Chapitre 26 : L’histoire d’un certain aventurier (9)
Une femme portant une robe noire était apparue devant nous. Je m’étais raidi légèrement parce que sa tenue et son expression étaient différentes d’avant, mais c’était sans doute elle. Notre précieuse camarade que nous cherchions.
« Mylène... est-ce Mylène !? »
Marie criait alors qu’elle était sur le point de s’élancer, mais Gand la retenait par-derrière. Marie criait à Gand, mais Gand avait fait la bonne chose.
Il était vrai que la personne là-bas était Mylène. Je le savais parce que c’était la camarade qui s’était battue avec nous pendant plusieurs années. Je le savais, mais, d’une certaine façon, elle avait l’air étrange.
D’ailleurs, la magie de tout à l’heure, la barrière et le bombardement de lumière, il s’agissait des attaques magiques que Mylène utilisait. La magie qu’elle avait toujours utilisée quand elle se battait à nos côtés... elle l’avait relâchée sur nous. Peut-être avait-elle aussi subi un lavage de cerveau comme les habitants de la ville.
« Tes camarades t’appellent, tu sais ? Est-ce bon de ne pas y répondre ? »
Je regardais une telle personne tandis que la personne portant une robe qui était à côté de Mylène lui parlait. Il s’agissait de quelque chose comme une voix inhumaine et sans émotion. J’entendais cela de l’intérieur de la robe. Je voulais immédiatement frapper la robe de son camarade, mais je m’inquiétais pour Mylène qui était à ses côtés. Et alors :
« ... tout le monde, cela fait un moment, n’est-ce pas ? »
Mylène nous avait alors fait un sourire qui n’était pas différent d’avant. Ma tête était remplie du bonheur vis-à-vis du fait qu’elle soit encore en vie, mais la question était de savoir pourquoi elle était capable de bouger librement à côté de cette silhouette en robe.
Les habitants de ville qui avaient subi un lavage de cerveau nous avaient attaqués sans en avoir conscience, mais elle était parfaitement consciente. Les citadins continuaient leur routine habituelle quand ils étaient conscients et ils nous attaquent comme maintenant quand ils la perdaient, mais Mylène n’avait maintenant aucune perte de conscience. Et même s’il n’y en avait pas, elle était venue nous attaquer. Est-ce qu’elle n’avait pas subi de lavage de cerveau ?
« Mylène, nous sommes venus pour te sauver ! Dépêche-toi ! Partons d’ici ! »
« C’est vrai, Mylène. D’ailleurs, qu’est-ce que c’est que cette tenue ? C’est la première fois que je te vois porter ces vêtements noirs ? »
Marie et Gand parlèrent à Mylène, mais Mylène resta silencieuse. Et puis, elle tourna sa main vers Marie et Gand comme comme ça... c’était mauvais !
« Gand, prépare ton bouclier ! »
« Quoi ? Tsk ! »
« Saint Projectile. »
Des projectiles lumineux sortirent de la main de Mylène. Gand prépara son bouclier au moment où il saisit Marie, mais, ils avaient été envoyés volés loin en raison de sa mauvaise posture.
« Qu-Qu’est-ce que tu fais, Mylène ? Tu attaques tes camarades ! »
« Je suis désolé, Lynk. Mais, c’est le seul moyen de me sauver. »
« ... Que veux-tu dire ? »
« C’est simple. Je resterais en vie si je vous tue, les gars. »
L’intention de tuer de Mylène augmenta quand elle disait cela... était-elle la vraie ?
« Pourquoi dis-tu de telles choses ! Pourquoi veux-tu nous tuer, nous qui sommes tes camarades ? »
Marie avait reçu un choc après avoir entendu les paroles de Mylène. Elle regardait Mylène avec des yeux larmoyants. Gand et moi avions aussi ressenti la même chose que Marie. Cependant, l’expression de Mylène n’avait pas changé même après avoir entendu la voix de Marie. Merde, qu’est-ce qui se passe ? Même si nous avons pu rencontrer Mylène après tous ces problèmes, elle veut faire quelque chose comme nous tuer !
