Chapitre 30 : Le travail de Fina
Il y a quelques jours, j’étais allée avec Yuna tuer des tigres et des loups.
Pendant que Yuna allait travailler, j’étais restée dans sa maison d’ours et j’avais travaillé à dépecer ses anciennes victimes. À un moment donné, j’étais allée chercher des herbes pour maman, mais j’avais failli me perdre. Je n’avais pu revenir que grâce à Kumakyu.
J’avais demandé à Kumakyu d’attendre dehors, j’étais allée à l’entrepôt et j’avais sorti un loup de la chambre froide. Il était petit pour un monstre, mais trop grand pour moi, j’avais eu du mal à l’étaler sur la table. Yuna m’avait installé un tabouret pour que je n’aie pas à me tenir sur la pointe des pieds.
J’avais utilisé mon couteau à dépecer pour nettoyer la peau et séparer la viande en morceaux. J’avais aussi sorti la gemme de mana et je l’avais mise de côté. Les parties dont nous n’avions pas besoin allaient à la poubelle. Apparemment, la poubelle était un trou très profond, Yuna m’avait dit de m’assurer que je ne tombe pas dedans.
C’était effrayant, alors j’avais fait attention à ne pas tomber dedans.
Après avoir dépecé quelques loups, la porte du dépôt s’était ouverte. Yuna était de retour. Je me demandais si elle avait déjà battu le loup tigre ? Je n’avais même pas encore fini la première fournée. Yuna m’avait dit qu’elle voulait que je retire la gemme de mana du loup tigre. Cela faisait partie de mon travail, je lui avais donc bien sûr dit que je le ferais.
J’avais été surprise par la taille du tigre. Yuna est tellement cool !
Un tigre-loup est le même type de monstre qu’un loup, donc sa gemme de mana se trouvait au même endroit, un peu entre le cœur et le foie. Elle faisait environ deux fois la taille d’un loup et avait un lustre différent de celui du loup. Je l’avais lavé à l’eau jusqu’à ce qu’il soit propre et je l’avais donné à Yuna.
Nous avions déjeuné, puis j’étais retournée au dépeçage des loups. Yuna avait dit qu’elle allait dormir un peu. Peut-être qu’elle était fatiguée d’avoir combattu le loup tigre ?
J’avais moi aussi décidé de faire de mon mieux. J’avais travaillé dur pour que tout le dépeçage soit fait.
Une fois le travail terminé, j’étais allée au deuxième étage pour aller réveiller Yuna. Je ne savais pas dans quelle chambre elle dormait, alors j’avais frappé à la porte de la chambre la plus proche et je m’étais glissé à l’intérieur vu que je n’avais rien entendu. Elle était là. Elle avait l’air très à l’aise.
Je l’avais secouée pour la réveiller.
« Yuna, Yuna. »
Elle s’était réveillée.
Quand elle était sortie du lit, ses vêtements étaient d’un blanc pur, exactement comme Kumakyu. Elle était mignonne dans sa tenue d’ours noir, mais elle était aussi mignonne dans celle de l’ours blanc. Je suppose qu’elle pouvait inverser ses vêtements pour passer d’un ours noir à un ours blanc ?
Après lui avoir dit que j’avais fini mon travail, nous avions fini par rentrer à la maison. Yuna fit disparaître la maison d’ours. Sa magie était vraiment incroyable. Nous étions retournés sur Kumayuru. Apparemment, si elle utilisait un seul des ours, l’autre devenait grincheux. Je crois que je comprends ce qu’ils ressentent.
Le garde de la porte avait été très surpris. N’importe qui le serait, en nous voyant tous les trois, mais l’ours était mignon, je ne pensais donc pas qu’il devait s’inquiéter.
Comme j’allais travailler le lendemain, j’étais allée chez Yuna à l’auberge, mais elle n’avait apparemment nulle part où traiter les dépouilles. Comme il serait pénible de devoir quitter la ville chaque fois que nous devions faire du dépeçage, elle rendit visite à la guilde des aventuriers pour leur demander de nous trouver un espace à nous. Ils nous avaient dit d’aller voir la guilde des commerçants, nous avions donc fini par nous y rendre.
Ça devenait vraiment important. J’avais commencé à me sentir nerveuse.
Quand nous étions arrivés à la guilde des commerçants, tout le monde regarda Yuna. Cette tenue d’ours se distinguait vraiment. Yuna parla à la réceptionniste pendant quelques minutes et repartit avec une parcelle de terrain. La dame nous avait emmenés dans le terrain vide, Yuna posa alors la maison d’ours à cet endroit.
Peu importe le nombre de fois que je le voyais, c’était incroyable.
Je m’étais mise immédiatement au travail. Ce jour-là, j’avais dépecé des loups tigres. C’était censé être assez similaire au travail avec les loups, mais même un enfant comme moi savait que les peaux de tigre-loup étaient chères. Je devais faire très attention en les enlevant, sinon elles ne vaudraient rien. Mais j’avais fait de mon mieux et quand j’avais terminé ma journée, j’avais eu l’impression d’avoir fait du bon travail.
Pendant quelques jours, j’étais allée chez Yuna et j’avais dépecé le tas de cadavres.
Puis, un jour que j’étais en train de nettoyer et de séparer la viande, j’avais eu un vertige pendant une seconde. Juste au moment où je pensais avoir des ennuis, je m’étais effondrée.
Malheureusement, Yuna le vit et se précipita vers moi. Elle regarda ma main et eut ce regard très inquiet. Je saignais. J’avais dû me couper un peu la main quand j’étais tombée. J’avais mal, mais pas tant que cela.
Yuna toucha l’endroit où je saignais. Je pense qu’elle fit quelque chose de magique. Ça chauffait, puis ça cessa de faire mal. Ma coupure avait même disparu. C’était incroyable.
Elle enleva le gant d’ours et mit sa main sur mon front. Apparemment, j’avais de la fièvre. Elle m’avait dit de monter et de dormir pour le moment dans le lit d’une des chambres. Quand j’étais couchée dans le lit, elle m’avait encore touché le front. Cette fois, elle avait gardé ses gants d’ours. C’était tellement agréable et doux, et cette sensation était devenue de plus en plus forte, jusqu’à ce que je finisse par m’endormir.
Il faisait noir quand je m’étais réveillée. Elle m’avait dit qu’elle m’avait préparé un dîner et que je devais le ramener à la maison et le manger. Puis elle m’avait dit que je devrais prendre ma journée demain. Yuna m’avait dit que je pourrais venir chez elle deux jours plus tard. Elle m’avait dit qu’à partir de maintenant, je prendrais un jour de congé tous les trois jours.
Elle m’avait dit qu’elle ne me laisserait plus faire son dépeçage si je faisais d’autres travaux pendant mon jour de congé. Elle était si inquiète pour ma santé que j’avais décidé de faire ce qu’elle m’avait dit.
merci pour le chapitre