Chapitre 2 : Libération de Fenrir
Table des matières
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Chapitre 2 : Libération de Fenrir
Partie 1
Un violent blizzard soufflait dans ce monde.
Le vent était vraiment fort. Il n’avait montré aucun signe de vouloir s’arrêter, apportant d’innombrables flocons de neige avec lui. La neige qui ne cessait de tomber avait peint la terre en blanc, créant un champ de neige sans fin.
C’était vraiment un monde de blizzard et de glace.
« C’est donc le monde de la mythologie nordique… » un homme marchant tout seul dans la neige marmonna. De plus, sa voix était ravie.
Il s’agissait du tueur de dieux qui s’était présenté à son jeune collègue, le marquis Voban, il y a peu de temps.
Normalement, il serait impossible de sortir dans un blizzard intense comme celui-ci. Mais, il n’était pas du tout dérangé par le vent et la neige qui soufflaient fortement et il avait marché sur une longue distance.
Les vêtements qu’il portait étaient les mêmes que ceux qu’il portait en Espagne.
Mais le marquis tueur de dieux agissait sans être affecté par le froid glacial de ce pays.
Le vent, la neige et même le froid intense qui lui faisait face ne pouvait pas devenir un obstacle pour lui. C’était l’inverse. Tous étaient les serviteurs de Dejanstahl Voban.
Le vent enneigé l’avait complètement plongé dans l’eau. Il marchait fermement sur la neige.
Mais ses vêtements et ses chaussures n’étaient pas du tout mouillés. Ses pieds n’avaient pas non plus été ralentis par la neige.
C’était aussi un miracle de la part d’« une certaine autorité » que Voban possédait. C’est pourquoi il avançait dans le champ de neige avec la désinvolture comme s’il faisait une promenade en vacances au bord d’un lac.
Cependant, le féroce tueur de dieux avait souri soudainement d’un air ironique.
« Je suis une personne fantaisiste, mais je suis fatigué de ce paysage qui n’a que de la neige… Et si tu te dépêchais ? » Il avait demandé cela vers le vide.
Une réponse était venue comme si c’était tout à fait naturel. « Sorcellerie “Recherche de la Majesté de Dieu”, terminée. Emplacement actuel de la cible de recherche, confirmation. »
Ce qui était apparu dans le vent enneigé était l’esprit du grimoire — .
C’était une belle fille mignonne et à la peau claire portant une robe à froufrous violets et un chapeau noir avec un large bord qui était extrêmement mal assorti dans ce champ de neige qui s’étendait à perte de vue.
Elle était l’avatar de l’autorité « Livre des sorts » que possédait Voban.
« Bien. Alors, amène-moi jusque là, » ordonna Voban.
« … Comme vous le souhaitez. En utilisant la magie de la sorcellerie de Vol Magique, » déclara-t-elle.
Tous deux furent enveloppés d’une lumière dorée et s’envolèrent vers le ciel couvert par le blizzard.
Et ainsi, ils avaient traversé le champ de neige, franchis plusieurs montagnes enneigées, et ils étaient finalement arrivés à un canyon. Il y avait un « monstre » au fond.
« Alors, c’est tout pour aujourd’hui, » déclara Voban.
Voban avait plissé ses yeux au-dessus de la falaise où il pouvait regarder en bas.
Au fond du canyon, en contrebas, un « loup » d’une longueur de corps de 50 mètres était couché. La fourrure de tout son corps était d’un noir de jais inquiétant.
Le cou épais du loup géant était attaché par de nombreuses cordes.
Et puis, ces cordes étaient reliées au sol par des cales…
« Grimoire. Quel est le détail du mythe de cette bête ? » demanda-t-il.
« C’est le loup démoniaque Fenrir — . Un enfant de la géante Angrboda. Il est extrêmement féroce et puissant. Même si les dieux veulent appréhender ce loup, il ne peut être bloqué par aucune chaîne. Sa liberté lui est finalement enlevée à l’aide de la corde magique qui a été créée par les nains. Cependant comme prix, le dieu de la guerre Tyr a perdu son bras droit…, » la fille répondit doucement.
Voban ria d’une voix grave. « Ah, c’est ça. J’y ai réfléchi tout ce temps depuis que je l’ai entendu pour la première fois. Un jour, je veux comparer ma force avec celle de Fenrir. Lequel de nous deux est le loup le plus fort ? C’est puéril même si je le dis moi-même. C’est une idée absurde, mais le jour où elle se réalisera arrive enfin. »
Cette voix semblait attirer son attention. Le loup noir au fond du canyon avait commencé à bouger.
Le loup ne s’était toujours pas levé. Cependant, les yeux du loup démoniaque Fenrir s’étaient ouverts et son regard s’était tourné vers Voban qui le regardait de la falaise…
« Ne sois pas impatient. L’affaire cruciale n’est pas encore terminée. » Voban ricana. « Fenrir. Cette corde magique qui t’a capturé, je vais la couper. Il se trouve que j’ai obtenu la bonne autorité avant de venir dans ce monde. »
Il avait sorti un couteau gainé de la poche intérieure de son manteau.
Il l’avait dégainé. La lame d’acier exposée avait été levée vers le ciel et Voban avait parlé. « Quelque chose comme une épée ne peut abattre qu’un seul homme, une seule bête avant que cela soit fini. Mais cette lame de Voban est différente. Quand mon épée est utilisée, ce qui ne devrait pas se décomposer se décomposera en ruine, ce qui ne devrait pas se séparer se dispersera en morceaux. Le nœud protecteur sera coupé et la ruine arrive également — . »
Il s’agissait des mots de pouvoir pour invoquer une autorité.
Le pouvoir divin de détruire une chose immortelle et indestructible se trouvait à l’intérieur du couteau. Voban avait souri et lança cette lame vers le canyon.
Le couteau tomba comme une étoile filante, poignardant la « corde » qui liait Fenrir.
La corde était si lisse qu’on aurait dit de la soie. Elle était mince et lisse. Cependant, elle ne serait pas coupée, peu importe la force que le loup démoniaque exerçait. C’était ce genre d’objet divin.
Le couteau de Voban avait profondément entaillé ce cordon — .
« À l’origine, c’est une autorité qui a détruit un pays qui devrait être inattaquable et tuer un dieu et un monstre immortels. Mais comme ça, c’est utile pour te libérer. C’est le moment de dissiper les souffrances de ta longue détention, Fenrir. Ce moi acceptera toute ta rage ! » déclara Voban.
Le loup géant noir s’était levé dans le canyon que Voban observait.
Avant que personne ne s’en rende compte, le cordon reliant Fenrir s’était fendu.
— GURURURURURURUuuuuuuuuUUUUUUUUU- !
Le loup démoniaque de la mythologie nordique avait alors laissé sortir un grognement bas.
Au même moment, le sol trembla et même l’air mélangé à la neige gronda.
La libération du loup démoniaque Fenrir avait ébranlé le ciel et la terre. C’était une affaire grave qui menaçait même la paix de la planète. Les deux yeux sinistres de la bête fixaient le tueur de dieux. L’intention meurtrière débordait de lui.
Voban avait ri avec force et avait crié avec un esprit combatif mis à nu. « Hahahahahaha ! Très bon Fenrir. Soyons clairs : lequel d’entre nous est le loup le plus fort ! »
Instantanément, le corps du tueur de dieux se transforma en loup.
Ce n’était pas qu’un simple loup. Il s’était transformé en loup gris avec une taille et une férocité qui n’étaient en rien inférieures à celles de Fenrir. Et puis le loup qui était le Voban transformé avait sauté au fond du canyon — .
*GAaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
* GAaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAH !*
Noir et gris, les deux loups géants s’étaient affrontés de face. Ils se déchiraient simultanément l’un et l’autre avec leurs pattes avant et leurs griffes, afin de dévorer avidement la chair et le sang de l’autre avec leurs crocs pointus et puissants.
Le grondement de la terre et du ciel devenait de plus en plus violent.
