Jinrou e no Tensei – Tome 13 – Chapitre 13 – Partie 30

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Chapitre 13

Partie 30

J’avais dû être inconscient pendant quelques secondes au moins, si ce n’est plus. La première chose que j’avais entendue en me réveillant, c’était la voix de Friede.

« Papa ?! Papaaaaaaa ! »

Cela semblait étrangement lointain. D’après ce que je pouvais dire, j’avais été complètement enseveli sous le sable. J’avais renforcé mes poumons et pris une grande bouffée d’air au cas où j’aurais été avalé, et l’air supplémentaire fut maintenant utile. Il y avait suffisamment de sable qui pesait sur moi pour que je puisse à peine bouger un muscle. Un humain serait piégé ici, mais avec la force surhumaine d’un loup-garou, je pourrais probablement ramper pour m’en sortir. Mais avant même que je puisse commencer, la voix de Friede se rapprocha soudainement beaucoup rapidement.

« Ici ! Je l’ai trouvé, papa est enterré ici ! »

« L’air est si sec que même nous ne pouvons pas le sentir, alors comment le savoir ? »

« Facile ! Il y a du mana qui s’accumule par ici ! Tu peux aussi le dire, n’est-ce pas, Parker ?! »

« Tu as raison. Le flux est si faible que j’ai failli le manquer, mais le mana s’accumule bel et bien par ici. »

Assez d’explications. Si tu m’as trouvé, alors aide-moi à sortir. Eh, tant pis, je vais juste sortir d’ici d’un coup. À en juger par la façon dont je pouvais bien distinguer les voix de tout le monde, je n’étais pas enterré trop profondément. Je devrais pouvoir m’occuper d’une telle quantité de sable. En utilisant mon mana restant, j’avais coupé à travers le sable. Les grains étaient suffisamment fins pour qu’un mouvement de coupe provoque un mouvement au lieu de le trancher comme de la roche. Le sable environnant commença à affluer précipitamment pour combler le vide, alors j’avais pataugé pour sortir avant d’être à nouveau enseveli.

Oh, c’est bien, je peux voir la lumière du soleil. L’air chaud du désert sentait bon après mon bref passage en tant que momie. J’avais poussé un soupir de soulagement en sortant, en brossant le sable de ma fourrure. En regardant autour de moi, j’avais vu que tout le monde était là : mes loups-garous, les guerriers écailles de sable et même les grimalkins. Ils avaient tous des bâtons et des pelles dans leurs mains et me regardaient avec stupeur. Pourquoi est-ce que c’est si gênant ?

J’avais enlevé un peu plus de sable de mes épaules et j’avais demandé de ma voix la plus appropriée pour un vice-commandant : « Est-ce que tout le monde va bien ? »

À l’unisson, mes loups-garous crièrent : « C’est ce que nous devrions te le demander ! »

Désolé de vous avoir inquiétés.

* * * *

Friede regarda son père, qui était couvert de sable, mais qui n’avait pas l’air du tout perturbé. C’est ma faute… Si je n’avais pas été aussi imprudente, il n’aurait pas eu à risquer sa vie comme ça, pensa-t-elle.

Elle avait été tellement concentrée sur l’exécution de ses ordres qu’elle avait oublié de se méfier du monstre. En conséquence, Veight avait été obligé de la sauver. Les choses s’étaient bien passées parce que Veight était le général le plus fort de l’armée démoniaque, mais s’il ne l’avait pas été, Friede frissonna à l’idée de ce qui aurait pu lui arriver.

Je dois m’excuser. Il y avait beaucoup de gens qu’elle ne connaissait pas ici, comme les hommes-dragons et les grimalkins, mais ce n’était pas le moment d’être gênée.

« Pa—je veux dire, le capitaine Veight. »

« Hm ? »

Il se retourna, lançant à Friede le même regard doux qu’il lui faisait toujours.

