Chapitre 68
« Désormais, nous attaquerons la capitale du pays demi-humain ! Bien qu’ils nous attaqueront eux aussi sérieusement, ils ne sont pas de taille contre nous ! Héros de l’armée de l’Empire ! Avancez sans crainte ! »
Les soldats commencèrent à marcher dans la prairie sous l’ordre du commandant suprême. Notre escouade se trouvait cette fois-ci dans les réserves. On nous confiait généralement de petites tâches à l’avant-garde.
Notre position dans les réserves était due au fait qu’il pouvait y avoir d’autres traîtres parmi nous.
Tout ceci parce que la monstruosité qui avait attaqué la ville que nous utilisions comme base n’avait pas attaqué Cel. Cel avait été considéré comme un traître et avait été arrêté.
Nous avions désespérément besoin de défaire la malédiction, et pourtant, pour empirer les choses, nous étions incapables d’aller de l’avant, même si nous savions que la personne qui avait jeté la malédiction serait probablement devant nous.
« Capitaine. Je suis allé jeter un coup d’œil sur l’état de santé du Vice-Capitaine, et on dirait qu’il est agonisant. »
« Euh, je sais. C’est pourquoi je dois trouver quelqu’un qui soit capable de dissiper la malédiction, quoi qu’il en coûte. Ou alors je dois trouver le lanceur. »
Cependant, nous ne pouvions pas bouger d’ici. Si on bougeait, Cel serait probablement tué. En réfléchissant à ce que je devrais faire, j’entendis une explosion. Il semblerait que la bataille avait commencé.
Effectivement, comme je le pensais, des piliers de feu qui s’élevèrent haut dans le ciel, ils étaient visibles même pour nous qui étions dans les réserves. Nous étions tous sans voix.
De plus, de nombreuses tornades survinrent, il y avait des grêlons qui tombaient comme de la pluie.
Même depuis cet endroit, j’avais pu voir un spectacle qui ressemblait à celui d’une fin du monde. C’était évidemment étrange. Il était évident que ce n’était pas quelque chose que l’armée impériale avait fait.
« Capitaine, c’est... »
« Nous y allons aussi ! Que tout le monde se prépare ! »
Je me dirigeais vers mon cheval qui était attaché à proximité et j’étais monté dessus. Mes subordonnés les plus proches me suivaient et les autres se préparaient à partir.
Après avoir chevauché pendant un moment, j’avais finalement réussi à arriver derrière les troupes qui attaquaient, mais le front ressemblait vraiment à un enfer.
De la grêle tombait sur un sol en flammes. La boue, devenue des sortes d’épines, s’échappait du sol et embrochait les soldats. Pour produire tant de magie, le pays des demi-humains avait dû envoyer des dizaines de magiciens.
C’était ce que je pensais, mais il n’y avait qu’une seule personne.
C’était un elfe mâle qui flottait dans les airs. Quand cet homme bougeait ses deux bras, n’importe quel type de magie en sortait. Il ressemblait à un chef d’orchestre maniant sa baguette.
Peu importe combien de fois notre camp essayait de le bloquer avec la magie, celle-ci pénétrait facilement, et d’autre part, même quand notre camp essaie d’attaquer, cela ne l’atteignait pas.
« Humph, je ne suis capable que de ça, maintenant, hein. Mais j’aurais pu normalement tout bloquer dans le passé. Eh bien, je suppose que je vais lui laisser le reste. »
Tandis que l’homme elfe murmurait quelque chose, il cessa sa magie et se retira à l’arrière. Je ne savais pas pourquoi, mais pour l’instant, je devais faire reculer les soldats et les regrouper. Cependant, avant que j’aie pu le faire :
« Maintenant ! Le fait qu’il ait cessé sa magie signifie qu’il a atteint sa limite ! Il n’y a pas moyen qu’il puisse lancer ce genre de magie encore et encore ! Que toutes les troupes avancent ! »
Le Commandant Suprême avait donné un ordre manifestement erroné, même s’il pouvait clairement dire d’après ce qu’il voyait qu’il pouvait encore utiliser de la magie.
