Chapitre 1 : Le premier amour est une méchante maladie dont tout le monde souffre
Partie 1
À l’aube, un cri strident avait retenti dans une forêt normalement silencieuse.
Les feuillages des arbres très proches les uns des autres s’étendaient au-dessus de la tête tel un plafond de verdure. Il s’agissait d’une forêt où même la lumière du jour ne pouvait percer. Les villes voisines l’appelaient même la Forêt des Perdus et peu de personnes osaient la franchir. Au centre de cette forêt se trouvait un ancien château abandonné couvert de lierre, et selon la rumeur, un sorcier ou un diable y résidait, tuant tout ceux qui osaient s’approcher impunément de son domaine.
Et dans cette étrange forêt, Zagan se promenait en ce moment.
Il s’agissait d’un jeune homme qui allait avoir dix-huit ans cette année. Portant une robe noire à une doublure rouge, il avait des cheveux noirs et des yeux argentés ainsi que de beaux et nobles traits du visage. S’il s’était habillé de façon un peu plus soignée, il pourrait probablement se présenter comme faisant partie de la noblesse sans que l’on puisse prétendre le contraire.
« Meyers, s’il te plaît, arrête ! Reprends tes esprits..., » en jetant un coup d’œil dans la direction de la voix, il pouvait apercevoir une femme se faisant plaquer au sol par un homme habillé de la tenue des Chevaliers Angéliques.
La femme était encore très jeune, et était probablement à l’âge où on l’appellerait encore une jeune fille. Elle avait de beaux cheveux roux comme du cuivre poli et des yeux bleu foncé. Sa peau était blanche, au point où elle semblait presque transparente. En raison des lignes lisses de l’arête de son nez, il pouvait ressentir venant d’elle un certain air de raffinement comme celui d’un noble. Pourtant, l’impression qu’elle donnait en tant que garçon manqué était beaucoup plus forte que tout le reste.
Cependant, même ce visage agréable et vivant était maintenant tordu par la terreur.
Avait-il raison en supposant qu’il s’agissait de la fille d’un noble et de son escorte ? Zagan pensait à de telles choses pendant qu’il marchait vers eux à un rythme détendu, comme s’il était le maître de ses lieux.
Et pendant ce temps, la jeune fille avait résisté avec violence et avait griffé le visage de l’homme qui tentait de la maîtriser.
« Ahh ! » Cependant, celui qui avait pâli sous l’assaut n’était pas l’homme. Après tout, le visage dans lequel les ongles de la fille s’étaient enfoncés... s’était fait arracher sans difficulté.
Sa peau s’était vraiment fissurée, et des morceaux de viande mélangés avec du sang s’égouttaient, au goutte-à-goutte en dessous de lui.
« Ahh..., » en voyant ce spectacle épouvantable, la fille avait poussé un cri de terreur.
Il n’y avait pas de visage derrière la peau qui avait été arrachée. Et comme les oreilles et le nez avaient été arrachés en même temps que la peau du visage, il avait perdu ses pommettes ainsi que tout élément distinctif de sa tête.
Hmm. Donc cet homme est un sorcier, non ? Zagan savait que son propre visage était le prix que cette personne payait pour accéder à une certaine forme particulière de sorcellerie.
Alors que ce visage grotesque était presque collé à elle, à une telle proximité vraiment inquiétante, les dents de la pitoyable jeune fille claquèrent en tremblant.
À ce moment-là, l’homme avait dégainé un couteau se trouvant avant ça à sa taille, puis il l’avait glissé sur la poitrine de la fille comme s’il la frôlait.
« Ah ! » Avec un léger froissement, sa chemise avait été coupée et ses seins avaient été exposés à la vue de tous. Il était facile d’imaginer ce qui se passerait du côté de la fille.
Puis, fixant la jeune femme, qui n’était plus capable de faire entendre sa voix en raison de sa honte et de sa terreur, l’homme avait ri d’un rire grossier.
« Haha, ne me fais-tu pas là une tête si stimulante ? Mais désolé de te décevoir, car je n’ai nullement l’intention de te violer comme tu sembles l’espérer. Tu vois, une vierge possède beaucoup de valeur pour un sorcier, » déclara l’homme.
— Je ne souillerais pas ton corps — en entendant ses intentions, l’expression de la jeune fille avait affiché des signes de soulagement, mais cela n’avait duré qu’un instant.
