La Croix d’Argent et Dracula – Tome 4 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Le Doppelgänger

Partie 2

Le point de rendez-vous était dans un coin de l’école... La salle de stockage de l’équipement de gym.

Il s’agissait d’un bâtiment séparé de la zone des salles de classe. En dehors du cours d’éducation physique, Hisui n’y était presque jamais allé.

« Enfin ici, » avec les bras croisés, Kirika attendait à l’entrée de la réserve.

Bien qu’Hisui soit un peu en retard, il était encore beaucoup plus tôt que lorsqu’il venait habituellement à l’école.

« Où est Rushella-san ? Pourquoi êtes-vous seul ? » demanda Kirika.

« Elle s’entraîne pour la course de relais. Il y a une fille capable de s’occuper d’elle, donc ça devrait aller, » répondit Hisui.

« Je vois... Très bien, » déclara-t-elle.

« Alors, pourquoi avez-vous besoin de moi, Senpai ? » demanda Hisui.

« J’ai besoin de votre aide pour contrôler l’équipement du festival, » répondit-elle. « Il faut compter les tentes, les haies et autres. Ceux-ci seront mis en place au cours de la première période de la journée, et ils doivent donc être vérifiés dès que possible. »

« Euh... Mais n’aurait-il pas été préférable de les vérifier deux jours à l’avance ? » demanda Hisui.

« ... Il y avait d’autres choses à faire. En raison du choc que j’ai subi récemment, je n’arrivais pas à me concentrer au travail, » en disant cela, Kirika le dévisageait. Hisui ne pouvait que détourner son regard.

Le fait de poursuivre le sujet serait uniquement une source d’ennuis.

« Alors, entrons..., » déclara Hisui.

Ce à quoi Kirika répondit. « Ah, ça devrait être verrouillé... »

Kirika avait pris le jeu de clés qu’elle avait empruntées à la salle du personnel, mais cela s’était avéré inutile. Il semblait que la porte n’était pas verrouillée.

« Eh, c’est ouvert ? » déclara Hisui.

« Comme c’est étrange..., » murmura Kirika en le constatant.

« Alors, je vais y aller en premier, » déclara Hisui.

Insouciant, Hisui entra d’abord dans la réserve.

Comme prévu, elle était remplie d’une odeur de moisi. De plus, il faisait sombre et il était difficile de voir la situation dans la pièce.

« Je ne pense pas qu’il y ait de lumière ici..., » déclara Hisui.

« Oui. Connaissez-vous le plan sommaire ? » demanda Kirika.

« Oui, mais ce serait mal si on était enfermés ici, » répondit Hisui.

« ... Ne vous faites pas d’idées bizarres, d’accord ? » Kirika s’approcha de lui et elle déclara ça avec méfiance.

Avait-elle mal compris quelque chose le concernant ?

De toute évidence, c’est lui qui devait faire attention aux autres.

Et si elle allume une odeur bizarre et le pousse sur le sol ?

« Non, pas moi... ce n’est pas comme si j’étais Sudou, » déclara Hisui.

« Pour moi... dans ce genre d’endroit... je serais encore réticente... et dans hôtel, cela me semble si immoral... cela me ferait émettre des critiques au sujet de mon éducation... A-Après cela, ma propre chambre, cela ne me semble pas être trop... En fin de compte, je pense que la chambre de Kujou-kun serait le meilleur endroit, enfin, je suppose... ? »

Hisui semblait être vraiment incompris. Ses pensées étaient toutes confinées dans une certaine direction.

En s’aventurant plus profondément dans la réserve, Hisui avait décidé d’ignorer la fille qui jouait avec ses doigts, immergée dans ses délires.

L’équipement, comme les tentes, devrait être là, pensa-t-il.

« Euh, est-ce ça ? » déclara-t-il.

Dans un coin de la réserve, les cadres métalliques pour les montants des tentes s’appuyaient contre le mur.

Un autre élément important, le tissu que l’on pourrait appeler la tente elle-même, avait été plié et conservé sur une étagère à côté d’eux.

« Déplaçons-les dehors avant de les compter méticuleusement ? » demanda-t-il.

« Oui, puisqu’ils seront bientôt mis en place, nous devrions d’abord les déplacer, » Kirika avait accepté.

Hisui avait donc ramassé un gros rouleau de tissu.

Bien qu’il n’était pas aussi lourd que le cadre de la tente, le tissu à toile lourde n’était pas facile à porter dans ses bras.

Tenant le tissu dans ses bras, Hisui avait quitté la pièce et l’avait jetée à l’extérieur de la réserve.

« ... Hmm ? » Ce n’est qu’à ce moment-là que Hisui l’avait remarqué.

Elle avait été endommagée. La toile robuste n’était pas censée se déchirer dans des conditions normales, mais à l’heure actuelle, tout était déchiré.

« Qu’est-ce qui s’est passé... ? Est-ce une farce !? » déclara-t-il.

Hisui étendit la toile afin d’inspecter les dégâts.

