciel.

« C’est une autorité pour laquelle beaucoup d’individus qui me craignaient se sont prosternés et ont m’appeler “La Tempête”. Petit, montre-moi comment le tueur de cette génération est fort ! » déclara Voban.

Le ciel rouge du coucher du soleil s’était soudain rempli de nuages emplis d’éclairs.

Le marquis Voban avait pointé son index vers ce ciel nuageux. Instantanément, la foudre était descendue avec un grondement tonitruant. C’était allé vers Rokuhara Ren !

« Une attaque de foudre !? Alors, c’est la même autorité avec Zeus et Thor ! » s’exclama Ren.

Ren s’était servi de sa spécialité pour se déplacer rapidement tout en se sentant étonné.

Il avait reculé de dix mètres à l’instant où il ne restait que 50 cm de plus avant que la foudre ne le frappe. Le marquis Voban se mit à rire en voyant ce mouvement.

« Hahahahahaha ! L’utilisateur d’une vitesse divine est intéressant ! »

« Je souhaite que tu sois plus intéressé par ma personnalité ou autre chose que par mon pouvoir ! » répondit Ren.

Alors même qu’il se plaignait, il y avait des éclairs qui tentaient de le frapper. Il avait tout esquivé avec la capacité de mouvements rapides qu’il avait volés à la déesse Némésis.

Il avait utilisé le jeu de jambes et les mouvements défensifs qu’il avait appris en s’adonnant à la boxe dans le passé.

Grâce à son sens inné du rythme et de la finesse, la légèreté de son mouvement avait déjà atteint quelque chose proche de la danse.

Mais, encore plus de frappes de foudre descendirent du nuage d’éclairs vers Ren qui sautait magnifiquement dans la zone.

« Oups ! » s’exclama Ren.

« Kuku. Tu es agile et rapide, » déclara Voban.

Le marquis s’était vraiment moqué du jeu de jambes de Ren qui empêchait la foudre de l’effleurer.

Un ennemi calme et sérieux flottait dans les airs. Devrait-il essayer de renvoyer l’attaque de foudre en ce moment même avec l’autorité du châtiment — .

Il remarqua alors que le vent soufflait.

De plus, il faisait un froid terrifiant, un vent mélangé à de la neige. C’était peut-être le signe d’un blizzard imminent. La force du vent augmentait peu à peu, ce qui lui avait fait penser cela.

Et pourtant…

Le marquis Voban flottait dans ce vent enneigé.

Il portait un manteau noir. Mais son long tissu ne bougeait pas du tout. Le corps du marquis n’avait pas non plus été affecté par le puissant vent.

Mais c’était comme si ce n’était pas seulement la foudre, mais même la neige et les tourbillons de vent étaient aussi les serviteurs du marquis.

« Est-il capable de flotter dans le ciel en contrôlant le vent ou même l’air ? » se demanda Ren.

« C’est exact, Rokuhara-san ! »

« Riona !? » s’exclama Ren.

« C’est probablement une autorité qui contrôle l’air ou la météo ! » Une voix mentale répondit au monologue de Ren.

C’était Riona qui devrait être à l’arrière avec Cassandre.

« C’est exactement comme dans le combat avec Zeus, je crois qu’il ne sera pas vraiment efficace même si vous appliquez un châtiment de foudre qu’un utilisateur de foudre a tiré un par un. C’est pourquoi, avec mon pouvoir — ! »

C’était plus une communion entre les esprits qu’une conversation. Leur cœur communiquait entre eux.

Ren ressentait vivement ce qu’il fallait peut-être appeler le « pouvoir du lien » avec eux, puis il criait. « Vas-y à fond, Riona ! »

« Bien sûr ! »

Un oiseau sacré doré Yatagarasu survola alors Ren et Voban.

Ren infusa son propre pouvoir magique d’un seul coup vers la silhouette majestueuse aux ailes d’une vingtaine de mètres d’envergure. Ren imaginait une telle image dans son esprit. Et à ce moment-là.

Tout le corps du Yatagarasu se couvrit instantanément — avec une lumière d’un blanc bleuté flamboyant !

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Partie 2

Rokuhara Ren, sa première autorité fut « La rétribution de Némésis ».

Sa deuxième autorité était « Le Cercle de l’Amitié ». Alors, comment devrait-on appeler sa troisième autorité ?

« Je ne comprends toujours pas le tableau complet de cette capacité…, » Toba Riona qui s’était transformée en Yatagarasu se plaignait.

Cependant, une chose était certaine. Grâce à la bénédiction de la troisième autorité, le pouvoir de Riona avait largement augmenté !

« Que les paroles secrètes de feu et de soleil purifient et exorcisent toutes sortes d’impuretés pécheresses ! » En réponse aux paroles du pouvoir, son corps d’or était devenu d’un blanc bleuté.

Ce n’était pas la flamme pourpre qu’elle avait utilisée plusieurs fois jusqu’à présent, mais une nouvelle arme qui l’avait surpassé. C’était le pouvoir qui avait même vaincu cette tête de loup tenace — .

« Morveux, donc tu as aussi un serviteur ! » s’exclama Voban.

Le Roi-Démon flottant dans les airs avait plissé ses yeux. C’était comme un chat devant une friandise.

Même l’intrusion de Riona n’était rien pour lui grâce à son expérience acquise à travers de nombreuses batailles et adversités.

Yatagarasu s’envola tout droit vers le marquis calme.

Elle avait prévu de l’attaquer en le brûlant avec son feu d’un blanc bleuté afin de le réduire en cendres.

Le grand phénix aux ailes de 20 mètres d’envergure avait attaqué un humain dont la taille n’était même pas de 2 mètres — c’était une situation comique. Mais Riona était convaincue.

Ce Roi-Démon n’était pas si faible pour qu’il soit vaincu avec ça !

« Ô vent, souffle ! » Voban chantait de courtes paroles de pouvoir. Un vent de face avait instantanément soufflé.

Yatagarasu qui devait charger droit vers le Roi-Démon flottant avait été repoussé — par le puissant coup de vent mystique.

*Gou — ! Gou — !* Le vent grogna et frappa impitoyablement avec une importante pression d’air sur les ailes ouvertes de l’oiseau sacré du Japon. Les mouvements de Riona furent facilement repoussés.

De plus, les mots de pouvoir de Voban n’avaient pas pris fin. « Ô pluie, viens. Deviens grésil, et appelle la neige. »

De l’humidité avait été ajoutée au vent de face, et cela s’était transformé en un vent qui s’était mélangé à de la neige fondue.

L’eau présente était immédiatement devenue une neige cristalline qui s’était transformée en un violent blizzard qui avait frappé Riona. Les flammes qui brûlaient sur tout le corps de Yatagarasu s’étaient légèrement affaiblies.

« Par le feu ardent, exorcisez et purifiez ! » ordonna Ren.

« J’appelle le vent, je soumets la pluie et je rassemble les éclairs. Sache que le vent brûlant et le vent glacial sont à moi. J’apporterai la fureur de la tempête et des vagues déchaînées sur cette terre ! » répliqua Voban.

Les mots de puissance du feu, et les mots de puissance de l’orage.

Quelqu’un qui servait un tueur de dieux et quelqu’un qui avait tué un dieu s’étaient affrontés.

Riona avait essayé de battre des ailes afin d’avancer et de faire tomber dans l’oubli le diable qui était bien plus petit qu’elle. Mais elle n’avait pas pu avancer. Elle ne pouvait pas bouger ses ailes.

Le grand tourbillon qui s’était finalement transformé en blizzard avait bloqué son parcours et l’avait forcée à revenir en arrière.

En plus de cela, elle avait été violemment frappée par la foudre venant du ciel. De plus, ce n’était pas qu’une seule frappe. La foudre tomba encore et encore, tourmentant l’énorme corps de l’oiseau sacré d’une chaleur et d’un impact sans égal !

« A — AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » En un rien de temps, l’âme de Riona hurlait. Cependant…

« Rokuhara-san ! Ce n’est toujours pas assez avec ça… Versez-moi plus de puissance ! » demanda Riona.

« Bien sûr ! Laisse-moi me charger de ça ! »

Riona avait supplié depuis le ciel et son Goshujin-sama au sol y avait répondu.

C’était alors que quelque chose était en train de s’accumuler.

C’était comme une pièce de puzzle qui n’entrait pas dans le jeu jusqu’à maintenant, ou comme une clé et un trou de serrure entrelacés avec le son *clic*.

Instantanément, la volonté et la force mystique de Rokuhara Ren fusionnèrent avec Toba Riona —

« Rin, Hyou, Tou, Tou, Sha, Kai, Kai, Jin, Retsu, Zai, Zen ! Ô neuf caractères du dharani, protégez-moi ! »

C’était les mots du pouvoir afin de punir le mal. Cela avait dissipé toutes les attaques de foudre.

