Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 7 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Invocation de héros

Partie 2

Dès que l’homme s’était matérialisé à l’intérieur du cercle, il jeta un coup d’œil à son environnement calmement, sa réaction étant complètement opposée à celle de Kanami. Il y avait quelque chose de différent chez lui, mais Kanami n’était pas sûre de savoir quoi. Enola et les autres personnes présentes dans la pièce avaient l’air aussi confuses que Kanami face à cet événement inattendu.

« Qu’est-ce que cela signifie, Citasan ? » s’exclama Enola. « Je pensais que tu n’invoquerais qu’un seul héros ! »

Le mage s’était contenté de bafouiller en réponse à la question d’Enola. Apparemment, ce développement n’avait pas été prévu, même par lui. « Il n’y a aucune trace d’un tel événement ! » répondit-il. « Je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé ! »

Le mage semblait beaucoup moins arrogant que tout à l’heure. D’un autre côté, maintenant que tout le monde était aussi désorienté qu’elle, Kanami se sentait plus calme.

Avec un nouvel aplomb, elle regarda le jeune homme. Bien qu’il soit habillé de façon décontractée, elle remarqua que sa chemise blanche, son pantalon noir et ses chaussures en cuir semblaient très chers. À ses yeux, chaque article semblait être d’une qualité exceptionnelle. L’homme convoqué portait également un bracelet en or à l’un de ses poignets. Kanami ne pouvait qu’imaginer à quel point il devait être riche.

Tout le contraire de moi. Mais… D’une certaine façon, quelque chose chez lui la rendait aussi nostalgique.

Le jeune homme ignora complètement son regard et la consternation autour de lui, préférant regarder d’un œil dubitatif le cercle magique qui se trouvait sous lui. Il s’agenouilla. « Qu’est-ce que c’est que ce cercle magique minable ? » se plaignit-il d’un air hautain. « J’ai été convoqué par ça ? C’est vraiment pathétique. »

Le visage de Citasan devint cramoisi lorsque le jeune homme critiqua la magie d’invocation transmise par la famille du mage.

« C-Comment c’est scandaleux ! » bafouille-t-il. « Mes ancêtres ont créé cette technique pour invoquer des héros il y a trois cents ans ! C’est une magie incroyable que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans cet univers ! »

 

 

Kanami n’avait aucun cadre de référence pour juger de la qualité d’un cercle magique, mais l’homme convoqué se moqua des paroles de Citasan. « Avez-vous utilisé le même vieux cercle magique pendant trois cents ans ? Ne vous est-il jamais venu à l’esprit d’innover un peu ? »

Même dans cette situation bizarre, le jeune homme audacieux était confiant. Contrairement à Kanami, qui était encore complètement déconcertée, il était apparemment familier avec la magie d’invocation.

« Eh bien, je suppose que tu gagnes des points pour ne pas avoir utilisé la magie d’asservissement immédiatement après l’invocation, » ajouta-t-il. « Au moins, je t’écouterai. »

Ses yeux étaient dirigés vers Enola. Même sans le peu d’explications que Kanami avait reçues, il avait compris qui, dans cette pièce, était le responsable. Cependant, son attitude irrespectueuse avait fait réagir les personnes regroupées autour de la reine.

« Comment osez-vous parler ainsi à Sa Majesté ! » s’écria un jeune chevalier en saisissant la garde de son épée.

Les yeux de l’homme convoqué s’étaient rétrécis, mais Enola leva rapidement la main vers le chevalier.

« Arrêtez ça ! Je vous présente mes excuses pour son comportement, monsieur. Nous ne nous attendions pas à recevoir deux héros, alors nous avons tous un peu perdu notre sang-froid. S’il vous plaît, pardonnez-nous. »

Le jeune homme soupira et détourna le regard. « Alors tu ne voulais pas me convoquer. Quelle blague ! » Il avait déplacé son regard vers Citasan, montrant clairement à tout le monde qui il considérait comme une « blague ».

