Prologue
Dans une zone dévastée, les ruines d’un grand bâtiment entouré de maisons démolies donnaient l’impression qu’une catastrophe naturelle avait affecté toute la région.
Il ne restait plus rien qui suggérait que la région avait été autrefois remplie d’habitants qui y avaient vécu une vie épanouie. Divers arbres et plantes grimpantes s’étaient établis depuis longtemps parmi les bâtiments abandonnés. L’endroit avait été évacué il y a plus de cent ans et tout ce qui restait là pourrait même disparaître après quelques années de vieillissement supplémentaire. Le fait d’affirmer que l’ancienne civilisation avait été détruite ne serait pas non plus une revendication farfelue. Quoi qu’il en soit, tout ce que l’on pouvait encore voir s’estomperait certainement avec le temps.
Un ciel bleu clair et parfait s’étendait à travers les cieux où il disparaît dans la lueur d’un horizon brumeux. La verdure luxuriante grouillait de vies sous l’abondante lumière du soleil qui inondait la terre d’un flot de couleurs vives. Ce paysage majestueux respirait la nature alors que des animaux s’affairaient sur le tapis vert présent entre les nombreux arbres.
Quelqu’un avait dit un jour : « L’humanité est le cancer de cette planète ». La situation actuelle confirmait véritablement cette affirmation. Il s’agissait du résultat d’un organisme grotesque et contre nature qui s’était glissé dans le royaume de la nature. Beaucoup hésiteraient même à prétendre que ces organismes étaient même vivants.
L’arrivée de ces apparitions grotesques ressemblait étrangement à l’intrigue d’un conte de fées. Si ces créatures fantastiques avaient donné à la Terre l’occasion de récupérer son écosystème d’origine, leur arrivée avait également marqué un tournant dans l’histoire de l’humanité. Ils avaient ainsi lancé son compte à rebours vers l’extinction de la race humaine.
Cependant, ces apparitions grotesques n’étaient certainement pas telles les créatures d’un conte de fées, car elles étaient sinistres et assoiffées de sang. Telle était leur existence. Peut-être agissait-il en tant que procuration de Dieu, alors qu’elles servaient de messie de la planète. Il était clair qu’elles étaient l’ennemi de l’humanité.
L’humanité avait nommé ces apparitions grotesques des mamonos.
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– Lame de Bantyo –
Un jeune garçon tout seul était sur le point de s’engager dans un combat avec plusieurs monstres grotesques portant des arbres comme s’il s’agissait de massue. Un seul coup serait une blessure mortelle pour n’importe qui.
Il maniait un couteau. Sa forme était déformée, donnant l’illusion qu’il tremblait de peur. Il s’agissait d’une arme qui existait dans le seul but de tuer ces grotesques mamonos. Une fine chaîne reliait la poignée du couteau à son fourreau se trouvant à la taille du garçon. Quoi qu’il en soit, il s’agissait d’une arme qui pourrait de prime abord sembler peu fiable contre un mamono doté d’un corps plusieurs dizaines de fois plus gros que celui du garçon.
Des mamonos de différentes formes l’entouraient en ce moment. Cependant, même s’ils n’étaient pas de la même race, tous, du premier jusqu’au dernier, ils possédaient des traits communs. Ils étaient tous hideux. Personne ne penserait qu’ils seraient issus de ce monde. Un deuxième trait commun chez les mamonos était leur peau foncée assortie. Ceux ressemblant à des géants à un œil et les thérianthropes avec un haut du corps humain donnaient d’abord une impression positive, mais c’était seulement jusqu’à ce qu’un regard fait de plus proche ou qu’un coup d’œil vers le bas de leurs corps soit effectué.
Plus de dix mamonos grotesques entouraient en ce moment le garçon. Cependant, il était fort possible que bien plus d’individus se soient cachés plus loin dans la zone et dans les sous-bois environnants. Ils avaient l’avantage d’être un prédateur absolu qui aimait jouer avec la proie qu’ils chassaient. Personne dans cette situation désespérée n’envisagerait même de résister face à eux.
Cependant, ce garçon ne ressentait pas de consternation en ce moment ni de peur. À la place, sa démarche triomphante était pleine de vigueur, comme s’il se baladait dans une nature vide de ces créatures. Ses cheveux noirs se balançaient à chaque pas qu’il faisait vers eux. Alors qu’il souriait, l’un des mamonos l’attaqua, ce qui poussa tous les autres à faire de même.
