Jinrou e no Tensei – Tome 8 – Chapitre 8 – Partie 15

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Chapitre 8

Partie 15

Je n’avais senti aucun mensonge de sa part. À première vue, cette employée de magasin ne savait vraiment rien. Soulagé qu’elle soit innocente, j’avais froncé les sourcils et j’avais dit d’une voix bourrue : « C’est pourquoi j’ai dit que mes affaires n’étaient pas avec des gens comme vous. Appelez le propriétaire. Maintenant. »

« C-Comme vous le souhaitez, monsieur ! »

La fille m’avait fait une révérence terrifiée, puis s’était précipitée vers l’arrière du magasin. Le propriétaire de Kingondou était un homme du nom de Gehei. Je n’avais aucune idée de ce à quoi cela ressemblait écrit en kanji, mais la prononciation du nom était assez comique. Peut-être quelque chose comme 外兵衛 ? Eh bien, ce n’est pas grave.

« Oh, mon dieu, c’est tout un honneur de recevoir des invités de Meraldia », déclara Gehei en entrant dans la salle d’attente où nous avions été conduits. Se frottant les mains, il me jaugea Parker et moi avec l’œil averti d’un marchand. « Maintenant, que puis-je faire pour vous, messieurs ? Cherchez-vous de la poudre de cresson moulue ? Ou peut-être du kuku ? »

J’avais reniflé avec dédain et j’avais dit : « Assez avec le jeu d’acteur de troisième ordre. Nous sommes ici pour acheter vos drogues. »

Les yeux de Gehei se plissèrent dangereusement, comme une bête en chasse. « Vous avez dit que votre nom était Lord Veight, n’est-ce pas ? Où avez-vous entendu des affirmations aussi farfelues ? »

« Je n’ai aucune obligation de répondre. Et si ce ne sont vraiment que des revendications farfelues, alors je crois que nous n’avons rien à faire ici. Désolé pour le malentendu. »

Je me levai avec désinvolture et Gehei tendit précipitamment une main pour m’arrêter.

« Maintenant, il n’y a pas besoin de se précipiter. Si vous êtes trop pressé, vous ne trouverez pas ce que vous cherchez. Tout ce que je veux savoir, c’est qui vous a donné cette information. Si vous me le dites, je serais peut-être disposé à être plus franc avec vous », déclara Gehei avec un sourire vulgaire. Cela, combiné à ses cheveux gras, le rendait incroyablement laid. Peu importe, je pouvais juste lui donner une histoire au hasard.

« Un homme plutôt bavard de Wa a eu des ennuis à Meraldia. Il essayait de faire passer de la drogue dans le pays, ce qui a attiré mon attention. »

« Je vois, je vois. Vous souviendriez-vous du nom de cet homme ? »

« Je pense que c’était… oh ouais, maintenant je m’en souviens. Mao. »

« Et qu’est-il arrivé à cet homme après qu’il ait été attrapé ? »

« Il suffit de dire qu’il ne dira plus jamais rien. » Je laissai échapper un ricanement diabolique.

Gehei avait réfléchi à mes paroles pendant quelques minutes, puis avait dit d’un ton théâtral : « Mon humble boutique ne vend que des herbes et des médicaments légitimes. Nous n’avons pas de drogues à vendre. Cependant… »

Maintenant, nous arrivons quelque part.

« Nous offrons une sélection de… remèdes rares à un ensemble limité de clientèle. Ces herbes et épices sont assez chères, nous ne les exposons donc pas. »

Bingo. Souriant, Gehei demanda : « Dans quel genre de cuisine voudriez-vous utiliser ces épices, bon monsieur ? Ou est-ce vous-même ? »

« Ne soyez pas ridicule. » J’avais souri froidement et j’avais dit : « J’ai une amie qui est plutôt particulière à propos de sa nourriture. J’espérais la faire taire avec ces épices rares que vous semblez avoir. La satisfaire me donnerait beaucoup de tranquillité d’esprit. »

Je lançai à Gehei un regard suggestif. Fondamentalement, je sous-entendais que je voulais utiliser ces drogues pour provoquer un scandale pour un de mes rivaux politiques. Étant le salaud qu’il était, Gehei avait tout de suite compris mon implication.