Citasan ouvrit la bouche, frustré, mais Enola lui coupa la parole pour lui expliquer leur situation. « Il y a une raison pour laquelle nous vous avons convoqués tous les deux. Nous vous en supplions… S’il vous plaît, sauvez ce royaume. »

Elle s’agenouilla devant les nouveaux arrivants en les suppliant. Kanami était émue par le geste, mais le jeune homme ne l’était apparemment pas. En fait, il se tenait l’estomac et commençait à rire.

« Sauver ce royaume ? Ah ha ha ! Es-tu sérieuse ? » Toutes les personnes présentes dans la pièce attendirent, abasourdies, qu’il finisse de rire et se présente enfin. « Tu demanderais à Liam Sera Banfield de te sauver ? Tu cherches de l’aide auprès de moi, entre tous !? »

Kanami s’était sentie bizarre lorsque le jeune homme — Liam — s’était présenté. Elle s’était rendu compte qu’elle tremblait. Pourquoi est-ce que je tremble ?

Même elle ne le savait pas. Cependant, tous les autres semblaient aussi frappés par la présentation de Liam. Elle avait d’abord pensé que c’était à cause de l’attitude étrange de Liam lorsqu’il parlait, mais apparemment, les autres étaient en fait choqués qu’il ait un deuxième prénom.

« E-Euh, seriez-vous par hasard un noble d’un autre monde ? » lui demanda timidement Enola.

Liam réfléchit à la question avant de répondre. « Tu ne comprendrais probablement pas si je te l’expliquais, mais oui, quelque chose comme ça. Quoi qu’il en soit… Très bien, j’ai du temps à tuer. Je vais tous vous sauver. Maintenant, faites-moi visiter les lieux, non ? »

L’étrange sensation que Kanami avait ressentie s’était dissipée lorsque Liam accepta de l’aider avec l’attitude la plus désinvolte que l’on puisse imaginer. Des chevaliers armés les entouraient, mais Liam s’était contenté de bailler comme s’il n’en avait rien à faire.

En regardant Liam s’éloigner, Kanami s’était sentie de plus en plus en colère d’avoir été laissée pour compte, la seule personne à n’avoir aucune idée de ce qui se passait. « Qu’est-ce qu’il fait ? Il agit comme s’il venait de recevoir tout ça ! »

 

☆☆☆

 

Pendant ce temps, le manoir de Liam était en plein chaos. Les gens couraient affairés un peu partout, le salon d’où Liam avait disparu était particulièrement agité. Toute une escouade de mages attachés à la maison Banfield enquêtait sur les lieux, le visage blême. Dans l’Empire Algrand, les gens se fiaient davantage à la technologie qu’à la magie, mais ces individus étaient des spécialistes en la matière. Maîtrisant des sorts extrêmement sophistiqués, ils mettaient leurs capacités au service de leur maître. Liam avait accueilli les mages à bras ouverts, car ils faisaient partie des plus puissants lanceurs de sorts de l’Empire.

Une femme chevalier supervisait l’enquête des mages et semblait prête à piquer une crise à tout moment.

« Qu’est-ce que vous faisiez ? », hurla Marie, les armes serrées dans les deux mains.

Les mages s’étaient recroquevillés. « N-Nous sommes vraiment désolés ! » balbutia l’un d’eux. « M-mais ce manoir a plusieurs couches protectrices de magie anti-invocation en place. Si quelqu’un les a franchies, il a dû être — eep ! »

Marie pointa une lame sur le cou du mage, le fixant avec des yeux injectés de sang. « Pourtant, les images des caméras de sécurité montrent clairement que le seigneur Liam a été convoqué à la sortie de cette pièce. En d’autres termes, tout cela est de ta faute. Ai-je tort ? »

« N -non, madame ! »

« Je regrette vraiment de ne pas pouvoir vous couper maintenant tous la tête. Mais je ne peux pas, en toute conscience, vous punir tant que le seigneur Liam est absent. N’oubliez pas la clémence dont je fais preuve à votre égard. Vous trouverez des indices sur l’endroit où il se trouve. Suis-je bien clair ? »

En réalité, Marie ne considérait pas les mages de la maison Banfield comme des gens complètement inutiles. Pourtant, elle ne voulait pas croire que leur sécurité magique ait été contournée aussi facilement. C’était censé être impossible. La tête de la personne responsable serait sur le billot, tout comme les têtes de toutes les autres personnes impliquées dans les mesures de sécurité. Cependant, si Marie infligeait une punition maintenant, elle risquait de les empêcher d’enquêter sur l’endroit où se trouvait Liam. Ils devraient embaucher de nouveaux mages pour le faire, et ils ne pouvaient pas prendre le risque que quelqu’un en dehors de la maison découvre que Liam avait disparu.

