Jinrou e no Tensei – Tome 6 – Chapitre 6 – Partie 49

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Chapitre 6

Partie 49

Le lendemain matin, je rassemblai mes loups-garous et me préparai à partir. Mais juste avant de partir, j’avais entendu des voix provenant de nos bagages.

« Oh, sortez de là. Je suis la seule aide dont il a besoin. »

« Certainement pas. On veut aussi aller voir Rommund ! »

« Je croyais que ça se prononçait Rolund ? »

« C’est Domund, crétin. »

C’est toi qui te trompes le plus. Les autres loups-garous avaient également senti l’odeur des passagers clandestins dans nos bagages et ils s’étaient souri.

« Hé, patron ? » Monza se lécha les lèvres avec délectation, un sourire malicieux sur le visage. « Nous n’avons pas vraiment besoin de cette boîte, alors que diriez-vous de la brûler ? »

Soudain, tout le monde à l’intérieur de la caisse se tut. Merde Monza, tu es brutale. Eh bien, je suppose que tu es un loup-garou. Cela étant dit, moi aussi.

« Ouais, » souris-je. « Mieux vaut brûler les boîtes vides au cas où des assassins ou quelque chose essaieraient de se cacher dans nos bagages. »

« Je vais chercher la torche. »

Soudain, un lagomorphe et quatre canidés étaient tombés de la caisse en bois. J’étais étonné qu’ils aient tous réussi à s’y glisser. Le lagomorphe était mon condisciple, l’artificier Ryucco. Il me regarda nerveusement, puis essuya la neige de son pantalon et s’éclaircit la gorge.

« Yo, Veight. »

« Yo. » Je m’avançai et m’accroupis aussi bas que possible pour croiser son regard. « Qu’est-ce que tu fais ? »

Ryucco se gratta la tête et frappa le sol plusieurs fois.

« Eh bien, je pensais faire l’entretien des Blast Rifles pour toi. »

« Oho. »

Je plissai les yeux vers lui et le lagomorphe se redressa de toute sa hauteur.

« Écoute, Parker seul ne suffira pas. Tu dois emmener plus de tes amis disciples avec toi. Domund regorge d’outils magiques, n’est-ce pas ? Tu as besoin de moi, n’est-ce pas ? »

Bien que son attitude de tsundere soit attachante, Ryucco avait également un très bon point. Kite et Lacy avaient été extrêmement utiles, mais ils étaient épuisés. Je ne pouvais plus les emporter avec moi. Parker était bien sûr également fiable, mais sa magie d’époque et sa magie d’illusion ne pouvaient pas rivaliser avec les deux experts. Il pouvait couvrir certaines de ces lacunes avec sa nécromancie experte, mais seulement jusqu’à un certain point. Alors que je débattais de l’opportunité de l’amener ou non, Ryucco renifla avec enthousiasme.

« Il y a des tonnes de découvertes magiques à voir là-bas, n’est-ce pas ? Tu dois m’emmener. Non seulement je peux réparer tout ce dont tu as besoin, mais je pourrai également voler toute leur technologie. De plus, je suis minuscule donc je ne me démarque pas. »

« Eh bien… tu as raison. »

Il était assez petit pour pouvoir se cacher dans des bagages et, si besoin était, il pouvait simplement se déguiser en lapin surdimensionné.

« D’accord, tu peux venir. »

« Eh bien, si tu insistes, je suppose que je peux t’aider ! »

« En fait, attends une seconde. » Je m’étais soudainement rappelé quelque chose d’important. « As-tu demandé au Maître la permission de venir ? »

Ryucco avait soudainement enfoui sa tête dans l’herbe enneigée et avait commencé à faire des bruits de lapin.

« Oh, ne pense pas que tu peux jouer l’idiot. As-tu demandé... Hm ? »

Soudain, j’avais capté une odeur humaine provenant d’une des autres boîtes. C’était aussi une odeur très familière.

« Maître ? »

La boîte avait tremblé. C’est une blague.

« Que fais-tu, Maître ? Euh, je veux dire… »

La boîte trembla à nouveau. Tu es la commandante de l’armée des démons, le dirigeant ostensible de Meraldia et le Seigneur-Démon de deuxième génération. Tu ne peux pas simplement te cacher dans des boîtes.

« S’il te plaît, sors de là. Il faut qu’on parle. »

« Je-je ne suis rien de plus qu’un tourbillon de mana qui passe… »

« Non, tu es le Seigneur-Démon. »

S’il y avait quelqu’un d’autre dans le monde avec autant de mana, j’aurais probablement une crise cardiaque.

 

Gomoviroa s’était assise sur un tapis que les canidés lui avaient fourni et me sourit maladroitement.

