Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 8 – Histoire supplémentaire – Partie 1

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Histoire supplémentaire : La vengeance et le subconscient

Partie 1

« Oh, Rentt. Désolée, mais pourrais-tu sortir les poubelles ? J’ai tout laissé à la porte. Je vais préparer le petit-déjeuner pendant que tu fais ça. »

C’était un matin ordinaire. J’avais quitté ma chambre, situé au deuxième étage de la maison de Lorraine, pour me rendre dans le salon, où Lorraine m’avait fait cette demande. Elle était en train de cuisiner et avait les mains déjà occupées. Comme je vivais là gratuitement, c’est moi qui aurais dû préparer le petit-déjeuner et sortir les poubelles, mais Lorraine était prête à faire certaines tâches ménagères. Sauf si elle était fatiguée ou absorbée par des recherches ou autre. Et nous ne nous répartissions pas non plus toujours les rôles de la même manière. Nous faisions chacun notre part selon les besoins et trouvions cela plus facile. Nous étions ensemble depuis dix ans, alors nous savions comment travailler ensemble sans avoir besoin d’échanger beaucoup de mots.

« Bien sûr, je vais le faire, » avais-je dit sans me plaindre. Je n’avais même pas eu besoin de demander où les jeter, j’avais pris le contenant et j’étais sorti.

J’avais marché jusqu’à l’endroit où les habitants de Maalt jetaient leurs ordures. Ils acceptaient différents types d’ordures selon les jours, et aujourd’hui c’était le jour du métal. Il allait être fondu et recyclé. Ils auraient été volés s’ils avaient été laissés devant les maisons des gens, alors ils étaient tous déposés ici. La personne qui les collectait dépendait du lieu de dépôt.

« Oh, vous travaillez dur, tout le monde ? Il y a beaucoup de monde ici aujourd’hui. Ah, Rentt, » dit un prêtre en arrivant.

C’était Adela, un prêtre de l’Église de l’Alchimie qui collectait ces matériaux métalliques. L’Église de l’Alchimie croyait que les techniques alchimiques elles-mêmes étaient divines et dignes de cultes. Ils étaient un peu bizarres. Leur dieu était Dayla, le Dieu de l’Alchimie. La plupart de leurs adeptes étaient des gens ordinaires, comme dans toute autre religion, mais leurs prêtres étaient des alchimistes avancés. C’est pourquoi ils préfèrent les matériaux aux dons en argent. Lorraine n’était pas une adepte de cette religion, mais en tant que collègue alchimiste, elle leur apportait parfois des matériaux dont elle n’avait pas besoin. Mais c’est généralement moi qui transportais les matériaux vers cette décharge, donc je connaissais Adela mieux qu’elle. Adela était un alchimiste assez doué, mais je ne l’avais pas encore vu utiliser ses talents.

« Bonjour, père Adela, » ai-je dit en m’inclinant.

« Ce sont tous vos matériaux ? » avait-il demandé.

« Ce sont plus ceux de Lorraine que les miens. »

« Oui, bien sûr. Je vous remercie comme toujours. Vous fournissez tous les deux un bon nombre de matériaux très précieux, alors nos membres se battent toujours pour les obtenir. »

« Je n’ai pas du tout l’impression que c’est beaucoup, donc merci de le dire. »

« De notre point de vue, c’est beaucoup. Une grande partie de tout cela serait difficile à obtenir par moi-même. »

Lorraine et moi avions collecté une grande partie des matériaux dans les donjons ou les montagnes. Comme nous avions nous-mêmes l’intention d’utiliser ces matériaux, nous n’avions choisi que ceux de la meilleure qualité, et la plupart d’entre eux étaient de meilleure qualité que ceux que l’on trouve dans les magasins. La plupart des aventuriers ne seraient même pas capables d’identifier certains de ces matériaux, et ils étaient à peine en circulation. J’avais compris ce qu’Adela disait.

« Lorraine et moi collectons nous-mêmes les matériaux, donc je suis sûr qu’il y a beaucoup de choses inhabituelles là-dedans. »

« Oui, mais toutes ces matières sont bien connues des alchimistes. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup d’aventuriers qui pourraient identifier ces matériaux. »

« Oui, les aventuriers ont tendance à prendre ce qui est le plus facile à identifier et à collecter. Il est difficile de se rappeler quels matériaux sont rarement utilisés, mais de grande valeur. »

« Je vois. C’est bien d’entendre l’opinion d’un aventurier. Peut-être devrions-nous garder cela à l’esprit lorsque nous envoyons des demandes à la guilde. »

Nous avions continué à bavarder alors que d’autres matériaux arrivaient. La foule avait fini par se réduire.

