Chapitre 4 : Abattre un monstre maléfique est le travail d’un Chevalier Angélique
Partie 1
« ... Zagan est gentil, mais ça ne sert à rien si je ne me venge pas de mes propres mains, » murmura Foll.
Après s’être glissée hors du château en pleine nuit, Foll s’était rendue au Palais de l’Archidémon.
Bien qu’elle ait réfréné ça pendant un moment, à la fin, elle s’était rendu compte qu’elle ne pourrait pas se calmer si elle ne tuait pas le porteur d’une Épée Sacrée. Mais Zagan et Néphy... ne le permettront jamais.
Il était difficile de comprendre comment un sorcier et un Chevalier Angélique pouvaient être amis, mais cela semblait vrai. Et si elle tuait cette amie, ils ne le lui pardonneraient pas.
« C’était... agréable là-bas, » elle voulait rester avec eux pour toujours. Elle voulait dépendre de Zagan, qui disait qu’ils seraient ensemble pendant mille ans. Et, comme prévu, c’était la principale raison pour laquelle Foll n’avait pas agi immédiatement.
En fin de compte, Foll était probablement beaucoup trop jeune pour mener à bien sa vengeance. Après tout, elle ressentait la solitude tout autant que la haine. Et Zagan et Néphy enterrèrent impitoyablement ce sentiment en la consolant. À ce rythme, Foll savait que si elle se blottissait contre eux jusqu’à ce qu’elle devienne un dragon mature, elle finirait par oublier sa revanche.
Puis il y avait eu Chastille, qui aurait dû être une cible, mais... c’était une fille vraiment étrange. Puisque Zagan avait dit à Foll de ne pas tuer Chastille, elle avait décidé de lui faire des farces. Bien sûr, Zagan et Néphy semblaient en colère, mais elle n’avait pas l’intention de s’arrêter surtout qu’ils ne lui en parlaient même pas. Si, par hasard, Chastille avait été en colère et pointait son Épée Sacrée vers Foll, alors elle aurait une raison de la tuer.
C’est du moins ce qu’elle pensait, mais Chastille n’avait jamais pointé son arme sur Foll. Au contraire, elle ne portait même pas son Épée Sacrée malgré le fait qu’elle se trouvait en territoire hostile. Et pourtant, juste au moment où Foll commençait à penser qu’elle avait un cœur fort, elle avait surpris Chastille au bord des larmes en train de la regarder fixement. Malheureusement, un seul regard sur la jeune fille avait fait perdre toute force à Foll.
N’était-ce pas ridicule de vouloir tuer une telle fille ? Zagan avait peut-être prévu que Foll finirait par se sentir ainsi, c’est pourquoi il n’avait rien dit à ce sujet. Après tout, cette seule pensée l’avait laissée en état de choc.
« Les Chevaliers Angéliques ont trahi le Dragon Sage Orobas. Je ne dois jamais... oublier ça, » murmura Foll.
Dragon Sage Orobas... C’était le nom du père de Foll. C’était un grand dragon qui avait vécu mille ans. Sa sagesse était profonde, et il était parfois strict, mais aussi incroyablement bon. Par son intelligence, il avait guidé non seulement Foll, mais aussi l’humanité. Foll était fière de l’avoir comme père, un dragon aussi distingué.
Un jour, un groupe d’humains qui s’appelaient Chevaliers Angéliques étaient passés. Elle ne savait pas de quoi ils parlaient, mais son père s’était envolé avec un Chevalier Angélique sur le dos... et n’était jamais revenu.
Lorsque le septième jour passa, Foll ne put plus attendre et s’envola à sa recherche. Et ce qu’elle avait vu, c’était son père... qui avait été transpercé par une Épée Sacrée, et la silhouette d’un homme buvant son sang comme un démon. Ce n’était pas une surprise, puisqu’une Épée Sacrée pouvait facilement porter un coup mortel même contre le Dragon Sage Orobas.
Ces Chevaliers Angéliques avaient trahi son père, qui leur avait prêté son pouvoir et sa sagesse à maintes reprises. Et elle ne pourrait jamais l’oublier. La haine ardente et illimitée en elle ne pourra jamais s’éteindre. Et pourtant, la vie avec Zagan était beaucoup trop confortable... Elle avait même failli apprécier son ennemie, Chastille.