Le jour semblait se transformer en nuit alors que les mamonos géants bloquaient le soleil avec leurs énormes corps. Puis, le rugissement d’un mamono borgne se fit entendre. Les Mamonos avaient eux aussi fait entendre leur voix à gauche et à droite.
Le garçon était resté là, se tenant debout alors que ses deux mains étaient serrées l’une contre l’autre comme s’il effectuait en ce moment une prière. Le massacre des mamonos avait commencé à survenir au moment où il avait pris cette pose.
Le sang vert foncé s’était mis à pleuvoir sans fin, mais les féroces mamonos refusaient d’hésiter. Ainsi, le garçon avait continué à trancher dans le corps des mamonos les uns après les autres avec son couteau tenu avec légèreté. Il s’agissait d’un spectacle où une entité absolument surpuissante écrasait un groupe de fourmis.
Le garçon avait à peine bougé lors de ces prestations. Il s’était simplement retrouvé avec le couteau dans sa main et les différents composants venant avec lui avant que quelqu’un ne s’en rende compte. Les chaînes offraient un soutien en allant vers la gauche et vers la droite pour toucher ses cibles. L’arme ne bougeait pas dans une trajectoire droite, mais volait comme un fil avec une aiguille au bout en effectuant des courbes avec la chaîne qui s’allongeait à l’arrière.
Chaque mamono touché par le couteau s’était vu perforé de part en part comme s’il était mou et les restes suspendus à la chaîne étaient restés ainsi, figé dans leur mort. Ils étaient tellement immobiles qu’il était impossible de savoir s’ils étaient vraiment morts. Le seul son que l’on pouvait entendre était produit par les anneaux métalliques sans fin de ses chaînes.
À ce moment-là, sa chaîne s’enfonça dans le buisson d’arbres où une étrange série de cris de mort agonisants résonnèrent.
Le garçon parla finalement. « J’en ai fini d’eux, » ces mots étaient pour lui-même. Il toucha ensuite la chaîne avec un doigt qu’il enfonça dans l’un de ses anneaux. « 207 Sashiki, Résonnance. »
Le garçon avait tendu la chaîne avant de l’arracher comme une ligne qu’il rapportait à lui. Lorsqu’un léger tremblement s’était produit au-dessus de la chaîne, les mamonos qui y étaient suspendus s’étaient envoyés dans un vol plané en même temps. Le paysage avait été teint par le sang des mamonos alors que tout cela devenait cauchemardesque lorsque des morceaux de chair se joignirent également afin de décorer la zone lors que tous les cadavres explosèrent en fragments sanglants. Cela donnait vraiment une impression d’une petite zone d’horreur presque isolée de la beauté du monde extérieur.
Le garçon lui-même n’avait pas eu une goutte de sang sur lui. Sa tenue était toujours impeccable et rien n’avait prise sur elle ou sur le reste de son corps. Quoi qu’il en soit, à cause de l’odeur répugnante qui pesait sur la zone, il avait sorti une boîte à repas de son sac. Puis il regarda autour de lui alors qu’il soupira en l’ouvrant. À l’intérieur, il y avait une bouteille d’eau pure et claire.
Le garçon regarda le ciel. Le ciel était magnifique. Les nuages blancs purs qui le remplissaient avaient chacun une forme différente. Je ne sais pas à quelle vitesse ils s’épanouissent ni où ils vont. Il enviait leur liberté, car il était l’opposé absolu. L’ironie qu’un tel point de vue ne pouvait être vu que dans le monde extérieur qui était gouverné par les mamonos qui pouvaient encore en jouir.
Il avait eu l’occasion d’entrer dans le monde extérieur pour effectuer des missions d’extermination de mamonos. En tant que telle, cette scène n’était familière qu’à une poignée d’autres personnes dans ce monde. Quoi qu’il en soit, ils aspiraient instinctivement à ce monde du passé. Comme le disait le proverbe, la vraie valeur d’une chose n’est comprise qu’après sa perte.
Tout en regardant le ciel sans fin, le garçon leva un bras et se nettoya son visage avec l’eau. Le filet d’eau ne dura qu’un moment avant de s’épuiser. Le garçon secoua son visage et regarda à nouveau le ciel.
