Shiniki no Campiones – Tome 1 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Le nom de l’ennemi est Athéna

Partie 2

La ville forteresse de Troie avait été construite au sommet d’une colline.

Elle était entourée dans les quatre directions par un rempart construit en briques séchées au soleil qui avaient été empilées en une muraille massive.

La hauteur était d’un peu moins de dix mètres. La longueur de la défense sur les côtés Est et Ouest était d’environ 250 mètres, tandis que la longueur des côtés Sud et Nord était d’environ 200 mètres.

L’intérieur de la ville était relativement animé malgré la poursuite de la longue guerre.

... En fin de compte, la théorie de « les armées alliées grecques = pirates » préconisée par Riona devait être correcte.

Ils s’apparentaient à un fouillis de groupes de pirates. Même s’ils étaient assez nombreux, mais alors que leur conflit interne n’avait pas pris fin, la direction de l’alliance était chancelante. C’est pourquoi ils n’avaient attaqué Troie et sa sphère d’influence que sporadiquement.

Grâce à cela, Troie, qui était dans le camp défensif, avait eu beaucoup de marge de manœuvre — .

« Après tout, Paris et Hélène peuvent encore agir ainsi..., » murmura Ren avec sérieux.

Il regardait la ville depuis le balcon du palais qui avait été construit à l’endroit le plus élevé de la ville. À part le palais, il n’y avait que des bâtiments d’un seul étage, donc la vue était merveilleusement impressionnante. De plus, la mer d’un bleu vif s’étendait sans fin de l’autre côté de la colline — .

Et puis, la princesse du palais qui se vantait d’avoir une vue superbe était juste à côté de lui.

« Quelque chose ne va pas... avec mon grand frère et Hélène ? » demanda-t-elle.

« Ah. Nous les avons vus s’entendre très bien tous les deux tout à l’heure, » répondit Ren.

« Alors, c’est bien. Surtout pour Hélène — avec la mort de mon grand frère Hector, sa position devrait devenir après tout très difficile..., » la gentille princesse Cassandre l’avait dit avec un ton de soulagement.

Le Prince Hector. Le général suprême qui avait été tué par Achille avant cela.

Riona s’était mêlée à ça d’une manière désinvolte. « Le noble prince Hector a toujours traité Hélène qui s’est enfuie avec son petit frère en gentleman — il est l’une des rares personnes à le faire. Après tout, elle est “la cause principale de la guerre”... »

« Aah, c’est certain que faire quelque chose comme ça n’est pas facile du tout, » déclara Ren.

« Son caractère est tel que la génération suivante l’a loué comme “le modèle du chevalier”, laissant tout le monde dans le deuil après qu’Achille soit le vainqueur, » déclara Riona.

Les individus qui maltraitaient les femmes dans ce genre de situation étaient peut-être majoritaires.

C’était la coutume d’un monde d’hommes. Mais surtout, dans un environnement très stressant, c’était encore pire et c’était le cas, vu que c’était la guerre. Ren sentait vraiment qu’une personne trop bien pour ce monde était morte.

Cassandre avait doucement souri en voyant l’homme étranger agir ainsi.

« J’ai l’impression... que vous, Monsieur Ren, vous êtes un peu comme mon grand frère Hector, » déclara Cassandre.

« Vraiment ? Je suis heureux si c’est le cas. Si vous voulez, vous pouvez m’appeler “Onii-sama”, ce qui veut dire la même chose dans ma langue —, » déclara Ren.

« Rokuhara-san. Dans ce cas, vous devriez plutôt le considérer comme les paroles polies ou les élucubrations momentanées de la princesse Cassandre, » déclara Riona.

« Riona, je ne pensais pas non plus que ce serait le cas. Mais n’est-ce pas bien pour moi de rêver un peu ? » demanda Ren.

« Les graines de l’incompréhension et du délire sauvage doivent être éliminées tout de suite, » répliqua Riona.

« Fufufufufufu. La conversation entre vous deux est vraiment amusante. Est-ce que tous les habitants du pays s’appelant le Japon sont comme vous deux ? » demanda Cassandre.