« Tu vois, j’étais inquiète pour mon disciple bien-aimé, alors… »

« J’apprécie ton inquiétude, mais… »

J’avais fait une grimace, mais si j’étais honnête à propos de moi-même, j’étais en fait heureux que le Maître soit si inquiète pour moi. Elle était vraiment douce quand il s’agissait de ses disciples. Il s’est avéré que mon intuition était également correcte. Le Maître m’avait envoyé cette énorme tempête de neige après que Mitty eut deviné ma détresse et l’en ait informée. Elle avait créé d’énormes quantités de vapeur en utilisant ses nouveaux pouvoirs et avait envoyé cet énorme nuage de vapeur à travers les montagnes du nord pour le transformer en nuages. Le précédent Seigneur-Démon lui avait appris que c’était ainsi que fonctionnait la précipitation, alors elle savait quoi faire. Je ne peux pas te remercier assez de nous avoir aider là-bas. Mais même si j’étais reconnaissant, j’avais encore une responsabilité à assumer. Autant j’aurais aimé me prévaloir de la gentillesse du Maître, autant je ne le pouvais pas.

« Maître. Laisse cette affaire entre les mains de tes subordonnés. En tant que dirigeant, il est de ta responsabilité de veiller sur les habitants de Meraldia. »

Le Maître m’avait regardé avec un sourire mélancolique.

« Tu as grandi, Veight. »

« C’est grâce à toi, Maître. »

En rougissant, je m’étais gratté la joue. Bien que si j’étais si heureux qu’elle soit prête à reprendre mon travail pour moi, j’avais clairement encore un long chemin à parcourir. Je m’étais incliné devant le Maître, puis je m’étais tourné vers les autres qui resteraient derrière.

« Lord Belken, je compte sur toi pour assurer la sécurité du tunnel. »

« Laissez-moi faire… Et assurez-vous de garder Lady Eleora en sécurité là-bas. »

Belken s’inclina devant moi, ressemblant tout à fait au militaire sérieux et pragmatique qu’il était.

« Quant à Eleora, ne vous inquiétez pas. Elle est en passe de devenir la personne la plus influente de l’empire. Et bien sûr, j’ai l’intention de continuer à la soutenir. »

Je m’étais ensuite tourné vers Kite et Lacy.

« Les choses seront certainement plus difficiles sans vous deux, mais je ne peux pas vous laisser mourir pour moi. Alors, reposez-vous et continuez à agir avec Woroy pendant un moment. J’aurai de nouveau besoin de vos services plus tard. »

Kite et Lacy semblaient réticents à me laisser partir, mais ils avaient néanmoins hoché la tête.

« Vous feriez mieux de ne pas me remplacer pendant mon absence, Veight. Je suis le seul vice-commandant dont vous avez besoin. »

« Ouais, Veight. Kite se vantait tellement de nous quand tu l’as promu vice-commandant. Ne lui enlève pas ça. »

« Dois-tu gâcher chaque instant avec des commentaires inutiles !? »

L’a-t-il vraiment fait ? Le vice-commandant d’un vice-commandant n’est pas un poste si bien, vous savez… Pendant que je pensais cela, Kite s’était tourné vers Lacy et avait commencé à lui parler. Je m’étais souri en les regardant tous les deux se chamailler amicalement, puis je m’étais tourné vers Woroy.

« Profite de Meraldia pendant mon absence, Woroy. Je suis honoré d’avoir pu te présenter l’endroit. »

Woroy m’avait souri en retour et avait répondu : « Ne t’inquiète pas, je prévois de visiter toutes les villes. J’ai hâte de me créer un harem de beautés du Sud. »

« Eh bien, tu seras certainement populaire auprès des gens ici. Surtout avec cette personnalité amicale. »

À tout le moins, je pouvais totalement le voir s’entendre avec Garsh et Petore. Woroy avait à la fois le charisme et la capacité de diriger, j’étais donc convaincu qu’il ferait du bon travail. Après lui avoir fait mes adieux, je m’étais accroupi devant Ryuunie.

« Ryuunie. Je sais que ça va être dur de vivre dans un nouveau pays, mais tu peux toujours demander de l’aide à ton oncle ou à Sire Barnack ou aux vice-rois de Meraldia. »

« D’accord ! »

Ryuunie, malgré son malaise face à la situation, répondit avec toute la dignité d’un prince. Ensuite, je m’étais tourné vers les canidés qui avaient essayé de se faufiler dans Rolmund avec moi.

« Désolé, mais je ne peux pas vous emmener, les gars. »

« Quoi !? »

« Mais vous avez dit que c’était bien que Ryucco vienne ! »

« Oh ouais ! Nous avons terminé le système d’égouts pour Ryunheit que vous nous avez dit de faire ! Regardez, voici le rapport ! Félicitez-nous ! »

Je vous avais demandé de faire ça le lendemain de ma conquête de Ryunheit. Qu’est-ce que vous avez fait pendant tout ce temps si cela vous a pris autant de temps ? Il me semblait que le moyen le plus simple de décharger ces canidés serait de les présenter à Ryuunie.

