Nozomanu Fushi no Boukensha – Tome 13 – Chapitre 1 – Partie 1

***

Chapitre 1 : Un monstre étrange et une nouvelle découverte

Partie 1

« Les choses sont devenues beaucoup plus animées… »

Après avoir purgé le village des squelettes, j’avais passé une nuit à monter la garde pour m’assurer que plus aucun d’entre eux ne pouvait entrer. Pendant ce temps, Rivul et le chef du village, Jiris, faisaient le tour de tous les autres villages et villes pour informer les personnes évacuées qu’on s’était occupé des squelettes.

Le jour se leva et à midi, ils revinrent. À ma grande surprise, ils n’étaient pas seuls : les premiers occupants du village les avaient accompagnés, les yeux pleins de larmes. Il ne s’agissait pas de tous les habitants du village, bien sûr — seulement les jeunes hommes valides et leurs femmes —, mais ils avaient prévu que les enfants et les personnes âgées reviendraient au fur et à mesure que le village se rétablirait.

Jiris fit remarquer que certaines personnes évacuées ne reviendraient probablement pas, choisissant plutôt de s’installer dans les villes ou les villages où elles s’étaient enfuies. La majorité d’entre eux reviendraient cependant, ce qui montrait à quel point ils aiment leur village.

Actuellement, je les aidais à redonner vie au village. Cela dit, il ne s’agissait pour l’instant que de travaux simples : réparer les clôtures dans la zone, rassembler les débris des bâtiments endommagés et trier ce qui était encore utilisable, ce genre de choses. Il semblerait que nous pourrions en faire assez pour que tous ceux qui reviendraient aujourd’hui aient un toit au-dessus de leur tête ce soir.

« C’est grâce à toi, Rentt », déclara Rivul en portant une planche sur la place centrale du village. Elle avait probablement fait partie du mur d’une maison.

« Je ne fais que mon travail », avais-je répondu. « D’ailleurs, le véritable effort de rétablissement ne fait que commencer. Ce ne sera pas facile… mais vu le nombre de personnes qui sont revenues aujourd’hui, je suppose que vous vous en sortirez. »

Une vingtaine de personnes étaient revenues jusqu’à présent. Cela représentait un quart de la population initiale du village, qui était d’environ quatre-vingts personnes, et d’autres viendraient demain. Naturellement, il n’était pas réaliste de s’attendre à ce que tout le monde revienne au bout d’un jour ou deux —, et il était assez surprenant qu’un quart de la population soit déjà de retour. Si quelqu’un m’avait dit que le village se rétablirait complètement, je l’aurais cru.

« Heureusement, la plupart des maisons n’ont pas subi de dégâts importants, et les champs sont restés intacts, » dit Rivul. « Nous nous en sortirons très bien. Avons-nous échappé à une destruction plus sérieuse parce qu’il n’y avait que des squelettes ? »

« C’est ce que je pense », avais-je acquiescé. « S’il s’agissait principalement de monstres de type loups, vos champs auraient été arrachés, et les gobelins ou les slimes auraient fait un malheur dans les maisons. »

Les monstres que j’avais énumérés sont les types les plus courants qui assaillaient les villages humains. Les monstres de type loups étaient de formes et de tailles diverses, mais en général, ils étaient tous motivés par la recherche de nourriture, et pour atteindre cet objectif, ils déracinaient les champs ou dévoraient même les villageois eux-mêmes. Les monstres de type gobelins agissaient de la même façon, pillant les réserves de nourriture et démantelant les maisons pour trouver des matériaux pour leurs propres habitations. S’ils parviennent à prendre le contrôle du village, ils le dépouillaient généralement jusqu’aux fondations.

Les monstres de type slime n’effectuaient pas de raids de la même manière, mais comme ils pouvaient dissoudre et manger n’importe quoi, ils pouvaient consommer un village entier — champs, maisons et tout le reste — et le réduire à un terrain vague stérile.

Tous ces monstres pouvaient être décrits comme les ennemis naturels de l’humanité. C’est pourquoi les gens avaient appris depuis longtemps à les combattre.

On pourrait penser que les dragons ou les chimères sont les monstres les plus dangereux, mais ces grandes créatures quittent rarement leur domaine. Si l’on regarde à travers les âges, c’est en fait le menu fretin, comme les gobelins, qui avait toujours été en conflit avec l’humanité, se battant pour des endroits où vivre.

C’est ainsi que l’humanité avait réussi à survivre jusqu’à aujourd’hui. Si les dragons et les chimères nous avaient attaqués tous les jours, notre espèce aurait disparu depuis longtemps.

Bien sûr, à l’ère moderne, l’humanité disposait de moyens de riposte. Mais ce n’était pas le cas de nos ancêtres. La seule raison pour laquelle notre espèce avait réussi à se frayer un chemin vers la survie malgré ses faibles capacités physiques était que nous possédions un peu plus d’intelligence que les autres animaux du monde.

Les humains étaient vraiment des créatures fondamentalement faibles, hein…

« Oui, c’est logique, » déclara Rivul. « J’ai entendu parler de ce que d’autres monstres peuvent faire à un village. Alors on dirait que nous avons été plutôt chanceux. »

« Dans ce sens, je suppose que vous l’avez été…, » répondis-je. « Bien que, du point de vue du timing, vous pourriez aussi vous considérer comme malchanceux, étant donné tout le mal que vous avez eu à essayer d’engager un aventurier à Maalt. »

« Pas du tout ! Vous avez fini par accepter, n’est-ce pas ? Je compte cela comme de la chance, surtout maintenant que vous faites des pieds et des mains pour aider alors que vous n’en avez pas besoin. »

Rivul parlait de mon aide à la restauration du village. Il n’avait pas tort — rien de tout cela n’avait été inclus dans les détails de la mission, et j’avais donc parfaitement le droit de me détendre et de me prélasser dans la maison du chef. Mais je ne me voyais pas faire ça.