« Il est grand temps, Rentt, » dit Adela. Il allait apporter tout le matériel à l’église.

« Bon, alors, au revoir. »

Nous nous étions séparés.

◆◇◆◇◆

« Oh, tu es de retour. Le petit-déjeuner est prêt, » déclara Lorraine en enlevant son tablier après que je sois rentré.

Son tablier n’était pas le genre mignon que les femmes de la ville aimaient. Il était destiné à être utilisé lors d’expériences et était fait d’un matériau solide qui ne fondait pas ou ne brûlait pas à cause d’un acide puissant. Bien sûr, il n’était pas du tout séduisant, mais il allait bien à Lorraine. Il était parfaitement fonctionnel. Le problème, c’est qu’il était souvent taché par des contaminants provenant de ses expériences. Elle le nettoyait soigneusement avant de l’utiliser, surtout parce qu’elle risquait d’interférer avec ses expériences si elle ne le faisait pas. Ce genre de scrupules est crucial pour les chercheurs.

Toute la nourriture sur la table avait l’air délicieuse. C’était assaisonné de la manière parfaite pour me donner faim. C’est-à-dire qu’elle était assaisonnée avec le sang de Lorraine. Je pense que ça aurait été bon de toute façon, mais la présence de sang avait fait une grande différence. Ça m’avait aussi beaucoup plus ouvert l’appétit, donc en termes d’efficacité, j’avais apprécié.

« Ça a l’air bon, » avais-je dit. « Alors, on mange ? »

« Oui, allons-y. »

Nous nous étions assis à la table. Pendant que nous mangions, j’avais parlé de ce qui s’était passé plus tôt.

« Le père Adela a dit ça ? » demanda Lorraine. « Hm, il n’a pas à nous remercier. »

« C’est ce que j’ai dit, mais c’est un gars poli. »

« Eh bien, il a toujours été comme ça. Il pourrait être plus célèbre avec son talent, mais il choisit de vivre dans cette petite ville. »

« Vraiment ? »

« Oui, il pourrait trouver un emploi à Vistelya s’il en avait envie, ou même trouver du travail dans l’empire. Non pas qu’il soit de taille face à moi, bien sûr. »

Lorraine parlait d’elle-même en termes élogieux, mais s’il n’était qu’un peu moins bon en alchimie que Lorraine, alors il était quand même assez compétent. Je n’avais pas non plus vraiment compris pourquoi Lorraine vivait à Maalt, compte tenu de ses capacités.

« S’il vit à Maalt, c’est peut-être parce que l’Église de l’Alchimie ne l’aime pas trop, » avais-je dit.

« Eh bien, c’est la possibilité la plus probable. Toutes ces organisations s’avèrent être corrompues à la fin. L’Église de l’Alchimie prétend donner la priorité à la science, il est donc triste que même eux aient les mêmes penchants. »

« Ça a l’air dur. »

« Je suppose, mais il pourrait quitter l’Église de l’Alchimie et rejoindre à la place une équipe de recherche. Je suppose qu’il reste avec eux parce qu’il le veut, donc ce n’est pas à nous de faire des commentaires sur sa situation. »

« Je pense que oui. »

Parfois les gens dans des circonstances défavorables y restent pour leurs propres raisons. Ces raisons pouvaient varier, mais si le Père Adela en avait une, alors il n’y avait rien à dire.

◆◇◆◇◆

Un jour, quelqu’un frappa à la porte de la maison de Lorraine et cria mon nom. J’avais ouvert la porte et j’avais vu deux personnes, l’une que je connaissais et l’autre pas. La première était Alize, notre apprentie. À côté d’elle, il y avait une fille d’une dizaine d’années. Je pouvais dire, d’après ses vêtements, qu’elle était une roturière, mais pas une de cette ville, donc elle avait dû voyager jusqu’ici.

« Alize, c’est qui ? » lui avais-je demandé.