Même le blizzard était devenu comme une brise. Riona avait déployé ses ailes en tant que l’oiseau-guide Yatagarasu.

« Que toutes sortes de malheurs soient exorcisés par la purification du feu ! » déclara Riona.

Ce qui avait répondu à la prière du feu, c’était le shikigami multiple de Riona, les douze généraux divins.

Il s’agissait des esprits de flamme rouge vif, comme l’esprit des serviteurs du soleil — ils se manifestèrent en même temps.

Bien sûr qu’il y en avait douze. C’était un grand groupe de flammes qui était aussi grand que l’oiseau sacré. Les esprits s’envolèrent également, suivant Yatagarasu qui commençait à avancer une fois de plus !

Bien sûr, le marquis Voban était devant eux.

Cependant, quelque chose était soudain apparu entre eux et le Roi-Démon, l’appelant de l’orage.

« Ô loup né dans la forêt de fer. Ô loup qui mords donc toutes les chaînes te retenant, » le chant de Voban résonnait au milieu du vent qui transportait le blizzard. « Ton nom Fenrir m’appartient maintenant. Le loup de Ragnarok convoite insatiablement la lune et le soleil. À partir de maintenant, j’apporterai la ruine à une multitude d’étoiles… »

« … !? » Riona avait été choquée.

La silhouette de Voban avait changé dans l’air. Il devenait gigantesque.

Ce n’était pas une transformation du loup qu’ils avaient vu avant. Étonnamment, il se transforma pour prendre l’apparence du cadavre de Fenrir qu’il avait égorgé avec ses propres crocs.

Riona murmura avec étonnement. « Un crâne de loup… »

Oui. Le marquis Voban s’était transformé en un crâne géant.

En plus, c’était un crâne de loup. Cela devait être la tête du loup démoniaque Fenrir. La chair avait été retirée jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un crâne. Même s’il n’avait pas de corps et encore moins d’ailes, il dérivait dans l’air comme par magie — .

Et puis…

C’était trois fois plus grand que Yatagarasu avec ses ailes déployées !

« Viens, je vais t’avaler en une gorgée ! » déclara Voban.

Le crâne du loup avait ouvert sa bouche, avant de se déplacer pour avaler en entier Yatagarasu et les douze esprits de flamme !

Riona avait exercé sa télékinésie et avait arrêté le mouvement des mâchoires supérieure et inférieure. De plus, elle chantait les paroles de puissance du feu.

« Ô esprit de feu et de soleil ! »

Riona et les douze esprits de la flamme émirent simultanément des flammes d’un blanc bleuté.

Elles enveloppèrent le crâne de Fenrir en une conflagration brûlante. C’était leur contre-attaque désespérée. Elle aurait aimé pouvoir griller le crâne jusqu’à ce qu’il ne reste même plus d’os. Cependant…

« Hahahahahaha ! Une résistance admirable ! » déclara Voban.

« Kuh — ! »

*GI —, GI —, GI —, GI —, GI —, GI —, GI — !*

L’énorme et puissant crâne de Fenrir abaissa sa mâchoire supérieure et releva peu à peu sa mâchoire inférieure pour avaler l’oiseau sacré Yatagarasu.

 

 

Elle ne pouvait plus l’arrêter. Alors que Riona était sur le point de désespérer —.

Le murmure de Rokuhara Ren lui était venu à l’oreille.

« La déesse de la vengeance, Némésis, transmet le châtiment divin à celui qui met la vie en danger… »

Une déesse déploya ses ailes blanches et descendit.

Elle avait des cheveux d’un bleu glacier, un masque noir et une robe rouge, c’était la déesse de la vengeance Némésis. Quand Rokuhara Ren avait exercé cette autorité, elle s’était matérialisée — ce fantôme.

« Je souhaite que justice soit faite ici ! » Rokuhara Ren avait chanté les paroles du pouvoir depuis le sol.

Le fantôme de la déesse Némésis tendit immédiatement sa belle main mince et des dizaines d’éclairs furent lâchés de sa paume vers le crâne de Fenrir.

Les éclairs que le marquis Voban avait lâchés avaient été renvoyés en guise de représailles.

« Oh !? » La voix emplie de surprise du marquis s’échappa du crâne du loup.

Les flammes de Yatagarasu et les éclairs de Némésis avaient explosé ensemble et cela avait fait reculer le crâne de Fenrir !

C’était l’instant où Riona et Ren avaient surpassé l’adversaire dans une compétition directe de force.

« Fuh…, » le crâne de Fenrir avait souri avant de descendre tranquillement vers le sol.

Il se dirigeait vers l’endroit où se trouvait le dieu de tueurs, Rokuhara Ren. Le jeune japonais était au bord du vaste lac… L’eau du lac était bleue et claire. C’était terriblement beau si seulement le reste avait pu être beau.

Mais, l’environnement était une terre en friche avec des roches rugueuses. Le bleuissement de l’eau du lac s’y répandait.

Cela avait l’air plutôt sombre aux yeux de Riona qui le surplombait avec le point de vue d’un oiseau.

Et puis, le crâne du loup démoniaque mort était descendu sur le bord du lac.

Quand il était arrivé sur le sol, c’était déjà la silhouette du marquis Voban dans son manteau noir et son costume d’affaires.

« Kukukukuku. Comme je le pensais, la réponse d’un autre tueur de dieux est différente…, » le tueur de dieux riant et Rokuhara Ren s’affrontèrent une fois de plus.

Riona s’était aussi déplacée rapidement vers le sol pour y participer.

***

Le marquis Voban avait exposé sa joie devant Ren.

Riona qui descendit du ciel revint à sa forme de fille et courut à ses côtés. Le jeune homme en manteau noir fixa Ren et Riona qui étaient revenus en duo. Il marmonna. « On dirait que tu es une proie qui serait un gâchis à grignoter pendant que je suis blessé comme ça. »

« Hein ? » demanda Ren.

« Sale gosse. Je reconnais ta force et celle de ton serviteur. C’est pourquoi je dirai ceci. La conclusion de ceci sera pour un autre jour. D’ici, j’attendrai que mes blessures guérissent, » annonça Voban.

Le manteau noir du marquis Voban présentait plusieurs taches de sang.

Il avait continué à combattre Fenrir pendant plus de quatre jours. Il devrait être épuisé, affamé et assoiffé. En fait, s’il était dans son meilleur état — éviterait-il de se heurter directement à Ren et s’échapperait-il vers le ciel ?

Comme Rokuhara Ren avait fait beaucoup de boxe, il savait danser comme un papillon, évitant les affrontements directs avec son ennemi.

Mais, il était convaincu. Voban était un combattant.

C’était un type qui précipitait vers l’ennemi avec la détermination d’une bête sauvage et le battait d’un coup de poing et d’un coup de pied écrasants.

« Je t’accorderai l’honneur de lutter contre ma forme parfaite, » déclara Voban.

« C’est, je devrais dire “merci pour cette attention”, mais je refuse, » répliqua Ren.

Devant l’esprit combatif de son adversaire, Ren avait relâché la tension de ses épaules.

Il n’était pas du genre à effectuer un concours de force. C’était quelqu’un qui utilisait la force de l’ennemi. C’est pourquoi il avait dit avec un sourire ironique. « De toute façon, si nous devons régler ça, il vaut mieux le faire aujourd’hui comme ça. »

« Exactement. C’est ce qu’on appelle des absurdités. Nous n’avons pas l’intention de faire un acte philanthropique comme de donner intentionnellement à un ennemi puissant le temps de se rétablir, » comme on l’attendait d’un compagnon qui pourrait devenir sa partenaire, Riona avait également parlé d’une manière provocante.

En revanche, le marquis Voban était en train d’éclater de rire. « Hahahahahaha, je n’ai pas besoin que vous soyez d’accord. Je vais le faire avec ma force ! »

Le tueur de dieux aux yeux verts et aux cheveux argentés pointa soudain son regard vers le ciel.

Un vaste pouvoir magique qui dépassait l’imagination avait été émis par son corps svelte.

« … Je déclare ici. Que tous les êtres vivants sont égaux. Qu’ils soient pécheurs ou saints, roturiers ou héros, enfants innocents ou leur mère, ils deviendront tous la nourriture pour mon feu de la même manière, » déclara Voban.

« … !? » Riona avait été choquée dès qu’elle avait entendu les chants.

« Je vous permets d’observer attentivement… le moment où le purgatoire de flammes, le royaume du feu surgira ! » continua Voban.

« Ce sont des mots de puissance du feu ! Vous aussi, vous avez tué un dieu du feu !? » s’écria Riona.

Le nuage éclair remplissant le ciel — était en train de disparaître.

Le soleil s’était couché au moment où il l’avait remarqué. La nuit de la mythologie nordique arrivait. Mais ce n’était pas une obscurité noire de jais. Au-dessus de la tête de Ren et Riona, une gigantesque boule de feu se manifestait.

