Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 8 – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : Randy

Partie 2

Après avoir tout regardé, Marion me lança un regard exaspéré. « Eh bien, c’est un problème. Je ne pensais pas que le prince Cléo laisserait la maison Lengrand rejoindre sa faction. Je ne peux pas imaginer qu’il était nécessaire de les laisser entrer comme ça après tout ce temps. »

Je m’étais dit que laisser monter à bord un ou deux nobles du genre racaille ne changerait rien à ce stade. Pourtant, toute personne qui ne nous rejoindrait que maintenant que les choses allaient dans notre sens s’empresserait de nous trahir si la situation changeait. Laisser des gens en qui on ne peut pas avoir confiance s’approcher de vous était ridicule — c’est du moins ce que j’avais envie de dire. « J’ai moi aussi hâte de voir jusqu’où ils iront. »

En ramassant le dossier que Randy avait laissé sur mon bureau, j’avais vu une bonne quantité de données à l’intérieur. Même un petit dossier comme celui-ci contenait beaucoup de travail pour moi. Il avait probablement fait le tour pour trouver d’autres tâches à y ajouter.

Alors que je fermais le dossier, Marion me demanda : « As-tu besoin d’aide ? Tu vas faire des heures supplémentaires ce soir si tu veux terminer ce dossier. »

« Veux-tu connaître l’un des mots que j’aime le moins ? »

« Laisse-moi deviner : des heures supplémentaires ? »

« Tu l’as compris tout seul. » J’avais pour principe de ne pas faire d’heures supplémentaires, et je ne voulais pas revenir sur mes principes aussi facilement.

Marion avait souri en me regardant. Quel type ennuyeux ! Bon, si je veux partir à l’heure ce soir, je suppose qu’il faut que je sois un peu sérieux aujourd’hui.

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Randy et ses laquais utilisaient la salle de repos, alors qu’ils auraient dû travailler. Délaissant ce travail, ils se détendaient dans la chambre aux allures de café. Certains sentaient même l’alcool, mais personne ne les réprimandait pour cela. La salle était toujours pleine de jeunes nobles qui auraient dû terminer leur formation, et tout le monde faisait semblant de faire son travail.

Randy était passé pour tuer le temps jusqu’à sa rencontre avec Cléo. Pendant ce temps, ses laquais se moquaient de Liam, ayant manifestement pris son attitude pour du bluff.

« Il joue les durs, mais tout de même, il a accepté tout ce travail. »

« Je veux bien reconnaître ses états de service militaires et ses capacités personnelles, mais il est nul en politique. Il est évident qu’il n’est qu’un noble frontalier. »

« Et diriger tous ces stupides nobles ploucs sera notre travail, n’est-ce pas ? » Le territoire de la maison Lengrand était relativement proche de la planète capitale, et leur planète d’origine était assez avancée, c’est pourquoi ils ridiculisaient les nobles comme Liam qui venaient des régions périphériques.

Pourtant, Randy ne pouvait pas être aussi insouciant que ses laquais, après l’avertissement que sa tante lui avait donné. « Le prince Cléo est arrivé à son poste actuel avec l’aide de ces nobles frontaliers et de leur puissance militaire. Ne cherchez pas la bagarre avec eux en dehors de l’arène politique. » Randy jeta un coup d’œil à l’un de ses larbins, qui se ravisa rapidement.

« Bien sûr, Seigneur Randy. »

Randy ne s’était pas moqué de la force personnelle de Liam ni de la puissance militaire de la maison Banfield. Il réfléchissait à ses projets d’avenir.

Ma tante veut que je le vire bientôt hors de la capitale, mais est-ce vraiment quelque chose que je peux faire ? Je veux dire, si c’est possible, ce serait pratique pour moi aussi, mais…

Maintenant qu’il avait Cléo de son côté, Randy voulait que Liam quitte la planète capitale. Si cela arrivait, il était sûr de pouvoir prendre le contrôle de la faction.

Je me fiche de savoir à quel point tu es fort, Liam. Ne pense pas que tu pourras survivre dans le monde de la politique.

Randy avait l’intention de combattre Liam dans une arène qui n’avait rien à voir avec ses prouesses au combat.

☆☆☆

« Cléo, pourquoi écoutes-tu Randy !? »

Alors que Cléo signait des documents électroniques dans son bureau, Lysithéa fit irruption avec colère. Cléo soupira et signa une pétition. Il était en partie agacé par Lysithéa, mais c’était surtout à cause du contenu du document. Il s’agissait d’une demande d’aide financière de la part de nobles qui se disaient appauvris.

Il avait reçu de nombreuses demandes, mais beaucoup d’entre elles étaient plutôt douteuses, comme celle-ci. Les nobles qui demandaient son aide se plaignaient de circonstances difficiles, mais presque tous ne faisaient que récolter ce qu’ils avaient eux-mêmes semé. Même en sachant cela, Cléo signait demande d’aide après demande d’aide, comme s’il essayait de se débarrasser d’un maximum d’argent.

Poursuivant ce travail à la chaîne, il demandera à une Lysithéa tremblante : « À quoi fais-tu référence ? »

« Je parle de Randy ! Et qu’est-ce que c’est ? » Le sang s’écoula de son visage lorsqu’elle remarqua les demandes que Cléo signait robotiquement. « Est-ce que tu signes toutes ces demandes ? Tu ne feras qu’attirer d’autres sangsues si tu accordes de l’aide aux gens aussi facilement ! »

Oubliant momentanément Randy, Lysithéa essaya d’empêcher Cléo de signer les documents, mais Cléo ne le faisait pas simplement sans raison.

