Histoires brèves en prime
Les amies de l’enfance
« Oh, Lilith. Est-ce que tu peux lever ? »
« Oui, j’ai déjà parlé à Sa Majesté. Je vais bien maintenant, » déclara Lilith en souriant à son amie d’enfance, Selphy. Elle avait fait un rêve étrange le matin et elle n’allait pas bien, mais elle était retournée travailler dans la cuisine l’après-midi.
« Ne te pousse pas trop, tu entends ? Sire Raphaël a dit qu’un bon repos fait partie intégrante du travail. »
« Il est plutôt doué pour s’occuper des autres malgré son air indifférent, hein… ? Attends, qu’est-ce que tu lis là ? »
En fait, c’était l’heure de leur pause, mais bizarrement, Selphy lisait un livre volumineux.
« C’est un roman que Miss Gremory m’a prêté. C’est assez soigné, en fait. C’est l’histoire de deux filles, mais elles sont toutes inquiètes de savoir si elles sont amies ou amoureuses. »
« … Peux-tu m’en dire plus ? »
« Es-tu sûre ? Ce genre d’histoire t’intéresse-t-il ? » demanda Selphy.
« Ce n’est pas ce que je veux dire ! Eh bien, euh, il faut que je comprenne les intérêts des masses en tant que princesse des nobles succubes, non ? » Lilith avait nié s’être intéressée à une telle chose, ce qui avait curieusement poussé Selphy à baisser la tête.
« Je ne comprends pas vraiment, mais je suis sûre que tu as raison ! » déclara Selphy.
« … N’es-tu pas aussi de la royauté ? En fait, qu’en penses-tu ? »
« Hein ? C’est tout à fait normal, n’est-ce pas ? Je veux dire, Mlle Nephteros et Mlle Chastille ne sont-elles pas dans ce genre de relation ? » demanda Selphy.
« Hein ? N’est-ce pas la Chevalière Angélique en relation avec l’ami de Sa Majesté, Ba… Bar… Bearbatos ? » Lilith grimaça en essayant de se rappeler son nom, et Selphy s’était assise à côté d’elle avec nonchalance.
« Tu sais que je t’aime, n’est-ce pas Lilith ? » déclara Selphy.
« Quoi !? » s’exclama Lilith.
« Je veux dire, nous sommes des amies d’enfance, non ? Je veux être avec toi pour toujours ! » déclara Selphy.
« … Hmph. Je suppose que cela ne semble pas si mal, » déclara Lilith.
Cette conversation édifiante avait donné l’impression que la sensation de langueur de Lilith dès le matin n’était qu’un rêve.
Éviter d’autres questions
« Au fait, Monsieur Shax, es-tu ici pour faire un rapport aujourd’hui ? » Kuroka et Shax étaient devant le château de Zagan lorsqu’elle avait posé cette question.
« Oui, quelque chose comme ça. Le patron voulait savoir comment les choses se passaient depuis Alshiere Imera, » déclara Shax.
« … Est-ce tout ? Même depuis le couloir, je pouvais voir qu’il était assez en colère, » déclara Kuroka.
« Apparemment, son parent a été pris dans l’incident. »
« Vraiment ? Est-ce aussi la raison pour laquelle tu as paniqué tout à l’heure ? » demanda Kuroka.
« Hein ? Euh… Oh ! Ouais, c’est ça ! » déclara Shax.
« Je vois. Mais… tu mens, n’est-ce pas ? » déclara Kuroka.
Kuroka pouvait entendre la crampe présente sur le visage de Shax. Elle était assez confiante dans sa capacité à lire les autres. Et avec quelqu’un d’aussi simple que Shax, le ton et la présence étaient plus que suffisants pour attraper un mensonge.
« A-A-A-A propos de ça ! Uhhh… » s’exclama Shax.
Des sueurs froides coulaient sur le visage de Shax, faisant que Kuroka le suspectait encore plus. Elle voulait qu’il lui parle correctement s’il avait des problèmes… Non pas qu’elle pensait que Zagan ignorerait ses subordonnés en temps de besoin, mais la maladresse de cet homme dépassait son imagination. Et, alors qu’elle se demandait quel était le problème, pour une raison inconnue, Shax lui avait soudain saisi l’épaule.
« Kurosuke ! » déclara Shax.
« Eep ? O-Oui !? » demanda Kuroka.
« Je le jure ! Je n’ai pas l’intention de te laisser vivre quelque chose de dangereux ! Et je n’ai pas l’intention de te quitter ! Alors, euh, ne t’inquiète pas ! » déclara Shax.
« U-U-Uhhh… » s’exclama Kuroka.
Les genoux de Kuroka avaient cédé à cause de ses paroles soudainement sérieuses qui ressemblaient aussi à des aveux.
« H-Hey ? Vas-tu bien ? » demanda Shax.
« Je veux dire, tu as juste…, » déclara Kuroka.
« Oh, bien. Viens, je vais te porter, alors retournons maintenant à l’Église, » déclara Shax à Kuroka sans hésiter. De plus, il avait enroulé ses bras autour de ses genoux et de son dos, dans ce qu’on appelle un portage nuptial.
« A-Ah...! » s’écria Kuroka.
Kuroka avait soudainement oublié de le pousser à donner des réponses à cause de sa soudaine contre-attaque. Elle n’avait reçu sa réponse que plusieurs jours plus tard, au pire moment possible.