***
« Oo. Athéna des yeux brillants. »
Une belle et jeune déesse et un beau dieu avaient souri au sommet d’une certaine montagne enneigée.
Leurs yeux inhumains avaient clairement capté la vue de l’intense bataille qui se déroulait dans le canyon entre plusieurs montagnes devant elle. La confrontation entre le loup démoniaque noir Fenrir et le loup gris qui avait assassiné des dieux…
Même le blizzard qui ne montrait encore aucun signe de vouloir s’arrêter n’était pas une obstruction aux yeux d’un puissant dieu.
« Pour toi qui es débordante de sagesse et l’imbécile de tueur à gages à supporter le même schéma… Ne penses-tu pas que c’est un développement vraiment intéressant ? »
« Fufu. »
La déesse Athéna marmonna en réponse aux paroles de son compagnon Dieu grec. « C’est certainement comme tu l’as dit, ô Apollon radieux.... Moi qui suis aussi une déesse de sagesse, je le sais. Quand la destruction du monde commencera dans ce lieu qui est situé plus au nord que notre sanctuaire, ce loup démoniaque Fenrir se réveillera — . »
Bien qu’elle ressemblait à une jeune fille, elle était aussi une déesse puissante.
C’était la déesse de la sagesse et de la guerre Athéna. Elle avait quitté le sanctuaire de Troie en raison d’une certaine pensée et elle voyagea jusqu’à ce sanctuaire du nord hivernal.
Elle l’avait fait bien que cet endroit et Troie ne soient pas contigus l’une à l’autre.
Elle avait traversé l’intervalle et était effectué un voyage surnaturel qui avait traversé l’écart entre les mondes. Et cette fois, le beau dieu du Soleil Apollon l’accompagnait pour une raison quelconque.
Athena avait parlé à son compagnon. « Ô dieu rayonnant Phoibos. Mon objectif d’“apporter la destruction au sanctuaire du nord” a été atteint de manière inattendue. J’ai l’intention d’aller au prochain sanctuaire à la recherche d’un nouveau bourgeon de destruction. »
Celle qui souhaitait la destruction de Troie plus que quiconque avant cela était — .
Si le dieu principal Zeus était exclu, il n’y avait aucun doute que ce serait sa fille, Athéna.
Apollo s’en était souvenu. Et maintenant, la déesse princesse aux yeux brillants avait quitté la Grèce. Elle avait parcouru des sanctuaires qui à l’origine n’étaient pas du tout liés à elle pour tenter de les détruire sans discernement…
Cependant, Apollon n’avait pas l’intention de l’arrêter.
Ils étaient des « dieux ».
Comment pourraient-ils s’appeler dieu s’ils ne pouvaient pas détruire un ou deux mondes comme ils le voulaient ? Peu importait que le motif soit un simple caprice, pour le plaisir ou à cause de circonstances plus profondes — .
Et par-dessus tout, Apollon lui-même était aussi dans un voyage « pour accomplir son propre désir ».
« Que vas-tu faire, Apollon ? » demanda Athéna.
« Je resterai quand même ici. Il y a quelque chose qui m’intrigue un peu, » répondit Apollon.
« … Hein ? » demanda Athéna.
« Qu’est-ce qu’il y a, fille divine de Zeus ? » demanda Apollon en réponse.
« Non, ce n’est rien. Maintenant que j’y pense, tu es un dieu né en dehors de la Grèce. D’après le ouï-dire, tes terres natales sont au nord. As-tu un lien avec cette terre ? » demanda Athéna.
« Non, » Apollon avait souri ironiquement au regard pénétrant d’Athéna. « Ma patrie n’est pas une terre aussi au nord. Mais, ce que ce maudit tueur de dieux essaie d’accomplir — ça m’a inquiété. J’ai l’intention de le vérifier par moi-même… Même ainsi, je me demande combien de dieux il a tués jusqu’à maintenant. »
Les loups s’étaient battus au loin. Pour l’instant, il n’y avait aucun signe que le combat mortel prendrait fin.
Et puis, le loup gris avait contrôlé le vent et le blizzard tout en expirant le tonnerre de sa bouche, affichant une bataille égale contre le loup démoniaque scandinave Fenrir — .
« Ce tueur de dieux… il semblerait qu’il ait vaincu un “dieu de la tempête” ou un “dieu du blizzard”… Et puis il a aussi tué un “dieu qui a coupé même la destinée qui devait être éternelle”… Il y a aussi un “dieu de la magie noire” qui vient de quelque part. Mais ce qui l’a rendu puissant par-dessus tout, c’est —, » déclara Athéna.
« L’autorité qu’il a usurpée à un terrifiant “dieu loup”, » compléta Apollon.
Athéna hocha la tête. « Ce devrait être un loup qui possédait une puissance divine qui n’est pas du tout inférieure contre l’annonceur de la fin du monde, le loup démoniaque Fenrir. Je me demande quelle bête divine il a tuée…, » déclara Athéna.
« Oo. Regarde cela, Athéna, les loups se dirigent vers le “mur”, » déclara Apollon.
Apollon désignait le monde d’en bas depuis le sommet de la montagne enneigée.
Curieusement — il y avait un territoire entouré d’un mur de protection dans ce monde mythologique. En ce moment, le Fenrir noir de jais et le loup gris se battaient près d’un mur.
Leur corps gigantesque s’était heurté l’un à l’autre. Ils avaient frappé avec leurs griffes et mordu avec leurs crocs.
Au milieu de tout ça, ils s’écrasaient aussi assez sur le mur. Le mur avait l’air très solide, mais il ne pouvait pas résister à la façon dont les deux loups démoniaques se déchaînaient.
Certains endroits du mur de protection se brisèrent donc.
Apollon murmura. « L’autre côté de ce long mur semble être très vaste. »
« L’autre côté est probablement le pays des humains. Tu vois, il semble que dans le sanctuaire du nord, les humains vivent dans un royaume qui a été construit “derrière un mur”. Et puis…, » répondit Athéna.
Alors qu’il s’agissait d’une situation d’un pays étranger lointain, Athéna informa Apollon comme si c’était tout naturel.
« Pour être plus précis, ce n’est pas un mur. Peut-être faudrait-il plutôt l’appeler la clôture, » déclara Athéna.
« Maintenant que tu le dis, ça y ressemble, » Apollon acquiesça.
C’était un long mur dont la fin ne pouvait être vue même avec la vue d’un dieu. Cependant, le mur était fait de « piliers de pierre » collés l’un à côté de l’autre au point qu’il n’y avait pas d’espace entre les deux.
Certes, il s’agissait plus d’une clôture que d’un mur. On devrait peut-être l’appeler une clôture de protection.
« Tu vois, la première vie qui est née dans ce sanctuaire… était le géant d’origine Ymir. Il semble que le mur soit ses “cils”. Elle clôture la terre et protège les humains, » déclara Athéna.
« Je vois. Comme on s’y attendait de la part d’Athéna. Tu es bien informée, » répondit Apollon.
« Assez de flatteries. Je m’en vais maintenant. Adieu, enfant des ténèbres envoyé par le ciel et couronné par le soleil, » annonça Athéna.
La déesse Athéna avait dit ça en tant que derniers mots et avait disparu.
Apollon, laissé seul, avait souri un voyou. Il regarda à nouveau le monde en bas. La bataille des féroces loups démoniaques n’avait toujours pas l’air de s’achever.
« Oh ? »
Il arpenta l’au-delà, dans la « partie intérieure du mur » où l’on disait que les humains vivaient.
Apollo avait senti qu’il y avait une vieille connaissance là-bas. C’était la fille qu’il avait essayé d’employer comme prêtresse. Grâce à cela, il avait pu sentir sa présence même s’il y avait autant de distance.
« C’est surprenant, il y a un autre voyageur du sud comme nous… Cette fille aussi est devenue très intéressante, » le dieu du soleil qui était venu du sud souriait en se parlant à lui-même.
***
Partie 2
Le Sanctuaire du Midgard.
