Jinrou e no Tensei – Tome 4 – Chapitre 4 – Partie 11

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Chapitre 4

Partie 11

Trois soldats en uniformes de Krauhen gardaient l’entrée de la villa. Mais il n’y avait aucune garantie qu’ils étaient en fait des soldats de Krauhen. De plus, je pouvais sentir un grand nombre de personnes à l’intérieur de la villa. S’approcher négligemment serait dangereux.

« Patron, je suis de retour. C’est celle-là, n’est-ce pas ? »

« Oui merci. »

J’avais pris l’épée de Jerrick.

« Mao et les autres ont-ils quitté la ville ? »

« Ouais. Ils attendent devant les portes. »

« D’accord, Jerrick, surveille cette villa. »

« Compris. »

Alors, où est-ce que ce vice-roi est allé ? Les loups-garous avaient évolué pour chasser les humains, donc notre capacité à distinguer les gens par leur odeur était assez puissante. Si nous connaissions l’odeur d’une personne, nous pourrions la traquer aussi bien qu’un chien policier. En fait, j’avais plus de facilité à me souvenir des gens par leur odeur que par leur visage. Les nobles avaient tendance à porter des parfums chers, il était donc facile de les distinguer des autres.

Suivant l’odeur du vice-roi, je m’étais faufilé dans l’une des fenêtres du deuxième étage de la villa. Son manoir dans la ville avait probablement plus de sécurité, mais cet endroit était légèrement gardé. Il n’y avait personne dans la pièce dans laquelle je m’étais glissé et cela ressemblait à une sorte de salle de conférence. Une longue table était placée en son centre, et un feu récemment attisé brûlait dans l’âtre. Étant donné que le feu venait juste de démarrer, il y avait des chances que quelqu’un prévoyait d’utiliser cette pièce bientôt.

La pièce avait deux portes, une menant au couloir extérieur et une autre menant à une pièce plus à l’intérieur. La pièce avait une personne à l’intérieur. D’après les faibles sons et odeurs que je pouvais percevoir, il y avait un seul homme armé à l’intérieur. Ça doit être Belken. À travers la porte, je l’avais entendu parler.

« O seigneur chatoyant qui siège dans le vaste ciel, prête-moi tes conseils éblouissants et balaie ces ténèbres. Lègue-moi ta chaleur… »

Il disait une prière Sonnenlicht. Il vaut probablement mieux ne pas le déranger maintenant. Comme tous les gardes étaient en bas, j’avais décidé d’attendre tranquillement dans la salle de conférence. J’avais débattu pour me transformer en ma forme humaine, mais comme je m’étais glissé ici sans y être invité, j’avais pensé que je devrais rester en tant que loup-garou jusqu’à ce que le vice-roi entre.

À première vue, Belken négociait en secret avec l’Empire de Rolmund. J’avais besoin de donner l’impression d’avoir déjà tout appris si je voulais le forcer à négocier des conditions favorables avec moi. Le secret d’une négociation réussie était de devenir fort, puis de reculer et de montrer que vous pouviez être raisonné.

C’était aussi une bonne occasion de découvrir ce que Rolmund pensait de la République du Sud. Je me dirigeai vers le bout de la table, m’assis sur la chaise la plus proche du foyer et posai le Tueur de loups-garous devant moi. Bien sûr, une fois qu’il aura terminé ses prières, j’avais prévu de changer de siège.

La chaleur du feu et le bruit du bois crépitant étaient assez agréables. À en juger par le bruit, il s’agissait probablement de bois de châtaignier qui était utilisé comme bois de chauffage. J’avais entendu dire que la châtaigne produisait les sons les plus apaisants lorsqu’elle était brûlée. J’avais écouté tranquillement Belken terminer ses prières par un hymne solennel. Juste au moment où je commençais à m’agiter, la porte s’ouvrit.

« Quoi — !? » Belken s’exclama de surprise. Il avait un physique solide et un visage sévère. En un coup d’œil, je pouvais dire qu’il était un guerrier habile. Merde. Je voulais d’abord le saluer, mais il a ouvert la porte trop vite. En conséquence, il m’avait vu me prélasser dans la salle de conférence comme si je possédais l’endroit. De plus, j’étais toujours sous ma forme de loup-garou.

