Chapitre 20 : Comment tuer un immortel
« MAXWEEELLLL !!! »
« Tu n’as pas besoin de crier. Je t’entends très bien. »
Sullivan balança ses poings vers moi à plusieurs reprises.
J’avais esquivé chacun d’eux, en faisant un pas à droite, à gauche, devant et derrière selon les besoins.
« Hé, Sullivan. Tu sais que je ne suis pas une personne aussi mesquine que ça. J’ai dit quelque chose de différent quand je t’ai grondé, c’est vrai, mais je ne jette pas une personne après une seule erreur. », avais-je dit, même si j’étais parfaitement conscient qu’il n’écoutait pas.
Comme prévu, Sullivan ignora mes paroles et continua simplement à balancer ses bras comme un fou.
« Je sais que c’est inutile de dire tout ça maintenant, mais si seulement tu avais refusé l’invitation à me faire assassiner, j’allais oublier tout ce qui s’est passé entre nous. »
Comme le fait qu’il ait volé ma fiancée ou qu’il ait traité les nobles gardant les frontières orientales d’assassins fous.
J’étais toujours en colère, mais tous les humains font des erreurs. Si Sullivan avait changé d’avis, j’aurais considéré que de l’eau avait coulé sous les ponts.
Je pensais même que, si Sullivan contribuait correctement à la province de l’Est en tant que prochain chef de la maison Nommes, je pourrais glisser un mot au duc Rosais pour qu’il revienne un jour dans la province centrale.
« Je t’ai pourtant donné beaucoup de chances ? Je t’ai laissé épouser Selena comme tu le souhaitais, j’ai demandé au baron Nommes de bien s’occuper de toi. J’ai même organisé une réunion pour te donner la chance de t’excuser, non ? Tu n’as considéré aucune d’entre elles comme des chances, c’est tout. »
« FERME LAAAAAA !! »
Sullivan avait de nouveau balancé ses poings, comme pour effacer mes paroles.
J’avais esquivé le poing, qui s’était écrasé sur le sol en pierre et l’avait pulvérisé.
« Arrête de démolir ma résidence ! Ça devient sérieusement ennuyeux. »
J’avais balancé mon épée. Le corps de Sullivan avait été entaillé une fois, deux fois, trois fois. Le sang giclait et éclaboussait le sol en pierre, mais Sullivan ne semblait pas perturbé.
« Je ne sens rien ! Des attaques minables comme celle-là ne pourront jamais affecter le futur roi de Lamperouge !! Je suis un descendant du premier roi, le héros immortel !! »
« Ton noble ancêtre doit pleurer en ce moment même. Il doit pleurer devant l’idiotie de ses descendants ! »
Quatre, cinq, six fois… J’avais tailladé le corps de Sullivan sans pause, mais toutes les blessures guérirent immédiatement.
« Ha ! ! Hahaha ! !! HAHAHAHA ! !! Faible ! !! Trop faible ! !! C’est ça le héros de la province de l’est ! ? Tu oses t’opposer au futur roi avec ta maigre force ! ? »
« Mec, tu ne m’as pas frappé une seule fois et tout ce que tu as pour toi, c’est ce bracelet… »
« Dis ce que tu veux ! C’est la force d’un roi ! Le pouvoir absolu du conquérant destiné à régner sur le pays ! »
Sullivan riait fièrement en continuant à me frapper. J’avais esquivé et coupé, esquivé et coupé…
« Je reconnais que c’est puissant, mais… »
Dépité, j’avais secoué la tête et marmonné pour moi-même.
La puissance et la vitesse de Sullivan, boostées par « Herakles », étaient vraiment quelque chose à voir.
Son « style de combat », qui ne consistait qu’en des coups de poing sauvages, était trop simple et enfantin : il ressemblait à un gamin faisant une crise de colère.
« Eh bien, c’est ce à quoi je m’attendais. Tu n’es qu’un gamin qui ne sait que profiter de la position de ses parents. »
Ce type avait vécu toute sa vie en tant que prince héritier, il ne s’était donc probablement jamais battu.
Je pourrais esquiver des coups de poing de niveau débutant comme celui-ci même en dormant.
« Hahaha ! !! HAHAHAHAHA !!!! »
En contraste total avec mes pensées, Sullivan riait de façon incontrôlable, malgré son aspect ensanglanté.
En le regardant rire alors qu’il était continuellement blessé, même moi je me sentais un peu effrayé.
« … Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? Essaie de me frapper au moins une fois avant de rire. »
« Hahaha ! !! Tu ne sais rien, Dyngir Maxwell !! »
« En quoi je ne sais rien ? »
« Haha ! Je vais t’éclairer, espèce de crétin ! ! Ma victoire est déjà décidée ! ! »
Sullivan arrêta de balancer ses poings et me pointa du doigt.
On aurait dit qu’il était vraiment convaincu qu’il allait gagner. J’avais froncé les sourcils.
« Encore une fois, qu’est-ce qui te fait agir si fièrement ? Honnêtement, tu me fous les jetons. »
« Haha, dis ce que tu veux… bien, je vais te le dire, espèce de sale ordure ! !! Cela fait un moment que tu me taillades avec ton épée, mais je ne suis pas encore vaincu. Ton épée ne signifie rien devant mon corps immortel ! ! Cependant… cependant ! !! Si j’arrive à te frapper ne serait-ce qu’une fois, tu seras réduit en bouillie ! De plus, grâce à cet outil magique, je ne serai jamais fatigué ! Dès que tu perdras ton énergie et que tu essaieras de fuir, ce sera la fin pour toi ! !! »
« Aah… je comprends maintenant. »
C’était donc pour cela qu’il était persuadé qu’il allait gagner. Eh bien, pour un idiot, il avait bien réfléchi.
« Haha ! !! Ne me laisse pas t’attraper trop facilement ! ! Je te ferai goûter à toutes les souffrances de ce monde, puis je te couperai la tête ! !! »
« Bien sûr, essaye juste… »
J’avais balancé mon épée deux fois, entaillant la poitrine de Sullivan de manière croisée.
« Mph ! Tu te bats pour rien !! »
« À propos de ton analyse, je pense qu’elle était plutôt correcte. C’est juste que… »
J’avais évité avec désinvolture le poing de Sullivan, coupant la main droite de son poignet en même temps.
« GWAAHHHH !? »
« Par exemple, que se passe-t-il si tes membres sont coupés, comme ceci ? Je te coupe la main droite maintenant, mais si je te coupe la main gauche, celle avec le bracelet, se remettra-t-elle d’elle-même ? »
« Sale bâtard ! Mon, mon bras… ! »
« Et si je te coupe en morceaux ? Les parties de ton corps peuvent-elles se regrouper même si elles sont déchirées et éparpillées ? »
Avant-bras, coude, bras supérieur, épaule : J’avais commencé à découper le bras droit de Sullivan à partir de la main.
Finalement, Sullivan perdit tout à partir de son épaule droite.
« Sale b-b-bâtard ! !! Mon bras… ! Pour qui tu me prends !? »
« Tu demandes ça maintenant ? Ne peux-tu pas dire autre chose ? », avais-je murmuré désespérément.
J’avais ensuite enfoncé mon épée dans la gorge de Sullivan.
« Gh, gwah !? »
« Que se passe-t-il si je te coupe la tête ? Peux-tu la restaurer ? Est-ce qu’une nouvelle va surgir, comme la queue d’un lézard ? Si tu es encore en vie, la nouvelle tête sera-t-elle la même que l’ancienne ? »
« A… arrête… »
J’avais tailladé la gorge de Sullivan avec la pointe de mon épée, celui-ci avait laissé échapper une sorte de cri. J’avais gloussé devant sa réaction et j’avais retiré l’épée.
« Gwah… haah… haah… haah… »
« Alors ? Tu penses toujours que tu vas gagner ? Tu pensais vraiment que tu pourrais le faire ? Allez, laisse-moi l’entendre. »
« Ggh,,,grraaahhhh ! !! Je vais te tuer… Je vais te tuuuuuer ! !! Espèce de noble racaille de campagne ! ! Comment oses-tu te moquer de moi ? ! !!! »
Sullivan, la blessure à la gorge maintenant guérie, balança son bras gauche restant vers moi.
Mes lèvres se courbèrent en un rictus et je fis pivoter ma lame.
« Vraiment. Bien sûr, si tu en es toujours capable, je te suivrai jusqu’au bout ! »
Ce qui avait suivi n’était pas une bataille, mais le dépeçage d’un cochon.
J’avais progressivement découpé le corps de Sullivan en plus petits morceaux. J’avais sorti les tripes de son estomac, extrait ses globes oculaires et même son cœur.
Une dizaine de minutes plus tard…
Dans le jardin de la résidence, devenu un tapis rouge sang, le corps mutilé de Sullivan gisait immobile.
merci pour le chapitre
Merci pour les chapitres et bon courage pour la suite !