Chapitre 1 : Vatlantis
Partie 2
Dans le ciel de l’Autre Univers, à une haute altitude au-dessus de l’Empire Vatlantis, un cuirassé gigantesque se déplaçait. Avec sa forme étroite et aérodynamique qui traversait le ciel bleu, il donnait l’impression d’élégance et de délicatesse, tout en étant un outil de guerre. Et puis il y avait sa coque rouge qui impressionnait ceux qui la voyaient. Cette couleur rouge était la preuve que ce vaisseau faisait partie de la flotte de la garde impériale.
Sa taille totale dépassait les cinq cents mètres, mais presque aucun signe de présence humaine n’était visible sur sa coque ou à l’intérieur. Le cuirassé était aussi une arme magique gigantesque, il se déplaçait selon l’ordre du propriétaire et manœuvrait automatiquement. L’équipage du navire n’avait pas besoin de déplacer le navire. Ce qu’il fallait, c’était un seul commandant qui donnait les ordres.
Il y avait la silhouette de la personne qui donnait les ordres à ce cuirassé sur la passerelle du navire. Cette personne portait une longue cape qui n’était pas assortie au petit corps tout en se tenant debout d’une manière appropriée pour un haut noble. Elle était membre de la garde impériale, Ragrus.
L’intérieur du pont ressemblait à un salon qu’on s’attendrait à voir dans un manoir de grande classe. Il ne pouvait vraiment pas être vu comme l’intérieur d’un navire militaire. Toute la surface du mur du pont sur 360° avait été transformée en fenêtre rendant la pièce très lumineuse, la fourrure gigantesque d’un animal inconnu avait été étalée sur le sol en marbre. Et puis cela avait été combiné avec le plateau d’une table en pierre avec des pieds dorés et un canapé qui semblait confortable. Sur la table, des fruits et des bouteilles remplies d’alcool et de jus étaient alignés, et des fleurs étaient dispersées partout sur le plancher du pont.
À l’endroit un peu plus haut dans ce pont, un grand canapé en cuir avait été mis à la disposition du commandant pour qu’il puisse s’asseoir. Ragrus se tenait devant lui et regardait l’invitée qui embarquait d’Okinawa.
« Alors, comment trouvez-vous mon vaisseau ! C’est le capitaine de la garde impériale qui me l’a offerte personnellement, vous savez ? » déclara Ragrus.
La femme aux cheveux noirs qui était assise près de la fenêtre faisant face à la direction dans laquelle le navire se déplaçait avait tourné la tête en réponse.
« Oui. Je suis vraiment reconnaissante d’être montée à bord de ce merveilleux navire, Ragrus-sama » répondit cette femme.
Regardant Nayuta qui inclinait respectueusement la tête, Ragrus avait fièrement souri.
« C’est vrai ! Vous comprenez vraiment bien, même si vous n’êtes qu’une personne de Lemuria. Si vous avez une attitude si modeste, vous pouvez rester ici. Mais pour que vous le sachiez, si vous dites quelque chose d’impertinent, je vous enfermerai dans la cellule comme Gravel et Aldéa ! Valdy, tu peux te détendre comme tu le veux, » déclara Ragrus.
« Oui, oui… merci. » Valdy, qui se tenait à côté de Nayuta, se tourna vers Ragrus et inclina légèrement sa tête.
Nayuta appréciait le paysage de la fenêtre avec beaucoup d’intérêt.
En regardant son allure, Valdy avait parlé à Nayuta avec un peu de timidité. « Nayuta-sama, vous avez peu de chances de sortir du palais alors… est-ce inhabituel ? »
« Oui. C’est une expérience extrêmement précieuse. Je n’ai écouté que l’histoire, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de regarder à l’extérieur du palais de mes propres yeux, » répondit Nayuta.
Il s’agissait du paysage de la banlieue de Vatlantis qu’elle ne pouvait pas vraiment voir d’habitude. Le paysage rural vert s’étendait à perte de vue. La région de collines douces se poursuivait, s’étendant jusqu’aux montagnes avec des sommets enneigés au loin, dessinant le beau paysage d’une région montagneuse.
Il y avait aussi une forêt épaisse au milieu de vastes prairies, faisant comprendre que la terre était bénie par une nature abondante. Et puis, il y avait des villes ici et là. Ces villes n’étaient pas quelque chose d’énorme, mais plutôt de petites villes qui avaient été développées à une distance fixe les une des autres.
D’un coup d’œil, cela semblait être une série de bâtiments de style victorien qui ressemblaient au paysage urbain de l’Europe. Les bâtiments avaient tous été construits en pierre, avec des flèches splendides et de luxueux bâtiments et ainsi de suite. Tout avait été conçu en se consacrant sur la délicatesse et avec des ornements décorés sur ces bâtisses. Cela nous faisait bien voir l’excellente technologie et la culture qu’ils possédaient, ainsi que les moyens de subsistance des gens qui s’y trouvaient.