« Non, je considère que cela fait aussi partie du travail », avais-je répondu.

« Hein ? »

« Bien sûr, j’ai éliminé tous les squelettes, mais je suis presque certain que ce n’est pas fini. Il y a de fortes chances que d’autres viennent frapper à la porte. Nous devons renforcer les défenses du village pour nous y préparer. »

« Je… suppose que vous avez raison. Il y avait plus de squelettes quand nous sommes arrivés, par rapport au moment où je suis parti soumettre la mission. Ils doivent arriver de l’extérieur. »

« Et voilà. Cela veut dire qu’il y a une source quelque part, et qu’il faut la tarir. Mais je suis seul, et je ne supporterais pas que le village soit à nouveau envahi alors que je suis en train de chercher, alors je voulais faire ce que je pouvais pour empêcher ça. »

« Vous feriez vraiment tout ça pour nous… ? »

« Bien sûr. Sinon, pourquoi pensez-vous que je tue ces monstres ? C’est pour que vous puissiez tous vivre ici. Ça ne sert à rien de faire tout ce travail si c’est pour qu’ils reviennent demain… alors, faisons de notre mieux pour que ça n’arrive pas. »

« Oui, monsieur ! »

◆◇◆◇◆

« J’ai toutes sortes de choses — dites-moi ce que vous voulez », dis-je. « Ah, mais… vous devrez payer, bien sûr. »

Sur la place du village s’étalait un arrangement de nourriture et d’articles divers. C’était le contenu de mon sac magique, et en tout et pour tout, cela représentait environ plusieurs chariots de marchandises.

Il y avait aussi un certain nombre de bricoles que je gardais toujours dans le sac, le genre d’objets qui faisaient toujours dire à Lorraine : « Pourquoi gardes-tu ce truc là-dedans… ? » Ce n’est pas que je ne vais pas m’en servir. C’est juste ce qu’il faut pour cette situation.

J’avais oublié pourquoi j’avais mis certaines de ces choses dans le sac, mais être un aventurier signifie que des choses inattendues pouvaient s’avérer utiles à des moments inattendus. D’autres auraient pu me traiter d’accumulateur, mais je ne voyais aucun problème à ma petite habitude.

Il était important que tout soit organisé, naturellement, mais il se trouve que j’étais plutôt du genre ordonné dans ce domaine. Après tout, j’avais longtemps été chargé de faire le ménage chez Lorraine. Bien qu’elle soit devenue capable de le faire elle-même, il suffisait qu’un nouveau projet de recherche retienne un peu trop son attention pour que le désordre commence à s’accumuler.

Tout cela m’avait amené à me demander si la quantité de concentration ou de maîtrise de soi qu’une personne pouvait utiliser en une journée était fixe, tout comme le mana ou l’esprit.

Quoi qu’il en soit, je n’étalais pas le contenu de mon sac magique sur la place du village sans raison valable. Étant donné que le village avait été endommagé de cent une façons différentes, j’avais pensé qu’une partie de ma collection pourrait contribuer à l’effort de réparation.

Bien sûr, je n’avais pas l’intention de tout distribuer gratuitement. Je devais aussi gagner ma vie… enfin, c’est ce que je dirais si une grande partie de ce que j’avais étalé n’était pas un bric-à-brac aléatoire que je n’utilisais jamais. Le plus souvent, je savais que les villageois refuseraient de prendre tout ce que j’avais acheté si je ne demandais pas de compensation. Les achats étranges obtenus à bas prix pouvaient sembler suspects et ne pas valoir la peine. Avec ce genre d’objets, il était plus facile de faire une transaction directe.

Je pense que c’est le problème avec les bricoles. C’était presque sans valeur et j’aurais été heureux de le donner, mais personne ne voulait vraiment de ce genre de choses. La seule raison pour laquelle ce n’était pas complètement sans valeur, c’est que la camelote d’un homme est parfois le trésor d’un autre. Pour n’importe quel objet, tu peux toujours trouver un excentrique qui en veut… comme moi, par exemple.

« Je ne savais pas que les aventuriers pouvaient faire tenir autant de choses dans leurs sacs magiques… » Rivul était à moitié décontenancé, à moitié émerveillé alors qu’il fouillait dans mes bricoles. « Vous avez encore plus de quantité et de variété que les marchands ambulants. »

Il était concentré sur la vaisselle : assiettes, tasses, fourchettes et autres. En fait, la plupart des villageois se concentraient aussi sur cette vaisselle, ce qui était logique — c’était le genre d’objets que les squelettes avaient le plus cassés. Comme on pouvait s’y attendre, les villageois ne possédaient pas de verrerie, mais ils avaient beaucoup de céramiques, et tout cela avait été la première chose à disparaître lorsque les monstres avaient commencé à se déchaîner.

Cela dit, les dégâts n’étaient pas généralisés — la majorité de leur vaisselle était en bois, après tout — mais que vous soyez dans une grande ville ou un petit village comme celui-ci, les gens voulaient toujours des pièces plus jolies qu’ils pouvaient sortir pour les célébrations. À ces occasions, il était courant d’utiliser des céramiques colorées.

Ironiquement, l’aristocratie et les grandes familles de marchands des villes utilisaient volontiers de la vaisselle en bois finement sculptée et chérissaient ce genre de pièces. Le fait que l’offre et la demande soient différentes partout était l’épine dorsale du commerce des marchands ambulants.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire