Chapitre 5 : Le Festival Sportif
Table des matières
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Chapitre 5 : Le Festival Sportif
Partie 1
Eruru s’était réveillée, mais avait eu du mal aujourd’hui à ouvrir les yeux, toujours léthargiques.
Tout d’abord, le sang de vampire qui coulait à travers son corps avait réduit ses activités biologiques pendant la journée. De plus, malgré les conséquences, elle avait bu du café noir avant de se coucher. La caféine avait entraîné un sommeil très léger et cela l’avait empêchée de se réveiller avec un début de la fraîcheur.
S’étirant d’une manière adorable, elle quitta la chambre pour se laver le visage.
Mais même après avoir fait cela, elle se sentait encore somnolente.
Et comme elle ne portait pas ses lunettes, la vue de son salon était toujours très floue.
Comme à chaque fois, elle avait commencé à enlever son pyjama afin de se changer.
Elle pensait que prendre un autre café plus tard arrangerait les choses.
... Dès qu’elle avait fait des plans mentaux pour se rendre présentable, elle avait découvert qu’elle avait oublié de préparer ses vêtements de rechange.
Mais peu importe pour elle. Elle s’était d’abord déshabillée, puis elle avait commencé à retourner dans sa chambre à coucher... mais après avoir enlevé son pyjama, Eruru avait remarqué une odeur familière.
C’était le parfum rafraîchissant et énergisant du café.
C’était un café riche préparé par une compétence supérieure à la sienne.
Alors que sa conscience s’éveillait peu à peu, Eruru se tourna vers la cuisine.
Cette cuisine, qu’elle utilisait rarement, était en train de remplir sa fonction pendant qu’un cuisinier très compétent préparait le petit-déjeuner à côté du comptoir.
Hisui préparait le petit-déjeuner en faisant de son mieux pour ne pas regarder vers Eruru, alors qu’il lui conseilla avec indifférence. « ... Vous feriez mieux de d’abord vous habiller. »
Cette phrase avait totalement réveillé Eruru.
Puis, rougissante, elle inspecta frénétiquement sa situation.
Actuellement, elle ne portait que des sous-vêtements.
Elle avait un joli soutien-gorge rose qui recouvrait les courbes douces de sa poitrine, et le tout était accompagné d’une culotte.
Son pyjama était éparpillé au hasard dans les environs.
« Vous... ! » s’exclama Eruru.
« Ouais, je sais, après tout, c’est votre propre appartement... N’est-ce pas ? Ma parente se promenait également tout le temps nue... Ouais, » déclara Hisui. Hisui avait apporté la salade et les œufs frits à la table et l’avait consolée en lui disant ça.
Cependant, ses yeux fixaient furtivement Eruru en sous-vêtements.
« F-Faites instantanément disparaître ces souvenirs !! » s’écria Eruru.
« Hé, ne pointez pas votre arme sur moi ! D’où diable avez-vous sorti ça !? Où avez-vous caché cette arme ? » s’écria Hisui.
« Fermez votre bouche !! » s’écria Eruru.
Bien qu’elle n’ait pas tiré, elle avait quand même utilisé Argentum comme une arme pour frapper Hisui sur la tête.
Quelques minutes plus tard, le visage encore rouge, Eruru était habillée et assise à la table à manger avec un regard furieux.
« Souvenez-vous de cette leçon..., » déclara Eruru.
« Eh bien, n’est-ce pas la mauvaise réaction ? C’est moi qui suis gravement blessé là, » déclara Hisui.
Alors que tout son visage était meurtri, Hisui s’était assis en face d’elle.
Bien qu’Eruru se soit retenue, Hisui souffrait terriblement de blessures externes et d’hémorragies internes, ayant perdu sa constitution spéciale qui guérissait rapidement ses blessures.
« Dites-moi quelque chose. Ne devriez-vous pas vraiment faire plus attention avec un garçon dans la maison... ? Vous n’avez pas du tout fait attention quand vous vous réveillez, vous savez ? » déclara Hisui.
« Fermez votre clapet !! Pourquoi n’arrêtiez-vous pas de me fixer ? » demanda Eruru.
« C’est vous qui avez couru après ça. Eh bien, c’est assez courant pour les gens qui agissent en toute confiance à l’extérieur d’avoir un côté indiscipliné à la maison. Dépêchez-vous de manger, d’accord ? » Hisui avait parlé et avait exhorté Eruru à commencer à manger.
Le visage d’Eruru était encore rouge, mais elle avait finalement bu une gorgée de café et avait pris le journal.
« ... Le goût n’est pas mauvais, mais si vous pensez que c’est suffisant pour me faire pardonner, vous vous trompez complètement... En parlant de ça, pourquoi avez-vous fait tout ça ? » demanda Eruru.
« Euh, comme vous m’avez laissé vivre ici, j’ai suivi le courant. Disons que votre réfrigérateur est totalement vide et que votre cuisine est pratiquement inutilisée, et qu’elle est propre comme si elle était neuve. Vous devriez vraiment faire plus de travaux ménagers, » déclara Hisui.
« Un tel harceleur... Tout ce dont j’ai besoin, c’est d’un minimum de nourriture ! » déclara Eruru.
« En termes de nourriture, ce vampire qui vivait dans ma maison était beaucoup plus particulier que vous. Dites, pourquoi vivez-vous seule ? J’ai appris hier que vous travailliez déjà, » déclara Hisui.
« ... Je vis séparée de ma mère, parce qu’il n’y a pas de besoin de vivre ensemble, » répondit Eruru.
« Votre père ? » demanda Hisui.
« ... Je n’ai pas de père. S’il vous plaît, ne prononcez plus ce mot, » déclara Eruru.
Avec un visage rempli de ressentiment, Eruru avait fini la boisson amère dans sa tasse en une gorgée.
En voyant sa réaction, il était évident de trouver lequel de ses parents était le vampire.
Pour sa propre sécurité, Hisui avait décidé qu’il valait mieux ne pas parler de son père.
« ... Voulez-vous encore plus de café ? » demanda Hisui.
« Une autre tasse, » répondit Eruru.
Alors qu’elle était encore fâchée, Eruru plaça devant lui sa tasse vide.
Hisui avait souri ironique en remplissant la tasse d’Eruru, puis il nettoya les ustensiles afin de les laver.
À première vue, Hisui était le maître de la cuisine.
« Alors... Quels sont vos plans ? » demanda Hisui.
« Quels projets... ? Je pensais hier qu’en fin de compte, une demande officielle devait être faite à la Section des Enquêtes Surnaturelles. La meilleure chose à faire est de leur demander de retrouver votre sosie, » déclara Eruru. « Il est également très inquiétant de savoir quel traitement Rushella pourrait recevoir... Dans le pire des cas, je la garderai personnellement sous surveillance permanente pour empêcher d’autres personnes d’ordonner arbitrairement son extermination. »
« Bien sûr... Merci, » déclara Hisui.
« Pourquoi avez-vous l’air si insouciant ? Comprenez-vous votre situation actuelle ? » demanda Eruru.
« Plus ou moins. J’y ai réfléchi du jour au lendemain et j’ai organisé les choses dans mon esprit. Et puis, vous êtes quelqu’un de bien. C’est un point que j’ai réussi à éclaircir, » déclara Hisui.
« ... » Eruru grinça des dents sans dire un mot, avec le visage rouge.
Hisui avait apparemment déjà dit cela dans le passé.
Comme on pouvait s’y attendre, la vraie personnalité des individus ne changeait jamais.
« Alors, je vous laisse le reste de la vaisselle. Je serai en retard si je ne pars pas bientôt, » déclara Hisui.
« ... ? Attendez, où allez-vous !? » demanda Eruru.
« Hmm, c’est l’école. Bien sûr, je veux dire le lycée, et non pas le collège, » déclara Hisui.
« De quoi parlez-vous... ? Vous êtes actuellement... ! » s’exclama Eruru.
« Je n’ai ni mes connaissances actuelles ni mes souvenirs. Mais je suis encore un lycéen. Je suis sûr que mes frais de scolarité sont payés avec l’argent de Miraluka, donc je ne peux pas sécher les cours, » déclara Hisui.
« Mais... ! » s’exclama Eruru.
« Si j’ai envie de boire du sang, je me mords la lèvre et je bois mon propre sang. Bien qu’il s’agisse d’un dernier recours, cela fonctionne dans une certaine mesure pour quelqu’un comme moi qui suis en train de devenir un vampire. Pouvez-vous prévenir les personnes que j’ai rencontrées à l’école hier, pour aider en cas d’urgence ? » demanda Hisui.
Hisui avait terminé en un rien de temps, ne montrant aucune intention de sécher l’école.
L’arrêter était facile.
Bien qu’il soit en train de se transformer en vampire, après tout, il n’était pas de taille face à Eruru.
Il y avait beaucoup de moyens de l’arrêter.
Mais Eruru accepta à contrecœur. « Faites ce que vous voulez. Cependant... S’il vous plaît, restez toujours avec moi à l’école. »
« Oui, oui, » répondit Hisui.
Après ça... ils quittèrent la maison et continuèrent leur chemin ensemble.
Deux êtres souffrant de la même misère, une victime de vampire et un demi-vampire. Sous les rayons directs du soleil, ils s’étaient précipités dans la classe alors que la cloche sonnait, affichant des visages fatigués.
Rushella était déjà dans la classe. Les regardant d’un œil déprimé, elle détourna alors son regard.
Hisui se rendit à son siège, voisin du sien.
« ... Bonjour, » il la salua, mais Rushella ne répondit pas.
En fin de compte, les deux individus n’avaient pas échangé un mot après la fin de la journée scolaire.
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Partie 2
Après l’école, Hisui et Eruru étaient allés ensemble dans la classe vide.
Hisui n’avait aucun souvenir de cette classe ou du club...
Mais selon Eruru, le fantôme et la vice-présidente du Conseil des Étudiants allaient dans tous les sens pour lui, alors il devrait au moins se présenter pour écouter le rapport quant à toutes leurs recherches. Quant aux autres circonstances, Eruru ne les avait pas mentionnées.
Rushella... apparemment, ne venait pas.
Après tout, elle était actuellement suspectée d’être une criminelle. Mei était responsable de sa surveillance et était donc aussi absente.
Bien qu’Hisui n’ait aucun souvenir... ce qui se passait du côté de Rushella le rendait particulièrement inquiet.
L’expression qu’elle avait montrée quand elle avait réalisé que Hisui se transformait en vampire...
Bien qu’en dehors de sa parente, Hisui n’avait jamais rencontré d’autre vampire. Mais aucun autre vampire ne montrerait ce genre de visage.
Même s’il avait vraiment ce genre de constitution depuis un an... Un vampire n’allait pas faire ce genre d’expression envers sa proie.
Hisui n’arrivait pas à comprendre, alors il s’était gratté la tête.
Hisui et Eruru avaient finalement atteint la salle de classe, Hisui avait poussé la porte et était entré...
« Ah... ! »
Quelqu’un se changeait à l’intérieur.