En échange du nuage orageux, cette fois-ci, c’était une boule de feu qui s’étendait considérablement et couvrait le ciel.

Et puis la boule était tombée.

La masse de feu était tombée vers le sol.

C’était comme un nuage de flammes. Les flammes gigantesques avaient mis en danger non seulement Rokuhara Ren, mais son ampleur allait brûler toute cette région et la transformer en terre brûlée. Une telle calamité envahissait le ciel. Il était fort probable qu’elle atteindrait le sol en quelques dizaines de secondes de plus — .

« Je m’en vais maintenant. Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas besoin d’attendre si longtemps. Sachez que notre duel aura lieu dans quelques jours ou environ une semaine ! » déclara Voban.

« Laisser derrière soi ce genre de cadeau d’adieu, c’est trop, n’est-ce pas ? » s’écria René

« Hahaha. Si tu es quelqu’un qui mourrait juste à cause de ça, alors je n’aurais pas besoin de mes crocs pour t’enterrer, » répliqua Voban.

Le marquis tueur de démons ricana en réponse à la plainte de Ren.

Une fille en robe noire était apparue juste à côté de lui. C’était l’esprit du grimoire qu’ils avaient aussi vu avant. Comme d’habitude, elle avait utilisé ses pouvoirs magiques pour le bien du marquis Voban.

« Chant acquis. Sorcellerie de la téléportation instantanée. Votre Excellence, veuillez accepter que la magie opère. »

« Très bien, fais-le. Adieu, morveux, » déclara Voban.

À l’instant d’après, le marquis Voban et l’esprit du grimoire avaient déjà disparu.

D’un autre côté, Ren et Riona n’avaient aucune marge de manœuvre pour les poursuivre.

« On ne peut rien y faire. Je vais essayer de jeter la même flamme avec l’autorité de Némésis pour la neutraliser ! » déclara Ren.

« Vous pouvez faire une telle chose, Rokuhara-san !? Si mon observation est correcte, c’est un grand feu qui peut brûler tout Tokyo — c’est une très grande flamme, vous savez ? » s’écria Riona.

« … Ah, désolé. On dirait que c’est impossible. Il est vrai que l’échelle est trop grande, » déclara Ren.

Ren avait essayé de se venger et avait remarqué cela. « C’est impossible si je ne me concentre pas lentement comme pour ressusciter les morts à Troie. Non, même si j’avais le temps, il se peut que le feu soit trop puissant. Je pense que j’ai un risque d’échec de 50-50… »

« C’est donc sans espoir ! » s’exclama Riona.

Riona était agitée. Ren avait levé le pouce et avait répondu. « On ne peut rien y faire, alors fuyons aussi en utilisant la téléportation instantanée ! »

« C’est une magie gênante d’une très grande difficulté. Il est nécessaire de préparer le cercle magique et bien d’autres choses à destination ! C’est aussi en dehors de l’expertise d’une onmyouji comme moi donc je ne peux pas l’utiliser ! » répondit Riona.

« Eh, vraiment !? » s’exclama Ren.

« Venez, la façon de s’échapper est par là ! » déclara Riona.

Leur environnement avait commencé à briller en bleu. Ils s’étaient envolés vers le ciel avec cette lumière.

C’était la magie du vol qui les avait aidés à plusieurs reprises. Cependant, la flamme était devenue un grand tourbillon qui remplissait le ciel, de sorte qu’ils ne pouvaient pas élever en altitude. Ils volaient à grande vitesse à une hauteur qui était presque nulle.

« Le lac ! » s’exclama Ren.

« C’est un pari quant à savoir si plonger dans le lac sera suffisant pour survivre à “cette flamme”. C’est tout ou rien ! » déclara Riona.

Oui. Heureusement, ils étaient au bord d’un lac.

Riona et Ren devinrent une lumière bleue et ils bondirent dans l’eau.

Quelques secondes plus tard, le sol et la surface du lac étaient — couverts de flammes. Si la prédiction de Riona était correcte, une zone d’un rayon d’environ 20 km serait réduite à néant. C’était l’ampleur de la conflagration.

C’était le mieux qu’ils pouvaient faire ici.

Ren murmura en plongeant dans l’eau avec son compagnon. « Le mal doit être jugé par la justice. Le bien doit recevoir la bénédiction de la justice. Je souhaite la protection divine de la déesse pour sa bonne volonté… »

Et puis, l’appréhension de Riona s’était réalisée.

Les flammes n’avaient pas seulement brûlé la surface du lac, elles avaient même pénétré à l’intérieur de l’eau, apportant une chaleur brûlante aux personnes qui étaient à l’intérieur du lac.

Alors que Rokuhara Ren était un tueur de dieux, en vérité, il pourrait s’échapper en utilisant la vitesse de déplacement de fuite de Némésis, tout comme lorsqu’il avait survécu contre le dieu de la mer Poséidon sous l’eau.

Cependant, cette fois-ci, c’était impossible.

Il n’y avait aucune chance qu’il le fasse — car il ne pouvait pas emmener Riona en utilisant ce pouvoir.

***

Un peu après, quand le nuage d’éclairs appelé par le tueur de dieux s’était soudain dissipé.

« Mon Dieu ! Le ciel s’éclaircit-il soudainement ? » s’exclama Stella.

« Stella-sama ! » s’exclama Cassandre.

Cassandre appela vivement la petite déesse qui s’émerveillait de la vue depuis le poste de conduite du char à chèvres.

Toutes les deux attendaient avec le char à une certaine distance jusqu’à ce que le duel entre deux « compagnons tueurs de dieux » se finisse.

« On ne peut pas rester ici plus longtemps ! Allez, on s’en va ! » déclara Cassandre.

« Hein ? Qu’est-ce que vous avez l’intention de faire, princesse ? » demanda Stella.

La princesse de la famille royale de Troie donna un signal avec la rêne et fit courir les deux chèvres.

Les roues en fer tournèrent vite.

« Ren et la fille-oiseau se battent encore contre cette bête, vous savez !? » s’exclama Stella.

« Je le sais — .. Mais, si nous ne survivons pas d’abord, nous deviendrons un obstacle pour Ren-sama et Riona-sama ! » répondit Cassandre.

Une légère lueur dorée demeurait dans les yeux de la princesse Cassandre.

Remarquant cela, Stella avait compris la situation. La princesse avait vu l’avenir avec la puissance spirituelle qui lui avait été conférée par le dieu du Soleil qui était aussi un dieu de prévoyance.

Et puis, quelques dizaines de secondes plus tard.

Une gigantesque accumulation de flamme était descendue du ciel !

« C’est une autorité qui détruit le monde à l’aide d’une conflagration — ! Penser que cette bête libérera une force ridicule à un tel degré, c’est quoi son problème !? » s’écria Stella.

« Vite ! Vite ! S’il vous plaît, accrochez-vous à moi fermement ! » déclara Cassandre.

« Ky, KYAAAAAAAAAAAH !? »

Stella avait remarqué la véritable identité de la flamme avec son intuition sacrée. Cassandre avait fait avancer le char à chèvres à pleine puissance.

Les chèvres du dieu de la foudre se précipitèrent furieusement sur la terre désolée de toutes leurs forces.

Mais le grand feu qui descendait du ciel à ce moment-là possédait la puissance qui pouvait brûler en cendres d’un seul coup un territoire équivalant à celui d’une région.

Même si c’était le chariot préféré du dieu de la foudre, leur évasion n’aurait pas eu lieu à temps… !

« Ren ! Fille-oiseau ! Tout le monde va bien, venez me sauver ! Si ce n’est pas bon alors quelqu’un, un ami ou un gentleman qui viens me protéger, rapidement — ! » s’écria Stella.

La déesse Aphrodite avec l’alias Stella priait du fond du cœur.

Mais il n’y avait personne pour lui répondre… c’était comme il se doit, et pourtant.

*GOuuuuuuuuuuuuNNN !* le tonnerre gronda.

« Tu m’appelles, Stella ? »

« Oh, mon Dieu, Thor ! » s’exclama Stella.

« Thor-sama ! » s’exclama Cassandre.

Stella et Cassandre étaient étonnées. La figure héroïque du dieu de la foudre, Thor, descendit au centre du poste de conduite où les deux femmes se tenaient debout. Tout à l’heure, il était descendu du ciel avec une traînée d’éclairs.

« Comment es-tu arrivé ici !? » demanda Stella.

Stella fut frappée d’admiration à l’entrée du dieu des éclairs musclés, trop soudaine.

L’autorité du Cercle de l’Amitié ne pourrait pas être utilisée si elle n’était pas avec Rokuhara Ren. De plus, invoquer un dieu qui avait été appelé il y a peu échouerait facilement pendant un certain temps.