Comme beaucoup de vice-rois vétérans que j’avais rencontrés, Belken avait rapidement surmonté sa surprise. Même s’il était toujours nerveux, il n’avait pas essayé de m’attaquer ni de crier à l’aide. Non seulement il avait beaucoup de maîtrise de soi, mais il était doué pour évaluer la situation. Pendant ce temps, je regrettais mon insouciance. Mon Dieu, j’aimerais pouvoir ramper dans un trou maintenant. La réaction digne de Belken n’avait fait qu’aggraver mon impolitesse. Eh bien, je suppose que je vais devoir m’en tenir à l’acte.

« Salutations, monsieur le vice-roi. Je suis le conseiller de la République du Meraldian, Veight. »

Je savais que c’était moi qui avais décidé de venir ici, mais rétrospectivement, cela n’a vraiment aucun sens qu’un membre de la République du Sud soit ici. Belken avait dû penser la même chose. Des sueurs froides coulaient sur son front et il marmonna : « Veight… vous voulez dire le roi loup-garou noir !? Vous êtes venu ici en personne ! »

« En effet. Je méprise la lenteur des choses lorsque j’utilise des messagers. »

J’avais déjà donné une mauvaise première impression, alors j’avais pensé que je pourrais aussi bien m’en tenir à l’acte de méchants pour le moment. J’avais fait un geste vers le Tueur de loups-garous placés sur la table.

« Récemment, j’ai trouvé cette épée à la périphérie de Zaria. J’ai entendu dire que ce Tueur de loups-garous est un héritage de la famille Defourd. Et donc, je suis venu ici pour vous le rendre. »

Je m’excuserai de l’avoir cassé plus tard. Belken avait stabilisé sa respiration et avait répondu : « Vous voulez me tuer ? »

« Si j’avais voulu vous tuer, je vous aurais envoyé rencontrer votre créateur pendant que vous étiez encore en train de prier. Non, votre mort n’est pas ce que je désire. Je suis venu ici pour vous rendre cette épée et découvrir ce que vous complotez. »

Prudemment, Belken entra dans la pièce.

« Ce Tueur de loups-garous nous a été enlevé de force. Nous n’avons pas envoyé un seul soldat pour aider à l’invasion du Sénat. »

« J’en suis conscient. Je suis également conscient que vos actions ont créé un fossé entre vous et le Sénat. Ce qui vous a amené à renforcer vos liens avec l’Empire du Rolmund. »

La moitié de cela n’était que conjecture, mais si j’avais tort, je pouvais simplement m’en sortir en bluffant. Belken avait placé ses mains sur le dos d’une chaise à proximité, mais il semblait qu’il n’avait pas le courage de s’asseoir en ma présence.

« J’aurais dû en attendre autant de la part du roi loup-garou noir. Alors, vous savez tout… Mais alors de quoi êtes-vous venu discuter ? »

« Pourquoi, c’est simple. Je souhaite savoir comment votre alliance avec Rolmund affectera la République. »

J’étais vraiment juste curieux. La République n’avait pas l’intention de s’étendre dans le nord, donc ses affaires ne nous intéressaient pas. Tant que leurs conceptions n’impliquaient pas de nous envahir, nous pouvions conclure un accord mutuellement avantageux. Belken avait grimacé et avait répondu : « Eh bien… malheureusement, je ne connais pas la réponse moi-même. »

Quoi ?? Incroyable, il ne semblait pas non plus mentir. Juste à ce moment-là, j’avais entendu des pas. Celui qui s’approchait essayait d’être furtif, mais je pouvais distinguer les bruits clairs comme le jour. Je ne savais pas qui c’était, mais ils étaient hautement entraînés et armés.

« Au fait, Sire Belken. On dirait que quelqu’un s’approche de nous. »

Au moment où j’avais dit cela, la porte s’était ouverte en grinçant.