Cependant, ce que la jeune fille ne savait pas, c’est que ce qu’elle allait vivre était quelque chose de beaucoup plus répugnant que d’être souillée par un homme.
« La peau du visage d’une vierge, qui a été retirée alors qu’elle est encore vivante, est... un excellent médium pour ma sorcellerie. Tu me feras plaisir en ne mourant pas trop vite, compris ? » Les morceaux de viande tombés au sol se reflétaient dans les yeux de la jeune fille.
« N-Non... NOOOOOOOOOOOOOOOOOONN ! » en voyant la fille crier, l’homme avait souri comme si son humeur devenait de plus en plus joviale.
« D’ailleurs, je ne me lasse jamais d’éplucher le visage d’une jeune et belle femme comme toi. Et détends-toi, car une fois que j’aurai fini de retirer ton visage, je montrerai beaucoup d’amour à ton corps comme tu sembles le vouloir ! Hihyahyahya ! » C’était à ce moment-là que Zagan était arrivé pile derrière l’homme sans avoir produit le moindre bruit jusqu’à maintenant.
Quasi instantanément, il avait saisi la tête de l’homme comme un aigle attrapant quelque chose avec l’une de ses serres, puis il avait facilement soulevé l’homme d’une seule main comme s’il était léger.
« E-Euh... ? » Après avoir retiré le couteau qu’il avait appuyé contre le visage de la jeune fille, l’homme avait libéré une voix vraiment pitoyable.
« Qui diable êtes-vous !? » Le sorcier ne semblait pas comprendre la situation dans laquelle il se trouvait, et Zagan avait été immédiatement exaspéré face à cet homme en colère.
« Je te retourne la pareille. Je m’en fiche que tu la violes ou que tu la tortures. Mais là, tu viens t’amuser dans le domaine de quelqu’un d’autre... Alors même que j’allais faire une sieste, je suis maintenant bien réveillé à cause de toi, » dérangé lors de sa sieste... Le fait d’entendre ces paroles, qui n’avaient pas montré le moindre soupçon de pitié envers la situation de la jeune fille, avait choqué l’homme, mais également la jeune fille.
Alors que le château abandonné se trouvait en son centre, toute cette forêt était le domaine de Zagan. Il était à noter que personne ne pourrait vaincre Zagan alors qu’il se trouvait ici.
Et précisément parce qu’il était un sorcier, l’homme avait au moins compris la signification particulière derrière ces paroles. Il avait immédiatement jeté son couteau et avait levé les deux mains en signe de paix.
« Attendez ! N’êtes-vous pas un sorcier tout comme moi ? Même si vous me tuez, vous n’aurez rien à gagner. Si vous me laissez partir, je vous donnerai les résultats de mes recherches ! » Il suppliait pour sa vie. De plus, il était dans une situation où il était même d’accord de lui donner la totalité de tous ses biens pour ainsi garder sa vie.
Pour un sorcier, ses recherches équivalaient à son propre pouvoir. C’était vraiment le cas, car en s’emparant des connaissances, on pouvait accéder à beaucoup plus de sorcellerie de plus en plus puissante et ainsi être soit même plus puissant.
Et malgré cela, Zagan avait regardé l’homme avec des yeux suspicieux avant de lui parler comme s’il lui crachait dessus.
« Parles-tu de cette sorcellerie merdique qui ne peut être utilisée qu’en épluchant de la peau fraîche ? Je n’en ai nullement besoin. » Et à l’instant suivant, la tête de l’homme avait littéralement explosé comme un fruit écrasé.
« ... Ah, finalement, j’y suis allé et j’en ai fini de lui, » murmura-t-il. Le corps de l’homme était toujours positionné à cheval sur la fille. Mais comme sa tête venait d’être littéralement écrasée, les morceaux de viande et de sang avaient été pulvérisés sans cesse sur elle.
Après avoir été complètement ensanglantée, la jeune fille avait perdu connaissance. Si elle se réveillait un jour, elle porterait probablement en elle un ou deux traumatismes mentaux à la suite de ce spectacle vraiment désagréable.
Et comme on pouvait s’y attendre de lui, le fait d’affecter si négativement une si jeune fille avait laissé un sentiment de culpabilité dans la poitrine de Zagan.
— B-Bon sang. C-Calme-toi. Je suis un sorcier. Je peux restaurer assez facilement un truc si trivial, pensa-t-il.
Si tous les restes de sang avaient disparu à son réveil, la fille pourrait probablement finir par oublier tout cela comme s’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve.