L’individu qui ne devait pas venir était descendu de toute urgence ici. Cependant, la personne elle-même avait donné un sourire radieux.

« Ce n’est rien de grave. C’est toi qui as prié la carte que j’aie donné, non ? » demanda Thor.

« Carte ? » demanda Stella.

« ...!? C’est ce que Thor-sama doit vouloir dire ! » déclara Cassandre.

Cassandre avait sorti la carte de Thor du sac en cuir sur sa taille.

C’était un trésor sacré avec l’image du dieu de la foudre dessinée avec un trait simple. Stella avait regardé ça.

« La grâce divine de cette carte est donc ta protection offerte à son possesseur ! » déclara Stella.

« En effet ! Mais, pour l’instant, nous devrions donner la priorité à une fuite loin de cette situation difficile plutôt qu’à la discussion. Mes Bêtes Sacrées, incarnation de la foudre Tanngrisnir et Tanngnjostr —, » Thor appela les deux chèvres qui se précipitaient à toute vitesse sous ses yeux. « Le moment est venu de se transformer en lumière ! »

En un instant, le char avec, à bord, deux dieux et la princesse de Troie se transforma en éclair.

Le tonnerre avait rugi et le char s’avançait en une lumière rectiligne à la vitesse de l’éclair lui-même. Il avait parcouru instantanément plusieurs kilomètres de la sombre friche d’un pays des géants.

C’était vraiment une évasion fulgurante.

La petite déesse Stella et la princesse Cassandre réussirent ainsi à échapper au feu.

« Ren — ! » Stella l’appela par souci pour la sécurité du tueur de dieux qui était son autre moitié.

***

Partie 3

Riona avait sauté dans le lac avec Rokuhara Ren.

C’était un lac très vaste. Si on le compare au lac japonais, il rivaliserait avec le lac Kawaguchi ou le lac Yamanaka près de la montagne Fuji. Naturellement, la profondeur correspondait aussi à cela.

La profondeur était très probablement supérieure à 200 mètres. Même la lumière du soleil n’arrivait plus à atteindre le fond au centre.

Cependant…

La conflagration qui avait frappé la surface du lac avait pénétré jusqu’à l’intérieur de l’eau comme si c’était naturel — .

Étonnamment, le feu avait continué à brûler avec facilité. Les flammes avaient évaporé l’eau bleue du lac, brûlé les plantes et brûlé à mort les êtres vivants dans l’eau, y compris les poissons.

Et puis, Riona et Ren qui s’échappèrent dans l’eau furent aussi engloutis par ce grand feu.

Ô esprit divin du bois, feu de bois, terre, métal, eau ! Riona avait prié.

Elle avait préparé pour ce genre de situation le talisman de l’eau permettant de surmonter le feu. Peut-être qu’en raison de son effet miraculeux, elle avait échappé d’une manière ou d’une autre à la calamité du feu et avait pu atteindre une profondeur que la flamme n’avait pas atteinte.

Rokuhara-san — !? pensa Riona.

Le jeune homme qui avait plongé dans l’eau avec elle était inconscient.

Le tueur de dieux devrait avoir une résistance absurde à cette attaque magique. Avec l’autorité de Némésis, ce Roi-Démon devrait être capable de s’avancer comme un poisson, même sous l’eau. Que lui était-il arrivé ?

Sa « connexion » avec son Goshujin-sama — l’éclaira instantanément.

Cette personne a fait quelque chose de si dangereux ! pensa Riona.

Dans ce cas, c’était au tour de Riona de le protéger.

Namu Seiryuuu, manifestez-vous —, pensa-t-elle.

Elle avait sorti le talisman de la femme pieuse et du roi-dragon et pria pour la protection divine du dieu de l’eau.

Une barrière pour se protéger quant à son incapacité à respirer sous l’eau, à résister à la pression de l’eau, à faire face à la baisse de la température corporelle due à la froideur de l’eau du lac avait été levée. Toutes sortes de calamités aquatiques avaient été repoussées autour d’eux.

Riona tenait Rokuhara inconscient avec sa seule main droite.

Shikigami, viens à moi, ordonna-t-elle.

Le talisman qu’elle avait lancé d’une main s’était transformé en carpe blanche sous l’eau.

C’était un gros poisson de près de deux mètres de long. Riona avait collé son corps le long du dos de la carpe avec le jeune homme Rokuhara et avait tapoté sa surface glissante.

La carpe-shikigami avait immédiatement commencé à nager.

Elle guidait les humains qui ne pouvaient vivre que sur terre vers un lieu de repos.

Quand elle leva les yeux, la conflagration brûlait encore, non seulement à la surface du lac, mais même sous l’eau. Riona avait eu l’intuition d’incarner son Oiseau de feu.

Ce feu, il pourrait ne pas disparaître pendant toute une semaine…, pensa Riona.

Ce n’était pas une autorité banale qui se contentait de brûler l’ennemi à mort avec une flamme féroce.

C’était très probablement quelque chose à libérer quand on voulait changer tout un pays en terre brûlée — une autorité de flamme d’annihilation. Une telle chose servait de « diversion » pour s’échapper…

C’était bien une bête tueuse de dieux. Quelle absurdité sans précédent ! Riona était profondément stupéfaite.

Le seul point positif était que grâce au grand feu qui brûlait bien au-dessus, l’eau qui devait être d’un noir intense était illuminée d’une lumière vive…

***

La natation confiée à un shikigami avait été si longue qu’on aurait dit une éternité.

Mais, en réalité, moins de dix minutes s’étaient seulement écoulées.

La carpe blanche entra dans une grotte sous-marine et les amena tous les deux jusqu’à un endroit qu’il fallait appeler « bulle d’air » qui existait au fond de l’eau.

Riona s’y était approchée en portant Rokuhara Ren toujours inconscient.

« Est-ce qu’il a senti l’odeur de l’air ici… ? » demanda Riona.

C’était un acte impossible pour les poissons ordinaires.

Riona avait pleinement profité de l’oxygène après si longtemps tout en calmant sa respiration.

Elle avait jeté un talisman au-dessus d’elle. Dès qu’il s’était collé au plafond, tout le plafond avait brillé et s’était éclairé. La zone d’air était étonnamment spacieuse.

C’était un espace qui pouvait contenir trois maisons prêtes à l’emploi aligné.

Il y avait une mare d’eau dans un coin qui était reliée à l’eau du lac.

« Alors, j’aimerais qu’il y ait aussi du feu. Un feu de joie modéré…, » murmura Riona.

Les lèvres de Riona frissonnèrent et elle aspirait au feu.

Le Sanctuaire de Midgard était déjà froid en temps normal. De plus, cet endroit était une caverne souterraine que la lumière du soleil n’atteignait pas alors que tout son corps était trempé d’eau.

Elle était complètement gelée jusqu’au centre de son corps. Elle était déjà incapable de sentir le bout de ses doigts et de ses orteils.

Comment obtiendrait-elle de la chaleur ? Les allumettes et le briquet qu’elle avait apportés de la Terre étaient trempés et ne pouvaient pas être utilisés. De plus, il n’y avait pas de bois d’allumage, ce qui était essentiel — .

« Maintenant que j’y pense, » murmura Riona.

Rokuhara Ren qui était aussi mouillé. Elle avait fouillé sa veste.

Elle avait sorti une paire de silex noirs de sa poche. C’était un cadeau du dieu de la foudre, Thor. C’était une excellente chose pour faire un feu à un endroit où il n’y avait pas de feu ou quelque chose comme ça…

*Gan —, gan — *. Elle les avait frappés très fort.

Il y avait eu cinq ou six étincelles dispersées par les pierres. Pendant qu’elle les regardait, ils s’étaient réunis en un seul et étaient devenus une petite braise rougeoyante, et finalement elle avait commencé à brûler vigoureusement — .

C’était devenu un assez grand feu de joie.

Même s’il n’y avait même pas de bois d’allumage, c’était une puissance de feu florissante comme un feu de camp.

« Uuh. Le cadeau de Thor nous a sauvés d’une façon ou d’une autre…, » murmura Riona.

Elle se sentait reconnaissante de tout son cœur en s’approchant du feu.

Les vêtements mouillés faisaient baisser sa température corporelle. Riona avait ignoré qu’une personne du sexe opposé dormait à côté d’elle et avait enlevé ses vêtements, sauf ses sous-vêtements. Sa silhouette élancée avait ainsi été exposée.

Son corps était suffisamment courbé (d’après son auto-évaluation).

Mais, ce n’était pas une silhouette attrayante au niveau du modèle de maillot de bain hélio comme la princesse Cassandre qui était avec eux récemment. Elle avait une telle conscience d’elle-même. Cependant, eh bien — .

« Peut-être que Rokuhara-san ne se soucie pas vraiment d’une telle chose…, » murmura Riona.

