Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 4 – Chapitre 93 – Partie 2

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Chapitre 93 : L’ours part combattre le Kraken

Partie 2

« Merci. Je suis heureuse de l’entendre, mais s’il vous plaît, ne faites rien d’imprudent. »

Nous avions enfin atteint la falaise du bord de mer.

« Vous vous battez ici ? », demanda-t-elle.

« Seulement si le kraken vient par ici. »

J’avais sorti l’appât que j’utiliserais pour faire sortir le kraken : le corps du wyrm de l’époque où je combattais les dix mille monstres de la capitale. Comme le temps était suspendu dans mon entrepôt, il était encore fraîchement abattu.

« Hein — qu’est-ce que c’est !? »

Atola faillit perdre la tête à la vue du wyrm.

« C’est un wyrm. »

« D’accord, oui, c’est… c’est sûr. Mais comment ? Les loups étaient déjà assez bizarres, mais qu’est-ce qui se passe avec votre sac à objets ? »

« C’est un sac de haute qualité. »

« Vous êtes juste pleine de surprises, n’est-ce pas ? Je peux comprendre pourquoi vous aviez le sceau d’Elfanica. Mais qu’allez-vous faire avec ce wyrm ? »

« C’est un appât à kraken. »

« Et vous allez le gaspiller comme ça ? La viande de wyrm est un mets délicat, et on peut vendre les parties pour beaucoup d’argent. »

Ugh, je le savais — les gens mangeaient cette chose. C’était bien. Je n’avais pas besoin d’argent.

« Si ce wyrm peut sauver le village, alors c’est un bon prix à payer. »

Ça sonnait mieux dans ma tête. Honnêtement, je ne voulais pas le manger, et le vendre ne ferait qu’attirer l’attention.

« Yuna, vous êtes juste si… »

Très bien, nous y voilà. J’avais utilisé la magie de glace pour envelopper la moitié inférieure du wyrm dans la glace et l’accrocher au bord de la falaise. La moitié de la créature était immergée dans l’océan.

J’avais vu des gens utiliser des larves pour pêcher à la télé. Les wyrms étaient un peu comme des larves, non ? Les krakens mangeaient les humains, ne mangeraient-ils pas les wyrms ? Le wyrm était gros, aussi, et fraîchement mort, l’odeur devrait donc facilement se répandre dans l’eau.

Si tout se passait bien, le kraken pourrait venir à nous. Sinon, je ne pourrais que chevaucher mes ours et le combattre au-dessus de l’eau. Mais cela me mettrait dans une position difficile.

« Il n’est toujours pas venu. »

Du temps s’était écoulé depuis que j’avais suspendu le wyrm dans l’océan. Je m’étais assis entre Kumayuru et Kumakyu, en regardant l’océan paisible. Peut-être que je ne pouvais vraiment pas attraper un kraken avec un wyrm.

« Il faut être patient quand on veut pêcher. Continuez à regarder. », dit Atola

Ugh, je suppose que oui ? J’étais une grabataire, alors comment pouvais-je savoir ? Je n’avais jamais pêché avant. Attendre qu’il morde à l’hameçon était ennuyeux, et je commençais à m’endormir en restant entre mes ours.

Mais encore une fois… les vagues montaient ou c’était juste moi ? Mes ours avaient commencé à faire des petits bruits à sa vue. Je m’étais levée et j’avais continué à regarder, alors qu’Atola s’était mise à parler.

« Yuna ? »

Qu’est-ce que c’était au loin ? J’avais utilisé ma compétence Détection et… il était là. Le kraken, volant pratiquement à travers l’océan vers notre falaise. Et là, il sortait de l’eau ! Ses longs tentacules sortirent hors de l’océan et s’enroulèrent autour du wyrm. Le glaçon s’était brisé alors qu’il entraînait le wyrm dans la mer.

« Yuna ! »

« Atola, recule ! »

J’avais activé ma magie de terre et créé une image mentale. Un ours gigantesque, aussi grand que la falaise.

Émergeant du fond de la mer, plusieurs ours gigantesques faits de terre s’élevèrent pour former une barrière semi-circulaire au ras de la paroi de la falaise. C’est la première fois depuis longtemps que j’utilisais autant de mana d’un coup. Oof. Soudainement, j’étais épuisée.