« Es-tu menacée par quelqu’un ? Si c’est le cas, nous le battrons ! Alors, reviens parmi nous, Mylène. »
Nous avions attiré l’attention de Mylène encore et encore. Il n’y avait aucune chance que Mylène dise quelque chose comme ça. Elle était à tous les coups menacée par quelqu’un. Cependant, elle n’avait pas du tout réagi à nos appels. Loin de cela, elle nous regardait avec un regard froid que nous n’avions jamais vu auparavant.
« Kukuku ! Peu importe ce que tu lui dis, c’est vain. Elle a utilisé sa vie et fait un contrat. En échange d’avoir sa vie sauvée, elle sera notre camarade et elle vous tuera, vous tous. Le contrat d’esclavage a déjà été achevé. »
Mylène qui nous regardait avec des yeux froids gardait le silence, la personne en robe qui était à côté d’elle nous l’avait dit en riant. Un contrat pour devenir leur camarade ?
« Pourquoi as-tu fait un tel contrat ? Si tu avais seulement attendu que l’on vienne... »
« Qu’est-ce que vous croyez savoir ? »
Moi qui ne comprenais pas du tout pourquoi elle avait fait un tel contrat, j’essayais de questionner Mylène, mais la voix hurlante de Mylène résonna comme pour couvrir ma voix. C’était la première fois que nous entendions la voix colérique de Mylène, nous étions devenus silencieux.
« Avez-vous déjà ressenti quelque chose comme une mort inévitable ? Une mort certaine devant vos yeux que vous ne pouvez pas éviter, peu importe ce que vous faites. Comprenez-vous à quel point c’est effrayant !? Aurais-je dû juste attendre que Lynk et les autres viennent, c’est ce que vous dites, mais si j’avais attendu ça, j’aurais déjà été tuée depuis longtemps ! »
« ... Mylène. »
« Alors voilà ce qui m’a été proposé. Ma vie sera épargnée à condition que je devienne sa subordonnée, voilà ce que c’était. Puisque je ne peux pas compter sur des personnes comme vous pour me sauver, et puisque je ne veux pas moi-même mourir, je le ferais. Cependant, la condition était que je doive tuer mes anciens camarades. »
Mylène qui parlait comme si cela ne la dérangeait nullement. Était-ce notre faute ? C’était parce que nous étions en retard que Mylène était...
« Kukuu, ce n’est pas tout ce qu’il y a à faire. Puisque nous ne pouvions pas simplement faire confiance à ce qu’elle disait, elle a dû en supporter la douleur. Voilà ce que nous lui avons fait. Même si son visage est tout mouillé avec des larmes et de la morve, et même si les liquides dans son corps dégoulinent de partout, la douleur sans fin continuera aussi sans fin. »
« Uuu, le simple fait de s’en souvenir est douloureux. Bien que ce soit une douleur illusoire, on m’a donné des coups de poing et des coups de pied. Mes ongles ont été arrachés, et j’ai été coupé par des épées juste pour plaisanter, et finalement, j’ai été poignardée dans tout le corps par les villageois... »
... De quoi parlait-elle ? Mylène avait-elle été amenée à goûter une telle douleur ?
« Cependant, je suis heureuse maintenant que j’ai pu goûter la même douleur que cette personne. Je suis désormais capable d’avoir cette personne qui m’enlace avec douceur, moi qui l’ai endurée d’une façon ou d’une autre, moi dont tout le corps était sale et impur. Ce sont de vrais camarades ! Il a même levé mon corps sale avec précaution, il me caresse doucement la tête... fufuu, chaque jour qui passe jusqu’à aujourd’hui est comme un paradis ! »
« Tous les soirs, les grincements (NdT du lit) sont bruyants. »
... Qu’est-ce que c’est que ça ? Est-ce que j’étais en train de rêver ? Les joues de Mylène étaient teintes en rouge comme si elle avait de la fièvre. Nous, qui avions vu dans ce court laps de temps de nombreuses facettes de Mylène que nous n’avions jamais vus auparavant, nous ne pouvions pas du tout bouger ni laisser sortir un son.
Et puis, Mylène nous avait regardés avec son expression fiévreuse. Mais contrairement à cette expression, une intention meurtrière outrageuse nous couvrait.
« Alors, s’il vous plaît, mourez pour moi ♪. »
Mylène nous avait déclaré ça comme si elle attendait ça avec impatience... ainsi la gentille Mylène d’avant n’était plus là.
Merci pour le chapitre.
Flamie!
Merci pour le chapitre
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