Elle ne ressemblait en rien à une lycéenne, mais ne semblait pas non plus être une enseignante. C’était une femme à la silhouette moulante et au physique mince. Elle venait d’enlever son costume de femme d’affaires, laissant un soutien-gorge de sport noir et un short simple assorti.
« ... Qu’est-ce que vous faites ? Oogami-san. » Eruru avait été la première à parler.
« Hmm, comme vous pouvez le voir, je suis en train de me changer... Hé, qu’est-ce que vous regardez ? » demanda Rangetsu.
« Je ne regarde pas, » Hisui répondit calmement puis détourna frénétiquement son regard.
Hmmm, le corps de cette athlète musclée est gracieux et souple, pensa-t-il. Il y a probablement des personnes qui aiment ça.
Cependant, Hisui n’avait pas un tel fétichisme.
« Pourquoi agissez-vous d’une manière si désintéressée !? Ah... Êtes-vous peut-être timide ? Eh bien, vous êtes après tout un garçon. Eh bien ? Toujours lycéen ? On ne peut rien y faire... Puisque vous voulez regarder, ce n’est pas comme si vous ne pouviez pas..., » commença Rangetsu.
« Sortons, Kariya, » déclara Hisui.
« Oui. Désolée de vous déranger pendant que vous vous changez, » déclara Eruru.
« Quoi ? Ai-je droit à ce visage ennuyé en réponse ? Ne bougez plus..., » cria Rangetsu.
... Rangetsu était sur le point de se mettre à courir quand elle s’était soudain souvenue à quel point il était stupide de ne porter que des sous-vêtements, ne lui laissant d’autre choix que de se retirer dans un coin de la pièce avec un visage rougi.
Hisui ferma la porte et fit ses adieux au corps exposé de Rangetsu, puis il demanda à Eruru : « Hmm, qui est-ce ? »
« Je pense que ce n’est pas nécessaire que vous vous souveniez d’elle. Il vaudrait mieux directement l’oublier, » répondit Eruru.
« D’accord, j’avais déjà le même sentiment, » répondit Hisui.
Tout comme Hisui croisa les bras et acquiesça d’un signe de tête, il fut attrapé par l’arrière de son col et traîné dans la classe.
« Hé, c’est quoi ce bordel !? » s’écria Hisui.
« Je me suis changée. Alors, comment cela me va-t-il ? » demanda Rangetsu.
Rangetsu avait fait une pose au milieu de la classe.
Elle avait l’air tout à fait légitime... Mais sa tenue vestimentaire était très problématique.
Elle portait un survêtement noir uni sans aucune décoration.
Normalement, il s’agissait des vêtements de travail d’un professeur d’éducation physique. À l’approche du festival sportif, tous les enseignants et les élèves s’entraînaient et se préparaient de sorte que d’autres enseignants étaient prêts à porter ce genre de survêtement.
« Quelle est la situation ? » demanda Hisui.
« Il s’agit d’une enquête secrète..., » répondit Rangetsu. « Eh bien, ce n’est pas si exagéré, je change simplement de vêtements pour me fondre dans la masse afin de pouvoir bouger plus librement à l’école. Comprenez-vous ? En principe, je suis un instructeur embauché de l’extérieur pour la période du festival sportif. L’école est déjà informée. Bien que je ne puisse pas être en poste à l’école tout le temps, jusqu’au festival sportif se déroulant ce week-end, j’ai déjà prévu de rôder ici. Compris ? »
« Ouais, bon travail..., » répondit Hisui.
« C’est quoi cette réponse démotivée ? Ne voulez-vous pas être instruit par une si belle prof comme moi ? » demanda Rangetsu.
Rangetsu fit étalage de son corps svelte et se pencha, mais Hisui ne bougea pas.
« Non... Hum, ce look vous va très bien, » déclara Hisui.
« Oh, mon Dieu, n’êtes-vous pas honnête aujourd’hui ? » demanda Rangetsu.
« Bien que je trouve que les femmes qui sont faites pour les survêtements sont un peu inhabituelles, » continua Hisui.
« Mis à part les allures d’athlète, vous n’êtes pas du tout séduisante en tant que femme, » Eruru entra dans la classe et exprima son mécontentement.
Rangetsu grimaça violemment, révélant ses longues canines, mais Eruru n’en fut pas effrayée. Dans un concours de crocs, elle avait de toute façon ses propres exemplaires.
« ... En parlant de ça, Kujou-kun... Je sens du sang sur votre cou ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Rangetsu.
Rangetsu regarda le pansement sur le cou d’Hisui et demanda avec acuité.
Comme on l’attendait d’un inspecteur de la Section des Enquêtes Surnaturelles. L’état actuel d’Hisui ne pouvait pas échapper à son odorat, qui bien sûr, rivalisait avec celui d’un chien policier.
« En fait..., » Eruru soupira et lui expliqua les choses brutalement.
« ... Je vois, je comprends la situation maintenant. Mais ce n’est pas louable que vous ne vous rapportiez pas à la Section des Enquêtes Surnaturelles, vous savez ? » déclara Rangetsu.
« ... Je sais, » répondit Eruru.
La situation était qu’Eruru agissait seule et cela ne pouvait pas être considéré comme un plan sage.
Hisui et Rushella devaient être mis en quarantaine.
« Cela dit, nous manquons actuellement de main-d’œuvre et vous semblez avoir un minimum de garanties... Peu importe, Kujou-kun, si vous avez quelqu’un pour vous surveiller, je vous laisse la liberté de mouvement. Et aussi, à propos de cette vampire appelée Rushella..., » déclara Rangetsu.
« Pas de problème. Ne faites pas attention à elle, » déclara Hisui.
En tant que victime, Hisui semblait indifférent.