Elle avait pu comprendre considérablement la personnalité de son Goshujin-sama.

C’était grâce à son association avec lui lors de cette succession des carnages et le « lien » de son autorité qui avait été relativement profond en peu de temps qu’elle avait pu le faire. La personne en question était allongée comme si elle était morte.

Sa respiration et aussi ses battements de cœur s’arrêtaient la plupart du temps.

Son corps était aussi froid que de la glace. Mais quand elle avait vérifié son pouls avec beaucoup d’attention, il y a eu une légère pulsation.

« C’est parce que c’est la même chose… avec le temps, il a protégé la princesse Cassandre, n’est-ce pas ? » demanda Riona.

C’était un état de mort apparente. Riona le savait.

Elle connaissait la raison pour laquelle elle s’était échappée sans risque d’être exposée par la flamme qui avait tout brûlé, même sous l’eau…

Il en fut de même lorsque Cassandre s’était fait trancher par l’épée du héros Ajax le Petit — et qu’elle n’avait pas du tout été blessée. Elle était protégée par l’autorité de la déesse Némésis.

« La protection divine de la rétribution » qui avait été accordée à un humain qui avait fait une bonne action.

Quand cette personne était exposée au danger, elle recevait une récompense pour sa bonne action. Même s’il s’agissait d’une situation absolument coincée, elle serait en mesure de lutter en laissant la personne indemne ou légèrement blessée — .

« Mais la fortune et le malheur sont entrelacés. Le désastre qui nous assaille sera le receveur de la dette de Rokuhara-san qui va porter le chapeau de cette personne en temps de crise…, » déclara Riona.

Plus précisément, il s’agissait de douleurs au cœur et d’une détérioration de ses fonctions corporelles.

À cause de cela, il n’avait pas réussi à esquiver l’épée d’Ajax le Petit. Même aujourd’hui, il avait eu du mal à respirer, s’était tordu de douleur et avait perdu connaissance sous l’eau.

« Vous pourriez mourir si vous ne l’utilisez pas plus prudemment, » elle avait averti son Goshujin-sama qui était incapable de parler. La façon d’utiliser cette autorité était terriblement dangereuse.

« Même maintenant, vous mourrez si rien n’est fait, » continua-t-elle.

Il ne fallait pas l’utiliser à la légère. Mais quoi qu’il en soit, ce jeune insouciant accorderait la protection divine du châtiment à d’autres personnes étrangement facilement — .

Grâce à cela, Riona avait échappé de justesse à la mort.

« Haa. » Riona soupira et enleva les vêtements du jeune homme.

C’était un acte qu’elle voulait éviter en tant que jeune fille à sa puberté. Mais elle ne voulait pas que le corps de Rokuhara Ren, qui était dans le coma, soit refroidi davantage. Pour l’instant, elle lui enleva les vêtements du haut.

« Bon sang de bonsoir. Me faire faire quelque chose comme ça, quel outrageux Goshujin-sama ! » s’exclama Riona.

Le corps de Riona s’était légèrement réchauffé grâce au feu de joie.

Elle avait touché le corps du jeune homme avec sa main. Il était froid comme la neige. S’il n’était pas traité immédiatement, il ne retrouverait pas sa chaleur et mourrait.

Elle avait alors invoqué un talisman de guérison pour toutes sortes de maladies. Elle l’avait brûlé avec ses pouvoirs magiques et l’avait avalé.

Puis, Riona l’avait embrassé.

 

 

Un tueur de dieux qui ne devrait pas être atteint par une technique magique pourrait recevoir le sort divin de guérison par un bouche-à-bouche.

Après cela, elle se souvint de l’alcool médicinal qu’ils avaient reçu du dieu de la foudre Thor. L’hydromel de la passion. Le silex était si utile que…

Riona avait sorti un petit pot de la poche de ses vêtements qu’elle avait enlevés.

Elle but l’hydromel à l’intérieur et le garda dans sa bouche. C’était terriblement doux. De plus, la teneur en alcool était élevée. L’intérieur de sa bouche est devenu chaud comme s’il brûlait. Elle l’avait estimé tout en transférant cela avec un bouche-à-bouche — .

Ainsi, elle l’avait versé dans sa bouche, puis elle l’avait transféré dans la bouche de son Goshujin-sama, le lui faisant boire.

« Ce serait génial qu’il soit guéri avec ça, » murmura Riona.

Riona avait terminé le traitement de base et s’était sentie légèrement soulagée.

Elle avait ensuite convoqué deux talismans et les avait changés en vêtements épais. C’était pour le remplacement des couvertures. Elle en avait mis un pour elle, tandis qu’elle en enveloppait l’autre autour du jeune homme qui était allongé alors qu’il était encore nu sur le haut de son corps.

… Et quelques minutes plus tard.

Le teint était revenu sur le visage pâle de Rokuhara Ren.

Elle lui avait touché la joue. Il était un peu plus chaud qu’avant. Le pire était passé et il avait survécu.

« Comme prévu, les Tueurs de Dieux ont une force de vie absurde. D’ailleurs, quand je regarde Rokuhraa-san comme ça, son visage est vraiment mignon…, » Riona avait murmuré ça, alors qu’elle avait été surprise.

Elle se demandait pourquoi elle ressentait ça. Le Goshujin-sama qui dormait sous ses yeux — lui était terriblement cher.

« Ah, non, eh bien. Mis à part la question de savoir s’il est comme un Roi-Démon ou non, j’ai appris tout à l’heure qu’il a un côté majestueux quand il suit son propre chemin, cependant…, » murmura Riona.

Oui. S’il avait utilisé son propre pouvoir… au lieu de braver ce genre de danger, il devrait pouvoir « s’enfuir tout seul ».

Cependant, il ne l’avait pas fait que ce soit avec Riona ou avec la princesse Cassandre. Maintenant qu’elle s’en était rendu compte, elle voulait le remercier honnêtement. Mais, il devrait être comme un « camarade de voyage », alors il n’y avait aucune raison pour elle d’avoir le sentiment que sa personnalité très gênante était selon elle mignonne.

« Si c’est comme ça, c’est peut-être une personne aimable… pas ça ! » s’exclama Riona.

Quelque chose que l’on pourrait même qualifier de grande illusion était en train de se former.

Riona en était consciente et jeta un coup d’œil au sol.

Elle observa le petit pot qui était scellé avec de la cire jusqu’à tout à l’heure. Il était rempli de l’hydromel de la passion qui était un cadeau du dieu de la foudre. Si elle s’en souvenait bien…

« En le buvant, votre endurance sera incomparable et votre passion explosera en raison de ses effets médicinaux… ne me dites rien, » murmura Riona.

Elle avait pris une fois de plus le petit pot et essaya de renifler l’odeur à l’intérieur.

Cela ne sentait pas seulement l’alcool, il y avait aussi un parfum sucré comme le sirop. Elle avait l’impression qu’elle s’enivrerait juste à cause de ça. Quand elle regarda le Rokuhara Ren endormi, la tête étourdie, l’euphorie s’élevait peu à peu.

« C’est donc la faute de cette chose ! » s’exclama Riona.

Comme on pouvait s’y attendre d’un alcool de choix certifié par le dieu de la foudre, il avait un pouvoir magique outrancier.

Maintenant qu’elle y pensait, même le corps très froid de Riona lui avait donné une sensation agréablement chaude quand elle l’avait touché. Et puis, au plus profond d’elle, une puissance se tortillait, à la recherche de son « goshujin-sama »…

« Ah —, » Riona l’avait alors remarqué.

Il y avait quelque chose de différent de « l’illusion » due à l’hydromel qui se tortillait au fond de son corps.

C’était une impulsion qui désirait tirer de la puissance de son Goshujin-sama endormi, même de force pour devenir encore plus forte et un plus grand serviteur. Après tout, la réincarnation de l’oiseau sacré Yatagarasu avait autant de valeur, seul le siège de la reine convenait à la personnalité appelée Toba Riona.

Le pouvoir accordé par le jeune tueur de dieux la faisait chercher encore plus de pouvoir, et cela avait réveillé Riona — .

« Rokuhara-san…, » un chuchotement, complètement différent de ce que faisait normalement Toba Riona, s’échappa de ses lèvres.

Puis elle ouvrit les vêtements blancs enroulés autour de son maître endormi qui remplaçaient une couverture, et le soutint pour qu’il s’appuie sur la surface rocheuse de la grotte.

C’était le bon moment pour qu’il dorme. Ainsi, elle pouvait…

Elle se pencha sur Rokuhara Ren, amena ses lèvres vers son cou, et quand elle allait sucer son cou.

« Riona, si tu as ce genre d’intention, alors je suis honoré et je l’accepterai avec plaisir… Mais est-ce que je peux changer légèrement de posture ? »

« … !? »

Riona était revenue à la raison et s’était sentie consternée.