Dans ce monde que l’homme de la Terre appelait la mythologie nordique, le territoire où vivait la race humaine s’appelait Midgard. C’était l’origine du nom du sanctuaire.
Midgard. Elle contenait une nuance indiquant le pays du centre.
Après tout, elle était située sur une terre qui s’étendait en plein milieu de l’océan, et de plus, elle était située au milieu de cette terre.
D’ailleurs, le pays où vivaient les dieux s’appelait Asgard et Vanaheimr. Et puis, la terre où vivait le géant était sur une autre terre, Jotunheimr — .
Le pays des géants était une terre désolée. C’était une terre où il n’y avait que des forêts sombres et des marécages. Elle était gelée en permanence.
En revanche, le Midgard des humains était une terre fertile avec des récoltes abondantes.
***
« Mon Dieu. En d’autres termes, le pays du Midgard où résident les humains et la terre où vit la race des géants sont séparés par “ce mur”, » la fille aux cheveux argentés murmurait les connaissances qu’elle venait « d’obtenir ».
Une demi-journée s’était écoulée depuis son arrivée dans le monde mythologique du Sanctuaire du Midgard.
Pendant ce temps, elle s’était déplacée sans aucune destination en tête en suivant son intuition.
Il y avait beaucoup d’arbres verts dans Midgard. Il y avait des bosquets d’arbres et des forêts partout. Des champs avec ses épis de blé dorés mûrissants étaient aussi beaux et vastes. Et puis ce qui frappait par-dessus tout, c’était le « mur ».
Le mur était si long — à tel point qu’il avait l’air de continuer jusqu’à la fin de ce monde.
Des piliers de pierre épais et massifs étaient regroupés l’un à côté de l’autre comme des cheveux, formant une structure gigantesque en forme de mur de protection. C’était dix fois plus haut que la fille.
Même le rempart protégeant la ville où elle était née ressemblait à un jouet comparé à celui-ci.
« Les géants sont sauvages et extrêmement dangereux en plus… ils sont monstrueux ! Alors, soyons prudents pour qu’ils ne me trouvent pas ! »
La fille qui voyageait seule hocha la tête.
Tandis qu’une trace d’innocence restait dans son beau visage, sa silhouette était complètement mature.
De plus, sa tenue vestimentaire était très mince — c’était quelque chose qui avait été tissé dans un pays qui était loin au sud d’ici. Mais, elle se défendait correctement contre le froid avec un manteau épais de voyageur.
C’était parce qu’elle s’attendait à ça, non, sa « prévoyance » lui avait indiqué qu’elle voyagerait dans un pays enfermé dans la neige.
Elle avait donc préparé des manteaux épais comme « préparatif de voyage ». En plus, elle avait emprunté un certain trésor sacré dans le trésor du palais de Troie, sa maison.
C’était un objet divin, une plume d’Hermès qui est le dieu protecteur des voyages dans la mythologie grecque.
Elle l’avait mis dans un sac en cuir qui était accroché à son corps.
C’était vraiment le plus grand trésor pour tout voyageur, de plus si la plume était touchée en se trouvant sur un sac, diverses connaissances concernant la destination du voyage afflueraient — .
« Si les géants envahissaient l’intérieur du mur à cause d’un hasard… les géants qui ont faim de sang vont se déchaîner sans discernement et tuer beaucoup de gens !? Quelle histoire terrifiante ! Même si ce pays de Midgard est si beau, cela pourrait se produire ! »
La fille était née et avait grandi près de la mer.
Cependant, l’air de son lieu de naissance était plus sec. Il y avait aussi peu d’arbres. L’arbre qui avait poussé jusqu’à avoir une telle longueur était précieux. Mais à Midgard, c’était un monde d’arbres.
Cette zone était abondante de verdure, la rivière qui coulait à travers la terre était limpide, et l’air était rafraîchissant.
Contrairement au sanctuaire gouverné par les dieux de l’Olympe, le vent qui soufflait dans ce monde était terriblement froid.
Mais, même cette froideur contenait du plaisir qui serrait le corps — . La princesse Cassandre de Troie respira profondément et goûta l’air d’un autre monde.
« Comme prévu, ce voyage après si longtemps est agréable ! » déclara Cassandre.
Mais il n’y aurait pas que du plaisir dans ce voyage. Elle l’avait su grâce à sa clairvoyance.
En fait, Cassandre l’avait immédiatement localisée.
La grande muraille qui devait séparer la terre de la race humaine Midgard et le territoire des géants — une partie de celle-ci s’effondrait, créant un passage qui devenait une voie de contournement.
En outre, il y avait aussi plusieurs autres endroits qui s’effritaient.
***
Le long rempart qui séparait Midgard du pays extérieur.
Il y avait des monstres qui le détruisaient ici et là — deux pour être exacte.
Le loup démoniaque noir de jais, le roi Fenrir qui avait été libéré à la fin de la mythologie nordique, et un loup gris géant et puissant qui rivalisait avec lui.
La bagarre des deux loups avait détruit le mur ici et là. Les géants qui l’avaient remarqué avaient — traversé le mur un par un.
Attirés par le bruit tonitruant des deux loups en furie ainsi que par leur présence, la puissance divine et l’esprit combatif qui s’en dégageaient, des géants particulièrement féroces, même parmi leur race, se rassemblèrent par groupes de deux ou trois juste avant d’aller de l’autre côté du mur.
Ils avaient trouvé le passage et avaient traversé le mur.
De l’autre côté se trouvait déjà la terre des humains, la belle Midgard.
Mais de leur côté du mur, il n’y avait que des terrains vagues. Il n’y avait même pas de végétation. Il y avait aussi beaucoup d’endroits qui n’arrêtaient pas d’être recouverts par la neige tout au long de l’année. Et pourtant…
Midgard avait la chance d’avoir de l’eau claire et du vent. Elle possédait une forêt abondante et des terres arables — .
L’errance dans ce paysage était gigantesque.
Cependant, bien qu’ils aient tous été appelés géants, leur taille était variable. Alors qu’il y avait des géants de deux ou trois fois la taille d’un homme, il y avait aussi ceux qui étaient seulement aussi grands qu’un grand humain.
À l’inverse, il y avait aussi un géant stupidement énorme qui ressemblait à une « petite montagne en mouvement ».
Bref, tous les géants présentaient une expression sans intelligence.
Les grognements qui s’échappaient de leur bouche étaient ternes et inintelligibles. C’était difficile de les qualifier d’intellectuels.
***
*GUuuuuAAAAAAAAAH !*
*GUuuuuAAAAAAH ! GUuuuuAAAAAAH !*
*GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH ! GUuuAAH !*
.
Les géants avaient fait entendre des grognements idiots tout en s’éparpillant un peu partout.
Les géants intelligents qui avaient agi en tant que groupe étaient peu nombreux. Pour la plupart, leurs vêtements étaient déchirés. Il valait mieux les appeler tous à moitié nus.
Mais, en retour — .
Leur « puissance rugissante » lorsqu’ils avaient découvert les établissements humains était énorme.
« KYAAAAAAAAAAAAAAAH !? »
« Faites partir les femmes et les enfants ! Les géants attaquent ! »
« Bon sang, d’où viennent-ils !? »
« Père, père, père ! »
« Ne tuez pas ce gamin, s’il vous plaît — AAAAAAAAAAAAAH ! »
Partout où les géants allaient, ils s’approchaient des humains avec des mouvements relativement rapides pour leur taille.
Leurs bras puissants fauchaient le faible troupeau de proies.
Les cous se tordirent facilement, les membres furent arrachés du torse.
Les corps remplis d’entrailles et la tête attachée avaient été écrasés sous le pied avec une éclaboussure, puis il avait été laissé là. Les grosses dents et la mâchoire séparèrent les humains. Les coups de tête et les plaquages de corps avaient écrasé les maisons avec les humains à l’intérieur.
Il y avait aussi des géants qui ramassaient au hasard des morceaux de grand arbre ou de rocher pour s’en servir comme arme.