« Le seigneur Liam s’est donné tant de mal pour constituer la faction du prince Cléo », murmura Marie. « Que va-t-il leur arriver maintenant qu’il est parti ? »

Alors que Marie s’énervait de plus en plus en pensant aux dégâts que la disparition de Liam allait causer, elle fut abordée par une Rosetta pâle. La jeune femme était entrée dans la pièce en titubant, comme si elle risquait de s’évanouir à tout moment.

« Lady Rosetta !? »

Marie courut vers Rosetta et l’entoura de ses bras pour la soutenir. Rosetta avait mal vécu la nouvelle de la disparition de Liam et le cœur de Marie souffrait de la voir dans cet état.

« Tenez bon, Lady Rosetta ! Que quelqu’un la ramène dans sa chambre ! Vous ne devriez pas être dehors comme ça, Lady Rosetta. Vous venez juste de vous effondrer ! »

Rosetta s’était en effet déjà évanouie une fois, lorsqu’elle avait appris pour la première fois que Liam avait été convoqué par magie.

Marie avait commencé à appeler un médecin, mais Rosetta lui avait saisi le bras. « Je suis désolée, Marie… J’ai insisté pour venir ici. Penses-tu que tu pourras trouver mon chéri ? Tu le feras, n’est-ce pas ? »

Elles n’avaient toujours pas découvert de trace de la magie d’invocation, mais Marie avait menti pour calmer Rosetta. « Bien sûr. Maintenant, s’il vous plaît, allez vous reposer dans votre chambre. »

Liam avait disparu il y a une journée entière, et ils n’avaient toujours pas trouvé d’indices permettant de le localiser. En examinant la vidéo de sécurité, tout ce que les mages avaient pu dire, c’est : « Nous ne comprenons pas comment un cercle magique aussi primitif a pu passer à travers notre sécurité ! » La furieuse Tia avait été chargée de l’analyse de la vidéo, elle avait forcé les enquêteurs à la revoir à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils trouvent quelque chose.

Une fois Rosetta partie, Marie piétina le sol en signe de frustration. Un grand homme portant un masque sortit de son ombre.

« Quelle violente convocation ! » déclara-t-il d’un ton calme qui ne fit qu’irriter davantage une Marie furieuse.

Les mages avaient été surpris par l’apparition de l’agent, qui s’appelait Kukuri. Leur surprise était en partie due à son arrivée soudaine, mais ils n’avaient pas non plus réalisé qu’il les observait depuis le début.

« Arrêtez de travailler et je vous tue », avertit Marie avant de se retourner vers Kukuri. « Je me suis fait une fausse idée de toi, Kukuri. Ne connais-tu pas la honte, en reprenant ton souffle après que le seigneur Liam nous ait été enlevé ? Ne t’est-il même pas venu à l’esprit d’expier cet échec par ta vie ? »

« C’est une idée brillante venant de toi. » Un air dangereux flottait entre eux deux. Kukuri recula le premier. « Eh bien, j’admets notre échec dans cet événement. Il semblerait qu’un de mes subordonnés ait disparu en même temps que Maître Liam. »

« Tu as donc placé un agent inutile auprès de Lord Liam. Tu es vraiment un vrai gâchis, n’est-ce pas ? »

Kukuri ne fit que rire face à la provocation de Marie. « Hee hee hee... L’agent était l’un de mes meilleurs. Encore jeune, mais très compétent. C’est pourquoi… » Sortant un morceau de papier entre son index et son majeur, il l’envoya à Marie d’une pichenette. Son subordonné avait apparemment laissé une note en disparaissant.

Attrapant le billet, Marie en examina le contenu. « Un code ? »

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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