« Tu vois, Ryuunie. Ce sont aussi des démons. Ils sont aussi inoffensifs qu’ils en ont l’air, alors essaie de t’entendre avec eux. »

Il les regardait curieusement tout le temps, et au moment où je les lui avais directement présentés, ses yeux avaient commencé à briller.

« Wôw, ils sont si mignons ! Puis-je les serrer dans mes bras, Veight !? »

« Oui, bien sûr. Les canidés adorent être câlinés. »

Ryuunie avait couru avec enthousiasme vers les canidés et les avait serrés dans ses bras.

« Whoa, ils sont si chauds et moelleux ! »

« Oui oui. »

Fufufu. Bon, bientôt tu seras épris de démons. Et maintenant, j’avais une nouvelle mission à donner aux canidés.

« Vous restez à Meraldia et servez Ryuunie comme ses serviteurs. Si vous faites du bon travail, je vous offrirai à tous des côtes de mouton. »

« Vraiment !? »

« Nous le ferons ! »

Les canidés commencèrent à remuer la queue avec enthousiasme, toute idée d’aller à Rolmund étant oubliée. Ils se fichaient de ce qu’ils faisaient, tant qu’ils s’amusaient, et ils appréciaient clairement l’attention que Ryuunie leur accordait. Mais malgré la fantaisie des canidés, j’avais le sentiment qu’ils étaient en fait les plus forts des démons.

Woroy et Ryuunie auraient Kite et Lacy pour les guider autour de Meraldia, alors ils apprécieraient probablement leur visite des villes. Et puisqu’ils avaient Sire Barnack pour les garder, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter des bandits. Ajoutez les canidés à leur groupe et ils ressemblaient plus à une caravane marchande itinérante qu’au groupe entourant un prince exilé.

 

Une fois que j’avais fini mes adieux à tout le monde, je m’étais finalement tourné vers Airia.

« Dame Airia. »

« Oui ? »

Airia me sourit.

« Je prévois de tout boucler d’ici le printemps, mais les choses peuvent prendre plus de temps que je le souhaiterais. »

« Ne vous inquiétez pas, vous pouvez me confier les affaires de Meraldia. »

Airia avait l’air si fiable que j’étais à moitié tenté de tout laisser entre ses mains. Mais je savais qu’elle en avait déjà plus qu’assez dans son assiette. Non seulement elle devait s’occuper des affaires de Ryunheit, mais elle avait également été nommée par le Conseil pour s’occuper de toutes les négociations avec le nord de Meraldia. Et bien sûr, elle était toujours l’ambassadrice officielle de l’armée démoniaque. J’avais besoin de terminer rapidement mes affaires à Rolmund, pour pouvoir revenir l’aider.

« Je reviendrai dès que possible. Alors, ne te force pas trop en mon absence. »

« Je ne le ferai pas. »

Airia sourit à nouveau. Peu importe à quel point le travail la fatiguait, elle ne le laissait jamais paraître sur son visage. C’était vraiment une leader née. Je me creusai la cervelle, essayant de penser à quelque chose de gentil à dire au revoir. Je voulais le faire revenir au début de l’été au plus tard. Oh oui, Meraldia célèbre le solstice d’été, n’est-ce pas ? Je peux juste en parler.

« Passons ensemble le solstice d’été de cette année. Je ne peux pas promettre que je serai de retour à temps pour ça, mais je ferai de mon mieux pour. »

« D-D’accord. » Airia parut momentanément décontenancée, mais son sourire revint en force. « Je vous attendrai avec impatience. Si vous ne tenez pas votre parole, puis-je vous demander une autre faveur en retour ? »

« Oui, tout ce que tu veux. »

Je poussai mentalement un soupir de soulagement. Cela semblait avoir remonté le moral d’Airia. Depuis que Ryunheit avait déclaré son indépendance, j’avais été sauvé par Airia des dizaines de fois. Le moins que je puisse faire était d’essayer de la rendre heureuse.

« Eh bien, il est temps que je parte, Dame Airia. Prends soin de ta santé pendant que… Hm ? »

J’avais soudain remarqué que Woroy me souriait. Si tu as quelque chose à dire, dis-le simplement. Me sentant étrangement embarrassé, je resserrai mon manteau autour de moi et me retournai. À la réflexion, travailler loin de chez soi pourrait être préférable.

« Escouade de loups-garous, en avant ! »

« Aye Aye ! »

Pourquoi diable êtes-vous aussi tous en train de sourire ?

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