Mais c’était la même chose, qu’ils aient une arme ou non.
La taille des géants était variée, mais chacun d’entre eux partageait le point commun de « posséder une force physique ainsi qu’une taille énorme qui pouvait freiner un simple humain sans avoir besoin de réfléchir ».
Bien que…
Midgard avait aussi sa part de guerriers et de héros.
Les guerriers de la race humaine qui avaient continué à polir leurs arts martiaux pendant de longues années avaient été — …
« aaaaAAAAAAaaaaaaAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, géants ! Je donnerai ma vie en échange ! »
« Uwahahahahahaha ! Crois-tu que je vais mourir parce qu’on m’a arraché les tripes !? Même si je meurs, je ne mourrai pas avant d’avoir fendu ta sale tête et de t’emmener dans la mort ! »
« Ô, Dieu Odin, regarde bien comment nous sommes morts ! »
Les humains étaient vêtus de cuir durci, d’armure de fer et de fourrure.
Armés de longue épée, de hache de guerre et de longue lance, ils avaient affronté les géants. Leur façon intense de se battre était évidemment peu commune.
Le fait d’être blessé — non, même la mort ne les effrayait pas. Ils avaient attaqué l’ennemi de face.
Ils avaient foncé vers l’avant face à une race géante qui avait un physique écrasant et une supériorité évidente. Ils avaient attaqué de front avec leur épée et leur lance, ils n’avaient fait que charger en avant quoiqu’il arrive. Ils ne se souciaient pas de savoir si c’était impossible ou imprudent, ils se contentaient d’attaquer.
En fait, même lorsqu’ils avaient été blessés en faisant cela, les humains n’avaient pas hésité le moins du monde.
« GAaaaaaAAAAAAAAAAAAAH ! »
« Crève, crève, crève, crève, c’est vous, les géants, qui allez tomber en enfer ! »
Avec une vigueur et un rugissement qui ne permettaient pas de savoir lequel d’entre eux était géant, ils firent entendre des voix étranges et firent face de tout leur cœur aux géants qui se tenaient devant eux.
Eh bien, beaucoup d’humains s’étaient retournés contre eux et avaient payé leur dû inesthétique.
Mais, parmi eux, il y avait aussi ceux qui avaient fait tomber le géant avec eux par cette témérité. Il y avait aussi ceux qui avaient vaincu les géants par la force.
Ils étaient fous, des berserkers dont se vantait le sanctuaire scandinave.
De plus, il y avait aussi des berserkers qui possédaient une épée magique et une lance magique forgées par les nains dans les profondeurs de la terre, les Dvergrs, et qui avaient réussi à tuer tous les géants qu’ils avaient rencontrés.
Et puis, il y avait aussi les Valkyries qui veillaient sur le combat des humains qui étaient aussi là…
« Regarde. Gudmund du clan Gimli est mort ! »
« C’est une mort splendide. Même notre père Odin lui ferra sûrement des applaudissements. »
« C’est vraiment louable qu’il ait massacré le vil géant en échange de sa vie. À cet égard, il peut profiter d’un bref repos dans le Valhalla. »
« Ce brave défunt deviendra un guerrier du ciel, un Einherjar, et il se tiendra un jour sur le champ de bataille du Ragnarok ! »
Les belles demoiselles célestes se chuchotaient cela à l’oreille.
Monté sur des chevaux de guerre qui galopaient dans le ciel, ce groupe de Valkyries volait dans tout le Midgard qui s’était soudain mis à puer le sang.
Ces femmes étaient les déesses du champ de bataille qui servaient le dieu suprême, Odin.
Quand un brave digne d’être accueilli dans les cieux mourait, elles allaient chercher son cadavre.
Chaque valkyrie portait une armure et un casque en cuir avec une plume attachée. Leur long manteau battait sur le dessus de leur cheval. Leur main portait une lance.
En ce moment, elles se précipitaient vers le héros qui avait abattu un géant en échange de sa vie.
Un champ de blé doré s’était largement répandu — et dans un coin de ce champ.
Gudmund du clan Gimly était allongé face contre terre et avait respiré son dernier souffle.
Devant lui, il y avait un géant deux fois plus grand que lui qu’il avait tué.
Le brave Gudmund avait sauté vers la poitrine du géant, prêt à mourir, puis il avait poignardé sa lance, perçant le plexus solaire du géant.
Mais même avec son point vital creusé, le géant balança son bras et écrasa la tête du brave guerrier…
En conséquence, ils étaient morts tous les deux. Les valkyries se précipitèrent simultanément vers le sol pour pleurer le brave guerrier et marchèrent sur la terre avec leurs propres pieds.
« Maintenant, tout le monde. Accordez une bénédiction au courage de Gudmund ! »
L’une des valkyries fit sortir une voix chantante en regardant les deux cadavres.
Quand soudain, juste après ça...
*uuuuuuuuuuuuuuaaaaaAAAAAAAAAAH !*
Le géant qui aurait dû mourir fit soudain entendre une voix étrange et leva d’une certaine manière le haut de son corps. Il avait tendu le bras. Cette main avait saisi fermement le corps mince d’une valkyrie et écrasa impitoyablement le corps en une éclaboussure.
Naturellement, cette Valkyrie était morte.
Mais, c’était splendide que les femmes n’aient pas crié face à la mort de leur camarade.
Chacune d’elles leva sa lance, dégaina sa longue épée du fourreau et se prépara au combat, afin de tuer complètement le géant mourant.
Cependant, une flèche vola à ce moment.
Elle avait profondément percé le front du géant en lutte et avait pris la vie du géant qui n’avait pas réussi à mourir avec certitude avant ça — .
« Tout le monde, vous êtes toutes saines et sauves !? »
Et puis, l’archer qui avait tué le géant s’était approché précipitamment.
Étonnamment, c’était une femme et plus exactement une belle fille aux cheveux argentés qui était encore jeune. Ses oreilles étaient légèrement pointues, montrant qu’elle descendait des dieux ou des elfes.
« Madame. Nous vous remercions de votre aide. »
La chef des valkyries avait été la représentante qui avait exprimé ses remerciements.
Puis la valeureuse femme qui montrait son talent exquis pour le tir à l’arc avait souri timidement.
« Je m’appelle Cassandre. Pardonnez-moi de m’en mêler tout à l’heure. Mais, il y a quelque chose que je souhaite demander quoiqu’il arrive, alors j’ai apporté mon aide. »
La princesse de Troie, Cassandre — .
Avec un long arc en bois qu’elle avait ramené de sa ville natale comme l’« un de ses préparatifs de voyage », elle s’était approchée des valkyries.
« Connaissez-vous un certain Rokuhara Ren ? » demanda Cassandre.
***
Partie 3
« Nous sommes donc arrivés dans ce monde de la mythologie nordique. »
« Il vaut mieux ne pas traîner ici. »
Il s’agissait bien entendu de Rokuhara Ren et de Toba Riona.
Ils avaient rencontré un tueur de dieux qui se présenta comme étant un marquis dans le sud-est de l’Espagne et ils triomphèrent d’une manière ou d’une autre contre les bêtes magiques qu’il laissa derrière lui. Juste après ça, ils sautèrent dans la distorsion spatiale se trouvant devant eux.
Il y avait une grande forêt juste à côté.
Il s’agissait d’une forêt dense, avec beaucoup d’arbres qui poussaient côte à côte. Il y avait des sapins de Momi, des hêtres de Siebold, des ormes, etc. Il y avait beaucoup de feuillus ici.
La zone où ils se tenaient tous les deux était une prairie luxuriante. Une petite rivière propre coulait lentement devant eux. Le paysage était vraiment idyllique.
Les yeux de Ren brillèrent en voyant le paysage d’une beauté inattendue.
« Quel bel endroit ! N’est-ce pas ce qu’on appelle un panorama scénique ? » demanda Ren.
