Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku LN – Tome 11 – Chapitre 62 – Partie 8

Bannière de Saikyou Mahoushi no Inton Keikaku (LN) ☆☆☆

Chapitre 62 : Un ciel nuageux avec une chance de pluie

Partie 8

Cependant, Tesfia ignora ses intentions et se pencha sur son bureau, les yeux pétillants. « Un nouveau sort !? Quel genre ? Comme Niflheim ? Dis-moi au moins le nom, s’il te plaît ! Comme Niflheim, ou Niifeelheim… ou peut-être que c’est Heimnifl ? ! » Il semblerait que Niflheim soit le sort numéro un qu’elle voulait apprendre.

« Tu parles d’être plus flagrant que ça. C’est presque rafraîchissant. » Loki fut décontenancée par l’excitation de Tesfia.

Même Alice avait l’air exaspérée. Cela dit, elle était aussi étudiante et magicienne novice, alors les nouveaux sorts l’intéressaient aussi. « Le Niflheim de Fia mis à part, vas-tu vraiment maintenant nous enseigner de nouveaux sorts ? Avons-nous enfin atteint l’étape suivante ? »

En voyant les yeux pétillants des deux filles, Alus regretta d’avoir abordé le sujet des nouveaux sorts. Mais ce n’était pas un mensonge complet, puisqu’il avait déjà quelques idées en tête.

Le fait de refuser serait peut-être mieux, mais ce serait un sujet de recherche intéressant, et il ne lui serait pas si difficile de donner forme aux idées qu’il avait en tête. D’une certaine manière, il en voulait à son propre cerveau. « Eh bien, une fois que j’aurai terminé mes propres affaires… »

Après que ces mots eurent quitté sa bouche, il sentit également le regard passionné d’une autre personne. Il se résigna donc à son sort. « Très bien, je vais aussi réfléchir à quelque chose pour toi, Loki. » Il avait recopié quelques formules en parcourant les sujets tabous, il était donc déjà trop tard. C’était presque comme s’il pouvait prédire l’avenir.

« Merci beaucoup, Sir Alus. »

Alors qu’il avait un sourire aussi éclatant, dirigé vers lui, il ne pourrait pas revenir en arrière. C’était quelque chose qu’il aurait dû faire à un moment de toute façon, mais il avait voulu le repousser autant que possible. Comme les devoirs des vacances d’été, une nouvelle tâche lui tombèrent dessus.

☆☆☆

Quelques jours plus tard… Alus et Loki allaient correctement en classe et entraînaient Tesfia et Alice. Ils reprenaient leur routine habituelle.

Comme il s’y attendait un peu, sa position au sein de l’Institut avait été protégée. Au moins, personne ne savait qu’il était l’actuel numéro 1. Les gens le considéraient comme quelqu’un à l’avenir prometteur qui effectuait des tâches subalternes pour l’armée. C’était inhabituel, mais pas inédit au deuxième institut de magie, qui entretient des liens étroits avec l’armée. En fait, Felinella travaillait aussi pour l’armée, mais sous la direction de son père.

Les avis sur le combat qu’Alus avait mené sur le terrain d’entraînement s’étaient divisés en deux camps. L’un pensait que c’était excellent pour un étudiant de première année, ce qui le plaçait assez haut dans l’Institut. L’autre opinion était qu’il était bien au-delà du niveau d’un étudiant, au même titre qu’un Double. Pour étayer ses dires, Loki, connue pour être une magicienne à trois chiffres, le suivait partout, ce qui renforçait encore l’imagination de ceux qui avaient assisté au combat.

Bien que cela soit plus proche de la vérité, très peu de personnes étaient de cet avis. C’était en grande partie grâce à Lilisha. Bien qu’elle soit une étudiante transférée, elle avait l’allure d’une noble avec du caractère, ainsi que — apparemment — la confiance de la directrice, et l’influence d’avoir un frère qui était dans l’armée. Tout cela se combinait pour faire d’elle la personne la mieux informée du campus, toujours au centre des commérages des élèves.