C’était devenu son habitude. Regarder le beau ciel tout en se rafraîchissant avec de l’eau lui donnait une impression différente. Cela affectait tellement son cœur qu’il n’avait même pas de mots pour décrire ce qu’il ressentait en ce moment. Avec un cœur plein de regrets, il quitta cet endroit. Rester était dangereux avec le sang des mamonos qui attirait encore plus de mamonos.
Le garçon s’appelait Arus Reigin. Dans la longue guerre contre les mamonos, son nom était celui de la personne régnant au sommet des magiciens qui combattaient au cours de cette guerre.
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– Une sombre proéminence –
Un homme en uniforme militaire blanc et possédant diverses médailles sur sa poitrine déclara. « Ne changerez-vous pas d’avis ? »
Arus avait déclaré ses intentions à son officier supérieur qui était assis de l’autre côté d’un long bureau. « Non, j’ai bien terminé mon travail. Les deux continents, Zentrei et Kubent, ont été reconquis par moi. Je ne veux rien de plus que de vivre ma vie plus tranquillement. »
L’homme en face de lui posa ses bras sur son bureau avant de s’enfoncer profondément dans ses pensées. Son visage vieillissant se plissait face à la difficulté de la demande. « Quoi qu’il en soit, vous êtes déjà la force militaire la plus précieuse de ce pays, non, de toute l’humanité. Que vous déclariez votre démission n’a pas d’importance. Je ne peux pas autoriser votre retrait. »
« Bien que ce soit votre décision en tant que gouverneur général, les règlements stipulent qu’après dix ans de service militaire, les soldats qui ont contribué aux résultats de guerre sont libres de prendre leur retraite à leur propre discrétion. Dix ans se sont écoulés depuis que je me suis vu enrôlé dans l’armée à l’âge de six ans. Ou bien, prétendez-vous que ma reconquête de deux continents n’est pas satisfaisante ? »
Bien que les règlements confirmeraient certainement les affirmations d’Arus, devenir magicien n’était rien de plus que le fait d’obtenir un certain statut. Il s’agissait d’une profession vénérée au sein de la société. En plus de protéger le pays, ils avaient l’obligation de maintenir le désir le plus cher de l’humanité qui était la récupération leurs terres perdues.
Quoi qu’il en soit, c’était quelque chose que le jeune aux cheveux noirs se trouvant devant le gouverneur général ne pouvait comprendre. Ou plutôt c’était comme s’il n’était pas intéressé par ça. Les circonstances particulières de sa naissance et de son éducation avaient fait en sorte qu’il ne pouvait pas comprendre les pensées du commun des mortels. Il avait été enrôlé à l’âge de six ans, ce qui aurait dû être impossible. Bien que l’âge minimum pour s’enrôler soit de quatorze ans, son talent pour la magie avait été reconnu à l’âge de six ans. De plus, sa capacité en mana surpassait celle des magiciens de haut rang. Les militaires, ayant découvert un jeune si prometteur, avaient immédiatement commencé à le former pour qu’il devienne un magicien sans considération pour le jeune, le forçant vers le destin qu’ils avaient décidé.
Le gouverneur général, en tant que personne approchant l’âge de la retraite pour son service militaire, n’avait jamais prévu qu’un jeune homme aux cheveux noirs, encore au milieu de l’adolescence, demanderait un congé de son service militaire. Ce doit être le karma d’avoir confié toutes ces missions à un jeune enfant sans jamais penser aux conséquences ou à lui-même.
Tous les magiciens associés à l’armée obtenaient les revenus les plus élevés au sein de la société. Comme l’argent était acquis grâce aux impôts, cela indiquait clairement que toute l’humanité reconnaît leur importance et leur utilité.
Des sept pays chargés de protéger le continent Azazael, un pays en particulier, Alpha, avait apporté des contributions militaires exceptionnelles, surpassant largement depuis 10 ans tous les autres pays. Toutefois, plus de la moitié de ces contributions étaient le fruit des efforts d’un seul homme. Cet homme se tenait en ce moment devant le gouverneur général. Sa frange noire couvrait un peu ses yeux. Ses mains étaient recouvertes de gants de la même couleur. Le Magicien Solitaire, Arus Reigin, soumettant une demande de retraite.
Les mamonos étaient soudainement apparus il y a cent ans et avaient réduit la population de l’humanité à un dixième de sa taille originale. Les différents pays du monde avaient également été ramenés à sept. Actuellement, l’humanité vivait sur un 1/700 de la masse terrestre totale du monde.