L’ancien caractère de Rangetsu ne se serait certainement pas compromis si facilement, mais incroyablement, elle avait maintenant accepté.
« Est-ce que c’est si... ? En fait, la situation reste la même, juste que votre corps ait produit des symptômes. Dans tous les cas, il y a Sudou-san responsable de la surveillance... Cependant, si quelque chose arrive, vous en prendrez l’entière responsabilité, est-ce clair ? » Rangetsu regardait Eruru d’une manière terrifiante alors qu’elle lui demandait ça.
Les deux femmes étaient à l’origine ennemies dans une lutte entre factions, mais avaient été envoyées sur le même champ de bataille simplement en raison de leur mission. Les faire coopérer pleinement serait trop demander.
Maintenant qu’elle rendait service à Eruru et qu’elle pouvait s’en servir comme moyen de pression pour qu’Eruru tombe et se fasse expulser si la situation se détériorait, Rangetsu avait toutes les chances de gagner, quel que soit le point de vue des choses.
« Pas de problème. J’ai déjà décidé d’en prendre la responsabilité. Mais même ainsi, je ne m’attendais pas à ce que vous soyez d’accord si facilement, » déclara Eruru.
Rangetsu avait fait un « Hmph » puis elle avait regardé Hisui et avait changé de sujet en posant son visage sur ses mains. « ... Alors quoi ? Quels sont vos prochains projets ? »
« S’il vous plaît, écoutez d’abord ces filles, » répondit Eruru.
L’ouïe aiguë d’Eruru avait déjà entendu les pas qui s’approchaient de la salle de classe.
Bien qu’il s’agisse des pas d’une seule personne, deux individus étaient entrés dans la pièce.
Kirika et Touko.
« Eh, vous êtes... Oogami-san, c’est ça ? » demanda Kirika.
« Oh, c’est la fille de la course, » déclara Touko.
« Qui est la fille de la course ? » demanda Hisui.
Rangetsu protesta contre le commentaire de Touko avant de faire face à nouveau à Eruru.
« Est-ce les collaborateurs que vous avez mentionnés ? » demanda Rangetsu.
« Oui. Vous deux, asseyez-vous, s’il vous plaît. Confirmons les nombreux projets qui nous attendent, » déclara Eruru.
Kirika hocha la tête et s’assit tandis que comme d’habitude, Touko planait dans les environs.
Ignorant Touko, Eruru avait commencé la réunion conjointe du Club d’Enquêtes surnaturelles + Section des Enquêtes Surnaturelles.
« Actuellement, le festival sportif se déroule comme prévu. Alors... Y a-t-il eu d’autres lettres de menaces ? » Eruru demanda à Kirika.
La vice-présidente secoua la tête. « Aucun reçu depuis. En raison de l’incident de la tente précédent, les enseignants et les élèves des clubs sportifs ont été plus sur leurs gardes. Aucun des installations et équipements n’a été endommagé jusqu’à présent. »
« Oh, je me promenais aussi à l’école pour aider à la surveillance, vous savez ? » déclara Touko
« ... Quant aux observations de Touko-san, les témoins se sont multipliés, comme c’est troublant..., » grogna amèrement Kirika.
Ce fantôme possédant une grande initiative n’économisait vraiment aucun effort.
« ... Cependant, la présence de Touko-san est vraiment d’une grande aide. J’ai déjà demandé à grand-mère à propos du double. Ce type d’être semi-tangible est assez difficile à attraper. Cependant, si Touko-san le fait, elle devrait être capable de sentir le double. Après tout, les sosies sont considérés comme des entités pseudo-spirituelles, car ils devraient être capables d’interférer les uns avec les autres, » expliqua Kirika.
« À l’inverse, l’autre camp sera sur ses gardes contre Touko-san. À ce jour, il n’est pas venu à l’école, probablement parce que Touko-san est présente, non ? » Hisui parlait lentement.
Bien qu’il ait perdu la mémoire et qu’il soit en train de se transformer en vampire, ses capacités d’observation et ses connaissances sur les entités surnaturelles restaient inchangées.
Rangetsu avait affiché un regard impressionné après avoir écouté.
« Vous êtes très perspicace. Alors qu’est-ce que vous comptez faire ? » demanda Rangetsu.
« Pas grand-chose. Mais comme il lui est difficile de s’immiscer dans l’école avant le festival sportif, il va probablement faire du bruit le jour du festival, n’est-ce pas... Dites, le sosie de la représentante de classe qui est assise à côté de moi, des nouvelles à ce sujet ? » demanda Hisui.
« Les seuls qui l’ont vue directement, c’était vous et Uno-san. Actuellement, vos souvenirs ne sont pas clairs. Vous souvenez-vous de quelque chose ? » demanda Eruru.
« Rien. Mais... Je sais que la représentante de classe est une personne bien et très gentille avec moi, » Hisui répondit à la question d’Eruru tout en plongeant dans une profonde réflexion.
En le voyant en pleine réflexion, Eruru avait tourné le sujet vers le jour de la fête du sport.
« Pour l’instant, nous devons rester vigilants. Le problème, c’est le jour même du festival sportif. Actuellement, il y a l’aide d’Oogami-san et Touko-san peut aussi contribuer... Et aussi... je suppose que nous nous occuperons des choses au fur et à mesure que la situation changera. Le plus gros problème... c’est de confirmer les doubles de Sera-san et Kujou-san. Bien qu’ils soient certains d’être proches, si l’état de séparation persiste, ils finiront tous par disparaître... Je ne dis rien d’excessif, n’est-ce pas ? »
Consciente de la gravité de la situation, Rangetsu acquiesça solennellement. « En effet, trouver les sosies est une priorité absolue... Mais comment faire ? »
« Oh, grand-mère m’en a parlé. Puisqu’ils sont sûrs d’être à proximité, une barrière peut être érigée pour diminuer lentement leur zone de déplacement. Mais ce type de barrière a ses limites, alors je ne sais pas trop dans quelle mesure on peut les forcer à s’installer dans une petite zone..., » répondit Kirika.