« Oh, mon dieu, cette amie à vous ressemble… à une sacrée épreuve. »

« Elle l’est très certainement. C’est pourquoi je suis sûr que tout le monde ira mieux une fois rassasier. »

Le sourire de Gehei s’élargit et il dit : « Avec tout le respect que je vous dois, je crois que c’est une utilisation parfaite pour mes biens. Si vous êtes prêt à décrire le sexe, l’âge et les caractéristiques de cette amie plus en détail, je pense que je serai en mesure de sélectionner l’épice la plus optimale pour vous. »

Ses médicaments sont-ils faits sur mesure ou quoi ? Je n’ai pas prévu de description en avance. La première personne qui m’était venue à l’esprit était Airia, alors j’avais décidé de la décrire.

« C’est une jeune femme, très belle. »

« Dans ce cas, je pense que le Princess' Drool vous conviendra parfaitement. »

Qu’est-ce que c’est que ce nom dégoûtant et pervers ? Essayant de paraître aussi indifférent que possible, j’avais demandé avec désinvolture : « Qu’est-ce qui la rend si spéciale ? »

« Cela semble être une épice normale, mais elle a été infusée avec plusieurs médicaments puissants. Quant à ce qu’il fait, eh bien… Gehehe. »

Gehei laissa échapper un rire effrayant. Rien que de parler à ce type, j’en avais eu la chair de poule. J’aurais peut-être dû demander à Parker de parler à ce type à la place. M’excusant mentalement auprès d’Airia, j’avais poursuivi ma déception.

« Tant que ça marche, je me fiche des détails. Où gardez-vous ce médicament ? »

« Pas ici, naturellement. Je vais le faire apporter ici pour vous, alors s’il vous plaît, préparez le paiement d’ici demain. »

« Très bien. Je paierai, quel que soit votre prix demandé. Cependant, cela doit être gardé absolument secret. Compris ? »

« Mais bien sûr. C’est le travail d’un commerçant de protéger la confidentialité de ses clients. »

« Je suis heureux que vous compreniez. »

Je m’étais levé et j’avais quitté la pièce aussi vite que possible sans avoir l’air grossier. Dieu que ce mec me donne la chair de poule…

Deux jours plus tard, je quittais la capitale. Cachée dans les montagnes à une courte distance de la ville se trouvait une modeste cabane de charbonnier. Quand je l’avais atteint, Gehei était introuvable. Cependant, il y avait un certain nombre d’hommes vêtus d’habits de moine qui m’attendaient. Alors que je m’approchais, ils m’avaient encerclé.

Je leur tendis silencieusement une petite théière. C’était cette théière pour laquelle j’avais payé Gehei un prix exorbitant. Normalement, il ne devrait être rempli que de poudre de matcha, mais apparemment, c’était dans cela que les médicaments allaient entrer. L’un des hommes examina attentivement la théière, puis entra en silence dans la hutte. Après quelques minutes, il revint avec une petite boîte en bois.

« C’est le Princess' Drool que vous avez commandé », avait-il dit d’une voix étonnamment polie. La boîte était scellée avec du papier washi et elle avait l’air plutôt haut de gamme. À l’intérieur se trouvait une théière qui semblait identique à la mienne. Apparemment, ces hommes savaient en fait à quoi ils avaient affaire, contrairement à Mao.

En acceptant la boîte de l’homme, j’avais dit : « Si vous avez d’autres médicaments de haute qualité, je serais intéressé à les acheter. »

L’homme fronça les sourcils et secoua la tête. « Je crains que nous ne puissions pas faire des affaires sans l’approbation de Lord Gehei. Si vous souhaitez faire plus d’achats, demandez-lui s’il vous plaît. »

« Je vois, je suppose que c’est logique, » dis-je avec un sourire. « D’ailleurs… »

« Oui ? »

« Tu viens de dire Gehei, n’est-ce pas ? »

Toujours souriant, je m’étais transformé en ma forme de loup-garou. Même si je n’avais aucune preuve matérielle, cela prouvait que ces types vendaient de la drogue au nom de Gehei. Il n’y avait aucune raison de continuer la comédie plus longtemps. Il était temps de rassembler tout le monde.

« Uwaaaaaaah ! »

« Qu-Qu’est-ce que vous êtes !? »

« C’est un monstre ! »

Ce devait être la première fois que ces gars voyaient un loup-garou. Alors que les hommes criaient, un groupe de gardes armés était sorti de la hutte. Ils ressemblaient tous à des samouraïs et levaient leurs épées d’un air menaçant vers moi.

« A-Attrapez-le ! » cria l’homme qui m’avait donné la boîte, et les épéistes bondirent en avant.