Si les ordres étaient donnés, même les soldats qui voulaient vraiment se retirer ne pouvaient qu’avancer. En attendant, je me dirigeais vers le commandant suprême.
« Commandant suprême ! Nous devrions maintenant nous retirer et nous regrouper ! On ne peut pas gagner tant qu’on est en désordre ! »
« Pourquoi êtes-vous ici ? Je vous ai laissé à l’arrière ! »
« Ce n’est pas le moment de dire de telles choses ! Plus que de telles choses, il s’agit des soldats qui sont devant maintenant ! Nous avons l’avantage numérique et nous devrions les remplacer par des soldats en bonne santé ! »
« Eey, taisez-vous ! Si vous insistez pour vous mettre en travers du chemin... »
DOOoN !
Pendant que le commandant suprême et moi nous nous disputions, quelque chose était arrivé sur le front. Rien que par cet impact, les soldats avaient été emportés par le vent. À l’intérieur du nuage de poussière qui planait au-dessus de nous.
« Haha ! Amusons-nous bien ! »
La voix d’une femme qui riait fort était audible. C’était une femme aux cheveux roux qui avait sauté quand elle avait fini de dire ça.
C’était une femme qui maintenait ses gros seins avec un sarashi, elle portait un short et exposait généreusement sa peau brune, mais plus que tout, la corne qui poussait sur sa tête et la queue qui sortait de ses hanches devinrent visibles.
D’après son apparence, je supposais qu’elle était de la race des dragonewts. Sa puissance inimaginable de par son apparence mince en était la preuve.
Les soldats s’étaient approchés pour tenter de vaincre la femme qui était apparue soudainement, mais leurs épées et leurs lances s’étaient brisées si facilement quand ils l’avaient touchée qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait de brindilles, et d’autre part, quand ils avaient mis en place leurs boucliers pour bloquer ses poings, ils avaient écrasé ces derniers et la partie du corps qu’ils avaient touché était détruite.
« Hé, hé, qu’est-ce qu’il y a, qu’est-ce qu’il se passe ? Soyez sérieux ! »
Les soldats qui l’avaient vue s’approcher en riant étaient tout aussi effrayés. Je devais l’arrêter d’une façon ou d’une autre. Alors que je préparais mon arc et que j’étais sur le point de tirer ma flèche, une gigantesque hache avait été lancée sur elle. Une hache assez grande pour pouvoir diviser facilement une personne ordinaire en deux avait été lancée vers elle.
Elle avait été lancée par l’un des capitaines. C’est un capitaine qui avait gravi les échelons en exterminant ses ennemis avec une hache gigantesque. Parce que cette hache était une hache démoniaque, elle était plus robuste qu’une arme ordinaire. En réalité, elle ne se casserait pas même si elle tombait encore et encore sur un membre de la race des dragonewts.
Le moral des soldats, qui avaient vu la femme de la race des dragonewts se faire attaquer d’un côté, revient légèrement, mais cette femme n’était pas encore devenue sérieuse.
Il semblerait qu’elle avait capté sa pensée et à l’instant où la hache avait été une nouvelle fois basculée sur elle, elle avait attrapé la lame de la hache avec sa main. Elle avait ensuite fait un sourire insouciant, mais la couleur du visage du capitaine passait peu à peu au rouge foncé.
La hache attrapée ne bougeait pas. Le Capitaine mettait de la force pour tenter de l’arracher, mais elle ne bougeait pas du tout. Finalement, la hache avait été détruite, et le corps du capitaine avait été éparpillé. Son corps avait été réduit en morceaux sous l’impact d’un des coups de poing de la femme.
J’étais sur le point de détourner les yeux devant ce spectacle que je ne pouvais pas regarder directement, mais l’ennemi n’attendit pas.
Les soldats du pays des demi-humains étaient devenus visibles derrière la femme, et de plus, la monstruosité qui avait attaqué la ville il y a quelques jours était là, devant. L’homme elfe de tout à l’heure était aussi à ses côtés.
Mais surtout, l’homme qui avait jeté la malédiction sur Cel était sur le dos de la monstruosité.
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