Kirika fronça ses sourcils tout en regardant Hisui avec inquiétude. Le processus de vampirisation et l’affaiblissement causé par le double causaient de grandes souffrances à Hisui.
« ... Essayez-le, faites en sorte que l’espace soit le plus petit possible. Ce qu’il vaudrait mieux... Les forcer à entrer dans l’école, » Hisui répondit à Kirika et espéra qu’elle pourrait donner un plan spécifique.
« C’est possible, mais... pourquoi l’école ? » demanda Kirika.
« Il est préférable d’avoir un emplacement précis. Mon sosie mis à part, il devrait mordre à l’hameçon facilement, car après tout, c’est là que se trouve son but, » répondit Hisui.
« ... C’est possible. De mon côté, je m’occuperais de la main-d’œuvre et de l’équipement pour la barrière. Et enfin, une dernière question que j’aimerais poser... Cette vampire va-t-elle vraiment bien ? » demanda Rangetsu.
Juste au moment où le plan était en cours de règlement, Rangetsu avait soulevé un élément d’incertitude.
Bien que les sosies soient un problème délicat, la question de Rushella était également inquiétante.
« Selon Kariya-san, elle n’a bu le sang de personne d’autre que Kujou-kun. Mais ce n’est plus une option dans cet incident. Si elle boit le sang d’une autre personne, elle deviendra sûrement une cible d’extermination, » répondit Kirika.
« Nous n’avons pas encore confirmé ce fait. Si elle boit le sang d’une autre personne, je l’exécuterai moi-même, » Eruru parlait froidement.
Après tout, elle avait déjà pointé son arme sur Rushella.
« Je me disais la même chose, donc je n’ai pas besoin de m’inquiéter pour ça. Mais le problème, c’est que si elle insiste sur ses principes et qu’elle réprime son envie... C’est très douloureux de les réfréner, n’est-ce pas ? » demanda Rangetsu.
Personne n’avait rien dit
En dehors d’Hisui, toutes les personnes présentes connaissaient la personnalité de Rushella, c’est-à-dire qu’elles avaient une certaine confiance en elle.
Il était très probable que Rushella n’allait sucer le sang de personne, à part celui d’Hisui.
Et dans un tel cas, elle choisira d’endurer.
Mais une fois que l’endurance aura atteint une limite, les vampires devenaient fous.
« Le sang de Kujou-san a été régulièrement prélevé pour être utilisé pour des transfusions pour Kujou-san et pour les rations d’urgence de Rushella. Il a un certain niveau de stock à la maison, donc ça devrait être suffisant pour durer jusqu’à ce que cet incident soit résolu, » déclara Eruru.
« ... Très bien, » répondit Rangetsu.
En entendant l’explication d’Eruru, Rangetsu avait également accepté le plan d’urgence et s’était levée.
« Bon, maintenant, je vais aller me promener dans l’école. Avant l’arrivée du festival sportif, tout le monde doit faire son travail correctement, » déclara Rangetsu.
« ... D’accord, » déclara Eruru.
Puis la réunion conjointe avait ainsi pris fin.
L’heure de la fin des cours avait sonné, Hisui était rentré chez lui.
Cependant, il se rendit chez Eruru au lieu de sa vieille et habituelle maison.
Alors qu’il fixait la direction de sa maison, les yeux d’Hisui reflétaient le soleil couchant.
Comment va Rushella maintenant ? se demanda-t-il.
†††
Partie 3
« Dites, vous..., » déclara Mei.
« Quoi ? » demanda Rushella.
Mei préparait actuellement le dîner pendant que Rushella était sur le côté, s’écrasant sur la table de la salle à manger.
Bien que Rushella n’ait pas du tout aidé, s’ennuyant comme elle ne faisait rien, elle avait simplement attendu à proximité.
« ... N’avez-vous pas besoin de boire du sang ? Le sang de Hi-kun... Il y a du stock en réserve, n’est-ce pas ? » demanda Mei en montrant du doigt le petit réfrigérateur à côté du réfrigérateur normal.
C’était essentiel dans toute maison de vampire ou de dhampir d’avoir un réfrigérateur pour conserver les packs de sang.
« ... En parlant de ça, si l’utilisation de poches de sang peut satisfaire les vampires, pourquoi ont-ils encore besoin d’attaquer les humains ? Ça éviterait les tracas, » demanda Mei.
« Bien qu’il désaltère la soif, le goût est terrible ! Après l’avoir essayé une fois, j’ai eu envie de vomir chaque fois que je me remémore du goût ! Même le sang d’Hisui est mieux dans une telle situation. Je veux boire le sang directement et ça doit être au niveau du cou ! Bien que les autres zones soient bien meilleures que les packs de sang, ce n’est toujours pas satisfaisant ! » répondit Rushella.
« ... Comme c’est difficile. On dirait l’ego d’un critique gastronomique, » répliqua Mei.
« Les humains ne cherchent-ils pas de la nourriture délicieuse, à la place de se contenter d’entretenir leur vie ? Et aussi, les humains ne peuvent-ils pas manger un peu de ces “suppléments” ? » demanda Rushella.
« Vous savez choisir les points faibles. Peut-être que ce que vous dites est juste... Mais les humains n’attaquent pas les autres, » déclara Mei.