Rokuhara Ren reprenait connaissance devant elle à une distance où leurs souffles pouvaient se toucher.

***

Partie 4

« En d’autres termes, Riona, tu es obtenu de la force à cause d’une faute que j’ai commise ? » demanda Ren.

« Voilà, c’est bien ça… Rokuhara-san, l’autorité que vous avez volée à la déesse Nike, je peux oser dire que c’est une capacité à “créer une partenaire volante et à lui faire partager une force qui peut certainement lutter contre un Dieu”, » expliqua Riona.

Ren avait ouvert les yeux au moment où elle était sur le point d’agresser le dormeur.

Lorsqu’il l’appela, Riona fut très agitée et commença à expliquer les circonstances.

Elle était habillée avec audace d’une lingerie de couleur cerisier avec sur son corps, un tissu blanc qui ressemblait à une serviette de bain. En raison de ça, on pouvait voir clairement son style qui ressemblait à celui d’un modèle mince et pourtant doté d’une rondeur féminine au niveau de ses seins ou pour le renflement de ses fesses.

Et puis Riona essayait désespérément de faire semblant d’avoir du sang-froid.

« Et, l’impulsion de chercher l’énergie magique du Goshujin-sama s’est déchaînée et je pense que cela a peut-être fait que j’ai essayé de prendre cette énergie sans permission…, » expliqua Riona.

« Donc ce genre de chose peut aussi arriver même quand ce n’est pas au milieu d’une bataille, hein, » demanda Ren.

« Ça, c’est la faute de l’alcool de Thor. En outre, il y avait diverses choses qui ont causé l’illusion qui s’est formée en moi ! Mais je vais vous épargner les détails ! » déclara Riona.

« Ah. Riona, tu parles donc du fait de m’avoir embrassé, » répondit Ren.

« … !? Comment savez-vous ça !? » s’exclama Riona.

« À propos de ça. J’ai trouvé ça étrange parce que je suis vivant, même si je pensais déjà être mort. Et si c’est toi, Riona, tu aurais certainement l’impression de pouvoir faire la même chose que lorsque Cassandre m’a guéri auparavant. Ah, c’est vrai. Tu m’as aussi aidé à l’époque où Athéna m’a eu à Troie, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« ... aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa- ! »

Ren avait été témoin du comportement chaotique de Riona qui ne pouvait que rarement être vu.

C’était une fille calme, cool et attentive avec un esprit vif et brillant, en plus, elle avait un tempérament de reine. Mais c’était aussi une jeune lycéenne qui commettait souvent des bévues imprudentes. En ce moment, elle avait poussé un cri de stupéfaction.

Elle avait tenu sa tête et avait laissé échapper un gémissement désespéré.

« Alors vous l’avez réalisé…, » déclara Riona.

« Je n’en étais pas vraiment sûr jusqu’à maintenant, » répondit Ren.

« S’il vous plaît, dites-moi aussi une chose pour référence. Quelle a été la base de votre assurance… ? » demanda Riona.

« Riona, tu es en train de tomber amoureuse de moi, n’est-ce pas ? » demanda Ren.

« Quoi — ! » s’exclama Riona.

« Mon instinct pour ce genre de choses ne m’a jamais trompé, alors j’en suis sûr, » annonça Ren.

 

 

C’était une personne sensible avec une bonne volonté envers les autres depuis longtemps.

Et puis, même quand il se rendait compte que l’autre partie ne l’aimait pas, il réduisait la distance sans agir timidement. C’était l’humain appelé Rokuhara Ren. C’était peut-être grâce à cela qu’il avait acquis cet instinct.

Riona était complètement étonnée qu’elle eût même oublié de le nier. Ren lui avait souri.

Par contre, il semble que la « reine » soit inexpérimentée dans ce genre d’approche. Elle avait parlé avec panique.

« M-Même si c’est de l’amour, est-ce que vous connaissez ça ? Il n’y a pas d’émotion entre l’homme et la femme… c’est une émotion entre les humains, c’est ce qu’ils appellent le sentiment d’aimer et de détester qu’on peut ressentir — ! » s’exclama Riona, en panique.

« Ouaip ouaip. J’ai tout à fait compris, » Ren répondit avec désinvolture et expira *fuuuuuuuuuu*.

« Mon corps est pire que quand j’ai fini à Troie. Je vais me reposer encore un peu, » déclara Ren.

« Ah, alors, je vais aussi…, » balbutia Riona.

Ren s’était enveloppé dans le tissu qui était préparé à son réveil.

Riona avait agi comme lui. Elle était aussi fatiguée. Elle s’était sentie un peu somnolente.

Ainsi, ils s’assirent tous les deux à côté du feu de camp et sentirent l’air froid s’infiltrer.

« J’ai oublié de demander, mais, où est-ce qu’on est ? » demanda Ren.

« Nous nous sommes glissés dans une grotte depuis ce lac sous-marin et sommes arrivés ici, » répondit Riona. « Au début, je pensais que cet endroit n’était qu’un point d’air, mais… Il semble que l’air se déplace aussi, alors peut-être qu’il est relié à une grande caverne quelque part. »

« Se pourrait-il que ce soit un donjon ? » demanda Ren.

« C’est possible. Si nous avons de la chance, nous trouverons peut-être un chemin vers la surface, » répondit Riona.

Cependant, à l’heure actuelle, ils voulaient se reposer plutôt que d’explorer.

Ren s’appuya de nouveau sur le mur de la grotte et ferma les deux yeux.

Après plusieurs minutes ou dizaines de minutes comme ça, alors qu’il dormait… quelque chose se tortillait à côté de lui.

« Qu’est-ce que tu fais, Riona ? » demanda Ren.

« … Hein ? » Riona entrait dans le tissu qui entourait Ren.

Ses yeux avaient l’air somnolents. Et puis, elle était venue à ses côtés comme si elle était somnambule, comme un chat qui s’était glissé dans le futon de son propriétaire au milieu de la nuit à la recherche de chaleur.

Le corps élancé de Riona s’était blotti très près de Ren.

Sa chaleur était agréable.

Le feu brûlait juste à côté d’eux. Cependant, leur corps était encore très froid après avoir dormi dans un espace souterrain froid qui ressemblait à un réfrigérateur.

De plus, Riona, qui dormait encore à moitié, amena ses lèvres vers le visage de Ren.

« Riona ? » murmura Ren.

« … Ah. Que faites-vous, Rokuhara-san !? » s’exclama Riona.

« Ce n’est pas moi, on dirait que c’est toi qui viens de t’accrocher à moi, » répondit Ren.

Quand il lui avait fait cette remarque, Riona avait dit « … Hein ! » et elle était revenue à la raison. Son visage était devenu sérieux et s’était séparé de Ren sans tarder. Elle avait ramassé son propre tissu qui avait été jeté par terre.

« Toutes mes excuses. Alors, bonne nuit Rokuhara-san, » déclara Riona avec son expression tendue et son intelligente habituelle puis elle s’allongea.

Elle lui montra le dos et commença à avoir le souffle d’un dormeur. Il comprit qu’elle faisait semblant de dormir, mais il lui donna la compassion du samouraï. Ren avait aussi fermé les yeux une fois de plus. Quelques minutes plus tard.

« Tu es revenue contre moi, Riona, » murmura Ren.

« C’est…, c’est la faute de votre autorité, Rokuhara-san ! C’est la raison pour laquelle mon corps cherche inconsciemment à entrer en contact avec vous ! » répliqua Riona.

Riona s’était glissée une fois de plus dans la couverture de Ren alors qu’elle était à moitié endormie.

Elle était revenue à la raison quand il lui avait parlé et elle s’était justifiée avec un regard désespéré. Il s’appuyait sur le mur alors qu’il était collé à Riona. Ren lâcha un « C’est bon. »

Heureusement, le tissu blanc était assez long et il pouvait s’enrouler autour des deux individus.

« Alors, dormons ensemble comme ça. De cette façon, nous pourrons tous les deux nous reposer calmement, non ? » déclara Ren.

« Quoi ? Quelle suggestion absurde ! » s’exclama Riona.

« C’est bon, c’est bon. Je ne ferai rien d’étrange. Parfois, une amie ou une copine me demandait de dormir avec. J’ai l’habitude de ça, » déclara Ren.

« Dormir avec !? » s’exclama Riona.

« Parfois, il y a des gens qui se sentent seuls quand ils dorment seuls, » déclara Ren.

« Les personnes en relation avec vous, Rokuhara-san, sont un peu trop débridées ! » Riona avait dit cela et s’était séparée de lui. Elle allait s’endormir une fois de plus, mais au bout d’un moment, elle s’était rendu compte d’une chose.

« Regarde. C’est mieux de dormir avec moi comme ça, » déclara Ren.