Derrière lui, toujours dans la réserve, Kirika avait crié. « ... Qui est là !? »

Sentant le danger, Hisui était retourné à la réserve pour regarder ce qui se passait.

Auparavant, quand il était entré dans la pièce, il n’avait senti personne... Kirika s’était-elle trompée ?

À l’intérieur de la vaste et sombre pièce, si quelqu’un se cachait volontairement, il serait difficile de le trouver.

Avant que Kirika ne déverrouille la porte, quelqu’un avait à tous les coups été dedans.

Hisui ne pouvait pas laisser Kirika s’occuper seule de ce genre de choses, alors il était allé à l’intérieur de la sombre pièce.

En même temps, quelqu’un avait crié. « Kyah ! » d’une voix étouffée.

C’était Kirika.

Une personne était entrée en collision avec elle et l’avait fait tomber.

« Qu’est-ce que vous faites ici !? » demanda Hisui alors qu’il se précipita vers elle avant d’attraper Kirika qui était en train de tomber.

« Attendez ! » cria Hisui.

Tout en stabilisant Kirika, Hisui avait tendu la main pour attraper l’intrus dans la réserve. Ce qu’il avait touché était un bras encore plus mince et délicat que le sien.

C’était évidemment une fille, et elle portait l’uniforme de l’école. Le bras saisi par Hisui tenait également un cutter, avec un morceau de tissu encore coincé sur la lame. Il était clair que le vandale de la tente était elle.

« Hé... ! » cria Hisui.

Juste au moment où Hisui était sur le point de l’interroger, la personne avait regardé vers lui.

Hisui avait été instantanément stupéfait. L’uniforme de la jeune fille n’était pas un déguisement, et c’était parfaitement naturel qu’elle l’ait.

Après tout, elle était étudiante dans cette école et c’était quelqu’un qu’il avait reconnu.

La personne qu’il avait attrapée était Reina.

« ... Pourquoi !? » demanda Hisui.

Face à sa question, elle était restée sans expression — non, un léger sourire était apparu dans le coin de ses lèvres.

Contrairement au sourire doux et émouvant qu’elle affichait habituellement dans la salle de classe, il s’agissait d’une expression révélant une malveillance cachée.

Ce développement inattendu avait ainsi figé Hisui sur place. Profitant de cette chance, Reina avait secoué le bras d’Hisui avant de s’enfuir.

« Attendez..., » déclara Hisui à Kirika.

Kirika allait la poursuivre, mais en y repensant, sachant qui était déjà le coupable, il n’était probablement pas nécessaire de poursuivre sans relâche.

« Ah, Senpai est..., » commença Hisui.

« Je vais bien..., » répondit Kirika sans même lui laisser le temps de finir sa question.

Kirika était devenue rapidement timide d’être dans ses bras, alors elle se retira des bras d’Hisui. Elle avait l’air bien.

« Que se passe-t-il avec cette étudiante... ? » demanda Kirika.

« Avez-vous vu son visage ? » demanda Hisui.

« Je l’ai fait... Je la vois régulièrement au comité des classes. Elle est la représentante de votre classe, n’est-ce pas ? Pourquoi se cachait-elle dans la réserve et pourquoi a-t-elle même coupé la tente ? » demanda Kirika.

« Ceci..., » Hisui aurait voulu pouvoir le nier.

Elle n’était pas quelqu’un qui aurait fait de telles choses. Il n’y avait pas non plus de mobile.

Mais il ne pouvait pas nier.

Après tout, il y avait deux témoins oculaires. Les faits étaient indéniables.

« Franchement... à quoi pense-t-elle ? Quoi qu’il en soit, je devrais d’abord faire un rapport aux enseignants..., » déclara Kirika.

« Ah, attendez un peu..., » demanda Hisui.

Hisui était sur le point de dissuader Kirika quand une voix familière les avait interrompus. « Qu’est-ce que vous faites tous les deux si près l’un de l’autre ? »

La nouvelle arrivante se tenait debout, une main sur la taille, tandis que l’autre main les désignait. Il s’agissait bien entendu de Rushella.

Après avoir terminé son entraînement du matin, des gouttes de sueur scintillaient encore sur sa peau. Cette couche supplémentaire de couleur saine avait été ajoutée et cela lui donnait un charme différent de la normale.

« Dans ce lieu désert, si prêt l’un de l’autre... Qu’est-ce que vous faites ? » demanda Rushella.

« R-Rien..., » normalement, Kirika se serait défendue âprement, mais à l’heure actuelle, sa voix était presque inaudible.

Non seulement cela, mais elle regardait vers le bas, bougeant ses doigts, et jetant des regards furtifs sur Hisui pour lui demander de l’aide.

« Hmph, cette Mei à part, c’est avec toutes les filles face à qui je ne peux pas me permettre d’être négligente. Hisui, acceptes-tu que n’importe quelle fille se jette sur toi !? » demanda Rushella.