Les ours n’étaient pas seulement grands, je les avais aussi fortifiés pour que le kraken ne puisse pas passer à travers. Mon mana en avait pris un sacré coup, mais ça valait le coup : j’avais piégé le kraken contre la falaise. La créature mâchouilla le wyrm, inconsciente du fait qu’elle était piégée par ce que j’appelais mon « piège-ours ». Il ressemblait à un céphalopode gigantesque, plus calamar que pieuvre.

J’avais alors créé un nombre incalculable d’ours de feu géants et je les avais lâchés sur le kraken qui festoyait. Les ours de feu s’étaient envolés et ils brûlèrent le kraken, et la douce odeur de calmar brûlé nous envahit. Le kraken plongea dans l’océan, se débarrassant du feu des ours. Il me remarqua et tendit un long tentacule pour m’attraper. Pourrait-il m’atteindre ici ?

Je n’allais pas le découvrir, j’avais fait voler une lame de vent, tranchant le tentacule au moment où il atteignait le sommet de la falaise. Un autre tentacule avait surgi. Je l’avais esquivé et j’avais lancé des flammes. Bien que le tentacule se soit enflammé, le kraken s’était immédiatement retiré dans l’océan afin d’éteindre les flammes.

J’avais lancé flamme après flamme dans le mur fermé par mes ours géants. Le kraken tendit alors son tentacule vers moi, alors que j’étais en haut de la falaise. J’avais battu en retraite. Encore des ours de flamme. Non, encore plus. Être sur le sol avait vraiment, vraiment aidé, hein ?

Je n’avais rien lâché. Le kraken avait abandonné l’attaque à temps, et avait essayé de retourner dans l’océan, mais le Grand Mur d’Ours lui avait barré la route. Il avait essayé d’escalader le mur, mais quelques coups de magie l’avaient renvoyé dans l’océan. Quand il avait essayé de plonger, j’avais tiré des ours de flammes sur lui.

La température augmentait de plus en plus à cause de mes ours de flammes, transformant le demi-cercle d’océan piégé par le mur d’ours géant en une marmite chaude. Le kraken s’était tordu. Il s’était jeté contre le mur d’ours encore et encore, mais j’avais injecté une tonne de mana dans ce mur. Il ne se briserait pas si facilement.

L’eau commença à bouillir de plus en plus. Le kraken avait étendu ses tentacules et avait essayé de grimper sur le mur d’ours, mais je ne l’avais pas laissé faire. J’avais envoyé un coupeur d’ours pour sectionner le bout de son tentacule, mais il s’était immédiatement régénéré et s’était étiré à nouveau — ou non, ce n’était pas ça. Les extrémités coupées s’étaient rattachées d’elles-mêmes.

Les couper était donc futile. Tant qu’il aura du mana pour se régénérer avec cette méthode, nous finirons par répéter ce schéma. Peut-être que cela deviendrait une bataille d’usure de mana ? La bataille serait décidée en fonction du fait que le kraken soit à court d’endurance avant que mon mana ne soit épuisé ou que je sois à court de mana et qu’il s’échappe.

Le kraken avait tendu ses tentacules vers le mur d’ours encore et encore. Coupe, coupe, coupe. Ugh, j’aurais dû rendre le mur d’ours encore plus haut. Comme ce n’était pas un combat physique, j’aurais mieux fait de me battre en tenue d’ours blanc, mais je n’y avais pas pensé. Si je manquais de mana, je devrais me déshabiller devant Atola pour mettre ma tenue d’ours blanc, et… non. Non merci.

Le kraken s’était déchaîné dans l’eau fumante. Une partie de la falaise s’était détachée et s’était effondrée, changeant le paysage. J’avais continué. Je ne pouvais pas le laisser fuir ni m’arrêter. Bien qu’il soit trop tard pour faire quoi que ce soit, j’aurais voulu faire un couvercle géant.

L’attaque et la défense (si on peut appeler ça comme ça ?) consistant à envoyer des ours de flammes avaient traîné en longueur. Le kraken avait tendu ses tentacules et avait essayé de s’échapper, mais je ne l’avais pas laissé faire. Il fallait que cela se termine bientôt. Je me sentais de plus en plus fatiguée. Je commençais vraiment à manquer de mana…

Et puis, heureusement, les mouvements du kraken avaient commencé à s’atténuer. Il ne pouvait plus lever ses tentacules. Il avait même arrêté d’essayer de se frapper contre le mur d’ours. J’avais ralenti l’offensive et observé son comportement jusqu’à ce que, finalement, le kraken cesse de bouger.