« ... »
« Si vous aviez enduré un peu à l’époque, Hi-kun n’aurait pas fini comme ça, » déclara Mei.
« ... Taisez-vous, » cria Rushella puis elle se tut.
Mei n’avait pas insisté sur la question et s’était tournée vers des questions plus pratiques.
« Bien que je comprenne que vous n’ayez pas besoin de boire tous les jours, vous êtes presque à votre limite, non ? Oh, mais plus un vampire est haut placé, plus son endurance est importante, non ? » demanda Mei.
« D’après Hisui, cette parente a fait abstinence pendant un an, c’est son meilleur record. Mais c’était aller assez loin dans ses limites. Heureusement, elle a bu du sang de réserve gardé en cas d’urgence. Un peu plus tard, elle aurait très probablement commencé à attaquer les gens sans distinction, » répondit Rushella.
« Comme c’est effrayant. Je ne pense pas que vous ayez ce niveau de maîtrise de vous, alors dépêchez-vous et buvez un peu. Si vous causez des ennuis, vous serez sûrement exécutée, vous savez ? » déclara Mei.
« ... Taisez-vous et dépêchez-vous de finir de préparer le dîner ! » déclara Rushella.
« Comme je l’ai dit, n’est-ce pas bien même si vous ne mangez pas ça ? Bon sang, pourquoi dois-je cuisiner pour vous... ? Et si je faisais une boîte à déjeuner pour Hi-kun le jour du festival sportif ? Après tout, Eruru-chan ne va certainement pas le faire, alors c’est peut-être une chance ? » déclara Mei.
« Ce garçon... va-t-il venir ? » Rushella murmura ça à elle-même.
Le festival sportif était imminent.
Dès le départ, Hisui n’était pas très motivé et maintenant avec sa santé dans cet état... Va-t-il quand même participer ?
Eruru permettrait-elle de le laisser errer librement dans un lieu au milieu de la foule... ?
« Qui sait... ? Mais n’étiez-vous pas tout excitée pour ça ? Vous entraînez-vous toujours avec la déléguée de classe ? » demanda Mei.
« ... Ouais. Mais elle a l’air fatiguée. Est-ce à cause des effets du sosie... ? » demanda Rushella.
« Vous devez aussi faire de votre mieux. Et bien sûr, je vais devoir préparer correctement une boîte à lunch spéciale pour Hi-kun ❤, » déclara Mei.
Mei attendait avec impatience le prochain festival sportif.
Rushella la regarda d’abord d’un air malheureux, puis elle pensa à quelque chose et se leva de sa chaise.
« Boîte à lunch, euh..., » murmura Rushella.
« ... Quoi ? Me demandez-vous de vous aider à en faire une ? Franchement, n’est-ce pas mieux si vous buvez du sang à la place ce jour-là ? Bien que vous ayez l’agent de blocage de la lumière, être sous le soleil est toujours désagréable, n’est-ce pas ? »
« Si bruyante ! Taisez-vous. Eh bien, euh... Voyez ça comme une expérience pratique. Ce n’est pas comme si je ne pouvais pas vous aider à cuisiner, non ? » D’une manière incroyable, Rushella avait fait un compromis et s’était approchée.
Bien qu’elle avait toujours les bras croisés et le visage levé.
« Oubliez ça, votre aide n’est pas nécessaire. La cuisine est innocente, » déclara Mei.
« Qu’est-ce que ça peut faire !? Ne soyez pas timide ! » s’écria Rushella.
« Non, ce n’est vraiment pas nécessaire ! Attendez, je tiens le couteau de cuisine ! » déclara Mei.
« Qu’est-ce que ça peut faire ? » demanda Rushella.
Quelques minutes plus tard, parce que Rushella avait insisté pour aider, l’état lamentable de la cuisine ne pouvait être décrit que comme un champ de bataille.
« Comme je l’ai dit, ne venez pas ! Non seulement le pot déborde, mais il est sur le point d’exploser !? » s’écria Mei.
« D’accord, augmentons la puissance du feu... ! » déclara Rushella.
« Arghhhh, j’en ai assez !! » s’écria Mei.
... Finalement, leur dîner de ce soir-là s’était terminé dans le chaos.
☆☆☆
Pendant ce temps, chez Eruru.
« ... J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose de grave dans ma maison. Ce doit être que quelques choses comme le lien entre les sens d’un vampire et sa victime. C’est probablement un peu plus fiable que des prémonitions, » déclara Hisui.
« Si elle coupe le lien, n’est-ce pas inutile ? C’est purement votre propre prémonition. Bien que je pense que les prémonitions aient tendance à être réelles, » déclara Eruru.
« Dites, Kariya. Pourquoi est-ce moi qui cuisine et fais la vaisselle chaque fois ? Bien que vous me fournissiez un toit, ne pouvez-vous pas cuisiner de temps en temps ? » demanda Hisui.
« Pizza et sushis peuvent être commandés par livraison. Le dépanneur est également à proximité. Si vous marchez un peu plus loin, il y a beaucoup de restaurants, » répondit Eruru.
« Je commence à comprendre pourquoi votre croissance est retardée, » déclara Hisui.
En conséquence, Eruru donna un coup de pied à Hisui pendant qu’il faisait la vaisselle.
☆☆☆
Le premier week-end de la vie séparée d’Hisui et de Rushella était ainsi arrivé.
Alors qu’il s’agissait d’un jour habituellement sans école, ce dimanche avait également en lui la signification particulière du festival sportif. Les élèves s’étaient ainsi rendus à l’école.
