Chapitre 2 : Installation
Partie 5
« Eeh ! Sylvia sera la pilote d’un Heart Hybrid Gear… desu !? » demanda-t-elle.
Sylvia oublia même de fermer la bouche et se tint immobile avec une expression choquée.
Ceux qui étaient présents dans la salle de recherche du laboratoire étaient Kizuna et Reiri, Kei, et puis Sylvia, juste ces quatre-là.
Kizuna répondit d’un regard calme. « C’est vrai. Parmi les candidates actuelles, tu es la meilleure, que ce soit au niveau de l’aptitude, du talent ou de tout autre chose. »
« V-Vraiment… Sylvia est…, » balbutia Sylvia.
« Ce qui reste n’est que ton désir. Nous ne forcerons pas —, » déclara Kizuna.
« S’il vous plaît, laissez-moi-le faire ! Sylvia vaincra l’ennemi à coup sûr et reprendra la Grande-Bretagne, la terre sans faute, desu ! » déclara Sylvia.
Sylvia n’avait pas hésité. Son expression et ses paroles avaient été empreintes d’une grande détermination.
C’est plutôt Kizuna qui s’était senti évasif en tant que partie qui commençait la discussion.
« Sylvia… ça va, même si tu ne réponds pas tout de suite. Nous ne sommes pas particulièrement pressés. Réfléchis-y davantage… même si tu donnes ta réponse après ça —, » commença Kizuna.
« J’ai réfléchi ! Je l’ai vu pendant tout ce temps dans mon rêve, desu ! » Sylvia avait fait appel avec un regard désespéré.
Au contraire, Kizuna était en train de grimacer. « C’est une décision importante pour toi. Personne ne se plaindra même si tu refuses. »
Sylvia regarda l’attitude de Kizuna et son visage se troubla d’anxiété.
« Capitaine… Penses-tu que Sylvia n’est pas digne de recevoir le Noyau, desu ? » demanda Sylvia.
« Eh, non. Ce n’est pas ça, ce n’est pas ça du tout. Ce n’est pas ça, mais…, » commença Kizuna.
« Alors, pourquoi le capitaine parle-t-il d’une manière qui recommande à Sylvia de refuser comme ça, desu ? C’est le capitaine qui a dit que tu donnerais à Sylvia le Noyau, desu. Sylvia, ne comprends pas les pensées du capitaine, desu ! » Sylvia serra son petit poing et interrogea Kizuna.
« C’est…, » commença Kizuna.
« Capitaine… veux-tu que Sylvia ne combatte pas, desu !? » demanda Sylvia.
« Évidemment !! » cria Kizuna dans un réflexe conditionné.
Après qu’il ait crié, Kizuna avait fait un visage compliqué maintenant qu’il l’avait fait.
L’enthousiasme s’éloigna rapidement de Sylvia. « Pourquoi… est capitaine, faire une telle chose desu… après avoir dit quelque chose qui a rendu Sylvia heureuse… Le capitaine dit à Sylvia d’abandonner… »
Les yeux de Sylvia erraient. Les larmes s’accumulaient rapidement dans ces yeux.
« Non… Sylvia, attends, c’est un malentendu. Je…, » commença Kizuna.
« C’est comme ça que c’est, desu… sûrement, Sylvia a été choisie, mais, ce n’est pas le souhait du capitaine, desu. En fait, le Capitaine veut remettre le Noyau à quelqu’un d’autre, desu… » des larmes débordèrent en un clin d’œil, elles coulaient en suivant ses joues. « Mais, si c’est le cas, Sylvia… ne veut pas qu’on lui dise cela dès le début, desu. Même si c’est l’objectif de Sylvia depuis tout ce temps, même si c’est le rêve de Sylvia… c’est cruel de faire espérer Sylvia comme ça, desu. »
Les larmes coulaient sans arrêt, elle éleva la voix et se mit à pleurer.
« Attends ! Je veux que Sylvia…, » commença Kizuna.
« C’est déjà assez, desu ! » Sylvia s’était retournée et s’était précipitée hors de la salle de recherche.
Elle courait dans le long couloir. Sylvia entendait de derrière une voix qui criait son nom.
Cependant, elle avait continué à courir.
Elle ne voulait rien entendre.
Elle ne voyait pas bien devant elle à cause des larmes.
Mais, une telle chose était insignifiante.
C’était insignifiant même si elle allait s’écraser sur quelque chose, ou si elle tombait et se blessait. Après tout, elle ne pourrait pas de toute façon se battre.