Tout comme lorsqu’elle avait aidé Alus, elle contrôlait habilement les rumeurs. Alus ne pouvait pas dire si c’était l’intention de Berwick, mais il lui en était reconnaissant.

De plus, les élèves avaient tendance à vénérer Felinella Socalent comme une déesse. Avec le héros Vizaist pour père, ses bonnes manières et son excellence dans les arts littéraires et militaires, elle était presque parfaite et beaucoup pensaient que personne ne pouvait la surpasser. C’était surtout parce que les élèves étaient jeunes.

Par conséquent, même s’ils reconnaissaient que les pouvoirs cachés d’Alus dépassaient leur imagination limitée, ils n’avaient pas l’impression que c’était réel. Grâce à cela, la vie d’Alus sur le campus était restée paisible.

Cependant, il y eut quelques changements. Par exemple.

« Bonjour, Alus, Loki. Donnez-moi une leçon un jour ! » Les élèves qui passaient par là les interpellaient ainsi de temps en temps. Cela aurait été impensable par le passé. Ciel avait probablement été la seule assez excentrique pour aborder quelqu’un d’aussi peu sociable qu’Alus.

De même, Loki n’était plus observée de loin par les élèves, car elle était devenue une sorte de célébrité de l’Institut. Si Alus la quittait des yeux une seconde, il n’était pas rare qu’elle soit entourée d’étudiantes qui parlaient de la beauté de ses cheveux ou du fait qu’elle ressemblait à une poupée. Elle était traitée comme une mascotte, même si Alus avait l’impression d’en être partiellement responsable.

Loki en avait été troublée au début, mais depuis quelque temps, elle savait mieux les gérer. Alus s’était dit que tout allait bien. Il sentait bien que Lilisha tirait quelques ficelles en coulisses, peut-être dans le cadre de leur prétention à être des élèves.

En public, Alus ne savait plus quel genre d’individu est Lilisha. Alors qu’il pensait l’avoir vue sous son vrai jour l’autre jour, elle arborait le visage d’une noble dame devant les élèves. Aujourd’hui encore, elle bavardait avec ses camarades de classe, et il se sentait étrange lorsqu’il la voyait rire aux éclats en discutant avec les autres.

Elle a l’air d’une élève normale quand elle est comme ça. Elle pourrait encore jouer la comédie, mais il ne pensait pas qu’elle se forçait à vivre son quotidien à l’Institut.

☆☆☆

Peu importe l’époque ou le lieu, ceux qui avaient un statut étaient considérés comme étant au sommet, et les personnes importantes préféraient les hauts lieux. Il en va de même pour le deuxième institut de magie.

La vue depuis le sommet avait beaucoup changé ces dernières années. D’un simple coup d’œil, il y avait plusieurs nouveaux bâtiments, notamment des bâtiments de recherche pour les enseignants. Le fait que des enseignants spécialisés soient employés ici était une des raisons, mais c’était aussi l’un des établissements de recherche de la nation.

La bibliothèque du campus était la plus grande du pays. La construction de bâtiments de recherche sur le campus était donc la conclusion logique pour la commodité des chercheurs et des enseignants. Il n’y avait pas seulement d’anciens militaires parmi les enseignants, mais aussi des chercheurs célèbres qui avaient publié de nombreux articles. Le deuxième institut de magie était un fantastique centre de recherche sur la magie, en plus d’être un grand établissement d’enseignement.

Le bureau de la directrice se trouvait au sommet du bâtiment principal, et il se trouve que la propriétaire du bureau est à l’intérieur. Cisty avait enlevé son manteau, car elle venait de rentrer de son séjour hors du campus, et s’affala sur son canapé.

Il était midi et l’institut bourdonnait d’étudiants en train de déjeuner. Cisty poussa un soupir d’épuisement et se servit une tasse d’eau dans un pichet. Après l’avoir avalée, elle regarda par la grande fenêtre au bout de son bureau.

En tant que directrice de l’institut qui forme les magiciens qui porteront l’humanité dans le futur, elle était très occupée. Cela ne serait pas trop dur pour elle si elle ne pouvait se concentrer que sur cela, mais certains des problèmes qui l’accablaient dépassaient son rôle de directrice. En fait, c’était le cas de la plupart d’entre eux.