Une jeune fille vêtue d’un costume de guerrier entra dans la pièce. Elle semblait avoir à peu près le même âge qu’Airia. Elle avait de longs cheveux noirs, une peau pâle et un regard sagace dans ses yeux. Bien qu’elle portait une armure, elle ne portait pas d’épée. En fait, elle n’était pas armée. Mais elle portait un gros livre sous le bras. Je suppose qu’elle était une sorte de fonctionnaire. L’écusson gravé sur son plastron en était un que je ne reconnaissais pas. J’avais plus ou moins mémorisé les emblèmes des 17 villes, donc je savais qu’il n’appartenait à aucune d’entre elles. Je suppose que c’est un écusson de Rolmund ? En me voyant, la fille avait dit : « C’est un plaisir de faire votre connaissance, roi loup-garou noir, Veight. Je suppose que vous avez besoin de présentation ? »

C’est beaucoup de confiance. Je n’avais aucune idée de qui elle était, alors j’avais hoché la tête et j’avais répondu : « Ce serait gentil de votre part. »

La jeune fille bomba la poitrine et déclara fièrement : « Je suis la sixième princesse impériale auxiliaire du Saint Empire de Rolmund, Eleora Kastoniev Originia Rolmund. C’est un long nom à retenir, alors appelez-moi simplement Eleora. »

Ah, c’est une princesse. Cependant, une princesse visiterait-elle vraiment des pays étrangers comme celui-ci ? Dit-elle la vérité ? Comme si elle lisait dans mes pensées, Eleora avait souri et avait ajouté : « De penser qu’une princesse de Rolmund et le membre le plus important de la République du Sud se rencontreraient ici, dans une ville de la Fédération Meraldienne. Ne trouvez-vous pas cela étrange, Lord Veight ? »

« Fufu… Je suppose que oui. »

Elle prenait le contrôle de la conversation. Je n’étais pas très doué pour traiter avec des femmes arrogantes comme elle. Probablement parce qu’elles m’avaient rappelé quelqu’un. J’avais soudain eu envie de rentrer chez moi. Si la princesse de Rolmund était ici en personne, il serait difficile d’obtenir des informations sur leurs plans de Belken. Paniqué, le vice-roi déclara : « Princesse Eleora, c’est trop dangereux pour vous d’être ici ! »

Eleora avait souri ironiquement et dit : « Y a-t-il un endroit sûr pour une princesse ? Ne vous inquiétez pas, il y a plein de remplaçants pour moi. »

On pourrait penser que les princesses seraient irremplaçables, mais elle avait dit qu’elle était la sixième. Je suppose qu’il y en a beaucoup. Imperturbable par ma présence, Eleora se dirigea vers la table de conférence.

« C’est donc le célèbre héritage de la famille Defourd, le tueur de loups-garous. » Elle avait regardé Belken, puis de nouveaux vers moi. « Puis-je l’examiner ? »

Elle me demandait implicitement s’il était acceptable de tenir une arme en ma présence et à Belken s’il était permis de manipuler son héritage. Bien sûr, cela ne représentait plus une menace pour les loups-garous, donc cela ne me dérangeait pas. J’avais hoché la tête, et Belken l’avait aussi fait. Cependant, je ne m’étais toujours pas excusé d’avoir brisé l’enchantement. S’il vous plaît, ne le découvrez pas avant moi. Eleora dégaina l’épée massive de son fourreau et l’examina.

« Si je pouvais juste examiner la formule magique imprégnée dans l’épée, nos forgerons seraient capables de reproduire cette arme, mais… »

Merde. S’il vous plaît, ne le regardez pas. Eleora adressa à Belken un sourire innocent.

« Mais examiner l’héritage d’un allié juré sans autorisation serait assez impoli de ma part. »

J’avais poussé un soupir de soulagement et Eleora avait tourné son regard scrutateur vers moi.

« Je dois dire que vous êtes assez courageux, Lord Veight. Les légendes de la force de cette lame ont même atteint Rolmund, mais vous ne semblez absolument pas en avoir peur. »

 

 

Avant que j’aie détruit son enchantement, la lame avait assez de pouvoir magique pour couper un loup-garou comme une tronçonneuse. Même une petite fille pouvait porter un coup fatal à un loup-garou avec. Mais maintenant que j’avais détruit l’enchantement, c’était comme une tronçonneuse avec un moteur cassé. À peine quelque chose à craindre. Mais le flux de la conversation rendait de plus en plus difficiles les excuses pour l’avoir rompu. J’avais souri et, dans une tentative pour changer de sujet, j’avais dit : « Allié juré, dites-vous ? »

« En effet. »

Eleora rengaina la lame et la tendit à Belken.

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.

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