J’avais utilisé ma compétence de détection. Aucun signal du kraken.

… C’était fini.

Je m’étais assise sur le sol et m’étais effondrée sur le dos, complètement crevé. Cela avait consommé tellement de mana. Je me sentais léthargique, mais le kraken était mort et personne n’avait eu besoin de courir à poil dans un autre monde.

« Yuna ! »

Atola était arrivée en courant, trempée de sueur. Cet endroit devait être misérable en ce moment.

« Est-ce fini ? »

« C’est fini. »

« Vous êtes sûre ? »

Atola regarda le kraken qui flottait dans l’eau bouillante. Pas un seul de ses tentacules ne bougeait.

« Ou i. Atola, je peux te laisser le reste ? Je pense que j’ai utilisé un peu trop de mana et, euh… je ne peux plus… bouger. Je suis fatiguéééééééééeeeeee. », avais-je dit.

Je n’avais même plus la force de marcher.

« Oui, bien sûr, je vais m’en occuper. Et… merci. »

Mon vrai merci serait tout le riz, la sauce soja et le miso, mais je ne pouvais pas le dire. J’avais appelé mes ours. Kumakyu s’était approché, s’accroupissant pour me permettre de monter plus facilement.

« Merci, petit gars. »

Lorsque nous étions retournés au port maritime, une tonne de gens s’étaient rassemblés à la périphérie de la ville.

Le personnel de la guilde avait accouru.

« Maître de la guilde ! Que se passe-t-il ? »

« Il y a eu un rapport selon lequel le kraken a été vu là où vous vous dirigez, maître de guilde, alors les habitants de la ville commencent à s’agiter. »

Atola sembla hésiter un peu avant de répondre : « Cette fille, Yuna, a vaincu le kraken. »

Elle m’avait montrée du doigt.

Oh, j’avais oublié de lui demander de ne dire à personne que j’avais fait ça. Peu importe. Je voulais me dépêcher, aller à l’auberge et rester au lit pendant les mille prochaines années.

« Maître de la guilde, est-ce vrai ? »

« Oui, c’est vrai. Si vous ne le croyez pas, vous pouvez aller vérifier vous-même. Le cadavre du kraken est là. »

« N’est-ce pas dangereux ? », dit l’un des membres du personnel.

Atola secoua la tête : « Qu’est-ce qui est dangereux ? Il n’y a pas de bandits. Le kraken a aussi disparu maintenant. »

« Eh bien… »

« Plus important encore, pourriez-vous ouvrir la route pour nous ? J’aimerais laisser le héros qui a sauvé le port maritime rentrer à l’auberge pour se reposer. »

« Mais maître de la guilde, vous voulez vraiment que ces ours viennent en ville ? »

Ils regardaient Kumakyu et Kumayuru.

« Je vous garantis qu’ils ne sont pas dangereux. Et allez-vous vraiment dire à la personne à qui nous devons tout — juste après avoir combattu le kraken jusqu’à ce qu’elle soit trop épuisée pour bouger — de descendre de son ours ? Allez-vous vraiment demander ça devant moi ? »

Elle était furieuse maintenant.

Eh bien, ça les avait fait taire. Le personnel de la guilde et les résidents ouvrirent un chemin, et Kumakyu avança péniblement jusqu’à l’auberge.

« Mademoiselle ! »

Deigha cria à pleins poumons au moment où j’étais rentrée à l’auberge.

« Je vais bien. J’ai besoin de dormir. Laissez-moi dormir. Merci. »

Kumakyu, avec son grand corps, s’était faufilé dans les escaliers étroits. Kumayuru suivait juste derrière. Une fois devant la chambre, j’avais réussi à descendre de Kumakyu et à ouvrir la porte.

« Merci, mon grand. »

J’avais transformé les ours en oursons et je m’étais dirigée vers ma chambre.

« Même si le roi, le président, le Premier ministre ou tout autre VIP se présente, ne me réveillez pas. »

J’avais réussi à sortir de la grenouillère, à la renverser et à enfiler le costume d’ours blanc. La pièce avait tourbillonné, et mes mini-ours s’étaient blottis contre moi. Je les avais remerciés et je m’étais ensuite endormie.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre

  2. merci pour le chapitre

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