Tandis que Zagan respirait profondément afin de calmer ses nerfs, il leva l’index et commença à le faire tourner.
« Anneau du Flux, » après avoir dit cela à haute voix, un grand cercle s’était propagé sur le sol. Il s’agissait d’un cercle magique conçu avec délicatesse avec des lettres et des chiffres. Et comme si le temps revenait en arrière, tout le sang et la chair qui étaient éclaboussés sur le corps de la jeune fille s’étaient retirés d’elle et étaient retournés sur le cadavre du sorcier. Bien sûr, cela s’appliquait également au sang qui était présent sur la main de Zagan.
Il s’agissait de la sorcellerie en plein travail et c’était quelque chose que l’on utilisait en traçant un cercle magique. Et à l’intérieur de ceux-ci, un sorcier était capable de manifester des phénomènes qui ignoraient complètement les lois physiques comme il le jugeait bon. En observant le processus de fabrication et le déroulement du sortilège en lui-même, la différence de pouvoir individuel et de capacité était clairement mise en évidence.
Il y avait aussi une méthode permettant d’omettre l’étape de devoir tracer un cercle magique en déclarant sa signification du sortilège. En ce moment, la même chose était en train d’être faite.
Alors que cette sorcellerie n’avait été lancée qu’une seule fois afin de rassembler tout fragment pour que cela redevienne qu’un seul objet, la masse de viande qui se rassemblait à nouveau en une boule rougeâtre là où la tête manquait s’était immédiatement émiettée en morceaux après la fin du sort.
Mais alors même que c’était arrivé, le corps et les vêtements déchirés de la jeune fille étaient redevenus dans leur précédent état. Puis, regardant encore une fois son visage, Zagan avait poussé un profond soupir.
Quelle beauté, hein ? Et c’est alors qu’il remarqua qu’un pendentif pendait le long de son cou.
« ... Une croix ? Wôw, elle vient donc de l’Église ? » Par Église, il se référait aux apôtres du dieu autoproclamé qui en voulait aux sorciers, ainsi qu’à l’Ordre des Chevaliers qui exécutait leur justice.
Le terme « Chevalier » était à l’origine un titre qui identifiait les soldats qui se consacraient loyalement à un roi, mais ils étaient incapables de s’opposer au pouvoir d’un sorcier. Cependant, l’Église possédait des pouvoirs qui pouvaient s’opposer aux sorciers. Ils disaient qu’il s’agissait des Miracles de Dieu.
Ceux qui se battaient contre les sorciers n’étaient donc pas les chevaliers qui servaient la famille royale, mais les Chevaliers Angéliques de l’Église. Et avant que personne ne s’en rende compte, le mot chevalier avait fini par n’identifier que les membres de l’Église.
En d’autres termes, l’Église était l’ennemi juré des sorciers.
Qu’est-ce que je fais maintenant... ? J’ai l’impression qu’ils vont penser que je suis le coupable si je laisse les choses dans cet état..., pensa-t-il.
Pour l’instant, Zagan avait véritablement sauvé cette fille, mais l’autre partie ne verrait probablement tout cela que comme une querelle entre deux sorciers maléfiques. De plus, il avait fini par l’arroser avec une douche sanglante.
Même si elle se réveillait, il serait probablement très difficile de dissiper le malentendu. Cependant, d’une façon ou d’une autre, tuer la fille qu’il avait sauvée lui laisserait un arrière-goût fort désagréable.
« ... Bon, peu importe, » après s’être un peu inquiété de la situation, Zagan avait décidé de la transporter dehors.
S’il l’abandonnait sur la route principale qui s’étendait à côté de la forêt, quelqu’un la trouverait probablement. Si, par hasard, une personne malveillante finissait par la trouver et lui causait d’autres préjudices, cela signifiait simplement qu’elle n’avait pas de chance. Il n’avait aucune obligation de s’occuper d’elle jusqu’à ce point.
Zagan tapota légèrement sa semelle contre le sol. Et alors, un autre cercle magique, différent de celui d’avant, avait été tracé autour du corps de la fille.
Il s’agissait d’un cercle magique de téléportation qui se connectait à l’extérieur du territoire de Zagan.
Cependant, avant que la fille puisse être téléportée, quelque chose était apparu de l’autre côté du cercle magique.
« Tch ? » Les yeux de Zagan s’étaient légèrement ouverts plus grand.