« Je suis désolée. À cause de ma négligence, tu… »

« Tu n’as pas besoin de t’excuser, ce n’était pas ta faute. Au contraire, j’aurais dû avoir la prévoyance de demander que les cartouches supplémentaires soient gardées près de nous dès le début. » Veight se gratta la tête maladroitement. « Cela arrive chaque fois. Une fois que la bataille commence, j’oublie les petits détails, et cela me revient plus tard. C’est en premier lieu à cause de moi que tu as été exposée à un tel danger. Vas-y et repose-toi. »

« Hein, mais… »

Friede s’attendait à se faire crier dessus, alors elle ne savait pas comment réagir.

En se brossant encore plus de sable, Veight sourit à tout le monde. « Nous pourrons avoir un débriefing approprié plus tard où nous passerons en revue ce que j’ai fait de mal. Mais pour l’instant, sécurisons la zone. Nous devons nous assurer que ce monstre est vraiment mort. »

L’un des loups-garous s’avança. « Patron, ce monstre a été réduit en tellement de morceaux que nous ne pouvons même pas dire quelles parties il en reste. »

« Euh, alors je suppose qu’il faut juste vérifier les restes. Y a-t-il des morceaux de dents ou de peau qui traînent quelque part ? »

« Je… ne sais pas ? »

Les gens avaient commencé à creuser dans le sable, à la recherche des restes du ver qu’ils pouvaient trouver. Il semblait que c’était tout ce que Veight avait à dire sur les excuses de Friede.

Après avoir creusé un peu, les gens commencèrent à déterrer diverses parties du monstre.

« Il est vraiment en morceaux…, » déclara Veight avec un soupir, croisant les bras. « J’espérais le ramener comme spécimen d’étude, ou au moins avoir une chance de dessiner à quoi il ressemble. »

« … Dit le gars qui l’a fait exploser », dit Parker avec un regard exaspéré.

Friede regarda sans rien dire, jusqu’à ce que le jeune loup-garou rolmundien, Joshua, s’approche d’elle.

« Lady Friede, votre père est incroyable. »

« Tu peux laisser tomber le Lady. »

« Vraiment ? Mais mon arrière-grand-mère m’a dit que je devais être poli puisque je représente tous les membres de la meute de loups-garous de Rolmund… » Joshua soupira, mais ses yeux brillèrent et il ajouta : « La façon dont Maître Veight se bat est tellement cool ! Et les loups-garous qui utilisent ces fusils à explosion sont aussi totalement différents de la façon dont nous les utilisons à Rolmund ! Tout le monde est si doué ! »

« V-vraiment ? Je suppose qu’ils le sont. »

Friede n’était pas intéressée par le fait de devenir soldat, elle ne savait donc pas trop à quel point l’entraînement des troupes de Meraldia était bon ou mauvais. Joshua était en service de distribution de nourriture aujourd’hui, alors il commença à ouvrir les sacs de biscuits de mer et de viande séchée pendant qu’il parlait.

« J’ai toujours pensé que les loups-garous étaient censés se transformer et attaquer leurs ennemis de près, mais Maître Veight a combattu le ver à distance tout le temps. C’était exactement comme la façon dont les soldats de Rolmund se battent. »

« Hmmm… »

« Les loups-garous de Rolmund utilisent aussi des fusils, mais seulement quand nous ne pouvons pas nous en sortir avec nos griffes et nos crocs. Nous ne sommes pas aussi doués au tir que vous, et de loin. » Son expression s’assombrit. « Les loups-garous de Meraldia sont tellement plus avancés… Je parie que les loups-garous de Rolmund pourraient aussi progresser jusqu’ici… si seulement nous avions un chef aussi bon que Veight. »

Shirin s’approcha pendant que Joshua parlait. « Comment vas-tu, Friede ? Peux-tu m’aider ? »

« Oh oui, je m’en sors très bien ! »

Friede lui adressa un sourire, et Joshua se tourna vers Shirin en fronçant les sourcils.