Cependant, en dépit de ces villes splendides, il n’y avait pas de silhouette de personnes dans la ville sous ses yeux.
« Il n’y a personne dans cette ville ? » Nayuta le demanda à Valdy.
« Oui… les villes par ici, sont toutes… abandonnées, » répondit Valdy.
D’ici peu, elles pourraient voir une autre ville différente. Cependant, cette ville aussi était déserte, ils ne voyaient pas le signe que les gens vivaient ici. Les portes, les fenêtres, etc. sont restées ouvertes.
« Les gens se rassemblent dans la capitale. En plus, c’est naturel si la population diminue, n’est-ce pas ? » déclara Nayuta.
Elle avait beau le dire ainsi, mais dans son cœur elle ne pensait pas que c’était quelque chose de naturel. D’après l’enquête de Nayuta, le taux de réduction de la population de ce monde était anormal. Au cours de ces dix années, la population avait diminué de dix pour cent. C’était la guerre, mais elle n’arrivait pas à croire que c’en était la cause. Il y avait eu aussi le cas avec le conflit d’un autre univers, mais c’était une guerre où ils utilisaient principalement des armes magiques sans pilote, il n’y avait presque aucun dommage humain lors de ce conflit.
Et puis la population totale était aussi peu nombreuse dès le départ. La taille des terres de Vatlantis était à peu près la même que celle de la Terre, mais sa population n’était que d’un millième de la Terre. Cependant, d’après ce qu’elle avait vu sur le nombre de villes qui étaient devenues des villes fantômes, il devait y avoir un grand nombre de personnes avant cela. Elle avait deviné qu’il s’était passé quelque chose et que la population avait fortement chuté.
Actuellement, la plupart des gens vivaient concentrés dans la capitale Zeltis et dans quelques villes de province. Cependant, même cette capitale était approchée par le danger.
« Ah ! Nous pouvons le voir maintenant, la capitale Zeltis ! » s’exclama Ragrus.
La voix de Ragrus s’excita. Comme invité par cette voix, Nayuta regarda loin devant le navire.
Ce qui était visible en premier était la ligne noire qui s’étendait droit vers le ciel depuis l’horizon. En peu de temps, une terre noire teinte en noir avait montré son apparence sous cette ligne.
— La capitale impériale de Vatlantis, Zeltis.
C’était une ville qui ressemblait à une armure noire recouvrant le sol. Indépendamment de la lumière qui descendait du ciel bleu, cette ville rejetait la lumière et son corps était toujours vêtu dans l’obscurité de la nuit.
La capitale impériale noire qui était le centre de Vatlantis.
Et puis, plus loin dans sa partie centrale.
Là, il y avait le centre de ce monde.
Un pilier gigantesque qui perçait le ciel, le Pilier de la Création, aussi connu sous le nom de Genèse du Monde.
Il avait été créé à partir d’un matériau déroutant qui n’était ni pierre ni métal, il avait la forme d’un carré de deux cents mètres de large sur chacun de ses côtés. Ce pilier qui poussait du sol s’étendait si haut qu’il perçait à travers les nuages se dirigeant vers le ciel, et ses extrémités se répandaient largement dans le ciel, comme un tronc d’arbre qui prenait racine dans la terre.
Le gigantesque pilier était un appareil mécanique qui reliait le ciel et la terre. C’était le système qui administrait tout de ce monde, le ciel et la terre, et puis aussi toutes les créations. C’était aussi l’objet de la foi.
Comme pour protéger cette Genèse, un palais noir de jais l’entourait.
C’était un château noir de jais qui émettait une pression vraiment inquiétante. Son apparence, entièrement recouverte d’une armure noire brillante, rayonnait même parmi le noir de la ville de Zeltis. C’était comme si le palais lui-même portait une armure magique.
Ce palais avait été construit pour protéger cette Genèse qui était vénérée comme un dieu. C’est pour cette raison que le palais lui-même avait été façonné comme une armure.
Ce palais était entouré d’une triple couche de haut mur de protection. Dans cette ville cloisonnée par les murailles du château, le statut social des gens d’ici était d’autant plus bas qu’ils vivaient loin de la zone centrale. Et puis, à l’extérieur du mur se répandait la ville où vivaient les citoyens normaux.
Chacune de ces couches de la ville était également noire.