Mon cercle magique... a-t-il été détourné ? Se demanda Zagan.
Pour se préparer à faire face des intrus, Zagan avait mis en place de nombreux cercles magiques dans son propre château et sur les terres qui l’entouraient.
Il s’agissait de ce que les sorciers appelaient une barrière même si en vérité, il s’agissait d’un empilement de nombreux sorts.
Cette barrière lui permettait de l’informer de l’emplacement des intrus, et tout cela avait été également préparé dans le but de capturer lesdits intrus. Il y avait également des sortilèges placés dans la barrière qui atténuaient les pouvoirs de tous les sorciers autres que lui. Et, il existait également des enchantements qui fortifiaient son propre pouvoir tant qu’il se tenait dans ces lieux.
En d’autres termes, tout et n’importe quoi à l’intérieur de cette zone se trouvaient dans le domaine de Zagan, où il régnait en maître.
Ainsi, le détournement d’un cercle magique à l’intérieur n’était pas un exploit que n’importe quel vieux sorcier pouvait accomplir. Il s’agissait d’un intrus d’un talent extraordinaire, et pourtant, la réaction de Zagan était restée insouciante.
« N’utilise pas le cercle magique de quelqu’un comme tu le veux, Barbatos, » ce qui était apparu devant lui était un jeune homme grand et mince.
Il semblait avoir une vingtaine d’années, soit environ deux ou trois ans de plus que Zagan et il était un peu plus grand. Cependant, il existait de profondes ombres qui s’étendaient autour de ses yeux. Il portait une robe qui se prolongeait dans un capuchon placé sur sa tête, et l’on pouvait également voir plusieurs amulettes suspendues à son cou.
En ajoutant le fait qu’il avait franchi la barrière, Zagan savait déjà que cet homme possédait un pouvoir extraordinaire.
« Yo, Zagan. Je vois que tu as comme toujours ce regard malsain, » déclara Barbatos.
« Si on parle d’apparence malsaine, n’est-ce pas la même chose pour toi, Barbatos ? » lui répliqua Zagan.
Parmi les sorciers, il était celui qui s’immiscerait effrontément dans le domaine de Zagan. De plus, il était aussi le seul et unique ami indésirable de Zagan.
« Et n’utilise pas mon cercle magique comme il te plaît, » déclara Zagan.
« Si je ne le faisais pas, comment pourrais-je me téléporter jusqu’ici ? » lui demanda Barbatos.
Le pouvoir d’un sorcier était, en bref, celui des cercles magiques. Cet homme avait fait sien le cercle magique de Zagan et il avait ainsi été capable de s’immiscer dans le domaine de Zagan. C’était quelque chose de beaucoup plus difficile à faire qu’il n’y paraît.
Même si ce domaine était avantageux pour Zagan, il n’était pas sûr qu’il serait capable de gagner contre cet homme dans une bataille frontale. Il était tout simplement ce genre de sorcier.
Barbatos avait alors regardé la fille inconsciente et le cadavre qui était étendu à côté d’elle, et avait plissé ses yeux.
« Qu’est-ce que c’est ? Étais-tu au milieu d’une fête ? » lui demanda Barbatos.
« Tout ce que j’ai fait, c’est de donner une légère punition à un mécréant qui batifolait dans mon jardin, » répliqua Zagan.
« Heehee, comme si tu pouvais parler ainsi, » les sorciers étaient tous de méchantes personnes. Tout ce qui les intéressait était après tout d’accumuler ce qui leur servait pour en faire leur propre pouvoir, et ils trouvaient peu de valeur dans la vie des autres ou dans n’importe quelle fortune. S’ils le trouvaient nécessaire, ils ne se culpabiliseraient pas non plus en volant ce dont ils avaient besoin, sans penser aux conséquences pour les autres.
Même si Zagan avait tout à l’heure sauvé la jeune fille, ce n’était pas en raison de sa vertu, mais simplement parce qu’il ne s’intéressait pas à ce qui se passait autour de lui.
Barbatos avait continué à fixer la fille. « Hoo, cette fille... elle possède une grosse quantité de mana, non ? Vas-tu l’utiliser comme un sacrifice ou un autre truc que tu as prévu ? »
« Ce n’est pas dans mes habitudes d’utiliser la sorcellerie qui exige des sacrifices, je déteste ça et tu le sais bien, » en disant cela, Zagan tapota une fois de plus la plante de son pied contre le sol.