« Beaucoup sont dans le besoin, à cause de l’invasion de l’Autocratie G’doire. Je ne peux pas me contenter de les ignorer. »

Lorsqu’il lui donnait une telle raison, Lysithéa ne pouvait pas contester ses actes aussi facilement. Elle-même était favorable à l’idée d’aider ceux qui souffraient de l’invasion de l’Autocratie, mais elle ne pouvait pas cacher son malaise face à la façon désordonnée dont Cléo offrait son aide à tout le monde.

« Tu devrais d’abord discuter de ces choses avec le comte Banfield. »

Sa suggestion avait fait éclater Cléo de rire.

Lysithéa en avait été déconcertée. « Ne rie pas ! C’est son argent ! Tu ne peux pas le donner sans le consulter ! »

Les paroles de Lysithéa étaient tout à fait raisonnables.

Cléo leva la tête pour la regarder. « J’y ai pensé, mais j’ai l’intention de confier au comte Banfield une tâche plus importante. »

« Une tâche plus importante ? » demanda Lysithéa d’un air dubitatif.

Cléo sourit. « J’ai une mission idéale pour lui. Se préoccuper de demandes comme celles-ci est indigne de lui. »

« Il n’est pas prudent de l’offenser, tu sais. »

« Je comprends cela. Si une marionnette comme moi veut survivre à tout cela, j’ai besoin du soutien d’un grand noble comme lui », dit Cléo avec cynisme.

Lysithéa avait eu l’air de vouloir objecter, mais abandonna rapidement l’idée. « Tu es encore… Eh bien, quel est ce travail pour le comte Banfield ? »

Cléo jeta un coup d’œil au document électronique qui se trouvait devant lui et le signa sans même le lire. « Il y a une maison qui a posé quelques problèmes, tu vois. L’Empire saisit leur territoire et le place sous le contrôle direct de l’Empire. Comme le territoire est à la frontière, nous devrons envoyer quelqu’un là-bas pour servir de magistrat. J’ai choisi d’envoyer le comte Banfield. »

« Quoi… ? » Pendant un instant, Lysithéa n’avait même pas pu réagir à cette nouvelle trop soudaine. Un noble avait causé un problème et se voyait retirer sa position et son territoire, mais si l’Empire confisquait sa planète, il lui faudrait envoyer quelqu’un pour la gouverner en son nom — un magistrat. Cléo avait donc décidé d’envoyer Liam pour servir de magistrat sur cette planète.

« Tu envoies le comte Banfield loin de la planète capitale !? »

Même avec le départ de Calvin, Lysithéa ne pensait pas qu’il était judicieux d’envoyer Liam lui aussi loin de la planète. Cléo l’avait prévu et avait essayé de la convaincre en lui présentant la réfutation à laquelle il avait déjà pensé.

« Le comte Banfield est incroyablement doué pour gouverner les planètes. Il a reconstruit à lui seul la société de son monde natal, après tout. Tout nouveau territoire sous contrôle impérial direct sera en sécurité avec lui à sa tête. »

« Je me fiche de savoir s’il est apte à faire le travail ! Ne renvoie pas les gens que tu ne peux pas remplacer ! » Lysithéa était au bord des larmes maintenant, alors que Cléo lui racontait les circonstances de la planète sur laquelle Liam serait envoyé.

« C’est dire à quel point cette planète est importante, ma sœur. De nombreux citoyens impériaux envisagent d’évacuer la route d’invasion de l’autocratie G’doire. L’Empire doit préparer une planète pour ces réfugiés, ainsi qu’une planète qui puisse apporter un soutien à l’armée depuis l’arrière. C’est un problème très compliqué. »

En entendant qu’il s’agissait d’un plan nécessaire pour l’Empire, Lysithéa avait eu du mal à s’opposer.

« Le Premier ministre l’a également approuvé », ajouta Cléo. « Il a dit que c’était peut-être difficile pour un jeune qui n’a pas encore terminé sa formation, mais il est certain que le comte Banfield peut s’en charger. De plus, si nous réussissons, la victoire de la guerre ne reviendra pas seulement à Calvin. Il devra admettre que nous y sommes pour quelque chose. »

Les épaules de Lysithéa s’affaissèrent. Elle avait honte d’avoir été incapable de réfléchir aussi longtemps à l’avance.

« Je ne savais pas que tu avais autant réfléchi à la question. Je suis soulagée de savoir que tu as pris tout cela en considération. Je dois avouer que je suis un peu nerveuse depuis que tu as soudain dit que la maison Lengrand pouvait rejoindre la faction. »

Comme la maison Lengrand les avait déjà abandonnées, Lysithéa se méfiait toujours de Lady Annabelle.

Cléo ne déclara rien en retour, alors Lysithéa répéta : « Tu as vraiment bien réfléchi. Je suis un peu surprise. »

Cléo sourit. « Ce n’était pas mon idée. En fait, c’est quelqu’un d’autre qui me l’a donnée. »

Lysithéa pencha la tête. « Quelqu’un d’autre ? » demanda-t-elle, mais Cléo se contenta de glousser, sans révéler le nom de ce quelqu’un.

« Tu le découvriras bien assez tôt. »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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