Chapitre 2 : Libération de Fenrir
Partie 2
Le Sanctuaire du Midgard.
Dans ce monde que l’homme de la Terre appelait la mythologie nordique, le territoire où vivait la race humaine s’appelait Midgard. C’était l’origine du nom du sanctuaire.
Midgard. Elle contenait une nuance indiquant le pays du centre.
Après tout, elle était située sur une terre qui s’étendait en plein milieu de l’océan, et de plus, elle était située au milieu de cette terre.
D’ailleurs, le pays où vivaient les dieux s’appelait Asgard et Vanaheimr. Et puis, la terre où vivait le géant était sur une autre terre, Jotunheimr — .
Le pays des géants était une terre désolée. C’était une terre où il n’y avait que des forêts sombres et des marécages. Elle était gelée en permanence.
En revanche, le Midgard des humains était une terre fertile avec des récoltes abondantes.
***
« Mon Dieu. En d’autres termes, le pays du Midgard où résident les humains et la terre où vit la race des géants sont séparés par “ce mur”, » la fille aux cheveux argentés murmurait les connaissances qu’elle venait « d’obtenir ».
Une demi-journée s’était écoulée depuis son arrivée dans le monde mythologique du Sanctuaire du Midgard.
Pendant ce temps, elle s’était déplacée sans aucune destination en tête en suivant son intuition.
Il y avait beaucoup d’arbres verts dans Midgard. Il y avait des bosquets d’arbres et des forêts partout. Des champs avec ses épis de blé dorés mûrissants étaient aussi beaux et vastes. Et puis ce qui frappait par-dessus tout, c’était le « mur ».
Le mur était si long — à tel point qu’il avait l’air de continuer jusqu’à la fin de ce monde.
Des piliers de pierre épais et massifs étaient regroupés l’un à côté de l’autre comme des cheveux, formant une structure gigantesque en forme de mur de protection. C’était dix fois plus haut que la fille.
Même le rempart protégeant la ville où elle était née ressemblait à un jouet comparé à celui-ci.
« Les géants sont sauvages et extrêmement dangereux en plus… ils sont monstrueux ! Alors, soyons prudents pour qu’ils ne me trouvent pas ! »
La fille qui voyageait seule hocha la tête.
Tandis qu’une trace d’innocence restait dans son beau visage, sa silhouette était complètement mature.
De plus, sa tenue vestimentaire était très mince — c’était quelque chose qui avait été tissé dans un pays qui était loin au sud d’ici. Mais, elle se défendait correctement contre le froid avec un manteau épais de voyageur.
C’était parce qu’elle s’attendait à ça, non, sa « prévoyance » lui avait indiqué qu’elle voyagerait dans un pays enfermé dans la neige.
Elle avait donc préparé des manteaux épais comme « préparatif de voyage ». En plus, elle avait emprunté un certain trésor sacré dans le trésor du palais de Troie, sa maison.
C’était un objet divin, une plume d’Hermès qui est le dieu protecteur des voyages dans la mythologie grecque.
Elle l’avait mis dans un sac en cuir qui était accroché à son corps.
C’était vraiment le plus grand trésor pour tout voyageur, de plus si la plume était touchée en se trouvant sur un sac, diverses connaissances concernant la destination du voyage afflueraient — .
« Si les géants envahissaient l’intérieur du mur à cause d’un hasard… les géants qui ont faim de sang vont se déchaîner sans discernement et tuer beaucoup de gens !? Quelle histoire terrifiante ! Même si ce pays de Midgard est si beau, cela pourrait se produire ! »
La fille était née et avait grandi près de la mer.
Cependant, l’air de son lieu de naissance était plus sec. Il y avait aussi peu d’arbres. L’arbre qui avait poussé jusqu’à avoir une telle longueur était précieux. Mais à Midgard, c’était un monde d’arbres.
Cette zone était abondante de verdure, la rivière qui coulait à travers la terre était limpide, et l’air était rafraîchissant.
Contrairement au sanctuaire gouverné par les dieux de l’Olympe, le vent qui soufflait dans ce monde était terriblement froid.
Mais, même cette froideur contenait du plaisir qui serrait le corps — . La princesse Cassandre de Troie respira profondément et goûta l’air d’un autre monde.
« Comme prévu, ce voyage après si longtemps est agréable ! » déclara Cassandre.
Mais il n’y aurait pas que du plaisir dans ce voyage. Elle l’avait su grâce à sa clairvoyance.
En fait, Cassandre l’avait immédiatement localisée.
La grande muraille qui devait séparer la terre de la race humaine Midgard et le territoire des géants — une partie de celle-ci s’effondrait, créant un passage qui devenait une voie de contournement.
En outre, il y avait aussi plusieurs autres endroits qui s’effritaient.
***
Le long rempart qui séparait Midgard du pays extérieur.
Il y avait des monstres qui le détruisaient ici et là — deux pour être exacte.