« Elle dit qu’elle s’appelle Mimir. Elle est perdue. »

« Perdue ? Dans tous les cas, pourquoi êtes-vous venues ici ? »

« Je pensais que tu l’aiderais à trouver qui elle cherche. »

« Eh bien, qui cherche-t-elle ? » Ça aurait pu être un parent, un ami, ou un gardien. Il y avait beaucoup de possibilités.

« Son père. Elle dit qu’ils sont venus à Maalt ensemble, mais qu’elle l’a soudainement perdu, » expliqua Alize.

« J’ai compris. Je vais vous aider. »

« Wôw, merci ! Qu’est-ce que je t’ai dit, Mimir ? Rentt va trouver ton père pour toi. »

Mimir avait dû être nerveuse à ce sujet. Elle était restée silencieuse jusque là, mais maintenant elle me lançait un regard soulagé.

« Merci, Rentt, » avait-elle dit.

« N’en parle pas. De toute façon, je n’ai rien d’autre à faire aujourd’hui. Mais ça n’aidera personne si tu te perds à nouveau, alors tu devrais attendre quelque part. Ça te va ? »

« Devons-nous rester à l’orphelinat ? » demanda Alize.

« Ouais. Mais avant ça, Mimir, je dois te demander des informations sur ton père. Est-ce que ça va ? »

« Oui ! »

« Bonne réponse. »

J’avais laissé les deux filles entrer dans la maison de Lorraine pour interroger Mimir. Puis je les avais accompagnées à l’orphelinat et j’avais commencé mes recherches. Si vous voulez savoir où était Lorraine, elle était partie après avoir reçu une demande urgente de la guilde. Elle aurait probablement aidé à la recherche, mais malheureusement elle était occupée. Mais j’avais le réseau d’information d’Edel, alors je m’étais dit que tout irait bien.

◆◇◆◇◆

« Alize, je suis là, » avais-je dit deux heures plus tard lorsque j’avais visité l’orphelinat.

« Oh, Rentt ! Mimir, Rentt est là ! »

« Rentt ! As-tu trouvé mon père ? » demanda Mimir.

« J’ai trouvé où il est, mais il semble être en dehors de la ville. On dirait que c’est un aventurier, donc je suppose que c’est typique. »

Le père de Mimir était un aventurier de classe Argent en visite de Vistelya, et il était assez doué. Il explorait le donjon de la Nouvelle Lune pour trouver des matériaux pour un noble et avait dit qu’il ne serait pas de retour avant la nuit. J’avais pensé que c’était une erreur de sa part de laisser Mimir seule, mais il ne pouvait pas rester longtemps à Maalt, et le noble le pressait. Il avait fait une demande de recherche de Mimir à la guilde avant de quitter la ville. Je doute qu’il ait été heureux de faire ça, mais c’était une situation compliquée. Maalt était une ville paisible de toute façon, et la probabilité que Mimir soit en danger fût faible, donc peut-être que cela eût influencé sa décision. En tout cas, Mimir était ici maintenant, et nous savions où était son père, donc ils pourraient se retrouver la nuit.

« Dieu merci, » dit Mimir. « Alors je n’ai plus qu’à attendre à la guilde ? »

« Oui. »

« Mimir, pourquoi ne pas attendre ici ? » suggéra Alize. « Cet endroit n’a rien d’extraordinaire, mais nous devrions manger quelque chose avant que tu ne partes ! »

« Oh, je ne sais pas. » Mimir ne semblait pas vouloir déranger l’orphelinat plus qu’elle ne l’avait fait.

« C’est bon ! Cet orphelinat ne manque pas de nourriture ces derniers temps ! Sœur Lilian chasse même les monstres parfois ! » dit Alize.

Je savais que sa maladie avait été guérie, mais je n’avais jamais considéré qu’elle était suffisamment en bonne santé pour cela. Eh bien, elle avait la divinité, donc elle pouvait probablement faire le travail d’un aventurier moyen si elle en avait envie.

« D’accord ! » dit Mimir. « Rentt, je pense que je vais après tout attendre ici. »

« Dans ce cas, je vais en parler à la guilde, » avais-je répondu.

« Merci. Alors, à plus tard. »

J’étais retourné à la guilde. J’avais du temps devant moi, alors je m’étais dit que j’allais moi-même attendre le père de Mimir.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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