Réincarné en mercenaire de l’espace – Tome 1 – Chapitre 10 – Partie 2

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Chapitre 10 : Le Groupe malchanceux

Partie 2

Quand le soleil s’était levé le lendemain, nous étions tous blottis l’un contre l’autre dans mon lit.

« Alors, que diriez-vous de faire du shopping ? » proposa immédiatement Elma.

« Yay ! » Mimi avait ajouté son avis.

« Comment faites-vous pour être aussi énergiques ? » Après avoir passé toute la nuit à nous amuser, je ne pouvais pas croire qu’elles ne soient pas au moins un peu épuisées, mais Elma et Mimi débordaient d’énergie. Sont-elles littéralement en train d’aspirer la vie hors de moi ?

« Maître Hiro ? » Mimi pencha la tête.

« Euh, rien. Désolé. Allons-y. »

« OK ! »

Nous avions roulé hors du lit. Après nous être lavés et habillés, Mimi m’avait entraîné dans le hangar jusqu’à l’ascenseur à grande vitesse. Nous nous étions appuyés contre la vitre de l’ascenseur, regardant l’espace dériver tandis que les vues familières de la troisième division s’élevaient pour nous accueillir.

« Mimi, tu n’as pas peur du tout ? » lui avais-je demandé.

« Je vais bien ! Je t’ai toi et Elma, ainsi que ce pistolet laser. » Elle tapota le laser sur sa hanche avec un sourire. J’espérais vraiment qu’elle n’aurait jamais à l’utiliser. Peut-être devrais-je demander à Elma de lui enseigner les arts martiaux ?

« Alors, on a un endroit où on veut aller ? » dit Elma.

« Non, » avais-je dit. « Tout ceci est arrivé sur un coup de tête. Y a-t-il un endroit où vous avez particulièrement envie d’aller ? Tu as regardé les magasins du coin tout à l’heure, n’est-ce pas, Mimi ? »

« Oh, oui ! Je l’ai fait. » Mimi avait sorti son terminal et l’avait consulté. « Les endroits les plus intéressants sont les boutiques de gadgets des mercenaires. On dirait qu’ils vendent des trucs qu’on peut utiliser à l’intérieur du vaisseau. Il y a aussi des marchands d’armes à feu et des magasins d’importation. »

« Les magasins de gadgets ont l’air bien. Mais pourquoi les vendeurs d’armes à feu ? »

« Je veux être capable de me protéger quand les choses deviennent difficiles, alors je ne vous retiendrai pas. Je sais que je n’ai pas d’entraînement au combat comme vous deux, mais ils pourraient avoir quelque chose que même moi je pourrais utiliser. »

Wôw, elle a vraiment pensé à ça. « Entraînement au combat » était probablement un peu exagéré pour moi. Piloter n’était pas la même chose que se battre au corps à corps avec un criminel dans une ruelle. Mimi ne l’avait pas réalisé, mais je pourrais utiliser un peu plus d’autodéfense moi-même.

« J’ai été dans un de ces magasins d’importation, » dit Elma. « Ils ont des aliments obscurs que la plupart des épiceries ne vendent pas — et de l’alcool, que les épiceries ne vendent pas. C’est plutôt amusant ! »

« Oh, ça a l’air génial, » avais-je dit. « Allons-y. Le marchand d’armes m’intéresse aussi, alors ajoutons-le à la liste. Où devrions-nous commencer ? »

« Le magasin de gadgets est le plus proche, » dit Mimi.

« Cela semble être un bon point de départ. »

Mimi avait ouvert la voie, regardant la carte sur son terminal tandis qu’elle nous guidait à travers la Troisième Division. Une grande partie de la troisième division était dangereuse, mais la police galactique s’était installée dans la zone près des ascenseurs et de la porte de la deuxième division, donc ces endroits étaient un peu plus sûrs. Le bon vieux Oishii Mart se trouvait à peu près à la frontière entre « pas trop mal » et « mieux vaut surveiller ses arrières ».

« On dirait que c’est ici, » dit Mimi alors que nous entrons dans un bâtiment remarquablement ordinaire.

« Celui-là, juste là ? » J’avais cherché quelque chose d’inhabituel, mais la vitrine ne montrait que des mannequins dans des combinaisons antigravité. Pas tout à fait « normal », mais pas aussi bizarre que je le pensais.

