Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 8 – Chapitre 1 – Partie 1

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Chapitre 1 : L’état de Maalt

Partie 1

Wolf m’avait demandé de l’aider à rechercher des thralls et des vampires.

« Ça ne me dérange pas, mais es-tu sûr de ça ? » avais-je répondu.

« Sûr de quoi ? » demande-t-il en penchant la tête.

« Tu sais que je suis un vampire. Je n’ai rien à voir avec ce chaos, mais ne crains-tu pas que je rejoigne leur camp ? » demandai-je.

Cela semblait être une préoccupation normale, et Wolf répondit : « Eh bien, peut-être que ce n’est pas impossible. »

« Dans ce cas —, » commençai-je.

« Mais d’après ce que je vois, ce n’est pas le cas. »

Maintenant, c’était moi qui étais confus.

« As-tu déjà oublié pourquoi je voulais que tu rejoignes le personnel de la guilde ? » demanda-t-il avec un soupir. « Pour faire simple, j’apprécie tout le travail que tu fais pour cette ville et ses aventuriers. Je sais tout le bien que tu as fait. Ces types ne cherchent qu’à détruire l’endroit, alors je ne vois pas pourquoi tu travaillerais avec eux, camarade vampire ou non. C’est évident. N’ai-je pas raison ? »

J’avais été un peu surpris. J’avais l’impression qu’il m’estimait beaucoup, mais je ne pensais pas que ça allait si loin. Peut-être que j’avais juste une mauvaise opinion de moi-même. Cependant, il semblait inhabituel qu’un maître de guilde accorde une telle attention à chaque aventurier. Wolf était juste spécial.

Et il avait raison. Tout ce que j’avais ressenti en voyant Maalt comme ça, c’était de la colère. Ce n’était pas la plus grande ou la meilleure ville, mais la vie paisible de ses habitants était ruinée pour des raisons probablement égoïstes. J’aimais cette ville, ses aventuriers et ses citoyens. La voir ainsi n’était rien d’autre que de la colère.

« Tu as tout à fait raison, » avais-je dit à Wolf. « J’ai compris. Je vais me joindre à la recherche. Cependant, est-ce que je peux décider où aller ? »

Ces décisions étaient généralement prises par la guilde dans un souci d’efficacité. Ils ne fonctionnaient pas toujours de cette façon, mais Wolf était un maître de guilde compétent et rationnel. J’avais donc supposé qu’il donnerait la priorité à la productivité.

« Ça me va. As-tu un endroit en tête ? » avait-il répondu promptement, contre toute attente.

« Oui, en quelque sorte. En plus de ça, il faut s’inquiéter du fait que je suis un vampire. Si je travaille avec d’autres aventuriers, ils pourraient se méfier de moi. »

« Bien, c’est logique. Je suis sûr que tu peux te débrouiller, mais sois prudent. Maintenant, vas-y ! »

Je m’étais précipité hors du bureau avant d’arriver dans les rues de la ville.

 

◆◇◆◇◆

J’avais couru à travers la ville avec ma destination déjà décidée. La ville était dans un état désastreux, alors j’avais jeté un coup d’œil autour de moi pour me faire d’abord une idée de la situation, mais j’étais revenu à Maalt pour Edel, alors il était ma priorité. J’avais attendu aussi longtemps parce que j’avais la confirmation qu’il était vivant et dans un endroit où il serait probablement en sécurité pour un moment.

Contrairement aux autres monstres, les morts-vivants pouvaient survivre et se remettre de n’importe quel dommage tant que leur tête restait intacte. J’avais un peu peur de tester cela en m’explosant la tête pour voir si je pouvais revivre, mais peut-être même que c’était possible après un certain temps. Mais je n’avais aucune envie de l’essayer.

Quant à l’endroit où je me rendais, c’était le deuxième orphelinat de Maalt. C’était le foyer d’Alize, de Lillian et des autres orphelins, ainsi que la base d’opérations d’Edel. J’avais eu un signal d’Edel, et ça venait de là. Il semblait toujours inconscient, mais il était vivant, donc il allait au moins bien dans un certain sens. Je voulais aussi savoir si Alize, Lillian et les orphelins étaient en sécurité.

J’avais traversé la ville à toute vitesse jusqu’à ce que j’arrive à l’orphelinat. J’avais vu des gens s’agiter sur le chemin, et j’en avais aidé certains qui étaient coincés sous des débris, mais je n’avais pas vu de vampires ou de thralls. Aider les gens n’avait pas pris trop de temps. Avec ce corps, il était assez facile de déplacer des objets lourds et d’éviter de se faire mal. Cela ne ressemblait à rien de ce que j’aurais pu imaginer dans le passé.

Je pensais que les changements de mes sens pourraient m’aider à localiser les vampires et les thralls, mais cela s’était avéré difficile. Ils semblaient se dissimuler avec de la magie comme Wolf l’avait mentionné, y compris leur odeur. Personnellement, j’étais si sec que je n’avais pas beaucoup d’odeur, mais certains thralls étaient censés être plus humides que d’autres. J’avais entendu dire qu’ils pouvaient sentir mauvais s’ils n’étaient pas assez nourris, mais je n’avais moi-même jamais testé pour voir si c’était vrai.