Le loup démoniaque noir de jais, le roi Fenrir qui avait été libéré à la fin de la mythologie nordique, et un loup gris géant et puissant qui rivalisait avec lui.
La bagarre des deux loups avait détruit le mur ici et là. Les géants qui l’avaient remarqué avaient — traversé le mur un par un.
Attirés par le bruit tonitruant des deux loups en furie ainsi que par leur présence, la puissance divine et l’esprit combatif qui s’en dégageaient, des géants particulièrement féroces, même parmi leur race, se rassemblèrent par groupes de deux ou trois juste avant d’aller de l’autre côté du mur.
Ils avaient trouvé le passage et avaient traversé le mur.
De l’autre côté se trouvait déjà la terre des humains, la belle Midgard.
Mais de leur côté du mur, il n’y avait que des terrains vagues. Il n’y avait même pas de végétation. Il y avait aussi beaucoup d’endroits qui n’arrêtaient pas d’être recouverts par la neige tout au long de l’année. Et pourtant…
Midgard avait la chance d’avoir de l’eau claire et du vent. Elle possédait une forêt abondante et des terres arables — .
L’errance dans ce paysage était gigantesque.
Cependant, bien qu’ils aient tous été appelés géants, leur taille était variable. Alors qu’il y avait des géants de deux ou trois fois la taille d’un homme, il y avait aussi ceux qui étaient seulement aussi grands qu’un grand humain.
À l’inverse, il y avait aussi un géant stupidement énorme qui ressemblait à une « petite montagne en mouvement ».
Bref, tous les géants présentaient une expression sans intelligence.
Les grognements qui s’échappaient de leur bouche étaient ternes et inintelligibles. C’était difficile de les qualifier d’intellectuels.
***
*GUuuuuAAAAAAAAAH !*
*GUuuuuAAAAAAH ! GUuuuuAAAAAAH !*
*GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH !*
.
Les géants avaient fait entendre des grognements idiots tout en s’éparpillant un peu partout.
Les géants intelligents qui avaient agi en tant que groupe étaient peu nombreux. Pour la plupart, leurs vêtements étaient déchirés. Il valait mieux les appeler tous à moitié nus.
Mais, en retour — .
Leur « puissance rugissante » lorsqu’ils avaient découvert les établissements humains était énorme.
« KYAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
« Faites partir les femmes et les enfants ! Les géants attaquent ! »
« Bon sang, d’où viennent-ils !? »
« Père, père, père ! »
« Ne tuez pas ce gamin, s’il vous plaît — AAAAAAAAAAAAAH ! »
Partout où les géants allaient, ils s’approchaient des humains avec des mouvements relativement rapides pour leur taille.
Leurs bras puissants fauchaient le faible troupeau de proies.
Les cous se tordirent facilement, les membres furent arrachés du torse.
Les corps remplis d’entrailles et la tête attachée avaient été écrasés sous le pied avec une éclaboussure, puis il avait été laissé là. Les grosses dents et la mâchoire séparèrent les humains. Les coups de tête et les plaquages de corps avaient écrasé les maisons avec les humains à l’intérieur.
Il y avait aussi des géants qui ramassaient au hasard des morceaux de grand arbre ou de rocher pour s’en servir comme arme.
Mais c’était la même chose, qu’ils aient une arme ou non.
La taille des géants était variée, mais chacun d’entre eux partageait le point commun de « posséder une force physique ainsi qu’une taille énorme qui pouvait freiner un simple humain sans avoir besoin de réfléchir ».
Bien que…
Midgard avait aussi sa part de guerriers et de héros.
Les guerriers de la race humaine qui avaient continué à polir leurs arts martiaux pendant de longues années avaient été — …
« aaaaAAAAAAaaaaaaAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, géants ! Je donnerai ma vie en échange ! »
« Uwahahahahahaha ! Crois-tu que je vais mourir parce qu’on m’a arraché les tripes !? Même si je meurs, je ne mourrai pas avant d’avoir fendu ta sale tête et de t’emmener dans la mort ! »
« Ô, Dieu Odin, regarde bien comment nous sommes morts ! »
Les humains étaient vêtus de cuir durci, d’armure de fer et de fourrure.
Armés de longue épée, de hache de guerre et de longue lance, ils avaient affronté les géants. Leur façon intense de se battre était évidemment peu commune.
Le fait d’être blessé — non, même la mort ne les effrayait pas. Ils avaient attaqué l’ennemi de face.
Ils avaient foncé vers l’avant face à une race géante qui avait un physique écrasant et une supériorité évidente. Ils avaient attaqué de front avec leur épée et leur lance, ils n’avaient fait que charger en avant quoiqu’il arrive. Ils ne se souciaient pas de savoir si c’était impossible ou imprudent, ils se contentaient d’attaquer.
En fait, même lorsqu’ils avaient été blessés en faisant cela, les humains n’avaient pas hésité le moins du monde.
« GAaaaaaAAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, crève, crève, crève, c’est vous, les géants, qui allez tomber en enfer ! »
Avec une vigueur et un rugissement qui ne permettaient pas de savoir lequel d’entre eux était géant, ils firent entendre des voix étranges et firent face de tout leur cœur aux géants qui se tenaient devant eux.
Eh bien, beaucoup d’humains s’étaient retournés contre eux et avaient payé leur dû inesthétique.
Mais, parmi eux, il y avait aussi ceux qui avaient fait tomber le géant avec eux par cette témérité. Il y avait aussi ceux qui avaient vaincu les géants par la force.
Ils étaient fous, des berserkers dont se vantait le sanctuaire scandinave.
De plus, il y avait aussi des berserkers qui possédaient une épée magique et une lance magique forgées par les nains dans les profondeurs de la terre, les Dvergrs, et qui avaient réussi à tuer tous les géants qu’ils avaient rencontrés.
Et puis, il y avait aussi les Valkyries qui veillaient sur le combat des humains qui étaient aussi là…
« Regarde. Gudmund du clan Gimli est mort ! »
« C’est une mort splendide. Même notre père Odin lui ferra sûrement des applaudissements. »
« C’est vraiment louable qu’il ait massacré le vil géant en échange de sa vie. À cet égard, il peut profiter d’un bref repos dans le Valhalla. »
« Ce brave défunt deviendra un guerrier du ciel, un Einherjar, et il se tiendra un jour sur le champ de bataille du Ragnarok ! »
Les belles demoiselles célestes se chuchotaient cela à l’oreille.
Monté sur des chevaux de guerre qui galopaient dans le ciel, ce groupe de Valkyries volait dans tout le Midgard qui s’était soudain mis à puer le sang.
Ces femmes étaient les déesses du champ de bataille qui servaient le dieu suprême, Odin.
Quand un brave digne d’être accueilli dans les cieux mourait, elles allaient chercher son cadavre.
Chaque valkyrie portait une armure et un casque en cuir avec une plume attachée. Leur long manteau battait sur le dessus de leur cheval. Leur main portait une lance.
En ce moment, elles se précipitaient vers le héros qui avait abattu un géant en échange de sa vie.
Un champ de blé doré s’était largement répandu — et dans un coin de ce champ.
Gudmund du clan Gimly était allongé face contre terre et avait respiré son dernier souffle.
Devant lui, il y avait un géant deux fois plus grand que lui qu’il avait tué.
Le brave Gudmund avait sauté vers la poitrine du géant, prêt à mourir, puis il avait poignardé sa lance, perçant le plexus solaire du géant.
Mais même avec son point vital creusé, le géant balança son bras et écrasa la tête du brave guerrier…
En conséquence, ils étaient morts tous les deux. Les valkyries se précipitèrent simultanément vers le sol pour pleurer le brave guerrier et marchèrent sur la terre avec leurs propres pieds.
« Maintenant, tout le monde. Accordez une bénédiction au courage de Gudmund ! »
L’une des valkyries fit sortir une voix chantante en regardant les deux cadavres.
Quand soudain, juste après ça...
*uuuuuuuuuuuuuuaaaaaAAAAAAAAAAH !*
Le géant qui aurait dû mourir fit soudain entendre une voix étrange et leva d’une certaine manière le haut de son corps. Il avait tendu le bras. Cette main avait saisi fermement le corps mince d’une valkyrie et écrasa impitoyablement le corps en une éclaboussure.
Naturellement, cette Valkyrie était morte.
Mais, c’était splendide que les femmes n’aient pas crié face à la mort de leur camarade.
Chacune d’elles leva sa lance, dégaina sa longue épée du fourreau et se prépara au combat, afin de tuer complètement le géant mourant.
Cependant, une flèche vola à ce moment.
Elle avait profondément percé le front du géant en lutte et avait pris la vie du géant qui n’avait pas réussi à mourir avec certitude avant ça — .
« Tout le monde, vous êtes toutes saines et sauves !? »
Et puis, l’archer qui avait tué le géant s’était approché précipitamment.
Étonnamment, c’était une femme et plus exactement une belle fille aux cheveux argentés qui était encore jeune. Ses oreilles étaient légèrement pointues, montrant qu’elle descendait des dieux ou des elfes.
« Madame. Nous vous remercions de votre aide. »
La chef des valkyries avait été la représentante qui avait exprimé ses remerciements.
Puis la valeureuse femme qui montrait son talent exquis pour le tir à l’arc avait souri timidement.
« Je m’appelle Cassandre. Pardonnez-moi de m’en mêler tout à l’heure. Mais, il y a quelque chose que je souhaite demander quoiqu’il arrive, alors j’ai apporté mon aide. »
La princesse de Troie, Cassandre — .
Avec un long arc en bois qu’elle avait ramené de sa ville natale comme l’« un de ses préparatifs de voyage », elle s’était approchée des valkyries.
« Connaissez-vous un certain Rokuhara Ren ? » demanda Cassandre.