« En tant que Japonais, je crois que cette personne est un cas extrêmement spécial, » déclara Riona.

« Je te renvoie les mêmes mots exacts, » répliqua Ren.

« Mon Dieu. Vraiment ! »

Cassandre avait ri en ayant l’air vraiment ravie.

Sa réaction avait été vraiment honnête et vertueuse. Et puis, cela avait aussi l’air un peu exagéré, comme si elle voulait être courageuse. La tristesse et le sentiment de perte liée à la disparition de son grand frère fiable — elle agissait délibérément avec joie pour ne pas montrer à la surface ses émotions.

Le fait qu’elle voulait rencontrer Ren et Riona tous les jours devait être lié à son envie d’avoir un changement d’humeur.

D’ailleurs —, les oreilles de Cassandre, du prince Paris et d’Hélène étaient curieusement pointues. On disait qu’ils descendaient tous des Dieux.

Peut-être que cette lignée sacrée était visible au niveau de leurs oreilles.

Cependant, l’« originalité » de la magnifique princesse d’un autre monde ne s’était pas limitée à cela — .

« Dites-moi, Cassandre. N’avez-vous pas des moments où votre jugement est particulièrement bon ? » demanda Ren.

Lorsqu’ils s’étaient coincés par Achille, Cassandre avait fait preuve de « prévoyance » à chaque fois. Ren ne l’avait certainement pas oublié. La princesse en question hésitait à y répondre.

Ce fut Riona qui avait répondu à sa place. « Rokuhara-san. La princesse Cassandre possède une capacité de précognition. »

« Précognition ? C’est fantastique ! » déclara Ren.

« Attiré par la beauté de la princesse, le dieu Soleil Apollon lui accorda ce pouvoir. Mais quand il s’approcha d’elle pour devenir son amant et que la princesse refusa l’indemnisation, il lui jeta une malédiction. On dit que n’importe qui sur Terre devient incapable de croire les précognitions de la Princesse Cassandre..., » déclara Riona.

« Mon Dieu — ... C’est incroyable que vous le sachiez, Lady Riona ! » s’exclama Cassandre.

La princesse Cassandre envoya un regard admiratif sur la jeune Japonaise.

« Comme on s’y attendait de la part de la personne qui possède le pouvoir de la sorcière ! » déclara Cassandre.

« Je suis honorée... En fait, j’aurais dû le remarquer tout de suite. L’histoire de la “Prophétesse de Troie” est après tout célèbre, » déclara Riona. « Mais, à l’époque, j’ai aussi été affectée par la malédiction d’Apollon. À cause de cela, je ne pouvais pas croire les paroles de la princesse et même ma présence d’esprit a été perturbée... »

« Ce généreux Apollo a jeté une telle malédiction ? » Ren avait incliné la tête.

Il lui restait encore une flèche qu’il avait reçue d’Apollon.

Ren se demandait si c’était vraiment la vérité qu’un dieu aussi jeune et radieux, avec un éclat qui ressemblait exactement à celui d’un soleil, aurait ce genre d’épisode qui n’était manifestement pas adapté — malveillant pour lui.

« Ah, non. Cette personne, c’est certainement l’odeur d’un ruffian qui venait fortement de lui..., » déclara Ren.

Ren se souvint alors de la conversation d’Apollo avec Stella et il s’était tout seul convaincu de ça.

« Quand je le rencontrerai la prochaine fois, je me plaindrai de votre situation, Cassandre, » déclara Ren.

« Non, Monsieur Ren. C’est une punition qui m’a été donnée à cause de — mon imprudence, » déclara Cassandre.

La princesse de Troie avait soudain parlé d’une manière solennelle.

« Comme j’ai tourné le dos à sa volonté de m’ajouter au rang de ses amantes et de me nommer prêtresse, il est naturel qu’une punition divine me soit infligée. De plus, le Seigneur Apollo, en ce qui concerne Troie où vit une femme comme moi — il a gardé sa protection sans aucun changement malgré tout cela..., » déclara Cassandre.

Cassandre avait joint les bras devant sa poitrine et parla pieusement de ce qu’il y avait dans son cœur.