« Ah ! »
Son pied avait glissé dans le coin du couloir. Son corps s’était effondré, elle avait entraîné une poubelle qui avait été mise à proximité, et avait glissé sur le sol poli. Son dos avait heurté le mur et elle s’était arrêtée. Elle tombait seule dans le couloir, sans personne.
La zone qui avait heurté le mur faisait mal, mais il semblait qu’elle n’était pas particulièrement blessée.
— Mais, c’est mieux si Sylvia se casse.
Elle souleva lentement son corps et rampa dans un creux dans le mur. Il semblait qu’il s’agissait en fait d’un espace pour installer un distributeur automatique, mais il s’agissait simplement d’un espace vide, peut-être parce qu’on l’avait enlevé. Si c’était ici, elle avait deviné qu’on ne la trouverait pas dans cet angle mort même si quelqu’un jetait un coup d’œil depuis le couloir. Sylvia s’était penchée vers un endroit encore plus désert dans le couloir où il n’y avait aucun signe de personne, elle s’était assise en se serrant les genoux.
Elle ne voulait rencontrer personne. Elle ne voulait pas être vue. Elle ne comprenait plus ce qu’elle allait faire à partir de maintenant. Elle avait l’impression qu’on avait nié toute son existence.
Il était impossible de combattre l’ennemi avec ses capacités.
Elle ne savait pas si cela avait été venant d’autres personnes, mais c’était le plus grand choc que le capitaine qu’elle aimait pensait de telles choses à son sujet. Et en même temps, un regret féroce s’emparait de son cœur.
Elle avait dit une telle chose et elle s’était précipitée. Il était déjà impossible d’aider le capitaine. En plus, elle ne savait pas quel genre de visage elle devrait faire s’ils se revoyaient. Loin d’être à Amaterasu, elle serait sûrement même expulsée de l’équipe de Kizuna. C’était juste une unité de deux personnes composée d’un seul capitaine et d’un seul membre de l’escouade, mais Sylvia était satisfaite de l’équipe de Kizuna. Elle n’était pas particulièrement allée au combat ou n’avait rien fait en rapport avec le combat, mais elle y était tout de même attachée sur le plan émotionnel.
Et cela aussi s’était déjà terminé maintenant.
« Sylvia veut rentrer chez elle… à Londres, » murmura Sylvia.
Elle avait reniflé.
Des choses comme la maison où elle vivait, peut-être, avaient déjà disparu. Même sa famille, ils étaient sûrement morts. En fait, elle l’avait compris. Mais, mais, si par hasard — .
C’est pour ça que j’ai promis, non, que nous allons reprendre Londres ensemble.
« Capitaine !? » s’écria Sylvia.
Kizuna se tenait devant ses yeux.
« C’est… ça…, » continua Sylvia.
Sylvia qui était assise dans un creux n’avait aucun endroit où s’échapper. Il n’y avait pas non plus d’endroit où se cacher, elle ne savait même pas où regarder, son corps bougeait sans pouvoir se calmer.
« As-tu complètement oublié la promesse que tu m’as faite ? J’ai dit que nous allions reprendre Londres avec la force de l’équipe de Kizuna, » déclara Kizuna.
« Ah… ! » s’exclama Sylvia.
C’était une discussion alors que Kizuna venait d’arriver en Ataraxia, alors que le temps n’avait pas vraiment passé.
— Capitaine, je me souviens de ça, desu.
« … Mais, Sylvia n’est pas reconnue par le capitaine, desu… Sylvia ne peut pas se battre avec le capitaine, desu, » demanda Sylvia en levant les yeux.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? Que tu entres à Amaterasu ou pas, tu es ma subordonnée. N’es-tu pas ma première subordonnée, la seule membre de l’équipe Kizuna ? » demanda Kizuna.
Sylvia ouvrit les yeux avec surprise.
Kizuna s’accroupit et rencontra son regard avec Sylvia.
« Sylvia, tu es plus douée que quiconque. Je te le garantis. Tu es ma fierté, celle de l’équipe Kizuna, » déclara Kizuna.
« Mais… alors, pourquoi Sylvia ne peut-elle pas recevoir le Noyau de l’Heart Hybrid Gear ? » demanda Sylvia.