« Ce n’est pas mon intention, mais c’est entièrement de votre faute, Rokuhara-san ! Parce qu’il y a l’impulsion en moi qui veut prendre de force le pouvoir du mon Goshujin-sama par tous les moyens possible et mon intérêt envers vous —, » répondit Riona.

« Ah, donc tu t’intéresses à moi, » s’exclama Ren.

« Oups. Ma langue a glissé…, » s’exclama Fiona.

Finalement, Riona, qui s’était glissée une fois de plus dans sa couverture, avait fini par abandonner.

Elle avait été enveloppée dans le même tissu que Ren avec une expression qui n’était pas claire si elle était en colère ou déconcertée. Ils s’appuyaient ensemble sur le mur de la grotte.

« C’est…, c’est une bonne occasion, donc je veux confirmer quelque chose, » Riona essaya de parler calmement afin de réprimer ses émotions en cours. « Rokuhara-san, quand vous courez partout en utilisant l’autorité de vengeance de Némésis — vous devez être seul ? L’autorité sera inutilisable lorsque vous serez avec quelqu’un. N’est-ce pas vrai ? »

« C’est incroyable que tu l’aies remarqué, » répondit Ren.

Les yeux de Ren s’ouvrirent en grand vers ce que le compagnon sur son côté gauche indiquait.

La chaleur de Riona en sous-vêtements, nichée à ses côtés, réchauffait le haut de son corps nu.

« L’as-tu aussi appris parce que tu es connectée à moi ? » demanda Ren.

« Oui. Si vous voulez protéger votre camarade, accordant la protection divine de la rétribution en sachant le risque — vous devez rester près de la princesse Cassandre ou de moi, » déclara Riona.

« Et, s’il semble que vous deux soyez en danger…, » répondit Ren.

« Rokuhara-san, vous pouvez instantanément devenir un bouclier pour recevoir l’attaque et activer la vitesse de fuite de Némésis. Comme ça, vous pouvez porter votre camarade et vous enfuir à toute vitesse. Si cela réussit, personne ne sera blessé — . Je pense que c’est vraiment possible. Mais Rokuhara-san, vous n’avez même pas essayé. En d’autres termes, avez-vous fini de confirmer que c’est impossible ? » continua Riona.

« Correct. Ce n’est pas comme si je ne pouvais pas le faire. Mais une fois, j’ai passé un moment terrible à cause de ça, » répondit Ren.

Les cheveux de Riona étaient lisses comme de la soie.

Ren trouvait cela agréable tout en souriant.

« Julio qui était impliqué à l’époque m’a donné son raisonnement. Le pouvoir de rétribution est en quelque sorte “un pouvoir qui permet de manipuler le temps”, et c’est pourquoi nous avons été soufflés dans ce genre d’endroit à ce moment-là, » expliqua Ren.

« Manipulation du temps — . Je comprends, » déclara Riona.

Comme je m’y attendais d’elle. Riona acquiesça d’un signe de tête.

« “Une attaque de mauvaise volonté” qui s’est produite dans le passé est manifestée et rejouée au moment de l’activation. C’est l’autorité de Némésis. De plus, la fuite à l’aide de la vitesse de fuite de némésis, c’est un peu comme voyager vers l’avenir, non ? » demanda Riona.

« C’est très proche de l’explication de Julio ! » s’exclama Ren.

« Si je deviens Yatagarasu, alors je peux aussi faire quelque chose de similaire. Rokuhara-san, votre vitesse lorsque vous vous enfuyez n’augmente pas. Vous raccourcissez le temps nécessaire pour vous déplacer d’un point A à un point B, » expliqua Riona.

« C’est vrai, c’est vrai. C’est une utilisation plus économique de l’énergie plutôt que d’augmenter ta vitesse physiquement, » répondit Ren.

« Le fardeau pour le corps sera également plus léger de cette façon. Et puis “réduire le temps de trajet est égale à se déplacer légèrement vers l’avenir”…, » continua Riona.

« Ouaip. C’est comme si j’arrivais un peu plus vite dans le futur que les autres, » répondit Ren.

« … Némésis n’est pas une déesse qui est rapide. C’est une déesse qui manipule le karma de l’humain et du monde. Rokuhara-san, si vous voyagez vers le futur avec quelqu’un d’autre au lieu d’utiliser seul cette autorité — deux karmas s’emmêleront et on ne saura pas où vous arriverez…, » expliqua Riona.

S’il s’agissait simplement d’une autorité pour se déplacer avec une super accélération, une telle situation ne se produirait pas — .

Auparavant, Julio l’avait réprimandé comme ça d’une voix tremblante.

Toba Riona qui était arrivée à la même conclusion sans en faire l’expérience était vraiment incroyable… non. Peut-être qu’elle ressentait aussi quelque chose à travers sa connexion avec Ren.

Ren avait remarqué quelque chose quand il allait lui parler. « Serait-ce que… Riona, veux-tu m’embrasser ? »

« … !? Embr…, ça n’existe certainement pas ! C’est plutôt une sombre pulsion de vouloir arracher le pouvoir divin se trouvant à l’intérieur de votre corps pour en faire le mien ! » répondit Riona.

Le visage médusé de Ren — était approché par les lèvres de Riona quand il l’avait remarqué.

Ses lèvres étaient légèrement ouvertes et séduisantes, tandis que ses yeux désiraient ardemment quelque chose. Elle avait certainement eu l’atmosphère d’une « reine sombre qui aspirait au pouvoir ». Mais l’atmosphère d’une « jeune fille qui allait céder son corps et son esprit à une passion qui ne pouvait être contenue » pouvait aussi être vue plus clairement chez elle.

« Si vous voulez maudire un tueur de dieux, il faut que cela soit fait à l’intérieur du corps. Poséidon a aussi dit ça ! » déclara Riona.

« Si ça ne dérange pas, Riona, essayons de nous embrasser une fois pour un test. Peut-être qu’en faisant cela, tu te sentiras rafraîchi et tu pourras dormir à l’aise, » proposa Ren.

« Je, ce n’est pas quelque chose à tester n’est-ce pas… ? » balbutia Riona.

« Alors, ce serait bien s’il y avait un moyen de couper notre “connexion” d’une manière ou d’une autre. À ce rythme, toi et moi, nous ne pourrons pas nous reposer. Essayons diverses choses, » déclara Ren.

« Hein ? » s’exclama Riona.

Riona fixait Riona d’un air perplexe tout en étant enveloppée dans le même tissu que Ren.

« Rokuhara-san, est-ce que vous dites que vous n’avez pas besoin de ma force ? » demanda Riona.

« J’en ai vraiment besoin. Mais, ce n’est pas quelque chose que je peux accepter en ignorant tes sentiments, » déclara Ren.

« A-Allez-vous abandonner une arme qui est absolument essentielle pour combattre les dieux !? Ce sont des paroles impensables venant d’une personne qui a même tué un Dieu ! » s’exclama Riona.

« Haha, je ne suis pas doué pour entraver les autres ou me faire moi-même entraver, » répondit Ren.

Quand il avait dit honnêtement ce qu’il avait en tête, Riona avait demandé de nouveau avec consternation.

« Alors pourquoi quelqu’un avec cette personnalité parle-t-il de quelque chose comme le mariage politique ? » demanda Riona.

« N’est-ce pas le contraire ? C’est parce que j’ai ce genre de personnalité que je peux exercer toute ma force au nom de l’objectif et de l’intérêt mutuel des deux parties. Au sujet du mariage avec moi, même si c’est juste pour l’apparence — si cela t’est utile, alors ce ne sera pas un problème pour moi de m’adapter, tu sais ? » répondit Ren.

« … »

« Tu as juste besoin de me soutenir dans le monde mythologique, » continua Ren.

« Intérêt mutuel, n’est-ce pas…, » Riona semblait ressentir quelque chose et elle marmonna. « Moi aussi, je m’inquiète pour l’avenir du monde, alors je veux faire tout ce que je peux. Si, ce faisant, je profite de mon lien avec le Roi-Démon pour créer un environnement facile à vivre pour moi — ce sera une affaire qui amènera de grandes félicitations. Mais, l’échange équivalent est aussi la vérité de la vie. Ceux qui souhaitent une grande récompense doivent payer le même prix… »

Riona ferma les yeux un instant. Peut-être qu’elle triait ses pensées.

« Je ne pense pas à vouloir gagner contre un Dieu. Après tout, les Dieux et l’homme ne sont pas au même niveau. Mais moi, je veux être une existence suprême parmi les humains. Si je peux recevoir la puissance nécessaire pour cela — je ne serai pas réticente à me lier à vous, Rokuhara-san, » annonça Riona.

« Vraiment ? » demanda Ren.

« Oui. Je me fiche des moins que rien. À cet égard, Rokuhara-san, vous êtes quelqu’un qui protégera vos proches sans tenir compte du risque, vous prendrez aussi un pari avec un air nonchalant… Vous êtes une personne stupide, mais je pense aussi que vous êtes un gros bonnet outrageux. Alors, je vous rejoindrai sur mon terrain, » répondit Riona.