Honnêtement, leur maîtrise de l’épée n’était pas à moitié mauvaise. Ils devaient être des professionnels, puisqu’ils n’avaient pas fui à ma vue. Mais il était évident qu’ils avaient relâché leur entraînement récemment, car leur jeu de jambes laissait beaucoup à désirer. À mes yeux de loup-garou, on aurait dit qu’ils étaient immobiles.

J’avais lancé une magie de renforcement sur moi-même et j’avais attaqué les épéistes avec une série de coups légers. J’avais également assommé les hommes en habits de moine, au cas où l’un d’entre eux cachait des armes. Le tout était si facile que c’en était ennuyeux. Comme aucun des humains ne portait d’armure, je savais exactement à quel point je devais me retenir pour ne pas les tuer. Juste au moment où je terminais, j’avais entendu un cri à l’intérieur de la hutte.

« Gyaaaah !? »

« Désolée, patron. Je ne pouvais pas m’en empêcher », déclara Monza avec désinvolture de l’intérieur. J’avais laissé l’équipe de Jerrick s’occuper d’attacher les criminels pendant que j’entrais pour voir ce que Monza avait fait. À l’intérieur de la hutte sombre, j’avais trouvé Monza toujours sous sa forme de loup-garou regardant un épéiste décapité.

« Oh, salut, patron. Ce type pensait qu’il pouvait me battre parce que je ressemblais à une femme désarmée. »

Apparemment, elle n’avait pas voulu le surprendre, alors elle lui avait demandé de se rendre sous sa forme humaine. Mais cela avait amené l’homme à la sous-estimer, ce qui avait conduit à sa mort prématurée. Eh bien, ils auraient tous été exécutés de toute façon, donc je suppose que ce n’est pas un problème. Soupirant pour moi-même, j’avais offert à Monza un léger sourire.

« Tant que tu n’es pas blessée, c’est tout ce qui compte. C’est de sa faute s’il ne s’est pas rendu de toute façon. »

« Ahaha, tu es si gentil, patron. » Monza sourit, du sang dégoulinant toujours de sa fourrure. Pour la plupart des loups-garous, ce sourire aurait probablement l’air charmant. Mais pour moi, c’était surtout juste effrayant.

Au total, il y avait quatre hommes en habits de moine et sept gardes. Nous avions capturé tous les gardes sauf un, qui a fini par se faire tuer.

« Bon, il ne reste plus qu’à livrer ces gars à la Cour des Chrysanthèmes. Vodd en a probablement marre de surveiller Kingondou, alors je veux revenir le plus tôt possible. »

Connaissant ce vieux bonhomme, il était probablement impatient de se battre. Il était impossible de dire ce qu’il ferait s’il s’ennuyait de simplement regarder.

« Les espions de la Cour des Chrysanthème seront bientôt là. Une fois que nous leur aurons remis la scène du crime, retournez dans la capitale ! »

« Compris, patron ! »

« D’accord. »

Ce soir-là, j’avais de nouveau rencontré Gehei à l’arrière de son magasin.

« Merci beaucoup pour votre achat généreux. »

« Huh-huh. »

Selon les Veilleurs des Cieux à qui j’avais parlé, j’avais acheté ces médicaments à 150 fois le prix standard du marché. C’était un achat très généreux. Ce gars a de vraies couilles, surchargeant autant. Souriant, Gehei me versa une tasse d’alcool. Honnêtement, je voulais juste le garder le plus loin possible de moi donc je n’avais pas vraiment apprécié le geste.

« Avec ces médicaments, votre position politique est parfaitement sécurisée, Lord Veight. »

« Je l’espère bien. »

« Incidemment, j’espérais que vous accepteriez de me permettre d’étendre mon activité à Meraldia… »

Sérieusement ? Il semblait que Gehei voulait vendre de la drogue à Meraldia, ainsi qu’à Wa. J’avais réprimé l’envie de me transformer sur-le-champ et d’arracher la tête de cette belette visqueuse.

« Est-ce pour ça que vous avez accepté de me vendre de la drogue ? Vous espériez construire une branche vers Meraldia ? »

« Un marchand avisé ne laisse jamais passer une opportunité. Étant donné que l’un des hommes les plus influents de Meraldia est venu me voir, ce serait un crime de ne pas essayer de nouer des liens, n’est-ce pas ? »

« Hahaha. »

Au moment où il s’était rendu compte que j’avais compris ses intentions, il avait changé de tactique et avait commencé à me passer de la pommade. D’une certaine manière, c’était un homme d’affaires assez rusé.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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