Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 7 – Chapitre 5 – Partie 3

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Chapitre 5 : La lignée impériale

Partie 3

Après tout, la fille à l’écran n’était pas n’importe quelle noble, elle était la descendante directe de l’empereur. Être le portrait craché de quelqu’un comme ça, ça sentait le danger. Et s’ils essayaient de l’entraîner pour en faire une doublure ou quelque chose comme ça ? De manière encore plus sinistre, ils pourraient même essayer de l’assassiner pour éviter toute fausse revendication du trône. Ils procéderaient probablement d’abord à une analyse de l’ADN ou du génome, mais s’il s’avérait que Mimi avait du sang impérial, nous aurions de sérieux problèmes. D’ailleurs, il y aurait des problèmes de toute façon, puisque Mimi et cette princesse se ressemblent comme deux gouttes d’eau.

« M-Maître Hiro… » Les yeux de Mimi se remplirent de larmes. Elle ne savait pas quoi faire.

« Tout va bien se passer. Je ne laisserai personne te prendre, Mimi. » Je l’avais serrée dans mes bras. Toutes les solutions que je pouvais trouver, elle pouvait probablement les trouver aussi facilement. Elma ou Chris auraient peut-être une meilleure idée de ce à quoi il faut s’attendre. Je m’étais tourné vers elles. « Qu’est-ce qu’on fait, les filles ? »

« Hmm… Mei ! » appela Elma.

Mei s’était avancée et avait répondu : « Oui ? »

« Pourrais-je te demander de travailler sur quelque chose pour nous ? »

« Tu peux me confier n’importe quoi. »

 

☆☆☆

 

« Hmm… Très bien. »

Je m’étais regardée de haut en bas dans l’hologramme, confirmant qu’il n’y avait aucun défaut dans ma tenue. En tant qu’officière de la flotte impériale, je ne pouvais pas montrer le moindre signe de négligence à mes subordonnés. De plus, j’étais l’amirale de l’Unité de Chasse aux Pirates. Il était d’autant plus important de maintenir une apparence stricte.

Parfois, ma vie de lieutenant-commandant de la flotte impériale me paraissait étouffante, mais c’était bien mieux que d’aller à des goûters de jeunes filles où celles-ci ne faisaient que répandre des rumeurs et se plaindre des autres. J’étais reconnaissante d’être née dans la famille de guerriers Holz. Je n’avais rien contre les jolies robes et les accessoires étincelants, mais je n’étais pas du genre à prendre le thé.

« Haah… » soupirai-je. Malgré mon dédain pour l’exercice, j’allais probablement me retrouver coincée dans pas mal de tea parties maintenant que j’étais retournée à la capitale. Cependant, cela faisait maintenant cinq ans que j’étais partie en mission militaire. Peut-être que les gens m’avaient oubliée et n’envoyaient plus d’invitations.

« Bonjour, lieutenant-commandant. »

« Bonjour, Lieutenant. »

Je m’étais dirigée vers la salle à manger des officiers du Lestarius, où j’avais trouvé le lieutenant Robertson en train de prendre son petit-déjeuner. C’était un excellent adjudant, qui m’offrait tout son soutien et son respect en tant que commandant d’une petite flotte.

J’avais placé la nourriture du cuiseur automatique et une tasse de thé noir sur un plateau et je l’avais apporté à la table. Tout en saluant les autres officiers à leur arrivée, j’avais étalé de la marmelade sur mes toasts. Ne peuvent-ils rien faire pour cette cuisinière automatique ? Le thé est acceptable, mais tout ce qu’il produit est à peine comestible. Si le petit-déjeuner du réfectoire des officiers se résume à des toasts avec de la confiture, des fèves au lard et du thé noir, alors que diable donnaient-ils aux soldats ordinaires ? Puisque nous étions dans la capitale, j’avais envisagé de commander des cuisinières de remplacement pour chaque navire de ma flotte.

Ce serait assez facile comparé à toute la paperasserie ennuyeuse à laquelle j’avais été soumise jusqu’à hier. Les préparatifs et la présentation de la cérémonie étaient une véritable plaie.

« Les choses se sont enfin stabilisées. »

« En effet. Nous pouvons nous reposer jusqu’à la cérémonie, si rien d’autre n’est fait », dis-je en tournant les yeux vers l’holoaffichage tout en sirotant mon thé. Les nouvelles du matin étaient maigres : un article sur la floraison des arbres de la capitale, puis une séquence sur la princesse Luciada, qui s’était présentée devant les médias pour la première fois en dix ans — attendez, quoi !?