Par exemple, du fait que l’Institut est financé par l’armée, il fallait procéder à divers ajustements par égard pour leurs relations mutuelles. C’est aussi Cisty qui devait faire le plus gros du travail concernant les accords entre Berwick et Alus. Elle devait apaiser les enseignants qui ne savaient pas pourquoi Alus bénéficiait d’un traitement de faveur, et dans certains cas, elle devait en premier lieu dissimuler le fait qu’il bénéficiait de ce traitement.

Puis il y avait eu le chaos provoqué par l’incident avec Godma, et le festival du campus, si bien que des questions sur la sécurité de l’Institut avaient été soulevées. Elle venait tout juste de terminer les formalités administratives pour augmenter le nombre de gardes de l’institut.

Beaucoup d’élèves étaient des fils et des filles de nobles, et les problèmes ne venaient donc pas seulement des élèves, mais aussi de leurs parents et de leur famille. La plupart étaient de bons élèves, mais certains profitaient avec arrogance du statut de leurs parents pour agir à leur guise. Cisty s’efforçait toujours de traiter tout le monde correctement, mais si elle se trompait, elle courait le risque de créer un énorme scandale.

Si elle était restée directrice d’école, c’était grâce à sa carrière. Cisty Nexophia n’était pas seulement une ancienne Single et l’un des Trois Piliers, mais à l’heure actuelle, elle était aussi considérée comme faisant partie de la noblesse. La souveraine lui avait donné le titre de premier chef officiel de la famille Nexophia.

Cela dit, elle ne s’y intéressait guère. Le poids de son nom n’était rien de plus qu’une des médailles que les généraux portaient sur leur poitrine. Ce n’était qu’un bel insigne. Elle le jetterait à l’improviste pour protéger quelque chose d’important.

Dans la société noble, chaque famille rejoignait une faction appartenant à l’une des trois grandes familles nobles. Mais Cisty ne faisait partie d’aucune d’entre elles. Elle était amie avec les familles Socalent et Fable, mais restait politiquement neutre.

En parlant de Socalent… elle avait aujourd’hui à faire avec le chef de famille. « Je voulais appeler Vizaist, mais une fois qu’il entre dans la clandestinité, il est impossible de retrouver sa trace. » À cet égard, personne n’était aussi apte que lui au travail de renseignement. Elle avait tendance à faire intervenir sa fille Felinella, mais même elle n’arrivait pas à entrer en contact avec lui.

Socalent était à la tête de l’une des trois grandes familles nobles, mais son image était très éloignée de celle d’un noble normal. Il était toujours en première ligne dans l’armée, audacieux et robuste, mais comme par le passé, il était aussi peu conventionnel et imprévisible.

« Je devrais peut-être demander à Frose… » Cisty pensa à l’élève transférée, Lilisha Ron de Rimfuge Frusevan. Loki lui avait déjà servi d’exemple, mais elle ne savait pas vraiment à quoi pensait Berwick lorsqu’il avait poussé Lilisha à l’Institut.

Mais comme il avait aussi dit que c’était la volonté de la souveraine, rien ne garantissait que Frose soit au courant. Et même si elle le savait, il était plus que possible qu’elle ne le dise pas.

À ce rythme, cependant, cela allait se transformer en gâchis. C’est ce que lui disait son instinct. Si elle ne mettait pas en place les défenses nécessaires, il était peu probable qu’elle résiste à la tempête qui s’annonçait. Et comme le nom de la souveraine Cicelnia était évoqué, Cisty ne pouvait pas se permettre d’être complaisante.

Cicelnia était connue pour être tranchante, et la rumeur disait qu’elle n’avait pas peur de prendre des décisions impitoyables en coulisses. Elle n’hésitait pas à utiliser une main de fer et à manipuler dans l’ombre au nom de l’intérêt national ou pour améliorer la santé des affaires internes, bien que ce ne soit que des propos tenus entre les hauts responsables.

☆☆☆

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire