Neechan wa Chuunibyou – Tome 2 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Un premier rendez-vous au cœur battant ! (Avec la petite sœur tout au long)

Partie 2

« Pourquoi choisissais-tu des vêtements pour lui, Noro ? Essaies-tu d’agir comme sa petite amie ou quelque chose comme ça ? » demanda Yoriko. À la minute où Yuichi avait disparu, son attitude avait fait un demi-tour.

« Je pourrais te demander la même chose, Yoriko, » répondit Aiko, se sentant un peu lassée de ses piques incessantes.

« Oui, c’est exactement ce que j’essaie de faire. Y a-t-il quelque chose de mal à faire cela ? Y a-t-il quelque chose de mal à agir comme la petite amie de mon grand frère ? » demanda Yoriko.

« Hein ? » Aiko ne s’attendait pas à ce qu’elle l’admette carrément. « Eh bien... Je suppose... qu’il n’y en a pas ? Hein ? »

Aiko y avait réfléchi, mais elle n’avait pas réussi à trouver un bon argument.

« Si mon frère a une vraie petite amie, je me retirerais. Mais en ce moment, je ne cause aucun problème à personne, n’est-ce pas ? » demanda Yoriko.

« Je suppose... que c’est bon ? » Aiko inclina sa tête. Il avait une certaine logique.

« Mais c’était quoi cette chemise que tu as choisie ? Était-ce une sorte de stratégie ? Choisir des vêtements bizarres pour qu’il te trouve charmante et maladroite ? » demanda-t-elle.

« Quoi ? N’était-ce pas bon ? » demanda Aiko.

« C’était si évident... Il faut penser à l’équilibre, » déclara Yoriko en la regardant avec dégoût. Elle n’arrivait pas à comprendre les goûts d’Aiko en matière de vêtements.

« Mais, à la fin, mon frère a acheté la chemise bizarre que tu as choisie. Et je pense qu’il l’aimait plus que le mien, ce qui me met mal à l’aise, » déclara Yoriko.

« Je pense que tu en fais un peu trop..., » répondit Aiko.

« Ce n’est pas grave. Passons au prochain point. Où en est ta relation avec mon frère ? Votre façon de vous adresser l’un à l’autre semble beaucoup moins formelle que la dernière fois que tu as visité notre maison, » demanda Yoriko.

« Est-ce vraiment important ? On utilise toujours les noms de famille..., » répliqua Aiko.

« C’est important ! Il m’appelle “Yori”, d’accord ? C’est un surnom enfantin ! Je serai probablement Yori pour le reste de ma vie ! » déclara Yoriko.

« Je suppose que nous sommes devenus un peu plus proches l’un envers l’autre. Mais... ce n’est pas ce que tu penses ! » s’exclama Aiko.

« Ha bon ? » demanda Yoriko, ses yeux se rétrécirent. Elle n’avait pas l’air de la croire. « Si je n’étais pas là, ce serait un rendez-vous, n’est-ce pas ? Deux personnes ne vont pas faire du shopping ensemble si elles n’ont pas de relation, n’est-ce pas ? »

« Hein ? Eh bien ! Je ne sais pas..., » Aiko n’arrivait pas à comprendre comment argumenter face à ça. Yoriko avait raison de dire que la plupart des personnes considéreraient une telle sortie comme un rendez-vous.

« Permets-moi de clarifier ma position. Noro, tu es la personne envers laquelle j’ai le plus besoin de garder un œil. Mon frère n’a jamais ramené de fille à la maison ! Et il n’a jamais été aussi décontracté avec l’une d’entre elles. Je ne comprends pas ! Il est à peine au lycée depuis quelques mois ! De plus, j’ai entendu dire qu’il a même une belle fille de sa classe qui semble très intime avec lui ! »

Elle devait parler de Natsuki Takeuchi, qui avait certainement semblé nourrir une profonde affection pour Yuichi.

« En vérité, il s’agit d’une excellente occasion, » déclara Yoriko. « Pourquoi ne me dirais-tu pas comment cela se passe pour mon frère à l’école ? En commençant par cette chatte en chaleur. »

« Chatte en chaleur ? » demanda Aiko, incrédule. « D’accord, très bien. La fille dont tu parles est probablement Natsuki Takeuchi. Elle est certainement belle, et même si elle est sûre d’elle, je ne suis pas sûre qu’elle soit si intime avec lui... Eh bien, je crois que je l’ai vu l’enlacer récemment. »

« Sais-tu où elle habite ? » demanda Yoriko.

« Pourquoi veux-tu savoir !? » demanda Aiko.

« Je veux la rencontrer, » répondit Yoriko.

Aiko avait décidé de ne pas mentionner qu’elle avait aussi été enlacée par lui, portée et que sa jupe avait aussi été relevée par Yuichi. « Tu ne devrais probablement pas. Elle est... un peu dangereuse. »

« Oh ? Je pense que je peux me débrouiller sans besoin d’aide. Il n’y a pas beaucoup de femmes qui peuvent me battre dans un combat. » Yoriko avait l’air assez confiante, et elle était la sœur de Mutsuko et de Yuichi, alors peut-être qu’elle connaissait des arts martiaux. Mais ce n’était pas n’importe quelle fille dont ils parlaient — c’était une tueuse en série.

« Alors ? D’autres filles ? » avait insisté Yoriko.

« Takeuchi est la seule à s’intéresser à lui de cette façon. Tu peux probablement te détendre. La plupart des autres s’en fichent de lui, » déclara Aiko.

« Pourquoi cela !? » cria Yoriko, apparemment surprise par cette révélation.

« Il semble garder le reste de ses camarades de classe à distance... En vérité, j’ai toujours pensé que c’était un peu étrange, » avait ajouté Aiko. « Comment était-il au collège ? »

« Personne n’osait l’approcher tant que je le regardais, » Yoriko avait répondu tout en souriant.

Aiko avait un peu peur de demander ce qu’elle avait exactement fait pour ça.

« Je suis de retour. Devrions-nous aller chercher le prochain cadeau pour Yori ? » demanda Yuichi en revenant de la caisse où il avait payé pour ses achats.

L’objectif initial d’Aiko était de trouver un cadeau pour Yoriko, mais le fait de l’avoir avec elle semblait aller à l’encontre du but. Elle avait pensé à demander pour en finir pour la journée.

« Y a-t-il quelque chose que tu veux, Yori ? » demanda Yuichi sans se formaliser pour la situation. Il n’avait rien trouvé de mal à l’arrangement.

« Grand Frère. Le but d’un cadeau est de montrer que tu as bien réfléchi à ce que la personne aimerait, ou ce qui lui irait bien sur elle. Me demander ce que je veux, ça ne sert à rien, » Yoriko semblait plutôt perturbée par le manque de sensibilité de son frère.

Sa réponse avait laissé Yuichi dans un état de détresse.

« Oh, je suis désolé ! Je ne voulais pas que tu te sentes mal à l’aise ! » Yoriko s’était excusée rapidement. « Je sais ! C’est un remerciement pour les sous-vêtements, n’est-ce pas ? Alors ça devrait être des sous-vêtements ! »

Aiko la regardait avec le sourire. Yoriko pouvait être autoritaire envers elle, mais ce n’était probablement qu’un signe qu’elle aimait son frère. Peut-être, pensa Aiko, qu’elle n’était pas si mauvaise.

Des sous-vêtements de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel étaient étalés devant eux. Aiko avait été époustouflée.

Elle n’avait jamais été dans un magasin comme celui-ci auparavant.

Aiko n’avait pas vraiment vu l’intérêt de la « mode » qui était déjà passé à la suivante alors même que vous n’aviez même pas eu le temps de les mettre. Tant qu’ils étaient propres, c’était tout ce qui l’intéressait.

« Wôw... les sous-vêtements sont chers, hein ? » Le ton blasé de Yuichi avait ramené Aiko à la réalité. Elle l’a regardé pour le voir fixer l’étiquette sur le soutien-gorge.

« T-Tiens-bon, Sakaki ! À ce propos, pourquoi es-tu ici avec nous ? » demanda Aiko.

« Hein ? On achète des sous-vêtements pour Yori, c’est ça ? » Yuichi regarda Aiko avec perplexité.

« Oui, mais ce n’est pas un endroit où les garçons devraient être ! » Aiko avait regardé autour d’elle, s’attendant à voir tout le monde les regarder fixement. Mais contrairement à ses attentes, personne ne semblait s’en soucier.

« Ce n’est pas grave. On dirait qu’il est ici avec sa petite amie, » avait répondu Yoriko nonchalamment face à la panique d’Aiko. Bien sûr, elle avait donné l’impression d’être cette petite amie.

« Vraiment ? » demanda Aiko.

« Ben oui. Beaucoup d’hommes vont avec leurs copines pour choisir des sous-vêtements. Noro, n’as-tu jamais acheté de sous-vêtements dans un magasin de lingerie ? » demanda Yoriko de manière pénétrante, comme si elle portait une attention particulière au comportement singulier d’Aiko.

« J’achète ce qui est fonctionnel..., » répondit Aiko.

« Tu devrais essayer tes sous-vêtements dans un magasin spécialisé avant de l’acheter. Tous les sous-vêtements ont des propriétés spéciales. Tu ne peux pas choisir un soutien-gorge de façon aléatoire basé juste sur la taille du bonnet, » expliqua Yoriko.

Aiko avait un peu honte d’avoir une collégienne qui lui donne des conseils sur la façon de choisir ses sous-vêtements.

« D’accord, je vais aller les essayer, » déclara Yoriko, en ramassant quelques articles à apporter au vestiaire.

Pendant qu’elle était partie, Aiko s’était mise à côté de Yuichi. « Hey. À propos de ce dont on a parlé au téléphone hier. Tu devrais te faufiler et aller le chercher maintenant. C’est probablement le meilleur moment. »

« Ne penses-tu pas que les sous-vêtements sont suffisants ? » demanda Yuichi.

« C’est juste rendre ce que je lui ai emprunté. Et je ne pense pas que ça marche si c’est quelque chose qu’elle a demandé, » déclara Aiko.

