Maou Gakuen no Hangyakusha – Tome 2 – Chapitre 5 – Partie 8

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Chapitre 5 : Le Diable contre les Amoureux

Partie 8

Lizel-senpai avait également acquiescé et m’avait souri gentiment cette fois.

« Yuuto aussi, c’est étonnant que tu aies trouvé un moyen autre que les formules magiques non résolues. »

Eh ?

Est-ce que Senpai voulait dire que les formules magiques qu’elle avait dites étaient encore trop tôt pour moi et qu’elle ne me les enseignerait pas lors de notre entraînement ?

Les méthodes pour obtenir une magie puissante qui fonctionnerait contre les candidats au titre de Roi-Démon — l’une était les formules magiques non résolues. Et puis l’autre ? C’était ça !?

« Alors, la réponse pour cette fois… »

« Oui. C’est en empruntant le pouvoir de tes cartes — leur magie de sang. En prenant l’épais mana de ta carte, son flux, la pulsation de son âme, l’écho, et en les faisant vôtres. »

… C’est ainsi.

« Dire que tu as déjà fait quelque chose comme ça… tu as obtenu un score parfait ♥. »

« Oh ! Un score parfait ! »

J’avais sauté en oubliant mes os cassés. C’était si douloureux que j’avais envie de pleurer.

« Bon sang… ne te force pas. Je vais immédiatement soigner tes blessures. Laisse-moi d’abord aller à l’infirmerie. »

Lizel-senpai m’avait prêté son épaule et avait commencé à marcher.

« Je suis désolé de prendre ton temps comme ça, Senpai,… »

« Il n’y a pas de tel... ah. »

Lizel-senpai avait soudainement eu l’air de se souvenir de quelque chose.

« En parlant de temps, je pensais que la magie rituelle pour transplanter la magie de la lignée du sang devait prendre beaucoup de temps et d’efforts… comment es-tu devenu capable d’utiliser la magie de la lignée du sang ? »

Uh !! S-Senpai a remarqué ça !

Pas bon, comment dois-je répondre ?

« Qu’est-ce qu’il y a, Yuuto ? Tes blessures te font mal ? »

Une sueur froide, qui ne provenait pas de la douleur, avait coulé. C’est alors que Miyabi avait laissé échapper un sourire timide en gloussant « Ehehe. »

« Héhé, en fait, j’ai été embrassé par Yuuto. »

Les mouvements de Lizel-senpai s’étaient soudainement arrêtés.

« … Ha ? »

Lizel-senpai avait tourné son regard vers moi, interrogative. Son visage était agité et de la sueur froide coulait.

« Non, il semble que Miyabi se soit fait couper l’intérieur de la bouche, ce sang a ensuite été analysé pour la formule magique… »

« Tu l’as vraiment embrassé !? »

« Eh, c’est… c’était quelque chose que je devais faire… »

J’avais réussi à faire sortir ces mots. Mais Miyabi n’avait pas prêté attention aux sentiments des autres et son visage s’était complètement détendu.

« Hehehe… c’était mon premier baiser ~. C’est aussi la même chose pour Yuuto, non ? Ehehe, nous sommes des compagnons de première fois ~ ♥. »

Le teint de Lizel-senpai semblait être devenu d’un blanc pur.

« Euh… Se-Senpai ? »

Les épaules de Senpai s’étaient affaissées et son visage était tombé. Puis elle avait parlé avec une voix qui semblait venir du fond de la terre.

« Yuuto… Je vais revoir ta note. »

Eh ?

Senpai avait levé son visage et ses yeux s’étaient ouverts en grand.

« 20 points ! »

« EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !? »

Pourquoi une réduction de 80 points ?

« Attends, le score n’est-il pas trop réduit, quelle que soit la façon dont on y pense ? »

« Je m’en fous ! »

Senpai avait regardé de côté avec un soupir. Elle était comme une enfant.