« Entrez ! » Le commerçant avait parlé lorsque nous étions entrés. Il était assis derrière un comptoir, ressemblant plus à un garde du corps qu’à un caissier. Le magasin en lui-même n’était pas si grand, à peu près la taille d’une supérette, mais des caméras de surveillance étaient installées sur les murs, surveillant constamment les tentatives de vol à l’étalage.

« Vous avez amené vos copines, hein ? » dit le commerçant.

« Ne sont-elles pas autorisées à entrer ? » avais-je répondu.

« Nan, ce n’est pas ça. Pas tellement la petite, mais vous deux avez l’air de vrais mercenaires aguerris. »

« Ah ouais, comment tu as compris ça ? »

« C’est l’expérience, mon gars, » avait-il dit. « Quoi qu’il en soit, nous avons un large choix, alors prenez votre temps et jetez un coup d’œil. Si vous avez besoin d’aide, faites-le-moi savoir. » Il avait fait un signe de la main dédaigneux et était retourné à ce qu’il y avait sur sa tablette. Je l’avais trouvé un peu grossier, mais peut-être que c’était ordinaire en dehors du Japon. Peut-être que c’était moi qui étais bizarre d’engager la conversation tout de suite.

« Vous savez, il y a beaucoup de choses ici que je ne peux pas identifier, » avais-je dit.

J’avais ramassé une canette bizarre, en la retournant dans mes mains. Ça ne coûte que 3 Eners. Pour que le cockpit sente bon ! Vous ne sentirez plus jamais la cigarette ! Un désodorisant, sérieusement ? Des bandes de ruban adhésif double face étaient apposées sous la canette pour pouvoir la fixer sur un tableau de bord. Certaines choses ne changent jamais, hein ?

« Maître Hiro, pouvons-nous trouver une utilité à ces combinaisons anti-g ? » demanda Mimi.

« Nah. Le cockpit du Krishna est construit pour annuler une partie de la force G due à l’accélération et à la rotation rapide, donc on n’en a pas besoin. Tu n’as pas encore ressenti de force G digne de t’évanouir, n’est-ce pas ? »

« C’est vrai, mais… J’ai trouvé qu’ils étaient plutôt élégants. » La déception avait calmé une partie de son excitation. Je devais admettre que le design était plutôt cool, mais nos systèmes de survie étaient plus que suffisants pour supporter la force G. Désolé, mais nous n’en avons tout simplement pas besoin.

« C’est chouette, n’est-ce pas ? » Elma s’était approchée en portant une sorte de boule à l’aspect technique. Je n’avais aucune idée de comment elle pouvait être utile.

« Qu’est-ce que c’est ? » avais-je dit.

« C’est une sphère de gravité. C’est très pratique. » En soulevant la sphère devant elle, elle appuya sur un bouton et la boule avait vrombi alors qu’une machinerie s’était éveillée en elle.

« Que se passe-t-il ensuite ? » avais-je dit.

« Alors, fais ceci. » Elle avait sorti une paille de la sphère. En plaçant la paille entre ses lèvres, Elma avait libéré la sphère. Elle avait continué à flotter devant elle, sans être retenue par quoi que ce soit. Un bon truc et tout, mais je n’avais pas vraiment compris l’utilité pratique.

« OK, je n’ai aucune idée de ce qui se passe, » avais-je dit. « Je n’ai jamais vu un de ces trucs avant. »

« On y met une boisson et on peut ensuite boire à tout moment pendant la bataille. Et regarde ! » Elma avait fait un rapide tour sur place. La sphère de gravité la suivait.

« Donc c’est une bouteille qui reste en l’air ? » avais-je dit.

« Ouaip ! » dit-elle. « Appuie sur le bouton “Rester” et il flotte sur place pendant trois secondes avant de suivre l’objet le plus proche. Ces bébés peuvent supporter des forces G élevées sans problème. Il ne se renversera jamais, et il garde automatiquement ta boisson à la température parfaite. »

« C’est donc ce que les gens veulent dire quand ils disent que la technologie moderne est un gaspillage d’argent. Mais, euh, je suppose que c’est pratique. » J’avais touché la sphère de gravité qui planait près de l’épaule d’Elma. Elle avait reculé un peu, mais s’était remise en place. Quel étrange petit appareil. « Il doit être cher, non ? »

« Ils sont à 500 Eners chacun. »

« C’est… pas mal. » Cinq cents Eners, c’était 50 000 yens au Japon, un prix assez scandaleux pour ce qui se résumait à une bouteille d’eau super chic. Peut-être que si on prenait en compte la technologie à l’intérieur de cette chose, c’était un vol dans cet univers. Je n’en étais pas sûr, mais de toute façon, 500 Eners, c’était à peine de l’argent de poche pour moi.

« C’est pratique, » j’avais accepté. « Je vais peut-être en acheter un. »

« J’en prendrais aussi un. »

« Appelons ça de l’équipement pour le navire. Et si nous en prenions six pour nous partager ? » avais-je dit.

« Vraiment ? Je vais te prendre au mot. » Elma sourit gentiment. Urk ! Son sourire était dévastateur. J’avais détourné le regard, timide, et je l’avais entendu ricaner alors qu’elle se dirigeait vers le comptoir.

Rien d’autre n’avait vraiment attiré mon attention. La boutique proposait beaucoup de choses étranges et intéressantes, mais aucune dont nous avions particulièrement besoin. Nous avions payé à l’avance au comptoir et envoyé la commande au navire avant de passer à la boutique suivante.

« Le prochain est le vendeur d’armes à feu, » déclara Mimi.

« Des armes à feu, hein ? » avais-je dit. « Pour une raison quelconque, le simple fait de prononcer ce mot m’excite. »

« Les garçons seront toujours des garçons. » Elma avait secoué la tête.

Il s’est avéré que le vendeur d’armes à feu était juste à côté du magasin de gadgets.

« C’est un peu… brutal, » avais-je dit.

« Je veux dire, c’est un magasin d’armes, » dit Elma. Des barres de fer protégeaient les vitrines de la boutique. Même la porte semblait lourde et gardée. Elle s’était ouverte automatiquement avec un lourd gémissement.

« Aww, ouais. C’est le bon côté des choses, » avais-je dit.

Les armes avaient tout de suite attiré mon attention. Le magasin proposait également des pièces détachées, des blocs d’énergie interchangeables et des étuis pour toutes les tailles et formes d’armes. Un vieil homme aux yeux perçants nous regardait reluquer les marchandises depuis le comptoir.

« Gamin, on vend des armes ici, » avait-il dit. « Des trucs qui tuent des gens. Tu n’amènes pas tes petites copines ici pour un rendez-vous. »

« Ne vous inquiétez pas pour nous, » avais-je dit. « Nous serons tranquilles. »

« Hmph. » Le type s’était remis à démonter l’arme sur son comptoir, mais il n’avait pas protesté davantage. Aucun des commerçants du coin ne semble très intéressé par le service client…

« As-tu un équipement de combat ? » m’avait demandé Elma.

« Un peu. Ce n’est pas quelque chose que j’utilise beaucoup, alors je l’ai rangé dans la soute. »

« Hmm. Eh bien, les mercenaires ne se battent pas beaucoup en personne. »

« Raison de plus pour avoir un plan de secours. » J’avais soulevé un fusil laser. Mais de quoi était fait ce truc ? Il semblait presque assez léger pour se casser la première fois que vous tirez avec. Comment avaient-ils réussi ça ?

Pendant ce temps, Mimi avait examiné les lasers de la taille d’armes de poing. Elle en avait essayé quelques-uns, en sentant leur poids et leur prise dans ses mains.

« Tu ne veux pas regarder autour de toi ? » demanda Elma.

« Nan, j’ai déjà ce mauvais garçon. » J’avais tapoté le laser à ma hanche.

« Je n’ai jamais vu un tel design. Qui l’a fait ? »

« Oh, euh, désolé, je ne me souviens pas vraiment. Tu sais, la perte de mémoire. » Oups ! Je ne pouvais pas vraiment lui dire que je l’avais gagné dans un tournoi en jeu de Stella Online.

« Ooh, ouais. Désolé. Est-ce qu’il a besoin de maintenance ? » dit Elma.

« Je ne me souviens pas l’avoir bricolé. »

« Bon sang, mon pote. Et si on demandait au commerçant, juste pour être sûr ? »

« Bonne idée. »

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