Il s’agissait de quelque chose comme ça parce que toute la ville avait été construite avec des matériaux de couleur noire. À l’intérieur de cette ville, de belles lumières dans de grandes variétés de couleur comme le vert ou le bleu étaient présentes partout. Ces lumières circulaient sur les murs ou sur le toit depuis le bord de la rue, couvrant la ville de toutes parts. Les rues noires et les bâtiments de Zeltis avaient l’air beaucoup plus accueillants grâce à ces lumières envoûtantes.
Toutes ces lumières étaient des lumières créées par le pouvoir magique. L’énergie de Zeltis était totalement fournie par le pouvoir magique, la force dynamique était portée par les mécanismes appelés mécanismes magiques. C’était semblable aux armes magiques, des machines qui s’activaient à l’aide d’un pouvoir magique.
Par exemple, des voitures automobiles en forme de calèche traversaient la route, mais toutes ces voitures étaient aussi des mécanismes magiques. Rien qu’à l’avant, il ressemblait complètement à une arme magique en forme de cheval, mais derrière, il y avait un espace d’embarquement comme une voiture reliée au cheval. Chaque partie de ce corps brillait de l’éclat du pouvoir magique, montrant qu’il s’agissait d’un mécanisme qui bougeait grâce au pouvoir magique.
Les dirigeables volant confortablement au-dessus de la ville étaient également similaires. Ils ne flottaient pas à l’aide de gaz, ils se déplaçaient aussi en utilisant la même théorie que les armes magiques.
Sur le côté de la coque, l’écran aérien tel une fenêtre flottante, semblant affiché diverses informations et publicités, etc. Il volait assez bas, mais il échappait habilement aux bâtiments.
Et au-dessus de cette ville, le cuirassé de Ragrus avançait vers le palais.
Alors qu’elles s’approchaient du palais et de la Genèse, l’immensité de la Genèse et sa structure complexe devinrent évidentes.
La Genèse était comme une horloge mécanique gigantesque et absurde. D’innombrables engrenages, pendules, etc. étaient entrelacés de façon complexe, et elle était remplie de mécanismes vraiment complexes.
Certaines parties de ce pilier mécanique étaient recouvertes d’un mur extérieur qui avait été sculpté géométriquement. En plus de ces motifs sculptés en surface, la lumière magique du pouvoir brillait constamment tout en changeant de forme. Cependant, ils n’avaient pas tous brillé de mille feux. C’était comme si la lumière manquait d’électricité, et la lumière s’amincissait par le milieu avant de disparaître complètement. Et puis le système qui bougeait comme une horloge mécanique se déplaçait aussi extrêmement lentement, et c’était comme si même maintenant il allait s’arrêter de bouger.
« Il semble que le taux d’activation de la Genèse était de nouveau en baisse, » déclara Nayuta.
Valdy avait regardé le visage de Nayuta quand elle avait dit ça. « Euh… alors, comme prévu… »
« La destruction de Vatlantis est causée par la Genèse qui est devenue incapable de fonctionner suffisamment, correcte ? Et puis, on pense que la cause est l’assèchement du pouvoir magique, » déclara Nayuta.
En disant cela, Nayuta leva les yeux vers le pilier qui était même vénéré comme un dieu. Poursuivant ce regard, Valdy regarda aussi le ciel avec une expression sérieuse.
« Le ciel s’est… abaissé, à nouveau…, » balbutia Valdy.
Ragrus avait aussi grimacé. « Je dois baisser un peu notre altitude… Je me demande si la Genèse va vraiment bien ? »
Suivant les instructions de Ragrus, le cuirassé abaissa un peu son altitude.
Il n’y avait pas de plafond dans le ciel de Vatlantis. Cependant, il y avait une pression étrange, la position du nuage était aussi beaucoup plus basse par rapport au ciel de la Terre. C’était comme si le ciel allait tomber même maintenant.
Un tel ciel était soutenu par le gigantesque pilier appelé Genèse. Cela ressemblait vraiment à ça. Cependant, le pourtour de la pointe qui s’étendait dans le ciel était fortement déformé, et des fissures couraient dans le ciel avec le pilier au centre.
Au contraire, le pilier qui essayait de soutenir le ciel qui allait tomber ressemblait maintenant à un coup de couteau dans le ciel, essayant de détruire tout le ciel.
D’autre part, au sol aussi, des fissures couraient au sol avec une forme radiale avec, comme prévu, la Genèse au centre. Il y avait aussi des zones de vides qui avaient atteint environ plusieurs dizaines de mètres au centre. Le palais qui avait été créé comme une armure n’avait été que peu influencé, mais de gros dégâts étaient visibles sur la ville à l’extérieur des murs du château.
Des bâtiments avaient été déchirés en deux à cause des fissures, des ponts s’étaient effondrés, et des rues avaient été divisées.
C’était la même chose avec le ciel. La Genèse semblait faire la même chose qu’avec le ciel, en essayant de briser la croûte terrestre elle-même.