Murazukuri Game no NPC ga Namami no Ningen toshika Omoenai – Tome 3 – Section 11 – Chapitre 2 – Partie 2

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Chapitre 2 : Compagnie des Dieux et ma vie en tant que NEET

Partie 2

Carol, Destiné et moi avions hoché la tête.

« Vous êtes tous si raisonnables, cela me rend heureuse ! Et maintenant, nous sommes dans mon département ! », dit Sewatari-san en gloussant.

Elle s’était dirigée d’un pas rapide vers la porte. Le troisième étage était identique au deuxième, avec le hall d’ascenseur et le décor. La seule différence était le type de plantes d’intérieur.

« Entrez ! », dit Sewatari-san en faisant signe.

De l’autre côté de cette porte se trouvait un bureau rempli de dieux, avec moi maintenant, un ancien NEET. Je ne pouvais pas vraiment entrer là-dedans ?

Je m’étais arrêté net, vaincu par la peur. Carol, pendant ce temps, entra avec Destiné dans ses bras. J’avais admiré son innocence et sa curiosité d’enfant. Je ne pouvais pas la laisser m’impressionner. J’avais gonflé ma poitrine, j’étais entré à grandes enjambées. Ma confiance était bien sûr complètement fausse.

« Mon joueur vient d’envoyer une autre prophétie folle ! Bon sang, je ne peux pas juste confisquer ce livre ? »

« Es-tu sûr que tu veux utiliser autant de miracles ? Il ne te restera presque plus de points… »

« Mon écran est bizarre. Que quelqu’un appelle IT ! »

« Je jure que si ces dieux corrompus dépassent les bornes encore une fois… »

À l’instant même où nous étions entrés, des voix bourdonnèrent autour de nous. La pièce spacieuse était remplie de bureaux, chacun possédant trois cloisons afin de donner à son occupant son propre espace. Le plafond faisait un peu plus de quinze pieds de haut selon mon estimation, et il devait y avoir près d’une centaine de bureaux, dont la moitié était occupée par des gens… non, des dieux, qui travaillaient.

Leurs apparences étaient étrangement variées. Certains étaient manifestement asiatiques, tandis que d’autres semblaient scandinaves.

« Ce sont tous des dieux de l’autre monde ? »

« Oui. Il y a parfois des humains ici, mais aujourd’hui, il n’y a que des dieux. »

Leurs visages, leurs vêtements et leur discours leur conféraient à tous une apparence complètement humaine, mais les habitants de l’autre monde avaient aussi une apparence humaine. C’était donc logique, puisque beaucoup de nos dieux avaient aussi l’air humains.

Malgré leur apparence, je devais me souvenir de leur divinité et faire attention à ne pas leur manquer de respect. Je m’étais préparé du mieux que j’avais pu. Le fait que certains d’entre eux grignotaient en travaillant ou bâillaient et jouaient avec leurs téléphones n’aidait pourtant pas.

« Allons-nous dans la salle de réunion ? »

« O-oui, madame. »

J’avais suivi Sewatari-san avec raideur. Je jetais des coups d’œil autour de moi, mais je ne pouvais pas distinguer cet endroit d’un bureau ordinaire. J’avais pourtant remarqué que certains employés me fixaient durement. Je ne pouvais pas les blâmer, n’importe quel humain, surtout un aussi quelconque que moi, aurait semblé déplacé ici.

J’avais essayé de ne pas établir de contact visuel. Même avec plus de cent personnes travaillant, le bureau semblait spacieux. Il semblait certainement beaucoup plus grand que de l’extérieur, à tel point que j’avais du mal à le croire. D’après la taille du bâtiment, il ne devrait même pas faire un dixième de cette taille. Je ne pouvais pourtant pas nier ce que je voyais. Normalement, je serais resté bouche bée de surprise, mais après tout ce que j’avais vécu, ce serait une réaction excessive. Ce bureau abritait un tas de dieux. Manipuler l’espace n’était probablement rien pour eux.

Une porte à notre gauche s’était ouverte, et le visage bronzé de Nattyan-san apparu derrière elle.

« Oh, hé, vous avez réussi. Venez, entrez là ! »

Son sourire amical me rassura. Même en sachant qu’elle était un dieu d’un autre monde, son attitude me mettait à l’aise.

« Merci, Nattyan ! Par ici ! »

Sewatari-san nous fit signe d’avancer.

J’avais accéléré le pas et m’étais glissé dans la pièce derrière elle, soulagé d’être à l’abri des regards de tous.

La salle de réunion contenait une longue table entourée de chaises pliantes et d’étagères remplies de dossiers. Un grand aquarium grouillait de poissons tropicaux multicolores. Un tableau blanc était accroché au mur de droite, vierge à l’exception de quelques taches, comme si quelqu’un avait effacé quelque chose à la hâte. J’avais plissé les yeux, me demandant si je serais capable de lire quelque chose.

« Réponse à la corrup… tion. Microtransactions… Prix plus bas… »

« Arrête ça. Ce sont des secrets commerciaux ! »

Sewatari-san effaca le reste du tableau et se retourna.