Maintenant qu’elle l’avait dit, Ren s’était souvenu d’un fait. Le dieu du soleil Apollon, le dieu de la guerre Arès et la déesse de l’amour Aphrodite devraient soutenir la ville de Troie.

D’un autre côté, les dieux soutenant le côté du Grec s’il s’en souvenait correctement étaient —

« Sans la présence du brillant Seigneur Apollon, nous ne pourrons pas contester la force terrifiante de la Grèce. Parce qu’après tout est dit et fait, de ce côté, la fille bien-aimée du grand dieu Zeus, la déesse princesse aux yeux resplendissants est présente donc..., » déclara Cassandre.

« Des yeux resplendissants — quoi ? » demanda Ren.

« La princesse dont le beau visage contenait l’éclat d’une étoile. La déesse de la guerre Athéna, » Cassandre avait récité le nom de la déesse avec crainte et admiration.

Le nom d’Athéna était trop célèbre. Comme prévu, même Ren le connaissait.

 

***

« Oui, c’est exact. Comparé à cette femme à double visage qui prétendait être innocente, quelqu’un comme Achille n’est finalement qu’un menu fretin. »

Ce gars était l’homme le plus faible, même parmi les quatre rois célestes — .

C’était Stella, la « partenaire » de Ren, qui avait été affligé d’une telle humeur.

« Est-ce que tu m’écoutes ? Les forces de la Grèce qui attaquent Troie sont aussi nombreuses que les étoiles. Mais l’ennemi le plus rusé, brûlant d’esprit combatif et troublant est — sans aucun doute la déesse Athéna ! » déclara Stella.

Après s’être retirés de la présence de Cassandre, ils étaient allés dans le jardin du palais.

Il faisait déjà nuit. Quand Ren l’avait appelée sous la demi-lune, Stella était sortie du sol comme une écume. Là, elle avait mentionné le nom d’Athéna.

« Cette femme dont on parle est la favorite du Seigneur Zeus. Pendant la guerre, cette fois encore, elle avait agi comme une reine et fut le fer de lance des héros de la Grèce qui était le territoire d’origine du seigneur. Même si elle s’est comportée comme une déesse vierge au cœur pur, elle a fait que les hommes aient servi ses caprices et se soient emplis de suffisance. C’est vraiment risible, » déclara Stella.

La mini belle fille de 30 cm de haut avait ri avec mépris et sarcasme.

Ses paroles étaient vraiment pleines d’épines. Riona était admirative tandis que Ren était surpris.

« Comme prévu de la déesse Aphrodite qui est une femme qui fait tourner de tête éminente même dans le monde des déesses de tous les temps, de tous les pays et de la miss stoïque. Leur relation est mauvaise, c’est évident... Même si elles sont toutes les deux des filles de Zeus, » déclara Riona.

« Alors, c’est une querelle de sœurs ? » demanda Ren.

« ... Aah, nous sommes officiellement sœurs selon une certaine mode, n’est-ce pas ? » demanda Stella.

Stella parlait avec des mots qui contenaient un sens caché avant de rire d’une manière encore plus méprisante. C’était peut-être la première fois que Ren voyait sa partenaire exprimer son antagonisme jusqu’ici.

« Une déesse que Stella déteste autant. Je veux essayer de la rencontrer, » murmura Ren.

« Tu es aussi stupide que je le pensais, Ren. Tu l’as déjà rencontrée face à face, » déclara Stella.

« Eh ? » s’exclama Ren.

« Parlez du diable et elle apparaîtra... Comme c’est honteux. Pour une déesse sans modestie comme celle-ci que tous les peuples écoutaient..., » déclara Stella.

Stella fixa soudain froidement derrière Ren.

Ren s’était immédiatement retourné. Il y avait là un frêne avec une forme splendide. Sur sa cime — une chouette simple était perchée.

« Ça fait longtemps, princesse de l’île de Chypre. Tu n’as donc pas oublié mon nom, » déclara la chouette.

Il s’agissait de la mystérieuse chouette qu’il avait rencontrée il y a quelques jours à la Cité de Kobe.

Cette mystérieuse chouette était apparue devant Ren et les autres qui l’avaient remarquée à ce moment-là.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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