« Contrairement à la région au climat méditerranéen, cet endroit possède beaucoup d’eau douce et de verdure, » répondit Riona. « Mais, pour moi, c’est un “monde mythologique dans lequel je veux si possible ne jamais venir”, autant que je ne veux pas venir dans le monde de l’amour chevaleresque du Moyen Âge. »
Contrairement à Ren, Riona avait l’air un peu sombre.
« C’est un environnement avec diverses choses qui sont difficiles à digérer. Troie, c’était aussi quelque chose, mais cet endroit est en train de dépasser tout ça… c’est après tout un monde sauvage, » continua Riona.
« … ? » Ren avait incliné la tête et son corps avait tremblé.
Le vent soufflant sur eux était excessivement froid. Peut-être fallait-il s’y attendre de la part de la mythologie nordique. Il faisait un peu froid alors qu’il portait les mêmes vêtements que quand il était au chaud en Espagne.
« Au fait, Riona. C’est quoi ces vêtements de rechange ? » demanda Ren.
« Bien sûr que je les ai ramenés de la Terre. Avec eux, il m’est facile de me déplacer avec et en plus, ils sont très fonctionnels, » répondit Riona.
Riona qui s’était déplacée derrière un arbre avait fini de changer de vêtements avant de revenir.
Il s’agissait du blazer qu’elle portait au Japon. Cela semblait être l’uniforme qui devait être le vêtement désigné d’une école de jeunes filles.
« Je n’aurai pas besoin d’apporter beaucoup de bagages en utilisant ceci, » déclara Riona.
Un talisman était soudainement apparu dans la main droite de Riona.
Le morceau de papier sur lequel était écrit un sort s’était rapidement transformé en un sac à bandoulière qui semblait être rempli de diverses choses. Il s’agissait de la technique du stockage compact qu’elle avait également utilisé dans le Sanctuaire de Troie.
Riona avait immédiatement retransformé son sac en talisman puis elle avait dit. « Maintenant. Commençons à recueillir de l’information ! »
Elle envoya beaucoup de shikigamis, des hérons blancs, voler afin de surveiller les environs.
Après plus de dix minutes, un résultat s’était fait sentir.
« Cela semble être vraiment chaotique…, » déclara Riona.
Riona marcha jusqu’à la rive de la petite rivière qui coulait à proximité.
Elle projetait toutes les informations que ses shikigamis voyaient à la surface de l’eau avec la photographie psychique. La belle petite rivière qui était transparente et dont le fond était visible devint ainsi un moniteur multiécran improvisé.
Ainsi, Rokuhara Ren pouvait observer la situation.
Il avait pu voir la scène du mur défensif de Midgard se brisant ici et là, avec les géants qui entraient par là.
« J’ai déjà vu “l’histoire de géants qui attaquent de l’autre côté du mur” comme ça quelque part alors même que pour le dire franchement, je ne devrais pas vraiment connaître le mythe scandinave, » déclara Ren.
« C’est peut-être un manga ou un anime d’attaque de titans, » déclara Riona.
« Ah, c’est ça ! » s’exclama Ren.
« La transmission de la mythologie nordique au Japon moderne en tant que travail créatif comme le roman ou le film est quelque chose de commun. Mais malheureusement, la manœuvre tridimensionnelle n’existe pas dans le Sanctuaire du Midgard, » déclara Riona.
« C’est épouvantable ! » répliqua Ren.
« En échange, il y a des berserkers qui ne craignent pas la mort dans la mythologie nordique, » déclara Riona.
« Ce nom m’est aussi familier, » déclara Ren.
« C’est à propos du berserker qu’on trouve dans les RPGs, un guerrier fou. La mythologie nordique est une montagne de sources d’inspirations pour les “RPGs fantastiques” que nous, les Japonais modernes, connaissons bien, » déclara Riona.
« Eh, vraiment ? » demanda Ren.
« Oui. Bien que je pense qu’à l’heure actuelle, de nombreux créateurs réutilisent le matériel sans se rendre compte que la source originale de ces idées vient d’ici, » déclara Riona.
Le visage de Riona devenait toujours sérieux même en tenant une conversation inutile.
Des dizaines de moniteurs avaient été installés à la surface de l’eau de la petite rivière. Dans plusieurs des moniteurs, les géants se déchaînaient brutalement avec leurs bras puissants et leur corps énorme.
Et puis, les voies de contournement qui avaient été créées dans le mur — .
D’un simple coup d’œil, il y avait huit ou neuf taches perceptibles. Les établissements humains qui se trouvaient près des failles se comptaient par dizaines environ.
Ils pourraient tous devenir la cible d’attaques des géants.
Riona murmura alors. « J’ai l’impression que le nombre de géants envahissant Midgard est d’environ 100 à 200. C’est seulement ça pour l’instant. »
« Si les trous dans le mur ne sont pas rapidement bouchés, alors le nombre augmentera encore plus, » répondit Ren.
« C’est vrai. Mais, à l’heure actuelle, sauver des vies dans chaque ville et exterminer les géants devrait être la priorité. La poursuite du marquis ne sera dans tous les cas qu’effectuée bien après ça, » déclara Riona.
Comme prévu de l’oiseau sacré représentant un guide, l’incarnation de Yatagarasu.
Riona décida facilement de leur ligne de conduite et donna des suggestions à Ren.
« Roger. J’ai l’intention d’aller voir Takako-san quand je rentrerai en Espagne. Alors, prenons les choses en main le plus vite possible, » déclara Ren.
« Allez-vous rendre visite à cette femme intentionnellement ? » demanda Ren.
C’était une situation urgente. Cependant, cela n’aurait aucun sens, même s’ils se précipitaient sans but.
Ren pensait qu’il valait mieux relâcher légèrement la tension sur leur épaule. Il avait intentionnellement parlé d’un sujet sans rapport. Riona pensait peut-être la même chose. Elle avait immédiatement sauté sur le sujet.
« Mais je pense que Rokuhara-san aurait aussi dû le remarquer. Cette fille est quelqu’un qui a tendance à tomber amoureuse facilement et elle a plusieurs amis masculins qu’elle semble bien apprécier. On dirait qu’elle va bientôt sortir avec l’un d’eux. Même sans Rokuhara-san qui fait tout cela, je pense que cela ne fera qu’accélérer les choses, n’est-ce pas ? » répondit Riona.
« Eh bien, tu as peut-être raison à ce sujet. Mais Riona…, » répondit Ren.
Ren acquiesça d’un signe de tête face aux conseils précis, même s’il était perplexe.
« T’en ai-je déjà parlé, Riona ? » demanda Ren.
« Ne me l’avez-vous pas dit ? Je ne m’en souviens pas vraiment. Plus important encore, Rokuhara-san, veuillez appeler Stella. Il y a quelque chose que je veux lui demander, » déclara Riona.
C’était devenu le tour de sa « partenaire » à la demande de Riona.
La mini déesse qui partageait son cœur et son corps avec Ren était Stella connue aussi sous le nom d’Aphrodite.
« Qu’est-ce que vous voulez, fille-oiseau ? » demanda Stella.
« Il s’agit de cette autorité, le Cercle de l’Amitié. Peut-il aussi faire appel à un ami même dans ce “monde que vous ne connaissez pas” ? La sphère culturelle de la mythologie nordique devrait être très éloignée de la zone qui est devenue le théâtre de la mythologie grecque, » demanda Riona.
« Bien sûr que si. Ne sous-estimez pas une déesse de l’amour, » répliqua Stella.
Stella s’était assise sur l’épaule gauche de Ren en faisant preuve d’arrogance.
« Dans un tel cas, vous devez simplement envoyer une pensée appropriée vers les quatre directions. En faisant cela, la prière parviendra à “un dieu qui a une bonne compatibilité avec moi” à proximité, leur demandant de venir ici en courant, » expliqua Stella.
« Alors, veuillez l’utiliser immédiatement ! Parce que cette fois, rien ne vaut d’avoir beaucoup d’aide. Peu importe qu’ils soient dieux, héros ou fées, nous accueillerons volontiers tout renforcement utile ! » déclara Riona.