« Vraiment ? Alors je choisis quelque chose avec l’argent que tu m’as prêté ? » demanda Yuichi.

« Tout à fait. Je ne te dirai pas de me le redonner s’il t’en reste, mais ne sois pas avare non plus, d’accord ? » demanda Aiko.

Yuichi avait finalement semblé céder et il avait quitté le magasin de lingerie en se grattant la tête. Aiko poussa un soupir de soulagement en le regardant partir.

Mais il y en a vraiment beaucoup, hein ? pensa Aiko, soulevant un sous-vêtement au design audacieux.

« Noro ! »

Aiko avait sursauté alors qu’on s’adressait soudainement à elle. Elle se retourna pour voir Yoriko lui faire signe dans le vestiaire. Pensant qu’elle pourrait avoir besoin d’aide, Aiko était allée la rejoindre. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Yoriko avait immédiatement tendu la main et l’avait tirée dans la cabine.

« Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Aiko.

« Rien. Peu importe, enlève tes vêtements, » Yoriko était déjà en sous-vêtements. Elle avait une assez grosse poitrine pour une fille du collège, comme Aiko l’avait déjà remarqué la première fois qu’elles s’étaient rencontrées.

« Mais pourquoi !? » demanda Aiko.

« Tu ne peux pas essayer des sous-vêtements si tu n’enlèves pas tes vêtements ! » répondit Yoriko.

« Je suis navrée, je n’ai aucune idée de ce dont tu parles..., » déclara Aiko.

« Puisque tu es ici, alors autant que tu en achètes aussi. Il te faut un soutien-gorge qui te va vraiment bien. Je ne supporte pas de voir les personnes se relâcher pour ce genre de choses. Ça me rend dingue, » répliqua Yoriko.

Aiko jeta un regard dubitatif sur Yoriko. C’était difficile de croire qu’elle le faisait vraiment par bonté d’âme.

« Et bien, et je suppose que je te sonde aussi. En tout cas, enlève-les. Je n’accepterai pas ton cadeau si tu ne le fais pas, » déclara Yoriko.

À contrecœur, Aiko s’était résignée et avait commencé à se déshabiller, comme on lui avait dit.

« Euh ? Tu as un visage si enfantin, je pensais que tu aurais le corps correspondant, mais en fait tu as plutôt de bonnes courbes..., » Yoriko avait examiné le corps d’Aiko avec un certain niveau de surprise.

« Pourrais-tu ne pas me fixer ? » C’était un peu embarrassant, même si elles étaient toutes les deux des filles.

« Mais ce sous-vêtement morne n’aide pas..., » déclara Yoriko.

« Quel est le problème ? N’est-ce pas mieux pour toi si je ne suis pas très sexy ? » demanda Aiko.

« Oh ? Pourquoi ça serait mieux pour moi ? Sur quoi te bases-tu pour ça ? Quelle chose désagréable à dire..., » répondit Yoriko.

 

« Je ne voulais pas dire cela si sérieusement..., » elle n’était peut-être pas une mauvaise fille, mais Aiko avait quand même trouvé sa paranoïa un peu effrayante.

Après quelques instants de réflexion, Yoriko s’était déplacée derrière elle et, en un instant, avait décroché le soutien-gorge d’Aiko.

« Euh !? » s’exclama Aiko.

« Maintenant, ne résiste pas. Aucune fille ordinaire ne peut déchiffrer mes mouvements, » déclara Yoriko.

« Ouah ! » s’exclama Aiko.

Un nouveau soutien-gorge était sur elle en un clin d’œil. Aiko avait poussé un cri de choc lorsque les mains étaient venues la saisir par-derrière. Yoriko gloussa d’abord, puis s’arrêta, en restant immobile.

« C’est... Je veux dire, je pensais que nous étions à peu près de la même taille, mais..., » murmura Yoriko.

« H-Hey ! Arrête ! Ça chatouille ! » déclara Aiko.

Yoriko marmonnait d’un ton aigre alors qu’elle fixait les seins d’Aiko se trouvant à l’intérieur des bonnets du soutien-gorge.

Une fois que tout était en place, Aiko jeta un coup d’œil au miroir. Ce qu’elle avait vu lui avait envoyé un choc de joie à travers elle : Elle avait un décolleté.

 

 

Aiko avait fini par acheter des sous-vêtements pour Yoriko et pour elle-même.

Puis elles étaient retournées auprès de Yuichi, puis ils s’étaient dirigés vers l’aire de restauration et avaient réservé une table pour quatre personnes. Yuichi s’assit sur un côté, avec Aiko et Yoriko en face de lui.

« Tu ne peux pas imaginer à quel point Noro était mignonne, criant “Mon Dieu ! J’ai un décolleté !”, » avait annoncé Yoriko.

« Hé ! Je t’ai dit d’arrêter de dire ça ! » Aiko se sentait un peu gênée de voir à quel point elle était excitée.

« Est-ce tout ce que nous avons besoin de faire ? » demanda Yuichi. « Si c’est le cas, on pourra rentrer à la maison après avoir mangé. »

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