Elle tapa sa main contre le tableau blanc et sourit.

« Il est temps d’entrer dans le vif du sujet ! »

Je m’étais assis sur l’une des chaises. Une boisson chaude fut placée devant moi. Je levais les yeux et constatais qu’une femme avec des cheveux noirs jusqu’à la taille se trouvait là. Enfin, j’avais supposé que c’était une femme parce qu’elle portait une robe bleue, mais ses cheveux cachaient complètement son visage.

« Merci », dis-je.

Elle tint le plateau contre sa poitrine et me fit un rapide signe de tête. Je ne savais même pas à quel moment cette personne était entrée. Je ne me souvenais même pas avoir entendu la porte s’ouvrir. Quand j’avais levé les yeux de mon verre, elle était partie.

« Huh ? »

J’avais cru qu’elle était repartie en silence, mais je remarquais rapidement qu’elle était assise seule dans un coin. Avec sa façon de regarder et d’agir, elle me faisait penser à un fantôme. Peut-être que c’était impoli de penser ça. Quoi qu’il en soit, elle semblait être ici pour participer à la réunion.

Elle brandit alors un petit panier de snacks et fit signe à Carol et Destiné. Ces derniers s’étaient approchés avec hésitation, envoûtés par la promesse de bonbons. Si elle les divertissait, je pourrais me concentrer sur ce que Sewatari-san disait. J’avais incliné ma tête, mais elle rejeta rapidement mes remerciements. Je ne pouvais pas voir son visage, mais je dirais qu’elle était embarrassée. Mais comme ni Sewatari-san ni Nattyan-san n’avaient réagi, j’avais décidé de laisser tomber.

« D’abord, je veux m’excuser de vous avoir menti sur nos identités. Je suis désolée. »

« Oui, désolée. »

Les deux femmes baissèrent la tête. Je m’étais levé d’un bond, incapable de faire face à cette situation.

« S’il vous plaît, ne vous excusez pas ! LE fait que vous m’ayez menti ne me dérange pas ! »

C’était beaucoup trop pour moi. Qu’est-ce qui pouvait pousser deux dieux à s’excuser auprès d’un NEET ?!

« Nous arrêterons de nous excuser si tu cesses de nous parler si poliment ! »

Sewatari-san leva alors les yeux vers moi, toujours penchée en avant.

Je n’avais pas réalisé qu’il s’agissait d’une négociation.

« Mais j’essaie juste d’être respectueux ! »

« Je croyais que les Japonais n’étaient pas vraiment religieux ? C’est ce qu’on entend dans les milieux d’affaires divins. »

Il y a des milieux d’affaires divins ?

Mais elle avait raison. Il y avait bien des Japonais qui fêtaient Noël ou qui allaient visiter un sanctuaire le jour de l’an, mais nous avions toujours un pourcentage élevé d’athées et étions considérés comme un pays plus laïque que la moyenne. Mais cela ne signifiait pas que toute personne raisonnable serait assez courageuse pour agir avec indifférence face à un vrai dieu. Il n’y avait vraiment aucune raison de tenir bon si elles ne voulaient pas que je le fasse.

« O-ok, je le ferai… J’essaierai d’être plus décontracté. »

« Super ! Nous allons donc continuer ! »

Sewatari et Nattyan se redressèrent à nouveau. Bien que Sewatari ait dit qu’elle ne pouvait plus lire mes pensées, j’avais pris soin de ne pas ajouter d’honorifiques à leurs noms dans mon esprit.

« Tout d’abord, tu dois savoir que nous ne nous attendions pas non plus à ce que Carol-chan se retrouve dans ce monde. Le système n’était pas censé laisser passer des humains ou d’autres offrandes vivantes. »

« C’est vrai. Les humains ne devraient pas pouvoir passer par le portail. »

Les êtres vivants ne pouvaient pas être envoyés ? Et qu’est-ce qu’ils voulaient dire par « portail » ? Elles allaient trop vite pour moi. Je devais recevoir des explications.

« Puis-je poser une question ? »

« Vas-y, Yoshio-kun. »

Sewatari, qui portait à présent une paire de lunettes à monture noire, je n’avais d’ailleurs pas vu à quel moment elle les avait mises, me lança un pointeur. Je ne savais pas non plus d’où cela venait. Elle essayait probablement de m’injecter de la confiance, mais on aurait dit qu’elle jouait le rôle d’un professeur.

« Tu as dit que les êtres vivants ne pouvaient pas être envoyés en offrande, mais qu’en est-il de Destiné ? »

« Ah, c’est vrai. Comme c’était encore un œuf, le système l’a probablement reconnu comme de la nourriture. C’est aussi notre faute. »

Il avait pensé que c’était de la nourriture ? Comment ce système fonctionnait-il exactement ?

« Que voulais-tu dire à propos des portails ? »

« Oh, oui, le portail ! Pour expliquer cela, je pense qu’il faut revenir sur la façon dont nous, les dieux, sommes arrivés dans ce monde et avons commencé à développer le jeu. »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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