Ainsi — .
Stella avait récité les mots de la puissance vers le ciel.
« Venez à moi, ô ami d’un pays étranger que je n’ai pas encore rencontré. S’il vous plaît, honorez brièvement la déesse de la beauté et de l’amour qui est née à Chypre avec votre sympathie et votre amitié — je vous en prie ! » L’adorable voix de la déesse résonna dans le ciel.
Ils avaient attendu quelques minutes après ça. Ren et Riona échangèrent un regard, se demandant si cette fois c’était un raté alors que Stella, qui était pleine de confiance, commençait à regarder autour d’elle avec un peu d’inquiétude. C’est à ce moment-là…
*Blink-!*
Quelque chose brillait de loin dans le ciel bleu.
Juste après, un coup de tonnerre avait retenti et une traînée d’éclairs tomba devant eux.
« Est-ce vous qui m’avez appelé, mon amie inconnue ? »
La fumée blanche qui se dégageait et la foudre qui tombait les empêchaient de voir quoi que ce soit pendant un certain temps, mais…,
Quand la fumée s’était dissipée, la silhouette vaillante d’un jeune homme était devenue visible. Peut-être pour atténuer l’impact de l’atterrissage, il s’était accroupi sur le sol. De plus, c’était avec une posture avec un genou à terre. Sa jambe droite, son genou gauche et sa main gauche avaient en outre touché le sol. C’était la posture de « l’atterrissage en trois points ».
Cette posture faisait absolument mal au genou, mais c’était très cool.
Ren chuchota inconsciemment en voyant la pose qu’il voyait souvent dans les films d’action. « … C’est l’atterrissage du superhéros. »
« … C’est l’atterrissage du superhéros, n’est-ce pas ? » Riona avait également ouvert en grand les yeux en parfait accord.
Le jeune homme qui venait du ciel tenait un marteau avec sa main droite qui n’avait pas été utilisée pour l’atterrissage en trois points.
Il s’agissait d’un marteau en acier à l’aspect lourd avec un manche court. On aurait dit une arme. Lui-même était musclé, ce qui lui donnait un aspect extrêmement costaud.
Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus. Ses cheveux légèrement ondulés allaient jusqu’en dessous de ses épaules.
Il était assez beau. Cependant, en raison de la dureté présente dans ses traits faciaux, il avait simplement l’air viril.
Il portait un casque à plumes, une cotte de mailles, des gantelets d’acier et une cheminée rouge, sa main tenant un marteau.
« Je suis un grand héros légitime. Je suis le protecteur du monde, le dieu de la foudre, Thor, » il se leva et se présenta fièrement.
« Vous feriez mieux de graver ce nom dans votre poitrine ! … Et, lequel d’entre vous m’appelait ? » demanda Thor.
« C’est moi, Seigneur Thor ! » Stella parlait énergiquement depuis l’épaule gauche de Ren. « C’est notre première rencontre. Mais d’un seul coup d’œil, j’ai compris que vous êtes un dieu de la guerre renommé ! Ah, quelle rencontre joyeuse ! »
Les yeux de Stella brillèrent et elle déplaça son regard vers le haut.
Sa voix sonnait plus vive que d’habitude. Il semblait qu’elle devenait sérieuse pour amadouer le dieu de la foudre, Thor, qui descendait du ciel.
Et puis, le jeune dieu de la mythologie nordique semblait aussi en profiter quelque peu.
« Oo, vraiment ? Comme je le pensais quand il s’agit d’un dieu de ma stature, quelque chose va naturellement être visible en moi. Même sans rien dire, c’est comme si mon corps parlait de lui-même…, » déclara Thor.
« Mais bien sûr ♪ ... Ren, pose-moi par terre, » chuchota Stella d’une voix grave au milieu, puis instantanément.
Les yeux de Stella brillaient d’un éclat vif comme un chasseur qui avait découvert une proie.
Ren s’était déplacé naturellement comme un serveur d’un restaurant célèbre servant le plat. Il avait présenté la petite déesse de la taille d’une poupée dans un mouvement fluide avec ses deux mains.
Stella s’était téléportée avec un pop et s’était déplacée vers l’épaule gauche massive de Thor.
« Au fait, Seigneur Thor qui est incomparable sous ce ciel, puis-je vous parler un peu ? » demanda Stella.
« Attendez, attendez. Certes, je suis un homme de valeur qui est très rare dans le monde, mais ce n’est pas au niveau que l’on peut me qualifier d’incomparable. Uwahahahahahaha, » déclara Thor.
« Quelle humilité alors même que vous avez ce corps très fort ! » déclara Stella.
« Arrêtez, arrêtez, arrêtez. Si vous me pincez le bras, ce doigt effilé risque de se casser, » déclara Thor.
« Oh mon Dieu ! Est-ce vraiment le cas ? Les muscles du bras du Seigneur Thor sont comme de l’acier. Comme vous devez être robuste et être un homme digne de confiance. Je suis vraiment surprise, » déclara Stella.
« Wahahahahaha. Je ne sais pas d’où vous venez, mais vous êtes une déesse qui sait vraiment parler, » déclara Thor.
« S’il vous plaît, ne parlez pas comme si cette Stella était une femme qui ne faisait que parler. Tout est dû à votre vertu, Seigneur Thor. Je dis simplement ce que je ressens honnêtement sans rien ajouter de plus, » répondit Stella.
« Fuhahahahahaha, » le dieu des éclairs ria tout en étant de bonne humeur. Sur son épaule gauche, Stella souriait aussi avec un sourire calculateur.
***
Partie 4
La ceinture enroulée autour de sa taille brillait d’une couleur rose alors que les autres le constataient. L’objet divin d’Aphrodite, la Ceinture de l’Amitié et de l’Amour, était en pleine activation. De plus, elle n’avait pas manqué de faire un contact corporel en touchant l’épaule, le bras, la joue et l’oreille de Thor…
Riona chuchota furtivement à côté de Ren. « L’autorité de Stella est vraiment incroyable. Lorsqu’on parle du dieu Thor, il est le personnage numéro un de la mythologie nordique. Il est assez simple d’esprit avec un sang chaud. Peut-être qu’il est le premier dans les candidats pour être un “ami facile”. Pour toucher le jackpot dans le premier rouleau de gacha comme ceci… »
« Ah. Donc il s’agit bien du genre de personne que je pensais, » chuchotant Ren.
« Bien sûr, ce n’est possible que grâce au pouvoir de Stella qui en a profité. S’il y avait du vin ici, Stella le fera absolument boire vigoureusement, » répliqua Riona en chuchotant.
« Si Stella devient sérieuse, elle donnera l’impression d’être aussi calme que la propriétaire d’un magasin à Ginza, » déclara Ren en chuchotant.
« Maintenant que j’y pense, Apollo l’a dit. Les hommes de la mythologie grecque ont tous rendu hommage à Aphrodite ou quelque chose comme ça, » répliqua Riona.
La mini déesse était vraiment rassurante en ce moment.
Ils conversaient secrètement tous les deux en regardant Stella en train de berner le dieu des éclairs qui souriait.
De plus, le dieu de la foudre, Thor, était beaucoup plus grand que Rokuhara Ren qui atteignait les 180 cm. Il était très probable que Thor devait faire environ deux mètres de haut avec un poids de plus de 120 kg.
Même à ce moment-là, il ne donnait pas l’impression d’être un individu trop imposante, tel qu’un lutteur de sumo pourrait faire ressentir, en imposant sa présence.
Son physique était vraiment proportionnel. Même s’il était un homme extraordinairement grand, il avait aussi l’air agile.
Mais ce qui était le plus étonnant, c’était la puissance de la force divine qui jaillissait de tout son corps. Ren l’avait sentie instinctivement. Le dieu de la foudre devrait être un guerrier puissant qui rivalisait avec Athéna.
« Au fait, Thor, es-tu au courant ? En ce moment, les géants sont en train de dévaster les villes humains, » demanda Stella.