Le concept derrière l’utilisation de la magie au sein de l’armée n’était qu’une innovation récente. Le niveau de magie de l’époque n’avait aucune chance contre les puissants mamonos et majuuus [1]. À l’époque, elle n’avait servi qu’à rendre la vie quotidienne de chacun un peu plus confortable.
Le développement rapide de la magie n’avait eu lieu qu’en réaction à l’invasion des mamonos. Ils avaient mangé les humains et rasé les villes en dévastant les nations. La mise en œuvre de la magie par les militaires avait stoppé le déclin de la population humaine.
Sept pays avaient formé un cercle afin de créer la dernière ligne de défense de l’humanité. La tour blanche massive qu’ils avaient érigée au centre de leurs territoires communs était la plus grande réalisation de l’humanité. Grâce à ce qui se trouvait au sommet de cette tour, nommée Babel, les sept pays s’étaient cachés derrière un mur de protection qui abrogeait l’invasion des mamonos. Il s’agissait de l’avantage d’avoir développé la magie. Depuis lors, au cours des cinquante dernières années, l’humanité avait formé des magiciens dans le but de récupérer leurs terres perdues.
Le gouverneur général avait alors déclaré. « Dans ce cas, pourquoi ne pas prendre un congé prolongé ? Nous vous fournirons naturellement des conditions de vie confortables et réaliserons vos désirs au mieux de nos capacités. Nous appuierons même vos recherches en vous fournissant les installations appropriées. »
« Et cela serait en échange de devoir comparaître chaque fois qu’on a besoin de moi ? » lui demanda Arus.
Les rides se creusèrent sur le visage ridé du gouverneur général alors qu’il hocha la tête. Il agissait ainsi parce que le fait de se séparer d’Arus réduirait de moitié la force militaire de la nation. Si cela devait se produire, alors le simple maintien de la défense nationale deviendrait un gros problème alors que la récupération du territoire conquis par les mamonos serait mise en attente.
Alors que le nombre de magiciens qui mourrait augmentait chaque année, Alpha avait pu se distinguer par ses mérites au cours de la guerre. De plus, Alpha avait pu réduire le nombre de victimes. Tout cela avait été grâce à un garçon de seize ans. Les dix années de service militaire d’Arus avaient permis à Alpha d’avoir le taux de mortalité de leurs magiciens le plus bas parmi les 7 nations.
Tout le monde savait que la survie de l’humanité reposait sur l’objectif commun de 7 nations qui protégeait l’énorme tour blanche. Cependant, la situation réelle était bien différente. Les pays qui cherchaient à coopérer avec une nation étrangère le faisaient en augmentant leur propre honte. Le fait de demander de l’aide équivalait à annoncer une baisse certaine de leur propre pouvoir national à l’avantage de l’autre. En d’autres termes, même si les 7 nations avaient un ennemi commun, elles étaient également rivales.
Arus parla sans hésitation, « Compris. » Il s’était rendu compte dès le début qu’il ne pourrait pas prendre sa retraite sans que cela pose problème. C’était un compromis qu’il s’attendait à voir.
Le gouverneur général avait ainsi été forcé à conclure un marché. Arus était un magicien unique qui ne pouvait pas être remplacé si facilement. Par conséquent, pour le meilleur ou pour le pire, Alpha était trop dépendant de lui.
Le gouverneur général s’enfonça dans sa chaise alors qu’il poussa un soupir rauque. Il avait anticipé l’arrivée de ce jour-là. Arus, comme une exception à l’intérieur des exceptions, avait eu trop de demandes égoïstes poussées sur lui par tous les militaires. Tout ce qui arrive là n’est que le résultat d’avoir eu tant de gens qui lui demandent égoïstement d’obtenir des résultats sans se soucier des conséquences. Il avait été élevé dans un monde qui avait largement usé son humanité sans jamais tenir compte de lui. Il était désormais beaucoup trop tard pour essayer de faire quoi que ce soit maintenant pour essayer de remédier à ce qui lui avait été fait avec froideur par tous ceux autour de lui.
Le gouverneur général avait alors déclaré. « Vous serez avisé lorsque les préparatifs seront terminés. D’ici là, restez en attente. »
Arus redressa sa posture comme s’il disait, « C’est compris. » Puis il s’inclina alors amplement avant de s’excuser.