Lors de l’annonce de l’ouverture du festival sportif, des feux d’artifice avaient éclaté dans le ciel pendant que tous les élèves étaient alignés à la cérémonie d’ouverture.
Debout là, d’une manière instable, Hisui avait l’air d’être un peu étrange.
Mei se tenait près de lui et elle demanda avec inquiétude. « Hé... Est-ce que ça va ? »
« ... On dirait... qu’il se passe quelque chose. Bien que je puisse surmonter la conscience floue et l’esprit étourdi qui vient avec le processus de vampirisation... La lumière du soleil est terrible. Je suppose que j’aurais dû d’abord recevoir une transfusion... ? Aussi, mon sosie... S’il n’est pas trouvé, il semble qu’il pourrait devenir dangereux..., » déclara Hisui.
« Oogami-san et Touko-san ont patrouillé dans toute l’école. J’ai entendu dire qu’Uno-san devait rester au siège du festival. Une fois le festival terminé, elle se joindra à la recherche. Disons... Vous devriez vous reposer à la maison aujourd’hui, non ? Pourquoi êtes-vous venu ici exprès ? » Eruru se pencha aussi, avant de chuchoter une réprimande en s’inquiétant.
Hisui s’était senti un peu désolé, mais avait quand même répondu avec un visage courageux. « ... Si je suis absent, Rushella se sentirait mal, non ? »
En disant cela, il jeta un coup d’œil discret à Rushella, mais il se trouvait qu’elle le regardait aussi.
Mais dès que leurs yeux s’étaient croisés, elle avait instantanément détourné le regard et avait baissé la tête.
« Quel idiot tu es ! » murmura Rushella.
« Je sais, d’accord. C’est l’heure de la marche. Dépêchez-vous d’aller à votre place, » déclara Hisui.
Mei et Eruru n’avaient pas d’autre choix que de retourner à leurs positions.
Les enseignants sur la plate-forme principale avaient alors donné des ordres et l’ensemble des élèves s’étaient mis en position d’attente en fonction de l’année et de la classe.
Le festival sportif leva officiellement son rideau.
À peine avait-il commencé que l’endurance d’Hisui avait déjà atteint ses limites.
Bien que les événements auxquels il participait étaient un sprint le matin et le relais en fin d’après-midi, il se sentait mal à l’aise même assis, car le ciel lui offrait en prime une journée ensoleillée idéale pour le festival sportif.
Il n’était donc pas surprenant qu’il se soit classé dernier dans l’épreuve du sprint.
La courte distance parcourue par Hisui lui avait rapidement fait perdre l’énergie qu’il lui restait. Arrivé à une certaine tente dans l’aire de repos, il s’était effondré en un tas comme un cadavre.
Même lorsque la cloche avait sonné pour signaler la pause déjeuner, il était resté complètement immobile.
« Hmm... Est-ce que ça va, Kujou-kun... !? » Quand il l’avait remarquée, Reina était sur le côté, le regardant avec inquiétude.
« Oh rien. Représentante de classe, allez-vous bien ? Je vois que votre visage a l’air assez pâle ? » demanda Hisui.
« Hmm, je vais bien..., » répondit Reina.
Contrairement à Hisui, elle ne subissait pas de vampirisation, mais de même, elle avait la moitié de son âme séparée.
De plus, elle avait participé à beaucoup plus d’événements que Hisui ce matin.
C’était probablement de l’épuisement physique en ce moment.
« Après ça... Il ne me reste plus que le relais, » déclara Hisui.
« Vraiment... ? Oh, il est midi, avez-vous déjà mangée ? Vos parents vous amènent-ils une boîte à lunch ? » demanda Hisui.
« Mes parents ne viennent pas... Alors, je vais devoir y aller. Vous devriez vraiment prendre soin de vous, » déclara Reina.
« D’accord..., » déclara Hisui.
Une fois au lycée, de nombreux tuteurs légaux n’avaient plus pris la peine d’assister aux festivals sportifs.
La question du déjeuner avait ainsi été principalement abordée par des groupes d’amis réunis.
Donc l’endroit où Reina allait était facile à deviner.
Cela dit... Hisui s’était quand même forcé à se lever et à la suivre.
Après cela, Rushella était venue auprès d’Hisui.
Elle transportait deux boîtes à lunch... Une expression d’appréhension était présente sur son visage.
Mais Hisui était déjà parti.
Après avoir regardé dans les environs, elle s’était aussi mise à courir pour trouver Hisui.
☆☆☆
Après s’être séparée d’Hisui, Reina s’était retrouvée dans un endroit désert se situant derrière le bâtiment scolaire.
Son corps lui faisait mal partout. De plus, elle était très fatiguée et elle manquait de force en tout temps.
Pour éviter les coups de chaleur, elle avait bu fréquemment de l’eau aujourd’hui, en prenant soin d’éviter la lumière directe du soleil.
Cependant, son endurance n’avait pas cessé de s’épuiser.
De plus, elle n’avait pas d’appétit et elle avait l’impression que tout ce qu’elle avalait s’évaporait instantanément.
Reina soupira et commença à faire des massages de son corps ainsi que des exercices d’étirement pour soulager sa fatigue.
Il y avait toujours le relais de classe se déroulant dans l’après-midi.
Elle voulait profiter de son temps pour récupérer son énergie.
« Je ne peux plus échouer, » murmura Reina.
À l’origine, elle pensait que sa fatigue venait du stress mental de ses échecs passés, mais elle ne semblait pas si obsédée par son passé.
Grâce à l’accompagnement de Rushella dans la pratique matinale, son état d’esprit s’était beaucoup détendu.