« Quoi, est-ce vrai Stella !? » s’exclama Thor.
Les deux dieux étaient rapidement devenus capables de parler l’un avec l’autre de façon décontractée.
Stella parlait sur un ton décontracté au dieu de la foudre tendu.
« La fille là-bas est plus ou moins à moitié humaine, à moitié fille-oiseau et dieu. Il semble qu’elle ait l’intention d’aller aider les humains après ça. Si tu as le temps, peux-tu l’aider ? » demanda Stella.
« De toute évidence, ce n’est pas un problème ! Je suis aussi un protecteur de Midgard ! » déclara Thor.
Il valait mieux ne pas révéler le passé de Tueur de Dieux de Rokuhara Ren autant que possible — .
Riona avait fait un pas en avant afin d’agir en tant qu’actrice principale autant que possible afin de maintenir la politique en cours. Elle avait agité la main vers la petite rivière qui remplaçait le moniteur. Elle avait projeté une nouvelle photographie psychique.
« S’il vous plaît, regardez. C’est la carte de la région et l’emplacement des géants., » déclara Riona.
« Oo, c’est pratique ! » Thor avait fait l’éloge de la technique de Riona.
La carte topographique qui surplombait les environs du ciel comme une photographie aérienne montrait des pâturages verts et des forêts, des montagnes, des rivières, des champs de blé doré bien mûr, des champs de légumes, des habitations humaines, etc.
Et puis, les zones d’apparition des géants avaient été montrées avec « point rouge clignotant ».
C’était quelque chose que Riona avait préparé pendant que Stella et Thor étaient en train de discuter.
Elle avait réuni les informations des shikigamis qui volaient dans tous les sens et avait trié la situation actuelle en détail.
« Je vais commencer un “bombardement” sur les géants sur la base de ces informations. Puis-je demander à Thor-sama de s’occuper des géants que j’ai ratés ? » demanda Riona.
« Hou ! Quel type de technique allez-vous utiliser pour cela ? » demanda Thor.
« Plutôt que de le dire de ma bouche, il sera plus rapide de le voir directement. — Rokuhara-san, » déclara Riona.
« Compris. Riona, anéantis les monstres tout de suite avec toute ta puissance ! » ordonna Ren.
« Bien sûr ! » répondit Riona.
Juste après que Ren l’ait permis, le corps de Riona avait été enveloppé d’une flamme dorée.
— Les cibles d’extermination étaient dispersées partout. Si elle avait agi avec des pensées superficielles, ils commenceraient à vaincre le géant qui était le plus proche d’ici.
Mais Riona avait intentionnellement attendu jusqu’à ce que toutes les informations aient été recueillies sans prendre aucune mesure.
Parce que ce moyen serait plus rapide et plus efficace pour anéantir tous les géants qui apparaissent partout. Il en résulterait que plus de vies humaines seraient sauvées.
Toba Riona avait montré une intelligence qui était impossible pour une lycéenne normale.
Elle avait souri sans crainte tout en se transformant en oiseau sacré Yatagarasu et grimpa vers le ciel.
« Fillette, alors vous êtes vraiment un Oiseau de feu ! »
Le dieu de la foudre, Thor, regarda cela avec stupéfaction.
« Flamme sacrée pure et claire —, » Riona avait chanté les paroles du pouvoir des flammes en imaginant la situation.
Elle pensait à la carte des environs et les points rouges clignotants. Elle avait exercé son pouvoir divin pour brûler tous ces points rouges en cendres !
« Ce vœu humble provenant de mon être déclare respectueusement en présence de Sume-Mikami… au moyen d’un feu ardent, je vous supplie de tenir la cérémonie de purification, de purifier l’impureté pécheresse — ! »
Le grand corps aux ailes de plus de vingt mètres d’envergure s’était enflammé. Des flammes cramoisies s’étaient dispersées dans toutes les directions.
Les flammes étaient devenues des tirs tels des projectiles volcaniques, volant vers divers endroits. Elles étaient allées sur plusieurs kilomètres pour la zone la plus proche jusqu’à 100 kilomètres au plus loin.
Le nombre de flammes volantes atteignit environ cinquante ou soixante.
Tous se dirigeaient vers les « points rouges » que les shikigamis avaient signalé, les emplacements des géants.
Et puis — le sens spirituel de Riona l’avait senti.
Elle sentait que les géants partout brûlaient après s’être fait arroser de flammes descendues du ciel.
Des géants erraient sans but.
Des géants rugissaient de toute la férocité présente dans leur cœur.
Des géants qui balançaient leur poing en l’air. Des géants qui étaient à deux doigts de déchirer des humains.
Ils étaient tous couverts de flammes et ils avaient brûlé jusqu’à devenir des cendres, ne laissant même pas leur os dans ce monde.
De plus, les humains capturés n’avaient même pas eu une seule brûlure. Même s’ils avaient été inondés par les flammes du ciel avec les géants, ils étaient indemnes. C’était vraiment un acte divin.
Mais les géants qui avaient été vaincus par les flammes tout à l’heure ne représentaient que la moitié de leur nombre total — .
L’autre moitié avait souffert d’une manière ou d’une autre, même si cela les avait brûlées violemment. Ils s’agitaient pour faire disparaître les flammes ou se roulaient sur le sol pour éteindre les flammes. Parmi eux, il y avait même des géants qui chantaient des sortilèges et évitaient le danger avec la sorcellerie permettant d’éteindre le feu.
« On n’y peut rien. Après tout, lorsqu’on parle de la race des géants des Nordiques, ils sont des parents des dieux…, » Riona avait souri sans surprise.
Bien que pour être plus précis, ce soit « la conscience de Riona qui s’était transformée en l’âme de Yatagarasu ».
Les géants qui avaient survécu étaient ceux qui avaient une grande divinité en eux. Elle les attaquerait avec la même méthode une ou deux fois de plus pour les faire tomber dans l’oubli. S’il y avait des géants qui ne pourraient pas être vaincus même avec cela, ils pourraient être un parent du géant du givre ou du géant des flammes. À ce moment-là, elle demandait donc au dieu de la foudre, Thor, d’agir.
« Ah, maintenant que j’y pense, » soudain, Riona se souvient de quelque chose.
Elle s’était souvenue de la flamme d’un blanc bleuté qui était apparue quand elle avait brûlé la tête de loup sur Terre avant cela. Si elle pouvait l’utiliser à nouveau.
Cependant, à ce moment-là, ils étaient partis en toute hâte à Midgard, alors elle avait mis de côté cette information. Mais qu’est-ce que c’était que ça !?
« Hahahahahahahaha ! Fille-Oiseau de feu, tu as réalisé un beau mouvement ! » La voix de Thor retentit soudain dans le ciel.
Le dieu jeune et viril avait grimpé vers le ciel sans qu’elle le remarque. De plus, il prenait une position plus élevée que Riona, arrivant jusqu’à un endroit où il pouvait arpenter le monde inférieur avec un regard plein de confiance.
Comme attendu du souverain suprême de la foudre qui s’élevait dans le ciel, il était aussi capable de voler librement dans le ciel.
Le dieu de la foudre riait de bon cœur.
« Maintenant que j’ai appris l’existence d’un mouvement aussi spectaculaire, il n’y a plus d’option pour ne pas l’imiter ! Je vais miser sur mon nom en tant que fils d’Odin, le tueur de géants, celui qui fait pleurer les femmes des géants, le tonnerre. Il n’y a aucune chance que ce Thor perde ! » cria Thor.
« Non, ce n’est pas comme si j’étais en compétition contre —, » commença Riona.
« C’est la voie du guerrier de rivaliser les uns avec les autres ! Tu vas me permettre d’agir maintenant ! » Thor avait déclaré ses sentiments, puis il leva le marteau de sa main droite haut dans le ciel.
« Ô mon marteau de fer Mjǫlnir, partage la bénédiction de la foudre avec la terre ! » C’était les paroles de la puissance de la foudre.
Le ciel bleu et clair s’était soudain rempli de nuages emplis d’éclairs.