En tout cas, je n’avais pas pris le temps d’utiliser le heurtoir. J’avais poussé la porte de l’orphelinat et j’étais entré.

« Rentt !? » cria Alize.

 

 

Elle se tenait juste à l’entrée, sa baguette à la main, et la pointait droit sur moi. Je suppose qu’elle essayait de protéger l’orphelinat du mieux qu’elle pouvait. Lillian se tenait à côté d’elle, une lance dans la main. C’était une femme ronde d’âge moyen, mais sa posture portait la marque de l’expertise au combat. Peut-être savait-elle vraiment comment se battre. Je n’avais jamais eu cette impression lorsqu’elle était malade et alitée, mais en la regardant maintenant, cela semblait probable. C’était comme si elle avait vécu sa part de batailles.

« Alize, Lillian, vous êtes en sécurité ? » avais-je demandé.

Alize avait couru vers moi et s’était accrochée à mes hanches. « J’avais peur, » avait-elle dit. J’avais caressé sa tête.

Lillian s’était ensuite approchée de moi. « Nous avons entendu parler des thralls, alors nous nous sommes défendus ici. Je peux utiliser la Divinité, donc peut-être que je devrais aller les chasser, mais j’ai des orphelins dont je dois m’occuper. »

Je ne connaissais pas exactement la puissance de Lillian, mais je savais qu’elle avait une bonne dose de Divinité en plus des signes d’expérience du combat que je pouvais identifier. Elle serait peut-être plus que de taille à affronter les thralls, mais cette situation était un peu particulière.

« Même si les enfants étaient en sécurité sans vous, je ne pense pas que vous devriez sortir, » avais-je dit.

« Pourquoi pas ? »

« Je ne sais pas ce que vous avez entendu, mais les thralls semblent se déguiser en humains. Vous ne serez pas en mesure de les trouver facilement. »

Sans cela, chacune des églises aurait pu envoyer ses utilisateurs de Divinités pour se débarrasser rapidement des monstres. Mais comme on ne savait pas où ils se trouvaient, il était plus efficace de demander aux aventuriers de fouiller méticuleusement la ville pour les déloger.

De plus, les utilisateurs de Divinités pouvaient être différents. Lillian pouvait utiliser une arme et se défendre, mais la plupart n’étaient pas comme ça. La majorité se contentait d’aller de ville en ville pour donner des bénédictions et demandait aux gardes de se battre pour eux. Avec le chaos qui régnait dans la ville, les envoyer à l’extérieur ne semblait pas être une bonne idée. Si la ville perdait quelques saints, ce serait probablement un cauchemar.

« Ils sont déguisés ? » demanda Lillian. « Ne peut-on pas les détecter avec les arts divins ? »

« Je ne sais pas exactement ce que les arts divins peuvent faire, mais seriez-vous capable de détecter un thrall au sein d’une foule ? » Si elle le pouvait, ce serait bien qu’elle le fasse. Ou alors elle pourrait m’apprendre à le faire. Si c’était assez facile, je pourrais moi-même essayer.

« Il serait difficile de le faire à une si grande échelle. Je pourrais le faire, mais cela m’épuiserait gravement. S’il y en a beaucoup à trouver, je ne pense pas pouvoir faire grand-chose, » répondit-elle.

Au final, il semblerait que les recherches des aventuriers seraient plus efficaces. La certitude qu’elle aurait pu fournir aurait pu être utile, mais c’était une telle urgence ou ceux qui fouillaient pourraient s’en sortir en arrachant simplement les vêtements des suspects. Il n’y avait pas besoin de la faire sortir. De plus, Lillian avait la responsabilité de protéger cet orphelinat.

« C’est ce qu’il semble, » avais-je dit. « Tous les orphelins sont-ils en sécurité ? »

« Oui. Alize s’est portée volontaire pour aider à défendre l’orphelinat avec la magie qu’elle a apprise, mais il n’y a pas eu d’envahisseurs pour l’instant. »

« C’est bien. Savez-vous comment c’est sous l’orphelinat ? » demandai-je.

J’avais demandé parce que c’est là qu’était Edel. Alize et Lillian savaient aussi toutes les deux qu’il vivait là.

« Tu veux savoir pour Edel ? » demanda Alize, toujours accrochée à moi mais en levant les yeux vers mon visage. « Ah oui, je ne l’ai pas vu. Dans un moment comme celui-ci, on pourrait penser qu’il sortirait en rampant pour parler avec les autres souris. »

Je savais que le réseau de communication des souris d’Edel était vaste et que les souris se parlaient fréquemment entre elles. Cela semblait être le moment idéal pour en profiter, c’était donc étrange qu’il n’ait été vu nulle part.

« Je vais aller vérifier le sous-sol. Je pense que vous feriez mieux de vous cacher plus à l’intérieur. Si quelque chose arrive, criez pour m’avertir. J’accouerais ici tout de suite, » avais-je dit avant de me diriger vers le sous-sol.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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