Cette fois, Riona se rapprocha de ses lèvres, alors que c’était décidé par sa propre volonté et chuchota ceci. « Que pense Rokuhara-san d’un engagement pour le moment ? »

« Toi et moi ? » demanda Ren.

« Oui. C’est une honte d’utiliser cette méthode, mais c’est utile. Utilisons-le non pas pour un mariage contractuel, mais pour un engagement contractuel. Je pense qu’avoir une relation d’échange réciproque devrait être assez acceptable…, » répondit Riona.

« C’est une bonne idée, » déclara Ren.

Le contrat avait été formé. Leurs lèvres s’étaient rencontrées.

Ren était comme d’habitude, mais Riona était clairement maladroite. Ses épaules étaient tendues. Mais, il avait certainement ressenti — quelque chose comme un souffle de vie avait été insufflé en lui par ses lèvres.

« Je pense que mon corps va un peu mieux, » déclara Ren.

« J’ai appliqué de la magie de guérison. Rokuhara-san, vous n’aviez après tout pas l’air d’avoir guéri complètement, » expliqua Riona.

« Même si ce serait bien que tu arrêtes de m’appeler d’une telle manière, » déclara Ren.

« Non, pas question. Après tout, la question des fiançailles est un secret pour l’instant de la princesse Cassandre et Stella. Nous devrions nous abstenir de tout acte suspect, » déclara Riona.

« N’est-ce pas bien de leur dire ? » demanda Ren.

« On ne peut pas… Je vais être trop gênée, » répondit Riona.

Ils séparèrent légèrement leurs lèvres, rapprochèrent leur front et se murmurèrent à l’oreille l’un de l’autre.

Il n’y avait pas de problème avec cette distance rapprochée, donc comme prévu Riona avait ouvert son cœur beaucoup plus qu’avant. C’était à tel point que ce ne serait pas étrange même si elle développait une émotion romantique en elle.

Cependant, pour l’instant, ils voulaient dormir.

Pour la énième fois, Ren s’appuya sur le mur de la grotte et ferma les yeux.

Riona avait aussi fait la même chose de son côté. Elle posa sa tête sur l’épaule de Rokuhara Ren et s’appuya sur lui. Ils dormaient ensemble, groupés dans le même tissu.

Est-ce grâce à leur corps collé l’un à l’autre, ou grâce à l’échange contractuel ?

Riona, qui était agitée avant, ne bougeait plus et tous les deux avaient finalement pu s’offrir un bon sommeil.

***

Partie 5

Une nuit s’était écoulée.

Le char à chèvres qui était conduit par le dieu Thor, le dieu de la foudre, se précipitait dans le ciel au petit matin.

La vitesse était à peu près la même avec les oiseaux qui battaient des ailes tranquillement. Cependant, ils ne se dirigeaient pas particulièrement vers une destination, donc c’était très bien ainsi.

« Si c’est moi qui les dirige, alors ces gars peuvent même voler vers le ciel ! » Thor parlait avec vantardise. Mais ses compagnons de voyage n’avaient pas vraiment réagi.

Elles se penchèrent hors du poste de conduite pour regarder la situation en bas.

« Ce feu ne montre aucun signe de vouloir disparaître ! » s’exclama Stella. 

« Est-ce que Ren-sama et Riona-sama sont en sécurité… !? » s’exclama Cassandre.

La petite déesse Stella était vexée tandis que la princesse Cassandre parlait avec inquiétude.

La surface du monde d’en bas était enveloppée de flammes. Il semble que le feu ait été déclenché par celui qui avait tué le loup démoniaque Fenrir. Ou peut-être qu’un valeureux guerrier de la race des géants du feu était apparu.

Certes, un pouvoir divin peu commun avait été ressenti de cette flamme qui avait frappé cette région… 

« À propos de ça, Stella. Tu sens que ton compagnon est vivant, n’est-ce pas ? » demanda Thor.

« Oui. Ren et moi ne faisons qu’un, corps et âme après tout, donc il n’y a pas d’erreur ! Cet homme est indubitablement dans les flammes en bas ! » répondit Stella.

« Cependant, il devrait être réduit en cendres, » déclara Thor.

« Thor-sama. Je pense qu’ils sont tous les deux dans un endroit sombre quelque part. Ah, il n’y a pas de raison particulière à ma façon de penser…, » la belle princesse Cassandre parlait aussi avec hésitation, tout comme Stella.

Après ça, il avait compris. Elle parlait du sous-sol de Midgard. Les humains vivaient à Midgard et les géants vivaient à Jotunheim — mais en dessous, il y avait le monde souterrain de Nidavellir.

C’était un monde où vivaient les nains et les elfes noirs.

« Stella. As-tu une estimation de la position générale de ton autre moitié ? » demanda Thor.

« Eh… c’est possible si ce n’est qu’une direction grossière, » répondit Stella.

« Bien. Dans ce cas, dis-moi dans quelle direction c’est ! Allons-y, les gars ! » déclara Thor.

À l’instant d’après, le char du dieu de la foudre, Thor, se transforma en lumière avec ses passagers.

Il devint de la lumière et descendit à terre, coupant à travers la mer de flammes. La foudre miraculeuse — s’enfonça profondément dans le sol avant d’atteindre les profondeurs de la terre.

***

On ne savait pas combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait dormi avec Rokuhara Ren.

Le soleil ne pouvait pas être vu à l’intérieur de la grotte. Elle ne pouvait pas deviner l’heure. Riona regarda autour d’elle d’un œil endormi.

Goshujin-sama était juste à côté d’elle. Il s’accrochait fermement à Riona.

Les deux individus étaient enveloppés dans une seule couverture. Ils partageaient leur chaleur tout en se reposant pendant tout ce temps. Rokuhara Ren dormait encore.

Il n’y avait rien à faire. Après tout, le fardeau lui incombait en grande partie.

Riona regardait le visage endormi de son Goshujin-sama d’un regard doux qui ne lui ressemblait pas.

C’était à ce moment-là, un son de tonnerre résonna de quelque part. Cela avait grondé jusqu’à ce que la roche et le plafond s’effritent.

« Oo, je les ai trouvés ! »

C’était une voix d’un jeune homme qu’elle avait déjà entendue auparavant. C’était la voix du dieu de la foudre, Thor.

Chose choquante, le plafond s’était mis à tomber et un char recouvert d’éclairs était descendu lentement.

« Alors vous êtes en vie, la fille-oiseau ! — Oh ? » s’exclama Stella.

« Je suis vraiment contente, Riona-sama ! — Hein ? » s’exclama Cassandre.

Une grande quantité de roches tombaient du plafond. L’impact avait provoqué une rafale.

À cause de ça, le tissu avait glissé vers le bas. Le tissu blanc que Rokuhara Ren et Toba Riona utilisaient comme couverture…

C’est pourquoi elle ne pouvait même pas cacher son apparence inconvenante.

Riona qui ne portait que de la lingerie à fleurs de cerisier et son Goshujin-sama dont le haut du corps était nu dormaient en s’enlaçant — c’était vraiment un spectacle scandaleux.

Et puis, Rokuhara Ren avait ouvert les yeux à cette heure tardive.

« Eehhh ? Thor, Stella et Cassandre… tout le monde, pourquoi êtes-vous tous ici ? » demanda Ren.

« Je, c’est nous qui voulons poser la question, Ren !? » La mini déesse avait rugi vers Ren qui dormait encore à moitié.

Riona réfléchissait pendant ce temps. Non, à ce stade, c’était déjà inutile, quelle que soit l’excuse qu’elle essayait de trouver. Il y avait une limite à être honteux. C’était Toba Riona. Même si elle n’était qu’orgueilleuse ou vaniteuse, elle voulait effrayer « tout le monde » le plus possible ici. D’une manière brillante.

C’est pourquoi Riona avait souri gracieusement, tout en pensant secrètement que ce serait génial si cette situation pouvait ressembler aux suites d’une scène d’amour d’un drama qui aurait été classé R-15.

« Tout le monde, vous arrivez au bon moment, » Riona parlait calmement avec une élégance incomparable de la normale. « En fait, Rokuhara-san et moi venons de nous fiancer. Je tiens humblement à en informer tout le monde. »

« Je… c’est vrai !? » s’écria Cassandre.

« Qu’est-ce que vous avez dit !? » s’écria Stella.

La princesse Cassandre fut frappée d’admiration, tandis que Stella hurlait.

D’un autre côté, Thor avait l’air déconcerté. Les deux chèvres de montagne Tanngrisnir et Tanngnjostr hennissaient en ce moment.

Et puis, Rokuhara Ren ne sourit que vaguement et pourtant d’une manière magnanime.

***

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