Cette zone — toute la zone envahie par les géants était couverte par l’immense nuage. Ce nuage laissa tomber simultanément d’innombrables éclairs vers des douzaines d’endroits à la surface du sol.
*GOoooNNN ! GOoooNNN ! GOoooNNN !*
*GOoooooonNNN ! GOoooooonNNN ! GOoooooonNNN !*
Plusieurs centaines, milliers d’éclairs frappèrent une zone très large.
Cependant, Riona l’avait vu depuis le ciel.
L’attaque d’éclair de Thor effectué un clin d’œil semblait avoir été lancé sans discernement et avec insouciance. Mais tous ne visaient que les géants qu’elle n’avait pas réussi à vaincre.
De plus, l’attaque rapide de foudre les avait tous réduits en cendres cette fois-ci.
La grande prouesse de la divinité de la foudre pouvait être observée exactement parce qu’elle possédait la super vision de l’oiseau sacré qui pouvait tout observer de très loin et pas seulement de très près. Riona était très impressionnée.
« Comme on pouvait s’y attendre de la part du dieu de la foudre qui n’a pas son pareil sous le ciel… c’est scandaleux, » murmura Riona.
« Non, non, non. Je suis capable de le faire parce que tu m’as appris l’emplacement des géants. Je peux dire que la moitié de cette réussite, non, un tiers… ah, un dixième de ça t’appartiens fillette, » déclara Thor.
Il semblerait que le dieu des éclairs Thor n’était pas doué pour l’humilité.
***
Après ça — .
Ren et son groupe se dirigèrent vers la ville la plus proche.
Leur méthode de voyage était l’utilisation d’un « char ». Bien sûr, il ne s’agissait pas d’armes modernes comme le Tigre, le M1 Abram ou le Type 90, mais d’un char tiré par un cheval. C’était l’arme mobile avec laquelle ils s’étaient familiarisés au Sanctuaire de Troie.
Celui qui le conduisait était le dieu de la foudre, Thor.
Et puis, étonnamment, il n’était pas tiré par un cheval, mais par deux chèvres.
« Une chèvre peut être aussi rapide !? » s’exclama Ren.
« Ces deux chèvres sont des animaux magiques ! Outre dans la sphère culturelle des langues indo-européennes, la chèvre est un animal sacré qui a une relation profonde avec le dieu de la foudre ! » répondit Riona.
Ren et Riona, qui avaient le droit de faire un tour à l’arrière, s’étaient parlé avec force.
La vitesse de déplacement d’un char à chèvres était aussi rapide que ça. En raison des secousses féroces, le confort était vraiment horrible. C’était pénible, même quand il s’agissait de parler.
Ils s’accrochaient désespérément au char pour ne pas se faire éjecter.
Mais la magie était aussi à l’œuvre. Malgré les secousses, Ren et Riona n’avaient pas l’impression qu’ils allaient être éjectés du char. Le niveau de sécurité des passagers était étonnamment élevé — .
Au fait, à la place du conducteur,
« Thor, c’est vraiment merveilleux, s’il te plaît, va plus vite ! »
« Uwahahahahaha ! Tu ferais mieux de bien t’accrocher ! »
L’instigation de la mini déesse avait fait rire Thor. Elle était assise à côté de l’épaule de Thor.
Les roues du char tournaient à très grande vitesse. Le bruit produit par le char faisait penser au bruit du tonnerre.
Ren avait fait l’expérience de la vitesse du char à chèvre tout en se rappelant d’une chose. « En y repensant, j’ai aussi entendu le même son à Troie… »
Le héros Achille et le dieu de la guerre Arès. Les chars qu’ils conduisaient produisaient aussi un son similaire à celui d’un coup de tonnerre quand ils s’avançaient. Se pourrait-il que ce soit le cas ?
« Le char des dieux possède un rapport avec la foudre ou quoi !? » demanda Riona.
« C’est une bonne question de votre part, Rokuhara-san ! L’épée en fer et le char sont des symboles très liés à la foudre ! Je vous l’expliquerai dès que je le pourrais ! » déclara Riona.
Riona parlait aussi fort sans se laisser intimider par le bruit qui ressemblait à des coups de tonnerre.
Quoi qu’il en soit, ils avaient ainsi pu arriver à la ville la plus proche en quelques minutes seulement. Le char à chèvres avait fini par ralentir et il entra dans la ville.
Puis le peuple avait acclamé et s’était précipité vers le char et le dieu musclé.
« Thor-sama ! Thor-sama ! »
« C’est bien vous, qui avez sauvé notre ville, n’est-ce pas ? »
« Je n’oublierai pas la férocité des éclairs que j’ai vus pendant toute ma vie ! »
« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »« Thor ! »
« Uwahahahahaha. Tout le monde exagère un peu trop, » déclara Thor.
« Ce n’est pas vrai du tout, Thor ! Tu es sans aucun doute le meilleur ! » déclara Stella.
« Stella, ne dis-tu pas une chose aussi embarrassante, hahahahaha, » répliqua Thor.
Un cercle d’acclamation s’était formé à côté du dieu foudre qui descendit du char.
C’était vraiment un accueil chaleureux. Parce que c’était une ultime attaque de foudre qui s’était abattue sur cette zone avant cela, tout le monde était devenu convaincu que c’était l’acte du dieu Thor, le dieu de la foudre.
« C’est vraiment devenu comme si cela n’était que l’accomplissement de Thor, » Riona avait regardé la foule de loin et avait haussé les épaules en disant ça.
C’était un peu puéril de voir comment elle avait l’air un peu vexée. Mais, elle semblait immédiatement se ressaisir et marmonner d’un air nonchalant. « Eh bien, de toute façon, je n’ai pas besoin de me démarquer. Considérons que c’est une bonne chose. »
« Hahahahahaha. Alors, je te féliciterais à leur place. Comme prévu de ta part, Riona, tu es… hein ? Ces personnes, est-ce qu’elles pourraient être valkyrie ? » demanda Ren.
Ren cligna des yeux et fixa une direction dans le ciel.
Près de dix jeunes filles s’approchaient en montant des chevaux qui volaient dans le ciel alors qu’ils n’avaient pas d’ailes.
Même si les chevaux devraient marcher sur l’air, le bruit des sabots *clap* *clap* *clap* *clap* *clap* approchait bruyamment d’ici en ligne droite — .
C’était certainement les demoiselles de la guerre. Elles étaient vraiment similaires au personnage qui apparaissait souvent dans les jeux fantasy.
« Vous pouvez les appeler valkyrie ou walkure, mais les appeler avec valkyria ou valkyrja pourrait être un son plus “authentique”, » répondit Riona.
« Je vois… attends, hein ? » s’exclama Ren.
Ren qui prêtait l’oreille à l’explication de Riona avait écarquillé ses yeux.
Le groupe de jeunes filles de la guerre portait un casque et une armure à plumes, et elles étaient armées d’une lance courte et d’autres armes. Elles descendaient lentement sur le sol. Parmi elles — .
Il avait trouvé un visage qui ressemblait vraiment à celui d’une connaissance.
« Ce visage est comme… n’est-elle pas étrangement ressemblante avec quelqu’un ? » demanda Ren.
« Qu’est-ce qu’il y a, Rokuhara-san ? » demanda Riona.
« Non, tu vois, il y a quelqu’un qui a vraiment un visage familier, » déclara Ren.
« Ren-sama, Riona-sama ! C’est vraiment génial que je puisse vous rencontrer tous les deux ! »
« « Hein ? » » Ren et Riona émirent simultanément une voix stupide.
Une belle fille aux cheveux argentés s’était présentée devant eux deux. Ses oreilles étaient légèrement pointues. Elle les voyait tous les jours au Sanctuaire de Troie où ils vivaient il y a quelques jours.
C’était la Princesse Cassandre, la prophétesse de la tragédie.
Une fille qui ressemblait exactement à cette princesse portait un costume de Valkyrie en étant tout sourire.