« Ne peux-tu pas la laisser se reposer un peu ? »

Shirin secoua la tête et répondit : « Nous devons bientôt préparer notre camp. La température baisse brusquement la nuit dans le désert. Nous sommes venus ici pour aider, c’est donc notre chance de faire quelque chose d’utile pour tout le monde. »

Pour des raisons que Friede ne pouvait pas comprendre, Shirin ne semblait pas beaucoup aimer Joshua. Le garçon loup-garou n’avait pas l’air content de ce que Shirin avait dit, mais il ne discuta pas plus.

« D’accord. Mais si tu veux de l’aide, demande-moi. Friede a failli être mangée. Elle a besoin de temps pour se reposer. »

« Je sais, je ne lui demanderai pas plus qu’elle ne peut supporter », répondit Shirin avec un hochement de tête froid.

Friede marcha avec Shirin jusqu’à l’endroit où ils installaient le camp. Une fois qu’ils furent tous les deux assez loin de Joshua, Shirin marmonna : « Ce n’est… pas un méchant. »

« Je sais. »

« Mais je n’arrive tout simplement pas à trouver en moi la force de l’aimer. »

« Je vois. »

Mais je n’ai aucune idée de la raison.

* * * *

Au même moment, les guerriers écailles de sable installaient également leur camp.

« C’était une surprise », dit l’un d’eux en plantant une tente.

« Tu peux le dire. De penser que des monstres aussi grands existent juste à l’extérieur de notre territoire. Je comprends maintenant pourquoi nos ancêtres nous ont dit de ne jamais nous aventurer au-delà de nos frontières. »

L’autre homme-dragon secoua la tête. « Il est vrai qu’apprendre ce qui se trouvait plus profondément dans le désert a été un choc, mais je faisais référence à ce général loup-garou. » Il se tourna vers Veight, qui discutait avec ses escouades. « Il n’a montré aucune peur lorsqu’il a défié ce ver géant, et il a pu le tuer sans perdre un seul guerrier. Penses-tu que nous aurions pu faire la même chose ? »

« Certainement pas. Nos seules armes à distance sont des lances, des arcs et des frondes. »

L’homme-dragon resta silencieux pendant quelques instants.

« Quand j’ai affronté le Chevalier d’Azur, j’ai été étonné d’apprendre que des épéistes aussi talentueux existaient dans le monde extérieur. »

« Notre clan a toujours eu de puissants guerriers, mais il est au moins compréhensible qu’un autre homme-dragon soit capable de nous surpasser. Mais maintenant, nous avons été surpassés par un loup-garou. Non seulement cela, mais sa démonstration de force a clairement montré qu’il était à un niveau différent des autres. »

« D’accord. Je vois maintenant pourquoi il a été nommé vice-commandant du Seigneur-Démon. De plus, il va de soi que le Seigneur-Démon qu’il sert ainsi que l’Impératrice Démoniaque au-dessus de lui soient encore plus fort. »

Aucune des écailles de sable n’avait rencontré Airia ou Gomoviroa, mais la logique démoniaque dictait que ceux qui se tenaient au sommet étaient les plus forts. Et ils n’avaient aucun autre cadre de référence pour déterminer les dirigeants.

Après un autre bref silence, les hommes-dragons hochèrent la tête les uns aux autres.

« Il semblerait que le monde en dehors du désert soit rempli de démons puissants… »

« Nous devons décider si nous nous tenons à leurs côtés ou non. Une fois de retour, nous devons tenir une réunion de clan. »

« Oui. Ce serait rassurant d’avoir la protection de l’armée démoniaque. J’ai entendu dire qu’ils sont également en bons termes avec Wa. Nous n’aurons pas à nous soucier d’une guerre avec les Orientaux si nous nous engageons envers le Seigneur-Démon. »

Cela marqua la fin de la conversation, et les hommes-dragons finirent d’installer leur camp en silence.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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