Il se comporte sans égard aux opinions des autres. Mais c’est normal après ce qu’on lui a fait subir dès l’âge de six ans. Peut-être que quelque chose en lui pourrait changer s’il est inscrit dans une académie, pensa le gouverneur.
Tout ce qu’Arus pouvait désormais faire, c’était de s’immerger dans la civilisation qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’expérimenter. Sa décision ne changera peut-être pas, mais le fait qu’il pense à lui-même pourrait être un bon développement. Quoi qu’il en soit, l’armée pouvait être considérée comme le bouclier de l’humanité. Ainsi, lorsqu’Arus avait dit qu’il « apparaîtrait au besoin », le gouverneur général ne pouvait qu’avaler ses regrets et hocher la tête. Le perdre est la seule chose que je ne peux pas permettre.
Cependant, si Arus désirait protéger quelque chose de son propre gré, alors Berwick, en tant que gouverneur général, le laisserait à ce moment-là et pour la première fois, le faire sans lui donner l’ordre.
De profondes rides s’étaient formées sur le front du gouverneur général Berwick Sarebian alors qu’il se replongeait une fois de plus ses pensées. Il avait alors sorti un registre de noms qui se trouvaient sur son bureau avant de tenir à son oreille une carte utilisable en tant que terminal. Il avait réussi à empêcher Arus de prendre sa retraite, mais Arus s’était aussi éloigné de la défense cruciale représentée par la ligne de front. Si un mamono apparaissait, il serait difficile de l’éliminer instantanément sans avoir Arus sous la main.
Inutile de dire que le gouverneur général Berwick s’affairait maintenant à organiser des changements de personnel pour faire face à de futurs états d’urgence potentiels.
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– La fin du paradoxe –
La 2e Académie de Magie occupait une vaste parcelle de terrain dans la capitale d’Alpha, Beliza. La cérémonie d’entrée qui se déroulait dans une grande salle était remplie de jeunes hommes et de jeunes femmes désireux de devenir magiciens. Une place était laissée inoccupée, mais personne ne se souciait du bien-être de l’élève manquant. Ils étaient trop excités de leur côté pour s’inquiéter de ça.
Tous les étudiants acceptés par l’Académie de Magie avaient pratiquement des futurs garantis en tant que magiciens. Ils faisaient tous partie de l’élite. Ils avaient passé l’examen d’entrée vigoureux de l’académie grâce à leur propre talent pour entrer dans l’unique académie se trouvant dans le pays d’Alpha. Chaque élève continuerait après ça à servir de bouclier aux sept pays d’Azazael.
Chaque nation possédait une académie de magie. Les élèves, dès leur inscription, cessaient d’être des citoyens ordinaires. En devenant étudiants d’une académie de magie, ils devenaient les gardiens du pays de cette académie et de l’humanité. Ils devenaient des lances qui allaient étendre le territoire de leur nation.
Les académies se présentaient comme des installations utilisées afin de former des magiciens, mais chaque diplômé continuait toujours dans le service militaire. Naturellement, personne qui s’inscrivait n’était assez stupide pour ignorer ce fait. À la place, ces étudiants choisissaient la vie militaire.
Le statut de magicien s’accompagnait d’un métier où l’on n’aurait jamais faim. De plus, cette occupation conférait un grand prestige. Le fait de risquer sa propre vie pour le bien de la nation présentait une allure vraiment resplendissant. La population était vraiment intoxiquée par cette notion et y aspirait de toute leur force.
De plus, l’utilisation de la magie était pour ainsi dire interdite. Seule la magie rudimentaire nécessaire à la vie quotidienne était permise. Cette magie était devenue si fondamentale qu’elle n’était même pas considérée comme faisant partie de la classification de la magie.
Ainsi, il était impossible pour ces jeunes de ne pas être attiré par la puissance au potentiel infini connu sous le nom de magie. Par conséquent, afin d’obtenir la permission d’utiliser pleinement la magie, ils tentaient leur chance en s’inscrivant à une académie sous juridiction militaire ou s’enrôlaient en tant que soldats. Les étudiants de l’académie recevaient ensuite une carte d’étudiant, leur licence.
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Arus était arrivé tôt le jour de la cérémonie de rentrée. Ses effets personnels devraient bientôt arriver et il y avait encore beaucoup de choses à trier là-dedans. Pourtant, même si cette école n’était spécialisée que dans une institution d’un bagage de connaissance en tant que magicien, sa taille était considérable.