Une faible lumière enveloppa le corps de la jeune fille, et elle disparut aussitôt. Cette fois, elle aurait dû être transportée avec succès à l’extérieur du domaine de Zagan.
« Quel gâchis ! Tu aurais dû me la donner si tu ne voulais pas d’elle, » déclara Barbatos.
« Ne kidnappe pas des personnes lorsqu’elles sont présentes dans mon domaine. Car sinon je serai traité comme étant le coupable, » déclara Zagan.
« Heehee, ça a l’air sympa. Je suppose que je le ferai la prochaine fois, » déclara Barbatos.
« ... Si tu fais ça, alors je ferais sauter ton repaire, compris ? » Cet homme était vraiment susceptible de le faire, et Zagan l’avait vu grincer des dents avec une lueur dangereuse dans les yeux.
Cependant, même cela n’avait duré que quelques secondes, et Zagan avait laissé sortir un bâillement.
« Hé, qu’est-ce que c’est que ça ? Tu as l’air vraiment somnolent, » déclara Barbatos.
« J’ai été absorbé par la lecture de livres sur la sorcellerie pendant toute la nuit. Je vais donc aller dormir. Si tu as besoin de quelque chose, reviens donc plus tard, » déclara Zagan.
« Wôw, tu n’as pas à te soucier de quelque chose comme la somnolence si tu t’amuses un peu avec l’adrénaline présente dans ton cerveau, non ? Comme je suis venu te rendre visite, ne dis rien avec tant de froideur, » déclara Barbatos.
« C’est précisément parce que tu fais ce genre de choses que tu as l’air si malsain, » les sorciers étaient ceux qui avaient consacré toute leur vie à la recherche sur la sorcellerie en visant toujours à surpasser l’humanité.
Ils vivaient précisément pour pouvoir faire des recherches sur la sorcellerie. C’est pourquoi les sorciers avaient commencé par étudier comment manipuler en profondeur leur propre chair et leur sang. Cependant, ce n’était pas seulement quelque chose de simple comme augmenter leur force physique. Il s’agissait de la base de la sorcellerie de manipuler l’intérieur de leur propre corps au niveau cellulaire. Pour cette raison même, les sorciers étaient très éloignés des questions telles que la maladie et la durée de vie.
Après être arrivé à ce stade, on pouvait finalement se nommer sorcier.
Cependant, s’ils n’avaient pas d’eau ou de nourriture, ils mourraient de faim ou de soif. Ils pouvaient escroquer la question du besoin de sommeil, mais ils ne pouvaient pas s’en débarrasser complètement. Et ainsi, le résultat de ces actes avait été les caractéristiques faciales que Barbatos possédait en ce moment.
C’est pourquoi Zagan n’avait pas vraiment utilisé de sorcellerie pour régler ses problèmes de sommeil.
Barbatos avait ri comme s’il trouvait la notion étrange.
« Ne dis pas ça. Je suis venu avec une histoire intéressante pour toi, » malgré un front maladif, Barbatos avait placé son bras autour de Zagan d’une manière amicale.
« Une histoire intéressante ? » Tout en repoussant le bras de son ami irritant, Zagan posa cette question en réaction.
Un sourire était alors apparu sur le visage maigre de Barbatos.
« Bien sûr que oui. Tu sais qu’un des Archidémons, Marchosias est mort récemment, non ? » En entendant ce nom, les yeux de Zagan s’étaient ouverts en grand.
Le terme Archidémon n’était pas donné au roi des monstres comme dans les contes de fées. À la place, il s’agissait du nom donné aux maîtres de la sorcellerie qui se tenaient à son sommet de leur art.
En plus de ce titre, ils recevaient une énorme quantité de mana et étaient capables de soumettre les sorciers de rang inférieur en tant que serviteurs. Il s’agissait du point culminant représentant tout le pouvoir et l’autorité que les sorciers désiraient tant.
À l’origine, il y avait treize « Archidémons », mais l’un d’eux, âgé de plus de mille ans, avait finalement rendu son dernier souffle. Même s’ils utilisaient la sorcellerie pour prolonger leur durée de vie, il semblerait que mille ans soient une limite absolue.
Lorsqu’il s’agissait de nouvelles concernant les Archidémons, même Zagan ne pouvait les ignorer.