Kizuna avait poussé un grand soupir, puis avait parlé avec détermination. « Je ne veux pas te faire mourir. »
Le cœur de Sylvia avait bondi en ressentant un grand choc. « Capitaine… »
« C’est ma disqualification en tant que capitaine en disant des choses comme ça… mais, c’est inévitable. Sylvia, tu m’es précieuse. Je crois que tu es quelqu’un d’important. Je veux te protéger. Contre quelqu’un comme ça, je ne peux pas faire quoi que ce soit qui puisse te précipiter vers ta mort ! » Kizuna parlait comme s’il crachait son inquiétude. « Mais… peu importe comment j’y ai pensé, tu es qualifiée pour ça. Il n’y a pas d’autre choix que de te choisir. Mais, je ne veux pas ça. Je suis réticent. Comment puis-je envoyer la mignonne Sylvia sur le champ de bataille avec cette main ? Mais, est-ce que je vais obliger quelqu’un d’autre à le faire ? Avec la raison selon laquelle je ne veux pas que tu meures, est-ce que je vais pousser ce destin dangereux à un autre humain ? »
Kizuna ressentit de la douleur en prononçant un par un ces mots. L’option qui contrôlait la vie et le destin de quelqu’un. Il était devenu incapable de voir la réponse à partir de ce poids.
« Je ne comprends pas. Quelle est la bonne chose à faire, qu’elle est la meilleure chose à faire ! » déclara Kizuna.
En regardant l’allure de Kizuna, le cœur de Sylvia avait en contraste retrouvé son calme. Et puis, elle avait senti que quelque chose de chaud remplissait l’intérieur de son cœur. Cette personne pensait à elle jusqu’à maintenant. Les battements de la poitrine de Sylvia devinrent féroces. Les larmes qui étaient différentes de la tristesse débordaient de l’intérieur de ses yeux.
« Capi... taine, » murmura Sylvia.
Mais cette personne souffrait sous ses yeux. Un homme beaucoup plus grand, plus fort et dans une position plus élevée qu’elle. Mais, cette personne ressemblait à quelqu’un qui était vraiment facile à briser, vraiment facile à blesser.
Elle sentait une oppression dans sa poitrine. Et puis, une nouvelle volonté était née à l’intérieur de Sylvia.
— Je dois protéger cette personne.
Sylvia sortit du creux et posa sa petite main sur la tête de Kizuna.
« Sylvia ? » demanda Kizuna.
Puis elle caressa doucement la tête de Kizuna.
« Le capitaine pense trop à ça, desu. Sylvia dit qu’elle veut combattre, desu, donc c’est bon, desu, » déclara Sylvia.
« Cependant…, » commença Kizuna.
« Capitaine, tu as dit à Sylvia que tu ne voulais pas la faire mourir, que tu voulais protéger Sylvia, que Sylvia est importante. Mais, Sylvia est aussi dans le même cas, desu. Sylvia veut protéger le capitaine, desu. Sylvia ne pardonnera absolument à personne d’avoir blessé le capitaine, desu, » déclara Sylvia.
« Sylvia ? »
Les yeux de Sylvia étaient sérieux. Faisant face à lui de face comme ça, elle exsudait une pression qui l’avait fait chanceler.
« C’est pourquoi Sylvia ne veut pas que le capitaine s’inquiète pour Sylvia, desu. Quand Sylvia pense que Sylvia est celle qui tourmente le capitaine, c’est la chose la plus triste, desu, » déclara Sylvia.
« Ce n’est pas ça. Sylvia n’a rien fait de mal. Je n’arrive pas à me décider, » déclara Kizuna.
Kizuna brossa doucement la main de Sylvia qui caressait sa tête. Sylvia avait saisi les doigts de Kizuna.
« Sylvia veut se battre avec le capitaine, desu. Faire du support comme maintenant est aussi un travail important, desu, être de l’aide au Capitaine est aussi amusant, desu. Mais, Sylvia veut travailler dans l’endroit qui a le plus besoin de moi. Si cet endroit est un endroit où Sylvia peut être encore plus que maintenant avec la personne que Sylvia aime… si c’est le destin d’être ensemble dans la vie et la mort avec cette personne, alors Sylvia sera heureuse, desu, » déclara Sylvia.
« Sylvia… »
Kizuna se leva lentement et il prêta la main qui était liée à celle de Sylvia pour l’aider à se lever.
« Tu vas être constamment aux côtés de la mort, tu sais ? » demanda Kizuna.
« Sylvia le sait, » répondit Sylvia.
« En plus… ton Heart Hybrid Gear ne récupérera pratiquement pas naturellement. Tu devras donc faire l’Hybridation des Coeurs avec moi. Même si c’est le cas, est-ce que ça te convient ? » demanda Kizuna.
« … Hah ! » s’écria Sylvia.
Le visage de Sylvia était instantanément devenu rouge vif, la bouche grande ouverte. Et puis, sa main qui était liée à Kizuna avait été balancée de haut en bas.
« Bon sang, le capitaine n’a aucune délicatesse, desu ! » déclara Sylvia.
« C’est tellement… de ma faute, » déclara Kizuna.