« Un garçon de mon âge accueillera toujours les filles, OK... Enfin, bref, j’ai quelque chose à te demander..., » Hisui avait affiché une expression sérieuse pour poser une question sur un sujet importante.

Mais la réponse n’avait pas tardé à apparaître d’elle-même.

 

« Qu’y a-t-il, Dracula-san ? Eh, Kujou-kun est là aussi... Tu as dit tout à l’heure que tu avais quelque chose à faire, voulais-tu parler de faire des préparatifs ici ? » Reina inclina sa tête d’une manière adorable alors qu’elle le demandait.

En raison de l’effort physique, elle était également couverte de sueur, utilisant une serviette accrochée à son cou pour s’essuyer le front.

« Représentante de classe..., » murmura Hisui.

« Vous êtes venue au bon moment ! » Avant que Hisui ne puisse parler, Kirika s’était déjà précipitée pour interroger Reina. « Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi avez-vous fait ça ? »

Elle avait montré du doigt les restes déchiquetés de la tente.

Cependant, Reina semblait perplexe.

« Excusez-moi, Senpai, qu’est-ce que j’ai fait... ? » demanda Reina.

« C’est vrai, de quoi l’accusez-vous  !? » demanda Rushella.

Rushella s’avança afin de protéger Reina. Kirika avait fait claquer sa langue et avait continué à poser sa question avec une autorité vertueuse.

« Silence, vous ! Donnez-moi d’abord vos raisons ! Si la situation s’avère grave, elle doit être traitée avec rigueur..., » déclara Kirika.

« Attendez un peu, Senpai, » Hisui s’était avancé et avait tiré la main de Kirika.

« Quoi !? N’avez-vous pas aussi vu le visage du coupable !? » s’écria Hisui.

« Oui, j’ai vu. À ce propos, Rushella, comment s’est passé l’entraînement avec elle ? » soudain, il demanda ça à Rushella qui ne savait pas comment répondre.

Mais elle avait rapidement gonflé sa poitrine voluptueuse et avait répondu avec fierté. « Très bien. Le passage de témoin était parfait ! Tu devrais déjà te réjouir de ma magnifique performance que je ferais lors du véritable événement ! »

« C’est merveilleux. Alors, la représentant de classe t’as entraîné pendant tout ce temps, n’est-ce pas ? » demanda Hisui.

« Comme c’est grossier, je l’accompagnais, d’accord ? » Rushella restait toujours aussi arrogante.

Hisui hocha la tête comme s’il avait trouvé quelque chose.

« Hé... Qu’est-ce que vous lui demandez ? Ne devrions-nous pas éclaircir cette question avec elle d’abord... ? » commença Kirika.

« Senpai, n’avez-vous pas aussi vu la coupable ? La coupable habillée en uniforme tout à l’heure..., » commença Hisui.

« Bien sûr... Eh, ah... ! » Ce n’était que maintenant que Kirika avait examiné minutieusement Reina de la tête aux pieds.

Reina devant ses yeux... portait des vêtements de gym.

Peu importe son apparence, elle portait ses vêtements et faisait de l’exercice depuis un bon moment.

Plus important encore, Rushella avait servi de témoin oculaire quant à ce qu’elle faisait à ce moment-là.

Après mûre réflexion, il était clair qu’elle s’entraînait le matin sur la piste au loin. Venir ici pour se cacher dans la réserve devant eux était tout à fait impossible.

« ... Qu’est-ce qui se passe ? » demanda Kirika.

« J’aimerais aussi le savoir, » répondit Hisui.

Hisui et Kirika se regardaient l’un et l’autre.

Rushella et Reina les regardaient en étant perplexes.

« ... Pourquoi ces deux-là parlent-ils bizarrement tout ce temps ? » demanda Rushella.

« Aucune idée..., » répondit Reina.

Les quatre étudiants semblaient tous confus, mais pour des raisons différentes.

Et même quand les cours avaient commencé, ils n’avaient pas encore résolu le mystère.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre ! J’ai une question est ce qu’un dupple peu tromper un vampire, sachant que le vampire se souvient de la composition du sang des gens qu’il côtoie ? Parce que je sais plus si un dupple peux changer la composition de son sang sans l’avoir analysé. Mes réflexions vont trop loin peut-être xD Je tiens à précis que si y a un truc comme ça dans la suite, c’est un’ coïncidence parce que je ne lis ce roman qu’ici.

    • Voici quelques réponses :
      [spoil]Les vampires ne peuvent pas vraiment se rappeler de la composition du sang. Ils peuvent uniquement avoir une appréciation quand à sa qualité et quelques autres détails, mais il faut aussi pour ça aussi avoir du vécu, ce que Rushella n’a pas. Pour ce qui est des Doppelgängers, le terme dans ce roman couvre l’ensemble des phénomènes qui cause une double apparition d’une personne, y compris espace parallèle et autre. On l’apprends plus tard avec l’enquêteuse. Même du coté scientifique, elle ne sait pas ce que donnerait un Doppelgänger, elle ne connait que les « bases » et ce n’est pas bien.[/spoil]

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