Ma vengeance... est-elle si triviale ? Il n’y avait aucune chance que ça aurait dû l’être. Bien sûr, elle savait qu’il n’y avait aucun moyen de tuer les douze porteurs des Épées Sacrées avec ses pouvoirs immatures. Mais même ainsi, sa conscience n’aurait pas dû lui permettre d’ignorer un ennemi qui se tenait juste en face d’elle.
Et ainsi, Foll s’était rendue au Palais de l’Archidémon pour dissiper tous ses doutes. Cet endroit doit contenir quelque chose d’assez puissant pour tuer un Archange.
Elle était certaine que l’héritage de l’Archidémon lui permettrait d’aller au contact de ses ennemis jurés, donc même si cela signifiait trahir Zagan et Néphy, elle ne pouvait s’arrêter. Cependant, alors qu’elle ouvrait les portes du Palais de l’Archidémon...
« Wôw, dire qu’il y a un château même ici. »
En entendant cette voix, Foll s’était retournée avec un frisson. Et après l’avoir fait, elle avait vu un homme sortir des ténèbres.
Quelqu’un m’a suivie ? Parce qu’elle était si pressée, elle avait négligé d’être vigilante à l’égard de ce qui l’entourait. Pourtant, elle n’avait pas manqué de voir la grande épée sur le dos de la silhouette. Ses yeux s’étaient écarquillé dès qu’elle l’avait vue.
« Une Épée Sacrée... ! »
Elle pouvait sentir le mana sur sa peau avant même d’avoir eu la chance de vérifier l’inscription. Comment ne pourrait-elle pas ? Après tout, il s’agissait de l’odeur de l’Épée Sacrée qui avait abattu son père. Elle ne pensait pas qu’il y en aurait un autre en ville à part l’amie de Néphy et de Zagan.
Puis, comme s’il s’amusait, un sourire s’était glissé sur le visage rude de l’homme de grande taille.
« Tu es peut-être une enfant, mais je pense qu’on peut dire que tu es toujours un sorcier. C’est plutôt impressionnant que tu aies vu à travers moi avant même que je n’aie dégainé ma lame, » déclara l’homme.
Et puis, Foll avait finalement vu son visage.
« Tu es..., » c’était sans aucun doute le visage de l’humain qui avait bu le sang d’Orobas.
« Hmm, qui diable es-tu ? Je ne me souviens pas d’avoir fait connaissance de gosses idiots comme toi, » déclara l’homme.
À ce moment-là, Foll avait senti quelque chose se briser dans sa tête.
« ESPÈCE DE BATAAAAAAAARD ! » Foll avait rugi, puis elle transforma instantanément ses deux mains en celles d’un dragon, alors que des ailes vertes lui transperçaient le dos.
Elle n’avait même jamais pensé à utiliser la sorcellerie. Son esprit était consumé par la rage, alors elle l’avait simplement frappé avec ses griffes.
Cependant, l’Archange dégaina son épée bien plus vite que la pleine puissance de Foll ne pouvait le faire.
« Ah..., » et en réponse, une voix abasourdie s’était échappée d’elle.
C’est... la puissance d’une Épée Sacrée..., à part un Archidémon comme Zagan, personne ne pourrait faire face à une telle menace sans se soucier des conséquences. Foll était devenue sorcière précisément parce qu’elle le savait trop bien, mais elle avait quand même fait une erreur fatale à la fin...
La lame gravée était descendue sur le cou de Foll. Et ses dernières pensées à ce moment-là furent les visages que Zagan et Néphy avaient faits en lui caressant doucement la tête.
« Zagan..., » chuchota-t-elle désespérément tout en fermant les yeux, acceptant sa mort imminente et inexorable... Cependant, la douleur qu’elle craignait n’arriva pas, peu importe combien de temps elle attendait.
À sa place, il y avait la sensation d’un bras qui la serrait doucement par-derrière. Et puis, une voix arrogante avait retenti dans toute la salle.
« Il est vrai que je t’ai dit d’agir à ta guise, mais je pense que je devrais au moins fixer un couvre-feu, » déclara la nouvelle voix d’homme.
« ... Hein ? » s’exclama Foll.
Par miracle, le bras de Zagan avait arrêté net l’Épée Sacrée.
Merci pour le chapitre.
Papa Zagan !!
Merci pour le chapitre! J’apprécie de plus en plus ce novel. Zagan toujours là pour protéger ses proches, l’Épée Sacrée vas faire face a la fureur de notre Archidémon préféré.
Merci pour le chap ^^ Super pouvoir de papa Zagan !
Merci pour le chapitre !