Mais cela s’était passé d’une manière vraiment incroyable... et même s’il s’agissait d’un cas grave de traumatisme mental, c’était étrange
« Est-ce que je réfléchis trop ? » se demanda-t-elle à voix haute.
« Non. »
« Hein ? »
Une voix familière s’était fait entendre.
S’en était une qu’elle entendait tous les jours, car il s’agissait de sa propre voix.
En se retournant, elle s’était vue.
L’une d’elles était en uniforme, et l’autre en tenue de gym, et cela semblaient à deux personnes vus au travers d’un miroir, mais avec des vêtements différents.
Avant que Reina ne puisse crier, l’autre avait déplacé son bras droit.
« ... ! »
Le poteau de fer dans sa main avait frappé la jambe de Reina, faisant un bruit brutal. Il s’agissait vraiment d’une violence effectuée par une femme envers une autre femme.
Après avoir subi la frappe, Reina s’était agrippée la jambe droite. Puis elle s’était effondrée sur le sol.
Il n’y avait pas de fracture ni de blessures externes évidentes... Mais c’était si douloureux qu’elle ne pouvait plus marcher.
« Qu’est-ce que tu fais... ? » s’écria Reina en vêtement de sport.
« C’est ton souhait, tu sais ? Tu ne veux pas fuir, et tu ne veux pas t’échapper de ça... C’est pour ça que je suis née. Le manque d’un fardeau dans ton cœur est dû à moi, » déclara l’autre Reina.
« ... ! ? Qu’est-ce que tu racontes ? Je... ! », s’écria la première Reina.
« Pas de problème. Je suis ton ombre. Tu as juste besoin de te détendre. Ça s’arrête là. Tu peux maintenant totalement renoncer au relais, » l’autre Reina parla, soulevant le poteau de fer au-dessus de sa tête.
Elle voulait faire une seconde frappe, mais cette fois-ci, cela allait être sur la tête de Reina.
Reina ferma les yeux en raison de la peur, endurant la douleur et la terreur.
Cependant, cette frappe finale n’était jamais venue.
« Kujou-kun... ! » Elle leva les yeux et vit Hisui saisir le bras de l’autre fille.
« Toi... ! » s’écria l’autre fille.
« Arrêtez maintenant, ça suffit, comprenez-vous ? » demanda Hisui.
« Laisse-moi partir... C’est notre problème... ! » s’écria l’autre Reina.
« ... C’est vrai. C’est pour ça que vous vous êtes frappée, » déclara Hisui.
L’autre Reina était instantanément devenue sans expression.
Mais elle avait vite récupéré, mais plutôt que d’afficher un visage vicieux rempli d’émotions négatives, elle avait repris son expression originale emplie de calme.
« Même sans détruire le festival sportif, il y a plusieurs façons de faire en sorte que la représentante de classe n’ait pas à courir. En fait, elle a juste besoin de déclarer forfait d’elle-même. Si elle est blessée, personne ne lui en voudra. Cette méthode ne blesse pas les autres, mais se blesse profondément. C’est donc la conclusion à laquelle vous êtes arrivé, c’est vrai, parce que vous êtes aussi la représentante de classe, » déclara Hisui.
« Ne parle pas comme si tu savais tout... ! », s’écria la deuxième Reina.
« Je ne sais pas. Désolé, j’ai perdu ma mémoire. Mais même en interagissant avec vous pendant ces quelques jours, je sais que vous êtes quelqu’un de bien. Ne vous faites plus de mal, » déclara Hisui.
L’autre Reina s’était mordu la lèvre.
Le poteau de fer était tombé de sa main sur le sol.
« Je ne dirai pas des choses insensibles comme vous dire d’affronter courageusement votre traumatisme mental. Après tout, vous avez déjà accompagné cette fille à l’entraînement du matin pendant si longtemps, alors vous n’avez besoin de personne d’autre pour vous réconforter. Alors... Ne supportez pas le fardeau seule. Le mieux, c’est que vous vous complétiez l’une et l’autre, » déclara Hisui.
Hisui désigna la Reina qui s’agenouillait sur le sol.
C’était son autre moi.
« Bien que... Je ne comprends pas très bien... Mais quand même, désolée, » la jeune fille qui avait eu recours à la violence avait baissé la tête de honte. « Hmm... Je suppose que c’est ma faute, non ? Alors... je serai attentionnée avec toi à partir de maintenant ! » Finalement, elle avait souri en parlant.
À cet instant, comme si quelque chose qui la possédait était parti, et l’autre Reina s’était effondrée.
Même les contours de son corps étaient en train de disparaître. C’était ainsi qu’elle était tombée sur son vrai corps.
Et la première Reina l’avait attrapée. Puis, se chevauchant, les deux corps n’avaient fait plus qu’un.
En un clin d’œil, il ne restait plus qu’une seule Reina.
« Je..., » Reina avait tenu sa jambe tout en levant les yeux vers Hisui.
En raison de la confusion dans ses souvenirs, elle ne semblait pas comprendre ce qui s’était passé avant ça. Puis, tenant simplement sa jambe droite, elle s’était assise dans une position accroupie et instable sur le sol.
« Hé, qu’est-ce qui vient de se passer !? » habillée d’un survêtement, Rangetsu courait activement vers eux en demandant ça.
Elle semblait avoir reniflé quelque chose pendant sa patrouille.
« Vous arrivez au bon moment. Pouvez-vous aller à l’infirmerie avec la représentante de la classe ? Son sosie est revenu dans son corps, » déclara Hisui.
« Vraiment !? Dieu merci... Et le vôtre ? » demanda Rangetsu.
« Pour celui-là, j’ai une intuition d’où il pourrait être. Je vais tenter ma chance, » répondit Hisui.