 

 

« Pffft !? » Du thé noir avait jailli de ma bouche et j’avais commencé à tousser violemment.

« Wôw ! Lieutenant-Commandant !? » s’étonna le lieutenant Robertson. Cependant, je n’avais pas la force de lui répondre, je ne pouvais détacher mes yeux du visage de la princesse Luciada. Après tout, c’était un visage qui m’était très familier.

Je m’étais essuyée la bouche du revers de la main et m’étais concentrée sur chaque mot du journal télévisé. Oh, bonté divine. C’est peut-être grave… Il y a vraiment quelque chose d’étrange chez le capitaine Hiro. Je n’arrive pas à croire… Non, ce n’est pas le moment d’y penser. À ce rythme, la cérémonie va devenir un cirque. Je dois faire quelque chose rapidement.

« Oubliez le calme », avais-je dit. « Je dois contacter le bureau des affaires familiales impériales immédiatement ! »

« Les affaires de la famille impériale ! L-Lieutenant Commandant, qu’est-ce qui vous arrive ? »

« Nous devons agir vite, ou cela pourrait être désastreux. Venez avec moi ! »

J’allais devoir tout expliquer à cet officier paumé, rassembler mes documents et appeler les Affaires familiales impériales… Argh, j’ai mal à la tête et à l’estomac. Croyez-moi, capitaine Hiro… vous me devrez une fière chandelle pour ça.

 

☆☆☆

 

Après avoir raccroché avec Chris, Mimi avait finalement réussi à arrêter de pleurer.

« Vous vous ressemblez vraiment comme des jumelles… Mimi, es-tu sûre que vous n’êtes pas de la même famille ? » demande Tina.

Bon sang, tu n’as vraiment pas perdu de temps avant de la harceler.

« Ce n’est pas le cas… Papa et maman étaient des roturiers normaux qui travaillaient sur les infrastructures de la colonie… Je ne sais rien de mes grands-parents. »

« Hmm. Même si tes parents te disaient que tu n’as pas d’autres liens familiaux, tu ne saurais pas s’ils sont tout à fait honnêtes, n’est-ce pas ? » suggéra Wiska.

« Oui, je pense que tu as raison », avais-je acquiescé. « Si les parents de Mimi ne lui ont jamais rien dit, nous sommes dans une impasse. »

« Oui. Mais je suis sûre que nous connaîtrons bientôt la vérité. »

Elma avait à peine fini de parler que la sonnerie retentissait dans le salon, nous informant que nous avions encore des invités. J’avais jeté un coup d’œil à Elma, mais elle s’était contentée de hausser les épaules. D’accord. Je fis apparaître sur l’holoaffichage la caméra couvrant l’échelle du vaisseau.

« Ack ! », avais-je crié.

« Ne m’accuse pas, s’il te plaît. »

De l’autre côté de l’écran se trouvaient le lieutenant-commandant Serena, qui me fixait en croisant les bras, le lieutenant Robertson, quelques soldats en uniforme fantaisie et une personne en robe blanche qui avait l’air d’être une sorte de médecin.

« De quoi avez-vous besoin ? »

« Ne jouez pas les idiots avec moi. Vous savez ce qui se passe, n’est-ce pas ? »

« Non. Aucune idée. »

« Plus de blagues inutiles, ou c’est à vous de jouer. » Une veine se creusa sur le front de Serena. Oh, elle est sérieuse.

« D’accord, d’accord. Mais je peux légitimement ne pas savoir, alors j’ai envie que vous m’expliquiez correctement. Qu’est-ce qui vous amène à notre porte, Lieutenant Commandant ? »

« Je vais être franche. Votre membre d’équipage, Mimi, a peut-être du sang de la famille impériale. Je suis venu confirmer la véracité de cette information. Voici les chevaliers royaux Zain et Loretta, le docteur Falke, médecin de la cour, et Monsieur Cornell, des Affaires de la famille impériale. »

Les autres s’inclinèrent lorsque Serena les présenta. Oh, c’est donc ce qu’Elma voulait dire.

« Que comptez-vous faire en fonction des résultats ? Allez-vous emmener Mimi ? » lui avais-je demandé.

« Eh bien… » Serena hésita et regarda les chevaliers impériaux et l’homme des affaires familiales impériales.