« Oh ? Qu’est-ce que c’est ? Tu fais une tête comme si tu voulais en entendre parler, tu sais ? Non, attends un peu. Tu as dit que tu voulais dormir, n’est-ce pas ? Hmmm, bien que ce soit malheureux, je ne veux vraiment pas encourir ta colère ici, » déclara Barbatos.
« Arrête de prendre des airs et dis-le-moi, » déclara Zagan.
« ... Mec, tu es le même trou du cul insociable que d’habitude, » après avoir poussé un soupir déconcerté, Barbatos avait continué à parler.
« Il y a une ville appelée Kianoides, la connais-tu ? Elle est présente dans le domaine de Marchosias, et il y a une énorme vente aux enchères qui s’ouvre là-bas. Tu peux tout trouver. Des biens légaux jusqu’aux trucs plus illégaux sont vendus là-bas, » expliqua Barbatos.
« Ne veux-tu pas dire que…, » le son provoqué par la déglutition de Zagan avait retenti.
« C’est exactement ça ! Je suis sûr qu’il se trouvera là-bas. Je parle de l’héritage de l’Archidémon, » déclara Barbatos.
Cela semble vraiment louche, tel fut la première pensée qui vint dans l’esprit de Zagan.
Cependant, l’Archidémon Marchosias avait plus de mille ans. Même si Barbatos l’appelait simplement son héritage, cela n’était probablement pas limité à une ou deux babioles. Il s’agissait de la raison pour laquelle le fait d’y voir quelques objets ne semblait pas si improbable que ça.
Barbatos avait ensuite donné un coup de coude à Zagan.
« Alors, écoute ! Tu devrais aussi venir. Si tu veux, je te laisserais choisir une ou deux femmes. Et aussi, comment dire... tant qu’on y est, ça m’aiderait si tu pouvais un peu m’aider. Est-ce que tu me comprends ? » En disant cela, Barbatos avait imité la forme d’une pièce de monnaie avec deux de ses doigts.
En d’autres termes, il semblait qu’il n’avait pas les fonds nécessaires pour participer à la vente aux enchères.
Et bien qu’il avait poussé un soupir, Zagan ne l’avait pas rejeté. « Si c’est le cas, je prendrai pour moi son héritage, comprends-tu ça ? »
« Hé, franchement ? C’est moi qui t’en ai parlé, » répliqua Barbatos.
« Si tu n’aimes pas ça, alors essaye d’aller voir quelqu’un d’autre, » déclara Zagan.
« Il n’y a aucune chance qu’il y ait un autre sorcier qui me prêterait l’or, non ? » Tandis que Barbatos s’accrochait à lui au bord des larmes, Zagan avait fini par le suivre jusqu’à la vente aux enchères.
Cependant, une pensée avait traversé l’esprit de Zagan.
Des femmes... c’est vrai, pensa-t-il.
Zagan était également un homme. Ce n’était pas comme s’il ne s’intéressait pas au corps féminin.
En vérité, une jeune fille était même venue jusqu’à chez lui il y a peu de temps de ça.
Néanmoins, plutôt que de ressentir le charme de cette scène emplie des attentes normales venant d’une femme, l’impression que tout cela était trop gênant était beaucoup plus prononcée en lui.
Il y avait aussi la manière d’agir en les traitant comme un outil. Mais dans ce cas, il s’était dit qu’il valait mieux utiliser un dispositif de sorcellerie qui accomplissait ce rôle qui lui avait été donné précédemment sans qu’il soit nécessaire d’ouvrir la bouche.
Ce n’était pas comme s’il n’avait aucun désir d’être aimé, mais penser à la façon dont il devait faire en sorte que l’autre partie se sente bien avec lui était tout simplement trop gênant dans son esprit.
Plutôt que les charmes du corps, c’était tous les démérites possibles produits par l’accomplissement de ce désir qui flottaient dans son esprit. C’est pourquoi Zagan ne connaissait pas de femmes jusqu’à ce jour.
Plus important encore, si les humains ne sont pas assez forts, ils mourront tout de suite, pensa-t-il.
Peu importe ce qui avait été fait à un faible humain, ils ne pouvaient pas s’en plaindre.
S’ils voulaient se protéger, ils devaient devenir forts.
C’est pourquoi... Zagan était devenu un sorcier par pure volonté dès l’âge de huit ans.
... Eh bien, même si un sorcier aussi distant s’était donné des airs, ses pensées sur le sujet n’étaient vraies que jusqu’à ce point.
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre ! J’espère que la romance entre eux ne comportera pas trop de clichés.