+++

Après cela, bien qu’il y ait eu l’interruption du combat avec Ibiza, le festival sportif avait réussi à tenir la cérémonie de clôture sans incident.

« Le vainqueur cette année est… l’équipe blanchhhhhhee !!! »

Lorsque le directeur Gandou avait levé le poing, une tempête de fleurs de cerisier avait soufflé et le rideau qui était suspendu au-dessus du tableau d’affichage avait été arraché.

Le tableau de score avait été volontairement caché au milieu pour ajouter une touche dramatique.

Le score final était de 463 pour l’équipe blanche et 451 pour l’équipe rouge.

La différence était mince. Comme prévu, l’incapacité d’Ibiza à participer au dernier match était devenue un facteur majeur de l’échec de l’équipe rouge.

Mais je ne pourrais pas non plus participer au match si celui-ci avait toujours lieu. Si cela arrivait… Je pourrais être tué par Stella.

« Maintenant, le prochain point est le MVP de l’événement… »

Le directeur avait regardé les lieux tout en prenant un air imposant.

Les étudiants qui avaient énormément contribué au score avaient clairement l’air nerveux.

Le directeur avait pointé du doigt le lieu de l’événement et avait déplacé sa main de droite à gauche. Et puis,

Son doigt s’était arrêté quand il avait été pointé vers moi.

« Morioka Yuuto de la classe 1-D !!! »

Eh !?

« Uooooh ! TU L’AS FAIT YUUTOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!! »

« C’est incroyable, Yuuto ! »

« F-F-F-F-Fantastique, desu — ! Yuuto-san !! »

Les gens qui se réjouissaient n’étaient que les membres des Amoureux à mes côtés.

La salle entière était remplie d’une atmosphère étrange et des murmures agités des gens.

« Venez, montez sur la scène, montez ! »

Il fallait être courageux pour monter sur la scène au milieu de cette atmosphère…

J’avais marché sur la scène d’un pas lourd. Non, en fait, c’était à cause de mon bras et de mes côtes cassés.

« Pour le dire franchement, c’est la course de relais des candidats au titre de Roi-Démon qui est devenue le facteur décisif de la victoire de l’équipe blanche ! L’étoile principale est celui qui a acculé ceux de l’équipe rouge afin qu’ils ne puissent pas participer correctement. C’est bien sûr le candidat roi-démon des Amoureux qui est devenu le MVP ! »

La salle s’était tue.

Cependant, il y avait eu quelques applaudissements sporadiques.

C’était les membres des Amoureux, et puis… les étudiants qui avaient été pris en otage par le Psiconnect d’Ibiza. Et puis il y avait eu ces applaudissements étrangement bruyants… maman !? Tu te mets trop en avant !

Papa, arrête-la vite !

« Et, à propos du prix tant attendu. »

« Me donnez-vous vraiment un prix ? »

« Évidemment, je le ferai. Bon, ce n’est pas grand-chose, alors n’en attendez pas trop, d’accord ? »

Bien sûr. Ce serait sûrement un trophée ou quelque chose comme ça ? Mais, ça pourrait devenir un bon souvenir pour tout le monde si on l’utilisait comme décoration dans le palais.

« Le prix est “le droit d’avoir tout ce que vous souhaitez être accordé”. »

« … »

Hein ?

Tout ce que… que je souhaitais ?

« Ah ! Mais c’est invalide si vous me demandez de faire de vous le Roi-Démon ! Rappelez-vous que ce sera seulement quelque chose que je peux faire. Par exemple, quelque chose comme un coupon de message d’épaules, ou la permission de sécher les cours pendant une journée. »

De petits rires s’élevèrent de la salle.

Certes, c’était un prix inutile. Mais, cela avait allégé mon esprit si c’était quelque chose comme ça.

« Et aussi —, quelque chose comme disqualifier un des candidats au titre de roi-démon par exemple. »

« … tsu !? »

L’agitation s’était répandue dans la salle.