Une vaste étendue de terre était affectée aux jeunes [2] inscrits dans les trois grades de l’Académie. Plus d’un millier d’étudiants en magie étaient hébergés dans des dortoirs. Il y avait aussi des installations de formation et des institutions de recherche en magie. Au total, un cinquième du territoire de Beliza étaient alloué à son Académie de magie.
La taille de l’Académie de Magie était telle qu’on ne pouvait même pas se promener en une journée et la traverser. Par conséquent, une magie de transport avait été placée dans des portes circulaires [3] tout autour de l’académie. Tout ce qu’il fallait pour faire fonctionner ces portes de transition et le transfert d’une installation à une autre était un insigne de l’académie.
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Arus était peut-être un nouvel élève, mais cette distinction n’était pas pertinente pour lui. Il n’avait pas l’intention de participer à la cérémonie de rentrée. Après tout, il était dans la 2e Académie de Magie que parce que le gouverneur général l’y avait inscrit en dernier recours. Pour lui, ce n’était rien de plus qu’une perte de temps. Il avait décidé que jusqu’à ce qu’il obtienne son diplôme dans trois ans, il se plongerait pleinement dans ses propres recherches.
« Êtes-vous vous aussi un nouvel étudiant ? » Une voix innocente et claire parla à Arus. C’était une fille. Elle avait un sourire coquet. Ses cheveux fins, de couleur châtain se déplaçaient sur ses épaules. Pas une seule ride ne pouvait être trouvée sur sa tenue. Suspendu et ballotté au niveau de son sein gauche gonflé était un insigne de l’académie.
Arus lui déclara. « Je le suis. Et toi aussi ? »
« Tout à fait. Je ne pouvais pas attendre plus longtemps et je suis venue plus tôt, » répondit la jeune femme.
Son expression s’était détendue avec un soulagement visible après avoir trouvé un nouvel élève. Une douce brise printanière déplaçait ses cheveux alors qu’un doux sourire traversait son visage. Elle avait alors sorti sa langue avec un « Heehee. »
Elle et Arus avaient ainsi eu une première rencontre agréable, mais il avait ouvert la bouche avec l’intention de couper court à leur conversation — .
« Alice, qu’est-ce que tu fais ? L’inauguration ne se fera pas avant un moment, mais attendons près de la salle. » Une voix joyeuse appela la fille depuis derrière elle. S’approchant de loin, une fille aux cheveux roux dont les cheveux se balançaient à gauche et à droite arriva derrière elle.
Alice se retourna pour faire face à la fille et elle lui déclara. « Désolée Fia, j’arrive tout de suite. »
Arus avait alors dit de son côté. « Eh bien, j’ai des affaires à régler. »
Alice inclina la tête. Alors qu’elle était surprise par le commentaire étrange d’Arus, elle avait commencé à partir en se demandant comment un nouvel étudiant pourrait avoir des affaires à régler le jour de l’orientation. Ainsi, elle lui avait demandé. « Ne te diriges-tu pas vers la grande salle ? »
« J’ai des affaires à régler, » répondit simplement Arus.
Alice avait souri alors qu’elle avait agité la main devant sa poitrine. « ... Alors, je t’y verrai plus tard. »
Arus termina alors la scène par un mensonge, « Espérons-le, » puis il réussit enfin à se séparer d’elle. En vérité, il n’avait pas l’intention d’assister à la cérémonie de rentrée.
Il avait ensuite salué la rousse d’un simple signe de tête puis il se tourna. Après une courte marche, il s’était arrêté pour jeter un coup d’œil vers Alice. Il s’était ensuite préparé pour ses recherches en se disant : « Quelle matinée malchanceuse ! »
Notes
- 1 Les bêtes magiques.
- 2 Ils sont surnommés des oisillons
- 3 Les portes métastatiques
Merci pour le chapitre
Merci pour ce projet ! Je suivais déja le manga en scan et je suis contente de voir ce novel ^^
Ce qui est actuellement traduit pour le roman dépasse ce qui est en manga. Une fois l’édition et la normalisation finies, cela devrait enchaîner en 2-3 semaines les sorties afin de rattraper les 16 chapitres en anglais.
Après ça, il faudra attendre, car le traducteur japonais-> anglais est assez lent, car il apprend le japonais en ce moment en donnant des cours d’anglais à des petits Japonais au Japon.