« Je me fiche de savoir à qui elle est liée, Mimi fait partie de mon équipage. Vous ne l’emmènerez nulle part sans ma permission, et si vous essayez de la prendre de force, je suis plus que prêt à me battre pour elle. J’ai besoin d’une promesse que vous n’essaierez pas de l’emmener, quels que soient les résultats, ou vous ne mettrez pas les pieds sur mon navire. »

Cornell et les chevaliers échangèrent quelques mots avant de hocher la tête en signe d’accord apparent. Cornell expliqua poliment : « Que Mlle Mimi soit ou non porteuse de la lignée impériale, nous n’avons pas l’intention d’agir dans l’immédiat sur la base de cette information. Nous allons d’abord confirmer si c’est vrai, puis nous délibérerons sur la façon de réagir. »

Eh bien, je suppose que c’est bien ? Ce n’est pas comme si nous pouvions éviter ce problème pour toujours. Il serait peut-être judicieux de nous placer sous la protection impériale, avant que d’étranges rumeurs ne se répandent ou que des cinglés n’essaient de faire quelque chose de bizarre. De plus, essayer de déjouer la noblesse impériale semblait être un défi impossible à relever.

J’avais d’abord regardé Mimi et Elma. Mimi avait hoché la tête, même si elle avait l’air mal à l’aise, et Elma avait fait de même en soupirant.

« On ne s’ennuie jamais avec toi, chéri… C’est comme si les surprises gravitaient autour de toi. »

« C’est incroyable comme il attire les ennuis. Comme une singularité d’ennuis ! »

Je refuse ce titre calomnieux, merci.

 

☆☆☆

 

Nous n’avions pas besoin de sortir toutes pour les accueillir, mais Mei et moi avions décidé de le faire. Mimi, Elma, Tina et Wiska étaient restées dans le salon. J’avais envisagé de leur demander de se terrer dans leurs chambres, mais elles étaient assez optimistes pour rester dans le salon et surveiller la situation de là.

« Bienvenue au Lotus Noir. »

« Désolée de vous déranger », dit Serena.

« Si vous vous incrustez, je vous jette dehors », avais-je raillé. Elle m’avait jeté un regard noir. Écoutez, je fais juste une blague pour détendre un peu l’atmosphère.

« C’est la première fois que je monte sur un navire de mercenaires… Quelle expérience précieuse ! »

« C’est vrai. C’est beaucoup plus lumineux et propre que je ne l’avais imaginé. »

Cornell et Falke, deux vieux messieurs à l’air docile, traversèrent le passage menant au salon, en admirant l’intérieur. Les deux chevaliers royaux semblaient à première vue regarder droit devant eux, mais je les avais vus jeter de temps en temps des coups d’œil furtifs à Mei et moi, et vérifier les couloirs pour voir s’il n’y avait rien de suspect. On n’est jamais trop prudent avec ces deux-là.

« Oh… », s’exclama Cornell. Était-ce un son impressionné parce qu’il avait aperçu Mimi, ou parce qu’il était impressionné par notre grand salon propre ? D’après la ligne du regard de Cornell, c’était sans doute la première hypothèse. Les chevaliers impériaux semblaient presque prêts à s’agenouiller par réflexe. « Mlle Mimi, appelez-moi Cornell. C’est un plaisir de faire votre connaissance. »

« D-D’accord… Umm, je ne suis vraiment rien de spécial, alors vous n’avez pas besoin d’être si formel… »

« C’est peut-être vrai, ou c’est peut-être faux. Nous le saurons d’ici peu. N’est-ce pas, docteur Falke ? »

« C’est exact. Les résultats arriveront immédiatement. Puis-je avoir votre main ? »

Mimi m’avait regardé avec inquiétude, j’avais hoché la tête et je l’avais encouragée à coopérer. Avec une nouvelle détermination, elle tendit timidement la main vers le docteur Falke. Le médecin sortit un doigtier, relié à sa tablette par un long cordon, et le plaça solidement sur le doigt de Mimi, puis commença à pianoter sur sa tablette.

« Hrmmm… Bien, bien », marmonna-t-il en regardant les résultats s’afficher sur son écran. Il s’inclina devant Mimi et lui retira le doigtier de la main. « D’après ces résultats, la probabilité que Mimi soit porteuse de sang impérial est à une fraction de pourcentage de cent pour cent », déclara le Dr Falke. Il s’agenouilla devant elle, et Cornell et les chevaliers impériaux firent de même.

« Quoiiii…, » Mimi s’était figée, confuse. Elma et moi, nous nous étions couvert les yeux de nos mains et avions levé la tête en signe de capitulation muette.

Pourquoi cela s’est-il produit ?

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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