« Attendez… c’est quoi ce truc !? »

C’est Stella qui avait élevé la voix.

L’atmosphère était devenue instantanément meurtrière. La tension me piquait la peau.

C’était comme si les intentions meurtrières d’un adversaire invisible me poignardaient.

« Directeur… vous plaisantez, n’est-ce pas ? »

« Non. Je suis sérieux. »

Qu’est-ce que je dois faire… ?

C’était bien, même si je demandais qu’un des candidats soit disqualifié ?

Je pouvais éliminer sans condition mon adversaire qui me semblait redoutable.

Si je faisais ça, je pourrais certainement obtenir une position avantageuse dans la Guerre du Roi-Démon.

Qui dois-je choisir ?

Stella ?

Ou peut-être un candidat au titre de Roi-Démon encore inconnu avec des Arcanas qui semblent forts…,

Comme la Mort ? Ou peut-être l’Empereur ?

« Maintenant, qu’est-ce que vous allez faire ? Qui allez-vous choisir ? »

Le directeur m’avait demandé avec une expression excitée.

Je…

« Euh… Directeur Gandou. Il y a quelque chose que je voudrais vous demander. »

« Oui ! Demandez-moi ce que vous voulez ! Je suis un professeur même si je ressemble à ça après tout ! Fufuhhi ! »

Pourquoi as-tu ri comme dans Aikatsu à l’instant ?

« Puis-je vous demander de rendre tout ce que Mitsuishi Ibiza a pris à la maison Yuugaoze ? »

L’agitation s’était répandue dans la salle une fois de plus.

« … Eh bien, ce n’est pas impossible en utilisant mon autorité. Mais vous savez… »

« Alors, c’est mon souhait. Ah, incluez-y aussi les subordonnés de la maison Yuugaoze. »

Le directeur Gandou avait croisé les bras et incliné la tête.

« Eh bien, ça ne me dérange pas. Mais vous êtes vraiment d’accord avec ça ? »

« Oui. »

« C’est une chance rare, non ? Vous pourriez le regretter, vous savez ? Quand vous allez mourir, vous pourriez vous dire : si seulement j’avais demandé à tuer ce type à ce moment-là… »

« Non, c’est justement parce que c’est une chance rare que je veux l’utiliser pour aider ma camarade chérie. Après tout, mes camarades sont ce qu’il y a de plus important pour moi. Je ne serai pas capable de combattre les candidats au titre de Roi-Démon les plus forts si tout le monde n’est pas énergique et souriant. Et si je perds parce que j’ai aidé une camarade… alors je pense qu’on ne peut rien y faire. »

D’ailleurs, avais-je ajouté.

« Si je ne les aide pas, alors je serai disqualifié en tant que candidat au poste de Roi-Démon des Amoureux. »

Le directeur avait souri et avait posé sa main sur sa taille.

« Alors, très bien ! Je vais porter la responsabilité et rendre toutes ces choses !!! »

« Merci beaucoup ! »

J’avais enduré la douleur de mes côtes cassées et je m’étais incliné profondément.

« N’y faites pas attention et soignez rapidement vos blessures. Après ça… ça va être l’événement principal, ouais. »

Je l’avais remercié une fois de plus et j’étais descendu de la scène.

« YUUTOOOOOOOO !! »

Miyabi m’avait serré dans ses bras en pleurant.

« Mi-Miyabi ! Ça fait mal, alors sois un peu plus douce. »

« Ah ! D-Désolée ! »

Elle avait sauté loin de moi en vitesse.

Après cela, elle m’avait regardé fixement avec des joues rougissantes.

Ses yeux mouillés de larmes brillaient.

« Merci… vraiment, merci ! Mon Roi-Démon ! »

Cette fois, elle s’était approchée avec hésitation et m’avait embrassé doucement la joue comme si elle traitait une chose fragile.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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